===> Dico
- īmŭlus, a, um : tout à
fait en bas, tout à fait
au bout.
- Gaffiot
P. 787-789 --- Lebaigue
P. 604.
- imula
oricilla, Catul. 25, 2 : le petit bout de l'oreille. ---
cf. auricula infima, Cic. Q. Fr. 2,
15, 4.
- īmum,
i, n. (et au plur. n. īma, ōrum)
: le bas, le
fond, la fin,
le bout, l'extrémité.
- avec gén.
ima
maris, Plin. 32, 64 : le fond de la mer.
- ima
montis, Plin. 4, 40 : le pied de la montagne.
- plur. n.
ima
summis mutare, Hor. O. 1, 34 : mettre tout sens dessus dessous.
--- Vell. 2, 2.
- qui
regit ima, Ov. M. 10, 47 : celui qui gouverne les Enfers (le dieu qui
règne
aux Enfers, le dieu de l'empire des morts).
- suspirare
ab imo, Ov. A. A. 3, 675 : soupirer profondément.
- ab imo, Cæs. BG. 3, 19, 1 : depuis le bas.
- ab
imo ad summum : - a
- d'un bout à
l'autre. - b
- de
bas en haut, des pieds
à la tête.
- ad
imum : - a - jusqu'au
bout, jusqu'à la fin. --- Hor. P. 126. - b
- enfin. ---
Hor. Ep. 1, 18, 35.
- voir imus.
- īmus,
a, um, superl. de inferus : - 1
- tout à
fait en bas,
le plus bas. - 2 -
tout à fait au fond. - 3
- tout à fait au bout, le dernier. - 4
- le plus humble.
- fundo in imo, Virg. En. 6, 581 : au fond de l'abîme.
- pedes
vestis defluxit ad imos, et vera incessu patuit dea, Virg. En. 1, 404 :
sa robe tomba jusqu'à ses pieds, et à sa démarche se révéla la vraie
déesse.
- ima vox, Quint.
11, 3, 15 : la voix la plus basse.
- imus conviva, Hor.
S. 2, 8, 40 : le convive placé le plus bas. ---
cf. Mart. 6, 74.
- imus
mensis, Ov. F. 2, 52 : le dernier mois.
- superi
imique deorum, Ov. F. 5, 665 : les dieux d'en haut et d'en bas.
- ab
imo pectore : du fond du cœur, de tout mon cœur.
- in
imo mari : au fond de la mer.
- in
aure ima, Plin. 11, 45, 103, § 205 : au fond de l'oreille.
- ab
imis unguibus usque ad verticem summum, Cic. Rosc. Com. 7, 20 : de la
pointe
des pieds au sommet de la tête.
- sus
fetum ad imam (quercum) posuerat, Phædr. 2, 4, 3 : une laie avait
déposé ses
petits près du pied (du chêne).
- maximi imique, Sen. Cl. 1, 1, 8 : les plus grands et les plus humbles.
- voir imum.
- in :
- (Lebaigue
P. 604 et P.
605)
1 - in, prép., avec acc. =
εἰς; avec abl. = ἐν.
- formes arch. endŏ
et indŭ, cf. Enn. ap. Gell. 12, 4; id. ap. Macr. S.
6, 2;
Lucil. ap. Lact. 5, 9, 20; Lucr. 2, 1096; 5, 102; 6, 890 etc.; gr.
ἐν, ἐν-θα,
ἐν-θεν, εἰς, i. e. ἐν-ς, ἀνά.
a
- avec acc., aboutissement
d'un
mouvement [pr. et fig.] :
- sens local.
- dans, en, sur.
-
[comparer ad] in
portum accedere, Cic. Verr. 5, 138
: pénétrer dans le port.
- in
Ubios legatos mittere, Cæs. BG.
4,
11, 2 : envoyer des députés chez les Ubiens.
- confugere in
aram, Nep. Pau. 4 : se réfugier sur les degrés de l'autel.
- direction du
côté
de.
- Belgæ
spectant in septentrionem, Cæs. BG. 1, 1, 6 : la
Belgique
regarde
du côté du septentrion.
- in
meridiem, Tac. Agr. 10 : du côté du
midi.
- in
Arvernos versus, Cæs. BG. 7, 8, 5 : du côté des Arvernes.
- temporel,
pour limiter un laps de temps jusqu'à, pour.
- in
multam noctem
sermonem producere, Cic.Rep. 6, 10 : prolonger un entretien
jusqu'au
milieu de la nuit.
- dormire
in lucem, Hor. Ep. 1, 18, 34
: dormir
jusqu'au jour.
- aliquid
in omne tempus perdidisse, Cic. Fam. 5, 15, 1
: avoir perdu qqch pour toujours.
- auctionem
in mensem
Januarium
constituere, Cic. Agr. 1, 4 : fixer la vente au mois de
janvier.
- aliquem
invitare in posterum diem, Cic. Off. 3, 58 : inviter qqn pour
le
lendemain.
- in
multos annos prædicere aliquid, Div. 2, 17
: prédire qqch bien des années à l'avance.
- in
ante diem Kal.
Nov.
differre aliquid, Cic. Att. 2, 20, 6 : remettre qqch à la
veille
des calendes de novembre.
- in
hunc diem hactenus, Cic. Rep. 2, 70
: assez pour aujourd'hui.
- avec
usque, voir usque.
- expressions diverses.
- in
præsens, in posterum, in
futurum : pour
le présent, pour l'avenir. --- Cic. Cat. 1, 22;
4, 10; Liv. 34, 27, 10.
- in
perpetuum, Cic.
Fam. 13, 4, 2 : , pour toujours.
- in
horam, in diem vivere
: vivre au
jour le jour. --- Cic. Phil. 5,
25; 2, 87.
- in
singula diei tempora cognoscere aliquid, Cæs. BG 7,
16 : apprendre ce qui se passe heure par heure.
- in
annos
singulos
pendere, Cæs. BG. 5, 22, 4 : payer chaque année.
- in
dies
singulos, Cic.
Att. 5, 7; in dies, Liv. 22, 39, 15
: jour par jour.
- in
horas,
Hor. S. 2,
7, 10 : d'heure en heure.
- in
singulos annos Cic. Att. 6, 3, 5
: d'année en année.
- in
diem et horam, Hor. S. 2, 6, 47
: jour
par jour, heure par heure.
- in
diem emere, Nep. Att. 9, 5
: acheter pour un jour déterminé,
en fixant le paiement à un jour déterminé.
b
- rapports divers
:
- dimensions en.
- in
altitudinem, in latitudinem, in longitudinem : en
hauteur (profondeur), en largeur, en longueur.
- in
agrum, Hor. S. 1, 8,
12 : dans le sens du champ, en profondeur.
- passage à un autre état.
- mutare
in, vertere in, etc., voir ces mots.
- division en parties,
in partes voir divido, discribo, etc.
- sens
distributif.
- describebat
censores binos in singulas civitates, Cic.
Verr. 2, 133 : il assignait deux censeurs pour chaque cité. --- cf.
Font. 9.
- in
capita, Liv. 2, 33, 11 : par tête.
- in
modios, Liv. 4, 16,
2
: par boisseau.
- in
militem, Liv. 22, 23, 6 : par
soldat.
- in
singulos equites, Liv. 22, 54, 2 : par cavalier.
- en vue de,
pour.
- consurgitur
in consilium, Cic. Clu. 75 : on se lève pour
voter.
- præbere
in aliquam rem, Cic. Verr. 3, 76 : fournir pour qqch.
- in
præsidium legionem mittere, Liv. 28, 28,
2 : envoyer une légion pour servir de garnison.
- in
ædem
sacram
reficiendam pecuniam perscribere, Cic. Fl. 44 : inscrire une
somme
pour
la réfection d'un temple.
- venire
in funus, Cic. Att. 15, 1 B, 1
: venir
pour des funérailles.
- in
honorem alicujus, Plin. Ep. 7, 24, 7
: pour
honorer qqn.
- résultat in
familiæ luctum nupsit, Cic. Clu. 188
: elle
se maria pour le deuil d'une famille, par son mariage elle mit en deuil
une famille.
- conformément à, selon.
- in
rem esse : être conforme à
l'intérêt. --- voir res.
- S.
C. in meam sententiam factum, Cic. Att. 4, 1, 6
: sénatus-consulte pris conformément à mon avis.
- à
la
manière de,
suivant.
- servilem
in modum, Cic. Verr. pr. 13 : à la manière
des
esclaves. --- voir modus, species, sententia,
pars, vicis.
- judicium
accipere in ea ipsa verba quæ Nævius edebat, Cic. Quinct. 63
: accepter
l'instance suivant la formule même que présentait Nævius.
- senatus
consultum in hæc verba factum est, Liv. 30, 43, 9 : le
sénatus-consulte
fut fait en ces termes.
- expressions adverbiales.
- in
universum, Liv. 9,
26, 8 : en général.
- in
totum, Col. 2, 1, 2 : en
totalité.
- in
plenum, Plin. 16, 217 : pleinement.
- in
majus,
Sall. J. 73,
5 : en plus grand, en exagérant.
- in
deterius, Tac. An. 3, 10
: en plus mal.
- in
barbarum, Tac. An. 6, 42 : à la
façon
barbare.
- à l'égard de, envers.
- amor
in patriam,
Cic. de Or. 1, 196 : amour pour la patrie.
- illiberalis
in
aliquem, Cic.
Fam. 13, 1, 16 : peu serviable à l'égard de qqn.
- aliquid
in
philosophos
dictum, Cic. Off. 1, 28 : qqch à l'adresse des philosophes.
- pour, en
faveur de ou contre.
- carmen
in aliquem scribere, Cic. de Or. 2, 352
: composer un poème à la louange de qqn.
- senatus
consultum in
aliquem
factum, Cæs. BG. 1, 43, 7 : sénatus-consulte pris en faveur
de
qqn.
- exstat
in eam legem oratio, Cic. Br. 160 : nous avons le
discours prononcé
en faveur de cette loi.
- in
libertatem Crotonis pugnare, Liv 24, 2, 4
: combattre en faveur de l'indépendance de Crotone.
- oratio,
quam in
Ctesiphontem contra Demosthenem dixerat, de Or. 3, 213 : le
discours
qu'il avait prononcé contre Ctésiphon en visant Démosthène.
- avec esse
(habere) marquant en qq sorte
l'aboutissement d'un mouvement.
- in
potestatem alicujus esse : être tombé, être venu au pouvoir de
qqn. --- meilleurs. mss. de Cic. Verr. 2, 67; 5, 98;
(Pomp 33, d'après Gell. 1, 7,
16); voir
Liv. 2, 14, 4; 24, 1, 13; 32, 8, 14.
- in
amicitiam populi
Romani dicionemque esse, Cic. Cæcil. 66 : se trouver dans
l'alliance et
sous la domination du peuple romain. --- cf. Cic.
Phil. 3, 48; 12, 2, 4.
- cum
talem virum in potestatem habuisset, Sall. J. 112, 3
: ayant
eu un
tel homme en son pouvoir.
- mihi
in mentem fuit dis gratias agere, Plaut.
Amp. 180 : j'avais l'intention de remercier les dieux (=
l'intention
m'était venue...)
- in
vulgus : pour la foule, dans
la foule. --- voir vulgus.
c
- abl., sans mouvt
[pr. et
fig.].
- sens local dans, en, sur.
- in
eo portu piratæ navigaverunt, Cic. Verr. 5, 138
: des pirates ont
navigué dans ce port.
- in
foro Syracusis, Cic. Verr. 2, 81
: sur le forum à
Syracuse.
- in
senatu litteras recitare, Cic. Fam. 3, 3, 2
: donner lecture
d'une lettre au sénat.
- habere
coronam in capite, in collo, Cic. Verr.
5,
27 : avoir une couronne sur la tête, au cou.
- in
flumine pons
erat,
pontem facere : il y avait un pont, faire
un pont sur le fleuve. --- Cæs. BG. 2, 5, 6;
1, 13, 1.
- in
barbaris erat nomen obscurius, Cæs. BC. 1,
61,
3 : le nom était moins connu chez les barbares.
- in oculis, in
ore
alicujus : sous les yeux de qqn.
- anulus in
digito, Cic. Off. 3, 38 : un anneau au doigt.
- Europa in tauro,
Cic. Verr.
2, 4, 135 : Europe sur le taureau.
- dans tel
ouvrage, dans tel auteur.
- in
Lælio, in Timæo, in Catone Majore : dans
le Lælius, le Timée, le Cato Major. --- cf. Cic. Nat.
1, 30.
- in
Thucydide
aliquid desiderare, Cic. Or. 234 : regretter l'absence de qqch
dans
Thucydide.
- in
primo libro, quinto in libro : dans
le premier livre, au cinquième livre. --- Cic. Off. 3, 74;
Att. 8,
11, 1.
- in
extremis
litteris,
Cic. Fam. 7, 5, 2 : à la fin de la lettre.
- en,
avec.
- in
veste candida,
Liv. 45,
20, 5 : avec un vêtement blanc.
- in
Tyriis, Ov. A. A. 2, 297
: avec un
vêtement de pourpre.
- dans
la Vulgate (hébraïsme).
- qui
ait ad eos : "si non arassetis in vitula mea, non invenissetis
propositionem meam", Vulg. Juges, 14, 18 : et Samson leur dit
: "si
vous n’aviez pas labouré avec ma génisse, vous n’auriez pas trouvé mon
énigme."
- in maxilla asini, […] delevi
eos, et percussi mille viros, Vulg. Juges, 15, 16 : Samson dit : "avec
une mâchoire d’âne je les ai anéantis et j'ai abattu mille hommes."
- in
catenis ductus, Liv. 35, 40, 6
: conduit
enchaîné. --- cf. Liv. 29, 21, 12; 32, 1, 8.
- in
armis excubare, Cæs. BG.
7, 11, 6 : veiller sous les armes, en armes.
- in
milibus
passuum
tribus, Cæs. BG. 6, 36, 2 : dans un rayon de trois mille pas.
- temporel.
- espace de
temps à l'intérieur duquel se place une action.
- in
tam
multis annis nemo vidit... Cic. Har. 10 : durant de si
nombreuses
années
personne n'a vu... cf. Cic. Top. 44 ; Att. 6, 3, 5.
- decrevere,
uti in
diebus proxumis decem decederent, Sall. J. 28, 2 : les
sénateurs
décidèrent que les députés devaient s'en aller dans les dix jours qui
suivraient (dans un délai de dix jours).
- sollertissimus
omnium in
paucis tempestatibus factus est, Sall. J. 96, 1 : en peu de
temps
il
devint le plus habile de tous.
- bis
in die, Cic. Tusc. 5, 100
: deux fois
par jour.
- ternæ
epistulæ in hora, Cic. Fam. 15, 16, 1
: trois
lettres
par heure.
- tempus,
in quo res dijudicabitur, Cic. Att. 3, 17, 2
: l'époque
où sera tranchée l'affaire.
- in
qua ætate, Cic. Br. 161 : à
quelle
époque...
- pour
dater un événement.
- in
consulatu alicujus, Cæs.
BG. 1, 35, 2 : pendant le consulat d'un tel.
- in
primo
congressu,
Cæs. BC.
1, 46, 4 : au premier choc.
- in
ipso negotio, Cæs. BG. 5, 33,
1
: au moment
même de l'action.
- qua
in ætate, Cic. Cæl. 11 : à cet âge-là. --- cf.
Cic. CM 9; voir tempus, præsens,
præsentia.
- avec
gérondif ou adj. verbal.
- in
litteris dandis vigilare, Cic. Cat. 3, 6 : occuper sa veillée
à écrire une
lettre.
- quærendis
suis pugnandi tempus dimittere, Cæs. BG. 2, 21, 6
: en
cherchant les siens laisser passer l'occasion de combattre.
d
- divers
rapports :
- situation, circonstances où se
trouve qqn, qqch.
- magno
in ære alieno majores etiam possessiones habent, Cic. Cat. 2, 18
: avec de
grosses dettes ils ont cependant des biens supérieurs à ces dettes.
- in
summo timore omnium advolavit, Cic. Clu. 25 : il accourut au
milieu de
la consternation générale.
- in
vulneris dolore æquo animo mori, Fam.
5, 12, 5 : malgré la douleur d'une blessure mourir avec
fermeté.
- ei
multa in severitate non deerat tamen comitas, Cic. Br. 148
: avec
beaucoup de sévérité il ne manquait pas pourtant d'aménité.
- quand il
s'agit de, à propos de, à l'occasion de.
- in
salute communi maluit,
Cic.
Pomp. 56 : quand il s'agissait du salut commun il aima
mieux...
- in
hoc
ipso Cotta, Cic. Br. 137 : à propos de ce Cotta précisément.
- in
rege tam
nobili, re tam eximia, injuria tam acerba, Cic. Verr. 4, 68
: à propos
d'un roi si connu, d'une œuvre d'art si remarquable, d'une injustice
si cruelle. --- cf. Cic.
Verr. 4, 69; 5, 73; etc.
- idem
in bono servo dici
solet, Cic. de, Or. 2, 248 : on peut en dire autant à propos
d'un bon
esclave.
- in
oratore probando aut improbando, Cic. Br. 4183
: quand il
s'agit d'approuver ou de désapprouver un orateur.
- en part., avec adj.
ou expr. marquant un sentiment.
- gratum
esse in aliquo. --- voir gratus.
- misericordes
in furibus ærari, Sall. C. 52, 12 : cléments
quand il s'agit
des voleurs du trésor.
- talis
in hoste, Virg. En. 2, 541 : tel
à l'égard d'un ennemi. --- voir gaudeo, gratulor,
etc.
- étant donné = eu égard à, vu ou
malgré.
- in
tanta
multitudine dediticiorum suam fugam occultari posse existimabant, Cæs.
BG. 1, 27, 4 : ils pensaient que, vu cette affluence énorme de
gens qui
se rendaient, leur fuite pourrait passer inaperçue. --- cf.
Cæs. BG. 1,
33,2; 2, 22, 2; 3, 8, 1; 5, 2, 2, etc.
- vidit
etiam in confessione
facti juris tamen defensionem suscipi posse, Cic. Mil. 15
: il a vu que, même avec l'aveu du fait, on pouvait
entreprendre
la
justification du droit.
- Triari
in illa ætate plena litteratæ
senectutis oratio Cic. Br. 265 : l'éloquence de Triarius
pleine, malgré
sa jeunesse, d'une savante maturité. --- cf. Cæs.
BG. 2, 25, 3; 2, 27, 3;
5, 2, 2.
- état de qqn ou qqch.
- esse
in voluptate, Cic. Fin. 1, 62
: avoir le plaisir en partage.
- esse
in multis nummis, Cic.
Verr.
4, 11 : avoir ses
coffres pleins d'écus.
- esse
in vitio, Cic. Off. 1, 23 : être
en
faute.
- esse
in
integro, Cic. Fam. 15, 16, 3 : être intact.
- esse
in obscuro,
in
difficili,
etc. : être obscur, difficile. --- Liv. pr. 3; 3,
8,
11, etc.
- ce sur
quoi porte un enseignement, un exercice, etc.
- in
aliqua re erudire
aliquem, Cic. de Or. 1, 253 : instruire qqn dans, sur qqch; in
aliqua re
exerceri, Cic. Br. 309 : s'exercer dans qqch;
- ce dans quoi on
formule
qqch.
- in
libellis laudationem mittere, Cic. Clu. 197
: envoyer
sous
forme d'écrit l'adresse officielle de remerciements.
- tres
libros in
disputatione ac dialogo scribere, Cic. Fam. 1, 9, 23
: composer un
ouvrage en
trois livres sous forme de discussion et de dialogue.
- quæ
legatis in
mandatis dederat, Cæs. BG. 1, 43, 9 : ce qu'il avait donné en
instructions aux ambassadeurs.
- dans, parmi.
- in
mediocribus
aratoribus habitus, Cic. Br. 100 : tenu au rang des orateurs
moyens. --- cf.
Cic. Off. 1, 65.
- Thales,
qui sapientissimus in septem fuit, Cic. Leg.
2, 26 : Thalès, le plus sage entre les sept sages.
- in
his,
Cæs.
BG. 1, 16, 5 : parmi ceux-ci. --- cf. Cæs. BG. 5, 4,
2.
- in
his,
Cæs.
BG. 5, 53, 6 : parmi ces nouvelles, entre autres nouvelles.
- la
pers. ou la chose
en qui se trouve telle qualité.
- si
quid est in me ingenii, Cic. Arch.
1 : s'il y a en moi qq peu de talent.
--- cf. CM 61; Mur. 58.
- tanta
in
iis
(navibus) erat firmitudo, Cæs. BG 3, 13, 8 : tant ces navires
étaient
résistants.
2
- in,
préfixe
- in-,
i- parfois devant
g ou n
- il- ou in- devant
l
- im- ou in- devant m,
p
- ir- ou in- devant r
a
- dans, sur, contre
- in-cidere
----> in + cadere : tomber sur.
- im-
ponere ou
in-ponere : placer sur.
- il-ludere ou
in-ludere : jouer sur, se moquer de.
- ir-rumpere ou
in-rumpere : s'élancer contre, s'élancer dans.
- in-fodere
: creuser pour
mettre dedans, enfouir.
b
- valeur négative
-
i-gnavus : sans activité, paresseux, mou.
- i-gnoscere
: ne pas reconnaître, pardonner.
- in-ers
[in, ars] : étranger
à tout
art, sans talent.
- il-lautus ou
in-lautus :
qui n'est pas lavé, sale.
- im-motus ou
in-motus
: immobile.
3
- in', pour
isne.
--- voir eo.
- in' ? : vas-tu ?
- ina,
æ, f. : feuille de papier très mince. ---
M.-Emp. 31; P. Fest. 81, 4; voir hors
site P. Festus.
- gr. ἴς.
- ĭnabruptus,
a, um : non
brisé, indissoluble. --- Stat. S. 5, 1, 4.
- (Lebaigue
P. 606)
- ĭnabsŏlūtus,
a, um : incomplet, informe. --- Apul. Plat. 1, 5.
- ĭnabstĭnens,
entis : intempérant. --- Gloss.
- ĭnabstĭnentĭa,
æ, f. : intempérance. --- Ennod. Ep. 4, 12.
- inabstractus,
a, um : inséparable. --- Boét. Trin. 2, 6.
- ĭnaccensus,
a, um : non enflammé. --- Sil. 1. 96; [fig.] Claud. Rapt. 1, 227.
- inacceptĭbĭlis,
e : inadmissible. --- Vigil.-Thaps. Trinit. 12 p. 317.
- ĭnacessĭbĭlis,
e : inaccessible. --- Tert. Prax. 15; Serv.
En. 7, 11.
- inaccessĭbĭlĭtās,
ātis, f. : inaccessibilité. --- Arn.
J. Psalm. 138.
- ĭnaccessus,
a, um : inaccessible, inabordable. --- Virg. En. 7,
11; Plin. 12, 52.
- ĭnaccresco,
ĕre : - intr. - grandir, pousser, croître. --- Tert.
Gnost. 1.
- ĭnaccūsābĭlis,
e : qu'on ne peut accuser. --- Ps -Cypr. Cler. 44;
Gloss.
- ĭnaccūsātus,
a, um : non accusé. --- Tert. Apol.
49.
- ĭnăcesco,
ĕre, ăcŭi : - intr. - 1
- s'aigrir, devenir aigre. ---
Plin. 28, 135. - 2
- devenir désagréable, déplaire. --- Ov. R. A. 307.
- Inăchĭa,
æ, f. : - 1 - voir Inachius.
- 2 -
Inachia (nom de femme). --- Hor. Epo. 11, 6
- Īnăchĭdēs,
æ, m. : - 1 -
descendant
d'Inachus, fils d'Inachus.--- Ov. M. 4, 720; 1, 753.
- 2
- au
plur. les Argiens. --- Stat. Th. 3, 365.
- gr.
Ἰναχίδης --- Ἰναχίδαι
: les Argiens.
- Īnăchĭs,
ĭdis (ĭdos), f. : - 1
- adj. du
fleuve Inachus. --- Ov. M. 1, 640. - 2
- subst. Io,
la fille d'Inachus. --- Prop. 2, 33, 4; Ov. M.
1, 611. - 3
- au
plur. les Argiennes. --- Claud.
B. G. 407.
- gr.
Ἰναχίς, ίδος ---
Ἰναχίδες : les Argiens.
- Inachĭus,
a, um : - 1 - d'Inachus,
d'Io. ---
Virg. En. 7, 286; Ov. F. 3, 658. - 2
- d'Argos, Argien. ---
Virg. En. 11, 286; Ov. F. 5, 656.
- Īnăchus
(Īnăchŏs), i, m. : Inachus. - 1 - l'Inachus [fleuve de l'Argolide].
---
Ov. M. 1, 583; Plin. 4, 17.
- 2 - le
premier roi d'Argos. --- Hor. O. 2, 3,
21; Virg. En. 7, 372.
- gr.
Ἴναχος.
- Inachus,
a, um : d'Argos, argien, grec. --- Stat. Th. 8, 363.
- voir
hors site : Inachos.
- ĭnacisco
: c. inacesco. --- Garg. Pom. 14.
- ĭnācresco
(ĭnaccresco),
ĕre : - intr. - grandir, croître.
- ĭnactŭōsus,
a, um : inactif. --- Aug. Civ. 4, 16; Serv.
En. 3, 587.
- ĭnactus,
a, um : part. passé de inigo.
- ĭnadc-
: voir inacc-
- ĭnadf-
: voir inaff-
- ĭnădĭbĭlis,
e : inaccessible. --- Sid. Ep. 2,
2; Cassiod. Eccl. 11, 18.
- ĭnadp-
: voir inapp-
- ĭnadscensus
: c. inascensus.
- ĭnadspectus,
a, um : non vu. --- Stat. Th. 1,
50.
- ĭnadspĭcŭus,
a, um : invisible. --- Aus. Ep.
23, 22.
- ĭnadt-
: voir inatt-
- ĭnădŭlābĭlis,
e : inaccessible à la flatterie. --- Gell. 14, 4, 3.
- ĭnadultĕrātus,
a, um : non falsifié. --- Iren. 3,
15, 1.
- ĭnadustus,
a, um : non brûlé, incombustible. --- Ov. H. 12, 93; Prud.
Apoth. 131.
- ĭnædĭfĭcātus,
a, um : part. passé de inædifico.
- ĭnædĭfĭco,
āre, āvi, ātum : - tr. .
1 - bâtir
sur [in et
abl.].
--- Cæs. BC. 2, 16, 2 ; Cic. Har. 31.
- duos
parietes adverso clivulo inædificare, Col. 6, 37 : bâtir deux murs
(parallèles) le long d'une petite éminence.
- tribus
primis et quinto aquilarum generi inædificatur nido lapis
aëtites, Plin. 10, 12 : les trois premières espèces d'aigles
et la
cinquième font entrer dans la construction de leurs aires la pierre
aétite.
- inædificare
in acc.
--- Liv. 39, 44, 4.
2
- fig entasser
sur [avec dat.J --- Lucr. 6,
264 ; Sen. Marc. 2,
3.
- nubila nubilis inædificata, Lucr. : nuages entassés les uns sur les
autres.
- quantumcumque
... inædificare voluisset, Sen. Marc. 2, 3 : tout ce dont il aurait
voulu le surcharger.
3
- couvrir
de constructions un emplacement. ---
Scæv. Dig. 13, 7, 43.
4
- obstruer
par une bâtisse, boucher, murer.
- inædificare plateas,
Cæs. BC. 1, 27, 3 : obstruer par des murs les places. --- cf.
Liv.
44, 45, 6.
- ĭnæquābĭlis,
e : inégal. --- Cic. Part.
12; Liv. 35, 28, 9; Plin. 7, 171.
- ĭnæquābĭlĭtās,
ātis, f. : - 1
- dissemblance, inégalité. ---
Arn. 2, 55. - 2
- anomalie. --- Varr. L. 9,
1.
- ĭnæquābĭlĭtĕr,
adv. : inégalement. --- Varr R. 3, 9, 8 ;
Suet. Galb. 9.
- ĭnæquālis,
e :
1 - inégal,
raboteux. --- Mart. 1, 56, 11; Tac. Agr. 36.
2
- dissemblable,
inégal. --- Ov. M. 5, 408.
- inæquales
calices, Hor. S. 2, 6, 68 : coupes dissemblables (des petites et des
grandes).
- ĭnæquālior Plin.
Ep. 9, 5, 3; ĭnæquālissimus Suet. Aug. 75.
3
- variable
[température]. --- Ov. M. 1,
171.
4
- inconstant.
--- Hor. S. 2, 7, 10;
Sen. Vit. B. 12.
- poét. tonsor
inæqualis, Hor. Ep. 1, 1, 94 : coiffeur
inégal = qui coupe les cheveux inégalement.
- si
curatus inæquali tonsore capillos occurri, rides, Hor. Ep. 1, 1, 94 :
si je viens à toi les cheveux inégalement taillés par le barbier, tu
ris.
- procellæ
inæquales, Hor. O.
2, 9, 3 : tempêtes capricieuses.
- ĭnæqualĭtās,
ātis, f. : - 1
- inégalité, diversité, variété. ---
Varr. L. 8, 28
; Quint. 11, 3, 79; 12, 9, 17. - 2
- anomalie [gram.]. ---
Varr. L. 9, 8;
Gell. 2, 25, 3.
- ĭnæquālĭtĕr,
adv. : d'une manière inégale. --- Liv. 37, 53, 6; Suet
Cl. 15; Galb. 9
- ĭnæquātus,
a, um : inégal, non égalisé. --- Tibul. 4, 1,
43.
- ĭnæquĭmŏdus,
a, um : de mesure inégale. --- Boét. Syll. hyp. 2, 1.
- ĭnæquo,
āre : - tr. - égaliser, niveler. --- Cæs. BC. 1, 27, 4.
- ĭnæstĭmābĭlis,
e :
1 - qu’on ne saurait évaluer. ---
Liv. 31, 34, 3.
2
- inestimable, inappréciable. ---
Liv. 29, 32, 2; 35, 14, 12; V.-Max. 4,
8, 1.
3
- indigne d’être estimé, sans
valeur. --- Cic. Fin. 3, 20.
4
- sens
actif qui ne juge pas. ---
S. S. vet. (Jac. ru, 17) ap. Aug. (Nat. et Grat. 16).
- ĭnæstĭmābĭlĭtĕr : d’une manière
incalculable. --- Eccl.
- ĭnæstimātus,
a, um : qui n’a pas été évalué.
--- Ulp. Dig. 23, 3, 10.
- ĭnæstŭo,
āre : - intr. avec dat. - s’échauffer dans, bouillonner
dans. --- Hor. Epo. 11, 15.
- ĭnaffectātus,
a, um : qui n’est pas affecté, naturel,
sans recherche. --- Quint. 8, 3, 87 ; 9, 4, 17 ; Plin. Pan.
67, 1.
- ĭnaggĕrātus,
a, um : amoncelé. --- Sid. Ep. 3,
12.
- ĭnăgĭtābĭlis,
e : qu'on ne peut pas agiter, immobile. --- Sen. Nat. 5,
5, 2.
- ĭnăgĭtātus,
a, um : non agité. --- Sen. Suas. 1, 2; Nat.
3, 11, 5.
- ĭnalbĕo,
ēre : - intr. - blanchir.
- dies
inalbebat, Apul. M. 7, 1 : le jour blanchissait.
- ĭnalbesco,
ĕre : - intr. - devenir blanc. --- Cels. 2, 7 ; Arn. 1,
17.
- ĭnalbo,
āre : - tr. - blanchir. --- Apul. M. 10, 20.
- ĭnalgesco,
ĕre : - intr. - devenir froid. --- Cels. 3, 3.
- ĭnălĭĕnābĭlis,
e : inébranlable. --- Ps.-Isid. Coll. conc.
Nic. p. 16.
- ĭnălĭĕnātus, a, um : qui n’a pas
d’élément étranger. --- Scrib. 214.
- ĭnallĭgo,
āre : - tr. - lier sur. --- M.-Emp. 34.
- Inalpīni,
ōrum, m. : les habitants des Alpes. --- Brut. ap. Cic. Fam.
11, 4, 1; Plin. 3, 37.
- Inalpīnus,
a, um : situé dans les Alpes. --- Plin. 3, 47; Suet.
Aug. 21.
- ĭnaltĕro,
āre, āvi, ātum : - tr. - mettre l'un dans l'autre, impliquer,
comprendre dans. --- Tert. Virg. 4.
- ĭnămābĭlis,
e : indigne d'être aimé, déplaisant, désagréable.
- Plaut.
Bacch. 614; Plin. Ep. 9, 10, 3; Virg. En. 6, 438; Ov.
M. 4, 477; 14, 590; P. 1, 6, 5.
- nihil
est inamabilius quam... Sen. Contr. 3, 20 : rien n'est plus
désagréable que...
- adv. inamabile
ridere, Ov. A. A. 3, 289 : avoir un rire déplaisant.
- ĭnămāresco,
ĕre : - intr. - s’aigrir (dans l’estomac), devenir
amer. --- Hor. S. 2, 7, 107.
- ĭnămārico,
āre :
1
- tr. - aigrir, irriter.
--- Aug. Ps. 5, 15.
2 - intr. - s'irriter.
---
Aug. Ps. 75, 8.
- ĭnămātus,
a, um : non aimé.
- Allifanus Iaccho haud inamatus ager, Sil. 12 : la
contrée
d'Allifes chère à Bacchus.
- ĭnambĭtĭōsus, a, um : sans
faste, simple. --- Ov. M. 11, 765.
- ĭnambŭlātĭo,
ōnis, f. : - 1 -
action
de se promener dans, promenade. --- Her. 3, 15, 27; Cic.
Brut. 158. - 2
- lieu de promenade. --- Vitr. 1,
3; Plin. 14, 11.
- ĭnambŭlo,
āre, āvi, ātum : - intr. - se promener.
- paululum ambulare in porticu, Cic.
Rep. 1, 2 : faire quelques pas sous le portique.
- cf. Cic. Leg. 1, 5, 15; Att. 6,
2,
5; Asin. d. Cic. Fam. 10, 32, 3; Liv. 23, 43, 8.
- impers.
inambulandum'st, Plaut. As. 682 : il faut se promener.
- ĭnāmissĭbĭlĭs, e : qui ne
peut être perdu. --- Aug. Civ. 22, 30.
- ĭnămœnē,
adv. [inamœnus] : désagréablement.
- nec dormitanter eam nec inamœne tractavit : il
n’a pas traité ce sujet avec négligence ni désagréablement (= il a
traité ce sujet avec diligence et dans un style agréable). ---
Erasm. Cic. 1798.
- ĭnămœnus,
a, um : désagréable, déplaisant, affreux. --- Ov.
M. 10, 15; Stat. Th. 1, 89; id. Silv. 2, 2,
33; Plin. Ep. 9, 10, 3; Aus. Idyll. Mon. 1. 1.
- ĭnamplexĭbĭlis,
e [in-amplector] :
qui ne peut être embrassé. --- Cassiod.
in Psa. 17, 13.
- inane
:
1
- ĭnānĕ, adv. : en vain. --- Stat. Th. 4, 533.
2
- ĭnānĕ, is, n. : - a
- l'étendue de
l'air, le vide. - b
- futilité,
vanité.
- Juppiter
ipse levi vectus per inania curru adfuit, Tibul. 3, 7, 130 : Jupiter
lui-même,
transporté dans un char léger à travers les airs, se présenta.
- intus
penetrare per inania, Lucr. 1, 223 : pénétrer par les vides.
- inania
famæ, Tac. An. 2, 76 : de vains bruits.
- inania
belli, Tac. An. 2, 69 : guerre sans importance.
- inania honoris, Tac. Agr. 6 : manifestations futiles liées à sa
charge.
- etiam specie inanium validus, Tac. An. 13, 8 : se faisant
valoir même par des futilités (par de petites choses).
- nihil est in me inane neque enim debet, Cic. ad Brut. 1, 3 :
je n'ai pas de vanité et n'ai pas le droit d'en avoir.
- voir inanis.
- ĭnānesco,
ĕre [inanis] : - intr. - devenir vide, se vider. ---
Amm. 23, 6, 86; Aug. de Mus. 6, 13.
- ĭnānĭæ,
ārum, f. : les vides, les riens, les bagatelles. --- Non.
123, 19.
- inaniis
sunt (ædes) oppletæ atque araneis, Plaut. Aul. 84 : (la maison) est
pleine
de choses inutiles et de toiles d'araignées.
- ĭnānĭlŏquĭum,
ĭi, n. (cf. κενολογία) : vain bavardage. --- Itala,
Timoth. 2, 2, 16; Vulg. 2 Tim. 2, 16.
- ĭnānĭlŏquŭus,
a, um : qui tient des propos futiles, qui dit des bêtises.
--- Pl. Ps. 256.
- ĭnănĭmal,
ālis : inanimé. --- Iren. 6, 7, 1.
- ĭnănĭmālĭs,
e, et
inanimans, antis : inanimé. --- Macr. S. 4,
6; Firm. Math. 1, 1.
- ĭnănĭmātus,
a, um : inanimé. --- Boét. Ar. an. pr. 1,
4, p. 471.
- ĭnānīmentum,
i, n. [inanio] : le vide. --- Pl. Stich. 173.
- ĭnănĭmis,
e [in, anima] : - 1
- sans
souffle. --- Apul. M. 1, 3. - 2
-
privé de vie. --- Apul. M. 1, 14.
- ĭnănĭmo,
âre : - tr. - animer. --- Inscr.
- ĭnănĭmus,
a, um [in, anima] : inanimé. --- Cic. Ac.
2, 37; Rep. 6, 26; Nat. 2, 76; Verr. 5, 171; Liv. 41, 18, 4.
- inanimum
est enim omne, quod pulsu agitatur externo; quod autem est animal, id
motu cietur interiore et suo, Cic. Tusc. 1, 54 : est animé tout être
qui est mû par une impulsion du dehors; quant à ce qui est animé, cela
se meut d'un mouvement interne et sien. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
176; éd. Peeters France.
- ĭnānĭo,
īre, īvi, ītum [inanis] : - tr - rendre vide,
vider, évacuer. --- Lucr. 6, 1005; Plin. 20, 14.
- ĭnānis,
e :
- (Lebaigue
P. 606 et P.
607)
1
- vide.
- vas
inane, Cic. Fat. 24 : vase vide.
-
domus
inanis, Cic. Verr. 2, 84 : maison vide.
-
navis inanis : navire sans équipage. Cic. Verr.
5, 104. sans chargement. --- Cæs.
BG. 5, 23, 4.
- inanis equus,
Cic.
Verr. 2, 160 : cheval sans cavalier.
- inane
corpus, Cic. Leg. 2, 45 : cadavre.
-
inanis umbra, inanis imago : ombre
vaine, vain fantôme. --- Ov. Tr. 3, 11, 25; F. 5,
463.
-
inania regna, Virg. En. 6, 269 : royaume des ombres.
- aures ipsæ quid plenum, quid inane sit judicant, Cic. Brut.
34 : les oreilles elles-mêmes discernent bien le plein du vide (dans une phrase).
- inanis
aliqua re : vide de qqch.
- ager
centum et septuaginta aratoribus
inanior, Cic. Verr. 3, 121 : territoire vidé de cent
soixante-dix
laboureurs. --- cf. Cic. Att. 2, 8, 1.
- avec gén.
inane lymphæ dolium, Hor.
O. 3, 11, 26, tonneau vide d’eau.
-
corpus inane animæ, Ov. M. 13, 488 : corps sans vie.
-
inanis venter, Hor. S. 1, 6, 127 : ventre vide.
- parasitum
inanem, quo recondas reliquias, Plaut. St. 231 : (je vends) un parasite
vide pour y serrer les restes.
2
- à vide, les mains
vides.
- inanes
revertuntur, Cic. Verr. 4, 65 : ils reviennent les mains
vides.
- si
pulset inanis, Prop. 4, 5, 47 : si (un amant) frappe les mains vides.
3
- qui
ne possède rien.
- Leontinis,
misera in civitate atque inani, tamen istius in gymnasio statua dejecta
est, Cic. Verr. 2, 2, 160 : les habitants de Léontini, cette ville
maintenant si pauvre et si misérable, ont fait disparaître sa statue de
leur gymnase. --- cf. 2, 25.
4
- vide,
vain, sans valeur.
- voces
inanes, Cic. Tusc. 3, 42 : vaines paroles.
-
inane crimen, Cic. Verr. 2, 177 : accusation sans fondement.
- propter
nescio quam, credo, timiditatem et nocturnos quosdam inanes metus, Cic.
Cæl. 36 : pour je ne sais quelle - comment dirais-je ? timidité et
certaines frayeurs nocturnes vraiment sans objet. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
441; éd. Peeters France.
- inanis
spes, Cic. Com. 43 : vaine espérance.
-
causæ inanes, Virg. En. 9, 219 : prétextes frivoles.
-
tempus inane, Virg. En. 4, 433 : délai sans
importance.
- inane
abscindere soldo, Hor. S. 1, 2, 113 : séparer du réel ce qui est
illusoire (séparer le vide du plein).
- avec gén. hæc
inanissima prudentiæ reperta sunt,
Cic. Mur. 26 : on a trouvé que tout cela était absolument
dépourvu de
sagesse. --- cf. Cic. de Or. 1, 37.
5
- [homme]
léger, sans réflexion. ---
Lucr. 1, 639 ; Hor. S. 1, 4, 76.
6
- fat, présomptueux. ---
Sall. J. 64,
5.
-
inaniora ingenia, Liv. 45, 23, 16 : caractères assez vains.
- non
negaverim totam Asiae regionem inaniora parere ingenia, Liv. 45, 23, 16
: je ne disconviendrai pas que tous les peuples de l'Asie se montrent
naturellement assez vains.
- ĭnānĭtās,
ātis, f. [inanis] :
1
- le vide. --- Cic.
Fat. 18.
2
- cavité,
creux. --- Quint. 1, 11, 6.
3
- fig. vide = inanition.
--- Pl. Cas. 803.
4
- futilité, vanité. ---
Cic. Fin. 1, 44; Tusc. 3, 3.
- ĭnānĭtĕr,
adv. : - 1 - sans
raison,
sans fondement. --- Cic. Tusc. 4, 13. - 2
-
inutilement, vainement,
en vain. --- Ov. M. 2, 618.
- ĭnānītĭo,
ōnis, f. [inanio] : action de vider. --- Isid. 4, 6,
11.
- ĭnānĭtus,
a, um : part. passé de inanio; rendu vide.
- inanitum,
i, n. : le vide. --- Tert. de
res. carn. 4.
- ĭnantĕ, adv. : devant, en face.
--- Veg. Mil. 1, 20; [décad].
- Inapæi, ōrum, m. : peuple de l’Asie. ---
Plin. 6, 22.
- ĭnăpertus, a, um : qui n’est pas
ouvert; [fig.]
non exposé. --- Sil. 7, 26.
- ĭnappărātĭo,
ōnis, f. : défaut de préparation, négligence. ---
Auct. Her. 2, 4, 7.
- ĭnapprĕhēnsĭbĭlis,
e : incompréhensible, insaisissable.
--- C.-Aur. Acut. 1, 3, 38; Tert. Val. 11.
- ĭnapprĕhēnsĭbĭlĭtĕr
: de manière incompréhensible. --- Iren. 2, 7, 2.
- ĭnăquo, āre [in, aqua] : - tr.
- convertir en eau. --- C.-Aur. Acut. 2, 14, 118.
- ĭnăquōsus,
a, um : qui manque d’eau. --- Cypr. Ep. 63, 8.
-
subst. plur. n. inaquosa : le désert.
--- Tert. Bapt. 1.
- ĭnărātus,
a, um : part. passé de inaro. - 1
- labouré.
--- Virg. G. 2, 83; Hor. Epo. 16, 43. - 2
- (in,
préf. négatif + aratus)
qui n'est pas labouré.
- ĭnarcto, āre : voir inarto.
- ĭnarcŭlum, i, n. : baguette de grenadier
recourbée et placée comme une couronne sur la tête du sacrificateur.
--- P. Fest. 113.
- inarcŭlum virgula
erat ex malo Punico incurvata, quam regina sacrificans in capite
gestabat. --- voir hors site P. Festus.
- ĭnardesco,
ĕre, ĭnarsi : - intr. -
1
- prendre feu, s’embraser.
--- Virg. En. 8,
623 ; Hor. Epo. 3, 18; Plin. 13, 140.
2
- fig. s’enflammer [d’une
passion]. --- Tac.
An. 6, 32 ; Quint. 11, 3, 2.
- ĭnārēfactus,
a, um : desséché. ---
Plin. 32, 121.
- ĭnāresco,
ĕre, ĭnārŭi : - intr. -
1
- se sécher, se
dessécher.
--- Plin. 26, 66; Vitr.
7, 3; Cels. 5, 17.
2
- fig. se tarir. --- Plin. Ep. 2, 4,
4.
- ĭnargentātus : part. de inargento.
- ĭnargento, āre : argenter. ---
Paul. Sent. 5, 25, 5.
- usité
surtout au part. ĭnargentātus. --- Plin.
21, 5; Dig. 33, 10.
- ĭnargūtē,
adv. : sans esprit, sottement.
--- Gell. 12, 13, 19.
- ĭnargūtus,
a, um : sot, qui est sans esprit.
--- Ulp. Dig. 7, 5, 5.
- Īnărĭmē, ēs, f. : Inarime [île dans le
golfe de Naple]. --- Plin. 3, 82; Virg. En. 9, 716; On. M. 14,
89.
- gr. εἰν Ἀρίμοις (Hom. Il. 2, 783).
- ĭnăro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- enfouir par le
labour. ---
Cato, Agr.
37, 3; Varr. R. 2, 23, 3; Plin. 18, 169.
2
- labourer, cultiver. ---
Plin. 18, 136; Dig. 43, 23, 9.
- ĭnartĭcŭlātus, a, um : inarticulé. ---
Prisc. 2, 2.
- ĭnartĭfĭcĭālis,
e : sans artifice, sans art. ---
Quint. 5, 1, 1 ; 5, 5, 2.
- ĭnartĭfĭcĭālĭtĕr,
adv. : sans art, naturellement. ---
Quint. 2, 17, 42.
- ĭnarto, āre : - tr. - resserrer, diminuer.
--- Aug. Ep. Manich. 25, 27.
- ĭnārŭi
: parf. de inaresco.
- ĭnascensus, a, um : non escaladé. ---
Plin. Pan. 65, 3.
- ĭnasp-
:
voir inadsp-
- inaspectus,
inaspicuus.
- ĭnassātus,
a, um [in, asso] : rôti.
--- Plin. 30, 74 ; 30, 88.
- ĭnassĕro, āre [in, asser] : - tr.
- planchéier. --- CIL 1, 577.
- ĭnassignātus, a, um : non indiqué, non
fixé. --- Grom. 84, 1.
- ĭnassuētus,
a, um :
1
- qui n'a
pas
l'habitude. ---
Ov. F. 4, 450.
2
- inaccoutumé, insolite.
- inassuetum est + inf.
:
ce n’est pas
l’habitude de. --- Sil. 3, 236.
- ĭnattāmĭnātus,
a, um : non souillé. ---
Tert. Coron. 15.
- ĭnattĕnŭātus,
a, um : non diminué. --- Ov.
M. 8, 846.
- ĭnattingĭbĭlis, e : qu’on ne peut toucher.
--- Isid. Sent. 2, 7, 5.
- ĭnattrītus, a, um : non usé. ---
P.-Nol. 10, 254.
- ĭnaudax,
ācis : sans audace, timide.
--- Hor. O. 3, 20, 3.
- ĭnaudībĭlis, e : qu’on ne peut entendre.
--- Censor. 3, 1.
- ĭnaudĭentĭa, æ, f. : désobéissance.
--- Cypr. Ep. 34, 2.
- ĭnaudĭo,
īre, īvi (ĭi), ītum : - tr. - entendre dire, apprendre.
- inaudire aliquid de aliquo, Cic. Att. 6, 1, 20 : apprendre
qqch sur qqn.
- inaudivi
Pisonem velle exire legatum ψευδεγράφῳ senatus consulto, Cic. Att. 15,
26, 1 : j'ai ouï dire que Pison s'était procuré un faux ordre du sénat
pour une mission.
- et
Aquini et Fabrateriae consilia sunt inita de me, quae te video
inaudisse, Cic. Fam. 9, 24, 1 : on avait formé contre moi, à Aquinum et
à Fabratéria, le complot dont vous avez appris quelque chose.
- ĭnaudītĭo, ōnis, f.
: action d’écouter, d’entendre dire. --- Boét. Ar.
Cal. 3, p. 185.
- ĭnaudītĭuncŭla,
æ, f. : petite leçon (d'un maître). ---
Gell. 5, 21, 4.
- inauditus
:
1
- ĭnaudītus, a, um :
part. passé de inaudio; qu'on a entendu. ---
Cic. Balb. 41.
2
- ĭnaudītus, a, um
[in, privatif, audio] :
a
- (un accusé)
qui n'a pas été entendu, qui n'a pas pu se défendre. ---
Tac. An. 2, 77 ; 4, 11; Suet. Cl. 38; Vit. 14.
b
- qui
n’a pas été
entendu, sans exemple, inouï. ---
Cic. Rep. 2, 12 ; Cæc. 36 ; Leg. 1, 1
; Sest. 85.
- volo,
inauditum facinus, ipsius, qui id commisit, voce convinci, Cic. Quinct.
25 : je veux que l'attentat sans exemple soit attesté par la voix même
du coupable.
c
- sans
ouïe, sourd. --- Gell. 7, 6, 1.
- ĭnaugŭrātĭo, ōnis, f. : commencement. ---
Tert. Valent. 11.
- ĭnaugŭrātō
(abl. absolu au neutre; cf. inauguratus) : après
avoir
pris les augures. --- Liv.
2, 36, 3 ; 5, 52, 2.
- ĭnaugŭrātus, a, um : part. p. de inauguro.
- ĭnaugŭro,
āre, āvi, ātum :
- intr.
-
1
- prendre
les augures. --- Varr.
L. 5, 47
; Liv. 1, 6, 4.
- [avec inter. ind.,
pour savoir si]. --- Liv. 1, 36, 4.
- agedum, divine
tu, inaugura, fierine possit, quod nunc ego mente
concipio, Liv. 1, 36, 4 : or çà,
devin, consulte tes pronostics, et dis-moi si ce que je pense
maintenant
est faisable.
- tr. -
2
- consacrer
officiellement la nomination de
qqn dans un collège
sacerdotal. --- Cic. Phil. 2, 110.
- inaugurari ab
aliquo, Cic. Br. 1 : être consacré par un confrère qui sert de
parrain. --- cf. Liv. 27, 8, 4 ;
30, 26, 10.
3
-
consacrer, inaugurer un emplacement.
--- Liv. 3, 20, 6.
- fig. cena
inauguratur dux, Apul. M. 7, 9 : on inaugure l’élection du
chef par un banquet.
- ĭnaurātŏr, ōris, m. [inauro] : doreur. ---
Firm. Math. 4, 15; 8, 26.
- ĭnaurātūra, æ, f. : dorure. ---
Grom. 97, 8.
- inauratus
:
1
- ĭnaurātus,
a, um : part. p. de inauro; doré, garni d'or.
2
- ĭnaurātus,
a, um : qui est sans or. --- Titin. Com. 1.
- ĭnaures, ĭum : voir inauris.
- ĭnaurĭo,
īre [in, auris] : - tr. -
1
- rendre
l’ouïe, faire entendre. --- Lact. Epit.
45, 2.
2
-
écouter, exaucer. --- Itala. Ps. 55, 1.
- ĭnauris, is, f. [décad.] et ordint
ĭnaures, ĭum, f. [in, auris] :
1
-
boucles d’oreilles. --- Pl. Men. 541; Plin. 9, 172 ;
32, 16.
2
-
anneau passé dans le nez.
--- Hier. Exech. 4, 16, 12.
- ĭnauro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- dorer.
--- Plin. 33,
57.
- inaurata
statua, Cic. Verr. 4, 138 : statue dorée.
- extrinsecus
inaurata columna,
Cic. Div. 1, 48 : colonne recouverte d’une couche d’or
superficielle.
2
- combler
de richesses. ---
Cic. Fam. 7, 13, 1; Hor. Ep. 2, 12, 9.
- ĭnauspĭcātō [inauspicatus]
: sans prendre les auspices.
- Flaminius
inauspicato consul creatus, V. Max. 1, 6 : Flaminius, créé consul sans
consultation des auspices. --- Cic. Div.
2, 33 ; Liv. 21, 63, 7.
- ĭnauspicātus,
a, um :
1
- fait
sans prendre les auspices, malheureux,
funeste. --- Liv. 7, 6, 22.
2
-
de mauvais augure. --- Plin. 18, 4 ; 3,
145 ; etc.
- bibente
conviva mensam tolli inauspicatissimum judicatur, Plin. 28, 2, 5, § 26
: on regarde comme un très mauvais présage d'ôter la table pendant que
boit un convive.
3
- inespéré,
inattendu. --- Ennod. Ep. 1, 5.
- ĭnausus,
a, um [in, audeo] : non osé,
non tenté. --- Virg. En. 8, 205;
V.-Fl. 1, 807 ; Tac. An. 1, 42.
- ĭnauxĭlĭātus,
a, um : non secouru.
--- Vulg. Sap. 12, 6.
- ĭnăvārus, a, um : non avare. ---
Cassiod. Var. 1, 3.
- ĭnaversĭbĭlis,
e [in, averto] : qu’on ne
peut détourner. --- Apul. Ascl.
40.
- ĭnăvertĭbĭlis, e : qu’on ne peut
détourner. --- Itala, Job. 9, 13.
- inb-
: voir imbellia, imbellis.
- incădūcus, a, um : solide. ---
Rustic. Aceph. præf.
- incædŭus,
a, um : non coupé. ---
Ov. F. 2, 435; Am. 3, 1, 1 ;Stat. Th. 6,
90.
- incælātus, a, um : non ciselé. --- Gloss. Phil.
- incălātĭo, ōnis, f. [incalo] : invocation. --- P.
Fest. 107, 17.
- incălātīvē [incalo] : avec invocation. --- P.
Fest. 114, 14.
- incalcātus, a, um [in, calco] : non foulé [des pieds].
--- P.-Nol. 16,
119.
- incălesco,
ĕre, lŭi : - intr. - 1 -
s'échauffer. --- Liv. 22, 6, 9; Sen. Nat. 3,
16, 3. - 2 - brûler
(d'une passion vive). --- Ov. M. 2, 641; Tac. H. 4,
14; G. 22.
- incalfăcĭo,
ĕre : - tr. - échauffer. --- Ov. M. 15, 735; F. 4, 919.
- incallĭdē,
adv. : sans adresse, maladroitement. --- Cic. Off. 3, 118 ;
Gell. 7, 3, 455.
- incallĭdus,
a, um : - 1 - sans adresse,
sans finesse. --- Cic. Clu. 47 ; Inv. 1, 4 ; Tac. An. 3, 8.
- 2 - qui ne sait pas,
incompétent. --- Capitol. 23.
- incallo, āre : - tr. - durcir, rendre calleux. ---
Veg. Mul. 2, 27.
- incălo, āre : - tr.
- invoquer. --- Gloss.
- incandesco,
ĕre, dŭi : -
intr.
- 1 - devenir blanc.
--- Catul. 64, 13. - 2
- s'embraser,
s'enflammer (pr. et fig.).
- (Lebaigue
P. 608)
- torta remigio spumis incanduit unda,
Catull.
64, 13 : déchirée par les rames, l'onde se couvrit d'une blanche écume.
- mundus incanduit, glacies Alpina
deletur,
Sid. Ep. 2, 2 : le monde est en feu, la glace fond au sommet des Alpes.
- miseranda
... tempestas toto autumni incanduit æstu, Virg. G. 3, 478 : une
température déplorable s'embrasa de tous les feux de l'automne.
- pars
magna terrarum alto pulvere incanduit, Plin. Pan. 30, 3 : une grande
partie des campagnes se chargèrent d'une poussière épaisse et brûlante.
- fig. studii mei ardor incanduit,
Symm. Ep. 1, 90.
- incānesco,
ĕre, nŭi : - intr. - 1 -
devenir blanc. --- Catul. 63, 13; Virg. G. 271.
- 2 - grisonner. ---
Sil. 3, 328.
- incantāmentum, i, n. [incanto] : enchantement, charme. ---
Plin. 28, 2, 3, § 10; Amm. 16, 8, 2; id. 29, 2, 3.
- ou incantātĭo, ōnis,
f. --- Firm. Math. 5, 5; Tert. Hab. Mul. 2.
- incantātŏr,
ōris, m. [incanto] : enchanteur, magicien. ---
Tert. Idol. 9 ; Isid. 8, 9, 15.
- incantātrix, īcis, f. [incanto] : sorcière,
enchanteresse. --- Ps.-Cypr. Dupl. Mart. 35.
- incanto,
āre, āvi, ātum :
- intr. avec datif -
1
- chanter
dans. --- Apul. M. 8, 20.
- tr. -
2
- chanter
des formules magiques. --- Plin. 28, 17.
- incantassit = incantaverit.
3
- consacrer
par des charmes. --- Hor. S. 1, 8, 49.
4
- enchanter,
ensorceler. --- Amm. 14, 7, 7 ; Apul. Mag. p.305.
- incānŭi
: parf. de incanesco.
- incānus,
a, um : - 1 - blanc, blanchi
[cheveux]. --- Virg. G. 3, 311; Col. 8,
2, 9 ; Ov. M. 8, 804.
- 2 - fig.
ancien, antique. --- Catul. 95, 6.
- incāpābĭlĭs,
e : qui ne peut être contenu, qui ne peut être saisi,
insaisissable. -- Aug. Serm. 199, 2; Iren. Hær. 1, 2, 1.
- incăpābĭlĭtās, ātis, f. : propriété d’être insaisissable.
--- Aug. Maxim. 2, 9.
- incăpācĭtās, ātis, f. : incapacité. --- Rufin. Orig.
Lev. 4, 1.
- incāpax,
ācis : incapable de, qui ne peut recevoir [avec
gén.] --- Hier. Ep. 124, 4.
- incapax + inf. ---
Prud. Peri. 10, 348.
- incăpistro,
āre, āvi : - tr. - 1 -
mettre un licou, enchaîner, museler. - 2 - fig.
enlacer, embarrasser. --- Apul. M. 11, 20.
- incaptus, a, um : qui n’est pas pris. --- Hier.
Ezech. 14, 47, 6.
- incăraxo : voir incharaxo.
- incarnātĭo,
ōnis, f. [incarno] : incarnation (de Jésus-Christ). --- Eccl.
- incarnātus,
a, um : incarné, fait chair. --- Eccl.
- incarnĕus, a, um : non charnel. --- Victorin. Justin.
Manich. 15.
- incarno, āre, ātum [in, caro] : - tr.
- incarner. --- Claud. Mam. Stat. An. 1, 12; Salv. adv. Avar.
3, 2; Cassiod. Hist. Eccl. 2, 9.
- incāsĕātus, a, um [in, caseus] : - 1 - abondant en fromages.
- 2 - fig.
gras, riche. --- Aug. Conf. 9, 3.
- incassum,
adv. : en vain, vainement. --- Sall. H. 3, 61,
11; Liv. 10, 29, 2; Tac. An. 1, 5; voir cassus.
- incassus, a, um : inutile. --- S.-Sev. Dial. 3, 10, 3.
- incastīgātus,
a, um : non réprimandé, non châtié. --- Hor. Ep. 1, 10, 45.
- incastrātūra, æ, f. [incastro] : emboîtement,
encastrement. --- Vulg. Exod. 26, 17; 36, 22.
- incastro, āre : - tr. - emboîter,
enchâsser, encastrer. --- Gloss.
- incāsūrus : part. fut. de incido [in + cado].
- incăthŏlĭcus, a, um : non catholique. --- Cassiod.
Anim. 12.
- incaustum : voir encaustum.
- incautē,
adv. [incautus] :
1
- sans
précaution, imprudemment. --- Cic. Att. 7,
10.
- incautius Cæs. BG. 7, 27, 1; BC. 3, 24, 2.
- incautissime Aug. Manich. fin.
2
- sans se
surveiller, avec du laisser-aller. --- Plin. Ep. 1, 15, 4.
- incautēla, æ, f. : imprudence. --- Salv. Gub. 6,
10.
- incautus,
a, um :
1
- qui n’est
pas sur ses gardes, imprudent. --- Cic.
Phil. 11, 5; Nat. 2, 1.
-
ne
ego incautus, qui cum Academico et eodem rhetore congredi conatus sim !
Cic. Nat. 2, 1 : quelle ne fut pas mon imprudence quand je me suis
risqué à discuter avec un Académicien qui est aussi rhéteur !
--- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 46; éd. Peeters France.
- incautior Cic. Fam. 9, 24, 1.
- incautissimus Sid. Ep. 8,
11.
- incautus ab aliqua re, Liv. 40, 5, 5 : qui n’est
pas en garde du côté de
(contre) qqch.
- incautus a fraude, Liv. : non prémuni contre une trahison.
- incautus + gén.
--- Hor. S. 1, 1, 35.
- incautus futuri, Hor. S. 1, 1, 35 : insouciant de l'avenir. ---
cf. Stat. Th. 6, 766.
2
- dont on
ne peut se
garder, dangereux, imprévu. --- Lucr. 6, 390; Liv. 25, 38,
14 ; Tac. An.
1, 50.
- incavillātĭo,
ōnis, f. : action de se moquer, raillerie. --- P. Fest.
107, 15.
- incavillor,
āri, ātus sum : - tr. - tourner en ridicule. --- Gell. 5, 5
in lemm.
- incăvo,
āre : - tr. - creuser. --- Col. 4, 25, 3.
- incēdo,
ĕre, incessi, incessum : - intr. et qqf. tr.
- intr.
-
1
- s’avancer,
marcher.
- quam tæter incedebat !
Cic. Sest.
19 : comme il marchait avec une mine sombre !
- quacumque belua
incedebat,
Cic. Div. 1, 49 : partout où la bête passait.
- incedunt magnifici, Sall.
J. 31, 10 : ils s’avancent la tête haute.
- incedunt pueri,
Virg. En. 5,
553 : les enfants s’avancent [à cheval].
- incedis per ignis suppositos cineri doloso, Hor. O. 2, 1, 7 :
tu marches sur des feux couverts d'une cendre perfide.
- sic incede, sic cena, Sen. Ep. 94, 14, 8 : marche ainsi ;
soupe de cette façon !
- divūm incedo regina, Virg. En. 1, 46 : je marche en
reine des dieux.
2
- marcher
en surveillant sa
démarche, marcher à pas comptés. --- Sen. Nat. 7, 31, 2.
3
- milit.
marcher en avant. --- Sall. C. 60, 1; Liv. 21, 33, 1, etc.
- incedere in hostes,
Sall. J. 101, 7 : marcher contre (sur) les ennemis.
--- cf. Liv. 9, 21, 4.
- incessit itineri et
prœlio, Tac. An. 1, 51 : il s’avança en vue de la
marche et du combat (il disposa ses troupes en vue de...)
- tenebræ incedebant, Tac.
An. 15, 37 : les ténèbres s’avançaient.
-
pestilentia incesserat pari clade in Romanos Pœnosque, Liv. 28, 46, 15
: une épidémie avait fait invasion, causant les mêmes ravages,
chez les
Romains et les Carthaginois. --- cf. Liv. 29, 10, 3.
- ubi
illa formido
mentibus decessit... lascivia atque superbia incessere, Sall. J. 41, 3
: quand cette frayeur eut quitté les esprits..., la licence et
l’orgueil
vinrent prendre la place.
- tantus eo facto timor
incessit ut... Cæs.
C. 3, 101 : une si grande frayeur se répandit de ce fait,
que... cf. 3,
44.
- exercitui tantus
incessit dolor, ut... Cæs. C. 3, 74, 1 : l’armée
fut pénétrée d’un tel regret que..., cf. Cæs. BC. 2, 29, 1; Sall. C.
31, 3.
4
- survenir, arriver.
- ubi crepusculum incesserit, Col. 11, 1, 18 : dès que le crépuscule
sera arrivé.
- ubi
Romam legati venere ... tanta commutatio incessit ut ... Sall. J. 13 :
lorsque ces députés, une fois arrivés à Rome, ... il se produisit un
tel revirement que... trad. A
Ernout; éd. les belles lettres.
- postquam
exui æqualitas et pro modestia ac pudore ambitio et vis incedebat,
provenere dominationes, Tac. An. 3, 26 : après que l'égalité fut
supprimée, que la violence et l'ambition eurent succédé à la modération
et au respect humain, les régimes tyranniques s'installèrent. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 154, éd. Vuibert.
- haud
invito imperatore ea fieri occultus rumor incedebat, Tac. An. 2, 55 :
un bruit sourd s'était répandu que rien ne se faisait sans l'aveu de
l'empereur.
- tr. -
5
- s’avancer
dans, pénétrer dans.
- incedere mæstos
locos, Tac. An. 1, 61 : s’avancer dans des lieux pleins de
tristesse. --- cf. Tac. An. 14, 15; 14, 22.
6
- s’emparer
de, gagner, saisir.
- timor, indignatio, cupido
aliquem incessit : la crainte, l’indignation, le désir s’empara de
qqn.
- ipsum ingens cupido
incesserat Tarenti potiundi, Liv. 24, 13, 5 :
(Hannibal) lui-même avait le plus grand désir de
s'emparer
de Tarente. --- Just. 22, 6, 11.
- quæ
ubi dixit, tanta simul admiratio miseratioque viri incessit homines ut
... Liv. 9, 8, 11 : en lui entendant prononcer ces paroles, chacun
éprouva pour lui tant d'admiration et de pitié à la fois, que ...
- timor
patres incessit ne civitatem sine imperio vis aliqua externa
adoriretur,
Liv. 1, 17, 4 : la crainte gagna les sénateurs qui avaient peur qu'une
puissance extérieure n'attaquât l'Etat privé de gouvernement.
--- Liv. 3, 60,
8; 24, 13, 5.
- dans ce dernier
emploi, comme on ne rencontre que des formes
rattachées au parfait, il est impossible de décider si l’on a affaire
au verbe incedo ou au verbe incesso.
- incēlātus,
a, um : non caché. --- Gloss. Phil.
- incĕlĕbĕr (incĕlĕbris), bris, bre : sans notoriété, ignoré. ---
Sil. 8, 377; Gell. 5, 14, 1; Macr. 1, 7, 3.
- incĕlĕbrātus,
a, um : non mentionné, non publié. --- Tac. An. 6, 7.
- incēnātus,
a, um : qui n'a pas dîné. Plaut. Ps. 846, etc;
Cato, Agr. 127, 2.
- incendēfăcĭo, ĕre [incendo, facio] : - tr. - incendier.
--- Treb. 8, 2.
- incendĭālis,
e : qui incendie, qui brûle. --- Tert. Nat. 1, 18.
- incendĭārĭus,
a, um [incendium] : d'incendie, incendiaire. --- Tac. An.
15, 67;
Suet. Vit. 17.
- incendĭārĭus,
ii, m. : un incendiaire. --- Tac. An. 15, 67;
Suet. Vit. 17.
- incendĭōsus, a, um [incendium] :
1
- brûlant.
- incendĭōsior Fulg. Myth. 1, 15.
2
- fig.
brûlant, corrosif. --- Apul. Herb. 58.
- incendĭum,
ĭi, n. [incendo] :
1
- incendie,
feu, embrasement.
- incendium facere, excitere : allumer un
incendie. --- Cic. Par. 31 ; Mur. 51.
2
- chaleur
brûlante. --- Plin. 2, 172; 18, 329.
3
- poét.
torche pour mettre le
feu. --- Virg. En. 9, 71 ; Ov. M. 14, 539.
4
- au
figuré.
- cupiditatum
incendia, Cic. Fin. 5, 70 : le feu des passions.
- animorum incendia, Cic.
Or. 27 : ardeur des sentiments. --- cf. Cic. de Or. 2, 197.
- incendium
belli, Cic. Rep. 1, 1 : les flammes de la guerre.
- hoc tanto incendio
civitatis, Cic. Fam. 9, 3, 1 : quand la cité est en proie à un tel
incendie [de tels troubles]. --- cf. Cic. Dom. 129.
- incendium populare, Liv.
22, 40, 3 : les feux de la passion populaire.
- incendium annonae, Quint. Decl. 12, 4 :
enchérissement du prix du blé. --- Manil. 4, 168.
- incendo,
ĕre, incendi, incensum [in, cando, inus.]
: - tr. -
- arch, incensit = incenderit
P. Fest. 107.
1
- allumer,
embraser, brûler.
- incendere naves, Cic. Att. 9, 6, 3 : incendier des
vaisseaux. --- cf. Cic. Verr. 5, 91.
- odoribus incensis, Cic. Verr. 4, 77 : en brûlant
des parfums.
- incendite odores, Plaut. Men. 354 : brûlez des parfums.
- ut ipse pæne incenderere, Cic. Verr. 1, 85 : en sorte
que
toi-même tu faillis être brûlé vif.
- incendere aras votis, Virg. En. 3, 279 : allumer
l’autel pour le sacrifice en exécution d’un vœu.
2
- faire
briller.
- luna incensa radiis solis, Cic. Nat. 1, 87 : la lune
embrasée par les rayons du soleil. --- cf. Virg. En. 5, 88.
3
- allumer
la
fièvre. --- Cels. 3, 21.
- incensi æstus, Virg. G. 3, 459 : les feux
brûlants de la fièvre.
4
- fig.
mettre en feu, enflammer.
- incendere judicem,
Cic. de Or. 2, 188 : enflammer les juges, les passionner.
- omnes incenduntur ad studia gloria, Cic. Tusc. 1, 4 : la
gloire nous enflamme tous pour étude.
- ab aliquo in aliquem incensus, Cic. Fam 1, 9, 9
: enflammé, animé par qqn contre qqn.
- iratus Sthenio et incensus, Cic. Verr. 2, 89 : irrité
contre Sthénius et tout en feu.
5
- allumer,
exciter.
- incendere cupiditatem, Cic. Fam. 15, 21, 1
: exciter le désir.
- incendere odia improborum in aliquem, Cic. Att. 9, 1, 3
: allumer la haine des méchants contre qqn.
6
- attiser,
aviver, accroître.
- pudor incendit vires, Virg. En. 5, 455 : la honte
attise les forces [d’Entelle].
- luctus incendere, Virg. En. 9, 500 : aviver la douleur.
- incendere annonam, Varr. R. 3, 2, 16 : faire
enchérir les denrées.
- incendere cælum clamore, Virg. En. 10, 895
: remplir le ciel de cris enflammés.
- incēnis, e [in, cena] : qui n’a pas dîné. --- PL.
Cas. 438.
- incēno,
āre : - intr. - dîner dans. --- Suet. Tib. 69.
- incensĭo,
ōnis, f. [incendo] : incendie,
embrasement. --- Cic. Cat. 3, 4, 9; id. Sull. 11, 33; Arn. 7,
234.
- (Lebaigue
P. 609)
- incensiones : fumigations. --- C.-Aur. Chr. 1, 4,
122.
- incensit : voir incendo.
- incensĭtus,
a, um [in, censeo] : non encore taxé, non porté sur les listes
des contribuables. --- Cod. Th. 10, 23, 1.
- incenso, āre : brûler (de l’encens). --- Itala Ex. 30,
1.
- incensŏr,
ōris, m. : - 1 - celui
qui
met le feu, incendiaire.--- Apul. Mund. 26
; Dig. 48, 19, 16, 9. - 2
- instigateur,
boutefeu. --- Amm. 31, 9, 4.
- incensōrĭus, a, um [incendo] : qui brûle, caustique.
--- C.-Fel. 13.
- incensum,
i, n. :
1
- toute matière brûlée en
sacrifice ; encens. ---
Cypr. Ep. 69, 8.
2
- sacrifice.
--- Tert. Jud. 5.
3
- action d’allumer,
de donner la lumière. --- Ambros. Virg. 3.
- incensus
:
1
- incensus, a, um : part. - adj. de
incendo. - a
- allumé. - b - brûlé,
incendié, consumé.
- c - au fig. enflammé,
échauffé, excité, animé, plein de zèle, plein d'ardeur. - d
- animé contre, irrité, emporté, violent, furieux.
- incensior libido : passion plus ardente. --- Porph.
Hor. S. 1, 2, 120.
- dolore incensus, Nep. Lys. 3 : enflammé de colère.
- incensa
altaria, Virg. En. 8, 285 : autels allumés.
- alii rapiunt incensa feruntque Pergama, Virg. En. 2, 374 : d'autres
(Grecs) pillent Troie en flammes. --- (ferunt = agunt et
ferunt; ἄγουσι καὶ φέρουσι).
- (Hortensius) illud suum studium remisit, quo a puero fuerat incensus,
Cic. Brut. 320 : Hortensius se relâcha de cette belle ardeur dont il
avait toujours été enflammé depuis mon enfance. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine,
p. 48; éd. Vuibert.
2
- incensus, a, um [in, censeo]
: non recensé. --- Cic. Cæc. 99 ; Liv. 4, 8, 3.
- incentĭo,
ōnis, f. : action de souffler dans; chant (instrumental).
- incentiones
tibiarum, Gell. 4, 13, 3 : les sons de la flûte. --- cf.
Gell. 16, 11, 1.
- incentīvē : comme par un aiguillon. ---
Fort. Leob. 10.
- incentīvum,
i, n. [incentivus] : aiguillon, stimulant [avec génit. obj.J. --- Prud. Apoth.
929; Hier. Ep. 52, 3.
- incentīvus,
a, um [incino] :
1
- qui donne le ton.
- tibia incentiva,
Varr. R. 1, 2, 15 : flûte qui joue la partie haute. --- [opp. succentiva]
2
- fig. qui a le pas sur.
--- Varr. R. 1, 2, 16.
3
- qui provoque, qui excite. ---
Prud. Ham. 250.
- incentŏr,
ōris, m. [incino] : - 1
- qui
donne
le ton, qui règle le chant. --- P.-Nol. Carm.
15, 32. - 2
- instigateur. --- Amm. 15, 1, 2; Oros. 5, 19.
- incentrix,
icis : instigatrice. --- Hier. Tit. 2, 3.
- incēpi
: parf. de incipio.
- inceps : c. deinceps. ---- P. Fest. 107, 12.
- incepsit : voir incipio.
- inceptĭo,
ōnis, f. [incipio] : action de commencer, entreprise. ---
Ter. And. 218; Cic. Ac. 2, 119.
- inceptīvus, a, um : qui commence, initial. --- Diom.
367, 2.
- incepto,
āre, āvi : - 1 -
tr. - commencer, entreprendre. --- Pl.
Curc. 144 ; Truc. 126. - 2
- intr. - se
quereller.
- avec inf. inceptare loqui :
entreprendre de dire.
- di
immortales, basilica hic quidem facinora inceptat loqui, vetera
quaerit, Plaut. Trin. 1030 : dieux immortels ! voilà qu'il se met
à débiter des maximes dignes d'un roi; il regrette l'ancien temps.
--- Pl. Curc. 24; Gell. 1,
11, 3.
- cum
aliquo inceptare : se quereller avec qqn. --- Ter.
Phorm. 629.
- inceptŏr,
ōris, m. [incipio] : qui entreprend, qui met en train, qui
commence. --- Ter. Eun. 1035; Avien. Aral. 1.
- inceptum,
i, n. [inceptus] : - 1 - chose
commencée,
début, commencement. --- Hor. P. 127. - 2
- entreprise, projet. --- Cic. Cal. 2, 27 ; Sall. J. 4, 9,
etc. ; Liv.
31, 26, 5; plur. Sall. C. 17, 6; J.
70, 5; Hor. P. 14.
- incepto
desistere, Virg. En.
1, 37 : s'arrêter dans une entreprise.
-
mene incepto desistere victam, nec posse Italiā Teucrorum avertere
regem ? Virg. En. 1, 37 : moi, renoncer vaincue à ce que j'ai
commencé et à ne pas pouvoir détourner de l'Italie le roi des Troyens
? ---
trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 251; éd. Peeters France
- inceptus
:
1
- inceptus, a, um : part. passé de incipio.
2
- inceptŭs, ūs, m. : commencement. --- Liv. pr. 10.
- magno in omnia inceptu veneram, Sen. Ep. 108, 15
: j’étais venu à tout cela avec un bel entrain de débutant.
- incērāmenta : c. inter amenta.
- incērātus, a, um : part. p. de incero.
- incernĭcŭlum, i, n. [incerno] : - 1 - tamis, blutoir, crible. ---
Cato, Agr. 13,
2; Lucil. ap. Non. 88, 26. - 2 - = τηλία, planche
où les boulangers étalaient leur pain. ---
Plin. 8, 175.
- incerno,
ĕre, crēvi, crētum : - tr. - tamiser, passer au crible. ---
Cato, Agr. 48, 2 ; Col. 5, 6, 6.
- incēro,
āre, āvi, ātum [in, cēra] : - tr. -
1
- enduire de cire. ---
Cels. 8,
8, 1.
2
- fig. attacher des tablettes de cire aux
genoux des dieux pour
leur soumettre des vœux. --- Apul. Apol. 54 ; Juv. 10, 55.
- incertē,
adv. [incertus] : d’une manière douteuse, incertaine.
--- Enn. Tr. 259; Pac. Tr. 225: Pl. Ep. 505.
- incertĭtūdo, ĭnis, f. : incertitude. --- S. Greg. Ep.
1, 50.
- incerto
:
1
- incertō [incertus]
(c. incerte) : d'une manière incertaine. --- Plaut. Ps.
962.
2
- incertō,
āre : - tr. - a
- mettre
dans l’incertitude. --- Pacuv. 156 ; Plaut. Ep. 545.
- b
- rendre
indistinct. --- Apul. M. 5, 13.
3
- incertō
: dat et abl.
sing. de incertus.
- incertus,
a, um :
- n.
plur. arch. incertum
Pac. d. Non. 495, 27.
1 - qui
n’est pas précis, pas fixé, pas déterminé, incertain.
-
ætas (puerilis) lubrica et incerta, Cic. Verr. 2, 5, 137
: (enfance) âge encore mal assuré et trébuchant.
- spes
incertissima, Cic. Sest. 50 : espoir très incertain.
- mobilis Æsonide vernaque incertior aura, Ov. H. 6, 111 : fils
volage d'Eson, plus inconstant que la brise printanière.
- amicus
certus in re incerta cernitur, Enn. ap. Cic. Læl. 17, 64
: un ami sûr se connaît dans les circonstances critiques.
- incertis
ordinibus, Cæs. G. 4, 32, 5 : les rangs étant flottants, les
soldats n’étant pas dans les rangs.
- nihil
incertius vulgo, Cic. Mur. 36 : rien de plus incertain que la
foule.
- incerta
securis, Virg. En. 2, 224 : hache mal assurée (dont le coup a
été mal assuré).
- incerti
crines, Ov. Am. 1, 11, 1 : cheveux en désordre.
- incertus
vultus, Cic. Clu. 54 : mine troublée, inquiète.
- ille
incertus ubi ego essem fortasse alium cursum petivit, Cic. Att. 3, 82 :
incertain du lieu où j'étais, il a peut-être pris une autre route. -- cf. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
10, éd. Vuibert.
2 - sur
quoi on n’est pas fixé, sur quoi on n’a pas de certitude.
- Italici,
incerti socii an hostes essent, Liv. 30, 35, 9 : les Italiens, dont on
ne savait pas s’ils étaient des alliés ou des ennemis. ---
cf. Liv. 27, 37, 5 ; 31, 12, 6 ; Sall. J. 49, 5.
- n.
incertum employé en
parenth. - clauserant portas, incertum
vi an
voluntate, Liv. 31, 41, 2 : ils avaient fermé leurs portes,
contraints ou de bon gré, on ne sait. --- cf. Liv.
31, 43, 7 ; 37, 11, 2 ; Sen. Marc. 18, 8 ; Tac. Agr. 7 ; H. 4, 6, etc.
- qqf.
abl. abs. n. incerto
= cum incertum esset. --- Liv. 28, 36, 12.
- incerto
præ tenebris quid aut peterent aut vitarent, Liv. 28, 36, 12 : comme
on ne savait pas, à cause des ténèbres, de quel côté se
diriger ni
quel côté
éviter.
- incertum
an, Cic. CM 74 : peut-être.
- mais incertum an, Tac.
H. 1, 2, 3, etc.
: on ne sait pas si.
3
- n.
pris subst. incertum
: l’incertitude, l’incertain.
- ne
cujus incerti auctor esset, Liv. 4, 13, 9 : pour ne pas se
porter garant de qqch. d’incertain.
- ad
incertum ou
in incertum revocari, Cic. Cæc. 38 ; 76 : être mis dans l’incertitude,
soumis aux contestations.
- in
incertum, Liv. 43, 12, 2 : en considération de l’incertitude.
- in
incerto est, Sall. J. 38, 5, ou
in incerto habetur, Sall. J. 46, 8 : on ne sait pas.
- incertum
habeo, Sall. J. 95, 4 : je ne sais pas.
- incerta
belli, Liv. 30, 2, 6 : * les choses incertaines de la guerre* = les
hasards de la guerre.
- incerta
fortunæ, Plin. Ep. 3, 19, 4 : les vicissitudes de la fortune.
4
- qui
ne sait pas d’une façon certaine, incertain.
- incerti
quid facerent, Sall. J. 67 : ne sachant que faire.
- incerti
resistere melius esset an fugere, Curt. 5, 13 : se demandant s'il
valait
mieux
résister ou fuir.
- quid
dicam, incertus sum, Ter. Hec. 450 : je ne sais pas ce que je dois
dire. --- cf. Phorm. 660.
- cum
incertus essem, ubi esses, Cic. Att. 1, 9, 1 : ne sachant pas bien où
tu étais. --- cf. Sall. J. 67, 1 ; 101, 2 ; Virg. En.
3, 7 ; 5, 95.
- nolo
suspensam et incertam plebem Romanam… pendere, Cic. Agr. 2, 66 : je ne
veux pas que le peuple de Rome flotte en suspens dans l’incertitude.
- incertus + gén.
: incertain de.
-
incertus sententiæ, Liv. 4, 57, 3 : irrésolu.
- incerta
ultionis, Tac. An. 2, 75 : ne sachant si elle serait vengée.
- incertus
animi, Tac. An. 6, 46 : indécis.
- incertus futurorum, Plin. Ep. 9,
13, 11 : incertain de l'avenir.
- absolt.
ego
certe me incerto scio hoc daturum nemini homini, Plaut. As. 465
: ce
qu'il y a de sûr, c'est que je ne remettrai pas cet argent à quelqu'un
dont je ne suis pas sûr.
- incespĭtātŏr, ōris : voir
caespitator.
- incessābĭlis,
e [in, cesso] : incessant. --- Capel. 1, 14.
- incessābĭlĭtĕr et
incessantĕr : incessamment. --- Hier. Ep. 64, 20 ; Sid. Ep. 8,
11.
- incessi
: parf. de incedo et de incesso.
- incesso,
ĕre, cessīvi, (cessi) [incedo] : - tr. -
1 - fondre sur, attaquer, assaillir.
- quibusdam stercore et caeno incessentibus, Suet. Vit. 9, 17,
2 : quelques-uns lui jetant des ordures et de la boue.
- saepe
duobus regibus incessit magno discordia motu, Virg. G. 4, 68 : souvent
la discorde se met entre deux rois et provoque un grand trouble.
- incessere oratorem ut tumidiorem, Quint. 12, 10, 12 : taxer
un orateur d'emphase.
- incessere aliquem, Liv.
26, 10, 7 : assaillir qqn. --- cf. Liv. 8, 24, 15.
2 - attaquer,
invectiver. --- Ov. M. 13, 232 ; Suet. Tib. 11; Ner. 35.
3 - accuser,
inculper.
- aliquem
criminibus incessere, Tac. H. 2, 23 : accabler qqn d'accusations.
- ne
incesse moras, gravis arma tenebat mater, Stat. Th. 11, 390 : ne me
reproche point ce retard : ma mère s'attachait à mes armes.
- incessere
uxorem Vitellii, tamquam superbe saeveque egisset, Tac. H. 3, 77 :
accuser la femme de Vitellus de s'être signalée par son orgueil.
4 - s’emparer
de, envahir, saisir. --- voir incedo.
- incessŭs,
ūs, m. [incedo] :
1 - action de s’avancer, marche. --- Cic.
Off. 1, 128; Or. 59; Sall. C. 15, 8 ; Cic. Fin. 2, 77.
2 - démarche,
allure. --- Cic. Læl. 49 ; Virg. En. 1, 405.
-
pedes vestis defluxit ad imos, et vera incessu patuit dea, Virg. En. 1,
404 : sa robe tomba jusqu'à ses pieds, et à sa démarche se révéla la
vraie déesse.
3 - invasion, attaque. ---
Tac. An. 3, 74; 4, 24; 12, 50.
4 - au plur. les entrées, les passes, les accès.
--- Tac.
An. 6, 33.
- cum alios incessus hostis clausisset, Tac. An. 6, 33 : parce
que l'ennemi avaient fermé les autres accès.
- incestātŏr,
ōris, m. [incesto] : qui souille par un inceste. ---
Eccl.
- incestē,
adv.
incestē [incestus] :
1 - de manière impure, sans observer la
pureté. --- Liv.
1, 45, 6.
2 - de manière impudique. ---
Cic. Cael. 34.
3 - de manière criminelle. ---
Lucr. 1, 98.
- incestius Arn. 5, 20.
- incestĭfĭcus, a, um [incestus, facio] :
incestueux. --- Sen. Phoen. 223.
- incesto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- souiller, rendre impur.
- jacet
exanimum tibi corpus amici totamque incestat funere classem, Virg. En.
6, 149 : le corps d'un de tes amis gît sans vie et son cadavre souille
toute la flotte. --- Stat. S. 5, 5, 4.
2 - déshonorer,
corrompre.
- Sex. Marius Hispaniarum ditissimus defertur incestasse filiam,
Tac. An. 6, 16 : Sext. Marius, le plus riche des Espagnols, fut accusé
d'inceste avec sa propre fille. --- Plaut. Pœn. 1096.
3 - souiller
par un inceste. --- Virg.
En. 10, 389.
- incestum, i, n. [incestus] : souillure, adultère,
inceste. --- Cic. Leg. 2, 22 ; Inv. 1, 73 ; Quint. 4, 2, 88 ; Liv.
8, 15, 8.
- incestŭōsus, a, um : impudique.
--- Firm. Math. 8, 30.
- incestus
[in, castus] :
1
- incestus, a, um : - a
- impur, souillé. --- Cic. Phil. 11,
5 ; Liv. 45, 5, 7 ; Hor. P. 472. - b
- impudique, incestueux. --- Cic. Mil. 13 ; Dom. 105 ;
Plin. Pan. 52, 3 ; Tac. An. 12, 4.
- quæ
nobis incesta, Tac. H. 5 : ce que nous tenons pour abominable.
- incestus,
i, m. : impie, sacrilège, coupable. --- Hor. O. 3, 2, 30.
-
morere, si casta es,
viro; si incesta, amore, Sen. Ph. 1184 : meurs pour ton mari, si
tu es
chaste, pour ton amant, si tu es infidèle.
2
- incestŭs, ūs, m. : inceste. --- Cic. Br. 122 ; Mil. 59.
- inchăraxo,
āre : - tr. - percer, faire une incision à. ---
Apic. 6, 228.
- gr. ἐγχαράσσω.
- inchŏāmenta, ōrum, n. [inchoo] :
principes. --- Capel. 76, 56.
- inchŏātē [inchoatus] : en commençant. --- Aug. Gen. 6, 11, 19.
- inchŏātĭo,
ōnis, f. : action de commencer, commencement. --- Boét.
Arith. 2, 6; Eccl.
- inchŏātīvum
verbum : verbe inchoatif. --- Diom. 343, 1 ; Char. 252,
10.
- inchŏātŏr,
ōris, m. : celui qui commence. --- Aug. Gen.
litt. 1, 14, 28; Prud. Ham. praef. 27.
- inchŏātus,
a, um : part.
passé de inchoo.
-
(Lebaigue
P. 609 et P.
610)
- inchŏo
(incŏho), āre, āvi, ātum : - tr. - 1
-
commencer, se mettre à faire, entreprendre.
- quod
mihi inchoavisti
de oratoribus, Cic. Br. 20 : l'exposé que tu as
commencé pour
moi sur
les orateurs.
- referamus
nos ad eum quem volumus inchoandum,
Cic. : remettons-nous à entreprendre le portrait de
notre orateur
idéal.
- post longa silentia rursus incohat Ismene, Stat. Th. 8, 623 : après
un long silence Ismène reprend la parole.
-
plures reges inchoare, Plin. : désigner d'avance plusieurs rois.
- aras
nocturnas inchoare, Virg. : commencer à offrir un sacrifice nocturne.
- inchoatus
: - a - commencé,
entrepris. - b
- incomplet, imparfait, inachevé, ébauché.
-
inchoata cognitio, Cic. : connaissance incomplète.
-
inchoata, orum, n. : Cic. ébauches.
- incĭbo,
āre [in + cibus] : - tr. - donner la becquée. ---
Schol. Juv. 10, 231.
- incĭcur,
ŏris : qui n’est pas apprivoisé, intraitable. --- Pacuv. 386.
- voir hors site l'article de
P. Festus.
- incido
:
1
- incĭdo, ĕre, cĭdi
[in + cado] : - intr. -
- part. fut. incasurus,
Plin. 2, 97.
a
- tomber dans, sur.
- in
foveam incidere, Cic. Phil. 4, 12 : tomber dans une fosse.
- ad
terram incidere, Virg. En. 12, 926 : tomber à terre.
--- [avec dat].
Liv. 21, 10, 10.
b
- se jeter
sur, se précipiter vers.
- in vallum incidere,
Liv.
27, 13, 2 : se
précipiter vers
le retranchement [en fuyant].
- hi amnes incidunt...
flumini, Liv. 44,
31, 4 : ces rivières se jettent dans le fleuve...
c
- fondre sur,
attaquer.
- in hostem incidere,
Liv.
8, 8, 13 : fondre sur l'ennemi.
- ultimis
incidere, Liv.
28, 13, 9 : fondre sur les derniers.
d
- tomber dans, sur [par hasard].
- in
aliquem incidere, Cic. Planc. 99 : tomber sur qqn, le
rencontrer.
- in insidias
incidere, Cic. Fam. 7, 3, 3 : tomber dans des embûches.
- in manus
alicujus incidere, Cic. Clu. 21 : tomber entre les mains, tomber
au
pouvoir de qqn. --- cf. Cic. Att. 8,
11, 4.
- mihi
quidem, inquit, nec iste notus est nec illi; sed hæc mea culpa est,
numquam enim in manus inciderunt, Cic. Brut. 133 : oui, dit-il, je ne
connais ni cet ouvrage ni les autres; mais c'est ma faute, car ils ne
me sont jamais tombés sous la main.
--- Touratier, Syntaxe latine, p. 362; éd. Peeters Louvain-la-Neuve
1994.
- in sermonem vestrum
incidere, Cic. de Or. 1, 111, survenir dans
votre
entretien.
-
quocumque inciderunt
oculi, Cic. Mil. 1 : partout où tombent mes regards.
- avec
dat.
alicui
improviso incidere, Cic. Verr. 2, 182 : tomber chez qqn à
l'improviste.
e
- tomber dans, devenir la proie de.
- in morbum incidere,
Cic.
Fam. 13, 29, 4 : tomber malade.
- in furorem et
insaniam incidere, Cic. Pis. 46 : tomber dans la folie et la
démence.
- in gloriæ
cupiditatem incidere, Cic. Off. 1, 26 : tomber dans la passion
de la gloire.
- in
sermonem hominum incidere : faire l'objet des
conversations. --- Cic. Att. 16, 2, 4 ; Fam. 9, 3, 1
g
- arriver, venir par coïncidence.
- in mentionem
alicujus incidere, Cic. Cæcil. 50 : en venir à parler de qqn.
- incidere in eum
sermonem,
qui tum fere multis erat in ore, Cic. Læl. 2 : tomber sur un
sujet de
conversation qui était alors dans presque toutes les bouches, = en
venir à s'entretenir de...
- quoniam in eadem rei
publicæ tempora
incidimus, Cic. Fam. 5, 8, 3 : puisque nous sommes tombés
tous deux dans
les mêmes conjonctures politiques.
- ad aliquid faciendum
incidere, Cic. Fam. 5,
8, 3 : en venir à faire qqch.
- in quem diem Romana
incident mysteria,
Cic. Att. 6, 1, 26 : [dire] quel jour tombent les mystères
romains.
- quorum ætas
in eorum tempora, quos
nominavi, incidit, Cic. Or. 39 : leur
génération a coïncidé avec l'époque des écrivains que j'ai nommés (a
été contemporaine des écrivains...)
h
- arriver, se présenter (à
l'esprit...).
- quodcumque in mentem
incidit, Cic. Fin. 4, 43 : tout ce qui
vient dans l'esprit.
- mihi incidit suspicio,
Ter. And. 359 : un soupçon
me traverse l'esprit.
- incidunt sæpe
tempora, cum... Cic.
Off. 1, 31 : il arrive souvent des circonstances où...
- multis
viris tales casus inciderunt, Cic. Fam. 5, 17, 3 : de
semblables
malheurs sont arrivés à
beaucoup de personnages. --- cf. Cic. de Or. 1, 26.
- eorum ipsorum, quæ
honesta sunt, potest incidere contentio et comparatio, Cic. Off. 1, 152
: pour les choses mêmes qui sont honnêtes, il peut se
présenter
une
confrontation et une comparaison.
- mentio, consultatio
incidit de
aliqua re, Liv. 1, 57, 6 ; 30, 23, 2 : l'entretien, la
consultation tombe sur telle chose.
- cum
inciderit, ut... Cic. Fin. 1, 7 : quand il arrivera que...
- forte
ita
incidit, ut..., ne... : le hasard
voulut
que...,
empêcha que... Liv. 26, 23, 2 ; 1, 46, 5.
k
- s'abattre sur.
- terror incidit ejus
exercitui,
Cæs. BC. 3, 13, 2 : la terreur s'abattit sur son armée. --- cf.
Cic.
de Or. 1, 26.
- pestilentia incidit in
urbem agrosque, Liv. 27, 23, 6 : une
épidémie
s'abattit sur la ville et dans les campagnes.
- qqf. tr. ballista obruit
quos inciderat, Tac. H. 3 : la balliste écrasa ceux sur
lesquels elle tomba. --- Apul. M. 6, 8; 6, 14;
Ambr. Tob. 2; Lact. Plac. Narr. Fab. 1,
10; id. ib.
14, 1.
2
- incīdo, ĕre, cīdi,
cīsum [in + cædo] : - tr. -
a
- entailler, inciser, tailler.
- arbor inciditur vitro,
Plin. 12, 115
: on fait une entaille dans l'arbre
avec du verre.
- pulmo incisus, Cic.
Div.
1, 85 : un poumon fendillé.
- pinnas incidere, Cic.
Att.
4, 2, 5 : rogner les ailes.
- vites falce incidere,
Virg. B. 3, 11 : émonder la vigne.
b
- graver, buriner.
- in æs aliquid incidere,
Cic. Phil. 5. 11
: graver qqch sur l'airain.
- aliquem litteris
incidere,
Sen. Ep.
21,
4 : graver dans une lettre le nom, l'image de qqn.
- in basi nomen
erat
incisum, Cic. Verr. 4, 74 : le nom était gravé sur le socle. ---
cf.
Cic. Verr. 4, 127; Fam. 13, 36.
- (erunt) incisæ
litteræ Cic. Phil. 14, 33
: une inscription sera gravée.
- arboribus incidere,
Virg.
B. 10, 53 : graver
sur les arbres.
c
- faire en entaillant, en coupant.
- ferro denses incidere,
Ov.
M. 8, 245 : faire des dents en entaillant le fer.
- faces incidere,
Virg. B. 8, 29 : couper des torches (tailler des torches dans
le
bois).
d
- couper,
trancher.
- linum incidere, Cic.
Cat.
3, 10 : trancher le fil [qui ferme une
lettre].
- funem incidere, Virg.
En.
3, 667 : couper le câble.
e
- fig. couper, interrompre.
- inciditur omnis
deliberatio, si... Cic. de Or. 2, 336 : toute
délibération est coupée, si... --- cf. Liv. 32, 37,
5.
- genus vocis crebro
incidens, Cic. de Or. 3, 217 : une voix faisant des pauses
fréquentes.
g
- trancher, couper court à.
- media incidere, Cic.
Phil.
2, 47 : couper court aux
détails intermédiaires. --- cf. Virg. B. 9, 14 ;
Hor. Ep. 1,
14, 36.
- spem
inciderunt (urbem) capi primo impetu posse, Liv. 44, 13, 3
: ils ôtèrent
tout espoir que la ville pût être prise au premier assaut.
- incīdŭus, a, um (c. incæduus, qqs mss.) :
non coupé.
- incĭens, entis, f. : pleine
(femelle), qui va mettre bas.
- Varr. R. 2, 2, 8 ; Col.
8,
11, 8 ; Plin. 11, 211.
- cf gr. ἔγκυος, ἐγκύμων.
- incīle,
is, n. [p. incidile
---> incido] : - 1
- fossé d'évacuation, rigole. ---
Cato, Agr. 155, 1; Dig. 43, 13, 1. - 2 - fig. fossé
de drainage, bourbier. --- Cic. Fam. 8, 5, 3.
- incīlis
fossa, f. ( c. incile) : fossé
d'évacuation, rigole. --- Cato, Agr.
151, 1.
- incīlo, āre : - tr. -
invectiver, gourmander, blâmer, réprimander.
- Acc. Tr. 41; 430 ; 458;
Pac. Tr. 136 ; Lucil. S. 30, 30; Lucr. 3, 961.
- incinctus,
a, um : part. passé de incingo.
- incĭnĕfactus,
a, um : réduit en cendres. --- Commod.
Inst. 1, 41, 12.
- incĭnĕrārĭum, ĭi,
n. : action de
friser au fer chaud. --- Char. 78.
- incĭnĕro, āre [in, cinis] : - tr.
- réduire en cendres. --- Placit.
Med. 20,
1.
- incingo,
ĕre, cinxi, cinctum : - tr. - entourer, ceindre, enceindre, environner.
--- Ov. M. 7, 242 ;
Am. 3, 8, 4.
- aliqua
re incingi : s'entourer de qqch. --- Ov.
M. 4, 483 ;
14, 720.
- huc venit incinctus tunicā mercator, Ov. F. 5,
675 :
là vient le marchand ceint d'une tunique. --- cf. Ov.
id. M. 13, 894; id. ib. 3, 162; Virg. G. 4, 342; An.
7, 396.
- incincti Lares, Ov. F. 2, 634 : les Lares, à la ceinture nouée.
-
incinctus cinctu Gabino, Liv. 8, 9, 9 : ayant la toge ceinte à
la manière des Gabiens. --- cf. Liv. 5, 46, 3.
- incingŭlum,
i, n. (c. cingulum) : ceinture. --- Non. 47, 25.
- incĭno,
ĕre, cĭnŭi, centum [in, cano] :
tr. - 1
- faire
entendre, chanter. --- Prop. 22, 6. - 2
- jouer
sur un instrument. --- Gell. 1, 11, 12.
- absol. incinere
: résonner, retentir.
- si
modulis lenibus tibicen incinat, Gell. 4, 13, 1 : si la trompette fait
entendre des sons doux et mélodieux. --- Varr.
L. 7, 37.
- incĭpesso, ĕre
(incĭpisso) [incipio] : - tr. -
commencer. --- Plaut. Cap. 532 ;
Mil. 237; [avec inf.] Plaut. Cap. 802 ; Trin. 884.
- incĭpĭo,
ĕre, cēpi, ceptum [in + capio] :
- incepsit = inceperit P. Fest. 107, 20.
1
- tr. -
prendre en mains, commencer (une chose), entreprendre,
faire, tenter, essayer.
- incipere
facinus, Plaut. Aul. 460 : entreprendre une action.
- incipere iter, Plaut. Cas. 817
: entreprendre un voyage. --- cf.
Sall. C. 20, 3; J. 83, 1; Liv. 7, 34,
13 ; 26, 37, 5.
- prœlium
incipitur, Sall. J. 57, 3 : le combat s'engage.
- velut illo tempore primum bellum inciperent, Liv. 26, 37, 5 : c'était
comme s'ils commençaient la guerre à ce moment-là. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
133, éd. Vuibert.
- optime
incipitur a longis, Quint. 9, 4, 92 : on commence très bien par des
(syllabes)
longues.
- satis
cito incipi victoriam ratus, Tac. H. 2, 25 : pensant
qu'il était assez tôt pour commencer à
vaincre.
- duobus
inceptis verbis, Cic. Har. 1 : avec deux mots commencés.
-
incepta oppugnatio, Cæs. BG. 7, 17, 6 : siège commencé.
-
incipiendi ratio, Cic. Off. 1, 135 : une
manière de commencer, un commencement.
- incipere + inf. : commencer à.
- accedere
incipiunt Syracusas, Cic. Verr. 5, 95 : ils se mettent en
devoir de pénétrer à Syracuse. --- cf. Cic. Læl. 78
; Tusc. 1, 117 ; etc.;
Cæs. BG. 5, 51, 4; BC. 1, 64, 7, etc.
- cum
maturescere frumenta
inciperent, Cæs. BG. 6, 29, 4 : les blés commençant à mûrir. --- cf.
BG. 2, 2, 2.
- incipere
bellum gerere : commencer à faire la guerre.
- jam
Hanno timere incipiebat : déjà Hannon commençait à avoir peur.
- incipe jam prima claudere nocte forem, Ov. Am. 2, 19, 38 :
commence aujourd'hui à fermer ta maison dès la chute du jour.
- incipit
(s.-ent. loqui) : il commence à
parler.
- ac
statim sic rex incipit, Sall. J. 109 : et aussitôt le roi commence à
parler ainsi.
- unde
igitur potius incipiam quam ab ea civitate.... Cic. Verr. 4,
3 :
par où puis-je mieux commencer que par cette ville...
- a
Punicis bellis incipiam : quot classes, quot duces, quot exercitus
priore
bello amissi sunt ! Liv. 26 : je commencerai par les guerres
puniques :
que de flottes, que de généraux, que d'armées n'avons-nous pas perdus
dans la première !
- tantummodo
incepto opus est, cetera res expediet, Sall. C. 20 : il ne s'agit que
de commencer, quant au reste, on le démêlera.
-
priusquam
incipias, consulto opus est, Sall. C. 1, 6 : avant de commencer, il
faut
réfléchir.
- nec
sic incipies, Hor. A. P. 136 : et tu ne débuteras pas ainsi.
- incipe, Damœta; tu deinde sequere, Menalca; alternis dicetis, Virg.
B. 3, 58 : commence, Damétas; toi, Ménalque, tu répondras; vous
chanterez tour à tour.
2
- intr.
- commencer,
être à son commencement.
- incipere
ver
arbitrabatur, Cic. Verr. 5, 27 : il pensait que le printemps commençait.
-
incipiente febricula, Cic. Att. 7, 8, 2 : au début de la
fièvre.
- incipere
aliqua re : commencer par qqch, partir de qqch.
- censere
ut principium anni inciperet mense decembri, Tac. An. 13, 10
: proposer que le début de l'année partît du mois de décembre. --- cf.
Plin. 4, 1.
- incipere cum aliqua re, Plin. 2,
124 : commencer en même temps que qqch.
- cum æquinoctio corus incipit, Plin. 2, 124 : le corus commence à
souffler au moment de l'équinoxe.
- incipit liber : ici commence le livre. --- lat. tardif.
- incĭpisso,
ĕre : c. incipesso.
- incircum
+ acc. : autour
de. --- Varr. L. 5, 25.
- incircumcīsĭo,
ōnis, f. : état
de non circoncision. --- Hier. Jerem. 2, 9, 26.
- incircumcīsus,
a, um : incirconcis. --- Prud. Psych. 389.
- incircumscriptus,
a, um : sans
bornes. --- Prud. Apoth. 863.
- incircumspectē,
adv. : étourdiment. --- Cassian. Coll.
4,
3.
- incircumspectus,
a, um : irréfléchi, inconsidéré. --- Cassian.
Coll.
12, 2; Oros. 2, 6.
- incīse
(incīsim), adv. [incīdo] : par incises.
- incise. --- Cic. Or.
212 ; 224.
- incisim. --- Cic. Or.
213 ; 223 ; 225.
- incīsĭo,
ōnis, f.
[incīdo] :
1
- coupure, incision,
entaille. --- Ambr. Psal. 37,
42.
- plur.
incisiones : coliques. --- Veg. Mul. 2, 11,
2.
2
- petit
membre de
phrase, incise. --- Cic. Or. 206; 216.
3
- césure. --- Diom.
497, 5.
- incīsŏr,
ōris,
m.
[incīdo] : découpeur. --- Alcim.
Ep. 77.
- incīsum,
i, n.
[incīdo] : petit
membre de phrase, incise. --- Cic. Or. 211;
221; 223 ; Quint. 9, 4, 122.
- incīsūra, æ, f.
[incīdo] :
1 -
incision, coupure,
fente. --- Col.
12, 51, 1; Plin. 11, 231.
2 - entailles (sillons) que
fait la nature elle-même, lignes de
la main, nervures des plantes, etc. --- Plin.
11, 274 ; 11, 1; 15, 37;
26, 46.
3
- contour
en peinture [séparation de l'ombre et de la lumière]. --- Plin.
33, 163.
- incisus
:
1
- incīsus, a, um : part. passé
de incido [in + cædo].
2
- incīsŭs, ūs, m. : taille (d'un
arbre). --- Plin.
16, 60.
- incĭta,
ōrum, n. et
incĭtæ, ārum, f. s.-ent.
caltes, f. [in, cieo, voir incitus]
: pièces qu’on ne peut pas
bouger sur l’échiquier, échec et mat.
- ad incitas redigere : réduire à l'extrémité, réduire au désespoir.
- ad
incita ou
ad incitas
aliquem redigere (deducere,
redire) : **amener qqn à l'immobilisation** = acculer
(réduire) qqn à
la dernière extrémité, acculer qqn dans une impasse, damer le pion à
qqn. --- cf. Lucil.
S. 15, 20 ; 3, 62; Plaut. Pœn. 907 ; Trin. 236; Mamert. Grat.
Act. ad Jul. 9.
- ou
ad
incitas seul, Char. 93, 27.
- profecto ad incitas lenonem rediget, si eas abduxerit, Plaut. Pœn.
907 : assurément il damera le pion au marchand s'il les lui enlève. --- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
- invitum cum retineas, exire incitas, P. Syr. :
retenir quelqu’un malgré lui, c’est lui donner plus d’envie de s’en
aller.
- incĭtābĭlis, e [in,
citare]
: qui ne peut être excité. --- Gloss.
- incĭtābŭlum, i, n. : stimulant.
--- Gell. 15, 2, 3.
- incĭtāmentum,
i, n. [incito] : -
1 - aiguillon, stimulant. - 2
- encouragement.
- incitamentum
laborum, Cic. Arch. 23
: encouragement aux fatigues. --- Amm. 21, 12; Plin.
Pan. 27, 1.
- magnum
ad honeste moriendum incitamentum, Curt. 9, 5, 4 : (le
désespoir,
ce puissant encouragement à chercher une mort glorieuse.
- Sextia
uxor, quæ incitamentum mortis et particeps fuit, Tac. An. 6, 29 : sa
femme Sextia, qui partagea sa mort après l'avoir encouragée. --- au plur. H.
2. 23.
- incĭtātĭo,
ōnis, f. [incito] :
1 - mouvement
rapide, rapidité.
--- Cic. Ac. 2, 82.
2
- fig.
élan.
--- Cæs. BC. 3, 92,
3 ; Cic. Div. 1, 89 ; de Or. 1, 161.
2
- action
de mettre en mouvement, excitation, impulsion, instigation.
--- Cic. de
Or. 2, 35 ; 2, 183.
- incĭtātĭus,
compar. de l'adv. incitate, inusité : avec un
mouvement
plus rapide, plus rapidement. --- Cic.
Or. 67.
- incĭtātŏr,
ōris, m. :
celui qui excite, instigateur. --- Prud. Peri. 10,
67; Amm. 28, 1.
- incĭtātrix, īcis, f. [incitator]
: celle qui excite. --- Arn. 2, 30.
- incitatus
:
- (Lebaigue
P. 610 et P.
611)
1
- incĭtātus,
a, um : part. passé de incito.
- adjt lancé
d'un mouvement rapide.
- incitatissima
conversio, Cic. Rep. 6, 19 : la révolution si rapide [des
sphères, des astres].
- fig. qui a
un vif élan, impétueux [en parl.
d'un écrivain ou du style].
- alter
incitatior fertur, Cic. Or. 39 : le
second écrivain a une allure plus vive. --- cf. Or. 128, etc.
- oratio
incitata, Cic. Br. 93 : éloquence impétueuse.
2
- incĭtātŭs,
ūs, m. (seul. à l'abl. -ū) : rapidité,
élan.
- incĭtēga,
æ, f. : pied pour soutenir l'amphore. --- P.
Fest. 107, 3.
- cf. gr.
ἐγγυθήκη ou ἀγγοθήκη.
- machinula,
in qua constituebatur in convivio vini amphora, de qua subinde
deferrentur vina, Paul. ex Fest. 107, 3.
- incĭto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- pousser vivement, lancer.
-
equi incitati, Cæs. BG. 4,
33, 3 : chevaux lancés au galop.
-
naves incitatæ, Cæs. BC. 2, 6, 5 : navires
lancés à toute vitesse.
-
alii ex castris se incitant, Cæs. BC. 2,
14, 3 : d'autres se lancent hors du camp. --- cf.
Cæs. BG. 3, 12, 1; 4,
17, 7 ; BC. 2, 6, 4 ; Cic. Att. 2, 16, 3.
-
stellarum motus incitantur,
Cic. Nat. 2, 103 : le mouvement des astres s'accélère.
- se
incitare ou incitari
: s’élancer, se précipiter.
- incitato
equo : à toute bride. --- Cic. Nat. 3, 6, 15; Cæs. BG. 4, 12
fin.
- nec
vehementius equos incitare poterant, Cæs. BC. 2, 41, 4 : et ils ne
pouvaient pas
lancer
leurs chevaux assez vivement.
-
currentem
incitare, Cic. Phil. 3, 19 : pousser qqn qui court [besogne
inutile].
- fig.
loquendi celeritatem incitare, Cic. de Or. 1, 90 : accélérer
(développer)
l'agilité de la parole.
2
- au fig.
exciter,
pousser, animer, exhorter,
engager, porter, inciter.
-
incitare
aliquem, animos,
studium, Cic. Br. 313 ; Or. 63 ; Div. 2, 5 : exciter qqn, les
esprits,
le
zèle.
-
incitare ad aliquid, Cic. de Or. 1, 262, etc. : exciter à qqch.
-
incitare in aliquem, contra
aliquem, Cic. Fl. 66 ; Ac. 2, 144 : exciter contre qqn.
3
- mettre dans
les
transports prophétiques, inspirer.
- Pythiam
incitare, Cic. Div. 1, 79 : inspirer la Pythie. ---
Cic. Ac. 2, 5, 14; id. Cat. 63, 93.
4
- augmenter,
aggraver.
- incitare
pœnas, Tac. An. 3, 25 : aggraver des
peines.
5
- pousser de l'avant, lancer, faire
croître.
- vitem
incitare, Col. 4, 22,
3 : lancer la vigne.
- amnis
incitatus pluviis, Liv. 44, 8, 6 : fleuve
grossi
par les pluies.
- incitus
:
1
- incitus, a, um [in +
cieo] : qui a un mouvement rapide, rapide,
violent,
déchaîné.
- venti
vis incita, Lucr. 1,
271 : la force déchaînée du vent.
- incita
hasta, Virg. En. 12, 492 : la
flèche au vol rapide.
- inciti
atque alacres, Acc. d. Cic. Nat. 89 : (les
dauphins) agiles et vifs.
2
- incitus, a, um (in, préfixe privatif)
: qu'on ne peut remuer. --- Isid.
18, 67.
3
- incitŭs, abl. ū, m. : impulsion
rapide.
--- Plin. 2, 116.
- incīvīlis,
e : violent,
brutal. --- Gell. 10, 6; 3; Eutr. 9, 27.
- incīvīlĭa,
ĭum, n. : mesures violentes, tyranniques. --- Eutr.
10, 13.
- incīvīlĭtās,
ātis, f. : violence,
brutalité. --- Amm. 18, 2, 7; Cassiod. Var. 4, 12.
- incīvīlĭtĕr,
adv. : avec violence, brutalement. --- Apul.
M. 7, p. 175; Dig. 4, 2, 23; ib. 50, 13, 2.
- incivilius.
--- Suet. Tit. 6.
- inclāmātĭo,
ōnis, f. [inclamo] : cri, exclamation. --- Tert. adv. Marc.
4, 41.
- inclāmĭto,
āre [inclamo] :
- tr. - appeler souvent; appeler à haute voix. ---
Plaut. Epid. 711.
- inclāmo,
āre, āvi, ātum :
- tr.
-
1
- appeler
(invoquer) qqn en criant; annoncer en criant.
- comitem illum suum inclamavit semel et sæpius, Cic. Inv.
2, 4, 14 : il
appelle à plusieurs reprises son compagnon de voyage.
- inclamare deum et hominum fidem, Gell. : invoquer les dieux et les
hommes.
- cf. Liv. 26, 15, 11; Plin. 9,
8, 8, §
25; Cæl. d. Quint. 4, 2, 124.
- absolt.
ita te para, ut, si inclamaro, advoles, Cic. Att. 2, 18 : prépare-toi à
accourir si j'appelle à l'aide.
- cf.
Cic. Att. 2, 20, 5; de Or. 1, 53; Quint. 11, 3, 172.
- inclamare horam tertiam
esse, Varr. : annoncer en criant que c'est la troisième heure.
2
- crier après qqn,
interpeller, gourmander, gronder.
-
inclamare aliquem : gronder qqn. --- Plaut. Cist. 108.
- inclamat alios, quid
cessarent... Liv. 10,
4, 8 : il gronde les autres : "Pourquoi cet arrêt ?"
- intr. -
3
- crier.
- inclamare alicui ut... Liv. 1, 25, 9
: crier à qqn de,
l'inviter par des cris à.
- inclamare in aliquem, Gell. 5, 9, 6
: crier contre qqn.
- inclango, ĕre : -
tr. - faire retentir. --- Jul. d. Aug. Sec.
Jul. 6, 28.
- inclāresco,
ĕre, rŭi : - intr. -
1
- devenir clair, brillant. --- Amm.
25, 1, 1.
2
- être illustre,
s'illustrer, se distinguer, devenir célèbre. --- Suet.
Gram. 17 ; Tac. An. 12, 37;
Plin. 35, 130.
- inclārus,
a, um : inconnu, obscur, sans éclat.
--- Symm. Ep. 3, 4.
- inclaudĭbĭlĭs,
e : irrationnel. --- Gloss. Plac. 54, 7.
- inclaudĭcābĭlĭs,
e : qui ne boîte pas. --- Gloss. Plac. 54,
6.
- inclausĭbĭlĭs,
e : qu'on ne peut fermer. --- Gloss. Plac.
54, 6.
- inclēmens,
entis : inclément, dur, impitoyable, cruel.
- circa
Fabium globus increpabant inclementem dictatorem, Liv. 8, 32,
13 :
dans le groupe qui entourait Fabius, on attaquait hautement ce
dictateur impitoyable. --- cf. Sil. 8, 440.
- inclementior. --- Liv.
9, 34, 23.
- inclementissimus. ---
Macr. Scip. 1, 10.
- inclēmentĕr,
adv. : durement, impitoyablement, avec
rigueur. --- Plin. 18, 35 ; Liv. 22, 38, 8.
- inclementius in eodem
punitus negotio, Amm. 26, 10, 8 : puni plus durement pour la
même affaire. --- Ter.
Eun. 4 ; Liv. 3, 48, 4.
- inclēmentĭa,
æ, f. : dureté, rigueur. --- Virg.
En. 2, 602; Stat. S. 1, 4, 50 ; Just. 9, 2.
- inclīnābĭlis,
e : - 1
- [inclino] qu'on peut faire pencher.
--- Sen. Ep. 94, 40. - 2
- [in priv.
+
κλίνω] inébranlable. --- Ps.-Hilar. Job. 1, p. 104.
- inclīnāmentum,
i, n. [inclino] : dérivation, désinence.
--- Nigid. d. Gell. 4, 9, 2.
- inclīnans : voir inclino.
- inclīnātĭo,
ōnis, f. [inclino] :
1 - action de
pencher, inclinaison.
- inclinatio corporis : action de se baisser. --- Cic.
Nat. 1, 94 ; Quint. 1,
11, 16.
- inclinatio atomorum, Cic. Nat.
1, 73 : la déviation
des atomes.
- inclinatio lateris unius, Plin. 8, 208 : inclinaison (d'un
navire) sur un côté.
- trepidantium
inclinationes,
Tac.
H. 2, 35 : les oscillations dues à l'agitation
des combattants.
- inclinaison de la
terre de l'équateur vers le pôle, hauteur polaire, zone géographique.
--- Gell. 14, 1, 8 ; Vitr. 1, 1; 6, 1.
2
- inclination,
tendance.
- inclinatio ad rem : inclinaison
vers qqch. --- Cic. Sest. 67 ; Sen.
Clem. 2, 4.
3 - penchant
pour,
propension favorable.
- inclinatio voluntatis, Cic. de Or. 2, 129
;
voluntatum, Cic.
Mur. 53 : un penchant favorable de la volonté, des volontés.
- cf. Tac.
An. 4, 20 ; H. 2, 92.
4 - déviation,
changement, altération (des
événements, des
circonstances...).
- in Siciliam quoque eadem inclinatio animorum pervenit, Liv. 23, 30 :
cet état d'esprit gagna aussi la Sicile.
- fuit
hoc meum fatum, ut in me unum omnis illa inclinatio
communium temporum incumberet, Cic. Balb. 58 : ce fut ma destinée que
tout le fardeau des malheurs publics retombât sur moi seul.
- cf. Cic. Phil. 5, 26 ; Fin. 5, 11 ; Agr. 2, 80
;
Fam.
6, 10, 5; Planc.
39, 94.
5
- inflexion.
- inclinatio vocis : inflexion de la voix.
--- Cic. Brut. 43, 158; plur.,
Quint. 11, 3, 168.
6
- dérivation (d'un mot).
- Varr. L. L. 9, § 1.
- inclīnātīvus,
a, um [inclino] : c. encliticus. --- Prisc. 17, 55.
- inclīnatus
:
1
- inclīnātus, a, um : part. passé de inclino. - a
- incliné, penché, qui incline. - b
- qui
est sur son déclin, qui décline. - c
- qui
incline à, porté vers, enclin à.
- inclinatæ
copiæ, Liv. : troupes qui lâchent pied.
- inclinatus
morbus, Cels. : déclin de la maladie.
- inclinatus
ad aliquam rem : porté vers qqch.
- rerum
inclinata ferre, Sil. 6, 119 : supporter les changements de
fortune (= les malheurs).
2
- inclīnātŭs, ūs, m. : inflexion [gram.]. --- Gell.
3, 12, 2.
- inclinis,
e :
1
- inclīnis, e [inclino] : penché, incliné. --- V.
Flac. 4, 308.
2
- inclīnis, e
[in priv.
+ κλίνω] :
qui ne dévie pas, qui ne penche pas. ---
Manil. 1, 598.
- inclīno,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- cf. gr. κλίνω.
- tr. -
1
- faire pencher,
incliner, baisser.
- malos inclinare, Liv. 36,
44, 2 : baisser les mâts.
- genua inclinare, Ov. M. 11, 356
: fléchir les genoux, s'agenouiller.
2
- fig.
faire changer de direction;
tourner.
- se inclinare ad Stoicos, Cic. Fin. 3, 10
: se tourner
vers les Stoïciens.
- inclinare aliquid ad commodum
causæ, Cic. Inv. 1, 31
: tourner qqch à l'avantage
de la cause qu'on défend.
- inclinare culpam in aliquem, Liv. 5, 8,
12
: faire retomber (rejeter) une faute sur qqn.
- inclinare onera in aliquem,
Liv. 1,
47, 12 : faire porter les charges à qqn.
- hæc animum inclinant ut
credam...
Liv. 29, 33, 10 : cette situation m'incline à croire...
- fortuna
se
inclinaverat, Cæs. BC. 1, 52, 3 : la fortune avait tourné.
3
- former par
flexion. --- Gell. 4, 9, 12 ; 18, 5, 9.
- in casus inclinari,
Gell. 10, 13, 1 : se décliner.
4
- faire
pencher d'un côté ou d'un
autre,
amener un dénoûment.
- postquam tertia jam pugna, tertia victoria cum Pœnis erat,
(Philippus) ad fortunam inclinavit, Liv. 23, 4, 33 : voyant qu'après le
troisième combat la victoire était pour les Romains, Philippe se rangea
du côté de la fortune. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 149, éd. Vuibert.
-
inclinandam fortunæ rem dare, Liv. 3, 61,
14
: s'en remettre à la fortune du soin de décider.
- inclinata
res est, Cic.
Fam. 1, 1, 3 : l'affaire penche d'un côté, est près du
dénoûment.
- inclinare : faire pencher du mauvais côté.
- omnia inclinante fortuna, Liv.
33, 18 : la fortune contraire faisant partout pencher la
balance.
5
- (se)
inclinare et surtout inclinari : baisser,
décliner; fléchir, lâcher pied.
- inclinata febre : la fièvre ayant cédé.
--- Cels. 3, 2, etc.
- inclinare ad sanitem, Cels. : être en voie de guérison.
- in
fugam inclinari (in fugam inclinare), Liv. : plier, lâcher pied,
prendre
la fuite.
- tandem
Nabidis milites in fugam inclinarunt, Liv. 34, 28 : enfin les soldats
de Nabis lâchèrent pied.
- inclinari,
Liv. : plier, lâcher pied, prendre la fuite (en parl. de
l'armée).
- inclinatur acies, Liv. 1,
12, 3 : l'armée fléchit.
- se
inclinare (inclinari) : baisser, décliner (en parl. du soleil,
du jour. ---
Cic. Tusc. 3, 7).
- prius sol meridie se inclinavit quam... Liv. 9, 32, 6 : il était midi
et le soleil baissait avant que... (mais
sol inclinat, Juv. 3, 316 : le soleil baisse).
- tr.
-
6
- dévier de la
verticale. --- Lucr. 2, 243.
7
- baisser, [en
parl. du soleil]. --- Hor. O. 3, 28, 5.
8
- incliner.
- in vesperam
inclinat
dies, Curt. 6, 11, 9 : le jour incline vers le soir.
9
- fig.
incliner,
pencher.
- inclinant ad meum consilium adjuvandum,
Cic. Att. 12, 29, 2
: ils inclinent à seconder mon dessein.
- sententia senatus
inclinat ad
fœdus faciendum, Cic. CM 16 : l'avis du sénat penche pour la
conclusion
d'un traité.
- ad ultimum in stirpem regiam inclinavere studiis, Curt. 10,
7,
12 : à la fin ils penchèrent pour la famille royale.
- avec
prop. inf. inclinavit sententia
universos ire, Liv. 28, 25, 15 : l'avis
prévalut
d'une démarche commune.
- inclinare ut + subj.
:
- ut arbitrer..., inclinat
animus, Liv. 7, 9, 5 : j'incline à penser... --- cf.
Liv. 1, 24, 2.
- inclinavit sententia ut... Liv. 32, 13, 5
: il se décida à...
- multorum
eo inclinabant sententiæ, ut... Liv. 27, 46, 7 : l'avis de
beaucoup
inclinait à...
10
- dévier.
--- Tac. An.
15, 21.
- si fortuna belli inclinet,
Liv. 3, 61, 5 : si le sort de la guerre tournait.
- inclĭtus
(inclytus, inclutus), a, um : voir inclutus.
- inclūdo,
ĕre, clūsi, clūsum : - tr. -
1
- enfermer, renfermer (au pr. et au
fig.).
- includere aliquem, aliquid in aliquam rem
: enfermer, renfermer
qqqn, qch dans qqch. --- Cic.
Phil. 2, 32; Verr. 5, 144; Or. 19
; Nat. 2, 64.
- includere in aliqua re : enfermer, renfermer dans
qqch. --- Cic. Phil. 3, 30 ; Tim. 10 ; Br. 275.
- includit se domi, Cic. Verr. 5, 92
: il se renferme chez lui.
- includere aliqua re : enfermer,
renfermer dans qqch. --- Cic.
Div. 1,79 ; CM 51; de Or.
3,
184.
- includere alicui rei : enfermer,
renfermer dans qqch. --- Cic.
Att. 1, 13, 5 ; Suet. Ner. 6 ; Val.-M. 5, 6,
3 ; 4, 6, 3.
- includere aliquem
carcere (in carcere, in carcerem) : enfermer qqn dans une prison,
emprisonner qqn.
- inclusum
suis prope muris Achaeos videre dominantes in Peloponneso, Liv. 35, 12,
7 : enfermé, pour ainsi dire, dans ses murs, il voyait
(dit-il) les Achéens dominer dans le Péloponnèse.
- intus
inclusum periculum est, intus est hostis, Cic. Cat. 2, 5, 11 : c'est au
dedans qu'est renfermé le péril, c'est au dedans que l'ennemi nous
attaque.
- strangulat inclusus dolor atque exæstuat
intus, Ov. Tr. 5, 1, 63 : la douleur comprimée nous étouffe, elle
bouillonne dans notre sein.
2 - enchâsser,
incruster.
- includere emblemata in scaphis aureis,
Cic. Verr. 4, 54 : incruster des ornements sur des vases d'or.
--- cf. Cic.
Att. 1, 10, 3.
- zmaragdi auro includuntur, Lucr. 4, 1126
: des émeraudes
sont enchâssées dans l'or.
- fig. includere
orationem in epistulam, Cic. Att. 1,
16, 10 : insérer un discours dans une lettre.
3
- fermer,
boucher.
- includere vocem, Cic. Rab. Post. 48
: étouffer la voix, empêcher de parler.
- includere spiritum,
Liv. 21, 58, 4 : couper la respiration.
- viam
includere, Liv. : boucher le passage.
4
- clore,
terminer.
- includet crastina fata dies, Prop. 2, 15 (3, 7), 54 : demain finira
destinée. --- cf. Sil. 13, 686; Hor. O. 4,
13, 16; Plin. Ep. 2, 11, 18; Plin.
11, 42; Cels. 1, 8.
5
- limiter.
- Asiam
in duas partes Agrippa divisit : unam inclusit ab oriente
Phrygia...
Plin.
5, 102 : Agrippa a
divisé l'Asie en
deux parties; il a limité l'une au levant par la Phrygie ...
- inclūsĭo,
ōnis, f. : emprisonnement. --- Cic. Vat.
24.
- inclūsŏr,
ōris, m. : sertisseur, joaillier, lapidaire. --- Hier.
Jer. 24, 1.
- inclūsus,
a, um : part.
passé de includo. - 1
- enfermé, renfermé, enchassé, inserré; captif, prisonnier. - 2
- entouré, investi, cerné. - 3
- arrêté,
intercepté. - 4 -
renfermé, caché, secret.
- Lebaigue
P. 612.
- inclŭtus
(inclytus, inclĭtus), a, um [in
+ clueo] : renommé, glorieux, célèbre, illustre.
- cf. gr. κλυτός
: dont on entend parler, glorieux, célèbre, illustre.
- Saguntini, fide incluti, Sall. H. 2, 21
: les Saguntins, renommés pour leur fidélité.
- quae
tum familiae maxime inclitae ea loca incolebant, Liv. 1, 7, 12 : (Les
Potitii et les Pinarii), les deux familles les plus considérables du
canton.
-
cf. Plaut. Pers. 251; Lucr. 5, 8 ; Virg. En. 2, 241 ; Liv. 39,
36, 4; Col.
1, 4, 2;
Amm.
14, 1, 8;
Val.
Max. 8, 2, 1.
- en parl. de choses
- Belidæ
nomen Palamedis et incluta famā gloria, Virg. En. 2, 82
:
le nom glorieux, bien connu de Palamède, le Bélide.
- Judaea vero incluta est vel magis palmis, Plin. 13, 26 :
quant à la Judée, elle est célèbre surtout par ses palmiers.
- cf. Cato
d. Gell. 3, 7, 19; Enn. d. Cic. Div. 1, 50, 114; Liv.
1,
18, 1; 1, 56, 5; 44, 11, 3; Plin.
6, 4.
- avec
gén.
incluta leti Lucretia,
Sil.
13, 821 :
Lucrèce, célèbre par sa mort.
- inclutissimus. ---
Cato, d. Gell. 3, 7, 19; Col. 1, 4, 2.
- incoactus
:
1
- incŏactus, a, um [in priv. +
cogo] : non forcé, volontaire. --- Sen. Ep.
66, 17.
2
- incŏactus, a, um [in + cogo]
: coagulé. --- *Apul. M. 8, 19.
- incŏădūnātĭo,
ōnis,
f. : union intime. --- Arn.
- incoctĭlis,
e [incoquo] :
émaillé, étamé.
- album (s.-ent.
plumbum) incoquitur æreis operibus Galliarum invento ita, ut vix
discerni possit ab argento, eaque incoctilia appellant, Plin. 34, 62 :
on étame le cuivre avec le plomb blanc de telle sorte qu'on peut
à peine le distinguer de l'argent : c'est une invention
gauloise;
on nomme ces ouvrages en cuivre, étamures.
- incoctĭo,
ōnis, f. : décoction. --- C.-Aur.
Chr. 4, 3, 62.
- incoctus
:
1
- incoctus, a, um : part. passé de incoquo.
- a
- cuit dans, cuit avec, cuit. - b
- mûri,
mûr. - c - teint,
imprégné. - d
- brûlé. - e - brûlé
par le soleil, hâlé.
- au
fig. incoctum pectus honesto, Pers.
: cœur imbu de bons
principes.
2
- incoctus, a, um [in + coctus] : cru, non cuit. --- Plaut.
Mil. 208.
- incœn-
: c. incen-
- incœp-
: c. incep-
- incŏercĭtus,
a, um [in priv. + cœrceo] : sans
frein, indompté. --- Julian. d. Aug. Sec. Julian. 4,
41.
- incōgĭtābĭlis,
e : - 1 - inimaginable,
incroyable. --- Capel. 9,
922 ; Amm. 15, 3. - 2 -
irréfléchi, inconsidéré. --- Plaut. Mil.
544 ; Lact. 1, 8.
- incōgĭtans,
antis [in + cogitans] : irréfléchi, inconsidéré. --- Ter.
Phorm. 155 ; Aus. Sept. 8, 15.
- incōgĭtantĭa, æ, f. [incogitans] : irréflexion,
étourderie. --- Plaut. Merc. 37.
- incōgĭtātus,
a, um : - 1 - non
médité, irréfléchi. --- Sen. Ben. 6, 23; Ep. 57. - 2
- irréfléchi
(en parl. des pers.), étourdi, inconsidéré. --- Plaut.
Bac. 612.
- incōgĭto,
āre : - tr. - méditer.
- incogitare
aliquid alicui, Hor. Ep. 2, 1, 22 : méditer qqch contre qqn.
- incognĭtĭo,
ōnis, f. : méconnaissance. --- Isid. Diff.
1, 216.
- incognĭtus,
a, um :
1
- non examiné.
- incognitā causā, Cic.
Nat. 2, 73 ;
Verr. 2, 81 : sans que l'affaire ait été instruite.
2
- inconnu.
- incognitus alicui, Cæs. BG.
4, 20, 3
: inconnu de qqn.
- ne incognita pro cognitis
habeamus, Cic. Off. 1, 6, 18 : (éviter) de tenir pour certain
l'inconnu.
- cf.
Cic. Phil. 4, 1, 3;
Ac.
1, 12, 45;
Leg.
2, 8, 20.
3
- non identifié,
non reconnu, non réclamé, sans propriétaire.
- tertio incognita sub hasta veniere, Liv. 5, 16, 7 :
le
troisième jour, on vendit aux enchères les biens non reconnus (= ce qui
était sans propriétaire).
- palus oculis incognita
nostris, Ov. M. 2, 46 : marais que nos yeux ne voient jamais.
- incognito assentiri : adopter l'avis d'un
inconnu. --- Cic. Ac. 2, 35, 113; 2, 36,
114; 2, 43, 133.
- Rebecca incognita
viro, Vulg. Gen. 24, 16 : Rébecca qu'aucun homme n'avait
connue (= encore vierge).
- incognoscĭbĭlis,
e : qu'on
ne peut pas connaître, incompréhensible. --- Hilar.
Psal. 143,
8.
- incognosco,
ĕre : - tr. - reconnaître. --- Apul. Flor. 19.
- incohœrens, entis
: incohérent, sans lien. --- Boet. Music.
1, 1.
- incohĭbĭlis,
e : - 1 - difficile à
maintenir, difficile
à mettre au pas.
--- Gell. 5, 3, 4.
- 2 - irrésistible,
qu'on ne peut arrêter. --- Amm. 14, 2,
14,
etc.
- incŏho : c. inchoo.
- incŏĭbĭlis,
e : difficile à rassembler.
- incŏinquĭnābĭlis,
e : qu'on
ne peut pas souiller, incorruptible. --- Aug.
Fortun. 1, 1.
- incŏinquĭnābĭlĭtĕr,
adv. : sans
souilure. --- Aug. Nat. Bon. 44.
- incŏinquĭnātus,
a, um : pur, qui n'est point souillé. --- Vulg.
Sap. 8, 20.
- incŏla,
æ, m. f. [incolo] :
- fém.
d. Phædr. 1, 6, 6; Prud. Ham. 642.
1 - celui
qui demeure dans un lieu, habitant, habitante, indigène. --- Cic.
Nat. 2, 140
; Fin. 5, 3
-
incolæ nostri, Cic. CM 78 : nos compatriotes, habitants de
notre pays.
- adj. Cameren
incola turba vocat, Ov. F. 3, 582 : (plaine) que la population
indigène appelle Caméré.
2 - habitant
(en parl. des animaux), indigène (en
parl. des choses).
- alias
bestias nantis aquarum incolas esse voluit, Cic. Tusc. 5, 13,
38 :
(la nature) a placé dans les eaux les autres animaux qui sont
propres à nager.
- rana
stagni incola, Phædr. 1, 6, 5 : la grenouille, une habituée
de l'étang. --- cf. Plin.
9, 63; 12, 14; Hor. O.
3, 10, 4.
3
- affluent
(d'un fleuve).
- Padi
incolæ, Plin. 3, 131 : affluents du Pô.
4
- opp.
à civis
= résident étranger. --- Cic.
Off. 1, 125
; Verr. 4, 26 ; 4,
130.
- cf. gr. μέτοικος.
- incŏlantes
: voir incolo.
- incolatus
:
1
- incōlātus, a, um [in, colo, are] : non filtré.
2
- incolātŭs, ūs, m. [incolo] : résidence en pays étranger.
--- Dig. 50, 1, 34 ; Cod. Th. 12, 1, 5.
- incolo
:
1
- incŏlo, ĕre,
incŏlŭi, incultum : - tr. - habiter, résider
dans. --- Cic. Rep. 2, 4 ;
Verr. 4, 21; etc. Cæs.
BG. 2, 4, 2 ; etc. ; Liv. 4, 3, 3; etc.
- qui a quibusque incolebantur, Cic. Div. 1, 93 : (lieux)
qu'ils habitaient. --- cf. Div. 2, 92.
- absol.
salsis locis incolere, Plaut. Rud. 907 : habiter dans
les régions salées [mer].
- incolere
trans Rhenum, Cæs. BG. 1, 1, 4
: habiter au delà du Rhin. --- cf. Cæs.
BG. 2, 3, 4 ; 4, 1, 7.
- incŏlentes, ĭum, m. : les habitants.
2
- incŏlo, āre : - tr.
- habiter, résider dans. --- Tert. Res.
26 ;
[décad.].
- incŏlantes, ĭum, m. : les habitants.
- incŏlŏm-
: voir incolum-
- incŏlŏr,
ōris : incolore. --- Gloss.
- incŏlōrātē,
adv. : sans
alléguer de prétexte, franchement. --- Ulp. Dig. 4,
4, 18.
- incŏlŭmis,
e : intact,
entier, en bon état, sans dommage, sain et sauf.
-
[en
parl. de pers.]. --- Cic. Cat. 3, 26 ;
Fin. 4, 19 : Mil. 93 ; Cæs. BG. 1,
53 ; 6, 40, 4.
-
[de la personne civile, = qui jouit de tous ses droits de
citoyen]. --- Cic Dom. 62 ;
Att. 3, 15, 2 ; 11, 6, 2.
-
[de navires] Cæs. BC.
3, 6.
-
[de cités] Cic. Inv. 2, 169.
- [d'une
citadelle] Cic. Rep. 2, 11.
- [d'une
somme d'argent] Plaut. Pers. 324.
- incolumis
a calamite, Cic. Planc. 12 : que le malheur n'a pas atteint.
- incolumi
dignitate, Tac. : sans rien perdre de sa dignité.
- exercitum
incolumem reducere : ramener l'armée sans dommages.
- nemo est
qui non liberos suos incolumes et beatos esse cupiat, Cic. Invent. 1,
48 : il n'est personne qui ne souhaite à ses enfants la santé et le
bonheur.
- incolumior. --- Quadr. d.
Gell. 17, 2, 16.
- incŏlŭmĭtās,
ātis, f. : maintien
en bon état, conservation, salut. --- Cic.
Inv. 2, 169
; Quir. 1; etc. ; Cæs. BG. 3, 28, 2.
- [pers.
civile]. --- Cic. Att. 3, 15,
2.
- au plur. Cic.
Dej. 40 ; Arn. 2, 13.
- incŏmĕs, ĭtis : qui
est sans compagnon. --- P. Fest. 107, 21.
- incōmis,
e : grossier, sans affabilité. ---
Mach. S. 1, 7.
- incŏmĭtātus,
a, um [in, comitor] : non accompagné, sans cortège, sans suite. --- Varr.
R. 2, 10, 9
;
*Cic. de Or. 1, 234 ; Lucr. 6, 1225.
- aliqua
re incomitatus, Ov. P. 2, 3, 36 : non accompagné de qqch.
- incōmĭtĕr,
adv. [incomis] : sans grâce, sans affabilité. --- Flor.
4, 8, 4.
- incŏmĭtĭo,
āre [in,
comitium] : - tr. - injurier en public. --- Plaut.
Curc. 400
; P. Fest. 107, 5.
- incomĭum,
ĭi, n. : onguent in connu. --- Veg. Mul. 6,
28, 18.
- incomma
(encomma), æ, f., ou ătis, n. : sorte de
toise [pour
mesurer la taille]. --- Veg. Mil. 1, 5;
Hier. Jovin. 2, 34.
- gr. ἔγκομμα.
- incommendātus,
a, um : non recommandé, non respecté, qui est à la
merci (de qqn, alicui). --- Ov. M.
11, 434.
- incommensūrābĭlis,
e : incommensurable. --- Boét. Ar.
top. 8,
5; Arith. 1, 17.
- incommĭnūtus,
a, um : sans être entamé. --- Ps.-Hilar.
Job. 2 p. 137.
- incommiscĭbĭlis,
e : qui n'est pas susceptible de mélange, non susceptible
d'être
mélangé. --- Tert. An. 12.
- incommixtus,
a, um : non mélangé. --- Eust. Hex. 2, 7.
- incommōbĭlĭtās,
ātis, f. : impassibilité.
--- Apul. Plat. 2, 4.
- incommŏdans,
antis : mal portant. --- Rufin. Monach. 1 p. 123.
- incommŏdē,
adv. :
[incommodus] : d'une manière qui ne convient pas, mal à
propos,
fâcheusement. --- Cic. Att. 7, 82 ;
Cæs. BG. 5, 33, 4; Liv. 4, 8, 6.
- cum
illo actum optime est; mecum incommodius, Cic. Læl. 4, 15 : le sort
l'a
bien traité; je l'ai été moins bien.
- incommodissime
navigare, Cic. Att. 5, 9, 1 : naviguer dans de très mauvaises
conditions.
- incommŏdestĭcus,
a, um (mot forgé) : désagréable, peu commode. ---
Plaut. Capt.
87.
- incommŏdĭtās,
ātis, f. : - 1 -
désavantage,
inconvénient. - 2 -
dommage, perte, injustice.
- incommoditate
abstinere, Plaut. Mil. 644 : éviter d'être importun.
- incommoditate temporis, Liv. 10, 11, 1 : dans des
circonstances bien fâcheuses.
- incommoditas apud convivas, Plaut. : incivilité à l'égard des
convives.
- au plur.
incommoditates : désagréments, inconvénients. --- Plaut. Ter.
Arn.
- incommŏdo,
āre, āvi, ātum : - intr. -
1
- être
à charge. --- Ter.
And. 162 ;
Cic. Fin. 5, 50.
-
incommodare alicui, Cic. Quinct. 51 : être à charge à qqn.
2 - incommoder, nuire,
faire tort, causer du dommage.
- nihil
alteri incommodare, Cic. Quint. 16, 51 : ne
nuire à personne. --- cf. Q. Fr. 1, 2, 3, §
10; Fin. 5, 19, 50 ; Apul. Mag. 8, p. 202, 10; passif impers. Gell.
7, 17, 3.
3
- tr. - gêner,
incommoder,
contrarier. --- Ulp. Dig.
43, 12, 1, 15.
- si
incommodatur ad usum manus, Ulp. : si l'on est gêné pour avoir perdu
l'usage de sa main.
- incommŏdum,
i, n. :
1 - inconvénient,
désavantage, préjudice, ennui.
- incommodo
valetudinis tuæ, Cic. Att.
7,
7, 3 : au détriment de ta santé.
-
nec id incommodo tuo (s.-ent.
feceris),
Cic. Att.
12, 47,
1 : et cela sans que tu sois gêné.
-
suum cuique incommodum
ferendum est,
Cic. Off. 3, 30 : chacun doit supporter les désavantages de sa
situation.
-
plus adjumenti quam incommodi habere, Cic. de Or. 2, 102
: offrir plus
d'avantages que d'inconvénients.
-
magnum alicui afferre incommodum,
Cæs. BC. 3, 63, 5 : porter un grand préjudice à qqn.
- incommodum
ferre (afferre, dare, inferre) alicui, Cic. : causer du tort à qqn.
- incommodo
affici ou
incommodum
accipere : subir un préjudice.
- incommodum
est + inf. : il est fâcheux de.
2 - dommage,
désastre, malheur.
- nemo mæret suo incommodo, Cic. Tusc. 1, 30 : personne ne pleure pour
soi.
-
supplicio propter illud incommodum dignus, Cic. Verr. 5, 107 : digne du
supplice à cause de ce désastre. --- cf.
Br. 4 ; Nat. 1, 23.
-
incommodum acceptum
resarcire, Cæs. BC. 3, 73, 4 : réparer
le dommage
subi. --- cf. Cæs. BG. 5, 10, 3?
- en
part. incommoda corporum, Plin. 24,
162 : incommodités, malaises, maladies.
--- cf. Plin. 27, 126 ; 28, 75.
- incommŏdus,
a, um :
1 - mal
approprié, fâcheux, contraire, malheureux, défavorable.
-
incommoda valetudo, Cic. Br. 130 : fâcheux état de santé. --- cf.
Cic. Att.
5, 8, 1.
-
exsulem esse non incommodiore loco quam si... Cic. Fam. 7, 3,
5 : être en exil aussi commodément que si...
- in
rebus ejus
incommodissimis,
Cic. Clu. 161 : dans l'état si fâcheux de ses affaires.
- non incommodum videtur + inf. : il
ne semble pas hors de propos de.
2 - en
parl. des
pers. gênant, importun, désagréable, à charge. --- Plaut.
Pœn.
401; Cic.
Nat. 3, 73.
- incommodus
alicui, Plaut. : à charge à qqn.
- voir
incommodum.
- incommŏnĭtus,
a, um : non averti. --- Hier. Ezech. hom. 1, 8.
- incommōtē
[in, commotus] : d'une manière immuable. --- Cod.
Just. 1, 1.
- incommūnĭcābĭlis,
e [in,
communico] : incommunicable. --- Vulg.
Sap. 14, 21
; Chalc. Tim. 51.
- incommūnĭcātus, a, um
: partagé avec un autre (alteri). --- J.
Val.
1, 13.
- incommūnis,
e : - 1 - qui n'est pas
commun à. --- Tert. Pall. 3.
- 2
- équivoque. --- Gell. 12, 9,
1.
- incommūtābĭlis,
e : immuable. --- Varr. L.
9, 99 ; Cic. Rep. 2, 57.
- incommūtābĭlĭtās,
ātis, f. (c. immutabilitas) :
incommutabilité. --- Aug. Conf. 12, 12.
- incommūtābĭlĭtĕr,
adv. (c. immutabiliter) : d'une manière immuable. --- Aug.
Ep. 147, 47.
- incommūtātus,
a, um : immuable. --- Aug. Mor.
Manich.
11.
- incompărābĭlis,
e : incomparable, sans égal. --- Plin.
7, 94;
Quint. 1, 2, 11.
- incomparabilior. --- Ambr. Is. 8, 78.
- incomparabilissimus. --- Inscr.
- incompărābĭlĭtās,
ātis, f. : manière
d'être incomparable. --- Aug. Coll. Max.
p. 729.
- incompărābĭlĭtĕr,
adv. : incomparablement. --- Aug.
Civ. 21, g ;
Sid. Ep. 6, 4.
- incompărātus, a, um
: incomparable. --- Inscr.
- incompassĭbĭlis,
e : qui
ne souffre pas avec. --- Tert. Prax. 29.
- incompellābĭlis,
e : qui ne peut être nommé, qui ne peut être appelé
par son nom. --- Rufin.
Invect. 2 in Hier. 29.
- incompertus,
a, um : non découvert, obscur, inconnu. --- Liv.
4, 23, 3; Plin. 34, 137.
- incompertum
habeo, Plin. 12, 32 : je n'ai pas découvert.
- incompĕtens,
entis : qui ne cadre pas, mal approprié, déplacé. --- Th.-Prisc.
2, 17.
- incompĕtentĕr,
adv. : d'une
manière inconvenante, déplacée. --- Cassiod. Var. 5,
14 ; Cod. Just. 1, 3, 19.
- incomplēbĭlis,
e : qui
ne peut être rempli. --- Gloss.
Phil.
- incomplētus, a, um [in, compleo]
: : non accompli. --- Firm.
Math. 5, 2.
- incomplexus,
a, um : incomplexe. --- Gloss. Phil.
- incompŏs,
ŏtis : qui n'est pas en possession
de. --- Polemon. Physiogn. p. 125.
- incompŏsĭtē,
adv. : - 1 - sans ordre, en
désordre. --- Liv. 25, 37,
11. - 2
- avec
des phrases où les mots sont mal agencés, gauchement, sans
art. ---
Quint. 10, 2, 17.
- incompŏsĭtus,
a, um
[in, compono] :
- (Lebaigue
P. 612 et P.
613)
1
- qui
est sans ordre,
en désordre.
- incomposito agmine ire, Liv. 5, 28, 7 : marcher à
la débandade.
2
- où
les mots sont mal agencés, sans art,
sans harmonie, sans cadence. --- Hor. S. 1, 10, 1;
Quint. 9, 4, 6 ; 10, 1, 66.
3
- non composé.
- incompositi
numeri, Capel. : nombres premiers.
- incomprĕhensĭbĭlis,
e :
1 - qu'on
ne
peut saisir, insaisissable. --- Col.
10, pr. 4 ; Macr. Scip. 1, 16,
10 ; [métaph.] Plin. Ep. 1, 20, 6.
2
- incompréhensible. ---
Quint. Cels. Vulg.
- facit
magna et incomprehensibilia et mirabilia, quorum non est numerus, Vulg.
Iob. 9, 10 : il fait des choses grandes et insondables, dees merveilles
sans nombre.
3 - qu'on
ne peut embrasser,
immense,
illimité, infini. --- Sen. Helv.
10,
11; Ep. 94, 14.
- incomprĕhensĭbĭlĭtĕr,
adv. : d'une manière incompréhensible. --- Hier. Ep. 87.
- incomprĕhensus
(incomprensus), a, um [in, comprehendo] : non
saisi, insaisissable. --- Prud. Apoth.
812
; Lact. 3, 2, 6.
- incomptē,
adv. [incomptus] : grossièrement, sans art. --- Stat.
S. 5, 5, 34
; Amm. 31, 2, 2.
- incomptus
(incomtus), a, um :
1
- non
peigné. --- Hor. O. 1, 12,
41.
- incomptior
capillus, Suet. Aug. 69 : chevelure en
désordre.
2 - négligé,
sans ornement, sans
art, sans apprêt, grossier. --- Cic.
Or. 78 ;
Att. 2, 1, 1; de Or. 1, 234 ; Quint. 8, 6, 41; Hor. P.
446 ; Virg. G. 2, 386.
- inconcessĭbĭlis,
e
[in, concedo] : impardonnable. --- Tert.
Pudic. 9.
- inconcessus,
a, um
[in, concedo] :
défendu, non autorisé, illicite. --- Virg.
En. 1, 651;
Ov. M. 10, 153.
- inconcĭlĭātus, a, um : non
concilié. --- Boet. Ar. cat.
syll. 564.
- inconcĭlĭo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- attirer à soi, accaparer (qqn, qqch par la ruse). --- P.
Fest. 107 ; Plaut.
Trin. 136 ; Bac. 551.
2
- mettre
dans l'embarras, embarrasser, embrouiller. --- Plaut.
Most. 613.
- abst.
inconciliare : créer de l'embarras. --- Plaut.
Pers. 834.
- inconcinnē
(c. inconcinniter),
adv. [inconcinnus]
: maladroitement. --- Apul. M. 10, 9.
- inconcinnĭtās,
ātis, f. [inconcinnus] : défaut
de symétrie. --- Suet. Aug. 86 ;
Apul. Plat. 2, 4.
- inconcinnĭtĕr,
adv. :
maladroitement, sans art. --- Gell. 10,
17, 2.
- inconcinnus,
a, um : négligé, maladroit, inconvenant, sans harmonie,
sans grâce.
--- Cic. de Or. 2, 17
; Hor. Ep. 1, 17, 29.
- inconcrētus,
a, um : incorporel. --- Nazar.
Pan. 14, 2.
- inconculcābĭlis, e : qui ne
peut être foulé aux pieds. --- Fulg. Rusp.
Incarn. 50.
- inconcussē,
adv. [(inconcussus]
: fermement. --- Cod. Th. 11, 61,
6; Aug. Retract. 1, 11.
- inconcussĭo,
ōnis, f. [in, concutio] : fermeté inébranlable.
- inconcussus,
a, um : ferme, inébranlable. --- Luc.
2, 268 ;
Plin. Pan. 82,2 ; Tac. An. 2, 43.
- inconcussus
injuriā, Sen. : insensible à
l'injure.
- incondemnātus
: c.
indemnatus. --- Cato d. Gell. 13, 24, 12.
- incondĭtē,
adv. [inconditus]
: - 1 - sans ordre,
confusément,
grossièrement. --- Cic. Div. 2, 146
; Rep . 2, 19. - 2
- rhét. sans art.
--- Cic. de Or. 3,
175.
- incondĭtus,
a, um
[in, condo] :
non fait, non créé. --- Tert.
1 - que
l'on
n'a pas serré (en parl. des
fruits), non mis en réserve. --- Col.
1, 5, 6 ; 3, 2, 1.
2
- non enseveli, sans sépulture,
non enfoui. --- Luc. 6,
101 ; Sen. Contr. 3, pr. 7.
3
- qui
n'est pas rangé (réglé), confus, en
désordre.
-
jus civile inconditum, Cic. de Or. 1, 197 : droit civil confus.
-
incondito fremitu nomine vocati respondent, Plin. 9, 41 : appelés par
leur nom, ils répondent par un frémissement confus.
- hæc incondita jactabat, Virg. : il parlait ainsi sans suite.
- barbari
majorum laudes clamoribus stridebant inconditis, Am. Marc. 31, 7, 11 :
les barbares, pour louer leurs ancêtres, poussent des clameurs
discordantes.
4
- style
où les mots sont mal
ordonnés, disposés sans art. --- Cic. de
Or.
3, 173 ; Or. 150 ; 173 ; Br. 242.
5
- grossier,
informe.
-
carmina
incondita, Liv. 4, 20, 2 ; 4, 53, 11, etc. : vers informes [refrains
chantés par les soldats au triomphe de leur général].
- incōnex-
: voir inconnex-
- inconfectus,
a, um [in, conficio] : inachevé. --- Hier.
Ep. 119, 1.
- inconfīdens,
entis : qui manque de confiance, sans confiance.
--- S. Greg. Ps.
pænit. 2, 15.
- inconfūsē
: sans confusion. --- Vig.-Thaps. Eutych. 4,
19.
- inconfūsĭbĭlis,
e
[in, confundo] : qui ne peut être confondu, irréprochable.
--- Vulg. 2 Tim. 2, 15.
- inconfūsĭbĭlĭtĕr : sans confusion.
--- Cassiod. Ps. 9, 1.
- inconfūsus,
a, um : - 1 - qui
n'est pas
confus, sans confusion. ---
*Sen. Nat. 2, 45, 2. - 2
- qui ne se trouble
pas, qui ne se déconcerte pas. --- Sen.
Nat. 3, pr.
13 ; Ir. 1, 12, 2.
- incongĕlābĭlis,
e (c. ingelabilis) : qui ne se gèle pas. --- Gell. 17, 8, 16.
- incongressĭbĭlis,
e
[in, congredior] : qu'on ne peut aborder, inabordable,
inaccessible. --- Tert. Marc. 2, 27.
- incongrŭē,
adv. [incongruus]
: d'une manière qui ne convient pas, d'une manière
inconvenante. --- Hier.
Ep. 67, 5; Macr. S. 15, 3.
- incongrŭens,
entis : qui ne convient pas, inconvenant, qui ne convient pas. --- Plin.
Ep. 4, 9, 19 ; Gell. 12, 5, 6.
-
incongruentissimus. --- Aug. Persev. 61.
- incongrŭentĕr,
adv. : d'une manière déplacée, d'une manière
inconvenante. --- Tert. Bapt. 19.
- incongrŭentĭa,
æ, f. : inconvenance. --- Tert.
Marc. 2, 25
; Aug. Civ. 22, 19.
- incongrŭus,
a, um : c. incongruens. --- Aug. Faust.
32, 5.
- incōniv-
: voir inconniv-
- inconjŭgus,
a, um [in, conjungo] : impersonnel. --- Prisc.
17, 60.
- inconjunctus,
a, um : non joint, non lié. --- Boet.
Arith. 2, 32.
- inconnexĭo, ōnis, f.
: asyndète [rhét.]. --- Rufin. Schem. 20.
- inconnexus,
a, um : - 1 - non lié, non
adhérent.
--- Aus. Id. 12. - 2
- métrique
asynartète. --- M.-Vict. 2, 7, 7.
- inconnīvens,
entis : qui
ne ferme pas les yeux, ayant les yeux ouverts. --- Gell. 2,
1, 2.
- inconnīvus,
a, um : - 1 - (c. inconnivens) qui
ne ferme pas les yeux, ayant les yeux ouverts. --- Apul.
M. 6, 14. - 2 -
qui ne se ferment pas [en
parlant des yeux]. --- Apul. M. 2, 22.
- inconscĭentĭa, æ, f.
: ignorance [d'une chose]. ---
Gloss. Phil.
- inconscĭus, a, um : qui
n'a pas connaissance de [gén.]. --- Capel.
6, 675.
- abst. Cassiod.
Var. 10, 4; Cassian. Inst. 6, 20.
- inconscriptus,
a, um : confus, mal disposé. --- Serv. Buc.
2, 4.
- inconsentānĕus,
a, um : inconvenant. --- Capel.
3, 228.
- inconsentĭens, entis
: discordant. --- Boet. Ar. int.
sec. p. 433.
- inconsĕquens,
entis : qui ne s'accorde pas avec, inconséquent, illogique. --- Ascon. Cic.
Verr. 2, 9 ; Prisc. 17, 76.
- avec
tmèse : per autem inconsequens, Gell. =
perinconsequens :
tout
à fait absurde.
- inconsĕquentĕr
: contrairement à la logique. --- C.-Aur.
Acut. 3,
4, 36.
- inconsĕquentĭa,
æ, f. : défaut
de suite, défaut de liaison. --- Quint. 8, 6, 50.
- inconsīdĕrans,
antis : irréfléchi, inconsidéré.
- inconsiderantissimus. --- Tert. Marc.
2,
29.
- inconsīdĕrantĕr,
adv. : c.
inconsiderate. --- Ulp. Dig. 26, 10,
3, 17.
- inconsīdĕrantĭa,
æ, f. [inconsiderans] : défaut de réflexion, inattention, étourderie,
imprudence, inadvertance. --- Cic. Q.
3, 9, 2 ; Suet. Claud. 39.
- inconsīdĕrātē,
adv.
[inconsideratus] : inconsidérément, sans réflexion. --- Cic.
Tusc. 1, 12
; Off. 1, 104.
- inconsideratius. --- V.-Max. 1, 5, 9.
- inconsīdĕrātĭo,
ōnis, f. : défaut
de réflexion. --- Salv. Gub. 1, 11.
- inconsīdĕrātō,
adv. [inconsideratus] : c. inconsiderate. ---
Tert.
- inconsīdĕrātus,
a, um :
1 - qui
ne réfléchit pas, inconsidéré. --- Cic.
Div. 2, 59.
-
inconsideratior. --- Nep. Con. 5;
Quint. 2, 15, 28.
2
- en parl. de choses
irréfléchi. --- Cic.
Quinct. 80.
-
inconsideratissimus. --- Cic. Har. 55.
- inconsĭlĭum, ĭi,
n. : manque de
délibération.
--- Gloss.
- inconsĭtus,
a, um [in, consero] : inculte. --- Varr.
L. 5, 36.
- inconsōlābĭlis,
e : qu'on
ne peut réconforter (guérir), irréparable. --- Amm.
29, 2, 14;
Ambros. de Elia. et Jejun. 16, § 60.
- inconsolabile
vulnus, Ov. M. 5, 426 : douleur que le temps ne peut guérir.
- inconsŏnans, tis : qui
ne s'accorde pas. --- Pompon. Don. 6,
287, 10 ; Aug. Faust. 33, 3.
- inconsŏnantĕr : de façon discordante.
--- Cassiod. Psal. 58.
- inconsŏnantĭa, æ, f. : dissonance,
manque
d'harmonie. --- Prisc.
8, 4.
- inconsŏnus,
a, um : dissonant,
qui manque d'harmonie. --- Boet. Music. 1, 20.
- inconspectus,
a, um [in, conspicio] : inconsidéré [en
parl. des ch.]. --- Gell. 17, 21, 1.
- inconspĭcŭus,
a, um :
- 1 - peu visible, peu
remarquable. --- Capel. 8,
838. - 2
- sans
gloire. --- Flor. 4, 2, 97.
- inconstans,
antis : inconstant,
inconséquent, changeant. --- Cic. Com. 19 ; Sull.
10; en parl. de choses. --- Cic.
Inv. 1, 93 ; Fin. 5, 95.
- quid
inconstantius Deo ? Cic. Div. 2, 62 : quoi de plus inconséquent qu'un
dieu ?
- quid
inconstantius quam, quem modo hostem judicaritis, cum hoc subito pacem
velle conjungi ? Cic. Ph. 7, 3, 9 : quoi de plus
inconséquent que de vouloir tout à coup établir
des relations de paix avec un homme que vous avez récemment
déclaré ennemi public ?
- inconstantissimus. --- Gell. 13, 30, 7.
- inconstantĕr,
adv. [inconstans]
: d'une façon changeante, inconséquente.
--- Cic. Tusc. 4, 24; Ac. 2, 53.
- inconstantissime. --- Cic. Fin.
2, 88.
-
inconstantius.
--- Aurel. d. Front. Cæs. 3,
2.
- inconstantĭa,
æ, f. [inconstans] :
- 1 - : inconstance,
humeur changeante. --- Cic. Phil. 7, 9 ;
Fam. 1, 9. - 2
- inconséquence. --- Cic. CM 4
; Verr.
5, 56 ; 105.
- inconstructus,
a, um : construit sur. --- Ps.-Fulg.
Serm.
11.
- inconsubstantīvus,
a, um : qui n'est pas consubstantiel. --- Vig.
Thaps.
Trinit. 7, p. 266.
- inconsŭētus,
a, um : - 1 -
inaccoutumé,
insolite. --- Vitr. 1, 4. -
2 - qui
n'a pas l'habitude de.
- inconsuetus
alicui rei, Sil. 11, 282 : qui n'a pas pas
l'habitude d'une chose.
- inconsultātŏr, ōris,
m. : qui n'est pas
consultant. --- Paul. diac.
- inconsultē,
adv. : imprudemment, étourdiment, à la légère. --- Cic.
Nat. 1,
43 ; Off. 2, 54 ; Liv. 4, 37, 8.
- inconsultius
: trop imprudemment. --- Liv. 41, 10, 5.
- inconsulto
:
1
- inconsultō, adv. : c. inconsulte. --- Her. 3,
8 ; Ulp. Dig. 28, 4, 1.
2
- inconsultō : dat. abl. sing. de
inconsultum.
- inconsultum,
i, n. : - 1 - défaut
de consultation.
- 2
- imprudence.
- senatūs
ex inconsulto, Sil. 8, 217 : sans avoir pris l'avis du sénat.
- inconsultus
:
1
- inconsultus, a, um : - a
-
inconsidéré, irréfléchi, imprudent. --- Cic.
R. Post.
2; Dej. 16; Hor. Ep. 1, 5, 15 ; Liv. 5, 20, 5, etc. ; Gell. 19, 1, 17. - b
-
non consulté. --- Liv. 36, 36, 2 ;
Suet. Tib. 52; Plin. Ep. 10, 107, 2. - c
- non
considéré, non respecté. --- Amm. 27, 2,
9 ; Cod. Th.
15, 1, 37.
2
- inconsultus, ūs (abl. inconsultū),
m. : action de ne pas
consulter.
- inconsultu
meo, Plaut. Trin. 167 : sans m'avoir consulté.
- inconsummātĭo,
ōnis, f. : imperfection. --- Tert.
Valent. 10.
- in
inconsummatione erunt, Hier. : leur vie ne sera pas heureuse.
- inconsummātus,
a, um : - 1 - inachevé,
incomplet. --- Ambr. Fid. 2, 15, 129.
- 2
- grossier, non
poli. --- Amm. 21, 10, 8.
- inconsumptĭbĭlis,
e : qui
ne peut se consumer, sans fin. --- Cassiod.
Psalm.
127, 2.
- inconsumptus,
a, um : - 1
- non consumé, non consommé, intact. --- Ov.
M. 7, 592. - 2
- éternel. --- Ov. M. 4, 17.
- (Lebaigue
P. 613 et P.
614)
- inconsūtĭlis,
e : qui
est sans couture. --- Vulg. Joan.
19,
23.
- inconsūtus,
a, um : non
cousu. --- Hier. Ep. 22, 19,
3.
- incontāmĭnābĭlis,
e : qui
ne peut être souillé. --- Tert. Marc.
4, 14; Aug. Conf. 7, 3.
- incontāmĭnābĭlĭtĕr,
adv. : sans pouvoir être souillé. --- Aug.
Gen. litt. (
fin).
- incontāmĭnātus,
a, um : qui n'est
pas souillé. --- Varr. R.
3, 9, 16 ; Liv. 4, 2, 5.
- incontaminatissimus. --- Aug.
Civ. 9, 16, 1.
- incontantĕr,
incontātus : voir incunct-
- incontemplābĭlis,
e : qu'on
ne peut contempler. --- Tert. Marc. 5, 11.
- incontemptĭbĭlis,
e : qui
n'est pas méprisable. --- Tert. Apol. 45.
- incontentus,
a, um [in,
contendo] : qui n'est pas tendu, lâche. --- Cic.
Fin. 4, 75.
- incontĭgŭus,
a, um : qu'on ne peut toucher. --- Arn.
7, 3.
- incontĭnens,
entis : - 1
- qui ne
retient pas, qui a une incontinence d'urine. --- Plin.
8, 168.- 2
- incontinent, immodéré. --- Hor. O. 3,
4, 77.
- incontinens
sui, Sen.
Nat. 3, 30, 5
: qui n'est pas maître de ses passions, violent, impétueux.
- incontĭnentĕr,
adv. [incontinens]
: sans retenue, avec excès. --- Cic.
Off. 3, 37 ;
Cels. 1, 3.
- incontĭnentĭa, æ, f. : - 1
-
difficulté
à retenir, incontinence (d'urine). --- Plin.
20, 161. - 2
- incapacité
de restreindre ses désirs. --- Cic. Cæl. 25.
- incontĭnŭus,
a, um : sans continuité. --- Boét. Mus. 2,
22.
- incontradīcĭbĭlis,
e :
qui ne peut être contredit.
- incontradicibilior. --- Tert. Marc. 4,
39.
- incontrectābĭlis,
e : insaisissable. --- Aug.
c. Sec. Jul.
6, 22.
- incontristābĭlis, e : qui ne peut être attristé. ---
Fulg. Inc. 50.
- incontrītus,
a, um : sans contrition, sans remords. --- Hier.
Orig.
Jerem. 3, 1.
- inconvĕnĭens,
entis : - 1 - qui ne
s'accorde pas,
discordant. --- Cass. Fam. 12,
13, 1; Sen.
Beat. 12 ; Quint. 1, 5, 51. - 2
- qui
ne convient pas, qui ne sied pas. ---
Apul. Mund. 27.
- non
inconveniens corpus et par est color, Phædr. 3, 13 : vous
vous ressemblez assez de corps et de couleur.
- inconvĕnĭentĕr,
adv. : sans aucun rapport, sans convenance. --- Aug.
Trin. 2, 9.
- inconvĕnĭentĭa,
æ, f. : défaut
d'accord, incohérence. --- Tert. Marc. 4,
16.
- inconversĭbĭlis,
e : qu'on
ne peut intervertir. --- Aug. Music. 5,
21.
- inconvertĭbĭlis,
e : - 1 - immuable.
--- Tert. Hermog. 12
; Anim. 21.
- 2 - qu'on ne peut convertir.
--- Paul Ambros. 17.
- inconvertĭbĭlĭtās,
ātis, f. : invariabilité. --- Cassiod.
Eccl. 1,
14.
- inconvertĭbĭlĭtĕr,
adv. : immuablement, invariablement. --- Eccl.
- inconvincĭbĭlis,
e : qui
ne peut être persuadé. --- Hier.
Orig. Jerem. 3, 1.
- inconvŏlūtus,
a, um (c. involutus) : enroulé, accumulé. ---
Amm. 29, 2, 21.
- inconvulsĭbĭlis, e : inébranlable.
--- Rustic. Aceph. 1184.
- inconvulsus,
a, um [ in + convello] : non arraché. --- Fragm.
Cod. Th. 5, 13, 14; ib. 12, 14, 1.
- incōpĭōsus,
a, um : sans ressources, stérile. --- Tert. Jejun. 5.
- incoprĭo, āre : - tr. -
couvrir
d'ordures, d'outrages. --- Commod.
Inst. 1,
19, 6.
- cf. gr. κόπρος : excrément; saleté.
- incŏquĭbĭlis, e [in priv.
+ coquo] : difficile à digérer. --- Erasm.
- incŏquo,
ĕre, incoxi, incoctum : - tr. -
1
- faire cuire.
- incoquere aliquid aliqua re ou
alicui rei : faire cuire qqch dans qqch.
- cf. Virg. G. 4,
279;
Plin.
15, 60;
37, 46;
20, 56;
Hor.
Epod. 3, 7.
2
- plonger dans,
teindre.
- Sil.
17, 637; Virg. G. 3, 307.
3 - appliquer
(un
métal fondu) sur.
- incoquere stannum rei, Plin. : étamer un objet.
- Plin.
39, 17, 48, § 162. --- voir
incoctilis.
4
- fig. imprégner.
- incoctus : imprégné de, imbu de. --- Pers. 2,
74; Lact. 7, 21, 6.
- incōram
(= coram) : en face. --- Apul. M. 7, 21;
9, 10.
- incoram
+ gén. : en face de. --- Apul. M. 9, 15 ;
10, 5.
- incŏrōnātus,
a, um : qui n'est pas couronné, qui est sans
couronne.
--- Apul. M. 4, 29.
- incorpŏrābĭlis,
e : incorporel. --- Tert. Marc.
3, 17.
- incorpŏrālis,
e : incorporel, immatériel. --- Sen. Ep.
58, 11;
Quint. 5, 10, 116.
- incorpŏrālĭtās, ātis, f. : immatérialité, incorporalité.
--- Macr. Somm. 1, 5, 13 ; Tert. Anim. 7.
- incorpŏrālĭtĕr,
adv. : d'une façon immatérielle. --- Mamert. An. 3, 14.
- incorpŏrātĭo, ōnis, f. [incorporo] : - 1 - incorporation. --- Cod. Th.
10, 9, 1. - 2 - incarnation.
--- Eccl.
- incorpŏrātus,
a, um : part. passé de incorporo; incarné, incorporé.
- incorpŏrĕus,
a, um : incorporel, immatériel. --- Gell. 5, 15, 1 ;
Macr. S. 7, 15.
- incorpŏro,
āre, āvi, ātum : - tr. - incorporer. --- Solin. 22, 20.
- incorporatus : incarné. --- Eccl.
- incorrectus, a, um : non corrigé. --- Ov. Tr. 3, 14, 23.
- incorruptē,
adv.[incorrptus] :
1
- avec intégrité, d’une manière que rien
n’altère. --- Cic. Fin. 1, 30.
2
- correctement. --- Gell. 13,
21, 4.
- incorruptius Cic. Marc. 29.
- incorruptēla,
æ, f. : état d'incorruptibilité, incorruptibilité. --- Aug.
Ep. 146, 15 ; Vulg. 1 Cor. 15, 50; Eccl.
- incorruptĭbĭlis,
e : incorruptible. --- Lact. 1, 3; Tert. de Anim. 50;
Aug. Civ. 22, 26..
- incorruptĭbĭlĭtās,
ātis, f. : incorruptibilité. --- Tert. Apol. 48 fin.; id.
adv. Marc. 2, 16.
- incorruptĭbĭlĭtĕr,
adv. : d'une manière incorruptible.
- incorruptĭbĭlĭus--- Aug. Conf. 3, 2.
- incorruptĭo,
ōnis, f. :
incorruptibilité, nature impérissable, durée
éternelle. --- Tert. Res. Carn. 51; Aug. de Trin. 13, 7; Eccl.
- incorruptīvus, a, um : [incorrumpo] : incorruptible. ---
Hier. Ep. 152.
- ou incorruptōrĭus, a, um.
--- Tert. adv. Marc. 2, 16.
- incorruptus,
a, um :
1
- non corrompu, non altéré, non gâté [pr. et fig.], pur, sain, intact, dans son
intégrité naturelle, incorruptible, intègre. --- Cic. Br. 36
; Plin. 2, 230; Cic. Or. 64 ; Tusc. 1, 43 ; Ac. 2, 19 ; Br. 132.
- custos incorruptissimus, Hor. S. 1, 6, 81 : le gardien le
plus incorruptible.
- fortius lignum quercus habet et incorruptius, Plin. 16,
8 : le quercus a un bois plus fort et moins attaquable.
- oratio sollertior, sermo incorruptior, Macr. S. 1, praef. :
ta parole plus diserte, ton langage plus pur.
- incorruptus adversus blandientes : qui ne se laisse pas
corrompre par la flatterie. --- Tac. H. 1, 35 fin.
2
- qui ne se gâte pas, incorruptible
= impérissable. --- Sall.
J. 2, 3.
- incoxi
: parf. de incoquo.
- incrassātus,
a, um : part. passé de incrasso; - 1
- engraissé. - 2 -
appesanti (en parl. de
l'esprit).
- incrasso,
āre, ātum : - tr. - engraisser.
- increātus,
a, um : incréé.
- incrēbresco
(incrēbesco), ĕre, crēbrŭi (crēbŭi) : -
intr. - 1
-
s’accroître,
croître, augmenter. --- Plaut. Merc.
838 ;
Cic. Fam. 7, 20, 3; Or. 66 ; Liv. 7, 12, 7. - 2
- se
développer, se répandre.
- idem auster increbuit nostrisque præsidio fuit, Cæs. BC.
3, 26
: ce même vent du midi devint plus fort et nous sauva. ---
Virg. G. 1, 359; Sil. 10, 1; Cic. Or. 20, 66.
- hoc
increbruit + prop. inf. : ce
bruit s'est
répandu que.... --- Cic. de Or.
1, 82.
- inde
rem ad
triarios redisse, cum laboratur, proverbio increbuit, Liv. 8, 8, 11
: de
là provient cette expression proverbiale on en est
venu aux triaires pour parler d'une situation
critique.
- incrēdendus,
a, um :
incroyable. --- Apul. M.
9, 12 ; Apol. 47.
- incrēdĭbĭlis,
e :
1 - incroyable,
invraisemblable,
inouï, inimaginable, étrange, fantastique.
- Cic.
de Or. 1, 172 ; Fam. 13, 54 ; Att. 13, 23, 3.
- incredibile
est quanta me molestia adfecerit, Cic. Att. 15, 1, 1 : on ne peut
imaginer à quel point le chagrin m'a touché. --- Quint.
1, 1,
32.
- incredibile
quantum antideo (= anteeo), Ter. : je surpasse d'une manière étonnante.
- [avec
prop. inf.] Quint. 7, 2,
31.
- [avec supin en u] Cic. Verr. 2,
124 ;
Sall. C. 6, 2.
- incredibile memoratu est quam facile coaluerint, Sall. C.
6 : on ne
saurait croire avec quelle facilité ils se fondirent en une seule
nation.
- incredibile dictu est quam multi Græci de harum valvarum
pulchritudine scriptum reliquerint, Cic. Verr. 2, 4, 124 : incroyable
est le nombre de Grecs qui ont laissé des écrits sur la beauté de ces
portes. -- cf. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 10, éd. Vuibert.
2
- indigne
d'être cru, à quoi on n'ajoute pas foi. --- Plaut.
Bac. 614.
3
- incroyant, incrédule. --- Apul.
Ascl. 28 ; Eccl.
- incrēdĭbĭlĭtās,
ātis, f. : - 1
- incrédulité. --- Apul. Ascl. 27. - 2
- incrédibilité. --- Dig. 18,
5, 29.
- incrēdĭbĭlĭtĕr,
adv. : d'une
manière incroyable, étonnamment. --- Cic.
Leg. 2, 33 ;
CM 51; Att. 8, 7, 1.
- incrēdĭtus,
a, um : à
quoi l'on n'ajoute pas foi. --- Apul.
Socr. 18.
- incrēdŭlē,
adv. : avec
incrédulité. --- Aug. Serm. 75, 3.
- incrēdŭlĭtās,
ātis, f. : - 1
- incrédulité. --- Apul. M. 1,
101. - 2
- incrédulité
religieuse. --- Cod. Th. 16, 8,
19 ; Eccl.
- incrēdŭlus,
a, um : - 1 - incrédule.
--- Hor. P. 188 ;
Quint. 10, 11; 12, a8, 11.
- 2 - qui n'a pas la foi.
--- Eccl.
- 3 - incroyable.
--- Gell. 9, 4, 3.
- incrĕmātus,
a, um : part. passé de incremo; brûlé.
- incrēmento,
āre [incrementum]
: - intr. - augmenter. --- Aug. Lit.
Pet. 3,
54.
- incrēmentŭlum,
i, n. : petit
accroissement. --- Apul. M. 5, 12.
- incrēmentum,
i, n. [incresco] :
1 - accroissement,
développement, croissance.
- dum
de incremento cogitat, oblitus est usus, Sen. Ep. 2, 14, 18 : préoccupé
d'augmenter le capital, il a oublié de l'utiliser.
- cum in summo incremento morbus
est, Cels. 3, 7 : quand la maladie est à son paroxysme.
- lunaribus
incrementis atque detrimentis, Aug. Civ. 5, 6 : suivant les phases de
la lune (suivant les croissances et décroissances de la lune).
- populorum incrementum : la
croissance démographique.
- agnoscendum est populorum incrementum cum integro solidalique
progressu plane conjungi posse : il faut reconnaître que la croissance
démographique est pleinement compatible avec un développement intégral
et solidaire. --- encycl. laudato si,
50, pape François.
- parvi incrementi animalia, Col. 8, 15, 6 : animaux
qui grossissent peu. --- Cic. CM 52; Pall. Feb. 24,
7; 25, 22.
2
- progéniture;
recrues.
- incremento
renovare exercitum, Curt. 5, 1, 23 : refaire une armée avec des recrues.
----Virg.
B. 4, 49.
3 - augmentation,
addition, promotion, avancement.
- incrementum
afferre rei, Cic. Fin. 2, 88
: ajouter qqch à une chose.
- virtus
tua semper in incremento erit, nostra vis jam in fine est, Curt. 9, 3 :
car, tandis que ton courage ne cessera de grandir, nos forces sont à
leur terme.
- ducum
hæc
incrementa sunt, Curt. 5, 1, 24 : ce sont là les degrés qui
mènent au grade de général. --- Vell.
2, 51; Liv. 40, 58, 2; 21, 7, 3; Suet. Vit.
3.
4
- gradation [rhét.]. --- Quint.
8, 4, 3; cf. gr. αὔξησις.
5
- ce qui développe.
- viperei
dentes, populi incrementa futuri, Ov. M.
3, 103 : les dents du dragon qui feront naître un peuple.
- incrĕpātĭo,
ōnis, f. [increpo] : réprimande, reproche, blâme. --- Tert.
Marc. 4, 7.
- incrĕpātīvē,
adv. : avec
réprimande. --- Sid. Ep. 6, 9 ; Acr. Hor. Ep. 2, 2,
154.
- incrĕpātīvus, a, um [increpo]
: qui reproche. --- Ps.- Hier. Job. 38.
- incrĕpātŏr,
ōris, m.
[increpo]
: celui qui gourmande.
--- Cassiod. Psal. 140, 6 ; Acr. Hor. P. 174.
- Lebaigue
P. 615
- incrĕpātōrius,
a, um [increpo] : de reproche. --- Sid.
Ep. 9, 7.
- incrĕpātus,
anc. part. passé de increpo.
- incrĕpāvi : voir increpo.
- incrĕpĭto,
āre, āvi, ātum [increpo] : - tr. et intr. -
- intr. -
1
- crier après qqn.
- increpitare
alicui, Prop. 2, 26, 15 : crier après qqn.
2
- exhorter, encourager. --- Virg.
En. 1, 738.
- tr. -
3
- gronder, blâmer. --- Cæs.
BG. 2,15, 5 ; Liv. 1, 7, 2.
- avec gén.
aliquem moræ increpitare, Sil. 8, 263 : réprimander qqn à
cause de son retard. --- Sil. 9, 6.
3
- frapper, battre. --- Stat.
Th. 10,
132.
3
- reprocher.
- aliquid
alicui increpitare, V.-Max. 3, 3, 2 : reprocher qqch
à qqn.
- increpitus
:
1
- incrĕpĭtus, a, um : part. passé
de increpo; gourmandé, blâmé, accusé.
2
- incrĕpĭtŭs, ūs, m. (seul. à
l'abl. increpitu) : reproche, blâme, interpellation.
--- Tert. Marc. 4, 8.
- incrĕpo,
āre, incrĕpŭi (incrĕpāvi),
incrĕpĭtum (incrĕpātum) :
- formes
rares increpavi Plaut.
Most. 750 ; Suet. Tib. 52; Vulg. Psa. 9, 6 ; increpatus
Just. 11, 4, 5; Prud. 7, 195; Liv. 24, 17, 7.
- intr. -
1 -
faire du bruit, faire un cliquetis, claquer,
craquer, etc.
- discus
increpuit, Cic. de Or. 2, 21 : le disque a
résonné.
- Tullus
equitem clarā increpans voce, ut hostes exaudirent, redire in prœlium
jubet : nihil trepidatione opus esse, Liv. 1, 27, 7 : Tullus
adressa au cavalier de violents reproches pour que les ennemis
l'entendent et le somma de repartir au combat : il n'y avait pas lieu
de s'affoler. --- trad. Annette
Flobert; éd. GF Flammarion.
- [acc.
objet intér.] increpui hibernum, Plaut. Rud. 69
: j'ai fait entendre les grondements de la tempête.
- cf.
sonitum
tuba increpuit, Virg. En. 9, 504 : la trompette fit entendre
ses
sons.
2
- se faire entendre, éclater, se
répandre.
- quicquid
increpuerit,
Catilinam timeri, Cic. Cat. 1, 18 : au moindre bruit, craindre
Catilina.
- simul
atque increpuit suspicio tumultus, Cic. Mur. 22
: dès qu'un soupçon de guerre a éclaté, s'est ébruité.
- tr. -
3 - faire
rendre un son en heurtant; faire entendre un bruit en heurtant.
- increpare
lyram, Ov. H. 3, 118 : faire résonner la lyre.
- cum
Juppiter increpuit nubes, Ov. M. 12, 52
: quand Jupiter a fait retentir les nuées [de sa foudre].
- increpuit
quantis viribus unda latus ! Ov. Tr. 1, 4, 24 : avec
quelle violence l'onde fait gémir les flancs du navire !
4
- heurter, frapper d'un bruit.
- ita
me increpuit Juppiter, Plaut. Amp.
1077 : tellement Jupiter m'a étourdi de son fracas
!
5
- apostropher.
- increpare aliquem :
apostropher qqn. --- Virg. En. 10, 830 ; Liv. 45, 23,
19, etc.
- increpare
aliquem maledictis, Sall. C. 21, 4 : se
répandre en invectives contre qqn. --- cf. Liv. 23,
45, 5.
- desertorem
proditoremque increpant, Tac. H. 2, 44 : on lui crie qu'il est un
déserteur, un traître.
- Fulvi
similitudinem nominis increpans, Liv. 27, 1, 9 : invoquant
(mettant en cause) la ressemblance de nom de Fulvius.
6
- gourmander,
faire des reproches à, blâmer; dire en invectivant.
- increpare aliquem, Cic. Sest. 132 :
blâmer qqn.
- increpare perfidiam
alicujus, Cic. Q. 2, 3, 3 : blâmer la perfidie de
qqn.
- increpare aliquem
avaritiæ, Suet. Cal. 39 : reprocher à qqn son avarice.
--- cf. Suet.
Galb. 15.
- poét.
stimulo tardos boves increpare, Tib. 1, 1, 30 :
gourmander avec l'aiguillon la lenteur des bœufs. --- cf.
Virg. G. 4, 71.
- alii
alios increpantes timidos vocant, Sall. C. 53 : ils se réprimandent en
se traitant les uns
les autres de poltrons.
- hæc
in regem increpans, Liv. 1, 51, 1
: en adressant au roi ces invectives.
- increpare
quod, Liv. 4,
32, 2 : blâmer de ce que.
- increpare + prop. inf.
: invectiver, faire des
reproches en disant que. --- Liv. 3, 3, 6.
- increpare + sub. inter. ind.
: demander en
gourmandant. --- Liv. 3,
60, 11.
- increpare ne... : donner l'avertissement
de ne pas. --- Hor. O. 4, 15, 2.
- incrĕpundĭa, ōrum, n.
: c. crepundia
(fig.) --- Fulg. Aet.
mund. 11.
- incresco,
ĕre, incrēvi : - intr. -
1 - croître sur [avec
dat.]. --- Plin.
28, 163.
2
- pousser,
croître, grossir. --- Ov. M. 11, 48 ;
Col. 3, 21.
3
- s'accroître. --- Virg. En. 9,
688
; Liv. 1, 23, 8 ; 10, 5, 2.
4
- [rhét.]
aller en
gradation. --- Quint. 8, 4, 2.
- incrēto,
āre [in + creta] : - tr. - blanchir avec de la craie. --- Petr.
102, 14 ;
Veg. 5, 17, 4.
- incretus
:
1
- incrētus, a, um [in + cerno] : non tamisé. --- Apul.
M. 7, 15.
2
- incrētus, a, um : part. passé de incerno.
- incrīmĭnātĭo,
ōnis, f. :
impossibilité d'être accusé, innocence. --- Tert.
Res. 23.
- incrispātĭo,
ōnis, f. [in + crispo] : action de friser, frisure. --- Aug.
Ep. 112, 22.
- incrūdesco,
ĕre : c. crudesco. --- N.-Tir. p. 81.
- incrŭentātus,
a, um : - 1 - non ensanglanté.
--- Ov. M. 12, 497.
- 2 - ensanglanté. --- Tert.
Nat. 1, 7.
- incrŭentē,
adv. : sans répandre de sang. --- Prud.
Per. 10, 1094.
- incrŭentus, a, um :
1
- non
ensanglanté : Sall. C. 61, 7 ; Liv. 2,
56, 15.
2
-
qui n'a pas versé son sang, non blessé. --- Liv. 8,
29, 12.
- incruento exercitu, Sall.
J. 92, 4 : sans que l'armée ait versé son sang.
- incrustātĭo,
ōnis, f. [incrusto]
: revêtement [de marbre]. --- Dig.
8, 2, 13 ; 50, 16, 79.
- incrusto,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- couvrir
d'une croûte, d'une
couche, d'un enduit. --- Varr. R. 3, 14,
1; 3, 15, 1. - 2
- salir. --- Hor. S. 1, 3,
56.
- incŭba,
æ, m. : possesseur
illégitime, usurpateur. --- Gloss.
- incŭbātĭo,
ōnis, f. [incubo] : - 1
- couvaison,
incubation. --- Plin. 10, 152.
- 2 - possession illégitime.
--- Cod. Just. 7, 38,
3.
- incŭbātŏr,
ōris, m. : - 1
- celui
qui couche dans. --- Tert. Anim. 49.
- 2
- possesseur
illégitime, usurpateur. --- Mach. Somn.
1, 10
; Cod. Th. 16, 10, 20.
- incŭbātrix,
īcis, f. : qui
se couche dessus, qui s'étend au-dessus. --- Aug.
Serm. 23, 4.
- incŭbĭto,
āre, āvi, ātum [incubo] :
1
- intr. - couver
dans. --- Col. 8, 14, 9.
2
- tr. au
passif - être couvé. --- Plaut.
Pers. 284.
- incubitus
:
1
- incŭbĭtus, a, um : part. passé de incubo.
2
- incŭbĭtŭs, ūs, m. : - a
- position
de celui qui se couche sur. --- Plin. 28,
54. - b - incubation.
--- Plin. 10, 152.
- incubo
:
1
- incŭbo, āre, ŭi,
ĭtum (qqf. āvi, ātum) : - intr. et qqf tr. -
- incubaturus Tert. Anim. 48.
a
- être
couché (étendu) dans, sur.
- [avec dat.]
Curt. 7, 21, 8 ; Liv. 21, 27,
5, etc
- fig. ponte nox incubat atra,
Virg. En. 1, 89 : sur la mer
s'étend une noire nuit.
- humero
incubat hasta, Ov. M. 6, 593 : une lance
repose sur son épaule.
- [en part.]
incubare : être couché dans un temple sur la
peau des victimes pour attendre les songes de la divinité et en tirer
une interprétation. --- Virg. En. 7, 88.
- incubare : être couché dans un temple pour
obtenir la
guérison d'une maladie. --- Plaut. Curc.
61; 266.
b
- couver.
- intr. - Col. 8,5, 10.
- tr. - ova incubita, Plin.
29, 45
: œufs
couvés. --- Plin. 10,
161.
c
- fig. couver une chose,
veiller sur elle jalousement.
- incubare
pecuniæ, Cic. Clu. 72 : couver son argent.
- defosso
incubat auro, Virg. G. 2, 507 : il couve l'or qu'il a
enfoui. --- cf
Liv 6, 15, 5 , Quint. 10, 1, 2.
- incubare
dolori, Sen. Marc 1
: couver (entretenir)
sa douleur.
- incubare
Italiæ, Flor. 2,
6, 57 : garder jalousement l'Italie, être rivé à l'Italie.
d
- séjourner.
- incubare
Erymantho,
Ov. H. 9, 87 : séjourner sur l'Erymanthe.
e
- tr. - habiter un lieu.
-
Apul. M. 7, 190.
g
- être contigu à.
- jugum
incubans mari, Plin. 6, 53 : montagne
touchant la mer.
2
- incŭbo, ōnis, m.
:
a
- gardien
d'un trésor. --- Petr. 38, 8.
b - incube. --- Tert.
An. 44.
- incŭbŭi
: parf. de incubo et de incumbo.
- incŭbus,
i, m. : incube (ange déchu, démon). --- Aug.
Civ. 15, 23; Serv. En. 6, 776 ; Isid. 8, 11, 103.
- voir hors site
: incube.
- incūdis
:
voir incus.
- inculcātē, inus.
- inculcatius, Aug. Serm. 162,
2 : d'une façon plus pénétrante.
- inculcātĭo,
ōnis, f. [inculco]
: action d'inculquer. --- Tert. Apol. 39.
- inculcātŏr,
ōris, m. : - 1
- qui
foule aux pieds. --- Tert. Gnost. 6. - 2
- qui
inculque. --- Cassiod. Var. 12, 1.
- inculcātĭus,
adv. : voir inculcate.
- inculcātus,
a, um : part. passé de inculco.
- inculco,
āre, āvi, ātum [in + calco] : - tr. -
- Lebaigue
P. 615 et P.
616.
1
- fouler.
- Col.
2,
20, 1; 11, 3, 34.
2
- fourrer, intercaler.
- Cic.
Off. 1, 111; Or. 50.
- ἀρχέτυπον
crebris locis inculcatum, Cic. Att. 16, 3, 1 : original enrichi de
nombreuses additions.
- inculcare
lanam morsibus canis, Plin. 29, 32 : bourrer de la laine dans
les blessures faites par les morsures d'un chien.
3
- faire
pénétrer dans [avec dat.].
- inculcare
aliquid oculis, animis, Cic. Nat. 1, 108 : faire
entrer dans les yeux, dans les esprits.
- Græci
se inculcant auribus
nostris, Cic. de Or. 2, 19 : les Grecs cherchent à envahir nos
oreilles,
veulent s'imposer à nos oreilles.
4
- inculquer.
- id
quod traditur, vel
etiam inculcatur, Cic. de Or. 1, 127 : ce qu'on enseigne ou
même que l'on
inculque.
- inculcatum
est Metello + prop. inf. Cic. Verr. 3,
156 : on
a fait pénétrer dans l'esprit de Métellus que.
- inculcare ut, Cic. Vat. 26
: suggérer de.
- inculpābĭlis,
e : irréprochable, impeccable. --- Avien.
Arat. 28 ;
Sol. 30, 32.
- inculpābĭlĭtĕr,
adv. : d'une manière irréprochable. --- Cassiod.
Var. 5,27 ; Eccl.
- inculpātē,
adv. [inculpatus] : sans
faute. --- Ambr. Jac. 2, 3,
12; Eccl.
- inculpātim,
adv. [inculpatus]
: sans faute. --- Cod. Th. 6, 30, 20.
- inculpātĭo, ōnis,
f. [inculpo]
: accusation, inculpation. --- Boet. Ar.
top. 8, 4.
- inculpātus,
a, um [in
+ culpo] : irréprochable. --- Ov.
M. 9, 673.
- inculpatissimus,
Gell. 14, 2, 4.
- inculpo,
āre : - tr - inculper. --- Boet.
Arist. top.
8, 4.
- incultē,
adv. [incultus] : - 1
- d'une
manière négligée. --- Cic. Quinct. 18. -
2
-
sans soin, sans apprêt. --- Cic. Or. 28.
- incultus
:
1
- incultus, a, um
:
a
- inculte,
en friche. --- Cic.
Br. 16 , 259 ;
Nat. 1, 24.
b - non cultivé, non soigné,
non paré, rude, négligé. --- Cic.
Br. 117
; Agr. 2, 13.
- super
Numidiam, Gætulos accepimus partim in tuguriis, alios incultius vagos
agitare, Sall. J. 19, 5 : au-dessus de la Numidie, on trouve, dit-on,
les Gétules : les uns vivent dans des huttes, d'autres, plus barbares,
en nomades.
c - sans éducation. --- Sall.
C. 2, 8.
d
- sans
culture. --- Hor. Ep.
1, 3, 22.
e
- sauvage. --- Tib. 4, 1, 59.
- quid
incultius oppidis, quid nationibus immanius ? Cic. Prov.
Cons. 12, 29 : est-il
rien de plus
sauvage que ces villes, de plus féroce que ces peuples?
2
- incultŭs, ūs, m. :
défaut de soin, abandon, négligence [fig.].
- Sall.
C. 55, 4 ; J. 2, 4 ; Liv. 42, 12, 7.
- incumba,
æ, f. : imposte
[archit.]. --- Vitr. 6, 8, 4.
- incumbo,
ĕre, cŭbŭi, cŭbĭtum : - intr. avec dat. ou une prép.; qqf. tr. -
1
- s'étendre sur,
s'appuyer sur.
- incumbere
toro, Virg. En. 4, 650 : s'étendre sur un lit.
- incumbere olivæ,
Virg. B. 8, 16 : s'ppuyer sur un bâton d'olivier.
- incumbere in scuta, Liv 35, 5, 7
: s'appuyer sur un bâton
d'olivier, sur des boucliers.
- incumbere sarcinis,
Liv 22, 2, 8 : s'étendre sur les
bagages.
- incumbere remis,
Virg. En. 5, 15 : peser sur les rames.
2
- se pencher.
- incumbere ad
aliquem, Ov. M. 9, 385 ; incumbere alicui Quint. 11,
3, 132
: se pencher vers qqn.
- silex
incumbebat ad amnem, Virg. En. 8, 236 : le rocher penchait
vers le
fleuve.
- laurus
incumbens aræ, Virg. En. 2, 514 : un laurier penché sur
l'autel.
- incumbere in gladium, Cic. Inv. 2,
154 ; gladio Her. 1, 18 ; gladium Plaut.
Cas. 308 : se jeter sur son épée.
3
- peser sur, s'abattre sur.
- incumbere in
hostem,
Liv. 30, 34, 2 : faire pression sur l'ennemi. --- cf
Liv. 27, 40, 6.
- æstas
incumbens scopulis, Virg. G. 2, 377 : la chaleur
d'été pesant sur les
rochers.
- tempestas
incubuit silvis, Virg. G. 2, 311 : la tempête s'est
abattue sur la forêt. --- cf Virg. En. 1, 84 ; Hor.
O. 1, 3, 30.
4 - s'appliquer
à.
- incumbere in aliquam rem, ad aliquam
rem, Cic. Phil. 4, 12 ; 6,
2, etc. : s'appliquer à qqch.
- incumbere alicui rei, Tac. D. 3;
Plin. Ep 7, 27, 9 : s'appliquer à qqch.
- incumbere + inf. : s'appliquer à faire qqch. ---
Virg. G. 4, 249
;
Tac. H. 2, 10.
- hæc
doce, hæc profer, huc incumbe decuriasse Plancium, Cic. Planc. 45
: montre, étale au jour, attache-toi à prouver que Plancius a
formé des
cabales.
- in illam
igitur curam incumbe ut ne quæ scintilla tæterrimi belli relinquatur,
Cic. Fam, 10, 14, 2 : donne-toi donc à la tâche de faire qu'il ne reste
pas la moindre étincelle d'une guerre aussi odieuse. --- cf. syntaxe
latine Ernout et Thomas n° 301; éd. Klincksieck
- incumbere ut... Cic. Fam.
10, 19, 2, se donner à la tâche de...
- absol.
incumbere, Virg. En. 4, 397 : se mettre au travail.
5
- peser sur, faire
pression sur.
- incumbere alicui
: faire pression sur qqn. --- Cic. de Or.
2, 324; Tac. An 14, 54.
- incumbere alicui rei : peser sur
qqch. --- Liv. 3, 16, 5.
6
- se pencher, se porter vers.
- idem
volunt
omnes ordines, eodem incumbunt municipia, Cic. Phil. 6, 18
: c'est là
aussi ce que veulent tous les ordres de l'état, c'est le but où tendent
les municipes.
- eos,
qui audiant, quocumque incubuerit (orator),
impellere, Cic. de Or. 3, 55 : pousser l'auditeur du côté,
quel qu'il soit,
où il (l'orateur) se porte lui-même.
- incumbit
voluntatum inclinatio ad virum bonum, Cic. Mur. 53 : toutes
les sympathies se portent sur l'honnête homme.
- ea
velut censura in Sariolenum Voculam acerrime incubuit, Tac. H.
4,
41 : cette sorte de censure tomba avec une très grande rigueur sur
Sariolénus Vocula.
7
- [décad.] incomber
(à qqn).
- incumbit judici officium, Dig. : la tâche incombe au juge.
- incumbit ei probatio, Dig. : c'est à lui de fournir la preuve.
- incŭmŭlātĭo, ōnis,
f.
: gonflement. --- *Arn. 3, 14.
- incūnābŭla,
ōrum, n. :
1
- langes,
maillot des enfants. --- Plaut. Truc. 877 ; Amp.
1104.
2
- berceau. --- Ov. M. 3, 317.
3
- lieu
de naissance. --- Cic. Att. 2, 15, 3
; Ov. M. 8, 99.
4
- enfance. --- Liv. 4, 36 ; Amm. 14, 6, 4.
5
- fig.
origine, commencement. --- Cic. Or 42; de Or 1, 23.
- incunctābĭlis,
e [in
+ cunctor] : qui ne souffre pas d'hésitation. ---
Dig. 22, 5, 21
- incunctābundus,
a, um : qui
ne tarde pas. --- Auct. Zacch. 1, 18.
- incunctans,
antis : qui
n'hésite pas. --- P. Petr. Mart. 5, 132.
- incunctantĕr,
adv. [incunctans]
: sans hésitation. --- Lact. 6, 12.
- incunctātus,
a, um [in
+ cunctor] : fait sans retard. --- Apul. M.
5, 14.
- incŭpĭdus,
a, um : qui désire vivement [avec gén.].
- incupidior, Afran. Com. 361.
- incūrābĭlis,
e : incurable.
--- Cassiod. Eccl. 2, 6.
- incūrābĭlĭtĕr, adv. [incurabilis]
: d'une manière incurable. --- CIL 4, 3034.
- incūrātē : sans soin,
négligemment. --- Boét. Ar int sec. p. 384.
- incūrātus,
a, um : - 1 - non
soigné [plaie]. --- Hor.
Ep 1, 16, 24. - 2
- fig.
négligé. --- Vop. Aur. 28.
- incūrĭa,
æ, f. [in
+ cura] : défaut de soin, négligence, insouciance. --- Cic.
Læl. 86 ; Prov. 5 ; Hor. P. 352.
- quo etiam magis vituperanda est rei maxime necessariæ tanta
incuria; una est enim amicitia in rebus humanis, de cujus utilitate
omnes uno ore consentiunt, Cic. Læl. 86 : il faut donc encore plus
blâmer une telle insouciance à l'égard d'un bien particulièrement; en
effet, de tous les biens qui intéressent l'homme, l'amitié est le seul
dont l'utilité soit reconnue unanimement par tout le monde. ---
trad. Robert Combès; éd. les belles lettres.
- incūrĭōsē,
adv.
[incuriosus] : négligemment, sans soin.
--- Liv. 8, 38, 2 ; Gell. 2, 6, 1.
- incuriosius, Tac. H. 4, 28; Plin. 16, 26, 46, § 110; 13,
12, 25, § 81.
- incūrĭōsĭtās,
ātis, f. [incuriosus]
: négligence. --- Cassiod. Var. 7, 4 ; Salv.
Gub. 1, 1.
- incūrĭōsus,
a, um :
1
- qui n'a pas de souci, indifférent,
sans
égard.
-
[avec gén.] Plin. Ep. 8, 20,
1; Tac. An. 2,
88.
- incuriosus
proximorum, Plin.-jn. : indifférent à ce qui le touche de tout près.
- incuriosus
recentium, Tac. : qui néglige les modernes.
- [avec
dat.] Tac.
An. 14, 38.
- [avec in
abl.]
Suet. Aug. 79.
- incuriosus
in capite comendo, Suet. : prenant peu de soin de sa chevelure.
- pace
incuriosus, Tac. An.
4, 45 : rendu négligent par la paix.
- nihil æque quam fames adfligebat serendis frugibus incuriosos, Tac.
An. 14,
38 : rien ne les abattait autant que la famine, eux qui n'avaient pas
pris
soin de semer les céréales.
2
- sans soin, négligé. --- Tac.
An. 6, 17 ; Suet. Galb. 3.
- incurro,
ĕre, incurri (incucurri, arch.), incursum : - intr. et qqf.
tr. -
- parf. incucurri,
Liv.
27, 18, 19; Sen.
Ep. 96, 1.
1
- courir contre, se jeter sur.
- incurrere
in columnas, Cic. Or. 224
: donner de la
tête en courant contre les colonnes.
- incurrere
levi
armaturæ, Liv. 22, 17, 6 : venir donner (se heurter)
contre
les troupes légères.
- incurrere
armentis, Ov. M
7, 546 : se jeter sur les troupeaux.
- incurrere
Mauris, Sall. J.
101, 8 : fondre sur les Maures.
- incurrere
in Romanos,
Liv. 5, 49, 5 : fondre sur les Romains.
- tr. - incurrere hostes, Sall. H.
2, 30 ; Tac. An. 1, 51; 2, 17, fondre sur
les
ennemis.
- incurrere
in aliquem, Cic. Sest. 14 : tomber sur qqn,
le rencontrer par
hasard. --- cf. Cic. Planc. 17.
2
- courir dans, faire irruption dans.
- incurrere
in
agrum Gallorum, Liv. 29, 5, 6 : faire irruption dans le
territoire
gaulois.
- incurrere
in quadrigarum curriculum, Cic. Mur. 57 : se jeter dans la
piste
des quadriges.
- in
umbram terræ luna incurrit, Div. 2, 17 : la lune dans
sa course se jette dans l'ombre de la terre.
- agri qui
in publicum
Campanum incurrebant, Cic. Agr. 2, 82 : des terres qui
faisaient incursion
(s'enclavaient) dans le domaine campanien.
3
- foncer sur qqn (en paroles).
- incurrere in aliquem
: faire une sortie contre qqn. --- Treb.
Fam 12, 16,
3.
4
- tomber sur, arriver à; se présenter.
- casus
qui in sapientem potest incurrere, Cic. Tusc.
5, 29 : le hasard qui peut atteindre le
sage.
- incurrunt
tempora, Cic. de Or. 2, 139 : il se
présente des circonstances. --- cf. Cic. Top. 79 ;
Part. 51.
- in oculos incurrentibus iis quos... Cic.
Att. 12, 21, 5 : alors
que se présentent sous mes yeux des gens que...
- id quod oculis incurrit, Sen. Ben. 1,
5 :
ce qui saute aux yeux.
5
- se jeter dans,
donner dans, encourir.
- incurrere in odia hominum, Cic. Off. 1,
150
: encourir la haine des hommes.
- incurrere in alterum genus
injustitiæ, Cic. Off. 1, 29 : donner dans le second genre
d'injustice, s'en rendre coupable. --- cf. Off. 3,
55.
- incurrere in varias
reprehensiones, Cic. Fin. 1, 1 : s'exposer à des critiques
variées.
- incurrit laurus non solum in oculos, sed
etiam in voculas
malivolorum, Cic. Fam. 2, 16, 2 : mes lauriers attirent non
seulement les regards, mais encore les quolibets de la malveillance.
6
- tomber dans,
se rencontrer avec, coïncider.
- quem in diem incurrat
(febris) nescio, Cic. Att. 7, 7, 3 : quel est le jour de ta
fièvre, je l'ignore.
- navigatio incurrit in ipsos etesias, Cic.
Fam. 15, 11,
2 : la traversée coïncide juste avec les vents étésiens.
- avec
dat. natalis plebeis incurrens
circensibus, Suet. Tib. 26 : le jour anniversaire
de naissance tombant aux jeux plébéiens.
7
- arriver dans
sa course (au cours d'un exposé)
à.
- incurro in memoriam communium miseriarum,
Cic. Br. 251 : je
m'engage dans le souvenir des malheurs publics.
- in nostra tempora
incurrens, Cic. Q. 3, 5, 2 : en m'engageant dans les
événements
contemporains.
8
- tr.
- assaillir.
- ingratos memoria incurrit, Sen. Ben.
1, 12, 1 : le souvenir assaille les ingrats (s'impose à eux).
- incursātĭo,
ōnis, f. [incurso] : incursion. ---
Non. 44, 27.
- incursax,
ācis [incurso] : qui fait des
incursions. --- Sid.
Ep. 8, 12.
- incursĭbĭlis,
e [incurro] : exposé aux
incursions. --- Vulg. Nov. 30, 8.
- incursim
[incurro] : rapidement. --- Cæcil.
Com. 46.
- incursĭo,
ōnis, f. [incurro] :
1
- choc contre. --- Cic. Nat. 1,
114
; Fin. 1, 21.
2
- attaque. --- Cic. Cæc. 44.
3
- incursion.
- prohibere hostem ab incursionibus, Cæs. BG. 6,
10 : s'opposer aux incursions des ennemis.
- in fines Romanorum incursionem facere, Liv. 1,
11, 1 : faire une
incursion sur le territoire des Romains.
- incursĭto,
āre : - intr.
-
- (Lebaigue
P. 616 et P.
617)
1
- se jeter sur [avec in acc.]. --- Sen.
Beat. 27
2
- absol.
attaquer. --- Sen. Ir. 2, 35, 5
3
- se heurter
contre.
- incursitare in
aliquem : se heurter contre qqn.
- in
multos incursitandum est, Sen. Ir. 3, 6, 4 : il
arrive qu'on se heurte contre bien des gens.
- totā vitā incursitamus,
Sen. Ep. 110 : toute la vie nous sommes en butte à des accidents.
- incurso,
āre, āvi, ātum : - intr. et tr. -
- intr. qqf. avec dat.
-
1
- courir
contre, se jeter sur.
- incursare
in hostem, Liv. 362,
14, 12 : fondre sur l'ennemi.
- fig.
incursabit in te dolor meus, Cic.
Att. 12, 41, 2 : mon chagrin retombera sur
toi.
2
- heurter
contre.
- incursare rupibus, Ov. M. 14, 190
: donner contre les rochers.
- (lana) cui nullus alius
colos incursaverit, Plin. 28, 111 : laine que ne heurte aucune autre
couleur.
3
- fig.
se
présenter.
- quæ oculis
incursant, Quint. 10, 3, 28 : ce qui frappe les
yeux, s'offre aux regards.
- tr.
-
4
- fondre sur,
attaquer.
- agmen incursatum ab equitibus,
Liv. 24, 41, 4 : colonne assaillie par les cavaliers.
5
- faire
irruption
dans.
- incursare agros, Liv. 2, 48, 6 : faire
des incursions dans la campagne.
- incursōrĭus, a,
um : qui pénètre (s'étend) jusque... ---
Grom. 336, 23.
- incursus
:
1
- incursus,
a, um : part. passé de incurro.
2
- incursŭs,
ūs, m. : heurt, choc, rencontre, attaque.
- Cic.
Cæc. 22 ; Cæs. BC. 1, 71 ; Liv. 2, 25, 4.
- [en parl.
de choses] : Ov. M. 11, 497 ; 11, 731;
Quint. 10, 7, 3.
- incurvābĭlis,
e : qui ne peut être courbé. --- Cassiod.
Var. 10, 30.
- incurvātĭo,
ōnis, f. [incurvo] : - 1
- action de courber,
courbure. --- Plin. 17, 207. - 2
- génuflexion. --- Cassian.
Cœn. 1, 7.
- au
fig.
incurvatio cordis, Aug.
Ep. 81, 9 : perversion du cœur.
- incurvātus,
a, um : part. passé de incurvo; courbé, courbe.
- incurvesco
(incurvisco),
ĕre : - intr. - se courber, plier. --- Enn.
d. Cic. de Or. 3, 154.
- incurvĭcervīcus,
a, um [incurvus
+ cervix] : qui courbe le cou. --- Pacuv.
Tr. 408.
- incurvĭtās,
ātis, f. [incurvus] : courbure. --- Chalcid.
Tim. 62.
- incurvo,
āre, āvi, ātum [incurvus] : - tr. -
1
- courber, plier. --- Virg.
En. 5, 500.
- passif réfl.
incurvari : se plier. --- Plin. 16, 222.
- incurvatus,
Cic. Fin. 2, 33 : courbé [bâton].
2
- courber qqn. --- Sen.
Nat. 5, 15, 3.
- passif réfl.
incurvari : se courber, plier. --- Sen. Pol. 7, 1.
3
- fig. abattre. --- Sen.
Ir.
3, 5.
4
- émouvoir.
- verum plorabit qui me volet incurvasse querellā,
Pers. 1, 91 : il versera
des larmes sincères celui qui voudra m'ébranler de sa
plainte.
5
-
= pædicare. --- Mart.
11, 43, 5.
- incurvus,
a, um : courbé, courbe, arrondi. --- Cic.
Div. 1, 30 ;
Verr. 2, 87 ; Virg. G. 1, 494.
- fig.
voûté [vieillard]. --- Ter. Eun.
336.
- incūs,
ūdis, f. [in + cudo] : enclume.
- Cic. Nat. 1, 54 ; Virg.
G. 2, 540.
- uno opere eandem incudem tundere, Cic. de
Or. 2, 162 : dans
une tâche invariable frapper la même enclume, s'occuper de la même
chose (rebattre cent fois la même chose).
- incudi reddere versus, Hor. P. 441
: remettre les vers sur
l'enclume, sur le métier (retoucher des vers).
- juvenes in ipsa studiorum incude positi,
Tac.
D. 20 : les jeunes gens encore en voie de se façonner par
l'étude.
- incūsābĭlis,
e [incuso] : répréhensible.
- incūsābĭlior,
Tert. Nat. 1, 12 : plus blâmable.
- incūsātĭo,
ōnis, f. [incuso] : reproche,
blâme. --- Cic. de Or. 3, 106.
- incūsātivus
casus, m. (c. accusativus) : l'accusatif. --- Diom.
314, 16.
- incūsātŏr,
ōris, m. : accusateur. --- Cod.
Just. 12, 36, 18.
- incusātus,
a, um : part. p. de incuso.
- incūso,
āre, āvi, ātum [in + causa] : - tr. -
1
- accuser
[au sens de
faire des reproches à], blâmer.
- incusare aliquem vehementer, Cæs. BG.
1, 40, 1 : accabler qqn de violents reproches. --- cf.
G. 2, 15, 5 ;
Virg. Fin. 11,
471.
- incusare aliquem alicujus rei : accuser qqn de qqch.
- incusare aliquem superbiæ, Tac. An. 2,
78 : accuser qqn
d'orgueil.
2
- reprocher,
se plaindre de qqch.
- incusare injurias Romanorum, Liv. 8,
23, 4 : reprocher les injustices des Romains. --- cf.
Liv. 1,9, 14;
Tac. An. 1, 35;
6, 23.
- incusare + prop.
inf. : articuler comme grief que, comme reproche
que. --- Liv. 26, 12, 11; 31,
6, 4 ; Tac. An. 4, 17.
- cum
Pœnus dolo dimissum Romanum incusaret, Liv. 24, 1, 10 : comme les
Carthaginois se plaignaient de ce qu'on avait laissé s'échapper les
Romains.
- incusabatur facile toleraturus
exilium, Tac. An.
6, 3 : on lui faisait ce reproche qu'il supporterait
facilement son exil.
- [avec quod
et subj.] incusat
se quod me moretur, Plin. Ep. 6, 20, 12 : elle s'accuse, (se
reproche) de me retarder.
- incussĭo,
ōnis, f. : c. incursio. --- Jord.
Get. 40.
- incussus
:
1
- incussus, a, um : part. passé de incutio.
2
- incussŭs, ūs, m. : choc, heurt, coup. --- Sen.
Const. 6, 4 ; Tac. H. 4, 23.
- incustōdītus,
a, um [in + custodio] :
1 - non
gardé, sans garde. --- Ov. Tr. 1, 6, 10 ; Mart. 1,
35, 1.
2 - négligé,
lion observé. --- Tac.
An.
15, 52.
3 - non
caché. --- Tac.
An. 12, 4.
4
- qui ne prend pas garde, imprudent. --- Plin.
Ep. 6, 29, 10.
- incusus
:
1
- incūsus, a, um : non travaillé, brut. ---
Aus. Epig. 131, 4.
2
- incūsus, a, um : incrusté, gravé.
- incusa auro dona, Pers. 2, 62
: présents incrustés d'or.
- lapis incusus, Virg. G. 1, 275
: pierre piquée au
marteau [pour servir de meule]. --- cf. Col. 7, 1, 3.
- incŭtĭo,
ĕre, cussi, cussum [in + quatio] : - tr. -
1
-
heurter
contre, appliquer en frappant.
- incutere scipionem in caput, Liv. 5,
41, 9 : asséner un coup de bâton sur la tête de qqn.
- incutere pedem
terræ, Quint. 2, 12, 10 : frapper son pied contre la terre.
- alicui colaphum incutere, Juv. 9, 5
: appliquer à qqn un
soufflet.
- incussi
articuli, Plin. 30, 78 : membres contusionnés.
- plur. n. incussa,
Plin. 29,
33 : parties contusionnées, contusions.
2
- lancer
contre.
- incutere
hastas, tela,
saxa Tac. An. 13, 39 ; H. 3, 31, lancer des javelots, des traits, des
pierres.
- imber grandinem incutiens, Curt. 8, 4, 5
: pluie mêlée
de grêle.
3
- fig.
envoyer, inspirer, susciter.
- alicui terrorem incutere, Cic
Tim. 37 : inspirer de la terreur à qqn.
- timor incutitur, Cic. de
Or. 2, 209 : on
inspire de la frayeur.
- animo religionem incutere, Liv. 22, 42, 9
: jeter dans
l'âme une crainte religieuse.
- alicui negoti aliquid incutere, Hor. S.
2, 1, 80 : susciter à qqn qq embarras.
- alicui nuntium incutere,
Liv. 2, 8, 7 : apporter
brusquement une nouvelle à qqn.