===> Dico
- spaci- : voir spati-.
- Gaffiot
P. 1461-1463 --- Lebaigue
P. 1179.
- Spāco,
ūs, f. : Spaco (nourrice de Cyrus). --- Just.
1, 4.
- gr.
Σπακώ.
- spādīcārĭus,
ĭi, m. [spadix] : teinturier
en rouge brun. ---
Firm. Math. 3, 7, 1.
- spādīcum,
i, n. : spadice
(inflorescence du palmier, formée d'un épi entouré
d'une grande bractée appelée spathe). --- Amm. 24, 3,
12.
- spādix,
īcis, m. : - 1
- c.
spadicum. --- Gell. 2, 26, 10. - 2
- le
spadix (sorte d'instrument de musique comme la
lyre). --- Quint.
1, 10, 31.
- gr.
σπάδιξ, ικος.
- adj.
spadix
equus, Virg. G. 3, 82
: cheval bai-brun.
- spădo,
ōnis, m. : - 1 -
eunuque. ---
Liv. 9, 17, 16 ;
Quint. 11, 3, 19; Plin. 13, 41. - 2
- adj.
châtré. - 3 - adj. stérile (en
parl. des
plantes). --- Col. 3, 10, 15; Plin.
13, 38.
- gr.
σπάδων, οντος (ωνος).
- spado
equus, Veg.
Mul. 6, 7, 2
: cheval hongre.
- spado
gallus, Col. : chapon.
- spădōnātŭs,
ūs, m. [spado] : condition
d'eunuque, [fig.]
continence. --- Tert. Cult. fem. 2, 9.
- spădōnĭus et
spădōnīnus, a, um [spado] : stérile
[en
parl. d'un arbre]. --- Plin. 15, 51; 15, 130.
- spæra
: c. sphæra.
- spagas
(mot asiatique) : résine.
--- Plin.
14, 123.
- Spalæi,
ōrum, m. : peuple
de l'Asie ultérieure. --- Plin. 6, 22.
- Spălāthra,
æ, f. : ville maritime de la Magnésie, en Thessalie. --- Plin.
4, 32.
- gr.
Σπάλαθρα.
- spălax,
ăcis, f. : une plante inconnue. --- Plin.
19, 99.
- spando,
part. spanditus, ére, c. expando. --- Pelag. 16, p.
69.
- Spānĭa
: c. Hispania. --- Vulg.
- Spānĭensis
: c. Hispaniensis. --- Aug. Ep. 35,
2.
- Spanĭus,
ĭi, m.. nom d'homme : Inscr.
- Spānus
: c. Hispanus. --- Arn. 5, 24.
- spărăgus,
i, m. : c. asparagus. --- Th. Prisc. 1,
5.
- Sparata,
æ, f. : ville de Mésie. --- Anton.
- Spărāx,
m. : Sparax
(nom d'esclave). --- Plaut. Rud. 657.
- spargănĭŏn,
ĭi, n. : Plin. sparganium (plante aquatique). --- Plin. 25,
109.
- gr.
σπαργάνιον.
- spargo
:
1 - spargo
(spergo), ĕre, sparsi, sparsum : - tr. -
- inf.
pass. spargier Hor.
O. 4, 11, 8.
a
- jeter
çà et là, répandre, éparpiller, semer.
- spargere semen,
Cic. Amer. 50 : répandre la semence.
- spargere
aliquid in rem ou
supra rem, Cato, Ag. 36 ; 161 : répandre qqch sur une chose.
- spargere
nummos populo de rostris, Cic. Phil. 3, 16 : jeter des écus
à la volée au
peuple du haut de la tribune.
- pedibus
arenam spargere, Virg. En. 9,
629 : faire
voler la poussière sous ses pieds.
- late
sparsuræ corpora pinus, Ov.
M.
7, 442 : des pins qui [abaissés vers la terre, en se
redressant]
devaient disperser au loin les corps en lambeaux.
- sparsus
silebo, Sen.
Herc. Oet. 1394 : je me laisserai déchirer en lambeaux sans
rien dire.
- spargere
tela Virg. En. 12, 51, faire voler les traits. --- ou spargere
seul Quadr.
d. Gell. 9, 1, 1.
- una
est Geryon sparsus manu, Sen. Herc. Oet. 26
: Géryon a été jeté à terre (abattu, terrassé) par mon seul
bras.
- répandre
un liquide. --- Lucr. 2, 195 ; 6, 629 ; Hor. Epo. 5,
26, etc.
b
- disperser,
disséminer.
-
aper spargit canes, Ov. M. 8, 343 : le sanglier
disperse les chiens.
- sparsa
tempestate classis, Liv. 37, 13, 2 : la
flotte dispersée par la tempête.
- sparsi
per vias, Liv. 9, 23, 3
: disséminés le long des routes. --- cf.
Tac. H. 3, 46.
- antrum
sparsit labrusca racemis, Virg. : la vigne sauvage a tapissé la grotte
de ses grappes.
- natura
cervorum cornua sparsit in ramos, Plin. 11 : la nature a ramifié les
cornes
du cerf.
- se
in fugam
spargere,
Liv. 33, 15, 15 : s'éparpiller en fuyant.
- scintilla
se in ignes suos
spargit, Lucr. 4, 606 : l'étincelle s'éparpille en feux qui
éclatent
d'elle.
- poét. magnum
rex spargit ab Argis Alciden, V. FL. 5, 448
: le
roi [Eurysthée] éloignant d'Argos le grand Alcide le lance à travers le
monde.
- fig.
spargere : jeter au vent, dissiper. --- [ses
biens] Hor. Ep. 2, 2, 195 ; [le
temps] Sen. Ep. 19, 1.
- spargere
animos in corpora humana, Cic.
CM 77 : disséminer les âmes dans les corps humains. --- cf.
Arch. 30.
- spargere
nomen
per urbes, Ov. M. 8, 267 : répandre un nom à travers les
villes.
c
- parsemer,
joncher.
- spargere
aliquid aliqua re : parsemer qqch de qqch. --- Cato, Ag.
103; 157 ; Virg. B. 5, 40.
- spargere
virgulta fimo, Virg. G. 2, 347 : couvrir les rejetons de
fumier.
- sparsis
pellibus albo, Virg. B. 2, 41 : avec des peaux semées de
taches blanches. --- cf. Liv. 41, 21, 13.
- fig. litteræ
humanitatis sale sparsæ, Cic. Att.
1, 13, 1 : lettres saupoudrées d'un sel du meilleur goût [nous
dirions
aujourd'hui pleines
d'atticisme]
d
- arroser.
- spargere
saxa sanguine, Enn. d.
Cic. Tusc. 1, 107 : arroser, éclabousser de sang les rochers. --- cf.
Lucr.
5, 1202.
- ara
castis vincta verbenis avet immolato spargier (= spargi) agno, Hor. O. 4,
11, 8 :
l'autel,
ceint de chastes verveines, désire être arrosé du sang d'un agneau
sacrifié.
- spargere
genas lacrimis, Lucr. 2, 977 : inonder les
joues de larmes.
- abst. qui
spargunt, Cic. Par. 37 : ceux qui arrosent. --- cf.
Plaut. d. Gell. 18, 12, 4.
e
- répandre
un bruit, colporter.
- spargere
voces in vulgum, Virg. En. 2, 98 : semer
des propos dans la foule. --- cf. Quint. 8, 3, 58 ;
9, 2, 80.
- spargebatur
Albinum... usurpare, Tac. H. 2, 58 : on répandait le bruit
qu'Albinus
s'arrogeait...
- fama
spargitur, Stat. Th. 9, 33 : le bruit se répand.
2
- spargo, ĭnis, f. : aspersion. --- Ven. Ep. ad Felic. 3.
- sparsi
: parf. de spargo.
- sparsĭlis,
e [spargo] : qu'on peut disperser. --- Tert. Pud.
2.
- sparsim,
adv. [sparsus] : çà et là. --- Apul.
M. 10, 34 ; Gell. 11, 2, 5.
- sparsĭo,
ōnis, f. [spargo] :
- voir hors site sparsio.
1 - aspersion
[de
parfums dans
le cirque et dans le théâtre]. --- Sen. Nat. 2, 9, 1.
2 - distribution
[de
présents au théâtre] faite à la volée. --- Stat. S. 1, 6, 66.
- sparsīvus,
a, um : qu'on jette (en parl. de la balle). --- *Petr. 27.
- sparsōrĭum,
ĭi, n. [spargo] : arrosoir. --- Thes. nov.
lat.
- sparsus,
a, um : part. passé de spargo.
- 1
- répandu çà et là, semé, répandu; disséminé, dispersé, épars.
- 2 - envoyé de
différents côtés. - 3
- étendu, long, large. - 4
- arrosé, aspergé.
- 5 - parsemé,
saupoudré, couvert, rempli.
- sparsi
pulvere, Phædr. : couverts de poussière.
- sparsior
racemus, Plin. 16 : grappes plus dispersées.
- epistolæ
humanitatis sparsæ sale, Cic. : lettres d'un style charmant.
- Sparta,
æ (Spartē, ēs), f. : Sparte, Lacédémone.
- gr.
Σπάρτη, ης.
- Sparta,
æ. --- Plin.
4, 5, 8, § 16; Plaut. Poen. 3, 3, 50; 3, 3, 53; Cic. Rep. 2, 23, 43; 2,
33, 58; id. Tusc. 2, 14, 34; id. Off. 2, 22, 77; Virg. En. 2, 577.
- Spartē, ēs. --- Prop. 3, 14 (4, 13), 1; Ov. M. 6,
414; 10, 170; 10, 217.
- nec
genuisse pudet Sparten Hyacinthon, Ov. M. 10, 217 : et Sparte ne rougit
pas d'avoir donné le jour à Hyacinthe.
- voir
hors site Sparte.
- Spartăcus,
i, m. : Spartacus. - 1
-
gladiateur thrace, chef du soulèvement
des gladiateurs. --- Cic. Har. 26;
Hor. O. 3, 14, 19. - 2
-
épith. donnée
à Antoine. --- Cic.
Phil. 4, 15.
- gr.
Σπάρτακος.
- voir
hors site : Spartacus.
- Spartānus,
a, um [Sparta] : de Sparte, spartiate.
- Spartanum
saxum : marbre de Laconie. --- Mart. 1, 56, 5; Curt.
10, 10, 14; Petr.
105; Val.
Max. 2, 6, 1; 4,
6.
- Spartanus,
i, m. : Spartiate. ---
Plaut.
Poen. 639
; Reg. 1, 2; Val. Max. 3, 2 —Plur.
Nep. Pel. 2, 4; Tac. An.
2, 60; 3, 26; Curt. 7, 19, 39; Just. 2, 11.
- spartārĭus,
a, um, adj. [spartum] : abondant en sparte.
- spartārĭa,
ōrum, n. (s.-ent. loca) : plantations de
sparte. --- Plin.
11, 8, 8, § 18.
- Spartārĭa, æ, f. : Spartaria (surnom de Cathage la Neuve en Espagne,
où pousse le
sparte). --- Plin. 31, 94.
- spartĕŏlus,
i, m. [sparteus]
: pompier [muni de cordes de
sparte].
--- Tert.
Apol. 39.
- spartĕus,
a, um [spartum] : fait en sparte. --- Cato, Agr.
3;
11, 2; Pac. Tr. 107; Col. 12, 52, 8.
- spartea, æ, f. : semelle de sparte (pour les chevaux). ---
Col.
6, 12, 3; 6, 15, 1; Pall.
1, 24, 2; id.
Nov. 7, 6; Veg.
1, 26, 3.
- Sparti
(Spartœ), ōrum, m. : les Spartes [guerriers nés tout armés des dents de
serpent semées par Cadmus]. ---
Hyg. Fab. 178; Amm. 19, 8,
11; Varr. ap. Gell. 17, 3, 4; Lact. 3, 4, 9.
- gr.
Σπαρτοί.
- Spartĭăcus,
a, um : spartiate, de Sparte. --- Apul.
M. 1, p.
102, 25.
- Spartĭānus,
i, m. : Spartien (historien du temps de Dioclétien, l'un
des auteurs de l'Histoire d'Auguste).
- Spartĭātæ,
ārum, m. : les Spartiates, les habitants de Sparte.
- Spartĭātēs, æ, m. : Spartiate.
- cf. Plaut. Poen. 780; Cic. Tusc. 1, 43, 102; 2, 15, 36; 2, 16, 37; 5,
27, 77; id. Div. 1, 34, 76.
- gr.
Σπαρτιάτης.
- Spartĭātĭcus,
a, um : de Sparte. --- Plaut. Poen. 719.
- gr.
Σπαρτιατικός.
- eadem
narrabo tibi res Spartiaticas, Plaut. : de même, je te raconterai ce
qui
se passe à Sparte.
- Spartĭăcus,
a, um : de Sparte. --- Apul.
M. 1.
- Spartĭcus,
a, um, Virg. Cul. 400
: de Sparte.
- Spartœ,
ōrum, m. : c. Sparti.
- spartŏpŏlĭos,
ĭi, f. (spartŏpŏlĭa, æ, f.) : une pierre
précieuse. --- Plin.
37, 191.
- gr.
σπαρτοπόλιος : avec des
cheveux gris clairsemés -- σπαρτός
: semé; clairsemé.
- spartum
(spartŏn), i, n. : - 1
- le sparte
(un jonc utilisé en sparterie). --- Plin. 19, 26. - 2
- cordage de sparte. --- Cato, Ag.
135, 3 ; Plin. 28, 46.
- gr.
σπάρτον.
- spărŭlus,
i, m. [sparus]
: sorte de poisson de mer [brême ?]. --- Ov.
Hal. 106 ; Mart. 3, 60, 6.
- spărum,
i, n. : c. sparus.
--- Non.
555, 20 ; cf. Fest. 330 ; P. Fest. 331.
- sparus
:
1
- spărus, i, m. (spărum,
i, n.) :
petit javelot, dard. --- Sall.
C. 56, 3 ; Liv. . 34, 15 ; Virg.
En. 11, 682.
- voir
hors site sparus.
2
- spărus, i, m. : un poisson de mer (brême). --- Cels.
2, 18.
- spasma,
ătis, n. : spasme. --- Plin.
28, 237 ; 22, 21.
- gr.
σπάσμα, ατος.
- ou spasmus
(spasmŏs), i, m.
- gr.
σπασμός.
- spastĭcus,
a, um : sujet aux spasmes. --- Plin.
20, 157.
- gr.
σπαστικός.
- Spătala,
æ, f. : nom de femme. --- Inscr.
- Spătălē,
ēs, f. : nom de femme. --- Mart. 2, 52, 2.
- spătălĭum,
ĭi, n. : sorte de bracelet. --- Plin.
13, 142; Tert. de cultu fem. 2, 13. Corp. inscr. Lat. 2, 2060.
- gr.
σπατάλιον
- spătălōcĭnædus,
i, m. [spatalos] : Petr. un débauché.
- gr.
σπαταλός : voluptueux, relatif
au plaisir -- κίναιδος :
un débauché.
- Spătălus,
i, m. : Spatalus (nom d'homme). --- Inscr.
- spătangĭus,
ĭi, m. : espèce de hérisson de mer. --- Cod. Th. 14, 20,
1.
- gr.
σπατάγγης
- spătha,
æ, f. :
- gr. σπάθη,
ης.
- voir
hors site spatha.
1
- une
spathe (feuille
de palmier). --- Plin.
16, 112.
2
- sorte de
palmier. --- Plin. 12, 134.
3
- spathe
(large épée à
deux tranchants). --- Tac.
An. 12,
35, fin.
4
- spatule (instrument
d'apothicaire et de chirurgien). ---
Col. 12,
42, 3; Plin. 34, 111; Scrib. Comp. 45; Cels. 7, 12 fin.; 8, 15.
5
- spathe,
battoir du tisserand (pour
battre la
trame sans la peigner). --- Sen.
Ep. 90, 20.
- spăthălĭum
(spăthălĭŏn), ĭi, n. [σπάθη]
: spathe (de palmier). --- Mart. 13, 27.
- spāthārĭa
fabrica, f. : fabrique de glaives nommés spatha.
--- Notit. Imp.
Occ. 32.
- spāthārĭus,
ĭi, m. : gardien du glaive de son maître. --- Inscr.
Mur. 1852, 12.
- spăthē,
ēs, f. : spathe (de palmier).
--- Plin.
16, 112.
- gr.
σπάθη, ης.
- spăthŏmēlē,
ēs, f. : sonde en forme de spatule.
--- Isid. 4, 11, 3.
- gr. σπαθομήλη.
- spăthŭla
(spătŭla), æ, f. [spatha] :
- Lebaigue
P. 1180.
1
- spathe (branche de palmier). ---
Vulg.
Lev. 23, 40.
2
- spatule. --- Plaut.-Val.
2, 45.
3
- omoplate. --- Apic. 4,
174.
4
- borne agraire (en
forme de spatha). --- Grom. 341, 13.
- spătĭātŏr,
ōris, m. [spatior]
: grand promeneur, batteur de pavés. --- Cato, Orat.
40, fr. 3.
- spătĭātus,
a, um : part. passé de spatior. - 1
- qui s'est promené. - 2
- qui s'est étendu.
- spătĭo, āre
: - intr. - errer,
circuler. --- Fort.
Mart. 4, 108.
- spătĭŏlum,
i, n. [spatium] : petit espace. ---
Pall. 1, 38, 2.
- spătĭor,
āri, ātus
sum [spatium]
: - intr. -
1
- aller
de côté et
d'autre, de long en large, aller et venir, se promener. --- Cic.
Amer. 59
; Opt. 8 ; Hor. S. 1, 8, 15.
2
- marcher,
s'avancer. --- Virg. En. 4, 62 ;
Ov. M. 4, 87 ; Quint. 11, 3, 131.
3
- s'étendre,
se
déployer, se propager. --- Ov.
M. 14, 629 ; Plin.
17, 65 ; Sen. Ir. 3, 10, 4.
- spătĭōsē,
adv. [spatiosus] : au large, au loin. --- Plin. Ep. 3,
18, 1.
- spatiosius,
Prop. 3, 20, 11 : dans un espace plus vaste, un temps plus
long.
- spătĭōsĭtās, ātis,
f. [spatiosus]
: espacement, distance. --- Sid. Ep. 2, 2.
- spătĭōsus,
a, um :
1
- spacieux, vaste,
étendu, grand, énorme, long, large, démesuré.
- quo
(portu) non spatiosior alter innumeras cepisse rates, Sil. 8, 481 : un
port en comparaison duquel aucun autre ne pouvait contenir une quantité
innombrable de vaisseaux.
- Plin.
4,
82, etc.; Quint. 11, 2, 18, etc.; Ov. M. 11, 754.
- spatiosa
res est sapientia, Sen. Ep. 11, 88,
33 : la sagesse embrasse beaucoup de choses.
- cf. Col. 6, 2, 2; Plin. 4, 1, 1, § 4; 4, 20, 34, §
112; Luc. 6, 106; 3, 505; Ov. M. 3, 56; Val.
Fl. 4,
244.
- spatiosissimus. ---
Plin. Pan. 63, etc.
2
- de
longue durée, long. --- Ov. M.
8, 529 ; 12, 186.
- spătĭum,
ĭi, n. :
- cf.
gr. dorien σπάδιον pour
στάδιον.
1 - champ
de course, carrière, arène.
- Enn.
An.
18; 22; Cic. CM 83 ; Br. 307; Læl. 40 ; Ov. M. 6, 487 ; Liv. 35, 40,
1.
- spatia,
Virg. G. 2, 541 : tours de piste. --- cf.
Virg. G. 3, 202; En.
5, 325;
Tac. D.
39 [sing. Sen. Ep. 30, 13].
- fig. eadem spatia
conficere,
Cic. de Or. 3, 178 : parcourir la même carrière [en
parl. de planètes].
2 - étendue,
distance, espace.
- duum
milium spatio, Cæs. BG. 3, 17
: à une
distance de deux mille pas.
- magno
spatio confecto, Cæs. BG. 3, 29, 2
: une grande étendue de terrain ayant été parcourue.
- tanto
spatio, Cæs. BG. 7, 45, 4 : à une distance si
grande.
- ab
tanto spatio, Cæs. BG.
2,
30, 3 :
à une si grande distance.
- æquo
spatio, Cæs. BG. 1, 43 : à égale distance.
--- cf. Cæs. BG. 7, 23.
- magnum
spatium abesse, Cæs. BG. 2, 17, 2 : être
à une grande distance.
- paribus
spatiis, Cæs. : à intervalles égaux.
- abesse æquo spatio ab... Cæs. : être à égale distance de...
- reliquum
spatium mons
continet, Cæs. BG. 1, 38 : une
montagne
occupe le reste de l'espace.
- spatium
non est agitandi,
Nep. Eum. 5, 4
: il n'y a pas de place pour donner de l'exercice.
3
- étendue d'un
corps, longueur, hauteur,
grandeur.
- spatium
admirabile rhombi, Juv. 4, 39 : taille énorme d'un turbot.
- trahere
aures in spatium, Ov. M. 11, 176 : allonger les oreilles.
- jacere
in spatium, Sil. : être couché de tout son long.
- cæli
spatium, Ov. : étendue du ciel.
- mediocri
spatio relicto Pullo pilum in hostes immittit, Cæs. BG. 5 : quand il
n’est
plus qu’à peu de distance des ennemis, Pullo jette son javelot sur eux.
4
- espace où l'on
circule, lieu de promenade,
tour de promenade, place.
- duobus
spatiis tribusve factis, Cic. de Or. 1, 7, 28 : après deux ou trois
tours
de promenade.
- spatia
interstincta columnis, Stat. S. 3, 5, 90 : galeries, portiques.
- in
extremis spatiis, Suet. : en fin de promenade.
- communia
spatia, Cic. Rep. 1, 41 : places publiques.
- Academiæ
spatia, Cic. Or. 12 : les promenades (les
jardins) de l'Académie. --- cf.
Cic. Leg. 1, 14 ; 1, 15.
5
- tour de promenade, promenade.
- Cic.
de Or. 1. 28 ; Rep.
1, 18.
- si
uno
basilicæ spatio honestamur, Cic. Mur. 70
: s'ils nous font l'honneur d'un seul tour
de basilique.
6
- carrière
pour la
course des chars, champ
de course, carrière, lice, arène; tour dans la carrière, évolution.
- septem
spatiis circo meruere coronam, Sen. : ils remportèrent le prix, après
avoir parcouru sept fois l'arène.
- decurso
spatio, Cic. : quand on est au terme de la carrière.
- crescebat
illi quomodo manifestior notari solet agitatorum lætitia cum septimo
spatio palmæ appropinquat, Sen. Ep. 4, 30, 13 : (la vigueur de son
corps) croissait, elle se manifestait de plus en plus, comme la joie du
coureur qui touche au septième stade et à la palme.
7
- carrière (de
la
vie), espace de temps,
temps, période, durée.
- iræ
suæ spatium dare, Liv. 8 : donner à sa colère le temps de se calmer.
- spatium
vitæ, Cic. : durée de la vie.
- ætatis
spatium decurrere : parcourir la carrière de la vie.
- alicui
spatium relinquere, Cæs. : laisser à qqn le temps de.
-
spatia temporis, Cæs. BG. 6, 18
: les intervalles de temps, les moments de la durée.
- usque
ad
extremum
spatium, Cic. Arch. 30 : jusqu'au dernier
moment de la vie.
- in
brevi spatio,
Ter. Haut. 955 : dans un court espace de temps.
--- cf. Lucr. 2, 78 ; Ov. M.
1, 411; Suet. Cl. 12.
- infra
breve spatium : dans un
court espace de
temps. --- Curt.
9,
8, 27; Sen. Nat. 7, 12, 8.
- brevi
spatio : dans
un court espace de temps. --- Sall. C. 56, 2;
J.
87, 3 ; Liv. 29, 36, 3.
- hoc
spatio, Cic. de Or. 2, 353 : pendant cet
intervalle de temps.
- tam
longo spatio, Cic. Off. 2, 81 : pendant un si
long temps.
- solum
ergo te commendat augetque temporis spatium, Plin. Pan. 24 : pour vous
seul, le temps ajoute de l'éclat et du prix au mérite.
8
- temps, délai, répit, loisir, occasion.
- dare
alicui spatium ad scribendum,
Cic. Fam. 15, 17, 1 : donner à qqn le temps d'écrire.
- dare alicui pila
conjiciendi, Cæs.
BG. 1, 52, 3 : donner à qqn
le temps de lancer les javelots.
- cum
erit spatium, Cic. Att. 5, 14, 1 : quand j'en aurai le loisir.
- spatium
habere, sumere ad...
: avoir, prendre le
temps de... Cic. Verr. pr. 56 ; Fin. 4, 1.
- sex
dies
ad eam rem conficiendam spatii postulant, Cæs. BC. 1, 3, 7
: ils
demandent un délai de six jours pour mener l'affaire à bonne fin.
9 - mesure
(t. de
métrique); intervalle,
temps (t. de mus.). --- Cic.
Or. 193 ;
Quint. 1, 5, 18, etc.
- spătŏmēlē
: voir spathomele.
- spătŭla
: c. spathula.
- spătŭlē, ēs,
f. : débauche.
--- Varr. Men. 275.
- gr. σπατάλη.
- spēca
: c. spica. --- Varr.
R. 1; 48, 2.
- spĕcellātus
: voir specillatus.
- spĕciālis,
e [species] :
- spĕciālior, Dracont.; spĕciālissimus, Boet.
1
- spécial,
particulier. --- Sen. Ep. 58, 9 ;
Quint. 5,
10, 43.
- specialis, m.
: ami particulier, ami intime.
2
- propre
à. --- Treb.
Tyr. 14, 3.
- spĕcĭālĭtās,
ātis, f. [specialis] : spécialité,
qualité
distinctive. --- Isid. 2, 25, 6.
- spĕcĭālĭtĕr,
adv.
[specialis] : en
particulier, spécialement, notamment. --- Cels. 5, 24, 4 ;
Quint. 5, 10,
43.
- spĕcĭālĭus. --- C.-Aur.
- spĕcĭārĭa,
æ, f. : épicière. --- Inscr.
Spon. 232.
- spĕcĭātim,
adv. : [species]
: en particulier. --- Capel. 9, 939.
- spĕcĭātus,
a, um [species] : figuré, conformé. --- Tert. Herm. 40.
- spĕcĭē, spĕcĭi : voir species.
- spĕcĭēs,
ēi, f. [specio] :
- (Lebaigue
P. 1180 et P.
1181)
- arch.
gén. specie ou specii,
cf. Gell. 9, 14, 15 II specierum, speciebus remplacés par formarum,
formis Cic. Top. 30, mais
employés à la décad.
1 - sens actif
- vue, faculté de regarder,
action de regarder, regard, coup d'oeil.
- speciem
aliquo vertere, Lucr. : porter ses regards quelque part.
- species
acuta, Vitr. : vue pénétrante.
- eam
partem ad speciem vertit nobis (luna), Lucr. : la lune présente à nos
regards cette partie...
2 - sens
passif - aspect, air, vue,
apparence, forme, figure; mine,
physionomie.
- præter
speciem stultus es, Plaut. : tu es encore plus sot que tu n'en as l'air.
- præbere
speciem horribilem, Cæs. : avoir un horrible aspect.
- præbere
speciem + prop. inf. Curt. :
faire semblant de.
- per
speciem +
gén. ou gérondif en -di
: sous prétexte de, sous couleur de.
- humana
specie et figura, Cic.
Amer. 63
: avec l'aspect et la
conformation de l'homme.
- speciem
boni viri præ se ferre, Cic. Off. 2,
39 : donner l'impression d'un homme de bien.
- hospitis
speciem non
effugere, Cic. Br. 172 : garder la caractéristique d'un
étranger.
- speciem
habere honesti, Cic. Off. 3, 7 : avoir les caractères de
l'honnête. --- cf. Cic. Tusc. 4, 30.
- unde
hæc nova species ? larvæ similior videtur quam homini, Erasm. Cic. :
d'où lui vient cette étrange allure? il a bien plus l'air de
ressembler à un fantôme qu'à un homme.
- honestum
natura et specie sua
commovet, Cic. Off. 2, 32 : l'honnête émeut par son essence
propre et
ses traits caractéristiques.
- summa
species arborum stantium
relinquitur, Cæs. BG. 6, 27, 4 : on laisse
de quoi donner l'impression la plus complète que les arbres se tiennent
debout normalement.
- horum
hominum species est honestissima, Cic. Cat. 2, 18 : ces hommes
ont un air des plus honorables.
- universa
comprensio et species
orationis, Cic. Or. 198 : le pourtour et la forme de la phrase
dans son
ensemble.
- navium
species inusitata, Cæs. BG. 4, 25, 1 : forme de
navires inusitée.
- ager
una specie, Sall J. 79, 3 : champ d'aspect
uniforme.
- nova
atque inusitata specie commoti, Cæs. BG. 2, 31, 1
: bouleversés par ce spectacle nouveau et extraordinaire.
- ponite
ante
oculos miseram illam ac flebilem speciem, Cic. Phil. 11, 6
: représentez-vous cette scène (ce tableau) pitoyable et
lamentable.
- specie, Cic. CM 57
; ad speciem, Verr. 1,
58 ; in speciem, Cæs.
BG. 7,
23, 5 : pour l'aspect, au point de vue de
l'aspect.
- in
speciem + gén. : à la manière de, en forme de,
comme.
- in
chori ludunt speciem, Ov. M. 3, 685 : ils jouent comme dans un choeur
de
danse.
- in
montis speciem curvari, Ov. M. 15, 509 : se courber en forme de
montagne.
- specie...
re : en apparence..., en réalité.
- speciem
utilitatis voluptas habere dicitur, Cic. : on dit que la volupté prend
les dehors de l'intérêt.
3
- bel
aspect, grand air,
éclat, lustre,
beauté, ornement,
dignité, éclat, honneur, réputation.
- species
candorque cæli,
Cic. Tusc. 1, 68 : la beauté et la splendeur du ciel.
- triumpho
præbere speciem, Liv. 34, 52, 10 : ajouter de l'éclat au
triomphe.
- adhibere
quamdam in dicendo speciem atque pompam, Cic. de Or. 2, 294
: donner à sa parole un air de dignité et d'assurance.
- species
dignitasque populi Romani, Cic. Dom. 89 : grandeur et majesté
du peuple
romain.
- species
cæli, Cic. : la beauté du ciel.
- species
dignitasque populi Romani, Cic. : l'honneur, la dignité du peuple
romain.
- si
fortunatum species præstat, Hor. : si la beauté donne le bonheur.
- triumpho
speciem præbere, Liv. : donner de l'éclat à un triomphe.
- addere
speciem alicui rei, Liv. : donner du relief (de l'éclat, du lustre) à
qqch.
4 - apparence,
semblant, simulacre,
faux air, dehors trompeurs; prétexte, faux-semblant.
- specie
plebis tuendæ, Flor. 3, 13 : sous prétexte de protéger la plèbe.
- specie
ut indutiæ essent, Liv. : sous prétexte qu'il y avait trève.
- assidentem
conspirati specie officii circumsteterunt, Suet. Cæs. 82 : alors qu'il
s'asseyait, les conjurés l'entourèrent apparemment pour l'honorer (sous
prétexte de l'honorer).
- per
speciem + gén. : sous prétexte de.
- per
speciem celebrandarum cantu epularum, Liv. 9, 30, 8 : sous
prétexte
de rehausser le repas par la musique.
- in
(ad, sub) speciem : pour donner le change, pour faire illusion, sous
prétexte
de.
- in
speciem ambitionis incidere : donner l'impression de tomber dans [la
recherche
de] la popularité.
- bucinatore
in castris et paucis in speciem tabernaculis relictis, Cæs. B. C. 2,
35
: < un trompette ayant été laissé dans le camp avec
quelques
tentes pour faire illusion>
- speciem
pugnantium præbere, Cæs. BG. 3, 25, 1
: avoir l'apparence de combattants.
- ad
speciem, Cæs. BG. 1, 51, 1;
BC. 2, 35, 6 ; in speciem, Cæs. BG. 5, 51, 4 : pour
l'apparence, pour
faire illusion.
- specie...
reapse... Cic. Læl. 47 : en apparence... en
réalité...
- speciem
offerre, Cic. Div. 1, 81 : ne présenter qu'une
apparence.
- præclara
classis in speciem, Cic. Verr. 4, 86 : belle
flotte en apparence.
- senatus
specie, Sall. C. 38, 2 : sous couleur de
défendre le sénat. --- cf. Liv. 30, 20, 5.
- sub
specie tutelæ, Curt. 9, 2,
7 : sous
prétexte de tutelle. --- cf. Curt. 10, 6, 21; Liv.
44, 24, 4.
- per
speciem auxilii ferendi, Liv. 39, 35, 4 : sous couleur de
porter secours. --- cf. Liv. 9,
30, 8; 40, 13, 8 ; 42, 52, 8.
5 - image fantastique,
apparition, vision,
fantôme, spectre, ombre; statue, image.
- species
Homeri, Lucr. : l'ombre d'Homère. --- Hor. S.
2, 3, 208 ; P. 7 ; Curt. 7, 1, 36.
- in
quiete utrique consuli eadem dicitur visa species, Liv. 8 : durant leur
sommeil, on dit que les deux consuls eurent une même vision.
- per
nocturnas species, Liv. 26 : par des apparitions nocturnes.
- hæc species celsa
est in sede locata, Cic. Div.
1, 21 :
cette statue fut placée sur sa base élevée.
- hanc
speciem Pasiteles cælavit argento, Cic. Div. 1, 36, 79 : Pasitèle, le
ciseleur, a fait de cette scène une représentation en argent.
6 - espèce,
cas particulier (t. de droit).
- hæc
species incidit in cognitionem
meam, Plin. Ep. 10, 56 (64), 4 : voici un cas qui a été soumis
à ma
compétence (dont j'ai eu à connaître).
- proponitur
apud eum species
talis... Dig. 9, 2, 5 : on lui soumet le cas suivant... --- cf.
31, 1, 85.
7
- partie d'un tout,
pièce, morceau, article
(de commerce), marchandise.
- species
publicæ, Cod. Just. denrées vendues au profit de l'Etat.
- species
annonariæ, Cod. Just. : redevances en blé.
- utrum
vendenda sit species, Pall. : s'il faut vendre la marchandise.
8
- ingrédient, drogue,
aromate,
épice.
--- Macr.
8, 7, 8 ; Dig. 39, 4, 16.
terme
de philosophie.
9
- ce
par quoi se manifeste (se
révèle) extérieurement une notion, un
principe ; aspect, considération, point de vue, etc.
- utilitatis
speciem videbat, sed eam, ut res declarat, falsam judicavit, Cic. Off.
3, 99 : l'intérêt se montrait à lui, mais sous un aspect qu'il
jugea
décevant, comme les faits le prouvent.
- cf.
Cic. Off. 3, 41; 46; 47,
etc.
- utilitatis
specie peccatur, Cic. Off. 3, 46 : la considération
de l'intérêt fait commettre des fautes.
- cum
aliqua species utilitatis
objecta est... Cic. Off. 3, 35 : quand l'utilité s'offre à
nous avec
tel ou tel caractère apparent.
- objecta
specie voluptatis Cic. Fin. 1,
47, quand s'est dressée devant eux l'idée du plaisir.
10
- l'idée
platonicienne = ἰδέα. --- Cic. Ac.
1, 30 ; 33 ;
Tusc. 1, 58.
11
- image ou
représentation qu'on se fait d'une chose.
- doloris
speciem non ferre,
Cic. Tusc. 2, 54 : ne pas supporter l'idée de la douleur
- capere
speciem veri scelerisque, Hor. : se faire une idée du bien et du mal.
- species
dicendi, Cic. : l'idéal de l'éloquence.
- hanc
speciem libertatis esse, si... Nep. : que l'idéal de liberté est de...
12
- type.
- obversentur
species honestæ et veræ, Cic. Tusc. 2, 52
: qu'il
ait devant les yeux des types réels de vertu.
- species
civitatis, Cic.
Rep. 1, 51 : type, forme de gouvernement.
- species
eloquentiæ, Cic. Or.
18 : un type, un idéal de l'éloquence.
13
- espèce [d'un genre].
- Cic. Or. 6; Top. 30 ; 31; 68 ; Quint. 3, 6, 26,
etc. ; Sen. Ep. 58, 7.
- spĕcĭĕtās,
ātis, f. : espèce, qualité spéciale. --- Front.
Diff. voc. p. 354.
- spĕcĭfĭcātus,
a, um [species
+ facio] : distinct, séparé. --- Boet.
Duab. Nat. p. 251.
- spĕcĭfĭcē,
adv. : spécifiquement. --- Boēt.
Porph. dial. 2, p. 32.
- spĕcĭfĭcus,
a, um : spécifique. --- Boēt.
Porph. dial. 2, p. 32.
- spĕcĭi
: voir species.
- spĕcillātus,
a, um [specillum]
: travaillé à facettes. --- Vop. Prob. 4, 5.
- spĕcillum,
i, n. [specio] : - 1 -
sonde
(pour le
chirurgien). --- Cic. Nat. 3, 57 ;
Cels. 5, 28, 12, etc. -
2
- (= speculum) petit
miroir. --- Aug. Ep. 3, 3.
- spĕcĭmĕn,
ĭnĭs, n. [specio] :
- employé
seult au sing.
1
- indice,
marque, preuve.
- nunc
specimen specitur, nunc certamen cernitur,
Plaut. Bacch. 399
: maintenant il s'agit de te voir à l'oeuvre,
maintenant va se décider la question de savoir si...
- ingenii
specimen est transilire... Cic. de Or. 3, 160 : c'est
une preuve d'imagination que de franchir
d'un bond...
- in
aliqua re
specimen aliquod dare, Cic. Cæcil. 27 : donner en qqch un
échantillon de
son savoir-faire.
- Solis
specimen, Virg. En. 12, 164 : image, symbole,
emblème du Soleil.
2
- exemple, spécimen,
échantillon, modèle, idéal.
- prudentiæ
specimen est Scævola, Cic. Nat. 3, 80 : Scævola est un
modèle de
prudence. --- cf. Cic. Tusc. 5, 55 ; Pis. 95, etc.
- specimen
naturæ ex
optima quaque natura capere, Cic. Tusc. 1, 32 : prendre
l'exemplaire (le
type) d'un être dans ceux de ces êtres qui sont les plus parfaits.
- is ordo vitio vacato, ceteris specimen esto, Cic. Leg. 3, 3, 10 :
l'ordre sénatorial sera sans tache et servira de modèle aux autres.
- unicum
antiquitatis specimen eum appellabant, Tac. An. 3, 4 : ils l'appelaient
modèle
unique de vertus antiques.
- tibi
specimen gloriosum adrogaris si ... Apul. M. 1, 23, 6 : tu
t'approprieras un exemple glorieux si ...
- specīni, ōrum,
m. (mot celtique)
: genre de troupes. --- Inscr. Murat. 804,
6.
- spĕcĭo
(spĭcĭo), ĕre, spexi, spectum : - tr. - regarder.
--- mot
arch. employé par Enn. et Cato ; Plaut. Cas. 516 ; Bac. 399
; Varr. L 6, 82.
- gr. σκέπτομαι.
- quo
supercilio spicit, Plaut. : avec quel air de mépris il nous toise!
- nunc
specimen specitur, Plaut. : maintenant il s'agit de faire ses preuves.
- spĕcĭōsē,
adv. [speciosus] :
1
- avec
un aspect brillant,
magnifiquement. --- Plin. 35, 49.
- speciosius,
Liv. 37, 4, 3 : plus
magnifiquement.
2
- avec
grâce, élégance :
- Hor.
Ep. 1, 18, 52; [fig.] Quint. 9, 4, 14, etc.
- speciosissime,
Quint. 8, 6, 18.
- spĕcĭōsĭtas,
ātis, f. [speciosus] : beauté. --- Tert. Cult. Fem. 2 fin.; Ambr. de Isaac, 7, §
60; Vulg. 1 Macc. 1, 27.
- specĭōsus,
a, um [species] :
1
- de
bel aspect, d'extérieur
brillant, magnifique, éclatant.
- (homo)
introrsum turpis, speciosus pelle decora, Hor. Ep. 1, 16, 45
: (un homme) laid intérieurement, mais qui a bon air grâce à
une
belle
enveloppe.
- speciosa
femina, Quint. 5, 10, 47 : belle femme.
- familiam
nemo speciosiorem producit, Sen. Ep. 87, 6
: personne ne présente une domesticité de plus belle mine.
- fig. reversionis
has speciosas causas habes, Cic. Att. 16, 7, 6 : voilà
les bonnes raisons qui expliquent mon retour.
- speciosum
ministerium,
Liv. 4, 8, 6 : fonctions brillantes.
2
- qui produit son effet.
- speciosissimum
genus orationis,
Quint. 8, 6, 49 : le style qui produit le plus d'effet.
- speciosa
vocabula, Hor. Ep. 2, 2, 116 : mots expressifs.
3
- qui a des dehors trompeurs,
spécieux.
- speciosus
titulus Græciæ liberandæ, Liv. 42, 52, 15 : le prétexte
spécieux
d'affranchir la Grèce. --- cf. Liv. 35, 16, 2.
- plur. n.,
speciosa dictu, Liv.
1, 23, 7 : des paroles spécieuses, de beaux prétextes.
- speclar-
: voir specular-
- spectābĭlis,
e [specto] :
1
- visible,
qui est en vue.
- Ov.
M.
3,709 ; Tr. 3, 8, 35.
2
- remarquable,
brillant.
- Ov.
M. 6, 166 ; 7, 705
; Tac. Agr. 34.
- vir spectabilis
: Honorable --- Cod.
Just. 2,
7, 11.
(qualificatif
de certains dignitaires sous les
empereurs).
- spectābĭlĭtās, ātis,
f.
: excellence [titre].
- tua spectabilitas,
Aug. Ep. 129, 7 : votre
Excellence (dignité du vir
spectabilis sous les
empereurs). --- Jurisc.
- spectāclum,
i, n.
: sync.
de spectaculum. ---
Prop. 4, 8, 21.
- spectācŭlum, i, n.
[specto] :
1
- spectacle, vue, aspect.
-
o spectaculum miserum ! Cic. Verr. 2, 5, 100 : ô spectacle lamentable
!
- rerum
cœlestium, Cic.Nat. 2, 140 : spectacle des choses célestes.
- hoc
spectaculum videre, Cic. Mil. 103 : voir ce spectacle.
- alicui
spectaculum præbere, Cic. Nat. 2, 155 : offrir un spectacle à qqn.
-
varia spectacula habere, Cic. Tusc. 1, 47 : jouir de
spectacles variés.
- homini
nostra incommoda spectaculo esse nollem, Cic. Att. 10, 2, 2
: je
n’aurais pas voulu que mes embarras s’offrissent en spectacle à cet
homme.
2
-
spectacle [au
cirque, théâtre, etc.].
- ubi spectaculi
tempus venit, eoque deditæ mentes cum oculis erant, tum, dato signo,
virgines raptæ sunt : et hæc fuit statim causa bellorum, Lhom. : dès
que fut venu le moment
du spectacle, alors que les jeux occupaient l'attention et les regards
de tous, au signal donné, on enleva les jeunes filles; et ce fut
là aussitôt une cause de guerre.
- crudele
gladiatorum spectaculum..., ut nunc fit, Cic. Tusc. 2, 41 : le
spectacle des gladiateurs est cruel..., comme il se passe maintenant.
--- cf. Liv. 28, 1, 10.
- nondum
commisso spectaculo, Liv. 2, 36, 1 : le spectacle n’étant pas
encore commencé.
- plur.
spectacula : - a
- places au cirque, au théâtre. - b
- théâtre,
amphithéâtre.
- spectacula
tributim dare, Cic. Mur. 72 : donner des places de spectacle
aux tribus.
- ex
omnibus spectaculis, Cic. Sest. 124 : de tous les points des
gradins de spectateurs.
--- cf. Liv. 45. 1, 2.
- spectacula
sibi facere, Liv. 1, 35, 8 : s’aménager une loge, une tribune.
- spectacula
ruunt, Pl. Curc. 647 : les gradins s’écroulent.
3
-
merveille à voir.
- septem
omnium terrarum spectacula, Gell. 10, 18, 4 : les sept
merveilles du monde.
--- cf. Vitr. 2, 8, 11.
- spectāmĕn,
ĭnĭs, n. [specto] : - 1
- preuve,
indice. ---
Pl Men. 966.
- 2 - spectacle. ---
Apul. M. 4, 20.
- spectāmentum,
i, n. [specto] : spectacle [mis
sous les yeux].
--- Front. Diff. 359.
- spectandus,
a, um : adj. verb. de specto; digne d'être vu, remarquable,
admirable.
- spectans,
antis : part. prés. de specto.
- mollipedes
boves, spectantes lumina cæli, naribus umiferum duxere ex aëre sucum,
Cic. Div. 1, 9, 10 : les boeufs lents à se mouvoir, tout en contemplant
la lumière du jour, aspirent avec leurs naseaux l'humidité contenue
dans l'air.
- spectantes
(pris
comme nom) : les
spectateurs.
- spectātē
: d’une manière remarquable [usité
seult au superl.].
- spectatissime
Plin.
21, 2; Amm. 28, 3, 9.
- spectātĭo,
ōnis, f.
[specto] :
1
- action de regarder, vue. ---
Cic. Fam. 7, 1, 2; Att. 13, 44, 2.
2
- examen,
esai, épreuve.
- spectatio pecuniæ,
Cic. Verr. 3, 181 : essai de l’argent.
3
- fig.
considération, égard. ---
Flor. 2, 7, 3.
- spectātŏr,
ōris, m. [specto]
:
1
- qui
a l’habitude de regarder, d’observer, observateur, contemplateur.
- spectator
cæli siderumque, Liv. 24, 34, 2 : observateur du ciel et des
astres.
--- cf. Cic. Nat. 2, 140.
2
- spectateur, témoin.
- spectatores
Leuctricæ calamitatis, Cic. Off. 2, 26 : témoin du désastre de
Leuctres.
--- cf. Cic. Fam. 2, 7, 2.
3
-
spectateur [au théâtre].
--- Pl. Amp. 66; 1145; Cic. Har. 22.
4
- appréciateur, critique.
---
Ter. Eun. 566, cf. Liv. 42, 34, 7.
- spectator pecuniæ,
Don. Eun. 566 : essayeur de monnaie.
- spectātrix,
īcis, f. : - 1 -
spectatrice.
--- Plaut. Merc. 3, 4, 12; 5, 2, 1; Sen. Cons. ad Marc. 18; Ov. Am. 2,
12, 26; Luc. 3, 129. - 2
- au fig.
juge. --- Amm. 30, 8,
1; id. 22, 3, 12; Apul. Dogm. Plat. 2, p. 15, 23.
- spectatus
:
1
- spectātus,
a, um : part. - adj. de specto.
- a - regardé,
vu,
donné en spectacle. - b
- qui a fait ses preuves, émérite. - c
-
éprouvé, reconnu. - d
- remarquable, distingué,
estimé, considéré. - e
- remarquable, rare,
extraordinaire.
- quam porro spectatus civis, quam
probatus ! Cic. Phil. 2, 69 : quel citoyen respectable, qu'il est digne
d'éloges !
- homo
in rebus judicandis spectatus et cognitus, Cic. Verr. 1, 1, 10 : homme
éprouvé et connu dans la judicature.
- spectatissimus
vir, Cic. Fam. 5, 12, 7 : homme très considéré.
- spectatior
pæninsula, Plin. 4, 107 : une péninsule assez remarquable.
- mihi
spectatum est +
prop. inf. : c'est pour moi un fait reconnu que. --- Sall. H.
3, 61, 23.
- au
supin, à l'acc. -
illa via latebrosior, quā spectatum ille veniebat, Appia jam vocabatur
: le passage assez ténébreux par lequel il venait au spectacle
s'appelait-il la voie Appia.
- spectatum veniunt, veniunt
spectentur ut ipsæ, Ov. AA. 1, 99 : elles viennent pour voir, elles
viennent surtout pour être vues.
- spectatum ludos veniunt : ils
viennent pour regarder les jeux.
--- cf. Val. Max. 4, 5.
2
- Spectātus,
i, m.
: nom d'homme. --- Amm. 17, 7, 15.
- spectĭlĕ
(spetĭlĕ), is, n. : un morceau de la panse du porc. --- Pl.
d. Fest. 330, 24 ; P. Fest. 331, 10.
- voir
hors site l'article de P. Festus.
- spectĭo,
ōnis, f. [specio] : action d'observer (les auspices). ---
Varr. L. L. 6, § 82 Müll.; Cic. Phil. 2, 32, 81; P. Fest. p.
333.
- specto,
āre, āvi, ātum [specio] : - tr. et intr. -
1 - regarder,
observer, contempler.
- tr. avec
acc.,
Plaut. Pœn. 208, etc.; Ter.
Eun. 988, etc.; Cic. Tusc. 1, 44.
- sed spectat oculis devorantibus draucos nec otiosis mentulas videt
labris, Mart. 1, 97, 12 : mais il dévore des yeux les débauchés et
regarde leurs verges sans un mouvement de lèvres.
- quid
illas spectas ? Plaut. Rud. 759 : qu'est-ce que tu as à les regarder ?
- congregari
pisces spectatur, Plin. 10, 193 : on voit les poissons se rassembler.
- vir bonus, omne forum quem spectat et omne tribunal, Hor. Ep. 1, 16,
57 : cet homme de bien, que tout le Forum et tout le tribunal
contemplent.
- intr.
- spectantibus omnibus, Cic.
Verr. 1, 53 : sous les regards de tous.
-
alte spectare, Cic. Rep. 6, 25 : regarder en haut.
- huc
ad me specta, Plaut. Most. 835 : regarde ici de mon côté.
- spectare in
aliquem, Cic. Off. 1, 58 : avoir les yeux sur qqn.
- quoquo
hic spectabit, eo tu spectato simul, Plaut. Ps. 858 : partout où il
regardera,
regarde, toi aussi, en même temps.
2
- regarder un
spectacle.
- tr.
- spectare Megalesia, Cic. Har. 22 : regarder les jeux
Mégalésiens. --- cf.
24; Plaut. Bac. 215; Hor. S. 2, 6, 48; P. 190, etc.
- spectare + prop.
inf.
: voir.
- spectavi ego pridem comicos ad istum modum sapienter dicta dicere
atque is plaudier, cum illos sapientis mores monstrabant poplo, Plaut.
Rud. 1249 : j'ai entendu, depuis longtemps, des auteurs comiques
débiter des maximes philosophiques de ce genre, et se faire applaudir
en exposant en public cette morale.
--- trad. P. Grimal; éd. Gallimard.
- spectantes,
ĭum, m. : les spectateurs.
- horror
ingens spectantes perstringit et neutro inclinata spe torpebat vox
spiritusque, Liv. 1, 25, 4 : une horreur profonde saisit les
spectateurs; de part et d'autre l'incertitude glace la voix et suspend
le souffle.
3
- considérer,
faire attention à.
- audaciam
meretricum specta,
Ter. Eun. 994 : considère l’effronterie des courtisanes.
4
- tenir compte
de, juger.
- spectare rem,
non verba, Cic. Tusc. 5, 32 : considérer les idées, non les
mots.
-
res spectatur, non verba penduntur, Cic. Or. 51 : on s’attache
aux idées, loin que l’on pèse les mots.
--- cf. Off. 2, 69.
-
spectare
quanti homo sit, Cic. Q. 1, 2, 14 : considérer (avoir égard à)
sa valeur.
- spectare
aliquem ex moribus, Cic. : juger qqn d'après sa conduite.
- spectare
animum alterius ex suo, Ter. And. 646 : juger le coeur d'un autre
d'après le
sien.
- in
dubiis hominem spectare periclis, Lucr. 3, 55 : juger l'homme d'après
sa
conduite
dans les situations critiques et périlleuses.
- nihil
spectare imperium Cæsaris, Cæs. : ne tenir aucun compte de l'ordre de
César.
5
-
éprouver, faire l’essai de.
- spectatur
in ignibus aurum, Ov. Tr.
1, 5, 25 : on éprouve l’or au feu. --- cf.
Cic. Off. 2, 38.
6
- apprécier,
juger. --- Cic.
Com. 28 ; Tusc. 5, 31 ; Att. 12, 39 ; de Or. 1, 258 ; Lucr. 3,
55.
7
- avoir en vue, viser à.
- tr.
- spectare magna, Cic.
Off. 2, 45 : se proposer un but élevé.
- spectare fugam,
Cic. Att. 8, 7, 1 : avoir
en vue la fuite. --- cf.
Cic. Mil. 15; Læl. 18, etc.; Liv. 6, 33, 1; 22, 22,
21 ; 23, 34, 11.
- intr.
spectare ad imperatorias laudes, Cic. Vat. 24
: aspirer
aux lauriers de grand capitaine.
- spectare alte : viser
haut. --- Cic.
Tusc. 1, 82.
-
spectare ut : viser à. ---
Cic. Fam. 5, 8, 3.
8
- en
parl. de choses
tendre
à, avoir en vue.
- tr.
- nostra consilia sempitemum tempus spectare
debent, Cic. de Or. 2, 169 : nos projets
doivent
avoir en vue l’éternité.
--- cf. Cic. Off. 3, 23 ; Tusc. 5, 71.
- intr.
- mea consilia ad salutem sociorum spectaverunt, Cic. Verr. 5,
188 : tous
mes projets ont eu en vue le salut des alliés.
- quo
hæc spectat oratio ?
Cic Att. 8, 2, 4 : où tend ce propos ?
- in
unum exitum spectantia, Cic. de
Or. 1, 92 : choses tendant au même but.
-
res ad cædem maximam spectat,
Cic. Att. 14, 13, 2 : la situation tourne, tend à une horrible
tuerie.
-
ad perorandum spectat sermo tuus, Cic. Br. 292 : ton exposé
tend vers
la conclusion.
-
res eo spectat ut, Cic. Lig. 13 : les faits tournent
à
cette constatation que.
-
hoc eo spectabat ut, Cic. Div. 2, 118 : cela
aboutissait à.
- Aquitania
spectat inter occasum solis et septentriones, Cæs. BG. 1 : l'Aquitaine
est tournée vers le nord-ouest.
- prora
spectat sepulcrum, Liv. : la proue est tournée vers un tombeau.
9
-
avoir trait à, se rapporter à.
-
ad te unum omnis
mea spectat oratio, Cic. Dej. 5 : c’est à toi seul que
s’adressent mes
paroles.
- spectant
ea ad religionem, Cic. : ces choses sont du ressort de la religion.
- et
prima et media verba spectare debent ad ultimum, Cic. Or. : les mots du
commencement et du milieu (de la phrase) doivent concourir à l'effet de
la chute.
- summa
judicii mei spectat huc, ut meorum injurias ferre possim, Cic. Phil. 13
: je suis bien déterminé : je me propose de supporter les offenses de
mes amis.
-
beneficia quæ ad singulos spectant, Cic. Off. 2, 72 : les
bienfaits qui ont trait aux individus séparément. --- cf.
Cic. Off. 1, 7 ;
2, 6; Leg. 2, 58.
10
-
en parl. de lieux regarder,
donner sur, avoir
vue sur.
- tr. - Liv. 25, 9, 10 ; 30, 25, 11,
etc.; Plin. Ep. 5, 6,
15.
- intr.
- (pars) quæ ad fretum spectat, Cic. Verr. 5, 169
: (la partie
du rivage) qui regarde le détroit. --- cf.
Cæs. BG. 5, 13; 7, 69, 5.
- spectare
in
septentrionem, Cæs. BG. 1, 1, 6 : regarder le nord.
- spectare
inter occasum solis
et septentriones, Cæs. G. 1, 1, 7 : regarder le
nord-ouest.
-
vestigia omnia te adversum spectant, Hor. Ep. 1, 1, 75 :
tous les pas sont tournés dans ta direction.
- spectrum,
i, n. [specio] : spectre, fantôme, apparition, vision. ---
cf. simulacrum, εἴδωλον.
- (Lebaigue
P. 1181 et P.
1182)
- fit
enim nescio qui, ut quasi coram adesse videare, cum scribo aliquid ad
te, neque id κατ’ ειδώλων φαντασίας ut dicunt tui amici novi, qui
putant etiam διανοητικάς φαντασίαςspectris Catianis excitari, Cic.
Fam. 15, 16, 1
: c'est qu'il arrive, je ne sais comment, que je crois vous avoir près
de moi, quand je vous écris, et cela sans apparition d'images, pour
parler comme vos nouveaux amis qui croient que les représentations
intellectuelles s'opèrent également par les spectres de Catius.
--- cf. Cic. Fam. 15, 19, 1.
- spectŭs,
ūs, m. [specio] : air, aspect. ---
Pac. Tr. 147.
- specula
:
1
- spĕcŭla,
æ, f. [specio] : .
a
- lieu
d’observation, hauteur.
- ignis
ex
spécula sublatus, Cic. Verr. 5, 93 : un feu partant d’un
observatoire
[élevé sur une hauteur]. --- cf.
Cic. Fam. 4, 3, 1; Phil. 7, 19; Vïrg. En.
3, 239.
- fig.
stetit Cæsar in illa amicitiæ specula, precatusque maria, Plin. Pan. 86
: César s'est arrêté dans cet observatoire de l'amitié, il a imploré
pour son ami une mer favorable.
- in
speculis esse, Cic. Dej. 22 : être en observation, être aux
aguets. --- cf.
Cic. Verr. pr. 46; Mur. 79 ;
Liv. 34, 26.
b
- poét. lieu élevé,
montagne. ---
Virg. B. 8, 59 ; En. 10, 454, etc.
2
- spēcŭla,
æ, f. [spes] : lueur d'espoir, faible espoir. ---
Plaut. Cas.
197 ; Pers. 310; Cic. Clu. 72; Fam. 2, 16, 5.
- spĕcŭlābĭlis,
e [speculor]
: placé en vue, visible.
--- Stat. Th. 12, 624.
- spĕcŭlābundus,
a, um : - 1 - qui est
aux aguets, qui est dans l'attente.
--- Tac. H. 4, 50. -
2
- (avec
acc.) qui observe.
- speculabundus
ex altissima rupe signa, Suet. Tib. 65 : du haut d'un rocher très
élevé,
observant les signaux.
- spĕcŭlāmĕn,
ĭnis, n. [speculor]
: vue, regard.
--- Prud. Apoth. 20.
- spĕcŭlăr,
āris, n. : vitre.
--- Tert. Anim. 53 ; voir specularis.
- spĕcŭlārĭa,
ĭum (ĭorum), n. : voir specularis.
- spĕcŭlārĭārĭus,
ĭi, m. : celui
qui travaille les pierres spéculaires, vitrier [du palais].
--- Inscr. Orel. 6352.
- spĕcŭlāris,
e : - 1 - de miroir. ---
Sen. Nat. 1, 5, 9. - 2
- transparent.
- spĕcŭlāris,
is, m. : pierre spéculaire (sélénite
transparente, qui se divisait en
feuilles minces et dont les anciens faisaient des vitres).
- spĕcŭlārĭa,
ĭum (ĭorum), n. : vitres, carreaux. ---
Sen. Ep. 90, 25; 86, 11; Prov. 4, 9; Nat. 4, 13, 7; Plin.
19, 64; Plin. Ep. 2, 17, 4 et 21; Mart. 8, 14; Juv.
4, 21;
Col. 11, 3, 52; Pall. 1, 20.
- au
sing. spĕcŭlăr, āris, n. : vitre,
carreau. ---
Tert.
Anim. 53.
- spĕcŭlārĭtĕr,
adv. : visiblement.
--- Fort. 5, 6.
- spĕcŭlārĭus,
ĭi, m. : [speculum]
: miroitier.
--- Cod. Th. 13, 4, 2.
- sync.
speclārĭus. --- Inscr.
Orel. 4284.
- spĕcŭlātĭo,
ōnis, f. [speculor] : - 1
-
espionnage. --- Amm.
27, 2, 2; [par
ext.] rapport
d'un espion. - 2
- contemplation.
--- Boet. Cons. 4,
1; 5, 2.
- spĕcŭlātīvus,
a, um : [speculor]
: spéculatif. ---
Boet. Porph. Dial. 1,
p.
2.
- spĕcŭlātīva, æ, f. : spéculation,
observation. ---
Cassiod. Var. 1,
45.
- spĕcŭlātŏr,
ōris, m. [speculor] :
1
- observateur, espion.
- M.
Valerius Lævinus ... speculatores non legatos venisse
arguebat,
Liv. 30, 23 : M. Valérius Lévinus ... voyait dans ces hommes
des
espions et non des députés. ---
Varr. L. 6,
82 ; Cic.
Verr. 5, 164 ; Nat. 2, 140.
- milit.
speculatores : éclaireurs. ---
Cæs. BG.
2, 11,
etc.
2
- messager, courrier,
garde du corps auprès du
général. ---
Tac.
H.
2, 73 ; Suet. Aug. 74 ; Cal. 44 ; Cl. 35, etc.
3
- garde. --- Sen. Ir.
1,
18, 4; Ben. 3, 25.
4
- observateur
[des phénomènes]. ---
Cic.
Nat. 1, 82;
Sen. Nat. 4, 6, 2.
- spĕcŭlātōrĭus,
a, um [speculator] : d'observation,
d'éclaireur.
- speculatoria navigia,
Cæs. BG. 4, 26, 4 : bâtiments servant d'éclaireurs. ---
cf.
Liv. 30 10, 14,
etc.
- speculatoriæ f. [s.-e.
naves],
Liv. 22, 19, 5 : navires
d'observation.
- speculatoria caliga, Suet.
Calig. 52
: chaussure
d'éclaireur.
- ou
speculatoria (s.-ent.
caliga). --- Tert.
Cor. 1.
- spĕcŭlātrix,
īcis, f. [speculator] :
- 1 - observatrice. --- Cic.
Nat. 3, 46. - 2
- qui a vue sur.
- speculatrix
villa profundi, Stat. S. 2, 2, 3 : villa qui a vue sur mer.
- speculatus
:
1
- spĕcŭlātus,
a, um : part. de speculor.
- tritum
iter ad pabula speculatus ab excelsa se arbore injicit, Plin. 8, 33 :
remarquant le chemin (que ces animaux prennent) en allant paître, il se
jette (sur eux) du haut d'un arbre.
2
- spĕcŭlātus,
a, um [speculum] : garni de miroirs. --- Gloss.
ap. Suet. Vit.
Hor.
- spĕcŭlor,
āri, ātus sum [specula] :
- sens
passif Boēt. Arith. 9, 24, p.
111, etc.
1
- tr.
- observer,
guetter, épier,
surveiller,
espionner. --- Cic. Tusc. 5,
59; Cat. 1,
6 ; Sall. J. 108, 1; Liv. 40, 21, 11; 42, 25, 8.
- speculari
alicujus consilia, Sall. J. 108 : épier les projets de qqn.
- exercitum
neque per insidiosa itinera duxit umquam nisi perspeculatus locorum
situs, Suet. Cæs. 58 : et jamais il ne conduisit son armée dans un
pays propre à cacher des embuscades, sans avoir fait explorer les
routes.
- speculatus +
prop. inf. : calculant que...
---
Vell. 2, 120.
- nec
temerario consilio nec segni providentia usi speculatique
opportunitatem ferro sibi ad suos peperere reditum, Vell. 2, 120 :
évitant à la fois toute résolution téméraire et toute lâche prévoyance,
ils guettèrent l'occasion favorable et s'ouvrirent par le fer le chemin
du retour.
- hic
speculatus est per summam quietem ac dissimulationem præcipitis
consilia juvenis, Vell. 2, 88 : tout en feignant la plus grande
tranquillité, il épia les menées de ce jeune homme irréfléchi.
- speculabor
unde... Plaut. : je guetterai l'occasion de...
- nunc speculabor quid ibi agatur,
Plaut. Truc. 708 : maintenant je vais épier ce qui se passe là-bas.
--- Liv. 33, 10.
- abst.
speculari : espionner. --- Cæs. BG.
1,
47, 6.
2
- intr.
- être
en observation d'en haut, observer d'en
haut. --- Ov. M. 1,
667.
- spĕcŭlum,
i, n. [specio] :
1
- miroir. ---
Varr. L.
5, 129
; Plaut.
Most. 251, etc.
- mulier quæ se suamque ætatem spernit, speculo ei usus est; quid opust
speculo tibi, quæ tute speculo speculum es maxumum ? Plaut. Most. 250 :
ce sont les femmes qui se défient d'elles-mêmes et de leur jeunesse,
qui ont besoin d'un miroir; quel besoin en as-tu, toi qui es le
meilleur miroir qui soit ? ---
trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard; cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
633; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- aliquid
tamquam in
speculo
intueri, Cic.
Pis 71 : regarder qqch
comme
dans un
miroir. --- cf. Cic. Fin.
5, 61;
Rep. 2, 69.
2
- reproduction
fidèle, image.
- parvi
et bestiæ,
quæ
putat esse specula
naturæ, Cic. Fin.
2, 32 : les enfants et les bêtes qu'il appelle le miroir de la
nature.
- spĕcŭs,
ūs, m. n. et
arch. f. (dat.
et abl.
plur. specubus); abl.
plur. specibus,
Sen. Cons. ap. Front. Aquæd. 125.
- genre
fém. Enn. d. Non. 222, 23;
Pac. d. Non. 223, 2; Gell. 5, 14, 18 ;
cf. Serv. En. 7, 568; neutre Virg. 7, 568 ; Sil. 13,
425; sur les
nombreuses formes données par les gram., v. Neue.
1
- grotte,
caverne, antre. ---
Enn. Tr. 218;
Varr. d. Non. 222, 31;
Liv. 1, 56, 10; 10, 10, 1, etc.
2
- conduite
d'eau. --- Cic. Att. 15,
26, 4.
3
- souterrain.
--- Virg. G. 3, 376 ; Liv.
39, 13,
13 ; Tac. An. 12, 57.
4
- puits
de
mine, mine. --- Vitr. 7,
7, 1;
10, 16, 9.
5
- cavité,
creux. ---
Virg. En. 9, 700 ;
Phædr. 4, 6, 10.
- spegma
: voir
psegma.
- spĕicula,
æ, f. [spēcŭla;
spes] :
lueur d'espoir. ---
Salv. Avar. 3, 18, 81.
- spelæum
:
1
- spēlæum,
i, n. : - a
- tanière,
repaire. --- Virg. B. 10, 52.
- b - caverne. ---
Prud.
Tetr. 5.
- gr.
σπήλαιον.
2
- Spēlæum,
i,
n. : lieu près de Pella. --- Liv. 45, 33.
- spelta,
æ,
f. : épeautre [sorte de blé]. --- Rhemn. Fann. Pond.
10; Hier. in Ezech. 1, 4, 9.
- spelunca
:
1
- spēlunca, æ, f. : grotte, caverne, antre. --- Cic. Fin. 2, 94 ;
Verr. 4, 107.
- gr.
σπήλυγξ, υγγος.
2
- Spēlunca, æ, f. : la Grotte (maison
de campagne de Tibère, près de
Terracine). ---
Tac. An. 4, 59; Suet. Tib.
39; Plin. 3, 5, 9, § 59.
- spēluncōsus,
a, um : caverneux. ---
C.-Aur. Acut. 2, 37, 191.
- Spendŏphŏrus,
i, m. : nom d'homme. ---
Mart. 9, 56.
- spēpondi
(c. spopondi) : parf. de spondeo.
- spērābĭlis,
e
[spero] : qu'on peut espérer. --- Plaut.
Capt. 518.
- Spērātĭānus
et
Spērātīnus, i, m. : nom d'homme. --- Inscr.
- Spērātĭo, ōnis,
m. : nom d'esclave. --- Inscr.
- spērātŏr,
ōris, m. [spero]
: celui qui
espère. --- Aug. Serm. 20, 4.
- speratus
:
1
- spērātus,
a, um : part. passé de spero.
- sperata, æ, f. : fiancée.
- Amphitruo
uxorem salutat lætus speratam suam, Plaut. Am. 676 : Amphitryon salue
avec joie sa femme tant attendue. ---
trad. P. Grimal; éd. Gallimard.
- Amphitruo uxorem salutat
lætus speratam suam, Plaut. Amph. 676 : Amphitruo salue avec joie
(joyeux) sa femme tant désirée. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 421; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- speratus,
i, m. : fiancé.
--- Afran.
ap. Non. 174, 31.
2
- Spērātus, i, m.
: nom d'homme.
--- Inscr.
- Sperchēis,
ĭdis, adj. f. : du Sperchius. --- Ov. M.
2, 250.
- Sperchēŏs (Sperchēus, Sperchīŏs, Sperchīus), i, m. : le Sperchius [fleuve de Thessalie].
--- Virg. G. 2, 487;
Liv. 36, 14, 15; Plin. 4, 28; Stat. Th. 4, 838.
- gr.
Σπερχειός.
- Sperchīŏnĭdes, æ, m. : riverain du Sperchius.
--- Ov. M. 5, 86.
- Sperchīæ, ārum, f. : Sperchia
(ville de Thessalie). --- Liv. 32,
13, 10.
- circa
Sperchias, Liv. 32 : aux environs de Sperchia.
- spēres,
spēribus :
anciens plur. de spes. --- Enn. Varr.
- spergo
: c. spargo.
- sperma,
ătis, n. : - 1 -
sperme, semence.
- 2 - Alcim. sang,
progéniture.
- gr.
σπέρμα, ατος.
- spermătĭcus,
a, um : spermatique, séminal. ---
Cæl. Aur. Acut. 3, 18, 180.
- gr.
σπερματικός.
- spernax,
ācis : - 1 - (avec
gén.) qui
méprise. - 2 -
méprisant, dédaigneux.
--- Sid. Ep. 4, 9.
- spernax
mortis, Sil. 8, 463 : qui méprise la mort, qui brave la mort.
- spernendus,
a, um : adj. verbal de sperno - qui doit être méprisé,
digne de mépris, méprisable.
- spernendus
haudquaquam auctor, Liv. 30, 45, 5 : auteur qui n'est pas à dédaigner.
- morum
spernendus : méprisable pour ses moeurs.
- neque morum spernendus, Tac. An.
14, 40 : et estimé pour ses moeurs, d'une conduite irréprochable.
- idque
etiam non spernendus auctor rei rusticæ Saserna videtur adcredidisse,
Col. Agr. 1, 1 : cette opinion paraît même avoir été accréditée par
Saserna, auteur non méprisable d'une Économie rurale.
- sperno,
ĕre, sprēvi, sprētum : - tr. - 1
- séparer, éloigner, écarter. - 2
- repousser (avec mépris), mépriser, dédaigner, refuser.
- sperne voluptates; nocet empta dolore voluptas, Hor. Ep. 1, 2, 55 :
dédaigne les voluptés; une volupté payée par la douleur est un mal.
- mulier quæ se suamque ætatem spernit, speculo ei usus est; quid opust
speculo tibi, quæ tute speculo speculum es maxumum ? Plaut. Most. 250 :
ce sont les femmes qui se défient d'elles-mêmes et de leur jeunesse,
qui ont besoin d'un miroir; quel besoin en as-tu, toi qui es le
meilleur miroir qui soit ? ---
trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard; cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
633; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- brevitatem
gurgustioli nostri ne spernas peto, Apul. M. 1 : ne dédaigne pas
l'étroitesse
de notre bicoque, je t'en prie.
- cibum
vilem spernere, Hor. : refuser un plat ordinaire.
- avec
inf. obsequio deferri spernit aquarum,
Ov. M. 9, 117 :
il refuse
de se laisser porter par le courant.
- spreta
latet silvis, Ov. : dédaignée, elle se cache dans les bois.
- comitemne
sororem sprevisti moriens ? Virg. En. 4 : as-tu refusé, mourant,
d'avoir
ta soeur pour compagne ?
- spernens
dotis, Apul. : dédaignant la dot.
- quivis
vel æque ut ego spernens hereditatis tamen vindicari de tam inofficioso
privigno non recusasset, Apul. Apol. 99, 6 : tout autre à ma place,
même en méprisant comme moi cet héritage, n'aurait pas refusé
l'occasion de punir cependant un aussi indigne beau-fils.
- voir spernendus.
- spernor,
āri (c. sperno) : - tr.
- mépriser. --- Juv. 4,
4; Front. Eloq. p. 227.
- spēro,
āre, āvi, ātum : - tr. - attendre, s'attendre à.
1
- qqch
de
favorable espérer.
- abst bene
sperare, Cic. Dej. 38
: avoir bon
espoir.
- speremus
quæ volumus, sed quod acciderit feramus, Cic. Sext. 143 : espérons ce
que nous voulons, mais supportons ce qui arrivera. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
99, éd. Vuibert.
- de
re publica bene sperare, Cic. Marc. 2 : avoir bon espoir de
la
direction des affaires publiques.
-
sperare bene ex aliquo, Cic Fam. 13,
16, 1 : avoir bon espoir de qqn.
-
sperare ab aliquo, Cic. Att. 13, 29,
2 : avoir de
l'espoir du côté de qqn.
-
ut spero, Cic. Att. 16, 3 4 ; quemadmodum
spero, Cic. Arch. 3
: comme je
l'espère.
- non
spero, Plaut. Most. 197 : j'espère bien que non.
- avec un
acc. sperare victoriam, Cic. Phil. 12, 10
: espérer la
victoire.
-
sperare præmia ab aliquo, Cic. Phil. 12, 26 : espérer des
récompenses
de qqn. --- cf. Cæs.
BC. 3, 96 ; Liv. 21, 13, 3.
-
sperare plurimum ab
aliquo, Cic.
Off. 1, 49 : espérer le plus de qqn.
-
sibi aliquid sperare, Cic. Tusc.
1, 86 : espérer pour soi qqch. --- cf.
Cic. Att. 1,
13, 2.
-
sperare omnia
ex victoria, Cæs. BC. 3, 6 : espérer tout de la victoire. --- cf. Sall. C.
37, 6.
-
sperata gloria,
Cic. Q. 1, 1, 43 : gloire en espérance.
- sperare + prop.
inf.
(souv. au futur) : espérer que, croire avec confiance que,
compter que.
.
- spero +
prop. inf. avec verbe
au prés. ou au parf. : j'espère que, j'espère
apprendre que, j'aime à penser que, je me plais à croire que.
- sperant
se... esse capturos, Cic. Læl. 79 : ils espèrent
recueillir... --- cf.
Cic. CM 68.
-
spero vos... esse visuros, Cic. Mil. 78
: j'espère que vous verrez...
- visura
et quamvis numquam speraret Ulixen, (= se visuram esse), Prop. 2, 9, 7
: quoiqu'elle ne comptât plus revoir Ulysse.
- spero
fore ut... Cic. Tusc. 1, 82
: j'espère
qu'il arrivera que, j'espère que.
- sperabam
fore ut omnes inflammati odio, excitati dolore, armis, equis, viris, D.
Bruto subveniremus, Cic. Phil. 8, 21 : j'espérais que nous tous,
enflammés par la haine, stimulés par le ressentiment, nous irions au
secours de D. Brutus avec des armes, des chevaux et des hommes. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
534; éd. Peeters France.
- spero
me mox profecturum : j'espère partir bientôt.
- Scipio
eum regem totius Africæ opulentissimum magno usui sibi fore sperabat, Lhom. :
Scipion espérait que ce roi, le plus riche de toute l'Afrique, lui
serait
très utile.
- avec inf.
prés. -
spero me habere...
Ter. Eun. 920 : j'espère avoir...
- speramus
nostrum nomen vagari
latissime, Cic. Rep. 1, 26 : nous espérons que notre nom se
répand au
loin.
-
sperabam tuum adventum adpropinquare, Cic. Fam. 4, 6, 3
: j'espérais
que ton arrivée était proche. --- cf.
Cic. Fam. 1, 6, 2; Att. 12, 6 B, 4.
- spero
nostram amicitiam non egere testibus, Cic. Fam. 2, 2 : je crois (je me
plais à croire) que notre amitié n'a pas besoin d'être soutenue par des
témoins. --- Cic. Phil.
11, 39,
etc.
- avec posse
- sperant se posse... Cæs. BG. 1, 3, 8 : ils
espèrent
(ils croient) pouvoir.
- totius
Galliæ sese potiri posse sperant, Cæs. BG. 1, 3 : ils espèrent (ils
croient)
pouvoir
s'emparer de toute la Gaule. --- cf. Cæs. BG. 5,
26, 40 ; 6, 70, 2, etc.
- avec inf.
parf. - spero tibi
me
causam
probasse, Cic. Att. 1, 1, 4 : j'espère que je t'ai fait agréer
mes
raisons. --- cf.
Cic. Q. 2, 4 2 ; Fam. 7, 32, 1 Att. 10, 7, 3 ; Liv. 4,
15, 6.
-
me
spero liberatum metu, Cic. Tusc. 2, 67 : j'espère être délivré
de la
crainte. --- cf.
Att. 2, 21, 2.
- mirifice
sperabat se esse locutum, Catul. 84, 3 : il pensait avoir admirablement
parlé.
- avec ut
- sperare ut... : espérer
que...
- sperans
ut dux belli ab omnibus legeretur, Just. 5, 3 : comptant bien se faire
élire à l'unanimité à la tête des armées.
- quoniam,
ut salvum vellent tyrannum, sperare non poterat, Liv. 34, 27, 3 : car
il ne
pouvait
se flatter qu'on fît des voeux pour la vie d'un tyran. --- cf. Sen. Contr. 25, 18
; Sen. Pol. 18,
4.
- au
passif impers. speratum est + prop.
inf. : on
espéra que. --- Manil.
- verum contra quam speratum est contigit, Amm. 15, 6, 1 : mais il
arriva tout le contraire.
- sperandum
est nostras posse valere preces, Ov. P. 3, 3, 92 : il faut
espérer que nos prières ne resteront pas sans pouvoirs.
- au
passif pers.
ceteræ Illyrici legiones secuturæ sperabantur, Tac. H. 2, 74 : et
l'on espérait que les autres légions de l'Illyricum se déclareraient
après elle. --- Tac. H.
2, 53; 3, 52; 4, 23.
2
- qqch de
fâcheux attendre, appréhender, s'attendre à. (spero =
ἐλπίζω).
- id quod non spero, Cic.
Amer. 10 : ce que je n'appréhende pas.
- hæc mihi speranda fuerunt, Virg.
En. 11, 275 : je devais m'attendre à ce malheur.
- hæc
merui sperare ? Prop. 2, 5, 3 : devais-je m'y attendre ?
-
sperate deos memores fandi atque nefandi, Virg. En. 1, 543 :
attendez-vous à ce que les dieux se souviennent du bien et du mal.
- au
passif impers. subito
dum non speratur veniet contritio ejus, Vulg. Is. 30, 13 : son
écroulement arrivera subitement au moment où on s'y attendra pas.
- au
passif pers. quæ... adfore sperabantur, Amm. 14, 7, 5 :
ce que l'on craignait de voir arriver.
- avec
prop. inf.
- hæc satis spero vobis molesta videri, Cic. de Or. 3, 51
: je crains bien
que cela ne vous paraisse fastidieux.
- spēs,
spĕi, f. :
- (Lebaigue
P. 1182 et P.
1183)
- arch. nom. acc. pl., speres, Enn. An.
132 ; 410 ; abl. speribus
Varr. Men. 1 ; 350; cf. FEST. 333.
1 - attente
[d’une chose favorable]
espérance, espoir.
- bona spes, Cic. Cat. 2, 25 : le bon espoir.
- bona
spes cum omnium rerum desperatione confligit, Cic. : c'est la lutte du
bon espoir contre le désespoir total.
- summæ spei adulescentes, Cæs. BG. 7, 63, 9 : jeunes
gens ayant les plus hautes espérances [visées].
- ad spem alicujus rei, Cic. Rep. 2, 5 : dans l’espoir de
qqch, en prévision de.
- præter spem, Cic. Verr. 5, 91 : contre l’espérance.
- præter spem omnium, Cic. Phil. 5, 43 : contre toute
espérance.
- animo aut spe, Cic. Læl. 102 : en pensée ou en espérance.
- quæ est spes ab
irato ? Cic. Fam. 6, 6, 9 : qu’espérer d’un homme en colère ? --- cf. Liv.
21, 13, 4.
- omnes Catilinæ spes, Cic. Cat. 3, 16 : tous les espoirs de
Catilina.
- mihi spes omnes
in memet sitæ, quas
necesse est virtute et innocentiā tutari, nam alia infirma sunt, Sall.
J. 85 : c'est en moi que se trouvent mes espérances et il est
nécessaire que je les sauvegarde par mon courage et mon intégrité car
le reste est sans valeur.
- in
quīs plurimum habebat spei, Curt. 3 : (soldats) sur lesquels il fondait
le plus d'espoir.
- magna
spes est in aliquo : on place beaucoup d'espoir en qqn.
- in
eorum tabella spem sibi aliquam proponit, quorum omnium damnatus est !
Cic.
Verr. : il place quelque espoir dans le suffrage de ceux qui l'ont
condamné
à l'unanimité !
- spem
ponere (collocare) in aliquo : mettre son espoir en qqn.
- sin
aliquam expertus sumptis spem ponis in armis, Virg. En. 2 : mais si, vu
ton expérience, tu mets quelque espoir dans les armes que tu as prises.
- omni
deposita spe contentionis,
dimissis amplioribus copiis, itinera nostra servabat, Cæs. BG. 5, 19 :
abandonnant tout espoir de vaincre en bataille rangée, il
renvoya la
plupart de ses troupes et il observait notre marche.
- captes
astutus testamenta senum neu si ... spem deponas,
Hor. S. 2,
5, 23 : tâche de capter astucieusement les testaments des vieillards et
si... ne désespère pas.
- et
tantum abesse spes veteris levandi fenoris, ut tributo novum fenus
contraheretur in murum a censoribus locatum saxo quadrato faciundum,
Liv. 6, 32, 1 : et si loin était l'espoir de voir s'alléger les
anciennes dettes qu'on en contractait de nouvelles pour payer un tribut
imposé pour la construction en pierres de taille d'un mur désigné par
les censeurs. --- trad. Touratier,
Syntaxe latine, p. 648; éd. Peeters France.
2
- diverses
tournures.
- in aliqua re, in aliqua spem collocare : fonder une
espérance sur qqch, sur qqn. ---
Cic.
Verr. pr. 9; de Or. 1, 25.
- tui
spem das, Cic. Rep. 1, 15 : tu donnes espoir de toi.
- in aliquo, in
aliqua re spem habere : avoir
espoir en
qqn, en qqch. --- Cic.
Fam. 3, 10, 1; Inv. 1, 71.
- de aliqua spem habere, Cic. Læl. 11 : concevoir des
espérances au sujet de qqn.
- in spe esse, Cic Fam. 14, 3, 2 : avoir de l’espoir.
- in nulla
spe esse, Cic. Att. 9, 19, 2 : n’avoir aucun espoir. --- cf.
Cic. Att. 6, 2, 6
; 8, 11 D 1.
- mais
in spe esse, Cæs. C. 2, 17, 4 : être espéré.
- et
defectio in spe Hannibali erat, Liv. 25, 7, 10 : la défection
était
espérée d'Hannibal.
- in spem alicujus rei venire, Cæs.
BG. 7, 12, 5, ou
de aliqua re, Cæs BG.
7, 30, 4 : en venir à espérer, se prendre à
espérer
qqch.
- spes aliquem fefellit de aliqua re, Cæs. BG. 2, 10, 4
: qqn est déçu
dans ses espérances touchant qqch.
- ea spe dejectus, Cæs. BG. 1, 8, 4 : déçu
de cette espérance.
- ou
ab
hoc spe repulsus, Cæs.
BG. 5, 42.
- ou hac
spe lapsus, Cæs.
BG. 5, 55, 3.
- spem habere ad ejus salutem exstinguendam, Cic.
Mil. 5 : concevoir des espérances touchant sa perte. --- cf. Cic. Att. 15,
20, 2; Liv. 21, 25, 10; 43, 18, 10
; 43, 19, 9.
- spes + prop.
inf. - in spem maximam adducti, hunc
annum... fore, Cic. Mil. 78 : conduits à espérer fermement que
cette
année sera...
- spes
est eum melius facturum, Plaut. Stich. : j'ai espoir qu'il agira mieux.
- magna
me spes tenet hunc locum portum ac perfugium futurum, Cic. Clu. : j'ai
grand espoir que ce lieu sera un port et un refuge.
- magnam
se habere spem Ariovistum finem injuriis facturum, Cæs. BG. 1, 33 : (il
dit)
qu'il a grand espoir qu'Arioviste mettra fin à ses violences.
- magnam
in spem veniebat fore uti, Cæs. BG. 1, 42, 3, 11 : se prenait
à espérer fortement [qu’il arriverait] que.
- magna me spes
tenet bene mihi evenire... Cic. Tusc. 1, 97 : j’ai le grand
espoir que
c’est pour moi un bonheur..., cf.
Cic. Clu. 7.
- in spem venio
appropinquare tuum adventum, Cic. Fam. 9, 1, 1 : je me prends
à espérer
ta venue prochaine.
- non tam a spe scalis capi urbem posse quam, Liv. 6,
9, 9 : moins dans l’espoir que la ville pourrait être prise
par escalade
que. --- cf. Liv. 40,
31, 6.
- spem afferre ut, Cic. Læl. 68 : laisser
espérer que. --- cf.
Pl. Bac. 370 ; Tac. An. 16, 26 ; Gell. 7, 14, 4.
- leniter
in spem adrepe officiosus, ut scribare secundus heres, Hor. S. 2, 5, 47
: glisse-toi, doucement officieux, vers ton espérance, afin
d'être
inscrit comme second héritier.
- spes secunda, Tac.
An. 1, 8 : espoir d’hériter en seconde ligne.
-
scribere
aliquem in secundam spem, Tac. : mettre qqn en seconde ligne sur son
testament.
3
- espoir, objet de
l’espoir.
- vestras spes uritis, Virg. En. 5, 672 : ce sont vos
espérances [les vaisseaux] que vous brûlez.
- spe
potiri (= re speratā potiri), Ov. M. 11, 527 : posséder un objet
désiré.
- spe potitur, Ov. M.
11, 527 : il est au comble de ses vœux. --- cf. M. 2, 719.
- capella gemellos,
spem gregis, reliquit, Virg. B. 1, 15 : la chèvre a abandonné
deux
jumeaux, l’espoir de mon troupeau.
- et spes reliqua nostra, Cicero,
Cic. Fam. 14, 4, 6 : et toi, mon dernier espoir, mon cher
Cicéron.
- t.
de caresse - spes mea ! PL. Rud. 247
: mon doux espoir !
-
sperate
Pamphilippe, o spes mea, o mea vita, Plaut. Stich. : Pamphilippe tant
désiré,
ô mon espérance, ô ma vie.
4
- attente,
perspective.
- spes multo asperior, Sall. G. 20, 13 : une
perspective [un avenir] encore bien plus pénible.
- Metellus
contra spem suam lætissimis animis accipitur, Sall. J. 88 : Métellus,
contrairement
à son attente, est accueilli avec de grands transports de joie.
- bellum
quidem spe omnium serius fuit, Liv. 2 : et pourtant la guerre eut lieu
plus tard qu'on ne s'y attendait.
- in
spe Hannibali fuit defectio Tarentinorum, Liv. 25 : Hannibal eut la
triste
prévision de la défection des Tarentins.
- omnium spe celerius, Liv. 21, 6, 5 : plus vite qu’on ne s’y
attendait. --- cf.
Liv. 2, 3, 1.
- ad
spem amicitiæ Romanorum, Liv. 32, 5 : dans l'espoir d'obtenir l'amité
des Romains.
-
in tempore ad spem rebellandi advenire, Liv. 23, 40 : arriver à temps
pour laisser espérer la reprise des hostilités.
-
ex præmii spe laboris fit solatium, P. Syr.
: l’espoir de la récompense fait la consolation du travail.
-
ego spem pretio non emo, Ter. Ad. 220 : moi, je n'achète pas
l'espérance contre de l'argent comptant. --- trad. P. Grimal; éd.
Gallimard.
- spes
nulla necis, Stat. Th. 9, 129 : aucune crainte de mort
violente.
- in
mala spe, Liv. : dans une attente funeste.
- cum alibi terror ac fuga, alibi pertinax in mala jam spe prœlium
esset, Hasdrubal ... Liv. 22, 48 : comme il y avait, (chez les
Romains), ici la terreur et la fuite, là une lutte acharnée mais déjà
dans une attente funeste, Hasdrubal ...
- naufragii
spes omnis abit, Luc. 5, 455 : toute perspective de naufrage
disparaît.
5 - l'Espérance.
- Spes,
ei, f. : l'Espérance (divinité
qui avait plusieurs temples à Rome). --- Cic. Nat. 2, 61, etc.
- spētĭlĕ : voir spectile.
- Speusippus,
i, m. : Speusippe (philosophe d'Athènes).
---
Cic. Ac. 1, 17.
- gr.
Σπεύσιππος.
- speustĭcus
pānis, m. : sorte de pain [fait à la hâte]. ---
Plin. 18, 105.
- gr.
σπευστικός.
- spexi
: parf. de specio.
- sphacŏs,
i, m. : - 1 - sauge. ---
Plin. 22, 146. - 2
- sorte de lichen. = elelisphacos,
Plin. 22, 146.
- gr. σφάκος.
- sphæra
(spæra), æ, f. :
- gr.
σφαῖρα.
- décad.,
orth. sphera.
1
- sphère, globe. --- Cic. Fat. 15;
Nat. 2, 47.
2
- boule, boulette. --- Cato,
Agr. 82.
3
- sphère céleste
[représentant
le ciel]. --- Cic. Rep. 1, 21
; Tusc. 1, 63, etc.
4
- sphère de révolution des
planètes.
--- Cic. Nat. 2, 55.
5
- corps
céleste. ---
Macr. Scip. 2, 4, 8.
6
- paume, balle à jouer. --- C.-Aur.
Chron. 1, 4, 78.
- sphærālis,
e [sphæra] : sphérique.
--- Macr. Scip. 1, 22, 7.
- Sphærĭa,
æ, f. : île près d'Éphèse. ---
Plin. 5, 137.
- sphærĭcus,
a, um : circulaire. ---
Macr. Scip. 2, 14, 31.
- gr.
σφαιρικός.
- sphæricus
numerus, Isid. Or. 2, 7 : nombre cubique.
- subst.
fém. sphærica : science relative à la sphère céleste,
mécanique céleste. ---
Boet. Arithm. 1, 1.
- sphærĭŏn,
ĭi, n. : pilule, globule.---
Cels. 6, 6, 21.
- gr.
σφαιρίον.
- sphærista, æ, m. : joueur
de paume. ---
Sid. Ep. 2, 19 ; 5, 17.
- gr.
σφαιριστής.
- sphæristērĭum,
ĭi, n. : - 1 - salle
de jeu de paume. ---
Plin. Ep. 2, 17, 12. - 2 - jeu
de paume. ---
Sid. Ep. 2, 2.
- gr.
σφαιριστήριον.
- sphærŏīdēs,
ĕs : sphéroïde, sphérique. ---
Vitr. 8, 5, 3.
- gr.
σφαιροειδής, ές.
- sphærŏmăchĭa,
æ, f. : sphéromachie (sorte
de jeu de paume). ---
Sen. Ep. 80, 1.
- gr.
σφαιρομαχία.
- sphærŭla,
æ, f. : petite boule.
--- Aug. Gen. litt. 2, 15.
- Sphærus,
i, m. : nom d'un philosophe stoïcien.
--- Cic Tusc. 4, 53.
- gr.
Σφαῖρος.
- Sphagēæ
(Sphagĭæ), ārum, f. : nom de trois îles en face de Pylos. ---
Plin. 4, 55.
- sphagnŏs,
i, m. : lichen à parfum des arbres. ---
Plin. 12, 108; 24, 27.
- gr.
σφάγνος.
- sphēniscŏs,
i, m. : petit coin [pour
fendre]. ---
Boet. Arith. 2, 25, p. 114.
- gr.
σφηνίσκος.
- sphĕra
(avec syllabe brève) : voir
sphæra. ---
Prud. Apoth. 210.
- sphinctēr,
ēris, m. : le sphinctère (muscle annulaire de l'anus). ---
C.-Aur. Chron. 2, 1, 11.
- gr.
σφιγκτήρ, ῆρος -- σφιγκτός
: étroit, serré.
- sphinga
(spinga), æ, f. : c. sphinx.
--- Sid. Ep. 5, 7 ; Isid. 12. 2, 32.
- sphingātus
(spingātus), a, um : qui a la forme d'un sphinx.
--- Isid. 20, 11, 3,
- sphingĭon,
ĭi, n. : sorte de singe.
--- Plin. 6, 173; 10, 199.
- gr.
σφιγγίον.
- sphinx,
sphingis (sphingos), f. :
sphinx.
- gr.
σφίγξ, ιγγός.
- acc.
sing. -ingem, -inga; acc. plur. -inges, -ingas.
- voir
hors site : sphinx.
1
- d’Egypte ; monstre
ayant un corps de iion et une tête d’homme.
--- Plin.
36, 77.
2
- de Thèbes ; corps de
lion, tête de femme et des ailes ;
proposait des énigmes.
--- PL. Pœn. 444 ; Stat. Th. 1, 66 ; Sen. Œd.
92 112
3
- espèce de singe. ---
Plin. 8, 72; Mel. 3, 9.
- spica
:
1
- spīca,
æ, f. :
- forme
speca
Varr. R. 1, 48, 2.
- rustici,
ut acceperunt antiquitus, vocant specam, Varr. R. R. 1, 48, 2.
a
- pointe, [d’où] épi. --- Cic. Fin. 4, 37
; 5, 91.
-
in segetem spicas fundere, Ov. Tr. 5, 6, 44 : porter des épis
dans
un champ de blé [perdre son temps].
b
- tête
[d’autres plantes],
gousse.
- spica allii,
Col. 8, 5, 21 : tête d’ail. --- cf.
Cato, Agr. 70, 1; Plin. 21, 47
; 22, 161 ; Ov. F. 1, 76.
c
- l’Epi [étoile
de la constellation
de la Vierge]. ---
Col. 11, 2, 65.
d
- spica
testacea, Vitr. 7, 1 : brique
triangulaire, carreau.
2
- Spica, æ, f.
: nom de femme. --- Inscr.
- spīcātus,
a, um : - 1 - qui
porte des
épis. - 2 - en forme
d'épi; pointu.
- spicatum
testaceum, Vitr. : carreau en forme d'épi de blé.
- spĭcella,
æ, f. (corruption de specilla, voir specillum),
sonde [en
t. de méd..]
--- Placit. Medic. 11, 14.
- spīcĕus,
a, um : d'épi.
- flava
Ceres, tibi sit nostro de rure corona spicea, Tibul. 1, 1, 15 : blonde
Céres,
qu'il y ait pour toi dans ma propriété une couronne d'épis. ---
Hor. Sæc. 30; Plin. 18, 6.
- spīcĭfĕr,
ĕra, ĕrum [spica, fero] : - 1
- qui
porte
des épis.
--- Manil. 2, 442. - 2
- qui
produit des épis, fertile [en
grain]. --- Mart. 10, 74, 9 ; Sil. 3,
403
- spīcĭlĕgĭum,
ĭi, n. [spica, lego] : glanage.
--- Varr. L. 7, 109 ; R. 1, 53.
- Spicilĭus,
ĭi, m. : nom d’un gladiateur. ---
Suet. Ner. 30 ; 47.
- spĭcĭo
: c. specio.
- spiclum
: c. spiculum.
--- Capel. 9, 903.
- spīco,
āre, ātum [spica] : - tr. -
1
- fournir
un épi.
- grana
spicantur, Plin. 18, 60 : les grains se
forment en épis.
- herbæ
spicatæ, Plin. 21, 101 : plantes avec des épis.
2
-
fig. donner la forme d’épi à,
rendre hérissé.
--- Grat. Cyn. 118.
- spīcŭla,
æ, f. : - 1
- dim.
de spica.
--- Not. Tir. p. 157. - 2
-
muscade [plante].
--- Apul. Herb. 26.
- spĭcŭlātŏr,
ōris, m. : - 1
- satellite,
garde du corps.
--- Vulg. Marc. 6, 27. - 2
-
bourreau. ---
Hier. Ep. 1, 8.
- spīcŭlātus,
a, um : part. passé de spiculo.
- spīcŭlo,
āre : - tr. - rendre pointu. ---
Plin. 11, 3.
- spīcŭlum,
i, n.
[spicum] :
1
- dard.
- [de
l’abeille] Virg.
G. 4, 237.
-
[du scorpion] Ov
F. 5, 542; Plin. 11, 100, etc.
2
- pointe (d’un trait). ---
Cic. Fam.
5, 12, 5.
-
[d’une flèche] Hor.
O. 1, 15, 17, etc.
3
- dard, javelot. ---
Cic. Rep. 3, 15; Virg. En. 7, 687.
4
- flèche. ---
Virg. B. 10, 60 ;
En. 7, 497; Prop. 2, 13, 2.
5
- fig.
rayons (du soleil). ---
Prud. Cath.
2, 6.
- spīcŭlus,
a, um : pointu. ---
Tert. Pud. 7.
- spīcum,
i, n. : épi. --- Cic.
CM 51; Varr. d. Non. 225,29; voir spica.
- spīcus,
i, m. : épi. --- Fest.
333
- spicus
crinalis, Capel.
9, 903
: aiguille de tête.
- spīna :
1
- spīna, æ, f.
:
a
- épine.
--- Virg. En. 3, 594; Tac. G. 17.
-
solstitialis
spina, Col. 2, 18, 1 : aubépine.
- ou
alba spina Plin.
21, 68.
- Ægyptia
spina, Plin. 13,
66 : prunellier d’Egypte.
b
- fig.
épines, difficultés, subtilités.
- disserendi
spinæ, Cic. Fin. 4, 79 : les épines de la dialectique. --- cf.
Cic. Fin. 4, 6; Tusc. 4, 9.
c
- soucis. ---
Hor. Ep. 1, 14, 4.
d
- défauts. ---
Hor. Ep. 2, 2, 212.
e
- épines, piquants d’animaux. ---
Cic.
Nat. 2, 121.
f
- épine
dorsale. --- Virg. G.
3, 87; Plin. 11, 179, etc.;
Gell. 3, 10, 7.
g
- poét. le dos. ---
Ov. M. 6, 380, etc.
ii
- sacra
spina, Suet.
d. Front. Amic. 1, 13
: os sacrum.
jj
- arête de poisson. ---
Cic. d. Quint. 8, 3, 66.
k
- mur peu
élevé qui traversait le
cirque. ---
Cassiod. Var. 3, 51; Schol. Juv. 6, 588.
2
- Spīna, æ, f.
: ville près de l’embouchure du Pô.
--- Plin. 3, 120.
- Spīnæ,
ārum, f. : ville de la Bretagne.
--- Anton.
- spīnālis,
e [spina] : de l’épine [dorsale].
- spinalis
medulla, Macr. S. 7, 9,
22 : moelle épinière.
- spīnĕa,
æ, f. : c. spionia.
--- Plin. 14, 34.
- spīnĕŏla
rosa : églantier.
--- Plin. 21, 16.
- spīnesco,
ĕre [spina] : - intr. - se couvrir d’épines. ---
Capel. 6, 704.
- Spīnētĭcus,
a, um : de Spina.
--- Plin. 3, 120.
- spīnētum,
i, n. [seult.
au plur.]
: - 1
- buisson
d’épines.
--- Virg. B. 2, 9; Plin. 10, 204 ;
Sen. Ir. 2, 10, 6. - 2
-
fig.
vaines subtilités. ---
Hier. Helv. 2.
- quid
si miretur spineta sentesque non utili aliqua fruge conpleri ? Sen.
Ira, 2, 10, 6 : (le sage) s'étonnera-t-il que des fruits savoureux ne
pendent pas aux buissons sauvages ?
- Aristotelis
spineta, Hier. in
Helv. 2.
- spīnĕus,
a, um : - 1 - d’épine [bois]. ---
Ov. M. 2, 789. - 2 - épineux. ---
Solin. 7.
- spinga
:
1
- spinga
(spingātus) : voir sphing-.
2
- spinga, æ,
f. : c. Sphinga. ---
Isid. 20, 11, 3.
- Spīnĭensis,
e, m. : dieu invoqué contre les épines. ---
Aug. Civ. 4, 21.
- spīnĭfĕr,
ĕra, ĕrum [spina, fero] : épineux. ---
Prud. Cath. 5, 31.
- spīnĭgĕr,
ĕra, ĕrum [spina, gero] : épineux. ---
Prud. Peri. 11, 120.
- spīnĭŏla,
æ : c. spineola.
- Spīno,
ōnis, m. : nom d’un fleuve voisin de Rome, honoré comme une
divinité.
--- Cic. Nat. 3, 52.
- spīnōsŭlus,
a, um, dim. de spinosus : fig. quelque
peu subtil (captieux). --- Hier.
Ep. 69, 4.
- spīnōsus,
a, um [spina]
:
1
- couvert d’épines, épineux.
--- Varr. B. 2, 3, 8; Plin. 19,
47, etc.
2
- piquant, cuisant.
--- Catul. 64, 72.
3
- pointu,
subtil.
--- Cic. Fin. 3, 3 ; de Or. 1, 83.
- hæc
spinosiora, Cic. Tusc. 1,
16 : ces subtilités trop grandes. --- cf.
Cic. Or. 114.
- spinosissimus
Aug.
Doct. 2, 37.
- spintēr,
ēris, n. : c. spinther.
- Spinthărus,
i, m. : Spintharus. - 1 - un
affranchi de
Cicéron. ---
Cic. Att. 13, 25, 3. - 2 - un athlète.
---
Plin. 34, 68.
- spinther
:
1
- spinthēr (spintēr), ēris, n. : spinthère (bracelet en forme
de
serpent,
que les femmes portaient au haut du bras gauche). ---
Pl. Men. 527 ;
Fest. 333 ; P. Fest. 332.
- gr.
σφικτήρ, ῆρος : bandage,
bandeau.
2
- Spinthēr, ēris, m. : Spinther (surnom). --- Plin. 7, 54; Quint.
6, 3, 57.
- Spintum,
i, n. : ville d’Ethiopie. --- Plin.
6, 180.
- spinturnīcĭum, ĭi, n. dim. de
spinturnix : fig. sale
oiseau [t. d’injure]. ---
Pl. Mil. 989.
- spinturnix, īcis, f. : oiseau
de mauvais augure. ---
Plin. 10, 36; Fest. 330.
- gr.
σπινθαρίς.
- spīnŭla,
æ, f. [spina]
: - 1 - petite
épine. ---
Arn. 2, 11. - 2 - petite
épine dorsale. ---
Apul. M. 10, 32.
- spīnus, i, f. : prunier
sauvage. --- Virg. G. 4, 145.
- abl. spinu, Varr. ap. Charis. 144,
21.
- Spīō,
ūs, f. : Spio (une Néréïde). --- Virg. G. 4, 338.
- gr.
Σπειώ, οῦς.
- spĭŏnĭa,
æ, f. : spionie (espèce de vigne). --- Col. 3, 7,
1; 3, 21, 3; Plin. 14, 2, 4, § 34.
- spionia
dapsilis musto, Col. 3, 2, 27 : la spionie est abondante en vin.
- spĭŏnĭcus,
a, um : de la vigne spionia. ---
Col. 3, 21, 10.
- spīra,
æ, f. :
- gr.
σπεῖρα.
- (Lebaigue
P. 1183 et P.
1184)
1
- spirale ; nœuds (des serpents),
anneaux, replis. --- Virg. G. 2, 154 ; En. 2,
217.
2
- nœuds (des
arbres). --- Plin. 16, 198.
3
- spire, tore (d’une colonne). ---
Plin. 36, 179 ; Vitr. 3, 3 ; 4, 1.
4
- pâtisserie en spirale.
--- Cato, Agr. 77.
5
- câble.
---
Pac. d. Fest. 330, 16.
6
- natte, tresse (de cheveux).
--- Plin. 9, 117 ; Val. Flacc. 6, 396.
7
- cordon (pour attacher le chapeau). ---
Juv. 8, 208.
8
- mouvement en spirale.
--- Enn. d. Fest. 330, 16.
- spīræa,
æ, f. : spirée (plante).
--- Plin. 21, 53.
- gr.
σπειραία.
- Spīræum,
i, n.: promontoire de l’Argolide. --- Plin. 4, 18.
- spīrābĭlis,
e [spiro] :
1
- respirable,
aérien.
--- Cic. Nat. 2, 91 ; Tusc. 1, 40, etc.
- lumen
spirabile, Virg. En. 3, 600 : le jour que nous respirons. ---
cf. Racine, Iphig. 2, 1.
2
- fait
pour la respiration. ---
Plin. 9, 17.
- spīrācŭlum,
i , n. [spiro] : soupirail, ouverture. --- Lucr. 6, 493 ;
Virg. En. 7, 568.
- spīrāmĕn,
ĭnĭs, n. [spiro] :
1
-
ouverture par où passe l’air; fosse
nasale, narines.
- spiramina
naris : fosse nasale, narines. --- Enn. ap. Prisc. p.
691; Luc. 2, 183.
2
-
soupirail. ---
Luc. 10, 247.
3
- souffle,
haleine. ---
Luc. 6, 90; Amm. 27, 7, 11; Stat. Th. 12, 268.
- spīrāmentum,
i, n. :
1
- canal,
conduit, pore, soupirail.
- calor...
cæca relaxat spiramenta,
Virg. G. 2, 90 : la chaleur dilate les canaux cachés
(mystérieux) [par
où la sève gagne les plantes]. --- cf. G. 4, 39; Ov.
M. 15, 343.
-
spiramenta animæ, Virg. En. 9, 580
: les poumons.
2
- souffle,
exhalaison.
--- Vitr. 4, 7 ; 7, 12.
3
-
temps de respirer, pause. ---
Tac. Agr. 44; Amm. 29, 2, 40.
- spīrātĭo, ōnis, f. [spiro] : - 1 - souffle [du
vent]. --- Scrib. Comp. 47.
- 2 - respiration, haleine. --- Scrib. Comp. 185.
- Spirĕonstŏma,
ătis, n. : embouchure de l'Ister. ---
Plin. 4, 19.
- Spīrĭdĭōn,
ōnis, m. : Spiridion (non d'homme). --- Quint. 6, 1, 41;
Sen. Contr. 35 fin.
- gr. Σπειριδίων.
- spīrĭtālis, e |spiritus] :
1
- propre à la respiration.
- spiritalis arteria,
Arn. 3, 13 : la trachée-artère
2
- pneumatique. --- Vitr. 10, 1, 1.
3
- fig.
spirituel, immatériel. ---
Tert. Apol. 22.
- spīrĭtālĭtĕr [spiritalis] :
spirituellement, immatériellement.
--- Tert. Bapt. 4.
- spīrĭtŭāl-
: c. spirital-
- spīrĭtŭs,
ūs, m. [spiro] :
1
- souffle
[de l’air, du vent]. --- Sen.
Nat. 5, 13, 4 ; Virg. En. 12, 365
2
- air.
--- Plin. 2, 10.
- quid tam est commune quam
spiritus vivis ? Cic.
Amer. 72 : est-il chose plus commune que l’air pour les êtres
vivants ?
- quo
spiritus non pervenit, Varr. : où l'air ne pénètre pas.
- placidi
spiritus dies, Col. : jour où le vent est calme.
- hujus cæli spiritus, Cic.
Cat. 1, 15 : l’air de ce ciel
[que nous respirons ici].
- spiritus
circumfusus nobis, Quint. : l'air ambiant, atmosphère.
3
-
air aspiré (respiré).
- spiritum haurire, Cic.
Nat. 2, 136 : respirer.
- spiritus diffunditur per
arterias, Cic. Nat. 2,
138 : l’air se répand dans les artères.
- spiritum ducere, Cic.
Pomp. 33 : respirer, vivre.
- fig.
nullum otiosum spiritum ducere, Cic. Arch. 30 : n’avoir pas un
moment de vie tranquille.
4
-
souffle, respiration,
haleine.
- animantium vita tenetur
cibo, potione, spiritu, Cic. Nat.
2, 134 : la vie d’un animal est entretenue par trois
fonctions, manger,
boire, respirer.
- alicujus postremum
spiritum ore excipere, Cic. Verr.
5, 118 : recueillir sur les lèvres le dernier souffle de qqn.
- uno
spiritu, Cic. de Or. 3, 182 : d’une seule haleine.
- spiritum intercludere,
Liv. 21, 58, 4 : couper la respiration.
5
-
acte de la respiration.
- āēr ou
anima
spiritu ducitur : l’air est amené
par la respiration [est aspiré]. --- Cic. Nat. 2, 101 ; 2,
138; cf. Cic.
Nat. 2,
136.
6
-
souffle =
vie. ---- Cic. Phil. 10, 20; Verr. 5.
118, etc.; Virg. En. 4, 336.
7
-
poét. = soupir. --- Hor. Epo. 11, 10;
Prop. 2, 16, 32.
8
- gram.
aspiration. --- Prisc. 2, 12 ; Aus. Id. 12, 19.
9
-
exhalaison,
émanation, odeur.
- spiritus
florum, Gell. 9, 4, 10 : le parfum des fleurs. --- Lucr. 3, 222
; Cels 5, 26, 31 ; Pall. Aug.
9, 1; cf. Hor. O. 3, 11, 19.
10
-
métaph. souffle, inspiration.
- quasi divino quodam
spiritu
inflari, Cic. Arch. 18 : être pénétré comme d’une sorte de
souffle divin. --- cf. Cic. Nat. 2, 19 ; 3, 28.
11
-
fig. suffisance, assurance,
présomption, arrogance, orgueil.
- au
sing. qua
adrogantia ! quo
spiritu ! Cic. Phil. 8, 24 : avec quelle arrogance ! quel
orgueil !
- his
rebus tantum fiduciæ ac spiritus Pompeianis accessit, ut... Cæs. BC. 3.
72,
1 : cet avantage donna tant de confiance et de suffisance aux
Pompéiens,
que... cf. Cic. Q. 1, 2, 6; Liv. 24, 22, 8, etc.;
Hor. S. 2, 3, 311.
- au plur. ---
Cic. Verr 1, 75; 3, 22 ; Clu. 109 ; Sull. 27 ; Pomp. 66 ;
Nep. Dion. 5, 5 ; Liv. 2, 35, 8 ; 26, 24, etc.
- tantos sibi spiritus
sumere, ut... Cæs. BG. 1, 33, 5 : concevoir un tel orgueil que
... cf. Cæs. BG.
2, 4, 3; Liv. 4, 54.
12
- fig. disposition
d’esprit, sentiment.
- hostiles
spiritus gerere, Liv. 2, 35, 6 : nourrir des sentiments
hostiles. --- cf.
Liv. 2, 31, 6; Curt. 5, 8, 17 ; Sen. Ep. 90, 44.
- avidus spiritus, Hor.
6. 2, 2 : esprit avide, avidité.
13
-
fig. souffle
créateur, esprit
poétique, génie, inspiration.
- spiritum Phœbus
mihi dedit, Hor. O. 4,
6, 29 : Phœbus m’a donné le souffle (l’inspiration). --- cf.
O. 2, 16, 38.
14
-
poét. esprit, âme. --- Ov. M. 15, 167 ;
Tac. An. 16, 35.
15
-
esprit
= personne. --- Vell. 2, 123, 2 ; V.-Max. 2, 2,
14.
16
- Spiritus
(Sanctus)
: le Saint-Esprit. --- Eccl.;
Cod. Just. 1, 1, 1; Aus. Ephem. 2, 18; Veg. 2, 5; Lact.
4, 27, 12.
- spiritus Prud.
Cath. 10, 8 ; Sedul. Hymn. 1, 100.
-
n. spiritum Itala Apost. 16, 7 ;
Inscr. Orel. 3030.
- Spiritus Sanctus,
tale nomen est proprium Illius quem cum Patre et Filio adoramus et
glorificamus : Saint-Esprit,
tel est le nom propre de Celui que nous adorons et glorifions avec le
Père et le Fils. --- Vatican.
Catéch. 691.
- mais
Spiritus
nigri, Sedul. Carm. 3, 41 : les Esprits du mal.
- spīro,
āre, āvi, ātum :
- intr.
-
1
- souffler.
-
spirantia flabra, Lucr.
6, 428 : les vents qui soufflent. --- cf.
Virg. En. 5, 844 ; Plin. 8, 138.
- illi
dulcis spiravit crinibus aura, Virg. G. 4, 417 : le souffle
parfumé
pénétra sa chevelure.
-
spirat pectore flamma, Ov. M. 8, 356 : les
flammes soufflent, s’exhalent de sa poitrine.
2
-
bouillonner.
- qua
vada non spirant, Virg. En. 10, 291 : dans l’étendue où les
flots ne
bouillonnent pas. --- cf. Virg. G. 2, 327.
3
-
respirer, vivre. ---
Lucr. 6,
1129 ; Cic. Amer. 65 ; Nat. 3, 94.
- spirans,
Cic. Mil. 91 : vivant. --- cf.
Cic. Dom. 134 ; Sall. C. 61. 4.
- spirantia
exta, Virg. En. 4, 64 : entrailles palpitantes.
-
fig.
videtur Læli mens spirare in scriptis,
Cic. Br. 94 : l’esprit de Lælius semble encore respirer
[vivre] dans ses
discours écrits. --- cf. Hor. O. 4, 9, 10.
- spirantia
signa, Virg. G. 3, 34 : statues qui semblent vivantes. --- cf.
Virg. En. 6, 847.
-
spirante etiam re publica, Cic. Sest. 54 : la république
respirant encore.
4
-
avoir le souffle poétique, être inspiré. ---
Hor. O. 4, 4, 24.
- avec
acc n. adverbial tragicum
spirare, Hor. Ep. 2, 1, 166 : avoir
le souffle tragique.
5
- exhaler
une odeur.
- spirare graviter,
Virg. G. 4, 31 : avoir une odeur forte.
- spirabunt
floribus aræ, Stat. S. 3, 3, 211 : les
autels auront le parfum des fleurs.
6
- avoir
une émission, un timbre
[en parl. de lettres]. --- Quint.
12, 10, 27.
-
tr.
7
- poét.
souffler, émettre
en soufflant.
- equi
spirantes
naribus ignem, Lucr. 5, 29 ; Virg. En. 7, 281 :
chevaux soufflant le feu
par leurs naseaux. --- cf. Liv. 22, 17, 5.
8
-
exhaler (une odeur).
- ambrosiæ comæ divinum vertice odorem spiravere, Virg. En. 1, 404 : de
sa tête aux cheveux d'ambroisie monta un parfum
divin.
- spirare
pinguia Poppæana, Juv. 6, 463 : exhaler
l’odeur de la pommade Poppée.
- fig.
spirare
mendacia, Juv. 7, 222 : exhaler
des mensonges.
9
-
fig.
respirer, aspirer à, être avide de.
- spirare bellum, Lucr.
392; Martem, Cic. Att. 15, 11, 1
: respirer la guerre, les combats.
- spirare majora,
Curt. 6, 9, 11 : avoir
des visées plus grandes.
- avec
acc n. adverbial immane
spirare, Virg. En. 7, 510 : respirer la fureur.
10
- fig. donner
des signes de, manifester, annoncer.
- spirare tribunatum,
Liv. 3, 46, 2 : respirer le tribunat = avoir les
sentiments d’un tribun.
- spirare mollem
quietem, Prop. 2, 3, 7 : donner les
signes d’un doux repos. --- cf. Hor. O. 4, 13, 19.
- spissātus,
a, um : part. passé de spisso. - 1
-
épaissi, reserré, condensé. - 2
- serré, rapproché.
- (Lebaigue
P. 1185)
- spissē
[spissus],
adv. :
1
- d
’une manière serrée, en tassant.
--- Plin.
36, 188.
2
- d’une façon lente. ---
Cic. Br. 138; Varr. d. Non. 392, 29.
3
- fréquemment,
souvent.
- mulier
basiavit me spissius, Petr. 18 : la femme me donna baiser sur baiser.
- spissesco,
ĕre : - intr. - s'épaissir, se condenser. --- Lucr. 6, 176;
Cels. 5, 27, 4.
- spissĭgrădus,
a, um [spissus, gradior] : à la marche lente.
- spissigradissimus, Plaut.
Pœn. 506.
- spissĭtās,
ātis, f. [spissus] : densité,
consistance. --- Vitr.
2, 9, 8; Plin. 18, 304.
- spissĭtūdo,
ĭnis, f. : - 1
- condensation.
--- Sen. Nat. 2, 30, 4. - 2
-
essaim épais, nuée. --- Cassiod. Var.
3, 53.
- spisso
:
1
- spisso,
āre, āvi, ātum : - tr. -
a
- rendre épais (compact), épaissir,
condenser, coaguler.
- spissandi vim habere : être astringent.
- spissandi
vim habet cotonei
mali modo, nec amplius de ea tradunt auctores, Plin. 27, 55 :
(la
brabyla) a des propriétés astringentes, à la façon du
coing : c'est tout ce que les auteurs en disent. ---
Plin. 11, 238,
etc. ;
Ov. M. 15, 250 ; Sen. Ep. 90, 10.
b
- fig.
presser = ne pas laisser d’intervalle, faire souvent, sans arrêt.
--- Petr. 140, 9.
2
- spissō, adv. :
lentement. --- Afran. 211, voir
perspisso.
- spissus,
a, um :
1 - serré, dense, compact, dru. --- Lucr.
2, 444; Virg. En. 2, 621; Hor. P. 381; Ep. 1, 19, 41.
- spissius
semen, Col. 4, 33, 3 : semence plus drue.
- corona non
tam spissa viris, Virg. En. 9, 509 : cercle moins dense en
guerriers.
--- cf. Sen. Ep. 76, 13.
- spissæ, s.-ent. vestes,
Sen. Ben. 1, 3, 7 : robes épaisses.
-
fig. quod
pessimum est et, ut ita dicam, spississimum, Sen. Ep. 81, 21 : ce
qui
est le plus mauvais et, pour ainsi dire, le plus épais.
2 - fig. lent,
qui va lentement, qui avance péniblement.
- opus
spissum et operosum, Cic. Q. 2, 12, 1 : ouvrage long et difficile.
- qui
si quid bene promittunt, pro spisso evenit, Plaut. Pœn. 792 : si (les
haruspices) promettent quelque chose de bon, cela se fait attendre (=
ne vient jamais).
- sin id
erit spissius, Cic. Fam. 2, 10, 4 : mais si c’est un peu trop
pénible [long à obtenir].
--- cf. Cic. Att. 16, 18, 2; de Or. 2, 213; 3, 145.
3 - pressé = accumulé, entassé, en grand
nombre.
--- Petr. 31.
- spississima
basia, Petr. 31 : une pluie de baisers.
- spĭthăma,
æ, f. : c. palmus. --- Plin. 7, 26.
- gr. σπιθαμή.
- Spithami,
ōrum, m. : peuple de l'Inde.
--- Plin. 7, 26.
- splanchna,
ōrum, n. : entrailles.
--- C. Aur. Chron. 5, 10, 102.
- gr.
σπλάγχνα.
- splanchnoptes,
æ, m. : celui qui rôtit les entrailles de la victime.
- gr. σπλαγχνόπτης, ου (ὁ) : celui qui rôtit les entrailles de la
victime (σπλάγχνον, ὀπτάω).
- hic
est vernula, cujus effigies ex ære fusa est et nobilis ille
splanchnoptes, Plin. 20, 40 : c'est cet esclave dont on a fait une
statue en bronze, qui est le fameux Splanchnoptes.
- splēn,
ēnis, m. : rate. --- Col. 7, 10, 8
; Plin. 23, 25 ; Pers. 1, 12.
- gr.
σπλήν, σπληνός -- angl.
spleen.
- sum
petulanti splene cachinno, Pers. 1, 12 : j'ai la rate très excitable
(= j'ai
la raillerie très facile).
- splendens,
entis : part.-adj. de splendeo, brillant.
- splendentior
Claud. Gig.
77.
- urit
me Glyceræ nitor splendentis Pario marmore purius, Hor. O. 1, 19, 5 :
L'éclat de la splendide Glycéra, plus blanche que le marbre de Paros,
me brûle.
- splendentĭa,
æ, f. [splendeo] : splendeur, éclat.
--- Hier. Ep. 57, 11.
- splendĕo,
ēre : - intr. - briller,
étinceler, être éclatant. --- Virg.
En. 7, 9; 12,
417 ; Hor. Ep. 1, 5, 7.
- splendere
claro colore, Lucr. 5, 1258 : briller d’une vive
couleur.
- armis insignibus equi virique splendebant,
Curt. 4, 13 : hommes et chevaux brillaient de leurs éclatantes armures.
- fig. virtus
splendet per sese semper, Cic. Sest. 60 : la
vertu a toujours son éclat propre.
- alienā
invidiā splendens, Liv. 22,
34, 2 : devant son lustre à la haine qu’il avait soulevée contre
d’autres, à l’impopularité d’autrui. --- cf.
Liv. 38, 53, 7.
- splendesco,
ĕre, dŭi : - intr. - devenir
brillant, prendre de l’éclat. --- Virg.
G. 1, 46 ; Ov. P. 2, 10, 23; M. 10, 77; fig. Cic. Par. 3; CM
28; Plin.
Ep. 5, 11, 3.
- parf.
splendui Aug. Conf. 10. 27.
- splendĭco,
āre [splendeo]
: - intr. - briller. --- Apul.
M. 5, 9, etc.
- splendĭdē,
adv.
[splendidus] : d’une façon brillante, avec éclat, magnifiquement,
splendidement [pr.
et fig.]. --- Cic.
Quinct. 93; Tusc. 3, 61; CM 64;
etc.
- splendidius
B. Alex. 24, 2.
- splendidissime
natus, Sen. Ep. 47, 8 : de la plus brillante naissance.
- fig.simpliciter
et splendide
loqui, Cic. de Or. 2, 68 : unir la simplicité de l’exposition
[sans
complexité] à l’éclat du style.
--- cf. Cic. Off. 1, 4.
- splendĭdo,
āre [splendidus]
: - tr. - rendre brillant. --- Apul.
Apol. 103.
- splendĭdus,
a, um [splendeo] :
1 - brillant, éclatant, resplendissant. --- Lucr. 4, 444, etc. ; Ov. M. 2,
722.
- splendidissimus
candor, Cic. Rep. 6, 16 : la plus éclatante
blancheur.
- fons
splendidior vitro, Hor. O. 3, 23, 2 : fontaine plus
brillante que le cristal.
- au fig.
- secundas
res splendidiores facit
amicitia, Cic. Læl. 22 : l’amitié donne plus d’éclat à la
prospérité.
- nam et
secundas res splendidiores facit amicitia et adversas partiens
communicansque leviores, Cic. Læl. 22 : l'amitié rend le succès plus
éclatant et l'adversité plus légère, en partageant et en mettant tout
en commun. --- Touratier,
Syntaxe latine, p. 513; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
-
eques Romanus splendidus, Cic. Fin. 2, 58 : brillant chevalier
Romain. ---
[cf. en fr. honorable].
- splendida
ratio dicendi, Cic. Br. 261 : un
genre d’éloquence éclatant [qui frappe et retient l’attention]. --- cf.
Cic. Br. 261.
- splendida
nomina, Cic. Or. 163 : noms à la belle
sonorité. --- cf. Cic. Br. 203.
- pluriel poét.
splendida arbitria, Hor. O. 4, 7, 20 : jugement
splendide, jugement exempt de passion.
- cum
semel occideris et de te splendida Minos fecerit arbitria, Hor. O. 4,
7, 20 : quand tu seras mort, quand Minos t'aura jugé par un arrêt d'une
éclatante rigueur.
2 - de brillante apparence, spécieux. --- Ov.
R. Am. 240.
- non
tam solido quam splendido nomine, Cic. Fin. 1, 61 : d’un
nom plus beau que solide.
- splendĭfĭcē,
adv.
[splendificus] : avec éclat.
--- Fulg. Myth. 1, præf. 25.
- splendĭfĭco,
āre [splendor,
facio] : - tr. - rendre brillant.
--- Capel. 9, 912.
- splendĭfĭcus,
a, um [splendor,
facio] : voir splendifluus.
--- Bed.
Eccl. 5, 7.
- splendĭflŭus,
a, um [splendor,
fluo] : qui jette de l’éclat.
--- Dracont. Hex. epil. 2.
- splendĭtĕnens,
entis : (Atlas) qui porte les astres. --- Aug. c. Faust. 15, 6.
- splendŏr,
ōris, m. [splendeo] :
1 - l’éclat, le brillant, le poli éclatant.
--- Pl.
Mil. 1; Avl. 602; Lucr. 4, 304; Hor. S. 2, 4, 28; plur. Gell. 2 6, 4;
Sen. Nat. 1, 2, 3.
- splendor aquai (= aquæ), Lucr. 4, 211 : limpidité de l'eau.
- olim redisses ad splendorem pristinum, Phædr. 3, 12 : il y a
longtemps que tu aurais repris ton éclat d'autrefois.
- nec sua opera rediget umquam in splendorem compedes, Plaut. Aul. 602
: il ne fera jamais briller le fer des entraves. --- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
2 - splendeur, magnificence. --- Cic. Fl. 28;
Cæl. 77.
3 - considération, lustre, gloire.
- summorum hominum splendor,
Cic. de Or. 1, 200 : les hommes jetant le plus vif éclat. --- cf. Cic. Clu
198.
- splendor equester, Cic. Amer. 140 : la brillante distinction de
l’ordre équestre.
- splendor animi et vitæ, Cic. Rep. 2, 69
: l’éclatante pureté de son âme et de sa vie.
- splendor verborum, Cic.
Or. 110 : éclat des mots, pompe du style.
- mais Cic.
Or. 164 : belle
sonorité des mots.
- splendor vocis, Cic. Br. 250 : belle sonorité de la voix.
- splendōrĭfĕr,
fĕra, fĕrum : éclatant.
--- Ps.-Tert. Jud. dom. 5.
- splendŭi
: parf. de splendesco.
- splēnētĭcus
(splēnītĭcus), a, um [splen] : splénétique. --- Apul.
Herb. 34 ; M.-Emp. 2 ; 20.
- splēnĭăcus,
a, um [splen] : voir splenicus.
--- Th.-Prisc. 2, 15.
- splēnĭātus,
a, um {splenium]
: couvert d’un emplâtre.
--- Mart. 10, 22, 1.
- splēnĭcus,
a, um : splénétique.
--- Plin. 20, 87.
- gr.
σπληνικός.
- splēnĭŏn
(splēnĭum), ĭi, n. : -
1 - cétérac (plante employée
contre la maladie de la rate). --- Plin. 25, 46 - 2 - compresse,
bandeau. --- Plin. 29, 126; Mart. 2,
29, 9. - 3 - mouche
(qu'on
portait sur le visage pour cacher un défaut ou une
cicatrice). --- Plin. Ep. 6, 2, 2.
- gr.
σπλήνιον : bandage.
- splēnītēs,
æ, m. : de la rate, à la rate. ---
C.-Aur. Chron. 3, 8, 106.
- gr.
σπληνίτης.
- splēnītĭcus,
a, um : voir spleneticus.
--- M.-Emp. 2 ; 20.
- Splōnistæ,
ārum, m. : habitants de Splonos, ville de Dalmatie. --- Inscr.
- spŏdĭăcus,
a, um : couleur de cendre, cendré.
--- Scrib. 24.
- gr.
σποδιακός.
- spodĭum,
ĭi, n. : -
1 - cendre.
--- Plin. 23, 76. - 2 - c. spodos.
--- Plin.
34, 172.
- gr.
σπόδιον.
- spŏdŏs,
i, f. : spode, oxyde de zinc. ---
Plin. 34, 128.
- gr. σποδός.
- Spodūsa,
æ, f. : île du Pont.
--- Plin. 4, 93.
- Spōlētīnus
(Spōlētānus), a, um : de Spolète. ---
Prisc. 2, 56; Cic. Balb. 48 ; Br. 271.
- Spoletina (s.-ent.
vina), n. : vins de Spolète.
- Spoletina
bibis vel Marsis condita cellis, Mart. 14, 116 : tu ne bois d'autre vin
que celui de Spolète ou des Marses.
- Spoletini,
ōrum, m. : les habitants de Spolète. ---
Liv. 27, 10.
- Spōlētĭum,
ii (Spōlētum, i), n. : Spolète (= Spoleto, ville d'Ombrie).
--- Prisc. 2, 56.
- spŏlĭa,
æ, f. : voir spolium
- spŏlĭārĭum,
ĭi, n. [spolium] : - 1 -
spoliaire
(vestiaire où
l'on dépouillait les gladiateurs tués). --- Sen.
Ep. 93, 12. - 2
- repaire de brigands. --- Sen.
Contr. 5, 33 ; Sen. Prov. 3, 7.
- voir hors site
spoliarium.
- spŏlĭātĭo,
ōnis, f. [spolio] : - 1 -
spoliation,
pillage.
--- Cic. Sest. 47;
Verr. 4, 132; Liv. 29, 8, 9. - 2 - vol
--- Cic. Mur. 87; Phil. 2, 27.
- spŏlĭātŏr,
ōris, m. [spolio]
: spoliateur.
--- Cic. Verr. 4, 80 ; Liv. 29, 18, 15.
- spŏlĭātrix,
īcis, f.[spolio]
: spoliatrice.
--- Cic. Cæl. 52.
- spŏlĭātus,
a, um : part. - adj. de spolio. - 1
- dépouillé (de ses vêtements).
- 2
- dépouillé,
dépossédé, privé, spolié; dénué, dépourvu.
- nihil illo
regno spoliatius, Cic.
Att. 6, 1, 4 : rien de plus dépouillé, vidé que ce royaume.
- tuis
severissimis gravissimisque sententiis omni est non dico dignitate, sed
etiam spe salutis spoliatus Antonius, Cic. Phil. 12, 2, 5 : c'est grâce
à vos amis aussi judicieux que sévères qu'Antoine s'est vu dépouillé,
je ne dis pas de toute considération, mais de tout espoir de salut.
- spŏlĭo,
āre, āvi, ātum [spolium] :
- tr. -
- forme
dépon. spoliantur Enn. An.
619 = spoliant.
1 - dépouiller [du vêtement],
déshabiller. --- Cic.
Verr. 4, 86 ; Liv. 2, 55, 5 ; 8, 32, 10.
- si Phalarim, crudelem tyrannum et immanem, vir bonus, ne ipse frigore
conficiatur, vestitu spoliare possit, nonne faciat ? Cic. Off. 3, 26 :
un homme de bien, pour ne pas mourir de froid, ne prendra-t-il pas,
s'il le peut, son vêtement à un Phalaris, tyran cruel et
monstrueusement inhumain ?
2 - dépouiller,
déposséder.
- spoliare aliquem
aliqua re, Cic. Verr. 4, 37, etc. : dépouiller qqn
de qqch.
- si enim sic erimus
adfecti ut propter
suum quisque emolumentum spoliet, Cic. Off. 3, 21 : si nous pouvions
admettre que, pour son intérêt propre, chacun dépouille son semblable.
- at
illa inertiam meam accusans improba tollit, dentibusque folliculos
pariter spoliat, Petr. 135 : mais elle, impatientée de ma lenteur,
prend celles (= les fèves) que j'ai mises au rebut, d'une dent adroite
les dépouille de leurs cosses.
- avec
acc. grec senilis
hiems ... venit, aut spoliata suos, aut, quos habet, alba capillos, Ov.
M. 15, 212 : le vieil Hiver arrive dépouillé de ses cheveux, ou n'en
ayant plus que de blancs.
3 - dévaliser.
- spoliare fana,
Cic. Sull. 71, etc. : dépouiller, dévaliser
les temples.
- hospitium
spoliatum, Cic. Verr. 4, 60 : l’hospitalité
dépouillée (= un hôte dépouillé).
4 - prendre comme dépouille, ravir.
- spoliare dignitatem,
Cic. Cæl. 3 : ravir l’honneur de qqn.
--- cf. Cic. Cæl. 42; Pis.
38.
- spŏlĭum,
ĭi, n. :
- fém. spolia,
æ, Aug. Serm. 146, 1 Mai.
1 - dépouille (d’un animal). --- Lucr.
5, 954; Ov. M. 9, 113, etc.
2 - toison. --- Ov.
M. 6, 13.
3 - peau
(d’un
serpenf qui mue). --- Lucr.
4, 62.
4 - souvent au
plur. dépouille
guerrière, butin.
- spolia
ducis hostium, Liv.
2, 10, 6 : dépouilles du général ennemi.
- opima
spolia, Liv. 2, 10, 6 : dépouilles opimes.
- spolia classium,
Cic. Pomp. 55 : dépouilles des vaisseaux,
éperons. --- cf. Cic. Sest. 54;
Amer. 145; Cæs. BC. 2, 39.
- fig.
ut aliorum spoliis nostras facultates, copias, opes augeamus, Cic. Off.
3, 22 : (ce que la nature ne veut pas) c'est que nous augmentions nos
moyens d'existence, nos richesses, nos ressources de tout genre par la
spoliation des autres hommes.
- verum
etiam ut spoliis ex hoc judicio ornati auctique discedant ! Cic. Amer.
8 : mais même de sortir de ce jugement comblés et chargés des
dépouilles de Roscius ! --- Tac.
An. 15, 52 ; H. 1, 2
- au sing.
nunc
Turnus ovat spolio gaudetque potitus, Virg. En. 10, 500 : maintenant,
Turnus triomphe et se réjouit de s'être emparé de ce butin. --- Virg. En. 12, 94; Sall. H. 4, 61,
11; Suet. Cæs. 64; Ov. M. 8, 87.
- sponda,
æ, f. :
1 - bois de lit. --- Ov. M. 8, 657.
2 - lit. --- Virg. En. 1, 698; Ov. F. 2, 345.
3 - lit de la mort, bière. --- Mart. 10, 5, 9.
- spondæus
: c. spondeus.
- spondăĭcus,
a, um : c. spondiacus.
- spondālĭum,
ĭi, n. : c. spondaulium. --- Diom.
476, 13.
- spondaules,
æ, m. : spondaule (joueur de flûte,
qui jouait,
à l'oreille du prêtre, des airs propres à éloigner du lui toute
distraction).
--- Mar.-Vict. 1, 11, 15.
- gr.
σπονδαύλης.
- voir
hors site spondaules.
- spondaulĭum,
ĭi, n. : - 1 - air
joué par le spondaule.
--- Diom. 476, 13. - 2
- déclamation
avec accompagnement de flûte.
--- Cic. de Or. 2, 193.
- Spondē,
ēs, f. : nom de femme. ---
Inscr.
- gr. Σπονδή.
- spondēădĕus,
a, um [spondeus] : spondaïque. ---
Plot. 500, 14.
- spondĕo,
ēre, spŏpondi, sponsum : - tr. -
- Lebaigue
P. 1185 et P.
1186.
- de
*spendo -- gr. σπένδω : faire
une libation --- σπονδαί
: libation.
- formes
arch. sponden' (Plaut.) = spondesne. --- parf. spepondi (Gell.
7,
9, 12 sq.; Inscr. Orell. 4358) --- sponderat, Tert. Carm. adv. Mart. 3,
135; subj. sponsis = spoponderis (Fest. p. 351 Müll.)
1 - promettre (solennellement,
dans les
formes prescrites pour qqn), répondre (pour qqn),
cautionner,
servir de caution.
-
spondere aliquid, Cic. Cæc. 7 : promettre qqch.
- si quis
quod
spopondit, qua in re verbo se uno obligavit, id non facit, maturo
judicio sine ulla religione judicis condemnatur, Cic. Caec. 7 : si qqn
n'accomplit pas ce qu'il a promis, alors qu'il ne s'est obligé que par
une parole, les juges le condamnent promptement sans aucun scrupule.
-
mais en gén. absolt. pro
aliquo spondere, Cic.
Planc. 47 : se porter
caution pour qqn.
--- cf. Cic. Att. 12, 14, 2, etc.
- au
supin - hic sponsum vocat, Hor. Ep. 2, 2, 67 :
un tel m'invite
à lui servir de caution.
- sponsum
descendam, quia promisi, Sen. Ben. 4, 39, 2 : je descendrai au forum
pour
servir de caution, parce que je l'ai promis.
- spondere
pro multis, Cic. : être caution pour beaucoup de gens.
- spondere
levi pro paupere, Hor. P. 423 : répondre pour un pauvre diable sans
argent.
- spoponderunt
consules, legati, quæstores, Liv. 9 : l'engagement solennel a été pris
par les consuls, les légats, les questeurs.
2 - promettre sur
l'honneur, s'engager à;
promettre en mariage, fiancer.
- filiam
uxorem spondere : promettre sa fille en mariage.
- filiam
tuam sponden' mihi uxorem dari ? Plaut. : t'engages-tu à me donner ta
fille
en mariage ?
- sponden'
tu ergo tuam gnatam uxorem mihi ? Plaut. : alors tu me promets ta fille
en mariage ?
3 - prendre un
engagement moral, assurer,
garantir.
- præmia spondere, Cic. : prendre l'engagement de donner des
récompenses.
- fidem spondere, Ov. M. 10, 395 : engager sa parole.
- quod
ego de me tibi spondere possum, Cic. Fam. 15, 21, 1 : en quoi je ne
puis
te répondre de moi-même.
- tantum
sibi de viribus suis spondentes, Just. 3, 4, 1 : n'attendant rien moins
de leurs forces.
- sponde
digna tuis ingentibus omnia coeptis, Virg. En. 9, 296 : engage-toi à
agir en tout d'une façon digne de tes nobles initiatives.---- L'Enéide louvaniste.
- avec
prop. inf. - quis est qui spondeat eundem, si
differtur bellum,
animum postea fore ? Liv. 5, 5, 9 : qui peut assurer que plus
tard, si on
diffère
la guerre, ils ne changeront pas d'avis ?
- quae nunc
rem publicam labefactat futurum esse promittam et spondeam,
Cic. Mur. 90 : (complot) qui aujourd'hui ébranle les fondements de la
république : oui, tel sera Muréna, j'ose vous le promettre et en
prendre ici le solennel engagement.
- promitto,
recipio, spondeo, patres
conscripti, C. Caesarem talem semper fore civem, qualis hodie sit, Cic.
Phil. 5, 51 : je promets, je proteste, je garantis, Pères
conscrits,
que C. César se montrera toujours aussi bon citoyen qu'aujourd'hui. ---
Liv. 6, 5, 9; 28, 38, 9.
- spondere + inf.
prés. : donner l’assurance que.
--- Cic. Fam. 13, 17, 2.
- spondeos
: c. spondeus. ---
T.-Maur. 2312.
- spondēum,
i, n. : vase pour les libations. --- Apul. 11, 20.
- gr.
σπονδεῖον.
- spondēus,
i, (spondīus, i), m. : spondée (pied métrique composé
de deux longues). --- Cic. Or. 216.
- gr.
σπονδεῖος.
- spondīăcus,
a, um : de spondée, spondaïque. ---
Diom. 495,
21.
- gr.
σπονδειακός.
- spondĭazōn,
ontis, m. : composé uniquement de spondées.
---
Diom. 498, 13.
- gr.
σπονδειάζων.
- spondĭlĭum,
ĭi, n. : vertèbre ronde (de
l'épine dorsale). .
--- Isid. 11, 1,
95.
- spondĭlus,
i, m. : sorte de champignon. ---
Apic. 2, 42.
- gr.
σπόνδυλος (σφόνδυλος).
- ou sphondŭlus
Diocl.
5, 10.
- ou sphondўlus
Col. 8, 16,
7.
- spondogus,
i, m. : bédégar. ---
M.-Emp. 27.
- Spondolĭci,
ōrum, m. : peuple riverain du Tanaïs. --- Plin.
8, 22.
- spondўlē,
ēs, f. : sorte de serpent ou
d’insecte. ---
Plin. 27, 143.
-
gr. σπονδύλη.
- spondўlĭum
(spondўlĭŏn), ĭi, n. : - 1
- berce
brancursine [plante]. --- Plin. 12,
128; 24,
25. - 2
- partie
charnue des huîtres. --- C.-Aur.
Chron. 3, 2, 25.
-
gr. σπονδύλιον.
- spondўlus,
i, m. : - 1
- vertèbre. --- Plin. 29, 67. - 2
- joint de
l’huître. ---
Plin. 32, 60. - 3
- sorte de
mollusque. --- Sen. Ep. 95, 26 ;
Mart. 7, 20, 14.
-
gr. σπόνδυλος.
- spongărĭum,
ĭi, n. : sorte de collyre.
--- Inscr.
- gr.
σπογγάριον.
- spongia
:
1
- spongĭa (spongĕa), æ, f.
:
- gr.
σπογγιά.
a
- éponge. ---
Cic. Nat. 2, 136
; Plin. 9, 148, etc.
b
- plastron, cotte de mailles des
gladiateurs. ---
Liv. 9, 40, 3.
c
- rarcine d’asperge.
--- Col. 11, 3,
43; Plin. 19, 146.
d
- racine de menthe.
--- Plin. 19, 159.
e
- pierre
ponce. ---
Vitr. 2, 6.
f
- morille. ---
Plin. 19, 63.
g
- masse poreuse
(de minerai fondu).
--- Plin. 34, 146.
2
- Spongia, æ, m.
: Spongia (surnom). ---
Cic.
Att. 1, 16, 6.
- spongĭo,
āre : c. spongizo.
--- Apic. 1, 26; 8, 1.
- spongĭŏla
(spongĕŏla), æ, f. [spongia] : - 1
- racine
d’asperge. --- Col. 11, 3, 44.
- 2
-
excroissance
fongueuse de l’églantier. --- Plin.
25, 18.
- spongĭōsus
(spongĕōsus), a, um : spongieux,
poreux. --- Plin.
11, 188; Cels. 4, 1.
- spongītēs,
æ, m. : spongite, sorte de pierre spongieuse. ---
Plin. 37, 182.
- gr.
σπογγῖτις.
- ou spongītis,
ĭdis, f.
- spongĭus
(spongĕus), a, um : spongieux. ---
Cassiod. Var. 11, 38.
- spongizo,
āre : - tr. - éponger.
--- Apic. 1, 26; 7, 16.
- gr.
σπογγίζω.
- spongŏs
(spongus), i, m. : éponge. ---
Juvc. 4, 697.
- gr.
σπόγγος.
- spons,
spontis : voir sponte.
- sponsa,
æ, f. [spondeo] : fiancée, épouse promise. ---
Pl., Ter.; Hor. O. 4, 2, 21, etc.
- dat.-abl.
plur. sponsabus (Charis.).
- scio
equidem sponsam tibi esse, et filium ex sponsa tua, Plaut. Truc. 865 :
je sais que tu as une fiancée, que ta fiancée t'a donné un fils.
- flebilis sponsa, Hor. O. 4, 2, 21 : épouse
éplorée.
- au fig.
sponsa cuique sua est, Cic. Att. 14, 20, 3 : chacun a sa
marotte.
- suam
cuique sponsam, míhi meam, suum cuique amorem, míhi meum, Cic. Att. 14,
20, 3 : à chacun sa fiancée, à moi la mienne, à chacun ses amours, à
moi les miens.
- voir hors site
sponsa.
- sponsālĭa,
ĭum, n. [sponsus] : - 1
- fiançailles. --- Dig. 23, 1, 2;
Cic. Att. 6, 6, 1; Liv. 38, 57; Suet. Aug. 53; Gell. 4, 4, 2. - 2 -
repas de noces, fête
de fiançailles. --- Cic. Q. 2, 5, 2.
- 3 - cadeaux de
noces. ---
Cod. Just. 5, 3, 3, etc.
- gén.
sponsaliorum, Sen. Ben. 1, 9, 4;
Suet. Aug. 53.
- dies
sponsaliorum, Suet. Aug. 53 : jour des fiançailles.
- sponsālīcĭus
(sponsālītĭus), a, um [sponsalia] : de fiançailles. ---
Sid. Ep. 7, 2.
- sponsālis,
e : de fiançailles. ---
Varr. L. 6, 70.
- sponsale,
is, n. : lit nuptial. --- Tert. adv. Val. 31.
- voir
sponsalia.
- sponsĭo,
ōnis, f. [spondeo] :
1
- engagement
oral et solennel,
promesse, assurance, garantie.
- sponsione
se obstringere, Liv. 9, 8, 4 : se lier par un engagement.
- voti
sponsio, Cic. Leg. 2, 16, 41 : obligation d'acquitter un voeu.
-
per inducias sponsionem faciunt, uti... Sall. J. 79, 4 : pendant une
trêve, ils prennent l'engagement solennel que... --- cf. Dig. 50,
16, 7 ; Liv. 9, 9, 4 ; 9, 11, 5 ; 9, 41, 20 ; 39, 43, 5.
2
- [en droit] promesse
verbale et
réciproque entre deux parties de payer une certaine somme si telle
condition n’est pas remplie ; cet engagement peut être le
point de
départ d’une action judiciaire. --- cf.
Cic. Quinct. 30 ; 31 ; 32 ; Com. 10
; Gai. Inst. 4, 93.
3
- promesse
réciproque, engagement réciproque.
- sponsio
est, ni... Cic. Verr. 2, 3, 135 : il y a engagement pris pour le cas où
il ne serait pas vrai que...
- ou
sponsionem facere, ni... Cic.
Off. 3, 77 : prendre engagement pour le
cas où il ne serait pas vrai que...
- cogit
eum sponsionem II milium nummum facere cum lictore suo, ni furtis
quæstum faceret, Cic. Verr. 2, 5, 141 : il le contraint à prendre un
engagement de deux mille écus avec son licteur pour le cas où il ne
serait pas vrai qu’il s’enrichissait de vols = il le contraint à
prendre l’engagement de verser mille écus à son licteur s’il ne se
disculpait de...
- sponsio
fit de capite ac fortunis tuis, Cic.
Verr. 2, 3, 133 : il se fait un engagement qui met en cause ta
personnalité civile et ta fortune. --- cf. Cic. Verr. 2, 3,
137.
- sponsionem
vincere, Cic. Cæc. 91 : gagner la somme stipulée [par l’adversaire].
- ou
sponsione
vincere, Cic. Quinct. 84 : gagner dans la stipulation qu’on a faite
soi-même.
4
- somme stipulée. ---
Varr. L. 6, 70.
- sponsis,
arch. : voir spondeo.
- sponsĭuncŭla,
æ, f. : dim. de sponsio. --- Petr.
58, 8.
sponso,
āre [spondeo] : - tr. -
1 - promettre.
--- Paul. Dig. 23, 2, 38. - 2
- promettre
en mariage, fiancer. --- Tert. Virg.
11.
- sponsŏr,
ōris, m. [spondeo] :
1
- répondant, caution. ---
Cic. Fam. 6, 18, 3, etc.
- sponsor promissorum
alicujus, Cic. Att. 15, 15, 2 : garant des promesses de qqn. --- cf.
Cic. Prov. 43 ; Fam. 7, 5, 2.
2
- parrain (d’un néophyte). --- Eccl.
3
- épithète
à Vénus.
-
sponsor conjugii stat dea picta sui, Ov. H. 16, 116 : se fait voir
l'image de la déesse, caution de l'hymen qu'elle m'a promis.
- sponstrix,
īcis, f. : répondante. --- Pror.
Nom. 212, 16.
- sponsum,
i, n. [spondeo]
:
1
- chose promise, engagement. ---
Varr. L. 7, 107 ;
Hor. S. 1, 3, 95.
2
- c. sponsio.
- ex sponso
agere, Cic. Quinct. 32 : intenter une action en vertu d’un
engagement pris.
- sponsus
:
1
- sponsus, a, um : part. passé de spondeo. - a
- promis en mariage. - b
- qui recherche en
mariage.
2
- sponsus, i,
m. : - a
- fiancé. ---
Cic. Inv. 2, 78. -
b
- époux.
- sponsi
Penelopæ, Hor. Ep.
1, 2, 28 : les prétendants de Pénélope.
- sponsus
regius, Hor. O. 3, 2, 10 : royal époux.
3
- sponsŭs, ūs, m. : promesse,
engagement. ---
Cic. Att. 12, 19, 2; Varr.
L. 6, 71.
- ex sponsu
agere, Varr. L. 6, 71 : intenter une action en vertu
d’un engagement pris.
- spontālis,
e [spons] : spontané.
--- Apul. M. 4, 11.
- spontālĭtĕr,
Sid. Ep. 8, 9 : spontanément.
- ou
spontānĕē Hier. Ep. 52, 7,
- spontānĕus,
a, um
[spons]
: spontané, volontaire. --- Macr. Scip. 2, 22.
- spontĕ,
abl. de spons,
inusité; gén. spontis,
f. : - 1 - de
mon (ton, son...) propre
gré, spontanément, sans y être poussé, volontairement, librement. - 2 - en
parl. de ch. de soi-même, naturellement, spontanément. - 3
- par mes (tes, ses...) propres moyens, tout seul. - 4
- de l'aveu, du consentement.
- nominatif
spons d. Charis 49,
16; Aus. Id. 12, 8, 11.
- meā
(tuā) sponte : de mon (ton) plein gré, de mon (ton) propre chef,
volontairement,
librement.
- sponte
deūm, Luc. 1, 234 : par la volonté des dieux.
- non
sponte principis, Tac. An. 2, 59 : sans l'autorisation du prince.
- sponte
Cæsaris, Tac. An. 6, 31 : de l'aveu de César.
- nec sua
sponte, sed eorum auxilio qui, Cic. Fam. 7, 2, 3 : [il a agi] non
par lui-même, mais avec l’appui de ceux qui.
--- cf. Cæs. BG. 1, 9, 2; 5, 28, 1; 7, 65, 2.
- Italiam non
sponte sequor, Virg. En. 4, 361 : ce n’est point par ma volonté
que je poursuis (je recherche) l’Italie.
- sponte
properant, Ov. M. 11, 486 : ils se hâtent de leur propre
mouvement. --- cf. Tac. An. 3,
16; Plin. Ep. 6, 29, 1.
- his
cum sua sponte persuadere non possent, Caes. BG. 1, 9 : ne pouvant tout
seuls les persuader.
- homo qui
suæ spontis est, Cels. 1, 1 : un homme qui ne dépend que de
lui-même, qui est son propre maître. --- cf. Varr. L. 6, 71
- cytisus
suæ spontis, Col. 9, 4, 2 : cytise qui a poussé de lui-même.
- suæ
spontis aqua, Col. 11, 3, 10 : eau qui coule de source, qui coule
naturellement.
- res sua
sponte scelerata, Cic. Verr. 1, 108 : action criminelle par
elle-même.
--- cf. Cic. Or. 115; Cæl. 10.
- vera
et falsa suā sponte, non alienā
judicantur, Cic. Leg. 1, 45 : les
choses vraies et fausses se jugent d’après leur propre nature, non sur
un indice extérieur.
-
civitatem ignobilem ... sua sponte populo Romano bellum facere ausam
vix erat credendum, Caes. BG. 5, 28, 1 : il n'était guère croyable
qu'une cité obscure eût osé de son propre chef faire la guerre au
peuple romain. --- cf. Touratier,
Syntaxe latine, p. 166; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- spontis
: voir sponte.
- spontīvus,
a, um [spons] : volontaire. ---
Solin. 2, 36.
- spŏpondi
: parf. de spondeo.
- Spŏrădes,
um, f. : les Sporades (dix-neuf îles de la mer Egée, entre les
Cyclades et la Crète). ---
Plin. 4, 63 ; Mel. 2, 7, 11.
- gr.
Σποράδες.
- sporta,
æ, f. : - 1 - panier, corbeille. ---
Cato, Agr. 11, 4 ; Col. 8, 7, 1. - 2 - chausse
à filtrer. ---
Plin. 18, 77.
- sportella,
æ, f. [sporta]
: - 1 - sportelle,
petite corbeille.
- 2 -
en part.
sorte d’aliment froid [déposé dans des
sportelles]. ---
Cic. Fam. 9, 20, 2.
- sportellārĭus,
a, um : donné en sus, donné par-dessus le marché. --- CIL 3,
p. 937.
- sportŭla,
æ, f. [sporta] :
1
- petit panier.
- sed
Pythias visā sportulā succussisque in aspectum planiorem piscibus,
Apul. M. 1, 24, 9 : mais Pythias, avisant mon panier, se mit à secouer
les poissons pour mieux les examiner. ---
Pl. Curc. 289; Men. 219.
2
- sportule (c’est dans des
paniers de cette sorte que les patrons distribuaient des
présents, en nature ou en argent, à leurs clients). ---
Juv. 1, 95 ; 3, 249 ; Suet. Ner. 16.
- tua
tricenos largitur sportula nummos, Mart. 10, 27 : ta sportule se répand
à profusion jusqu'à trente écus.
3
- largesses, libéralités, cadeaux.
---
Plin. Ep. 2, 14, 4.
- sportŭlans,
antis : qui reçoit la sportule, qui vit d’aumônes.
--- Cypr. Ep. 1, 1.
- Spŏrus,
i, m. : nom d’homme. --- Suet.
Ner. 28.
- spōsus,
i, m. : forme
vulgaire de sponsus. --- Inscr.
- sprērunt
: sync.
pour spreverunt.
- sprētĭo,
ōnis, f. [sperno]
: mépris, dédain. ---
*Liv. 40, 5, 7.
- sprētŏr,
ōris, m. [sperno]
: celui qui méprise, contempteur. --- Ov.
M. 8, 613.
- spretus
:
1
- sprētus, a, um : part. passé de sperno.
2
- sprētŭs, ūs, m. : mépris.
--- Apul. Socr. 3; Sid. Ep. 3, 14.
- sprēvi
: parf. de sperno.
- spūma,
æ, f. [spuo]
: écume, bave. ---
Cic. Nat. 3,59 ; Virg. En. 1, 35.
- spumas
agere, Lucr. 3, 489 : écumer.
- in
ore spumas agere, Cic. Verr. 4, 148 : avoir l’écume à la bouche.
- spuma argenti,
Plin. 33, 102 : litharge, écume d'argent.
- spuma caustica,
Mart. 14, 26 : savon caustique [avec
lequel les Germains se teignaient les cheveux en rouge].
-ou spuma
Batava Mart.
8, 33, 20.
- spūmābundus,
a, um [spumo]
: écumant. ---
Apul. Apol. 44.
- spūmans,
antis : part. de
spumo.
- spūmātĭo,
ōnis, f. : écume. ---
C.-Aur. Acut. 3, 2, 8.
- spumatus
:
1
- spūmātus, a, um : couvert d'écume, blanchi d'écume.
2
- spūmātŭs, ūs, m. : écume, bave [d’un
serpent]. ---
Stat. S. 1, 4, 103.
- spūmesco,
ĕre [spuma] :
- intr. - devenir écumeux. ---
Ov. Her. 2, 87.
- spūmĕus,
a, um [spuma]
:
1
- écumant, écumeux. ---
Virg. En. 2, 419; 10, 212; Plin.
15, 109; 20, 207.
2
- qui ressemble à de l’écume, mousseux.
---
Pall. Mart. 13, 4.
- spūmĭdus,
a, um [spuma]
: écumeux. ---
Apul. Apol. 50.
- spūmĭfĕr,
ĕra, ĕrum [spuma,
fero] : écumeux. ---
Ov. M. 11, 140.
- spūmĭgĕna,
æ, f. [spuma, geno] : née de l’écume [de la mer],
Vénus. --- Capel. 9, 915.
- spūmĭgĕr,
ĕra, ĕrum [spuma,
gero] :
écumeux. . --- Lucr.
5, 985; Manil. 5, 74..
- spūmo,
āre, āvi, ātum [spuma]
:
- intr. -
1
- écumer,
jeter de l’écume, mousser.
- spumans
aper, Virg. En. 1, 158 : sanglier écumant.
- spumat
sale, Enn.
d. Gell. 2, 26 : la mer écume.
- pocula
novo spumantia lacte, Virg. B. 5,
67 : coupes couvertes de la mousse du lait nouveau.
- terra
respersa aceto spumat, Cels.
5, 27, 4 : la terre arrosée de vinaigre écume, est en
effervescence.
2
- écumer, bouillir de
colère. --- Arn. 5, 20 ; Suet
Cl. 30.
- tr. -
3
- couvrir
d’écume.
- spumatus,
a, um, Cic. poét. Div. 1, 13
: couvert d’écume.
4
- jeter en
écume, exhaler en écume.
- spumans ex
ore scelus, Her. 4, 68 : ayant à la bouche l’écume du crime, suant
le crime par tous les pores.
- spūmōsus,
a, um [spuma] : - 1 - écumant,
écumeux. --- Virg. En. 6, 174.
- 2 - rugueux,
raboteux. --- Pers. 1, 96.
- spumosior Claud. 6 cons. Hon. 548.
- spŭo,
ĕre, spŭi, spūtum : - intr. - 1
- cracher. --- Sol. 1, § 74; Cels. 2, 8, § 77. - 2
- tr. - cracher, rejeter en crachant. --- Virg. G. 4,
97.
- gr.
πτύω.
- (Lebaigue
P. 1187)
- spuere
in sinum, Plin.
28, 36 : cracher dans son sein [pour conjurer un
malheur].
- spurcālĭa,
ĭum, n. plur. [spurco] : obscénités. --- Aldh. Laud. Virg. 25.
- spurcāmĕn,
ĭnĭs, n.
[spurco]
: ordure. --- Prud. Cath. 9, 56.
- spurcātus,
a, um : part.-adj. de spurco; sali, sale, dégoûtant.
- tua
cana senectus spurcata
impuris moribus, Catul. 108, 2 : ta vieillesse chenue, souillée par tes
moeurs impures.
- helluo
spurcatissimus,
Cic. Dom. 10, 25 : le plus dégoûtant des goinfres.
- spurcē,
adv. [spurcus] : salement.
- quamvis
prædictum animal in pabulationem spurce versetur, mundissimum tamen
cubile desiderat, Col. 7, 9 : quoique ces
animaux, pendant qu'ils sont à la pâture, se vautrent dans l'ordure,
ils n'en exigent pas moins un toit très propre.
- fig. in
illam miseram tam spurce, tam impie dicere, Cic. Phil. 2, 99 :
s'exprimer, sur le compte de cette infortunée, en termes si grossiers
et si impies.
- spurcius
Cato d. Plin. 29, 14.
- spurcissime
Cic. Att. 11, 13, 2.
- spurcĭdĭcus,
a, um [spurcus, dico] : ordurier, obscène. ---
Plaut. Capt. 56.
- spurcĭfĭcus,
a, um [spurcus, facio] : qui fait des actions
honteuses, coupable d'actions honteuses. --- Plaut. Trin.
826.
- spurcĭlŏquĭum,
ĭi, n. : parole obscène. ---
Tert. Res. 4.
- spurcĭtĭa,
æ, f. [spurcus] : saleté, ordures, immondices. ---
Col. 1, 5, 8; 12, 17, 2; Plin. 33, § 69; plur.,
Varr. R. R. 3, 16,
17; Plin. 17, § 52.
-
ou spurcĭtĭes, Lucr. 6, 977; abl. spurcitie,
Apul. M. 8, 28, 3.
- cerneres...
solum
spurcitie sanguinis effeminati madescere, Apul. 8, 28, 3 : on aurait vu
le sol se souiller, se détremper du sang de ces efféminés.
- spurco,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
-
salir, gâter, frelater. - 2
- souiller,
déshonorer.
- spurcare
vinum, Dig. 9, 2, 27 : frelater le vin. --- cf. Dig. 47, 11,
1; Plaut. Men. 1, 2, 57.
- voir spurcatus.
- spurcus,
a, um : - 1 - sale,
malpropre,
immonde, dégoûtant. - 2
- obscène, impudique; vil, bas, méprisable.
- nunc
id doleo, quod puræ pura puellæ suavia comminxit spurca saliva tua,
Catul. 78 : ce qui m'afflige maintenant, c'est que ton immonde salive a
souillé les lèvres pures d'une pure jeune femme. ---
Col. 1, præf. § 25; Gell. 17, 19, 4.
- spurcissima
tempestas, Cic.
fr. E. 5, 15 : le temps le plus affreux. --- cf.
Suet. Cæs.
60.
- spurcum vinum
est, quod sacris adhiberi non licet, ut ait Labeo Antistius, cui aqua
admixta est defrutumve aut igne tactum est, mustumve antequam
defervescat, Fest. : spurcum
vinum, c'est le vin qu'il n'est point permis
d'employer aux sacrifices, ainsi que le dit Antistius Labeon; c'est du
vin auquel
on a mêlé de l'eau, ou bien du vin dit defrutum,
c'est-à-dire qui a subi l'action du feu, ou encore du vin nouveau pris
avant la fermentation.
- si
forte pure velle habere dixerit, tot noctes reddat spurcas quot pure
habuerit, Plaut. As. 806 : que si elle veut remplir un devoir
de
chasteté, autant elle aura passé de nuits chastes, autant elle te les
rendra en nuits folles. --- Mart. 1, 35, 8.
- capita tæterrima et spurcissima, Cic. Phil. 11, 1, 1 : les êtres les
plus vils et les plus dégoûtants.
- homo
avarissime et spurcissime, redde bona sodalis filio, Cic.
Verr. 2, 1, 37, § 94 : monstre d'avarice, homme infâme, rends
au fils d'un collègue les biens de son père. --- Gell. 14, 2,
10; Sen. Ep. 70, 21.
- sordidius
nihil est, nihil est te spurcius uno, Mart. 4, 56, 3 : rien de plus
sordide, de plus ignoble que toi.
- hanc
tibi legem Clodius scripsit spurciorem linguā suā, Cic. Dom. 47 : voilà
donc la loi que t'a dictée Sextus Clodius, loi plus impure encore que
sa langue.
- Spŭriānus,
i, m. : nom d'homme. --- Inscr.
- Spurinna,
æ, m. : surnom de plusieurs Romains. ---
Cic. Div. 1, 119 ; Fam. 9, 24, 2; Tac. H. 2, 11; Plin. Ep. 2,
7, 1; 3, 1, 1.
- nescio an ullum jucundius tempus exegerim quam quo
nuper apud Spurinnam fui, Plin. Ep. 3, 1 : je ne crois pas avoir jamais
vécu de jours plus agréables que ceux que je viens de passer chez
Spurinna.
- Spŭrīnus,
i, m. : nom d’homme. --- Fast. Cons.
- spŭrĭum,
ĭi, n. : - 1
- sexe
de la femme. ---
Isid. 9, 5, 24.
- 2 - sorte d’animal marin. ---
Apul. Apol. 35.
- gr. σπορά.
- spurius
:
1
- spŭrĭus, a, um : - a
- bâtard, illégitime,
naturel. ---
Cod. Just. 1, 10, 12. -
b - faux, supposé.
--- Aus. Ep. 18, fin.
- spurii
versus, Aus. Ep. 18 : vers apocryphes.
2
- Spurĭus, ĭi, m. : Spurius (prénom romain).
- Spurius Cassius; Spurius Mælius,
Cic. Rep. 2, 27, 50; Liv. 2, 41; 4, 13.
- spūtāmĕn,
ĭnĭs, n. [sputo] : crachat. --- Prud. Apoth. 744;
Tert. adv. Gnost. 10; plur., Cæl. Aur. Tard. 2, 14, 199.
- ou spūtāmentum,
i, n. --- Jul. Val Rer. Gest. Alex. 1, 2; Tert. Spect. 30.
- spūtātilicus,
a, um : digne d'être conspué. ---
Sisen. d. Cic. Br. 260.
- spūtātŏr,
ōris, m. : cracheur. --- PL.
Mil. 648.
- spūto,
āre [spuo] : - tr. -
1
- cracher. --- Pl.
Merc. 138; Ov. M. 12, 256.
- sputare
sanguinem, Plaut. Merc. : cracher du sang.
2
- éloigner un mal en crachant.
- qui
sputatur morbus, PL. *Cap. 550 : le
mal dont on se préserve en crachant [épilepsie].
- spūtum,
i, n. [spuo] : - 1 - crachat. --- Lucr. 6,1188 ; Plin. 28, 38. - 2
- léger enduit, légère couche. --- Mart. 8, 33, 11.
- spūtŭs,
ūs, m.
[spuo] : crachat. --- Lact. 4,
18 ; Aug. Civ. 18, 23.
- squālentĭa,
æ, f. : saleté. --- Tert. Cast. 10.
- squālentĭa,
ōrum, n. : déserts. --- Plin. 5, 52.
- squālĕo,
ēre : - intr. -
1
- être rude, hérissé, âpre.
- squalentes conchæ,
Virg. G. 2, 348 : coquilles couvertes d’aspérités.
- tunica squalens auro,
Virg. En. 10, 314 : tunique où l’or met des aspérités. --- cf. Virg. En. 12,
87.
- maculis auro squalentibus,
Virg. G. 4, 91 : avec des taches que leur
couleur d’or met en relief.
- squalentia tela
venemis, Ov. F. 5, 397 : traits enduits de poisons.
- picti squalentia terga
lacerti, Virg. G. 4, 13 : les lézards bigarrés au dos rugueux.
2
- être
sale, négligé, malpropre.
- tecta
nigro squalentia tabo, Ov. M. 2, 760 : demeure souillée d’un noir
venin.
- squalens barba, Virg. En.
2, 277 : barbe inculte.
--- cf. Ov. F. 3, 640.
3
- en
friche, aride.
- non
ullus aratro dignus honos, squalent abductis arva colonis, Virg. G. 1,
506 : la charrue ne reçoit plus l'honneur dont elle est digne; les
terres sont en friche [les paysans détournés de leurs occupations pour
la guerre.]
- squalens litus, Tac. An.
15, 42 : rivage aride,
sablonneux.
4
-
porter des vêtements sombres [de deuil].
- squalent municipia, Cic.
Mil. 20 : les municipes sont dans le deuil.
- erat
igitur in luctu senatus, squalebat civitas publico consilio veste
mutatā, Cic. Sext. 14, 32 : le sénat était donc plongé dans la douleur;
tous les citoyens, d'un concert unanime, avaient pris le deuil.
- squālēs,
is, f. : c. squalor.--- Varr.
Afen. 254; Pac. Tr. 314.
- squālesco,
ĕre : - intr. - devenir sale. --- N.
Tir.
- squālĭdē : négligemment, sans
soin.
- fig.
squalidius, Cic. Fin. 4, 5 : d'un style plus négligé.
- squālidĭtās,
ātis, f. : fig.
négligence, désordre. --- Amm. 26, 5,
15.
- squālidus,
a, um [squaleo]
:
1
- âpre,
hérissé, rugueux. --- Lucr. 2,
469 ; 5, 956.
2
- sale,
malpropre, négligé. --- Pl.
Truc. 923; Ter.
Eun. 236; Liv. 21, 39, 2.
3
-
inculte, aride. --- Curt. 7,
4, 27 ; Ov. F.
1, 558.
- fig.
hæc sua sponte
squalidiora sunt, Cic. Or. 115 : ces notions sont naturellement un
peu
arides.
4
- en
vêtements négligés, de deuil. ---
Ov. M. 15, 38; Quint. 6,
1, 30 ; Tac. H. 2, 60.
- mæsta et squalida senectūs, Plin. Ep. 4,
29, 22 : la tristesse et le deuil d'un vieillard.
- squālĭtās,
ātis, f. : c. sqalor. --- Lucil. 596;
Acc. Tr. 617.
- et
squālĭtūdo, ĭnis, f., Acc. Tr. 340.
- squālŏr,
ōris, m. [squaleo] :
1
- âpreté, état rugueux (hérissé),
aspérité. --- Lucr. 2, 425; [fig.] Quint. 6, 1, 33.
2
- saleté,
malpropreté, crasse. --- Cic.
Verr. 3, 31; Liv. 2, 23, 3; 21, 40, 9; Plin. Ep. 7, 27, 5.
3
- état négligé, inculte, désolé. --- Curt. 5, 6, 13.
4
- fig. état négligé des vêtements = deuil.
--- Cic. Verr. 5, 128; Sest. 68 ;
Mur. 86, etc.
- squalus
:
1
- squālus, a, um : c. squalidus,
sale. --- Enn. Tr. 311 Vahl*.
2
- squălus, i, m. : squale (poisson).
--- Plin. 9, 78.
- squāma, æ,
f. :
1
-
écaille. --- Cic. Nat. 2,
121; Plin. 9, 114.
2
- = poisson. --- Juv. 4, 25.
3
-
maille de cuirasse. --- Virg.
En. 9, 707 ; 11, 488
4
- cataracte (maladie de l'oeil)
- squama (in oculis)
: cataracte. --- Plin. 29, 21.
5
- pellicule [de millet]. --- Plin. 34,
107.
6
- paillette [de fer]. --- Plin 34, 154, etc.
7
- fig. rudesse de
style. --- Sid. Ep. 3, 3.
- squāmātim, adv. [squama] : en manière d’écailles. --- Plin. 16, 49.
- squāmātĭo,
ōnis, f. [squama] : formation d’écailles [sur
la peau]. --- Isid. 4, 8, 10.
- squamatus :
1
- squāmātus, a, um : couvert
d'écailles. ---
Tert. Apol. 21.
2
- squāmātŭs, ūs, m. : sorte de poisson [chien de mer
?]. --- Isid. 12, 6, 37.
- squāmĕus, a,
um : écailleux, couvert d'écailles. --- Virg. G. 2, 154.
- squameus auro,
Claud. Hon. 3, 524 : couvert de mailles d’or.
- squāmĭcŭtis, e [squama, cutis]
: qui a la peau écailleuse.
--- Ps.-Cypr. Sodom. p. 143 Hartel.
- squāmĭfĕr
(squāmĭgĕr), ĕra, ĕrum [squama, fero, gero] : c. squameus. --- Luc. 9, 709; Cic. Arat. 34, 328.
- squāmĭgĕri,
um, m. : poissons. --- Lucr. 1, 162;
2, 343.
- squamma,
etc. : c. squama, etc.
- squāmōsus (squāmossus), a, um
[squama] :
1
- c. squameus. --- Pl. Rud. 942 ; Men. 919 ; Virg. G. 4,
408.
2
- poét. âpre,
rude, raboteux. --- Luc. 4, 325.
- squāmŭla, æ, f. [squama]
: petite écaille. --- Cels. 5,
28, 17.
- squarrōsus,
a, um : couvert de boutons, couvert de pustules. ---
Lucil. d. Fest. 329; P. Fest. 328.
- squatina, æ,
f. : ange (un poisson de mer).
--- Plin. 9, 40.
- squatus,
i, m. : ange (un poisson de mer).
--- Plin. 32, 150; Isid. Orig. 12, 6, 37.
- squilla :
1
- squilla, æ, f. : une
squille, une cigale de mer (un
crustacé). ---
Cic. Nat. 2, 123; Hor. S. 2, 4, 58.
2
- squilla
: voir scilla.