CANISTRUM, CANUM
(κανοῦν, κάνης, κανίσκιον). — Corbeille large, ouverte, peu profonde et
se distinguant par là d'autres ustensiles de même sorte [calathus, corbis, cista, vannus],
avec lesquels ils pourraient être confondus dans
certains cas. Indépendamment des emplois qui étaient communs à tous
ceux-ci servaient particulièrement à porter les offrandes et les
instruments nécessaires aux sacrifices. La plupart des textes où
on en rencontre le nom sont relatifs aux pratiques du culte et on peut
voir dans les monuments ces corbeilles plates et découvertes, contenant
les objets qui devaient y figurer (voy. fig. 117). Ce sont ces
corbeilles que portent les canéphores, souvent représentées par la
sculpture, dans les processions en l'honneur de Minerve ou de toute
autre divinité, et que les peintures des vases grecs nous montrent
fréquemment dans les mains de personnes assistant à un sacrifice, ou de
parents groupés autour d'un tombeau (fig. 103). Nous renvoyons aux
exemples déjà indiqués au mot canephoræ.
Celui qu'on voit ici, placé sur un vase (fig. 1144), à côté d'attributs
bachiques, et voilé, se rapporte aux mystères dionysiaques. On sait, en
effet, que des corbeilles appelées κανᾶ y servaient, comme
le van ou la ciste dans d'autres cas, à renfermer les symboles qui
devaient être dérobés aux regards des profanes.
D'après Servius, on servait à table, de son temps, les vases à boire dans des corbeilles d'argent appelées canistra sicca.
E. Saglio.
Dictionnaires des Antiquités Grecques et Romaines
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