===> Dico
- o, O :
1 -
ō
(oh), interj. : ô, oh ! ah ! (pour
appeler, invoquer, exprimer un vœu, la joie, l'indignation...).
- Gaffiot P.
1051-1052 --- Lebaigue P.
836.
- o +
vocatif - o mi
Furni ! Cic. : ô mon cher Furnius !
- o, salve, Pamphile ! Ter. : eh ! bonjour, Pamphile !
- avec nomin. o conservandus civis, Cic. Phil. 13, 37 : ô citoyen à conserver.
- o
tempora ! o mores ! nihil nimium vetus proferam, Verr. 2, 4, 55 :
ô temps ! ô mœurs ! le fait que je vais citer n'est pas fort
ancien.
- o vir fortis atque amicus, Ter. Phorm. 323 : ô l'homme courageux, le véritable ami !
- o
lux Dardaniæ, spes o fidissima Teucrum, Virg. En. 2, 281 : ô
lumière de la Dardanie, très ferme espoir des Troyens. --- cf. Enn. An. 8 ; Tr. 14 ; Hor. P. 301 ; Ov. M. 4, 155 ; Juv. 10, 157
- o +
acc. exclam. - o me perditum ! o afflictum ! Cic. Fam. 14, 4, 3 : ah ! l'état d'accablement, d'abattement où je suis !
- o istius nequitiam singularem ! Cic. Verr. 2, 5, 92 : ô lâcheté incroyable de cet individu ! --- cf. Att. 4, 19, 1 ; 13, 25, 3 ; Br. 204 ; Phil. 2, 4 ; 3, 27 ; de Or. 1, 136, etc.
- o utinam, Ov. H. 1, 5 : c. utinam.
2 -
O, o, quatorzième lettre de l'alphabet latin.
- ŏ corespond à la lettre grecque ο et souvent ō à ω.
- au
nom. masc. sing. 2ème décl. servŭs/
servŏs; cf. taurŭs, gr. ταῦρος.
- à l'acc. masc. sing. 2ème décl. servŭm/ servŏm; cf. taurŭm, gr. ταῦρον.
- de
même au nom. sing. et à l'acc. sing. neutre 2ème
décl. -ŭm/
-ŏm; cf. gr. -ον.
- mais
à l'acc. masc. plur. 2ème décl. servōs; cf. gr. ταύρους.
- avec qu- et v- :
quŏm, ăvŏs.
- o pour au
: Clodius/Claudius; plodo/plaudo; plostrum/plaustrum; sodes/si
audes, etc.; cf. polulum pour paululum, Cato,
R. R. 10, 2.
- O abréviation pour omnis
et optimus
- I. O. M. pour Jovi
Optimo Maximo.
- O. E. B. Q. C. pour ossa
ejus bene quiescant condita, Inscr. Orell. 4489
- O. I. B. Q. pour ossa
illius bene quiescant, ib. 4483; 4490.
- O. N. F. pour omnium
nomine faciundæ, ib. 4415.
- O. T. B. Q. pour ossa
tua bene quiescant.
- O. V. pour optimo
viro, ib. 4135; et
pour optimi
viri, ib. 5037.
- Oænēum,
i, n. : Liv. Oénéum (ville d'Illyrie). ---
Liv. 43, 19.
- Ōărĭōn,
ōnis, m. : c. Orion.
- gr. Ὠαρίων, ωνος.
- Ŏăsēnus,
a, um [Oasis] : des Oasis. ---
Cod. Th. 9, 32, 1.
- Ŏăsis
(acc. -im), f. : nom donné à divers lieux
dans le désert: nott la
Grande Oasis ou Oasis
de Thèbes à l’Ouest du Nil, où
étaient bannis les criminels ;
la Petite Oasis au N.-O. de la précédente. ---
Cod. Just. 9, 47, 26; Dig. 48, 22, 7, § 5.
- gr. ὄασις : lieu habité.
- Oasis major : la grande Oasis (dans la haute Egypte).
- Oasis minor : la petite Oasis (dans la moyenne Egypte).
- Ŏăsītæ nomi,
m. pl. [Oasis] : les nomes Oasites [au nombre de deux]. ---
Plin. 5, 50.
- Ŏaxēs
(Ŏaxis), is, m. : l'Oaxès (rivière de Crète, près de
la ville Oaxus, Oaxys ou Oaxia). ---
Virg. B. 1, 66.
- Ŏaxis, ĭdis, f. (acc. -ĭda) : de l'Oaxès, de la Crète. --- Varr.-Atac.
d. Serv. B. 1, 66.
- at nos hinc alii sitientis
ibimus Afros, pars Scythiam et rapidum cretæ veniemus Oaxen, Virg. B.
1, 64 : et parmi nous les uns partiront d'ici pour aller chez les
Africains, d'autres en Scythie vers l'Oaxes qui roule de la craie. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 81; éd. Vuibert.
- ob :
1 - ŏb, prép. + acc. :
a - vers, du côté de.
b -
devant.
- ob gulam aliquid obstringere,
Plaut. : s'attacher qqch devant la bouche.
- lanam ob oculum habere, Plaut. :
avoir un bandeau de laine sur l'œil.
- ob oculos versari, Cic. : se
trouver devant les yeux.
c -
à cause de, par l'effet de, au sujet de, pour, en vue de.
- aliquid
jacere ob emolumentum suum, Cic. : faire qq chose par intérêt.
- ob
rem judicandam pecuniam accipere, Cic. : accepter de l'argent pour
juger une affaire.
- ob
merita carus, Sall. : aimé pour ses mérites.
- ob
metum, Tac. : par crainte.
- non
ob aliud, Curt. : sans autre motif.
d -
pour, en retour de, en échange de.
- ob Romam : devant Rome.
- ob eam rem : pour cette raison.
- ob beneficium : en échange d'un bienfait.
- oppositus
pignori ob decem minas, Ter. : engagé pour dix mines.
- ob rem : utilement, avec profit.
- id
frustra an ob rem faciam ? Sall. J. 31, 5 : vais-je échouer ou réussir ?
- quam ob rem dem commemorabo, Ter.
: je ferai remarquer pourquoi je donne.
2 - ŏb- (obs-, os-, oc-, of-, op-) :
préfixes :
a - devant, en face de,
à la rencontre de.
- os-tendere : tendre devant, montrer.
- of-ferre : porter devant, présenter.
- oc-currere : aller au-devant, rencontrer.
b - opposition, obstacle.
- ob-stare : se tenir devant, faire obstacle.
- ob-esse : être devant, faire obstacle, nuire.
- ob-struere : construire devant, obstruer, barrer, fermer.
- ŏbăcerbo,
āre : - tr. - exaspérer.
- ŏbăcerbat,
exacerbat, Paul. ex
Fest. p. 187.
- ŏbăcĕro,
āre : - tr. - interrompre, couper la parole à.
- obacerare
obloqui atque alterius sermonem moleste impedire; quod sumptum videtur
a paleis, quas Græci ἄχυρα vocant, Paul. ex Fest. p. 187. --- voir hors site P. Festus.
- ŏbæmŭlor,
āri : - tr. - provoquer, irriter.
--- Tert. Marc. 4, 31.
- ŏbærārĭus,
ĭi, m. ([ob, æs] : débiteur insolvable. --- Varr. R. 1, 17, 2.
- obærārĭus, ii, m. : un débiteur insolvable.
- ŏbærātus,
a, um [ob + æs] : endetté, obéré. --- Varr. L. 7, 105 ; Suet. Cæs. 46.
- ŏbærātior
Tac. An. 6, 17.
- ŏbærātus,
i, m. : débiteur. --- Cic. Rep. 2, 38 ; Cæs. G. 1, 4,
2 ; Liv. 26, 40, 17.
- ŏbăgĭto
(c. obigito), āre : harceler, pousser devant soi. ŏbăgĭto. --- Enn.
- ŏbambŭlātĭo,
ōnis, f. : allées et venues. --- Her. 3, 31.
- ŏbambŭlo,
āre, āvi, ātum :
1 -
se promener devant, aller
devant, aller à l’entour.
- [avec dat.]
Liv. 36, 34, 4 ;
Virg. G. 3, 538.
- [avec acc.]
Ov. M. 14, 188.
- gymnasio obambulans, Suet. Tib. 11 : allant et venant dans le gymnase.
- gregibus obambulare, Virg. G. 3, 538 : rôder autour des troupeaux.
- totam fremebundus obambulat Aetnam, Ov. M. 14, 188 : frémissant de
rage, il parcourt tout l'Etna.
2 - absolt. aller et venir,
errer, rôder. ---
Liv. 25, 39, 8.
- in herbis obambulare, Ov. M. 2, 851 : errer dans les pâturages.
- cum solus obambulet, Ov. Tr. 2, 459 : quand il rôde tout seul.
- Ŏbărātŏr,
ōris, m. : le Laboureur, dieu du labourage. --- Serv. G. 1, 21.
- ŏbardesco,
ĕre, ŏbarsi : - intr. - briller devant. --- Stat. Th. 9, 856.
- ŏbāresco,
ĕre, ārŭi : - intr. - se dessécher. --- *Lact. Opif. 10, 3.
- obarmo,
āre : - tr. - 1 -
armer [avec idée de lutter contre]. --- Hor. O. 4, 4, 21; Aus.
Epigr. 25, 1; Apul. M. 2, 25. - 2 - armer
pour, préparer pour. --- Apul. M. 8, 16.
- pastores in speciem prœlii manus obarmaverant, Apul. M. 8, 16 :
les
bergers avaient armé leurs troupes comme s'il s'agissait d'un combat.
- ŏbăro,
āre, āvi, ātum : - tr. - labourer, retourner la terre. --- Liv. 23, 19, 14.
- ŏbarrātus,
a, um : garanti par des arrhes. ---
S. Sev. 3, 2.
- ŏbarsi
: parf. de obardesco.
- ŏbātrātus,
a, um [ob, ater] : noirci.
--- Plin. 18, 349.
- ŏbātrēsco,
ĕre [ob, ater] : - intr. - devenir noir. --- Firm. Math. præf.
- ŏbaudĭens,
entis [obaudio] (= obœdiens) : obéissant.
- ŏbaudĭentĭor
Ambr. Ep. 21.
- ŏbaudĭentĭa, æ, f. (= obœdientia) : obéissance. --- Tert. Exhort. ad Cast. 2.
- ŏbaudĭo,
īre, ĭi : - intr. avec dat. - 1 - obéir
à. - 2 -
tr. - écouter, prêter l'oreille à. --- Vulg. Eccles. 39, 17.
- obaudire alicui : obéir à qqn.
- scies
eræ meæ miranda secreta, quibus obaudiunt manes, Apul. M. 3, 15, 7 :
je vous dirai par quels enchantements ma maîtresse sait faire obéir les
mânes.
- non
obaudiit, non tamen blasphemavit creatorem, Tert. ad Marc. 2, 2 : il
désobéit; mais il ne s'emporta point en blasphèmes contre le Créateur.
- obaudire aliquem : écouter qqn.
- ŏbaudītŭs,
abl. ū, m. : action de prêter l’oreille, attention. --- Itala d. Aug. Civ. 22, 29.
- ŏbaurātus,
a, um : doré, recouvert d'or. --- Apul. M. 11, 8.
- obba :
1 -
obba, æ, f. : une obba
(vase ou coupe se
terminant en pointe à son extrémité inférieure). --- Non. 146, 545; Pers. 5, 148;
Varr. Men. 114.
2 -
Obba, æ, f. : Obba (ville
à proximité de Carthage). --- Liv. 30, 7, 10.
- obbĭbo, ĕre : - tr. - boire
entièrement. --- M.
Emp. 84, 54.
- obbrūtesco,
ĕre, brūtŭi : - intr. - s'engourdir, devenir stupide, être
frappé de stupeur. ---
Lucr. 3, 543.
- obbrutui
: je suis tout interdit.
--- Afran. d. P. Fest. 187.
- obc- :
voir
occ-
- obdensātĭo, ōnis, f. :
épaississement. ---
Cæl. Aur. Tard. 1, 1, 47.
- obdĭdi
: parf. de obdo.
- obdĭtus,
a, um : part. passé de obdo.
- 1 -
mis devant. - 2 -
fermé. - 3 -
enveloppé.
- obdo,
ĕre, dĭdi, dĭtum : - tr. - 1 -
mettre devant (pour
fermer le passage). - 2 -
fermer, obstruer, verrouiller. - 3 -
envelopper, entrelacer. - 4 -
mettre en avant, présenter, exposer.
- auribus ceram obdere, Sen. Ep. 31, 2 : se boucher les oreilles avec
de
la cire.
- atque
ut erat adhuc feralibus amiculis instrictus atque obditus deportatur ad
judicium puer, Apul. M. 10, 12, 3 : puis, tel qu'il est encore, serré
dans les voiles funèbres qui l'enveloppent, on transporte l'enfant au
tribunal. --- trad. P.
Grimal; folioclassique.
- nulli malo latus obdit apertum, Hor. S. 1, 3, 59 : il ne prête pas le
flanc
aux méchants.
- obdormĭo,
īre, īvi (ĭi), ītum : - intr. - dormir profondément. --- Cels. 3, 18 ; Plin. 16, 51;
Cic. Tusc. 1, 38, 92; Suet. Aug. 94; Plin. 20, 158.
- tr. -
obdormivi crapulam, Pl. Most. 1122 : j’ai cuvé mon vin [corr.
edormivi].
- obdormisco,
ĕre : - intr. - s’endormir.
--- Plaut. Rud. 2, 7, 33; Am. 1, 1, 116; Cic. Tusc. 1, 49, 117; Suet.
Claud. 33; id. ib. 8; id. Vesp. 4; Plin. 9, 36.
- obdormītĭo,
ōnis, f. [obdormio] : engourdissement. -- Aug. Psalm. 4, 9 ; 75, 10.
- obdormīto,
āre [obdormio] : - intr. - dormir habituellement. ---
Fortun. Carm. 3.
- obdūco,
ĕre, duxi, ductum : - tr. -
- parf. obduxe, Plaut. Merc. 7 (= obduxisse).
1 - conduire
en face de, pousser avant. --- Cic.
Att. 1, 2, 2.
- fig.
obducere posterum diem, Cic. Att. 16, 6, : faire
avancer le jour suivant, l’ajouter au précédent.
2 - mener
devant ou mener sur.
- obducere
fossam, Cæs. BG. 2, 8, 5 : tracer un fossé en avant.
- obducta
veste, Tac. An. 4, 70 : son vêtement étant ramené sur sa bouche.
- fig. avec dat. - obducere
callum stomacho, Cic. Fam. 9, 2, 3 : étendre du cal sur l’estomac =
endurcir, rendre insensible qqn.
- labor callum dolori obducit, Cic. Tusc. 2, 36 : *le travail met un
cal sur la douleur* = le travail atténue la douleur.
- quid
? tu illam æstiuam nivem non putas callum jocineribus obducere ? Sen.
Ep. 14, 95, 25 : et cette neige, au cœur de l'été, ne croyez-vous pas
qu'elle donne des obstructions au foie ?
- obducere tenebras
clarissimis rebus, Cic. Ac. 2, 16 : répandre l’obscurité sur
le sujet le plus clair.
- obducta
nocte, Nep. Han. 5, 2 : la nuit s’étant répandue.
- cicatrix
rei publicæ obducta, Cic. Agr. 3, 4 : cicatrice étendue sur
l’Etat, les plaies de l’Etat cicatrisées.
3 - recouvrir.
- trunci
obducuntur cortice, Cic. Nat. 2, 120 : les troncs se recouvrent
d’écorce. --- cf.
Cic. Nat. 2, 121; Leg. 2, 66.
4 - poét.
voiler.
- frons
obducta, Hor. Epo. 15, 5 : front couvert, assombri. --- cf.
Sen. Marc. 1, 5.
5 - fig.
cicatriser.
- dolor
obductus, Virg. En. 10, 64 : ressentiment assoupi. --- cf.
Ov. M. 12, 543.
6 - fermer.
- penetralia
obducta, Luc. 5, 67 : sanctuaire fermé.
- obducere fores, Sen. Oet. 1548 : fermer sa porte. ---
Petr. 19.
7 - tirer
à soi, absorber, boire.
- venenum obducere, Cic. Tusc. 1, 96 : boire d'un trait le poison.
- male tractatum Socratem judicas, quod illam potionem publice mixtam
non aliter quam medicamentum immortalitatis obduxit, Sen. Prov. 3, 12 :
crois-tu Socrate malheureux pour avoir bu, comme un breuvage
d’immortalité, la coupe fatale que lui préparèrent ses concitoyens ?
8 - passer complètement (le temps).
- ibi tamquam domi meæ scilicet; itaque obduxi posterum diem, Cic.
Att. 16, 6, 1 : là, bien entendu, c'était comme si j'étais chez moi;
c'est pourquoi j'y ai passé toute la journée suivante.
- obductĭo,
ōnis, f. [obduco] : action de couvrir.
- nubila obductione pendent, Arn.
1, 7 : les nuages sont
suspendus comme un voile.
- obductio capitis, Cic.
Rab. Perd. 5, 16 :
action de couvrir la tête (d'un condamné à mort). ---
Amm. 14, 7, 21; Vulg. Eccles. 5, 1; 5, 10.
- obducto,
āre [obduco] : - tr. - amener fréquemment. ---
Plaut. Merc. 786.
- (Lebaigue P.
837)
- obdulcesco,
ĕre, dulcŭi : - intr. -
devenir doux. ---
Aug. Conf. 7, 20, 2.
- obdulcō,
āre, ātum [dulcis] : - tr. - rendre doux, édulcorer, adoucir. --
Cæl. Aur. Tard. 3, 8, 146; 4, 1, 12; Ambr. Hexaëm. 5, 12; Ep. 64, 2;
Cæl. Aur. Tard. 3, 8; Vulg. Judith, 5, 15.
- obdūrātĭo,
ōnis, f. [obduro] : endurcissement. ---
Aug. Ep. 105; id. in Psa. 77 et souvent.
- obdūrĕfăcĭo,
ĕre : - tr. - Non. rendre dur, durcir.
- obdūresco,
ĕre, dūrŭi : - intr. - 1 -
devenir dur, se durcir, durcir. - 2 -
s’endurcir, devenir insensible.
- Gorgonis obdurescere vultu, Prop. être pétrifié à la vue de la
Gorgone.
- nisi obduruisset animus, Cic. : si l'esprit n'était devenu insensible.
- obdūro,
āre, āvi, ātum : - 1 -
intr. - être ferme, persister, tenir bon, persévérer. - 2 -
tr. - rendre insensible, endurcir.
- obduretur hoc triduum, Cic. : qu'on tienne bon trois jours.
- obdurere se contra veritatem, Lact. : rester insensible à la vérité.
- obduxe
= obduxisse (Plaut.) ---> inf. parf. de obduco.
- obduxi
: parf. de obduco.
- obed :
1 -
obed- : souvent obœd-
2 -
Obed, indécl. m. : Obed (fils
de Ruth, aïeul de David).
- ŏbĕdo,
ĕre, ŏbēsum : - tr. - ronger, miner.
- fig. nec
obesa cavamine terra est, Auct.
Aetn. 344 : et la terre n'y
contient aucune cavité. ---
v. obesus.
- ŏbĕliscus,
i, m. :
- gr. ὀϐελίσκος.
1 -
obélisque. --- Plin. 36, 8,
14, § 64 sq.; cf. Amm. 17, 4, 17; Isid. Orig. 18, 31; Tac. An. 3,
60.
2 -
bouton (de la rose). ---
Aus. Idyll. 14, 27.
3 - obèle
(pour indiquer une faute
dans un manuscrit). ---
Aug. Ep. 10, 2 (cf. obelus).
- voir
hors site : obélisque.
- ŏbĕlo,
āre : - tr. - marquer d'un obèle. ---
Isid. 1, 20, 21.
- ŏbĕlus,
i, m. : obèle (raie
transversale pour indiquer une faute dans un manuscrit). ---
Hier. Ep. 104; 108; 112; Aus. Sap. 13 prooem.; Isid. Orig. 1, 20, 2.
- gr. ὀϐελός.
- ŏbĕo,
īre, ĭī (qqf. īvī), ĭtum : - intr. et tr. -
- parf. obit Lucr.
3, 1043; ŏbīnunt = obeunt P.
FEST. 189; obivi,
Virg. En. 6, 801; Aus. Epit. 32, 4; Anthol. Lat. 4, 97, 1.
1 - aller au devant de, aller vers, aller contre.
- donec vis obiit, Lucr. 1, 222 : jusqu'à ce qu'une force intervienne.
- obire ad hostium conatus, Liv. 31, 21 : faire face aux attaques de
l'ennemi.
- pericula obire : aller au-devant des périls, affronter des périls.
2 - s'en aller, périr, mourir.
- (diem suum, mortem, morte) obire : mourir.
- obire diem suum, Cic. Fam.
4, 12, 2 : mourir.
- ou obire diem supremum, Nep.
Milt. 7, 6.
- ou obire
diem, Suet. Vesp. 1 : mourir.
- gaudio obire, Plin. 7, 180 : mourir de joie.
- morte subitā obire, Eutr. 8, 15 : mourir subitement.
- voluntariā morte
obire, Suet. Galba, 4 :
se donner la mort. --- Lucr.
3, 1045 ; Hor. O. 3, 9, 24 ; Liv. 5, 39, 13, etc.
- tecum vivere amem, tecum obeam libens, Hor. O. 3, 9, 24 :
avec
toi j'aimerais vivre, avec toi je mourrais volontiers.
- en frigidus orbes
purpureos jam somnus obit, V. Flac. 3, 179 : déjà le froid
sommeil a clos tes charmantes paupières.
- multa
mihi ipsi ad mortem tempestiva fuerunt; quam utinam potuissem obire !
Cic. Tusc. 1, 109 : j'ai eu bien des occasions de trouver la mort; ah !
si j'avais pu mourir ! --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 124, éd. Vuibert.
- in
aciem educturus exercitum pro conjugibus ac liberis mortem obiturum
quomodo exhortabitur ? Sen. Ep. 10, 82, 20 : comment un général près de
marcher au combat, exhortera-t-il des soldats qui vont mourir pour
leurs femmes et leurs enfants ?
- simul
et illud quis est qui dubitet, quin hac re comperta manifestoque
deprehensa aut obeunda mors Cluentio aut suscipienda accusatio fuerit ?
Cic. Clu 48 : et en même temps qui peut mettre ceci en doute, que, ce
fait une fois découvert et clairement mis en évidence, Cluentius devait
soit s'exposer à la mort soit se charger d'une accusation ?
3 - aller à l'opposé, se coucher (astre).
- in obeuntis solis partibus, Cic. Rep. 6, 20, 22 : dans les contrées
occidentales, en occident.
- sol obit : le soleil se couche.
- obire infera in loca, Cic. Arat. 465 : descendre à l'horizon
(disparaître à l'horizon).
4 - aller vers, s’approcher de, atteindre, aller
voir, aller trouver, visiter.
- Acheruntem obibo, Enn. : je descendrai aux
enfers.
- villas obire, Cic. Fam. 7, 1, 5 : visiter des maisons de
campagne.
- obire fundos, Cic. de Or.
1, 249 : visiter ses propriétés.
- comitia obire, Cic. Att. 1, 4, 1 : se rendre aux comices.
- obire cenas, Cic. Att. 9,
13, 6 : courir les dîners.
- obire nundinas, Cic. : courir les marchés.
- tantum (superfuturum) urbis, quantum flamma obire non potuisset, Cic.
Cat. 3, 10 : (vos ennemis voyaient) qu'il ne resterait de la
ville
que ce que les flammes n'auraient pu atteindre.
5 - se charger de, s'acquitter de, exécuter,
accomplir, affronter (idée d'aller au-devant d'une tâche).
- obire omnia per se, Cæs. BG. 5, 33 : faire tout par
soi-même.
- negotium obire : s’acquitter d’une tâche.
- nihil erat quod non ipse obiret, Cic. Cat. 3, 7 : il n'y
avait
rien dont il ne s'occupait en personne.
- obire legationem, Cic.
Att. 15, 7 : s’acquitter d’une légation.
- obire facinus, Cic. Cat.
1, 26 : accomplir un crime.
- obire negotium, Cic. Pomp.
34 : s’acquitter d’une tâche.
- obire hereditates, Cic.
Agr. 1, 8 : recueillir des héritages.
- obire
vadimonium, Cic. Quinct. 54 : se rendre à l’assignation.
- obire diem, Cic. Phil. 3,
20 : être exact au jour fixé --- mais obire
diem suum, Cic. Fam. 4, 12, 2 : mourir.
- obire
annum petitionis suæ, Cic. Fam. 10, 25, 2 : ne pas laisser passer
l’année de sa candidature (se présenter juste l’année où la candidature
est permise).
- nihil erat, quod non ipse obiret, Cic. Cat. 3, 16 : il n'y avait rien
dont il ne s'occupait en personne. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 469; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
6 - aller autour de, entourer, envelopper; faire
le tour de, parcourir, passer en revue.
- chlamydem limbus obibat aureus, Ov. M. 5, 51 : la chlamyde était
bordée d'une bande d'or.
- clipeum pellis obit, Virg. En. 10, 482 : une peau recouvre le
bouclier.
- buxo simillimus ora pallor obit, Ov. M. 11, 418 : ton visage du buis
prend la pâleur.
- regiones pedibus obire, Cic. Fin. 5, 29, 87 : parcourir
(visiter) des régions à pied.
- obire omnes civitates
oratione, Cic. Verr. 2, 2, 125 : passer en revue toutes les cités dans
un discours.
- quis
umquam aut obeundi negoti aut consequendi quæstus studio tot loca
adire ? Cic. Pomp. 34 : est-il un homme qui, soit pour remplir une
mission, soit pour réaliser des gains, ait pu parcourir tant de pays ? ---
Cic. Agr. 1, 3, 8.
- oculis obire, Plin. Ep. 3, 7, 13 : parcourir des yeux. ---
cf. Virg. En. 10, 447.
- ŏbĕquĭto,
āre, āvi, ātum : - intr. avec dat. - 1 -
chevaucher devant, chevaucher autour. - 2 -
tr. - parcourir à cheval.
- obequitare castris, Liv. 2, 45, 3 : chevaucher devant le camp. --- Liv. 21, 54; 29,
34; Curt. 8, 10, 6; id. 10, 9, 16; id. 3, 10, 4; Amm. 24, 1, 1.
- absolt. Val. Max. 3, 2,
21; Flor. 4, 2, 50.
- fig.
non obequitabit nec illis
vibrantibus concitatisque sententiis velut missilibus utetur, Quint.
12, 9, 3 : il ne s'amusera pas à caracoler autour de son sujet, ni à
décocher, comme autant de traits, des pensées vives et scintillantes.
- obequitare mœnia, Amm. 24, 2, 9 : faire le tour de la ville
fortifiée à
cheval.
- ŏberrātus,
a, um : part. passé de oberro; parcouru.
- ŏberro,
āre, āvi, ātum : - intr. - 1 -
errer autour, errer devant, circuler dans, parcourir, rôder; couler de
côté et d'autre. - 2 - se tromper [de corde, en jouant de la lyre]. - 3 -
tr. - parcourir. --- décad.
- periculi imago oculis oberrat, Curt. 8, 6, 26 : l'image du danger flotte
devant les yeux. --- Sen. Herc. Fur. 1280.
- oberrare tentoriis, Tac. An. 1, 65 : errer autour des tentes. --- Curt. 6, 5, 18; Plin. 29, 60; Pers. 4, 26.
- crebris oberrantibus rivis, Curt. 3, 4, 12 : des ruisseaux faisant souvent obstacle çà et là.
- citharœdus ridetur, chordā qui semper oberrat eādem,
Hor. A. P. 356 : on se moque du joueur de cithare qui bronche
toujours sur la même corde (qui fait toujours la même fausse note).
- ŏbescet, arch. pour oberit, voir escit. --- P. Fest. 188.
- ŏbēsĭtās,
ātis, f. [obesus] : - 1 -
obésité, embonpoint excessif. --- Suet. Dom. 18; id. Claud. 41; Col. 6, 24. - 2 -
développement excessif (d'un arbre). --- Plin. 17, 219.
- ŏbēso,
āre : - tr. - engraisser. ---
Col. 8, 7, 4.
- ŏbēsus,
a, um [ob, edo] :
1 - rongé, maigre. ---
Læv. ap. Gell. 19, 7, 3; et
ap. Non. 361, 17.
2 - qui s’est bien nourri ; obèse, gras, replet. ---
Cels. 2, 1 ; Virg. G. 3, 80 ; Hor. Ep. 1, 15, 40.
- fauces
obesæ, Virg. G. 3, 497 : gorge enflée [par l’angine].
- obesus pinguis quasi ob
edendum factus, Paul. ex
Fest. p. 188 : obesus, gras comme si
l'on disait devenu gras ob edendum.
3 - c. obtusus peu
délicat, grossier, lourd.
- homo naris obesæ, Hor.
Epod. 12, 3 : qui n’a pas l’odorat fin. ---
Calp. Ecl. 4, 147; Aus. Epigr. 7, 20.
- obeso
somno, Sulp. Sat. 56 : d'un sommeil de plomb.
- ŏbĕundus,
a, um : adj. verbal de obeo.
- ŏbĕuntis
: gén. sing. de obiens -- part. prés. de obeo.
- ōbex,
ōbĭcis (objex, objĭcis), m. et qqf. f. : - 1 - ce qui est placé devant pour faire
obstacle :
barre, verrou, barrière, clôture, digue. - 2 -
obstacle, empêchement, difficulté.
- obf-
: voir off-
- obfŭi
(offŭi) : parf. de obsum.
- obfŭtūrus,
a, um : part. futur de obsum.
- obg-
: voir ogg-
- obgannio, obgero.
- ŏbhærĕo,
ēre : - intr. avec dat. - adhérer à, rester attaché à.
- (Lebaigue P.
837 et P. 838)
- navem cum sacris Matris deum Idææ obhærentem Tiberino vado
extraxit, Suet. Tib. 2 : elle arracha le navire qui transportait les
objets sacrés de l'Ida, la mère des dieux, et qui s'était échoué sur un
bas-fond du Tibre.
- ŏbhæresco,
ĕre, hæsi : - intr. avec dat. : s’attacher à.
- pecunia alicui obhæsit,
Sen. Tranq. 8, 2 : l'argent fait corps avec qqn, l'argent colle à la
peau de qqn.
- ŏbherbesco,
ĕre : - intr. - croître en herbe. --- P. Fest. 190.
- ŏbhorrĕo,
ēre : - intr. - être tout hérissé (de taches). --- Plin. 37, 8, 34, § 113 dub. (Sill. abhorret).
- ŏbhorresco,
ĕre, horrŭi : - intr. - s'effrayer à la vue de. --- Itala, Jerem. 2, 12.
- ŏbhŭmo,
āre [ob + humus] : - tr. - ensabler, remblayer. --- Tert. Pall. 2.
- ōbĭcĭo
---> objicio.
- ŏbĭcis
: gén. de obex.
- ŏbĭens,
ĕuntis : part. prés. de obeo.
- ŏbĭfĕr
: c. ŏvĭfĕr. --- Diocl. 8, 25.
- Obigēnē, ēs, f. : l’Obigène [partie de la Lycaonie] (al. Obizene). --- Plin. 5, 147.
- ŏbĭgĭto,
āre [agito] : - tr. - pousser devant soi, harceler. --- Enn. ap. Non. 147, 9 (Sat. v. 5 Vahl.); cf. Paul. ex Fest. p. 189.
- ŏbĭi :
parf. de obeo.
- Obilinnum, i, n. : ville des Alpes
Grecques. ---- Anton.
- ŏbilla, æ, f. [obba] : petite jarre,
petite cruche. ---- Apic. 7,
265.
- ŏbinductus, a, um : qui s’est introduit
devant. ---- Gloss. Phil.
- ŏbīnunt
: arch. c. obeunt -- voir obeo.
- ŏbīrascor,
īrasci, īrātus sum : - intr. - 1 - s’irriter
contre [avec dat.]. ----
Sen. Tranq. 2, 11. - 2 -
s’irriter. ---
Apul. Apol. 3; v. obiratus.
- ŏbīrātĭo,
ōnis, f. [obirascor]
: colère, rancune, ressentiment. ----
Cic. Att. 6, 3, 7.
- ŏbīrātus,
a, um : part. passé de obirascor; irrité contre [dat.]. ----
Liv. 1, 31; 42, 10; Sen. Ep. 56, 9.
- ŏbĭtĕr, adv. [ob,
iter, cf. obviant] :
1 - chemin
faisant, en passant. ----
Laber. Mim. 157 ; Juv. 3, 241; Plin. 18, 97.
2 - en
passant, sans insister. ----
Sen. Ir. 3, 1, 3; Plin. 37, 118.
3 - à
l’instant, aussitôt, tout de suite. ----
Apul. M. 6, 26.
- obitus
:
1 - ŏbĭtus, a, um : part. passé de
obeo.
2 - ŏbĭtŭs, ūs, m. :
- gén. obiti Apul.
Plat. 2, 22.
a - action de se présenter à qqn, arrivée.
- obitus = aditus P.
Fest. 188 ; Turp. d. Non. 357, 21.
b - visite. ----
Ter. Hec. 859 ; Apul. M. 9, 13.
c - coucher [des astres]. ----
Cic. Div. 1, 128; Nat. 2, 19; Virg. G. 1, 257.
d - fin,
mort, trépas. ----
Cic. Pis. 34; Rep. 2, 52.
e - destruction.
- [en parl. d’armée]. ---
Cæs. BG. 2, 29, 5.
- [en parl. de choses] ---
Cic. Div. 2, 37.
f - accomplissement,
exécution. ----
Tert. Fug. 7.
- ŏbīvi
: parf. de obeo.
- objăcĕo,
ēre, jăcŭi : - intr. -
1 - être couché devant. ----
P. Fest. 205.
2 - être situé devant ou auprès. ----
Enn. Tr. 278 ; Liv. 10, 36 ; Tac. H. 5, 6.
- avec dat. saxa
objacentia pedibus, Liv. 2, 65 : les rochers gisant à leurs
pieds. --- cf. Mel.
2. 3.
- a meridie Aegyptus objacet, Tac. H. 5, 6 : l'Egypte est situé au midi.
- objēci
: parf. de objicio.
- objectācŭlum,
i, n. [objecto]
: digue, môle. ----
Varr. R. 3, 17, 9.
- ou objectāmĕn,
ĭnĭs, n. --- Gloss.
- objectātĭo,
ōnis, f. : reproche, accusation.
- ex aliorum objectationibus tum etiam ex domestico judicio atque animi
conscientia, Cæs. BC. 3, 60 : d'après les reproches d'autrui, mais
surtout d'après leur jugement intime et leur propre conscience.
- objectĭo,
ōnis, f. [objicio] :
1 - action
de mettre devant, d’opposer. ----
Ambr. Ep. 100, 14; Arn. 6, 191.
2 - action
de reprocher, reproche. ----
Tert. Uxor. 2, 5; Capel. 5, 445.
3 - objection. ----
Aug. Ep. 166, 15 ; Macr. Scip. 2, 16, 20.
- objecto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1 - mettre devant, opposer. ----
Virg. G. 1, 386 ; Stat. Th. 1, 662.
2 - exposer [à un danger].
- rursus caput objectare periclis, Virg. En. 2, 751 : (il s'agit)
d'exposer encore ma vie aux dangers. --- Sall. J. 7, 1; Virg. G. 4,
218; Tac. A. 2, 5; Virg. En. 12, 229.
3 - interposer.
- objectare moras,
Ov. Hal. 91 : retarder.
4 - jeter à la face, objecter, imputer,
reprocher.
- objectare aliquid
alicui : reprocher qqch à qqn. ----
Cic. Dom. 6 ; Planc. 76 ; Sall. J. 85, 14 ; Cæs. BC. 3, 48.
- objectare + prop. inf. :
reprocher de. --- Plaut. Merc. 411 ; Liv. 10, 15, 12.
5 - dire par manière de reproche [avec
prop. inf.].
- cave
tu illi objectes nunc in ægritudine, te has emisse, Plaut. Most. 810 :
n'irritez pas ses regrets en lui rappelant que vous l'avez achetée (=
la maison).
- objectŏr,
ōris, m. : celui
qui oppose. ---- Non. 130,
25.
- objectus
:
1 - objectus, a, um : part. passé de objicio.
- a -
jeté devant, mis devant, mis sur; opposé. - b -
offert aux regards. - c -
offert, présenté (à l'esprit). - d -
exposé, en butte à. - e -
opposé (pour la défense). - f -
situé devant, situé en face. - g -
reproché, objecté.
- objecta, ōrum, n. : reproches, accusations.
- objectus ad omnes casus, Cic. Fam. 6, 4, 3 : exposé à tous
les
malheurs.
- avec
dat. - objectus
fortunæ, Cic. Tusc. 1, 46, 111 : exposé aux revers de fortune.
- insulam objectam portui Brundisino tenuit, Cæs. : il occupa l'île
située à l'entrée du port de Brindes.
- objectus calumniantibus, Quint. : en butte à la calomnie.
- silva pro nativo muro objecta, Cæs. BG. 6 : forêt qui se présente
comme un mur naturel.
2 - objectŭs, ūs, m. :
a - action de mettre devant, d’opposer,
obstacle, barrière.
- dare
objectum parmai [= parmæ] Lucr. 4, 847 : opposer l’obstacle du bouclier. --- cf.
Col. 3, 19 ; Tac. H. 3, 9.
- cæli temperies hieme mitis objectu montis quo sæva ventorum
arcentur, Tac. An. 4, 67 : une montagne, qui l'abrite des vents froids,
y entretient pendant l'hiver une douce température.
- molium
objectus [plur.]
Tac. An. 14, 8 : la barrière des digues.
b - objet qui s’offre aux regards, spectacle.
- quo
repentino objectu viso, Nep. Han. 5, 2 : à la vue de ce
spectacle soudain [objecto
visu correction
de Nauck].
- objex
: c. obex. ----
Sid. Carm. 2, 493; Avit. Carm. 1, 288.
- objĭcĭo
(ōbĭcĭo), ĕre, objēci, objectum [ob + jacio] : - tr. -
- objexim (obiexim)... = objecerim...Plaut,
Pœn. 315; Cas. 295.
1 - jeter devant.
- feris corpus objicere, Cic.
Amer. 71 : jeter un corps aux bêtes féroces.
- objicere cibum canibus, Plin. 8, 145
: jeter aux chiens une pâture. --- cf.
Virg. En. 6, 420.
- cave obiexis manum, Plaut. Cas. : garde-toi de lever la main (sur
lui).
- ei glaucomam ob oculos obiciemus, Plaut. Mil. : nous lui mettrons une
taie sur les yeux.
- (bestiæ)
quicquid objectum est ... eo contentæ non quærunt amplius, Cic. Tusc.
5, 98 : les animaux, dès qu'on leur a jeté une nourriture quelconque,
s'en contentent et n'en cherchent plus. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 40; éd. Vuibert.
2 - placer devant, exposer.
- se
objicere hostium telis, Cic Tusc. 1, 89 : s’exposer aux traits
des ennemis. --- cf.
Cic. Mil. 37.
- ille corpus suum periculo obiecit, Cic. : il s'exposa au danger.
- objicere consulem morti, Cic. Vatin. 9, 23 : exposer le
consul à
la mort.
- Q. Fabius Maximus in agro Falerno ei se obiecit, Nep. : Q. Fabius
Maximus se présenta devant lui, sur le territoire de Falerne.
- ut
illa diluam quæ de peculatu objecit, Cic. Am. 82 : (sans doute vous
n'attendez pas) que je réfute ce qu'il a avancé au sujet du
péculat.
- alicui eam mentem objicere ut + subj. ... :
suggérer à qqn l'idée de... Liv.
5, 15.
- objicere aliquem bestiis : livrer qqn aux bêtes.
3 - au passif
se présenter, se montrer.
- objiciuntur
sæpe formæ, Cic. Div. 1, 81 : souvent des formes se présentent
devant nous = nous croyons voir des apparitions. --- cf.
Div. 2, 143; Ac. 2, 49.
4 - placer devant [comme protection,
défense], opposer.
- objicere carros pro vallo,
Cæs. BG. 1, 26, 3 : se faire un rempart des chariots.
- faucibus
portus navem submersam objicere, Cæs. BC. 3, 39, 2 : devant
l’entrée du port mettre comme obstacle un navire coulé (obstruer
l’entrée du port au moyen d’un...).
- objicere scutum, Liv. 2, 10,
10 : opposer son bouclier aux coups.
- silva
pro nativo muro objecta, Cæs. BG. 6, 10, 5 : forêt opposée
comme un mur naturel.
- mihi cautio est ne meo amori objexim moram, Plaut. Pœn. : je dois
faire attention à ne pas retarder la réalisation de mes amours.
5 - fig. jeter en
avant, exposer.
- hominibus feris legatum
objicere, Cæs. BG. 1, 47, 3 : exposer un ambassadeur à la
merci d’hommes sauvages.
- objici rei ou ad
rem, Cic. Mur. 87; Fam. 6, 4, 3 : être exposé à qqch.
- se objicere in dimicationes,
Cic. Arch. 14 : s’exposer à des luttes.
6 - jeter dans, faire pénétrer dans, inspirer.
- alicui furorem objicere,
Cic. Amer. 40 : jeter l’égarement dans l’esprit de qqn.
- objicere rabiem canibus,
Virg. En. 7, 479 : insuffler la rage aux chiens.
- objiciebatur
animo metus quidam, Cic. Tusc. 2, 10 : il se glissait dans
l’âme une sorte d’effroi.
- tamen interdum objiciebatur animo metus quidam et dolor cogitanti
fore aliquando finem hujus lucis et amissionem omnium vitæ commodorum,
Cic. : cependant il se glissait parfois dans mon âme une sorte de
crainte et de douleur à la pensée qu'un jour je m'éteindrais en perdant
tous les avantages de la vie.
- objicere terrorem alicui,
Liv. 27, 1, 6 : inspirer de la terreur à qqn.
7 - reprocher, objecter.
- alicui ignobilitatem
objicere, Cic. Phil. 3, 15 : reprocher à qqn une obscure
naissance.
- avec prop. inf. objicit
mihi me ad Baias fuisse, Cic. Att. 1, 16, 10 : il me reproche
d’avoir été à Baies.
- sollers ornare Cypassis obicitur dominæ contemerasse torum, Ov. Am.
2, 7, 17 : on reproche à Cypassis, habile coiffeuse, d'avoir souillé
avec moi le lit de sa maîtresse.
- avec quod non
tibi objicio, quod... spoliasti, Cic. Verr. 4, 37 : je ne te
reproche pas d’avoir dépouillé.
- idem ille Meneclides cum huic obiceret quod liberos non haberet neque
uxorem duxisset... Nep. : comme le même Ménéclide lui reprochait de ne
pas avoir d'enfants et de ne pas s'être marié...
- objicere de aliquo, de
aliqua re, Cic. Planc. 75 ;
Cæl. 6 : faire un
reproche touchant qqn, qqch.
- de Cispio mihi igitur obicies ? Cic. Planc. 75 : est-ce bien à toi de
me faire des reproches au sujet de Cispius ?
- objecta, ōrum, n.
: accusations, reproches. ----
Quint. 4, 2, 26; 7, 2, 29.
8 - proposer.
- objicere
unum ex judicibus selectis, Hor. S. 1, 4, 123 : proposer comme
exemple un des juges choisis.
- delenimentum
animis Bolani agri divisionem objicere, Liv. 4, 51, 5
: proposer
pour calmer les esprits le partage du territoire de Boles.
- objicere argentum alicui, Plaut. : proposer de l'argent à qqn.
- objurgātĭo,
ōnis, f. [objurgo]
: reproches, réprimande, blâme. ----
Cic. Læl. 89 ; de Or. 2, 339 ; Cæl. 27; au
plur. Cic. Off. 1, 136; Sen. Ep. 94, 39.
- omni igitur hac in re habenda ratio et
diligentia est, primum ut monitio acerbitate, deinde ut objurgatio
contumeliā careat, Cic. Læl. 89 : donc dans toute cette affaire il faut
user de ménagement et avoir soin d'abord, de ne mettre aucune âpreté
dans ses avis et ensuite rien d'offensant dans ses reproches. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 360; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- objurgātŏr,
ōris, m. : celui qui réprimande.
- hic noster objurgator, Cic.
Agr. 3, 11 :
mon censeur.
- objurgatores suos convincere, Cic. Div. 1, 49 : réduire ses censeurs
au silence.
- adj. patruus
objurgator, Apul. Flor. 16 : l'oncle grondeur.
- objurgātōrĭus,
a, um [objurgator]
: de reproches, de blâme. ----
Cic. Att. 13, 6, 3; Gell. 1, 26, 7; 9, 2, 3.
- objurgĭto,
āre : - tr. - réprimander. ---
Plaut. *Trin. 68; 70; correction objurigo.
- objurgo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- (Lebaigue P.
838 et P. 839)
1 - réprimander, gourmander, blâmer.
- objurgare
aliquem : blâmer qqn. ----
Cic. Cæl. 25; Læl. 88 ; 90.
- objurgare aliquem
in ou de
aliqua re : blâmer qqn à propos de qqch. --- Cic.
Fam. 3, 8, 6; Att. 2, 1, 6.
- objurgare rem
: blâmer qqch. --- Cic.
Q. 3, 1, 10; Sen. Ep. 93, 1 ; 107, 9.
- objurgare
aliquem quod subj. :
reprocher à qqn de. --- Cic.
de Or. 2, 305; cf. Fam. 2, 9, 2.
- objurgare alicui
: faire des reproches à qqn. ---
Diom. p. 305 P.
- redeo
inde iratus atque ægre ferens; nec satis ad objurgandum causæ, Ter.
And. 137 : je reviens de là irrité et fort mécontent; et pourtant je
n'étais pas trop en droit de gronder.
- sic objurgant quasi oderint, Quint. 2, 2, 8 : leurs blâmes ressemblent à de la haine.
2 - chercher à détourner de
- objurgare aliquem
ab aliqua re : chercher à détourner qqn de qqch. ----
Plaut. Trin. 680.
3 - punir, châtier. ----
Sen. Ir. 3, 12, 6; Ben. 4, 36,2; Suet. Cal. 20.
- objurgor,
āri : c.
objurgo. ---- Cæl. Fam. 8,
9, 1.
- objūrĭgo,
āre : primitif
de objurgo, v. objurgito.
- objuro,
āre : - intr. - se
lier par un serment. ---- P.
Fest. 188 ; 189.
- oblanguesco,
ĕre, oblangui : - intr. - s'alanguir, languir. ----
Cic. Fam. 16, 10, 2.
- litterulæ
meæ sive nostræ tui desiderio oblanguerunt, Cic. Fam. 16, 10, 2 : mes
modestes écrits, les nôtres pour mieux dire, ont langui de ton absence. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 123, éd. Vuibert.
- oblăquĕātĭo,
ōnis, f. [oblaqueo]
: déchaussement [des arbres]. --- Isid.
17, 5, 30.
- oblaqueo
:
1 -
oblăquĕo, āre [laqueus]
: - tr. - déchausser
des arbres. ---- Col. 2, 14,
3 ; Isid. 17, 5, 31 ; v. ablaqueo.
2 -
oblăquĕo, āre [laqueus] - tr. - enchâsser, sertir,
monter (une pierre). ----
Tert. Resur. 7.
- oblāta, æ, f. [offero] [s. -ent.
hostia] : hostie. ---- Eccl.
- oblātīcĭus,
a, um [oblatus]
: offert, donné volontairement. ----
Sid. Ep. 7, 9.
- oblātĭo,
ōnis, f. [offero]
:
1 - action
d’offrir, de donner volontairement. ----
Dig. 5, 2, 10.
2 - offre,
enchère [dans une vente]. --- Cod.
Th. 5, 13, 18.
3 - don,
présent. --- Cod.
Th. 6, 2, 14.
4 - sacrifice. ----
Vulg. Eph. 5, 2.
- oblātīvus,
a, um [offero] : qui s’offre
de soi-même, volontaire. ---
Symm. Ep. 10, 43; Serv. En. 6, 190.
- oblātŏr,
ōris, m. [offero]
: celui qui offre. ---
Tert. Marc. 2, 26.
- oblātrātĭo,
ōnis, f. [(oblatro]
: aboiements, injures. ---
Hier. Ep. 133, 13.
- oblātrātŏr,
ōris, m. [oblatro]
: aboyeur [fig.]. ---
Sid. Ep. 1, 3.
- oblātrātrix,
īcis, f. :
celle qui aboie, une aboyeuse, une mégère. ---
Plaut. Mil. 681.
- oblātro,
āre : - intr. avec dat. et tr. - aboyer contre, se déchaîner contre.
- oblatrare alicui, Sen.
Ira, 3, 43, 1 : se déchaîner contre qqn.
- oblatrare veritati, Lact.
5, 4, 3 : se déchaîner contre la vérité.
- oblatrare aliquem, Sil. 8,
251 : se déchaîner contre qqn. ---
cf. Suet. Vesp. 13; Ambros. Spir. S. 3, 13, 92; Prud. στεφ. 10, 913.
- oblātus,
a, um : part. passé de offero.
- 1 -
offert, présenté, qui s'est offert. - 2 -
donné, fourni. - 3 -
qui vient du dehors, extérieur; apporté. - 4 -
exposé à.
- oblectābĭlis,
e [oblecto]
: amusant, agréable. ---
Aus. Ep. 19.
- oblectāmĕn,
ĭnĭs, n. [oblecto] : amusement,
divertissement. --- Ov.
M. 9, 342.
- ou oblectāmentum,
i, n. ---
Cic. CM 52; 55; Verr. 4, 134.
- possum
persequi multa oblectamenta rerum rusticarum, sed ea quæ dixi, sentio
fuisse longiora, Cic. CM 53 : je pourrais passer en revue bien des
plaisirs de la campagne, mais je me rends compte que ce que j'en ai dit
a été trop long. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 119, éd. Vuibert.
- oblectānĕus,
a, um : c.
oblectabilis. --- Inscr.
Grut. 304, 1.
- oblectātĭo,
ōnis, f. [oblecto] : action
de récréer, de divertir, amusement, divertissement.
- indagatio
ipsa habet oblectationem, Cic. Ac. 2, 127 : la recherche par
elle-même est un divertissement.
- oblectatio
animi, Cic. de Or. 1, 118 : récréation de l’esprit.
- oblectatio locorum, Apul. : le charme des lieux.
- oblectationi oculisque cadere, Tac. G. 33 : mourir pour charmer les
yeux des spectateurs.
- oblectātŏr,
ōris, m. : celui
qui charme, qui divertit, qui amuse. ---
Apul. Flor. 17.
- oblectātōrĭus,
a, um : amusant,
divertissant. --- Gell. 18,
2.
- oblectatrix,
icis, f. [oblecto] : celle qui charme, qui divertit. ---
(Budé, III, A, 169, 49).
- d'où oblectatiuncula, æ, f. : petit plaisir. ---
Erasme...
- oblecto,
āre, āvi, ātum [ob + lacto] : - tr. -
1 - amuser, récréer.
- aliqua
re se oblectare, Cic. CM 56 : se récréer au moyen de qqch,
prendre du plaisir à qqch.
- oblectare se agri cultione, Cic. Sen. 16, 56 : prendre plaisir à
cultiver la terre.
- absolt. - se
oblectare : se distraire. --- Cic.
Q. 2, 12, 1 ; Off. 3, 58.
- hæc
studia senectutem oblectant, Cic. Arch. 16 : ces études font
le charme de la vieillesse.
- se
oblectare cum aliquo : prendre
du plaisir avec qqn, dans la compagnie de qqn. --- Cic.
de Or. 2, 61 ; Q. 2, 13, 4.
- ou se
oblectare aliquo. --- Ter.
Eun. 195.
- oblectare se in aliquo, Ter. : trouver du plaisir avec qqn.
- in eo me oblecto, Ter. Ad. 1, 1, 24 : il (cet enfant) est toute ma
joie.
- in
aliqua re se oblectare, Ter. Ad. 49 : prendre un plaisir dans
qqch.
2 - charmer, occuper agréablement [le
temps]. ---
Plin. Ep. 4, 14, 15.
- (librum...) quem si leges, lætabor; sin autem minus, habebunt certe
quo se oblectent posteri, Phædr. 3 : si tu le lis, j'en serai heureux,
sinon, la postérité du moins l'aura pour se divertir.
- habes opus quo animum oblectes, Avian.
præf. : tu as là un
ouvrage fait pour charmer ton esprit.
- otium
oblectare, Tac. A. 12, 49 : charmer les loisirs.
- oblēgātus, a, um : enjoint, commandé. ---
Gloss. Plac.
- oblēnĭo,
īre : - tr. - adoucir,
calmer [la colère]. ---
Sen. Ir. 3, 9, 1.
- oblēvi
: parf. de oblino.
- oblīcus,
a, um : c. obliquus.
- oblīdo,
ĕre, līsi, līsum [ob + lædo] : - tr. - 1 -
serrer fortement, comprimer, étreindre. ---
Cic. Scaur. 10; Tac. An. 5, 9. - 2 -
étouffer. ---
Plin. Ep. 6, 20, 16; Col. 7, 3, 8.
- collum digitulis oblidere, Cic. : serrer le cou avec les doigts.
- fauces oblidere, Tac. : étrangler.
- fetus oblidere, Col. : étouffer ses petits.
- oblĭgāmentum,
i, n. [obligo] : - 1 - lien. ---
Tert. Cor. Mil. 14. - 2 - obligation
morale, attachement, lien moral. ---
Tert. Marc. 3, 22.
- oblĭgātĭo,
ōnis, f. [obligo] :
1 - embarras [de la langue]. ---
Just 13, 7, 1.
2 - action d’impliquer [dans un procès]. ---
Dig. 48, 10, 1.
3 - action de répondre de.
- obligatio sententiæ,
pecuniæ pro aliquo, Cic. ad
Brut. 1, 18, 3 : action
de répondre des opinions, des dettes de qqn.
4 - obligation [droit]. ---
Gai. Dig. 44, 7, l; Dig. 1, 23.
- oblĭgātōrĭus,
a, um [obligo]
: obligatoire, qui a la force d’obliger. ---
Dig. 17, 1, 2.
- oblĭgātūra, æ, f. : lien, chaîne. ---
Gloss. Phil.
- oblĭgātus,
a, um : part. -adj. de obligo. - 1 -
attaché tout autour, lié, attaché. - 2 - au
fig. lié,
empêché, embarrassé. - 3 -
voué, promis, à quoi l'on s'est engagé; tenu, engagé. - 4 -
mis en gage, hypothéqué, donné comme caution.
- obligatus alicui
: obligé de qqn. --- Cic.
Fam. 13, 18, 2.
- obligatior Plin.
Ep. 8, 2, 8.
- oblĭgo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1 - lier, attacher avec un lien, lier avec une
bande, bander, ligaturer.
- obligare
vulnus, Cic. Nat. 3, 57 : bander une plaie.
- ou obligare
aliquem, Cic. Tusc. 2, 38 : faire un pansement à qqn.
- medicum requirens, a quo obligetur, Cic. : demandant un médecin pour
bander sa blessure.
- obligatus corio, Auct. Her. 1 : attaché dans un sac de cuir.
- oculos obligare, Sen. : bander les yeux.
- venas obligare, Tac. : ligaturer des veines.
- crus fractum obligare, Plaut. : réduire une fracture.
2 - attacher ensemble, fermer d’un lien.
- [une
lettre] Pl. Bac. 748.
- [une
bourse] Pl. Truc. 928.
3 - lier, rendre consistant (un liquide).
- amylo obligare, Apic. : lier avec de l'amidon.
4 - lier fortement (par un service), obliger,
engager.
- obligare aliquem sibi aliqua re : s’attacher qqn par qqch.
- obligare aliquem sibi beneficio : s'attacher qqn par un bienfait.
- obligabis me, obligabis Calvisium nostrum, Plin. Ep. 4, 4 : vous
m'obligerez, vous obligerez notre ami commun Calvisius.
5 - réduire à l'impuissance, arrêter, entraver,
gêner.
- eos intellegere videbam me hoc judicio obligatum futurum, Cic. : je
voyais bien qu'ils se rendaient compte que je serais gêné par ce
jugement.
6 - enchaîner (par un service),
engager (moralement), lier fortement par un serment,
un contrat.
- obligor ut, Ov. Tr. 1, 2, 83 : je suis contraint de.
- se
obligare nexu, Cic. Mur. 3 : se lier par un contrat de vente.
- voti
sponsio, qua obligamur Deo, Cic. Leg. 2, 41 : la promesse d’un
vœu par laquelle nous nous engageons envers Dieu.
- obligare aliquem
sibi liberalitate, Cic. Q. 2, 12, 3 : s’attacher qqn par sa
libéralité.
- obligatus
alicui, Cic. Fam. 6, 11, 1 : obligé de qqn.
- in
publica obligata fide, Liv. 29, 16, 2 : quand la bonne foi de
l’Etat est engagée.
- reddere
obligatam dapem, Hor. O. 2, 7, 17 : donner le festin auquel on
s’est engagé (promis).
- ergo obligatam redde Jovi dapem, Hor. : offre donc à Jupiter le
sacrifice qui lui est dû.
- Prometheus obligatus aliti, Hor. Epod. 17, 67 : Prométhée en proie au
vautour.
7 - engager, donner sa garantie, hypothéquer,
donner en gage.
- prædia obligata, Cic. Agr. 3 : domaines hypothéqués.
- omnia prædia fratri obligare, Suet. : hypothéquer toutes ses
propriétés à son frère.
- unum vadem tribus milibus æris obligare, Liv. 3 : obliger chaque
répondant à verser trois mille as.
- obligare fidem suam, Cic. Phil. 5 : donner sa parole.
8 - impliquer, rendre responsable, rendre
coupable, rendre complice.
- cum
populum Romanum scelere obligasses, Cic. Dom. 20 : après avoir
rendu le peuple romain complice de ton crime.
- se
obligare scelere : se rendre coupable d’un crime. ---
Suet. Cæs. 42.
- se
obligare furti, Scæv. d.
Gell. 7, 15, 2 : se
rendre coupable d’un larcin.
- obligari fraude impia, Cic. Div. 1, 4, 7 : commettre une impiété.
- oblĭgurrĭo
(obligurĭo), īre, ĭi : - tr. - 1 -
lécher. - 2 -
manger, dissiper (de l'argent). manger,
dissiper. --- Enn. d. Don.
Phorm. 2, 2, 25; J.-Val. 1, 27.
- oblĭgurrītŏr
(oblĭgūrītŏr), ōris, m. : mangeur,
dissipateur. --- Firm. Math.
5, 5.
- oblīmātus,
a, um : part. passé de oblimo; couvert de boue, plein de boue.
- oblīmo,
āre, āvi, ātum [ob, limus] : - tr. -
1 - couvrir
de limon, obstruer avec du limon. ---
Cic. Nat. 2, 130 ; Suet. Aug. 18.
2 - boucher. ---
Virg. G. 3, 136.
3 - brouiller,
confondre, obscurcir. ---
Claud. Rapt. 3, 29; Solin. 11, 3.
4 - embourber
(son patrimoine) = le mettre dans une situation critique, le dissiper. ---
Hor. S. 1, 2, 62.
- oblingo,
ĕre : - tr. - lécher. --- CIL
4, 760.
- oblĭnĭo,
īre, ĭi, oblĭnītum : - tr. - 1 - enduire, barbouiller, souiller, salir. --- Col. 5, 9, 3. - 2 - effacer. --- Ambr. Spir. 3, 10, 60.
- oblĭnītus,
a, um : part. passé de oblinio.
- oblĭno,
ĕre, lēvi, lĭtum : - tr. -
- parf. oblinerunt Varr.
d. Prisc. 10, 39.
1 - enduire, oindre.
- cerussā
malas oblinere, Plaut. Most. 258 : oindre de blanc ses joues.
- obliti
unguentis, Cic. Cat. 2, 10 : imprégnés de parfums.
- oblitus
cruore et luto, Cic. Mil. 86 : souillé de sang et de boue.
- oblinere virgas visco, Varr. : frotter de glu de petits bâtons.
- sens moyen oblitus
faciem suo cruore, Tac. An. 2, 17 : s’étant barbouillé le
visage avec son sang.
2 - boucher [avec de l’argile, avec de
la poix, etc.], des tonneaux, une amphore. ---
Cato, Agr. 36; 127.
- oblinitur minimæ si qua est suspicio rimæ punctaque lasciva quæ
terebrantur acu, Mart. 11, 45 : as-tu soupçon de la moindre fente, d'un
trou à y passer une aiguille de toilette, tu le fais boucher.
3 - effacer, raturer [l’écriture sur
une tablette de cire]. ---
Gell. 20, 6, 4.
- "vestrum"
obleverunt, Gell. : ils ont rayé "vestrum".
4 - recouvrir, couvrir, remplir.
- villa
oblita tabulis pictis, Varr. R. 3, 2, 5 : villa aux murs tout
recouverts de tableaux.
- divitiis
oblitus, Hor. Ep. 2, 1, 204 : surchargé de richesses.
5 - imprégner.
- se
externis moribus oblinere, Cic. Br. 51 : s’imprégner de mœurs
exotiques.
- facetiæ
oblitæ Latio, Cic. Fam. 9, 15, 2 : plaisanteries imprégnées de
l’esprit du Latium.
6 - souiller, salir.
- se
oblinere, Cic. Rep. 3, 8 : se salir.
- oblitus
parricidio, Cic. Phil. 11, 27 : souillé d’un parricide
- oblinere os
alicui, Plaut. Curc. 589 : barbouiller la figure de qqn = le
berner, le duper.
- quid tu istuc curas, ubi ego oblinar, atque voluter ?
Lucil. :
pourquoi te mettre en peine de savoir où je me salis, où je me vautre ?
- oblinere aliquem versibus atris, Hor. Ep. 1, 19, 30 : flétrir qqn de
ses vers.
- voir oblitus.
- oblīquātĭo,
ōnis, f. [obliquo] : direction oblique, obliquité. ---
Macr. 7, 1, 22.
- oblīquē,
adv. [obliquus] : - 1 - obliquement,
de biais, d’une manière oblique. ---
Cic. Fin. 1, 20; Cæs. BG. 4, 17, 9. - 2 -
en biaisant, indirectement, d'une manière détournée. ---
Tac. An. 3, 35 ; 5, 2 ; Gell. 3, 2, 16.
- oblīquĭtās,
ātis, f. [obliquus] : - 1 - obliquité,
biais, direction oblique. ---
Plin. 2, 81 ; 3, 40. - 2 - ambiguïté,
obscurité. .
--- Prisc. 18, 56.
- (Lebaigue P.
839 et P. 840)
- obliquo
:
1 - oblīquo,
āre, āvi, ātum : - tr. - a -
placer obliquement, diriger de côté, poser de biais, faire obliquer.
- b - faire
dévier, adoucir (le son d'une lettre). - c -
faire dévier, déformer, modifier.
- obliquare oculos, Ov. : détourner son regard.
- obliquare responsa, Arn. 3 : modifier une réponse.
- obliquare sinus (velorum) in ventum, Virg. : présenter obliquement au
vent les plis des voiles (= louvoyer).
- crines obliquare, Tac. : ramener les cheveux en arrière.
2 - oblīquo,
adv. : c. oblique. Cato, Ag.
41, 2.
- Oblīquŏlŏquus,
i, m. : aux paroles équivoques, aux oracles équivoques (épithète
d'Apollon). ---
Gloss. Phil.
- oblīquum, n. de obliquus pris advt. : de
côté, de travers. --- Amm.
30, 9, 6.
- oblīquus
(oblīcus), a, um :
- ob + racine lic --
cf. licium,
licinus -- gr.
λέχριος.
1 - oblique, allant de côté, de biais.
- motus
corporis pronus, obliquus, supinus, Cic. Div. 1, 120 : faculté
de mouvoir son corps en avant, de côté, en arrière.
- obliquo
itinere, Cæs. BC. 1, 70, 5 : par un chemin oblique, par un
chemin de traverse.
- obliquo
monte, Liv. 7, 15, 5 : en prenant de biais la montagne.
- obliquam
facere imaginem, Plin. 35, 90 : représenter qqn de
profil.
- ab
obliquo, Ov. R. A. 121 ; ex obliquo, Plin. 2, 99; per obliquum Hor. O.
3, 27, 6; in obliquum Plin. 11, 152 : obliquement, de côté, de
biais.
- oblīquum,
n. de obliquus pris
advt. : de
côté, de travers. --- Amm.
30, 9, 6.
- obliquum intuens, Amm. : regardant de travers.
- obliquior,
Plin. 2, 188 : plus oblique.
2 - au fig.
- parenté
collatérale. --- Luc. 8, 286.
- obliquum genus, Stat. Th. 5, 221 : enfants illégitimes.
- obliquæ
orationes, Suet. Dom. 2 : propos détournés, indirects. ---
cf. Tac. An. 14, 11.
- obliquus casus, Varr. L. 8, 49 : cas oblique (c. le gén. le dat. et
l'abl.).
- obliqua
allocutio, Quint. 9, 2, 37 : style indirect.
- qui
regarde de travers, envieux, jaloux, hostile. ---
Flor. 4, 2, 9.
- oculo obliquo, Ov. : d'un regard d'envie.
- obliscor,
sci : arch. c. obliviscor. ---
Acc. Tr. 190 ; 488.
- oblīsi
: parf. de oblido.
- oblīsus,
a, um : part. passé de oblido
: serré fortement, écrasé.
- oblĭter-
: voir oblitter-
- oblĭtesco,
ĕre, tŭi [ob, latesco] : - intr. - se cacher. --- Cic. Tim. 37; Varr. R. 1, 51, 1; Sen. Ep. 55, 6; Nat. 7, 29, 3.
- oblītŏr,
ōris, m. : celui qui oublie. --- Ps. Hier. Psal. 88.
- oblittĕrātĭo,
ōnis, f. : effacement (de la pensée), oubli, oblitération. --- Plin. 34, 47 ; Amm. 31, 6, 1.
- oblittĕrātŏr,
ōris, m. [oblittero] : celui qui efface le souvenir de. --- P.-Nol. Ep. 16, 7.
- oblittĕrātus,
a, um : part. passé de oblittero; effacé, oublié, aboli.
- oblittĕro
(oblītĕro), āre, āvi, ātum [ob, littera] : - tr. -
1 - effacer les lettres, biffer [sens
primitif]. --- Gloss. 2, 232, 44.
2 - faire oublier, effacer un souvenir. --- Cic. Vat. 15 ; Sen. 21; Liv. 21, 29, etc.
- adversam prosperā magnā oblitteravit, Liv. : il fit oublier sa
défaite par sa victoire.
- multitudo timebat quidem hostem nondum oblitterata memoria superioris
belli, Liv. 21, 29 : La masse (des soldats) redoutait, certes,
l'ennemi, le souvenir de la guerre précédente n'étant pas encore
effacé.
3 - abolir, détruire.
- ne ritus sacrorum inter ambigua culti per prospera oblitterarentur,
Tac. An. 11, 15 : (c'était une reconnaissance justement due à la bonté
des dieux) de ne pas laisser tomber en désuétude, pendant les jours
prospères, les rites pratiqués dans les jours difficiles.
- tabulæ
exustæ sunt, quibus oblitterata ærarii nomina retrahebat, Tac. A. 13,
23 : on brûla des registres où il faisait revivre des créances du
trésor anciennement éteintes.
- oblittĕrus,
a, um (c. oblitteratus) : effacé, oublié, aboli. --- Gell. 19, 7, 4.
- oblĭtŭi
: parf. de oblitesco.
- oblitus
:
1 -
oblĭtus, a, um : part. passé de oblino.
- a -
enduit, oint, frotté. - b -
couvert, recouvert, chargé, rempli, surchargé. - c -
obstrué, bouché, fermé. - d -
décoré, orné. - e -
souillé, sali, flétri.
- oblitus cæno, Cic. Att. 1, 21 : couvert de boue.
- oblitus parricidio, Cic. Phil. 11, 12, 27 : souillé d’un parricide.
- oblitus unguentis, Cic. Cat. 2, 5, 10 : parfumé.
- gypso oblitus cadus, Plin. 20, 98 : tonneau plâtré.
- villa oblita tabulis pictis, Varr. R. R. 3, 2, 5 : villa garnie de tableaux.
2 -
oblītus, a, um : part. passé de obliviscor.
- a -
qui a oublié, qui a perdu le souvenir (de qqch, aliquid ou alicujus
rei; de qqn, aliquem ou alicujus).
- b - sens passif :
oublié, dont le souvenir est perdu.
- et
hoc quoque etiam, quod pæne oblitus fui, Plaut. Pœn. 40 : ah, et ceci
encore, que j'avais presque oublié ! --- trad. Pierre Grimal; éd.
Flammarion.
-
illic vivere vellem, oblitusque meorum, obliviscendus et illis,
Neptunum procul e terra spectare furentem, Hor. Ep. 1, 11, 9 : je
voudrais vivre là, oublieux des miens, oublié d'eux, et contemplant du
rivage la lointaine fureur de Neptunus.
- oblitaque
ingenitæ erga patriam caritatis ... consilium migrandi ab Tarquiniis
cepit, Liv. 1, 34, 5 : et, oubliant l'amour inné pour la patrie, elle
prit la décision de quitter Tarquinies. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 440; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- oblīvĭālis,
e [oblivio] : qui produit l'oubli. --- Prud. Cath. 6, 16.
- oblivio
:
1 -
oblīvĭo, ōnis, f. : - a -
action d'oublier. - b -
oubli, manque de mémoire. - c -
distraction. --- Suet. Claud. 39.
- ad te pertinet esse te talem ut tuas laudes obscuratura nulla
umquam sit oblivio, Cic. Marc. 30 : il t'appartient d'être tel qu'aucun
oubli jamais ne rejette dans l'ombre tes titres de gloire. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 156, éd. Vuibert.
- est
in nobis ut et adversa quasi perpetua oblivione obruamus et secunda
jucunde ac suaviter meminerimus, Cic. Fin. 1, 57 : il est en notre
pouvoir d'enfouir en quelque sorte les malheurs dans un oubli perpétuel
et de nous rappeler avec plaisir les bonheurs. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 11; éd. Vuibert.
- ab
oblivione vindicare, Cic. de Or. 2, 7 : disputer à l'oubli, défendre
contre l'oubli.
- in oblivionem negotii venire, Cic. Verr. 2, 4, 79 : en venir à l'oubli d'une affaire.
- capit me oblivio alicujus rei, Cic. Off. 1, 26 : j'oublie qqch.
- in oblivionem ire, Sen. Vit. 13, 7 : tomber dans l'oubli.
- per oblivionem, Suet. Cæs. 28 : par oubli.
- in oblivione jacere, Cic. : être enseveli dans l'oubli.
- factorum dictorumque oblivio, Suet. : amnistie.
2 -
Oblīvĭo amnis : le fleuve de l'Oubli, le
Léthé. --- Mel. 3, 1, 8; Flor. 2, 17, 12; flumen Oblivio, Liv. epit. 55.
- cf. gr. ὁ τῆς λήθης.
- aqua Oblivionis : le fleuve de l'Oubli, le Léthé. --- Lact.
- Oblivionis flumen (fluvius) : le fleuve de l'Oubli (en
Gallécie, auj. le Lima).
- oblīvĭōsus,
a, um [oblivio] :
1 -
oublieux, qui oublie facilement. --- Cic. CM 36; Inv. 1, 35.
2 -
qui produit l'oubli. --- Hor. O. 2, 7, 21
- obliviosissimus Tert. Anim. 24.
- oblīviscor,
isci, oblītus sum : - tr. et intr. - 1 -
oublier, perdre le souvenir de, ne plus penser à; oublier, perdre de
vue. - 2 - sens passif :
être oublié.
- alicujus (aliquem) oblivisci : oublier qqn.
- alicujus rei (aliquid) oblivisci : oublier qqch.
- injurias (injuriarum) oblivisci : oublier les injustices.
- quod si
veteris contumeliæ oblivisci vellet, num etiam recentium injuriarum ...
memoriam deponere posse ? Cæs. BG. 1, 14, 3 : s'il consentait à oublier
l'ancien affront, pourrait-il perdre aussi le souvenir des injures
récentes ? --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 163, éd. Vuibert.
-
obliviscor jam injurias tuas, Clodia, depono memoriam doloris mei, Cic.
Cæl. 50 : j'oublie maintenant tes injures, Clodia, je renonce à me
rappeler ma peine. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 455; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- beneficii nunquam, cito dati obliviscere, P. Syr. : n’oublie jamais les bienfaits que tu as reçus, oublie promptement ceux que tu as accordés.
- lites
severe æstimatæ; cui placet obliviscitur, cui dolet meminit, Cic.
Mur. 42 : l'estimation des dommages fut sévère : celui qui approuve
cette rigueur, l'oublie bien vite; celui qui en souffre, s'en souvient
toujours.
- stultus aliorum vitia
cernit, obliviscitur suorum, Cic. : l'insensé voit les vices des autres
et oublie les siens.
- homines interdum res præclarissimas obliviscuntur : les hommes oublient quelquefois les actions les plus remarquables.
- oblivisci + prop. inf. :
oublier que.
- obliviscitur se patrem esse : il oublie qu'il est père.
- oblitus se ab illo defensum esse, Sen. : oubliant qu'il avait été
défendu par lui.
- oblivisci + inf. :
oublier de.
- illa Attalica ab eodem Heio peripetasmata emere oblitus es ? Cic.
Verr. 2, 4, 27 : ces tapis attaliques, as-tu oublié de les acheter au
même Héius ? ---
Fam. 7, 14, etc.
- nescio
qui tibi sum oblitus hodie, ac volui, dicere, Ter. And. 841 : je ne
sais pourquoi j'ai oublié ce matin de t'en parler, comme j'en avais
l'intention.
- unde audierit oblitus est, Cic. Planc. 23 : il a oublié où il l'a
entendu dire.
- obliviscebatur quid paulo
ante posuisset, Cic. Br. 218 : il oubliait ce qu’il venait d’écrire un
moment plus tôt.
- oblivisci nomen suum, Petr. 66 : oublier jusqu'à son nom, avoir une
mauvaise mémoire.
- oculos ad mœnia torsit regia et oblitos famæ melioris amantes,
Virg. En. 4, 220 : il tourna ses regards vers les murs de la reine et
vers les amants oublieux d'une plus haute gloire.
- nec oblitus sui est Ithacus discrimine tanto, Virg. En. 3, 629 : et
dans une situation si critique, l'homme d'Ithaque n'oublia pas qui il
était.
- habetis ducem memorem vestri, oblitum sui, Cic. Cat. 4, 9 : vous avez
un chef qui s'oublie lui-même pour ne penser qu'à vous.
- oblito pectore, Catul. 64, 207 : d'un cœur oublieux.
- sæclis obliviscentibus, Catul. 68, 43 : dans les siècles oublieux.
- poma degenerant sucos oblita priores, Virg. G. 2, 59 : les fruits
dégénèrent, oubliant leurs sucs primitifs.
- oblita nocendi poma, Col. 10, 400 : fruits qui ne font plus de mal.
- tamen illic vivere vellem, oblitusque meorum, obliviscendus et
illis, Hor. Ep.
1, 11, 9 :
pourtant c'est là que je voudrais vivre, oubliant les miens, oublié
d'eux.
- oblitus instituti mei,
Cic. Att. 4, 17, 1 : infidèle à ma règle de conduite. --- cf.
Cic. Cat. 4, 1 ; Fin. 4, 32.
- ne
me oblitum esse putetis mei, Cic. Phil. 2, 10 : [je vous prie] de ne
pas croire que je me suis oublié, que j’ai manqué à mon caractère.
- sens
passif - post
emancipationem in totum adoptivæ familiæ obliviscuntur,
Dig. 23,
2, 60, § 6 : après leur émancipation il ne reste aucune trace
de leur ancienne union avec la famille adoptive.
- oblita
carmina,
Virg. B.
9, 53 : poèmes oubliés. ---
cf. Val. Fl. 2,
388;
id. 1,
791;
Aug. Mus.
4, 4.
- oblīvītus, a, um : c. oblitus. ---
Commod. 1, 27, 8.
- oblīvĭum,
ĭi, n. (surtout au plur.) : oubli.
- oblivia potare, Virg. En. 6, 715 : boire l'oubli du passé (dans les
eaux du Léthé). ---
Lucr. 3,
828; so id. 3,
1066; 6, 1213;
Hor. S.
2, 6, 62;
Sil. 2,
628;
Ov. M.
12, 539;
id. P.
4, 10, 19; au sing. Tac. H.
4, 9, Ambros. Apol.
Dav. 31, 16.
- oblīvĭus,
a, um : tombé en désuétude (en parl. des mots). ---
Varr. 5, 10.
- oblŏco,
āre : - tr. - louer, donner en location. --- Just. 11, 10, 9.
- oblocare operam ad... Just. : se louer pour...
- oblŏcūtĭo,
ōnis, f. : reproche, blâme. --- Cassiod. Var. 4, 31.
- oblŏcūtŏr,
ōris, m. : qui contredit, qui interrompt, contradicteur. --- Pl. Mil. 644.
- oblŏcūtus, a, um : part. de obloquor.
- oblongŭlus,
a, um [oblongus] : longuet, un peu long, assez long. --- Gell. 17, 9, 7.
- oblongus,
a, um : allongé, oblong. --- Liv. 21, 8; Tac. Agr. 10.
- oblongior Vitr. 10, 11, 4.
- obloquĭum,
ĭi, n. : contradiction. --- Cassian. Cœnob. 5. 29; plur., Sid. Ep. 7, 9; Mamert. An. 2, 9, 4.
- oblŏquor,
oblŏqui, oblŏcūtus (oblŏquūtus) sum : - intr. avec dat. -
1 -
couper la parole
- obloqui alicui : couper la parole à qqn.
- te morare, mihi quom obloquere, Plaut. Men. 156 : tu retardes tes jouissances en me coupant la parole. --- Cic. Clu. 63.
2 - parler contre, contredire, interrompre.
- obloquere, Plaut. Curc. 42 : interromps-moi, allons ! --- Cic. Q. 2,
8 (10), 1.
3 - dire entre, dire dans l'intervalle.
- obloquebatur non meruisse ut vapulet, Gell. 26 : il s'écriait (au milieu des
tourments) qu'il n'avait pas mérité ce châtiment.
4 -
injurier, blâmer, reprendre.
- quod nunc gannit, et obloquitur, Catul. 83, 3 : or elle me gronde et m'injurie.
5 -
chanter en accompagnement
de [dat.].
- obloquitur numeris septem discrimina vocum, Virg. En. 6, 646 : il
s'accompagne de la lyre à sept cordes. --- Ov. P. 3, 1, 21.
- oblŏquūtŏr, ōris, m. : c. oblocutor.
- oblūcĕo,
ēre : - intr. - briller devant. --- Fulg. Myth. 1 præf.
- obluctātĭo,
ōnis, f. : lutte, combat (au fig.). --- Lact. 3, 11, 11.
- obluctātus,
a, um : part. passé de obluctor; qui a lutté contre.
- Hector
diu flumini obluctatus, in ripam tamen semianimis evasit, Curt. 4, 8 :
Hector, après avoir lutté longtemps contre le fleuve, parvint cependant
à gagner la rive à demi mort.
- obluctor,
āri, ātus sum : - intr. avec dat. : lutter contre, résister.
- obluctari alicui : lutter contre qqn.
- soli obluctandum Fabio, Sil. 8, 10 : (pour Annibal) il ne faut lutter que contre le seul Fabius.
- obluctari adversæ harenæ, Virg. En. 3, 38 : lutter contre
le sol qui résiste. --- cf. Curt. 4, 88; 6, 6, 27; Luc. 3, 662.
- obluctari oblivioni, Curt. : lutter contre l'oubli.
- languor obluctatur saluti, Aug. : la tiédeur est un obstacle au salut.
- mais obluctans mecum, Aug. : luttant avec moi-même.
- obluctantia saxa, Stat. S. 3, 1, 20 : rochers qui résistent.
- oblūcŭvĭasse [ob, lucus] : - intr. - avoir perdu la raison. --- P. Fest. 187; voir hors site P. Festus.
- oblūdo,
ĕre, oblūsi, oblūsum : - 1 -
jouer devant, batifoler (devant), faire le pitre. --- Pl. Truc. 105. - 2 -
faire illusion, tromper. --- Prud. Ham. 6.
- sin vident quempiam se adservare, obludunt, qui custodem oblectent,
Plaut. : s'ils voient que quelqu'un les observe, ils batifolent pour
amuser le gardien.
- oblūrĭdus,
a, um : livide. --- Amm. 14, 6, 17.
- obmănĕo,
ēre : - intr. - attendre. --- P. Fest. 199.
- obmarcesco,
ĕre : - intr. - s'invétérer. --- Lucil. d. Non. 2, 30.
- obmento
(ommento), āre [ob, manto] : - intr. - persévérer. --- Andron. d. Fest. 190 ; Gloss. Plac.
- obmĕrĭtus,
a, um [ob, mereor] : qui a bien mérité de, à qui on doit être
reconnaissant. --- Inscr. Renier, 446.
- obmitto
: c. omitto.
- obmōlĭor,
īri, ītus sum : - tr. -
1 -
construire devant. --- Liv. 33, 5, 8.
- obmoliri saxa, Curt. 6,
6, 24 : entasser des pierres en avant.
- truncos arborum obmoliri, Curt. 6, 6, 24 : entasser des troncs d'arbres (pour
barrer la route).
2 -
boucher, obstruer (une brèche).
- undique omnes ad munienda et obmolienda, quæ ruinis strata erant,
concurrerunt, Liv. 37, 32, 7 : de toutes parts ils coururent réparer
leurs brèches et relever les murs abattus.
- obmordĕo,
ēre : - tr. - mordre fortement. --- Isid. 20, 16, 1.
- obmŏvĕo,
ēre : - tr. - 1 -
approcher (qqch) de. --- P. Fest. 202. - 2 -
présenter, offrir (aux dieux). --- Cato, Agr. 134 ; 141, 4.
- ommoveo Cat. Agr. 134, 2.
- obmoveto pro admoveto dicebatur apud antiquos. --- voir hors site P. Festus.
- obmurmŭrātĭo,
ōnis, f. : action de murmurer contre, murmure de mécontentement. --- Amm. 26, 2, 3.
- obmurmŭro,
āre, āvi, ātum :
- 1 -
intr. - murmurer (contre qqn, alicui). --- Ov. H. 18, 47. - 2 -
tr. - murmurer, dire entre ses dents. --- Suet. Oth. 7.
- (Lebaigue P.
840 et P. 841)
- obmurmurando dicere, Front. 4, 6, 2 : protester en murmurant.
- obmussĭto,
āre : fréq. de obmusso. --- Tert. Pall. 4.
- obmusso,
āre : - tr. - murmurer, lire à voix basse. --- Tert. An. 18.
- obmūtesco,
ĕre, obmūtŭi : - intr. - 1 -
perdre la voix, devenir muet. - 2 -
se taire, garder le silence, rester muet. - 3 -
cesser, tomber dans l'oubli, n'être plus à la mode, n'être plus en
usage, passer.
- nulla umquam obmutescat vetustas, Cic. Mil. 35, 98 : la postérité la
plus reculée ne se taira jamais sur ce que j'ai fait.
- qui ebrius obmutuit, Cels. 2, 6 : qui est ivre à ne plus parler.
- Aeneas aspectu obmutuit amens, Virg. En. 4, 279 : Énée resta sans
voix, égaré par cette vision.
- videsne ut obmutuerit non sedatus corporis, sed castigatus animi
dolor ? Cic.
Tusc. 2 :
vois-tu comment se tait la douleur, <non celle du corps qui se
calme, mais celle de l'âme qui est réprimée> ? = vois-tu comment
se
tait la douleur ? ce n'est pas la douleur du corps que l'on calme,
c'est celle de l'âme que l'on réprime.
- hoc studium nostrum conticuit subito et obmutuit Cic. Br.
324 : cette éloquence que nous cultivons se tut soudain et resta
silencieuse.