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Exercices de grammaire |
.. | 1 - Id si minus intellegitur, quanta vis amicitiae concordiaeque sit, ex dissensionibus atque ex discordiis percipi potest. Cic. Lael. |
.... | 1 - Si on ne comprend pas quelle force il y a dans l'amitié et la concorde, on peut en juger d'après le spectacle des dissensions et des discordes. |
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.. | 2 - Magis id diceres, Fanni, si nuper
in hortis Scipionis, cum est de re publica disputatum, adfuisses. Cic.
Lael.
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.... | 2 - Tu insisterais davantage là-dessus,
Fannius, si tu t'étais trouvé naguère dans le jardin
de Scipion quand on y a traité de la république.
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.. | 3 - Fabius post dictatoris profectionem,
opportunitate ductus acie cum Samnitibus conflixit. Neque melius res geri
potuisset, si adfuisset dictator.
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.... | 3 - Après le départ du dictateur,
Fabius, poussé par l'occasion, livra une bataille rangée
aux Samnites. Et ce combat n'aurait pas pu mieux se dérouler si
le dictateur avait été présent.
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.. | 4 - Hoc vos, inquit, si feceritis, nihilo
eritis Afris meliores."
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.... | 4 - Si vous faites cela, dit-il, vous
ne serez nullement meilleurs que les Africains.
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.. | 5 - Unus e captivis, postquam erat egressus
e castris, in ea rediit, quasi aliquid esset oblitus.
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.... | 5 - L'un des prisonniers, après
être sorti du camp, y retourna comme s'il avait oublié quelque
chose.
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.. | 6 - Phocion etsi summos magistratus cepit,
tamen multo ejus notior integritas vitae quam rei militaris labor. Itaque
hujus memoria est nulla, illius autem magna fama, ex quo cognomine Bonus
est appellatus. Fuit enim perpetuo pauper, cum divitissimus esse posset
propter frequentis delatos honores potestatesque summas, quae ei a populo
dabantur. Hic cum a rege Philippo munera magnae pecuniae repudiaret legatique
hortarentur accipere simulque admonerent, si ipse his facile careret, liberis
tamen suis prospiceret, quibus difficile esset in summa paupertate tantam
paternam tueri gloriam, his ille "Si mei similes erunt, idem hic, inquit,
agellus illos alet, qui me ad hanc dignitatem perduxit; sin dissimiles
sunt futuri, nolo meis impensis illorum ali augerique luxuriam."
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.... | 6 - Phocion, même s'il était
investi des plus hautes magistratures, fut cependant bien plus célèbre
par l'honnêteté de sa conduite que par ses travaux guerriers.
Aussi, de ces derniers on ne garde aucun souvenir tandis que cette honnêteté
est bien connue, par suite de quoi on lui donna le surnom d'Homme de bien.
Il fut toujours pauvre, alors qu'il eût pu être très
riche en raison des nombreuses charges qu'on lui déféra et
des magistratures suprêmes dont le peuple le revêtit. Comme
il refusait un cadeau envoyé par Philippe, cadeau d'une grosse somme
d'argent, et que les envoyés le pressaient de l'accepter, en l'invitant
à penser que s'il savait, lui, se passer de ces biens, il devait
envisager l'avenir de ses enfants à qui il serait difficile dans
une si grande pauvreté de soutenir une si grande gloire héritée
de leur père, il leur répondit : " S'ils me ressemblent,
ils vivront comme moi du petit domaine que voici et qui m'a amené
au rang où je suis; mais, s'ils ne veulent pas me ressembler, je
refuse de les nourrir à mes dépens
et d'alimenter leur luxe."
à mes dépens : aux dépens de ma réputation, qui serait compromise par l'acceptation de ce présent. |
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.. | 7 - Quamvis enim Themistocles jure laudetur
et sit ejus nomen quam Solonis illustrius, non minus praeclarus hic quam
ille judicandus est.
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.... | 7 - Bien que Thémistocle soit à
juste titre honoré et que son nom soit plus célèbre
que celui de Solon, on ne doit pas juger celui-ci moins illustre que l'autre.
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.. | 8 - Ex utraque parte sunt qui pugnare
cupiant
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.... | 8 - Dans les deux camps, il y en a qui
désirent combattre.
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.. | 9 - Si Pompeius potuisset aut quaestionem
de morte Clodi tyranni ferre aut ipsum ab inferis excitare, utrum putatis
potius facturum fuisse? Etiam si propter amicitiam voluisset illum ab inferis
evocare, propter rem publicam fecisset. Graeci homines deorum honores tribuunt
eis viris qui tyrannos necaverunt.
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.... | 9 - Si Pompée avait eu le choix
soit de mener une enquête sur la mort du tyran Clodius, soit de le
rappeler à la vie, que pensez-vous qu'il aurait préféré?
Même si par amitié il avait voulu le rappeler des enfers,
il n'aurait agi que dans l'intérêt de l'État. Les Grecs
accordent les honneurs divins aux hommes qui tuèrent des tyrans.
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.. | 10 - Apparebat si Hamilcar diutius vixisset, Poenos arma Italiae
illaturos fuisse.
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.... | 10 - Il était évident que si Hamilcar avait vécu
plus longtemps, les Carthaginois auraient porté la guerre en Italie. |
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.. | 11 - Catilina in proximum annum consulatum petabat, sperans,
si designatus foret, facile se ex voluntate Antonio usurum, Sall. |
.... | 11 - Catilina briguait le consulat pour l’année suivante
avec l’espoir que, s’il était désigné, il profiterait
facilement d’Antoine comme il le voudrait. |
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.. | 12 - Postquam illa pestis ex Africa ejecta est, laeti pacem agitabamus, quippe quis hostis nullus erat, nisi forte quem vos jussissetis. Sall. J. 14. |
.... | 12 - Quand cette peste fut chassée d'Afrique, nous vivions heureux et en paix, car nous n'avions aucun ennemi, sauf éventuellement celui que vous nous auriez ordonné de regarder comme tel. |
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.. | Plebem Brutus ad contionem vocat : invitum se dicere hominis causa nec dicturum fuisse, ni caritas rei publicae vinceret: regium genus non solum in civitate, sed etiam in imperio esse; id obstare libertati. "Hunc tu" inquit, "tua voluntate, L. Tarquini, remove metum. Meminimus, fatemur, ejecisti reges; absolve beneficium tuum, aufer hinc regium nomen. Amicus abi; exonera civitatem vano forsitan metu: ita persuasum est animis, cum gente Tarquinia regnum hinc abiturum." Tite-Live, 2, 2 (passim).
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.... | Brutus convoque l'assemblée du peuple : c’est à regret qu’il prenait la parole à cause d’un homme et il ne l’aurait pas fait si l'amour de la république ne l'emportait chez lui. La race des rois était non seulement dans la cité, mais aussi à la tête du gouvernement ; cela était un obstacle à la liberté. "Toi, Lucius Tarquin! s'écrie-t-il, délivre-nous de toi-même de cette crainte; nous nous en souvenons, nous le reconnaissons, tu as chassé les rois; achève cette tâche généreuse: emporte loin d'ici le nom de roi. Pars en ami ! Délivre la république d'une crainte, peut-être mal fondée; mais on est bien persuadé que la royauté ne disparaîtra de Rome qu'avec la famille des Tarquins." |
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.. | [Druides] rebus divinis intersunt, sacrificia publica ac privata procurant, religiones interpretantur: ad hos magnus adulescentium numerus disciplinae causa concurrit, magnoque hi sunt apud eos in honore. Nam fere de omnibus controversiis publicis privatisque constituunt, et, si quod est admissum facinus, si caedes facta, si de hereditate, de finibus controversia est, idem decernunt, praemia poenasque constituunt; si qui aut privatus aut populus eorum decreto non stetit, sacrificiis interdicunt. Haec poena apud eos est gravissima. Quibus ita est interdictum, hi numero impiorum ac sceleratorum habentur, his omnes decedunt, aditum sermonemque defugiunt, ne quid ex contagione incommodi accipiant, neque his petentibus jus redditur neque honos ullus communicatur. His autem omnibus druidibus praeest unus, qui summam inter eos habet auctoritatem. Hoc mortuo aut si qui ex reliquis excellit dignitate succedit, aut, si sunt plures pares, suffragio druidum, nonnumquam etiam armis de principatu contendunt. Hi certo anni tempore in finibus Carnutum, quae regio totius Galliae media habetur, considunt in loco consecrato. Huc omnes undique, qui controversias habent, conveniunt eorumque decretis judiciisque parent. Disciplina in Britannia reperta atque inde in Galliam translata esse existimatur, et nunc, qui diligentius eam rem cognoscere volunt, plerumque illo discendi causa proficiscuntur. César, la Guerre des Gaules, 6, 13
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.... | [Les druides] prennent part aux choses divines, président aux sacrifices publics et privés et règlent les pratiques religieuses : vers eux accourt pour s'instruire un grand nombre de jeunes gens qui les ont en grand honneur. Les Druides prennent des décisions sur presque toutes les contestations publiques et privées. Si quelque crime a été commis, si un meurtre a eu lieu, s'il s'élève un débat sur un héritage ou sur les limites d'une propriété, ce sont eux qui statuent; ils fixent les récompenses et les peines. Si un particulier ou un homme public ne s'est pas conformé à leur décision, ils lui interdisent les sacrifices; c'est chez eux la punition la plus grave. Ceux qui encourent cette interdiction sont mis au nombre des impies et des criminels, tout le monde s'éloigne d'eux, fuit leur abord et leur conversation pour ne pas attraper à leur contact quelque mal; ils n'ont pas accès à la justice quand ils la réclament et aucun honneur ne leur est décerné. Tous ces druides n'ont qu'un seul chef qui a sur eux une très grande autorité. A sa mort, si quelqu'un l'emporte sur les autres par le mérite, il lui succède; ou, si plusieurs ont des titres égaux, ils cherchent à obtenir ce privilège par le suffrage des druides, et parfois aussi par les armes. A une époque déterminée de l'année, ils s'assemblent dans un lieu consacré sur le territoire des Carnutes, région qui est considérée comme le centre de toute la Gaule. Là se rendent de toutes parts ceux qui ont des différends, et ils obéissent aux jugements et aux décisions des druides. On croit que leur doctrine a pris naissance dans la Bretagne, et qu'elle fut de là transportée dans la Gaule; et même aujourd'hui ceux qui veulent en avoir une connaissance plus approfondie vont ordinairement là-bas pour s'instruire. |
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.. | Caesar tertio die ad Pompeium pervenit juxtaque eum castra posuit et postridie eductis omnibus copiis acie instructa decernendi potestatem Pompeio fecit. Ubi illum suis locis se tenere animadvertit, reducto in castra exercitu aliud sibi consilium capiendum existimavit. Itaque postero die omnibus copiis magno circuitu difficili angustoque itinere Dyrrachium profectus est sperans Pompeium aut Dyrrachium compelli aut ab eo intercludi posse, quod omnem commeatum totiusque belli apparatum eo contulisset; ut accidit. Pompeius enim primo ignorans ejus consilium, quod diverso ab ea regione itinere profectum videbat, angustiis rei frumentariae compulsum discessisse existimabat; postea per exploratores certior factus postero die castra movit, breviore itinere se occurrere ei posse sperans. Quod fore suspicatus Caesar militesque adhortatus, ut aequo animo laborem ferrent, parvam partem noctis itinere intermisso mane Dyrrachium venit, cum primum agmen Pompei procul cerneretur, atque ibi castra posuit. César, Bellum Civile, 41
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.... | César arriva le troisième jour en Macédoine vers Pompée, et campa tout près de lui. Le surlendemain il fit sortir toutes ses troupes, les rangea et donna à Pompée la possibilité de combattre. Après qu'il eut remarqué que Pompée restait sur place, il fit rentrer au camp ses légions et jugea à propos de devoir adopter un autre plan. En conséquence, le lendemain, il partit avec toutes ses troupes pour Dyrrachium, par un grand détour et par un chemin étroit et difficile, avec l'espoir de refouler Pompée dans Dyrrachium ou de pouvoir le couper de cette ville, parce qu'il aurait transporté là tous les approvisionnements et le matériel destiné à toute la guerre; c'est ce qui arriva. En effet, Pompée, ne pénétrant pas d'abord son dessein, parce qu'il lui avait vu prendre une direction opposée à cette région, pensait qu'il s'était éloigné, réduit par la difficulté de s'approvisionner; mais bientôt mieux instruit par ses éclaireurs, il leva son camp le lendemain, espérant pouvoir arriver avant lui en prenant un itinéraire plus court. César, qui avait pressenti que cela arriverait, et qui avait exhorté les troupes à supporter la fatigue avec courage, ne s'arrêta qu'un court moment pendant la nuit et arriva le matin devant Dyrrachium au moment où l'on apercevait les premières troupes de Pompée, et là il établit son camp. |
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