===> Dico
- ĭmĭtābĭlis, e
:
- Gaffiot
P. 774-776 --- Lebaigue
P. 591.
1
- qu'on peut imiter, contrefaire,
imitable. --- Cic. Or. 23,
76; cf. Quint. 10, 1, 61; 10, 2, 12; 19; Plin. Ep. 7, 20, 4; Virg. En.
6, 590; Ov. P. 4, 10, 77; Plin. 37, 112.
2
- imitateur. --- Vitr. 2,
1, 3.
- ĭmĭtāmĕn,
ĭnĭs, n. : c. imitamentum. --- Ov. M. 11,
626; au plur. Ov. M.
4, 445; 15, 200; id. F. 4, 211.
- ĭmĭtāmentum,
i, n. : action de contrefaire, imitation, copie. ---
Amm. 22, 13, 1; au plur.
Tac. An. 13, 4; 14, 57; Gell. 7, 5, 7.
- ĭmĭtātĭo,
ōnis, f. [imitor] : - 1
-
imitation,
copie. --- Cic.
Phil. 14, 17 ; Off. 3, 1, etc. - 2
- faculté
d’imitation. --- Quint. 2, 3, 1. - 3 - onomatopée. ---
Her. 4, 42.
- ĭmĭtātīvus,
a, um : d'imitation, imitatif. --- Diom. 482, 14.
- ĭmĭtātŏr,
ōris, m. :
imitateur.
- permulti
imitatores principum exsistunt, Cic. Leg. 3, 14, 31 : il y a
une grand nombre d'imitateurs des grands. ---
cf. Quint. 10, 1, 74; 115; 12, 10, 14; Cic.
Vatin. 9, 22; Ov. F. 2, 717; M. 14, 618.
- absol. Cic.
de Or. 2, 54, 219; Hor. A. P. 134; Ep. 1, 19, 19.
- ĭmĭtātōrĭus,
a, um : d'imitation. --- Aug.
Cont. Jul. 6,
24.
- ĭmĭtātrix,
īcis, f. [imitator] : imitatrice.
- Cic. Leg. 1, 17, 47; id. Tusc. 3, 2,
4; Plin. 10, 23, 33, § 68.
- imitatus
:
1
- ĭmĭtātus, a, um : part. passé de imitor. - a
- ayant imité, qui a imité. - b
- sens
passif imité. --- Cic. Tim. 6;
Quint. 11, 3, 61; Ov. M. 9, 481.
- imitata
simulacra, Cic. Univ. 3, 6 : les copies.
- imitatus est homo Romanus et consularis veterem illum Socratem, Cic.
de Or. 1, 231 : lui, un Romain, un ancien consul, il a imité ce fameux
et antique Socrate. -- cf.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 10, éd. Vuibert.
2
- ĭmĭtātŭs, ūs, m. : imitation. ---
Aus. Per. Odyss. 14, 3.
- ĭmĭto,
āre : c. imitor.
- si malos imitabo, Liv. Andr. d. Non. 473, 22.
- tuum opus nemo imitare potest, Varr. d.
Non. 473, 21.
- ĭmĭtor,
āri, ātus sum : - tr. -
- inf. prés. imitarier,
Plaut. Capt. 3, 1, 25; Lucr. 5, 1377
1
- imiter, reproduire par
imitation; remplacer (par qqch de semblable).
- imitari chirographum, Cic. Nat. 3, 30, 74 : imiter une
signature. --- Cic. Fam. 9, 20, 2.
-
tibi fortasse idoneus fuit nemo quem imitarere, Cic. Verr. 2,
3, 41 : peut-être n'as-tu pas trouvé quelqu'un à imiter.
- imitari
aliquem in aliqua re : imiter qqn en qqch.
- imitari aliquem in persona lenonis, Cic.
Rosc. Com. 7, 20 : imiter qqn en jouant le rôle de leno.
- nulla
ars imitari sollertiam naturæ potest, Cic. Nat. 1, 33, 92 : aucun art
ne peut imiter l'habileté de la nature.
- antiquitatem
imitari,
Cic. Brut. 36, 137
:
imiter les façons de parler archaïques.
- alicujus vitia imitari, Cic. de Or. 2, 92 : reproduire les défauts de
qqn.
- poet.
sudibus ferrum imitari, Virg. En. 11, 894 : remplacer le fer
par des pieux.
- imitantur
pocula vitea fermento atque acidis sorbis, Virg. G. 3, 380 : ils
remplacent le jus de la vigne par du malt et des sorbes acides.
- part. avec sens passif
imitatus : qui est imité. --- Cic. Tim. 6; Quint. 11, 3, 61;
Ov. M. 9, 481.
2
- imiter, être semblable
à.
- signa imitantur veritatem, Cic. Br. 70 : des statues reproduisent la
réalité.
- humor sudorem videtur imitari, Cic. Div. 2, 58 : une humidité paraît
semblable à de la sueur.
- imitare
genus Ledæ : cum fratre sedere non potes, alternis, sede, Mart. 5, 38
: suis l'exemple des fils de Léda, tu ne saurais siéger avec ton frère
: siégez donc l'un après l'autre.
3
- rendre, exprimer, représenter.
- imitari
penicillo luctum, Cic. : reproduire la douleur avec le pinceau.
- molles imitari ære
capillos,
Hor.
A. P. 33 : rendre avec le bronze la souplesse des cheveux.
- putre solum (namque hoc imitamur arando), Virg.
G. 2, 204 : sol friable (car c'est ce
que nous cherchons à reproduire par le
labourage).
- vultu
mæstitiam imitari, Tac. An. 1, 24 : simuler la tristesse sur son
visage.
- ĭmĭtus,
adv. [imus] : du fond. ---
Gell. 17, 10, 13; 2, 20, 4; Apul. M. 9, p. 233; Cassiod. Var.
3, 47.
- Imitys,
is, m. : fleuve d'Asie. --- Plin. 6, 21.
- Imityi, ōrum, m. : les
Imityens (peuple riverain de l'Imitys).
- immăcŭlābĭlis,
e : qui est sans
tache. --- Aus.
Grat. Act. ad
Gratian. 27.
- Lebaigue
P. 592
- immăcŭlātus,
a, um : qui
n'est
pas souillé, sans tache. --- Luc. 2, 736; Amm. 19, 2, 9;
Lact. 6, 2, 13; Vulg. 1 Pet. 1, 20.
- immăcŭlātē : purement. ---
décad.
- immăcŭlo,
āre : - tr. - souiller. --- Firm. Math. 4, 16.
- immădesco,
ĕre, mădŭi (seult.
au parf.) : - intr. - se mouiller, s'humecter. ---
Ov. Tr. 1, 9, 34; Stat. S. 3, 1, 73; Plin. 17, 5, 3, § 39.
- immădĭdo,
āre : - tr. - mouiller. ---
Ambros. Exc. Frat. 2, 12; id. ap. Luc. 7, § 20.
- immădĭdus,
a, um : humide. --- Avien. Progn. 84.
- immāne,
adv. (c. immaniter) : horriblement, cruellement. ---
Virg. En. 10, 726.
- immănĕo,
ēre : - intr. - rester, s'arrêter sur. ---
Aug. Civ. 1, 28.
- immănĭfestus,
a, um : qui n'est pas manifeste, obscur. ---
Rufin. Metr. Ter. 559, 26.
- immānis,
e [in, privatif + mānus = bonus] :
1 - inhumain, cruel,
féroce, barbare.
- o audaciam immanem ! tu etiam ingredi illam domum ausus es, tu illud
sanctissimum limen intrare ! Cic. Phil. 2, 66 : o comble d'impudence !
vous avez osé même entrer dans la maison de Pompée, franchir ce seuil
vénérable !
- hostis
ferus et immanis, Cic. Verr. 2, 51 : ennemi farouche et cruel.
- tetra et
immanis belua, Cic. Tusc. 4, 45 : bête sauvage et
monstrueuse.
-
immanis in antro bacchatur vates, Virg. En. 6, 78 : la
sibylle se débat farouchement dans son antre.
2 - horrible, affreux,
abominable, monstrueux;
terrible, redoutable, effroyable.
- immane
facinus, Virg. : crime abominable.
- quæ
vis immanibus (te) applicat oris ? Virg. En. 1 : quelle puissance te
jette
sur ces rivages redoutables ?
- immānĭa,
ĭum, n. : histoires effroyables. ---
Tac. An. 4, 11.
3 - très grand, très
fort, énorme, immense,
excessif, monstrueux, formidable; étonnant, prodigieux.
- homines,
immani avaritia, Sall. : des hommes d'une très grande cupidité.
- immanis
præda, Cic. : butin considérable.
- immane
quantum : extraordinairement (**c'est prodigieusement combien...**).
--- cf. gr. θαυμαστὸν ὅσον.
- vino
et lucernis Medus acinaces immane quantum discrepat, Hor. : l'épée du
Mède diffère d'une façon étrange du vin et des flambeaux.
- matrimonium
huic immane quanto angori fuit, Apul. : ce mariage le plongea dans une
tristesse incroyable.
- immane
quantum pavoris, Tac.
H. 4, 34 : un degré prodigieux d’effroi.
- immani corporum
magnitudine homines, Cæs. BG. 4, 1, 9 : hommes d’une
stature gigantesque.
- immania pocula,
Cic. Phil. 2, 63 : coupes immenses.
- immānĭtās,
ātis, f. [immanis] :
1
- grandeur prodigieuse,
grandeur démesurée.
- immanitas vitiorum,
Cic.
Cæl. 14 : prodigieux assemblage de
vices. ---
Gell. 6,
3, 1; Just. 2, 1.
2
- caractère monstrueux,
férocité, sauvagerie
des mœurs,
barbarie.
- asperitas
et immanitas naturæ, Cic. Læl. 87 : caractère âpre et sauvage.
- immanitas verborum, Cic. Fin. 4, 9 : manière inhumaine de s'exprimer.
- in hac tanta
immanitate versari, Cic. Amer. 150 : vivre au milieu d’une
telle
barbarie.
- tanti
facinoris immanitas, Cic. Cat. 1, 6, 14 : ce qu'un tel crime a de
monstrueux. --- cf. Quint. 9, 2, 53; Plin.
Pan. 47, 1; Cic.
Off. 3,
32; Div. 1, 60; Nat. 1, 62, etc.
- immānĭtĕr,
adv. : horriblement, cruellement. --- Amm.
18, 7; Aug. Conf. 10, 37.
- immansuētūdo,
dĭnis, f.
: méchanceté, cruauté. --- Hutten; lat.
tardif.
- immansuētus,
a, um : sauvage, féroce, cruel. --- Ov. M. 4, 237; 14, 249; H.
18, 37; Sen. de Ira, 1, 15; Ov. M. 15, 85; Sen. Cons. ad Helv. 6.
- immarcescĭbĭlis,
e : qui ne se flétrit pas. ---
Tert. Cor. Mil. 15; Paul. Nol. Carm. 15.
- immastĭcātus,
a, um [in, mastico] : qui n'est pas mâché. --- Cæl.
Aur. Tard. 3, 3, 46.
- immătĕrĭālĭs,
e : immatériel. --- Eccl.
- immātūrē,
adv. : prématurément, avant le temps. --- Col. 11, 2, 3; Vell.
2, 116; Sen. Suas. 1 fin.
- immātūrĭus.
--- Apul. M. 6,
16.
- immātūrĭtās,
ātis, f. : - 1 -
défaut
de maturité (des fiancées). --- Suet. Aug. 34. - 2 - précipitation,
trop grande
hâte. --- Cic. Quinct. 82.
- immaturitas
partus, Isid. : accouchement avant terme.
- immātūrus,
a, um : - 1 - qui
n'est pas
mûr. ---
Cels. 2, 30 ; Plin. 12,
49; Quint. 12, 6, 2. - 2
- qui n’a pas
l’âge, non nubile. --- Suet. Tib. 61; Dig. 47, 10, 25. - 3
- prématuré,
avant le temps. --- Cic. Phil. 2, 119 ; Cat. 4, 3.
- immĕdĭābĭlĭtĕr
: sans intermédiaire. --- Rustic. Acephal. 1208.
- immĕdĭātus,
a, um [in, medius] : immédiat. --- Boēt. Ar. an.
post. 1, 25.
- immĕdĭcābĭlis,
e, [in,
medicabilis] : - 1
- incurable. ---
Virg. En. 12, 858 ;
Ov. M. 1, 190. - 2 -
fig.
irrémédiable. --- Sil. 1, 147 ; 14, 292.
- immĕdĭcātus,
a, um : fardé, frotté d'essences. ---
Apul. Apol. p. 323, 12.
- immĕdĭĕtās,
ātis, f. [in, medium] : état de ce qui est immédiat.
--- Boēt. Ar. int. sec. 456.
- immĕdĭtātē,
adv. [immeditatus] : sans méditation, sans réflexion. ---
Apul. M. 2, 2.
- immĕdĭtātus,
a, um : non étudié, naturel. ---
Apul. M. 2, 2.
- immēio,
ĕre [in, meio] : - intr. - s'épancher dans. --- Pers.
6, 73.
- immĕmŏr,
ŏris [in, memor] :
1
- qui ne se
souvient
pas, qui ne songe pas à, qui oublie.
- immemor alicujus
rei : qui ne se souvient pas de qqch.
- immemor
prædæ, Tac. An. 14, 36 : sans songer au butin.
- immemor
rerum a se gestarum, Cic. Sull. 30, 83 : qui oublie ce qu'il a
fait. --
Cic. Sull. 83 ; Phil. 2, 54, Att. 5, 16, 1.
- immemor
sui, Ov. : qui s'oublie soi-même (qui oublie sa dignité).
- qua
cibi qua quietis immemor nox traducta est, Liv. 9, 3 : la nuit se passa
sans que l'on pensât à se nourrir ou à se reposer.
- immemor + prop. inf. : qui oublie que.
--- Suet. Cal. 57.
- immemor
facere, Plaut. : qui oublie de faire.
2
- oublieux,
ingrat.
- etiam
ex duro et immemori pectore gratiam extundit, Sen. Ben. 1, 3
: on
arrachera la reconnaissance même au cœur le plus dur et le plus
ingrat. --- cf. Catul. 64, 123.
3
- sot, stupide.
- satis
fuit indoctæ, immemori, insipienti dicere totiens, Plaut. Pers. 168 :
c'était suffisant pour une jeune fille sans instruction,
stupide et irréfléchie de dire tant de fois la même chose.
4
- qui fait
oublier, qui donne l'oubli (en parl. du Léthé).
--- Stat. S. 5, 2, 96; Sil. 16, 478; Sen. Herc. Œt. 936.
- immĕmŏrābĭlis,
e : - 1 - qui
ne mérite
pas d’être
rapporté. --- Plaut. Cap. 56. - 2
- inexprimable,
indicible. --- Lucr. 6,
488.
- 3 - qui
ne veut pas
raconter. --- Plaut. Cist. 267.
- immĕmŏrātĭo,
ōnis, f. [in,
memoro] :
oubli.
- immemoratio
dei : Vulg. Sap. 14, 26 : oubli de Dieu.
- immĕmŏrātus,
a, um : nouveau (qui n'a pas été dit). ---
Hor. Ep. 1, 19, 33; Aus. Parent. 20.
- immĕmŏris,
e, arch. : c. immemor. --- Cæcil. Com. 31.
- immendo,
āre [in, mendium] : - tr. - mettre
dans la
faute, mettre en faute. --- Aug. Mend. 3, 6.
- immensĭtās,
ātis, f. : immensité.
- immensitates
camporum, Cic. Nat. 2, 39, 98 : plaines incommesurables. ---
Cic. Nat. 1, 20, 54.
- immensum
: voir immensus.
- immensūrābĭlis,
e
: qu’on ne peut mesurer. --- Hier. Eph. 4,
7.
- immensūrātus,
a, um, démesuré. --- Salv. Avar. 1, 11.
-
immensūrātim : sans mesure. --- Salv. Gub. 6, 6.
- immensus,
a, um [in, metior] : sans limite, immense, démesuré, très grand, très
fort, vaste,
énorme, excessif.
- immensissimus. ---
Spart. Hadr. 19.
-
immensum argenti
pondus Cic. Rep. 1, 27, immense quantité d’argent.
- immensum est
dicere... Ov. F. 4, 573 : c’est une tâche immense que de
dire...
- in
immensum, Sall. J. 92, 5; Cic. fr. K. 35 : immensément.
- ad immensum
aliquid augere, Liv. 29, 25, 3 : augmenter à l’infini qqch.
a
- immensum, i, n. : l'espace immense, l'immensité, l'infini.
- immenso
mercari, Plin. 9, 138 : acheter à un prix exorbitant. ---
Lucr. 1, 74; cf. id. 1, 957; Liv. 5, 37, 5; Ov. M. 4,
620; Tac. An. 15, 40; Sall. J. 92, 5; Ov. M.
2,
220; Liv. 29, 25, 3; Plin. 20, 92.
b
- immensum, adv. : énormément, prodigieusement, sans mesure,
immensément.
- immensum
quantum, Plin. 4, 110; 16, 172 : prodigieusement. ---
cf. gr. θαυμαστὸν ὅσον.
- immĕo,
āre [in, meo] : - intr. - entrer dans, pénétrer.
---
Plin. 8, 91; Pall. 1, 17; Plin. 11, 226.
- immĕrens,
entis [in, mereo] : - 1
- innocent,
qui ne mérite pas. --- Hor. O. 2,
13, 11 ; Suet. Tit. 10. - 2
-
qui n’en peut mais. --- V.-Max. 9, 12, 8.
- avec
tmèse : inque merentes, Lucr. 2, 1104 :
c. immerentesque.
- immĕrentĕr,
adv. [immerens] : sans l'avoir mérité, à tort. ---
V.-Max. 6, 2,1.
- immergo,
ĕre, mersi, mersum [in + mergo] : - tr. - 1
- plonger dans, immerger. - 2
- enfoncer. - 3
- mettre en terre, planter dans. --- Col. 5, 6, 30.
- parf. sync. immersti,
Plaut. Bac. 677; inf. prés. passif immergeri,
Col. 5, 9, 3.
- ubi
Hister amnis inmergitur, Plin. 4, 41 : où l'Ister se jette.
- se immergere in aquam, Plin. 11, 90 : plonger dans l'eau.
- deinde a capite molis rursus alto se mersit, Curt. 4, 4 : parvenu
ensuite à la tête de la jetée, il replongea sous les eaux.
- fig.
se immergere in ganeum, Plaut. Men. 703 : se plonger
dans un bouge.
- se immergere in
alicujus consuetudinem, Cic. Clu. 36 : s’enfoncer
fort avant dans l’amitié de qqn.
- se immergere
studiis, Sen. Polyb. 37 : se plonger
dans l’étude.
- immĕrĭtō,
adv. : injustement,
à tort. --- Cic. de Or. 2, 322 ; Suet. Cæs.
55 ; Quint. 10,1, 116, etc.
- immeritissimo.
--- Ter. Phorm. 290.
- immĕrĭtum,
i, n. : innocence.
- (Lebaigue
P. 592 et P.
593)
- immerito
meo, Plaut. Men. 371 : (me faire mourir) injustement, sans que je l'aie
mérité.
- haud
immerito, Lucr. : avec raison.
- immĕrĭtus,
a, um [in, mereo] : - 1
- qui n'a
pas mérité,
innocent. - 2
-
immérité, injuste. ---
Liv. 4, 13, 13; Ov. F. 2, 42.
- ille
tuus genitor inmeritas urbes Elinque Pylonque diruit, Ov. M. 12, 550 :
ton illustre père détruisit les villes d'Elis et de Pylos, alors
qu'elles
ne l'avaient pas mérité.
--- Virg. En. 3,
2.
- virtus,
recludens inmeritis mori cælum, negata temptat iter via, Hor. O. 3, 2
: la vertu, qui ouvre le ciel à ceux qui n'ont pas mérité de mourir,
cherche sa route par un chemin refusé à la foule.
- immersābĭlis,
e [in,
merso] : qui ne peut être submergé. --- Hor. Ep. 1,
2, 22.
- immersi
: parf. de immergo.
- immersĭo,
ōnis, f. [immergo]
: immersion. --- Arn. 2, 47.
- immersti
: voir immergo.
- immersus,
a, um : part. passé de immergo.
- immētātus,
a, um : non
séparé par des bornes. --- Hor. O. 3, 24, 12.
- immĕtŭens,
entis : qui
ne craint pas, intrépide. --- Gloss.
- immĭgro,
āre, āvi, ātum [in, migro] : - intr. - 1
- passer
dans, pénétrer [avec in
acc.]. --- Cic. Phil. 13, 34; Tusc. 1, 58. - 2
- fig.
s’introduire
dans. --- Cic. Br. 274; Liv. pr. 11.
- immigrare
in ingenium suum, Plaut. : devenir son maître.
- immĭnens,
tis : voir immineo.
- immĭnentĭa,
æ, f. [immineo]
: - 1
- imminence. ---
Nigid. d. Gell. 9. 12, 6. - 2
- menace.
--- Aug. Faust. 16, 5.
- immĭnĕo,
ēre [in + mineo] : - intr. -
1
- s’élever au-dessus,
être suspendu au-dessus.
- inminens
villæ tua pinus esto, Hor. O. 3, 22, 5 : que le pin qui t'est consacré
domine ma villa.
-
collis urbi imminet,
Virg. En. 1, 420 : une colline domine la ville. --- cf
Liv. 29, 35, 7; Ov. M. 1, 52; 2, 7; 4, 525; 7, 779.
2
- avoisiner.
- carcer
imminens
foro, Liv. 1, 33, 8 : une prison touchant
au forum. --- cf. Liv. 2, 33, 7.
- fig.
caterva
in ore hominis imminens,
Cic. Sest. 118 : le chœur fixant les yeux sur le visage de cet
homme.
3
- être suspendu sur, être
imminent.
- mors
imminet,
Cic. Tusc. 1, 91
: la mort est sur nos têtes. --- cf. Cic.
Cal. 1, 30.
- imminentes
undique
insidiæ, Suet. Cæs. 86 : embûches de toutes parts menaçantes.
-
tædio
præsentium et imminentium, Suet. Vit. 14 : par dégoût du
présent et de
l’avenir imminent.
-
videt imminere
hostes, Cæs. BG. 6, 38, 2 : il voit
que les ennemis sont tout proches. --- cf. Cæs. BC.
1, 80, 5.
4
- menacer.
- imminent
duo
reges toti Asiæ, Cic. Pomp. 12 : deux rois
menacent toute l’Asie. --- cf. Cic. Agr. 2, 87 ;
Att. 5, 20, 2.
5
- pencher
sur, tendre vers, convoiter.
- hujus
mendicitas in fortunas nostras
imminebat, Cic. Phil. 5, 20 : son dénûment menaçait nos
fortunes.
-
in
occasionem imminere, Liv. 25, 20, 5 : guetter l’occasion.
- ou
imminere
occasioni, Curt. 5, 11,
2 : guetter l'occasion.
- imminere
alicui rei : convoiter qqch.
- imminere
alieno, Sen. : convoiter le bien d'autrui.
- imminens
ei
potestati, Liv. 3, 51, 9 : convoitant cette charge.
- imminentes
futuro, Sen. Ben. 33, 4 : des gens penchés sur l’avenir, qui
n’ont en vue que l’avenir.
- imminere
regno, Curt. : épier le moment de s'emparer du trône.
- immĭnŭo,
ĕre, mĭnŭi, mĭnūtum [in, minuo] : - tr. -
1 - diminuer.
- copias
imminuere, Cic Fam. 3, 3, 2 : diminuer des troupes.
- summas
imminuere, Cic. Verr. 3, 81 : diminuer des sommes.
- verbum
imminutum Cic. Or.
157 : mot abrégé.
2
- amoindrir, réduire, accourcir.
- æstivorum
tempus imminuere, Sall. J. 44, 3 : réduire le temps de la
campagne militaire.
- oratoris
auctoritatem imminuere, Cic.
de Or. 2, 156 : diminuer l'autorité de l’orateur.
- imminuitur
aliquid de
voluptate, Cic. de Or. 1, 259 : il y a une diminution du
plaisir.
- de
aspectu nihil inminuit, Vitr. 3, 3, 8 : l'aspect n'en souffre
nullement.
3
- affaiblir, débiliter.
- vires
imminuere, Lucr. 5, 1017 : affaiblir les forces.
- imminuere
corpus otio, animum libidinibus, Tac. H. 2, 93 : énerver son
corps par
l’oisiveté, son âme par la débauche.
- imminuere
opes plebis : affaiblir la puissance de la plèbe.
- fig. bellum
imminutum, Cic.
Pomp. 30 : guerre ralentie.
- cupiditas
imminuta, Cic. Phil. 12, 7 : désir émoussé.
- quamquam
Augusta se violari et imminui quereretur, Tac. An. 2, 34 : quoique
Augusta se plaignît que c'était l'outrager elle-même et la
déconsidérer.
4
- détruire, ruiner.
- imminuere
jus legationis, Cic. Verr. 1,
84 : laisser perdre ses droits de légat.
- dolor
imminutæ libertatis, Cic.
Cæc. 35 : le chagrin d’avoir été lésé dans sa liberté (d’une
atteinte
portée à sa liberté). --- cf. Cic. Amer. 109 ; Att.
1, 18, 5 ; Verr. 4, 60.
- Bocchi
pacem imminuere, Sall. J. 81, 4 : rompre l’accord de Bocchus
[avec les
Romains].
- Rufum
Fænium imminuere, Tac. An. 14, 57 : ruiner le crédit de Rufus
Fænius.
- immĭnūtĭo,
ōnis, f. :
1
- diminution,
raccourcissement.
- corporis
imminutio, Cic. Fin. 5, 47 : mutilation du corps.
2
- diminution,
affaiblissement.
- dignitatis
imminutio, Cic. Fam 5, 8, 2 : affaiblissement de la
considération.
- sumptus egentissimarum civitatum minuerem sine ulla imminutione
dignitatis tuæ, Cic. Ep. 3, 8, 2 : j'ai diminué les dépenses de cités
très misérables sans rien diminuer des honneurs auxquels tu avais
droit. --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 374; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
3
- atténuation, litote.
---
Cic. de Or. 3, 207 ; Quint. 9, 3, 90.
- imminutus
:
1
- immĭnūtus,
a, um : part. de imminuo.
- adjt,
imminutior : plus faible. --- Sol. 1, 44.
2
- immĭnūtus,
a, um : non diminué, intact, entier. --- Dig. 24, 2,
6.
- immiscĕo,
ēre, miscŭi, mixtum (mistum) : - tr. - 1
- mêler à (+ dat). - 2
- se confondre avec,
faire partie de.
- immiscere
feminas
turbæ virorum, Liv. 22, 60, 2 : mêler
les femmes à la foule des hommes.
- immiscere
corpori militum, Curt. 10,
3, 10 : incorporer dans son armée.
- immiscere
manus manibus, Virg. En.
5, 429 : entrelacer
les mains pour combattre.
- immiscere
veteribus militibus tirones, Liv. 40, 35, 11 : mêler des conscrits aux
vétérans. --- cf. Liv. 7, 12, 4; 3, 50, 10.
- se
immiscere ou
immisceri : se mêler à. ---
Liv. 31, 35, 5; 34, 54, 6.
- se
immiscere alicui rei : s’immiscer dans qqch. ---
Liv. 21, 32, 10 ; 27, 30, 5.
- immiscere
se bello, Liv. 5, 8, 6 : prendre part à la guerre.
- immiscuit
se nocti atræ, Virg. En. 4, 570 : elle disparut dans les ténèbres de
la nuit.
- immĭsĕrābĭlis,
e :
- 1
- qui
n’excite pas la pitié. --- Hor, O. 3, 5, 17. - 2
-
sans pitié. --- Serv. En. 6, 315.
- immĭsĕrĭcordĭa,
æ, f. : insensibilité (du cœur). ---
Tert. Spect. 20.
- immĭsĕrĭcordĭtĕr,
adv. : impitoyablement, sans pitié.
--- Ter. Ad. 663; Aug. Lib. arb. 3, 9, 28.
- immĭsĕrĭcors,
cordis [in,
misericors] : qui est sans pitié, impitoyable. ---
Cic. Inv. 2, 108 ; Gell. 14, 4, 3.
- immīsi
: parf. de immito.
- immissārĭum,
ĭi, n.
[immitto] : réservoir. --- Vitr. 8, 6, 1.
- voir hors site immissarium
- immissĭo,
ōnis, f. [immitto]
: action de laisser aller, d’admettre. --- Ulp.
Dig. 8, 5, 8, 5.
- immissio
sarmentorum, Cic. CM. 53 : action de laisser les
sarments se développer.
- immissŏr,
ōris, m. : instigateur.
--- Greg.-m. Ep. 2,38 (22).
- immissulus
: voir immusulus.
- immissus
:
1
- immissus,
a, um : part. passé de immitto.
2
- immissŭs,
abl. ū, m. : action d’envoyer. --- Macr. 1,
18, 11.
- immisti
: voir immitto.
- immistus
: c. immixtus.
- immītĕ,
adv. [immitis] : violemment. ---
Sil. 17, 257.
- immītesco,
ĕre
[in, mitesco] : - intr. - entrer en fureur. --- Hier.
Ep. 100, 15.
- immītĭgābĭlis,
e :
qu’on ne peut adoucir. --- C.-Aur. Chron. 4, 3, 33.
- immītis,
e [in, mitis] : - 1 -
qui n’est
pas mûr. ---
Plin. 13, 26; Hor. O. 2, 5, 10. - 2
- qui n'est pas
doux,
sauvage, rude. --- Liv. 23, 5, 12 ; Tac. An. 15, 27; Plin.
Ep. 8, 17,
2. - 3
- affreux,
cruel. --- Liv 4, 59, 61.
- Claudius
naturā immitis, Liv. 23, 5, 12 : Claudius, dur de caractère.
- immītĭa,
ium, n. : actes barbares, férocité. --- Ov. F. 1,
625.
- vetus
operis ac laboris et eo inmitior quia toleraverat, Tac. An. 1, 20 :
homme vieilli dans la peine et le travail, et dur à proportion de ce
qu'il avait souffert. --- cf. Plaut. Bacch.
3, 4, 1; Ov. M. 13, 804.
- serpentes
immitissimum animalium genus, Plin. 10, 207 : les serpents,
les plus farouches de tous les animaux.
- immīte,
acc. n. pris c. adv. : violemment. ---
Sil. 17, 257.
- immitto
(inmitto),
ĕre, mīsi, missum : -
tr. -
- (Lebaigue
P. 593 et P.
594)
- parf.
sync. immisti Sil. 17,
353.
1
- envoyer vers (contre), lancer sur (contre).
- immittere
servos ad spoliandum
fanum, Cic. Verr. 4, 101 : lancer des esclaves au pillage d’un
temple.
- servi
in tecta nostra immissi, Cic. Att. 14, 10, 1 : esclaves
lancés contre ma maison.
- immittere
naves
pice completas in classem, Cæs.
BC. 3,
101, 2 : lancer contre la flotte des navires chargés de poix.
- immittere
pila
in hostes, Cæs. BG. 6, 8, 6 : faire une décharge de javelots
contre l’ennemi.
- se immittere in
medios hostes, Cic. Tusc. 1, 116 : se
lancer au milieu des ennemis. --- cf. Cic. Font. 48.
- canalibus
aqua
immissa, Cæs. BC. 2, 10, 6 : eau envoyée dans des canaux.
- tigna
immissa in flumen, Cæs. BG. 4, 17, 4 : pilotis enfoncés dans
le
fleuve.
- insuper
trabibus immissis, Cæs. BG. 4, 17, 6 : des poutres
étant implantées (encastrées) par-dessus.
- filis
immittitur aurum, Ov.
M. 6, 68 : l’or est mêlé aux fils.
- feraces
plantæ immittuntur,
Virg. G. 2, 80 : on insère (on greffe) des rejetons fertiles.
- rami
alii in alios immissi, Liv. 40, 22, 3 : branches entrelacées.
2
- laisser aller librement.
- immittere
habenas,
Ov. M. 2, 680 : laisser
flotter les rênes.
- immissis
frenis, Virg. En. 11, 889 : à toute
bride.
3
- laisser croître.
- immittere
vitem,
Varr. R. 2, 31, 3,
laisser la vigne se développer.
- barba
immissa, Virg. En. 3, 593
: barbe qui a poussé librement, longue barbe pendante.
4
- [droit]
envoyer en possession.
- immittere
aliquem
in bona alicujus, Cic.
Verr. 1, 142 : envoyer qqn en possession des biens
d’un
autre.
5
- envoyer par dessous main,
envoyer comme émissaire. --- Sall. C. 48, 8;
Tac. An. 3, 16, etc.
6
- fig. faire
entrer
dans, introduire, laisser entrer dans.
- immittere
aliquid aures suas, Plaut. Cap. 548 [in aures,
Plaut. Ep. 335] : laisser pénétrer qqch dans ses oreilles.
- senarium
immittere, Cic. Or. 190 : laisser échapper un sénaire.
- immittere
injuriam in aliquem, Cic. Par. 28 : déployer contre
qqn son injustice.
- immisitque
Fugam Teucris atrumque Timorem, Virg. En. 9, 719 : aux Teucères il
envoie la Fuite et la noire Crainte.
- immittere majores
vires alicui, Val. Fl. 7, 353 : augmenter la puissance de qqn.
- immittere amorem,
Sen. Herc. Oet. 554 : inspirer de l'amour.
- immixtus
(immistus) :
1
- immixtus, a, um : part. passé de immisceo; mêlé à, confondu.
2
- immixtus, a, um [in, préf. privatif + mixtus] :
pur, sans mélange. --- Aug.
Epig. 20, 12.
- immō
(à tort īmō), adv. :
1
- [surtout
dans le dialogue, sert à corriger ce
qui vient d’être dit ou à renchérir] - a
- bien au contraire; non, au contraire. - b - bien plus, bien plutôt.
- causa
igitur non bona est ? immo optima, Cic. Att. 0, 7, 4 : sa
cause
n’est donc pas bonne ? si, excellente. --- cf. Cic.
Mur. 65 ; Com. 4; Hor.
S. 1, 3, 20.
- quem
hominem ? levem ? immo gravissimum, Cic. Com. 49 : quel
homme est-ce ? un homme léger ? non, au contraire, un homme très
sérieux. --- cf. Cic. Off. 3, 76; Com. 22; Sull. 53.
- immo : non, plutôt;
ou plutôt.
- quid
apud hasce ædes negoti est tibi ? — immo quid tibist ? Plaut. Amp. 350
: qu’as-tu à
faire dans cette maison ? — et toi plutôt ?
- filium
unicum habeo... immo habui, Ter. Haut. 93 : j'ai un fils unique... ou
plutôt j'avais.
- an
meretrix illast...? immo
meretrix fuit, Plaut. Cist. 565 : est-ce une courtisane... ?
non, c’était une
courtisane. --- cf. Ter. And. 30.
- die
dico ? immo hora atque etiam puncto
temporis eodem, Cic. Sest. 53 : je dis dans ce jour ? non,
c’est à la
même heure, mieux, c’est au même instant.
- breves
litteræ tuæ - breves dico, immo nullæ, Cic. ad Br. 1, 14 : que
ta lettre est courte ! que dis-je, courte ? ce n'est pas même
une
lettre.
2
- [avec hercle,
edepol, ecastor].
- non
-- immo hercle -- immo
mihi hercle : Plaut. Cas. 403. ---
pas à toi. — mais si, par
Hercule ! — non, te dis-je, à moi, par Hercule.
- ecquid
amas nunc me ? — immo
edepol me quam te minus, Plaut. Cas. 456 : m’aimes-tu un peu
maintenant ? —
non, vrai ! plus que moi-même.
- mala’s
— immo ecastor stulta, Plaut. Mil.
443 : tu es une maligne — non, une sotte plutôt, par ma foi.
3
- [avec vero]
- [corrige]. silebitne
filius ? immo vero
obsecrabit patrem... Cic. Off. 3, 90 : le fils gardera-t-il le
silence
?
non, au contraire, il suppliera son père. --- cf.
Cic. Off. 3, 19.
- nescis
— immo vero scio, Ter. Hec. 877 : tu ne sais pas — mais bien
sûr, je le sais.
4
- [avec etiam]
- immo etiam : bien
au contraire, bien sûr que oui, bien sûr que si.
- nihilne
attulistis auri ?— immo etiam, Plaut. Bac. 316 : n’avez-vous
rien
rapporté de cet or ? — bien sûr que si.
- verum
vis dicam ? -- immo etiam, Ter. Andr. 708 : tu veux
que je dise la vérité ? -- mais bien sûr que oui.
- nisi
si id putas... — immo etiam, nam... Ter. And. 683 : à
moins que tu ne croies que... — mais non,
car...
- immo
etiam; nam satis credo, si advigilaveris, ex unis geminas mihi
conficies nuptias, Ter. Andr. 674 : au contraire; je suis sûr que si tu
veux t'appliquer, tu me mettras sur les bras deux mariages au
lieu
d'un.
- [enchérit] vivit
? immo vero etiam in senatum venit, Cic. Cal. 1, 2
: il vit ? mieux que cela (que dis-je ?) il vient au sénat. --- cf.
Cic. Sest. 55.
- ferendus
tibi meus error; ferendus ? immo vero etiam adjuvandus, Cic. Att. 12,
43 : tu dois me pardonner cette erreur; pardonner ? que dis-je, bien
plus, tu dois la favoriser.
5
- immo
contra : bien au contraire, loin de là. ---
Liv. 41, 24, 8;
Sen. Ep. 23, 3; 119, 9 ; Ir. 2, 27, 2, etc.
- immo
e diverso : bien au contraire, loin de là, c'est tout l'opposé.
--- Suet. Dom. 9.
6
- [chez les comiques]
- immo
si scias : mieux ! si tu savais ; ah ! si tu savais.
--- Plaut. Cas. 668 ; Curc. 321
; Ps. 749 ; Ter. Eun. 355.
- immo
si audias, Plaut. Ep. 451 : ah ! si tu
entendais !
7
- immo
: ou plutôt, ou mieux. --- Liv. 48, 43, 6; Quint.
2,
2, 8; 6, 2, 10 ; Plin. Pan. 65, 3 ; 85, 5.
- immōbĭlis,
e : - 1 - immobile,
calme.
- 2 - insensible,
inflexible. - 3
- fidèle.
- donec
princeps immobilem se precibus et invidiæ juxta ostendit, Tac. An. 16,
10 : jusqu'à ce que le prince montrât qu'il était insensible autant
aux prières qu'à la jalousie.
- immōbĭlĭtās,
ātis, f. [immobilis] : - 1 - immobilité.
--- Just. 36, 3. - 2 -
insensibilité. --- Lact. 6, 17, 23.
- immōbĭlĭtĕr,
adv. [immobilis] : sans
bouger. --- C. Fel. 45.
- immŏdĕrantĭa,
æ, f. [in, moderor]
: intempérance. --- Tert. Bapt. 20.
- immŏdĕrātē,
adv. [immoderatus] : - 1
- sans règle, sans ordre. ---
Cic. Nat.
2, 149. - 2 - fig. sans
mesure, sans retenue. --- Cic. Div. 1, 60; Fam.
12, 1, 2.
- immŏdĕrātius
Cic. Fam. 5, 16, 5; immŏdĕrātissime Spart. Sev. 20.
- immŏdĕrātĭo,
ōnis, f. : -
1
- défaut de mesure.
- 2 - défaut de mesure (dans
les paroles). ---
August.
Music. 9, n. 15.
- efferri
immoderatione verborum, Cic. Sull. 10, 30 : se livrer à d'insolentes
déclamations.
- immŏdĕrātus
(inmŏdĕrātus),
a, um :
1
- qui
est sans bornes, infini. --- Lucr. 1, 1013; Cic.
poēt. Nat. 2, 65.
2
- sans
mesure, excessif [en parl. des pers. et des choses].
--- Cic.
Phil. 10, 23; Cæl. 53; Ac. 1, 39; Div. 1, 60.
- immŏdĕrātior
Gell. 19, 12, 4; immŏdĕrātissimus Suet. Ner. 51.
3
- rhét.
sans cadence, sans rythme. --- Cic.
Or. 198.
- immŏdestē,
adv. [immodestus] : sans
retenue, sans mesure. --- Plaut. Rud. 193; Liv. 22, 27, 2;
Suet. Aug. 24.
- immŏdestius Sen.
Nat. 1, 17.
- immŏdestĭa,
æ, f. [immodestus] : - 1
- manque de retenue, excès,
dérèglement. --- Plaut. Amp. 163 ; Tac. An. 13, 50. - 2 - indiscipline.
--- Nep. Lys. 1, 2 ;
Att. 8, 5.
- immŏdestus
(inmŏdestus),
a, um : qui est sans retenue, déréglé. --- Cic.
Off. 1, 103; Sen. Contr. 1, 1; Tac. An.
13, 28.
- immŏdĭcē,
adv. : sans mesure, excessivement.
--- Liv. 22, 27, 2; Plin. 30, 112; Gell. 1, 11, 2.
- immŏdĭcus
(inmŏdĭcus),
a, um :
1
- démesuré,
excessif. --- Ov. M, 6, 673; Suet. Aug. 47.
2
- fig. qui
n'a pas de retenue, qui ne connaît pas de mesure, déréglé, immodéré. ---
Liv. 38, 23, 8 ; Sall.
H. 1, 114
- avec
gén. immŏdĭcus
lætitiæ, mæroris, Tac. An. 15, 26 : sans
retenue dans la joie, dans la douleur.
- immodicus libidinis, Col. 7, 6, 3 :
affolé de plaisirs.
- in appetendis honoribus immodicus,
Vell. 2, 33, 3 : affolé d'honneur.
- immodicus linguā, Liv. 22, 12, 11 :
qui ne sait pas maîtriser sa langue.
- plur. n. immodica
cupere, Sen.
Ben. 1, 9, 2 : avoir des désirs immodérés.
- immŏdŭlātus
(inmŏdŭlātus),
a, um : sans cadence, sans harmonie. ---
Hor. P. 263.
- immœnis,
arch. : c. immunis.
- immŏlātīcĭus,
a, um [immolo] : qui a été immolé. ---
Aug. Ep. 47, 4.
- immŏlātīcĭum,
ii, n. : viande des sacrifices. ---
Aug. Faust. 13, 31.
- immŏlātĭo,
ōnis, f. [immolo] : -
1
- immolation, sacrifice. ---
Cic. Div. 1,
119; Quint. 2, 13, 13. - 2
- [concret]
victime. --- Aug. Ep. 36, 30.
- immŏlātŏr,
ōris, m. [immolo]
: sacrificateur. --- Cic. Div. 2, 36.
- immŏlātus,
a, um : part. passé de immolo. - 1
- saupoudré de farine (en parl. d'une victime
destinée au
sacrifice).
- 2 - immolé, offert
en sacrifice. - 3
- immolé, égorgé, mis à mort.
- voir hors site immolatus
- immōlītus,
a, um [in, molior] : qui est
en construction. --- Liv. 39, 44, 4.
- immŏlo
(inmŏlo),
āre, āvi, ātum [in, mola] : - tr. -
1
- primitt mettre
la farine sacrée (mola)
sur la tête de la victime; immoler,
sacrifier. ---
Serv. En. 4, 57 ; Cato d. Serv. En. 10, 541.
2
- immoler,
sacrifier.
- pro
victimis homines immolant aut se immolaturos, Cæs. BG. 6, 16 : ils
immolent des victimes humaines, ou font voeu d'en immoler. ---
cf. Cæs.
BG. 6, 17, 3.
- cum
pluribus deis immolatur, qui tandem evenit ut litetur aliis, aliis non
litetur ? Cic. Div. 2, 38 : quand on offre un sacrifice à plusieurs
divinités, comment se fait-il qu'il soit agréé par les unes et ne le
soit pas par les autres ?
- immolare aliquid
alicui :
- immolare Musis
bovem, Cic. Nat. 3, 88 : sacrifier un bœuf aux Muses. --- cf.
Inv. 2,
95;
Nat. 3, 51.
- immolare alicui aliqua re :
- immolare Jovi tauro, Macr.
S. 3, 10, 3 : sacrifier un taureau à Jupiter. --- cf.
Cic. Leg. 2, 29.
- Jovi tauro, verre,
ariete immolari non licet : il n'est permis de sacrifier à Jupiter ni
taureau, ni verrat, ni bélier. --- Capit. ap. Macr. S. 3, 10, 3.
3
- absolt
offrir un sacrifice.
- (anguis) Sullæ apparuit
immolanti, Cic. Div. 2, 65 : un serpent apparut à Sylla en train
d'offrir un sacrifice.
- avec datif tunc Æanti ut deo immolaverunt, V. Max. 1,
5 : ils offrirent alors des sacrifices au fleuve Æas
comme à un dieu.
4
- poét. immoler,
faire périr. --- Virg. En. 12, 949; id.
ib. 10, 519; Phædr. 4, 6, 10.
5
- décad. offrir (qqch mais non
une victime que l'on sacrifie).
- pro suis peccatis
sacrificium Deo immolare, Aug.
Civ. 5, 24 : offrir à
Dieu un sacrifice pour leurs péchés.
- immolare humilitatem
animæ suæ
Deo, Tert. de cult. fem. 2, 9 : offrir à Dieu l'humilité de
son âme. --- Tert. Pudic.
10; id. de Anim. 33.
- immontŭōsus,
a, um : qui n’est pas
montueux. --- Not. Tir.
- immŏrandus,
a, um [immoror] : que l'on
doit maintenir. --- C.-Fel. 30.
- immŏrantĕr
[in, moror] : tarder. ---
Gloss. Phil.
- immŏrātus,
abl. ū, : influence prolongée. ---
Ps.-Rupin. Amos 1, 5, 1.
- immordĕo,
ēre : voir immorsus.
- immŏrĭor
(inmŏrĭor),
mŏri, mortuus sum : - intr. - mourir dans, mourir à côté de, mourrir
sur.
- apes
immoriuntur in melle : les abeilles périssent dans le miel.
--- cf. Plin. 29, 128; 29, 73.
- hæc
frustra fugiens collabitur, illa sorori inmoritur, Ov. M. 6, 296 :
celle-ci
en fuyant en vain s'écroule, celle-là meurt auprès de sa sœur.
- sulcos
et vineta crepat mera, inmoritur studiis et amore senescit habendi,
Hor.
Ep. 1, 7, 85 : il n'a à la bouche que labours et vignobles, se tue à
la tâche et vieillit à cause de sa passion pour le gain.
- laxatis
diu aura superstes Immoritur velis, Stat. Th. 1, 481 : longtemps encore
un souffle d'air vient mourir dans les voiles pendantes.
- immŏror
(inmŏror),
āri, ātus sum : - intr. -
1
- rester sur,
s’arrêter. ---
Col. 8, 5, 14; Plin. 9, 25. - 2 -
s'arrêter, s’appesantir, insister.
- immorari in
aliqua re, Quint. 2, 16, 6 : s'arrêter sur qqch.
- ou
immorari rei, Plin. Ep. 1, 8, 8.
- honestis
cogitationibus immorari, Plin. Ep. 1, 8, 8 : s'arrêter sur des pensées
honnêtes.
- immorsus,
a, um : mordu, excité. ---
Prop. 3, 8, 21 ; St Th. 2, 628.
- lactuca
innatat acri post vinum stomacho; perna magis et magis hillis flagitat
inmorsus refici, Hor. 2, 4, 61 : après le vin, la laitue nage dans un
estomac
acide; celui-ci, excité, réclame, pour se remettre, surtout du jambon
et du saucisson.
- immortālĕ,
n. pris advt
[immortalis] : éternellement. --- V -Fl. 7, 362; St.
Th. 4, 833.
- immortālis
(inmortālis), e : - 1
- immortel. --- Cic. Nat. 3, 29 ;
CM 77. - 2
- impérissable,
éternel. --- Cic. Balb. 40 ; de Or. 2, 8 ; Pis. 31 ; Liv. 1,
16, 1 ;
Tac. H. 4, 32.
- quod si in hoc erro, qui animos hominum inmortalis esse credam,
libenter erro, Cic. Sen. 23 : si je me trompe en croyant que
les
âmes sont immortelles, je me trompe avec plaisir.
- hanc
igitur prænotionem habemus, ut deos beatos et inmortales putemus
...
ut eos æternos et beatos haberemus, Cic. Nat. 1, 45 : nous avons donc
cette intuition que nous croyons les dieux heureux et immortels de
telle sorte que nous les tenons pour immortels et heureux. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 419;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- immortāles, ĭum, m. : les dieux.
--- Varr. L. 5, 75; Lucr.
5, 165.
- amicitia
... qua quidem haud scio an ... quicquam melius homini sit a dis
immortalibus datum, Cic. Læl. 20 : l'amitié qui, je crois bien, est ce
que les dieux immortels ont donné de meilleur à l'homme. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
241; éd. Peeters France.
- fig. immortālis
: immortel = égal à un dieu, bienheureux comme un
dieu.
- immortalis
ero, si altera talis erit ! Prop. 2. 14 10 :
qu'elle se renouvelle, et je deviens immortel ! ---
cf. 2, 15, 39.
- immortālĭtās (inmortālĭtās),
ātis, f. :
1
- immortalité,
éternité.
- salvos
sum : inmortalitas mihi datast, Plaut. Merc. 604 : je suis sauvé,
l'immortalité m'est acquise. --- Cic. CM
78; Nat. 2, 153; fig.
Cic. CM 74; 82
- immortalitates, Cic. Nat. 3, 46 : les êtres immortels.
2
- état
semblable à celui des immortels, béatitude. ---
Plaut. Merc. 603; Ter.
And. 960.
- immortālĭtĕr,
adv. : éternellement. --- Aug. Conf. 4, 2.
- immortaliter
gaudere, Cic. Q. 3, 1, 9 : éprouver une joie
infinie (la joie des dieux immortels).
- immortālĭtŭs,
adv. : venant des dieux immortels. --- Turpil.
89.
- immortŭus,
a, um : part. passé de immorior. - 1
- mort sur, mort dans, mort. - 2
- au
fig. éteint.
- immōtus
(inmōtus), a, um [in, moveo]
:
1
- sans
mouvement, immobile. --- Virg. G. 2,
293; Plin. 17, 222; Tac. An. 14, 37.
2
- fig.
ferme, inébranlable.
- immotus iis, Tac. A. 15, 59 : insensible à ces
paroles.
- talia
dicentem non ipse inmotus Achilles solatur juratque fidem, Stat. 2, 956
: elle dit, et Achille ému la console, lui jure fidélité.
- mens immota manet, Virg. En. 4, 449 : son âme
reste impassible. --- Ov. M. 15,
465; Liv. 10, 14, 16; 21, 55, 10.
- immotum fixumque Tiberio fuit + inf. : Tibère
fut inébranlable dans sa résolution de... ---
Tac. An. 1, 47.
- edicto testificatus non longam sui absentiam et cuncta in re publica
perinde immota ac prospera fore, Tac. An. 15, 36, 1 : ayant attesté
dans un édit que son absence ne serait pas longue, et que le repos et
la prospérité de l'État n'en seraient pas altérés. --
Touratier, Syntaxe latine, p. 28; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- immūgĭo,
īre, ĭi : - intr. -
1
- mugir
contre [avec dat.]. --- Sil. 17,
257. - 2 - gronder dans. ---
Virg. En. 3, 674. - 3 - retentir. ---
Virg. En. 11, 38.
- immulgĕo,
ēre [in, mulgeo] : - tr. - traire (le lait).
- immulgere
teneris ubera labris,
Virg. En. 11, 572 : traire les mamelles sur les tendres lèvres
de
l'enfant. --- cf. Plin. 28, 72.
- immundābĭlis,
e : qui
ne peut être lavé [fig.]. --- Tert. Pudic. 20.
- immundē,
adv. : d'une
manière impure. --- Obseq. 115.
- immundĭtĭa
(immundĭtĭa), æ, f. [immundus]
: saleté, ordures. --- Plaut. Stich. 747.
-
tanto
quisque est Deo similior, quanto et ab hac inmunditia mundior, Aug.
Civ. 5, 14 : on est d'autant plus semblable à Dieu que l'on est plus
pur de cette impureté.
- immunditiæ,
ārum, f. : immondices. --- Col.
1, 6, 11.
- immunditĭēs,
ēi, f. : impureté, souillure.
--- Tert. Monog.
7.
- immundo,
āre : - -tr. - salir, souiller. --- Drac. 8, 589.
- immundus
:
- (Lebaigue
P. 595)
1
- immundus (inmundus), a, um [in, mundus] : sale, impur, malpropre,
négligé, immonde.
- canis
inmundus vel amica luto sus, Hor. Ep. 1, 2, 26 : (il eût vécu comme) un
chien immonde ou comme un pourceau ami de la fange. --- Cic. fr. A.
6, 1; Lucr. 4, 1160; Hor. S. 2, 4, 62.
- immunda
dicta, Hor. P. 246 : paroles ordurières.
- immunda
rura, Sall. : champs négligés.
- immundissimo
aspectu, Plin. Ep. 10, 98 (99), 1 : d'un aspect repoussant. ---
cf. Sen. Ep. 86, 11.
- immundior Plin. 14,
§ 119; Catul. 97, 3; Sen. Q. N. 9, 4, 2.
- subst. fém.
immundæ : femmes
qui se négligent. --- Cic. Att. 9,
10, 2.
2
- immundus, i, m. : absence
d’ornement. ---
Tert. Cult. fem. 2, 4.
- immūnĭfĭcus, a, um : qui n'est pas
généreux, avare. --- Plaut. Trin. 350.
- immūnĭō,
īre, īvi [in, munio] : - tr. - installer comme protection.
- immunire
præsidium, Tac. An. 11, 19 : installer [là] un poste fortifié.
- immūnis
(inmūnis),
e [in, munus] :
- arch. inmœnis.
1
- dispensé
de toute charge,
libre de tout impôt. --- Cic. Off. 3, 49 ; Verr.
5, 53.
- militiā
immunis, Liv. 1, 43, 8 : exempt du service militaire.
- immunis
portoriorum, Liv.
38, 44, 4 : exempt de péages.
- immunis : (soldat)
exempté des
corvées. --- Inscr.
- kal.
Januariis inde movit et pervenit ad oppidum Leptim liberam civitatem et
immunem, Cæs. Afr. 7, 1 : de là, aux calendes de janvier, il leva le
camp et arriva à la ville de Leptis, cité libre et franche
d'impôts. --- Touratier,
Syntaxe latine, p. 444; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
2
- qui se soustrait aux charges, paresseux. ---
Virg. G. 4,
244.
3
- égoïste. --- Cic.
Læl. 50.
4
- qui
ne donne rien. ---
Hor. O. 4, 12,
23; Ep. 1, 14, 33.
5
- en parl. d’une chose dont on ne sait pas de
gré.
- amicum
castigare ob meritam noxiam inmœne est facinus, Plaut. Trin. 24 : faire
des réprimandes méritées à un ami, c'est un service peu apprécié.
6
- sans
tache, pur. ---
Hor. O. 3, 23,
17.
7
- en
gén. exempt de, libre de.
- avec gén. vobis
inmunibus hujus esse mali dabitur, Ov. M. 8, 690 : quant à vous, il
vous
sera
donné d'être exempts de ce malheur.
- bos
curvi immunis aratri, Ov. M. 3, 11 : bœuf ignorant la charrue.
- aspicit urbem immunem tanti belli, Virg. En. 12, 558 : il aperçut la
ville, à l'abri de la terrible guerre. --- Ov. Tr. 4, 2, 62;
id. M. 9, 253; id. H. 14, 8; Vell. 2, 7.
- avec
abl. Vell.
2, 35, 2.
- avec ab Plin.
32, 37; Vell. 2, 14.
- immūnĭtās,
ātis, f. [immunis] : exemption, dispense, remise.
--- Cic. Font. 17 ; Curt. 5, 3, 15.
- immunitas omnium
rerum, Cæs. BG. 6,
14, 1 : dispense de toute espèce de charges. --- cf.
Cic. Ac. 3, 121; plur.,
Cic. Phil. 1, 3; Fam. 12, 1, 1.
- immūnītus,
a, um : - 1 - non fortifié. --- Liv.
22, 11, 4 ; Ov. M. 10, 169. - 2
- impraticable
[route]. --- Cic. Cæc. 54.
- immurmŭrātĭo,
ōnis, f. : murmure (des bêtes féroces). --- Ambr.
- immurmŭro,
āre, āvi, ātum :
- intr.
1
- murmurer
dans, sur [avec dat.].
--- Virg. G. 4, 261; Ov. M. 6, 558 ; 11, 187.
2
- murmurer
contre. --- Ov. M. 3, 646.
- tr.
3
- dire
en murmurant, marmotter. --- Pers.
2, 9; Macr. S. 6, 7.
- immūsĭcus,
a, um : qui
n’est pas cultivé. --- Tert. Apol. 1.
- immusŭlus,
(immusĭlus, immisŭlus), i, m. : vautour. ---
Plin. 10, 20; Fest. 197, 12; Arn. 2, 59.
- immutabilis
:
1
- immutābĭlis,
e [in, mutabilis] : qui
ne change point,
immuable. --- Cic. Fat. 28; Nat. 2, 49 ; etc.
- immūtābĭlĭor Cic.
Rep. 1, 49.
2
- immutābĭlis, e [immuto]
: changé. --- Plaut. Epid. 577.
- immūtābĭlĭtās,
ātis, f. : immutabilité.
--- Cic. Fat. 17.
- immūtābĭlĭtĕr,
adv. : d'une
façon immuable. --- Dig. 45, 1, 99, 1.
- immūtātĭo (inmūtātĭo),
ōnis, f. [immuto] : changement. ---
Cic. de Or. 3, 176;
Ac. 2, 16 11.
-
trope. - verborum
immutationes, quos Græci
appellant τρόπους, Cic. Br. 69
: figures changeant la signification des
mots, que les Grecs appellent tropes.
- métonymie. --- Cic.
Or. 94; de Or.
3, 207.
- immūtātŏr,
ōris, m. : celui qui change. --- Oros. 7, 43.
- immutātus,
a, um :
1
- immūtātus : part. passé de
immuto; changé; bouleversé, confus.
- adjt où
tout est brouillé, bouleversé. - concentus immutatus aut discrepans,
Cic. Rep. 2, 69 : concert confus ou discordant.
2
- immūtātus, a, um [in, privatif +
muto] : non changé, immuable,
invariable,
inébranlable.
- immūtesco,
ĕre, mūtŭi : - intr. - se
taire, demeurer muet.
--- Quint. 10, 3, 16; Stat. Th. 5, 542.
- immŭtĭlātus,
a, um : - 1
- non
mutilé, intact. --- Sall. H. 4, 10. - 2
- non
entamé, entier. --- Cod. Th. 4,
22, 1.
- immūto
(inmūto),
āre, āvi, ātum : - tr. -
- inf.
prés. pass. inmutarier,
Ter. And. 1, 5, 40; id. Eun. 2, 1, 19; id. Phorm. 1, 4, 29.
1
- changer, modifier. ---
Plaut. Mil.
432; Ter. Eun. 225; Cic. Div. 2, 89; Læl. 54.
- immutare
aliquem alicui, Cic. Fam.
5, 8, 2 : changer les dispositions de qqn à l’égard de qqn.
2
- terme de rhét.
- employer
par métonymie.
--- Cic. Or. 92.
- immutata
oratio, Cic. de
Or. 2, 261 : allégorie (ἀλληγορία).
- immūtŭi
: parf. de immutesco.
- imo :
1
- īmō, adv. c. immo.
2
- īmo : dat. et abl. de imus.
- impācātus
(inpācātus),
a, um [in,
pacatus] : - 1
- non
pacifié, agité. --- Virg. G. 3, 408 ; Sen. Ir. 3, 27. - 2
-
non apaisé. --- Claud. Ruf. 1, 70.
- impācĭfĭcus,
a, um [in, pax, facio] : non pacifique. --- Ambros.
Psalm. 43, 12.
- impactĭo,
ōnis, f. [impingo]
: choc,
heurt. --- Sen. Nat. 2, 12.
- impactus,
a, um : part. passé de impingo.
- impænĭtendus,
a, um : dont
on ne doit pas se repentir. --- Apul. M. 11,
28; Cassiod. Var. 1, 30.
- impænĭtens,
entis [in pænitet] : impénitent, qui ne se repent pas. ---
Hier. Jes. 12, 40, 27 ; Eccl.
- impænĭtentĭa,
æ, f.
[impænitens] : impénitence, endurcissement. --- Aug.
Serm. 71, 22; Eccl.
- impænĭtĭbĭlis,
e : dont on ne peut se repentir. --- Primas. Cor. 2,
7.
- impænĭtūdō,
ĭnis, f. : impénitence. --- S.-Greg. in 1 Reg. 5, 2,
40.
- impāgēs,
is, f. : traverse [archit.]. ---
Vitr. 4, 6; P.
Fest. 188, 5.
- voir hors site
impages
- impallesco,
ĕre, pallŭi : - intr. - 1
- pâlir
de. --- Stat. Th. 6, 805. - 2
- pâlir
sur. --- Pers. 5, 62.
- impalpābĭlis,
e : qu’on
ne peut toucher. --- Eccl.
- impalpĕbrātĭo,
ōnis, f. [in, palpebro] : paralysie des paupières.
--- C. Aur. Chr. 2, 5, 87.
- impancro,
āre, āvi : -
intr. - fondre sur. --- Varr. Men. 587; Non. 59, 20.
- impār
(inpār), ăris :
1
- inégal,
dissemblable [nombre ou qualité].
- si
toga dissidet impar, rides, Hor. Ep. 1, 1, 96 : si ma toge est plus
longue d'un côté, tu ris. --- Cic. Or. 205; Rep. 6, 18: Cæs.
BG. 1, 40, 6.
2
- fig.
inégal,
inférieur.
- impar
alicui : inférieur à qqn.
- ceteris
maior, tibi miles impar, Hor. O. 4, 6, 5 : plus grand que tous, mais
guerrier inférieur à toi.
- impar
alicui rei : inférieur à qqch.
-
impar dolori, Tac. An. 15, 57 : incapable de résister à la
douleur.
-
tantis
honoribus impar, Suet. Tib. 67 : au-dessous de si grands
honneurs.
- impar
invidiæ : incapable de supporter l'impopularité.
- impar
curis gravioribus, Tac. H. 2, 59 : incapable de tâches plus
sérieuses.
- avec abl.
par audaciā Romanus, consilio et viribus impar, Liv. 27, 1, 7 : le
Romain, égal en audace, mais, en intelligence et en forces, inférieur. ---
id. 22, 15, 9; Ov. F. 4, 306; Tac. H. 4, 20; Quint. 3, 8, 23.
3
- inéquitable,
injuste. --- Liv. 42, 13, 5.
4
- inégal,
où les forces ne
sont pas égales [en parl. d’un combat]. --- Virg.
En. 12, 216 ; Ov. M. 11,
156.
- avec inf. tangi impar, Grat. Cyn. 61
: qui ne peut être touché.
5
- impair. --- Cic. Ac.
2, 32.
- Musæ
impares : les Muses en nombre impair.
- subst.
n. par
impar ludere,
Hor. S. 2, 3, 248 : jouer à pair ou impair.
- impărātĭo (inpărātĭo), ōnis,
f.
[imparatus] : mauvaise disposition. --- M.-Emp. 20.
- impărātus,
a, um : non
prêt, sans préparation, pris au
dépourvu, surpris.
- imperatus
semper adgredi ad dicendum videbatur, Cic. Brut. 139 : il
semblait
toujours aborder la tribune sans travail préalable. ---
Cic. Phil. 3, 2 ; Mil. 56 ; etc. ;
Cæs. BG. 6, 30, 2.
- imparcentĕr
[in, parcus] : sans merci, sans pitié. --- Ps.-Hilar.
Job. 1 et 2.
- impārens,
tis [in, pareo] : désobéissant. --- P. Fest. 109.
- impārentem
non parentem hoc est obedientem, Paul. ex Fest.
- impărĭlis
(inpărĭlis), e : inégal, dissemblable. --- A.-Vict.
Cæs. 14, 9.
- impărĭlĭtās,
ātis, f.
[imparilis] : - 1
- variété,
diversité. --- Gell. 14, 1, 22. - 2
- défaut
d’accord, solécisme. --- Gell. 5, 20, 1.
-
(Lebaigue
P. 595 et P.
596)
- impărĭlĭtĕr,
adv. : en
nombre inégal. --- Aug. Heptat. 2, 177, 3.
- impărĭtās,
ātis [impar] : inégalité. --- Boēt. Arithm. 1, 5.
- impărĭtĕr
[impar] : inégalement. --- Hor. P. 75.
- impars,
partis : c. expers. --- Gloss.
- impartĭcĭpābĭlis,
e : qui ne peut participer, qui n'a pas part
à. ---
Hier. Didym.
61.
- impartĭcĭpātus,
a, um : non partagé. --- Mar.-Vict. Ar. 4, 19.
- impartĭlis
(impartĭbĭlis), e : indivisible. --- Mamert. Stat. 3,
6.
- impartĭo
: c. impertio.
- impartĭor
: c. impertior.
- impascor,
i : - intr. - paître dans [avec dat.]. --- Col. 2,
17, 1; 6, 5, 2.
- impassĭbĭlis,
e : qui
ne sent pas, sans passions. --- Eccl.
- impassĭbĭlĭtās,
ātis, f. : impassibilité. --- Hier. Ep. 133, 3.
- impassĭbĭlĭtĕr,
adv. :
avec impassibilité. --- Cassiod. Eccl. 5, 20.
- impassiōnābĭlis,
e : impassible qui ne peut souffrir. --- Eccl.
- impassiōnābĭlĭtĕr : d’une
manière impassible, sans
être soumis à la souffrance. --- Mar. Vict. Ar. 1, 32.
- impastus
(inpastus),
a, um [in, pasco] : affamé, à jeun.
- inpastus
stabula alta leo ceu sæpe peragrans, Virg. En. 10, 723 : comme un lion
affamé arpentant sans fin les hauts pacages. --- Virg. En.
9, 339 ; Luc. 6, 628.
- impătĕfactus,
a, um : non dévoilé, invisible. --- Ps.-Aug. Spec.
27.
- impătĭbĭlis
: voir impetibilis.
- impătĭens
(inpătĭens), entis [in, patiens] :
1
- qui
ne
peut souffrir,
qui ne peut endurer, impatient
de [avec gén.].
- nuper ... indigne ferebas, sicut es iniquitatis impatiens, quod
Catonem ætas sua parum intellexerat, Sen. Const. 2, 1 : récemment tu
t'indignais, impatient de l'injustice comme tu l'es, de ce que la
génération de Caton l'avait mal compris. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
140, éd. Vuibert.
- impatiens
solis, pulveris, Tac. H. 2, 99
: impatient du soleil, de la poussière.
--- cf. Curt. 3, 2, 17 ; Virg.
En. 11, 639.
-
inpatiens iræ,
Ov. M. 13, 3 : qui ne maîtrise pas sa colère.
- impatiens
moræ, Sil. 8, 4 : qui ne peut souffrir de retard, impatient.
- hic
superbiæ inpatiens est, hic contumaciæ, Sen. Ir. 3, 10, 4 : certains
ne peuvent souffrir l'orgueil, ou la résistance.
- Marius
quietis impatientissimus, Vell. 2, 23, 1 : Marius tout à fait incapable
de rester en repos.
- (corpus) impatiens
laborum, Ov. Tr. 5, 2, 4 : (corps) incapable de supporter la fatigue. ---
Ov. A. A. 2, 60; Plin. 16, § 219; id. 21, § 97; Curt. 9, 4; 11.
- pisum
impatientissimum frigorum, Plin. 18, § 123 : le pois très sensible au
froid.
- nihil
est impatientius imperitia, Macr. S. 7, 5 : rien n'est plus intraitable
que l'ignorance.
-
impatiens + inf. :
incapable de. --- Sil. 11, 98; Claud. Rapt. Pros. 1, 35.
2
- impassible,
insensible, indifférent. ---
Lact. 5, 22, 5.
- animus
impatiens, Sen. Ep. 9, 1 : impassibilité (ἀπάθεια).
- impătĭentĕr,
adv. [impatiens] : sans
résignation,
impatiemment. --- Tac. An.
4, 17 ; Plin. Ep. 2, 7, 6.
- impătĭentius Plin. Ep.
6, 1, 1; impătĭentissime Plin. Ep.
9, 22, 2.
- impătĭentĭa,
æ, f. :
1
- inaptitude
à supporter
qqch,
impatience de. --- Plin. 11, 77; Tac. An. 4, 52.
2
- abst
impuissance à
supporter, manque de fermeté. --- Tac. An. 15, 63.
3
- impassibilité,
apathie. ---
Sen. Ep. 9, 1.
- impausābĭlis,
e : qui ne connaît pas le repos. --- Fulg. Myth. 1,
6.
- impausābĭlĭtĕr
: sans discontinuer. --- C. Aur. Chron. 3,
2, 20.
- impăvĭdē [impavidus]
: sans crainte. --- Liv. 30, 15, 8 ; 39, 50, 8.
- impăvĭdus (inpăvĭdus), a, um [in, pavidus] :
inaccessible à la peur, calme,
intrépide.
-
consul perculsis omnibus ipse satis ut in re trepida impavidus, Liv.
22, 5, 1 : le consul, dans la panique générale, était, lui, ausi calme
qu'on pouvait l'être dans une situation alarmante. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 127, éd. Vuibert.
-
latronis inpavidus
frangit telum et fremit ore cruento, Virg. En. 12, 7 : (le
lion)
brise sans peur le trait du chasseur et rugit, la gueule sanglante. ---
Hor. O. 3, 3, 7 ; Virg. En. 8, 633; Ov. M. 14, 820;
Plin. 28, 258.
- impeccābĭlis, e : incapable
de faute. --- Gell. 17, 19, 6.
- impeccantĭa,
æ, f. : absence de fautes, impeccabilité. --- Hier.
Pelag. 1, 25; 3. 4.
- impĕdātĭo, ōnis,
f. [impedo] :
échalassement. --- Col. 4, 13.
- impĕdĭco,
āre : - tr. - prendre au piège, entraver. --- Amm.
30, 4, 18.
- impĕdĭmentōsus, a, um
[impedimentum] : qui fait obstacle. --- Cassiod.
Var. 1, 35.
- impĕdĭmentum,
i, n. [in + pes] :
1
- (ce qui
est
dans les pieds) empêchement, embarras,
obstacle, entrave. --- Cic.
de Or. 1, 260 ; Tac.
An. 15, 9.
- ad omnes conatus regis impedimento esse,
Liv. 44, 46 : faire obstacle à toutes les entreprises du roi.
- esse
alicui impedimento, Cæs. BC. 3, 17 : être un obstacle pour qqn.
- Gallis
magno ad pugnam erat impedimento, Cæs. BG. 1, 25, 3 : les
Gaulois éprouvaient une grande gêne pour combattre.
--- Liv. 8, 32,
5.
- Gallis magno ad pugnam erat impedimento quod pluribus eorum scutis
uno ictu pilorum transfixis et conligatis, cum ferrum se inflexisset,
neque evellere neque sinistra impedita satis commode pugnare poterant,
multi ut diu jactato bracchio præoptarent scutum manu emittere et nudo
corpore pugnare, Cæsar, BG. 1, 25 : les Gaulois étaient fort empêtrés
pour combattre : plusieurs de leurs boucliers étaient percés et cloués
ensemble par des javelots qui les avaient frappés du même coup; le fer
s'était recourbé; ils ne pouvaient ni l'arracher ni, leur bras gauche
gêné, combattre commodément; un grand nombre, après avoir secoué leur
bras, préférèrent jeter bas leurs boucliers et combattre à découvert.
--- trad. M. Rat; éd. GF. Flammarion.
- impedimentum alicui facere (inferre, afferre) : susciter des embarras
à qqn.
- impedimenta
crurum, Sen. Tranq. 10 : entraves.
- au plur.
impedimenta : - a
- bagages d'un voyageur ou
d'une armée. --- Cic. Mil. 28 ; Cæs. BG. 1, 24 ; 1,
26, etc. - b
- fig.
entraves, embarras. --- Quint. 1, 8, 19.
- ob
viam fit ei Clodius, in equo, nullā rædā, nullis impedimentis,
Cic. Mil. 28 :
Clodius vint au-devant de lui à cheval, sans voiture, sans bagages.
2
- handicap ---- néolatin.
- impĕdĭo,
īre, īvi (ĭi), ītum [in + pes] : envelopper les pieds.
- tmèse inque pediri Lucr.
3, 482.
1
- entraver.
- impediunt
vincula nulla pedes, Ov. F. 1, 410 : aucun
lien n'entrave ses pieds.
- se
in plagas impedire, Plaut. Mil. 1388 : se
prendre dans un filet.
- impedire
orbes orbibus, Virg. En. 8, 447 : enfermer des
cercles dans des cercles, les emboîter l'un dans l'autre.
- impedire
caput myrto,
Hor. O. 1, 4, 9 : ceindre la tête de myrte.
- impedire locum : rendre
inaccessible un
lieu.
- munitionibus
saltum impedire, Liv. 36, 16, 1 : entraver de fortifications
un défilé.
- jussit
locum in omnes partes quam maxime impediri, Cæs. BC. 3, 46, 1 : il
ordonna
de rendre tout le terrain le plus impraticable possible.
2
- gêner,
embarrasser.
- te
ipse impedies, Cic. Verr. 2,
44 : tu t'empêtreras toi-même.
- impedire
mentem dolore, Cic. Cæl. 60 : mettre sur
l'esprit un voile de douleur.
- stultitiā
suā impeditus est se
expedire, Cic. Rab. Post. 9, 24 : sa sottise l'a embarrassé
pour se tirer d'affaire.
- tot
me inpediunt curæ, Ter. And. 260 : tant de soucis me gênent.
3
- entraver,
empêcher, arrêter, détourner.
- impedire
aliquem,
Cic. Fam. 9, 19, 2 : empêcher, arrêter qqn.
- nihil impedio, Cic.
Off. 1, 1, 2 : je ne m'y oppose pas.
- morbo
impeditus, Cic.
Verr. 3, 63 : empêché par la maladie.
- ab
aliquo in suo jure impediri,
Cæs. BG. 1, 36, 2 : être entravé par qqn dans l'exercice de
son droit.
- sic auxiliis
impediare tuis, Ov. Ib. 626 : qu'ainsi tournent à ta perte ceux
qui devaient te servir.
- impedire
aliquem ab aliqua re, Cic. Rep. 5, 5 : empêcher qqn de faire
une chose. --- cf Sall. J.
30, 2.
- ab
delectatione omni negotiis impediri,
Cic. Mur. 39 : être écarté de tout plaisir par les affaires.
- se a suo munere non
impedit, Cic. Rep. 5, 3 : il ne se détourna pas de sa charge.
- impedire
aliquem fugā, Tac. An. 1, 39 : empêcher qqn de
fuir.
- impedire
profectionem, Cic. Fam. 7, 5, 1 : empêcher
le départ de qqn, s'opposer au départ de qqn.
- maxime
eos potentia Scauri ... a vero bonoque impediebat, Sall. J. 30 :
c'était surtout le crédit de Scaurus ... qui les détournait du devoir
et de la vérité. --- (trad. A.
Ernout, éd. Belles Lettres)
- nihil
impedit hanc nostram comprehensionem summi boni, Cic. Fin. 5,
16,
45 : (mais si la volupté fait partie des biens de la
nature)
cela ne s’oppose en rien à la conception que nous avons du souverain
bien.
- avec
dat.
novitati non impedit (= obstat) vetus consuetudo, Varr. L. L.
9,
§ 20 : un vieil usage n'empêche pas une nouveauté.
- ad
capiendam fugam aliquid aliquem impedit, Cæs. BG. 7, 26, 3
: qqch
empêche qqn de prendre la fuite. --- cf. BG.
1, 25, 3.
- impedire
ne
: empêcher que.
- prohiberi
melius fuit impedirique ne tot summos viros interficeret quam ipsum
aliquando poenas dare, Cic. Nat. 3, 81 : il aurait mieux valu
leur défendre et les empêcher de tuer ainsi tant d’hommes illustres,
plutôt que de leur infliger une punition tardive.
- plura ne scribam dolore
impedior, Cic. Att. 11, 13, 5 : je suis empêché par la douleur d'en
dire plus. --- cf. Touratier,
Syntaxe latine, p. 425; éd. Peeters France.
-
sed jam impedior egomet dolore animi ne de hujus miseria plura dicam,
Cic. Sull. 92 : mais la douleur qui m'accable m'empêche de vous parler
plus longtemps de sa misère.
- plura
ne dicam tuæ me lacrimæ impediunt, Cic. Planc. 104 : tes larmes
m'empêchent d'en dire plus. --- Cic. Sull.
92 ; Dom. 19 ;
Fat. 1; Nat. 3, 81.
- aliquid
aliquem impedit + inf. :
empêcher qqn de. ---
Cic. de Or. 1, 163 ; Nat. 1, 87 ;
Off. 2, 8.
- non
impedire quominus : ne pas
empêcher que. --- Cic. CM 60 ; Fin. 1, 33, etc.
- ou
non
impedire quin Her.
3,
1.
-
nihil impedit quominus id quod maxime placeat facere possimus, Cic.
Fin. 1, 33 : rien n'empêche que nous puissions faire ce qui nous plaît
le plus. --- trad. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 103, éd. Vuibert.
- impĕditĭo,
ōnis, f. [impedio] : obstacle, empêchement. --- Cic. Div. 1, 115.
- impĕdĭto,
āre [impedio] :
- tr. - empêcher. --- Stat. Th. 2, 590.
- impĕdītŏr,
ōris, m. [impedio] : celui
qui empêche. --- Aug. Civ. 10, 10.
- impĕdītus,
a, um : part.-adj. de impedio. - 1
- entravé, gêné. - 2 -
embarrassé, retenu,
empêché; embrouillé. - 3
- difficilement
praticable, impraticable. - 4
- difficile,
critique.
- voir hors
site impediti
- impedita
tempora : époque troublée.
- impeditioribus
locis, Cæs. BG. 3, 28, 4 : dans des lieux trop inaccessibles.
- impeditissima
itinera, Cæs.
BC. 3, 77, 2 : chemins très difficilement praticables.
- omnium
impeditis animis, Cæs. BG. 5, 7, 5 : les
esprits de tous étant occupés ailleurs.
- victoribus
nihil impeditum est,
Cæs. BG. 2, 28, 1 : pour les vainqueurs aucune difficulté.
- impedita
tempora rei publicæ, Cic. Pis. 3 : époque politique
troublée.
- quid horum non impeditissimum ? vestitus an vehiculum an comes
? Cic. Mil. 54 : le vêtement, la voiture, la compagnie, est-il
rien de plus embarrassant ?
- impĕdo,
āre [in + pedo] : - tr. - échalasser (la vigne). --- Col.
4, 16, 2.
- impēgi
: parf. de impingo.
- impĕlīmentum
: arch. c. impedimentum. --- P.
Fest. 108.
- impello
(inpello),
ĕre, pŭli, pulsum [in + pello] : - tr. -
- part. impulitus Ps-Cypr. Sin.
9; inf. prés. passif inpellier,
Lucr. 6, 1060.
1
- heurter contre, heurter.
- impellere
chordas, Ov. M. 10, 145 : heurter (faire vibrer) les cordes.
- impellere aures,
Virg. G. 4, 349 : frapper les oreilles.
- cuspide
montem impellere, Virg. En. 1, 82
: frapper la montagne de sa lance.
2 - mettre en
mouvement, ébranler, frapper,
agiter, renverser.
- impellere navem,
Virg. En. 5, 119 : mettre un navire en marche. --- cf.
Cæs. BC. 3, 40, 2.
- impellere remos,
Virg. En. 4, 594 : mettre en mouvement les rames.
- impellere arma,
Virg. En. 8, 3 : secouer ses armes.
- navem
impellere : mettre un navire en marche.
- impellere
marmor remis, Virg. : frapper la mer à coups de rames.
- undas
impellere, Ov. : agiter les flots.
- impellere
aliquem quovis sermone, Hor. : troubler qqn par n'importe quels propos.
3
- donner une poussée.
- præcipitantem
aliquem impellere,
Cic. Clu. 70 : donner une poussée à qqn qui tombe. --- cf.
Tac. H. 2, 63.
- arbores
momento levi impulsæ, Liv. 23, 24, 7 : les arbres recevant une
légère poussée.
4 - pousser
à qqch.
- avec in
acc. impellere
aliquem in fraudem, voir fraus.
- impellere in
fugam, Cic. R. Perd. 22 : pousser à la fuite.
- aliquem impellere in
sermonem, Cic. de Or.
2, 89, 363 : déterminer qqn à parler.
- impellere aliquem
in
eam mentem, ut... Cic. Mil. 89 : amener qqn à un état d'esprit
tel
que...
- avec ad impellere aliquem ad scelus, ad
bellum, Cic. Amer. 39 ; Sull. 36 : pousser qqn au crime, à la
guerre.
- impellere voluntates
quo velit, Cic. de Or. 1, 30 : entraîner où l'on veut les
volontés.
- impellere
barbaros homines ad bellum suscipiendum, Cic. : pousser les barbares à
faire la guerre.
- imperiti
facile ad aliquid credendum impelluntur, Cic. Rep. 2, 18 : on amène
facilement les
ignorants à croire quelque chose.
- impellere
ut + subj. : pousser à faire qqch.
--
Cic. Nat. 1, 4, 7;
de Sen. 21, 77;
Cic.
Nat. Rep. 3, 2; Fin. 3, 20, 65; Hor.
Ep. 2, 2, 51.
- me autem impulit tui caritas ut ... Cic. Fam. 10, 6, 2 : quant à moi,
l'affection pour toi m'a poussé à ... -- Touratier, Syntaxe latine, p. 26;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- cum
videret Germanos tam facile impelli ut in Galliam venirent, Cæs. BG. 4,
16, 1 :
voyant
avec quelle facilité les Germains se décidaient à venir en Gaule...
- avec inf.
quæ
mens tam dira impulit his cingi telis ? Virg. En. 2, 520 : quelle idée
funeste
t'a poussé à prendre ces armes ?
- cf. Liv.
22, 6, 7; Tac. An. 6, 45; 13, 10; 14, 60; Hor. O. 3,
7, 14; Stat. Th. 10, 737; Just. 3, 1, 3; 5, 1, 4; 29, 4, 5.
- au
passif
ab aliquo impulsus,
Cæs. BG. 2, 14, 3 : sous la poussée,
l'impulsion de qqn.
- amentiā
impulsus, Cæs. BG. 1, 40, 4 : poussé par l'égarement.
- hac
impulsi occasione, Cæs. BG. 7, 1, 3 : entraînés par cette
occasion.
- nunc
prope impulsum est, Quint. : aujourd'hui on est presque
entraîné à.
- hāc famā
impulsus Chremes ultro ad me venit, unicam gnatam suam cum dote summa
filio uxorem ut daret, Ter. Andr. 99 : décidé par cette réputation,
Chrémès vint spontanément me trouver avec l'intention de donner sa
fille unique comme épouse à mon fils, avec une dot considérable. ---
trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
-
cui (δαιμονίῳ) semper ipse paruerit, numquam impellenti, sæpe
revocanti, Cic. Div. 1, 54, 122 : son démon auquel il obéirait
toujours, qui jamais ne le poussait mais souvent le retenait.
- cum
bellum impelleretur, Tac. Agr. 25 : comme on donnait
le branle à la guerre.
5 - culbuter,
bousculer; repousser, faire
tomber, faire plier, faire reculer, précipiter, renverser, détruire.
- inpulsas
Vitellii opes audietis, Tac. H. 3, 2 : vous apprendrez que la puissance
de
Vitellius
a été détruite.
- impulsum
bellum, Luc. 5, 330 : guerre qui tombe, qui touche
à sa fin.
- impellere mores, Plin.
33, 149 : achever de perdre les mœurs.
- impendĕo,
ēre [in + pendeo] : - intr.
- 1
- pendre au-dessus de, être suspendu au-dessus de, surplomber, dominer.
- 2 - menacer, être
imminent, se préparer,
être prochain, être urgent.
- (Lebaigue
P. 596 et P.
597)
-
impendere in aliquem,
Cic. Amer, 31 : être suspendu sur la tête de qqn, ou
impendere
alicui. --- Cic. Tusc. 4, 35; Clu. 66
- avec
dat. - impendet mons urbi, Cic. : la montagne
domine la
ville.
- cervicibus
impendere, Cic. : être suspendu sur la tête.
- impendet
saxum Tantalo, Cic. : un rocher est suspendu sur la tête de Tantale.
- impendet
negotium, Cic. : l'affaire est urgente.
- impendet
scelus, Cic. : le crime est imminent.
- impendent
sumptus in exercitus, Cic. : les armées vont avoir des frais à
supporter.
- bellum
impendet a Parthis, Cic. Att. 6, 2, 6 : la guerre menace d'éclater du
côté des
Parthes.
- surtout poét. tr. - te
impendent mala, Ter. Phorm. 180 : des maux te menacent.
- mare
quæ impendent saxa, Lucr. 2, 326 : les rochers qui dominent la mer.
- quæ res me impendet, Lucil. ap. Fest. : j'en suis menacé.
- impendĭa,
æ, f. : c. impendium. ---
Inscr. Grut. 871, 8.
- impendĭō,
adv. [impendium] : beaucoup, en grande quantité.
- surtout avec compar. impendio
magis : beaucoup plus. --- Cic. Att.
10, 4, 9.
- impendio
minus : beaucoup moins. --- Plaut. Amp.
18.
- impendio
commoveri, Apul. Mag. 275 : être fortement ébranlé.
-
impendio catulos diligere, Sol. : aimer particulièrement ses petits.
- impendĭōsus,
a, um [impendium] : dépensier. ---
Plaut. Bac. 695.
- impendĭum,
ĭi, n. : - 1 -
dépense, coût,
frais. - 2 -
intérêt (d'un prêt). --- Varr. L. 5,
183; Cic. Att. 6,1, 4 ; [fig.] Cic. Br. 16.
- impendio
alicujus, Plin. : au détriment de qqn.
- impendio
suo, P. Jct. : à ses dépens.
- impendiorum
ratio, Quint. : compte de dépenses.
- impendia
sustinere, Suet. : faire face aux dépenses.
- impendio, adv. : voir
impendio.
- impendo,
ĕre, pendi, pensum [in + pendo] : - 1
- dépenser,
débourser, payer. - 2
- au fig.
dépenser, employer à, consacrer
à.
-
pecuniam impendere in aliquam rem, Cic. : dépenser de l'argent pour
qqch.
- impendere
vitam usui alicujus, Tac. An. 12, 65 : sacrifier sa vie pour qqn.
--- cf. Luc. 2, 382; Stat. S. 5, 1, 63; Quint. Ep. ad
Tryph.
1; cf. Suet. Aug. 98; Quint. 3, 6, 21; 1, 12, 2; Cic.
Verr.
2, 4, 30, § 68; Ov. M. 13, 266.
- impendere
vitam vero, Juv. : consacrer sa vie à la vérité.
- impendere
de suo, Liv. : y mettre du sien.
- nihil
impendit sanguinis, Ov. : il n'a pas versé une goutte de sang.
-
omnis impendunt curas distendere... Virg. G. 3, 124 : ils mettent tous
leurs soins à gonfler...
- aliquid
impendere ne... Cic. Ver. 5, 51 : dépenser qqch pour empêcher que.
- poetae
impendere apud inferos saxum Tantalo faciunt, Cic. Tusc. 4, 35 : les
poètes représentent Tantale dans les enfers avec un rocher suspendu sur
sa tête. --- cf. syntaxe latine Ernout et Thomas n° 283; éd.
Klincksieck
- impĕnĕtrābĭlis,
e : - 1 -
impénétrable. --- Plin. 8, 95 ;
Sen. Nat. 4, pr. 5. -
2 - inaccessible,
insensible.
- impenetrabilis alicui rei : - a
- impénétrable à qqch. - b
- inaccessible à qqch.
- impenetrabilis silex ferro, Liv. : silex impénétrable au fer.
- impenetrabilis adversus rem, Tac. H. 1, 79 : impénétrable à qqch.
- impenetrabilis iræ, Sil. 7, 561 : inaccessible à la colère.
-
pudicitiā Agrippinæ impenetrabili, Tac. An. 4, 12 : à cause de la vertu
inébranlable d'Agrippine.
- impĕnĕtrābĭlĭtĕr,
adv. : de
manière à empêcher
de pénétrer. --- S.-Greg. Cant. 8, 12.
- impensa,
æ, f. [impendo] : - 1
- dépense, frais.
- 2
- assaisonnement, ingrédients. ---
Apic. 8, 372. -
3
- ustensiles, matériaux. --- Frontin. Aqu.
124; Petr. 137.
- impensa (s. -ent. pecunia) : argent dépensé,
dépense.
- magnā
impensā : à grands frais.
- nullā
impensā, Cic. : sans frais.
- impensæ itineris, Suet. Vit. 7 : frais de voyage.
- impensam in aliquid facere, Cic. : faire des frais pour qqch.
- impensis
officiorum, Liv. 37, 53, 12 : à force de bons offices.
- impensa cruoris, Ov. M. 8,
63 : dépense, sacrifice
de son sang.
- nolo
meis impensis illorum ali luxuriam, Nep. Phoc. 1, 4 : je ne veux pas
alimenter leur déréglement à mes dépens (= aux dépens de ma réputation).
- impensātĭo,
ōnis, f. [in + penso] : dépense, emploi. --- Isid. 4, 7,
25.
- impensē
(inpensē),
adv. : - 1 - avec
dépense, somptueusement.
- 2 - avec soin, avec
zèle, avec empressement.
- 3 - énergiquement,
rigoureusement, d'une manière pressante. - 4
- fortement, beaucoup.
-
bibliothecas incendio absumptas impensissime reparare, Suet. Dom. 20 :
réparer
à très grands frais des bibliothèques incendiées.
-
quo impensius rogo, ut timori meo cottidie singulis vel etiam binis
epistulis consulas, Plin. Ep. 6, 4, 5 : je vous prie donc instamment de
prévenir mon anxiété par une et même par deux lettres chaque
jour.
-
tanto impensius petere ut... Suet. : demander avec d'autant
plus
d'insistance que...
- impensius
orare, Liv. 36, 35, 2 : supplier avec beaucoup plus d'instances.
- si
quis impense retineret, Liv. 40, 35, 7 : si on cherchait à le retenir
de force.
- impense improbus, Plaut. Ep. 564 : excessivement méchant. ---
Ter. Ad. 993
; Eun. 413 ; Virg. En. 12, 20 ; Liv.
7, 40, 2, etc.
- impense doctus, Gell. 13, 10, 4 : très savant.
- impenso
:
1
- impenso, āre
[impendo] : - tr. - employer, dépenser. --- Gloss.
2
- voir impensus.
- impensŏr,
ōris, m. : celui qui emploie, qui met en œuvre. --- Aug. Ep. 192,
2.
- impensus
(inpensus) :
1
- impensus, a, um
: part.-adj. de impendo.
- a
- dépensé. - b - cher,
à grand prix, chèrement.
- c - employé à,
consacré à; employé.
- d - mis à mort
(sacrifié). - e
- qui a dévoué sa vie. - f
- empressé,
dévoué. - g - grand,
considérable, extrême.
- impenso (pretio) : à grands frais. ---
Cic. Att. 14, 13,
5; Hor. S. 2, 3, 245.
-
ingrato homine nihil impensiu'st, Plaut. Bac. 394 : rien ne
coûte plus
cher qu'un ingrat.
- tam
impensa voluntas bonorum, Cic. Sest. 130 : le zèle si empressé
des bons citoyens.
- inpensissimæ preces, Suet. Tib. 13 : les prières les plus instantes.
- impensa erga aliquem
voluntas, Liv. 35, 44, 3 : bonne volonté empressée envers qqn.
- impensiore
cura, Tac. H. 1, 31 : avec un soin qui se dépense largement.
2 - poét.
impensus, a, um
: part. passé de impendeo ; suspendu au-dessus,
menaçant.
- semper impensum ferrum,
Sen. Herc. Œt. 1592 : (tenir) sans cesse le fer menaçant. ---
cf. Lucr. 6, 491.
3 - impensŭs, ūs,
m. : dépense. --- Sym. Ep. 1, 5.
- impĕrābĭlĭtĕr,
adv. [impero] : avec autorité, impérieusement. --- Cato d.
Char. 202, 11.
- impĕrātĭo,
ōnis, f. : ordre, commandement. ---
Boēt. Arith. 2, 1.
- impĕrātīvē,
adv. : en commandant, impérativement. ---
Ulp. Reg. tit. 24, 2.
- impĕrātīvus,
a, um [impero] : - 1 -
impératif. - 2 - sens
passif commandé, prescrit.
- imperativus
modus, Diom. : le mode impératif.
-
imperativæ feriæ, Macr. : féries prescrites (par le préteur ou
par
les consuls).
- imperativum officium, Salv. : devoir imposé.
- impĕrātŏr,
ōris, m. [impero] :
- arch. induperator. --- Enn.
Ann. v. 86; 332; 350; 552 Vahl.; Lucr. 4, 967; 5,
1227.
1
- celui qui
commande, chef, maître. --- Plaut. Pœn.
4; Cic. Rep.
4, 7; Sall. C. 6, 7; J. 1, 3; Plin. 29, 11.
2
- chef d'armée,
général en chef. --- Cic. de Or.
1, 210 ; etc. ; Cæs. BG. 3,
51, 3 ; etc.
- est hæc divina atque
incredibilis virtus imperatoris, Cic. Man. 36 : tel est le mérite
prodigieux et incroyable du chef militaire. --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 42; éd. Peeters.
-
existimo, in summo imperatore quattuor has res inesse oportere, -
scientiam rei militaris, virtutem, auctoritatem, felicitatem, Cic. Man.
28 : j'estime qu'un grand général doit avoir quatre qualités : la
connaissance de l'art militaire, le courage, la réputation et le
bonheur.
3 - fig.
homme de guerre,
capitaine. --- Cic. Verr. 4, 95; 5, 2, etc.
-
épithète de Jupiter
Jupiter imperator. --- Cic. Verr. 4, 129.
4 - impérator
(titre
d’honneur donné par les soldats au général victorieux). --- Cic. Phil.
14,
11; Cæs. BG. 3, 31, 1; Liv. 27, 19, 4.
5
- empereur (depuis
Jules César,
titre du chef de l'Etat).
- impĕrātōrĭē,
adv. [imperator] : en empereur. ---
Treb. Claud. 6, 2; Heges. 7, 40, 4.
- impĕrātōrĭus,
a, um [imperator] : - 1
- de général,
de commandant. --- Cic.
Fam. 11, 4, 1 ; Tusc. 2, 62. -
2 -
impérial, d'empereur. --- Suet. Dom.
10 ; Vesp. 24.
- ne imperatorias sibi partes sumpsisse videretur, Cæs. BC. 3, 51, 5 :
de peur de paraître s'arroger le pouvoir du général.
- haud imperatorium ratus + inf. : jugeant
que c’était manquer aux devoirs d’un
chef que de... --- Tac. An. 2, 11.
- impĕrātrix,
īcis, f. : celle qui commande. --- Cic. Cæl. 67.
- impĕrātum,
i, n. : ordre,
commandement.
- imperatum facere : exécuter un ordre, obéir.
- jussus arma abjicere
imperatum facit, Cæs. BG. 5, 37 : on lui ordonne de mettre bas les
armes et il obéit.
- souvent au plur. imperata
facere. --- Cæs. BG. 2, 3, 3; 6, 10, 3; id. BC. 1,
60, 1; 2, 12, 4; 3, 34, 2.
- illi
imperata celeriter fecerunt, obsides ad numerum frumentumque miserunt,
Cæs. BG. 5, 20 : ils s'empressèrent d'exécuter ces ordres et livrèrent
avec les vivres le nombre d'otages exigé.
- imperata non detrectare,
Suet. Cæs. 54 : ne faire aucune résistance.
- Senones ad imperatum non
venire, Cæs. BG. 6, 2, 3 : (voyant que) les Sénons ne se
rendaient pas à ses ordres.
- imperatus
:
1
- impĕrātus, a, um : part. passé de impero; commandé, ordonné.
- imperatæ
pecuniæ, Cæs. : contributions en argent.
- voir imperatum.
2
- impĕrātŭs, ūs, m. : commandement, ordre. --- Ambros. Fug.
2, 8; Amm. 18, 6, 20.
- imperceptus,
a, um [in, percipio] : - 1
- non perçu. ---
Ov. M. 9, 7, 11. -
2
- imperceptible.
- imperceptior, Gell. 74, 2,
24 : plus
inintelligible, plus incompréhensible.
- imperco,
ĕre [in et parco] : - intr. - épargner, ménager, alicui, qqn.
--- Plaut. Cas. 833 ; Amp. 500.
- impercussus,
a, um [in, percutio]
: non frappé. --- Ov. Am. 3, 1, 52.
- imperdĭtus,
a, um [in, perdo] : non
détruit, non tué, sauvé. --- Virg. En. 10, 430 ;
Sil. 9, 161.
- imperfectē,
adv. : mal. --- Gell. 2, 8 ;
Amm. 22, 16, 16.
- imperfectĭo,
ōnis, f. : imperfection. ---
Aug. Galat. 12.
- imperfectus,
a, um [in, perficio] : non achevé, inachevé,
incomplet,
imparfait. --- Cic. Fam. 1, 9, 15 ; Cæs. BG. 6, 35, 6 ; Virg.
En. 8,
428.
- imperfectus cibus, Juv. 3,
233 : aliment mal digéré.
- imperfecta loqui, Plin.
23, 24 : parler sans suite (à cause du vin).
- inperfectus adhuc infans,
Ov. M. 3, 310 : l'enfant qui n'est pas encore formé (fœtus).
- imperfecti,
ōrum, m. : les gens moralement imparfaits. --- Sen. Tranq.
11, 1.
- imperfossus,
a, um [in, perfodio]
: non percé. --- Ov. M. 12, 496.
- imperfundĭēs,
ēi, f. [in, perfundo]
: saleté. --- Lucil. 26, 45.
- impĕrĭābĭlĭtĕr
(c. imperabiliter) : impérieusement. --- Cato d.
Char. 181 P.
- impĕrĭālis,
e [imperium] : de l'empereur, impérial, de l'empire. --- Dig 47, 12,
3;
Cod. Th. 3, 12, 2.
- impĕrĭālĭtĕr,
adv. : en empereur. ---
Cod.-Just. 6, 51, 1.
- impĕrĭōsē,
adv. [imperiosus] : impérieusement. ---
Gell. 2, 29, l.
- imperiosius. ---
Varr. d. Non. 287, 20.
- impĕrĭōsus,
a, um [imperium] :
- (Lebaigue
P. 597 et P.
598)
1
- qui
commande, dominateur. --- Cic. Or. 120; Liv. 7,
40, 9; Ov. Tr. 5, 3, 32.
- sibi
imperiosus, Hor. S. 2, 7, 83 : qui est maître de soi.
- sui
imperiosus, Plin. 34, 62 : qui est maître de soi.
- imperiosissimus.
--- Quint. 6, 3, 8.
2
- impérieux,
hautain, tyrannique. --- Cic. Par. 40;
Fin. 2, 105.
- imperiosior. ---
Plaut. Cap. 806; Hor. O. 2, 14, 8.
- Impĕrĭōsus,
i, m. : Impériosus
(surnom du dictateur L. Manlius Torquatus et de son fils, le
consul T. Manlius Torquatus, en raison de leur sévérité).
--- Liv. 7, 3, 4; 7, 4, 7; Sen. Ben. 3, 37; Cic. Fin. 2, 19,
60;
Plin. 22, 8; Liv. 4, 29, 6).
- impĕrītē,
adv. [imperitus]
: sans s’y connaître, maladroitement. --- Cic. Br.
175; Phil. 2, 81.
- imperitius. --- Cic. Balb. 20.
- imperitissime. ---
Cic. Balb. 27.
- impĕrītĭa,
æ, f. [imperitus]
: manque de connaissance, ignorance, inexpérience.
--- Sall. J. 38, 1, etc.; Tac. An. 13, 36.
- impĕrĭto,
āre, āvi, ātum : - tr. et intr. - exercer le commandement,
commander.
- æquam
rem imperitare, Hor. S. 2, 3, 19 : commander une chose juste. ---
Plaut. Capt. 244.
- souvent avec dat.
imperitabat tum C. Cluilius Albæ, Liv. 1, 22, 3 : Albe alors était
gouvernée par Caius Cluilius.
- imperitare magnis
gentibus, Lucr. 3, 1028 : gouverner de grandes nations. --- Hor.
S. 1, 6, 4; 2, 7, 81; Tibul. 2, 3, 34; Hor. O. 1, 15,
25; Plin. 10, 47; Virg. En. 12,
719; Sall. J. 76,
1; Liv. 1, 24, 3.
- passif impers. superbe
avareque imperitatum victis esse, Liv. 21, 1 : (ils pensaient)
qu'on avait traité les vaincus avec tyrannie et cupidité.
- absolt ea
virgo late imperitabat, Tac. H. 4, 61 : cette jeune fille
jouissait au loin d'une grande autorité. --- id. ib.
3, 7; Liv. 1, 17; Sall. J. 81, 1; id. ib.
79, 2.
- impĕrītus
(inpĕrītus),
a, um [in, peritus] : inhabile, inexpérimenté (dans), mal informé,
ignorant
(de),
non au courant, non connaisseur.
- imperitus
rerum omnium, Cic. : neuf en toutes choses.
- non imperitus
(juris) civilis, Cic. Rep. 5, 3 : il n'est pas ignorant en droit civil.
- in
his (doctrinis) non imperitus, Vitr. 1, 1 : qui n'est pas
étranger à ces sciences. --- cf. Quint 1, 4, 27; 12, 3, 5.
- imperiti,
ōrum, m. : - a - les
soldats inexpérimentés.
- b - les ignorants.
- imperitissimi,
Cic. Læl.
95 : les gens les plus ignorants.
- contio,
quæ ex imperitissimis constat, tamen judicare solet quid intersit inter
popularem, id est assentatorem et levem civem, et inter constantem et
severum et gravem, Cic. Læl. 95 : l'assemblée du peuple est faite de
gens sans aucune culture, et pourtant elle sait d'habitude quelle
différence il y a entre le démagogue, c'est à dire le citoyen
complaisant et vain et le citoyen ferme, sérieux et grave. ---
trad. R. Combès; éd. les belles lettres.
- nemo
tam inperitus est ut nesciat quandoque moriendum, Sen. Ep. 9, 77, 11 :
personne n'est assez ignorant pour ne pas savoir qu'il doit mourir un
jour.
-
imperitus : non
connaisseur. --- Cic. Or. 209 ; Part. 92.
- avec gén. homines
nostræ consuetudinis imperiti, Cæs. BG. 4, 22, 1 : des gens qui ne sont
pas au courant de notre habitude. --- cf. Cic. Balb.
47 ; de Or. 3, 175.
-
imperitus in
aliqua re, Quint. 1, 4, 27 : novice, ignorant dans qqch.
--- cf. Quint. 12,
3, 5.
- impĕrĭum,
ĭi, n. [impero] :
1 - commandement,
ordre.
-
prætoris imperio parere, Cic. Verr. 4, 76 : obéir
à l’ordre du
préteur.
- istius
imperio, Cic. Verr. 4, 79 : sur son ordre.
- imperia
accipere, Liv 29, 25, 7 : recevoir des ordres du
général en
chef.
- decumarum
imperia, Cic. Verr. 4, 111 : ordres de dîmes
(imposant des dîmes).
2
- pouvoir
de donner des
ordres, autorité, pouvoir.
-
imperium in suos tenere, Cic. CM 37
: maintenir son autorité sur les siens. --- cf.
Cic. Cæc. 52 ; lnv. 2,
140.
-
terra numquam recusat imperium, Cic. CM 51 : la terre ne
refuse jamais l’obéissance.
3
- officiel t
pouvoir
suprême [attribué à certains magistrats, ou confié en dehors
de la
magistrature, c.-à-d. délégation de la souveraineté de l’Etat et
comportant le commandement militaire et la juridiction].
- imperium
permittere, prorogare, Liv. 26, 2, 9 ; 26, 1, 6
: confier, proroger le
pouvoir suprême.
- esse
cum imperio, Liv. 26, 10, 9 : être
revêtu du
pouvoir suprême.
- mittere
aliquem cum imperio, Liv. 26, 2, 5
: envoyer qqn avec les pleins pouvoirs.
-
interfecto Indutiomaro, ad ejus propinquos a Treveris imperium
defertur, Cæs. BG. 6, 2, 1 : après la mort d'Indutiomarus, le pouvoir
suprême est remis par les Trévires à ses proches. -- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
24, éd. Vuibert.
4
- en
part. commandement militaire.
- summa
imperii, Cæs. BG. 2,
23, 4 : le commandement en chef.
- mandare
imperia,
magistratus, Cic. Rep. 1, 47 : confier les commandements
militaires, les magistratures. --- cf. Cic. Læl. 63.
5
- qqf
au plur. sens concret autorités,
magistrats ou commandants,
généraux. --- Cic. Leg. 3, 9 ; Cæs. BC. 1, 31,
1; 3, 32, 4.
6 - en
gén. domination, souveraineté, hégémonie.
- imperium
populi
Romani, Cic. Verr. 5, 8 : la domination du peuple romain.
- de
imperio
decertare, Cic. Læl. 28 : lutter pour la domination.
7 - sens
concret étendue de la domination,
empire.
- duæ
urbes inimicissimæ
huic imperio, Cic. Læl. 11 : deux villes, ennemies acharnées
de
notre empire. --- cf. Cic. Prov. 29; Rep. 6, 16.
8 - empire,
gouvernement impérial.
- imperium
recipere, Suet. Tib. 24
: recevoir l’empire. --- cf. Suet. Cal. 12
; 16 ; etc.
- imperjūrātus,
a, um : par qui on ne fait pas de faux serment. ---
Ov. Ib. 78.
- impermiscĕo,
ēre, mixtum : - tr. - mêler, mélanger. --- Boët.
Cons. 5.
- impermissus,
a, um [in, permitto] : interdit, défendu, illicite. ---
Hor O. 3, 6, 27.
- impermixtus,
a, um : - 1 - [in,
permisceo] non mêlé. --- Lucil. d. Non. 212, 3;
Ambros. Noe. 3, 7. - 2 - part. de
impermisceo.
- impermūtābĭlis, e
: immuable.
--- Censor. Fr. 1, 2.
- impermūtābĭlĭtĕr
: immuablement. --- Rustic. Aceph. 1203.
- impermūtātus,
a, um [in, permuto] : qu’on ne permute pas, non changé.
--- Boët.
Ar. cat. 2, p. 142.
- impĕro,
āre, āvi, ātum [in, paro] : - tr. et intr. - commander, ordonner.
-
arch. imperassit =
imperaverit Cic. Leg. 3, 6; induperantum
= imperantium, Enn. Ann. v. 413.
- tr.
-
imperare aliquam rem : commander qqch.
- imperare
alicui aliquam rem : commander à qqn qqch.
- alicui
cenam imperare, Cic. Amer. 59 : donner à qqn l’ordre de faire
préparer le repas.
- quæ
imperarentur, facere dixerunt, Cæs. BG. 2, 32, 3
: ils
s’engagèrent à accomplir ce qui était ordonné.
- qua
pronuntiatione facta temporis puncto sublatis ancoris omnes Uticam
relinquunt et quo imperatum est transeunt, Cæs. BC. 2, 25, 7 : à
cette menace, tous lèvent l'ancre à l'instant même, abandonnent Utique,
et ils se rendent où ils en ont reçu l'ordre. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
636; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- civitatibus
milites
imperare, Cæs. BG. 5, 1, 6 : commander aux cités de fournir
des
soldats.
- quid est, Catilina ? num dubitas id me imperante facere, quod jam tua
sponte faciebas ? Cic. Cat. 1, 13 : eh bien quoi, Catilina ? hésites-tu
à faire, pour m'obéir, ce que tu t'apprêtais à faire spontanément ? --- Touratier, Syntaxe latine, p. 486; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- imperare
pecuniam in remiges, Cic. Flac. 33
: exiger de l’argent pour des rameurs. --- cf.
Cic. Cæcil. 30.
- imperare
frumentum civitati emendum, Cic. Verr. 3, 173 : commander
à une cité un achat de blé.
- singulis
censoribus denarii trecenti ad
statuam prætoris imperati sunt, Cic. Verr. 2, 137 : les
censeurs
reçurent l’ordre de verser chacun trois cents deniers pour la statue du
préteur.
- exercitum
imperare : convoquer,
rassembler le peuple [pour les comices centuriates]. --- Varr.
L. 6, 88; Gell. 15, 27, 5.
- imperare + prop.
inf.
- naves
imperat fieri, Cæs. BG. 5, 1, 3 : il commande que les
navires soient faits.
- cohortes
proficisci imperat, Cæs. BG. 7, 60, 3 : il commande
que les cohortes partent. --- cf. BG. 5, 7, 6.
- [passif
pers.] Cic. Verr 5,
68; Hor. Ep. 1, 5, 21.
- [avec
inf.] Sall. C. 16, 2; J. 47, 2.
- [avec ut,
uti] Cæs. BG. 5, 1, 1, etc.
Cic. Pis. 83, etc.
- [avec ne] Ter. Eun. 578;
Cæs. BG. 1, 46, 2; BC. 3, 89, 4.
- [avec subj. seul]
Cæs. BG. 4, 21, 8.
- [avec
inter. ind.] quid fieri vellet imperabat, Cæs. BG. 7, 16, 2
: il
marquait dans ses ordres ce qu’il voulait qu’on fît. --- cf.
BG. 7, 11, 5.
- intr.
-
qui modeste paret videtur qui aliquando imperet dignus esse, Cic. Leg.
3, 5 : celui qui obéit modestement semble digne de commander un
jour. --- trad. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 144, éd. Vuibert.
- avec dat.
alicui, alicui rei imperare : commander à qqn, à
qqch.
- omnibus
gentibus imperare, Cic. Pomp. 56 : commander à toutes les
nations.
- cupiditatibus
imperare, Cic. Læl. 82 : commander à ses passions.
- quo modo
aut cui tandem hic libero imperabit, qui non potest cupiditatibus suis
imperare ? Cic. Par. 5, 1, 33 : à quel homme libre commandera celui qui
ne peut commander à ses passions ?
- sibi
imperare, Cic. Tusc.
2, 47 : se maîtriser soi-même.
- iræ
imperare, Ov. M. 9, 28 : maîtriser sa colère. ---
Plin. Ep. 8, 19, 2; Sil. 2, 652; Petr. 83.
- [abs t]
imperare : avoir le commandement, le
pouvoir, la domination.
- imperare,
parere, Cic. Leg. 3, 5 : commander,
obéir.
- superbe
respondebat, credeliter imperabat, Nep. Paus. 3 : il
répondait avec hauteur ; il commandait avec dureté.
- Lucullo
imperante, Cic. Arch. 21 : sous le commandement de
Lucullus.
- imperare : exercer
les pouvoirs d’empereur. --- Plin. Pan. 5, 5 ;
Suet. Cl. 3; Galb. 4; Oth. 4, etc.
- [gérondif avec
valeur de subst.
verbal] = ordre (v. F. Gaffiot Musée
belge 33, p. 220).
- ades
ad
imperandum vel ad parendum potius, Cic. Fam. 9, 25, 3
: prépare-toi à
l’ordre ou plutôt à l’obéissance. --- cf.
Sall. J. 62, 8 [comp. en fr.
« avancer à l’ordre, se rendre à l’ordre »]
- [gram]
imperandi modus, Capel. 3, 234 : l’impératif.
- imperare : forcer (les champs, les vignes, etc.) à
produire.
- fertilibus
agris non imperandum est, Sen. Tranq. 15 : il ne faut pas forcer les
champs
fertiles. --- cf. Virg. G. 1,
99; Tac. G. 26; Col. 3, 3, 6; Sen. Tranq. 4.
- imperare
voci, Plin. Ep. 5, 19, 6 : forcer sa voix.
- imperpĕtŭus,
a, um : qui n'est pas perpétuel, non éternel. ---
Sen. Ep. 72, 7.
- imperscrūtābĭlĭs, e
: insondable.
--- Cassiod. Eccl. 1, 14.
- imperscrūtātus,
a, um : qui n’a pas été sondé. --- Novel.-Just. 13.
- impersōnālis (inpersōnālis), e
: impersonnel [t. de gram.]. --- Diom. 2; Char.
2; 3.
-
impersōnālĭtĕr : - 1 - sans
désignation de personne. --- Dig. 45, 3, 15.
- 2 - impersonnellement.
--- Macr. Diff. 20, 3.
- impersōnātīvus
(inpersōnātīvus), i, m. (s.-ent.
modus), m. : l’infinitif, mode impersonnel.
--- Diom. 340, 37.
- imperspĭcābĭlis,
e : impénétrable.
--- Cassiod. An. 3.
- imperspĭcŭus,
a, um : impénétrable.
--- Plin. Ep. 1, 20, 17.
- imperterrĭtus,
a, um : qui
est sans effroi. --- Virg. En. 10, 770; Sil. 14, 187.
- impertĭlĭs, e [in, partilis]
: indivisible. --- Aug. Music. 6, 17, 57.
- impertĭnens, tis : qui n’a
pas rapport à. --- Capel. 1, 43.
- impertĭo
(impartĭo, inpartĭo, inpertĭo), īre, īvi (ĭi), ītum
[in, pars] : - tr. -
- (Lebaigue
P. 598 et P.
599)
- impartio,
Liv. 38, 36; Cassian.
Coll. 21, 6; futur impertibis,
Nov. ap. Non. 27, 33.
- formes
dépon. impertiri, etc.
: Ter. Ad. 320 ; Sen. Pol. 7, 3; Phæd. 6, 1, 5; Apul. M. 3,
22, 5.
1
- faire part de, partager, communiquer.
- alicui
aliquid impertire : faire partager qqch à qqn.
- suis
aliquid impertire, Cic. Læl. 70 : faire partager aux siens
qqch [qu’on
possède], cf. Cic. Sull. 9; de Or. 2, 16, etc.
- alicui
multam salutem impertire,
Cic. Att. 2, 12, 4 : adresser à qqn mille compliments.
- alicui
de re
familiari impertire, Cic. Off. 2, 54 : donner à qqn de (en
prenant sur) son
patrimoine.
- hominibus
indigentibus de re familiari impertiendum, Cic. Off. 2, 15, 54 : il
faut donner une part de son bien aux malheureux.
- impertire
alicui tempus cogitationi, Cic. Att. 9, 11, A, 3 : donner à
qqn du temps pour réfléchir.
- etiam
sapientiæ doctoribus tempus impertiebat post epulas, Tac. An. 14, 16 :
il donnait aussi aux philosophes quelques moments après le repas.
- absolt si
quid novisti rectius istis, candidus imperti, Hor. Ep. 1, 6, 68 : si tu
connais quelque chose de plus juste, fais m'en part en toute sincérité.
--- cf. Lucil. ap. Non. 37, 22.
- à
la forme dép. cesso eram hoc malo
impertiri
propere ?
Ter. Ad.
3, 2, 22 : mais pourquoi je tarde à aller vite faire part de ce malheur
à ma maîtresse ?
2
- consacrer, accorder, impartir.
- impertire
diem festum Marcellis,
Cic. Verr. 2, 51 : consacrer un jour de fête aux Marcellus. --- cf.
Cic.
Balb. 3; Fin. 5, 6.
- impertire
suum laborem hominum periculis sublevandis, Cic.
Mur. 8 : consacrer sa peine à tirer les hommes du danger.
- impertire ad.
--- Cic. Att. 3, 15, 7.
- passif collegæ
meo laus impertitur, Cic. Cat. 3,
14 : mon collègue reçoit sa part d’éloges.
- doctrinis
impertiri, Nep. Att. 1, 2 : recevoir l’enseignement de
sciences.
- omnibus doctrinis, quibus
puerilis ætas
impertiri debet,
filium erudivit, Nep. Att. 1, 2 : il fit instruire son fils dans toutes
les connaissances qu'on doit donner au premier âge.
- pro
his impertitis, Liv. 21, 41, 13 : pour prix de ces bienfaits.
- impertire
aliquem
aliqua re : faire participer qqn de qqch.
- aliquem
salute impertire : présenter à qqn ses compliments.
- plurima
salute Parmenonem summum suom inpertit Gnatho, Ter. Eun. 270 : Gnathon
présente ses salutations empressées à son grand ami Parménon.
--- Plaut. Epid. 127; Ps. 455.
- impertītĭo,
ōnis, f. [impertio] : action
d’accorder. --- Arn. 2, 3.
- impertītīvus, a, um [impertio]
: qui fait
part. --- Prisc. 13, 21.
- impertītus,
a, um : part. passé de impertio.
- imperturbābĭlis,
e
[in, perturbo] : qui ne peut être troublé. --- Aug.
Conf. 2, 10.
- imperturbātĭo,
ōnis, f. :
impassibilité. --- Hier. Ep. 133, 3.
- imperturbātus,
a, um : non
troublé, calme. --- Ov. Ib. 558 ; Sen. Nat. 6, 14; Ep. 85, 2.
- impervĭus,
a, um [in,
pervius] : impraticable, inaccessible. --- Ov. M. 9,
106; Quint. 12, 11, 11; Tac. An. 3, 31; Val. Fl. 2, 643; fig. Tac. An. 15, 43.
- impĕs,
ĕtis, m. arch. [in, peto] : c. impetus. ---
cf. Prisc. 6, 55.
- [cas
employés] : [gén. sing] Lucr. 6, 327 ; [abl. sing.] Lucr. 2, 330 ; etc.
Ov. M. 3, 79; [abl. plur.] Lucr. 1, 293.
- impete
vasto ferri, Ov. M. 3, 79 : fondre violemment et brusquement.
-
hominem tanto membrorum esse
impete natum... ut... Lucr. 5, 913 : [dire] qu’un être humain
est né
avec des membres (ayant une faculté de se porter en avant telle que...)
d'une si prodigieuse puissance de mouvement que...
- (conlectus
aquæ)
despectum præbet sub terras impete tanto... quantum... Lucr. 4, 416
: (une flaque d’eau) permet au regard de plonger sous la terre
(dans un
mouvement en avant aussi grand que) à une profondeur qui égale...; voir impetus.
- impĕtĕ
: abl. de impes.
- impetibilis
:
1
- impĕtĭbĭlis, e
[impeto] : -
a
- attaquable.
--- Sol. 40, 24.
- b
- qui s'emporte. ---
Ambr. in Luc. 7, § 13; id. de Virgin. 18, § 113.
2
- impĕtĭbĭlis ( impătĭbĭlis),
e [in + patibilis] : - a
- insupportable, abominable. --- Cic. Fin. 2, 17, 57; Plin.
25, § 59; id. 20, § 215; id. 20, § 199. - b
- incapable de souffrir, impassible. --- Lact. 2, 8,
38; 7, 20, 7.
- impĕtīgĭnōsus,
a, um
[impetigo] : dartreux. --- Ulp. Dig. 21,
1, 6.
- impĕtīgo,
ĭnis, f. [impeto] : - 1
- éruption
cutanée, dartre. --- Cels. 5, 28, 17 ; Plin. 20, 4.
- 2
- cal
formé aux jambes des chevaux. --- Col. 6, 31, 2.
- 3
- gale
formée sur les figues. --- Plin. 17, 223.
- impĕtītus, a, um : part.
de impeto.
- impĕtix : c. impetigo.
--- P. Fest. 109, 15.
- impĕto,
ĕre, ītum [in, peto] : - tr.
- 1 -
se jeter sur, fondre sur, attaquer.
- 2 - fig. attaquer,
accuser. --- Sid. Ep. 7, 9.
- impetere aliquem
: attaquer qqn. --- Varr. R. 3, 77 ;
Stat. Th. 8, 523; Luc. 6, 394.
- impĕtrābĭlis, e [impetro] :
- 1 -
qu’on peut obtenir. --- Prop. 4, 1, 101 ; Liv.
39, 29, 4.
- 2 - qui
obtient facilement. --- Plaut. Most. 1162.
- impĕtrābĭlior
Plaut. Merc.
605
- impĕtrābĭlĭtĕr
[inus.]
: de manière à obtenir.
- impĕtrābĭlius
Symm. Or. pro patr. 4.
- impĕtrassĕre
: anc. inf. fut. de impetro.
- impĕtrātĭo (inpĕtrātĭo),
ōnis, f. [impetro]
: action d’obtenir. --- Cod. Just. 2, 58, 2; Cod.
Th. 11, 22, 4; plur.,
Cic. Att. 11, 22, 1.
- impĕtrātīvus (inpĕtrātīvus), a,
um
: propre à faire obtenir. --- Serv. En. 6, 190.
- impĕtrātŏr (inpĕtrātŏr),
ōris, m. [impetro]
: celui qui obtient. --- Cod. Th. 12, 6, 3;
Aug. Serm. 83, 6.
- impetratus
:
1
- impĕtrātus,
a, um : part. passé de impetro. - a
- terminé. - b -
obtenu.
- impetratum
auferre, Plaut. : obtenir.
- ut
istuc quod me oras impetratum ab eo auferam, Plaut. Aul. 694 : il faut
que j'obtienne de lui ce que tu me demandes.
- impetrato
ut... : ayant obtenu que ou
de... Liv.
9, 30, 10; Vell.
2, 107, 2.
2
- impĕtrātŭs,
ūs, m. : obtention. --- Ambros. de Fide, 5, 6, 77.
- impĕtrĭo,
īre, īvi, ītum : prendre les augures.
- impetritum
est, Plaut. As. 256 : on a pris les augures.
- impĕtro
(inpĕtro),
āre, āvi, ātum [in, patro] : - tr. - 1
- arriver à ses fins, terminer, achever. - 2
- obtenir.
- inf.
prés. passif impetrarier, Plaut. Rud.
3, 3, 40; inf. fut. act. impetrassere, id. Aul.
4, 7, 6; id. Cas. 2, 3,
53; id. Mil. 4, 3, 35; id. Stich.
1, 2, 23
- impetrare
aliquid ab aliquo : obtenir qqch de qqn.
- impetrare
alicui : obtenir pour qqn.
- impetrare
ut : obtenir que.
- impetrabis
a Cæsare, ut tibi abesse liceat, Cic. Att. 9, 2 : tu obtiendras de
César qu'il te permette de t'absenter.
- impetrare
de + abl. : obtenir satisfaction
au sujet de.
- incipere
multo est quam impetrare facilius, Plaut. Pœn. 5, 2, 14 : il est
beaucoup plus facile d'entreprendre que de réussir.
- quod vis vos cogit, id voluntate
impetret; hæc primum ut fiant deos quæso ut vobis decet, Ter. Ad. 491 :
ce que la contrainte vous impose, qu'elle l'obtienne de votre bon
vouloir ! que la chose se fasse comme il est digne de vous, voilà ce
que je demande d'abord aux dieux. --- trad. Pierre
Grimal; éd. Gallimard.
- absolt
impetrare : obtenir satisfaction.
- qua
re impetrata arma tradere jussi faciunt, Cæs. BG. 3, 22, 1 : cette
soumission obtenue, on leur ordonna de livrer leurs armes, ce qu'ils
firent.
- impĕtŭōsē : avec
impétuosité. ---
Acr. Hor. O. 1, 29, 11.
- impĕtŭōsus, a, um [impetus]
: impétueux, violent. --- Firm. Math. 5, 12.
- impĕtŭs,
ūs, m. [impes]
: mouvement en avant, poussée en avant.
-
dat. sing. impetu
Planc. Fam. 10, 24, 3.
1 - faculté de se porter en avant.
- (animalia)
quædam impetum
habent, Sen. Ep. 58, 14 : certains (êtres animés) ont la
faculté de se
porter en avant.
- cursum
habent quædam (signa) et impetum, Quint. : certaines statues
présentent
l'attitude de personnes qui courent, qui se portent en avant.
2 -
mouvement de rotation apparent
du ciel.
- quantum
cæli tegit impetus ingens, Lucr. 5, 200 : toute l’étendue que
recouvre l’immense parcours du ciel.
-
cum impetum cæli cum admirabili
celeritate moveri vertique videamus, Cic. Nat. 2, 97 : du
moment que
nous voyons le ciel lancé dans sa course circulaire avec une
prodigieuse vitesse.
-
quieti
corpus nocturno impetu dedi, Att. ap. Cic. Div. 1, 22, 44 :
j'abandonnais mon corps au repos, durant la nuit (quand la nuit est en
mouvement).
3
- poussée, pression. ---
Vitr. 6, 3.
4
- élan.
-
impetu capto, Liv. 2, 65, 6 : ayant pris leur élan.
--- cf. Liv.
8, 30, 6; 10, 5, 6.
- continenti
impetu, Cæs. BG. 7, 28, 2 : d’un même élan,
tout d’un trait.
- impetum
alicujus reprimere (frangere, retardare) : réprimer l'élan de qqn.
5
- charge, assaut, attaque.
- impetum
in aliquem facere, Cæs. BG. 1, 25, 2, etc.; dare Liv.
4, 28, 1,
etc. : faire une charge contre qqn.
- ea disjecta gladiis
destrictis in eos impetum fecerunt, Cæsar, BG. 1, 25 : quand elle (= la
phalange) fut disloquée, ils tirèrent l’épée et chargèrent. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 119; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- impetum
sustinere, ferre, Cæs. BG. 3,
2, 4; 3, 19, 3 : soutenir, supporter le
choc, la charge.
- impetum propulsare,
Cic. Mur. 2 : repousser une attaque.
6
-
impétuosité, violence.
- [de
la mer] Cæs. BG. 3, 8, 1.
- [des
vents] Cæs. BG. 3, 13, 6.
7
- médec. attaque, accès [de
fièvre, de rhume, etc.].
- impetus
oculorum, Plin. 20, 16 : inflammation des yeux.
- impetus
pituitæ in facie, Plin. 28, § 183 : éruption de pustules au
visage. --- Cels. 2, 15; Plin. 20, §
148; 21, §157; absol.,
id. 22, § 122. .
8
- fig. élan, mouvement
d’impulsion.
- impetus
in oratione, Cic. Or. 229 : le
mouvement dans le style.
-
divinus impetus, Cic. Div. 1, 111 : élan divin,
inspiration divine.
-
impetus animi, Cic. Off. 1, 49 : impulsion intérieure.
-
fortitudo impetus suos habet, Cic. Tusc. 4, 50 : le courage a
ses élans,
ses mouvements impétueux.
9
- impétuosité, fougue.
- impetus
dicendi,
Cic. Dej. 3 : impétuosité (feu) de l’éloquence.
- omni
animi impetu in
rem publicam incumbere, Cic. Fam. 10, 5, 2 : se donner au
service de
l’Etat avec toute la fougue de son âme.
- da
spatium tenuemque moram, male cuncta ministrat impetus, Stat. Th. 10,
704 : attends, diffère
un moment, la précipitation est un guide funeste.
10
- violent désir.
- impetus
est mihi + inf. : j'ai le vif désir de, je
brûle de, il me tarde
de.
- est
mihi per sævas impetus ire feras, Ov. H. 4, 38 : je veux, d'une course
rapide, suivre aussi les bêtes fauves.
- occidendi
regis impetum capere, Curt. 5, 12, 1 : concevoir un violent
désir de tuer
le roi. --- cf. Suet. Oth. 9.
11
- plur., mouvements
instinctifs, instincts.
- indomitos
impetus vulgi cohibere, Cic. Rep. 1, 9 : maîtriser les
mouvements impulsifs de la foule.
- animalia
quæ habent suos impetus,
Cic. Off. 2, 11 : les animaux qui ont leurs
instincts. --- cf. Cic.
Inv. 2, 164.
- impexus,
a, um [in, pecto] : - 1
- non
peigné, avec les cheveux ou la barbe en désordre. --- Virg.
G. 3, 366; Hor. S. 2, 3, 126; Tibul. 1, 3, 69.
- 2
- grossier, rude, négligé.
--- Tac. D.
20.
- impĭāmentum
(inpĭāmentum),
i, n. [impio] : profanation, souillure. ---
Cypr. Ep. 65, 3.
- impĭātus,
a, um : part. passé de impio; souillé.
- impĭco, āre : - tr.
- couvrir de poix,
fermer à la poix. --- Col.
12, 29 ; 12, 43; fig.
Cæl. 8, 8, 2, v. Gaffiot Rev. Phil. 53, p.
144 in fine.
- impĭē,
adv. [impius] : -
1 - d'une manière
impie. ---
Cic. Nat. 2, 44 ; Tusc. 5, 6. - 2 -
criminellement. --- Curt. 5, 12; Suet. Dom. 10.
- impiissime, Salv. de
Avar. 3.
- impĭĕtās,
ātis, f. [impius] :
1 - impiété. --- Cic.
Fin. 4, 66.
- plur. in
deos impietatum expiatio, Cic. Leg. 1, 40 : expiation des
actes d’impiété
envers les dieux.
2
- manquement aux devoirs envers les parents,
envers
la patrie, etc. --- Quint. 7, 1, 52.
- impietatis
duces, Cic. Læl. 42 : guides dans une voie sacrilège [contre
la patrie].
- impietas
in pincipem, Tac. : crime de lèse-majesté.
- Albucilla
defertur impietatis in principem, Tac. An. 6, 47 : Albucilla fut
déférée comme impie envers le prince. --- Plin. Pan. 33, 3.
- impĭĕtātĭo, ōnis, f.
: infamie.
--- Cassiod. Apoc. 29.
- impĭgens, tis [in, piget]
: infatigable,
incessant. --- C.-Aur. Acut. 3, 11, 102.
- impĭgĕr,
gra, grum [in, piger] : actif, diligent, rapide, infatigable. ---
Cic. Verr. 5, 27; Fam. 2, 1, 1; Hor. Ep. 1, 1, 45; P.
121.
- [en
parl. d’un cheval]. --- Lucr. 5, 883.
- avec gén.
impiger militiæ,
Tac. An. 3, 48 : ardent à la guerre.
- impiger
vexare... Hor. O. 4, 14,
22 : ardent à harceler...
- impiger
manu, Tac. An. 3, 20 : ardent au combat, intrépide soldat.
- impiger
in scribendo, Cic. Fam. 2, 1, 1 : plein d'ardeur pour écrire.
- vir
ad labores belli impiger, Cic. Font. 18, 43 : un homme actif aux
travaux de la guerre.
- impiger
fluminum Rhodanus, Flor. 3, 2, 4 : le Rhône, le plus rapide des fleuves.
- impĭgrē,
adv. : activement,
avec ardeur, rapidement, promptement, avec entrain.
- impigre
prudenterque suorum et hostium res pariter attendere, Sall. J. 88, 2 :
il porte à ses affaires comme à celles de l'ennemi une attention active
et prudente.
- impigre milites secuti sunt, Liv. 2, 47, 2 : les soldats (le)
suivirent, pleins d'ardeur. --- cf. Liv.
1, 10, 3; 3, 8, 4; Plaut. Rud. 915.
- impĭgrĭtās,
ātis, f. : activité, diligence. --- Cic.
Rep. 3, 28, 40.
- impĭgrĭtĭa,
æ, f. : c. impigritas. --- Non. 125, 10; Ambr. de Noë, 2, 3; id.
de Jacob. 2, 2, 8.
- impĭlĭa
(inpĭlĭa), ĭum, n. [in
+ pĭlus] :
chausson de feutre. --- Plin. 19, 2, 10,
§ 32; Dig. 34, 2, 25, § 4.
- impĭlo, āre [in + pilus] : - tr. -
prendre aux cheveux; maltraiter. --- Gloss. Plac.
- impingo,
ĕre, pēgi, pactum [in + pango] :
- Lebaigue
P. 599 et P.
600.
- tr. -
1
- frapper contre, jeter contre,
lancer contre, pousser contre.
- pugnum in os impinge,
Plaut. Rud. 710 : assène-lui un coup de poing sur la figure.
- impingere caput parieti,
Plin. Ep. 3, 16, 12 : se frapper la tête contre un mur.
- impingere fustem alicui, Cæl. d.
Cic. Fam. 8, 8, 9 : frapper qqn d'un bâton.
- impactus in carcerem, Dig.
48, 3, 13 : jeté en prison.
- jubete huic crassas
compedes impingier, Plaut. Capt. 734 : dites qu'on lui applique de
fortes entraves.
- impingere lapidem Aesopo,
Phædr. 3, 5, 7 : lancer une pierre à Esope.
- alicui uncum
impingere, Cic. Phil. 1, 5 : appliquer le croc des
gémonies à qqn.
- impingere
navem, Quint.
4, 1, 61 : heurter son navire. --- cf. Hor.
Ep. 1, 13, 8.
- impingere
calcem alicui, Petr. 46, 5 : envoyer promener qqn [m.
à m. donner
du pied à qqn].
- fig.
impingere : donner qqch de force, imposer.
- alicui calicem
mulsi impingere, Cic. Tusc. 3, 41 : asséner à qqn une coupe de
bon vin.
- alicui epistulam alicujus
impingere, Cic. Att.
7, 1, 6 : asséner à qqn la lettre de qqn.
- impingere beneficium, Sen.
Ben. 1, 1, 7 : asséner un bienfait.
- impingere
venenum, Sen. : faire avaler du poison.
2
- pousser violemment, jeter en
bousculant.
- impingere agmina
muris,
Virg. En. 5, 805 : refouler les bataillons contre les murs.
- impingere hostes in
vallum, Tac. H. 2, 41 : refouler les ennemis
dans le retranchement.
- fig. impingere
aliquem in mortem voluntariam, Lact. : pousser qqn au suicide.
- impingere aliquem in
litem, Sen. Ep.
117, 1 : jeter qqn dans un procès. --- cf.
Sen. Ep. 95, 37.
- intr. -
3
- s’abattre
sur.
- in alteram feminam
impegit, Tert. Præscr. 30, 6 : il séduisit une autre femme.
- impinguātĭo, ōnis, f. [impinguo]
: action d'engraisser. --- Eu-Cher. Instr.
1, 1.
- impinguesco,
ĕre : s'engraisser. --- Hier. Es. 16, 58,
10.
- impinguis,
e : gras. --- Heges. 3, 26, 2.
- impinguo,
āre, āvi, ātum [in + pinguis] :
1
- tr. - engraisser, rendre
gras.
- impinguatus, Tert. Jejun.
6 : devenu épais.
2
- intr. - devenir gras,
engraisser.
- porcellum
tamdiu coques, donec lenis fiat et
impinguet,
Apic.
8, 7, § 375.
- impĭo,
āre, āvi, ātum [impius] : - tr. - 1
- rendre impie, criminel. --- Plaut.
Rud. 191. - 2
- souiller. --- Sen.
Hipp. 1185 ; Eccl.
- impite
= impetum facite. --- P. Fest. 109, 17.
- impĭus,
a, um [in + pius] : qui
manque aux devoirs de piété, impie, sacrilège;
scélérat, dénaturé, exécrable.
- Cic. Pis. 46 ; Leg. 2, 15.
- impium bellum,
Cic. Cat. 1, 33 : guerre impie.
- impia sub dulci melle
venena latent, Ov. Am. 1, 8, 104 : l'exécrable poison est caché sous du
miel agréable.
- impia Tartara, Virg. En. 5, 733
: l'impie Tartare (le Tartare, séjour des impies).
- Carthago
impia,
Hor. O. 4, 8, 17 :
Carthage impie (infidèle à ses serments).
- impiæ cædes, Hor. O. 3, 24, 25 :
meurtres impies. --- Hor. O. 2, 1, 30; Virg. En. 1,
294; Ov. H. 10, 100.
- impĭi, ōrum,
m. : les impies. --- Cic. Leg. 2, 41;
Pis. 46.
- impĭa, ōrum,
n. : des
choses impies, paroles impies. --- Gell.
1, 15, 7.
- impia herba, Plin. 24, 173
: sorte de romarin.
- impiissimus. --- Dig.
28, 5, 46.
- implācābĭlis,
e [in + placabilis]
: implacable, inexorable.
- implacabilis alicui,
Cic. Pis. 81; Liv. 8, 35, 12, ou implacabilis
in aliquem, Cic. Fam. 3, 10, 8 ; Liv. 26, 29, 4 : implacable à
l'égard de qqn.
- implācābĭlĭtās,
ātis, f. : inflexibilité.
--- Amm. 26, 10, 13 ; Cassian. Inst. 8, 10.
- implācābĭlĭus : d'une
manière plus implacable. --- Tac. An. 1, 13.
- implācātus,
a, um [in + placo]
: inapaisé, insatiable, cruel, inflexible.
--- Virg. En. 3, 420 ; Ov. M. 8, 845.
- dextrum
Scylla latus, lævum implacata Charybdis obsidet, Virg. En. 3, 420 :
Scylla
occupe le flanc droit et l'insatiable Charybde le flanc gauche.
- implăcĭdus
(inplăcĭdus), a, um [in +
placidus] :
- 1
- qui n'a pas de repos, agité.
- 2
- implacable, violent, cruel, féroce.
- Mars
divum implacidissimus, Stat.
Th. 9, 4 : Mars, le plus implacable des
dieux. ---
Hor. O. 4,
14, 10; Stat. S. 2, 1,
216; Prop.
4 (5), 9, 14; Stat. Th. 5, 199.
- implăgĭum,
ĭi, n. : petit filet. --- *Isid.
19, 5, 1.
- implăgo,
āre [in + plaga] : -
tr. - prendre dans des filets. --- Sid. Ep. 9,
9.
- implănātŏr,
ōris, m. [implano] : trompeur.
--- Ps.-Cypr. Sing. der. 3.
- implăno,
āre [in + planus] : -
tr. - tromper. --- Vulg.
Eccli. 15, 12.
- implanto, āre : - tr.
- planter dans. --- Orig.
Matth. 39.
- implānus, a, um
: inégal, montueux. --- A.-Vict. Cæs. 27, 2.
- implastro, āre : c. emplastro.
- implaudo,
ĕre (c. infligo) :
- tr. - frapper contre. --- Hier.
Rufin. 3, 43.
- implēbĭlis, e
[impleo] : propre à remplir. --- C.-Aur.
Chron. 3, 8, 139.
- implectĭcus,
a, um [implecto]
: qui se meut difficilement. --- Veg. Mul.
5, 28.
- implecto,
ĕre, plexi, plexum : - tr. - entrelacer, enlacer dans, entremêler.
1
- entrelacer.
- surtout employé
au part. implexus. --- Lucr.
3, 33 ;
Plin. 8, 35.
- poét.
implexa crinibus angues, Virg. G. 4, 482 : ayant
des serpents entrelacés dans ses cheveux.
2
- fig.
mêler à, enlacer
dans.
- vidua implexa luctu
continuo, Tac. An. 16, 10 : veuve toujours
enveloppée de deuil.
3
- entremêler.
- Sen. Ben. 4, 7,
2 ; Nat. 1, 1, 4.
- implēmentum,
i, n. [impleo] : réplétion.
- implementum capitis,
C.-Aur. Tard. 1, 5, 148 : lourdeur de tête.
- implĕo,
ēre, implevi, impletum : - tr. -
- formes sync. : implerunt
Virg. B. 6, 48, etc. ; implerint
Agr. 2, 47 ; implerat
Ov. M. 9, 280, etc. ; implessem
Virg. En. 605, etc. ; implesse
Liv. 4, 41, 7 ; etc.
- cf. gr. πίμπλημι.
1
- emplir,
remplir.
- implere volumina de aliqua
re, Cic. Rep. 3, 12 ; Ac. 2,87 : remplir des
volumes sur une question.
- complendas esse
fossas, Liv. 7, 37 : (crier) qu'il faut combler les fossés.
- avec
abl. implere aliquid aliqua re
: remplir qqch
de qqch. --- Cic. Phil. 2, 63 ; 13, 18 ;
Div. 2, 115.
- implevit
mero pateram, Virg. En. 1, 729 : elle remplit de vin une coupe.
- implere
manum pinu flagranti, Virg. En. 9, 72 : *remplir sa main d'un
pin embrasé*, empoigner un pin embrasé.
- implere
aliquem muneribus : combler qqn de présents. --- V.
Fl. 4,
81; Just. 29,
4.
- avec
gén. implere aliquid alicujus rei : remplir qqch
de qqch. --- Cic. Fam. 9, 18,
4; Verr. 1, 119.
- ollam
denariorum implere, Cic. Fam. 8, 18, 3 : remplir un pot de deniers,
remplir
sa bourse.
- implere
hostes formidinis, Liv. 10, 14, 20 : remplir l'ennemi d'effroi.
- impleri
: être fécondée; être pleine (à propos des femelles);
- sues implentur uno coitu,
Plin. 8, 205 : les truies sont fécondées au premier
accouplement. --- Plin. 9, 76; Col. 7, 6, 3.
- impleri
: être
enceinte
(femme). --- Ov.
M. 4, 698, etc. ; Plin. 8, 205.
2
- mettre
un corps bien
en chair, lui donner de l'embonpoint, devenir gras.
- lubrica
nascentes inplent conchylia lunæ, Hor. S. 2, 4, 30 : à la nouvelle lune, les
coquillages, qui passent bien, ont plus de chair. --- Cels.
1, 3; 2, 8.
3
- remplir,
compléter [quant au nombre,
à la mesure]; accomplir
[un temps
d'existence].
- nondum impleverat annum,
Ov. M. 9, 338 : il n'avait pas
encore accompli une année.
- impleta ut essent
sex milia armatorum, Liv. 33, 14, 5 : pour
constituer un effectif de six mille hommes armés.
- crassitudo arboris
quattuor hominum ulnas complectentium implebat,
Plin. 16, 202 : l'épaisseur de l'arbre remplissait quatre
brassées
d'hommes.
- eques
triginta milia implebat, Curt. : il y avait trente mille cavaliers bien
comptés.
- implere
annum septimum, Plin.-jn. : avoir sept ans accomplis.
---
Vell.
2, 20, 4;
Juv.
9, 90; Hor. Ep. 1, 20, 7
; Quint. 3, 1,14.
4
- fig.
remplir.
- implere urbem tumultu,
Liv. 24, 26,
12 : remplir la ville de tumulte.
- implere multitudinem
exspectatione vana, Liv.
36, 29, 3 : remplir la foule d'un vain espoir.
- implere aliquem spei
animorumque,
Liv. 7, 7, 5 : remplir qqn d'espoir et d'ardeur.
--- cf. Liv. 1, 46, 8 ; 4,
41, 7 ; 5, 28, 4, etc.
5
- saturer,
rassasier.
- se implere regum sanguine,
Cic.
Agr. 2, 47 : se saturer du sang des rois.
- se implere cædibus, Sil.
9, 528 : se
saturer de carnage.
- osculis, lacrimis dolorem
implere, Tac. An. 1, 22 : par des
baisers, par des larmes rassasier sa douleur.
- avec gén.
implentur veteris Bacchi pinguisque ferinæ, Virg. En. 1, 215 : ils se
rassasient de vieux Bacchus et de grasse venaison.
- implere aures alicujus,
Cic. Or.
104 : satisfaire l'oreille de qqn [son goût].
6
- remplir,
accomplir,
satisfaire à.
- [remplir une promesse]. ---
Cic. Clu. 51; Plin. Ep. 2, 12, 6.
- munus suum
implere, Tac. An. 3, 53 : remplir sa charge, les
fonctions de sa
charge. --- Plin. Ep. 10, 53, 2.
- implere consilium, Tac. H.
1, 16 : réaliser un dessein.
- vera bona implere, Tac. Agr.
44 : réaliser les vrais biens.
7
- remplir
une place.
- implere vicem alicujus,
Plin. Ep. 6, 6, 6 : remplir le rôle
de qqn.
- implere censorem, Vell. 2,
95 : remplir le rôle de censeur.
- implētĭo,
ōnis, f. : plénitude. --- Hier.
Jes. 11, 40, 3.
- implētŏr,
ōris, m. : celui qui remplit, qui accomplit. --- Aug. Serm. 170, 2.
- implētus,
a, um : part. passé de impleo.
- implexĭo, ōnis, f. [implecto]
: entrelacement, enlacement. --- Capel. 2,
176.
- implexus
:
1
- implexus, a, um : part. passé de implecto.
2
- implexŭs, ūs, m. : étreinte, enlacement. --- Plin. 2, 166.
- implĭcāmentum,
i, n. : embarras. --- Aug. Psal. 17, 34.
- implĭcātĭo,
ōnis, f. [implico] :
- 1 - entrelacement. --- Cic. Nat. 2, 139.
- 2 - fig.
enchaînement. --- Cic. Inv. 2, 100. - 3 - embarras. --- Cic. Sest. 99.
- implicatio
rei familiaris, Cic. : fortune embarrassée, fortune en mauvais état.
- implĭcātrix,
īcis, f. : celle qui enlace. --- Gloss. Phil.
- implĭcātūra,
æ, f. [implico] : entrelacement. --- Sid. Ep. 9, 9.
- implĭcātus,
a, um :
1 - part.
passé de implico.
2 - adj. embrouillé,
embarrassé,
entortillé, compliqué.
- Cic. Fin. 3,
3 ; de Or. 3, 52.
- quæstio implicatissima,
Gell. 7, 2, 15
: question très complexe.
- vox implicata, Sen. Apoc.
: voix
bredouillante.
- exarsit animus meus nosse
istuc implicatissimum ænigma,
Aug. Conf. 11, 22 : mon esprit brûle de connaître cette énigme très
embrouillée.
- implicatior ad loquendum,
Amm. 26, 6, 18 : plus embarrassé pour parler.
- implĭcisco,
ĕre [implico] : - tr. - embrouiller, troubler.
- infin. passif
arch. impliciscier
Plaut. Amp. 729.
- pass.
impers. impliciscor, ier : avoir la tête à l'envers.
- alicui impliciscitur,
Plaut. Amp. 729 : cela s'embrouille pour qqn = qqn
a la tête à l'envers. --- cf. Front.
Cæs. 3, 13.
- implĭcĭtē,
adv. [implicitus]
: d'une manière embrouillée, obscure. --- Cic. Inv. 2, 69.
- implĭcĭto, āre [implico] :
- tr. - enfoncer profondément. --- Drac. D. 2, 293.
- implĭcĭtus,
a, um : part. passé de implico.
- adjt.
implicissimus : très enveloppé. --- Aug. Ep.
1, 2.
- implĭco,
āre, plĭcŭi (plĭcāvi),
plĭcĭtum (plĭcātum)
[in + plico] : - tr. -
- Lebaigue
P. 600 et P.
601.
- implicavi de
préférence; implicatus
Cic.
1
- plier dans, entortiller, emmêler.
- implicuere inter se
acies, Virg. En. 11, 632 : les rangs se mêlèrent.
- aciem implicare, Sall. J.
59, 3 : jeter le désordre dans les rangs.
- implicitus laqueis, Ov. A.
A.
2, 580 : entortillé dans un filet.
- impliciti laqueis nudus uterque
jacent, Ov. A. A. 2, 580 : tous deux, nus comme l'Amour, sont
enveloppés par les perfides réseaux.
- se implicare dextræ
alicujus, Virg. En. 2, 724 : s'attacher à la main de qqn.
- implicare ignem ossibus,
Virg. En. 7, 355 : faire
pénétrer le feu dans les os.
- di immortales vim suam
hominum naturis
implicant, Cic. Div. 1, 79 : les dieux immortels investissent
de leur
puissance certains êtres humains.
- nihil agit (deus), nullis
occupationibus est inplicatus, nulla opera molitur, Cic. Nat. 1,
19, 51 : un dieu n'a pas à dépenser d'activité, nulle occupation ne
l'absorbe, toute besogne pressante lui est épargnée.
2 - envelopper,
enlacer.
- implicare bracchia collo
alicujus, Ov. M. 1, 762 : enlacer ses bras autour du cou de
qqn, ou
enlacer de ses bras
le cou de qqn.
- implicare crinem
aurā, Virg. En. 4, 148 : enlacer d'or ses cheveux. --- cf.
Virg. En. 7, 136.
3
- fig.
envelopper.
- implicare aliquem bello,
Virg. 11, 109
: envelopper qqn dans les mailles d'une guerre
(engager qqn dans une
guerre).
- surtout implicari
aliqua re ou
se implicare aliqua re
: s'engager dans qqch.
- implicari certo genere
vivendi, Cic. Off. 1,
117 : s'engager dans un genre de vie déterminé.
- quisque
... aliquo certo genere vivendi implicatur quam potuit, quod optimum
esset, judicare, Cic. Off. 1, 117 : chacun est engagé dans un mode de
vie déterminé avant d'avoir pu juger quel était le meilleur. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
150, éd. Vuibert.
- se implicare societate
civium, Cic. Fin. 2, 45 : s'engager dans la société de ses
concitoyens.
- Agrippinæ consiliis
implicari, Tac. An. 12, 4 : s'engager dans les intrigues d'Agrippine.
- familiaritatibus
implicari, Cic. Balb. 60 : faire partie d'un cercle
d'amitiés.
-
ita diu vixit ut multarum ætatum oratoribus implicaretur, Cic. Brut.
47, 174 : il vécut assez longtemps pour être mêlé à plusieurs
générations d'orateurs.
- multarum ætatum oratoribus
implicari, Cic. Br. 174 : être
mêlé à plusieurs générations d'orateurs.
- implicitus morbo, Cæs.
BC.
3, 18, 1; in morbum Nep. Ag. 8, 6 ; Liv. 23, 34, 11
: pris
dans une
maladie.
4
- embrouiller,
embarrasser.
- implicare aliquem
responsis, Liv. 27, 43, 3 : embrouiller qqn par des réponses.
- implicari, passif
: être pris dans, être engagé
dans, être embarrassé dans (+
abl., qqf. in + acc.).
- ipse tua
defensione implicabere, Cic. Verr. 2, 44 : tu t'embarrasseras
toi-même
dans ta défense.
- implōrābĭlis,
e [imploro] : qui peut implorer. --- V -FL. 1, 573.
- implōrātĭo,
ōnis, f. : action d'implorer, invocation. action d'implorer.
- gén. subj.
imploratio alicujus, Cic. Verr. 5, 163 : invocation faite par qqn.
- gén. obj.
imploratio deum, Liv. 22, 5, 2 : invocation aux dieux. --- cf.
Cic. de Or. 2, 196.
- implōrātŏr,
ōris, m. : celui qui implore, qui demande de l'aide. --- voir René Hoven.
- implōrātus,
a, um : part. passé de imploro.
- implōro,
āre, āvi, ātum [in, ploro] : - tr.
- forme arch. indoploro
P. FEST. 77.
- implorare
namque est cum fletu rogare, quod est proprie vapulantis, Paul. ex Fest. p. 77
1
- invoquer avec des larmes. --- Cic. Verr. 5, 129 ; 162.
2
- implorer, supplier, invoquer.
- implorare
aliquem : implorer qqn. --- Cic. Fl. 4 ; Verr. 5, 188,
etc.
- implorare misericordiam, Cic. Mur. 86
: implorer la pitié.
- implorare jura libertatis, Cic. Verr. 1, 7
: invoquer les droits
de la liberté. --- cf. Cic. Verr. 3, 146
; Mil. 92.
- at ille Heracliti memoriam implorans...
Cic. Ac. 2,
11 : mais lui, faisant appel aux souvenirs d'Héraclite...
- me suam
salutem appellans, te suum carnificem nominans, fili nomen implorans,
mihi ad pedes misera jacuit, Cic. Verr. 2, 5, 129 : faisant appel à moi
comme à un sauveur, te nommant son bourreau, répétant (en pleurs) le
nom de son fils, elle s'est jetée à mes pieds, la malheureuse. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 417;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
3
- demander avec
larmes, avec prières.
- implorare auxilium a populo
Romano, Cæs. BG. 1, 31, 7 : implorer le secours du peuple romain. --- cf.
Cic. de Or. 2, 144.
- milites...
implorabant ne se in servitutem Romanis traderent, Cæs. BG. 1, 51 :
(les femmes) suppliaient les soldats de ne pas les livrer en esclavage
aux Romains.
- implumbo,
āre : - tr. - plomber, souder. --- Vitr. 10, 2, 11.
- implūmis,
e [in, pluma] : - 1
- qui n'a pas encore de plumes. ---
Plin.
11, 170 ; Hor. Epo. 1, 19. - 2
- qui n'a pas d'ailes. --- Ov. M.
6, 716. - 3
- qui n'a pas de poils. --- Plin. 8,
219.
- implŭo
(inplŭo), ĕre, plŭi, plūtum : pleuvoir sur (dans) un lieu.
- impers.
impluit : il pleut sur, il pleut dans.
- celebre
fanum habet Veneris Paphos, in cujus quandam aream non inpluit, Plin.
2, 210 : Paphos a un temple célèbre de Vénus, dans une cour
duquel il ne pleut jamais. --- Varr.
L. 5, 161; [avec in acc.] Plin. 2, 210 ; Col. 2, 8, 5 ; Sen. Nat. 1, 6.
- intr. - [avec dat.] Ov. M. 1, 572 ; fig. Plaut. Most. 171.
- Penēus ... summis aspergine silvis impluit, Ov. M. 1, 572
: l'écume du Pénée tombe en pluie sur la cime des bois.
- tr. - arroser de pluie, humecter. ---
Non. 548, 18.
- implūtus, a, um : part. de
impluo. --- Non. 548, 18.
- implŭvĭātus, a, um [impluvium]
: - 1
- en forme d'impluvium. --- Plaut. Epid.
224. - 2
- de la couleur de l'eau. --- Non. 548,
18.
- implŭvĭāta
vestis, f. : vêtement de forme carrée (pour les femmes).
- implŭvĭum,
ĭi, n. : l'impluvium (bassin
situé
dans l'atrium et
destiné à recevoir les eaux pluviales; cela remonte à une période où
l’atrium était la pièce principale de la maison. Plus tard, l’atrium
deviendra seulement un luxueux vestibule).
- voir
hors site : impluvium.
- impœnē,
arch. : c. impune. ----
Cato d. Fronto, Ep. ad Anton. 1, 2.
- impœnĭten-
: c. impæn-
- impœnītus,
adv. : c. impunitus. ---
Gell. 11, 18, 16, etc.
- impŏlītē,
adv. [impolitus] : avec négligence, sans raffinement. ---
Cic. de Or. 1, 214.
- impŏlītĭa,
æ, f. [in + polio] : négligence à soigner (son cheval). --- Gell. 4, 12, 2;
Paul. ex Fest.
p. 108, 4.
- impŏlītĭēs,
ĭēi, f. [in + polio] : manque de culture. --- Erasm.
- impŏlītus,
a, um [in
+ polio] :
1 - qui
n'est pas
poli, non poli, rugueux, brut.
- lapis impolitus,
Quint. 8, 6, 63 : pierre rugueuse, non travaillée.
2
- qui n'a pas reçu le poli,
grossier, inculte,
sans politesse, sans finesse.
- Cic. Br. 294 ; de Or. 2,
133.
3
- inachevé.
- Cic. Prov. 34.
- impollūtus,
a, um [in + polluo] : non souillé, non violé, pur, intact.
--- Tac. An. 14, 35 ;
Sil. 13, 679.
- impōmenta, ōrum,
n. ( = imponimenta)
: dessert.
- impōmenta
quasi imponimenta, quæ post cenam mensis imponebant, Paul. ex Fest. p.
108, 18.
- impōnimenta, ōrum, n. : voir impomenta.
- impondĕrābĭlis,
e [in + ponderabilis] : impondérable. --- Ps.-Aug.
- impōno
(inpōno),
ĕre, pŏsŭi, pŏsitum : - tr. -
- arch. : parf. imposivit
Plaut. Rud. 357 ; imposisse Plaut. Most.
434 ;
part. impostus Lucr.
5, 543 ; Virg. En. 9,
716, etc.
1
- placer
sur,
poser sur, appliquer.
- imponere aliquem in rogum,
Cic. Tusc. 1, 85
: mettre qqn sur le bûcher.
- mulier
in India unā cum viro mortuo in rogum viva imponebatur : en Inde la
femme était mise toute vivante sur le bûcher avec son époux mort.
- imponere eo ( = in equos)
Cæs. BG. 1,
42, 5 ; eo ( = in carros), Cæs. BG. 1, 51, 3 : mettre
là-dessus
= sur des chevaux, sur des chars.
- in alteram lancem (in
altera
lance) aliquid imponere, Cic. Tusc. 5, 51; Fin. 5, 91 : mettre
qqch sur l'un des plateaux d'une balance.
- fig.
in cervicibus
nostris
dominum imponere, Cic. Nat. 1, 54 : placer sur nos têtes un
maître.
- imponere clitellas bovi,
Cic. Att. 5, 15, 3 : mettre un
fardeau sur un bœuf, bâter un bœuf (= faire une chose absurde).
- alicui diadema imponere,
Cic. Phil. 3, 12
: placer un diadème sur la tête de qqn.
- (in
naves) imponere : embarquer.
- in naves milites, æris
pondus imponere, Cæs. BC. 3, 14, 1; 3, 103, 1 : embarquer des
soldats, charger de l'airain sur des navires. --- cf.
Liv. 29, 18, 4 ; 29,
25, 6, etc.
- vetustissima nave
impositi, Cæs. d. Suet. Cæs. 66
: embarqués sur le plus vieux navire.
- imponere exercitum
Brundisii, Cic. Div. 2, 84 : embarquer l'armée à Brindes. --- cf.
Cic.
Verr. 4, 23.
- imponere aliquid in vulnera ou
vulneribus : appliquer qqch sur des blessures.
- imponere alium
in vulnera, Plin. 20, 50 : appliquer de l'ail sur les plaies. ---
Plin.
20, 47;
20, 27;
23, 138.
- alicui
rei finem imponere
: mettre fin à qqch. --- Quint. 9, 4,
146; Liv. 5, 4, 10.
2
- établir
sur,
préposer, assigner.
- villicum imponere, Cic.
Planc. 62 : préposer un intendant.
- consul impositus est
nobis, qui... Cic. Att. 1, 18, 3 : on nous a donné
un consul qui...
- imponere vocabula rebus,
Hor. S. 2, 3, 280 : mettre des noms sur
des objets.
- imponere
nomen : donner un nom.
3
- mettre
qqch sur les épaules de qqn, lui
donner la charge de qqch.
- alicui negotium imponere,
Cic. Sest. 60 : charger qqn d'une affaire.
- in hanc perditam causam
aliquem imponere, Cæl. d. Cic. Fam. 8, 17, 1 : engager qqn dans cette
affaire désastreuse.
- belli invidiam
optimo consuli imponere, Sall. C. 43, 1 : rejeter tout l'odieux de la
guerre sur l'excellent consul.
- alicui personam imponere,
Cic. Agr. 2, 49 : charger qqn d'un rôle.
--- cf. Cic. Amer. 36 ; Fam. 6, 7, 6, etc.
4 - imposer.
- alicui plus laboris
imponere, Cic. Mur. 38 : imposer à qqn plus de
fatigue.
- alicui
injurias, contumelias imponere, Cic. Verr. 4, 20 : faire subir
à qqn
des
injustices, des outrages.
- imponere leges alicui,
Cic. Par. 36
: imposer des lois
à qqn, faire la loi à qqn.
- imponere leges civitati
per vim, Cic. Phil.
7, 15 : imposer des lois par la force à la cité.
- imponere stipendium
victis, Cæs. BG.
1, 44, 5 : imposer un tribut aux vaincus.
- Atheniensibus tringinta
viros
imponere, Sall. C. 51, 28 : imposer aux Athéniens le
gouvernement des
Trente.
- agris vectigal imponere,
Cic. Agr. 1, 10 : imposer aux terres une
redevance. --- cf.
Cic. Font. 10.
- imponere manum summam,
extremam alicui rei : mettre la
dernière
main à qqch. --- Plin. 36, 16 ; Sen. Ep. 12, 4, etc.
; Virg. En. 8, 573.
- alicui
impositum est + inf. : qqn a l'obligation de... --- Virg. Sil.
5 - avec
dat. en imposer à, tromper, abuser.
- imponere
alicui : en imposer à qqn, tromper qqn.
- Catoni egregie
imponere, Cic. Q. Fr. 2, 6, 5 : en imposer habilement à Caton.
- utcumque
imponi vel dormienti posset, Petr. 102 : on pourrait par un moyen
quelconque le tromper par exemple pendant son sommeil.
- cf. Cic. Att. 15, 26, 4; Nep.
Eum. 5, 7; Plin.
Ep. 3, 15, 3; Juv. 4, 103; Tac. H. 1, 30; Quint. 8, 6, 20.
- imporcĭtŏr,
ōris, m. [imporco] : celui qui fait des sillons
[épith. de divinité]. --- Fab. Pict. d. Serv. G. 1,
21, cf. P. Fest. 108, 9.
- imporco,
āre, ātum
: [in + porca] :
- tr. - 1
- faire des sillons. --- Gloss.
- 2
- mettre dans les sillons. --- Col.
2, 10. 6.
- importābĭlis,
e :
1 - qu'on
ne peut porter. --- Cassiod.
Var. 7, 6.
2
- fig. insupportable.
---
Tert. Marc 4, 27.
- importābĭlĭtĕr,
adv. : d'une manière
insupportable. --- Cassiod. Eccl. 7, 29.
- importātĭcĭus, a, um
: importé. --- B. Afric. 20, 4.
- importo,
āre, āvi, ātum [in + porto] : - tr.
1 - porter
dans,
importer.
- Varr. R 1, 16, 3 ; [in + acc.] Cæs. BC.
3, 40, 5 ; 3, 42, 5.
- vinum ad
se importari non sinunt, Cæs. BG. 4, 2 : ils ne
souffrent pas qu'on importe du vin chez eux. --- BG. 4, 2,
1; 1, 1, 3.
2
- fig.
introduire.
- inportantur non merces
solum adventiciæ sed etiam mores : les étrangers y
apportent en même temps que leurs marchandises leurs mœurs. ---
Cic. de
Or. 1, 38; Off. 2, 18.
3
- apporter,
susciter, attirer, causer.
- importare calamitatem
alicui, Cic. Sest. 156 : attirer le malheur sur qqn. --- cf.
Cic. Dej. 43.
- importare odium libellis,
Hor. Ep. 1, 13, 5 : faire détester des écrits.
- importare detrimentum alicui, Cic. :
causer du dommage à qqn.
- importūnē,
adv. : - 1 - mal à propos, à
contretemps, à tort. --- Gell. 10, 16, 18.
- 2 - rudement, violemment,
cruellement. --- Just. 42,
1.
- importunius.
---
Lact. 5, 2 ; importissime. ---
Gell. 20, 6, 14.
- importūnĭtās,
ātis, f. [importunus] :
1 - position
désavantageuse, désavantage (d'un lieu).
--- Gell.
3, 7, 5.
2
- humeur acariâtre, mauvais
caractère, insolence, impudence. --- Cic.
CM 7.
- illis, quantum importunitatis habent, parum est impune male fecisse,
Sall. J. 31, 22 : pour eux, étant donné leur impudence, c'est trop peu
de n'avoir pas été punis de leurs crimes. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 141, éd. Vuibert.
3
- entêtement, obstination.
--- Ter.
And. 231.
4
- caractère
violent. --- Cic.
Verr. 2, 74.
5
- rigueur,
cruauté. --- Cic.
de Or. 1, 230 ; Fam. 15, 4, 6 ; Rep. 1, 62.
- importūnus
(inportūnus),
a, um [in, privatif + portus : qui
ne pousse pas vers le
port] :
1 - où
l'on
ne peut aborder, inabordable,
inhospitalier.
- machinationibus locus
importunus, Sall. J. 92, 7 : lieu
impraticable pour les machines de guerre. --- cf.
Tac. An. 12, 12.
2 - incommode,
importun, fâcheux, impudent.
- importunum tempus, Cic. de
Or. 2, 20 : moment mal approprié, mal choisi.
- sedes non importuna
sermoni, Cic de Or. 3, 18 : séjour bien choisi
pour un entretien. --- Sall. J. 3, 2.
- importunum est +
inf. : c'est une chose
ingrate que de....
- vi
regere patriam ... importunum est, Sall. J. 3 : vouloir gouverner de
force sa patrie, c'est une entreprise dangereuse.
- importuna pauperies, Hor.
O. 3, 16, 37 : la
pauvreté malencontreuse.
- importuna clades, Cic. Br.
332 : fâcheux
désastre.
- immo
ille fuit senex inportunus semper, Ter. Haut. 197 : sans doute, mais le
vieillard a toujours été d'un caractère difficile. --- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
-
egredere cum inportuna sceleratorum manu ... ut a me non ejectus ad
alienos, sed invitatus ad tuos isse videaris, Cic. Cat. 1, 23 : sors
avec ta funeste troupe de criminels, afin que tu aies l'air d'avoir
été, non chassé à l'étranger, mais invité à rejoindre les tiens. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 141, éd. Vuibert.
3
- intraitable,
odieux, dur, brutal, cruel.
- summo cruciatu supplicioque Q.
Varius homo importunissumus periit, Cic. Nat. 3, 81 : Quintus Varius,
homme très odieux, mourut parmi des tortures et des supplices
terrifiants.
- importunissimus hostis,
Cic. Cat. 2, 12 : l'ennemi le plus intraitable.
- importunus, crudelis,
Cic. Fin. 1, 35 : dur, cruel.
- dives et importunus, Hor.
Ep 2, 2, 185
: riche, mais sans complaisance pour lui-même.
- importŭōsĭtās,
ātis,
f. : manque de
port. --- Adam. Loc. sanct. 2, 30.
- importŭōsus,
a, um [in + portuosus]
: - 1 - qui manque de port [en Tac.
d'une mer]. --- Sall. J. 17. 5 ;
Tac. An. 4, 67. - 2 - inabordable [côte]. --- Plin. Ep. 6, 31,
17.
- importuosissimus. --- Plin. 4, 73.
- impŏs,
ŏtis, m. :
1 - qui
n'est pas maître
de.
- absol.
impos,
Apul. : qui n'est pas maître de soi, qui ne se possède pas.
- avec gén.
impos
animi, Plaut. (impos sui, Sen.-tr.) : qui n'est pas maître de soi, qui
ne se possède pas.
-
impos veritatis, Apul. Socr. 3 : incapable d'atteindre la
vérité.
-
impos mentis,
Suet.
Aug. 19 : qui n'a pas son bon sens.
2 - qui ne peut
supporter.
- impos damni, Aus.
Idyll. 10, 274 : incapable de supporter un dommage.
- impŏsĭtĭcĭus
(impŏsĭtĭtĭus),
a, um [impono] :
- Lebaigue
P. 601 et P.
602.
1
- ajouté sur,
appliqué. --- Paul. Dig. 30, 1, 41; [fig.]
Varr. L. 8, 5 ; 10,
61.
2
- imposé,
commandé. --- Ulp. Dig. 39, 1,
5.
- impositicium
nomen, Varr. = impositivum nomen.
- impŏsĭtĭo,
ōnis, f. [impono] : - 1 - action
de mettre sur, imposition. - 2 - application, imposition
d'un nom à une chose, dénomination. --- Varr. L 8,
5 ; 10, 51.
- impositio manus ou
manuum, Aug. Serm. 99,
10 ; Vulg. : imposition de la main, des mains.
- impŏsĭtivum
nomen, n. : nom, dénomination. --- Plin. 28, 33.
- impŏsĭtŏr,
ōris, m. [impono] : celui qui dénomme. --- Varr. L. 7, 1.
- impositus
:
1
- impŏsĭtus,
a, um : part. passé de impono.
2
- impŏsĭtŭs,
ūs, m. (seul. à l'abl. impositu) : application sur. --- Plin.
28, 41.
- impŏsīvi,
arch. (c. imposui) : parf. de impono.
- impossĭbĭlis,
e : - 1 - impossible. --- Quint. 5, 10, 18
; 5, 13, 34.
- 2 - incapable. --- Vulg.
- impossibile
est + inf.
Tert. : il est impossible de.
- impossibile
est ut, Ulp. : il est est impossible que.
- impossibilia
aggredi, Quint. 5, 13, 34 : tenter l'impossible.
- impossĭbĭlĭtās,
ātis, f. : impossibilité. ---
Apul. M. 6, 14.
- impostŏr,
ōris, m. [impono] : imposteur. ---
Ulp. Dig. 21, 1, 4, 2.
- impostūra,
æ, f. : imposture. --- Dig 47, 20, 3 ;
Eccl.
- impostus
: c. impositus.
- impŏsui
: parf. de impono.
- impōtābĭlis,
e [in + potabilis] : non
potable. --- Hier. Ep. 78, 5.
- impŏtens,
entis [in + potens] :
1 -
impuissant, faible.
- impotens homo, CM Fin. 1,
52 : homme sans
puissance, sans crédit.
- impotentes, Cic. Mur. 59
: les
faibles.
2 - avec
gén. qui n'est pas maître de.
- gens impotens rerum
suarum, Liv. 9, 14, 5 : nation incapable
de se gouverner.
- impotens regendi equi, Liv
. 35, 11, 10 : incapable de diriger sa monture.
- impotens
iræ, Liv. 29, 9, 9 : qui n'est
pas maître de sa colère.
- poét.
quidlibet impotens sperare, Hor.
O. 1, 37, 10 : qui ne peut s'empêcher d'espérer
n'importe
quoi (aux désirs effrénés).
3 - qui
n'est pas maître de soi, effréné, immodéré, déchaîné, emporté.
-
homo impotentior, impotentissimus, Cic. Fam. 4, 9, 3; Phil. 5,
42
: homme plus emporté, très emporté.
- impotens
lætitia, Cic.
Tusc. 5, 17 : joie immodérée.
- impotens rabies, Liv. 29,
9, 6
: fureur aveugle.
- impotentissimus dominatus,
Cic. Fam. 10, 27, 1
: pouvoir arbitraire, tyrannique.
- impotens postulatum, Liv.
7, 41,
8 : demande outrecuidante, exigence abusive.
- in
multo impotentiorem subito rabiem accensi,
Liv.
29, 9, 6 : subitement enflammés d'une rage
beaucoup plus violente.
- impŏtentĕr,
adv. [impotens] :
1 - violemment,
tyranniquement, sans règle ni mesure.
- Sen. Ep. 42 ; Quint. 1, 3,
13 ;
6, 3, 83.
- impotentissime. ---
Sen. Ben. 4, 17, 2.
2
- d'une
manière impuissante, sans maîtrise.
- elephanti impotentius jam
regi, Liv. 27, 48, 11 : les éléphants se montraient de plus en
plus rebelles à toute direction.
- impŏtentĭa,
æ, f. [impotens] :
1 - impuissance,
faiblesse.
- propter
suam impotentiam se semper credunt neglegi, Ter. Ad. 607 : à cause de
leur impuissance, ils croient toujours qu'on les néglige.
2 - impuissance
à se maîtriser, défaut de modération,
emportement, violence, passion effrénée.
- impotentia quædam animi,
Cic. Tusc.
4, 34 : un emportement de l'âme, un mouvement passionné.
- impotentia muliebris, Liv.
34, 2, 2 ; Tac. An. 1, 4 : impuissance
des femmes à se dominer, le caractère passionné de la femme.
3 - violence
de qqch, excès.
- nullius astri gregem
æstuosa torret impotentia,
Hor. Epo. 16, 62 : l'excès
de chaleur d'aucun astre ne brûle le troupeau.
- imprægno,
āre [in + prægnas] :
- tr. - féconder, imprégner. --- Myth. 2,
85.
- impræjūdĭcātus,
a, um : non jugé d'avance.
--- Gloss. Plac. 57, 7.
- impræmĕdĭtātus,
a, um : non prémédité. --- Capel. 2, 99.
- impræpărātus,
a, um : qui n'est pas préparé, improvisé. --- Hier. Ephes. 6,
11.
- impræpĕdītē
(impræpĕdītō), adv. : sans obstacle, sans empêchement. --- Amm. 27, 10, 2 ;
26, 6, 11.
- impræpĕdītus,
a, um [in + præpedio]
: non entravé. --- Amm. 21, 5, 6 ;
30, 2, 4.
- impræpūtĭātus,
a, um : incirconcis. --- Tert. Monog. 11.
- impræscĭentĭa,
æ, f. : manque de
prescience. --- Tert. Marc. 2, 7.
- impræscĭus, a, um
: ignorant de l'avenir. --- Ps.-Ambr. Ep. Rom. 3, 24.
- impræsentĭārum
(inpræsentĭārum),
adv. [de in
præsentia rerum] :
pour le moment.
- cf.
Cato, R. R. 144, 4; Auct. Her. 2, 11, 16; Nep. Hann.
6; Apul. Socr. p. 48, 6; 49,
30; 52, 22; Flor.
p. 359, 30; Sid. Ep. 4, 3.
- impræstābĭlĭs,
e : -
1 - bon à rien. --- Firm. Math. 8, 29. - 2 - non miséricordieux. --- Salv. Gub. 4, 11.
- impræstrictus,
a, um : non ébloui. --- Ps.-Fulg. Serm.
53.
- imprætermissē
: sans interruption. --- Possid.
Vit. August. 31.
- imprævārĭcābĭlis,
e [in + prævaricor] : exempt de faute, sans faute, inaliénable. --- Ambr. Fug. sæc.
3, 16.
- impransus,
a, um : qui n'a pas mangé, à jeun.
--- Plaut. Amp. 254 ; Hor. S. 2, 2, 7; Ep. 1, 15, 29.
- imprĕcātĭo,
ōnis, f. [imprecor]
: imprécation. --- Sen. Ben. 6, 35,
1: Ep. 94, 52.
- imprĕcor,
āri, ātus sum [in + precor] : - tr. -
1 - souhaiter
par des prières (du mal, du bien à qqn), faire des
imprécations contre.
- imprecari aliquid alicui : souhaiter qqch à qqn.
- [en
b. part] Apul. M. 9, p.
228 ; [en mauv. part]
: Virg. En, 4, 629 ; Sen. Contr. 1, 3, 1;
Tac. An. 6, 24 ; Suet. Aug. 65, etc.
- imprecari
diras pœnas alicui, Plin. : appeler sur qqn de cruels châtiments.
- imprecari
solito sermone salutem, Apul. : donner le bonjour d'usage.
2 - invoquer, prier.
- Apul. M. 2. 28 ; Hier.
Virg. 2.
- imprensĭbĭlis,
e : insaisissable. --- Gell. 11, 5, 4.
- impressē,
adv. :
1 - en
enfonçant, en
appuyant. ---
compar. impressius.
--- C.-Aur. Tard. 3. 7,
87.
2 - fig. d'une manière pénétrante. --- Tert. Cast. 3.
- impressi
: parf. de imprimo.
- impressĭo,
ōnis, f. [imprimo] :
1 - action
d'appuyer sur,
application.
- impressiones nummorum, Aug.
Doctr. Christ. 2, 25 : les
empreintes des
monnaies. --- Apul. Plat. 1, 6; Schol. Juv. 1, 68.
2
- choc
d'un ennemi, irruption,
attaque, assaut.
- Cic. Fam. 5, 2, 8 ; Fl. 85.
- impressionem facere,
Varr. R. 2, 4, 1; Hirt. G. 8, 6, 2 : faire
une attaque, ou impressionem dare. ---
Liv. 4, 28, 6.
3
- pression.
- C.-Aur. Acut. 3, 8, 92.
4 - fig.
impression [sur l'esprit].
- Cic. Ac. 2, 58.
5
- expression
(articulation) bien marquée.
- explanata vocum impressio, Cic. Ac. 1, 19 :
articulation nette des mots.
6
- impressiones
Cic. de
Or. 3, 185 : temps marqués dans le rythme.
7
- impression, édition. --- néo-latin;
cf. R. Howen.
- impresso, āre : - tr.
- imprimer fort. --- Corip. Johan. 5, 371.
- impressor, oris, m. :
imprimeur. --- néo-latin; cf. R. Howen.
- impressorius, a, um : qui
concerne l'imprimerie.
- impressura, æ, f. : imprimerie,
édition.
- impressus
:
1
- impressus, a, um : part. passé de imprimo.
- adjt.
impressior : plus enfoncé. --- Physiogn.
106, 21.
2
- impressŭs, ūs, m. : pression. --- Prud. Psych. 273.
- imprĕtĭābĭlis,
e [in + pretium]
: inappréciable.
--- Cassiod.
Var. 4,
1.
- imprīmis
(inprīmis, in
prīmis)
[in + primus] : avant tout,
principalement, surtout. --- Cic. Nat. 1, 120
; Verr. 2, 86, etc.
- imprĭmo,
ĕre, pressi, pressum [in + premo] :
1
- appliquer
sur, appuyer sur.
- impresso genu, Virg. En.
12, 303 : le
genou étant appuyé dessus.
- impressā lanā, Prop. 3, 6, 17 : en
appliquant dessus de la laine.
- cippus imprimit ossa,
Pers. 1, 37 : le
cippe funéraire presse les cendres.
2
- faire
en pressant, en enfonçant.
- imprimere vestigium, Cic.
Cæc. 76
: marquer une empreinte de pas.
- sulcus altius impressus,
Cic. Div. 2,
50 : sillon creusé plus profondément. --- cf. Cic.
Att. 2, 21, 2.
- impressum vulnus falce,
dente, ungue, Col. 7, 11, 2 : blessure faite
par un coup de faux, de dent, d'ongle.
3
- faire
une figure en pressant, empreindre, imprimer.
- in cera sigillum
imprimere, Cic. Ac 2, 86 : imprimer un sceau sur la cire.
- rostro humi A
litteram imprimere, Cic. Div. 1, 13, 23 : tracer à terre la
lettre A avec son groin.
- memoria publica tabulis
publicis impressa, Cic. Mil.
73 : mention officielle tracée sur les registres officiels.
- fig. rei
publicæ dedecus imprimitur, Cic. Phil. 5, 16 : une
flétrissure
s'imprime sur la république.
4
- graver
des idées, des notions
dans l'âme.
-
imprimere in animis. --- Cic.
Nat. 1, 43 ; Leg. 1, 30.
-
imprimere in animos. --- Cic. Ac. 2, 58.
- nobis notitiæ
rerum imprimuntur,
Cic.
Ac. 2, 7, 21 : la notion des choses se grave dans nos
esprits.
5
- empreindre
de, marquer de.
- an imprimi quasi ceram
animum putamus ? Cic. Tusc. 1, 61 : pensons-nous que l'âme
reçoive
une empreinte comme la cire ?
- signo suo empressas
tabulas misit, Liv.
37, 10, 7 : il envoya des tablettes scellées de son sceau.
- flagitiorum
vestigiis municipia imprimere, Cic. Phil. 2, 58 : laisser sur
les
municipes des traces d'infamies.
- imprimere dente labris
notam, Hor. O. 1, 13, 12 : imprimer de sa dent une marque sur les
lèvres. --- Luc. 9, 806; Hor. O. 1, 16,
20; Petr. 105.
- poét. crater
impressus signis,
Virg. En. 5, 536 : coupe portant des ciselures.
6
- imprimi
: s'affaisser, s'enfoncer
[en parl. du sol]. --- Col. 3,
13, 1.
- imprincĭpālĭtĕr
[in + principaliter] : en particulier, tout
spécialement. --- C.-Aur. Acut. 2, 9, 55.
- imprŏbābĭlis,
e : qu'on ne peut approuver, insoutenable. --- Sen. Ep. 75, 12 ;
Plin. 4, 93 ; Quint. 7, 4, 7.
- imprŏbābĭlĭtĕr,
adv. : d'une manière inadmissible. --- Sid.
Ep. 1, 11; Rufin. Eccl, 1, 3.
- imprŏbātĭo,
ōnis, f. [improbo]
: désapprobation. --- Cic. Verr. 3, 172
; Inv. 2, 32.
- imprŏbātŏr,
ōris, m. : qui désapprouve, qui désavoue, improbateur. --- Apul. Socr. 16
;Tert. Patient. 5.
- imprŏbātus,
a, um : part. passé de improbo. - 1
- désapprouvé, condamné, rejeté, décrié. - 2
- en
parl. de choses :
coupable.
- adjt.
improbatissimus homo, Gell. 1, 83, lemm.
: homme très décrié.
- imprŏbē,
adv. [improbus] :
- Lebaigue
P. 602 et P.
603
1
- mal, d'une manière défectueuse.
- improbe dicere, Gell. 15, 5, 1 : parler
incorrectement.
2
- mal,
malhonnêtement, méchamment.
- de
aliquo improbe dicere, Cic. Sull. 10, 30 : dire
du mal de qqn.
- estne
aliquid, quod improbius fieri possit ?
Cic.
Verr. 2, 3,
60, § 140 : y a-t-il quelque chose
qu'on puisse faire plus malhonnêtement?
- præda improbe parta,
Cic. Fin. 1, 16, 51 : proie
injustement acquise. --- Cic.
Amer. 101;
Off. 2, 79 ; Cic. Cæc.
23.
3 - d'une
manière excessive.
- Suet. Vesp. 23; Marc. Emp. 31;
Charis.
4 - avec
impudence.
- improbissime respondere,
Cic. Pis. 13 : répondre avec la
dernière impudence.
- imprŏbĭtās,
ātis, f.
[improbus] :
1 - mauvaise
qualité (d'une
chose), mauvais état.
--- Plin. 2,
87.
2
- méchanceté,
perversité. --- Cic. Verr. 3, 208
;
Cat. 2, 11 ; Br. 224.
-
(improbitas) ... si molita quippiam est, quamvis occulte fecerit,
numquam tamen id confidet fore semper occultum, Cic. Fin. 1, 50 : la
malhonnêteté, quand elle a ourdi quelque méfait, si secrètement que ce
soit, ne pourra jamais s'assurer qu'il sera toujours caché. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
130, éd. Vuibert.
3 - malice d'un
singe. --- Cic. Div. 2, 69.
4
- audace,
hardiesse, effronterie. --- Plin. 19, 116 ;
29, 28.
- imprŏbĭtĕr,
adv.
[improbus] :
c. improbe. --- Petr. 66, 7.
- imprŏbĭto,
āre, āvi
[improbo] :
- tr. - désapprouver totalement. --- Gell. 20, 1, 11.
- imprŏbo,
āre, āvi, ātum [in + probo] : - tr. -
1
- désapprouver, désavouer,
condamner.
- facite hoc meum consilium legiones novas non improbare, Cic. Phil.
12, 29 : supposez que ma proposition ne soit pas approuvée par les
nouvelles légions. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 131, éd. Vuibert.
- aliquem
testem improbare,
Cic. Com. 45, : récuser qqn comme témoin.
- Curio utrumque improbans
consilium, Cæs. BC. 2, 31 : Curion, désapprouvant les deux avis.
- Cic. Div. 1, 72 ; Ac. 2;
96 ; de Or. 2, 156 ; Off. 1, 150.
2
- rejeter.
- improbare judicium
alicujus, Cic. Verr. 2, 68 : rejeter le jugement rendu par
qqn,
le tenir pour non avenu.
- imprŏbōsus,
a, um [improbus]
: exagéré, démesuré. --- Ps.-Cypr. Sing.
cler. 26.
- imprŏbŭlus,
a, um : un peu fripon. --- Juv. 5, 73.
- imprŏbus
(inprŏbus),
a, um [in + probus] :
1 - qui est
au-dessous de la norme : de mauvais
aloi, mauvais, de mauvaise qualité, en
mauvais état.
- improbus
panis, Mart. : mauvais pain.
- improba merces, Plaut.
Rud. 374 : mauvaise marchandise.
- (postes)
multo improbiores, Plaut. Most. 824 : (des jambages de porte) en bien
plus
mauvais état.
- improbior coquus, Plaut.
Ps. 802 : cuisinier moins achalandé.
2 - mauvais, méchant,
malhonnête,
injuste, perfide, faux, trompeur, pervers, vicieux.
- magna vis est conscientiæ; quam qui neglegit improbus est, Cic. :
l'autorité de la conscience est grande; et donc celui qui la néglige
est malhonnête.
- qua re
non sum nescius quanto periculo vivam in tanta multitudine improborum,
Cic. Sull. 28 : je n'ignore donc pas quel danger menace ma vie au
milieu d'une telle multitude d'hommes pervers. --- trad. Touratier, Syntaxe
latine, p. 603; éd. Peeters France.
- improbus
in aliquem, Cic. : qui se conduit mal à l'égard de qqn.
- homo improbissimus, Cic.
Br. 224 : le
plus méchant des hommes.
- lex improbissima, Cic.
Fam. 14, 4, 2 : la loi
la plus détestable.
- improbe
amor, Virg. En. 4, 412 : ô cruel amour.
- verbis
uti improbissimis, Cic.
Sull. 71 : employer les paroles les plus inconvenantes.
- improbum est +
inf. : il n'est
pas convenable de.
---
Quint. 5, 6, 1.
- improbi
cives, Cic. : les mauvais citoyens.
- cycnum
excellentem pedibus rapit improbus uncis, Virg. En. 12, 250 :
(l'oiseau) cruel saisit
dans ses serres crochues un cygne magnifique.
- tua sum opera et propter
te improbior, Plaut. Bac. 1201 : c'est par ta
faute, à cause de toi, que je suis encore plus perverti.
- improbus
nihil timet nisi testem et judicem : le méchant ne craint rien si ce
n’est le témoin et le juge.
- qui
se sierit testarier libripensve fuerit, ni testimonium fariatur,
inprobus intestabilisque esto, Gell. 15, 11 : celui qui a été témoin
d'un acte ou qui a tenu la balance, s'il refuse son témoignage, il est
infâme, indigne de témoigner et de requérir en sa faveur un témoignage.
- nemo
enim, sicut ex improbo patre probum filium nasci, sic a pessimo
histrione bonum comœdum fieri posse existimaret, Cic. Q. Rosc. 30 : car
si on n'admet pas qu'un honnête homme soit le fils d'un père
malhonnête, on ne saurait pas admettre non plus qu'un bon comédien
puisse être formé par un histrion. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
285; éd. Peeters France.
3
- qui est au-dessus de la
norme : considérable, démesuré, monstrueux,
excessif; immodéré, avide, affamé, insatiable, vorace.
- improbus
mons, Virg. En. 12 : un énorme rocher.
- improba
ventris rabies, Virg. En. 2, 356 : l'insatiable rage de leur ventre.
- fauce
improba incitatus, Phædr. : poussé par la gloutonnerie.
- improbus villus, Plin. 12,
73 : touffes de poils
démesurées.
- improbæ spes, Plin. Ep. 8,
18, 3 : espoirs
extravagants.
- improbus anguis; improbus anser : serpent vorace, oie
vorace.
---
Virg. G. 3, 431; 1, 119.
- imber improbior
est et guttæ pleniores,
Sen. Nat. 4, 4, 3 : la
pluie est plus forte et les gouttes plus grosses.
4
- obstiné,
tenace,
constant, acharné,
opiniâtre.
- labor
omnia vincit improbus, Virg. G. 1, 146 : le travail acharné vient à
bout de
tout.
- avec
gén. improba conubii, St. Th.
7, 300 : acharnée au mariage.
- quatit improbus hastam,
Virg. En. 11, 767 : il balance
acharné
(sans relâche) son trait.
- fertur mons
improbus, Virg. En. 12, 687 : le fragment de montagne est
emporté
irrésistiblement.
5
- hardi,
audacieux,
téméraire; effronté,
impudent, impudique, licencieux, obscène.
- oris
improbi homo, Sall. : homme effronté.
- improbus advena, Virg. En. 12, 250
: un audacieux étranger.
- improba
verba, Ov. A. A. 3 : mots obscènes.
- improba
facies, Quint. 11, 3, 160 : figure
impudente.
- imprōcērus,
a, um [in + procerus] : petit de taille. --- Tac. G. 5, 2;
Gell. 4, 18, 1.
- imprōcrĕābĭlis,
e : qui ne peut être créé. --- Apul. Plat. 1, 5.
- imprōdictus,
a, um : non ajourné, non retardé.
--- *Cic. Dom. 45.
- imprōdūcĭbĭlĭs, e
: qui ne peut s'allonger sous le marteau,
non ductile. --- Hier. Orig.
Jer. hom. 3, 1.
- imprŏfessus,
a, um : - 1 - qui n'a pas déclaré [sa
condition]. --- Dig. 34, 4, 16;
Suet. Dom. 12.
- 2
- non déclaré. --- Quint. Decl. 341
lemm.
- imprōfĭcŭus,
a, um : qui ne profite à personne. --- Rustic. Aceph.
1251.
- imprōlēs,
is : qui est
sans enfant. --- Mar.
Vict. 1, 4, 73.
- imprōlis
ou imprōlus
: qui n'est pas encore
inscrit dans la cité.
- imprōlus vel
imprōlis, qui nondum esset ascriptus in civitate. --- P.
Fest. 108.
- imprōmiscus,
a, um : pur, sans mélange. --- Gell.
1, 7, 6 ; 12, 4, 3.
- impromptus,
a, um : - 1 - qui n'est pas prompt, pas
résolu, sans ardeur.
--- Tac. An.
2, 21.
- 2 - qui n'a pas de facilité. --- Liv. 7, 4, 5.
- imprŏpĕ,
adv. : auprès. --- Tert. Exh.
cast. 10.
- imprŏpĕrantĕr,
adv. : pas à pas, lentement. --- Aus. Epit. 35, 3.
- imprŏpĕrātus,
a, um [in, propero] : lent. --- Virg.
En. 9, 798.
- imprŏpĕrĭum (inprŏpĕrĭum), ĭi, n.
: reproche, affront. --- Lact. 4, 18, 32 ;
Eccl.
- et
abiit usque ad Ecbatana et obtinuit turres et prædavit plateas ejus et
ornatum ejus posuit in improperium illius, Vulg. Jud. 1, 14
: et il
parvint jusqu'à Ecbatane; là il s'empara des tours, ravagea les places,
faisant un objet de honte de tout ce qui constituait sa parure. ---
(trad. Bibl. Jérus.).
- si
autem non est iniquitas in ipsa gente, transeat dominus meus, ne forte
protegat eos Dominus eorum et Deus eorum, et erimus in improperium
coram omni terra, Vulg. Jud. 5, 21 : mais s'il n'y a pas
d'injustice
dans leur nation, que Monseigneur s'abstienne, de peur que leur
Seigneur et Dieu ne les protège. Nous serions alors la risée de toute
la terre ! ---
(trad. Bibl. Jérus.).
- impropero
:
1
- imprŏpĕro,
āre : - intr. - se hâter d'entrer. -- Varr. d. Plin.
36, 91.
2
- imprŏpĕro,
āre, āvi, ātum [p. improbro] : -
tr. - reprocher, réprimander. ---
Vulg. Rom. 15, 3; id. Matt. 27, 44.
- improperare alicui,
Petr. 38 : faire des reproches à qqn.
- imprŏpĕrus,
a, um : qui ne se hâte pas. ---
Sil. 3, 96.
- imprŏprĭē,
adv. : improprement. --- Plin. 10, 29 ;
Gell. 17, 1; 6, 6, 2.
- imprŏprĭĕtās,
ātis, f. : impropriété (t. de gram.). --- Gell. 1, 22, 21.
- imprŏprĭus,
a, um : impropre. --- Quint.
8, 4, 16 ; Plin. 37, 116.
- improprĭum,
ĭi,
n. : impropriété. --- Quint.
8, 2, 3 ; 10, 3, 20.
- imprōpugnātus,
a, um : non fortifié, qui n'est pas défendu. --- Gell. 1, 6, 4 ; Amm. 26,
5, 12.
- improspectē,
adv. [in
+ prospectus] : imprudemment. --- Tert. Anim. 24 ;
Hier. Jov. 1, 23.
- improspectus,
a, um : qui n'est pas vu.
--- *Aetn. 342.
- improspĕr,
ĕra, ĕrum [in + prosper] :
qui ne réussit pas, malheureux.
--- Tac.
An. 3, 24 ; 14, 65.
- improspĕrē,
adv. [in
+ prospere] : sans succès. --- Col. 1, 1, 16 ;
Tac. An. 1, 8 ; Gell. 9, 9, 12.
- improspĕrĭtās,
ātis, f. : infortune. --- Rufin. Exod. hom.
7, 4.
- improspĭcŭus,
a, um : qui ne peut prévoir. --- Gloss.
- cf.
gr. ἀπερίϐλεπτος.
- imprōtectus,
a, um [in + protego]
: non protégé, sans protection, sans appui, sans défense. --- Gell. 13, 28, 4 ;
Amm. 21, 8, 1.
- imprōvĭdē,
adv. [improvidus] : sans prévoyance, inconsidérément, par mégarde. --- Curt. 3, 11, 8 ;
Col. 6, 17, 35.
-
se aliquem in præceps dare, Liv. 27, 27, 11 : pousser inconsidérément
qqn à sa perte.
- imprōvĭdentĭa,
æ, f. : imprévoyance. --- Tert. Marc.
2, 23; Salv. Gub. 6, 90.
- imprōvĭdus,
a, um [in + providus] : - 1
- qui n'a pas prévu,
surpris, qui ne s'attend pas. - 2
- imprévoyant,
imprudent, léger, frivole. - 3
- sens passif,
c. improvisus :
imprévu.
- avec gén.
velis improvidus futuri certaminis Romanus veniebat, Liv. 26, 39, 7 :
le Romain, qui ne s'attendait pas à combattre, voguait à pleines
voiles.
-
improvida hujus mali civitas, Plin. 36, 3, 3, 7 : une cité peu en garde
contre de pareils maux.
-
ignarus militiæ, improvidus consilii, Tac. H. 3, 56 : étranger à l'art
de la guerre, incapable de décision.
- avec inf. hasta improvida servasse spatium campi distantis,
Sil.
4, 286
- sens passif
vix inprovidæ noctis caligine liberati, Apul. M. 2 : tirés avec peine
des ténèbres de cette nuit imprévue.
- imprōvĭsē : c.
improviso. --- Ps.- Tert. Carm. Marc. 2, 12.
- imprōvĭsō,
adv. [improvisus] : à
l'improviste. --- Plaut. Rud. 1196 ;
Cic. Div. 1, 50 ; Rep. 1, 7.
- imprōvĭsus
(inprōvĭsus),
a, um [in + provideo] : qui n’est pas prévu, imprévu,
qui arrive à l'improviste. ---
Cic. Tusc. 4, 37 ; Agr 2,
60 ; Mur. 55.
- inprovisior
graviorque pestis, Tac. An. 2, 47 : désastre plus imprévu et plus
terrible.
- ut ei
nihil inprovisum accidere possit, nihil inopinatum, nihil omnino novum,
Cic. Tusc. 4, 37 : en sorte qu'il ne peut lui arriver rien qu'il n'ait
prévu, qu'il n'ait pressenti, en un mot rien de nouveau. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
197; éd. Peeters France.
-
de improviso : à l'improviste. --- Cæs.
BG. 2, 3, 1; 5, 22,
1, etc. ; Amer. 151.
- de improviso : à l'improviste. --- Cic.
Verr. 1, 112.
- au n. plur.
ad
improvisa, Tac. H. 5, 6 : pour les cas imprévus.
- imprūdens
(inprūdens),
entis [in + prudens] :
1 - qui
ne sait pas, qui ignore, sans
savoir.
- avec gén.
legis
imprudens, Cic. Inv. 2, 95 : ignorant la loi. ---
cf. Liv. 31, 14, 7;
34,
9, 9;
Quint.
1, 1,
20;
Virg.
G. 2,
372;
Col.
3, 18, 1.
- non imprudens usurum eum
rabie, Curt. 8, 8 : n'ignorant pas qu'il s'abandonnerait à sa
fureur.
- me
imprudente et invito, Cic. Att. 1, 19, 10 : à mon
insu et contre mon gré.
-
imprudente Sulla, Cic. Rosc.
Am. 8, 21 : sans que Sylla s'en doute.
- imprudens
feci : je ne l’ai pas fait exprès.
- equidem
plus hodie boni feci inprudens quam sciens ante hunc diem umquam, Ter.
Hec. 879 : en vérité, j'ai fait plus de bien aujourd'hui sans le savoir
que je n'en ai jamais fait sciemment, jusqu'à ce jour.
- multa
facit (sapiens), quæ ab imprudentissimis æque fieri videmus, Sen. Ep.
90, 33 : le sage fait beaucoup de choses que nous
voyons les hommes les plus étrangers à la sagesse exécuter tout aussi
bien.
- quicquid
horum ab imprudentioribus fiet (fieri autem nisi ab imprudentibus non
potest), neglegendum, Sen. Const. Sap. 19 : quelques provocations que
des insensés nous adressent, car l'insensé peut seul se les permettre,
n'en tenons point compte.
- quæso ignoscas si quid stulte dixi atque imprudens
tibi, Plaut. Men. 1073 : je te prie de me pardonner si je t'ai dit
quelque sottise sans savoir.
--- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 422; éd. Peeters Louvain-la-Neuve
1994.
2 - surpris,
sans faire attention,
par mégarde.
- sperabat se imprudentem
hostem oppressurum, Nep. Eum. 8 : il espérait accabler l'ennemi à
l'improviste.
- ne
quis inermibus imprudentibusque militibus impetus fieri
posset,
Cæs. BG. 3, 29, 1 : pour qu'on ne pût attaquer nos
soldats
sans armes et par mégarde.
- imprudentibus nostris atque occupatis in munitione castrorum, Cæs.
BG. 5, 15 : comme les nôtres ne s'attendaient à rien et travaillaient
au retranchement du camp. --- cf. Cæs. BC.
2, 38, 4, etc.; Cic.
Br. 269.
3 - mal avisé,
inconsidéré, imprudent.
- numquid ego illi inprudens olim faciam
simile ? Hor. Sat. 1, 4, 136 : serais-je assez imprudent pour faire de
même ?
- hoc quidam non belle; numquid ego illi
inprudens olim faciam simile ? Hor. Sat. 1, 4, 136 : la conduite d'un
tel n'est pas jolie; me laisserais-je aller à l'imiter un jour ? ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 99; éd. Peeters Louvain-la-Neuve.
- numquid ego illi imprudens olim faciam
simile ? Hor. Sat. 1, 136 : est-ce que moi j'aurai un jour, sans
sagesse, la même conduite que lui ? --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 109; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- imprudentes, ium, m. : des gens imprudents, des gens à courte vue,
des gens naïfs. --- Phædr. 1, 22.
- imprūdentĕr,
adv. [imprudens] : - 1
- par ignorance, par
inadvertance. --- Cic. Ac. 1, 22.
- 2 - imprudemment.
--- Cæs. d. Cic. Att. 10, 8 B, 1 ; Nep. Han. 2, 6.
- imprūdentĭus Ter.
And. 130.
- imprūdentĭa,
æ, f. [imprudens] :
1 - ignorance,
manque de connaissance,
fait de n'être pas au courant. --- Cic.
Inv. 2, 95 ; Cæs. BG. 4, 27, 4 ; 5,
3, 6.
- imprudentia eventūs, Liv.
4, 39, 6 : ignorance du résultat.
2
- imprévoyance,
irréflexion. --- Cæs. BG. 7,
29, 4 ; Cic. Mur. 78.
3 - absence
de
préméditation, d'intention, inadvertance. --- Cic.
de Or. 3, 158 ; Part.
38.
- per imprudentiam, Cic.
Or. 189 : sans y penser, sans le vouloir.
- impūbēs
(inpūbēs), ĕris ou
impūbis, is [in, pubes], adj. : sans poil; qui n'a pas
la
puberté, impubère.
- forme -es, Cic. Cat.
4, 6, 13; Cæs. BG. 6, 21; Val.
Max. 6, 9,
9; Suet. Dom. 10; Ov. F. 2, 239.
- forme
-is, Hor. Epod.
5, 13; id. O. 2, 9, 15; Tac. H. 3,
25; 4,
14; Ov. M. 3, 417; 9,
416; Lucr. 5,
673; Liv. 9, 14, 11; 2, 13,
10; Virg. En. 9,
751; 7, 382; Plin. 23, 7, 64, §
130; Suet. Claud. 43.
- impuberes, Cæs.
BC. 3, 14, 3 : les enfants.
- malæ impubes, Virg.
En. 9,
751 : joues imberbes.
- corpus impube, Hor. Epo.
5, 13 : corps
juvénile. --- cf. Hor. O. 2, 9, 15; Virg. En. 5, 546
; Tac. H. 3, 25, etc.
- plur.
impubes,
Liv. 9, 14, 11 : les enfants impubères. --- cf.
Liv. 2, 13, 10.
- qui
impuberes permanserunt, Cæs. BG. 6, 21, 4 : ceux qui sont
restés
chastes.
- impūbescens,
entis : fig.
approchant de la maturité. --- Plin. 23, 130.
- impŭdĕfactus,
a, um : qui a perdu toute pudeur. --- Montan.
Ep. 1, 7.
- impŭdendus,
a, um : dont on doit rougir. --- Cassian.
Coll. 20, 9.
- impŭdens,
tis : effronté, sans pudeur, impudent [en parl. des
pers. et
des choses]. --- Cic. Verr. 2, 192 ; Com.
21.
- impŭdentior Cic. Verr.
2, 191.
- impŭdentissimus Cic.
Flac. 34 ; Balb. 5 ; Clu. 168 ; Verr. 3, 163.
- impŭdentĕr
: impudemment, effrontément. --- Cic. Læl. 82 ;
Fam. 5, 12, 2.
- impŭdentius Cic. Fam.
9, 22, 4.
- impŭdentissime Cic.
Verr. 4, 16.
- (Lebaigue
P. 603 et P.
604)
- impŭdentĭa,
æ, f. : impudence, audace,
effronterie. --- Cic. Fl. 35; de Or. 1,
172; Cæs. BC. 3, 20, 3.
- impŭdīcātus,
a, um : déshonoré, souillé. --- P.
Fest. 109.
- impŭdīcē,
adv. : impudiquement. --- Sen.
Contr. 1, 2, 112 ; Tert. Idol. 2.
- impŭdīcĭtĭa
(inpŭdīcĭtĭa), æ, f. [impudicus]
: -
1 - impudicité. --- Plaut.
Amp. 821; Tac. An. 5,
3 ; Gell. 18, 3, 1. - 2 - mœurs infâmes. ---
Suet. Aug. 71; Vesp. 13.
- impŭdīcus
(inpŭdīcus), a, um :
1 - impudent. --- Plaut. Rud. 393.
2 - sans
pudeur, impur,
impudique, débauché, souillé. --- Plaut. Amp.
905 Cic. Cat. 2, 23 ; Phil. 3, 12.
- impŭdīcior Plaut.
Curc. 52.
- impŭdīcissimus Cic.
Phil. 2, 70.
3 - infect, fétide.
--- Mart. 12, 32, 16.
- impugnātĭo
(inpugnātĭo), ōnis, f. [impugno] : attaque, assaut.
--- Cic. Att. 4, 3, 3; Hier. Isa. 5, 18, 2.
- impugnātŏr,
ōris, m. : c. oppugnator. --- Ambr. Psal. 118; Serm.
13, 6.
- impugnātus,
a, um : - 1 - attaqué.
- 2 - (in,
privatif) non attaqué. ---
Gell. 1, 6, 4.
- impugno
(inpugno),
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- attaquer, assaillir. - 2
- au
fig. attaquer, combattre.
- honorem
summa ope a se impugnatum ab ea plebe, Liv. 3, 35, 2 : (demander) à la
plèbe cette charge qu'ils avaient repoussée de toutes leurs
forces.
- absol.
acrius impugnare cœperunt, Cæs. BG. 3, 26, 4 : ils pressent l'attaque
avec plus de vigueur.
- tecta
impugnata, Cic. Sen. 7 : maisons attaquées.
- resistere
inpugnantibus, Just. 38, 4 : tenir tête aux assaillants.
- Marcellus
non suam sententiam impugnari, sed consulem designatum censuisse
dicebat, Tac. H. 4, 8 : Marcellus répondait que l'opinion si vivement
combattue ne venait pas de lui, mais du consul désigné. ---
cf. Ov. M. 5, 151; Quint. 7, 3, 22; Hor. Ep. 2, 1, 89; Quint. 4, 1, 14.
- impŭli
: parf. de impello.
- impŭlĭtus,
a, um : part. incorrect de impello.
--- Ps.-Cyp. Sin. 9.
- impulsĭo,
ōnis, f. :
1
- choc,
heurt, impulsion.
--- Cic.
Tim. 14 ; Fat. 46.
2
- fig.
impulsion naturelle, disposition à faire qqch. --- Cic. Inv. 2, 17.
3
- fig. impulsion, excitation à. --- Cic. de Or. 3,
205.
- omnis
ad omnem animi motum impulsio, Cic. de Or. 3, 118 : tout ce qui sert à
exciter les passions.
- impulso,
āre [impello] : - tr. - pousser contre. --- Placid.
57, 18.
- impulsŏr,
ōris, m. [impello]
: instigateur, conseiller. --- Cic. Att.
16, 7, 2 ; Vatin. 24 ; Tac. H. 4, 68.
- impulstrix ou
impultrix, icis, f. : instigatrice. --- Non.
150, 29.
- impulsus
(inpulsus) :
1 - impulsus, a, um : part. passé de impello.
2
- impulsŭs, ūs, m. : - a
- choc, heurt, ébranlement. --- Cic.
Rep. 6, 18 ; Nat.
2, 32 ; Div. 1, 109 ; Cæc. 43.
- b
- au
fig. impulsion, instigation,
incitation. --- Cæs.
BG. 5, 25, 4 ; Cic. Rep. 6, 26.
- impulsu
libidinum, Cic. : cédant à ses passions.
- oratio,
quæ astu caret, pondere modo et inpulsu prœliatur, Quint. Inst. 9, 1,
20 : un orateur qui manque d'astuce ne combat que par son
poids et
son impétuosité.
- per
vinum atque impulsu adulescentiæ, Plaut. Aul. 795 : entraîné
par le vin et par la fougue de l'âge.
- impulsu meo, Cic. Phil. 2,
49 : à
mon
instigation. --- cf. Verr. 1, 80 ; de Or. 3, 84.
- impulvĕrĕus,
a, um [in, pulvis] : qui est sans poussière ; [fig.] sans
peine.
- impulverea
victoria, Gell. 5, 6, 21 : victoire qui n'a pas coûté d'efforts.
- impunctĭo,
ōnis, f. : ponction [opération chirurgicale].
--- Ps-Soran. Med. 245.
- impunctus,
a, um : non piqué, sans taches (en parl. du cristal). --- Apul. M. 2,
9.
- impūnĕ
(inpūnĕ) [in, pœna] :
- 1 - impunément, avec impunité. --- Cic.
Rep. 3,
14 ; Fin. 2, 55.
- 2
- sans danger,
sans dommage. --- Cic. Agr. 2,
9 ; Hor. O. 1, 31, 15.
- illis, quantum importunitatis habent, parum est impune male fecisse,
Sall. J. 31, 22 : pour eux, étant donné leur impudence, c'est trop peu
de n'avoir pas été punis de leurs crimes. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 141, éd. Vuibert.
- facta
arguebantur, dicta inpune erant, Tac. An. 1, 72 : on
condamnait les actions, les paroles restaient impunies.
- impune
quæ libet facere, id est regem esse, Sall. J. 31, 26 : faire impunément
ce que l'on veut, c'est être tyran. ---
trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 602; éd. Peeters France.
- impūnis
(inpūnis),
e : impuni.
- inpune
tamen scelus hoc sinit esse Lyæus,
Ov. M. 11, 67 : cependant Lyæus
(Bacchus) ne permet pas que ce crime soit impuni.
--- Apul.
M. 3, 6.
- impūnĭtās
(inpūnĭtās), ātis, f. [in, punio] :
1 - impunité. --- Cic.
Mil. 43 ; Phil.
1, 27.
- alicui impunitatem
concedere, Cæs. BG. 1, 14, 15
: accorder
l'impunité à qqn.
- quis
ignorat maximam inlecebram esse peccandi impunitatis spem ? Cic. Mil.
43 : qui ignore que l'espoir de l'impunité est ce qui incite le plus à
commettre des fautes ? ---
trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 52; éd. Vuibert.
2
- fig.
licence impunie.
- impunitas gladiorum,
Cic. Phil. 1,
27 : licence impunie du glaive, licence que s'arroge
impunément le
glaive. --- cf. Cic. Pis. 21; Br. 316.
- impūnĭtē,
adv. : c. impune. --- Cic. Fin. 2,
59 ; Matius. Fam. 11, 28, 3.
- impūnĭtius.
--- Fest.
173, 8.
- impūnītus
(inpūnītus), a, um [in, punio] :
- impunitior. ---
Hor. S. 2, 7, 105 ; Liv. 3, 50, 74.
1 - impuni.
--- Cic. Cæcil. 53 ; Cat. 1, 18 ; Verr. 4, 68 ; 5, 149 ; Off.
2,
28.
2
- fig.
effréné, sans bornes. --- Cic. de Or. 1,
226.
- impūrātus,
a, um : part. de impuro.
- adjt.
c. impurus. --- Ter. Phorm 669 ; 962.
- impuratissumus.
--- Plaut. Rud. 751.
- impūrē,
adv. [impurus] : d'une
manière impure, honteuse. --- Cic. Fin. 3, 38 ; Div.
1, 60.
- impurissime. ---
Cic. Att. 9, 12, 2 ; Dom. 104.
- impurgābĭlis,
e : inexcusable. ---
Amm. 22, 3, 8.
- impūrĭtās,
ātis, f. : impureté.
--- Cic. Phil. 5, 16 ; plur.,
Cic. Phil. 2, 6.
- impūrĭtĭa
(inpūrĭtĭa), æ, f. [impurus] : impureté, impudicité.
--- plur.,
Plaut. Pers. 411.
- impūro,
āre [impurus] :
- tr. - rendre impur. --- Isid.
Diff. 1, 230.
- impurpŭrātus,
a, um [in, purpura] : bordé de pourpre.
--- Char. 31, 30.
- impūrus,
a, um :
-
impurior Cic. Phil. 3, 15 ; impurissimus. ---
Cic. Verr. 4, 77; Phil. 5, 20.
1 - qui
n'est pas pur. --- Ov. Ib. 223 ; Flor.
2, 20, 7.
2 - impur,
impudique, infâme, corrompu,
malpropre, sale. --- Cic.
Cat. 2, 23 ; Com. 20; Læl. 59.
- adulescens
omni libidine impurus, Petr. 81 : un jeune homme souillé de toutes les
débauches.
- quis
autem illo, qui male dicit, impurior ? Cic. Phil. 3, 6, 15 : quel être
plus impur que son calomniateur ?
- impŭtātĭo
(inpŭtātĭo), ōnis, f. [imputo] : compte, mémoire. ---
Callist. Dig. 35, 1, 82.
- impŭtātīvē : en faisant
un reproche. --- Cassiod. Psalm. 4. 6.
- impŭtātīvus
(inpŭtātīvus), a, um : d'accusateur. --- Tert. Marc.
2, 25.
- impŭtātŏr,
ōris, m. [imputo] : celui
qui porte en compte. --- Sen. Ben. 2, 17, 5.
- imputatus
:
1
- impŭtātus, a, um : part. passé de imputo; mis en ligne de compte.
2
- impŭtātus, a, um [in, privatif + putatus] : - a
- non taillé, non
élagué. --- Hor. Epo. 16,
44 ; Plin. 17, 163. -
b - non
purifié. --- Fest.
- IMPUTATUM, nondum purgatum. Putum enim est purum.
Unde putare vites dicimus, hoc est
detrahere quæ impedimento sunt ad fructum, Fest. : IMPUTATUS, non purifié; en
effet, putus est le
même mot que purus; de
là, nous disons putare vites,
c'est-à-dire ôter à la vigne les rameaux qui peuvent nuire au fruit.
- impŭto
(inpŭto),
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- porter en compte, imputer. --- Col.
1, 7; Dig. 17, 2, 52, 15.
- hoc non imputo in solutum, Sen. Ep.
8 fin : je ne porte pas ceci en paiement.
2
- mettre
en ligne de
compte, faire valoir, se faire un mérite de, vanter.
- gaudent muneribus, sed nec data imputant, nec acceptis obligantur,
Tac. G. 21 : ces présents font plaisir, mais on n'en exige pas de
reconnaissance, non plus qu'on ne croit en devoir.
- huic inputari
victum Hannibalem, huic captum Syphacem, huic Karthaginem deletam,
Just. 38, 6, 5 : ils lui devaient et la défaite d'Annibal, et la prise
de Syphax, et la ruine de Carthage. --- Suet.
Ner. 36; Plin.
Ep. 8, 21, 4 ; Pan. 39, 3.
3 - attribuer,
imputer qqch à qqn.
- adversa uni imputantur,
Tac. Agr. 27 : les revers, on les met au
compte
d'un seul.
- tibi imputabis, si ....
Plin. Ep. 6, 20 : tu ne t'en prendrras qu'à toi si ...
- imputare culpam suam
alicui, Plin. 18, 2 : rejeter sa faute sur qqn d'autre. --- cf.
Tac. H. 4, 14.
4
- donner,
assigner.
- inputet
ipse deus nectar mihi, fiet acetum, Mart. 12, 48, 13 : Jupiter
lui-même me servirait du nectar, ce ne serait pour moi que du vinaigre.
- alicui
otia parva imputare, Mart. 4, 83, 2 : consacrer un peu de ses loisirs à
qqn.
- hoc
solum erit certamen, quis mihi plurimum imputet, Tac. H. 1, 38 : ils se
disputeront à qui mettra le plus au débit de mon compte (= à qui se
fera plus de droits à ma reconnaissance).
- impŭtresco,
ĕre, trŭi : - intr. - se pourrir. --- Col.
6, 17, 5.
- impŭtrĭbĭlis
(inpŭtrĭbĭlis), e : qui ne se pourrit pas. --- Hier.
Ep. 64, 9 ; Aug. Civ. 21, 7.
- imputrĭbĭlĭtĕr
: sans se pourrir. --- Aug. Ep. 27, 2.