===> Dico

 


• ne :
             - Gaffiot P. 1017-1019 --- Lebaigue P. 810.

                      I - nē, (næ, forme vulgaire), adv. d'affirmation souvent lié à un pron. : oui, assurément, vraiment, certes.
             - gr. νή.
             - egone ? — tu ne, Plaut. Capt. 857 : moi ? — oui, toi. --- cf. Plaut. Ep. 575 ; Stich. 635 ; Trin. 634.
             - edepol ne hic dies advorsus mi optigit, Plaut. Men. 899 : par Pollux, certes, voilà une journée qui a bien mal tourné pour moi.
             - mihi si umquam filius erit, ne ille facili me utetur patre, Ter. Haut. 217 : moi, si un jour j'ai un fils, certes il trouvera en moi un père complaisant (litt. il me fréquentera comme un père complaisant). --- Touratier, Syntaxe latine, p. 419; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - næ ille mihi sit multo tanto carior si, Plaut. Bacc. 275 : il me serait certes beaucoup plus cher si ...
             - dans Cicéron en tête de la proposition et joint à un pronom personnel ou démonstratif.
             - ne ego, si ita est, velim tibi eum placere quam maxime, Cic. Brut. 71, 249 : soit ! et s'il en est ainsi, je voudrais bien qu'il te plaise beaucoup. 
             - ne ego, ne tu, ne ille, ne ista, etc. --- cf. Cic. Tusc. 1, 93; 3, 8; Br. 251; Phil. 2, 3 ; Cat. 2, 6.
             - joint à medius fidius. --- Cic. Tusc. 1, 74; Att. 4, 4 a, 2.
             - næ tu, hercle, cum magno malo mihi obviam obcessisti, Plaut. As. 412 : par Hercule ! oui, c'est ton mauvais sort qui t'amène devant moi.
             - næ illi falsi sunt, Sall. J. 85 : certes, ils sont dans l'erreur.
             - Edepol ne ego homo vivo miser, Plaut. Men. 908 : en vérité, par Pollux, je suis un pauvre homme.
             - Edepol ne meam erus esse operam deputat parvi preti, Ter. Hec. 799 : oui, par Pollux, mon maître pense que ce que je fais a peu de valeur.

                      II - nē, adv. de négation et conj. de subordination.
   
                                              A - Adverbe de négation.

                                1 - nĕ, adv. de négation arch. = non.
             - nevis = non vis, Plaut. Trin. 1156; nevolt = non volt, Plaut. Most. 110.
             - a servi à faire de nombreux composés, p. exemple neque, nefas, nescio, nequeo, neuter, nihil, nullus, numquam, nemo, etc.
             - nequaquam : en aucune manière.
             - nequiquam : en vain.                 
  
                             2 - Négation forte

             - nē ... quidem : - a - ne ... pas même, même pas. - b - ne ... pas... non plus, non plus.
             -  iste ne patrem quidem venerabatur : cet homme ne respectait pas même son père.
             - Athenienses consilium, quod ne audierant quidem, repudiaverunt : les Athéniens repoussèrent le projet, qu'ils n'avaient même pas entendu exposer.
             - consilium quod non est honestum ne utile est quidem : un projet qui n'est pas honnête n'est pas non plus utile.
             - ne in urbibus quidem : pas même dans les villes.
             - ne eum quidem vidi : même lui, je ne l'ai pas vu.
             - eum ne vidi quidem : je ne l'ai même pas vu.
             - ne sues quidem, Cic. Tusc. 1, 92 : pas même les porcs.
             - ne in oppidis quidem, Cic. Verr. 4, 2 : pas même dans les villes.
             - ne cum in Sicilia quidem fuit (bellum), Cic. Verr. 5, 6 : pas même quand (la guerre) fut en Sicile.
             - ne vos quidem, Cic. CM 33 : vous non plus.
             - Apollinis oracula nunquam ne mediocri quidem cuiquam, non modo prudenti, probata sunt, Cic. Div. 2, 113 : jamais les esprits les plus ordinaires n’ont cru aux oracles d’Apollon, encore moins les gens éclairés.
             - dans les conclusions carere sentientis est ; nec sensus in mortuo ; ne carere quidem igitur in mortuo est, Cic. Tusc. 1, 88 :  "manquer" suppose un sujet sentant; un mort n’est pas susceptible de sentir; donc il n’est pas non plus susceptible de manquer. --- cf. Cic. Fin. 4, 55; Tusc. 1, 11; 1, 82 ; Nat. 3, 43.
             - une négation et ne... quidem venant ensuite, ne se détruisent pas.
             - non prætereundum est ne id quidem, Cic. Verr. 1, 155 : il ne faut pas laisser de côté ce fait-là non plus.
             - numquam illum ne minima quidem re offendi, Cic. Læl. 103 : jamais je ne l’ai blessé même dans la moindre chose.
             - qui tantum facinus commiserunt non modo sine cura quiescere sed ne spirare quidem sine metu possunt, Cic. Am. 65 :  ceux qui ont commis un tel attentat, loin de pouvoir reposer sans inquiétude, ne peuvent même respirer sans frayeur.
             - nihil igitur adfert pater iste Stoicorum, quare mundum ratione uti putemus, nec cur animantem quidem esse, Cic. Nat. 3, 23 : le père du Stoïcisme ne donne aucune raison pour nous faire croire que le monde ne soit un être raisonnable ni même qu"il soit animé.
             - ne... quidem étant le premier, il n’y a pas répétition d’un mot négatif.
             - sine qua ne intellegi quidem ulla virtus potest, Cic. Tusc. 2, 31 : sans laquelle on ne saurait même concevoir aucune vertu.
             - ea ne si utilia quidem sunt fieri oportet ?  Liv. 4, 4, 1 : ** ces innovations, pas même si elles sont utiles, il ne faut les faire ? ** = doit-on renoncer à accomplir ces innovations, même si elles sont utiles ?
             - arch. ne... quoque = ne... quidem. --- Quadrig. d. Gell. 17, 2, 18 ; Liv. 10, 14, 13 ; Gell. 1, 2, 5, 20, 1, 15.

                          3 - Négation de la volonté, du souhait, de la défense, de la concession

     a) pour exprimer la défense :
             - dans les textes de loi impius ne audeto, Cic. Leg. 2, 22 : que l’impie n’ait pas l’audace...
             - ne sepelito neve urito, Cic. Leg. 2, 58 : qu’on n’ensevelisse ni ne brûle...
             - surtout chez les comiques et les poètes abi, ne jura, satis credo, Plaut. Pers. 490 : va, ne jure pas, je te crois. --- cf. Plaut. 677, etc.; Ter. And. 868, etc.; Virg. En. 6, 832; Liv. 3, 2, 9; Cic. Att. 12, 22, 3; Sulp. Fam. 4, 5, 5.
             - ne pave, Plaut. Merc. 885 : n'aie pas peur. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 198, éd. Vuibert.
             - ne plora : nimis stulte facis, oculos corrumpis taleis (= tales) ! Plaut. Merc. 502 : ne pleure pas : c'est une sottise que de gâter de si jolis yeux !
             - Phædrome, ne plora, amabo : Phédrome, ne pleure pas, je t'en prie. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 198, éd. Vuibert.
             - Phædrome mi, ne plora, amabo; tu me curato ne sitiam, ego tibi, quod amas, jam huc adducam, Plaut. Curc. 142 : mon petit Phédrome, ne pleure pas, je t'en prie; toi, vieille à ce que je n'aie pas soif, moi, je t'amènerai ici l'objet de tes amours. -- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
             - avec le subj. ne requiras, Cic. CM 33 : qu’on ne recherche pas.
             - ne repugnetis, Cic. Clu. 6 : ne résistez pas.
             - hoc ne feceris, Cic. Div. 2, 127 : ne fais pas cela.
             - ordre dans le passé ne poposcisses, Cic. Att. 2, 1, 3 : tu n’aurais pas dû demander.
             - exhortation ne agamus... Cic. Att. 9, 6, 7 : ne faisons pas.
  

     b) pour exprimer le souhait ou le regret :
             - utinam ne veniat : pourvu qu'il ne vienne pas ! si seulement il ne venait pas.
             - utinam ne venisset : si seulement il n'était pas venu!
              - sans utinam ne istuc Juppiter sirit... Liv. 28, 28, 11 : puisse Jupiter ne pas permettre ce que vous avez à la pensée...

     c) pour exprimer une concession ou une supposition :
             - ne sit summum malum dolor, malum certe est : admettons que la douleur ne soit pas le mal suprême, ce n'en est pas moins un mal.
             - ne sint in senectute vires, Cic. CM 34 : admettons que la vieillesse n’ait pas la force.
             - ne fuerit, Cic. Or. 101 : admettons qu’il n’ait pas existé. --- cf. Cic. Ac. 2, 85; Tusc. 2, 15; Nat. 1, 88, etc.
   

                                              B - Conjonction de subordination + verbe au subjonctif (nē).
   

                                1 - introduisant une proposition complétive

      a) négation de ut pour marquer la volonté, l'intention (parfois ut ne)

          imperare, præcipuere alicui ne : commander à qqn de ne pas. 
          petere, rogare, postulare ab aliquo ne : demander à qqn de ne pas.
          orare, precari aliquem ne : prier qqn de ne pas.
          suadere, persuadere, hortari ne : exhorter à ne pas.
          adducere, impellere ne : pousser à ne pas.  
          monere, admonere ne : avertir de ne pas, recommander de ne pas. 
          dicere ne : dire de ne pas : dire de ne pas.
          scribere ne : écrire de ne pas.
          constituere, decernere, statuere ne : décider que ... ne ... pas.
          suadeo ne legas : je te conseille de ne pas lire.
          impero ne quis exeat : j'ordonne que personne ne sorte.

    b) négation de ut pour marquer l'effort et l'activité (parfois ut ne)

          facere, efficere, perficere, id agere ne : faire en sorte que ... ne ... pas.
          obtinere, impetrare, consequi, assequi ne : obtenir que ... ne ... pas. 
          curare, prospicere, dare operam ne : veiller à ne ... pas.
          cavere, providere, videre ne : prendre garde de.
          cave ne cadas : veille à ne pas tomber, prends garde de tomber.

    c) après les verbes exprimant empêchement, opposition, refus

          impedio ne : j'empêche que (de).
          prohibeo ne : j'empêche que.
          obsto ne : j'empêche que.
          obsisto ne : je m'oppose à ce que.
          resisto ne : je m'oppose à ce que.
          deterreo aliquem ne : je détourne qqn de. 
          non contineri ne : ne pas être empêché de.
          recuso ne : je refuse de.
   
  Ces verbes ont pour complément une complétive introduite par ne (parfois quominus), si la principale est affirmative, sinon ils se construisent avec quin ou quominus. Le verbe de la complétive est toujours au subjonctif.
             - impedio ne proficiscatur : je l'empêche de partir.
             - recusat ne proficiscatur : il refuse de partir.
   

   d) Les verbes exprimant la crainte se construisent avec ne (ne non)
   
      timeo, metuo, vereor : je crains.
      periculum est : il est à craindre.
      timeo ne veniat : je crains qu'il ne vienne.
      timeo ne non veniat : je crains qu'il ne vienne pas.
   
                              2 - nē introduisant une proposition finale négative ne (parfois ut ne) = afin que ... ne ... pas, pour que ... ne ... pas, de peur que, pour éviter que ... ne..., pour empêcher que ... ne...
   
             - hoc fecit, ne poenas daret : il l'a fait pour ne pas être puni.
             - ne quis = pour que personne.
             - ne quid = pour que rien.
             - ne quis (adj.) = pour qu'aucun.
             - ne umquam = pour que jamais.
             - equitatum immisit ne hostes longius procederent : il lança la cavalerie pour empêcher l'ennemi d'avancer plus loin.
             - omitto.., ne quis... queratur, Cic. Rep. 1, 1 : je laisse de côté..., pour éviter que qqn ne se plaigne...
             - ne se rattachant à une idée s.-ent. (je dis ceci) pour éviter que.
             - hæc quamquam præsente L. Lucullo loquor, tamen, ne... videamur..., publicis litteris testata sunt omnia, Cic. Mur. 20 : quoique je parle ainsi devant L. Lucullus, cependant, pour éviter que je paraisse..., [j’ajoute que] tout est attesté par des rapports officiels. --- cf. Cic. Verr. 4, 52 ; 4, 148 ; Planc. 27 ; Fin. 2, 77 ; 4, 36; Tusc. 1, 41, etc. ; Pl. Amp. 330 ; Ter. And. 706.
             - ellipse du verbe. --- [fieri ou facere] de evertendis urbibus considerandum est ne quid temere, Cic. Off. 1, 82 : à propos des destructions de villes, il faut prendre garde de rien faire à la légère. --- cf. Cic. Off. 3, 68.
             - dicere ou loqui] ne multa, Cic. Clu. 181 ; ne multis, Cic. Clu. 47 : bref !

                              3 - qqf. nē : je dis cela pour que ... ne ... pas.
              - senectus est natura loquacior, ne ab omnibus eam vitiis videar vindicare, Cic. : la vieillesse est, par nature, assez bavarde, je dis cela pour ne pas donner l'impression de la garantir de tout défaut.

                              4 - ita (sic) ... ne, qqf. ne seul : de telle façon que ... ne ... pas, à la condition que ... ne ... pas, avec cette réserve que ... ne ... pas.
              - (legatos) ita admissos esse ne tamen iis senatus daretur, Liv. 22 : les ambassadeurs (dit-on) furent admis (dans Rome), avec cette réserve, toutefois, que l'audience du sénat ne leur serait pas accordé.
              - noluit quicquam statui nisi columellam, tribus cubitis ne altiorem, Cic. Leg. 2, 66 : il ne voulut pas qu’on dressât rien d’autre qu’une colonnette, à condition qu’elle n’eût pas une hauteur dépassant trois coudées. --- cf. Varr. R. 1, 17, 3.

                              5 - dummodo ne (dum ne, modo ne) + subjonctif : pourvu que ... ne ... pas.
              - senatus Fulvio quantum impenderet permisit, dum ne summam octoginta milium excederet, Liv. : le sénat autorisa Fulvius à fixer la somme, sans qu'il pût toutefois dépasser quatre-vingt mille as.
              - nil obstet tibi, dum ne sit te ditior alter, Hor. : rien ne t'arrête pourvu qu'un autre ne soit pas plus riche que toi.

                      III - nĕ (enclitique interrogatif)

             - nĕ, enclit. interrog. : est-ce que ? chez les comiques apocope de la voyelle.
             - adeon ; vin ( = visne); satin (= satisne); viden (= videsne) ; juben ( = jubesne), etc.
             - interr. directe meministine... ? Cic. Cat. 1, 7 : te souviens-tu...?
             - tune id veritus es ? Cic. Q. 1, 3, 1 : est-ce toi qui as pu avoir cette crainte ?
             - tamenne...? Cic. Nat. 1, 81 : est-ce que pourtant...?
             - Apollinemne tu Delium spoliare ausus es ? Cic. Verr. : tu as osé dépouiller l'Apollon de Délos ?
             - tene, Acci,  hoc dicere ! Cic. Clu. 84 : toi, Attius, tenir ce langage !
             - ex hacne natura...? Cic. Tusc. 1, 62 : est-ce de cette nature...?
             - quiane...? Virg. En. 4, 538 : serait-ce parce que...?
             - quemne servavi ? Plaut. Mil. 13 : est-ce celui que j’ai sauvé...?
             - nemone Philippum, tam suavem oratorem tam gravem tam facetum his anteferret, Cic. Br. 50, 186 : personne n'aurait-il choisi de préférence Philippe, cet orateur si plein de charme, de gravité, d'esprit.
             - interrog. oratoire qui suppose un acquiescement videtisne ut apud Homerum sæpissime Nestor de virtutibus suis prædicet ? Cic. CM 31 : ne voyez-vous pas comment dans Homère Nestor parle souvent et ouvertement de ses vertus ?
             - jamne vides...? Cic. Pis. 1 : ne vois-tu pas maintenant...? --- cf. Cic. Fin. 5, 48; Tusc. 2, 53; Fam. 9, 22, 3.
             - egone...? Cic. Att. 15, 4, 3 : moi... ?
             - itane vero ? Cic. Cæc. 34 : en est-il ainsi ? est-ce possible ?.
             - joint à des interrog. quone malo...? Hor. S. 2, 3, 295 : de quel mal...?
             - uterne fidet sibi certius, hic an ille ? Hor. S. 2, 2, 107 : lequel des deux doit avoir plus de confiance en soi, celui-ci ou celui-là ?
             - cf. quantane...? Hor. S. 2, 3, 317 ; utrisne, Cic. Verr. 3, 191 ; ecquandone, Cic. Fin. 5, 63.
             - dans les prop. introduites par ut se peut-il que ?
             - egone ut te interpellem ? Cic. Tusc. 2, 42 : moi, t’interrompre ?
             - utin prius dicat ? Plaut. Rud. 1063 : il parlerait le premier ?
             - dans les prop. inf. exclam. Siculosne milites eo cibo esse usos... ? Cic. Verr. 5, 99 : des soldats siciliens avoir eu la nourriture...?
             - neutrumne sensisse ? Cic. Amer. 64 : que ni l’un ni l’autre n’ait rien perçu ?
             - inter. indirect : si.
             - ut videamus satisne sit justa defectio, Cic. Ac. 1, 43 : pour que nous voyions si votre défection est bien légitime.
             - Publilius iturusne sit in Africam, scire poteris, Cic. Att. 12, 24, 1 : tu pourras savoir si Publilius ira en Afrique.
             - singuli pulli tentandi, ne quid habeant in gutture, Col. R. R. 8, 5, 17 : il faut tâter les poulets pour voir s'ils n'ont rien dans le gosier.
             - cogitare ne tutior non sit, Cic. : réfléchir s'il n'est pas plus sûr.
             - ellipse du verbe principal pacta et promissa semperne servanda sint, Cic. Off. 3, 92 : c’est une question de savoir s’il faut toujours observer les conventions et les promesses.
             - inter. double tune... an ego...? Cic. Rab. 11 : toi... ou moi...?
             - o stultitiamne dicam an impudentiam singularem ? Cic. Cæl. 71 : o singulière, faut-il dire sottise ou impudence ?
             - me, jocansne an ita sentiens, cœpit hortari, Cic. Ac. 2, 63 : était-ce en plaisantant ou sérieusement ? il se mit à m’exhorter.
             - solusne aberam ? an non sæpe minus frequentes fuistis ? Cic. Phil. 1, 11 : étais-je seul à manquer ? n’était-il pas arrivé souvent que vous étiez moins nombreux ?
             - utrum igitur perspicuisne dubia aperiuntur an dubiis perspicua tolluntur ? Cic. Fin. 4, 67 : est-ce donc que l'évidence éclaircit le douteux ou le douteux supprime-t-il l’évidence ?
             - ne... an... : si... ou si....
             - possimne propius accedere, an jam longius discedendum putes, velim ad me scribas, Cic. Att. 16, 13 a (b), 1 : je voudrais que tu m’écrives si je puis m’approcher davantage de Rome ou si tu crois que je doive m’éloigner encore plus.
             - utrum ... ne...
             - est etiam illa distinctio, utrum illudne videatur... an... Cic. Tusc. 4, 59 : il s’agit aussi de distinguer entre ces deux points, si cette chose paraît... ou si... cf. Cic. Phil. 2, 30; Ven. 4, 73.
             - dans le 2e membre anne : ou non.
             - necne : ou non Cic. Com. 52 ; Nat. 1, 61.
             - recte secusne, alias viderimus, Cic. Ac. 2, 135 : nous verrons une autre fois si c’est à raison ou à tort.
             - in incerto fuit, vicissent victine essent, Liv. 5, 28, 5 :  on ne savait pas au juste s’ils étaient vainqueurs ou vaincus. --- cf. Hor. Ep. 1, 11, 3; Nep. Iph. 3, 4.
             - ne répété, rare.
             - neque interesse, ipsosne interficiant impedimentisne exuant, Cæs. BG. 7, 14, 8 [ex. unique d. César] : il n’y a pas de différence entre les massacrer eux-mêmes ou les dépouiller de leurs bagages. --- cf. Virg. En. 1, 308.
  
  

                      IV - tours elliptiques

  
             - ne = μή grec : il est à craindre que, il se pourrait que. --- Plaut. Aul. 647; Ter. Haut. 361; Cic . Br. 295; Fin. 5, 8.
             - ne : il n’y a pas à craindre que.
             - me vero nihil istorum ne juvenem quidem movit umquam, ne nunc senem, Cic. Fam. 9, 26, 2 : [ellipse de moveat] aucun de ces plaisirs ne m’a jamais touché même en ma jeunesse, il n’y pas à craindre que (ce n’est pas pour que) cela me touche maintenant dans ma vieillesse. --- cf. Sall. C. 11, 8 ; Liv. 3, 25, 9; Tac. An. 11, 30.

                      V - nĕ (préfixe)

                      ne-, nec-, neg-, n-, préfixes ---> négation.
             - nĕ-fas : <non permis> = défendu (par les dieux), impie.
             - n-umquam : ne ... jamais.
             - nĕc-opinus : imprévu, inopiné.
             - nĕg-otium : <pas de loisir> = affaire, négoce, occupation.
  
                      VI - nē : impér. de neo.
  
  

• Nea :
          1 -  Nĕa, æ, f. : île de la mer Egée. --- Plin. 4, 72.
          2 - Nĕa, æ, f., ville de la Troade. --- Plin. 5, 124, voir Nee.
  
  
• Nĕăcyndes, ōn, m. : peuple de l’Inde en deçà du Gange. --- Plin. 6, 105.
   
  
• Nĕæra, æ, f. : Néère (nom grec de femme). --- Virg. B. 3, 3; Tib. 3, 1, 6; Hor. O. 3, 14, 21.
             - gr. Νέαιρα.
  
  
• Nĕæthus, i, m. : rivière de la Calabrie. --- Plin. 3, 97.
             - gr. Νέαιθος.
  
  
• Nĕalcē, ēs, f. : nom de femme. --- Anth.
  
  
• Nĕalcēs, is, m. : nom d’un peintre. --- Plin. 35, 142.
             - gr. Νέαλκης.   
  
  
• Nĕandrŏs, i, f. : ville de Troade. --- Plin. 5, 122.
             - gr. Νέανδρος. 
  
  
• nĕāniscŏlŏgus, i, m. : qui parle en jeune homme. --- Schol. Juv. 8, 191.
             - gr. νεανισκολόγος.
  
  
• Neapaphŏs (nea Paphŏs), i, f. : ville de l’île de Chypre. --- Plin. 5, 130.
  
  
• Nĕāpŏlis, is, f. (acc. -im, -in) : - 1 - Naples, ville de Campanie. --- Plin. 3, 62; Cic. Balb. 55. - 2 - Naples, ville de Zeugitane. --- Mel. 1, 7; Plin. 5, 24. - 3 - Néapolis (quartier de Syracuse, la Ville Neuve). --- Cic. Ven. 4, 119; Liv. 25, 25, 5.
             - gr. Νεάπολις.
             - Nĕāpŏlītānum, i, n. : maison de campagne près de Naples. --- Cic. Att. 7, 2, 5; id. Ac. 2, 3, 9; id. Att. 14, 21, 3.
             - Nĕāpŏlītānus, a, um :  de Naples. --- Varr. ap. Non. 543, 33; Plin. 17, 122; id. 15, 38.
             - Nĕāpŏlītāni, ōrum, m. : les habitants de Néapolis. --- Cic. Fam. 13, 30, 1; id. Off. 1, 10, 33; id. Tusc. 1, 35, 86.
             - Nĕāpŏlītēs, æ, m. : Napolitain, de Naples. --- Varr. d. Aug. Civ. 21, 8.
             - Nĕāpŏlītis, ĭdis, f. : une Napolitaine. --- Afran. Com. 136.
  
  
• Nĕarchus, i, m. : Néarque. - 1 - amiral d'Alexandre. --- Curt. 9, 10, 2; Plin. 6, 97. - 2 - autres du même nom. --- Cic. CM 41 ; Hor. O. 3, 20, 6.
             - gr. Νέαρχος.
             - voir hors site : Néarque.
  
  
• Nebĭŏdūnum, i, n. : c. Novionum. --- Cod. Th. 10, 21, 1.
  
  
• Nebis, is, m. : fleuve de la Tarraconnaise. --- Mel.
  
  
• Nebo (Nebōn), ōnis, m. : grammairien grec, maître d’Alexandre. --- Lampr.
  
  
• nēbrĭdæ, ārum, m. : nébrides (prêtres de Cérès). --- Arn. 5, 39; voir nebris.
  
  
• Nebridĭus, ĭi, m. : Nébridius (nom d'homme). --- Amm. 14, 2, 20; 21, 5, 11.
  
  
• nēbris, ĭdis, f. (acc. sing. nebrida; acc. plur. nebridas) : nébride (peau de daim, portée dans les fêtes de Bacchus et de Cérès). --- Stat. Th. 2, 664 ; Ach. 1, 609 ; Claud. Hon. 4, 606.
             - gr. νεϐρίς, ίδος.
             - voir hors site nébride.
  
  
• Nebrissa, æ, f. : ville de la Bétique. --- Sil. 3, 393.
             - gr. Νέϐρισσα.
  
  
• nebrītēs, æ, m. (nebrītis, ĭdis, f.) : nébrite (une pierre précieuse, consacrée à Bacchus). --- Plin. 37, 175.
             - gr. νεϐρῖτις, ιδος.
  
  
• Nebrōdēs, æ, m. : le Nébrode (montagne de Sicile). --- Sil. 14, 237 ; Solin. 5, 2.
             - gr. Νεϐρώδη ou Νευρώδη.
  
  
• Nebrŏphŏnē, ēs, f. : nom d’une nymphe. --- Claud. Stil. 3, 249.
  
  
• Nebrŏphŏnus, i, m. : Nébrophonus (nom d'un chien). --- Ov. M. 3, 211.
             - gr. Νεϐροϕόνος.
  
  
• nebrundines : voir nefrones.
  
  
• nebula :
  
          1 - nĕbŭla, æ, f. : 
             - cf. gr. νεϕέλη.
          a - brouillard, vapeur, brume. --- Lucr. 6, 477 ; Virg. En. 8, 258. 
          b - poét. nuage. --- Hor. O. 3, 3, 56; Virg. En. 1, 412. 
          c - nuage [de poussière, de fumée]. --- Lucr. 5, 253; Ov. F. 5, 269. 
          d - substance fine, transparente. --- Mart. 8, 33, 3.
          e - obscurité, ténèbres. --- Juv. 10, 4. 
          g - style nuageux. --- Pers. 5, 7. 
  
          2 - Nĕbŭla, æ, f. : Néphélé, femme d’Athamas. --- Hyg. F. 2; 3.
  
  
• nebulo :
  
          1 - nĕbŭlo, āre [nebula] : - tr. - remplir de nuages, obscurcir. --- Vict. Vand. 5, 17; Tert. Apol. 35.
          2 - nĕbŭlo, ōnis, m. [nebula] : - a - vaurien, garnement. --- Ter. Eun. 269; Cic. Amer. 128; Att. 1, 12, 2; Hor. Ep. 1, 2, 28. - b - homme de basse naissance. --- Acr. Hor. S. 7, 2, 12.
  
  
• nĕbŭlor, āri [nebulo, onis] : être un mauvais sujet. --- Gloss. Phil.
  
  
• nĕbŭlōsĭtās, ātis, f. [nebulosus] : obscurité. --- Arn. 7, 28.
  
  
• nĕbŭlōsus, a, um : - 1 - où il y a des brouillards. --- Cato, Agr. 6; Cic. Tusc. 7, 60. - 2 - comme un nuage. --- Aus. Ep. 3, 5. - 3 - obscur, difficile à comprendre. --- Gell. 20, 3, 3.
  
  
• nĕc, nĕque :
          1 - adv. de négation.
             - primit^t nec est adv. de négation, c. non (de ne-ce, cf. neg-otium, neg-lego) : ne... pas, voir Fest. 162.
             - [dans les textes de lois] senatori qui nec aderit culpa esto, Cic. Leg. 3, 77 : pour le sénateur absent, qu’il y ait délit. --- cf. Cic. Leg. 3, 6; 9 ; Enn. Sc. 89; Virg. B. 9, 6.
             - voir aussi nec opinans, nec opinatus ; nec procul Liv 7, 25, 10, non loin; de même neque, Cato, Agr. 141, 4; neque opinans, B. Afr. 66 ; B. Alex. 75.
             - tu dis nec recte dicis, Plaut. Bacch. 1, 2, 11 :  toi, tu ne parles pas bien des dieux.
             - alter, qui nec procul aberat, Liv. 1, 25, 10 : le second, qui n'était pas loin.
             - illud nec di sinant, Plin. Ep. 2, 2, 3 : puissent les dieux ne pas le permettre.
             - militiæ ab eo qui imperabit provocatio nec esto, Cic. Leg. 3, 3 : à l'armée, il n'y aura pas appel à l'encontre de celui qui exerce le commandement.
             - nec plus quam de singulis rebus semel consulunto, Cic. Leg. 3, 4 : qu'ils ne mettent à chaque fois qu'une seule question en cause.
             - senatori qui nec aderit aut causa aut culpa esto, Cic. Leg. 3, 4, 11 : que le sénateur non présent justifie son absence ou qu'une faute lui soit imputée.
          2 - conjonction et négation.
             - nec : et non, et ne... pas.
             - nec defuit fides, Tac. An. 13, 5, 1 : et d'ailleurs il ne manqua pas à sa parole.
             - nec deerant qui censerent, Tac. An. 13, 26 : et il ne manquait pas de sénateurs pour opiner en ce sens.
             - teneamus eum cursum qui semper fuit optimi cujusque, neque ea signa audiamus quæ receptui canunt, Cic. Rep. 1, 3 : poursuivons cette carrière, où nous voyons devant nous tout ce que le monde a compté d'hommes excellents, et n'écoutons point ces efféminés qui sonnent la retraite.
             - lie deux mots, deux propositions.
             - non eros nec dominos appellabant eos, Cic. Rep. 1, 64 : ils ne les appelaient pas maîtres ni seigneurs.
             - censeo... nec sequor magos... Cic. Leg. 2, 26, mon avis est que... et je ne suis pas l’opinion des mages.
             - porte sur un mot seult de la seconde proposition.
             - cum consules... duxissent neque inventis in agro hostibus Ferentinum urbem cepissent, Liv. 7, 9, 1 : comme les consuls avaient conduit... et comme, n’ayant pas trouvé les ennemis en campagne, ils s’étaient emparés de la ville de Férentinum.
             - surtout dans les tours comme nec idcirco minus, Cic. de Or. 2, 151 : et ce n’est pas une raison pour que ne .. pas.
             - neque eo magis, Nep. Paus. 2, 3, etc. : et ce n’est pas à cause de cela que davantage....
             - privati ad eos (= censores] acta referunto, nec eo magis lege liberi sunto, Cic. Leg. 3, 11 : que les hommes rentrant dans la vie privée leur rendent compte de leurs actes, sans que par là ils puissent s'affranchir de la loi.
             - neque eo minus, Liv. 41, 8, 8, ou neque eo secius, Nep. Att. 2, 2 : et cela n’empêche pas que.
             - nec ullus, nec quisquam au lieu de et nullus, et nemo, etc. --- Curt. 4, 2, 8 ; Liv. 38, 25, 2; Tac. Agr. 16.
             - avec adjonction d’autres particules.
             - neque vero, nec vero : et vraiment ne... pas, ni non plus, mais non plus.
             - neque autem, Cic. Fam. 5, 12, 6 : mais (et) non plus.
             - nec tamen, neque tamen, Cic. Rep. 2, 64; Amer. 133 : et pourtant ne... pas.
             - nil spernat auris, nec tamen credat statim, Phædr. 3, 10, 50 : que l'oreille ne méprise rien et que cependant elle ne croie pas trop vite.
             - nec enim, neque enim, Cic. Fin. 2, 117 ; Læl. 31, etc. : car, en effet ne... pas.
             - neque enim homines murum aut formicarum causā frumentum condunt, Cic. Nat. 2, 63 : et en effet les hommes ne serrent pas le blé pour les souris ou les fourmis.
             - neque id tamen ullo periculo feci, Cic. Verr. 2, 4, 16 : et j'ai fait cela cependant sans courir de danger.  --- cf. syntaxe latine, Marcel Bizos, p. 124; éd. Vuibert.
             - nec potest esse miser quisquam, sensu perempto, Cic. Tusc. 1, 89 : et personne ne peut être malheureux après avoir perdu le sentiment. --- id.
             - nec id quod communiter appellamus honestum, cum emolumentis umquam est comparandum, Cic. Off. 3, 17 : et ce qu'on appelle communément honneur ne doit jamais être mis en parallèle avec les profits. --- id.
             - id quo omnia referrentur neque id ipsum usquam referretur, Cic. Fin. 2, 5 : ce à quoi se rapporteraient toutes les actions sans se rapporter lui-même à rien. --- id.
             - Cassius ineptas litteras misit, necdum Bibuli erant adlatæ, Cic. Att. 6, 1, 14 : Cassius a envyé une lettre ridicule et celle de Bibulus n'est pass encore arrivée. --- id.
             - nec : mais non.
             - ubi ætas tantummodo quæstui neque luxuriæ modum fecerat, Sall. C. 24, 3 : quand l'âge avait réduit leurs bénéfices sans modérer leur goût du luxe. --- Sall. J. 88, 4; Liv. 3, 55, 1; 5, 12, 5; Plin. Ep. 3, 1, 9; Quint. 8, 6, 74; Tac. Agr. 8.
          a - pour enchérir sur une affirmation nec (neque)... non : il n'est pas vrai que ne... pas..
             - nec vero non eadem ira... Cic. Mil. 86 : et il n’est certainement pas vrai que ce ne soit pas la même colère qui... = et c’est évidemment aussi la même colère qui...
             - nec vero Aristoteles non laudandus... Cic. Nat. 2, 44 : et il faut aussi certainement louer Aristote...
             - neque meam mentem non domum sæpe revocat exanimata uxor, Cic. Cat. 4, 3 : et bien sûr c’est à ma maison que ma pensée est rappelée souvent par l’abattement d’une épouse.
             - neque... debeo... neque non me tamen mordet aliquid, Cic. Fam. 3, 12, 2 : si je ne dois pas..., il n’en reste pas moins vrai pourtant que j’ai qq scrupule.
             - nec id sine causa, Cic. Fat. 11 : et ce n'est pas sans raison.
          b - nec non (neque... non) : et il est bien vrai, et certainement --- (m. à m. et il n'est pas vrai que... ne...  pas) --- voir necnon. 
             - neque meam mentem non domum sæpe revocat exanimata uxor, Cic. Cat. 4, 2, 3 : souvent aussi, il est bien vrai, ma pensée est rappelée vers mon foyer par une épouse éperdue. (trad. J. Guillon).
             - neque hæc tu non intellegis, Cic. Am. 45 : et certainement tu comprends cela. --- cf. Cic. Mil. 32, 86; Nat. 2, 16, 44; de Or. 2, 85, 347. 
             - neque tristius dicere quicquam debeo hac de re, neque non me tamen mordet aliquid, Cic. Fam. 3, 12, 2: je ne puis rien dire de fâcheux de cet événement...; cependant il me reste encore un scrupule.
             - nec non et sterilis quæ stirpibus exit ab imis hoc faciat, Virg. G. 2, 53 : il n'est jusqu'au rejeton stérile sorti du bas des racines qui ne fasse de même. --- Virg. En. 8, 461; Suet. Tit. 5.
             - nec non et : même sens. --- Virg. En. 7, 707.
             - nec non etiam precor Lympham, Varr. Agr. 1, 1, 6 : et aussi je prie Lympha ou et aussi je ne manque pas de prier Lympha.  --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 470; éd. Peeters France.
             - nec non et pulcher Iulus ... multa patri mandata dabat portanda, Virg. En. 9, 310 : et aussi le bel Iule leur donnait, nombreux, ses messages à porter à son père. --- cf. Touratier; id.
             - ou nec non etiam. ---  Varr. R. 1, 1, 6 ; 2, 10, 9 ; 3, 16, 26 ; Suet. Gr. 23.
             - qqf. necnon = nec.
             - neque istas tuas magnas minas non pluris facio quam ancillam meam quæ latrinam lavat, Plaut. Curc. 583 : je ne fais pas plus de cas de tes menaces terribles, que de la servante qui nettoie mes latrines.
          c - neque fortifié par haud chez les comiques.
             - neque ille haud objiciet, Plaut. Ep. 664 : et il ne me reprochera pas... cf. Plaut. Bac. 1037; Ter. And. 205.
          3 - nec suivi d’une parataxe.
             - neque in his corporibus... inest quiddam quod..., et non inest, Cic. Mil. 84 : il n’est pas vrai que, tandis que dans nos corps il y a un principe qui..., il n’y en ait pas un... cf. Cic. Fat. 15.
          4 - portant sur 2 membres reliés par et. --- Cæs. BG. 7, 30.
          5 - au lieu de nihil... nihil on a nihil... nec.
             - nihil erroris nec obscuritatis, Cic. Sull. 78 : pas d’erreur ni d’obscurité.
             - neminem posse contendere nec adseverare Cic. Ac. 2, 35 : que personne ne peut soutenir une discussion ni affirmer.
             - nullæ lites neque controversiæ, Cic. de Or. 7, 118 : pas de procès ni de débats.
             - quem numquam vidisset neque audisset, Cic. Cæc. 29 : [un homme] qu’il n’avait jamais vu ni entendu.
          6 - nec : et qui plus est ne... pas (cf. et... quidem).
             - nuntii tristes nec varii, Cic. Att. 3, 17, 1 : des nouvelles tristes et malheureusement uniformes. --- cf. Cic. Fam. 4, 4, 7; Liv. 5, 33, 11 ; 30, 15, 7.
          7 - rare, au lieu de ac non : - - a - et non pas. --- Cic. Arch. 2. - b -  et non    (sens adversatif, Ernout et Thomas p. 141-142).
             - id quod utile videbatur neque erat, Cic. Off. 3, 41 : ce qui paraissait utile et ne l’était pas.
             - illa enim se negat neque eum æquom facere ait, Ter. Ph. 113 : elle refuse net et elle déclare que sa conduite n'est pas convenable.
             - cum ... consules in Hernicos exercitum duxissent neque inventis in agro hostibus Ferentinum urbem eorum vi cepissent, Liv. 7, 9, 1 : comme les consuls avaient conduit leur armée contre les Herniques et que, n'ayant pas trouvé les ennemis sur leur territoire, ils avaient pris de force Férentinum, leur ville. --- cf. syntaxe latine Ernout et Thomas § 425; éd. Klincksieck
             - inrides in re tanta, neque me consilio quicquam adjuvas ? Ter. Haut. 982 : tu ris en une affaire aussi grave, et tu ne m'aides d'aucun conseil ? --- trad. P. Grimal; éd. Gallimard;  cf. Cic. Dom. 64 ; César BG, 7, 25, 1; Liv. 21, 48, 7.
          8 - nec = ne... quidem : non plus. --- Cic. Top. 23; Cæl. Fam. 8, 11, 2; Liv. 23, 18, 4; 31, 22, 7; 40, 20, 6; Sen. Sap. 5, 4 ; Ir. 1, 20, 6, etc.
          9 - nec = et ne, après ut ou impératif. --- Cic. Fam. 1, 9, 19; Off. 1, 92; Verr. 3, 115; de Or. 1, 19; Liv. 3, 52, 77; 7, 31, 9; 27, 20, 12; 39, 10, 8.
             - après ne. --- Liv. 2, 32, 10; 3, 21, 6 ; 26, 42, 2 ; 40, 46, 4.
        10 - balancements.
             - nec... nec ; neque... neque : ni ... ni....
             - moderati enim et nec difficiles nec inhumani senes tolerabilem senectutem agunt, Cic. Sen. 3, 7 : les vieillards qui savent observer une juste mesure, qui ne sont ni désagréables, ni aigris, ont une vieillesse supportable.
             - développant une idée négative.
             - non possum nec cogitare nec scribere, Cic. Att. 9, 12, 1 : je ne puis ni penser ni écrire.
             - nemo umquam neque poeta neque orator fuit, Cic. Att. 14, 20, 2 :  il n’y eut jamais personne ni poète ni orateur.
             - nihil nec subterfugere... nec obscurare... Cic. Clu. 1 : ni escamoter... ni dissimuler quoi que ce soit.
             - negas te posse nec approbare nec improbare, Cic. Ac. 2, 96 : tu déclares ne pouvoir ni approuver ni désapprouver.
             - virtus nec eripi nec surripi potest umquam; neque naufragio neque incendio amittitur, Cic. Par. 6, 3, 51 : la vertu ne peut être enlevée de force ni dérobée; elle ne périt ni lors d'un naufrage ni lors d'un incendie.
             - hæc si neque ego neque tu fecimus, non siit egestas facere nos, Ter. Ad. 103 : si nous n'en avons pas fait autant, ni toi ni moi, c'est que nos moyens ne nous le permettaient pas.
             - tu eum (= Platonem) nec nimis valde umquam nec nimis sæpe laudaveris, Cic. Leg. 3, 1 :  tu ne le loueras jamais trop ni trop souvent.
             - neque ego neque Cæsar, Brut. ap. Cic. Fam. 11, 20, 1 : ni César ni moi. --- cf. Cic. de Or. 3, 55, 210.
             - neque (nec)...  et... : d’une part ne... pas..., d’autre part... Cic. Or. 219 ; Dom. 6; Fam. 6, 10, 2; Att. 1, 20, 1, etc.
             - tanti a te fieri ... nec miror et gaudeo, Cic. Fam. 10, 1, 4 : que tu fasses de lui un tel cas ... je ne m'en étonne pas, et même je m'en réjouis.
             - et... neque (nec) : d’une part... d’autre part... ne pas. --- Cic. Br. 251; Verr. 2, 141; Phil. 13, 13; Tusc. 5, 112, etc.
             - et, quem tenebat ore, dimisit cibum, nec, quem petebat, adeo potuit attingere, Phædr. 1, 4, 6 : d'une part il laissa échapper de sa gueule la nourriture qu'il tenait, d'autre part il ne put atteindre celle qu'il voulait prendre.
             - neque (nec)..., neque (nec), puis atque ou -que soulignant l’affirmation.
             - Socrates nec patronum quæsivit nec judicibus supplex fuit adhibuitque liberam contumaciam, Cic. Tusc. 1, 71 : Socrate ne daigna ni chercher un avocat ni supplier ses juges; au contraire il montra une noble opiniâtreté. --- cf. Cic. Ac. 2, 126; Fin. 1, 41; Off. 1, 102, etc.
  
  
• nĕcassem : pour necavissem.
  
  
• nĕcātĭo, ōnis, f. [neco] : meurtre. --- Isid. 5, 26, 18.
  
  
• nĕcātŏr, ōris, m.  [neco] : meurtrier. --- Macr. 7, 12, 9; Lampr. Comm. 18, 13.
  
  
• nĕcātrix, īcis, f. : celle qui tue (au fig). --- Aug. Cons. evang. 3, 13, 42.
  
  
• nĕcātus, a, um : part. de neco.
  
  
• nĕcāvi : un parf. de neco.
  
  
• necdum (nĕquĕdum, nec... dum) : et pas ... encore, pas encore.
             - hæc quæ Varo, necdum perfecta, canebat, Virg. B. 9, 26 : ces (vers) qu'il chantait pour Varus et qu'il n'a pas encore achevés.
             - necdum satis scelere transacto fama dilabitur, Apul. M. 8, 6, 4 : à peine le crime accompli le bruit se répand.
             - necdum Bibuli (litteræ) erant adlatæ; quibus recitatis puto fore ut aliquando commoveatur senatus, Cic. Att. 6, 1 : la lettre de Bibulus n'était pas encore arrivée; mais une fois lue, je pense que le sénat se réveillera enfin.
             - si scis neque dum Romā es profectus, Cic. Att. 14, 10, 4 : (écris-moi pour me dire) si tu le sais et si tu n'as pas encore quitté Rome. --- Cels. 5, 26, n. 33; Suet. Aug. 10; Juv. 11, 66.
             - philosophi summi nequedum tamen sapientiam consecuti nonne intellegunt in summo se malo esse ? Cic. Tusc. 3, 68 : de grands philosophes, mais qui n'ont pas encore atteint la parfaite sagesse, comment ne comprennent-ils pas qu'ils sont souverainement malheureux ? --- Cic. Att. 6, 3, 2; id. Att. 6, 3, 3.
  
  
• Nĕcepso, ōnis, m. (Nĕcepsus, ou Nĕchepsus), i, m. : Nechepso [prêtre égyptien qui a écrit sur l’astrologie]. --- Firm. Math. 3 ; Plin. 2, 88; 7, 160; P.-Nol. 3, 8.
  
  
• nĕcĕrim, arch.  : pour nec eum. --- Fest. 162, 21 ; P. Fest. 163.
         
  
• nĕcessārĭa, æ, f.  [necessarius] : parente, alliée. --- Cic. Mur. 35.
  
  
• nĕcessārĭō, adv. : nécessairement, par nécessité, forcément. . 
             - necessario copias parat, Sall. J. 21, 1 : la nécessité l'oblige à lever des troupes.
             - coacti necessario se aperiunt, Ter. And. 632 : mis au pied du mur, ils lèvent le masque. --- Cato, Agr. 31, 2; Cic. Sest. 92; Or. 230; Cæs. BG. 1, 17;  Cic. Fam. 6, 10, 5; 5, 21, 1; Quint. 10, 1, 29; 5, 10, 80; Lact. 2, 12.
             - rarement nĕcessārĭē --- Cic. Inv. 1, 44; Val. Max. 7, 6, 3.
  
  
• necessarius [necesse] :
             - (Lebaigue P. 810 et P. 811)
             - compar. necessarior Ambr. Off. 7, 25, 75; Tert. Paf. 11, etc.
          1 - nĕcessārĭus, a, um : - a - inévitable, inéluctable, nécessaire. - b - nécessaire, indispensable. - c - pressant, urgent, impérieux. - d - lié étroitement (par l'amitié, la parenté, l'hospitalité).
             - necessario sequitur omnes sapientes semper feliciter ... vivere, Cic. Fin. 3, 26 : il s'ensuit nécessairement que tous les sages sont heureux. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 109, éd. Vuibert.
             - nec habere quicquam aut naturale aut necessarium, Cic. Tusc. 4, 60 : ne pas avoir quelque chose de naturel ou de nécessaire. ---  cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 198; éd. Peeters France.
             - necessaria mors, Cic. Mil. 16 : mort naturelle.
             - necessarius et fatalis casus, Cic. Phil. 10, 19 : malheur inéluctable et fatal.
             - necessaria conclusio, Cic. Top. 60 : conclusion nécessaire.
             - locus huic disputationi vel maxime necessarius, Cic. Fin. 1, 65 : point qui se rapporte même très bien à cette discussion.
             - eos accusat quod, tam necessario tempore, tam propinquis hostibus, ab iis non sublevetur, Cæs. BG. 1, 16, 6 : il les accuse de ne pas recevoir leur aide dans des circonstances si pressantes quand l'ennemi est si proche.
             - res necessaria, Cæs. BG. 7, 17, 6 : l’urgence, la nécessité. --- cf. Cæs. BC. 1, 40,  5 ; Cic. Verr. 3, 72.
             - sine causa necessaria, Cic.Tusc. 2, 53 : sans un motif impérieux, sans nécessité.
             - res magis necessariæ, Cic. Inv. 2, 145 : choses plus nécessaires, besoins plus pressants.
             - omnia quæ sunt ad vivendum necessaria, Cic. Off. 1, 41 : toutes les choses nécessaires à la vie.
             - quod necessarium est ad bene dicendum, Cic. de Or. 1, 146 : ce qui est indispensable pour être un bon orateur.
             - senatori necessarium est nosse rem publicam, Cic. Leg. 3, 41 : le sénateur doit nécessairement connaître les rouages de l’état.
             - necessarium est ut... Cic. Part. 31 : il est nécessaire que...
             - necessarium est + prop. inf. Cæs. BC. 3, 11, 1 : il est nécessaire que...
             - pluriel. n. necessaria :  - a - besoins de l’existence. --- Sall. J. 73, 6. - b - les choses nécessaires à la vie, à la subsistance. --- Curt. 5, 12, 6.
             - alicui maxime necessarius, Balb. Att. 9; 7 a, 2 : très lié avec qqn.
             - homo tam necessarius, Nep. Dat. 6, 3 : un si proche parent.
             - necessarius heres = suus heres : l'héritier naturel. --- Gai. Inst. 2, 37; 3, 153; 156; Dig. 38, 16, 1.— opp. heres extraneus : héritier qui n'est pas de la famille.
          2 - nĕcessārĭus, ii, m. : - a - parent. - b - ami (intime), allié. - c - client. - d - qqf. patron, protecteur.
             - necessarii ac consanguinei, Cæs. BG. 7, 27, 4 : des amis et des gens de même origine.
             - eos habere necessarios quos tum eodem studio præditos dilexerunt, Cic. Læl. 74 : avoir pour amis intimes ceux qu'ils ont alors appréciés comme ayant les mêmes goûts. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 419; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - meus familiaris ac necessarius, Cic. Sull. 2 : mon ami familier et intime. --- voir Gell. 25, 5, 2 ; Fest. 162.
  
  
• nĕcesse, n. indécl. [ne, cedo] touj. avec esse ou habere : - 1 - inévitable, fatal, nécessaire, inéluctable. - 2 - indispensable, obligatoire.
             - forme necessis m. f., signalée par Don. Eun. 5, 5, 28 -- voir Lucr. 6, 815, necessis subst. f., conjecture de Lachmann.
             - plus dolet quam necesse est qui ante dolet quam necesse est, Sen. Ep. 98 : il souffre plus que nécessaire celui qui souffre avant que ce ne soit nécessaire.  --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 150, éd. Vuibert.
             - nihil fieri, quod non necesse fuerit, Cic. Fat. 17 : que rien n’arrive qui n’ait été inéluctable.
             - quod necesse fuit, Cic. Marc. 23 : ce qui était inévitable.
             - nega magnum beneficium esse naturæ, quod necesse est mori, Sen. Ep. 101 : dis que ce n'est pas une grande faveur de la nature de devoir mourir.
             - avec prop. inf. necesse fuit esse aliquid extremum, Cic. CM 5 : il fallait forcément qu’il y eût une limite. --- cf. Cic. Leg. 2, 12; Verr. 3, 70; Or. 112.
             - nihil necesse est omnium me flagitia proferre, Cic. Mil. : il n'est nullement nécessaire que je dévoile les turpitudes de tous.
             - datif et inf. homini necesse est mori, Cic. Fat. 17 : pour l’homme la mort est inéluctable.
             - vidit necesse esse Miloni proficisci Lanuvium, Cic. Mil. : il vit que Milon était obligé d'aller à Lanuvium.
             - quot virorum fortium morte necesse sit constare victoriam, Cæs. BG. 7 (sub. interr.) : combien de braves tués coûterait fatalement la victoire.
             - necesse ut + subj., non classique : il arrive forcément, nécessairement que. --- Her. 4, 23 ; Col. 3, 21, 6 ; Quint. 6, 10, 123 [dans Cic. Br. 289, ut est en corrélation avec ita].
             - necesse + subj. seul. --- Cic. de Or. 1, 60; Tusc. 1, 64.
             - si necesse est, Cic. Phil. 1, 27 : si c’est nécessaire.
             - id quod tibi necesse minime fuit, Cic. Sull. 22 : ce dont tu pouvais fort bien te dispenser.
             - nihil necesse est mihi de me ipso dicere, Cic. CM 30 : rien ne m’oblige à parler de moi-même.
             - nihil sane est necesse mittere, Cic. Att. 13, 26, 2 : il n’est pas nécessaire du tout de faire l’envoi.
             - si tibi necesse putas respondere, Cic. Mur. 9 : si tu te crois dans l’obligation de donner des consultations de droit.
             - necesse + subj. seul : il faut nécessairement que, c’est une obligation de.
             - istum condemnetis necesse est, Cic. Verr. 2, 45 : vous devez nécessairement condamner cet individu.
             - dans Cic. de Or. 2, 129, il y a hoc necesse est ut, c.-à-d. ut explicatif qui développe hoc.
             - necesse ut. --- Col. Rust. 3, 21.
             - necesse + prop. inf. --- Cic. Inv. 2. 20.  
             - necesse habeo + inf. : - a - je trouve nécessaire de, je juge nécessaire de. - b - je dois, je suis obligé de.
             - non habebimus necesse semper concludere, Cic. Part. Or. 13, 47 : il ne nous sera pas toujours nécessaire de conclure.
             - necesse habeo scribere, Cic. Att. 10, 2, 4 : je trouve nécessaire d’écrire.
             - prætermitto, non necesse habeo omnia pro meo jure agere, Ter. Ad. 51 : je ferme les yeux, je ne crois pas nécessaire d'user à tout propos de mon autorité. --- cf. Cic. Opt. 14, etc.; Cic. Att. 16, 2, 5; Quint. 11, 1, 74; Vulg. Matt. 14, 16.
             - quasi Deus necesse habeat præstare etiam indignis quod spopondit, Tert. Pæn. 6, 11 : comme si Dieu était obligé d'accorder même à ceux qui n'en sont pas dignes ce qu'Il a promis (trad. C. Brunet).
             - et necesse habeo exire et videre illam, Vulg. Luc. 14, 18 : et je suis obligé d'aller la voir. (trad. C. Brunet).
             - necesse habere + abl. = egere.
             - non necesse habent sani medico, Vulg. Marc. 2, 17 : ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin.
         
  
• necessĭtās, ātis, f. [necesse] : 
          1 - nécessité [= l’inéluctable, l’inévitable].
             - illa fatalis necessitas, quam εἰμαρμένην dicitis, Cic. Nat. 1, 55 : cette nécessité fatale, que vous appelez le destin.
             - necessitati parere, Cic. Fam. 4, 9, 2 : obéir à la nécessité.
             - necessitas Cic. Fat. 39, etc. ou divina necessitas, Cic. Lig. 17 : le destin, la volonté inéluctable des dieux.
             - naturæ necessitas, Cic. CM 4 : les lois de la nature.
             - vita, quæ necessitati debetur, Cic. Sest. 47 : la vie, qu’on doit rendre au destin.
             - extrema necessitas : la nécessité dernière, la mort. --- Sall. H. Lep. 15.
             - ultima necessitas : la nécessité dernière, la mort. --- Sen. Ep. 70, 5; Tac. An. 15, 61.
          2 - besoin impérieux, pressant.
             - necessitati subvenire, Cic. Off. 2, 56 : subvenir à la nécessité. --- cf. Cic. Clu. 68.
             - plur. vitæ necessitates, Cic. Div. 1, 110 : les nécessités de l’existence, les besoins du corps. --- cf. Liv. 6, 15, 9 ; Tac. G. 15; Sen. Ben. 4, 5, 2.
             - suarum necessitatum causā bellum suscipere, Cæs. BG. 7, 89, 7 : entreprendre la guerre pour ses propres besoins, dans son propre intérêt.
             - publicæ nécessitates, Liv. 23 48, 10 : les besoins de l’Etat. 
          3 - obligation impérieuse de faire une chose.
             - sin quæ necessitas hujus muneris alicui rei publicæ obvenerit, Cic. Off. 2, 74 : mais si quelque impérieuse obligation d’une tâche semblable se présente à un Etat.
             - exeundi necessitas, Cic. Mil. 45 : la nécessité de sortir. 
          4 - caractère nécessaire, nécessité [au sens logique].
             - nihil necessitatis adferre, cur... Cic. Tusc. 1, 80 : n’apporter aucun argument décisif qui prouve que...
          5 - moralt. caractère obligatoire de qqch, force impérieuse. --- Cic. Amer. 66. 
          6 - rare au lieu de necessitudo lien de parenté, d’amitié. --- Cæs. d. Gell. 5, 13, 6; 13, 3, 5.      
  
  
• nĕcessĭtūdo, ĭnis, f. [necesse] :
          1 - rare au sens de necessitas nécessité. --- Cic. Inv 2, 170. 
          2 - besoin impérieux. --- Sall. C. 17, 2; 17, 5; 21, 3. 
             - in unum omnis convocat, quibus maxima necessitudo et plurimum audaciæ inerat, Sall. C. 17 : il convoque en assemblée générale tous ceux dont les besoins sont les plus pressants et l'audace sans mesure.
             - inopia aut alia necessitudo, Sall. C. 17 : la misère ou tout autre besoin.  
          3 - obligation impérieuse. --- Sall. C. 33, 5; 58, 11 ; J. 102, 5 ; Tac. An. 3, 64. 
             - coactus rerum necessitudine, Sall. J. 48 : contraint par la force des choses ou contraint par l'enchaînement des choses.. 
             - neve eam necessitudinem imponatis ut quæramus, quonam modo maxime ulti sanguinem nostrum pereamus, Sall. C. 33, 5 :  et ne nous réduisez pas à cette extrémité de rechercher le meilleur moyen de faire payer notre mort à ceux qui l'auront causée.
          4 - lien étroit [de parenté, d’amitié, de clientèle, de relations entre collègues, etc.].
             - necessitudinem conjungere cum aliquo, Cic. Verr. 4, 145 : nouer des liens d’amitié avec qqn. --- cf. Cic. Fam. 13, 26, 1.
             - cum aliquo mihi magna necessitudo est,  Cic. Fam. 9, 13, 3 : je suis très lié avec qqn.
             - quocum mihi omnes erant amicitiæ necessitudines, Cic. Sest. 17, 39 : (Crassus) à qui j'étais attaché par tous les liens de l'amitié.--- cf. Cic. Fam. 6, 12, 2.
             - aliquem ad suam necessitudinem adjungere, Cic. Fam. 13, 29, 8 : se faire un ami de qqn.
             - aliquem summa necessitudine attingere, Cic. Q. 1, 1, 6 : être lié à qqn par les liens les plus étroits.
             - pro necessitudine : en raison de ses liens de parenté.
             - (ira) necessitudinum immemor, Sen. Ir. 1, 1, 2 : (la colère) oublie tous les liens sociaux (toutes les relations humaines).
             - necessitudinem quidem sibi nihilo minorem cum Cæsare intercedere, Cæs. BC. 2 : cependant, (disait-il), des liens d'amitié nullement moindres existaient entre lui et César.
             - omnes amicitiæ necessitudines, Cic. Sest. 39 ou omnes necessitudines, Cic. Fam. 13, 12, 1 : tous les liens, tous les titres possibles de l’amitié.
             - publicani nos summa necessitudine attingunt, Cic. Quint. 1, 1, 6 : des fermiers publics sont unis à nous par un lien très étroit.
             - homines sentiunt se veluti nautas esse in vitæ mari ad majorem usque unitatem et necessitudinem vocatos : les hommes ont le sentiment d'être comme des marins sur la mer de la vie, appelés à une unité et à une solidarité toujours plus grandes. --- encycl. redemptis missio, pape Jean-Paul II.
             - Regnum quærit hominum necessitudines mutare et sensim perficitur, prout homines inter se discunt amare, sibi vicissim ignoscere et servire : le Royaume doit transformer les rapports entre les hommes et se réalise progressivement, au fur et à mesure qu'ils apprennent à s'aimer, à se pardonner, à se mettre au service les uns des autres. --- encycl. redemptoris missio, 15, pape Paul VI.
             - plur. concret necessitudines : les parents, la famille.
             - crederes Alexandrum inter suas necessitudines flere, Curt. 4, 10, 12 : on eût dit qu'Alexandre pleurait au milieu de ses parents. --- Suet. Aug. 17 ; Tib. 11; Plin. Ep. 8, 23, 7;  Amm. 15, 5, 6.  
  
  
• nĕcessum est (nĕcessus est) = necesse est.
             - nĕcessum. --- Plaut. Rud. 1331; Stich. 219, etc.; Lucr. 4, 119; 5, 376; Her. 4, 13; Gell. 3, 2, 12; 13, 20, 11, etc.
             - nĕcessus. --- Gell. 5, 19; 16, 8, 1; Lucr. 4, 1006; 5, 351; 6, 206.
             - arch. necesus. --- CIL 1, 196, 4.
  
  
• nechŏn, i, n. : sorte d’aromate. --- Apic. 2, 14.
  
  
• necis : gén. de nex.
  
  
• neclec- : voir negleg-
  
  
• necleg- : voir negleg-
  
  
• necnĕ : ou non [2^e terme d’une interrogation; voir ne].
             - lege necne, Cic. Mur. 25 : légalement ou non.
             - utrum sint necne sint, Cic. Nat. 3, 17 : [se demander] s’ils sont ou ne sont pas.
             - sunt hæc tua verba, necne ? Cic. Tusc. 3, 41 : sont-ce là tes paroles, ou non ?
             - doleam necne, nihil interest : que je souffre ou non, peu importe.
             - posset agi lege necne pauci quondam sciebant, Cic. Mur. 25 : pouvait-on intenter une action conformément à la loi ou non? Peu de gens le savaient autrefois.
             - quæro potueritne partem suam petere necne, Cic. Rosc. Com. 17, 52 : je demande s'il pouvait demander sa part ou non.
             - nihil interest valeam ipse necne, si tu non valebis, Suet. Tib. 21, 10 : il importe nullement que ma santé soit bonne ou non, si toi, tu ne te portes pas bien.
             - quæsivi a Catilina in nocturno conventu apud Læcam fuisset necne, Cic. Cat. 2, 6 : je demandai à Catilina s'il était vrai on non qu'il eût tenu chez Léca une assemblée nocturne.
  
  
• necnon (nec non, neque non, nec non et) : - 1 - il n'est pas vrai que... ne ... pas, il est bien certain que. - 2 - et, aussi, en outre, encore, et de plus.
             - necnon reformido : et il n'est pas vrai que je ne redoute pas, évidemment je redoute.
             - neque vero non fuit apertum, Nep. : il était bien évident.
             - neque vero non fuit apertum, si ille non fuisset, Agesilaum Asiam Tauro tenus regi fuisse erepturum, Nep. Con. 2 : et il était bien évident que, sans un tel adversaire, Agésilas aurait enlevé au roi l'Asie jusqu'au mont Taurus.
             - neque tamen non volo, Cic. : cependant je veux fermement.
             - neque quidquam dixisti neque quid cogitares non aperuisti, Cic. Fam. 8, 16 : tu n'as rien dit et < il n'est pas vrai que tu n'aies pas dévoilé ce à quoi tu pensais> = et pourtant tu as dévoilé le fond de ta pensée.
             - neque tamen ea non pia et probanda fuerunt, Nep. Con. 5 : cependant ces voeux étaient justes et louables.
             - nec non et Tyrii convenere, Virg. : les Tyriens, eux aussi, arrivèrent.
             - qqf. necnon = nec.
             - neque istas tuas magnas minas non pluris facio quam ancillam meam quæ latrinam lavat, Plaut. Curc. 583 : je ne fais pas plus de cas de tes menaces terribles que de la servante qui nettoie mes latrines.
  
  
• nĕco, āre, nĕcāvi, nĕcātum [nex] : - tr. - 1 - tuer, mettre à mort, faire périr. - 2 - faire mourir (les plantes). - 3 - éteindre (le feu). - 4 - étouffer (le naturel). - 5 - assommer, assassiner (de questions, par ses discours).
             - necui, nectum, formes données aussi par Diom. 366, 4 et Prisc. 9, 34.
             - si tempus est ullum jure hominis necandi, quæ multa sunt... Cic. Mil. 9 : s'il y a une occasion - et elles sont nombreuses - où l'on est en droit de tuer un homme...
             - necare fame, Cic. : faire mourir de faim.
             - aquæ flammas necant, Plin. : l'eau éteint le feu.
             - necare indolem, Sen. Hip. 454 : étouffer le naturel.
             - necas ! Plaut. : tu m'assommes !
             - necata est anus Vitia, Fufii Gemini mater, quod filii necem flevisset, Tac. An. 6, 10 : la mère de Fufius Géminus, Vitia, d'un âge très avancé, fut mise à mort pour avoir pleuré la mort de son fils. --- syntaxe latine Ernout et Thomas p. 421; éd. Klincksieck
  
  
• nĕcŏpīnans, antis (nĕc ŏpīnans) : qui ne s'attend pas, qui n'est pas sur ses gardes. ---  Lucr. 3, 959; Cic. Fam. 13, 18, 1; 15, 4, 10; Phædr. 5, 7, 8; Sull. 4; Ter. Haut. 185.
             - nos a tergo insequens nec opinantes assequitur senectus, Cic. : la vieillesse s'attache à nos pas et nous atteint à notre insu.
             - qui nec opinanti nunc tibi forte venit, Tibul. 3, 15, 4 : (jour anniversaire) qui maintenant vient te surprendre quand tu n'y comptais plus. 
  
  
• nĕcŏpīnantĕr, adv. : c. necopinato. --- Gloss. Phil.
  
  
• nĕcŏpīnātō (qqf. nĕc ŏpīnātō), adv. [necopinatus] : à l'improviste. --- Cic. Phil. 2, 77; Fin. 3, 5; Tusc. 3, 59.
  
  
• nĕcŏpīnātus, a, um [nec, opinor] : inopiné, imprévu, qui se fait à l’improviste. --- Cic. Nat. 1, 6; Off. 2. 36; Liv. 26, 51, 12.
             - hostium adventu necopinato, Cic. Verr. 4, 94 : par l’arrivée imprévue des ennemis.
             - plur. n. necopinata, Cic. Tusc. 3, 52 : les événements qui surprennent.
             - ex necopinato (= necopinato), Liv. 4, 27, 8 : à l'improviste.
  
  
• nĕcŏpīnus, a, um : - 1 - inopiné, imprévu. --- Ov. M. 2, 224; Sil. 14, 188. - 2 - qui ne s’attend pas, insouciant. --- Phæd. 2, 9, 6 ; Ov. M. 12, 596.
  
  
• nĕcrŏmantīa (nĕcrŏmantēa), æ, f. : - 1 - nécromancie. --- Lact. 2, 16; Aug. Civ. 7, 35. - 2 - évocation des ombres (titre d'un chant de l'Odyssée). --- Plin. 35, 132.
             - gr. νεκρομαντεία.
  
  
• nĕcrŏmantĭi (nĕcrŏmantĭci), ōrum, m. : les nécromanciens. --- Isid. 8, 9, 11.
  
  
• Nĕcrōn insula, f. : île des Morts [dans la mer Rouge]. --- Plin. 37, 24.
  
  
• nĕcrōsis, is, f. : action de faire mourir. --- C.-Aur. Chron. 2, 4, 125.
             - gr. νέκρωσις.
  
  
• nĕcrŏthytus, a, um : qui est en l’honneur des morts. --- Tert. Spect. 13.
             - gr. νεκρόθυτος.
  
  
• Nectabis Tert. An. 57 ou Necthebis, is, Plin. 36, 67, et Nectanabis, ou Nectenebis, is (idis), m., Nep. Ag. 8, 6; Chab. 2, 1 : Nectabis ou Nectanabis, roi d’Egypte.
  
  
• nectăr, ăris, n. (abl. nectare) :
             - gr. νέκταρ, αρος.
          1 - nectar, breuvage des dieux. --- Cic. Tusc. 1, 26, 65; cf. Nat. 1, 40, 112; Ov. M. 3, 318; 10, 161; 14, 606; Hor. O. 3, 3, 12; 34; Prud. ap. Symm. 1, 276; Ov. M. 4, 250; 252; Juv. 13, 45.
          2 - nectar, tout ce qui est doux et agréable : miel, lait, odeur suave.
             - [odeur]) Ov. M. 4, 250.
             - [miel] aliæ liquido distendunt nectare cellas, Virg. G. 4, 164 : d'autres (abeilles) gonflent les alvéoles d'un nectar limpide.
             - [lait] Ov. M. 15, 116.
             - fig. Pegaseium nectar, Pers. prol. 14 ; le doux chant des Muses.
             - nectar peccati, Hier. : l'appât du péché.
  
  
• nectărĕa, æ, f. (s.-ent. herba, c. helenium) : aunée (plante). --- Plin. 14, 108.
  
  
• nectărĕus, a, um : - 1 - de nectar. --- Ov. M. 7, 707. - 2 -  doux comme du nectar. --- Mart. 23, 108.
             - gr. νεκτάρεος.
  
  
• nectărĭa, æ, f. : c. nectarea.
       
  
• Nectărĭdus, i, m. : nom d’homme. --- Amm. 27, 8, 1.
  
  
• nectărītēs, æ, m. [nectarea] : nectarite, vin où a macéré de l’aunée. --- Plin. 14, 108.
             - gr.  νεκταρίτης.
   
  
• Nectenebis ou Necthebis : voir Nectabis.
  
  
• necto, ĕre, nexui (qqf. nexi), nexum : - tr. - 2 - lier, attacher, nouer; entrelacer. - 2 - unir par l'hymen. - 3 - enchaîner, lier, emprisonner (un débiteur). - 4 - assembler, nouer, enchaîner. -  5 - inventer, ourdir.
             - infinitif passif nectier = necti Cic. Rep. 2, 59.
             - nectere ligare significat, Paul. ex Fest. p. 165.
             - alicui laqueum nectere, Hor. Ep. 1, 19, 31 : nouer un lacet au cou de qqn.
             - alicui compedes nectere, Plin. Ep. 9, 28, 4 : mettre les entraves à qqn.
             - nectere flores, coronas, Hor. O. 1, 26, 8 ; 4, 11, 3 : tresser des fleurs, des couronnes.
             - nectere brachia, Ov. F. 6, 329 : entrelacer ses bras [en dansant].
             - nodum informis leti trabe nectit ab alta, Virg. En 12, 603 : elle attache à une poutre élevée le nœud coulant d’une mort hideuse.
             - au passif necti : être enchaîné, être emprisonné [pour dettes]. --- Cic. Rep. 2, 59; Liv. 8, 28, 9, etc.
             - d’où nexus : débiteur insolvable, esclave de son créancier jusqu’à sa libération. --- Varr. L. 7, 105 ; Liv. 2, 23, 8, etc.
             - fig. au passif  necti : être lié à, être attaché à.
             - ex alio alia nectuntur, Cic. Leg. 1, 52 : les choses s’enchaînent. --- cf. Cic. Top. 59.
             - rerum causæ aliæ ex aliis aptæ et necessitate nexæ, Cic. Tusc. 5, 70 : causes rattachées les unes aux autres et enchaînées par un lien nécessaire.
             - omnes virtutes inter se nexæ sunt, Cic. Tusc. 3, 17 : toutes les vertus se tiennent.
             - ne cui dolus necteretur metuens, Liv. 27, 28, 4 : craignant que qqn ne fût victime d’une ruse ourdie.
             - causas nectis inanes, Virg. En. 9, 219 : tu assembles des prétextes frivoles.
             - nectere moras, Tac. An. 12, 14 : mettre retards sur retards, temporiser.
             - talia nectebant, Stat. Th. 8, 637 : ils s'entretenaient ainsi.
             - numeris verba nectere, Ov. P. 4, 2, 30 : soumettre des mots à la mesure, faire des vers.
             - cum aliquo jurgia nectere, Ov. Am. 2, 2, 35 : chercher querelle à qqn.
             - nectere dolum, Liv. 27, 28 : ourdir une ruse.
  
  
• nectus, a, um : part. passé de neco; tué.
             - (Lebaigue P. 812)
  
  
• nēcŭbi (= nē alicubi), conj. : pour éviter que... quelque part.
             - universi cohortantur necubi dubitet proelium committere, Cæs. BC. 2, 31, 1 : tous l'exhortaient à ne pas hésiter à livrer bataille. --- Varr. R. 2, 2, 19; Col. 2, 18, 4; Cæs. BG. 7, 35; Liv. 22, 2, 3; 25, 33, 9; Suet. Aug. 46; 86; Luc. 9, 1059.
  
  
• nĕcŭi : voir neco.
  
  
• nēcundĕ [ne, cunde] : pour éviter que ... de quelque part. --- Liv. 28, 1, 9.
             - cum tertia (parte) ipse expedita in statione erat, simul castris præsidio et circumspectans necunde impetus in frumentatores fieret, Liv. 22, 23, 10 : avec le troisième tiers (de l'armée) lui-même était prêt dans son poste militaire à la fois pour garder le camp et veiller à ce que de nulle part il n'y eût un assaut contre les ravitailleurs.
  
  
• nĕcŭter, tra, trum : c. neuter. --- Inscr. Orell. 4859.
  
  
• nĕcydălus, i, m. : ver à soie en chrysalide. --- Plin. 11, 76.
             - gr. νεκύδαλος.
  
  
• nĕcyŏmantīa (nĕcyŏmantēa), æ, f. : nécromancie. --- Plin. 35, 132; Gloss.
             - gr. νεκυομαντεία.
  
  
• Nēdīnātes, ĭum, m. : habitants de Nedinum [ville de Liburnie]. --- Plin. 3, 130.
  
  
• nēdum, conj. + subj. et adv. :
          1 - après une proposition négative (emploi classique) : bien loin de, à plus forte raison ... ne... pas..., encore moins.
             - ille nequeat, nedum tu possis, Ter. Haut. 453 : lui, il ne le pourrait pas, et toi encore moins.
             - nec potuerunt, nedum possimus, Cic. Clu. 95 : ils n'ont pas pu, à plus forte raison ne pourrions-nous pas.
             - nulla simulacra urbibus suis, nedum templis, sistunt, Tac. H. 5, 5 : ils n'érigent aucune statue dans leurs villes, encore moins dans leurs temples. --- Cic. Planc. 37, 90.
             - vix... frigus vitatur, nedum... Cic. Fam. 16, 8, 2 : à peine le froid est-il évité..., loin que... 
             - vix in ipsis tectis et oppidis frigus infirma valetudine vitatur, nedum in mari et via sit facile abesse ab injuria temporis, Cic. Fam. 16, 8 : avec une santé faible, à peine peut-on se garantir du froid sous un bon toit, au cœur des villes, à plus forte raison sur mer et en voyage ne serait-il pas facile d'échapper à l'atteinte de la saison. --- cf. syntaxe latine Ernout et Thomas § 177; éd. Klincksieck.
             - nedum ut ulla vis fieret, Liv. 3, 14, 6 : à plus forte raison sans violence.
          2 - après une proposition non négative : à plus forte raison, bien plus encore.
             - privatis deformia, nedum principi, Suet. Cl. 40, 6 : des choses honteuses pour de simples citoyens, à plus forte raison pour un prince.
             - quæ vel socios, nedum hostes terrere possent, Liv. 45, 29 : ce qui pouvait épouvanter même des alliés, à  plus forte raison des ennemis vaincus.
             - quæ vel socios, nedum hostis victos terrere possent, Liv. 45, 9, 2 : choses de nature à effrayer même des alliés, à plus forte raison des ennemis vaincus.  --- syntaxe latine; Ernout et Thomas § 177 p. 152
             - ornamenta etiam legioni, nedum militi, satis multa, Val. Max. 3, 2, 26 : des décorations suffisantes pour une légion, bien plus encore pour un soldat.
             - ægre inermem tantam multitudinem, nedum armatam sustineri posse, Liv. 6, 7, 3 : on ne pouvait résister qu’avec peine à une si grande foule sans armes, à plus forte raison en armes.
             - erat multo domicilium hujus urbis aptius humanitati tuæ quam tota Peloponnesus, nedum Patræ, Cic. Fam. 7, 28, 1 : le séjour de notre ville était mieux approprié à ta politesse que le Péloponnèse tout entier, à plus forte raison que Patras.
             - puer vixdum libertatem, nedum dominationem modice laturus, Liv. 24, 4, 1 : un enfant qui userait difficilement de sa liberté avec modération, à plus forte raison de son pouvoir absolu.
             - Quinctius, quem armorum etiam pro patria satietas teneret nedum adversus patriam, Liv. 7, 40 : Quinctius, qui était las de porter les armes même pour sa patrie, ne pouvait s'en servir contre elle.
          3 - au début de la phrase je ne dis pas, ce n'est pas seulement.
             - nedum hominum humilium consilia, sed etiam amplissimorum, Balb. ap. Cic. : les conseils non seulement des humbles citoyens, mais encore des plus considérables.
             - quartana cares, et nedum morbum removisti, sed etiam... Cic. : tu n'as plus la fièvre quarte, et non seulement tu es quitte de la maladie, mais encore...
             - optimis hercle temporibus nec P. Popilius neque Q. Metellus vim tribuniciam sustinere potuerunt, nedum his temporibus, his moribus, his magistratibus salvi esse possimus, Cic. Clu. 95 : à une époque certes excellente ni P. Popihus ni Q. Metellus ne purent tenir tête à la puissance tribunitienne; ce n’est pas pour que, en ces temps-ci, avec de telles mœurs, avec de tels magistrats, nous puissions être en sécurité.
  
  
• Nĕē, ēs, f. : ville de la Troade. --- Plin. 2, 210.
  
  
• nĕfandārĭus, a, um [nefandus] : criminel, scélérat. --- Not. Tir. 74.
  
  
• nĕfandē [nefandus] : criminellement, d’une manière impie.
             - nefandissime. --- Cassiod. Eccl. 10, 28.
  
  
• nĕfandum, i, n. [nefandus] : le mal, le crime. --- Virg. En. 1, 543.
  
  
• nĕfandus, a, um [ne + fari] : dont on ne doit pas parler; abominable, impie, criminel, honteux, infâme. --- Cic. Dom. 133; Cat. 4, 13; Liv. 1, 59; Virg. En. 1, 543.
             - nefandi homines, Quint. 1, 3, 17 : hommes impies.
             - nefandum scelus, Cic. : crime abominable.
             - nefandi, ōrum, m. : Ov. les scélérats.
  
  
• nĕfans, antis : c. nefandus. --- Lucil. Sat. 3, 59; Varr. Men. 509.
  
  
• nĕfārĭē, adv. [nefarius] : d’une manière impie, abominable, criminellement. --- Cic. Verr. 2, 117 ; Mil. 67; Cat. 2, 1.
  
  
• nĕfārĭum, ĭi, n. [nefarius] : crime abominable. --- Liv. 9, 34, 19.
  
  
• nĕfārĭus, a, um [nefas] : impie, abominable, criminel.
             - pers. Cic. Planc. 98; Off. 2, 51; Mur. 62.
             - choses Cic. Div. 1, 81 ; Dom. 82 ; Pis. 9.
             - res nefaria visu, Cic. : chose abominable à voir.
             - vincula vero, et ea sempiterna, certe ad singularem pœnam nefarii sceleris inventa sunt, Cic. Cat. 4, 4 : la détention au contraire, à plus forte raison la détention perpétuelle a été créée, sans qu'on en puisse douter, pour punir exceptionnellement les forfaits. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 46; éd. Peeters France.
             - nefarĭus, ĭi, m. : Cic. un criminel.
  
  
• nĕfās, n. indécl. : ce qui est contraire à la volonté divine, aux lois religieuses, aux lois de la nature ; ce qui est impie, sacrilège, injuste, criminel.
             - quicquid non licet, nefas putare debemus, Cic. Par. 25 : tout ce qui n’est pas permis, nous devons le regarder comme sacrilège [doctrine stoicienne].
             - nefas habent eum nominare, Cic. Nat. 3, 56 : ils considèrent comme une impiété de le nommer.
             - nefas est dictu, miseram fuisse talem senectutem, Cic. CM 13 : il est injuste de dire qu’une telle vieillesse fut malheureuse.
             - quibus nefas est deserere patronos, Cæs. BG. 7, 40 : pour qui c’est un crime que d’abandonner leurs patrons.
             - quicquid corrigere est nefas, Hor. O. 1, 24, 20 : tout ce qu’il est interdit à l’homme de corriger.
             - in omne nefas se parare, Ov. : être prêt à tous les crimes.
             - imus in omne nefas, Luc. 5, 272 : il n'est pas de forfaits que nous n'ayons commis.
             - per omne fas ac nefas, Liv. 6, 14, 10 : par tous les moyens, licites et illicites.
             - nefas belli, Luc. 2, 507 : le crime impie de la guerre.
             - exclam. nefas ! Virg. En. 10, 673 : ô forfait ! ô impiété ! ô honte ! --- cf. Virg. En. 8, 688.
             - nefas : horreur ! --- Virg. En. 7, 73.
             - fig. nefas : monstre d’impiété, de cruauté, etc.. --- Virg. En. 2, 585.
  
  
• nĕfastum, i, n. : crime, impiété. --- Hor. O. 1, 35, 35; Plin. 4, 47.
  
  
• nĕfastus, a, um [ne, fastus] :
          1 - défendu par la loi divine, néfaste. --- Cic. Leg. 2, 21; Plin. 14, 119.
             - quæque augur injusta, nefasta, vitiosa, dira defixerit, irrita infectaque sunto, Cic. Leg. 2, 8 : tout ce que l'augure aura déclaré contraire au droit, néfaste, funeste, de mauvais présage, sera regardé comme nul et non avenu.
             - dies nefasti, Liv. 1, 19, 7 : jours néfastes [durant lesquels aucun jugement ne pouvait être rendu]. --- cf. Varr. L. 6, 30; Ov. F. 1, 47 ; P. Fest. 165.
          2 - mauvais, pervers. --- Plaut. Pæn. 584.
          3 - malheureux, non favorable, funeste, maudit. --- Hor. O.  2, 13, 1; Tac. An. 14, 12.
             - terra nefasta victoriæ, Liv. 6, 28, 8 : terrain où l’on ne peut vaincre.
  
  
• nĕfĕla : voir nephela.
  
  
• nefrendis, e, ou nefrens, dis [ne, frendo] : qui ne peut pas encore broyer les aliments, qui n’a pas encore de dents. --- Andr. Tr. 38; Varr. R. 2, 4, 17.
  
  
• nefrendĭtĭum, ĭi, n. : redevance annuelle des fermiers, des écoliers [sous forme de victuaille]. --- Gloss. Isid.
  
  
• nefrones : testicules [dans le dialecte de Préneste, mais nebrundines dans celui de Lanuvium].
             - nefrendes arietes dixerunt, quod dentibus frendere non possint. Alii dicunt nefrendes infantes esse nondum frendentes, id est frangentes. Livius: Quem ego nefrendem alui lacteam immulgens opem. Sunt qui nefrendes testiculos dici putent, quos Lanuvini appellant nebrundines, Græci νεφρους, Prænestini nefrones. --- voir hors site Paul. ex Fest. p. 163
  
  
• nĕgantĭa, æ, f. : négation, proposition négative. --- Cic. Top. 57.
  
  
• nĕgantinummĭus, a, um [nego, nummus] : qui ne veut rien payer. --- *Apul. M. 10, 21.
  
  
• negassim : voir nego.
  
  
• nĕgātĭo, ōnis, f. [nego] : - 1 - négation, dénégation. --- Cic. Sull. 39; Part. 102.  - 2 - particule négative. --- Apul. Plat. 3.
  
  
• nĕgātīvē, [negativus] : négativement. --- Cassiod. Dialect. p. 548; Boët. Cic. Top. 5.
  
  
• nĕgātīvus, a, um [nego] : négatif. --- Schol. Juv. 6, 457.
             - subst. f. nĕgātīva : négation. --- Don. Andr. 1, 2, 34.
  
  
• nĕgātŏr, ōris, m. [nego] : celui qui nie, celui qui refuse, renégat, apostat. --- Tert. Hær, 11; Prud. Cath. 1, 67.
  
  
• nĕgātus : part. passé de nego.
  
  
• negibundus, a, um [nego] : qui nie. --- Fest. 162.
  
  
• nĕgātrix, īcis, f. :  celle qui nie. --- Prud. Apoth. 617.
  
  
• nĕgĭto, āre [nego] : dire obstinément que... ne... pas, nier à différentes reprises [même constr. que nego]. --- Plaut. Bac. 1193 ; Merc. 50; Lucr. 4, 910; Cic. Ac. 2, 69; Sall. J. 111, 2.
  
  
• neglectē (inusité) : avec un certain laisser-aller.
             - compar. neglectĭus. --- Hier. Ep. 39, 1.
  
  
• neglectim : avec négligence. --- Anthol. 971, 5.
  
  
• neglectĭo, ōnis, f. [neglego] : action de négliger. --- Cic. Mur. 9.
  
  
• neglectŏr, ōris, m. [neglego] : celui qui néglige. --- Aug. Serm. 37, 13; Cassian. Inst. 4, 20.
  
  
• neglectus :
          1 - neglectus, a, um : part. passé de negligo; adj. négligé, dédaigné, abandonné. --- Cic. Fin. 3, 66.
             - non neglectus deis, Luc. 10, 177 : (vieillard) chéri des dieux.
             - neglectissimus. --- Stat. Th. 7, 146.
          2 - neglectŭs, ūs, m. : négligence.
             - avec double dat. quapropter hæc res ne utiquam neglectust (= neglectui est) mihi, Ter. Haut. 357 : aussi cette affaire, je ne la néglige nullement.
  
  
• neglĕgens (neclegens), entis : part.-adj. de neglego. - 1 - insouciant, négligent, indifférent. - 2 - négligé, mal tenu, sans soin.
             - neclegens dictus est non legens neque dilectum habens, quid facere debeat, omissā ratione officii sui, Paul. ex Fest. p. 162.
             - neglegens in sumptu, Cic. Fam. 3, 8, 5 : qui ne regarde pas à la dépense. --- Liv. 27, 8; Quint. 7, 2, 29.
             - neglegens amicorum inimicorumque, Tac. H. 3, 38 : qui ne sait pas pas distinguer ses amis et ses ennemis.
             - in publicana re ... mihi neglegenti esse non licet, Cic. Att. 1, 17, 16 : au gouvernement, il ne m'est pas permis d'être négligent. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 6, éd. Vuibert.
             - neglegens omnis lenocinii, Suet. Aug. 79 : qui dédaigne toute parure.
             - in amicis eligendis neglegens, Cic. Læl. 62 : qui choisit ses amis à la légère.
             - amicorum neglegentior, Cic. Verr.  3, 143 : trop peu soucieux de ses amis.
             - avec inf. postilla (= postea) optigere me neglegens fui, Plaut. Most. 141 : ensuite j'ai négligé de  me recouvrir.
             - neglegentior amictus, Quint. 22, 5, 147 : tenue un peu négligée.
  
  
• neglĕgentĕr, adv. [neglegens] : avec négligence, sans soin. --- Cic. Com. 7; Tac. G. 17.
             - neglegentius Cic. Cæc. 73; neglegentissime Sen. Ep. 63, 7.
             - quid quod postea quam es designatus, multo salutas neglegentius ? Cic. Mur. 7 : que dire de ce fait que, depuis que tu es (tribun) désigné, tu salues les gens beaucoup plus négligemment ?   --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 111, éd. Vuibert.
  
  
• neglĕgentĭa, æ, f. [neglegens] : - 1 - insouciance, négligence, indiférence. - 2 - indifférence coupable, oubli de ses devoirs. --- Liv. 29, 16, 5.
             - institutorum neglegentia, Cic. Rep. 4, 3 : négligence de (montrée par) nos institutions.
             -  epistularum neglegentia, Cic. Att. 2, 61 : paresse à écrire.
             - cærimoniarum neglegentia, Liv. 22, 9, 7 : indifférence à l’égard des cérémonies. --- cf. Liv. 5, 51.
             - neglegentiā tuā, Ter. Phorm. 1016 : par manque d’égards pour toi.
  
  
• neglĕgo (neclego, neglĭgo), ĕre, lexi, lectum : - tr. - 1 - ne pas faire attention à, ne pas s'occuper de, négliger, dédaigner, omettre. - 2 - ne pas s’inquiéter de, être insouciant de, ne pas se soucier de, ne faire aucun cas de, être indifférent à.
             - formes tirées du parf. neglegi Licin. Mac. d. Diom. 369, 15; Sall. C. 51, 24; J. 40, 2.
             - si aut neglecturus aut ad tuum commodum conversurus es ? Cic. Rosc. Am. 38, 112 : (pourquoi accepter un mandat) si vous devez le négliger ou le tourner à votre avantage ? --- Clu. 47, 130; Nep. Them. 1, 2; Hor. S. 1, 3, 37.
             - dolorem neglegere, Cic. Tusc. 2, 44 : ne faire aucun cas de la douleur.
             - homines Galli ex civitate male pacata, quæ gens una restat, quæ bellum populo Romano facere videatur, spem ultro sibi a patriciis hominibus oblatam neglexerunt, Cic. Cat. 3, 9 : des Gaulois sortant d'une cité mal pacifiée, peuple qui reste le seul à paraître en guerre avec Rome, ne firent aucun cas de l'espérance que leur offraient d’eux-mêmes des patriciens.
             - Theopompum, expulsum a Trebonio, confugere Alexandriam neglexistis, Cic. Phil. 13, 16, 33  : Théopompe dépouillé, chassé par Trebonius, s'est réfugié à Alexandrie, sans que vous vous en soyez occupés.
             - de Theopompo negleximus, Cic. Phil. 13, 16, 33 : nous ne nous sommes pas occupés de Théopompe.
             - intercessio neglecta, Cic. Phil. 2, 53 : opposition tenue pour non avenue, méprisée.
             - neglegens ne quā populus laboret, Hor. O. 3, 8, 25 : insouciant aux souffrances du peuple.
             - quid ? qui omnia recta et honesta neglegunt, dummodo potentiam consequantur, nonne idem faciunt ? Cic. Off. 3, 21 : que dire de ceux qui s'écartent de la voie droite et belle pour s'élever au pouvoir ? ne font-ils pas comme Pompée ?
             - absol. bonus tantummodo segnior fit, ubi neglegas, at malus improbior, Sall. J. 31 : l'homme de bien, si l'on ne fait pas attention à lui, perd seulement un peu de son ardeur.  
  
  
• neglig- : voir negleg-
  
  
• nĕgo, āre, āvi, ātum : - intr. et tr. - dire non, nier, refuser, ne pas vouloir.
             - (Lebaigue P. 812 et P. 813)
             - negassim = negaverim Plaut. As. 503.
             - cum summis hujus civitatis viris ... litteras a me prius aperiri quam ad senatum deferri placeret ... negavi, Cic. Cat. 3, 7 : alors que les premiers citoyens de l'Etat étaient d'avis que la lettre fût ouverte par moi  avant d'être remise au sénat, je refusai. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 150, éd. Vuibert.
             - Diogenes negat, Antipater ait, Cic. Off. 3 : Diogène dit non, Antipater dit oui.
             - nitimur in vetitum semper cupimusque negata, Ov. Am. 3, 4, 17 : nous aspirons toujours à ce qui est défendu, et désirons ce qu'on nous refuse.
             - negat quis ? nego; ait ? aio, Ter. Eun. 252 : on dit non ? je dis non; on dit oui ? je dis oui.
             - nempe negas ad beate vivendum satis posse virtutem ? - prorsus nego, Cic. Tusc. 5, 12 : vous niez donc que la vertu suffise pour nous rendre heureux. - je le nie absolument.
             - negare alicui, Cic. Att. 8, 4, 2 : répondre non à qqn, opposer un refus à qqn.
             - negare alicui præcise, Cic. : répondre à qqn par un refus bien sec.
             - negare petitioni, Plin.-jn. : repousser une demande.
             - negare cænis, Mart. : refuser une invitation à dîner.
             - illi membra negant, Stat. : les forces lui manquent.
             - negans stimulis, Luc. : (cheval) insensible à l'éperon.
             - saxa negantia ferro, Stat. : murs qui résistent au fer, murs inexpugnables.
             - negare + prop. inf. : nier que, dire que.... ne.... pas, prétendre que ... ne ... pas.
             - negat se credere : il affirme qu'il ne croit pas.
             - negant versari in re publica esse sapientis, Cic. Orat. 3, 64 : ils prétendent que le sage ne doit pas se mêler de la chose publique.  --- Touratier, Syntaxe latine, p. 476; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - negat hanc esse cognatam, Ter. : il la renie pour sa parente.
             - negat Phanium esse hanc sibi cognatam Demipho ? hanc Demipho negat esse cognatam ? Ter. Phorm. 352 : Démiphon nie que cette Phanion ne lui soit apparentée ? il nie, Démiphon, qu'elle soit sa parente ? --- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
             - negant enim quemquam esse virum bonum nisi sapientem; sit ita sane; sed eam sapientiam interpretantur quam adhuc mortalis nemo est consecutus, Cic. Læl. 18 : ils disent en effet qu'il n'est d'homme de bien que le sage; soit; mais ils entendent par là une sagesse qu'aucun mortel ne peut atteindre. ---  trad. Robert Combès; éd. les belles lettres.
             - factum id esse negat, Ter. : il se défend de l'avoir fait (il prétend qu'il ne l'a pas fait).
             - quum sis domi, sæpe negaris, Mart. 2, 5, 5 : maintes fois, quand tu es à la maison, on dit que tu es absent.
             - aliquid alicui negare : refuser qqch à qqn.   
             - (Hannibalem) pelli vitā negabam, Sil. : je ne voulais pas qu'Hannibal mourût.
             - negare civitatem alicui, Suet. : refuser le droit de cité à qqn.
             - non ego me vinclis verberibusque nego, Tib. 2 : moi, non, je ne me refuse pas aux liens et aux coups.
             - negant versari in re publica esse sapientis, Cic. de Or. 3, 64 : ils prétendent que le sage ne doit pas s’occuper des affaires publiques.
             - nego ullam picturam fuisse quin abstulerit, Cic. Verr. 4, 2 : j’affirme qu’il n’y a pas eu une peinture qu’il n’ait enlevée.
             - suivi de 2 prop. inf., qqf la première seule dépend de nego = dico non et la seconde de l’idée affirmative dico.
             - negabat cessandum et (s.-ent. dicebat) confligendum, Liv. 35 : il disait qu'il ne fallait pas attendre, mais combattre.
             - plerique negant Cæsarem in condicione mansurum, postulataque hæc ab eo interposita esse, quominus... Cic. Att. 7, 15, 3 : la plupart prétendent que César ne se tiendra pas aux conditions qu’il a proposées et que ces demandes, il les a fait intervenir pour empêcher que..., cf. Cic. Fin. 5, 88 ; Sall. J. 106, 3.
             - suivi de nec... nec, qui renforce Cic. Ac. 2, 96.
             - la seconde négation ne nie pas la première negat se nec suspicari, Cic. Ac. 1 : il dit qu'il ne soupçonne même pas.
             - au passif pers. casta (esse) negor, Ov. F, 4, 321 : on dit que je ne suis pas pure.
             - scisse aliquid is negatur, Cic. Inv. 2, 95 : on prétend qu’il n’a rien su. --- cf. Cic. Quinct. 68.
             - vis facta negabitur, Cic. Cæc. 44 : on dira qu’il n’y a pas eu violence.
             - passif impers. negandum est... Cic. Nat. 2, 76 : on doit dire que ne... pas. --- cf. Cic. Fin. 3, 29; Flac. 32.
             - aiunt quod negabant, Cic. R. Post. 35 : ils affirment ce qu’ils niaient. --- cf. Cic. Phil. 2, 9; Fin. 2, 70.
             - negare facinus, Cic. Verr. 1, 90 : nier un crime. --- cf. Cic. Dom. 121.
             - si fateris, si negas, Cic Br. 76 : si tu en conviens, si tu nies.
             - non posse negare quin, Liv. : ne pouvoir nier que.
             - negare non posse, quin rectius sit... Liv. 40, 36, 2 : ne pouvoir nier qu’il ne soit préférable...
             - negare aliquid alicui, Cæs. BG. 5, 6, 4 : refuser qqch à qqn.
             - negare +  inf. : refuser de faire qqch. --- Cic. Fam. 2, 17, 7 ; Ov. M. 14, 250.
             - ei negare non potuit quin... arcesseret, Nep. Dion 2, 2 : il ne put lui refuser de faire venir... cf. Virg. En. 10, 614.
  
  
• nĕgōtĭālis, e : relatif à l’affaire, au fait [question matérielle dans une cause]. --- Cic. Inv. 1, 14; Quint. 3, 6, 58.
             - negotialis quæstio, Cic. : question matérielle.
  
  
• nĕgōtĭans, antis : part. prés de negotior.
             - negotians, antis, m. : - 1 - homme d’affaires, banquier. --- Cic. Att. 5, 21, 10. - 2 - trafiquant, commerçant. --- Suet. Aug. 42.
  
  
• nĕgōtĭātĭo, ōnis, f. [negotior] : - 1 - négoce, commerce en grand, entreprise commerciale. --- Cic. Fam. 6, 8, 2; 13, 66, 2; Plin. 6, 157. - 2 - commerce, trafic. --- Gai. Inst. 4, 72.
  
  
• nĕgōtĭātŏr, ōris, m. [negotior] : 
          1 - négociant, banquier. --- Cic. Verr. 2,188 ; Planc. 64.
          2 - marchand, trafiquant. --- Quint. 1,12, 17 ; Vell. 2, 110, 6.
          3 - esclave préposé à un commerce, commis. --- Dig. 32, 65, præf.
          4 - nom donné à Mercure en qualité de dieu du commerce. --- Inscr. Grut. 55, 1.
  
  
• nĕgōtĭātōrĭus, a, um : relatif au commerce, relatif aux commerçants. --- Vop. Firm. 3, 3.
  
  
• nĕgōtĭātrix, īcis, f. [negotiator] :  - 1 - celle qui fait le commerce, marchande. --- Paul. Dig. 34, 2, 32. - 2 - celle qui négocie, qui prépare. --- Tert. Marc. 2, 3.
  
  
• nĕgōtinummius, adj. [negotium, nummus] : qui coûte de l’argent ; voir negantinummius. --- *Apul. M. 10, 21.
  
  
• nĕgōtĭŏlum, i, n. [negotium] : petite affaire. --- Plaut. d. Prisc. 3, 38 ; Cic. Q. 3, 4, 6; Att. 5, 13, 2.
  
  
• nĕgōtĭor, āri, ātus sum : - intr. - 1 - faire le négoce, faire le commerce en grand. --- Cic. Verr. 5, 158 ; Dej. 26 ; Sall. C. 40, 2. - 2 - faire du commerce. --- Liv. 33, 29, 4. - 3 - gagner sa vie grâce au commerce. --- Vulg. Luc. 19, 15.
             - Syracusas otiandi, non negotiandi causā, contulerat, Cic. Off. 3, 14, 58 : il s'était rendu à Syracuse, non pour affaires, mais pour ne rien faire.
             - negotiari animā nostrā, Plin. : trafiquer de notre vie, exploiter notre vie.
  
  
• nĕgōtĭosĭtās, ātis, f. [negotiosus] : accaparement par les affaires. --- Gell. 11, 16, 3.
  
  
• nĕgōtĭōsus, a, um : - 1 - qui a beaucoup d'affaires, occupé, absorbé, affairé. - 2 - où l'on s'occupe d'affaires. - 3 - qui cause du tracas, embarrassant, difficile.
             - prudentissimus quisque negotiosus erat, Sall. C. 8 : les plus sages étaient aussi les plus absorbés par les affaires publiques.
             - vir negotiosissimus, Aug. Ep. 54 : homme très affairé.
             - dies negotiosi, Tac. An. 13, 41 : jours non fériés, ouvrables.
             - tergum negotiosum, Plaut. Mil. 447 : dos qui ne chôme pas.
             - quid crudelitate negotiosius ? Sen. Ir. 2, 13, 2 : qu’est-ce qui cause plus de tracas que la cruauté ?
             - virtutes otiosæ aut negotiosæ, Macr. : vertus contemplatives ou pratiques.
             - provincia negotiosa, Cic. Mur. 8, 18 : mission pleine d'embarras.
             - edepol, rem negotiosam, Plaut. Stich. : par Pollux, c'est une affaire qui va donner du tracas !
  
  
• nĕgōtĭum, ĭi (i), n. [nec + otium : absence de loisir] :
          1 - occupation, activité, besogne, travail, affaire, ce qui reste à faire.
             - nihil habere negotii, Cic. Off. 3, 102 : n’avoir rien à faire.
             - quid in Gallia Cæsari negotii esset, Cæs. BG. 2, 34, 4 : [se demander] ce que César avait à faire dans la Gaule.
             - in magno negotio habere + inf. : avoir comme grande occupation de, s’appliquer à. --- Suet. Cæs. 23. 
             - otium negotii inopiā constitutum, Cic. : loisir imposé par le manque d'affaires.
             - discurrere in multa negotia, Sen. : changer sans cesse d'occupations.
             - quid vobis istic negotii in meo (agro) est ? Cic. Tull. 20 : qu'avez-vous à faire ici sur mes terres ?
             - negotium suum gerere otiose : s’occuper uniquement de ses affaires personnelles sans se mêler de politique.
             - memento consilii me hoc esse negotium magis aliquanto quam fortunæ putare, Cic. : souviens-toi qu'à mon avis c'est affaire de sagesse bien plus que de chance.
             - ii qui suum negotium gerunt otiosi, Cic. : ceux qui s'occupent de leurs propres affaires sans se mêler de politique.
             - carbonarium negotium exercuit, V.-Aur. : il exerça le métier de charbonnier.
             - privatim negotium gerere, Cic. Verr. 4, 25 : s’occuper d’une affaire privée.
             - præclare suum negotium gerere, Cic. Com. 34 : mener gérer ses affaires admirablement. --- cf. Cic. Læl. 86.
             - suum negotium agere, Cic. Off. 2, 29 : ne se mêler que de ses propres affaires.
             - negotium suscipere, Cic. Cat. 3, 5; mandare alicui, Cic. Fam. 13, 26, 2 : se charger d’une affaire, d’une mission, confier une affaire à qqn.
             - negotium datur quæstoribus, ut.... Cic. Verr. 4, 93 : mission estdonnée aux questeurs de...
             - negotium transigere, Cic. Phil. 2, 21 : achever une entreprise.
             - ex negotio emergere, Cic. Att. 5, 10, 3 : se dégager d’une mission.
             - negotium conficere, Cæs. BG. 3, 15, 4 : mener à bien une entreprise.
          2 - occupation politique, devoir, fonction, opération; charge, soin, obligation (d'un magistrat).
             - in negotio sine periculo vel in otio cum dignitate esse, Cic. de Or. 1, 1 : être dans la vie active sans danger ou dans l’inaction avec honneur. --- cf. Cic. Off. 3, 2.
             - negotium dare alicui ut... Cic. : charger qqn de, donner à qqn la mission de.
             - cum tibi sorte obtigisset uti jus diceres, quantum negoti haberes numquam cogitasti? Cic. Verr. : quand le sort t'eut désigné pour rendre la justice, n'as-tu pas réfléchi à l'importance de ta fonction?
             - in magno negotio habuit + inf. : il eut grand soin de.
          3 - au plur. les affaires publiques, le gouvernement.
             - negotia (publica), Cic. : l'administration, le gouvernement.
             - negotia pro solatiis accipiens, Tac. : cherchant sa consolation dans les soins de l'empire.
             - au sing. quando ages negotium publicum ? quando amicorum ? quando tuum ? Cic. de Or. 2, 24 : et alors quel temps vous restera-t-il pour vous occuper des affaires de la république, pour vaquer à celles de vos amis et aux vôtres ? 
          4 - affaire d'argent, intérêts, négoce.
             - magna in tua provincia negotia habet, Cic. : il a dans ton gouvernement des intérêts considérables.
             - ne Bithyna negotia perdas, Hor. : pour ne pas perdre le bénéfice de tes affaires en Bithynie.
             - negotii gerentes, Cic. Sest. 45, 97 : hommes d'affaires. 
          5 - affaire difficile, difficulté, peine, embarras, tracas, désagrément.
             - nec habere nec exhibere cuiquam negotium, Cic. Nat. 1, 85 : n’avoir pas d’occupation pénible et n’en donner à personne.
             - nihil est negotii + inf. : ce n’est pas une affaire de... Cic. Fin. 2, 54.
             - quid negotii est... convincere ? Cic. Tusc. 1, 11 : quelle difficulté y a-t-il de démontrer... ?
             - an ille non potuit ... sententiam dicere ?  quid negoti fuit ? Cic. Phil. 6, 8 : n'aurait-il pas pu donner son avis ? quelle difficulté y aurait-il eu à cela ?   --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 119, éd. Vuibert.
             - quid huic hic negoti est ? Ter.  Ad. 642 : qu'a-t-il à faire ici ?
             - cum his tantum negotii est ut.... Cic. Fam. 10, 28, 1 : ces gens nous causent tant d’affaires que...
             - negotium exhibere alicui, Cic. Off. 3, 112 : susciter une affaire à qqn, lui créer des embarras.
             - nullo negotio, Cic. Amer. 20 : sans peine.
             - non minore negotio, Cic. Verr. 5, 175 : avec non moins de peine
             - nihil est negoti rem publicam reciperare : ce n'est pas une affaire de restaurer l'Etat.
             - magno negotio, Cels. : à grand-peine
             - nullo negotio, Cic. : sans peine, sans difficulté.
             - sine negotio, Nep. : sans peine, sans difficulté.
             - nihil negotii est + prop. inf. : il n'est pas difficile de.
             - quid est negotii + inf. : est-il malaisé de... ?
             - satis negotii habeo in + abl. Cic. : j'ai assez à faire de...
             - negotium alicui contrahere (facessere, concinnare) : créer (susciter) des embarras à qqn, causer des désagréments à qqn.
             - negotio aliquem solvere, Cic. : tirer qqn d'affaire.
             - habere negotium cum aliquo, Liv. : avoir affaire à qqn.
             - Pompeio est negotium cum Cæsare : Pompée a des difficultés avec César.
             - neque de hac re negotium est quin... Plaut. : et il n'y a pas d'obstacle à ce que...
          6 - affaire judiciaire, contestation, procès.
             - forensia negotia, Cic. de Or. 2, 23 : les affaires, les tâches du forum [de l’avocat].
             - affligere negotium, Suet. : faire perdre un procès.
          7 - état des affaires, événement, situation; chose, objet; être, créature (negotium = res; cf. gr. πρᾶγμα).
             - quid est negoti ? Plaut. Most. 458 : de quoi s'agit-il ?
             - quid hoc 'st negoti ? quid ego deliqui ? Plaut. Capt. 459 : de quoi s'agit-il ? quel mal ai-je fait  ?
             - sed quid negoti 'st, quamobrem succenses mihi ? Plaut. Capt. 669 : mais qu'est-ce ? pourquoi cette colère contre moi ?
             - ineptum negotium et Græculum, Cic. Tusc. 1, 35, 86 : ce sont de petites flatteries à la Grecque.
             - suam culpam ad negotia transferre, Sall. : s'en prendre aux circonstances.
             - inter hæc negotia, Sall. : pendant ce temps-là.
             - in atroci negotio, Sall. : dans une grave conjoncture.
             - luteum negotium esse, Cic. Verr. 4, 32 : [ils déclarent] que la chose est sans valeur.
             - en parl. de personnes Callisthenes vulgare et notum negotium, Cic. Q. 2, 11, 4 : Callisthène, échantillon banal et connu. --- cf. Cic. Red. 14.
             - Teucris illa lentum negotium est, Cic. : cette Troyenne est une créature lente.
  
  
• Negrana, æ, f., ville d'Arabie. --- Plin. 6, 160.
  
  
• negritu, [mot augural] : pour ægritudo. --- Fest. 165, 30.
  
  
• nĕgŭmo, āre : c. nego. --- Marcius d. Fest. 165, 28.
  
  
• Nehalenĭa (Nehalennĭa), æ, f. : déesse adorée sur les bords du Rhin. --- Inscr. Orel. 2029.
  
  
• Nehemiās, æ, m. : Néhémie (prêtre juif).
             - voir hors site : Néhémie.
  
  
• nei (arch. pour ni) : si ... ne ... pas. --- Inscr.
  
  
• Neith, f. ind. : nom d’une divinité des Egyptiens. --- Arn. 4, 16.
  
  
• Nēlēĭus, a, um : voir Neleus.
  
  
• Nēleūs, ĕi (ĕos), m. : Nélée (roi de Pylos, père de Nestor). --- Ov. M. 2, 689; cf. id. ib. 12, 552; Hyg. Fab. 10.
             - gr. Νηλευς, έως.
             - Nēlēus, a, um : de Nélée. --- Ov. M. 6, 418; 12, 558.
             - Nēlēĭus, a, um : de Nélée. --- Ov. H. 1, 63; Sil. 15, 459.
             - Nēlēĭus, ĭi, m. : le fils de Nélée (Nestor). --- Ov. M. 12, 577.
             - gr. Νηλήϊος.
             - Nēlīdēs, æ, m. : fils de Nélée. --- Ov. M. 12, 553; Val. Fl. 1, 338.
             - gr. Νηλείδης. 
             - voir hors site : Nélée.
  
  
• Neli, ōrum, m. : peuple de l’Arabie Pétrée. --- Plin. 6, 165.
  
  
• Nēlīdēs, æ, m. [Neleus] : fils de Nélée. --- Ov. M. 12, 553; Val. Fl. 1, 338.
  
  
• Nelo, ōnis, m. : fleuve de la Tarraconnaise. --- Plin. 4, 111.
  
  
• nēma, ătis, n. : trame, tissu, fil. --- Marcian. Dig. 39, 4, 16.
             - gr. νῆμα, ατος.
             - ou nemen, ĭnis, n. Inscr. Grut. 690, 5.
  
  
• Nĕmæus, a, um : voir Nemea.
  
  
• Nemalōni, ōrum, m. : peuple des Alpes. --- Plin. 3, 137.
  
  
• Nematuri, ōrum, m. : peuple des Alpes. --- Plin. 3, 137 ; voir Nemeturicus.
  
  
• Nĕmausum, i, n. (Nĕmausus, i, f.) : Némause (ville de la Gaule Narbonnaise, auj. Nîmes).
             - forme Nemausum, Plin. 3, 4, 5, § 37.—
             - forme Nemausus, Mel. 2, 5, 2; Aus. Clar. Urb. 14, 33; cf. Inscr. Orell. 3751; 2157.
             - Nĕmausensis (Nĕmausĭensis), e : de Némause. --- Plin. 11, 240; Plin. 11, 42, 97, § 240: ager, id. 9, 8, 9, § 29.
             - Nĕmausenses, ĭum, m. : les habitants de Némause. --- Plin. 3, 4, 5, § 37; Suet. Tib. 13; Inscr. Orell. 198.
             - voir hors site : Némause.
  
  
• Nembrod : voir Nemrod.
  
  
• Nemea :
          1 - Nĕmĕa, æ, m. : le Némée (fleuve d'Argolide). --- Liv. 33, 15.
          2 - Nĕmĕa, æ (Nĕmĕē, ēs) f. : Némée (ville d'Argolide). --- Plaut. Cas. 4, 1, 1; Cic. Fat. 4, 7; Virg. En. 8, 295; Mart. Spect. 27; Stat. Th. 4, 664; id. S. 1, 3, 6.
             - gr. Νεμέη, ης.
          3 - Nĕmĕa, ōrum, n. : les jeux néméens. --- Liv. 27, 30 sq.; 34, 41; Hyg. Fab. 273.
             - gr. Νέμεα ou Νέμεια.
             - Nĕmæus, a, um : de Némée. --- Hier. Vig. 1.
             - Nĕmĕæus, a, um : de Némée.
             - gr. Νεμεαῖος.
             - voir hors site : jeux néméens.
  
  
• nemen, ĭnis, n. : fil, trame. --- Inscr. Grut. 690, 5.
             - gr. νῆμα.
  
  
• Nementuri, ōrum, m. : voir Nematuri.
  
  
• Nĕmĕsa, æ, m. : le Némésa (rivière de Belgique, auj. Nims). --- Aus. Mos. 354.
  
  
• nĕmĕsĭăci, ōrum, m. [Nemesis] : devins, charlatans, diseurs de bonne aventure. --- Cod. Th. 14, 7, 2.
  
  
• Nĕmĕsĭānus, i, m. : Némésien [poète bucolique, IIIe s. ap. J.-C.]. --- Vop. Numer. 11, 2.
  
  
• Nĕmĕsis, is (ĕos), f. (acc. -in) : Némésis - 1 - fille de Jupiter et de la Nécessité, déesse vengeresse des crimes. --- Catul. 50, 20; Plin. 28, 22.  - 2 - femme chantée par Tibulle. --- Tibul. 2, 3, 51;  2, 4, 59; cf. 2, 5, 111; 2, 6, 27; Ov. Am. 3, 9, 31; cf. Mart. 8, 73, 7.
             - (Lebaigue P. 814)
             - gr. Νέμεσις, εως --- voir la déclinaison.
             - voir hors site : Némésis.
  
  
• Nĕmĕsĭus, ii, m. : nom d’un martyr. --- Inscr. Grut. 2, p. 1171.
  
  
• Nĕmestrīnus deus, m. [nemus] : dieu des bois. --- Arn. 4, 7.
  
  
• Nemetacum, i, n. : ville de la Belgique [auj. Arras]. --- Peut.
             - Nemetacensis, e : de Nemetacum. --- Not. Imp.
  
  
• Nĕmĕtes, um, m. : les Némètes (peuple germanique, aux alentours de la ville actuelle de Spire). --- Cæs. BG. 1, 51, 2 ; Tac. G. 27.
             - Nĕmĕtensis, e : des Némètes. --- Symm. Valent. 2, 21.
  
  
• Nemetocenna, æ, f. : Némétocenne (capitale des Atrébates dans la Gaule Belgique, auj. Arras). --- Hirt. BG. 8, 47; 52.
  
  
• Nemeturi : voir Nematuri.
  
  
• Nemeturicus (Nematuricus), a, um : néméturien [v. Nematuri]. --- Col. 12, 20, 3. 
  
  
• Neminiē, ēs, f. : source sur le territoire de Réate, en Ombrie. --- Plin. 2, 230.
  
  
• nēmo, gén. nullĭus (rarement nēmĭnis); dat. nemini; abl. nullo ou nemine; acc. neminem :  - 1 - personne, nul, pas une personne. - 2 - nul, sans valeur, méprisable.
             - nemo [ne + hemo, p. ne + homo].
             - voir la déclinaison
             - dans la 1ère classe on n’emploie que nemo, nemini, neminem -- nemo a o long dans Hor. S. 1, 1, 1, bref dans Mart. 1, 40; Juv. 2, 83, etc.
             - nemo quisquam (nemo unus) : personne.
             - nemo alius : aucun autre, nul autre.
             - nemo Arpinas non Plancio studet : il n'esst personne dans Arpinum qui ne soit intéressé pour Plancius. --- Cic. Planc. 9, 22; id. Fam. 4, 7, 2.
             - nemo omnium mortalium, Cic. : personne au monde.
             - omnium hominum nemo, Cic. Att. 8, 2, 4 : personne au monde.
             - nemo ex consularibus, Cic. Fam. 1, 5b, 2 : personne parmi les consulaires.
             - nemo ex tanto numero, Cic. Font. 15 : personne dans un si grand nombre.
             - nemo de iis qui... Cic. de Or. 1, 191 : personne d’entre ceux qui...
             - neminem nihil boni (mulieribus) facere oportet; æque est enim ac si in puteum conjicias; sed antiquus amor cancer est, Petr. 42 : personne ne devrait leur faire du bien;  c'est comme si on jetait de l'eau dans un puits; pour elles, un amour ancien n'est plus qu'un chancre rongeur. --- syntaxe latine; Ernout et Thomas § 179 p. 154
             - nemo non, Cic. Læl. 99 : tout le monde sans exception.
             - nemo non videt : il n'est personne qui ne voie, tout le monde voit.
             - non nemo, Cic. Cat. 4, 10 : qqn, quelques-uns.
             - non nemo vestrum : quelques-uns parmi vous.
             - nam quod fortasse non nemo vestrum audierit, Cic. Verr. 2, 2, 15 : car, ce dont quelques-uns d'entre nous ont peut-être entendu parler. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 467; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - non istum, ut non neminem, provincia corrupit, Cic. Verr. 2, 2, 39 : ce n'est pas la province qui l'a gâté, comme elle l'a fait pour plus d'un.
             - non nemo iisdem se dolis irrelit, quos paravit alteri : plus d'un trompeur se prend au piège qu'il dressait à autrui.
             - non nemo etiam in illo sacrario rei publicæ, in ipsā, inquam, curiā non nemo hostis est, Cic. Mur. 84 : il y a même des ennemis dans ce sanctuaire de la république, il y en a, dis-je, dans ce sénat.
             - video de istis, qui se populares haberi volunt, abesse non neminem, Cic. Cat. 4, 10 : je vois que, parmi ceux qui font profession de démocrates, plus d'un s'est abstenu de venir. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 468; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - renforcé par nec..., nec nemo nec deus nec homo, Cic. Nat. 1, 121 : personne ni dieu ni homme. --- cf. Cic. Att. 14, 20, 3.
             - nemo unquam, neque poeta, neque orator fuit, qui quemquam meliorem quam se arbitraretur, Cic. : il n’a jamais existé ni un poëte, ni un orateur, qui ait cru qu’il y en avait un meilleur que lui.
             - nemo aut miles aut eques, Cæs. BC. 3, 61, 2 : personne, fantassin ou cavalier.
             - nemo est qui aut possit aut conetur corrumpere, Cic. Verr. pr. 46 : il ne se trouve personne qui puisse ou qui veuille vous corrompre.
             - nemo reperietur qui dicat, Cic Att. 7, 3, 8 : il ne se trouvera personne pour dire.
             - nemo est quin... Cic. Verr. 5, 12 :  il n’est personne qui ne...
             - vestrum, nostrum nemo est quin, Cic. Amer. 55; Verr. 4, 115 : il n’est personne de vous, de nous qui ne...
             - nemo fuit militum quin... Cæs. BC. 3, 53, 3 : il n’y eut pas un des soldats qui ne...
             - nemo est ex tanto numero, quin... Cic. Font. 15 : il n’y a personne dans un si grand nombre qui ne...
             - nemo est qui non liberos suos incolumes et beatos esse cupiat, Cic. Inv. 1, 48 : il n'est personne qui ne souhaite à ses enfants la santé et le bonheur.
             - nemone anteferret ? Cic. Br. 186 : personne n’aurait-il préféré ?
             - nullo egere, Cic. Læl. 30 : n'avoir besoin de personne.
             - nullo morante, Liv. 3, 56, 5 : personne ne s'y opposant.
             - palam jam cum hoste nullo inpediente bellum justum geremus, Cic. Cat. 2, 1 : c'est maintenant un ennemi déclaré, auquel nous ferons, sans que personne s'y oppose, une guerre légitime.
             - nemine juvante, Just. 9, 1, 4 : sans le secours de qui que ce soit.
             - nemine gnaro aut opinante quidnam coepturus esset, Suet. Cal. 46 : personne ne sachant ce qu'il allait entreprendre. --- cf. Plaut. Cist. 1, 1, 89; Tac. An. 16, 27; id. H. 2, 47; Suet. Aug. 45; 95; id. Tib. 12; 17.
             - nemini odio est, Cic. : nul ne le hait.
             - nemini dubium est + prop. inf. : il est évident pour tous que... 
             - non ii nemini, sed non semper uni parere voluerunt, Cic. Leg. 3, 2, 4 : leur intention ne fut pas de n'obéir plus à personne, mais seulement de ne pas toujours obéir au même.
             - neminis miserere, Plaut. : n'avoir pitié de personne. 
             - nemo : personne = homme inexistant, sans valeur.
             - is quem tu neminem putas, Cic. Att. 7, 3, 8 : celui qui à tes yeux n’est personne, n’est rien.
                      nemo peut être un adjectif masculin ou féminin.
             - nemo opifex (= nullus opifex), Cic. Nat. 2, 32, 81 : aucun ouvrier.
             - naturæ solertiam nemo opifex consequi potest imitando, Cic. Nat. 2, 32 : aucun ouvrier n'a pu imiter l'habileté de la nature.
             - nemo civis : aucun citoyen.
             - nemo homo, Cic. Nat. 2, 96 : aucun homme. --- cf. Cic. Fam. 13, 55, 1.
             - vir nemo, Cic. Leg. 2, 41 : aucun homme.
             - negant enim quemquam esse virum bonum nisi sapientem; sit ita sane; sed eam sapientiam interpretantur quam adhuc mortalis nemo est consecutus, Cic. Læl. 18 : ils disent en effet qu'il n'est d'homme de bien que le sage; soit; mais ils entendent par là une sagesse qu'aucun mortel ne peut atteindre. ---  trad. Robert Combès; éd. les belles lettres.
             - vir nemo bonus ab improbo se donari velit, Cic. Leg. 2, 16, 41 : nul parmi les gens de bien ne consentirait à recevoir un présent d'un méchant.
             - adhuc neminem cognovi poetam, qui sibi non optimus videretur, Cic. Tusc. 5, 22 : jusqu'à présent je n'ai connu aucun  poète qui ne trouvât ses vers excellents.
             - nemo dies, Prud. : aucun jour.
             - nemo vicina, Plaut. : aucune voisine.
             - vicinam neminem amo merito magis quam te, Plaut. Cas. 83 : il n'est pas de voisine que j'aime plus que toi, et non sans raison. --- trad. P. Grimal; éd. Gallimard.
             - Nemo : Personne (nom de personne)
             - ille ego sum Nemo, de quo monimenta loquuntur, Hutten, Nemo, 19 : moi ! je suis le fameux Personne dont parlent les Livres ! --- trad. J.-P. Woitrain.
  
  
• nēmon, pour nemone : est-ce que personne ? --- Pers. 3, 8.
  
  
• nĕmŏrālis, e [nemus] : - 1 - de bois, de forêt. --- Ov. A. A. 1, 259. - 2 - du bois sacré de Diane à Aricie. --- Mart. 13, 19, 1.
  
  
• nĕmŏrensis, e [nemus] : de bois, de forêt.
             - nemorense mel, Col. 9, 4, 7 : miel des forêts, miel sauvage.
             - Nemorensis, e : du bois d'Aricie, relatif au bois sacré de Diane. --- Prop. 3 (4), 22, 25; cf. Ov. F. 3, 261, Vitr 4, 7.
             - rex Nemorensis, Suet. Cal. 35 : le roi des sacrifices offerts dans le bois sacré de Diane.
             - Nemorense (n.) : maison de campagne d'Aricie (maison de César). --- Cic. Att. 6, 1, 25.
  
  
• nĕmŏrĕus, a, um : c. nemoralis. --- Ennod. p. 94, 29.
  
  
• nĕmŏrĭcultrix, īcis, f. [nemus, cultrix] : celle qui habite les bois. --- Phæd. 2, 4, 3.
  
  
• nĕmŏrĭvagus, a, um [nemus, vagus] : qui erre dans le bois.
             - ego vitam agam sub altis Phrygiæ columinibus, ubi cerva silvicultrix, ubi aper nemorivagus? Catul. 63, 72 : moi, je passerais ma vie au pied des sommets élevés de Phrygie où vivent ta biche, hôtesse des forêts, et le sanglier qui vagabonde dans les bois?
  
  
• nĕmŏrōsus, a, um : - 1 - couvert de forêts, boisé. --- Virg. En. 3, 270; Plin. Ep. 8, 8, 2. - 2 - épais [en parl. d’un bois]. --- Ov. M. 10, 687. - 2 - touffu, feuillu. --- Plin. 12, 9.
  
  
• Nemossus, i, m. : Némosse (auj. Clermont-Ferrand).
  
  
• nempe [nam + pe, particule intensive] : - 1 - ainsi, donc, n'est-ce pas (dans ou avec une interrogation). - 2 - en effet, à savoir, c'est-à-dire, c'est que, assurément, c'est certain, évidemment.
             - sollicite la reconnaissance d'un fait nempe : c'est un fait, n'est-ce pas ? que.
             - non istam dicit voluptatem. -- Dicat quamlibet ; nempe eam dicit in qua virtutis nulla pars insit, Cic. Tusc. 3, 49 : ce n'est pas à ta façon qu'il entend le plaisir. -- Qu'il l'entende à sa guise ; un fait certain, n'est-ce pas ? c'est qu'il l'entend d'une façon où il n'entre pas l'ombre de vertu.
             - dans les interrogations.
             - nempe hic tuos est ? - Meus est, Plaut. Rud. 1057 : l'homme-là est ton esclave, n'est-ce pas ? - Oui.
             - St. Vivunt, valent. Ch. Nempe uterque ? Plaut. Trin. 1076 : St. ils sont vivants, ils se portent bien. Ch. tous les deux, n'est-ce pas ?
             - nempe negas ad beate vivendum satis posse virtutem ? Cic. Tusc. 5, 5, 12 : tu nies, n'est-ce pas, que la vertu suffise pour nous rendre heureux. 
             - nempe igitur ea restant quæ... ? - Est ita ut dicis, Cic. Part. 42 : donc, n'est-ce pas? ce qui reste, c'est ce que...? - Oui. --- id. Brut. 3, 14; Plaut. Ps. 353 ; Bac. 188 ; Rud. 268.
             - surtout dans les réponses.
             - nempe illum dicis cum armis aureis, quojus tu legiones difflavisti spiritu, Plaut. Mil. : tu veux parler, n'est-ce pas, de ce guerrier aux armes d'or, dont tu dispersas d'un souffle les légions. 
             - at quo tempore futurum est (judicium) ? nempe eo, cum.... Cic. Verr. 5, 177 : mais à quel moment doit-il être prononcé (le jugement) ? à un moment, n'est-ce pas, où..., cf. Cic. Phil. 1, 18; 4, 8; 10, 6; Lig. 9; 25; Mil. 7; 15; Dom. 34; Cæl. 71; Pis. 91, etc.
             - suppeditatio bonorum... ; quorum tandem bonorum ? voluptatum, credo, nempe ad corpus pertinentium, Cic. Nat. 1, 111 : une abondance de biens... ; mais enfin de quels biens ? de plaisirs, j'imagine, et, bien entendu, n'est-ce pas ? de plaisirs sensuels.
             - pour établir un fait indéniable qui servira de base à un raisonnement.
             - sed effugi insidias, perrupi Apenninum ; nempe in Antoni congressum colloquiumque veniendum est ; quinam locus capitur ? Cic. Phil. 12, 26 : mais [une supposition !] je suis sorti des embûches, j'ai forcé l'Apennin ; il faut, n'est-ce pas ? en venir à l'entrevue, et aux pourparlers avec Antoine ; quel endroit alors prendra-t-on ?
             - souvent alors en tête du développement.
             - quare... ede illa quæ coeperas. - Ego vero, inquam, si potuero... - Poteris, inquit... - Nempe igitur hinc tum ductus est sermo quod... Cic. Br. 21 : fais donc cet exposé que tu avais commencé. - Quant à moi, répondis-je, si je puis... - Tu le pourras, repartit Atticus... - Eh bien [igitur] ! le point de départ, n'est-ce pas ? de l'entretien que nous eûmes alors, le voici..., cf. Cic. Mil. 79 ; Hor. S. 1, 10, 1.
             - même suivi de enim. --- Tac. D. 35, 15.
             - prépare une conclusion.
             - atque iidem nota suscipi dicitis oportere ; nempe singuli vovent ; audit igitur mens divina etiam de singulis, Cic. Nat. 3, 93 : vous prétendez aussi qu'il faut adresser des voeux à la divinité; chacun, n'est-ce-pas ? fait des voeux pour son propre compte ; donc la providence divine écoute même quand il s'agit de personnes en particulier.
             - scio jam quid velis, nempe hinc me abire vis : je sais maintenant ce que tu veux : tu veux, n'est-ce pas, que je m'en aille ?
             - prépare une opposition.
             - consilia differebas in id tempus, cum sciremus... ; scimus nempe ; hæremus nihilo minus, Cic. Att. 9, 15, 3 : tu renvoyais les décisions à un moment où nous saurions... ; nous savons, n'est-ce pas ? mais nous n'en hésitons pas moins.
             - nempe : évidemment, naturellement, bien sûr.
             - pour limiter, restreindre postulaturus eras ; quando ? post dies triginta nempe si te nihil impediret, si voluntas eadem maneret... Quinct. 82 : tu allais faire la demande ; quand ? après trente jours ; à condition, n'est-ce pas ? (bien entendu) que rien ne te fît obstacle, que ta volonté demeurât la même...
             - non me quidem, sed sapientem dico scire. -- Optime ! nempe ista scire, quæ sunt in tua disciplina, Cic. Ac. 2, 115 : je ne dis pas que c'est moi qui sais, mais je dis que c'est le sage. -- Très bien ! qui sait, n'est-ce-pas ? ce qui est dans ton système.
             - Quid ? Pompeii tertius consulatus in quibus actis constitit ? Nempe in legibus, Cic. Phil. 1, 7, 18 :  Et le troisième consulat de Pompée ! où sont ses actes ? évidemment, dans ses lois. --- Cic. Mil. 3, 7; Quint. 10, 2, 4; 12, 2, 16; Pers. 2, 70.
             - ironiquement respice, oh, mi lepos ! CL. nempe ita, uti tu mihi es, Plaut. Cas. 2, 3, 18 : regarde-moi, ma tout aimable ! CL. évidemment, comme tu l'es pour moi. --- Cic. Phil. 3, 6, 16; Curt. 4, 11, 20; Tibul. 2, 3, 28.     
  
  
• Nemrod, Nimrod, Nembrod, m. inv. : Nemrod (fondateur de l'empire babylonien). --- Bibl.
  
  
• nĕmus, ŏris, n. : - 1 - forêt renfermant des pâturages, bois. --- Cic. Div. 1, 114; Hor. O. 2, 17, 9 ; 3, 22, 1; Ov. F. 6, 9. - 2 - bois consacré à une divinité. --- Virg. En. 7, 759. - 3 - arbre. --- Luc. 1, 453 ; Mart. 9, 62, 9. - 4 - vignoble. --- Virg. G. 2, 401.
             - gr. νέμος.
             - nĕmus (Dianæ) : le bois de Diane (près d'Aricie). ---  Plin. 35, 52; Cic. Att. 15, 4, 5.
             - multos nemora silvæque, multos amnes aut maria commovent, Cic. Div. 1, 50, 114 : les bois et les forêts en ébranlent beaucoup, sur d'autres ce sont les fleuves qui agissent ou encore les flots de la mer.
             - cædatur omnis silva et Œtæum nemus concipiat ignes, Sen. Œt. 1483 : abattons la forêt tout entière; embrasons tous les bois du mont Œta. 
             - voir hors site l'article de P. Festus.
  
  
• nemut : pour nisi etiam ou nempe. --- P. Fest. 163.
  
  
• nēnia (nænia), æ, f. :
          1 - nénie, chant funèbre. --- Cic. Leg. 2, 62 ; P. Fest. 163.
             - easque etiam cantus ad tibicinem prosequatur, cui nomen neniæ, Cic. Leg. 2, 62 : et cet éloge est accompagné de chants réglés sur la flûte; ce que l'on appelle des nénies. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 366; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994. 
             - neniam de bonis alicui dicere, Plaut. Truc. 213 : faire l'oraison funèbre des biens de qqn [qui ont été dissipés]. --- cf. Ps. 1278.
          2 - chant triste. --- Hor. O. 2, 1, 38.
          3 - chant magique, incantation. --- Hor. Epo. 17, 29.
             - Marsa nenia, Hor. Epod. 17 : les formules magiques des Marses.
          4 - refrain, chanson enfantine, futilité. --- Hor. Ep. 1, 1, 62 ; Arn. 7, 25.
             - nenia ludo id fuit, Plaut. Ps. : ce fut la fin de la plaisanterie.
             - dicetur meritā Nox neniā, Hor. O. 3, 28, 16 : on célébrera la Nuit par un chant populaire bien mérité.
          5 - Nénia (déesse des chants funèbres). --- Arn. 4., 131; Aug. Civ. 6, 9.
  
  
• nēnĭor, āri [nenia] : - intr. - dire des sornettes, parler sans réflexion. --- Dosith. 60, 13.
  
  
• nens, entis : part. prés. de neo.