===> Dico
- ĭmĭtābĭlis, e
:
- Gaffiot
P. 774-776 --- Lebaigue
P. 591.
1
- qu'on peut imiter, contrefaire,
imitable. --- Cic. Or. 23,
76; cf. Quint. 10, 1, 61; 10, 2, 12; 19; Plin. Ep. 7, 20, 4; Virg. En.
6, 590; Ov. P. 4, 10, 77; Plin. 37, 112.
2
- imitateur. --- Vitr. 2,
1, 3.
- ĭmĭtāmĕn,
ĭnĭs, n. : c. imitamentum. --- Ov. M. 11,
626; au plur. Ov. M.
4, 445; 15, 200; id. F. 4, 211.
- ĭmĭtāmentum,
i, n. : action de contrefaire, imitation, copie. ---
Amm. 22, 13, 1; au plur.
Tac. An. 13, 4; 14, 57; Gell. 7, 5, 7.
- ĭmĭtātĭo,
ōnis, f. [imitor] : - 1
-
imitation,
copie. --- Cic.
Phil. 14, 17 ; Off. 3, 1, etc. - 2
- faculté
d’imitation. --- Quint. 2, 3, 1. - 3 - onomatopée. ---
Her. 4, 42.
- ĭmĭtātīvus,
a, um : d'imitation, imitatif. --- Diom. 482, 14.
- ĭmĭtātŏr,
ōris, m. :
imitateur.
- permulti
imitatores principum exsistunt, Cic. Leg. 3, 14, 31 : il y a
une grand nombre d'imitateurs des grands. ---
cf. Quint. 10, 1, 74; 115; 12, 10, 14; Cic.
Vatin. 9, 22; Ov. F. 2, 717; M. 14, 618.
- absol. Cic.
de Or. 2, 54, 219; Hor. A. P. 134; Ep. 1, 19, 19.
- ĭmĭtātōrĭus,
a, um : d'imitation. --- Aug.
Cont. Jul. 6,
24.
- ĭmĭtātrix,
īcis, f. [imitator] : imitatrice.
- Cic. Leg. 1, 17, 47; id. Tusc. 3, 2,
4; Plin. 10, 23, 33, § 68.
- imitatus
:
1
- ĭmĭtātus, a, um : part. passé de imitor. - a
- ayant imité, qui a imité. - b
- sens
passif imité. --- Cic. Tim. 6;
Quint. 11, 3, 61; Ov. M. 9, 481.
- imitata
simulacra, Cic. Univ. 3, 6 : les copies.
- imitatus est homo Romanus et consularis veterem illum Socratem, Cic.
de Or. 1, 231 : lui, un Romain, un ancien consul, il a imité ce fameux
et antique Socrate. -- cf.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 10, éd. Vuibert.
2
- ĭmĭtātŭs, ūs, m. : imitation. ---
Aus. Per. Odyss. 14, 3.
- ĭmĭto,
āre : c. imitor.
- si malos imitabo, Liv. Andr. d. Non. 473, 22.
- tuum opus nemo imitare potest, Varr. d.
Non. 473, 21.
- ĭmĭtor,
āri, ātus sum : - tr. -
- inf. prés. imitarier,
Plaut. Capt. 3, 1, 25; Lucr. 5, 1377
1
- imiter, reproduire par
imitation; remplacer (par qqch de semblable).
- imitari chirographum, Cic. Nat. 3, 30, 74 : imiter une
signature. --- Cic. Fam. 9, 20, 2.
-
tibi fortasse idoneus fuit nemo quem imitarere, Cic. Verr. 2,
3, 41 : peut-être n'as-tu pas trouvé quelqu'un à imiter.
- imitari
aliquem in aliqua re : imiter qqn en qqch.
- imitari aliquem in persona lenonis, Cic.
Rosc. Com. 7, 20 : imiter qqn en jouant le rôle de leno.
- nulla
ars imitari sollertiam naturæ potest, Cic. Nat. 1, 33, 92 : aucun art
ne peut imiter l'habileté de la nature.
- antiquitatem
imitari,
Cic. Brut. 36, 137
:
imiter les façons de parler archaïques.
- alicujus vitia imitari, Cic. de Or. 2, 92 : reproduire les défauts de
qqn.
- poet.
sudibus ferrum imitari, Virg. En. 11, 894 : remplacer le fer
par des pieux.
- imitantur
pocula vitea fermento atque acidis sorbis, Virg. G. 3, 380 : ils
remplacent le jus de la vigne par du malt et des sorbes acides.
- part. avec sens passif
imitatus : qui est imité. --- Cic. Tim. 6; Quint. 11, 3, 61;
Ov. M. 9, 481.
2
- imiter, être semblable
à.
- signa imitantur veritatem, Cic. Br. 70 : des statues reproduisent la
réalité.
- humor sudorem videtur imitari, Cic. Div. 2, 58 : une humidité paraît
semblable à de la sueur.
- imitare
genus Ledæ : cum fratre sedere non potes, alternis, sede, Mart. 5, 38
: suis l'exemple des fils de Léda, tu ne saurais siéger avec ton frère
: siégez donc l'un après l'autre.
3
- rendre, exprimer, représenter.
- imitari
penicillo luctum, Cic. : reproduire la douleur avec le pinceau.
- molles imitari ære
capillos,
Hor.
A. P. 33 : rendre avec le bronze la souplesse des cheveux.
- putre solum (namque hoc imitamur arando), Virg.
G. 2, 204 : sol friable (car c'est ce
que nous cherchons à reproduire par le
labourage).
- vultu
mæstitiam imitari, Tac. An. 1, 24 : simuler la tristesse sur son
visage.
- ĭmĭtus,
adv. [imus] : du fond. ---
Gell. 17, 10, 13; 2, 20, 4; Apul. M. 9, p. 233; Cassiod. Var.
3, 47.
- Imitys,
is, m. : fleuve d'Asie. --- Plin. 6, 21.
- Imityi, ōrum, m. : les
Imityens (peuple riverain de l'Imitys).
- immăcŭlābĭlis,
e : qui est sans
tache. --- Aus.
Grat. Act. ad
Gratian. 27.
- Lebaigue
P. 592
- immăcŭlātus,
a, um : qui
n'est
pas souillé, sans tache. --- Luc. 2, 736; Amm. 19, 2, 9;
Lact. 6, 2, 13; Vulg. 1 Pet. 1, 20.
- immăcŭlātē : purement. ---
décad.
- immăcŭlo,
āre : - tr. - souiller. --- Firm. Math. 4, 16.
- immădesco,
ĕre, mădŭi (seult.
au parf.) : - intr. - se mouiller, s'humecter. ---
Ov. Tr. 1, 9, 34; Stat. S. 3, 1, 73; Plin. 17, 5, 3, § 39.
- immădĭdo,
āre : - tr. - mouiller. ---
Ambros. Exc. Frat. 2, 12; id. ap. Luc. 7, § 20.
- immădĭdus,
a, um : humide. --- Avien. Progn. 84.
- immāne,
adv. (c. immaniter) : horriblement, cruellement. ---
Virg. En. 10, 726.
- immănĕo,
ēre : - intr. - rester, s'arrêter sur. ---
Aug. Civ. 1, 28.
- immănĭfestus,
a, um : qui n'est pas manifeste, obscur. ---
Rufin. Metr. Ter. 559, 26.
- immānis,
e [in, privatif + mānus = bonus] :
1 - inhumain, cruel,
féroce, barbare.
- o audaciam immanem ! tu etiam ingredi illam domum ausus es, tu illud
sanctissimum limen intrare ! Cic. Phil. 2, 66 : o comble d'impudence !
vous avez osé même entrer dans la maison de Pompée, franchir ce seuil
vénérable !
- hostis
ferus et immanis, Cic. Verr. 2, 51 : ennemi farouche et cruel.
- tetra et
immanis belua, Cic. Tusc. 4, 45 : bête sauvage et
monstrueuse.
-
immanis in antro bacchatur vates, Virg. En. 6, 78 : la
sibylle se débat farouchement dans son antre.
2 - horrible, affreux,
abominable, monstrueux;
terrible, redoutable, effroyable.
- immane
facinus, Virg. : crime abominable.
- quæ
vis immanibus (te) applicat oris ? Virg. En. 1 : quelle puissance te
jette
sur ces rivages redoutables ?
- immānĭa,
ĭum, n. : histoires effroyables. ---
Tac. An. 4, 11.
3 - très grand, très
fort, énorme, immense,
excessif, monstrueux, formidable; étonnant, prodigieux.
- homines,
immani avaritia, Sall. : des hommes d'une très grande cupidité.
- immanis
præda, Cic. : butin considérable.
- immane
quantum : extraordinairement (**c'est prodigieusement combien...**).
--- cf. gr. θαυμαστὸν ὅσον.
- vino
et lucernis Medus acinaces immane quantum discrepat, Hor. : l'épée du
Mède diffère d'une façon étrange du vin et des flambeaux.
- matrimonium
huic immane quanto angori fuit, Apul. : ce mariage le plongea dans une
tristesse incroyable.
- immane
quantum pavoris, Tac.
H. 4, 34 : un degré prodigieux d’effroi.
- immani corporum
magnitudine homines, Cæs. BG. 4, 1, 9 : hommes d’une
stature gigantesque.
- immania pocula,
Cic. Phil. 2, 63 : coupes immenses.
- immānĭtās,
ātis, f. [immanis] :
1
- grandeur prodigieuse,
grandeur démesurée.
- immanitas vitiorum,
Cic.
Cæl. 14 : prodigieux assemblage de
vices. ---
Gell. 6,
3, 1; Just. 2, 1.
2
- caractère monstrueux,
férocité, sauvagerie
des mœurs,
barbarie.
- asperitas
et immanitas naturæ, Cic. Læl. 87 : caractère apre et sauvage.
- immanitas verborum, Cic. Fin. 4, 9 : manière inhumaine de s'exprimer.
- in hac tanta
immanitate versari, Cic. Amer. 150 : vivre au milieu d’une
telle
barbarie.
- tanti
facinoris immanitas, Cic. Cat. 1, 6, 14 : ce qu'un tel crime a de
monstrueux. --- cf. Quint. 9, 2, 53; Plin.
Pan. 47, 1; Cic.
Off. 3,
32; Div. 1, 60; Nat. 1, 62, etc.
- immānĭtĕr,
adv. : horriblement, cruellement. --- Amm.
18, 7; Aug. Conf. 10, 37.
- immansuētūdo,
dĭnis, f.
: méchanceté, cruauté. --- Hutten; lat.
tardif.
- immansuētus,
a, um : sauvage, féroce, cruel. --- Ov. M. 4, 237; 14, 249; H.
18, 37; Sen. de Ira, 1, 15; Ov. M. 15, 85; Sen. Cons. ad Helv. 6.
- immarcescĭbĭlis,
e : qui ne se flétrit pas. ---
Tert. Cor. Mil. 15; Paul. Nol. Carm. 15.
- immastĭcātus,
a, um [in, mastico] : qui n'est pas mâché. --- Cæl.
Aur. Tard. 3, 3, 46.
- immătĕrĭālĭs,
e : immatériel. --- Eccl.
- immātūrē,
adv. : prématurément, avant le temps. --- Col. 11, 2, 3; Vell.
2, 116; Sen. Suas. 1 fin.
- immātūrĭus.
--- Apul. M. 6,
16.
- immātūrĭtās,
ātis, f. : - 1 -
défaut
de maturité (des fiancées). --- Suet. Aug. 34. - 2 - précipitation,
trop grande
hâte. --- Cic. Quinct. 82.
- immaturitas
partus, Isid. : accouchement avant terme.
- immātūrus,
a, um : - 1 - qui
n'est pas
mûr. ---
Cels. 2, 30 ; Plin. 12,
49; Quint. 12, 6, 2. - 2
- qui n’a pas
l’âge, non nubile. --- Suet. Tib. 61; Dig. 47, 10, 25. - 3
- prématuré,
avant le temps. --- Cic. Phil. 2, 119 ; Cat. 4, 3.
- immĕdĭābĭlĭtĕr
: sans intermédiaire. --- Rustic. Acephal. 1208.
- immĕdĭātus,
a, um [in, medius] : immédiat. --- Boēt. Ar. an.
post. 1, 25.
- immĕdĭcābĭlis,
e, [in,
medicabilis] : - 1
- incurable. ---
Virg. En. 12, 858 ;
Ov. M. 1, 190. - 2 -
fig.
irrémédiable. --- Sil. 1, 147 ; 14, 292.
- immĕdĭcātus,
a, um : fardé, frotté d'essences. ---
Apul. Apol. p. 323, 12.
- immĕdĭĕtās,
ātis, f. [in, medium] : état de ce qui est immédiat.
--- Boēt. Ar. int. sec. 456.
- immĕdĭtātē,
adv. [immeditatus] : sans méditation, sans réflexion. ---
Apul. M. 2, 2.
- immĕdĭtātus,
a, um : non étudié, naturel. ---
Apul. M. 2, 2.
- immēio,
ĕre [in, meio] : - intr. - s'épancher dans. --- Pers.
6, 73.
- immĕmŏr,
ŏris [in, memor] :
1
- qui ne se
souvient
pas, qui ne songe pas à, qui oublie.
- immemor alicujus
rei : qui ne se souvient pas de qqch.
- immemor
prædæ, Tac. An. 14, 36 : sans songer au butin.
- immemor
rerum a se gestarum, Cic. Sull. 30, 83 : qui oublie ce qu'il a
fait. --
Cic. Sull. 83 ; Phil. 2, 54, Att. 5, 16, 1.
- immemor
sui, Ov. : qui s'oublie soi-même (qui oublie sa dignité).
- qua
cibi qua quietis immemor nox traducta est, Liv. 9, 3 : la nuit se passa
sans que l'on pensât à se nourrir ou à se reposer.
- immemor + prop. inf. : qui oublie que.
--- Suet. Cal. 57.
- immemor
facere, Plaut. : qui oublie de faire.
2
- oublieux,
ingrat.
- etiam
ex duro et immemori pectore gratiam extundit, Sen. Ben. 1, 3
: on
arrachera la reconnaissance même au cœur le plus dur et le plus
ingrat. --- cf. Catul. 64, 123.
3
- sot, stupide.
- satis
fuit indoctæ, immemori, insipienti dicere totiens, Plaut. Pers. 168 :
c'était suffisant pour une jeune fille sans instruction,
stupide et irréfléchie de dire tant de fois la même chose.
4
- qui fait
oublier, qui donne l'oubli (en parl. du Léthé).
--- Stat. S. 5, 2, 96; Sil. 16, 478; Sen. Herc. Œt. 936.
- immĕmŏrābĭlis,
e : - 1 - qui
ne mérite
pas d’être
rapporté. --- Plaut. Cap. 56. - 2
- inexprimable,
indicible. --- Lucr. 6,
488.
- 3 - qui
ne veut pas
raconter. --- Plaut. Cist. 267.
- immĕmŏrātĭo,
ōnis, f. [in,
memoro] :
oubli.
- immemoratio
dei : Vulg. Sap. 14, 26 : oubli de Dieu.
- immĕmŏrātus,
a, um : nouveau (qui n'a pas été dit). ---
Hor. Ep. 1, 19, 33; Aus. Parent. 20.
- immĕmŏris,
e, arch. : c. immemor. --- Cæcil. Com. 31.
- immendo,
āre [in, mendium] : - tr. - mettre
dans la
faute, mettre en faute. --- Aug. Mend. 3, 6.
- immensĭtās,
ātis, f. : immensité.
- immensitates
camporum, Cic. Nat. 2, 39, 98 : plaines incommesurables. ---
Cic. Nat. 1, 20, 54.
- immensum
: voir immensus.
- immensūrābĭlis,
e
: qu’on ne peut mesurer. --- Hier. Eph. 4,
7.
- immensūrātus,
a, um, démesuré. --- Salv. Avar. 1, 11.
-
immensūrātim : sans mesure. --- Salv. Gub. 6, 6.
- immensus,
a, um [in, metior] : sans limite, immense, démesuré, très grand, très
fort, vaste,
énorme, excessif.
- immensissimus. ---
Spart. Hadr. 19.
-
immensum argenti
pondus Cic. Rep. 1, 27, immense quantité d’argent.
- immensum est
dicere... Ov. F. 4, 573 : c’est une tâche immense que de
dire...
- in
immensum, Sall. J. 92, 5; Cic. fr. K. 35 : immensément.
- ad immensum
aliquid augere, Liv. 29, 25, 3 : augmenter à l’infini qqch.
a
- immensum, i, n. : l'espace immense, l'immensité, l'infini.
- immenso
mercari, Plin. 9, 138 : acheter à un prix exorbitant. ---
Lucr. 1, 74; cf. id. 1, 957; Liv. 5, 37, 5; Ov. M. 4,
620; Tac. An. 15, 40; Sall. J. 92, 5; Ov. M.
2,
220; Liv. 29, 25, 3; Plin. 20, 92.
b
- immensum, adv. : énormément, prodigieusement, sans mesure,
immensément.
- immensum
quantum, Plin. 4, 110; 16, 172 : prodigieusement. ---
cf. gr. θαυμαστὸν ὅσον.
- immĕo,
āre [in, meo] : - intr. - entrer dans, pénétrer.
---
Plin. 8, 91; Pall. 1, 17; Plin. 11, 226.
- immĕrens,
entis [in, mereo] : - 1
- innocent,
qui ne mérite pas. --- Hor. O. 2,
13, 11 ; Suet. Tit. 10. - 2
-
qui n’en peut mais. --- V.-Max. 9, 12, 8.
- avec
tmèse : inque merentes, Lucr. 2, 1104 :
c. immerentesque.
- immĕrentĕr,
adv. [immerens] : sans l'avoir mérité, à tort. ---
V.-Max. 6, 2,1.
- immergo,
ĕre, mersi, mersum [in + mergo] : - tr. - 1
- plonger dans, immerger. - 2
- enfoncer. - 3
- mettre en terre, planter dans. --- Col. 5, 6, 30.
- parf. sync. immersti,
Plaut. Bac. 677; inf. prés. passif immergeri,
Col. 5, 9, 3.
- ubi
Hister amnis inmergitur, Plin. 4, 41 : où l'Ister se jette.
- se immergere in aquam, Plin. 11, 90 : plonger dans l'eau.
- deinde a capite molis rursus alto se mersit, Curt. 4, 4 : parvenu
ensuite à la tête de la jetée, il replongea sous les eaux.
- fig.
se immergere in ganeum, Plaut. Men. 703 : se plonger
dans un bouge.
- se immergere in
alicujus consuetudinem, Cic. Clu. 36 : s’enfoncer
fort avant dans l’amitié de qqn.
- se immergere
studiis, Sen. Polyb. 37 : se plonger
dans l’étude.
- immĕrĭtō,
adv. : injustement,
à tort. --- Cic. de Or. 2, 322 ; Suet. Cæs.
55 ; Quint. 10,1, 116, etc.
- immeritissimo.
--- Ter. Phorm. 290.
- immĕrĭtum,
i, n. : innocence.
- (Lebaigue
P. 592 et P.
593)
- immerito
meo, Plaut. Men. 371 : (me faire mourir) injustement, sans que je l'aie
mérité.
- haud
immerito, Lucr. : avec raison.
- immĕrĭtus,
a, um [in, mereo] : - 1
- qui n'a
pas mérité,
innocent. - 2
-
immérité, injuste. ---
Liv. 4, 13, 13; Ov. F. 2, 42.
- ille
tuus genitor inmeritas urbes Elinque Pylonque diruit, Ov. M. 12, 550 :
ton illustre père détruisit les villes d'Elis et de Pylos, alors
qu'elles
ne l'avaient pas mérité.
--- Virg. En. 3,
2.
- virtus,
recludens inmeritis mori cælum, negata temptat iter via, Hor. O. 3, 2
: la vertu, qui ouvre le ciel à ceux qui n'ont pas mérité de mourir,
cherche sa route par un chemin refusé à la foule.
- immersābĭlis,
e [in,
merso] : qui ne peut être submergé. --- Hor. Ep. 1,
2, 22.
- immersi
: parf. de immergo.
- immersĭo,
ōnis, f. [immergo]
: immersion. --- Arn. 2, 47.
- immersti
: voir immergo.
- immersus,
a, um : part. passé de immergo.
- immētātus,
a, um : non
séparé par des bornes. --- Hor. O. 3, 24, 12.
- immĕtŭens,
entis : qui
ne craint pas, intrépide. --- Gloss.
- immĭgro,
āre, āvi, ātum [in, migro] : - intr. - 1
- passer
dans, pénétrer [avec in
acc.]. --- Cic. Phil. 13, 34; Tusc. 1, 58. - 2
- fig.
s’introduire
dans. --- Cic. Br. 274; Liv. pr. 11.
- immigrare
in ingenium suum, Plaut. : devenir son maître.
- immĭnens,
tis : voir immineo.
- immĭnentĭa,
æ, f. [immineo]
: - 1
- imminence. ---
Nigid. d. Gell. 9. 12, 6. - 2
- menace.
--- Aug. Faust. 16, 5.
- immĭnĕo,
ēre [in + mineo] : - intr. -
1
- s’élever au-dessus,
être suspendu au-dessus.
- inminens
villæ tua pinus esto, Hor. O. 3, 22, 5 : que le pin qui t'est consacré
domine ma villa.
-
collis urbi imminet,
Virg. En. 1, 420 : une colline domine la ville. --- cf
Liv. 29, 35, 7; Ov. M. 1, 52; 2, 7; 4, 525; 7, 779.
2
- avoisiner.
- carcer
imminens
foro, Liv. 1, 33, 8 : une prison touchant
au forum. --- cf. Liv. 2, 33, 7.
- fig.
caterva
in ore hominis imminens,
Cic. Sest. 118 : le chœur fixant les yeux sur le visage de cet
homme.
3
- être suspendu sur, être
imminent.
- mors
imminet,
Cic. Tusc. 1, 91
: la mort est sur nos têtes. --- cf. Cic.
Cal. 1, 30.
- imminentes
undique
insidiæ, Suet. Cæs. 86 : embûches de toutes parts menaçantes.
-
tædio
præsentium et imminentium, Suet. Vit. 14 : par dégoût du
présent et de
l’avenir imminent.
-
videt imminere
hostes, Cæs. BG. 6, 38, 2 : il voit
que les ennemis sont tout proches. --- cf. Cæs. BC.
1, 80, 5.
4
- menacer.
- imminent
duo
reges toti Asiæ, Cic. Pomp. 12 : deux rois
menacent toute l’Asie. --- cf. Cic. Agr. 2, 87 ;
Att. 5, 20, 2.
5
- pencher
sur, tendre vers, convoiter.
- hujus
mendicitas in fortunas nostras
imminebat, Cic. Phil. 5, 20 : son dénûment menaçait nos
fortunes.
-
in
occasionem imminere, Liv. 25, 20, 5 : guetter l’occasion.
- ou
imminere
occasioni, Curt. 5, 11,
2 : guetter l'occasion.
- imminere
alicui rei : convoiter qqch.
- imminere
alieno, Sen. : convoiter le bien d'autrui.
- imminens
ei
potestati, Liv. 3, 51, 9 : convoitant cette charge.
- imminentes
futuro, Sen. Ben. 33, 4 : des gens penchés sur l’avenir, qui
n’ont en vue que l’avenir.
- imminere
regno, Curt. : épier le moment de s'emparer du trône.
- immĭnŭo,
ĕre, mĭnŭi, mĭnūtum [in, minuo] : - tr. -
1 - diminuer.
- copias
imminuere, Cic Fam. 3, 3, 2 : diminuer des troupes.
- summas
imminuere, Cic. Verr. 3, 81 : diminuer des sommes.
- verbum
imminutum Cic. Or.
157 : mot abrégé.
2
- amoindrir, réduire, accourcir.
- æstivorum
tempus imminuere, Sall. J. 44, 3 : réduire le temps de la
campagne militaire.
- oratoris
auctoritatem imminuere, Cic.
de Or. 2, 156 : diminuer l'autorité de l’orateur.
- imminuitur
aliquid de
voluptate, Cic. de Or. 1, 259 : il y a une diminution du
plaisir.
- de
aspectu nihil inminuit, Vitr. 3, 3, 8 : l'aspect n'en souffre
nullement.
3
- affaiblir, débiliter.
- vires
imminuere, Lucr. 5, 1017 : affaiblir les forces.
- imminuere
corpus otio, animum libidinibus, Tac. H. 2, 93 : énerver son
corps par
l’oisiveté, son âme par la débauche.
- imminuere
opes plebis : affaiblir la puissance de la plèbe.
- fig. bellum
imminutum, Cic.
Pomp. 30 : guerre ralentie.
- cupiditas
imminuta, Cic. Phil. 12, 7 : désir émoussé.
- quamquam
Augusta se violari et imminui quereretur, Tac. An. 2, 34 : quoique
Augusta se plaignît que c'était l'outrager elle-même et la
déconsidérer.
4
- détruire, ruiner.
- imminuere
jus legationis, Cic. Verr. 1,
84 : laisser perdre ses droits de légat.
- dolor
imminutæ libertatis, Cic.
Cæc. 35 : le chagrin d’avoir été lésé dans sa liberté (d’une
atteinte
portée à sa liberté). --- cf. Cic. Amer. 109 ; Att.
1, 18, 5 ; Verr. 4, 60.
- Bocchi
pacem imminuere, Sall. J. 81, 4 : rompre l’accord de Bocchus
[avec les
Romains].
- Rufum
Fænium imminuere, Tac. An. 14, 57 : ruiner le crédit de Rufus
Fænius.
- immĭnūtĭo,
ōnis, f. :
1
- diminution,
raccourcissement.
- corporis
imminutio, Cic. Fin. 5, 47 : mutilation du corps.
2
- diminution,
affaiblissement.
- dignitatis
imminutio, Cic. Fam 5, 8, 2 : affaiblissement de la
considération.
- sumptus egentissimarum civitatum minuerem sine ulla imminutione
dignitatis tuæ, Cic. Ep. 3, 8, 2 : j'ai diminué les dépenses de cités
très misérables sans rien diminuer des honneurs auxquels tu avais
droit. --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 374; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
3
- atténuation, litote.
---
Cic. de Or. 3, 207 ; Quint. 9, 3, 90.
- imminutus
:
1
- immĭnūtus,
a, um : part. de imminuo.
- adjt,
imminutior : plus faible. --- Sol. 1, 44.
2
- immĭnūtus,
a, um : non diminué, intact, entier. --- Dig. 24, 2,
6.
- immiscĕo,
ēre, miscŭi, mixtum (mistum) : - tr. - 1
- mêler à (+ dat). - 2
- se confondre avec,
faire partie de.
- immiscere
feminas
turbæ virorum, Liv. 22, 60, 2 : mêler
les femmes à la foule des hommes.
- immiscere
corpori militum, Curt. 10,
3, 10 : incorporer dans son armée.
- immiscere
manus manibus, Virg. En.
5, 429 : entrelacer
les mains pour combattre.
- immiscere
veteribus militibus tirones, Liv. 40, 35, 11 : mêler des conscrits aux
vétérans. --- cf. Liv. 7, 12, 4; 3, 50, 10.
- se
immiscere ou
immisceri : se mêler à. ---
Liv. 31, 35, 5; 34, 54, 6.
- se
immiscere alicui rei : s’immiscer dans qqch. ---
Liv. 21, 32, 10 ; 27, 30, 5.
- immiscere
se bello, Liv. 5, 8, 6 : prendre part à la guerre.
- immiscuit
se nocti atræ, Virg. En. 4, 570 : elle disparut dans les ténèbres de
la nuit.
- immĭsĕrābĭlis,
e :
- 1
- qui
n’excite pas la pitié. --- Hor, O. 3, 5, 17. - 2
-
sans pitié. --- Serv. En. 6, 315.
- immĭsĕrĭcordĭa,
æ, f. : insensibilité (du cœur). ---
Tert. Spect. 20.
- immĭsĕrĭcordĭtĕr,
adv. : impitoyablement, sans pitié.
--- Ter. Ad. 663; Aug. Lib. arb. 3, 9, 28.
- immĭsĕrĭcors,
cordis [in,
misericors] : qui est sans pitié, impitoyable. ---
Cic. Inv. 2, 108 ; Gell. 14, 4, 3.
- immīsi
: parf. de immito.
- immissārĭum,
ĭi, n.
[immitto] : réservoir. --- Vitr. 8, 6, 1.
- immissĭo,
ōnis, f. [immitto]
: action de laisser aller, d’admettre. --- Ulp.
Dig. 8, 5, 8, 5.
- immissio
sarmentorum, Cic. CM. 53 : action de laisser les
sarments se développer.
- immissŏr,
ōris, m. : instigateur.
--- Greg.-m. Ep. 2,38 (22).
- immissulus
: voir immusulus.
- immissus
:
1
- immissus,
a, um : part. passé de immitto.
2
- immissŭs,
abl. ū, m. : action d’envoyer. --- Macr. 1,
18, 11.
- immisti
: voir immitto.
- immistus
: c. immixtus.
- immītĕ,
adv. [immitis] : violemment. ---
Sil. 17, 257.
- immītesco,
ĕre
[in, mitesco] : - intr. - entrer en fureur. --- Hier.
Ep. 100, 15.
- immītĭgābĭlis,
e :
qu’on ne peut adoucir. --- C.-Aur. Chron. 4, 3, 33.
- immītis,
e [in, mitis] : - 1 -
qui n’est
pas mûr. ---
Plin. 13, 26; Hor. O. 2, 5, 10. - 2
- qui n'est pas
doux,
sauvage, rude. --- Liv. 23, 5, 12 ; Tac. An. 15, 27; Plin.
Ep. 8, 17,
2. - 3
- affreux,
cruel. --- Liv 4, 59, 61.
- Claudius
naturā immitis, Liv. 23, 5, 12 : Claudius, dur de caractère.
- immītĭa,
ium, n. : actes barbares, férocité. --- Ov. F. 1,
625.
- vetus
operis ac laboris et eo inmitior quia toleraverat, Tac. An. 1, 20 :
homme vieilli dans la peine et le travail, et dur à proportion de ce
qu'il avait souffert. --- cf. Plaut. Bacch.
3, 4, 1; Ov. M. 13, 804.
- serpentes
immitissimum animalium genus, Plin. 10, 207 : les serpents,
les plus farouches de tous les animaux.
- immīte,
acc. n. pris c. adv. : violemment. ---
Sil. 17, 257.
- immitto
(inmitto),
ĕre, mīsi, missum : -
tr. -
- (Lebaigue
P. 593 et P.
594)
- parf.
sync. immisti Sil. 17,
353.
1
- envoyer vers (contre), lancer sur (contre).
- immittere
servos ad spoliandum
fanum, Cic. Verr. 4, 101 : lancer des esclaves au pillage d’un
temple.
- servi
in tecta nostra immissi, Cic. Att. 14, 10, 1 : esclaves
lancés contre ma maison.
- immittere
naves
pice completas in classem, Cæs.
BC. 3,
101, 2 : lancer contre la flotte des navires chargés de poix.
- immittere
pila
in hostes, Cæs. BG. 6, 8, 6 : faire une décharge de javelots
contre l’ennemi.
- se immittere in
medios hostes, Cic. Tusc. 1, 116 : se
lancer au milieu des ennemis. --- cf. Cic. Font. 48.
- canalibus
aqua
immissa, Cæs. BC. 2, 10, 6 : eau envoyée dans des canaux.
- tigna
immissa in flumen, Cæs. BG. 4, 17, 4 : pilotis enfoncés dans
le
fleuve.
- insuper
trabibus immissis, Cæs. BG. 4, 17, 6 : des poutres
étant implantées (encastrées) par-dessus.
- filis
immittitur aurum, Ov.
M. 6, 68 : l’or est mêlé aux fils.
- feraces
plantæ immittuntur,
Virg. G. 2, 80 : on insère (on greffe) des rejetons fertiles.
- rami
alii in alios immissi, Liv. 40, 22, 3 : branches entrelacées.
2
- laisser aller librement.
- immittere
habenas,
Ov. M. 2, 680 : laisser
flotter les rênes.
- immissis
frenis, Virg. En. 11, 889 : à toute
bride.
3
- laisser croître.
- immittere
vitem,
Varr. R. 2, 31, 3,
laisser la vigne se développer.
- barba
immissa, Virg. En. 3, 593
: barbe qui a poussé librement, longue barbe pendante.
4
- [droit]
envoyer en possession.
- immittere
aliquem
in bona alicujus, Cic.
Verr. 1, 142 : envoyer qqn en possession des biens
d’un
autre.
5
- envoyer par dessous main,
envoyer comme émissaire. --- Sall. C. 48, 8;
Tac. An. 3, 16, etc.
6
- fig. faire
entrer
dans, introduire, laisser entrer dans.
- immittere
aliquid aures suas, Plaut. Cap. 548 [in aures,
Plaut. Ep. 335] : laisser pénétrer qqch dans ses oreilles.
- senarium
immittere, Cic. Or. 190 : laisser échapper un sénaire.
- immittere
injuriam in aliquem, Cic. Par. 28 : déployer contre
qqn son injustice.
- immisitque
Fugam Teucris atrumque Timorem, Virg. En. 9, 719 : aux Teucères il
envoie la Fuite et la noire Crainte.
- immittere majores
vires alicui, Val. Fl. 7, 353 : augmenter la puissance de qqn.
- immittere amorem,
Sen. Herc. Oet. 554 : inspirer de l'amour.
- immixtus
(immistus) :
1
- immixtus, a, um : part. passé de immisceo; mêlé à, confondu.
2
- immixtus, a, um [in, préf. privatif + mixtus] :
pur, sans mélange. --- Aug.
Epig. 20, 12.
- immō
(à tort īmō), adv. :
1
- [surtout
dans le dialogue, sert à corriger ce
qui vient d’être dit ou à renchérir] - a
- bien au contraire; non, au contraire. - b - bien plus, bien plutôt.
- causa
igitur non bona est ? immo optima, Cic. Att. 0, 7, 4 : sa
cause
n’est donc pas bonne ? si, excellente. --- cf. Cic.
Mur. 65 ; Com. 4; Hor.
S. 1, 3, 20.
- quem
hominem ? levem ? immo gravissimum, Cic. Com. 49 : quel
homme est-ce ? un homme léger ? non, au contraire, un homme très
sérieux. --- cf. Cic. Off. 3, 76; Com. 22; Sull. 53.
- immo : non, plutôt;
ou plutôt.
- quid
apud hasce ædes negoti est tibi ? — immo quid tibist ? Plaut. Amp. 350
: qu’as-tu à
faire dans cette maison ? — et toi plutôt ?
- filium
unicum habeo... immo habui, Ter. Haut. 93 : j'ai un fils unique... ou
plutôt j'avais.
- an
meretrix illast...? immo
meretrix fuit, Plaut. Cist. 565 : est-ce une courtisane... ?
non, c’était une
courtisane. --- cf. Ter. And. 30.
- die
dico ? immo hora atque etiam puncto
temporis eodem, Cic. Sest. 53 : je dis dans ce jour ? non,
c’est à la
même heure, mieux, c’est au même instant.
- breves
litteræ tuæ - breves dico, immo nullæ, Cic. ad Br. 1, 14 : que
ta lettre est courte ! que dis-je, courte ? ce n'est pas même
une
lettre.
2
- [avec hercle,
edepol, ecastor].
- non
-- immo hercle -- immo
mihi hercle : Plaut. Cas. 403. ---
pas à toi. — mais si, par
Hercule ! — non, te dis-je, à moi, par Hercule.
- ecquid
amas nunc me ? — immo
edepol me quam te minus, Plaut. Cas. 456 : m’aimes-tu un peu
maintenant ? —
non, vrai ! plus que moi-même.
- mala’s
— immo ecastor stulta, Plaut. Mil.
443 : tu es une maligne — non, une sotte plutôt, par ma foi.
3
- [avec vero]
- [corrige]. silebitne
filius ? immo vero
obsecrabit patrem... Cic. Off. 3, 90 : le fils gardera-t-il le
silence
?
non, au contraire, il suppliera son père. --- cf.
Cic. Off. 3, 19.
- nescis
— immo vero scio, Ter. Hec. 877 : tu ne sais pas — mais bien
sûr, je le sais.
4
- [avec etiam]
- immo etiam : bien
au contraire, bien sûr que oui, bien sûr que si.
- nihilne
attulistis auri ?— immo etiam, Plaut. Bac. 316 : n’avez-vous
rien
rapporté de cet or ? — bien sûr que si.
- verum
vis dicam ? -- immo etiam, Ter. Andr. 708 : tu veux
que je dise la vérité ? -- mais bien sûr que oui.
- nisi
si id putas... — immo etiam, nam... Ter. And. 683 : à
moins que tu ne croies que... — mais non,
car...
- immo
etiam; nam satis credo, si advigilaveris, ex unis geminas mihi
conficies nuptias, Ter. Andr. 674 : au contraire; je suis sûr que si tu
veux t'appliquer, tu me mettras sur les bras deux mariages au
lieu
d'un.
- [enchérit] vivit
? immo vero etiam in senatum venit, Cic. Cal. 1, 2
: il vit ? mieux que cela (que dis-je ?) il vient au sénat. --- cf.
Cic. Sest. 55.
- ferendus
tibi meus error; ferendus ? immo vero etiam adjuvandus, Cic. Att. 12,
43 : tu dois me pardonner cette erreur; pardonner ? que dis-je, bien
plus, tu dois la favoriser.
5
- immo
contra : bien au contraire, loin de là. ---
Liv. 41, 24, 8;
Sen. Ep. 23, 3; 119, 9 ; Ir. 2, 27, 2, etc.
- immo
e diverso : bien au contraire, loin de là, c'est tout l'opposé.
--- Suet. Dom. 9.
6
- [chez les comiques]
- immo
si scias : mieux ! si tu savais ; ah ! si tu savais.
--- Plaut. Cas. 668 ; Curc. 321
; Ps. 749 ; Ter. Eun. 355.
- immo
si audias, Plaut. Ep. 451 : ah ! si tu
entendais !
7
- immo
: ou plutôt, ou mieux. --- Liv. 48, 43, 6; Quint.
2,
2, 8; 6, 2, 10 ; Plin. Pan. 65, 3 ; 85, 5.
- immōbĭlis,
e : - 1 - immobile,
calme.
- 2 - insensible,
inflexible. - 3
- fidèle.
- donec
princeps immobilem se precibus et invidiæ juxta ostendit, Tac. An. 16,
10 : jusqu'à ce que le prince montrât qu'il était insensible autant
aux prières qu'à la jalousie.
- immōbĭlĭtās,
ātis, f. [immobilis] : - 1 - immobilité.
--- Just. 36, 3. - 2 -
insensibilité. --- Lact. 6, 17, 23.
- immōbĭlĭtĕr,
adv. [immobilis] : sans
bouger. --- C. Fel. 45.
- immŏdĕrantĭa,
æ, f. [in, moderor]
: intempérance. --- Tert. Bapt. 20.
- immŏdĕrātē,
adv. [immoderatus] : - 1
- sans règle, sans ordre. ---
Cic. Nat.
2, 149. - 2 - fig. sans
mesure, sans retenue. --- Cic. Div. 1, 60; Fam.
12, 1, 2.
- immŏdĕrātius
Cic. Fam. 5, 16, 5; immŏdĕrātissime Spart. Sev. 20.
- immŏdĕrātĭo,
ōnis, f. : -
1
- défaut de mesure.
- 2 - défaut de mesure (dans
les paroles). ---
August.
Music. 9, n. 15.
- efferri
immoderatione verborum, Cic. Sull. 10, 30 : se livrer à d'insolentes
déclamations.
- immŏdĕrātus
(inmŏdĕrātus),
a, um :
1
- qui
est sans bornes, infini. --- Lucr. 1, 1013; Cic.
poēt. Nat. 2, 65.
2
- sans
mesure, excessif [en parl. des pers. et des choses].
--- Cic.
Phil. 10, 23; Cæl. 53; Ac. 1, 39; Div. 1, 60.
- immŏdĕrātior
Gell. 19, 12, 4; immŏdĕrātissimus Suet. Ner. 51.
3
- rhét.
sans cadence, sans rythme. --- Cic.
Or. 198.
- immŏdestē,
adv. [immodestus] : sans
retenue, sans mesure. --- Plaut. Rud. 193; Liv. 22, 27, 2;
Suet. Aug. 24.
- immŏdestius Sen.
Nat. 1, 17.
- immŏdestĭa,
æ, f. [immodestus] : - 1
- manque de retenue, excès,
dérèglement. --- Plaut. Amp. 163 ; Tac. An. 13, 50. - 2 - indiscipline.
--- Nep. Lys. 1, 2 ;
Att. 8, 5.
- immŏdestus
(inmŏdestus),
a, um : qui est sans retenue, déréglé. --- Cic.
Off. 1, 103; Sen. Contr. 1, 1; Tac. An.
13, 28.
- immŏdĭcē,
adv. : sans mesure, excessivement.
--- Liv. 22, 27, 2; Plin. 30, 112; Gell. 1, 11, 2.
- immŏdĭcus
(inmŏdĭcus),
a, um :
1
- démesuré,
excessif. --- Ov. M, 6, 673; Suet. Aug. 47.
2
- fig. qui
n'a pas de retenue, qui ne connaît pas de mesure, déréglé, immodéré. ---
Liv. 38, 23, 8 ; Sall.
H. 1, 114
- avec
gén. immŏdĭcus
lætitiæ, mæroris, Tac. An. 15, 26 : sans
retenue dans la joie, dans la douleur.
- immodicus libidinis, Col. 7, 6, 3 :
affolé de plaisirs.
- in appetendis honoribus immodicus,
Vell. 2, 33, 3 : affolé d'honneur.
- immodicus linguā, Liv. 22, 12, 11 :
qui ne sait pas maîtriser sa langue.
- plur. n. immodica
cupere, Sen.
Ben. 1, 9, 2 : avoir des désirs immodérés.
- immŏdŭlātus
(inmŏdŭlātus),
a, um : sans cadence, sans harmonie. ---
Hor. P. 263.
- immœnis,
arch. : c. immunis.
- immŏlātīcĭus,
a, um [immolo] : qui a été immolé. ---
Aug. Ep. 47, 4.
- immŏlātīcĭum,
ii, n. : viande des sacrifices. ---
Aug. Faust. 13, 31.
- immŏlātĭo,
ōnis, f. [immolo] : -
1
- immolation, sacrifice. ---
Cic. Div. 1,
119; Quint. 2, 13, 13. - 2
- [concret]
victime. --- Aug. Ep. 36, 30.
- immŏlātŏr,
ōris, m. [immolo]
: sacrificateur. --- Cic. Div. 2, 36.
- immŏlātus,
a, um : part. passé de immolo. - 1
- saupoudré de farine (en parl. d'une victime destinée au
sacrifice).
- 2 - immolé, offert
en sacrifice. - 3
- immolé, égorgé, mis à mort.
- immōlītus,
a, um [in, molior] : qui est
en construction. --- Liv. 39, 44, 4.
- immŏlo
(inmŏlo),
āre, āvi, ātum [in, mola] : - tr. -
1
- primitt mettre
la farine sacrée (mola)
sur la tête de la victime; immoler,
sacrifier. ---
Serv. En. 4, 57 ; Cato d. Serv. En. 10, 541.
2
- immoler,
sacrifier.
- pro
victimis homines immolant aut se immolaturos, Cæs. BG. 6, 16 : ils
immolent des victimes humaines, ou font voeu d'en immoler. ---
cf. Cæs.
BG. 6, 17, 3.
- cum
pluribus deis immolatur, qui tandem evenit ut litetur aliis, aliis non
litetur ? Cic. Div. 2, 38 : quand on offre un sacrifice à plusieurs
divinités, comment se fait-il qu'il soit agréé par les unes et ne le
soit pas par les autres ?
- immolare aliquid
alicui :
- immolare Musis
bovem, Cic. Nat. 3, 88 : sacrifier un bœuf aux Muses. --- cf.
Inv. 2,
95;
Nat. 3, 51.
- immolare alicui aliqua re :
- immolare Jovi tauro, Macr.
S. 3, 10, 3 : sacrifier un taureau à Jupiter. --- cf.
Cic. Leg. 2, 29.
- Jovi tauro, verre,
ariete immolari non licet : il n'est permis de sacrifier à Jupiter ni
taureau, ni verrat, ni bélier. --- Capit. ap. Macr. S. 3, 10, 3.
3
- absolt
offrir un sacrifice.
- (anguis) Sullæ apparuit
immolanti, Cic. Div. 2, 65 : un serpent apparut à Sylla en train
d'offrir un sacrifice.
- avec datif tunc Æanti ut deo immolaverunt, V. Max. 1,
5 : ils offrirent alors des sacrifices au fleuve Æas
comme à un dieu.
4
- poét. immoler,
faire périr. --- Virg. En. 12, 949; id.
ib. 10, 519; Phædr. 4, 6, 10.
5
- décad. offrir (qqch mais non
une victime que l'on sacrifie).
- pro suis peccatis
sacrificium Deo immolare, Aug.
Civ. 5, 24 : offrir à
Dieu un sacrifice pour leurs péchés.
- immolare humilitatem
animæ suæ
Deo, Tert. de cult. fem. 2, 9 : offrir à Dieu l'humilité de
son âme. --- Tert. Pudic.
10; id. de Anim. 33.
- immontŭōsus,
a, um : qui n’est pas
montueux. --- Not. Tir.
- immŏrandus,
a, um [immoror] : que l'on
doit maintenir. --- C.-Fel. 30.
- immŏrantĕr
[in, moror] : tarder. ---
Gloss. Phil.
- immŏrātus,
abl. ū, : influence prolongée. ---
Ps.-Rupin. Amos 1, 5, 1.
- immordĕo,
ēre : voir immorsus.
- immŏrĭor
(inmŏrĭor),
mŏri, mortuus sum : - intr. - mourir dans, mourir à côté de, mourrir
sur.
- apes
immoriuntur in melle : les abeilles périssent dans le miel.
--- cf. Plin. 29, 128; 29, 73.
- hæc
frustra fugiens collabitur, illa sorori inmoritur, Ov. M. 6, 296 :
celle-ci
en fuyant en vain s'écroule, celle-là meurt auprès de sa sœur.
- sulcos
et vineta crepat mera, inmoritur studiis et amore senescit habendi,
Hor.
Ep. 1, 7, 85 : il n'a à la bouche que labours et vignobles, se tue à
la tâche et vieillit à cause de sa passion pour le gain.
- laxatis
diu aura superstes Immoritur velis, Stat. Th. 1, 481 : longtemps encore
un souffle d'air vient mourir dans les voiles pendantes.
- immŏror
(inmŏror),
āri, ātus sum : - intr. -
1
- rester sur,
s’arrêter. ---
Col. 8, 5, 14; Plin. 9, 25. - 2 -
s'arrêter, s’appesantir, insister.
- immorari in
aliqua re, Quint. 2, 16, 6 : s'arrêter sur qqch.
- ou
immorari rei, Plin. Ep. 1, 8, 8.
- honestis
cogitationibus immorari, Plin. Ep. 1, 8, 8 : s'arrêter sur des pensées
honnêtes.
- immorsus,
a, um : mordu, excité. ---
Prop. 3, 8, 21 ; St Th. 2, 628.
- lactuca
innatat acri post vinum stomacho; perna magis et magis hillis flagitat
inmorsus refici, Hor. 2, 4, 61 : après le vin, la laitue nage dans un
estomac
acide; celui-ci, excité, réclame, pour se remettre, surtout du jambon
et du saucisson.
- immortālĕ,
n. pris advt
[immortalis] : éternellement. --- V -Fl. 7, 362; St.
Th. 4, 833.
- immortālis
(inmortālis), e : - 1
- immortel. --- Cic. Nat. 3, 29 ;
CM 77. - 2
- impérissable,
éternel. --- Cic. Balb. 40 ; de Or. 2, 8 ; Pis. 31 ; Liv. 1,
16, 1 ;
Tac. H. 4, 32.
- quod si in hoc erro, qui animos hominum inmortalis esse credam,
libenter erro, Cic. Sen. 23 : si je me trompe en croyant que
les
âmes sont immortelles, je me trompe avec plaisir.
- hanc
igitur prænotionem habemus, ut deos beatos et inmortales putemus
...
ut eos æternos et beatos haberemus, Cic. Nat. 1, 45 : nous avons donc
cette intuition que nous croyons les dieux heureux et immortels de
telle sorte que nous les tenons pour immortels et heureux. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 419;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- immortāles, ĭum, m. : les dieux.
--- Varr. L. 5, 75; Lucr.
5, 165.
- amicitia
... qua quidem haud scio an ... quicquam melius homini sit a dis
immortalibus datum, Cic. Læl. 20 : l'amitié qui, je crois bien, est ce
que les dieux immortels ont donné de meilleur à l'homme. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
241; éd. Peeters France.
- fig. immortālis
: immortel = égal à un dieu, bienheureux comme un
dieu.
- immortalis
ero, si altera talis erit ! Prop. 2. 14 10 :
qu'elle se renouvelle, et je deviens immortel ! ---
cf. 2, 15, 39.
- immortālĭtās (inmortālĭtās),
ātis, f. :
1
- immortalité,
éternité.
- salvos
sum : inmortalitas mihi datast, Plaut. Merc. 604 : je suis sauvé,
l'immortalité m'est acquise. --- Cic. CM
78; Nat. 2, 153; fig.
Cic. CM 74; 82
- immortalitates, Cic. Nat. 3, 46 : les êtres immortels.
2
- état
semblable à celui des immortels, béatitude. ---
Plaut. Merc. 603; Ter.
And. 960.
- immortālĭtĕr,
adv. : éternellement. --- Aug. Conf. 4, 2.
- immortaliter
gaudere, Cic. Q. 3, 1, 9 : éprouver une joie
infinie (la joie des dieux immortels).
- immortālĭtŭs,
adv. : venant des dieux immortels. --- Turpil.
89.
- immortŭus,
a, um : part. passé de immorior. - 1
- mort sur, mort dans, mort. - 2
- au
fig. éteint.
- immōtus
(inmōtus), a, um [in, moveo]
:
1
- sans
mouvement, immobile. --- Virg. G. 2,
293; Plin. 17, 222; Tac. An. 14, 37.
2
- fig.
ferme, inébranlable.
- immotus iis, Tac. A. 15, 59 : insensible à ces
paroles.
- talia
dicentem non ipse inmotus Achilles solatur juratque fidem, Stat. 2, 956
: elle dit, et Achille ému la console, lui jure fidélité.
- mens immota manet, Virg. En. 4, 449 : son âme
reste impassible. --- Ov. M. 15,
465; Liv. 10, 14, 16; 21, 55, 10.
- immotum fixumque Tiberio fuit + inf. : Tibère
fut inébranlable dans sa résolution de. ---
Tac. An. 1, 47.
- immūgĭo,
īre, ĭi : - intr. -
1
- mugir
contre [avec dat.]. --- Sil. 17,
257. - 2 - gronder dans. ---
Virg. En. 3, 674. - 3 - retentir. ---
Virg. En. 11, 38.
- immulgĕo,
ēre [in, mulgeo] : - tr. - traire (le lait).
- immulgere
teneris ubera labris,
Virg. En. 11, 572 : traire les mamelles sur les tendres lèvres
de
l'enfant. --- cf. Plin. 28, 72.
- immundābĭlis,
e : qui
ne peut être lavé [fig.]. --- Tert. Pudic. 20.
- immundē,
adv. : d'une
manière impure. --- Obseq. 115.
- immundĭtĭa
(immundĭtĭa), æ, f. [immundus]
: saleté, ordures. --- Plaut. Stich. 747.
-
tanto
quisque est Deo similior, quanto et ab hac inmunditia mundior, Aug.
Civ. 5, 14 : on est d'autant plus semblable à Dieu que l'on est plus
pur de cette impureté.
- immunditiæ,
ārum, f. : immondices. --- Col.
1, 6, 11.
- immunditĭēs,
ēi, f. : impureté, souillure.
--- Tert. Monog.
7.
- immundo,
āre : - -tr. - salir, souiller. --- Drac. 8, 589.
- immundus
:
- (Lebaigue
P. 595)
1
- immundus (inmundus), a, um [in, mundus] : sale, impur, malpropre,
négligé, immonde.
- canis
inmundus vel amica luto sus, Hor. Ep. 1, 2, 26 : (il eût vécu comme) un
chien immonde ou comme un pourceau ami de la fange. --- Cic. fr. A.
6, 1; Lucr. 4, 1160; Hor. S. 2, 4, 62.
- immunda
dicta, Hor. P. 246 : paroles ordurières.
- immunda
rura, Sall. : champs négligés.
- immundissimo
aspectu, Plin. Ep. 10, 98 (99), 1 : d'un aspect repoussant. ---
cf. Sen. Ep. 86, 11.
- immundior Plin. 14,
§ 119; Catul. 97, 3; Sen. Q. N. 9, 4, 2.
- subst. fém.
immundæ : femmes
qui se négligent. --- Cic. Att. 9,
10, 2.
2
- immundus, i, m. : absence
d’ornement. ---
Tert. Cult. fem. 2, 4.
- immūnĭfĭcus, a, um : qui n'est pas
généreux, avare. --- Plaut. Trin. 350.
- immūnĭō,
īre, īvi [in, munio] : - tr. - installer comme protection.
- immunire
præsidium, Tac. An. 11, 19 : installer [là] un poste fortifié.
- immūnis
(inmūnis),
e [in, munus] :
- arch. inmœnis.
1
- dispensé
de toute charge,
libre de tout impôt. --- Cic. Off. 3, 49 ; Verr.
5, 53.
- militiā
immunis, Liv. 1, 43, 8 : exempt du service militaire.
- immunis
portoriorum, Liv.
38, 44, 4 : exempt de péages.
- immunis : (soldat)
exempté des
corvées. --- Inscr.
- kal.
Januariis inde movit et pervenit ad oppidum Leptim liberam civitatem et
immunem, Cæs. Afr. 7, 1 : de là, aux calendes de janvier, il leva le
camp et arriva à la ville de Leptis, cité libre et franche
d'impôts. --- Touratier,
Syntaxe latine, p. 444; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
2
- qui se soustrait aux charges, paresseux. ---
Virg. G. 4,
244.
3
- égoïste. --- Cic.
Læl. 50.
4
- qui
ne donne rien. ---
Hor. O. 4, 12,
23; Ep. 1, 14, 33.
5
- en parl. d’une chose dont on ne sait pas de
gré.
- amicum
castigare ob meritam noxiam inmœne est facinus, Plaut. Trin. 24 : faire
des réprimandes méritées à un ami, c'est un service peu apprécié.
6
- sans
tache, pur. ---
Hor. O. 3, 23,
17.
7
- en
gén. exempt de, libre de.
- avec gén. vobis
inmunibus hujus esse mali dabitur, Ov. M. 8, 690 : quant à vous, il
vous
sera
donné d'être exempts de ce malheur.
- bos
curvi immunis aratri, Ov. M. 3, 11 : bœuf ignorant la charrue.
- aspicit urbem immunem tanti belli, Virg. En. 12, 558 : il aperçut la
ville, à l'abri de la terrible guerre. --- Ov. Tr. 4, 2, 62;
id. M. 9, 253; id. H. 14, 8; Vell. 2, 7.
- avec
abl. Vell.
2, 35, 2.
- avec ab Plin.
32, 37; Vell. 2, 14.
- immūnĭtās,
ātis, f. [immunis] : exemption, dispense, remise.
--- Cic. Font. 17 ; Curt. 5, 3, 15.
- immunitas omnium
rerum, Cæs. BG. 6,
14, 1 : dispense de toute espèce de charges. --- cf.
Cic. Ac. 3, 121; plur.,
Cic. Phil. 1, 3; Fam. 12, 1, 1.
- immūnītus,
a, um : - 1 - non fortifié. --- Liv.
22, 11, 4 ; Ov. M. 10, 169. - 2
- impraticable
[route]. --- Cic. Cæc. 54.
- immurmŭrātĭo,
ōnis, f. : murmure (des bêtes féroces). --- Ambr.
- immurmŭro,
āre, āvi, ātum :
- intr.
1
- murmurer
dans, sur [avec dat.].
--- Virg. G. 4, 261; Ov. M. 6, 558 ; 11, 187.
2
- murmurer
contre. --- Ov. M. 3, 646.
- tr.
3
- dire
en murmurant, marmotter. --- Pers.
2, 9; Macr. S. 6, 7.
- immūsĭcus,
a, um : qui
n’est pas cultivé. --- Tert. Apol. 1.
- immusŭlus,
(immusĭlus, immisŭlus), i, m. : vautour. ---
Plin. 10, 20; Fest. 197, 12; Arn. 2, 59.
- immutabilis
:
1
- immutābĭlis,
e [in, mutabilis] : qui
ne change point,
immuable. --- Cic. Fat. 28; Nat. 2, 49 ; etc.
- immūtābĭlĭor Cic.
Rep. 1, 49.
2
- immutābĭlis, e [immuto]
: changé. --- Plaut. Epid. 577.
- immūtābĭlĭtās,
ātis, f. : immutabilité.
--- Cic. Fat. 17.
- immūtābĭlĭtĕr,
adv. : d'une
façon immuable. --- Dig. 45, 1, 99, 1.
- immūtātĭo (inmūtātĭo),
ōnis, f. [immuto] : changement. ---
Cic. de Or. 3, 176;
Ac. 2, 16 11.
-
trope. - verborum
immutationes, quos Græci
appellant τρόπους, Cic. Br. 69
: figures changeant la signification des
mots, que les Grecs appellent tropes.
- métonymie. --- Cic.
Or. 94; de Or.
3, 207.
- immūtātŏr,
ōris, m. : celui qui change. --- Oros. 7, 43.
- immutātus,
a, um :
1
- immūtātus : part. passé de
immuto; changé; bouleversé, confus.
- adjt où
tout est brouillé, bouleversé. - concentus immutatus aut discrepans,
Cic. Rep. 2, 69 : concert confus ou discordant.
2
- immūtātus, a, um [in, privatif +
muto] : non changé, immuable,
invariable,
inébranlable.
- immūtesco,
ĕre, mūtŭi : - intr. - se
taire, demeurer muet.
--- Quint. 10, 3, 16; Stat. Th. 5, 542.
- immŭtĭlātus,
a, um : - 1
- non
mutilé, intact. --- Sall. H. 4, 10. - 2
- non
entamé, entier. --- Cod. Th. 4,
22, 1.
- immūto
(inmūto),
āre, āvi, ātum : - tr. -
- inf.
prés. pass. inmutarier,
Ter. And. 1, 5, 40; id. Eun. 2, 1, 19; id. Phorm. 1, 4, 29.
1
- changer, modifier. ---
Plaut. Mil.
432; Ter. Eun. 225; Cic. Div. 2, 89; Læl. 54.
- immutare
aliquem alicui, Cic. Fam.
5, 8, 2 : changer les dispositions de qqn à l’égard de qqn.
2
- terme de rhét.
- employer
par métonymie.
--- Cic. Or. 92.
- immutata
oratio, Cic. de
Or. 2, 261 : allégorie (ἀλληγορία).
- immūtŭi
: parf. de immutesco.
- imo :
1
- īmō, adv. c. immo.
2
- īmo : dat. et abl. de imus.
- impācātus
(inpācātus),
a, um [in,
pacatus] : - 1
- non
pacifié, agité. --- Virg. G. 3, 408 ; Sen. Ir. 3, 27. - 2
-
non apaisé. --- Claud. Ruf. 1, 70.
- impācĭfĭcus,
a, um [in, pax, facio] : non pacifique. --- Ambros.
Psalm. 43, 12.
- impactĭo,
ōnis, f. [impingo]
: choc,
heurt. --- Sen. Nat. 2, 12.
- impactus,
a, um : part. passé de impingo.
- impænĭtendus,
a, um : dont
on ne doit pas se repentir. --- Apul. M. 11,
28; Cassiod. Var. 1, 30.
- impænĭtens,
entis [in pænitet] : impénitent, qui ne se repent pas. ---
Hier. Jes. 12, 40, 27 ; Eccl.
- impænĭtentĭa,
æ, f.
[impænitens] : impénitence, endurcissement. --- Aug.
Serm. 71, 22; Eccl.
- impænĭtĭbĭlis,
e : dont on ne peut se repentir. --- Primas. Cor. 2,
7.
- impænĭtūdō,
ĭnis, f. : impénitence. --- S.-Greg. in 1 Reg. 5, 2,
40.
- impāgēs,
is, f. : traverse [archit.]. --- Vitr. 4, 6; P.
Fest. 188, 5.
- impallesco,
ĕre, pallŭi : - intr. - 1
- pâlir
de. --- Stat. Th. 6, 805. - 2
- pâlir
sur. --- Pers. 5, 62.
- impalpābĭlis,
e : qu’on
ne peut toucher. --- Eccl.
- impalpĕbrātĭo,
ōnis, f. [in, palpebro] : paralysie des paupières.
--- C. Aur. Chr. 2, 5, 87.
- impancro,
āre, āvi : -
intr. - fondre sur. --- Varr. Men. 587; Non. 59, 20.
- impār
(inpār), ăris :
1
- inégal,
dissemblable [nombre ou qualité].
- si
toga dissidet impar, rides, Hor. Ep. 1, 1, 96 : si ma toge est plus
longue d'un côté, tu ris. --- Cic. Or. 205; Rep. 6, 18: Cæs.
BG. 1, 40, 6.
2
- fig.
inégal,
inférieur.
- impar
alicui : inférieur à qqn.
- ceteris
maior, tibi miles impar, Hor. O. 4, 6, 5 : plus grand que tous, mais
guerrier inférieur à toi.
- impar
alicui rei : inférieur à qqch.
-
impar dolori, Tac. An. 15, 57 : incapable de résister à la
douleur.
-
tantis
honoribus impar, Suet. Tib. 67 : au-dessous de si grands
honneurs.
- impar
invidiæ : incapable de supporter l'impopularité.
- impar
curis gravioribus, Tac. H. 2, 59 : incapable de tâches plus
sérieuses.
- avec abl.
par audaciā Romanus, consilio et viribus impar, Liv. 27, 1, 7 : le
Romain, égal en audace, mais, en intelligence et en forces, inférieur. ---
id. 22, 15, 9; Ov. F. 4, 306; Tac. H. 4, 20; Quint. 3, 8, 23.
3
- inéquitable,
injuste. --- Liv. 42, 13, 5.
4
- inégal,
où les forces ne
sont pas égales [en parl. d’un combat]. --- Virg.
En. 12, 216 ; Ov. M. 11,
156.
- avec inf. tangi impar, Grat. Cyn. 61
: qui ne peut être touché.
5
- impair. --- Cic. Ac.
2, 32.
- Musæ
impares : les Muses en nombre impair.
- subst.
n. par
impar ludere,
Hor. S. 2, 3, 248 : jouer à pair ou impair.
- impărātĭo (inpărātĭo), ōnis,
f.
[imparatus] : mauvaise disposition. --- M.-Emp. 20.
- impărātus,
a, um : non
prêt, sans préparation, pris au
dépourvu, surpris.
- imperatus
semper adgredi ad dicendum videbatur, Cic. Brut. 139 : il
semblait
toujours aborder la tribune sans travail préalable. ---
Cic. Phil. 3, 2 ; Mil. 56 ; etc. ;
Cæs. BG. 6, 30, 2.
- imparcentĕr
[in, parcus] : sans merci, sans pitié. --- Ps.-Hilar.
Job. 1 et 2.
- impārens,
tis [in, pareo] : désobéissant. --- P. Fest. 109.
- impārentem
non parentem hoc est obedientem, Paul. ex Fest.
- impărĭlis
(inpărĭlis), e : inégal, dissemblable. --- A.-Vict.
Cæs. 14, 9.
- impărĭlĭtās,
ātis, f.
[imparilis] : - 1
- variété,
diversité. --- Gell. 14, 1, 22. - 2
- défaut
d’accord, solécisme. --- Gell. 5, 20, 1.
-
(Lebaigue
P. 595 et P.
596)
- impărĭlĭtĕr,
adv. : en
nombre inégal. --- Aug. Heptat. 2, 177, 3.
- impărĭtās,
ātis [impar] : inégalité. --- Boēt. Arithm. 1, 5.
- impărĭtĕr
[impar] : inégalement. --- Hor. P. 75.
- impars,
partis : c. expers. --- Gloss.
- impartĭcĭpābĭlis,
e : qui ne peut participer, qui n'a pas part
à. ---
Hier. Didym.
61.
- impartĭcĭpātus,
a, um : non partagé. --- Mar.-Vict. Ar. 4, 19.
- impartĭlis
(impartĭbĭlis), e : indivisible. --- Mamert. Stat. 3,
6.
- impartĭo
: c. impertio.
- impartĭor
: c. impertior.
- impascor,
i : - intr. - paître dans [avec dat.]. --- Col. 2,
17, 1; 6, 5, 2.
- impassĭbĭlis,
e : qui
ne sent pas, sans passions. --- Eccl.
- impassĭbĭlĭtās,
ātis, f. : impassibilité. --- Hier. Ep. 133, 3.
- impassĭbĭlĭtĕr,
adv. :
avec impassibilité. --- Cassiod. Eccl. 5, 20.
- impassiōnābĭlis,
e : impassible qui ne peut souffrir. --- Eccl.
- impassiōnābĭlĭtĕr : d’une
manière impassible, sans
être soumis à la souffrance. --- Mar. Vict. Ar. 1, 32.
- impastus
(inpastus),
a, um [in, pasco] : affamé, à jeun.
- inpastus
stabula alta leo ceu sæpe peragrans, Virg. En. 10, 723 : comme un lion
affamé arpentant sans fin les hauts pacages. --- Virg. En.
9, 339 ; Luc. 6, 628.
- impătĕfactus,
a, um : non dévoilé, invisible. --- Ps.-Aug. Spec.
27.
- impătĭbĭlis
: voir impetibilis.
- impătĭens
(inpătĭens), entis [in, patiens] :
1
- qui
ne
peut souffrir,
qui ne peut endurer, impatient
de [avec gén.].
- nuper ... indigne ferebas, sicut es iniquitatis impatiens, quod
Catonem ætas sua parum intellexerat, Sen. Const. 2, 1 : récemment tu
t'indignais, impatient de l'injustice comme tu l'es, de ce que la
génération de Caton l'avait mal compris. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
140, éd. Vuibert.
- impatiens
solis, pulveris, Tac. H. 2, 99
: impatient du soleil, de la poussière.
--- cf. Curt. 3, 2, 17 ; Virg.
En. 11, 639.
-
inpatiens iræ,
Ov. M. 13, 3 : qui ne maîtrise pas sa colère.
- impatiens
moræ, Sil. 8, 4 : qui ne peut souffrir de retard, impatient.
- hic
superbiæ inpatiens est, hic contumaciæ, Sen. Ir. 3, 10, 4 : certains
ne peuvent souffrir l'orgueil, ou la résistance.
- Marius
quietis impatientissimus, Vell. 2, 23, 1 : Marius tout à fait incapable
de rester en repos.
- (corpus) impatiens
laborum, Ov. Tr. 5, 2, 4 : (corps) incapable de supporter la fatigue. ---
Ov. A. A. 2, 60; Plin. 16, § 219; id. 21, § 97; Curt. 9, 4; 11.
- pisum
impatientissimum frigorum, Plin. 18, § 123 : le pois très sensible au
froid.
- nihil
est impatientius imperitia, Macr. S. 7, 5 : rien n'est plus intraitable
que l'ignorance.
-
impatiens + inf. :
incapable de. --- Sil. 11, 98; Claud. Rapt. Pros. 1, 35.
2
- impassible,
insensible, indifférent. ---
Lact. 5, 22, 5.
- animus
impatiens, Sen. Ep. 9, 1 : impassibilité (ἀπάθεια).
- impătĭentĕr,
adv. [impatiens] : sans
résignation,
impatiemment. --- Tac. An.
4, 17 ; Plin. Ep. 2, 7, 6.
- impătĭentius Plin. Ep.
6, 1, 1; impătĭentissime Plin. Ep.
9, 22, 2.
- impătĭentĭa,
æ, f. :
1
- inaptitude
à supporter
qqch,
impatience de. --- Plin. 11, 77; Tac. An. 4, 52.
2
- abst
impuissance à
supporter, manque de fermeté. --- Tac. An. 15, 63.
3
- impassibilité,
apathie. ---
Sen. Ep. 9, 1.
- impausābĭlis,
e : qui ne connaît pas le repos. --- Fulg. Myth. 1,
6.
- impausābĭlĭtĕr
: sans discontinuer. --- C. Aur. Chron. 3,
2, 20.
- impăvĭdē [impavidus]
: sans crainte. --- Liv. 30, 15, 8 ; 39, 50, 8.
- impăvĭdus (inpăvĭdus), a, um [in, pavidus] :
inaccessible à la peur, calme,
intrépide.
-
consul perculsis omnibus ipse satis ut in re trepida impavidus, Liv.
22, 5, 1 : le consul, dans la panique générale, était, lui, ausi calme
qu'on pouvait l'être dans une situation alarmante. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 127, éd. Vuibert.
-
latronis inpavidus
frangit telum et fremit ore cruento, Virg. En. 12, 7 : (le
lion)
brise sans peur le trait du chasseur et rugit, la gueule sanglante. ---
Hor. O. 3, 3, 7 ; Virg. En. 8, 633; Ov. M. 14, 820;
Plin. 28, 258.
- impeccābĭlis, e : incapable
de faute. --- Gell. 17, 19, 6.
- impeccantĭa,
æ, f. : absence de fautes, impeccabilité. --- Hier.
Pelag. 1, 25; 3. 4.
- impĕdātĭo, ōnis,
f. [impedo] :
échalassement. --- Col. 4, 13.
- impĕdĭco,
āre : - tr. - prendre au piège, entraver. --- Amm.
30, 4, 18.
- impĕdĭmentōsus, a, um
[impedimentum] : qui fait obstacle. --- Cassiod.
Var. 1, 35.
- impĕdĭmentum,
i, n. [in + pes] :
1
- (ce qui
est
dans les pieds) empêchement, embarras,
obstacle, entrave. --- Cic.
de Or. 1, 260 ; Tac.
An. 15, 9.
- ad omnes conatus regis impedimento esse,
Liv. 44, 46 : faire obstacle à toutes les entreprises du roi.
- esse
alicui impedimento, Cæs. BC. 3, 17 : être un obstacle pour qqn.
- Gallis
magno ad pugnam erat impedimento, Cæs. BG. 1, 25, 3 : les
Gaulois éprouvaient une grande gêne pour combattre.
--- Liv. 8, 32,
5.
- impedimentum alicui facere (inferre, afferre) : susciter des embarras
à qqn.
- impedimenta
crurum, Sen. Tranq. 10 : entraves.
- au plur.
impedimenta : - a
- bagages d'un voyageur ou
d'une armée. --- Cic. Mil. 28 ; Cæs. BG. 1, 24 ; 1,
26, etc. - b
- fig.
entraves, embarras. --- Quint. 1, 8, 19.
- ob
viam fit ei Clodius, in equo, nullā rædā, nullis impedimentis,
Cic. Mil. 28 :
Clodius vint au-devant de lui à cheval, sans voiture, sans bagages.
2
- handicap ---- néolatin.
- impĕdĭo,
īre, īvi (ĭi), ītum [in + pes] : envelopper les pieds.
- tmèse inque pediri Lucr.
3, 482.
1
- entraver.
- impediunt
vincula nulla pedes, Ov. F. 1, 410 : aucun
lien n'entrave ses pieds.
- se
in plagas impedire, Plaut. Mil. 1388 : se
prendre dans un filet.
- impedire
orbes orbibus, Virg. En. 8, 447 : enfermer des
cercles dans des cercles, les emboîter l'un dans l'autre.
- impedire
caput myrto,
Hor. O. 1, 4, 9 : ceindre la tête de myrte.
- impedire locum : rendre
inaccessible un
lieu.
- munitionibus
saltum impedire, Liv. 36, 16, 1 : entraver de fortifications
un défilé.
- jussit
locum in omnes partes quam maxime impediri, Cæs. BC. 3, 46, 1 : il
ordonna
de rendre tout le terrain le plus impraticable possible.
2
- gêner,
embarrasser.
- te
ipse impedies, Cic. Verr. 2,
44 : tu t'empêtreras toi-même.
- impedire
mentem dolore, Cic. Cæl. 60 : mettre sur
l'esprit un voile de douleur.
- stultitiā
suā impeditus est se
expedire, Cic. Rab. Post. 9, 24 : sa sottise l'a embarrassé
pour se tirer d'affaire.
- tot
me inpediunt curæ, Ter. And. 260 : tant de soucis me gênent.
3
- entraver,
empêcher, arrêter, détourner.
- impedire
aliquem,
Cic. Fam. 9, 19, 2 : empêcher, arrêter qqn.
- nihil impedio, Cic.
Off. 1, 1, 2 : je ne m'y oppose pas.
- morbo
impeditus, Cic.
Verr. 3, 63 : empêché par la maladie.
- ab
aliquo in suo jure impediri,
Cæs. BG. 1, 36, 2 : être entravé par qqn dans l'exercice de
son droit.
- sic auxiliis
impediare tuis, Ov. Ib. 626 : qu'ainsi tournent à ta perte ceux
qui devaient te servir.
- impedire
aliquem ab aliqua re, Cic. Rep. 5, 5 : empêcher qqn de faire
une chose. --- cf Sall. J.
30, 2.
- ab
delectatione omni negotiis impediri,
Cic. Mur. 39 : être écarté de tout plaisir par les affaires.
- se a suo munere non
impedit, Cic. Rep. 5, 3 : il ne se détourna pas de sa charge.
- impedire
aliquem fugā, Tac. An. 1, 39 : empêcher qqn de
fuir.
- impedire
profectionem, Cic. Fam. 7, 5, 1 : empêcher
le départ de qqn, s'opposer au départ de qqn.
- maxime
eos potentia Scauri ... a vero bonoque impediebat, Sall. J. 30 :
c'était surtout le crédit de Scaurus ... qui les détournait du devoir
et de la vérité. --- (trad. A.
Ernout, éd. Belles Lettres)
- nihil
impedit hanc nostram comprehensionem summi boni, Cic. Fin. 5,
16,
45 : (mais si la volupté fait partie des biens de la
nature)
cela ne s’oppose en rien à la conception que nous avons du souverain
bien.
- avec
dat.
novitati non impedit (= obstat) vetus consuetudo, Varr. L. L.
9,
§ 20 : un vieil usage n'empêche pas une nouveauté.
- ad
capiendam fugam aliquid aliquem impedit, Cæs. BG. 7, 26, 3
: qqch
empêche qqn de prendre la fuite. --- cf. BG.
1, 25, 3.
- impedire
ne
: empêcher que.
- prohiberi
melius fuit impedirique ne tot summos viros interficeret quam ipsum
aliquando poenas dare, Cic. Nat. 3, 81 : il aurait mieux valu
leur défendre et les empêcher de tuer ainsi tant d’hommes illustres,
plutôt que de leur infliger une punition tardive.
- plura ne scribam dolore
impedior, Cic. Att. 11, 13, 5 : je suis empêché par la douleur d'en
dire plus. --- cf. Touratier,
Syntaxe latine, p. 425; éd. Peeters France.
-
sed jam impedior egomet dolore animi ne de hujus miseria plura dicam,
Cic. Sull. 92 : mais la douleur qui m'accable m'empêche de vous parler
plus longtemps de sa misère.
- plura
ne dicam tuæ me lacrimæ impediunt, Cic. Planc. 104 : tes larmes
m'empêchent d'en dire plus. --- Cic. Sull.
92 ; Dom. 19 ;
Fat. 1; Nat. 3, 81.
- aliquid
aliquem impedit + inf. :
empêcher qqn de. ---
Cic. de Or. 1, 163 ; Nat. 1, 87 ;
Off. 2, 8.
- non
impedire quominus : ne pas
empêcher que. --- Cic. CM 60 ; Fin. 1, 33, etc.
- ou
non
impedire quin Her.
3,
1.
-
nihil impedit quominus id quod maxime placeat facere possimus, Cic.
Fin. 1, 33 : rien n'empêche que nous puissions faire ce qui nous plaît
le plus. --- trad. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 103, éd. Vuibert.
- impĕditĭo,
ōnis, f. [impedio] : obstacle, empêchement. --- Cic. Div. 1, 115.
- impĕdĭto,
āre [impedio] :
- tr. - empêcher. --- Stat. Th. 2, 590.
- impĕdītŏr,
ōris, m. [impedio] : celui
qui empêche. --- Aug. Civ. 10, 10.
- impĕdītus,
a, um : part.-adj. de impedio. - 1
- entravé, gêné. - 2 -
embarrassé, retenu,
empêché; embrouillé. - 3
- difficilement
praticable, impraticable. - 4
- difficile,
critique.
- impedita
tempora : époque troublée.
- impeditioribus
locis, Cæs. BG. 3, 28, 4 : dans des lieux trop inaccessibles.
- impeditissima
itinera, Cæs.
BC. 3, 77, 2 : chemins très difficilement praticables.
- omnium
impeditis animis, Cæs. BG. 5, 7, 5 : les
esprits de tous étant occupés ailleurs.
- victoribus
nihil impeditum est,
Cæs. BG. 2, 28, 1 : pour les vainqueurs aucune difficulté.
- impedita
tempora rei publicæ, Cic. Pis. 3 : époque politique
troublée.
- quid horum non impeditissimum ? vestitus an vehiculum an comes
? Cic. Mil. 54 : le vêtement, la voiture, la compagnie, est-il
rien de plus embarrassant ?
- impĕdo,
āre [in + pedo] : - tr. - échalasser (la vigne). --- Col.
4, 16, 2.
- impēgi
: parf. de impingo.
- impĕlīmentum
: arch. c. impedimentum. --- P.
Fest. 108.
- impello
(inpello),
ĕre, pŭli, pulsum [in + pello] : - tr. -
- part. impulitus Ps-Cypr. Sin.
9; inf. prés. passif inpellier,
Lucr. 6, 1060.
1
- heurter contre, heurter.
- impellere
chordas, Ov. M. 10, 145 : heurter (faire vibrer) les cordes.
- impellere aures,
Virg. G. 4, 349 : frapper les oreilles.
- cuspide
montem impellere, Virg. En. 1, 82
: frapper la montagne de sa lance.
2 - mettre en
mouvement, ébranler, frapper,
agiter, renverser.
- impellere navem,
Virg. En. 5, 119 : mettre un navire en marche. --- cf.
Cæs. BC. 3, 40, 2.
- impellere remos,
Virg. En. 4, 594 : mettre en mouvement les rames.
- impellere arma,
Virg. En. 8, 3 : secouer ses armes.
- navem
impellere : mettre un navire en marche.
- impellere
marmor remis, Virg. : frapper la mer à coups de rames.
- undas
impellere, Ov. : agiter les flots.
- impellere
aliquem quovis sermone, Hor. : troubler qqn par n'importe quels propos.
3
- donner une poussée.
- præcipitantem
aliquem impellere,
Cic. Clu. 70 : donner une poussée à qqn qui tombe. --- cf.
Tac. H. 2, 63.
- arbores
momento levi impulsæ, Liv. 23, 24, 7 : les arbres recevant une
légère poussée.
4 - pousser
à qqch.
- avec in
acc. impellere
aliquem in fraudem, voir fraus.
- impellere in
fugam, Cic. R. Perd. 22 : pousser à la fuite.
- aliquem impellere in
sermonem, Cic. de Or.
2, 89, 363 : déterminer qqn à parler.
- impellere aliquem
in
eam mentem, ut... Cic. Mil. 89 : amener qqn à un état d'esprit
tel
que...
- avec ad impellere aliquem ad scelus, ad
bellum, Cic. Amer. 39 ; Sull. 36 : pousser qqn au crime, à la
guerre.
- impellere voluntates
quo velit, Cic. de Or. 1, 30 : entraîner où l'on veut les
volontés.
- impellere
barbaros homines ad bellum suscipiendum, Cic. : pousser les barbares à
faire la guerre.
- imperiti
facile ad aliquid credendum impelluntur, Cic. Rep. 2, 18 : on amène
facilement les
ignorants à croire quelque chose.
- impellere
ut + subj. : pousser à faire qqch. --
Cic. Nat. 1, 4, 7;
de Sen. 21, 77;
Cic.
Nat. Rep. 3, 2; Fin. 3, 20, 65; Hor.
Ep. 2, 2, 51.
- cum
videret Germanos tam facile impelli ut in Galliam venirent, Cæs. BG. 4,
16, 1 :
voyant
avec quelle facilité les Germains se décidaient à venir en Gaule...
- avec inf.
quæ
mens tam dira impulit his cingi telis ? Virg. En. 2, 520 : quelle idée
funeste
t'a poussé à prendre ces armes ?
- cf. Liv.
22, 6, 7; Tac. An. 6, 45; 13, 10; 14, 60; Hor. O. 3,
7, 14; Stat. Th. 10, 737; Just. 3, 1, 3; 5, 1, 4; 29, 4, 5.
- au
passif
ab aliquo impulsus,
Cæs. BG. 2, 14, 3 : sous la poussée,
l'impulsion de qqn.
- amentiā
impulsus, Cæs. BG. 1, 40, 4 : poussé par l'égarement.
- hac
impulsi occasione, Cæs. BG. 7, 1, 3 : entraînés par cette
occasion.
- nunc
prope impulsum est, Quint. : aujourd'hui on est presque
entraîné à.
-
cui (δαιμονίῳ) semper ipse paruerit, numquam impellenti, sæpe
revocanti, Cic. Div. 1, 54, 122 : son démon auquel il obéirait
toujours, qui jamais ne le poussait mais souvent le retenait.
- cum
bellum impelleretur, Tac. Agr. 25 : comme on donnait
le branle à la guerre.
5 - culbuter,
bousculer; repousser, faire
tomber, faire plier, faire reculer, précipiter, renverser, détruire.
- inpulsas
Vitellii opes audietis, Tac. H. 3, 2 : vous apprendrez que la puissance
de
Vitellius
a été détruite.
- impulsum
bellum, Luc. 5, 330 : guerre qui tombe, qui touche
à sa fin.
- impellere mores, Plin.
33, 149 : achever de perdre les mœurs.
- impendĕo,
ēre [in + pendeo] : - intr.
- 1
- pendre au-dessus de, être suspendu au-dessus de, surplomber, dominer.
- 2 - menacer, être
imminent, se préparer,
être prochain, être urgent.
- (Lebaigue
P. 596 et P.
597)
-
impendere in aliquem,
Cic. Amer, 31 : être suspendu sur la tête de qqn, ou
impendere
alicui. --- Cic. Tusc. 4, 35; Clu. 66
- avec
dat. - impendet mons urbi, Cic. : la montagne
domine la
ville.
- cervicibus
impendere, Cic. : être suspendu sur la tête.
- impendet
saxum Tantalo, Cic. : un rocher est suspendu sur la tête de Tantale.
- impendet
negotium, Cic. : l'affaire est urgente.
- impendet
scelus, Cic. : le crime est imminent.
- impendent
sumptus in exercitus, Cic. : les armées vont avoir des frais à
supporter.
- bellum
impendet a Parthis, Cic. Att. 6, 2, 6 : la guerre menace d'éclater du
côté des
Parthes.
- surtout poét. tr. - te
impendent mala, Ter. Phorm. 180 : des maux te menacent.
- mare
quæ impendent saxa, Lucr. 2, 326 : les rochers qui dominent la mer.
- quæ res me impendet, Lucil. ap. Fest. : j'en suis menacé.
- impendĭa,
æ, f. : c. impendium. ---
Inscr. Grut. 871, 8.
- impendĭō,
adv. [impendium] : beaucoup, en grande quantité.
- surtout avec compar. impendio
magis : beaucoup plus. --- Cic. Att.
10, 4, 9.
- impendio
minus : beaucoup moins. --- Plaut. Amp.
18.
- impendio
commoveri, Apul. Mag. 275 : être fortement ébranlé.
-
impendio catulos diligere, Sol. : aimer particulièrement ses petits.
- impendĭōsus,
a, um [impendium] : dépensier. ---
Plaut. Bac. 695.
- impendĭum,
ĭi, n. : - 1 -
dépense, coût,
frais. - 2 -
intérêt (d'un prêt). --- Varr. L. 5,
183; Cic. Att. 6,1, 4 ; [fig.] Cic. Br. 16.
- impendio
alicujus, Plin. : au détriment de qqn.
- impendio
suo, P. Jct. : à ses dépens.
- impendiorum
ratio, Quint. : compte de dépenses.
- impendia
sustinere, Suet. : faire face aux dépenses.
- impendio, adv. : voir
impendio.
- impendo,
ĕre, pendi, pensum [in + pendo] : - 1
- dépenser,
débourser, payer. - 2
- au fig.
dépenser, employer à, consacrer
à.
-
pecuniam impendere in aliquam rem, Cic. : dépenser de l'argent pour
qqch.
- impendere
vitam usui alicujus, Tac. An. 12, 65 : sacrifier sa vie pour qqn.
--- cf. Luc. 2, 382; Stat. S. 5, 1, 63; Quint. Ep. ad
Tryph.
1; cf. Suet. Aug. 98; Quint. 3, 6, 21; 1, 12, 2; Cic.
Verr.
2, 4, 30, § 68; Ov. M. 13, 266.
- impendere
vitam vero, Juv. : consacrer sa vie à la vérité.
- impendere
de suo, Liv. : y mettre du sien.
- nihil
impendit sanguinis, Ov. : il n'a pas versé une goutte de sang.
-
omnis impendunt curas distendere... Virg. G. 3, 124 : ils mettent tous
leurs soins à gonfler...
- aliquid
impendere ne... Cic. Ver. 5, 51 : dépenser qqch pour empêcher que.
- poetae
impendere apud inferos saxum Tantalo faciunt, Cic. Tusc. 4, 35 : les
poètes représentent Tantale dans les enfers avec un rocher suspendu sur
sa tête. --- cf. syntaxe latine Ernout et Thomas n° 283; éd.
Klincksieck
- impĕnĕtrābĭlis,
e : - 1 -
impénétrable. --- Plin. 8, 95 ;
Sen. Nat. 4, pr. 5. -
2 - inaccessible,
insensible.
- impenetrabilis alicui rei : - a
- impénétrable à qqch. - b
- inaccessible à qqch.
- impenetrabilis silex ferro, Liv. : silex impénétrable au fer.
- impenetrabilis adversus rem, Tac. H. 1, 79 : impénétrable à qqch.
- impenetrabilis iræ, Sil. 7, 561 : inaccessible à la colère.
-
pudicitiā Agrippinæ impenetrabili, Tac. An. 4, 12 : à cause de la vertu
inébranlable d'Agrippine.
- impĕnĕtrābĭlĭtĕr,
adv. : de
manière à empêcher
de pénétrer. --- S.-Greg. Cant. 8, 12.
- impensa,
æ, f. [impendo] : - 1
- dépense, frais.
- 2
- assaisonnement, ingrédients. ---
Apic. 8, 372. -
3
- ustensiles, matériaux. --- Frontin. Aqu.
124; Petr. 137.
- impensa (s. -ent. pecunia) : argent dépensé,
dépense.
- magnā
impensā : à grands frais.
- nullā
impensā, Cic. : sans frais.
- impensæ itineris, Suet. Vit. 7 : frais de voyage.
- impensam in aliquid facere, Cic. : faire des frais pour qqch.
- impensis
officiorum, Liv. 37, 53, 12 : à force de bons offices.
- impensa cruoris, Ov. M. 8,
63 : dépense, sacrifice
de son sang.
- nolo
meis impensis illorum ali luxuriam, Nep. Phoc. 1, 4 : je ne veux pas
alimenter leur déréglement à mes dépens (= aux dépens de ma réputation).
- impensātĭo,
ōnis, f. [in + penso] : dépense, emploi. --- Isid. 4, 7,
25.
- impensē
(inpensē),
adv. : - 1 - avec
dépense, somptueusement.
- 2 - avec soin, avec
zèle, avec empressement.
- 3 - énergiquement,
rigoureusement, d'une manière pressante. - 4
- fortement, beaucoup.
-
bibliothecas incendio absumptas impensissime reparare, Suet. Dom. 20 :
réparer
à très grands frais des bibliothèques incendiées.
-
quo impensius rogo, ut timori meo cottidie singulis vel etiam binis
epistulis consulas, Plin. Ep. 6, 4, 5 : je vous prie donc instamment de
prévenir mon anxiété par une et même par deux lettres chaque
jour.
-
tanto impensius petere ut... Suet. : demander avec d'autant
plus
d'insistance que...
- impensius
orare, Liv. 36, 35, 2 : supplier avec beaucoup plus d'instances.
- si
quis impense retineret, Liv. 40, 35, 7 : si on cherchait à le retenir
de force.
- impense improbus, Plaut. Ep. 564 : excessivement méchant. ---
Ter. Ad. 993
; Eun. 413 ; Virg. En. 12, 20 ; Liv.
7, 40, 2, etc.
- impense doctus, Gell. 13, 10, 4 : très savant.
- impenso
:
1
- impenso, āre
[impendo] : - tr. - employer, dépenser. --- Gloss.
2
- voir impensus.
- impensŏr,
ōris, m. : celui qui emploie, qui met en œuvre. --- Aug. Ep. 192,
2.
- impensus
(inpensus) :
1
- impensus, a, um
: part.-adj. de impendo.
- a
- dépensé. - b - cher,
à grand prix, chèrement.
- c - employé à,
consacré à; employé.
- d - mis à mort
(sacrifié). - e
- qui a dévoué sa vie. - f
- empressé,
dévoué. - g - grand,
considérable, extrême.
- impenso (pretio) : à grands frais. ---
Cic. Att. 14, 13,
5; Hor. S. 2, 3, 245.
-
ingrato homine nihil impensiu'st, Plaut. Bac. 394 : rien ne
coûte plus
cher qu'un ingrat.
- tam
impensa voluntas bonorum, Cic. Sest. 130 : le zèle si empressé
des bons citoyens.
- inpensissimæ preces, Suet. Tib. 13 : les prières les plus instantes.
- impensa erga aliquem
voluntas, Liv. 35, 44, 3 : bonne volonté empressée envers qqn.
- impensiore
cura, Tac. H. 1, 31 : avec un soin qui se dépense largement.
2 - poét.
impensus, a, um
: part. passé de impendeo ; suspendu au-dessus,
menaçant.
- semper impensum ferrum,
Sen. Herc. Œt. 1592 : (tenir) sans cesse le fer menaçant. ---
cf. Lucr. 6, 491.
3 - impensŭs, ūs,
m. : dépense. --- Sym. Ep. 1, 5.
- impĕrābĭlĭtĕr,
adv. [impero] : avec autorité, impérieusement. --- Cato d.
Char. 202, 11.
- impĕrātĭo,
ōnis, f. : ordre, commandement. ---
Boēt. Arith. 2, 1.
- impĕrātīvē,
adv. : en commandant, impérativement. ---
Ulp. Reg. tit. 24, 2.
- impĕrātīvus,
a, um [impero] : - 1 -
impératif. - 2 - sens
passif commandé, prescrit.
- imperativus
modus, Diom. : le mode impératif.
-
imperativæ feriæ, Macr. : féries prescrites (par le préteur ou
par
les consuls).
- imperativum officium, Salv. : devoir imposé.
- impĕrātŏr,
ōris, m. [impero] :
- arch. induperator. --- Enn.
Ann. v. 86; 332; 350; 552 Vahl.; Lucr. 4, 967; 5,
1227.
1
- celui qui
commande, chef, maître. --- Plaut. Pœn.
4; Cic. Rep.
4, 7; Sall. C. 6, 7; J. 1, 3; Plin. 29, 11.
2
- chef d'armée,
général en chef. --- Cic. de Or.
1, 210 ; etc. ; Cæs. BG. 3,
51, 3 ; etc.
3 - fig.
homme de guerre,
capitaine. --- Cic. Verr. 4, 95; 5, 2, etc.
-
épithète de Jupiter
Jupiter imperator. --- Cic. Verr. 4, 129.
4 - impérator
(titre
d’honneur donné par les soldats au général victorieux). --- Cic. Phil.
14,
11; Cæs. BG. 3, 31, 1; Liv. 27, 19, 4.
5
- empereur (depuis
Jules César,
titre du chef de l'Etat).
- impĕrātōrĭē,
adv. [imperator] : en empereur. ---
Treb. Claud. 6, 2; Heges. 7, 40, 4.
- impĕrātōrĭus,
a, um [imperator] : - 1
- de général,
de commandant. --- Cic.
Fam. 11, 4, 1 ; Tusc. 2, 62. -
2 -
impérial, d'empereur. --- Suet. Dom.
10 ; Vesp. 24.
- ne imperatorias sibi partes sumpsisse videretur, Cæs. BC. 3, 51, 5 :
de peur de paraître s'arroger le pouvoir du général.
- haud imperatorium ratus + inf. : jugeant
que c’était manquer aux devoirs d’un
chef que de... --- Tac. An. 2, 11.
- impĕrātrix,
īcis, f. : celle qui commande. --- Cic. Cæl. 67.
- impĕrātum,
i, n. : ordre,
commandement.
- imperatum facere : exécuter un ordre, obéir.
- jussus arma abjicere
imperatum facit, Cæs. BG. 5, 37 : on lui ordonne de mettre bas les
armes et il obéit.
- souvent au plur. imperata
facere. --- Cæs. BG. 2, 3, 3; 6, 10, 3; id. BC. 1,
60, 1; 2, 12, 4; 3, 34, 2.
- illi
imperata celeriter fecerunt, obsides ad numerum frumentumque miserunt,
Cæs. BG. 5, 20 : ils s'empressèrent d'exécuter ces ordres et livrèrent
avec les vivres le nombre d'otages exigé.
- imperata non detrectare,
Suet. Cæs. 54 : ne faire aucune résistance.
- Senones ad imperatum non
venire, Cæs. BG. 6, 2, 3 : (voyant que) les Sénons ne se
rendaient pas à ses ordres.
- imperatus
:
1
- impĕrātus, a, um : part. passé de impero; commandé, ordonné.
- imperatæ
pecuniæ, Cæs. : contributions en argent.
- voir imperatum.
2
- impĕrātŭs, ūs, m. : commandement, ordre. --- Ambros. Fug.
2, 8; Amm. 18, 6, 20.
- imperceptus,
a, um [in, percipio] : - 1
- non perçu. ---
Ov. M. 9, 7, 11. -
2
- imperceptible.
- imperceptior, Gell. 74, 2,
24 : plus
inintelligible, plus incompréhensible.
- imperco,
ĕre [in et parco] : - intr. - épargner, ménager, alicui, qqn.
--- Plaut. Cas. 833 ; Amp. 500.
- impercussus,
a, um [in, percutio]
: non frappé. --- Ov. Am. 3, 1, 52.
- imperdĭtus,
a, um [in, perdo] : non
détruit, non tué, sauvé. --- Virg. En. 10, 430 ;
Sil. 9, 161.
- imperfectē,
adv. : mal. --- Gell. 2, 8 ;
Amm. 22, 16, 16.
- imperfectĭo,
ōnis, f. : imperfection. ---
Aug. Galat. 12.
- imperfectus,
a, um [in, perficio] : non achevé, inachevé,
incomplet,
imparfait. --- Cic. Fam. 1, 9, 15 ; Cæs. BG. 6, 35, 6 ; Virg.
En. 8,
428.
- imperfectus cibus, Juv. 3,
233 : aliment mal digéré.
- imperfecta loqui, Plin.
23, 24 : parler sans suite (à cause du vin).
- inperfectus adhuc infans,
Ov. M. 3, 310 : l'enfant qui n'est pas encore formé (fœtus).
- imperfecti,
ōrum, m. : les gens moralement imparfaits. --- Sen. Tranq.
11, 1.
- imperfossus,
a, um [in, perfodio]
: non percé. --- Ov. M. 12, 496.
- imperfundĭēs,
ēi, f. [in, perfundo]
: saleté. --- Lucil. 26, 45.
- impĕrĭābĭlĭtĕr
(c. imperabiliter) : impérieusement. --- Cato d.
Char. 181 P.
- impĕrĭālis,
e [imperium] : de l'empereur, impérial, de l'empire. --- Dig 47, 12,
3;
Cod. Th. 3, 12, 2.
- impĕrĭālĭtĕr,
adv. : en empereur. ---
Cod.-Just. 6, 51, 1.
- impĕrĭōsē,
adv. [imperiosus] : impérieusement. ---
Gell. 2, 29, l.
- imperiosius. ---
Varr. d. Non. 287, 20.
- impĕrĭōsus,
a, um [imperium] :
- (Lebaigue
P. 597 et P.
598)
1
- qui
commande, dominateur. --- Cic. Or. 120; Liv. 7,
40, 9; Ov. Tr. 5, 3, 32.
- sibi
imperiosus, Hor. S. 2, 7, 83 : qui est maître de soi.
- sui
imperiosus, Plin. 34, 62 : qui est maître de soi.
- imperiosissimus.
--- Quint. 6, 3, 8.
2
- impérieux,
hautain, tyrannique. --- Cic. Par. 40;
Fin. 2, 105.
- imperiosior. ---
Plaut. Cap. 806; Hor. O. 2, 14, 8.
- Impĕrĭōsus,
i, m. : Impériosus
(surnom du dictateur L. Manlius Torquatus et de son fils, le
consul T. Manlius Torquatus, en raison de leur sévérité).
--- Liv. 7, 3, 4; 7, 4, 7; Sen. Ben. 3, 37; Cic. Fin. 2, 19,
60;
Plin. 22, 8; Liv. 4, 29, 6).
- impĕrītē,
adv. [imperitus]
: sans s’y connaître, maladroitement. --- Cic. Br.
175; Phil. 2, 81.
- imperitius. --- Cic. Balb. 20.
- imperitissime. ---
Cic. Balb. 27.
- impĕrītĭa,
æ, f. [imperitus]
: manque de connaissance, ignorance, inexpérience.
--- Sall. J. 38, 1, etc.; Tac. An. 13, 36.
- impĕrĭto,
āre, āvi, ātum : - tr. et intr. - exercer le commandement,
commander.
- æquam
rem imperitare, Hor. S. 2, 3, 19 : commander une chose juste. ---
Plaut. Capt. 244.
- souvent avec dat.
imperitabat tum C. Cluilius Albæ, Liv. 1, 22, 3 : Albe alors était
gouvernée par Caius Cluilius.
- imperitare magnis
gentibus, Lucr. 3, 1028 : gouverner de grandes nations. --- Hor.
S. 1, 6, 4; 2, 7, 81; Tibul. 2, 3, 34; Hor. O. 1, 15,
25; Plin. 10, 47; Virg. En. 12,
719; Sall. J. 76,
1; Liv. 1, 24, 3.
- passif impers. superbe
avareque imperitatum victis esse, Liv. 21, 1 : (ils pensaient)
qu'on avait traité les vaincus avec tyrannie et cupidité.
- absolt ea
virgo late imperitabat, Tac. H. 4, 61 : cette jeune fille
jouissait au loin d'une grande autorité. --- id. ib.
3, 7; Liv. 1, 17; Sall. J. 81, 1; id. ib.
79, 2.
- impĕrītus
(inpĕrītus),
a, um [in, peritus] : inhabile, inexpérimenté (dans), mal informé,
ignorant
(de),
non au courant.
- imperitus
rerum omnium, Cic. : neuf en toutes choses.
- non imperitus
(juris) civilis, Cic. Rep. 5, 3 : il n'est pas ignorant en droit civil.
- in
his (doctrinis) non imperitus, Vitr. 1, 1 : qui n'est pas
étranger à ces sciences. --- cf. Quint 1, 4, 27; 12, 3, 5.
- imperiti,
ōrum, m. : - a - les
soldats inexpérimentés.
- b - les ignorants.
- imperitissimi,
Cic. Læl.
95 : les gens les plus ignorants.
- nemo
tam inperitus est ut nesciat quandoque moriendum, Sen. Ep. 9, 77, 11 :
personne n'est assez ignorant pour ne pas savoir qu'il doit mourir un
jour.
-
imperitus : non
connaisseur. --- Cic. Or. 209 ; Part. 92.
- avec gén. homines
nostræ consuetudinis imperiti, Cæs. BG. 4, 22, 1 : des gens qui ne sont
pas au courant de notre habitude. --- cf. Cic. Balb.
47 ; de Or. 3, 175.
-
imperitus in
aliqua re, Quint. 1, 4, 27 : novice, ignorant dans qqch.
--- cf. Quint. 12,
3, 5.
- impĕrĭum,
ĭi, n. [impero] :
1 - commandement,
ordre.
-
prætoris imperio parere, Cic. Verr. 4, 76 : obéir
à l’ordre du
préteur.
- istius
imperio, Cic. Verr. 4, 79 : sur son ordre.
- imperia
accipere, Liv 29, 25, 7 : recevoir des ordres du
général en
chef.
- decumarum
imperia, Cic. Verr. 4, 111 : ordres de dîmes
(imposant des dîmes).
2
- pouvoir
de donner des
ordres, autorité, pouvoir.
-
imperium in suos tenere, Cic. CM 37
: maintenir son autorité sur les siens. --- cf.
Cic. Cæc. 52 ; lnv. 2,
140.
-
terra numquam recusat imperium, Cic. CM 51 : la terre ne
refuse jamais l’obéissance.
3
- officiel t
pouvoir
suprême [attribué à certains magistrats, ou confié en dehors
de la
magistrature, c.-à-d. délégation de la souveraineté de l’Etat et
comportant le commandement militaire et la juridiction].
- imperium
permittere, prorogare, Liv. 26, 2, 9 ; 26, 1, 6
: confier, proroger le
pouvoir suprême.
- esse
cum imperio, Liv. 26, 10, 9 : être
revêtu du
pouvoir suprême.
- mittere
aliquem cum imperio, Liv. 26, 2, 5
: envoyer qqn avec les pleins pouvoirs.
-
interfecto Indutiomaro, ad ejus propinquos a Treveris imperium
defertur, Cæs. BG. 6, 2, 1 : après la mort d'Indutiomarus, le pouvoir
suprême est remis par les Trévires à ses proches. -- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
24, éd. Vuibert.
4
- en
part. commandement militaire.
- summa
imperii, Cæs. BG. 2,
23, 4 : le commandement en chef.
- mandare
imperia,
magistratus, Cic. Rep. 1, 47 : confier les commandements
militaires, les magistratures. --- cf. Cic. Læl. 63.
5
- qqf
au plur. sens concret autorités,
magistrats ou commandants,
généraux. --- Cic. Leg. 3, 9 ; Cæs. BC. 1, 31,
1; 3, 32, 4.
6 - en
gén. domination, souveraineté, hégémonie.
- imperium
populi
Romani, Cic. Verr. 5, 8 : la domination du peuple romain.
- de
imperio
decertare, Cic. Læl. 28 : lutter pour la domination.
7 - sens
concret étendue de la domination,
empire.
- duæ
urbes inimicissimæ
huic imperio, Cic. Læl. 11 : deux villes, ennemies acharnées
de
notre empire. --- cf. Cic. Prov. 29; Rep. 6, 16.
8 - empire,
gouvernement impérial.
- imperium
recipere, Suet. Tib. 24
: recevoir l’empire. --- cf. Suet. Cal. 12
; 16 ; etc.
- imperjūrātus,
a, um : par qui on ne fait pas de faux serment. ---
Ov. Ib. 78.
- impermiscĕo,
ēre, mixtum : - tr. - mêler, mélanger. --- Boët.
Cons. 5.
- impermissus,
a, um [in, permitto] : interdit, défendu, illicite. ---
Hor O. 3, 6, 27.
- impermixtus,
a, um : - 1 - [in,
permisceo] non mêlé. --- Lucil. d. Non. 212, 3;
Ambros. Noe. 3, 7. - 2 - part. de
impermisceo.
- impermūtābĭlis, e
: immuable.
--- Censor. Fr. 1, 2.
- impermūtābĭlĭtĕr
: immuablement. --- Rustic. Aceph. 1203.
- impermūtātus,
a, um [in, permuto] : qu’on ne permute pas, non changé.
--- Boët.
Ar. cat. 2, p. 142.
- impĕro,
āre, āvi, ātum [in, paro] : - tr. et intr. - commander, ordonner.
-
arch. imperassit =
imperaverit Cic. Leg. 3, 6; induperantum
= imperantium, Enn. Ann. v. 413.
- tr.
-
imperare aliquam rem : commander qqch.
- imperare
alicui aliquam rem : commander à qqn qqch.
- alicui
cenam imperare, Cic. Amer. 59 : donner à qqn l’ordre de faire
préparer le repas.
- quæ
imperarentur, facere dixerunt, Cæs. BG. 2, 32, 3
: ils
s’engagèrent à accomplir ce qui était ordonné.
- qua
pronuntiatione facta temporis puncto sublatis ancoris omnes Uticam
relinquunt et quo imperatum est transeunt, Cæs. BC. 2, 25, 7 : à
cette menace, tous lèvent l'ancre à l'instant même, abandonnent Utique,
et ils se rendent où ils en ont reçu l'ordre. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
636; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- civitatibus
milites
imperare, Cæs. BG. 5, 1, 6 : commander aux cités de fournir
des
soldats.
- quid est, Catilina ? num dubitas id me imperante facere, quod jam tua
sponte faciebas ? Cic. Cat. 1, 13 : eh bien quoi, Catilina ? hésites-tu
à faire, pour m'obéir, ce que tu t'apprêtais à faire spontanément ? --- Touratier, Syntaxe latine, p. 486; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- imperare
pecuniam in remiges, Cic. Flac. 33
: exiger de l’argent pour des rameurs. --- cf.
Cic. Cæcil. 30.
- imperare
frumentum civitati emendum, Cic. Verr. 3, 173 : commander
à une cité un achat de blé.
- singulis
censoribus denarii trecenti ad
statuam prætoris imperati sunt, Cic. Verr. 2, 137 : les
censeurs
reçurent l’ordre de verser chacun trois cents deniers pour la statue du
préteur.
- exercitum
imperare : convoquer,
rassembler le peuple [pour les comices centuriates]. --- Varr.
L. 6, 88; Gell. 15, 27, 5.
- imperare + prop.
inf.
- naves
imperat fieri, Cæs. BG. 5, 1, 3 : il commande que les
navires soient faits.
- cohortes
proficisci imperat, Cæs. BG. 7, 60, 3 : il commande
que les cohortes partent. --- cf. BG. 5, 7, 6.
- [passif
pers.] Cic. Verr 5,
68; Hor. Ep. 1, 5, 21.
- [avec
inf.] Sall. C. 16, 2; J. 47, 2.
- [avec ut,
uti] Cæs. BG. 5, 1, 1, etc.
Cic. Pis. 83, etc.
- [avec ne] Ter. Eun. 578;
Cæs. BG. 1, 46, 2; BC. 3, 89, 4.
- [avec subj. seul]
Cæs. BG. 4, 21, 8.
- [avec
inter. ind.] quid fieri vellet imperabat, Cæs. BG. 7, 16, 2
: il
marquait dans ses ordres ce qu’il voulait qu’on fît. --- cf.
BG. 7, 11, 5.
- intr.
-
qui modeste paret videtur qui aliquando imperet dignus esse, Cic. Leg.
3, 5 : celui qui obéit modestement semble digne de commander un
jour. --- trad. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 144, éd. Vuibert.
- avec dat.
alicui, alicui rei imperare : commander à qqn, à
qqch.
- omnibus
gentibus imperare, Cic. Pomp. 56 : commander à toutes les
nations.
- cupiditatibus
imperare, Cic. Læl. 82 : commander à ses passions.
- quo modo
aut cui tandem hic libero imperabit, qui non potest cupiditatibus suis
imperare ? Cic. Par. 5, 1, 33 : à quel homme libre commandera celui qui
ne peut commander à ses passions ?
- sibi
imperare, Cic. Tusc.
2, 47 : se maîtriser soi-même.
- iræ
imperare, Ov. M. 9, 28 : maîtriser sa colère. ---
Plin. Ep. 8, 19, 2; Sil. 2, 652; Petr. 83.
- [abs t]
imperare : avoir le commandement, le
pouvoir, la domination.
- imperare,
parere, Cic. Leg. 3, 5 : commander,
obéir.
- superbe
respondebat, credeliter imperabat, Nep. Paus. 3 : il
répondait avec hauteur ; il commandait avec dureté.
- Lucullo
imperante, Cic. Arch. 21 : sous le commandement de
Lucullus.
- imperare : exercer
les pouvoirs d’empereur. --- Plin. Pan. 5, 5 ;
Suet. Cl. 3; Galb. 4; Oth. 4, etc.
- [gérondif avec
valeur de subst.
verbal] = ordre (v. F. Gaffiot Musée
belge 33, p. 220).
- ades
ad
imperandum vel ad parendum potius, Cic. Fam. 9, 25, 3
: prépare-toi à
l’ordre ou plutôt à l’obéissance. --- cf.
Sall. J. 62, 8 [comp. en fr.
« avancer à l’ordre, se rendre à l’ordre »]
- [gram]
imperandi modus, Capel. 3, 234 : l’impératif.
- imperare : forcer (les champs, les vignes, etc.) à
produire.
- fertilibus
agris non imperandum est, Sen. Tranq. 15 : il ne faut pas forcer les
champs
fertiles. --- cf. Virg. G. 1,
99; Tac. G. 26; Col. 3, 3, 6; Sen. Tranq. 4.
- imperare
voci, Plin. Ep. 5, 19, 6 : forcer sa voix.
- imperpĕtŭus,
a, um : qui n'est pas perpétuel, non éternel. ---
Sen. Ep. 72, 7.
- imperscrūtābĭlĭs, e
: insondable.
--- Cassiod. Eccl. 1, 14.
- imperscrūtātus,
a, um : qui n’a pas été sondé. --- Novel.-Just. 13.
- impersōnālis (inpersōnālis), e
: impersonnel [t. de gram.]. --- Diom. 2; Char.
2; 3.
-
impersōnālĭtĕr : - 1 - sans
désignation de personne. --- Dig. 45, 3, 15.
- 2 - impersonnellement.
--- Macr. Diff. 20, 3.
- impersōnātīvus
(inpersōnātīvus), i, m. (s.-ent.
modus), m. : l’infinitif, mode impersonnel.
--- Diom. 340, 37.
- imperspĭcābĭlis,
e : impénétrable.
--- Cassiod. An. 3.
- imperspĭcŭus,
a, um : impénétrable.
--- Plin. Ep. 1, 20, 17.
- imperterrĭtus,
a, um : qui
est sans effroi. --- Virg. En. 10, 770; Sil. 14, 187.
- impertĭlĭs, e [in, partilis]
: indivisible. --- Aug. Music. 6, 17, 57.
- impertĭnens, tis : qui n’a
pas rapport à. --- Capel. 1, 43.
- impertĭo
(impartĭo, inpartĭo, inpertĭo), īre, īvi (ĭi), ītum
[in, pars] : - tr. -
- (Lebaigue
P. 598 et P.
599)
- impartio,
Liv. 38, 36; Cassian.
Coll. 21, 6; futur impertibis,
Nov. ap. Non. 27, 33.
- formes
dépon. impertiri, etc.
: Ter. Ad. 320 ; Sen. Pol. 7, 3; Phæd. 6, 1, 5; Apul. M. 3,
22, 5.
1
- faire part de, partager, communiquer.
- alicui
aliquid impertire : faire partager qqch à qqn.
- suis
aliquid impertire, Cic. Læl. 70 : faire partager aux siens
qqch [qu’on
possède], cf. Cic. Sull. 9; de Or. 2, 16, etc.
- alicui
multam salutem impertire,
Cic. Att. 2, 12, 4 : adresser à qqn mille compliments.
- alicui
de re
familiari impertire, Cic. Off. 2, 54 : donner à qqn de (en
prenant sur) son
patrimoine.
- hominibus
indigentibus de re familiari impertiendum, Cic. Off. 2, 15, 54 : il
faut donner une part de son bien aux malheureux.
- impertire
alicui tempus cogitationi, Cic. Att. 9, 11, A, 3 : donner à
qqn du temps pour réfléchir.
- etiam
sapientiæ doctoribus tempus impertiebat post epulas, Tac. An. 14, 16 :
il donnait aussi aux philosophes quelques moments après le repas.
- absolt si
quid novisti rectius istis, candidus imperti, Hor. Ep. 1, 6, 68 : si tu
connais quelque chose de plus juste, fais m'en part en toute sincérité.
--- cf. Lucil. ap. Non. 37, 22.
- à
la forme dép. cesso eram hoc malo
impertiri
propere ?
Ter. Ad.
3, 2, 22 : mais pourquoi je tarde à aller vite faire part de ce malheur
à ma maîtresse ?
2
- consacrer, accorder, impartir.
- impertire
diem festum Marcellis,
Cic. Verr. 2, 51 : consacrer un jour de fête aux Marcellus. --- cf.
Cic.
Balb. 3; Fin. 5, 6.
- impertire
suum laborem hominum periculis sublevandis, Cic.
Mur. 8 : consacrer sa peine à tirer les hommes du danger.
- impertire ad.
--- Cic. Att. 3, 15, 7.
- passif collegæ
meo laus impertitur, Cic. Cat. 3,
14 : mon collègue reçoit sa part d’éloges.
- doctrinis
impertiri, Nep. Att. 1, 2 : recevoir l’enseignement de
sciences.
- omnibus doctrinis, quibus
puerilis ætas
impertiri debet,
filium erudivit, Nep. Att. 1, 2 : il fit instruire son fils dans toutes
les connaissances qu'on doit donner au premier âge.
- pro
his impertitis, Liv. 21, 41, 13 : pour prix de ces bienfaits.
- impertire
aliquem
aliqua re : faire participer qqn de qqch.
- aliquem
salute impertire : présenter à qqn ses compliments.
- plurima
salute Parmenonem summum suom inpertit Gnatho, Ter. Eun. 270 : Gnathon
présente ses salutations empressées à son grand ami Parménon.
--- Plaut. Epid. 127; Ps. 455.
- impertītĭo,
ōnis, f. [impertio] : action
d’accorder. --- Arn. 2, 3.
- impertītīvus, a, um [impertio]
: qui fait
part. --- Prisc. 13, 21.
- impertītus,
a, um : part. passé de impertio.
- imperturbābĭlis,
e
[in, perturbo] : qui ne peut être troublé. --- Aug.
Conf. 2, 10.
- imperturbātĭo,
ōnis, f. :
impassibilité. --- Hier. Ep. 133, 3.
- imperturbātus,
a, um : non
troublé, calme. --- Ov. Ib. 558 ; Sen. Nat. 6, 14; Ep. 85, 2.
- impervĭus,
a, um [in,
pervius] : impraticable, inaccessible. --- Ov. M. 9,
106; Quint. 12, 11, 11; Tac. An. 3, 31; Val. Fl. 2, 643; fig. Tac. An. 15, 43.
- impĕs,
ĕtis, m. arch. [in, peto] : c. impetus. ---
cf. Prisc. 6, 55.
- [cas
employés] : [gén. sing] Lucr. 6, 327 ; [abl. sing.] Lucr. 2, 330 ; etc.
Ov. M. 3, 79; [abl. plur.] Lucr. 1, 293.
- impete
vasto ferri, Ov. M. 3, 79 : fondre violemment et brusquement.
-
hominem tanto membrorum esse
impete natum... ut... Lucr. 5, 913 : [dire] qu’un être humain
est né
avec des membres (ayant une faculté de se porter en avant telle que...)
d'une si prodigieuse puissance de mouvement que...
- (conlectus
aquæ)
despectum præbet sub terras impete tanto... quantum... Lucr. 4, 416
: (une flaque d’eau) permet au regard de plonger sous la terre
(dans un
mouvement en avant aussi grand que) à une profondeur qui égale...; voir impetus.
- impĕtĕ
: abl. de impes.
- impetibilis
:
1
- impĕtĭbĭlis, e
[impeto] : -
a
- attaquable.
--- Sol. 40, 24.
- b
- qui s'emporte. ---
Ambr. in Luc. 7, § 13; id. de Virgin. 18, § 113.
2
- impĕtĭbĭlis ( impătĭbĭlis),
e [in + patibilis] : - a
- insupportable, abominable. --- Cic. Fin. 2, 17, 57; Plin.
25, § 59; id. 20, § 215; id. 20, § 199. - b
- incapable de souffrir, impassible. --- Lact. 2, 8,
38; 7, 20, 7.
- impĕtīgĭnōsus,
a, um
[impetigo] : dartreux. --- Ulp. Dig. 21,
1, 6.
- impĕtīgo,
ĭnis, f. [impeto] : - 1
- éruption
cutanée, dartre. --- Cels. 5, 28, 17 ; Plin. 20, 4.
- 2
- cal
formé aux jambes des chevaux. --- Col. 6, 31, 2.
- 3
- gale
formée sur les figues. --- Plin. 17, 223.
- impĕtītus, a, um : part.
de impeto.
- impĕtix : c. impetigo.
--- P. Fest. 109, 15.
- impĕto,
ĕre, ītum [in, peto] : - tr.
- 1 -
se jeter sur, fondre sur, attaquer.
- 2 - fig. attaquer,
accuser. --- Sid. Ep. 7, 9.
- impetere aliquem
: attaquer qqn. --- Varr. R. 3, 77 ;
Stat. Th. 8, 523; Luc. 6, 394.
- impĕtrābĭlis, e [impetro] :
- 1 -
qu’on peut obtenir. --- Prop. 4, 1, 101 ; Liv.
39, 29, 4.
- 2 - qui
obtient facilement. --- Plaut. Most. 1162.
- impĕtrābĭlior
Plaut. Merc.
605
- impĕtrābĭlĭtĕr
[inus.]
: de manière à obtenir.
- impĕtrābĭlius
Symm. Or. pro patr. 4.
- impĕtrassĕre
: anc. inf. fut. de impetro.
- impĕtrātĭo (inpĕtrātĭo),
ōnis, f. [impetro]
: action d’obtenir. --- Cod. Just. 2, 58, 2; Cod.
Th. 11, 22, 4; plur.,
Cic. Att. 11, 22, 1.
- impĕtrātīvus (inpĕtrātīvus), a,
um
: propre à faire obtenir. --- Serv. En. 6, 190.
- impĕtrātŏr (inpĕtrātŏr),
ōris, m. [impetro]
: celui qui obtient. --- Cod. Th. 12, 6, 3;
Aug. Serm. 83, 6.
- impetratus
:
1
- impĕtrātus,
a, um : part. passé de impetro. - a
- terminé. - b -
obtenu.
- impetratum
auferre, Plaut. : obtenir.
- ut
istuc quod me oras impetratum ab eo auferam, Plaut. Aul. 694 : il faut
que j'obtienne de lui ce que tu me demandes.
- impetrato
ut... : ayant obtenu que ou
de... Liv.
9, 30, 10; Vell.
2, 107, 2.
2
- impĕtrātŭs,
ūs, m. : obtention. --- Ambros. de Fide, 5, 6, 77.
- impĕtrĭo,
īre, īvi, ītum : prendre les augures.
- impetritum
est, Plaut. As. 256 : on a pris les augures.
- impĕtro
(inpĕtro),
āre, āvi, ātum [in, patro] : - tr. - 1
- arriver à ses fins, terminer, achever. - 2
- obtenir.
- inf.
prés. passif impetrarier, Plaut. Rud.
3, 3, 40; inf. fut. act. impetrassere, id. Aul.
4, 7, 6; id. Cas. 2, 3,
53; id. Mil. 4, 3, 35; id. Stich.
1, 2, 23
- impetrare
aliquid ab aliquo : obtenir qqch de qqn.
- impetrare
alicui : obtenir pour qqn.
- impetrare
ut : obtenir que.
- impetrabis
a Cæsare, ut tibi abesse liceat, Cic. Att. 9, 2 : tu obtiendras de
César qu'il te permette de t'absenter.
- impetrare
de + abl. : obtenir satisfaction
au sujet de.
- incipere
multo est quam impetrare facilius, Plaut. Pœn. 5, 2, 14 : il est
beaucoup plus facile d'entreprendre que de réussir.
- absolt
impetrare : obtenir satisfaction.
- qua
re impetrata arma tradere jussi faciunt, Cæs. BG. 3, 22, 1 : cette
soumission obtenue, on leur ordonna de livrer leurs armes, ce qu'ils
firent.
- impĕtŭōsē : avec
impétuosité. ---
Acr. Hor. O. 1, 29, 11.
- impĕtŭōsus, a, um [impetus]
: impétueux, violent. --- Firm. Math. 5, 12.
- impĕtŭs,
ūs, m. [impes]
: mouvement en avant, poussée en avant.
-
dat. sing. impetu
Planc. Fam. 10, 24, 3.
1 - faculté de se porter en avant.
- (animalia)
quædam impetum
habent, Sen. Ep. 58, 14 : certains (êtres animés) ont la
faculté de se
porter en avant.
- cursum
habent quædam (signa) et impetum, Quint. : certaines statues
présentent
l'attitude de personnes qui courent, qui se portent en avant.
2 -
mouvement de rotation apparent
du ciel.
- quantum
cæli tegit impetus ingens, Lucr. 5, 200 : toute l’étendue que
recouvre l’immense parcours du ciel.
-
cum impetum cæli cum admirabili
celeritate moveri vertique videamus, Cic. Nat. 2, 97 : du
moment que
nous voyons le ciel lancé dans sa course circulaire avec une
prodigieuse vitesse.
-
quieti
corpus nocturno impetu dedi, Att. ap. Cic. Div. 1, 22, 44 :
j'abandonnais mon corps au repos, durant la nuit (quand la nuit est en
mouvement).
3
- poussée, pression. ---
Vitr. 6, 3.
4
- élan.
-
impetu capto, Liv. 2, 65, 6 : ayant pris leur élan.
--- cf. Liv.
8, 30, 6; 10, 5, 6.
- continenti
impetu, Cæs. BG. 7, 28, 2 : d’un même élan,
tout d’un trait.
- impetum
alicujus reprimere (frangere, retardare) : réprimer l'élan de qqn.
5
- charge, assaut, attaque.
- impetum
in aliquem facere, Cæs. BG. 1, 25, 2, etc.; dare Liv.
4, 28, 1,
etc. : faire une charge contre qqn.
- impetum
sustinere, ferre, Cæs. BG. 3,
2, 4; 3, 19, 3 : soutenir, supporter le
choc, la charge.
- impetum propulsare,
Cic. Mur. 2 : repousser une attaque.
6
-
impétuosité, violence.
- [de
la mer] Cæs. BG. 3, 8, 1.
- [des
vents] Cæs. BG. 3, 13, 6.
7
- médec. attaque, accès [de
fièvre, de rhume, etc.].
- impetus
oculorum, Plin. 20, 16 : inflammation des yeux.
- impetus
pituitæ in facie, Plin. 28, § 183 : éruption de pustules au
visage. --- Cels. 2, 15; Plin. 20, §
148; 21, §157; absol.,
id. 22, § 122. .
8
- fig. élan, mouvement
d’impulsion.
- impetus
in oratione, Cic. Or. 229 : le
mouvement dans le style.
-
divinus impetus, Cic. Div. 1, 111 : élan divin,
inspiration divine.
-
impetus animi, Cic. Off. 1, 49 : impulsion intérieure.
-
fortitudo impetus suos habet, Cic. Tusc. 4, 50 : le courage a
ses élans,
ses mouvements impétueux.
9
- impétuosité, fougue.
- impetus
dicendi,
Cic. Dej. 3 : impétuosité (feu) de l’éloquence.
- omni
animi impetu in
rem publicam incumbere, Cic. Fam. 10, 5, 2 : se donner au
service de
l’Etat avec toute la fougue de son âme.
- da
spatium tenuemque moram, male cuncta ministrat impetus, Stat. Th. 10,
704 : attends, diffère
un moment, la précipitation est un guide funeste.
10
- violent désir.
- impetus
est mihi + inf. : j'ai le vif désir de, je
brûle de, il me tarde
de.
- est
mihi per sævas impetus ire feras, Ov. H. 4, 38 : je veux, d'une course
rapide, suivre aussi les bêtes fauves.
- occidendi
regis impetum capere, Curt. 5, 12, 1 : concevoir un violent
désir de tuer
le roi. --- cf. Suet. Oth. 9.
11
- plur., mouvements
instinctifs, instincts.
- indomitos
impetus vulgi cohibere, Cic. Rep. 1, 9 : maîtriser les
mouvements impulsifs de la foule.
- animalia
quæ habent suos impetus,
Cic. Off. 2, 11 : les animaux qui ont leurs
instincts. --- cf. Cic.
Inv. 2, 164.
- impexus,
a, um [in, pecto] : - 1
- non
peigné, avec les cheveux ou la barbe en désordre. --- Virg.
G. 3, 366; Hor. S. 2, 3, 126; Tibul. 1, 3, 69.
- 2
- grossier, rude, négligé.
--- Tac. D.
20.
- impĭāmentum
(inpĭāmentum),
i, n. [impio] : profanation, souillure. ---
Cypr. Ep. 65, 3.
- impĭātus,
a, um : part. passé de impio; souillé.
- impĭco, āre : - tr.
- couvrir de poix,
fermer à la poix. --- Col.
12, 29 ; 12, 43; fig.
Cæl. 8, 8, 2, v. Gaffiot Rev. Phil. 53, p.
144 in fine.
- impĭē,
adv. [impius] : -
1 - d'une manière
impie. ---
Cic. Nat. 2, 44 ; Tusc. 5, 6. - 2 -
criminellement. --- Curt. 5, 12; Suet. Dom. 10.
- impiissime, Salv. de
Avar. 3.
- impĭĕtās,
ātis, f. [impius] :
1 - impiété. --- Cic.
Fin. 4, 66.
- plur. in
deos impietatum expiatio, Cic. Leg. 1, 40 : expiation des
actes d’impiété
envers les dieux.
2
- manquement aux devoirs envers les parents,
envers
la patrie, etc. --- Quint. 7, 1, 52.
- impietatis
duces, Cic. Læl. 42 : guides dans une voie sacrilège [contre
la patrie].
- impietas
in pincipem, Tac. : crime de lèse-majesté.
- Albucilla
defertur impietatis in principem, Tac. An. 6, 47 : Albucilla fut
déférée comme impie envers le prince. --- Plin. Pan. 33, 3.
- impĭĕtātĭo, ōnis, f.
: infamie.
--- Cassiod. Apoc. 29.
- impĭgens, tis [in, piget]
: infatigable,
incessant. --- C.-Aur. Acut. 3, 11, 102.
- impĭgĕr,
gra, grum [in, piger] : actif, diligent, rapide, infatigable. ---
Cic. Verr. 5, 27; Fam. 2, 1, 1; Hor. Ep. 1, 1, 45; P.
121.
- [en
parl. d’un cheval]. --- Lucr. 5, 883.
- avec gén.
impiger militiæ,
Tac. An. 3, 48 : ardent à la guerre.
- impiger
vexare... Hor. O. 4, 14,
22 : ardent à harceler...
- impiger
manu, Tac. An. 3, 20 : ardent au combat, intrépide soldat.
- impiger
in scribendo, Cic. Fam. 2, 1, 1 : plein d'ardeur pour écrire.
- vir
ad labores belli impiger, Cic. Font. 18, 43 : un homme actif aux
travaux de la guerre.
- impiger
fluminum Rhodanus, Flor. 3, 2, 4 : le Rhône, le plus rapide des fleuves.
- impĭgrē,
adv. : activement,
avec ardeur, rapidement, promptement, avec entrain.
- impigre
prudenterque suorum et hostium res pariter attendere, Sall. J. 88, 2 :
il porte à ses affaires comme à celles de l'ennemi une attention active
et prudente.
- impigre milites secuti sunt, Liv. 2, 47, 2 : les soldats (le)
suivirent, pleins d'ardeur. --- cf. Liv.
1, 10, 3; 3, 8, 4; Plaut. Rud. 915.
- impĭgrĭtās,
ātis, f. : activité, diligence. --- Cic.
Rep. 3, 28, 40.
- impĭgrĭtĭa,
æ, f. : c. impigritas. --- Non. 125, 10; Ambr. de Noë, 2, 3; id.
de Jacob. 2, 2, 8.
- impĭlĭa
(inpĭlĭa), ĭum, n. [in
+ pĭlus] :
chausson de feutre. --- Plin. 19, 2, 10,
§ 32; Dig. 34, 2, 25, § 4.
- impĭlo, āre [in + pilus] : - tr. -
prendre aux cheveux; maltraiter. --- Gloss. Plac.
- impingo,
ĕre, pēgi, pactum [in + pango] :
- Lebaigue
P. 599 et P.
600.
- tr. -
1
- frapper contre, jeter contre,
lancer contre, pousser contre.
- pugnum in os impinge,
Plaut. Rud. 710 : assène-lui un coup de poing sur la figure.
- impingere caput parieti,
Plin. Ep. 3, 16, 12 : se frapper la tête contre un mur.
- impingere fustem alicui, Cæl. d.
Cic. Fam. 8, 8, 9 : frapper qqn d'un bâton.
- impactus in carcerem, Dig.
48, 3, 13 : jeté en prison.
- jubete huic crassas
compedes impingier, Plaut. Capt. 734 : dites qu'on lui applique de
fortes entraves.
- impingere lapidem Aesopo,
Phædr. 3, 5, 7 : lancer une pierre à Esope.
- alicui uncum
impingere, Cic. Phil. 1, 5 : appliquer le croc des
gémonies à qqn.
- impingere
navem, Quint.
4, 1, 61 : heurter son navire. --- cf. Hor.
Ep. 1, 13, 8.
- impingere
calcem alicui, Petr. 46, 5 : envoyer promener qqn [m.
à m. donner
du pied à qqn].
- fig.
impingere : donner qqch de force, imposer.
- alicui calicem
mulsi impingere, Cic. Tusc. 3, 41 : asséner à qqn une coupe de
bon vin.
- alicui epistulam alicujus
impingere, Cic. Att.
7, 1, 6 : asséner à qqn la lettre de qqn.
- impingere beneficium, Sen.
Ben. 1, 1, 7 : asséner un bienfait.
- impingere
venenum, Sen. : faire avaler du poison.
2
- pousser violemment, jeter en
bousculant.
- impingere agmina
muris,
Virg. En. 5, 805 : refouler les bataillons contre les murs.
- impingere hostes in
vallum, Tac. H. 2, 41 : refouler les ennemis
dans le retranchement.
- fig. impingere
aliquem in mortem voluntariam, Lact. : pousser qqn au suicide.
- impingere aliquem in
litem, Sen. Ep.
117, 1 : jeter qqn dans un procès. --- cf.
Sen. Ep. 95, 37.
- intr. -
3
- s’abattre
sur.
- in alteram feminam
impegit, Tert. Præscr. 30, 6 : il séduisit une autre femme.
- impinguātĭo, ōnis, f. [impinguo]
: action d'engraisser. --- Eu-Cher. Instr.
1, 1.
- impinguesco,
ĕre : s'engraisser. --- Hier. Es. 16, 58,
10.
- impinguis,
e : gras. --- Heges. 3, 26, 2.
- impinguo,
āre, āvi, ātum [in + pinguis] :
1
- tr. - engraisser, rendre
gras.
- impinguatus, Tert. Jejun.
6 : devenu épais.
2
- intr. - devenir gras,
engraisser.
- porcellum
tamdiu coques, donec lenis fiat et
impinguet,
Apic.
8, 7, § 375.
- impĭo,
āre, āvi, ātum [impius] : - tr. - 1
- rendre impie, criminel. --- Plaut.
Rud. 191. - 2
- souiller. --- Sen.
Hipp. 1185 ; Eccl.
- impite
= impetum facite. --- P. Fest. 109, 17.
- impĭus,
a, um [in + pius] : qui
manque aux devoirs de piété, impie, sacrilège;
scélérat, dénaturé, exécrable.
- Cic. Pis. 46 ; Leg. 2, 15.
- impium bellum,
Cic. Cat. 1, 33 : guerre impie.
- impia sub dulci melle
venena latent, Ov. Am. 1, 8, 104 : l'exécrable poison est caché sous du
miel agréable.
- impia Tartara, Virg. En. 5, 733
: l'impie Tartare (le Tartare, séjour des impies).
- Carthago
impia,
Hor. O. 4, 8, 17 :
Carthage impie (infidèle à ses serments).
- impiæ cædes, Hor. O. 3, 24, 25 :
meurtres impies. --- Hor. O. 2, 1, 30; Virg. En. 1,
294; Ov. H. 10, 100.
- impĭi, ōrum,
m. : les impies. --- Cic. Leg. 2, 41;
Pis. 46.
- impĭa, ōrum,
n. : des
choses impies, paroles impies. --- Gell.
1, 15, 7.
- impia herba, Plin. 24, 173
: sorte de romarin.
- impiissimus. --- Dig.
28, 5, 46.
- implācābĭlis,
e [in + placabilis]
: implacable, inexorable.
- implacabilis alicui,
Cic. Pis. 81; Liv. 8, 35, 12, ou implacabilis
in aliquem, Cic. Fam. 3, 10, 8 ; Liv. 26, 29, 4 : implacable à
l'égard de qqn.
- implācābĭlĭtās,
ātis, f. : inflexibilité.
--- Amm. 26, 10, 13 ; Cassian. Inst. 8, 10.
- implācābĭlĭus : d'une
manière plus implacable. --- Tac. An. 1, 13.
- implācātus,
a, um [in + placo]
: inapaisé, insatiable, cruel, inflexible.
--- Virg. En. 3, 420 ; Ov. M. 8, 845.
- dextrum
Scylla latus, lævum implacata Charybdis obsidet, Virg. En. 3, 420 :
Scylla
occupe le flanc droit et l'insatiable Charybde le flanc gauche.
- implăcĭdus
(inplăcĭdus), a, um [in +
placidus] :
- 1
- qui n'a pas de repos, agité.
- 2
- implacable, violent, cruel, féroce.
- Mars
divum implacidissimus, Stat.
Th. 9, 4 : Mars, le plus implacable des
dieux. ---
Hor. O. 4,
14, 10; Stat. S. 2, 1,
216; Prop.
4 (5), 9, 14; Stat. Th. 5, 199.
- implăgĭum,
ĭi, n. : petit filet. --- *Isid.
19, 5, 1.
- implăgo,
āre [in + plaga] : -
tr. - prendre dans des filets. --- Sid. Ep. 9,
9.
- implănātŏr,
ōris, m. [implano] : trompeur.
--- Ps.-Cypr. Sing. der. 3.
- implăno,
āre [in + planus] : -
tr. - tromper. --- Vulg.
Eccli. 15, 12.
- implanto, āre : - tr.
- planter dans. --- Orig.
Matth. 39.
- implānus, a, um
: inégal, montueux. --- A.-Vict. Cæs. 27, 2.
- implastro, āre : c. emplastro.
- implaudo,
ĕre (c. infligo) :
- tr. - frapper contre. --- Hier.
Rufin. 3, 43.
- implēbĭlis, e
[impleo] : propre à remplir. --- C.-Aur.
Chron. 3, 8, 139.
- implectĭcus,
a, um [implecto]
: qui se meut difficilement. --- Veg. Mul.
5, 28.
- implecto,
ĕre, plexi, plexum : - tr. - entrelacer, enlacer dans, entremêler.
1
- entrelacer.
- surtout employé
au part. implexus. --- Lucr.
3, 33 ;
Plin. 8, 35.
- poét.
implexa crinibus angues, Virg. G. 4, 482 : ayant
des serpents entrelacés dans ses cheveux.
2
- fig.
mêler à, enlacer
dans.
- vidua implexa luctu
continuo, Tac. An. 16, 10 : veuve toujours
enveloppée de deuil.
3
- entremêler.
- Sen. Ben. 4, 7,
2 ; Nat. 1, 1, 4.
- implēmentum,
i, n. [impleo] : réplétion.
- implementum capitis,
C.-Aur. Tard. 1, 5, 148 : lourdeur de tête.
- implĕo,
ēre, implevi, impletum : - tr. -
- formes sync. : implerunt
Virg. B. 6, 48, etc. ; implerint
Agr. 2, 47 ; implerat
Ov. M. 9, 280, etc. ; implessem
Virg. En. 605, etc. ; implesse
Liv. 4, 41, 7 ; etc.
- cf. gr. πίμπλημι.
1
- emplir,
remplir.
- implere volumina de aliqua
re, Cic. Rep. 3, 12 ; Ac. 2,87 : remplir des
volumes sur une question.
- complendas esse
fossas, Liv. 7, 37 : (crier) qu'il faut combler les fossés.
- avec
abl. implere aliquid aliqua re
: remplir qqch
de qqch. --- Cic. Phil. 2, 63 ; 13, 18 ;
Div. 2, 115.
- implevit
mero pateram, Virg. En. 1, 729 : elle remplit de vin une coupe.
- implere
manum pinu flagranti, Virg. En. 9, 72 : *remplir sa main d'un
pin embrasé*, empoigner un pin embrasé.
- implere
aliquem muneribus : combler qqn de présents. --- V.
Fl. 4,
81; Just. 29,
4.
- avec
gén. implere aliquid alicujus rei : remplir qqch
de qqch. --- Cic. Fam. 9, 18,
4; Verr. 1, 119.
- ollam
denariorum implere, Cic. Fam. 8, 18, 3 : remplir un pot de deniers,
remplir
sa bourse.
- implere
hostes formidinis, Liv. 10, 14, 20 : remplir l'ennemi d'effroi.
- impleri
: être fécondée; être pleine (à propos des femelles);
- sues implentur uno coitu,
Plin. 8, 205 : les truies sont fécondées au premier
accouplement. --- Plin. 9, 76; Col. 7, 6, 3.
- impleri
: être
enceinte
(femme). --- Ov.
M. 4, 698, etc. ; Plin. 8, 205.
2
- mettre
un corps bien
en chair, lui donner de l'embonpoint, devenir gras.
- lubrica
nascentes inplent conchylia lunæ, Hor. S. 2, 4, 30 : à la nouvelle lune, les
coquillages, qui passent bien, ont plus de chair. --- Cels.
1, 3; 2, 8.
3
- remplir,
compléter [quant au nombre,
à la mesure]; accomplir
[un temps
d'existence].
- nondum impleverat annum,
Ov. M. 9, 338 : il n'avait pas
encore accompli une année.
- impleta ut essent
sex milia armatorum, Liv. 33, 14, 5 : pour
constituer un effectif de six mille hommes armés.
- crassitudo arboris
quattuor hominum ulnas complectentium implebat,
Plin. 16, 202 : l'épaisseur de l'arbre remplissait quatre
brassées
d'hommes.
- eques
triginta milia implebat, Curt. : il y avait trente mille cavaliers bien
comptés.
- implere
annum septimum, Plin.-jn. : avoir sept ans accomplis.
---
Vell.
2, 20, 4;
Juv.
9, 90; Hor. Ep. 1, 20, 7
; Quint. 3, 1,14.
4
- fig.
remplir.
- implere urbem tumultu,
Liv. 24, 26,
12 : remplir la ville de tumulte.
- implere multitudinem
exspectatione vana, Liv.
36, 29, 3 : remplir la foule d'un vain espoir.
- implere aliquem spei
animorumque,
Liv. 7, 7, 5 : remplir qqn d'espoir et d'ardeur.
--- cf. Liv. 1, 46, 8 ; 4,
41, 7 ; 5, 28, 4, etc.
5
- saturer,
rassasier.
- se implere regum sanguine,
Cic.
Agr. 2, 47 : se saturer du sang des rois.
- se implere cædibus, Sil.
9, 528 : se
saturer de carnage.
- osculis, lacrimis dolorem
implere, Tac. An. 1, 22 : par des
baisers, par des larmes rassasier sa douleur.
- avec gén.
implentur veteris Bacchi pinguisque ferinæ, Virg. En. 1, 215 : ils se
rassasient de vieux Bacchus et de grasse venaison.
- implere aures alicujus,
Cic. Or.
104 : satisfaire l'oreille de qqn [son goût].
6
- remplir,
accomplir,
satisfaire à.
- [remplir une promesse]. ---
Cic. Clu. 51; Plin. Ep. 2, 12, 6.
- munus suum
implere, Tac. An. 3, 53 : remplir sa charge, les
fonctions de sa
charge. --- Plin. Ep. 10, 53, 2.
- implere consilium, Tac. H.
1, 16 : réaliser un dessein.
- vera bona implere, Tac. Agr.
44 : réaliser les vrais biens.
7
- remplir
une place.
- implere vicem alicujus,
Plin. Ep. 6, 6, 6 : remplir le rôle
de qqn.
- implere censorem, Vell. 2,
95 : remplir le rôle de censeur.
- implētĭo,
ōnis, f. : plénitude. --- Hier.
Jes. 11, 40, 3.
- implētŏr,
ōris, m. : celui qui remplit, qui accomplit. --- Aug. Serm. 170, 2.
- implētus,
a, um : part. passé de impleo.
- implexĭo, ōnis, f. [implecto]
: entrelacement, enlacement. --- Capel. 2,
176.
- implexus
:
1
- implexus, a, um : part. passé de implecto.
2
- implexŭs, ūs, m. : étreinte, enlacement. --- Plin. 2, 166.
- implĭcāmentum,
i, n. : embarras. --- Aug. Psal. 17, 34.
- implĭcātĭo,
ōnis, f. [implico] :
- 1 - entrelacement. --- Cic. Nat. 2, 139.
- 2 - fig.
enchaînement. --- Cic. Inv. 2, 100. - 3 - embarras. --- Cic. Sest. 99.
- implicatio
rei familiaris, Cic. : fortune embarrassée, fortune en mauvais état.
- implĭcātrix,
īcis, f. : celle qui enlace. --- Gloss. Phil.
- implĭcātūra,
æ, f. [implico] : entrelacement. --- Sid. Ep. 9, 9.
- implĭcātus,
a, um :
1 - part.
passé de implico.
2 - adj. embrouillé,
embarrassé,
entortillé, compliqué.
- Cic. Fin. 3,
3 ; de Or. 3, 52.
- quæstio implicatissima,
Gell. 7, 2, 15
: question très complexe.
- vox implicata, Sen. Apoc.
: voix
bredouillante.
- exarsit animus meus nosse
istuc implicatissimum ænigma,
Aug. Conf. 11, 22 : mon esprit brûle de connaître cette énigme très
embrouillée.
- implicatior ad loquendum,
Amm. 26, 6, 18 : plus embarrassé pour parler.
- implĭcisco,
ĕre [implico] : - tr. - embrouiller, troubler.
- infin. passif
arch. impliciscier
Plaut. Amp. 729.
- pass.
impers. impliciscor, ier : avoir la tête à l'envers.
- alicui impliciscitur,
Plaut. Amp. 729 : cela s'embrouille pour qqn = qqn
a la tête à l'envers. --- cf. Front.
Cæs. 3, 13.
- implĭcĭtē,
adv. [implicitus]
: d'une manière embrouillée, obscure. --- Cic. Inv. 2, 69.
- implĭcĭto, āre [implico] :
- tr. - enfoncer profondément. --- Drac. D. 2, 293.
- implĭcĭtus,
a, um : part. passé de implico.
- adjt.
implicissimus : très enveloppé. --- Aug. Ep.
1, 2.
- implĭco,
āre, plĭcŭi (plĭcāvi),
plĭcĭtum (plĭcātum)
[in + plico] : - tr. -
- Lebaigue
P. 600 et P.
601.
- implicavi de
préférence; implicatus
Cic.
1
- plier dans, entortiller, emmêler.
- implicuere inter se
acies, Virg. En. 11, 632 : les rangs se mêlèrent.
- aciem implicare, Sall. J.
59, 3 : jeter le désordre dans les rangs.
- implicitus laqueis, Ov. A.
A.
2, 580 : entortillé dans un filet.
- impliciti laqueis nudus uterque
jacent, Ov. A. A. 2, 580 : tous deux, nus comme l'Amour, sont
enveloppés par les perfides réseaux.
- se implicare dextræ
alicujus, Virg. En. 2, 724 : s'attacher à la main de qqn.
- implicare ignem ossibus,
Virg. En. 7, 355 : faire
pénétrer le feu dans les os.
- di immortales vim suam
hominum naturis
implicant, Cic. Div. 1, 79 : les dieux immortels investissent
de leur
puissance certains êtres humains.
- nihil agit (deus), nullis
occupationibus est inplicatus, nulla opera molitur, Cic. Nat. 1,
19, 51 : un dieu n'a pas à dépenser d'activité, nulle occupation ne
l'absorbe, toute besogne pressante lui est épargnée.
2 - envelopper,
enlacer.
- implicare bracchia collo
alicujus, Ov. M. 1, 762 : enlacer ses bras autour du cou de
qqn, ou
enlacer de ses bras
le cou de qqn.
- implicare crinem
aurā, Virg. En. 4, 148 : enlacer d'or ses cheveux. --- cf.
Virg. En. 7, 136.
3
- fig.
envelopper.
- implicare aliquem bello,
Virg. 11, 109
: envelopper qqn dans les mailles d'une guerre
(engager qqn dans une
guerre).
- surtout implicari
aliqua re ou
se implicare aliqua re
: s'engager dans qqch.
- implicari certo genere
vivendi, Cic. Off. 1,
117 : s'engager dans un genre de vie déterminé.
- quisque
... aliquo certo genere vivendi implicatur quam potuit, quod optimum
esset, judicare, Cic. Off. 1, 117 : chacun est engagé dans un mode de
vie déterminé avant d'avoir pu juger quel était le meilleur. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
150, éd. Vuibert.
- se implicare societate
civium, Cic. Fin. 2, 45 : s'engager dans la société de ses
concitoyens.
- Agrippinæ consiliis
implicari, Tac. An. 12, 4 : s'engager dans les intrigues d'Agrippine.
- familiaritatibus
implicari, Cic. Balb. 60 : faire partie d'un cercle
d'amitiés.
-
ita diu vixit ut multarum ætatum oratoribus implicaretur, Cic. Brut.
47, 174 : il vécut assez longtemps pour être mêlé à plusieurs
générations d'orateurs.
- multarum ætatum oratoribus
implicari, Cic. Br. 174 : être
mêlé à plusieurs générations d'orateurs.
- implicitus morbo, Cæs.
BC.
3, 18, 1; in morbum Nep. Ag. 8, 6 ; Liv. 23, 34, 11
: pris
dans une
maladie.
4
- embrouiller,
embarrasser.
- implicare aliquem
responsis, Liv. 27, 43, 3 : embrouiller qqn par des réponses.
- implicari, passif
: être pris dans, être engagé
dans, être embarrassé dans (+
abl., qqf. in + acc.).
- ipse tua
defensione implicabere, Cic. Verr. 2, 44 : tu t'embarrasseras
toi-même
dans ta défense.
- implōrābĭlis,
e [imploro] : qui peut implorer. --- V -FL. 1, 573.
- implōrātĭo,
ōnis, f. : action d'implorer, invocation. action d'implorer.
- gén. subj.
imploratio alicujus, Cic. Verr. 5, 163 : invocation faite par qqn.
- gén. obj.
imploratio deum, Liv. 22, 5, 2 : invocation aux dieux. --- cf.
Cic. de Or. 2, 196.
- implōrātŏr,
ōris, m. : celui qui implore, qui demande de l'aide. --- voir René Hoven.
- implōrātus,
a, um : part. passé de imploro.
- implōro,
āre, āvi, ātum [in, ploro] : - tr.
- forme arch. indoploro
P. FEST. 77.
- implorare
namque est cum fletu rogare, quod est proprie vapulantis, Paul. ex Fest. p. 77
1
- invoquer avec des larmes. --- Cic. Verr. 5, 129 ; 162.
2
- implorer, supplier, invoquer.
- implorare
aliquem : implorer qqn. --- Cic. Fl. 4 ; Verr. 5, 188,
etc.
- implorare misericordiam, Cic. Mur. 86
: implorer la pitié.
- implorare jura libertatis, Cic. Verr. 1, 7
: invoquer les droits
de la liberté. --- cf. Cic. Verr. 3, 146
; Mil. 92.
- at ille Heracliti memoriam implorans...
Cic. Ac. 2,
11 : mais lui, faisant appel aux souvenirs d'Héraclite...
- me suam
salutem appellans, te suum carnificem nominans, fili nomen implorans,
mihi ad pedes misera jacuit, Cic. Verr. 2, 5, 129 : faisant appel à moi
comme à un sauveur, te nommant son bourreau, répétant (en pleurs) le
nom de son fils, elle s'est jetée à mes pieds, la malheureuse. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 417;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
3
- demander avec
larmes, avec prières.
- implorare auxilium a populo
Romano, Cæs. BG. 1, 31, 7 : implorer le secours du peuple romain. --- cf.
Cic. de Or. 2, 144.
- milites...
implorabant ne se in servitutem Romanis traderent, Cæs. BG. 1, 51 :
(les femmes) suppliaient les soldats de ne pas les livrer en esclavage
aux Romains.
- implumbo,
āre : - tr. - plomber, souder. --- Vitr. 10, 2, 11.
- implūmis,
e [in, pluma] : - 1
- qui n'a pas encore de plumes. ---
Plin.
11, 170 ; Hor. Epo. 1, 19. - 2
- qui n'a pas d'ailes. --- Ov. M.
6, 716. - 3
- qui n'a pas de poils. --- Plin. 8,
219.
- implŭo
(inplŭo), ĕre, plŭi, plūtum : pleuvoir sur (dans) un lieu.
- impers.
impluit : il pleut sur, il pleut dans.
- celebre
fanum habet Veneris Paphos, in cujus quandam aream non inpluit, Plin.
2, 210 : Paphos a un temple célèbre de Vénus, dans une cour
duquel il ne pleut jamais. --- Varr.
L. 5, 161; [avec in acc.] Plin. 2, 210 ; Col. 2, 8, 5 ; Sen. Nat. 1, 6.
- intr. - [avec dat.] Ov. M. 1, 572 ; fig. Plaut. Most. 171.
- Penēus ... summis aspergine silvis impluit, Ov. M. 1, 572
: l'écume du Pénée tombe en pluie sur la cime des bois.
- tr. - arroser de pluie, humecter. ---
Non. 548, 18.
- implūtus, a, um : part. de
impluo. --- Non. 548, 18.
- implŭvĭātus, a, um [impluvium]
: - 1
- en forme d'impluvium. --- Plaut. Epid.
224. - 2
- de la couleur de l'eau. --- Non. 548,
18.
- implŭvĭāta
vestis, f. : vêtement de forme carrée (pour les femmes).
- implŭvĭum,
ĭi, n. : l'impluvium (bassin
situé
dans l'atrium et
destiné à recevoir les eaux pluviales; cela remonte à une période où
l’atrium était la pièce principale de la maison. Plus tard, l’atrium
deviendra seulement un luxueux vestibule).
- voir
hors site : impluvium.
- impœnē,
arch. : c. impune. ----
Cato d. Fronto, Ep. ad Anton. 1, 2.
- impœnĭten-
: c. impæn-
- impœnītus,
adv. : c. impunitus. ---
Gell. 11, 18, 16, etc.
- impŏlītē,
adv. [impolitus] : avec négligence, sans raffinement. ---
Cic. de Or. 1, 214.
- impŏlītĭa,
æ, f. [in + polio] : négligence à soigner (son cheval). --- Gell. 4, 12, 2;
Paul. ex Fest.
p. 108, 4.
- impŏlītĭēs,
ĭēi, f. [in + polio] : manque de culture. --- Erasm.
- impŏlītus,
a, um [in
+ polio] :
1 - qui
n'est pas
poli, non poli, rugueux, brut.
- lapis impolitus,
Quint. 8, 6, 63 : pierre rugueuse, non travaillée.
2
- qui n'a pas reçu le poli,
grossier, inculte,
sans politesse, sans finesse.
- Cic. Br. 294 ; de Or. 2,
133.
3
- inachevé.
- Cic. Prov. 34.
- impollūtus,
a, um [in + polluo] : non souillé, non violé, pur, intact.
--- Tac. An. 14, 35 ;
Sil. 13, 679.
- impōmenta, ōrum,
n. ( = imponimenta)
: dessert.
- impōmenta
quasi imponimenta, quæ post cenam mensis imponebant, Paul. ex Fest. p.
108, 18.
- impōnimenta, ōrum, n. : voir impomenta.
- impondĕrābĭlis,
e [in + ponderabilis] : impondérable. --- Ps.-Aug.
- impōno
(inpōno),
ĕre, pŏsŭi, pŏsitum : - tr. -
- arch. : parf. imposivit
Plaut. Rud. 357 ; imposisse Plaut. Most.
434 ;
part. impostus Lucr.
5, 543 ; Virg. En. 9,
716, etc.
1
- placer
sur,
poser sur, appliquer.
- imponere aliquem in rogum,
Cic. Tusc. 1, 85
: mettre qqn sur le bûcher.
- mulier
in India unā cum viro mortuo in rogum viva imponebatur : en Inde la
femme était mise toute vivante sur le bûcher avec son époux mort.
- imponere eo ( = in equos)
Cæs. BG. 1,
42, 5 ; eo ( = in carros), Cæs. BG. 1, 51, 3 : mettre
là-dessus
= sur des chevaux, sur des chars.
- in alteram lancem (in
altera
lance) aliquid imponere, Cic. Tusc. 5, 51; Fin. 5, 91 : mettre
qqch sur l'un des plateaux d'une balance.
- fig.
in cervicibus
nostris
dominum imponere, Cic. Nat. 1, 54 : placer sur nos têtes un
maître.
- imponere clitellas bovi,
Cic. Att. 5, 15, 3 : mettre un
fardeau sur un bœuf, bâter un bœuf (= faire une chose absurde).
- alicui diadema imponere,
Cic. Phil. 3, 12
: placer un diadème sur la tête de qqn.
- (in
naves) imponere : embarquer.
- in naves milites, æris
pondus imponere, Cæs. BC. 3, 14, 1; 3, 103, 1 : embarquer des
soldats, charger de l'airain sur des navires. --- cf.
Liv. 29, 18, 4 ; 29,
25, 6, etc.
- vetustissima nave
impositi, Cæs. d. Suet. Cæs. 66
: embarqués sur le plus vieux navire.
- imponere exercitum
Brundisii, Cic. Div. 2, 84 : embarquer l'armée à Brindes. --- cf.
Cic.
Verr. 4, 23.
- imponere aliquid in vulnera ou
vulneribus : appliquer qqch sur des blessures.
- imponere alium
in vulnera, Plin. 20, 50 : appliquer de l'ail sur les plaies. ---
Plin.
20, 47;
20, 27;
23, 138.
- alicui
rei finem imponere
: mettre fin à qqch. --- Quint. 9, 4,
146; Liv. 5, 4, 10.
2
- établir
sur,
préposer, assigner.
- villicum imponere, Cic.
Planc. 62 : préposer un intendant.
- consul impositus est
nobis, qui... Cic. Att. 1, 18, 3 : on nous a donné
un consul qui...
- imponere vocabula rebus,
Hor. S. 2, 3, 280 : mettre des noms sur
des objets.
- imponere
nomen : donner un nom.
3
- mettre
qqch sur les épaules de qqn, lui
donner la charge de qqch.
- alicui negotium imponere,
Cic. Sest. 60 : charger qqn d'une affaire.
- in hanc perditam causam
aliquem imponere, Cæl. d. Cic. Fam. 8, 17, 1 : engager qqn dans cette
affaire désastreuse.
- belli invidiam
optimo consuli imponere, Sall. C. 43, 1 : rejeter tout l'odieux de la
guerre sur l'excellent consul.
- alicui personam imponere,
Cic. Agr. 2, 49 : charger qqn d'un rôle.
--- cf. Cic. Amer. 36 ; Fam. 6, 7, 6, etc.
4 - imposer.
- alicui plus laboris
imponere, Cic. Mur. 38 : imposer à qqn plus de
fatigue.
- alicui
injurias, contumelias imponere, Cic. Verr. 4, 20 : faire subir
à qqn
des
injustices, des outrages.
- imponere leges alicui,
Cic. Par. 36
: imposer des lois
à qqn, faire la loi à qqn.
- imponere leges civitati
per vim, Cic. Phil.
7, 15 : imposer des lois par la force à la cité.
- imponere stipendium
victis, Cæs. BG.
1, 44, 5 : imposer un tribut aux vaincus.
- Atheniensibus tringinta
viros
imponere, Sall. C. 51, 28 : imposer aux Athéniens le
gouvernement des
Trente.
- agris vectigal imponere,
Cic. Agr. 1, 10 : imposer aux terres une
redevance. --- cf.
Cic. Font. 10.
- imponere manum summam,
extremam alicui rei : mettre la
dernière
main à qqch. --- Plin. 36, 16 ; Sen. Ep. 12, 4, etc.
; Virg. En. 8, 573.
- alicui
impositum est + inf. : qqn a l'obligation de... --- Virg. Sil.
5 - avec
dat. en imposer à, tromper, abuser.
- imponere
alicui : en imposer à qqn, tromper qqn.
- Catoni egregie
imponere, Cic. Q. Fr. 2, 6, 5 : en imposer habilement à Caton.
- utcumque
imponi vel dormienti posset, Petr. 102 : on pourrait par un moyen
quelconque le tromper par exemple pendant son sommeil.
- cf. Cic. Att. 15, 26, 4; Nep.
Eum. 5, 7; Plin.
Ep. 3, 15, 3; Juv. 4, 103; Tac. H. 1, 30; Quint. 8, 6, 20.
- imporcĭtŏr,
ōris, m. [imporco] : celui qui fait des sillons
[épith. de divinité]. --- Fab. Pict. d. Serv. G. 1,
21, cf. P. Fest. 108, 9.
- imporco,
āre, ātum
: [in + porca] :
- tr. - 1
- faire des sillons. --- Gloss.
- 2
- mettre dans les sillons. --- Col.
2, 10. 6.
- importābĭlis,
e :
1 - qu'on
ne peut porter. --- Cassiod.
Var. 7, 6.
2
- fig. insupportable.
---
Tert. Marc 4, 27.
- importābĭlĭtĕr,
adv. : d'une manière
insupportable. --- Cassiod. Eccl. 7, 29.
- importātĭcĭus, a, um
: importé. --- B. Afric. 20, 4.
- importo,
āre, āvi, ātum [in + porto] : - tr.
1 - porter
dans,
importer.
- Varr. R 1, 16, 3 ; [in + acc.] Cæs. BC.
3, 40, 5 ; 3, 42, 5.
- vinum ad
se importari non sinunt, Cæs. BG. 4, 2 : ils ne
souffrent pas qu'on importe du vin chez eux. --- BG. 4, 2,
1; 1, 1, 3.
2
- fig.
introduire.
- inportantur non merces
solum adventiciæ sed etiam mores : les étrangers y
apportent en même temps que leurs marchandises leurs mœurs. ---
Cic. de
Or. 1, 38; Off. 2, 18.
3
- apporter,
susciter, attirer, causer.
- importare calamitatem
alicui, Cic. Sest. 156 : attirer le malheur sur qqn. --- cf.
Cic. Dej. 43.
- importare odium libellis,
Hor. Ep. 1, 13, 5 : faire détester des écrits.
- importare detrimentum alicui, Cic. :
causer du dommage à qqn.
- importūnē,
adv. : - 1 - mal à propos, à
contretemps, à tort. --- Gell. 10, 16, 18.
- 2 - rudement, violemment,
cruellement. --- Just. 42,
1.
- importunius.
---
Lact. 5, 2 ; importissime. ---
Gell. 20, 6, 14.
- importūnĭtās,
ātis, f. [importunus] :
1 - position
désavantageuse, désavantage (d'un lieu).
--- Gell.
3, 7, 5.
2
- humeur acariâtre, mauvais
caractère, insolence, impudence. --- Cic.
CM 7.
- illis, quantum importunitatis habent, parum est impune male fecisse,
Sall. J. 31, 22 : pour eux, étant donné leur impudence, c'est trop peu
de n'avoir pas été punis de leurs crimes. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 141, éd. Vuibert.
3
- entêtement, obstination.
--- Ter.
And. 231.
4
- caractère
violent. --- Cic.
Verr. 2, 74.
5
- rigueur,
cruauté. --- Cic.
de Or. 1, 230 ; Fam. 15, 4, 6 ; Rep. 1, 62.
- importūnus
(inportūnus),
a, um [in, privatif + portus : qui
ne pousse pas vers le
port] :
1 - où
l'on
ne peut aborder, inabordable,
inhospitalier.
- machinationibus locus
importunus, Sall. J. 92, 7 : lieu
impraticable pour les machines de guerre. --- cf.
Tac. An. 12, 12.
2 - incommode,
importun, fâcheux, impudent.
- importunum tempus, Cic. de
Or. 2, 20 : moment mal approprié, mal choisi.
- sedes non importuna
sermoni, Cic de Or. 3, 18 : séjour bien choisi
pour un entretien. --- Sall. J. 3, 2.
- importunum est +
inf. : c'est une chose
ingrate que de....
- vi
regere patriam ... importunum est, Sall. J. 3 : vouloir gouverner de
force sa patrie, c'est une entreprise dangereuse.
- importuna pauperies, Hor.
O. 3, 16, 37 : la
pauvreté malencontreuse.
- importuna clades, Cic. Br.
332 : fâcheux
désastre.
- immo
ille fuit senex inportunus semper, Ter. Haut. 197 : sans doute, mais le
vieillard a toujours été d'un caractère difficile. --- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
-
egredere cum inportuna sceleratorum manu ... ut a me non ejectus ad
alienos, sed invitatus ad tuos isse videaris, Cic. Cat. 1, 23 : sors
avec ta funeste troupe de criminels, afin que tu aies l'air d'avoir
été, non chassé à l'étranger, mais invité à rejoindre les tiens. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 141, éd. Vuibert.
3
- intraitable,
odieux, dur, brutal, cruel.
- summo cruciatu supplicioque Q.
Varius homo importunissumus periit, Cic. Nat. 3, 81 : Quintus Varius,
homme très odieux, mourut parmi des tortures et des supplices
terrifiants.
- importunissimus hostis,
Cic. Cat. 2, 12 : l'ennemi le plus intraitable.
- importunus, crudelis,
Cic. Fin. 1, 35 : dur, cruel.
- dives et importunus, Hor.
Ep 2, 2, 185
: riche, mais sans complaisance pour lui-même.
- importŭōsĭtās,
ātis,
f. : manque de
port. --- Adam. Loc. sanct. 2, 30.
- importŭōsus,
a, um [in + portuosus]
: - 1 - qui manque de port [en Tac.
d'une mer]. --- Sall. J. 17. 5 ;
Tac. An. 4, 67. - 2 - inabordable [côte]. --- Plin. Ep. 6, 31,
17.
- importuosissimus. --- Plin. 4, 73.
- impŏs,
ŏtis, m. :
1 - qui
n'est pas maître
de.
- absol.
impos,
Apul. : qui n'est pas maître de soi, qui ne se possède pas.
- avec gén.
impos
animi, Plaut. (impos sui, Sen.-tr.) : qui n'est pas maître de soi, qui
ne se possède pas.
-
impos veritatis, Apul. Socr. 3 : incapable d'atteindre la
vérité.
-
impos mentis,
Suet.
Aug. 19 : qui n'a pas son bon sens.
2 - qui ne peut
supporter.
- impos damni, Aus.
Idyll. 10, 274 : incapable de supporter un dommage.
- impŏsĭtĭcĭus
(impŏsĭtĭtĭus),
a, um [impono] :
- Lebaigue
P. 601 et P.
602.
1
- ajouté sur,
appliqué. --- Paul. Dig. 30, 1, 41; [fig.]
Varr. L. 8, 5 ; 10,
61.
2
- imposé,
commandé. --- Ulp. Dig. 39, 1,
5.
- impositicium
nomen, Varr. = impositivum nomen.
- impŏsĭtĭo,
ōnis, f. [impono] : - 1 - action
de mettre sur, imposition. - 2 - application, imposition
d'un nom à une chose, dénomination. --- Varr. L 8,
5 ; 10, 51.
- impositio manus ou
manuum, Aug. Serm. 99,
10 ; Vulg. : imposition de la main, des mains.
- impŏsĭtivum
nomen, n. : nom, dénomination. --- Plin. 28, 33.
- impŏsĭtŏr,
ōris, m. [impono] : celui qui dénomme. --- Varr. L. 7, 1.
- impositus
:
1
- impŏsĭtus,
a, um : part. passé de impono.
2
- impŏsĭtŭs,
ūs, m. (seul. à l'abl. impositu) : application sur. --- Plin.
28, 41.
- impŏsīvi,
arch. (c. imposui) : parf. de impono.
- impossĭbĭlis,
e : - 1 - impossible. --- Quint. 5, 10, 18
; 5, 13, 34.
- 2 - incapable. --- Vulg.
- impossibile
est + inf.
Tert. : il est impossible de.
- impossibile
est ut, Ulp. : il est est impossible que.
- impossibilia
aggredi, Quint. 5, 13, 34 : tenter l'impossible.
- impossĭbĭlĭtās,
ātis, f. : impossibilité. ---
Apul. M. 6, 14.
- impostŏr,
ōris, m. [impono] : imposteur. ---
Ulp. Dig. 21, 1, 4, 2.
- impostūra,
æ, f. : imposture. --- Dig 47, 20, 3 ;
Eccl.
- impostus
: c. impositus.
- impŏsui
: parf. de impono.
- impōtābĭlis,
e [in + potabilis] : non
potable. --- Hier. Ep. 78, 5.
- impŏtens,
entis [in + potens] :
1 -
impuissant, faible.
- impotens homo, CM Fin. 1,
52 : homme sans
puissance, sans crédit.
- impotentes, Cic. Mur. 59
: les
faibles.
2 - avec
gén. qui n'est pas maître de.
- gens impotens rerum
suarum, Liv. 9, 14, 5 : nation incapable
de se gouverner.
- impotens regendi equi, Liv
. 35, 11, 10 : incapable de diriger sa monture.
- impotens
iræ, Liv. 29, 9, 9 : qui n'est
pas maître de sa colère.
- poét.
quidlibet impotens sperare, Hor.
O. 1, 37, 10 : qui ne peut s'empêcher d'espérer
n'importe
quoi (aux désirs effrénés).
3 - qui
n'est pas maître de soi, effréné, immodéré, déchaîné, emporté.
-
homo impotentior, impotentissimus, Cic. Fam. 4, 9, 3; Phil. 5,
42
: homme plus emporté, très emporté.
- impotens
lætitia, Cic.
Tusc. 5, 17 : joie immodérée.
- impotens rabies, Liv. 29,
9, 6
: fureur aveugle.
- impotentissimus dominatus,
Cic. Fam. 10, 27, 1
: pouvoir arbitraire, tyrannique.
- impotens postulatum, Liv.
7, 41,
8 : demande outrecuidante, exigence abusive.
- in
multo impotentiorem subito rabiem accensi,
Liv.
29, 9, 6 : subitement enflammés d'une rage
beaucoup plus violente.
- impŏtentĕr,
adv. [impotens] :
1 - violemment,
tyranniquement, sans règle ni mesure.
- Sen. Ep. 42 ; Quint. 1, 3,
13 ;
6, 3, 83.
- impotentissime. ---
Sen. Ben. 4, 17, 2.
2
- d'une
manière impuissante, sans maîtrise.
- elephanti impotentius jam
regi, Liv. 27, 48, 11 : les éléphants se montraient de plus en
plus rebelles à toute direction.
- impŏtentĭa,
æ, f. [impotens] :
1 - impuissance,
faiblesse.
- propter
suam impotentiam se semper credunt neglegi, Ter. Ad. 607 : à cause de
leur impuissance, ils croient toujours qu'on les néglige.
2 - impuissance
à se maîtriser, défaut de modération,
emportement, violence, passion effrénée.
- impotentia quædam animi,
Cic. Tusc.
4, 34 : un emportement de l'âme, un mouvement passionné.
- impotentia muliebris, Liv.
34, 2, 2 ; Tac. An. 1, 4 : impuissance
des femmes à se dominer, le caractère passionné de la femme.
3 - violence
de qqch, excès.
- nullius astri gregem
æstuosa torret impotentia,
Hor. Epo. 16, 62 : l'excès
de chaleur d'aucun astre ne brûle le troupeau.
- imprægno,
āre [in + prægnas] :
- tr. - féconder, imprégner. --- Myth. 2,
85.
- impræjūdĭcātus,
a, um : non jugé d'avance.
--- Gloss. Plac. 57, 7.
- impræmĕdĭtātus,
a, um : non prémédité. --- Capel. 2, 99.
- impræpărātus,
a, um : qui n'est pas préparé, improvisé. --- Hier. Ephes. 6,
11.
- impræpĕdītē
(impræpĕdītō), adv. : sans obstacle, sans empêchement. --- Amm. 27, 10, 2 ;
26, 6, 11.
- impræpĕdītus,
a, um [in + præpedio]
: non entravé. --- Amm. 21, 5, 6 ;
30, 2, 4.
- impræpūtĭātus,
a, um : incirconcis. --- Tert. Monog. 11.
- impræscĭentĭa,
æ, f. : manque de
prescience. --- Tert. Marc. 2, 7.
- impræscĭus, a, um
: ignorant de l'avenir. --- Ps.-Ambr. Ep. Rom. 3, 24.
- impræsentĭārum
(inpræsentĭārum),
adv. [de in
præsentia rerum] :
pour le moment.
- cf.
Cato, R. R. 144, 4; Auct. Her. 2, 11, 16; Nep. Hann.
6; Apul. Socr. p. 48, 6; 49,
30; 52, 22; Flor.
p. 359, 30; Sid. Ep. 4, 3.
- impræstābĭlĭs,
e : -
1 - bon à rien. --- Firm. Math. 8, 29. - 2 - non miséricordieux. --- Salv. Gub. 4, 11.
- impræstrictus,
a, um : non ébloui. --- Ps.-Fulg. Serm.
53.
- imprætermissē
: sans interruption. --- Possid.
Vit. August. 31.
- imprævārĭcābĭlis,
e [in + prævaricor] : exempt de faute, sans faute, inaliénable. --- Ambr. Fug. sæc.
3, 16.
- impransus,
a, um : qui n'a pas mangé, à jeun.
--- Plaut. Amp. 254 ; Hor. S. 2, 2, 7; Ep. 1, 15, 29.
- imprĕcātĭo,
ōnis, f. [imprecor]
: imprécation. --- Sen. Ben. 6, 35,
1: Ep. 94, 52.
- imprĕcor,
āri, ātus sum [in + precor] : - tr. -
1 - souhaiter
par des prières (du mal, du bien à qqn), faire des
imprécations contre.
- imprecari aliquid alicui : souhaiter qqch à qqn.
- [en
b. part] Apul. M. 9, p.
228 ; [en mauv. part]
: Virg. En, 4, 629 ; Sen. Contr. 1, 3, 1;
Tac. An. 6, 24 ; Suet. Aug. 65, etc.
- imprecari
diras pœnas alicui, Plin. : appeler sur qqn de cruels châtiments.
- imprecari
solito sermone salutem, Apul. : donner le bonjour d'usage.
2 - invoquer, prier.
- Apul. M. 2. 28 ; Hier.
Virg. 2.
- imprensĭbĭlis,
e : insaisissable. --- Gell. 11, 5, 4.
- impressē,
adv. :
1 - en
enfonçant, en
appuyant. ---
compar. impressius.
--- C.-Aur. Tard. 3. 7,
87.
2 - fig. d'une manière pénétrante. --- Tert. Cast. 3.
- impressi
: parf. de imprimo.
- impressĭo,
ōnis, f. [imprimo] :
1 - action
d'appuyer sur,
application.
- impressiones nummorum, Aug.
Doctr. Christ. 2, 25 : les
empreintes des
monnaies. --- Apul. Plat. 1, 6; Schol. Juv. 1, 68.
2
- choc
d'un ennemi, irruption,
attaque, assaut.
- Cic. Fam. 5, 2, 8 ; Fl. 85.
- impressionem facere,
Varr. R. 2, 4, 1; Hirt. G. 8, 6, 2 : faire
une attaque, ou impressionem dare. ---
Liv. 4, 28, 6.
3
- pression.
- C.-Aur. Acut. 3, 8, 92.
4 - fig.
impression [sur l'esprit].
- Cic. Ac. 2, 58.
5
- expression
(articulation) bien marquée.
- explanata vocum impressio, Cic. Ac. 1, 19 :
articulation nette des mots.
6
- impressiones
Cic. de
Or. 3, 185 : temps marqués dans le rythme.
7
- impression, édition. --- néo-latin;
cf. R. Howen.
- impresso, āre : - tr.
- imprimer fort. --- Corip. Johan. 5, 371.
- impressor, oris, m. :
imprimeur. --- néo-latin; cf. R. Howen.
- impressorius, a, um : qui
concerne l'imprimerie.
- impressura, æ, f. : imprimerie,
édition.
- impressus
:
1
- impressus, a, um : part. passé de imprimo.
- adjt.
impressior : plus enfoncé. --- Physiogn.
106, 21.
2
- impressŭs, ūs, m. : pression. --- Prud. Psych. 273.
- imprĕtĭābĭlis,
e [in + pretium]
: inappréciable.
--- Cassiod.
Var. 4,
1.
- imprīmis
(inprīmis, in
prīmis)
[in + primus] : avant tout,
principalement, surtout. --- Cic. Nat. 1, 120
; Verr. 2, 86, etc.
- imprĭmo,
ĕre, pressi, pressum [in + premo] :
1
- appliquer
sur, appuyer sur.
- impresso genu, Virg. En.
12, 303 : le
genou étant appuyé dessus.
- impressā lanā, Prop. 3, 6, 17 : en
appliquant dessus de la laine.
- cippus imprimit ossa,
Pers. 1, 37 : le
cippe funéraire presse les cendres.
2
- faire
en pressant, en enfonçant.
- imprimere vestigium, Cic.
Cæc. 76
: marquer une empreinte de pas.
- sulcus altius impressus,
Cic. Div. 2,
50 : sillon creusé plus profondément. --- cf. Cic.
Att. 2, 21, 2.
- impressum vulnus falce,
dente, ungue, Col. 7, 11, 2 : blessure faite
par un coup de faux, de dent, d'ongle.
3
- faire
une figure en pressant, empreindre, imprimer.
- in cera sigillum
imprimere, Cic. Ac 2, 86 : imprimer un sceau sur la cire.
- rostro humi A
litteram imprimere, Cic. Div. 1, 13, 23 : tracer à terre la
lettre A avec son groin.
- memoria publica tabulis
publicis impressa, Cic. Mil.
73 : mention officielle tracée sur les registres officiels.
- fig. rei
publicæ dedecus imprimitur, Cic. Phil. 5, 16 : une
flétrissure
s'imprime sur la république.
4
- graver
des idées, des notions
dans l'âme.
-
imprimere in animis. --- Cic.
Nat. 1, 43 ; Leg. 1, 30.
-
imprimere in animos. --- Cic. Ac. 2, 58.
- nobis notitiæ
rerum imprimuntur,
Cic.
Ac. 2, 7, 21 : la notion des choses se grave dans nos
esprits.
5
- empreindre
de, marquer de.
- an imprimi quasi ceram
animum putamus ? Cic. Tusc. 1, 61 : pensons-nous que l'âme
reçoive
une empreinte comme la cire ?
- signo suo empressas
tabulas misit, Liv.
37, 10, 7 : il envoya des tablettes scellées de son sceau.
- flagitiorum
vestigiis municipia imprimere, Cic. Phil. 2, 58 : laisser sur
les
municipes des traces d'infamies.
- imprimere dente labris
notam, Hor. O. 1, 13, 12 : imprimer de sa dent une marque sur les
lèvres. --- Luc. 9, 806; Hor. O. 1, 16,
20; Petr. 105.
- poét. crater
impressus signis,
Virg. En. 5, 536 : coupe portant des ciselures.
6
- imprimi
: s'affaisser, s'enfoncer
[en parl. du sol]. --- Col. 3,
13, 1.
- imprincĭpālĭtĕr
[in + principaliter] : en particulier, tout
spécialement. --- C.-Aur. Acut. 2, 9, 55.
- imprŏbābĭlis,
e : qu'on ne peut approuver, insoutenable. --- Sen. Ep. 75, 12 ;
Plin. 4, 93 ; Quint. 7, 4, 7.
- imprŏbābĭlĭtĕr,
adv. : d'une manière inadmissible. --- Sid.
Ep. 1, 11; Rufin. Eccl, 1, 3.
- imprŏbātĭo,
ōnis, f. [improbo]
: désapprobation. --- Cic. Verr. 3, 172
; Inv. 2, 32.
- imprŏbātŏr,
ōris, m. : qui désapprouve, qui désavoue, improbateur. --- Apul. Socr. 16
;Tert. Patient. 5.
- imprŏbātus,
a, um : part. passé de improbo. - 1
- désapprouvé, condamné, rejeté, décrié. - 2
- en
parl. de choses :
coupable.
- adjt.
improbatissimus homo, Gell. 1, 83, lemm.
: homme très décrié.
- imprŏbē,
adv. [improbus] :
- Lebaigue
P. 602 et P.
603
1
- mal, d'une manière défectueuse.
- improbe dicere, Gell. 15, 5, 1 : parler
incorrectement.
2
- mal,
malhonnêtement, méchamment.
- de
aliquo improbe dicere, Cic. Sull. 10, 30 : dire
du mal de qqn.
- estne
aliquid, quod improbius fieri possit ?
Cic.
Verr. 2, 3,
60, § 140 : y a-t-il quelque chose
qu'on puisse faire plus malhonnêtement?
- præda improbe parta,
Cic. Fin. 1, 16, 51 : proie
injustement acquise. --- Cic.
Amer. 101;
Off. 2, 79 ; Cic. Cæc.
23.
3 - d'une
manière excessive.
- Suet. Vesp. 23; Marc. Emp. 31;
Charis.
4 - avec
impudence.
- improbissime respondere,
Cic. Pis. 13 : répondre avec la
dernière impudence.
- imprŏbĭtās,
ātis, f.
[improbus] :
1 - mauvaise
qualité (d'une
chose), mauvais état.
--- Plin. 2,
87.
2
- méchanceté,
perversité. --- Cic. Verr. 3, 208
;
Cat. 2, 11 ; Br. 224.
-
(improbitas) ... si molita quippiam est, quamvis occulte fecerit,
numquam tamen id confidet fore semper occultum, Cic. Fin. 1, 50 : la
malhonnêteté, quand elle a ourdi quelque méfait, si secrètement que ce
soit, ne pourra jamais s'assurer qu'il sera toujours caché. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
130, éd. Vuibert.
3 - malice d'un
singe. --- Cic. Div. 2, 69.
4
- audace,
hardiesse, effronterie. --- Plin. 19, 116 ;
29, 28.
- imprŏbĭtĕr,
adv.
[improbus] :
c. improbe. --- Petr. 66, 7.
- imprŏbĭto,
āre, āvi
[improbo] :
- tr. - désapprouver totalement. --- Gell. 20, 1, 11.
- imprŏbo,
āre, āvi, ātum [in + probo] : - tr. -
1
- désapprouver, désavouer,
condamner.
- facite hoc meum consilium legiones novas non improbare, Cic. Phil.
12, 29 : supposez que ma proposition ne soit pas approuvée par les
nouvelles légions. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 131, éd. Vuibert.
- aliquem
testem improbare,
Cic. Com. 45, : récuser qqn comme témoin.
- Curio utrumque improbans
consilium, Cæs. BC. 2, 31 : Curion, désapprouvant les deux avis.
- Cic. Div. 1, 72 ; Ac. 2;
96 ; de Or. 2, 156 ; Off. 1, 150.
2
- rejeter.
- improbare judicium
alicujus, Cic. Verr. 2, 68 : rejeter le jugement rendu par
qqn,
le tenir pour non avenu.
- imprŏbōsus,
a, um [improbus]
: exagéré, démesuré. --- Ps.-Cypr. Sing.
cler. 26.
- imprŏbŭlus,
a, um : un peu fripon. --- Juv. 5, 73.
- imprŏbus
(inprŏbus),
a, um [in + probus] :
1 - qui est
au-dessous de la norme : de mauvais
aloi, mauvais, de mauvaise qualité, en
mauvais état.
- improbus
panis, Mart. : mauvais pain.
- improba merces, Plaut.
Rud. 374 : mauvaise marchandise.
- (postes)
multo improbiores, Plaut. Most. 824 : (des jambages de porte) en bien
plus
mauvais état.
- improbior coquus, Plaut.
Ps. 802 : cuisinier moins achalandé.
2 - mauvais, méchant,
malhonnête,
injuste, perfide, faux, trompeur, pervers, vicieux.
- magna vis est conscientiæ; quam qui neglegit improbus est, Cic. :
l'autorité de la conscience est grande; et donc celui qui la néglige
est malhonnête.
- qua re
non sum nescius quanto periculo vivam in tanta multitudine improborum,
Cic. Sull. 28 : je n'ignore donc pas quel danger menace ma vie au
milieu d'une telle multitude d'hommes pervers. --- trad. Touratier, Syntaxe
latine, p. 603; éd. Peeters France.
- improbus
in aliquem, Cic. : qui se conduit mal à l'égard de qqn.
- homo improbissimus, Cic.
Br. 224 : le
plus méchant des hommes.
- lex improbissima, Cic.
Fam. 14, 4, 2 : la loi
la plus détestable.
- improbe
amor, Virg. En. 4, 412 : ô cruel amour.
- verbis
uti improbissimis, Cic.
Sull. 71 : employer les paroles les plus inconvenantes.
- improbum est +
inf. : il n'est
pas convenable de.
---
Quint. 5, 6, 1.
- improbi
cives, Cic. : les mauvais citoyens.
- cycnum
excellentem pedibus rapit improbus uncis, Virg. En. 12, 250 :
(l'oiseau) cruel saisit
dans ses serres crochues un cygne magnifique.
- tua sum opera et propter
te improbior, Plaut. Bac. 1201 : c'est par ta
faute, à cause de toi, que je suis encore plus perverti.
- improbus
nihil timet nisi testem et judicem : le méchant ne craint rien si ce
n’est le témoin et le juge.
- qui
se sierit testarier libripensve fuerit, ni testimonium fariatur,
inprobus intestabilisque esto, Gell. 15, 11 : celui qui a été témoin
d'un acte ou qui a tenu la balance, s'il refuse son témoignage, il est
infâme, indigne de témoigner et de requérir en sa faveur un témoignage.
- nemo
enim, sicut ex improbo patre probum filium nasci, sic a pessimo
histrione bonum comœdum fieri posse existimaret, Cic. Q. Rosc. 30 : car
si on n'admet pas qu'un honnête homme soit le fils d'un père
malhonnête, on ne saurait pas admettre non plus qu'un bon comédien
puisse être formé par un histrion. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
285; éd. Peeters France.
3
- qui est au-dessus de la
norme : considérable, démesuré, monstrueux,
excessif; immodéré, avide, affamé, insatiable, vorace.
- improbus
mons, Virg. En. 12 : un énorme rocher.
- improba
ventris rabies, Virg. En. 2, 356 : l'insatiable rage de leur ventre.
- fauce
improba incitatus, Phædr. : poussé par la gloutonnerie.
- improbus villus, Plin. 12,
73 : touffes de poils
démesurées.
- improbæ spes, Plin. Ep. 8,
18, 3 : espoirs
extravagants.
- improbus anguis; improbus anser : serpent vorace, oie
vorace.
---
Virg. G. 3, 431; 1, 119.
- imber improbior
est et guttæ pleniores,
Sen. Nat. 4, 4, 3 : la
pluie est plus forte et les gouttes plus grosses.
4
- obstiné,
tenace,
constant, acharné,
opiniâtre.
- labor
omnia vincit improbus, Virg. G. 1, 146 : le travail acharné vient à
bout de
tout.
- avec
gén. improba conubii, St. Th.
7, 300 : acharnée au mariage.
- quatit improbus hastam,
Virg. En. 11, 767 : il balance
acharné
(sans relâche) son trait.
- fertur mons
improbus, Virg. En. 12, 687 : le fragment de montagne est
emporté
irrésistiblement.
5
- hardi,
audacieux,
téméraire; effronté,
impudent, impudique, licencieux, obscène.
- oris
improbi homo, Sall. : homme effronté.
- improbus advena, Virg. En. 12, 250
: un audacieux étranger.
- improba
verba, Ov. A. A. 3 : mots obscènes.
- improba
facies, Quint. 11, 3, 160 : figure
impudente.
- imprōcērus,
a, um [in + procerus] : petit de taille. --- Tac. G. 5, 2;
Gell. 4, 18, 1.
- imprōcrĕābĭlis,
e : qui ne peut être créé. --- Apul. Plat. 1, 5.
- imprōdictus,
a, um : non ajourné, non retardé.
--- *Cic. Dom. 45.
- imprōdūcĭbĭlĭs, e
: qui ne peut s'allonger sous le marteau,
non ductile. --- Hier. Orig.
Jer. hom. 3, 1.
- imprŏfessus,
a, um : - 1 - qui n'a pas déclaré [sa
condition]. --- Dig. 34, 4, 16;
Suet. Dom. 12.
- 2
- non déclaré. --- Quint. Decl. 341
lemm.
- imprōfĭcŭus,
a, um : qui ne profite à personne. --- Rustic. Aceph.
1251.
- imprōlēs,
is : qui est
sans enfant. --- Mar.
Vict. 1, 4, 73.
- imprōlis
ou
imprōlus : qui n'est pas encore
inscrit dans la cité.
- imprōlus vel
imprōlis, qui nondum esset ascriptus in civitate. --- P.
Fest. 108.
- imprōmiscus,
a, um : pur, sans mélange. --- Gell.
1, 7, 6 ; 12, 4, 3.
- impromptus,
a, um : - 1 - qui n'est pas prompt, pas
résolu, sans ardeur.
--- Tac. An.
2, 21.
- 2 - qui n'a pas de facilité. --- Liv. 7, 4, 5.
- imprŏpĕ,
adv. : auprès. --- Tert. Exh.
cast. 10.
- imprŏpĕrantĕr,
adv. : pas à pas, lentement. --- Aus. Epit. 35, 3.
- imprŏpĕrātus,
a, um [in, propero] : lent. --- Virg.
En. 9, 798.
- imprŏpĕrĭum (inprŏpĕrĭum), ĭi, n.
: reproche, affront. --- Lact. 4, 18, 32 ;
Eccl.
- et
abiit usque ad Ecbatana et obtinuit turres et prædavit plateas ejus et
ornatum ejus posuit in improperium illius, Vulg. Jud. 1, 14
: et il
parvint jusqu'à Ecbatane; là il s'empara des tours, ravagea les places,
faisant un objet de honte de tout ce qui constituait sa parure. ---
(trad. Bibl. Jérus.).
- si
autem non est iniquitas in ipsa gente, transeat dominus meus, ne forte
protegat eos Dominus eorum et Deus eorum, et erimus in improperium
coram omni terra, Vulg. Jud. 5, 21 : mais s'il n'y a pas
d'injustice
dans leur nation, que Monseigneur s'abstienne, de peur que leur
Seigneur et Dieu ne les protège. Nous serions alors la risée de toute
la terre ! ---
(trad. Bibl. Jérus.).
- impropero
:
1
- imprŏpĕro,
āre : - intr. - se hâter d'entrer. -- Varr. d. Plin.
36, 91.
2
- imprŏpĕro,
āre, āvi, ātum [p. improbro] : -
tr. - reprocher, réprimander. ---
Vulg. Rom. 15, 3; id. Matt. 27, 44.
- improperare alicui,
Petr. 38 : faire des reproches à qqn.
- imprŏpĕrus,
a, um : qui ne se hâte pas. ---
Sil. 3, 96.
- imprŏprĭē,
adv. : improprement. --- Plin. 10, 29 ;
Gell. 17, 1; 6, 6, 2.
- imprŏprĭĕtās,
ātis, f. : impropriété (t. de gram.). --- Gell. 1, 22, 21.
- imprŏprĭus,
a, um : impropre. --- Quint.
8, 4, 16 ; Plin. 37, 116.
- improprĭum,
ĭi,
n. : impropriété. --- Quint.
8, 2, 3 ; 10, 3, 20.
- imprōpugnātus,
a, um : non fortifié, qui n'est pas défendu. --- Gell. 1, 6, 4 ; Amm. 26,
5, 12.
- improspectē,
adv. [in
+ prospectus] : imprudemment. --- Tert. Anim. 24 ;
Hier. Jov. 1, 23.
- improspectus,
a, um : qui n'est pas vu.
--- *Aetn. 342.
- improspĕr,
ĕra, ĕrum [in + prosper] :
qui ne réussit pas, malheureux.
--- Tac.
An. 3, 24 ; 14, 65.
- improspĕrē,
adv. [in
+ prospere] : sans succès. --- Col. 1, 1, 16 ;
Tac. An. 1, 8 ; Gell. 9, 9, 12.
- improspĕrĭtās,
ātis, f. : infortune. --- Rufin. Exod. hom.
7, 4.
- improspĭcŭus,
a, um : qui ne peut prévoir. --- Gloss.
- cf.
gr. ἀπερίϐλεπτος.
- imprōtectus,
a, um [in + protego]
: non protégé, sans protection, sans appui, sans défense. --- Gell. 13, 28, 4 ;
Amm. 21, 8, 1.
- imprōvĭdē,
adv. [improvidus] : sans prévoyance, inconsidérément, par mégarde. --- Curt. 3, 11, 8 ;
Col. 6, 17, 35.
-
se aliquem in præceps dare, Liv. 27, 27, 11 : pousser inconsidérément
qqn à sa perte.
- imprōvĭdentĭa,
æ, f. : imprévoyance. --- Tert. Marc.
2, 23; Salv. Gub. 6, 90.
- imprōvĭdus,
a, um [in + providus] : - 1
- qui n'a pas prévu,
surpris, qui ne s'attend pas. - 2
- imprévoyant,
imprudent, léger, frivole. - 3
- sens passif,
c. improvisus :
imprévu.
- avec gén.
velis improvidus futuri certaminis Romanus veniebat, Liv. 26, 39, 7 :
le Romain, qui ne s'attendait pas à combattre, voguait à pleines
voiles.
-
improvida hujus mali civitas, Plin. 36, 3, 3, 7 : une cité peu en garde
contre de pareils maux.
-
ignarus militiæ, improvidus consilii, Tac. H. 3, 56 : étranger à l'art
de la guerre, incapable de décision.
- avec inf. hasta improvida servasse spatium campi distantis,
Sil.
4, 286
- sens passif
vix inprovidæ noctis caligine liberati, Apul. M. 2 : tirés avec peine
des ténèbres de cette nuit imprévue.
- imprōvĭsē : c.
improviso. --- Ps.- Tert. Carm. Marc. 2, 12.
- imprōvĭsō,
adv. [improvisus] : à
l'improviste. --- Plaut. Rud. 1196 ;
Cic. Div. 1, 50 ; Rep. 1, 7.
- imprōvĭsus
(inprōvĭsus),
a, um [in + provideo] : qui n’est pas prévu, imprévu,
qui arrive à l'improviste. ---
Cic. Tusc. 4, 37 ; Agr 2,
60 ; Mur. 55.
- inprovisior
graviorque pestis, Tac. An. 2, 47 : désastre plus imprévu et plus
terrible.
- ut ei
nihil inprovisum accidere possit, nihil inopinatum, nihil omnino novum,
Cic. Tusc. 4, 37 : en sorte qu'il ne peut lui arriver rien qu'il n'ait
prévu, qu'il n'ait pressenti, en un mot rien de nouveau. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
197; éd. Peeters France.
-
de improviso : à l'improviste. --- Cæs.
BG. 2, 3, 1; 5, 22,
1, etc. ; Amer. 151.
- de improviso : à l'improviste. --- Cic.
Verr. 1, 112.
- au n. plur.
ad
improvisa, Tac. H. 5, 6 : pour les cas imprévus.
- imprūdens
(inprūdens),
entis [in + prudens] :
1 - qui
ne sait pas, qui ignore, sans
savoir.
- avec gén.
legis
imprudens, Cic. Inv. 2, 95 : ignorant la loi. ---
cf. Liv. 31, 14, 7;
34,
9, 9;
Quint.
1, 1,
20;
Virg.
G. 2,
372;
Col.
3, 18, 1.
- non imprudens usurum eum
rabie, Curt. 8, 8 : n'ignorant pas qu'il s'abandonnerait à sa
fureur.
- me
imprudente et invito, Cic. Att. 1, 19, 10 : à mon
insu et contre mon gré.
-
imprudente Sulla, Cic. Rosc.
Am. 8, 21 : sans que Sylla s'en doute.
- imprudens
feci : je ne l’ai pas fait exprès.
- equidem
plus hodie boni feci inprudens quam sciens ante hunc diem umquam, Ter.
Hec. 879 : en vérité, j'ai fait plus de bien aujourd'hui sans le savoir
que je n'en ai jamais fait sciemment, jusqu'à ce jour.
- multa
facit (sapiens), quæ ab imprudentissimis æque fieri videmus, Sen. Ep.
90, 33 : le sage fait beaucoup de choses que nous
voyons les hommes les plus étrangers à la sagesse exécuter tout aussi
bien.
- quicquid
horum ab imprudentioribus fiet (fieri autem nisi ab imprudentibus non
potest), neglegendum, Sen. Const. Sap. 19 : quelques provocations que
des insensés nous adressent, car l'insensé peut seul se les permettre,
n'en tenons point compte.
- quæso ignoscas si quid stulte dixi atque imprudens
tibi, Plaut. Men. 1073 : je te prie de me pardonner si je t'ai dit
quelque sottise sans savoir.
--- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 422; éd. Peeters Louvain-la-Neuve
1994.
2 - surpris,
sans faire attention,
par mégarde.
- sperabat se imprudentem
hostem oppressurum, Nep. Eum. 8 : il espérait accabler l'ennemi à
l'improviste.
- ne
quis inermibus imprudentibusque militibus impetus fieri
posset,
Cæs. BG. 3, 29, 1 : pour qu'on ne pût attaquer nos
soldats
sans armes et par mégarde.
- imprudentibus nostris atque occupatis in munitione castrorum, Cæs.
BG. 5, 15 : comme les nôtres ne s'attendaient à rien et travaillaient
au retranchement du camp. --- cf. Cæs. BC.
2, 38, 4, etc.; Cic.
Br. 269.
- imprūdentĕr,
adv. [imprudens] : - 1
- par ignorance, par
inadvertance. --- Cic. Ac. 1, 22.
- 2 - imprudemment.
--- Cæs. d. Cic. Att. 10, 8 B, 1 ; Nep. Han. 2, 6.
- imprūdentĭus Ter.
And. 130.
- imprūdentĭa,
æ, f. [imprudens] :
1 - ignorance,
manque de connaissance,
fait de n'être pas au courant. --- Cic.
Inv. 2, 95 ; Cæs. BG. 4, 27, 4 ; 5,
3, 6.
- imprudentia eventūs, Liv.
4, 39, 6 : ignorance du résultat.
2
- imprévoyance,
irréflexion. --- Cæs. BG. 7,
29, 4 ; Cic. Mur. 78.
3 - absence
de
préméditation, d'intention, inadvertance. --- Cic.
de Or. 3, 158 ; Part.
38.
- per imprudentiam, Cic.
Or. 189 : sans y penser, sans le vouloir.
- impūbēs
(inpūbēs), ĕris ou
impūbis, is [in, pubes], adj. : sans poil; qui n'a pas
la
puberté, impubère.
- forme -es, Cic. Cat.
4, 6, 13; Cæs. BG. 6, 21; Val.
Max. 6, 9,
9; Suet. Dom. 10; Ov. F. 2, 239.
- forme
-is, Hor. Epod.
5, 13; id. O. 2, 9, 15; Tac. H. 3,
25; 4,
14; Ov. M. 3, 417; 9,
416; Lucr. 5,
673; Liv. 9, 14, 11; 2, 13,
10; Virg. En. 9,
751; 7, 382; Plin. 23, 7, 64, §
130; Suet. Claud. 43.
- impuberes, Cæs.
BC. 3, 14, 3 : les enfants.
- malæ impubes, Virg.
En. 9,
751 : joues imberbes.
- corpus impube, Hor. Epo.
5, 13 : corps
juvénile. --- cf. Hor. O. 2, 9, 15; Virg. En. 5, 546
; Tac. H. 3, 25, etc.
- plur.
impubes,
Liv. 9, 14, 11 : les enfants impubères. --- cf.
Liv. 2, 13, 10.
- qui
impuberes permanserunt, Cæs. BG. 6, 21, 4 : ceux qui sont
restés
chastes.
- impūbescens,
entis : fig.
approchant de la maturité. --- Plin. 23, 130.
- impŭdĕfactus,
a, um : qui a perdu toute pudeur. --- Montan.
Ep. 1, 7.
- impŭdendus,
a, um : dont on doit rougir. --- Cassian.
Coll. 20, 9.
- impŭdens,
tis : effronté, sans pudeur, impudent [en parl. des
pers. et
des choses]. --- Cic. Verr. 2, 192 ; Com.
21.
- impŭdentior Cic. Verr.
2, 191.
- impŭdentissimus Cic.
Flac. 34 ; Balb. 5 ; Clu. 168 ; Verr. 3, 163.
- impŭdentĕr
: impudemment, effrontément. --- Cic. Læl. 82 ;
Fam. 5, 12, 2.
- impŭdentius Cic. Fam.
9, 22, 4.
- impŭdentissime Cic.
Verr. 4, 16.
- (Lebaigue
P. 603 et P.
604)
- impŭdentĭa,
æ, f. : impudence, audace,
effronterie. --- Cic. Fl. 35; de Or. 1,
172; Cæs. BC. 3, 20, 3.
- impŭdīcātus,
a, um : déshonoré, souillé. --- P.
Fest. 109.
- impŭdīcē,
adv. : impudiquement. --- Sen.
Contr. 1, 2, 112 ; Tert. Idol. 2.
- impŭdīcĭtĭa
(inpŭdīcĭtĭa), æ, f. [impudicus]
: -
1 - impudicité. --- Plaut.
Amp. 821; Tac. An. 5,
3 ; Gell. 18, 3, 1. - 2 - mœurs infâmes. ---
Suet. Aug. 71; Vesp. 13.
- impŭdīcus
(inpŭdīcus), a, um :
1 - impudent. --- Plaut. Rud. 393.
2 - sans
pudeur, impur,
impudique, débauché, souillé. --- Plaut. Amp.
905 Cic. Cat. 2, 23 ; Phil. 3, 12.
- impŭdīcior Plaut.
Curc. 52.
- impŭdīcissimus Cic.
Phil. 2, 70.
3 - infect, fétide.
--- Mart. 12, 32, 16.
- impugnātĭo
(inpugnātĭo), ōnis, f. [impugno] : attaque, assaut.
--- Cic. Att. 4, 3, 3; Hier. Isa. 5, 18, 2.
- impugnātŏr,
ōris, m. : c. oppugnator. --- Ambr. Psal. 118; Serm.
13, 6.
- impugnātus,
a, um : - 1 - attaqué.
- 2 - (in,
privatif) non attaqué. ---
Gell. 1, 6, 4.
- impugno
(inpugno),
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- attaquer, assaillir. - 2
- au
fig. attaquer, combattre.
- honorem
summa ope a se impugnatum ab ea plebe, Liv. 3, 35, 2 : (demander) à la
plèbe cette charge qu'ils avaient repoussée de toutes leurs
forces.
- absol.
acrius impugnare cœperunt, Cæs. BG. 3, 26, 4 : ils pressent l'attaque
avec plus de vigueur.
- tecta
impugnata, Cic. Sen. 7 : maisons attaquées.
- resistere
inpugnantibus, Just. 38, 4 : tenir tête aux assaillants.
- Marcellus
non suam sententiam impugnari, sed consulem designatum censuisse
dicebat, Tac. H. 4, 8 : Marcellus répondait que l'opinion si vivement
combattue ne venait pas de lui, mais du consul désigné. ---
cf. Ov. M. 5, 151; Quint. 7, 3, 22; Hor. Ep. 2, 1, 89; Quint. 4, 1, 14.
- impŭli
: parf. de impello.
- impŭlĭtus,
a, um : part. incorrect de impello.
--- Ps.-Cyp. Sin. 9.
- impulsĭo,
ōnis, f. :
1
- choc,
heurt, impulsion.
--- Cic.
Tim. 14 ; Fat. 46.
2
- fig.
impulsion naturelle, disposition à faire qqch. --- Cic. Inv. 2, 17.
3
- fig. impulsion, excitation à. --- Cic. de Or. 3,
205.
- omnis
ad omnem animi motum impulsio, Cic. de Or. 3, 118 : tout ce qui sert à
exciter les passions.
- impulso,
āre [impello] : - tr. - pousser contre. --- Placid.
57, 18.
- impulsŏr,
ōris, m. [impello]
: instigateur, conseiller. --- Cic. Att.
16, 7, 2 ; Vatin. 24 ; Tac. H. 4, 68.
- impulstrix ou
impultrix, icis, f. : instigatrice. --- Non.
150, 29.
- impulsus
(inpulsus) :
1 - impulsus, a, um : part. passé de impello.
2
- impulsŭs, ūs, m. : - a
- choc, heurt, ébranlement. --- Cic.
Rep. 6, 18 ; Nat.
2, 32 ; Div. 1, 109 ; Cæc. 43.
- b
- au
fig. impulsion, instigation,
incitation. --- Cæs.
BG. 5, 25, 4 ; Cic. Rep. 6, 26.
- impulsu
libidinum, Cic. : cédant à ses passions.
- oratio,
quæ astu caret, pondere modo et inpulsu prœliatur, Quint. Inst. 9, 1,
20 : un orateur qui manque d'astuce ne combat que par son
poids et
son impétuosité.
- per
vinum atque impulsu adulescentiæ, Plaut. Aul. 795 : entraîné
par le vin et par la fougue de l'âge.
- impulsu meo, Cic. Phil. 2,
49 : à
mon
instigation. --- cf. Verr. 1, 80 ; de Or. 3, 84.
- impulvĕrĕus,
a, um [in, pulvis] : qui est sans poussière ; [fig.] sans
peine.
- impulverea
victoria, Gell. 5, 6, 21 : victoire qui n'a pas coûté d'efforts.
- impunctĭo,
ōnis, f. : ponction [opération chirurgicale].
--- Ps-Soran. Med. 245.
- impunctus,
a, um : non piqué, sans taches (en parl. du cristal). --- Apul. M. 2,
9.
- impūnĕ
(inpūnĕ) [in, pœna] :
- 1 - impunément, avec impunité. --- Cic.
Rep. 3,
14 ; Fin. 2, 55.
- 2
- sans danger,
sans dommage. --- Cic. Agr. 2,
9 ; Hor. O. 1, 31, 15.
- illis, quantum importunitatis habent, parum est impune male fecisse,
Sall. J. 31, 22 : pour eux, étant donné leur impudence, c'est trop peu
de n'avoir pas été punis de leurs crimes. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 141, éd. Vuibert.
- facta
arguebantur, dicta inpune erant, Tac. An. 1, 72 : on
condamnait les actions, les paroles restaient impunies.
- impune
quæ libet facere, id est regem esse, Sall. J. 31, 26 : faire impunément
ce que l'on veut, c'est être tyran. ---
trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 602; éd. Peeters France.
- impūnis
(inpūnis),
e : impuni.
- inpune
tamen scelus hoc sinit esse Lyæus,
Ov. M. 11, 67 : cependant Lyæus
(Bacchus) ne permet pas que ce crime soit impuni.
--- Apul.
M. 3, 6.
- impūnĭtās
(inpūnĭtās), ātis, f. [in, punio] :
1 - impunité. --- Cic.
Mil. 43 ; Phil.
1, 27.
- alicui impunitatem
concedere, Cæs. BG. 1, 14, 15
: accorder
l'impunité à qqn.
- quis
ignorat maximam inlecebram esse peccandi impunitatis spem ? Cic. Mil.
43 : qui ignore que l'espoir de l'impunité est ce qui incite le plus à
commettre des fautes ? ---
trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 52; éd. Vuibert.
2
- fig.
licence impunie.
- impunitas gladiorum,
Cic. Phil. 1,
27 : licence impunie du glaive, licence que s'arroge
impunément le
glaive. --- cf. Cic. Pis. 21; Br. 316.
- impūnĭtē,
adv. : c. impune. --- Cic. Fin. 2,
59 ; Matius. Fam. 11, 28, 3.
- impūnĭtius.
--- Fest.
173, 8.
- impūnītus
(inpūnītus), a, um [in, punio] :
- impunitior. ---
Hor. S. 2, 7, 105 ; Liv. 3, 50, 74.
1 - impuni.
--- Cic. Cæcil. 53 ; Cat. 1, 18 ; Verr. 4, 68 ; 5, 149 ; Off.
2,
28.
2
- fig.
effréné, sans bornes. --- Cic. de Or. 1,
226.
- impūrātus,
a, um : part. de impuro.
- adjt.
c. impurus. --- Ter. Phorm 669 ; 962.
- impuratissumus.
--- Plaut. Rud. 751.
- impūrē,
adv. [impurus] : d'une
manière impure, honteuse. --- Cic. Fin. 3, 38 ; Div.
1, 60.
- impurissime. ---
Cic. Att. 9, 12, 2 ; Dom. 104.
- impurgābĭlis,
e : inexcusable. ---
Amm. 22, 3, 8.
- impūrĭtās,
ātis, f. : impureté.
--- Cic. Phil. 5, 16 ; plur.,
Cic. Phil. 2, 6.
- impūrĭtĭa
(inpūrĭtĭa), æ, f. [impurus] : impureté, impudicité.
--- plur.,
Plaut. Pers. 411.
- impūro,
āre [impurus] :
- tr. - rendre impur. --- Isid.
Diff. 1, 230.
- impurpŭrātus,
a, um [in, purpura] : bordé de pourpre.
--- Char. 31, 30.
- impūrus,
a, um :
-
impurior Cic. Phil. 3, 15 ; impurissimus. ---
Cic. Verr. 4, 77; Phil. 5, 20.
1 - qui
n'est pas pur. --- Ov. Ib. 223 ; Flor.
2, 20, 7.
2 - impur,
impudique, infâme, corrompu,
malpropre, sale. --- Cic.
Cat. 2, 23 ; Com. 20; Læl. 59.
- adulescens
omni libidine impurus, Petr. 81 : un jeune homme souillé de toutes les
débauches.
- quis
autem illo, qui male dicit, impurior ? Cic. Phil. 3, 6, 15 : quel être
plus impur que son calomniateur ?
- impŭtātĭo
(inpŭtātĭo), ōnis, f. [imputo] : compte, mémoire. ---
Callist. Dig. 35, 1, 82.
- impŭtātīvē : en faisant
un reproche. --- Cassiod. Psalm. 4. 6.
- impŭtātīvus
(inpŭtātīvus), a, um : d'accusateur. --- Tert. Marc.
2, 25.
- impŭtātŏr,
ōris, m. [imputo] : celui
qui porte en compte. --- Sen. Ben. 2, 17, 5.
- imputatus
:
1
- impŭtātus, a, um : part. passé de imputo; mis en ligne de compte.
2
- impŭtātus, a, um [in, privatif + putatus] : - a
- non taillé, non
élagué. --- Hor. Epo. 16,
44 ; Plin. 17, 163. -
b - non
purifié. --- Fest.
- IMPUTATUM, nondum purgatum. Putum enim est purum.
Unde putare vites dicimus, hoc est
detrahere quæ impedimento sunt ad fructum, Fest. : IMPUTATUS, non purifié; en
effet, putus est le
même mot que purus; de
là, nous disons putare vites,
c'est-à-dire ôter à la vigne les rameaux qui peuvent nuire au fruit.
- impŭto
(inpŭto),
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- porter en compte, imputer. --- Col.
1, 7; Dig. 17, 2, 52, 15.
- hoc non imputo in solutum, Sen. Ep.
8 fin : je ne porte pas ceci en paiement.
2
- mettre
en ligne de
compte, faire valoir, se faire un mérite de, vanter.
- gaudent muneribus, sed nec data imputant, nec acceptis obligantur,
Tac. G. 21 : ces présents font plaisir, mais on n'en exige pas de
reconnaissance, non plus qu'on ne croit en devoir.
- huic inputari
victum Hannibalem, huic captum Syphacem, huic Karthaginem deletam,
Just. 38, 6, 5 : ils lui devaient et la défaite d'Annibal, et la prise
de Syphax, et la ruine de Carthage. --- Suet.
Ner. 36; Plin.
Ep. 8, 21, 4 ; Pan. 39, 3.
3 - attribuer,
imputer qqch à qqn.
- adversa uni imputantur,
Tac. Agr. 27 : les revers, on les met au
compte
d'un seul.
- tibi imputabis, si ....
Plin. Ep. 6, 20 : tu ne t'en prendrras qu'à toi si ...
- imputare culpam suam
alicui, Plin. 18, 2 : rejeter sa faute sur qqn d'autre. --- cf.
Tac. H. 4, 14.
4
- donner,
assigner.
- inputet
ipse deus nectar mihi, fiet acetum, Mart. 12, 48, 13 : Jupiter
lui-même me servirait du nectar, ce ne serait pour moi que du vinaigre.
- alicui
otia parva imputare, Mart. 4, 83, 2 : consacrer un peu de ses loisirs à
qqn.
- hoc
solum erit certamen, quis mihi plurimum imputet, Tac. H. 1, 38 : ils se
disputeront à qui mettra le plus au débit de mon compte (= à qui se
fera plus de droits à ma reconnaissance).
- impŭtresco,
ĕre, trŭi : - intr. - se pourrir. --- Col.
6, 17, 5.
- impŭtrĭbĭlis
(inpŭtrĭbĭlis), e : qui ne se pourrit pas. --- Hier.
Ep. 64, 9 ; Aug. Civ. 21, 7.
- imputrĭbĭlĭtĕr
: sans se pourrir. --- Aug. Ep. 27, 2.