Apocrisiaire


L'on s'est demandé si l'ancienne figure de l'apocrisiaire n'était pas un ancêtre des nonces de l'époque moderne et contemporaine. Certains auteurs le contestent. L'apocrisiaire, qui représentait le pape auprès de l'empereur à Constantinople, était en fait « le symbole et l'instrument d'une alliance entre l'Église et l'Empire » : il représentait auprès de l'empereur la doctrine et les intérêts spirituels de l'Église de Rome avec, par conséquent, un poids et une portée autre que ceux des apocrisiaires des patriarches d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem. Mais il est tout de même difficile de voir dans l'apocrisiaire un véritable représentant diplomatique du pape à Constantinople, car, compte tenu du contexte politique et de la nature des relations d'alors entre l'Église et la communauté civile, l'apocrisiaire se limite à mettre en rapport deux autorités complémentaires au sein d'une même société, non deux autorités distinctes d'une même nature, comme ce serait le cas de deux gouvernements.

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