===> Dico
- innābĭlis, e : où
l'on ne peut naviguer, innavigable. --- Ov. M.
1, 16.
- Gaffiot
P. 823-825 --- Lebaigue
P. 638.
- innarrābĭlis,
e : qu'on ne peut pas
raconter, inexprimable. ---
Not. Tir. 72;
Lact.
- innascĭbĭlis,
e : incapable de
naître, incréé. --- Tert. Præscr.
hær. 46.
- innascor,
nasci, nātus sum : - intr. avec dat.; avec
in +
abl.
1
- naître
dans, naître sur, pousser, croître.
- avec
dat. neglectis urenda filix innascitur agris,
Hor. S. 1, 3, 37 : c'est
dans les champs négligés que pousse la fougère qu'il faut brûler.
-
cf. Hor. A. P.
245; Ov.
H. 7, 37; Just. 2, 6.
- avec in
- innata in
cornibus cervi hedera, Plin. 8, 32, 50, § 117 : lierre implanté dans
les cornes du cerf.
2
- naître, se produire
naturellement, être inné, survenir.
-
calvitium uni tantum
animalium homini, præterquam
innatum, Plin. 11, 37, 131 : la calvitie ne se voit
que chez l'homme; nous exceptons les animaux qui sont
naturellement chauves.
-
cupiditas belli gerendi
innata est, Cæs. BG. 1, 41, 1 : il se
produisit une grande envie de combattre.
-
omnibus
innatum est esse
deos, Cic. Nat. 2,
12 : nous avons tous le sentiment inné que les les dieux
existent.
-
quædam
animi incitatio atque alacritas naturaliter innata omnibus, Cæs. BC.
3, 92, 3 : une sorte d'ardeur de l'âme est est naturelle et innée chez
tous les hommes.
- voir innatus.
- innāto,
āre, āvi, ātum
: - intr. et tr. - 1
- nager dans, nager vers; entrer dans... en nageant. - 2 - (= supernatare)
nager sur,
flotter sur, voguer sur. - 3
- n'être pas fixé, flotter. - 4
- flotter
(en parl. des cheveux). - 6
- déborder
sur.
- avec dat.
flumini innatare, Plin. 8, 93 : se jeter à la nage dans le fleuve. ---
Plin. 18, 35, 86, § 360.
- Nilus innatat
terræ, Plin. 5, 9, 9, § 54 : le Nil déborde sur la terre. --- Plin.
Ep. 8, 17, 2; Ov. P. 4, 10, 63.
- lactuca innatat acri post vinum stomacho, Hor. S. 2 : après le vin,
la
laitue surnage dans l'estomac irrité. --- Plin.
23, 1, 22, § 38.
- cum pisciculi parvi in concham hiantem innataverunt, Cic. Nat. 2 :
quand de petits poissons pénètrent en nageant dans la coquille béante.
- innatans illa verborum facilitas, Quint. 10, 7, 28 : *cette facilité
flottante de paroles*, cette facilité superficielle de l'orateur.
- innatantia videre, Quint. 7, 1, 44 : ne
voir que la surface des choses.
- tenui vagus innatat undā crinis, Val. Fl. 3 : leur chevelure
ondoyante flotte en fines boucles.
- avec
acc. undam innatat alnus,
Virg.
G. 2, 451 :
l'aulne flotte sur l'eau.
- innātūrālis, e : non
naturel.
--- Boet.
Ar. cat. 3, p. 178.
- innatus
:
1
- innātus, a, um : part. passé de innascor.
- a
- né dans, né sur. - b
- naturel, inné.
- omnibus innatum est et in animo quasi inscriptum esse deos, Cic. Nat.
2 : aux yeux de tout le monde, il est une notion naturelle et comme
gravée dans l'âme : les dieux existent.
- innāta, ōrum, n. : Cic. dispositions naturelles.
- tantus est innatus in nobis cognitionis amor et scientiæ, ut... Cic.
: est née en nous une passion si forte d'apprendre et de savoir que...
2
- innātus, a, um [in, privatif + natus] : incréé. --- Tert. Herm 5 ;
Prud. Apoth. 245.
- innāvĭgābĭlis,
e : où l'on ne peut naviguer, qui n'est pas navigable. --- Liv. 5, 13, 1.
- innāvĭgo,
āre : - intr. - naviguer vers, naviguer sur. --- Avien. int.,
167 ; Apul. Ascl. 25.
- innecto,
ĕre, nexŭi, nexum : - tr. -
1
- lier, unir, attacher,
entrelacer.
- comas innectere,
Virg. En. 7, 353 : nouer les cheveux.
- innectere tempora sertis,
Ov. Tr. 5, 3,
3 : enlacer les tempes de guirlandes.
-
paribus palmas armis innectere, Virg. En. 5, 425 : attacher
aux
mains des armes pareilles [cestes].
2
- attacher
sur, nouer sur.
- innectere bracchia collo,
St. Th. 4, 26 : nouer ses bras au cou de
qqn.
- innecti cervicibus, Tac. H. 4, 46
: s'attacher au cou
de qqn.
- poét.
innixa pedem vinculis, Virg. En. 5, 511 : ayant
la patte attachée par un lien.
3
- au fig.
entrelacer,
joindre
ensemble, faire un enchaînement de; lier à.
- innexus conscientiæ
matris, Tac. An. 3, 10 : lié à la complicité
de sa mère. --- cf. Tac. An. 6, 36; Gell.
19, 2, 3;
Sen.
Hipp. 416.
- fauces
laqueo innectere, Ov. M. 10, 378 : s'étrangler, se pendre.
- colla
lacertis innectere, Ov. M. 11, 240 : étreindre qqn, embrasser qqn
(<lier
le cou avec les bras>).
- quibus
fraus innexa clienti, Virg. En. 6, 609 : ceux qui ont trompé
leurs
clients.
- innectere
causas morandi, Virg. : accumuler les causes de retard. --- Stat. Th. 5,
743;
Virg.
En. 6, 609.
- innervis,
e [in + nervus] : sans ressort, sans énergie. --- Sid. Ep. 1, 6.
- innexŭi
: parf. de innecto.
- innexus,
a, um : part. passé de innecto.
- innīsus
: c. innixus --v. innitor.
- innītor,
innīti, innixus (innīsus) sum : - intr. - 1
- s'appuyer sur, être soutenu par, être fixé par. - 2
- reposer sur, dépendre de.
- inniti
alicui, alicui rei : s'appuyer sur qqn, sur qqch.
- inniti
patri : s'appuyer sur son père.
- inniti
hastæ : s'appuyer sur sa lance.
- inniti
aliquo, aliqua re : s'appuyer sur qqn, sur qqch.
- inniti
hastā
: s'appuyer sur sa lance.
- inniti
in aliquem, in aliquam rem : s'appuyer sur qqn, sur qqch.
- in cubitum innixus, Nep. Att. 21, 5 : s'appuyant sur son coude.
- uni
viro hostium fortuna innititur, Liv. 4, 28 : la fortune des ennemis
repose
sur
un seul homme.
- non
secus ac præsenti tibi innixus, Plin. Pan. 8 : appuyé sur vous comme
si vous aviez été présent.
- salutem
suam incolumitati Pisonis inniti, Tac. An. 15, 60 : (il avait répondu)
que sa vie reposait sur le salut de Pison.
- omnia curæ
unius innixa, Quint. 6, 1, 35
: tout reposant sur les soins d'un seul.
- innixum sidus, Avien. Ar.
205 : l'astre agenouillé, c. engonasi.
- inniti in
bilitteram, Quint. 12, 10, 32 : se terminer par la lettre b.
- inno,
āre, āvi, ātum : - 1 -
intr. -
nager dans, flotter sur, naviguer sur; déborder sur. - 2
- tr. - traverser à la nage. --- Virg.
En. 6, 134; 8, 651; G.
3, 142.
- avec
dat. innare
aquæ, Liv. 21 : flotter sur l'eau.
- avec
abl. exhibuit
et naumachiam marinā aquā innantibus beluis, Suet. : il donna aussi une
naumachie où des monstres marins nageaient dans de l'eau de mer.
- innare Stygios lacus, Virg. En. 6 : traverser en barque les eaux du
Styx.
- innōbĭlĭtātus,
a, um : qui n'est pas noble. --- Lampr.
Heliog. 4, 3.
- innŏcens,
entis :
1
- qui
ne fait pas de mal, inoffensif.
- [en
parl. de choses]. innocentior cibus, Plin.
23, 132 : aliment plus facile à digérer.
--- Cic. Fam. 7, 18, 4 ; Hor. O. 1, 17, 21.
2
- qui
ne fait pas le mal, qui ne nuit pas, irréprochable, vertueux,
probe. --- Cic. Tusc. 5, 41 ; Verr. 4,
7.
- innŏcentior Cic. Verr.
3, 43 ; innŏcentissimus Cic.
Verr. 2, 88.
3
-
qui n'est pas coupable, innocent.
- innocens est quispiam, verum tamen, quamquam abest a culpa,
suspicione tamen non caret, Cic. Am. 56 : un homme est innocent ;
cependant l'innocence n'est pas toujours à l'abri de la suspicion.
- ut
inimicus neque deesse nocenti possit neque obesse innocenti, Cic.
Verr. 2, 3, 162 : (la république doit être assez bien constituée)
pour qu'un coupable ne puisse manquer d'ennemis, et qu'un ennemi ne
puisse nuire à un homme innocent.
- verba mea
arguuntur, adeo factorum innocens sum, Tac. An. 4, 34 : on
accuse mes paroles, tant mes actions sont innocentes.
--- Cic.
Verr. 5, 125 ; 128 ; etc.
- subst.
m. innŏcens
: un innocent.
--- Cic. Cæcil. 45 ;
Amer. 149 ; Sull. 92.
- non
facile de innocente crimen fingitur, P.
Syr. : on n’invente pas facilement des crimes sur le compte d’un
homme innocent.
- saepe
impetravit veniam confessus reus; quanto innocenti justius debet
dari ? Phaedr. 3, 32, 22 : souvent le pardon a été obtenu par l'accusé
qui avouait sa faute ; combien n'est-il pas plus juste de l'accorder à
l'innocent ?
- innŏcentes,
m. plur. : des
innocents. --- Cic. Rep. 1, 62 ; Mur. 59.
- etiam
innocentes cogit mentiri dolor, P.
Syr. : la douleur force même les innocents à mentir.
- innŏcentĕr,
adv.
1
- sans
dommage.
- innocentius. --- Plin. 18, 321.
2
- sans
faire de mal, honnêtement, de manière irréprochable.
--- Quint.
7, 4, 18 :
Tac. An. 4, 44.
- innocentissime. --- Ps.-Cic. Sall. 4.
- innŏcentĭa,
æ, f. :
1
- innocuité.
--- Pall. 1, 35 ;
Plin. 37, 201.
2
- mœurs
irréprochables,
intégrité, vertu.
--- Cic.
Pomp. 36 ; Br. 258 ;
Tusc. 3, 16.
3
- innocence,
non-culpabilité. --- Cic. de Or. 1,
202 ; Sull.
4 ; 92 ; Phil. 2, 115.
4
-
désintéressement,
intégrité.
--- Cic.
Verr. 3, 217 ; Clu. 95; Cæs. BG. 1, 40, 13.
- Innŏcentĭus,
ĭi, m. : Innocent, nom d'homme. --- Eccl.
- innŏcŭē,
adv. [innocuus] : - 1
- sans faire de mal. --- Suet. Dom. 19.
- 2 - d'une manière irréprochable. --- Ov. A. A. 1, 640.
- innŏcŭus,
a, um :
1
- qui ne fait
pas de mal,
non nuisible.
--- Plin.
8, 123 ; Ov. F. 4, 800.
2
-
inoffensif, innocent. --- Ov. M. 9, 373 ;
Tr. 2, 273.
3
- qui n'a
subi aucun dommage. ---
Virg. En. 10,
302
; Claud.
Cons. Mall. Theod. 330.
- innōdātus,
a, um : part. passé de innodo. - 1
- attaché solidement. - 2
- serré par
un lacet, étranglé. - 3
- entortillé,
embarrassé.
- innōdo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- attacher
solidement, nouer. --- Amm. 28,
6, 27; Ambros. in Psa. 118, Serm. 8, § 44.
2
-
entortiller [fig.]. --- Ambr. Ep. 71;
Sid. Ep. 9, 9.
- innōmĭnābĭlis,
e [in, nomino]
: qui ne peut être nommé.
--- Apul. Plat. 1,
5;
Tert. Valent. 37.
- innōmĭnātus,
a, um : non nommé, innomé. --- Donat. Virg. 16.
- innōmĭnis,
e [in, nomen]
: sans nom. --- Apul. Ascl. 20.
- innōtescentĭa,
æ, f. [innotesco] : connaissance.
- innōtesco,
ĕre, nōtŭi (usité surtout au parf.) :
- (Lebaigue
P. 639)
- intr.
1
- devenir
connu, se faire
connaître. --- Liv. 22, 61, 4; Tac. D.
10.
- innotescere aliqua
re : se faire connaître par qqch. --- Ov.
Am.
3, 12, 7; Plin. 35, 140 ; V.- Max. 8, 14, 3.
2
- devenir
clair. --- Amm.
19, 18.
- tr.
3
- [décad.]
faire connaître.
- innōtĭtĭa,
æ, f. : ignorance. --- Vitr.
3, pr. 3 ; Gell. 16, 13, 9.
- innŏto,
āre : - tr. - marquer, noter. ---
Prud. Cath. 6, 128.
- innŏvātĭo,
ōnis, f. : renouvellement. --- Arn.
1, 7 ; Apul. Ascl. 30.
- innŏvātŏr,
ōris, m. : celui qui renouvelle. --- P.-Nol. 21,
625.
- innŏvo,
āre, āvi, ātum : - tr.
- 1 - renouveler. --- Dig. 1, 2, 2. - 2
- rénover. ---
Cypr. Ep. 70, 2.
- ille in se manens innovat
omnia, Aug. Conf. 7, 11 : c'est lui qui, dans son immuable permanence,
renouvelle toutes choses.
- fig.
se ad suam intemperantiam innovare, Cic. Pis. 89 : revenir tout de
nouveau à son intempérance.
- innox,
adj. : c. inoxius. --- Isid. 10, 125.
- innoxĭē,
adv. : - 1 - sans
faire de mal. ---
Plin. 31, 102; Vop. Aur. 4, 6.
- 2 - vertueusement.
--- Minuc.
33.
- innoxĭus,
a, um [in, noceo] :
-
innoxiior ou innoxior,
Cato d. Prisc. 8, 8.
1 - qui
ne
fait pas
de mal, inoffensif. ---
Virg. En. 6, 92; Plin.
8, 229.
- innoxia vulnera, Plin. 10, 109 : blessures guérissables.
2
- qui
ne fait pas le mal, sans reproche, innocent, probe. ---
Plaut. Cap.
665; Nep. Milt. 8, 4; Tac. An. 14, 34.
- innoxius
ab aliquo, Plaut. Aul. 221
: sans
reproche au regard de quelqu'un.
-
innoxius criminis, Liv. 4, 44, 11
: innocent sous le
rapport du grief, n’ayant pas à se reprocher l’objet de
l’accusation.
- innoxius consilii, Curt.
8, 8, 21 : innocent d'un
complot.
3 - sans
subir de mal, de dommage, intact. --- Lucr. 6,
394 ; Sall. C.
39, 2.
- innoxius
ab aliqua re, Luc. 9, 892
: préservé de qqch.
- faba a curculionibus innoxia, Col. 2, 10, 12 : fève non endommagée
par les
charançons.
- innŭba,
æ, f.
[in, nubo] : qui n'est
pas mariée. --- Ov. M. 10, 567 ;
14, 142.
- innuba
laurus, Ov. M. 10, 92 : le laurier virginal (= Daphné, toujours vierge,
métamorphosée en laurier).
- innūbĭlo,
āre : - tr. - 1 -
obscurcir.
--- Solin. 53, 24. -
2 - fig.
assombrir.
--- Aug. Ep. 69, 1.
- innūbĭlus,
a, um [in, nubes] : sans nuages, clair, serein.
-
innūbĭlus, a, um. --- Lucr. 3, 21.
- ou innūbis,
e. --- Sen. Herc. Œt. 238.
- innūbo,
ĕre, nupsi, nuptum : - intr. - 1
- entrer (dans une famille) par mariage, se marier (en parl.
de la
femme),
s'unir à un époux. - 2
-
fig. passer
ailleurs. ---
Lucil. 6, 26.
- innupsit
tepido pælex Cornelia busto, Luc. 3, 23 : Cornélie, ta maîtresse, t’a
épousé près d’un bûcher encore tiède. ---
Liv. 1, 34, 4; Ov. M. 7,
856.
- innŭbus,
a, um : qui n'est pas marié.
- voir innuba.
- innŭclĕātus,
a, um : sans
noyau, sans grain.
--- Pl.-Val. 2, 21.
- innŭmĕrābĭlis,
e : innombrable.
--- Cic. Ac. 2, 55; de
Or. 2, 142 ; Fin. 2, 28.
- innŭmĕrābĭlĭtās,
ātis, f. : nombre infini. ---
Cic. Nat. 1, 73; 109.
- innŭmĕrābĭlĭtĕr,
adv. : en
nombre infini. ---
Lucr. 5, 274; Cic. de Or. 3, 201 ; Div. 1, 25.
- innŭmĕrālis,
e : innombrable.
--- Lucr. 2, 1086.
- innŭmĕrandus,
a, um : qu'on ne
peut pas compter. --- Jord. Gel. 64.
- innŭmĕrātus,
a, um : qui n'a pas été compté. ---
Ps.-Tert. Marc. 2, 17.
- innŭmĕrōsus,
a, um : innombrable.
--- Hil. Ps. 122, 6.
- innŭmĕrus,
a, um : - 1 - innombrable.
--- Lucr. 2,
1054;
Virg. En. 6, 701 ; 11, 204; Plin. 6, 58 ; Tac. An. 14, 53.
- 2
- sans
rythme. --- Aus. Idyll. 4, 47.
- innumerum,
adv. Tert. : un nombre infini de fois.
- innŭo,
ĕre, ŭi, ūtum : - 1 -
intr. -
faire signe. - 2 - tr.
-
indiquer. ---
Vitr. 7, 4, 2.
- innuere
alicui : faire
signe à qqn. ---
Plaut. Rud. 731 ; Ter. Eun. 736; Plin. Ep. 7, 27, 9.
- innupsi
: parf. de innubo.
- innupta,
æ, f. : qui n’est pas mariée, chaste.
- innuptæ,
ārum, f. : les vierges, les jeunes filles. ---
Catul.
62, 6 ; Virg. En. 12, 24.
- innuptæ
nuptiæ : mariage qui n’en est pas un, commerce coupable. --- Poēt.
d. Cic. de Or. 3, 219.
- innūtrĭbĭlis,
e : qui
n'est pas nutritif. ---
C.-Aur. Acut. 2, 9, 55.
- innūtrĭo,
īre, īvi, ītum : - tr. - nourrir,
élever dans, élever sur. ---
Sil. 2, 286 ; Plin.
Ep. 9, 33, 61.
- certis
ingeniis innutriri, Sen. Ep.
2, 2 : se nourrir du génie d'auteurs reconnus.
- innutritus
:
1 - innūtrītus,
a, um : part. passé de
innutrio
2 - innūtrītus
[in, privatif,
nutrio] : qui n’est pas nourri. --- C.-Aur. Acut. 1, 17, 177.
- Īnō,
ūs, f. (acc. Inō) : Ino (fille de Cadmus et
d’Harmonie,
femme d’Athamas, roi de Thèbes).
---
Cic. Tusc. 1, 28 ; Ov. M. 4,
416 sq.; id. F. 6, 485; Hor. A. P. 123.
- gr. Ἰνώ, οῦς.
- Ino,
ōnis, Hyg. Fab. 2.
- poét. avec acc.
Ino etiam primā terras ætate vagata est, Prop. 2, 28, 21 : Ino,
dans ses premières années, promena sur la terre ses pas errants.
- voir hors site
: Ino.
- ĭnŏbaudĭentĭa
(ĭnŏbœdĭentia),
æ, f. : désobéissance.
--- Aug.
Civ. Dei, 14, 17; Hier. Quæst. Hebr. ad Reg. 2, 1.
- ĭnŏbaudĭentĭa,
Tert. adv.
Marc. 4, 17 fin.
- ĭnŏbaudĭo
(ĭnŏbœdĭo), īre : - intr. - désobéir. ---
Tert. Marc. 3, 16;
Eccl.
- ĭnŏbed-
: voir inobœd-
- ĭnobjurgātus,
a, um : non blâmé.
--- Char. p. 41.
- ĭnoblector,
āri : -
intr. - se réjouir de qqch. ---
Tert. Hermog. 18.
- ĭnoblītĕrābĭlis,
e : ineffaçable. --- Eucher. Valer. p. 295.
- ĭnoblītĕrātus,
a, um : non effacé, non détruit. ---
Tert. Anim. 24.
- ĭnoblītus,
a, um [in,
obliviscor] : qui n’oublie
pas. --- Ov. P. 4, 15.
- ĭnŏbœdĭentĕr
: sans obéir. --- Aug. Civ. 14, 17.
- ĭnŏbœdĭentĭa,
æ, f. : désobéissance. --- Eccl.
- ĭnŏbœdĭo
: voir inobaudio.
- ĭnŏbœdus,
a, um : désobéissant. --- Arn. 7, 43.
- ĭnobrŭtus,
a, um [in, obruo] : non englouti. --- Ov. M. 7, 356.
- inobsæptus
(ĭnobseptus), a, um : non fermé,
non enclos. --- Lact. Opif. 8, 7.
- ĭnobscūrābĭlis,
e [in, obscuro] : qui ne peut être obscurci, toujours
clair [fig.]. --- Tert.
Anim. 3.
- ĭnobsĕquens,
entis [in, obsequor] : - 1
- qui
n'obéit
pas, désobéissant.
--- Sen. Nat. pr. 16.
- 2
- rétif. ---
Sen. Hipp. 1068.
- ĭnobsĕquentĭa,
æ, f. désobéissance. --- Jul. Val. 2, 21.
- ĭnobservābĭlis,
e : qui
ne peut être observé. ---
Catul. 64, 115; Plin. 2, 77.
- ĭnobservans,
antis : qui
ne fait pas attention. ---
Pall. 1, 35, 12.
- ĭnobservantĭa,
æ, f. : - 1
- manque
d’observation, défaut
d'attention. --- Quint. 4, 2, 107.
- 2
- défaut de mesure, négligence.
--- Suet.
Aug. 76.
- ĭnobservātus,
a, um : non observé. ---
Sen. Nat. 3, 26; Ov. M. 2, 544
; F. 3, 116.
- ĭnobsŏlētus,
a, um : non usé (non vieilli). --- Tert. Res. Carn. 58.
- ĭnoccātus,
a, um : part. de inocco.
- ĭnoccĭdŭus,
a, um : -
1 - qui
ne se couche pas. ---
Luc. 8, 178. - 2 - fig.
toujours éveillé, vigilant.
- fig.
inoccidui visus, Stat. Th. 6, 277 : yeux toujours ouverts.
- inoccidui ignes, Claud.
Pros. 3, 400 : feux qui ne s’éteignent pas. --- Arn.
2, 68.
- ĭnocco,
āre, ātum : -tr. - herser.
--- Col.
3, 15, 1 ; 11, 2, 82.
- ĭnōcĭōsus
: voir inotiosus.
- ĭnŏcŭlātĭo,
ōnis, f. : [inoculo]
: greffe en
écusson. --- Cato, Agr. 42 ; Col. 11, 2, 54.
- ĭnŏcŭlātŏr,
ōris, m. [inoculo]
: celui qui
greffe. --- Plin. 18, 329.
- ĭnŏcŭlātus,
a, um : part. passé de inoculo.
- ĭnŏcŭlo,
āre, āvi, ātum [in, oculus] : - tr. -
1
- greffer
en écusson,
greffer. --- Col. 11, 2, 59.
2
- greffer, graver (dans
les cœurs), inculquer.
- pectoribus
inoculare, Macr. Scip.
1, 2, 5 : greffer dans les cœurs.
3
- décorer, orner.
- bullisque multis aureis inoculatus, Apul. M. 6, 28, 6 :
décoré de colliers et de bulles d'or.
- ĭnōdĭātus,
a, um [in, odium] : non odieux. --- Not. Tir. 77.
- ĭnŏdōro,
āre : - tr. - rendre odorant.
--- Col. 11, 3, 22.
- ĭnŏdōrus,
a, um : - 1 - inodore. ---
Pers. 6, 35. -
2
- privé de l'odorat. ---
Gell. 7, 6, 1 ; Non.
129, 11.
- ĭnoffensē,
adv. [inoffensus]
: sans heurt. --- Sen. Ep. 52, 11; Ambr. Ep. 37, 19.
- ĭnoffensius
Gell. 6, 2, 8.
- ĭnoffensus,
a, um :
1
- non
heurté. --- Luc. 8, 201.
2
- non
incommodé,
sans encombre. --- Plin. Ep. 6, 4, 2.
3
-
non
troublé. --- Ov. Tr. 1, 9, 1
; Gell. 2, 1, 4.
4
-
sans
heurter, sans rencontrer d’obstacle.
- inoffensum
pedem referre, Tibul. 1,
7, 62 : revenir sans problème. --- cf. Virg. En.
10, 292.
- fig. cursu honorum inoffenso, Tac.
H. 1,
48 : ayant parcouru sans obstacle la carrière des honneurs. ---
Quint. 1, 1, 31 ;
1, 10, 23.
- ĭnoffĭcĭōsĭtās,
ātis, f. : manque d’égards. --- Salv. Ep. 4,
11.
- ĭnoffĭcĭōsus,
a, um : qui manque au devoir, qui manque d'égards; (chose)
contraire au devoir.
- inofficiosus
Dei, Tert. Apol. 40 : qui manque à ses devoirs
envers Dieu.
- inofficiosus
in aliquem, Cic. Att. 13, 27, 1 : peu serviable pour qqn.
- inofficiosus
patrono, Dig. 37, 14, 1 : qui manque de respect pour son patron.
- testamentum
inofficiosum : testament inofficieux [qui lèse les
proches].
--- Cic. Verr. 1, 42, 107; cf. Dig. 5, 2.
- ĭnŏlens,
entis : sans odeur, inodore. ---
Lucr. 2, 850.
- ĭnŏlesco,
ĕre, ŏlēvi, ŏlĭtum :
- sync.
inolesti
Aus. Grat. 36, 1.
-
intr. -
1
- avec
dat. pousser avec, croître dans,
s’enraciner, s’implanter. --- Virg. G.
2, 77 ; Col. 4, 29,
14.
2
- au fig. se
développer dans, s'implanter.
- avec dat.
inoleverat
linguæ vox, Gell. 5, 21, 3 : le mot était implanté sur sa langue
(= dans son esprit). --- Aus. Ep. 141; abst
Virg. En. 6, 738.
- tr. -
3 - faire
croître dans, implanter, inculquer.
- natura
nobis inolevit amorem nostri, Gell. 12, 5, 7 : la nature nous a
inculqué l'amour
de nous-mêmes.
4
- développer.
--- Gell. 12, 2, 20.
- ĭnŏlĭtus,
a, um : enraciné dans,
invétéré.
-
(Lebaigue
P. 640)
- ĭnōmĭnālis,
e [in,
omen] : d’un mauvais
présage. --- Gell. 5, 17, 3; Macr. 1, 16, 26.
- ĭnōmĭnātus,
a, um [in + omen] : sinistre,
funeste. ---
Hor. Epo. 16, 38.
- ĭnŏpāco,
āre : ombrager.
--- Col. 8, 15,
4.
- ĭnŏpācus,
a, um : qui est sans ombre. --- Gloss. Phil.
- ĭnŏpĕrātĭo,
ōnis, f. : opération. --- Hilar. Spic. Solesm. 1, 75.
- ĭnŏpĕrātus,
a, um : - 1 - inoccupé,
oisif. ---
Tert. Marc. 2, 12.
- 2 - non
travaillé. --- Ambr.
Fid. 3, 14, 113.
- ĭnŏpĕror,
āri : - tr. - effectuer, opérer. --- Tert.
Marc. 5, 17.
- ĭnŏperor,
āri, ātus sum : effectuer,
opérer. ---
Tert. Marc. 5, 17.
- ĭnŏpertus,
a, um
[in operio] :
- 1 - non
couvert,
découvert. ---
Sen. Beat. 13. -
2 - non caché, sans
voile. --- Sen. Ot. Sap. 30.
- ĭnŏpes
: voir inops.
- ĭnŏpĭa,
æ, f. [inops] :
1 - manque, disette, défaut, privation.
- manuum
mercede inopiam tolerare, Sall. C. 37 : vivre misérablement du travail
de ses mains.
- avec gén. -
summa
rerum omnium inopia, Cæs. BG. 5, 2 : complet dénuement.
- ex anni tempore et inopia aquæ,
Sall. J. 50 : à cause de la chaleur et du manque d'eau.
- propter
inopiam tecti in foro pernoctare, Cic. Dom. 80 : faute de lit passer la
nuit dans le forum.
- inopia
frumenti, Sall. J. 91, 1 : manque de blé.
- inopia ærarii, Liv. 3, 31, 4 : épuisement du Trésor.
- magnā inopiā
consilii affici, Cic. Att. 6, 3, 2 : être dans un grand embarras.
- inopiā
bonorum, Sall. J. 86 : faute de gens aisés.
- maxime
frumenti {commeatusque} inopia permotus, Cæs. BG. 3, 6 : surtout fort
inquiet à la pensée de manquer de vivres. --- cf. Cæs.
BG. 3, 2;
3, 24; Cic. Amer. 48.
2
- absence de ressources, dénuement, disette,
besoin, pénurie.
- inopiæ
præsidio esse, Cic. Quint. 1 : soutenir ceux qui sont dans le besoin.
- coeperunt
venire septem anni inopiæ, quos prædixerat Ioseph, Vulg.
Gen. 41, 54 : les sept années de famine commencèrent à venir
comme l'avait annoncé Joseph.
- inopiam
ac discordiam hosti facere, Tac. H. 3, 48 : provoquer
chez l'ennemi le dénuement la discorde.
- nobis
est domi inopia, foris æs alienum, Sall. C. 20 : c'est chez nous
l'indigence, au dehors les dettes.
- luxuria
atque inopia præceps abierat, Sall. C. 25 : le luxe et le manque de
ressources avaient jeté (Sempronia) tête baissée dans l'abîme.
--- Cic. Læl. 26 ; Cat. 2, 24 ; Off. 3, 50.
3
- privation de secours, détresse, abandon.
- ad
pudendam inopiam delabi, Tac. An. 2, 38 : tomber dans une détresse
humiliante.
- inopia
et necessitate coactus in causa ejus modi ad Cæpasios fratres
confugit, Cic. Clu. 57 : contraint par la détresse et la
nécessité, pour une pareille cause, il eut recours aux frères
Cépasius.. ---
Cic. Quinct. 3 ; 84 ; Amer. 20.
4
- abstinence.
- incendere
animum cupidum alicujus inopiā, Ter. Haut. 367 : allumer les désirs de
qqn en se refusant.
5
- sécheresse du style. ---
Cic. Br. 202.
- ĭnŏpīmus,
a, um : très riche. --- Oros. 3, 3, 3.
- ĭnŏpīnābĭlis,
e : - 1
- inconcevable. --- Gell. 17, 9,
18. -
2
- surprenant, paradoxal.
--- Gell. 17, 12, 1.
- ĭnŏpīnābĭlĭtĕr : à
l’improviste. --- Cassiod. Hist. eccl. 1, 3; 8, 1.
- ĭnŏpīnans,
antis : qui ne s’y attend pas,
pris au dépourvu. --- Cæs. BG. 4, 4; BG. 2, 3; Nep.
Dat. 3, 4; Liv. 27, 48, 14.
- ĭnŏpīnantĕr
(ĭnŏpīnātō, ĭnŏpīnātē), adv. : inopinément, d'une manière
imprévue, à l'improviste, au dépourvu.
- ĭnŏpīnantĕr,
Suet. Tib. 60, ou ĭnŏpīnātō, Liv. 26,
6, 9, ou ĭnŏpīnātē, Aug. Conf.
8, 6, 14.
- inopinatus
:
1
- ĭnŏpīnātus, a, um
:
a
- inattendu, insoupçonné,
inopiné, imprévu.
- sunt
qui satis putent ostendere nihil inopinati accidisse, Cic. Tusc. 3, 76
: il en est qui pensent qu'il suffit de faire comprendre qu'il n'est
rien arrivé d'inattendu. ---
Cic.
Verr. 2, 69 ; Dom. 9 ; Fam. 12, 5, 1.
- ex
inopinato : inopinément, à l'improviste. ---
Cic.
Nat. 2, 123.
- inopinato
in castra Romana inrumpere, Liv. 26, 6, 9 : se précipiter tout à coup
dans le
camp des Romains.
b
- qui n'est pas sur ses
gardes, qui
ne s’y attend
pas, pris à l’improviste (= inopinans).
--- Liv.; Val.-Max.
- aliquem
inopinatum opprimere, Cic. : attaquer qqn qui n'est pas sur ses gardes.
2
- ĭnŏpīnātus, a, um :
part. passé de inopinor; qui a pensé. --- décad.
- ĭnŏpīnor,
āri, ātus sum : - tr. - soupçonner, penser. --- J.-Val. 1, 52.
- ĭnŏpīnus
: c. inopinatus.
--- Virg. En. 4, 857 ; 6, 104 ; 8, 476; Plin. Pan. 30, 2; Tac.
An. 2, 68.
- ĭnŏpīōsus, a, um [inopia]
: c. inops. --- Plaut. Pœn. 130.
- ĭnoppĭdātus,
a, um : qui n’a pas de ville. ---
Sid. Ep. 5, 13.
- ĭnopportūnē
: mal à propos. --- Aug. Faust. 22, 72.
- ĭnopportūnus,
a, um : qui ne convient pas.
--- Oros. Apol. 29, 1.
- ĭnops,
ĭnŏpis [in, privatif + ops] (abl.
inopi; qqf. inope; gén. plur.
inopum) :
1 - sans
ressources, pauvre. --- Varr. L. 5, 92; Cic.
Verr.
5,
89, etc.
- ærarium inops, Cic. Verr.
3, 161 : trésor épuisé, vide.
- fig. lingua
inops, Cic. F'in. 1, 10 : langue pauvre.
- (patronus)
inops,
Cic. Br. 238 : (avocat) à l’éloquence indigente.
- inopi
dare amico frigus quo duramque famem propellere possit, Hor.
S. 1,
2, 5 : donner à un ami indigent de quoi chasser la faim
cruelle et le
froid.
- quibus
unda pepercit, illos longa domant inopi jejunia victu, Ov. M.
1, 311 : ceux que l'onde a épargnés, elle les soumet par un
long jeûne, faute de nourriture.
- sic
(domus) erat instructa ut in nulla re differret a cujusvis inopis atque
privati, Nep. Ag. 7 : la maison était
meublée de telle sorte que rien ne la distinguait de celle du pauvre et
du simple citoyen.
2 - sans
moyens, au
dépourvu, incapable. --- Cic. Br. 118.
3
- pauvre
sous le rapport de,
dépourvu de, dénué de.
- inops ab amicis, Cic. Att.
1, 1, 2
: dépourvu d’amis.
- inops verbis, Cic. Br. 247
: pauvre de vocabulaire.
- inops
amicorum, Cic. Læl. 53 : pauvre d’amis.
- inops consilii, Liv. 26,
18, 6 : irrésolu.
- inops
mentis, Ov. : qui a perdu la tête.
- inops
laris et fundi, Hor. : qui n'a ni feu ni lieu.
4
- sans
puissance,
faible; [pris subst] le faible.
--- Liv. 4, 48, 13 ; 9, 1, 8 ; 29, 8,
8.
- inopes,
um, m. : les faibles. ---
Sall. H. 4, 69, 17.
5
- impuissant
à.
- inops + inf.
: impuissant
à. --- Prop. 2, 10, 23.
- ĭnoptābĭlis,
e : non souhaitable. --- Apul.
M. 9, 12.
- ĭnoptātus,
a, um : non souhaité. --- Sen.
Contr. exc. 8, 6, 3.
- Inōpus,
i, m. : fleuve de Délos. --- Plin. 2, 229; V.-Fl.
3, 105.
- gr. Ἰνωπός.
- ĭnōrābĭlis,
e [in oro] : inexorable. --- Att. d. Non. 487, 15.
- ĭnōrātus,
a, um : non exposé (par la parole), non dit.
- re inorata, Cic. Amer. 26
: sans faire l’exposé de l’affaire.
- ĭnordĭnābĭlis, e : contraire à
l’ordre. --- Ps.-Cypr. Sing. 6.
- ĭnordĭnābĭlĭtĕr,
adv. : sans ordre, irrégulièrement. ---
Ps.-Sor. Med. 184.
- ou
ĭnordĭnālĭtĕr,
adv. : sans ordre, irrégulièrement. ---
C.-Aur. Acut. 3, 4, 36.
- ĭnordĭnātē,
adv. : sans ordre, irrégulièrement. --- Cels.
3, 3.
- ĭnordĭnātim,
adv. : en désordre, sans règle. ---
Amm. 19, 7, 3.
- ĭnordĭnātĭo,
ōnis, f. : - 1
- désordre, confusion. ---
Apul. Ascl. 26.
- 2 - déréglement. ---
Vulg. Sap. 14, 26.
- ĭnordĭnātus, a, um : en
débandade, non rangé, en désordre. --- Liv. 22,
50, 8 ; 23, 27, 5.
- ĭnordĭnātum, i, n.
: désordre, confusion. --- Cic. Tim. 7;
Quint. 1, 10, 46; 10, 4, 1.
- ĭnordĭnātissimus, Plin.
22, 91.
- ĭnordĭno,
āre : - tr. - disposer (le terrain), mettre en ordre. ---
*Col. 11, 3, 9.
- ĭnōris,
e [in, privatif + os] : qui n'a pas de
bouche.
- ou ĭnōrus, a, um. --- Turp.
d. Non. 216, 8.
- ĭnormis
: c. enormis.
- ĭnornātē
: sans ornement. --- Her. 4, 42.
- ĭnornātĭus,
Front. ad
Ver. ep. 2, 1.
- ĭnornātus,
a, um :
1 - sans
parure,
sans apprêt, négligé. ---
Cic. Or. 78; Ov M.
1, 497 ; 9, 3, etc.
2 - peu
orné (en parl. du style),
grossier, sans art. --- Cic. Or. 29.
- inornata verba, Hor. P.
234 : style sans figures.
3
- non célébré, non
loué. --- Hor. O. 4, 9,
31.
- ĭnorno,
āre (= orno) : - tr. - orner. --- Tert.
Val. 12.
- ĭnōro,
āre : - tr. - entourer les bords, border, entourer. ---
Tert. Resur. 16.
- ĭnōrus,
a, um [in + os] : qui n'a pas de bouche. --- Turp.
d. Non. 216, 8.
- ĭnōtĭōsus,
a, um : qui s'agite, toujours en action, toujours
actif. --- Quint. 11, 3, 183.
- Īnōus,
a, um : d'Ino. --- Virg. G. 1,
437 ; Ov. M. 4, 497.
- ĭnŏvans,
antis [in, ovo]
: triomphant. --- Apul. M. 11, 15.
- inp-
: voir
imp-
- inquæsītus,
a, um : - 1
- non cherché. --- Tert. Marc.
5, 3. -
2 - non
examiné. --- Næv. Com. 13.
- inquam
(qqf. inquio), inquis, inquit, etc. (verbe
défectif) : dis-je,
dis-tu, dit-il, etc.
- inquo, Eutych. 2, 12, p.
2182; inquis,
Cic. Cæcin. 13, 37; Fam. 2, 12, 3; 9, 26, 1; Att. 2,
5, 8; Hor. S. 2, 1, 5; Mart. 2, 93, 1, sq.; inquĭmus,
Hor. S. 1, 3,
66; inquitis,
Arn. 2, 44; Tert. Apol. 9; inquiunt,
Cic. Verr. 2, 4, 14, § 32; Or. 50, 169; Tusc. 3, 29,
71.
- inquiebat, Cic. Ac. 2, 47,
125; Top. 12, 51; inquii,
Catul. 10, 27; inquisti,
Cic. de Or. 2, 64, 259; inquies,
Plaut. Am. 3, 2, 31; Cic. Or. 29, 101; Cat. 24, 7; inquiet, Cic. Verr. 2, 2, 18, §
45; Fin. 4, 25, 71; Off. 3, 12, 53.
- inque, Plaut. Bacch. 4, 8, 42;
Ter. Heaut. 4, 7, 1; inquito,
Plaut. Aul. 4, 10, 58; Rud. 5, 2, 55.
- lat. eccl. inquiens,
Vulg. 1 Par. 22, 18;
Marc. 12, 26; Greg. Ep. 8, 12; 12, 8; Tert. Jejun. 2.
- inquiebat
: disait-il.
- inquies
: diras-tu.
- inquiet
: dira-t-il.
- inquit
: dit-il (présent ou parfait).
- quid,
inquiunt, pertinet...? Quint. : à quoi sert, dit-on...?
- ita
di faxint, inquito, Plaut. Aul. 788 : ainsi fasse le ciel ! dis-le.
- communi
sensu plane caret, inquimus, Hor. S. 1, 3, 66 : il manque absolument de
sens commun, disons-nous.
Pour insister :
- te
nunc, te, inquam, appello, Cic. : c'est à toi, maintenant, oui, à toi,
que je m'adresse.
- per
mihi, per, inquam, mihi gratum feceris, Cic. Att. 1, 20, 7
: tu
me feras beaucoup, oui, beaucoup de plaisir. --- per... gratum : tmèse
---> pergratum.
- nihil
tamen egisti... nihil, inquam, egisti... Vell. 2, 66 : tu n'as pourtant
rien
fait... non, dis-je, tu n'as rien fait.
Pour introduire une
objection :
- refer, inquis, ad senatum, Cic. Cat. 1, 8 : saisis le sénat, me
dis-tu.
- inquiet aliquis, Cic. : mais, dira-t-on.
- inquantum,
conj. : en tant que, dans la
mesure où. --- Aug.
Lat. Schol.
- animal inquantum habet talem formam quæ est anima, nihil prohibet
habere aliquem motum naturalem, Aquin. : l'animal,
en tant qu’ayant
cette forme, qui est l’âme, ne trouve pas d’obstacle à avoir un
mouvement naturel.
- Dionysius dicit quod creaturæ dicuntur Deo similes, inquantum
imitantur Deum, qui perfecte imitabilis non est a creatura, Aquin.
:
Denis dit que les créatures sont dites semblables à Dieu dans la mesure
où elles imitent Dieu, qui ne peut pas être imité à la perfection par
une créature.
- lex humana intantum habet rationem legis, inquantum est secundum
rationem rectam... Inquantum vero a ratione recedit, sic dicitur lex
iniqua, Aquin. : la législation humaine ne revêt le
caractère de loi
qu’autant qu’elle se conforme à la juste raison... Mais dans la mesure
où elle s’écarte de la raison, elle est considérée comme injuste.
- inquantumcumque
(in quantumcumque) : c. quantumcumque.
- unde
utcumque erat, nisi esset abs te, a quo sunt omnia, in quantumcumque
sunt ? Aug. Conf. 12, 7 : (cette matière) d’où pouvait-elle
tirer
son être, sinon de vous, par qui toutes choses sont tout ce qu’elles
sont ?
- inquassātus,
a, um : non ébranlé. ---
Gloss. Phil.
- inque
:
1
- inquĕ
[in + -que] : et dans.
- præfuerat
provinciæ quæstor, inque ea civitatis amplissimæ reditus egregia
constitutione fundaverat, Plin. Pan. 70 : (un des candidats) avait
exercé dans une province l'autorité de questeur, et fondé là par
d'admirables règlements les revenus d'une cité importante.
2
- inquĕ
: impér. de inquam.
- quis
eam adduxit ad vos, inque ? Plaut. Merc. 900 :
dis-moi qui l'a amenée chez vous ? --- Plaut. 883;
Ter. Haut. 829.
- inquies
:
1
- inquĭēs, ētis, adj. (rare aux cas obliques) : qui
n'a pas de repos,
sans repos, agité, inquiet. --- Sall. H. 1,
7 ; Tac. An. 1, 68 ; 16, 14; Vell. 2, 68,
2.
2
- inquĭēs, ētis, f. : - a
- défaut de repos. ---
Tert. Anim.
25. - b
- fig.
agitation, trouble. --- Plin. 14, 142 ; Gell. 19, 9, 5.
3
- inquĭēs : diras-tu. --- voir inquam.
- inquiesco,
ĕre : - tr. - troubler, inquiéter, ne
pas laisser tranquille. --- Idiom. 569, 2.
- inquĭētātĭo,
ōnis, f. [inquieto]
: mouvement, agitation. --- Sen. Suas. 2,
1; M.-Emp. 8, 1.
- inquĭētātŏr,
ōris, m. [inquieto]
: celui qui trouble [l’âme]. --- Tert. Spect. 23;
Cod. Th. 6, 10, 1.
- inquĭētātus,
a, um : part. passé de inquieto.
- inquĭētē,
adv. [inquietus]
: sans repos, sans relâche. --- Vulg. Thess. 2, 3, 11.
- inquĭētius Amm. 15, 5,
4.
- inquĭēto,
āre, āvi, ātum [inquietus] : - tr. - troubler, agiter,
inquiéter.
- nulla
spe nullo timore sollicitor, nullis rumoribus inquietor, Sen. Ep. 1, 9,
5 : aucune espérance, aucune crainte ne me trouble, nulle rumeur ne
m'inquiète. --- Quint. 11,
3, 80; Sen. Vit. 12; Tac. H. 3, 84.
- inquĭētūdo,
ĭnis, f. : - 1
- agitation. ---
Cod. 7, 14, 5.
- 2 - fièvre. --- M.
Emp. 20.
- inquĭētus,
a, um : - 1 - troublé,
agité. --- Hor. O. 3, 3,
3 ; Epo. 5, 95 ; Tac. H. 1, 20 ; D. 13. -
2 - qui s’agite, qui n’a pas
de repos, remuant, turbulent.
--- Liv. 1, 46,
2; 22, 21, 2; 26, 2, 11; Sen. Ep. 3, 5.
-
inquĭētior Amm. 22, 3
;
inquĭētissimus Sen.
Ben. 7, 26, 5.
- inquietæ manus, color versus, crebra et vehementius acta suspiria,
ita irascentium eadem signa sunt, Sen. Ir. 1, 1, 3 : des mains qui se
crispent, le teint qui s'altère, une respiration fréquente et
convulsive, tel paraît l'homme dans la colère.
- inquĭi
: parf. de inquam.
- inquĭlīna,
æ, f. [inquilinus] : une locataire.
--- Varr. Men. 495; Tert.
Carn. 46.
- inquĭlīnātŭs,
ūs, m. : occupation d'une maison louée, bail, état de locataire. ---
Tert. Anim. 38; Sid. Ep. 5, 19.
- inquĭlīno,
āre [in, colo] : - intr. - être locataire.
--- Gloss. Phil.
- inquĭlīnus,
i, m. :
- 1 - habitant
(d'une propriété qui ne lui appartient pas), un
locataire.
- 2 -
colocataire. --- Sen Ep. 56,
4; Mart. 1, 87, 12, cf. P. Fest. 107, 1.
- 3 -
habitant. --- Plin. 21, 73.
- Tullius,
inquilinus civis urbis Romæ, Sall. C. 31, 7 : Tullius (Cicéron), faux
citoyen de Rome (citoyen de rencontre : il
est né à Arpinum).
- inquilinus
alicui, Mart. : qui habite sous le même toit que qqn.
- ego
non discipulos philosophorum sed inquilinos voco, Sen. Ep. 108, 6
: je les appelle non disciples des philosophes mais
piliers
d'écoles.
- inquĭnābŭlum,
i, n. : souillure. ---
Gloss. Phil.
- inquĭnāmentum,
i, n. [inquino] : -
1
- immondice, ordure. ---
Vitr. 4, 2; Gell. 2, 6, 25.
- 2
- souillure, péché.
--- Eccl.
- inquĭnātē,
adv. : trivialement, d'une manière triviale.
- inquinate
loqui : parler
sans pureté, mal, un langage incorrect.
---
Cic. Br. 140 ; 258
- inquĭnātĭo,
ōnis, f.
[inquino] : -
1
- souillure, action de souiller. ---
Vulg.
Sap. 14, 26. - 2
- pollution. --- Capti p. 369.
- inquinatio aēris = pollution de l’air. ---
Vikipedia sv.
- inquĭnātus,
a, um : part.- adj. de inquino. - 1
- gâté, sali, souillé, corrompu. - 2
- vulgaire, grossier. ---
Cic. Opt.
7.
- 3
- teint, imbibé.
- 4
- imbu
de, pénétré de.
- ratio
inquinatissima, Cic. Off. 2,
21 : mobile le plus ignoble.
- omnibus
flagitiis vita inquinata, Cic. Am. 68 : une vie souillée d'opprobres.
- quis
in voluptatibus inquinatior, quis in laboribus patientior ? Cic. Cæl.
13 : quel homme est plus avili dans ses débauches, et plus infatigable
dans le travail ?
- inquĭno,
āre, āvi, ātum :
- (Lebaigue
P. 640 et P.
641)
1
- salir, souiller extérieurement.
- si (olea) inquinata erit, lavito, Cato, Agr.
65 : si (l'olive) est sale, lavez-la. --- Vitr. 7,
3, 11.
- sic
latro est, etiam antequam manus inquinet, quia ad occidendum
jam
armatus est, Sen. Ben. 5, 14 : ainsi le brigand est tel, même avant de
souiller ses mains, parce qu'il est déjà tout armé pour tuer.
- non
inquinati sumus sed infecti, Sen. Ep. 6, 59, 9 : (ces vices) n'ont pas
pris seulement sur nous, ils nous ont pénétrés.
2
- gâter, corrompre.
- aqua
cadaveribus inquinata, Cic. Tusc. 5, 97 : eau souillée par des
cadavres.
3
- souiller, flétrir, déshonorer.
- inquinare
agros turpissimis possessoribus, Cic. Phil. 2, 43 : infliger à
des
terres la honte de propriétaires les plus diffamés.
- se
inquinare parricidio, Cic. Tusc. 5, 6 : se souiller d’un
parricide.
- versus
inquinatus insuavissimā litterā, Cic. Or. 163 : vers gâté par
une lettre fort peu harmonieuse.
- infans
cum paribus inquinata sum, Petr. 25 : gamine, j'avais trouvé
le moyen de me faire salir par des gamins de mon âge.
- inquinare
famam alterius, Liv. 29, 37 : flétrir la réputation d'autrui.
- inquīo
: c. inquam. ---
cité par Prisc. 8, 11, 62.
- inquīro,
ĕre, quīsīvī, quīsītum [in + quæro] : - tr. -
- parf. inquisii,
Paul. Dig. 47, 2, 67 --- inquisissent,
inquisisse, Liv. 22, 7, 11; 40,
14, 7.
1
- rechercher, chercher
à découvrir. --- Cic. Tusc. 3, 3; Liv. 22, 7, 11.
2
- faire une enquête.
- inquirere in
aliquem : faire une enquête contre, sur
qqn. --- Cic. Verr. 4,
145; Mur. 45.
- inquirere in
Siciliam, Cic. Verr. pr. 6 : aller enquêter en Sicile.
- inquirere de
aliqua re,
Curt. 6, 8, 17 : faire une enquête au sujet de qqch.
--- cf. Liv. 40, 20, 3.
- nimium
inquirere in se, Cic. Br. 283 : se livrer trop à une enquête sur
soi-même, s’examiner trop sévèrement.
- in
eum, quemadmodum vivat,
inquiritur, Cic. Off. 2, 44 : on le soumet à une enquête, pour
savoir
comment il vit.
- inquirere in
aliquam rem, Cic. Leg. 1, 4 : se livrer à un examen
de qqch.
- inquirere
de re capitali, Curt. : instruire un procès criminel.
- inquisitum
ire, Cic. : aller aux informations, prendre des informations.
- filius ante diem patrios inquirit in annos, Ov. M. 1, 148 : le fils,
avant l'heure, cherche à savoir combien de temps vivra son père.
- obstitit Oceanus in se simul et in Herculem inquiri, Tac. G. 34 :
l'Océan s'est opposé à ce que l'on cherchât à en savoir plus sur
lui-même tout comme sur Hercule.
- inquīsītē,
adv. [inquisitus]
: avec soin, d’une manière approfondie. --- Gell.
1, 3, 9.
- inquīsītĭus
--- Gell. 1, 3, 21.
- inquīsītĭo,
ōnis, f. :
1
- faculté de rechercher [philos.].
- hominis
est propria inquisitio atque investigatio, Cic. Off.
1, 13 : l’homme a en apanage l’instinct de recherche
et d’investigation.
2
- recherche, investigation. ---
Curt. 4, 6; Plin. 8, 106.
3
- information, enquête.
--- Cic. Verr. 2, 14; Scaur. 30.
- inquisitio candidati,
Cic.
Mur. 44 : poursuites contre un candidat.
-
inquisitionem in aliquem postulare, Plin.
Ep. 3, 9 : demander une enquête contre qqn.
-
inquisitionem dare alicui, Plin. Ep. 5, 20 : donner à qqn le
droit d’informer.
- inquisitionem Bithynis dare, Plin. Ep. 5, 20 : donner l'information
aux
Bithyniens.
-
inquisitionem
annuam impetrare, Tac. An. 13, 43 : obtenir pour un an les
pouvoirs
d’enquête.
- inducti in senatum inquisitionem postulaverunt, Plin. Ep. 5, 20 :
introduits devant le sénat, ils demandèrent l'information.
- inquīsītīvus,
a, um : qui exprime
la recherche. --- Prisc. 18, 146.
- inquīsītŏr,
ōris, m.
[inquiro] :
1
- celui
qui examine et recherche. --- Cic. Ac. frg. 19; Sen.
Nat. 6, 13, 2.
2
- celui
qui quête [le gibier].
--- Plin. 8, 147.
3
-
enquêteur, celui qui est chargé d’une information. --- Cic.
Verr. pr. 6; Sen. Ben. 5, 25, 2 ; Plin. Ep. 3, 9, 29 ; Tac. An. 15, 66.
- inquisitus
:
1
- inquīsītus, a, um : part. passé de inquiro.
2
- inquīsītus, a, um [in, privatif,
quæsitus] : non examiné, non recherché. --- PL. Amp.
847 ; 1017
- inquit
: 3 ème pers. du sing. de l'ind. présent de inquam.
- inquŏquo : voir incoquo.
- inr
- : voir
irr-.
- inrectus, a, um : qui
n’est pas droit.
--- Non. 46, 24.
- insæptĭo (inseptĭo), ōnis, f.
[insæpio]
: facette [de polyèdre]. --- Sen.
Nat. 1, 7, 3.
- insæptus
:
1
- insæptus, a, um : part. passé de insæpio, inusité;
ceint, entouré. ---
Sen. Ben. 4, 19, 1.
2
- insæptus, a, um [in, privatif +
sæptus] : non
entouré. --- P. Fest. 111, 13.
- insævĭo,
īre : - intr. - entrer
en fureur. --- Cassiod. Var. 1, 37.
- insălo, āre, āvi, ātum :
- tr.
- saler. --- Anthim. 12.
- insălūbris, e : malsain,
insalubre. --- Col.
1, 4, 2; Curt.
7, 10, 13; Plin. 18, 27 ; Quint. 3, 2, 3.
- ou
insălūber, bris, Plin. 36, 190.
-
insalubre est, Plin. 17, 20 : il n’est pas salutaire
(profitable) de.
- insălūbrior
Gell. 19, 5, 7; insălūberrimus Plin. 23,
40; Plin. Ep. 4, 2.
- insălūbrĭtĕr,
adv. : dangereusement.
--- Salv. Avar. 3, 2, 9.
- insalutātus,
a, um : non salué.
--- Sid. Ep. 4, 10; Hier. Ep. 3, 1.
- avec
tmèse : inque
salutatam Virg. En. 9, 288.
- insānābĭlis,
e : - 1 - incurable,
qui ne peut être guéri. --- Cic. Tusc. 5, 3;
Plin. 7, 64.
- 2
- irrémédiable,
qu’on ne peut améliorer. --- Cic.
Or. 89 ; Liv. 1, 28, 9.
- insānābĭlior Liv.
28, 25, 7.
- insānābĭlĭtĕr,
adv.
[insanabilis] : d’une manière incurable. --- C. Aur.
Chron. 5, 2, 45.
- insānē [insanus] : -
1 - follement,
d’une manière insensée. --- Pl. Curc. 179. - 2 - prodigieusement.
--- *Pl. Mil. 24, voir Varr. L. 7, 86.
-
insānius Hor.
S. 1, 10, 34;
insānissime Aug. Ep. 69, 2.
- Insani
montes, m. : les monts Fous (en Sardaigne).
--- Liv. 30, 39, 2 ; Flor. 2, 6, 35.
- insānĭa, æ, f. [insanus] :
1
- démence [maladie mentale].
--- Cels. 3,
18, 2.
2
- déraison, folie, manque de santé,
d’équilibre dans l’esprit. --- Cic. Tusc. 3, 8;
3, 9; 3, 11 ; 4, 52.
-
concupiscere aliquid ad
insaniam, Cic. Verr. 2, 87 : désirer qqch à en perdre la tête.
-
populares insaniæ, Cic. Mil. 22 : les folies démagogiques, les
actes
insensés des démagogues.
3
- extravagance, excès insensé, folie.
- insania libidinum,
Cic. Sull. 70 : passions désordonnées.
- quis
Lentuli societates cum indicibus, quis insaniam libidinum, quis
perversam atque impiam religionem recordatur ? Cic. Sull. 70
: peut-on
se rappeler les liaisons de Lentulus avec les délateurs, ses débauches
extravagantes, ses absurdes et sacrilèges superstitions ?
- insania orationis,
Cic. Br.
284 : écarts d’une éloquence en délire.
4
-
folies, dépenses folles.
- ceterarum
villarum insania, Cic. Q. 3, 1, 5 : folies d'autrui pour des villas. ---
cf. Plin. 13, 91.
5
-
délire
poétique. --- Hor. O. 3, 4, 6; cf. gr. μανία.
- insānībĭlis, e [insanio] : voir insanabilis. --- Lact. 4, 19.
- insānĭfūsŏr, ōris, m.
: qui verse la
folie. --- Aug. Faust. 19, 22.
- insānĭo,
īre, īvi (ĭi) : - intr. -
-
imparf. sync. insanibat
Ter. Phorm. 642.
1
- être fou, insensé. ---
Cels. 3, 18, 66; Plin. 27, 101.
-
insanientis dum
sapientiæ consultus erro, Hor. O. 1, 34, 1 : au temps où j'errais plein
d'une sagesse insensée. --- cf. syntaxe Ernout et Thomas 288.
2
- avoir perdu la tête, n’être pas dans
son bon sens, n’avoir pas de raison. --- Cic.
Fam. 9, 21, 1 ; Verr. 4,
39, etc.
- usque
eo est commotus ut insanire omnibus ac furere videretur, Cic. Verr. 2,
4, 18, 39 : (à cette nouvelle) il fut ému à un tel point que tout le
monde le croyait fou et en délire.
- tametsi in Tusculano quidem cœpi insanire
et in isdem fundamentis ædificare,
Her. 4, 50 : cependant, pour ma maison de Tusculum, j'ai commencé à
faire des folies, et à la rebâtir sur les mêmes fondations.
3
- agir en fou, être extravagant.
--- Virg. 3, 36.
- insanire in
libertinas, Hor. S. 1, 2, 49 : faire des folies pour des
affranchies.
- insanit veteres statuas Damasippus emendo,
Hor. S. 2, 3, 64 : Damasippus est fou d'acheter de vieilles statues. --- cf.
Hor. S. 2, 3, 301.
- avec acc. de qualif.
- insaniam
hilarem insanire, Sen. Vit. 12 : avoir une folie gaie.
-
errorem
similem insanire, Hor. S. 2, 3, 63 : être atteint du même
égarement.
- insanire sollemnia,
Hor. Ep. 1, 1, 101 : avoir une folie commune, ordinaire.
-
seros amores
insanire, Prop. 2, 34, 25 : avoir la folie d’aimer sur le tard.
- insānĭtās,
ātis, f. [insanus]
: mauvais état de santé. --- Varr. Men. 133; Cic.
Tusc. 3, 8.
- insānĭtĕr : c. insane. --- Pompon.
Com. 17.
- insānum,
adv. : follement
= extrêmement. --- Pl. Bac. 761 ; Most. 895 ; Trin.
673.
- insānus,
a, um :
1
- qui a l’esprit en mauvais état, fou, aliéné.
- si fecisset Juno maritum insanum, Juv. 6, 620 : comme si Junon eût
rendu fou son mari. --- Cic.
Ac. 2, 52.
2
- insensé, déraisonnable.
--- Cic. Verr. 4,
148; Bep. 1, 9.
- uter
est insanior horum ? Hor. S. 2, 3, 102 : lequel est le plus
déraisonnable des deux ? ---
Cic. Verr. 4, 39.
3
- qui rend fou.
- insana
fames, Luc. 7, 413 : la faim qui rend fou.--- Plin. 16, 239.
4
- monstrueux, excessif, extravagant.
- homo
insanissimus, Cic. Rosc. Am. 12, 33 : l'homme le plus extravagant des
hommes. --- Cic. Mil. 85; Virg. En.
6, 135.
5
- qui a le délire prophétique, inspiré.
--- Virg. En. 3, 443.
- insanam
vatem aspicies, quæ rupe sub ima fata canit, Virg. En. 3, 443 : tu
apercevras une prêtresse en délire, qui, au pied d'un
rocher, chante des prophéties.
- insăpĭens
: voir
insipiens.
- insăpōro, āre : - tr.
- ajouter une
saveur à. --- Cassiod. Var. 12, 4.
- insătĭābĭlis,
e [in,
satio] :
1
- qui ne peut être rassasié,
insatiable. --- Cic. Tusc. 1, 44 ; Phil. 11, 8.
- insatiabilis spectaculi,
Sen. Helv. 8, 6 : insatiable d’un spectacle.
2
- dont on ne peut se
rassasier, se lasser. --- Cic. Nat. 2, 38.
- nulla
est insatiabilior species, Cic. Nat. 2, 62, 155 : il n'est
pas de spectacle dont on puisse moins se lasser.
- insătĭābĭlĭtās,
ātis, f. : insatiabilité.
--- Amm. 31, 4, 11.
- insătĭābĭlĭtĕr,
adv. [insatiabilis]
: sans pouvoir être rassasié [fig.].
--- Lucr. 3, 905 ; Tac. An. 4, 38.
- insătĭātus,
a, um : inassouvi, insatiable. --- Stat.
Th. 6, 305; Prud. Psych. 478.
- insătĭĕtās,
ātis, f. : appétit
insatiable. --- Pl. Aul. 483.
- insătŭrābĭlis,
e
[in, saturo] : insatiable. --- Cic. Sest. 110.
- insătŭrābĭlĭtĕr,
adv. : sans
pouvoir être rassasié. --- Cic. Nat. 2, 64.
- insătŭrātus,
a, um : non
rassasié. --- Avien. Arat. 183.
- insătŭrus
: c. insaturatus. ---
Corip. Joh. 3, 368.
- insaucĭātus, a, um : sans
être blessé.
--- Cassian. Inst. 12, 6.
- inscalpo
: c. insculpo.
- inscendo,
ĕre, scendi, scensum [in, scando] : - tr. et intr. - 1
- monter sur. - 2 -
s'embarquer.
- 3 - s'accoupler
avec. --- Apul. M. 7, 21.
- inscendere
(navem) : s'embarquer.
- inscendo,
ut eam rem Naupactum ad herum nunciem, Plaut. Mil. 115 : je m'embarque
pour lui porter à Naupacte la triste nouvelle à mon maître.
- inscendere
equum : monter sur un cheval.
- inscendere quadrigas,
Pl. Amp. 450 : monter sur un quadrige.
- inscendere
in rogum, Cic. : monter sur un bûcher.
- inscendi
(au passif),
Gell. 5, 2, 3 : être monté, recevoir un cavalier.
- mulierem
incoram omnium inscendere, Apul. M. 7, 21, 4 : monter sur le corps de
la femme
devant tout le monde.
- inscensĭo,
ōnis, f. [inscendo]
: action de monter sur. --- Pl. Rud. 603.
- (Lebaigue
P. 642)
- inscensus
:
1
- inscensus, a, um : part. passé de inscendo. - a
- sur lequel on est monté. - b
- monté (en
parl. d'un cheval).
2
- inscensŭs, ūs, m. : accouplement, action de saillir. ---
Apul. M. 7, 19.
- inscĭē,
adv. : avec
ignorance, sans le savoir. --- Apul. Socr. 3.
- inscĭens,
entis : qui
n'est pas informé,
qui ignore.
- insciente
me, Cic. Fam. 5, 2, 3 : à mon
insu.
- inscientibus
cunctis, Liv. 7, 5 : à l'insu de tous.
-
insciens feci, Ter. Haut. 632 : j’ai agi sans savoir.
-
utrum
inscientem vultis contra fœdera fecisse an scientem ? Cic. Balb. 13
: dans quel esprit, selon vous, a-t-il agi contre les traités
?
est-ce à son insu ou sciemment ?
- pris
substt. insciens : un
ignorant, un sot.
--- Ter. Phorm. 59.
- inscĭentĕr [insciens]
: avec ignorance.
--- Cic. Top. 32 ; Liv. 25, 10, 4.
-
inscĭentissime Hyg. Astr. 2, 12.
- inscĭentĭa,
æ, f. [insciens]
:
1
- ignorance. --- Cic.
Sull. 14 ; de Or. 1, 203
- inscientia alicujus
rei, Cæs. BG. 3, 9, 3 : ignorance de
qqch. --- cf. Nep. Ep. 7.
2
- incapacité. --- Tac.
D. 28 ; 33.
3
- t. de phil.
le non-savoir [opp. inscitia].
--- Cic. Nat. 1, 1; Ac. 1, 41.
- inscindo, ĕre : - tr.
- déchirer. --- Apul. M. 8, 17.
- inscītē,
adv.
[inscitus] : sans art, grossièrement, gauchement. ---
Cic. Fin.
3, 25; Div. 2, 30; Liv. 36, 43, 6.
-
inscītissime, Gell. 10, 16, 5 : tout à
fait en ignorant.
- inscītĭa,
æ, f. [inscitus]
:
1
- inhabileté, incapacité, gaucherie,
maladresse, inexpérience. ---
Cic. Off. 1, 122 ; Liv. 26,
2, 7.
-
inscitia temporis, Cic. Off. 1, 144
: méconnaissance de l’à propos.
-
inscitia belli,
Nep. Ep. 7, 4 : incapacité militaire.
2
- ignorance, non-connaissance. ---
Tac. H. 1, 51 ; An. 15, 58 ; D. 19.
-
multorum inscitia, unde
hostes advenissent, Liv. 7, 12, 2 : la foule ne sachant pas
d’où étaient
venus les ennemis.
- inf. exclam.
o Juppiter, tantam esse in animo inscitiam ! Ter. Haut. 630 : o
Jupiter, avoir dans l'esprit tant d'inconscience ! --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 496;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- inscītŭlus,
a, um : quelque peu
maladroit. --- Afran. Com. 386.
- inscītus, a, um
: ignorant, gauche,
maladroit.
-
postea
uni dicam, ne inscitiores audiant ac discant, Gell. 19, 10, 14 : je te
le dirai, mais plus tard et à toi seul ; je ne veux pas que des
ignorants l'entendent et le sachent.
-
quid
inscitius est quam mentes mortalium falsis et mendacibus uisis
concitare ? Cic. Div. 2, 127 : quoi de moins raisonnable que
d'agiter
les âmes des hommes par des visions mensongères qui ne peuvent que les
égarer ?
-
quid est inscitius quam +
prop. inf.
: quelle plus grande absurdité que de. --- Cic. Nat. 2, 36.
-
inscītissimus Pl. Most. 1135.
- inscĭus,
a, um :
1
- qui ne sait pas, ignorant.
- inscii quid in Æduis gereretur, Cæs. BG. 7, 77 : ignorant ce qui se
passait chez les Éduens. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 115, éd. Vuibert.
- non
inscius sum, Cic. Fin. 5, 19, 51 : je n'ignore pas.
- me
insciō, Cic. : à mon insu. ---
Cic. Ac. 2, 22;
Cæs. BG. 4, 4.
-
ut is quem vos inscii ad mortem misistis, immortalitatem habeat a
vobis, Cic. Phil. 9, 10 : (faites que) celui qu'involontairement vous
avez envoyé à la mort reçoive aujourd'hui de vous l'immortalité. ---
Cæs. BG. 4, 4; Hirt. B. Afr. 37.
-
avec gén.
se autem omnium rerum inscium fingit et rudem; decet hoc nescio quo
modo illum, nec Epicuro, qui id reprehendit, adsentior, Cic. Brut. 292
: (Socrate) se représente lui-même comme un ignorant et un
barbare; ce procédé lui convient merveilleusement, et je ne suis pas de
l'avis d'Epicure, qui le lui reproche.
- inscius
culpæ, Virg. : irréprochable.
- equus inscius ævi, Virg. : cheval encore tout jeune.
- inscius
armorum, Quint. : qui n'entend rien au métier des armes.
- poét. avec acc.
de pronom
n. Turp. Corn. 65.
-
inscius de aliqua re Dig. 16,
3, 31.
-
inscius + inf.
- sutrinas facere inscius, Varr.
ap. Non. 168, 17 : inhabile à faire le métier de cordonnier. ---
Stat. Th. 3, 387.
-
inscius + interr.
indir. Cæs. BG.
7, 77 ; Virg. En. 1, 718.
- inscii
quid gereretur, Cæs. : ne sachant ce qui se passait.
2
- inconnu. --- Apul.
M. 5, 26.
- inscrībo,
ĕre, scripsi, scriptum : - tr. -
1
- écrire sur, inscrire.
- vestris
monimentis suum nomen inscripsit, Cic. Har. 58 : il a inscrit
son nom sur vos monuments. --- cf. Arch. 26.
-
quid
nostri philosophi ? nonne in is libris ipsis, quos scribunt de
contemnenda gloria, sua nomina inscribunt ? Cic. Tusc. 1, 34 : et nos
philosophes, n'inscrivent-ils pas leurs noms en tête des livres mêmes
qu'ils écrivent sur le mépris de la gloire ? --- cf. Touratier,
Syntaxe latine, p. 626; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- in
femore nomen Myronis erat
inscriptum, Cic. Verr. 4, 93 : sur la cuisse était inscrit le
nom de
Myron. --- cf. Cic. Pis. 92.
- poét. flores
inscripti nomina regum, Virg. B.
3, 106 : fleurs portant inscrits des noms de princes.
--- fig. Cic.
Cat.
1, 32; de Or. 2, 355.
2
- assigner, attribuer.
- inscribere
sibi nomen
philosophi, Cic. Tusc. 5, 73 : s'attribuer le nom de philosophe.
3
- imputer comme auteur.
- inscribere deos
sceleri, Ov. M. 15, 128 : assigner les
dieux comme auteurs d’un crime [le leur imputer].
--- cf. M. 10, 199.
4
- mettre une inscription à, intituler.
- inscribere statuas,
Cic. Verr. 2, 167 : mettre une incription à des statues.
- inscribere libros rhetoricos,
Cic. de Or. 3,
122 : donner à des traités le titre de traités
de rhétorique.
-
liber
qui inscribitur Lælius, Cic. Off. 2, 31 : le livre intitulé
Lælius. --- cf.
Cic. Off. 2, 87; Ac. 2, 12; Nat. 1, 41.
-
inscribere ædes venales, Plaut.
Trin. 168 : mettre .en vente une maison (afficher la vente,
mettre
l’écriteau à vendre).
- inscribere ædes
mercede, Ter. Haut. 144 : mettre une
maison en location.
-
plur. n. inscripta, ōrum
: titres. --- Gell. præf. 9.
5
-
faire une marque sur, imprimer une trace sur.
- versā
pulvis
inscribitur hastā, Virg. En. 1, 478 : la
lance renversée trace un sillon dans la
poussière.
- sua
quemque deorum inscribit facies, Ov. M. 6, 74 : chaque
dieu est marqué de son caractère distinctif.
- in
animo inscribere, Cic. : graver dans l'esprit.
6
- stigmatiser. ---
Plin.
18, 21 ; Juv. 14, 24.
- inscriptĭlis,
e : qui
ne peut être écrit. --- Diom. 420, 13.
- inscriptĭo,
ōnis, f. [inscribo]
:
1
- action
d’inscrire sur. --- Cic. Dom. 51.
2
-
titre d’un livre. --- Cic. Att. 16, 11, 4.
3
-
inscription. --- Cic. Phil. 13, 9.
4
-
stigmate. --- Sen. Ir. 3, 3, 6.
5
-
accusation. --- Dig. 48, 5, 2.
- inscriptŏr,
ōris, m. : graveur
[d’une inscription]. --- Inscr.
- inscriptum,
i, n. [inscribo] : inscription, titre.
--- Gell. præf. 3.
- inscriptūra, æ, f. : c.
inscriptio. ---
Tert. Valent. 30.
- inscriptus
:
1
- inscriptus, a, um : part. passé de inscribo. - a
- écrit sur, inscrit. - b
- qui porte un
nom, une inscription; intitulé. - c
- Juv.
marqué au front, stigmatisé.
2
- inscriptus, a, um [in, privatif + scribo] : - a
- non écrit. ---
Quint.
3, 6, 37. -
b
- non
enregistré, non inscrit sur les registres. --- Lucil.
S. 27, 20; Varr. R. 2, 1, 16.
- c - non
inscrit dans les lois. --- Quint.
7, 4, 36.
- inscrūtābĭlis,
e : qui
ne peut être scruté, impénétrable. --- Aug. Ep. 106, 4.
- inscrūtābĭlĭtĕr : d’une
manière
insondable. --- Mercat. Nest. 7, 6.
- inscrūtor,
āri : - tr. - scruter attentivement.
--- Aug. Gen. 113.
- insculpo,
ĕre, psi, ptum : - tr. - 1
- graver
sur. --- [avec in
abl.] Cic. Div.
2, 85; [avec dat.]
Plin. Ep. 8, 6, 14; Hor. S. 2, 3, 90. - 2
- fig. graver
dans [avec in abl.].
--- Cic. Nat. 1, 45; Ac. 2, 2.
- insculptĭo,
ōnis, f. : action de graver. ---
J. Val. 2, 28.
- insculptus,
a, um : part. passé de insculpo; gravé.
- insĕcābĭlis,
e : qui
ne peut être coupé, indivisible. --- Sen. Ep. 118, 17.
- insecabilia
corpora, Quint. 2, 17, 38 : atomes.
- insĕce : impér. de inseco
(insequo).
- inseco
:
1
- insĕco, āre, sĕcŭi,
sectum : - tr. -
a
- couper, disséquer.
--- Col. 12, 47; Plin. 19, 86.
-
dentibus aliquid insecare, Her. 4, 62 : déchirer
qqch avec les dents.
b
- mettre en menus morceaux. ---
Her. 3, 24.
2
-
insĕco (insĕquo), sĕquis [arch.]
: dire, raconter.
- impér.
insece Enn. An. 332, cf. Gell. 18, 9, 5.
- ou inseque d’après
P. Fest. 111, 11.
- Virum
mihi, Camena, insece versutum…, qui traduit Odyssée
I, 1 : « Ἄνδρα μοι ἔννεπε, Μοῦσα, πολύτροπον…
» Livius Andronicus,
Odissia fr.1, cité par Gellius, XVIII, 9, 5 (entrer la forme insece).
-
insexit subj. parf.
P. Fest. 111, 11.
- adj.
verbal insecenda Cato d.
Gell. 18, 9, 1.
- insecta,
ōrum, n. : insectes.
--- Plin. 11, 1.
- insectantĕr,
adv. [insector]
: avec âpreté. --- Gell. 19, 3, 1.
- insectātĭo,
ōnis, f. [insector]
:
1
- poursuite, action de poursuivre.
--- Liv. 21, 47, 2.
2
- plur. attaques
âpres, invectives, reproches.
- insectationes
alicujus, alicujus rei : attaques contre
qqn, contre qqch. --- Brut. d. Cic. Fam. 11, 1, 2; Liv. 22,
34,
2 ; Quint. 6, 3, 28.
- temporum
quoque Claudianorum obliqua insectatione cuncta ejus dominationis
flagitia in matrem transtulit, Tac. An. 14, 11 : s'étant permis encore
quelques traits indirects sur l'administration de Claude, il rejeta
tous les vices de ce règne sur sa mère.
- insectātŏr,
ōris, m. :[insector] - 1
-
persécuteur.
--- Liv. 3, 33, 7. -
2 - censeur
infatigable. --- Quint. 10, 1, 129.
- insectātus, a, um : part.
de insector.
- insectĭo,
ōnis, f. :
1
- [inseco,
sequis] : récit. --- Cato d. Gell. 18, 9,
11.
2
-
[inseco, secui] : section [t.
de chir.]; --- Ps. Soran. 235.
- insecto,
āre : voir insector.
- insector,
āri, ātus sum : - tr. -
-
forme active insectabit Pl.
Cap. 593; part. à sens passif, B. Afr. 71, 4.
1
- poursuivre sans relâche, être aux
trousses de. --- Cic. Leg. 1, 40 ; Div. 2, 114.
2
- presser
vivement, s’acharner après. --- Cic. Att. 1, 16,
8; 10, 1, 4; Fin. 2,
80; Nat. 1, 5.
- nisi adsiduis
herbam insectabere rastris, Virg. G. 1, 155 : si avec le hoyau tu ne
fais pas une guerre assidue aux mauvaises herbes.
3
- reprocher. --- Phæd.
3, 11, 3.
- insectum : voir insecta.
- insectus
:
1
- insectus,
a, um : part. passé de inseco, āre.
2
-
insectus, a, um [in, priv.
+ sectus] : non coupé. --- P. Fest. 111, 14.
- insecundus,
a, um : défavorable. ---
Not. Tir. 95.
- insĕcus, adv. : près de. ---
Gloss. Lab.
- insĕcūtĭo, ōnis, f. [insequor]
: poursuite. --- Apul. M. 8,16 ; Aug. Psalm. 29, 8.
- insĕcūtŏr,
ōris, m.
[insequor] : celui qui poursuit, persécuteur. ---
Apul. M. 8, 2; Tert. Apol. 5.
- insĕcūtus
(insĕquūtus), a, um
: part. de insequor.
- insēdābĭlis,
e : qui
ne peut être apaisé. --- Gloss. Phil.
- insēdābĭlĭtĕr,
adv. [in,
sedo] : sans pouvoir être apaisé. --- Lucr. 6, 1175.
- insēdi
: parf. de insideo et de insido.
- insēdūcĭbĭlis,
e : qui ne peut etre écarté. --- Ps. Hilar. 2, 188.
- insēdŭlus,
a, um : peu soigneux, sans zèle. ---
Gloss. Phil.
- insegnis,
e : diligent. ---
Gloss. Phil.
- insĕmĕl
: tout d’un coup. --- Flor. 1, 35; Gai. Dig. 18, 1,
35.
- insēmĭnātus,
a, um : part. passé de insemino.
- insēmĭno,
āre, āvi, ātum : -
tr.
- 1
- semer dans, répandre dans. --- Gell. 19,
5, 3. -
2 - féconder. ---
Vitr. 8, pr.
1. - 3 - procréer. ---
Arn. 2, 93 ;
Macr. S. 1, 17, 35 et 68.
-
(Lebaigue
P. 643)
- insēmĭtātĭo,
ōnis, f. : absence de sentiers, manque de routes.
--- Gloss. Phil.
- insĕnescĭbĭlis,
e : qui ne peut vieillir. --- Gloss. Phil.
- insĕnesco,
ĕre, sĕnŭi : - intr. avec dat. - 1
- vieillir dans. --- Hor. Ep. 2,
2, 82. -
2 - fig.
s'appesantir
sur, pâlir
sur, blanchir sur.
- insenescere
negotiis, Tac. An. 4, 6 : blanchir dans les affaires (vieillir dans le
même emploi). --- Quint. 10. 3, 11;
Ov. P. 1, 4, 48.
- insensātē,
adv. [insensatus] : follement. --- Vulg. Sap.
12, 23.
- insensātĭo,
ōnis, f. [insensatus] : folie. --- Iren. 4, 41, 4; 2,
2, 17.
- insensātus,
a, um : insensé. --- Tert. Marc 4,
43.
- insensĭbĭlis,
e : - 1 - insensible, qui ne peut
sentir. --- Lact. 6, 13, 13, etc.
- 2 - non
doué de sens, incompréhensible. ---
Gell. 17 10, 17.
- insensĭbĭlĭtās,
ātis, f. : insensibilité. --- Ambr. Bon.
Mort. 7, 26.
- insensĭbĭlĭtĕr,
adv. : insensiblement. ---
Cassian. Inst. 2, 10.
- insensĭlis,
e : imperceptible,
insensible, immatériel. --- Lucr. 2, 866.
- insensŭālis,
e : qui n’est pas doué de
sens. --- Cassiod. Var. 2, 40.
- insensŭālĭtās,
ātis, f. [insensualis] : absence de sensibilité. ---
Aug. Faust. 15, 4.
- insēpărābĭlis,
e : inséparable, indivisible.
--- Sen. Ep. 118, 85; Gell. 1, 9, 12.
- insēpărābĭlĭor. --- Aug.
Trin. 25, 23.
- insēpărābĭlĭtās,
ātis, f. : union indissoluble, indissolubilité. --- Aug. Ep. 11,
3; Trin. 15. 23.
- insēpărābĭlĭtĕr
: inséparablement. --- Macr. Somn. 1, 22.
- insēpărātus,
a, um : indivisible. --- Tert.
Prax. 18.
- inseptus
(insæptus),
a, um : part. passé de insepio, inusité. - 1
- ceint, entouré. --- Sen. Ben. 4, 19, 1. - 2
- non entouré. --- P. Fest. 111, 13.
- insĕpultus,
a, um : non enseveli, sans sépulture.
- insepultos
projecit, Liv. 29, 9, 10 : il fit jeter leurs corps sans sépulture.
- minabatur
Theodoro tyrannus mortem, et quidem insepultam, Sen. Tranq. 14 : un
tyran
menaçait Théodore de le faire mourir, et même de le priver de sépulture.
- insepulta
sepultura, Cic. Phil. 1, 2, 5 : funérailles sans les rites funéraires
habituels (funérailles qui n'en méritent pas le nom).
- insĕquens,
entis : suivant.
- nocte
insequenti, Cæs. BG. 8, 23, 1 : la nuit suivante.
- insĕquentĕr,
adv. :
1
- insĕquentĕr
: ensuite. --- Non. 376, 19.
2
- insĕquentĕr [in priv.]
: sans suite, sans liaison. --- Gell. 10, 29, 4.
- insĕquentīvus,
a, um
: relatif au suivant. --- Inscr. Grut. 389, 1.
- insĕquo
(insĕco),
ĕre, arch.
: dire, raconter; chanter.
- Virum
mihi, Camena, insece versutum…, qui traduit Odyssée
I, 1 : « Ἄνδρα μοι ἔννεπε, Μοῦσα, πολύτροπον…
» Livius Andronicus,
Odissia fr.1, cité par Gellius, XVIII, 9, 5 (entrer la forme insece).
- insĕquor,
sĕqui, sĕcūtus (sĕquūtus) sum : - tr. -
1
- venir
immédiatement après, suivre.
- proximus huic
insequitur Salius, Virg. En. 5, 321 : le premier après lui
vient ensuite
Salius.
-
improborum facta suspicio insequitur, Cic. Fin.
1, 50 : le soupçon s’attache aux actes des méchants.
- mors insecuta est
Gracchum,
Cic. Div. 2, 62 : la mort vint ensuite atteindre Gracchus.
- hunc proximo
sæculo Themistocles insecutus est, Cic. Br. 41 : un siècle
immédiatement
après lui vint Thémistocle.
- insequens annus, Hirt. G.
8, 48, 10 : l’année suivante.
- nocte insequenti, Hirt. G.
8, 23, 1 : pendant la nuit
suivante.
- nisi vocalis insequebatur,
Cic. Or. 161 : si une voyelle ne
venait pas ensuite. --- cf. Or. 150.
2
- poursuivre,
continuer.
- pergam
atque insequar longius, Cic. Verr. 3, 51 : je continuerai et
poursuivrai
plus avant.
- itaque (= et ita)
insequebatur, Cic. Nat. 3, 44 : et il poursuivait
ainsi son argumentation.
- insequere, et voti
postmodo compos eris, Ov. A. A. 1, 486 : poursuis donc, et bientôt tu
seras au comble de tes vœux.
-
poét avec inf. convellere...
insequor, Virg. En. 3, 32 : je continue à arracher.
3
- poursuivre,
se
mettre aux trousses de.
- insequi aliquem
gladio, Cic. Phil. 2, 21 : poursuivre
qqn l’épée à la main.
- cedentes insecuti,
Cæs. G. 7, 80, 8 : s’étant
attachés à la poursuite des fuyards.
4
- poursuivre,
harceler.
- insequi aliquem
ut ... Cic. de Or. 2, 10 : poursuivre,
harceler qqn pour...
- insequi aliquem
contumeliā,
Cic. Att. 14, 14, 5 : poursuivre qqn d’outrages. --- cf.
Cic. Sest. 25 ; Clu.
24.
- alicujus turpitudinem
insequi, Cic. Sull. 81 : poursuivre la vie honteuse de
qqn.
- insĕrābĭlĭtĕr
[in, sera] : avec impossibilité d’ouvrir. --- Itin.
Al. 43.
- insĕrēnus,
a, um : qui n’est pas serein. --- Stat. S. 1, 6, 21.
- insero
:
1
- insĕro, ĕre, sĕrŭi,
sertum : - tr. -
a
- mettre
dans, insérer,
introduire, fourrer.
- inserere collum
in laqueum,
Cic. Verr. 4, 37 : passer son cou dans un lacet, s’étrangler.
--- cf. Cic.
Phil. 2, 82.
- inserere oculos in curiam,
Cic. Font. 43 : jeter les regards dans le
sénat.
- inserere gemmas
soleis, Curt. 9, 1, 29 : enchâsser des pierreries sur des
sandales.
- falces insertæ affixæque
longuriis, Cæs. BG. 3, 14, 5 : crochets insérés et assujettis
dans de longues perches.
b
-
greffer. --- Col.
Arb. 8, 2.
c
-
introduire, mêler, intercaler.
- inserere jocos
historiæ,
Ov. Tr. 2, 444 : mêler à l’histoire des badinages.
- minimis
rebus deos inserere, Liv. 27, 23, 2 : faire intervenir les
dieux dans les plus
petites choses.
- inserere nomen
famæ, Tac. D. 10 : faire entrer son nom dans la
renommée.
- se inserere bellis, Ov.
M. 3, 117, se mêler aux guerres.
- insertus
familiæ, numero civium : introduit dans une
famille, au nombre des citoyens. --- Suet. Tib. 3 ;
Aug. 42.
- lyricis vatibus inserere
aliquem,
Hor. O. 1, 1, 35 : mettre qqn au nombre des poètes lyriques. --- cf.
Sen.
Ep. 95, 72.
- rixas
inseruisse juvat, Tibul. 1, 1, 74 : il y a plaisir à introduire
des querelles.
2
- insĕro, ĕre, sēvi,
sĭtum : - tr. -
a
- semer,
planter. --- Col. 5,
7, 3.
b
- insérer
par greffe, enter.
- inserere pirum
bonam in pirum
silvaticam, Varr. R.
1, 40, 5 : enter un bon poirier sur un poirier sauvage. --- cf.
Cic. Br. 213.
c
-
greffer.
- inserere vitem,
Col. Arb. 8, 2 : greffer la vigne.
- arbutus
insita nucibus, Plin. 15, 57 : arbousier greffé avec un noyer. --- cf.
Virg.
G. 2, 69.
d
-
fig. greffer.
- in Calatinos insitus, Cic.
Sest. 72 : incorporé parmi les
Calatins
- inserere animos
corporibus, Cic. Tim. 44 : faire l’union intime des
âmes et des corps.
-
absolt. insitus,
Tac. An. 13, 14
: un intrus.
e
- implanter,
inculquer.
- hæc inseri ab arte non
possunt, Cic. de Or.
1, 114 : ces qualités, l’art ne peut les implanter.
--- cf. Cic. Or. 97; Hor.
S. 1, 3, 35.
-
surtout au participe insitus, a, um
: implanté, inné,
naturel.
- notio insita in animis
nostris, Cic. Fin. 1, 31 : notion
implantée dans nos âmes.
- eos senatus non censuit redimendos, cum id parva pecunia fieri
posset, ut esset insitum militibus nostris aut vincere aut emori, Cic.
Off. 3, 114 : le sénat ne fut pas d'avis de les racheter bien qu'il pût
le faire à bon marché, afin de bien ancrer dans l'esprit des soldats
l'idée qu'ils devaient vaincre ou mourir. --- cf.
syntaxe latine Ernout et Thomas n° 303; éd. Klincksieck
- insitus menti cognitionis
amor, Cic. Fin. 4,
18 : désir d’apprendre, implanté dans l’esprit.
- hoc naturā est insitum
ut ... Cic. Sull. 83 : c’est un sentiment naturel que ...
- insitum est +
inf. : il est naturel de.
--- Sen.
Ben. 4, 17, 2.
- inserpo,
ĕre, psi : - intr. - ramper sur, se glisser
dans [avec dat.]. --- Stat. Th.
1, 340; Claud. Pros 1, 256.
- inserta,
æ, f. : mosaïque, incrustation, ornement. ---
Macr. S. 2, 7.
- insertātĭo,
ōnis, f. [inserto] : action d’introduire dans. ---
C. Aur. Chron. 1, 1, 43.
- insertātus,
a, um : part. passé der inserto.
- insertīcĭus,
a, um : enchâssé, incrusté, inséré. --- Gloss. Phil.
- insertĭo,
ōnis, f. [insero, insertum]
: -
1
- insertion. ---
Chalc. Tim. 12. - 2
-
greffe, action de greffer. --- Isid. Orig. 17, 6, 2; Aug. Ep.
120, 20.
- insertīvus,
a, um : greffé, fig. illégitime.
--- Calp. Flac. Decl. 24.
- inserto,
āre, āvi, ātum : - tr. - introduire dans [avec
dat.J.
--- Virg. En. 2, 672; Stat. Th. 12, 460.
- insertus,
a, um : part. passé de insero.
- insĕrŭi
: parf. de insero.
- inservibo
: fut. arch. de inservio.
- inservĭo,
īre, īvi (ĭi), ītum :
- imparf. inservibat
Sil. 7, 341; fut. inservibis Pl. Most. 216.
1
- être
asservi à, donner ses soins à, etre
au service de, servir.
- avec dat. --- Cic. Off. 1, 49;
Liv. 2,
21, 6.
- inservire suis
commodis, Cic. Fin. 2, 117 : être esclave de ses intérets.
- inservire honoribus,
Cic. Off. 2, 4 : se vouer à la poursuite des magistratures.
- nihil est a
me inservitum temporis causa, Cic. Fam. 6, 12, 2 : il n’y a
pas eu de ma
part le moindre asservissement en vue des circonstances.
- quam
multa passus est Ulysses in illo errore diuturno, cum et mulieribus ...
inserviret, Cic. Off. 1, 113 : que de maux endura Ulysse pendant les
années qu'il a passées à errer sur la mer lorsqu'il était asservi à des
femmes ! --- trad. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 147, éd. Vuibert.
-
avec acc. --- Plaut. Most.
216; Pœn. 927.
2
- être
asservi, être vassal.
- absolt.
Antiochus vetustis opibus ingens et servientium regum ditissimus, Tac.
H. 2, 81 : Antiochus, fier d'une antique opulence et le plus riche des
monarques sujets.
- inservo,
āre : - tr. - observer avec soin.
--- Stat. Th. 6, 935 ; 10, 886.
- insessĭo,
ōnis, f. [insideo] : action d’assiéger, siège. ---
Cassiod. Ps. 21, 12.
- insessŏr,
ōris, m. [insideo] - 1
- qui assiège les chemins,
voleur de
grands chemins. --- P. Fest. 111.
- 2
- passager [d’un
bateau]. --- J. Vall. 1, 1.
- insessores,
latrones, quod circa vias insidientur sedentes. --- voir hors site P. Festus.
- insessus
:
- (Lebaigue
P. 644)
1
- insessus, a, um [in, sedeo] : errant, nomade.
--- Gromat. vet. 137, 7.
2
- inssessus, a, um : part. passé de insideo et de insido; occupé par,
où l'on a pris position (t. de guerre).
- insēvi
: parf. de insero.
- insexit
: voir inseco.
- īnsībĭlātŏr,
ōris, m. : celui
qui siffle [dans]. --- Aug. Joan. 1, tract. 8, 6.
- insībĭlo,
āre : - 1 - intr.
- siffler
[dans]. --- Ov. M. 15, 603.
- 2 - tr. - faire
pénétrer en sifflant. --- Sil. 2, 626.
- insiccābĭlis,
e :
qui ne peut être séché. --- Aug. Psalm. 41, 2 ; Sid. Ep. 9,
16.
- insiccātus,
a, um : non
séché. --- Stat. Th. 3, 364 ; 8, 246.
- insĭcĭa,
æ, f. [inseco] : viande hachée, chair à saucisses. ---
Varr. L. L. 5, § 110.
- ou insĭcĭum, Macr. S. 7, 8; Arn. 2,
92.
- insĭcĭārĭus,
ĭi, m. : qui fait du hachis, charcutier. ---
Hier. in Ruf. 1, 4.
- insĭcĭātus,
a, um : farci.
--- Apic. 8, 7.
- ou isĭcĭātus.
- insĭcĭŏlum,
i, n. [inseco] : petit hachis. --- Apic. 2, 2; 5, 3.
- ou isĭcĭŏlum.
- insĭcĭum,
ĭi, n. : c. insicia.
- insĭdĕo,
ēre, sēdi, sessum
[in, sedeo] : - intr. et tr. -
- les
formes du parfait se rapportent plutôt à insido.
- voir insīdo pour
le parfait.
- intr. -
1
- être assis sur, être assis dans.
- insidere immani
beluæ,
Cic. Rep. 2, 67 : être assis sur un animal monstrueux.
- equo
insidere, Liv. 7, 6, 5 : être à cheval.
2
- fig. être
installé sur, être installé dans.
-
insidens capulo manus, Tac. An. 2, 21 : la main ferme sur la
garde (de l’épée).
-
insidebat in ejus mente species eloquentiæ, Cic.
Or. 18 : il portait dans son esprit un idéal de l’éloquence. --- cf.
Cic.
Arch. 29 ; Or. 9.
- his
tribus figuris insidere debet ... Cic. de Or. 3,
199 : sur ces trois genres de style doit se répandre ...
- insidere
in memoria, Cic. : rester profondément gravé dans la mémoire.
- tr. -
3
- tenir occupé, occuper.
- insidere locum,
Liv.
21, 54, 3 : occuper un lieu.
- viæ
hostium præsidiis insidentur, Liv. 25,
13, 2 : les routes sont occupées par les détachements ennemis.
- insidere
fauces : occuper les défilés.
- saltus
insessus ab hoste, Liv. : lieu boisé occupé par l'ennemi.
4
- habiter.
- insidere
ea loca quæ,
Tac. An.12, 62 : habiter des lieux qui...
- insĭdĭa, æ,
f. : c. insidiæ.
--- Sall. Fragm. ap. Charis. p. 75 P.
- insĭdĭæ,
ārum, f. [insideo]
: embûches, embuscade, piège, guet-apens.
- in
insidiis collocare, Cæs. BG. 3, 30 : mettre en .embuscade.
- hic
omnibus insidiis temptatus elicientium cogentiumque se ad querelas
nullam umquam occasionem dedit, Suet. Cal. 10, 4 : là, sans jamais
tomber dans les pièges qu'on lui tendait pour l'amener ou le
contraindre à formuler des plaintes, il ne leur donna aucune prise. ---
trad. P. Grimal, librairie générale française.
- insidiæ
maris, V.-FL. 1, 416 : les dangers de la mer, les écueils.
- insidiis
noctis serenæ, Virg. G. 1, 426 : par la sérénité trompeuse de la nuit.
- ordo
insidiarum, Tac. : plan d'un complot.
- insidias
alicui collocare (locare, comparare, instruere, ponere, facere,
tendere,
moliri, struere, disponere) : dresser une embuscade à qqn, tendre un
piège
à qqn, préparer un attentat contre qqn.
-
insidias facere (dare Pl. Mil. 303 ;' facere Ter.
274) alicui Cic. Mil.
23 ; ponere Cic. Sest. 41 ; parare Cic.
Amer. 26; tendere Cic. Com.
46; collocare Cic. Mil. 27; comparare Cic.
Clu. 47 ; struere Cic. Clu.
190 ; componere Tac. H. 5, 22
: dresser, tendre des embûches à qqn.
- cum
vita sine amicis insidiarum plena sit, ratio ipsa monet amicitias
comparare, Cic. Fin. 1, 66 : comme la vie sans amis est pleine
d'embûches, la raison elle-même nous invite à nous faire des amis. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
139, éd. Vuibert.
- quærere
... uter utri insidias fecerit, Cic. Mil. 23 : chercher qui des deux a
tendu des embûches à l'autre. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 114, éd. Vuibert.
- insidiis ou
ex
insidiis ou de
insidiis ou
per
insidias : dans une embuscade,
dans un guet-apens, par trahison, perfidement, traîtreusement.
-
per
insidias interfici, Cic. Dom. 59, ou
insidiis Cic. Att. 13, 10, 3, ou
ex
insidiis Cic. Off. 2, 26 : être tué dans
une embuscade, dans un
guet-apens, traîtreusement.
- avec gén. obj. insidiæ
cædis, Cic.
Cat. 2, 6 : embûches ayant pour objet le meurtre.
- insidiæ
capitis,
Cic. Clu. 20 : embûches contre la vie de qqn.
- insidiæ
: embuscade = soldats embusqués. ---
Hirt. G. 8, 19, 3; Tac. H. 2, 24.
- primi
impetus insidiarum, Hirt. : le premier choc des soldats embusqués.
- insĭdĭātĭo, ōnis, f. [insidior]
: action
de tendre des pièges. --- Obig. Matt. 103.
- insĭdĭātŏr,
ōris, m. [insidior]
:
1
- celui qui guette, qui tend des
pièges, traître. --- Cic. Mil. 19 ; 54.
- insidiator viæ,
Cic. Cat. 2, 27 : qqn qui
tend des embuscades sur une route.
- insidiator imperii,
Nep. Reg. 2, 2 : qui guette
traîtreusement le pouvoir.
2
- homme en embuscade.
--- Hirt. G. 8, 18.
- insĭdĭātrix,
īcis, f. : celle qui tend des embûches, qui est en embuscade.
- insidiatrix
manus, Amm.
24, 4, 29 :
troupe embusquée.
- insĭdĭātus,
a, um : part. passé de insidior; qui a tendu un piège.
- insĭdĭo, āre : c. insidior.
--- Callistr. Dig. 48, 9, 28.
- insidiaverint
= insidiati erunt, Dig. 48, 19, 28, § 11.
- insĭdĭor,
āri, ātus sum (avec dat.)
[insidiæ] : - 1
- dresser une embuscade, tendre un piège, un guet-apens, surprendre. - 2 - observer,
épier, guetter, attendre au
passage.
- insidiari
consuli : tendre un piège au consul.
- quamdiu
mihi consuli designato, Catilina, insidiatus es, Cic. Cat. 1, 5, 11 :
aussi souvent, Catilina, que tu m'as tendu des pièges, lorsque j'étais
consul désigné.
- nuptæ
insidiari, Plin. : chercher à séduire une femme mariée.
- huic
tempori insidiari, Liv. 23, 35, 16 : être à
l’affût de ce moment-là.
- temporibus
insidiari, Vell. 2, 21 : épier l'occasion.
- in
legatis insidiandis, Cic. Cæl. 21, 51 : en dressant des
embûches à des
députés.
- insĭdĭōsē,
adv. [insidiosus]
: traîtreusement, par fraude. --- Cic. Rab. Post. 33
- insĭdĭōssissime
Cic. Q. 1, 3, 8.
- insĭdĭōsus,
a, um [insidiæ]
:
1
- qui dresse des embûches, traître,
perfide.
- quis
acerbior, quis insidiosior, quis crudelior umquam fuit ? Cic. Verr. 2,
2, 192 : qui jamais fut plus dur, plus perfide, plus cruel ?
- fert
humana natura insidiosos animos, fert ingratos, fert cupidos, fert
impios, Cic. Ira, 2, 31 : la nature produit des amis insidieux, des
amis ingrats, des amis cupides, des amis pour qui rien n'est sacré.
2
- plein d’embûches, perfide,
insidieux. --- Cic. Cat. 2, 28; Fl. 87 ; Agr. 2,
7.
- insĭdĭōsissimus
Plin.
29, 28.
- res quanto est major, tanto est
insidiosior, P.
Syr. : plus la fortune est grande, plus elle est insidieuse.
- insīdo,
ĕre, sēdi, sessum : - intr. avec dat. et qqf. tr.
1
- s’asseoir sur, se poser
sur.
- intr. - apes
floribus insidunt, Virg. En. 6, 708 : les abeilles
se posent sur les fleurs.
- credit
digitos insidere
membris, Ov. M. 10, 257 : il croit que ses doigts se posent
sur les
membres [à travers les chairs].
- quo
jugum melius aptum cervicibus insidat, Col. Agr. 2, 2 : pour que le
jouc porte mieux sur le cou (des bœufs).
- tr. -
insidere locum, Stat. Th. 2, 151 : s’arrêter dans un
lieu.
- apex
fessis insiditur astris, Stat. Th. 2, 36 : le sommet sert de
siège aux astres fatigués.
- insessum
diris avibus Capitolium, Tac. An. 12, 43 : on vit des oiseaux
sinistres perchés sur le Capitole.
2
- s’installer, prendre
position qq part.
- intr.
- insidere silvis, Virg. En. 11, 532
: s’établir dans
une forêt.
- cum
in locis semen insedit, Cic. Nat. 2, 128 : quand la
semence s’est fixée dans la matrice.
- Lydia
jugis insedit Etruscis, Virg. En. 8, 4, 9 : les Lydiens s'établirent
sur
les hauteurs Etrusques.
- quæ
cogitatio cum mihi non omnino excidisset, etenim penitus insederat,
Cic. Fam. 5, 13 : cette manière d'être, je ne l'ai pas tout à fait
perdue; elle avait en moi de trop profondes racines.
- delenda est vobis illa macula Mithridatico bello superiore concepta,
quæ penitus jam insedit ac nimis inveteravit in populi Romani nomine,
Cic. Man. 7 : vous devez effacer la tache que la précédente
guerre
contre Mithridate a imprimée au nom romain, et qui l'a flétri d'une
manière ineffaçable.
- Tiberius
duodecim villarum nominibus et molibus insederat, Tac. An. 4, 67 :
Tibère s'était installé (dans l'île) en y construisant douze maisons de
campagne avec des noms différents.
- tr. -
insidere vias, Liv. 27, 18, 20 : occuper les routes.
- saltus
ab hoste insessus, Liv. 7, 34 : défilé occupé
par l’ennemi.
- inscia
Dido insidat quantus miseræ deus, Virg. En. 1, 719 : Didon ignorant
quel
dieu puissant prend possession de la malheureuse.
3
- se fixer, s’attacher, s’enraciner.
- insedere in
memoria, Cic. de Or. 2, 122; insidere memoriæ, Quint.
10, 7, 2 : se fixer dans la
mémoire. --- cf. Cic. Tusc. 2, 11; Pomp. 7.
- insigne,
is, n. (surtout au plur.) [insignis] :
1
- marque, signe, marque distinctive.
--- Cic.
Att. 1, 4, 3; Verr. 1, 152.
- insigne
veri, Cic. Ac. 2, 36 : la marque de la
vérité, le critérium de la vérité.
- insigne
nocturnum trium luminum, Liv.
29, 25, 11 : signal de nuit consistant en trois fanaux.
-
quod insigne
erat + prop. inf.
: ce qui était un signe que... Cic. de Or. 3, 133,
51.
- insignia
morbi, Hor. S. 2, 3, 254 : les symptômes de la maladie.
- navis
Alexandrina, cui erat insigne Castorum, Vulg. act. apost. 28,
11 : navire d'Alexandrie qui portait pour enseigne les
Dioscures.
2
- insigne (d’une fonction).
-
insigne auguratūs, Cic. Div.
l, 30 : l'insigne de l’augurat.
- plur. insignia
regia, Cïc. Rep. 2, 31 : insignes royaux, emblèmes de la
royauté. --- cf. Cic. Sest. 57 ; Cæs. BG. 3,
96.
3
- les insignes [en parl.
de l’armée]
(plumets, aigrettes, colliers, etc.) [marques distinctives des grades
et des troupes]. --- Cæs. BG. 2, 21, 5 ; 7, 45, 7.
4
- fig. distinction,
marque.
- insignia
virtutis, Cic. Fam. 3, 13, 1 : les distinctions de la valeur.
--- cf. Cic. Sull. 88.
5
- décorations, parure [aux jours de
fêtes]. --- Cic. Or. 134.
6
- fig. [en parl. des figures dans le
style]. --- Cic. Or. 135 ; de Or. 2, 36
; 3, 96.
- insignĭārĭus,
ii, m. : gardien des enseignes. ---
Gloss. Phil.
- insignĭfĭcātīvus
modus, m. :
l’infinitif. --- Diom. 348, 38.
- insignĭo,
īre, īvi (ĭi), ītum : - tr. -
1
- mettre une marque,
signaler, distinguer. --- Virg. En. 7, 790;
Plin. 9, 64.
- passif
insigniari : se
distinguer, se faire remarquer. --- Sen. Ep. 18, 4; Tac. Ag.
41.
2
- désigner, signaler. ---
Plin. Ep. 89 22, 4; voir insignitus.
- insignis,
e [in + signum] : - 1
- qui a
un signe particulier, reconnaissable à. - 2
- qui se reconnaît, remarquable, insigne, singulier, remarquable,
extraordinaire,
illustre, célèbre.
- uxores
auro et purpurā insignes, Liv. : épouses reconnaissables à l'or et à
la pourpre.
- maculis
insignis et albo (= maculis albis), Virg. G. 3, 56: marqué de taches
blanches.
- insignis
ad deformitatem puer, Cic. Leg. 3, 8, 19: enfant disgracié par la
nature.
- insignes
libidinum, Tert. Pall. 4 : fameux par leurs débauches.
- insignis
totā cantabitur urbe, Hor. S. 2, 1, 46: il deviendra la fable de toute
la ville.
- insigne
odium in aliquem, Cic. Att. 14, 13, B, 3: haine acharnée contre qqn.
- insignis
vestis, Liv. 1, 20, 2 : vêtement particulier, distinctif.
- virtus
insignis,
Cic. Læl. 102 : vertu singulière.
- studium
insigne erga aliquem, Cic. Fin.
2, 72 : dévouement remarquable envers qqn.
- homo
insignis notis
turpitudinis, Cic. R. P. 24 : homme marqué des stigmates de la
honte.
-
insignis ad deformitatem puer, Cic. Leg. 3, 19 : enfant dont
la
difformité attire les regards.
- insignis
impudentia, Cic. Verr. 4, 66 : insigne impudence.
- insignis
ornatus, Cic. Or. 78 : parure voyante, qui attire
l’œil.
- insignior aliis (templis) : plus célèbre que les autres (temples).
- insignior aliis
Turgana est, in qua Serapidis maximum esse dicitur templum, Amm. 23, 6,
47 : il faut citer Organa, où s'élève, dit-on, un magnifique
temple de Sérapis.
- insignissimus
Tert. Apol. 21.
- insignīta,
ōrum, n. [insignio] : meurtrissures, ecchymoses, contusions. ---
Plin. 27, 223.
- insignītē,
adv. [insignitus, insignio] : d’une
manière remarquable. --- Cic. Quinct. 73
; de Or. 2, 349.
-
insignitius exprobrare, Liv. 8, 13, 1 : faire un reproche,
plus insigne, plus éclatant.
- insignĭtĕr,
adv.
[insignis] : d’une manière remarquable, singulière, insigne,
extraordinaire. --- Cic. Part. 80; Plin. Ep. 9, 29, 1 ; Suet.
Tib. 14.
-
insignius Nep. Ag. 3, 2 ; insignissime [décad.].
- insignītŏr,
ōris, m. :
celui qui orne.
-
insignitor gemmarum, Aug. Civ. 21, 4 : joaillier, lapidaire.
-
(Lebaigue
P. 645).
- insignitus
:
1
- insignītus,
a, um : part.
de insignio.
-
adjtt.
a
- significatif, qui se distingue nettement. ---
Cic. de Or. 2, 358.
b
- clair. --- Cic. Div.
1, 64.
c
- remarquable.
-
nomen insignîtius,
Liv. 7, 6, 6 : nom plus remarquable.
-
insignitior infamiā, Tac. An. 3,
70 : plus insigne par son infamie.
2
- insignītus, a, um [in, signum]
: pourvu d’un étendard [rangé autour d’un étendard]. ---
Enn. An. 336.
- insĭlĭa,
ĭum, n. :
ensouples [d’un métier de tisserand}. --- Lucr. 5, 1353.
- insĭlĭo,
īre, sĭlŭi, sultum : - tr. et intr. -
-
insulire Pl. Mil. 279; parf. insilivi Liv. 8, 9, 9 ; insilii
Heges. 4, 30; imparf. insilibat Gell. 9,
11, 7.
1
- sauter sur (dans), bondir sur, dans.
-
insilire
in equum, Liv. 6, 7, 3 : sauter à cheval.
-
ipse
incinctus cinctu Gabino, armatus in equum insiluit ac se in medios
hostes immisit, Liv. 8, 9 : lui, ceint comme un Gabien, il saute tout
armé sur son cheval, et se jette au milieu des ennemis.
-
insilire
in phalangas, Cæs. BG. 1, 52, 5 : se jeter à l’intérieur des phalanges .
-
insilire
+ acc. --- Hor. P. 466 ; Luc.
3, 626 ; Ov. M. 8, 142.
-
insilire
+ dat. --- Ov. Tr. 1, 4, 8 ;
Luc. 9, 152.
2
- s’élancer, grimper. --- Plin. 17, 175.
-
maxumum
in cruciatum insulire, Pl. Mil. 279 : sauter, s’élancer dans les pires
tourments.
- insĭmĭlo,
āre : voir insimulo.
- insĭmŭl,
adv. : en même temps, ensemble. ---
Stat. S. 1, 6, 36.
- insĭmŭlātĭo,
ōnis, f. [insimulo]
: accusation, assignation.
-
insimulatio criminis, Cic. Verr. 5, 23 : assignation
pour un crime capital.
-
falsis insimulationibus, Apul. M. 10, 33, 2 : sur de
fausses accusations.
- insĭmŭlātŏr,
ōris, m.
[insimulo] : accusateur. --- Apul. Apol. 30.
- insĭmŭlo,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- accuser faussement, accuser à tort. - 2
- accuser, reprocher, blâmer.
- insimulare
aliquem furti : accuser qqn de vol.
- se
insimulare peccati, Cic. Tusc. 3, 64 : s’accuser d'une faute.
- Amphitruo
actutum uxori turbas conciet atque insimulabit eam probri, Plaut. Amp.
318 : Amphitryon va bientôt faire une grande querelle à sa
femme; il
l'accusera d'adultère.
- insimulare aliquem
aliquid fecisse, Cic. Verr. 4, 100 : accuser qqn d’avoir fait qqch.
-
neque aliud quam patientia insimulari potest, Liv. 20, 29, 3 : on
ne
peut incriminer qu’une trop grande tolérance.
- Fanni
servum occīdisse insimulatus est, Val. Max. 8, 4, 1 : il fut accusé
d'avoir assassiné un esclave de Fannius.
- quod
ego insimulo... Cic. : ce que je reproche...
- insincērus,
a, um : - 1 - vicié,
gâté. ---
Virg. G. 4, 285. -
2
- de
mauvaise qualité. --- Gell. 5, 3, 7.
- insĭnŭātĭo,
ōnis, f. [insinuo] :
1
- action de s’introduire dans un
endroit sinueux [en parlant de la mer].
--- Avien. Perieg. 397.
2
- exorde insinuant. --- Cic.
Inv. 1, 20.
3
- rapport, notification. ---
Cod. Just. 8, 54, 32.
- insĭnŭātŏr,
ōris, m. : introducteur
[fig.]. --- Tert. Nat. 2, 1.
- insĭnŭātrix,
īcis, f. : introductrice.
--- Aug. Ep. 110, 1.
- insĭnŭo,
āre, āvi, ātum : - tr. et intr.
- tr. -
1
- faire entrer dans l’intérieur de,
introduire, insinuer.
- insinuare æstum
per sæpta domorum, Lucr. 6, 860 : faire
pénétrer la chaleur à travers les murs des maisons.
-
quacumque
intervalla essent, insinuabant ordines suos, Liv. 44, 41, 8
: partout où
il y avait des intervalles, ils glissaient leurs files.
-
se insinuare inter
equitum turmas, Cæs. BG. 4, 33, 1 : se glisser entre
les escadrons de cavaliers.
-
insinuari nascentibus, Lucr. 1, 113 : se glisser dans les
corps au
moment de la naissance.
- adest
tibi dies ... quo deæ multinominis divinis imperiis per istas meas
manus piissimis sacrorun arcanis insinueris, Apul. M. 11,
22 : voici le jour où, par les ordres de la divinité aux mille
noms, ces mains vont t'initier aux plus saints arcanes de notre culte.
- avec 2 acc. pecudes
alias se insinuare, Lucr.
1, 116 : s’introduire dans d’autres animaux.
- fig. insinuare aliquem animo alicujus,
Plin. Pan. 62 : insinuer qqn dans les bonnes grâces de qqn.
- insinuatus
Neroni, Suet. Oth. 2 : s’étant insinué dans la faveur de Néron.
-
surtout réfl. se insinuare, Cic. Læl. 99
: s’insinuer.
-
se
insinuare in familiaritatem alicujus, Cic. Verr. 3, 167
: s’insinuer dans
l’intimité de qqn. --- cf. Cic. Tusc. 6, 34 ; Agr. 2, 12.
- se
insinuare plebi, Liv. 3, 15,
2 : s’insinuer dans la faveur du peuple.
2
- décad. communiquer, faire
savoir, notifier.
- insinuare voluntatem suam heredibus, Dig. 32, 1, 11, § 2
: notifier sa volonté aux héritiers. --- Rutil. Nam. 1, 590.
- intr.
3
- s’insinuer [pr. et fig.J.
- in
forum insinuare, Cic. Phil. 5, 8 : pénétrer dans le forum.
- tum
vero tremefacta novus per pectora cunctis insinuat pavor, Virg.
En. 2, 229 : alors en nos cœurs s'insinue une terreur inconnue,
qui nous fait tous trembler.
- insinuare
in consuetudinem alicujus, Cic. Fam. 4,
13, 6 : s’insinuer dans l’intimité de qqn. --- cf. Cic. de
Or. 2, 149.
- insĭpĭdus,
a, um
[in, sapidus] : fade, insipide. --- Firm. Math. 2, 12.
- insĭpĭens,
entis [in, sapiens] : déraisonnable. --- Cic. Læl. 54 ; Fin.
2, 50
- insipientior
Cic. Div. 2, 51 ; insipientissimus Sen. Nat. 2, 59.
- quis
homo est me insipientior, Plaut. Trin. 929 : quel homme est plus sot
que moi ?
- unde
quid insipientius dici aut credi potest, quam ... Aug. Civ. 5, 6
: quoi donc de plus insensé que de dire ou de croire que ...
- [philos.]
insipientes (opp. sapientes), Cic.
Tusc. 3, 9 : ceux qui ne sont pas en possession de la sagesse.
- sua
vitia insipientes et suam culpam in senectutem conferunt, Cic. Sen. 5,
14 : c'est de leurs propres torts, de leurs propres fautes que les
insensés chargent la vieillesse.
- ecce
ruerunt in terram, et obscuratum est insipiens cor eorum, Aug. Civ. 5,
3 : les voilà froissés contre terre et les ténèbres ont
envahi leur cœur déraisonnable.
- nec
quicquam insipiente fortunato intolerabilius fieri potest, Cic. Læl.
54 : il ne peut rien y avoir de plus insupportable qu'un insensé comblé
par la fortune.
- insĭpĭentĕr,
adv. [insipiens] : sottement. --- Cic. CM 68.
- īnsĭpĭentĭa,
æ, f. [insipiens] : folie, sottise. --- Pl. Amph. 36 ; Mil.
877; Cic. Tusc. 3, 10.
- injusta
ab justis inpetrare non decet; justa autem ab injustis petere
insipientia est, Plaut. Amph. 35 : chercher à obtenir une chose injuste
auprès d'hommes justes ne convient pas; quant à demander une chose
juste à des hommes justes, c'est de la déraison. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 569;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- insipio :
1
- insipio
: voir insipo.
2
-
insĭpĭo, ĕre [in, sapio] : - intr. - n’être pas dans son bon
sens. --- Symm. Ep. 1, 8.
- insĭpo, ĕre, ŭi : - tr.
- jeter sur ou dans. ---
Pompon. Com. 86.
-
insipio Cato, Ag. 90; insipito Cato, Ag. 86
; insipitur Varr. L. 6, 106.
- insistentĕr
: avec insistance. --- Nepot. 21, 1.
- insisto,
ĕre, instĭtī, instĭtum : - intr. et tr. -
- intr. -
1
- se placer sur, se poser sur, marcher sur.
- insistere firmiter,
Cæs. BG. 4, 26, 1 : prendre pied solidement [sur le rivage]
- insistere
jacentibus,
Cæs. BG. 2, 27 : mettre le pied sur lés hommes abattus.
- tum tu insiste audax hostium muris, Liv.
5, 16, 10 : après cela, attaque hardiment les remparts ennemis.
- insistere summis digitis, Sen.
tr. : marcher sur la pointe des pieds.
- insistere alternis
pedibus, Quint. 11, 3, 128 : se poser tantôt sur un
pied, tantôt sur un autre.
- insistere in
jugo, Cæs. BG. 4, 33, 3 : se placer sur le
joug. --- cf. Cic. de Or 3, 6; Rep. 6, 21.
- insistere in
sinistrum pedem, Quint.
11, 3, 126 : se tenir sur le pied gauche.
-
insistebat in manu Cereris
simulacrum, Cic. Verr. 4, 110 : il y avait dans la main de Cérés
une
statue.
- villæ
margini insistunt, Plin. Ep. 8, 8, 7 : des villas se fixent
sur la rive.
2
- se mettre aux trousses de.
- insistere hostibus,
Liv. 26, 24, 4 : se mettre aux trousses de l’ennemi. --- cf.
Liv. 27, 13, 4 ; Curt. 8, 11,
18.
3
- s’attacher à, se donner à.
- insistere in
bellum, Cæs. BG. 6, 5, 1 : se donner à la
guerre.
- insistere ad
spolia legenda, Liv. 22, 61, 6 : s’occuper à ramasser les
dépouilles.
- insistere alicui
rei, Liv. 37, 60, 2 : s’occuper à qqch.
- insistere perdomandæ
Campaniæ, Tac. H. 3, 77 : s’attacher à soumettre la Campanie.
4
- être
toujours après qqn, assiéger qqn. --- Hor. S. 2, 6, 88.
5
- s’arrêter
[pr. et fig.J. --- Cic. Nat. 2, 103 ; Phil. 12, 8;
Fin. 6, 76.
- en
parl. de l’arrêt de la période. --- Or. 170 ; 187;
221; de Or. 3, 190.
6
-
s’arrêter à, s'arrêter sur qqch. (alicui
rei).
- insistendum ei (arbori) paulum, Plin. 13,
100 : il faut insister un peu sur cet arbre (= il faut en parler un
peu). --- Ov. R. Am. 315; Cic. Verr. 3, 172.
- tr. -
7
- marcher sur, fouler.
- insistere limen,
Virg. En.
6, 563 : fouler le seuil.
- insistere vestigia,
Lucr. 1, 406 : suivre des traces.
- insistere iter,
Liv. 37, 7, 8 : suivre une route.
- fig. insistere rationem pugnæ, Cæs.
BG. 3,
14, 3 : suivre une méthode de combat. --- cf. Pl. Mil.
693 ; Ter. Eun. 294.
8
-
s’appliquer à, poursuivre la réalisation de.
- insistere munus,
Cic. de Or. 3, 176 : poursuivre une tâche. --- cf. Pl.
Mil. 929.
- insistere + inf. : se mettre avec
insistance â, s’attacher à.
- flagitare
senatus institit Cornutum
ut... Cic. Fam. 10, 16, 1 : le sénat se mit à prier Cornutus de...
--- cf. Liv. 8, 35, 2; 24, 26, 11.
-
Appium
institit sequi, Liv. 25, 19, 8 : il s’attacha à la poursuite
d’Appius.
- sic
institit ore, Virg. En. 12, 47 : il s'empressa de répondre en ces
termes. --- cf. Virg. En. 4, 533.
- institi
: voir également insto.
- insitīcĭus,
a, um : [insitus]
:
1
- inséré dans, intercalé.
- insiticius somnus,
Varr. R. 1, 2, 5 : sieste.
2
- enté, hybride. --- Varr. R. 2, 8, 1.
3
- fig. étranger. --- Plin. Ep. 4,
3, 5.
- insĭtĭo,
ōnis, f.
[insero] :
1
- greffe, action de greffer, d’enter.
--- Cato, Ag. 41, 1 ; Cic. CM 54.
2
- greffe [concret].
--- Pall. 6, 2
; Col. Arb. 8, 3.
- volo
tibi ex nostro artificio exemplum referre; non quælibet insitionem
vitis patitur : si vetus et exesa est, si infirma gracilique, aut non
recipiet surculum aut non alet, Sen. Ep. 19, 112, 1 : je veux vous
faire une comparaison tirée de mon métier (d'agriculteur); toute vigne
n'admet pas la greffe : si le sujet est vieux ou ruiné, s'il est faible
ou grêle, il ne recevra pas le rejeton, ou ne pourra pas le nourrir.
3
- époque de la greffe. --- Ov. Rem. 195.
- insĭtĭum, ĭi, n. : insertion
dans. --- Gloss. Phil.
-
cf. gr. ἔνθεσις.
- insĭtīvus, a, um [insero] :
1
- greffé, qui provient de greffe. ---
Hor. Epo. 2, 19.
- subst. plur. n. insitiva virtutum,
Ambr.. Ep. 2, 8 : la semence des vertus.
2
- fig. qui vient d’autrui, de l’étranger. --- Cic.
Rep. 2, 34.
3
- substitué, faux, supposé; adoptif.
- insitivus heres,
Sen. Contr. 2, 8 : héritier adoptif.
-
insitivus
Gracchus, Cic. Sest. 101 : un faux Gracchus.
- liberi
insitivi, Phædr. 3, 3,
10 : enfants illégitimes.
- insĭtŏr,
ōris, m. : - 1 - greffeur.
--- Plin. 18, 329; Prop. 4 (6),
2, 17.
- 2 - dieu de la
greffe. ---
Serv. G. 1, 21.
- insĭtum,
i, n. : greffon.
--- Col. 5, 11, 8.
- insitus
:
-
(Lebaigue
P. 645 et P.
646)
1
- insĭtus, a, um : part. passé de insero. - a
- greffé, enté. - b -
introduit dans, inséré.
- c - conçu (qui est
dans le sein). - d
- donné par la nature, naturel, gravé dans l'âme, inné.
2
- insĭtŭs, ūs, m. (seul. à l'abl. insitū) : c.
insitio. --- Plin. 15, 52.
- insŏcĭābĭlis, e
: insociable, qu’on ne peut associer à, incompatible
[avec dat.]. --- Liv. 27, 39, 8 ; Plin. 17, 137 ; Tac. An. 4,
12.
-
insociabile
regnum, Tac. An. 13, 17 : pouvoir qu’on ne peut se partager.
- insŏcĭābĭlĭtĕr,
adv. : sans pouvoir se consoler.
- insŏcĭālis, e (c. insociabilis)
: insociable. --- Porph. Hor. Ep. 1, 18, 6.
- insōlābĭlĭtĕr [in, solari]
: sans consolation possible. --- Hor. Ep. 1, 14, 8.
- insōlātĭo,
ōnis, f. [insolo] : -
1 - exposition
au soleil. --- Plin. 21, 84. - 2
- coup de soleil, insolation. --- néolatin.
- insŏlens, entis [in, soleo] :
1
- inaccoutumé, insolite.
- insolens belli,
Cæs.
BG. 2, 36, 1 : qui n’a pas l’habitude de la guerre.
- erat
in oppido multitudo insolens belli diuturnitate otii, Cæs. : dans la
place
forte la populace avait perdu l'habitude de la guerre du fait d'une
longue
durée de calme.
- animus
insolens malarum artium, Sall. C. 3, 4 : mon âme inhabituée à mal agir.
--- Cic. Att. 2, 21, 3; id. de Or. 1, 48, 207; Tac. H. 1,
87; id. An. 15, 67; Sall. H. 4, 48; Gell. 19, 12, 7.
- insolens verbum,
Cic. Or. 25 : mot insolite.
2
- sans mesure, outré, excessif.
- insolens in
aliena re, Cic.
Amer. 33 : sans mesure parce qu’il s’agit du bien d’autrui. --- cf.
Cic. de
Or. 2, 342.
- insolens alacritas,
Cic. Tusc. 5, 42 : allégresse excessive.
-
ne in
re nota multus et insolens sim, Cic. de Or. 2, 358 : pour
éviter sur un
sujet connu d’être prolixe et importun.
3
- effronté, orgueilleux. ---
Cic. CM 31; Dom. 92.
- secundis
rebus insolentiores, Hirt. BG. 8, 13, 4 : rendus plus présomptueux
par le succès.
- insolentissimi
homines, Cæl. Fam. 8, 12, 3 : ces impertinents.
- qua
victoria insolentior Phrahates redditus, Just. 42, 5, 4 : rendu trop
arrogant par cette victoire, Phraate ...
- Persarum
rex insolentissimus, Sen. Brev. 17, 2 : monarque des Perses, très
orgueilleux.
4
- [endroit] non fréquenté, peu habité. ---
Pall. 12, 4, 2.
- insŏlentĕr,
adv.
[insolens] :
1
- contrairement à l’habitude, rarement. --- Cic.
Inv. 1, 43; Gell. 1, 21, 5.
2
- immodérément. --- Cic. Phil. 9, 7.
- insolentius
Cic. Or. 176.
3
- insolemment. --- Cæs. BG. 1, 14, 4; BC. 3,
46.
- insolentissime
V.-Max. 3, 2, 21.
- insŏlentĭa,
æ, f. [insolens] :
1
- inexpérience, manque d’habitude.
- insolentia alicujus
rei : manque d'habitude d’une chose.
- propter
fori judiciorumque insolentiam, Cic. Am. 88 : à cause de l'inexpérience
du forum et des tribunaux. --- Cic. Dej. 5; de Or. 1,
99.
- timidus
insolentiā itineris, Sall. J. 94, 2 : peu rassuré par un chemin nouveau
pour lui.
- voluptatum
insolentia, Cic. Cæl. 31, 75 : inexpérience des plaisirs.
2
-
nouveauté, étrangeté, affectation [dans le
style]. --- Cic. Br. 284 ; de Or. 3, 44.
- insolentias
verborum respuere, Gell. 13, 21, 22 : rejeter les mots vieillis (hors
d'usage).
3
-
manque de modération [ = prodigalité, faste,
ou orgueil, arrogance].
- ea
tempestate plebem ex secundis rebus insolentia ceperat, Sall. J. 40, 5
: la plèbe aujourd'hui prenait dans le succès le goût de la démesure. ---
Cic. Phil. 9, 13; Fam. 9, 1; Verr. 4, 89 ; de Or. 2, 209.
- integritatis
qui sinceræ conscius a noxiorum premitur insolentiis, Phædr. 3, 32 :
(il est difficile de contenir son indignation) quand on a conscience de
son entière innocence et qu'on est en butte à l'arrogance des
coupables.
- insŏlĕo,
ēre (c. soleo) : - intr. - avoir l'habitude.
--- Cæcil. d. Gell. 3, 16, 4.
- insŏlesco,
ĕre : - intr. - 1 - devenir
arrogant, hautain, insolent. --- Cato, d. Gell. 7, 3,15 ;
Sall. C. 6, 7 ; Tac. H. 2, 7.
- 2
- prendre un
aspect inaccoutumé.
--- Tert. Nat. 2, 12.
- insŏlĭdus,
a, um : faible.
--- Ov. M. 15, 203.
- insŏlĭtē,
adv. : contre
la coutume. --- Aug. Doct. Christ. 2, 23.
- insŏlĭtus,
a, um :
1
- inaccoutumé à.
- insolitus
ad laborem, Cæs. BC. 3, 85, 2 : peu fait à la fatigue.
- pars
dolere pro gloria imperi, pars insolita rerum bellicarum timere
libertati, Sall. J. 39, 1 : les uns pleuraient sur la gloire de
l'empire, les autres, qui ne connaissaient rien à la guerre,
tremblaient pour la liberté. --- id. H. 2, 81.
- avec inf.
ubi aliquid animum insolitum arietari percussit, Sen. Tran. 1, 11 :
survient-il quelque choc pour mon esprit peu accoutumé à lutter de
front.
- absolt.
insolitus : qui n’a pas l’habitude. --- Cic. Verr. 2, 1, 94
2
- dont on n’a pas l’habitude, inusité,
insolite, étrange, inouï.
- insolita
adulescentibus gloria, Cic. Br. 282 : gloire inconnue d’ordinaire aux
jeunes gens. --- cf. Cic. de Or. 2, 361.
- verbum
insolitum, Cic. Balb. 36 : mot insolite.
- n.
pris substt.
insolitum, Tac. H. 4, 23 : chose inusitée.
- machinas
etiam, insolitum sibi, ausi (sunt struere), Tac. H. 4, 23 : (les
Bataves) osèrent même construire des machines, chose qui leur était
inconnue.
- insolitum
est ut : il est sans exemple que.
--- Plin. Pan. 60, 6.
- insolitum
est + prop. inf.
: il est sans exemple que. --- Dig. 48, 19, 27.
- somno
et metu insolito impedita fuga, Sall. J. 99 : le sommeil, une terreur
extraordinaire avaient gêné la fuite.
- insollers, ertis : fait
sans art. --- Boét. Syr. Cat. 2, p. 59.
- insollertĕr : sans art.
--- Boét. Porphyr. 1, 1.
- insollĭcĭtus, a, um : non
inquiet. --- Gloss. Phil.
- insōlo, āre [in, sol] : -
tr. - exposer au soleil. --- Col. 12, 39, 2.
- insŏlūbĭlis,
e : - 1 - indissoluble.
--- Macr. Scip. 1, 6, 24. -
2 - dont
on ne peut s’acquitter, impayable. --- Sen. Ben. 4, 12, 1.
- 3
- (serment) inviolable, qu’on
ne peut détruire. --- Apul. Trism. 40.
- 4
- indubitable,
incontestable. --- Quint. 5, 9, 3.
- insŏlūbĭlĭtās,
ātis, f. : impossibilité de résoudre, état
insoluble. --- Sid. Ep. 4, 11.
- insŏlūbĭlĭtĕr
: indissolublement. --- Macr. Scip. 1, 6; Aug. Civ. 21, 10.
- insŏlūtus, a, um :
- 1 - non
dénoué, non séparé. --- Grom. 6, 29.
- 2 - non
résolu. --- Aug. Civ. 15, 23.
- insomnĭa,
æ, f. [insomnis]
: insomnie, privation de sommeil. --- Cæcil. d. Non. 209, 15;
Suet. Cal. 50; plur. Sall. C. 27, 2; Cic. CM 44.
- insomnĭĕtās,
ātis, f. : insomnie. ---
Th.-Prisc. 2, 1.
- insomnĭōsus,
a, um : privé
de sommeil. --- Cato, Agr. 157, 8.
- insomnis, e [in, somnus]
: qui ne dort pas, privé, de sommeil. --- Hor. O. 3, 7, 8;
Tac. An. 1, 65; en parl. de choses
Virg. En. 9, 167 ; Luc. 4, 552.
- insomnem
ducere noctem, Virg. : passer une nuit blanche.
- conlucent
ignes, noctem custodia ducit insomnem ludo, Virg. En. 9, 166 : les feux
brillent partout, les gardes passent à jouer une nuit sans sommeil.
- insomnis
draco, Ov. M. 9, 190 : dragon vigilant.
- insomnis
cura, Luc. 2, 239 : souci qui tient éveillé.
- insomnĭtās, ātis, f.
: insomnie. --- Schol. Pers. 3, 84.
- insomnĭum,
ĭi, n. [in, somnus] :
1
- songe, rêve. --- Tac. An. 11, 4 ; Arn. 7,
244 ; Macr. Scip. 1, 3; au plur. Virg.
En. 4, 9 ; 6, 896 ; Plin. 18, 118.
2
- plur. insomnie. --- Plin. 20, 82 ;
Prop. 2, 25, 47 ; Val. Flac. 1, 329 ; 2, 140 ; 7, 6; *Ter. Eun.
219.
- insŏnābĭlĭtĕr : sans produire
un son. --- Aug. Ep. 147, 37.
- insŏnans, antis : qui ne
produit pas de son. --- Isid. 1, 4, 4.
- insŏno,
āre, insŏnŭi
:
- intr. -
1
- résonner, retentir. --- Virg. En. 2, 53;
12, 366.
- insonuit
flagello, Virg. En. 5, 579 : il a fait claquer son fouet.
2
- tousser [pour dégager la gorge]. ---
Quint. 11, 3, 121.
- tr. -
3
- faire
résonner.
- insonare
verbera, Virg. En. 7, 451 : faire claquer son fouet.
- insons,
sontis :
1
- innocent, non coupable. --- Virg. En. 2,
93; 5, 350.
- subst.
m. insons : un innocent. --- Sall. C, 16, 3.
- nihilo
minus insontis sicuti sontis circumvenire, jugulare, Sall. C. 16, 3 :
il n'en persistait pas moins à faire le siège des innocents comme des
coupables afin de les étrangler. --- trad. A. Ernout;
Les Belles Lettres.
-
avec gén. insons culpæ
cladis, Liv. 22, 49, 7 : innocent de la responsabilité du désastre.
--- cf. Pl. Amp. 869.
- regni
crimine insons, Liv. 4, 15, 1 : innocent sur le chef d’aspirer au
trône.
2
- qui
ne fait pas de mal, inoffensif. --- Hor. O. 2, 19, 29 ;
Ov. Tr. 3, 10,
66; St. Th. 12, 682.
- insŏnus,
a, um : qui ne fait pas de bruit, silencieux.
--- Amm. 27, 12.
- insonæ
litteræ, Apul.
Mund. 20
: les (lettres) muettes (t. de gram.).
- insōpībĭlis, e [in, sopio]
: qui ne peut s’assoupir, qui ne peut s’éteindre. --- Capel.
1, 7; 9, 910.
- insōpītus, a, um : - 1
- non
endormi. --- Ov. M. 7, 36; Luc. 9, 357. - 2
-
inextinguible. --- Claud. Pros. 3, 401.
- insordesco,
ĕre, dŭi : - intr. -
1
- devenir
sale. --- Sid. Ep. 5, 13. - 2
- devenir
sombre, horrible. --- Rutil. 1, 617; Sid. Ep. 2, 2.
- insors, tis, f.
: infortune. --- Gloss. Plac.
- i
inspargo, ĕre, rsi, rsum : voir inspergo. --- Plin. 18, 1T5; 26,
140.
- inspătĭans, tis : qui
marche dans. --- *Prud. Apot. 130.
- inspĕcĭātus, a, um
: informe, sans forme. --- Tert. Valent. 10.
- inspĕcĭōsus, a, um : laid.
--- Petr. 74, 8.
- inspectābĭlis, e [inspecto]
: remarquable, digne d’être vu. --- Gell. 4, 18, 3.
- inspectātĭo, ōnis, f.
: action de regarder, d'examiner. --- Tert. Marc. 4, 35;
Chalcid. Tim. 158.
- inspectātŏr, ōris, m. : voir inspector. --- Chalc. Tim. 188.
- inspectĭo, ōnis, f. [inspicio]
:
1
- action
de regarder. --- Col. 1, 4, 1.
2
-
examen, inspection. --- Quint. 5, 5, 2; Plin. Ep. 10, 57.
3
- réflexion,
spéculation. --- Quint. 2, 18, 3 ; Dig. 41, 1, 63, 3.
- inspectĭōnālis, e
: relatif à l’observation. --- Ps.-Soran. Med. 7; 28.
- inspectīvus, a, um
: spéculatif [t. de logique]. ---
Isid. 2, 24, 10; Grom. 394, 5.
- inspecto,
āre, āvi, ātum [inspicio] : - tr. - examiner.
-
inspectare
aliquid, Pl. Pœn. 682 : examiner qqch.
-
inspectante
prætore, Cic. Pomp. 33 : sous les yeux du préteur. --- cf. Cic.
Fam. 1, 9, 19 ; Cæs. BG. 7, 25, 1 ; BC. 2, 20.
- inspectŏr, ōris, m. [inspicio]
:
1
- observateur.
--- Sen. Ben. 1, 9, 3.
2
-
inspecteur, examinateur. --- Cod. Just. 11, 57.
-
inspector cordis, Aug.
Serm. 50, 3 : scrutateur des cœurs.
- inspectrix, īcis, f.
[(inspector] : celle qui examine. --- Ambr. Ep. 5, 10.
- inspectus
:
- (Lebaigue
P. 646 et P.
647)
1
- inspectus, a, um : part. passé de inspicio. - a
- regardé, vu. - b -
visité, examiné, vérifié,
constaté, découvert.
2
- inspectŭs, ūs, m. : -
a
- examen,
inspection. --- Sen.
Contr. 2, 1, 21; Amm. 22, 1, 2. - b
-
observation. --- Sen. Ep. 92, 6.
- inspērābĭlis, e : qu’on ne
peut espérer. --- Amm. 15, 5, 17.
- inspērans,
antis : qui n'espère pas, qui ne s'attend pas.
- sæpe insperanti venit tibi munere nostro et latuit clausas post
adoperta fores, Catul. 1, 9, 44 : si, contre ton attente, souvent elle
vint te voir, et se cacha, tête voilée, derrière ta porte close, c'est
à moi que tu le dois.
- feci
hodie ut (nuptiæ) fierent, insperante hoc atque invito Pamphilo, Ter.
And. 603 : j'ai si bien travaillé aujourd'hui que la noce va se faire
contre l'attente de l'un et le gré de l'autre.
- insperanti
mihi ceddit, ut ... Cic. de Or. 1, 96 : contre mon attente
il
est arrivé que ... cf. Cic. Marc. 21.
- inspērātē : c. insperato.
--- Vulg. Sap. 11, 8; Cassiod. Var. 7, 6.
- inspērātō
[insperatus] : d’une manière inattendue. --- Lucil. 30, 38 ;
Apul. M. 9, 38.
- inspērātius, V.-Max.
3, 8, 2.
- insperātus,
a, um [in,
spero] :
1
- inattendu. --- Cic. Phil. 10, 24; Tusc.
3, 28.
- ex
insperato, Liv. 1, 25, 9, etc. : contre toute attente.
- quæ
sola alimenta ex insperato fortuna dederit, Liv. 2, 35, 1 : (le blé
étranger), seule ressource qu'ils devaient à une faveur inespérée de la
fortune.
2
-
inespéré. --- Cic. Cat. 2, 20.
- insperatissimus,
Pl. Pœn. 1127.
- inspergo
(inspargo), ĕre, spersi, spersum [in + spargo] : - tr. -
1
- répandre sur. ---
Cic. Div. 2, 37.
-
inspergere aliquid alicui rei : répandre qqch sur qqch. --- Plin.
26, 73; Col.
11, 2, 18.
2
- saupoudrer de.
- aliquid
aliqua re inspergere : saupoudrer qqch avec qqch. ---
Cato, Agr. 65.
- inspersĭo,
ōnis, f.
[inspergo] : action de répandre. --- Pall. 4, 9, 28.
- inspersus
:
1
- inspersus, a, um : part. passé de inspergo. - a
- répandu sur; semé. - b
- arrosé.
2
- inspersŭs, ūs, m. (seul. à l'abl.
inspersū)
= inspersio. ---
Apul. M. 7, 22.
- inspex, ĭcis, m. [inspicio]
: observateur. --- CIL 2, 5078.
- inspĭcĭo,
ĕre, spexi, spectum [in,
specio] : - tr. -
1
- abst regarder dans,
plonger ses regards dans [avec in acc.].
--- Pl. Bac. 723 ; Ter. Ad.
415.
2
- [avec l'acc.] regarder, porter ses regards
sur. --- Ov. F. 4,
389; Juv. 1, 97.
3
- regarder attentivement, de près.
- inspicere leges,
Cic.
Balb. 32 : compulser les recueils de lois. --- cf. Liv.
25, 12, 11.
- inspicere
candelabrum, Cic. Verr. 4, 64 : regarder de près un candélabre. --- Cic.
Verr. 2, 186 ; Flac. 36.
- inspice,
et scies sub ista tenui membrana dignitatis quantum mali jaceat, Sen.
Ep. 19, 115, 9 : examinez de près; vous verrez combien, sous
cette légère écorce de dignité, il se loge de misères.
4
- examiner, inspecter.
- inspicere
fundum, Cic. de
Or. 1, 249 : inspecter une terre. --- cf. Cic. Fam. 9, 7,
2; Cæc. 61 ; Liv.
44, 1, 6.
5
- considérer attentivement, passer en revue.
- inspicere
aliquem a puero, Cic. Phil. 2, 44 : examiner la vie de qqn
depuis son
enfance.
-
inspicere quid discat, Cic. Q. 2, 12, 2 : examiner ce qu’il
apprend.
- inspĭcĭum,
ĭi, n. [inspicio]
: inspection. --- Ps.-Tert. Marc. 1, 12.
- inspīco,
āre [spica]
: - tr. - rendre pomtu [en forme d’épi]. --- Virg. G. 1,
192.
- inspīrāmĕn, ĭnis, et inspīrāmentum, i, n. [inspiro]
: insufflation. --- Cassiod. Anim. 7; C.-Aur. Chron. 2, 13,
150,
- inspīrātĭo,
ōnis, f. : - 1 -
souffle, haleine. --- Chalc. Tim. 26.
- 2 -
inspiration (divine ou poétique).
--- Solin. 7, 23 ; Tert. Patient. 1.
- inspīrātĭus,
adv. compar. de inspirate, inusité : avec plus de bienveillance.
- inspīrātŏr,
ōris, m.
[inspiro] : celui qui inspire [avec le gén.].
--- C. Aur. Chron 1, 5, 144.
- inspīrātrix,
īcis, f. celle
qui inspire [avec le gén.]. ---
Jul. d. Aug. Sec. Resp. Jul. 1, 98.
- inspīro,
āre, āvi, ātum : - tr. et intr. -
- intr.
1
- souffler dans [avec dat.]. ---
Quint.
10, 3, 24.
2
- gram. donner une aspiration à [avec dat.]
- inspirare litteræ
: donner une aspiration à
une lettre. --- Gell. 2, 3, 2
- tr.
3
- souffler dans.
- inspirare foramen,
Plin. 10, 84 : souffler dans un trou.
4
- introduire en soufflant. --- Plin. 34, 127.
5
- communiquer, insuffler, faire passer dans.
-
inspirare occultum ignem alicui, Virg. En. 1, 688 : souffler en
qqn une flamme secrète. --- cf. Virg. En. 6, 12.
6
- inspirer [le courage, la
pitié, etc.]. --- Curt. 4, 13, 12; Quint. 12, 10, 62.
7
- donner le ton
avec un instrument à vent. --- Gell. 1, 11, 13.
- fistulā
graviusculum sonum inspirare, Gell. 1, 11, 13 : tirer d'une flute un
son grave.
8
- émouvoir, exalter. --- Quint. 2, 5, 8.
- quibus
viribus inspiret (orator), Quint. 2, 5, 8 : ... par quelle puissance
(l'orateur)
remuera les esprit. --- cf. Stat. S. 1, 2, 194; Curt. 4,
13, 12; Quint. 12, 10, 62.
- qui
inspirari solent, Just. 43, 1, 8 : les inspirés.
- inspirati
vates, Just. 18, 5, 7 : les devins.
- inspissātus, a, um
: épaissi. --- Veg. Mul. 3, 30, 1.
- inspisso, āre : - tr.
- épaissir. --- M.-Emp. 36.
- inspŏlĭātus, a, um [in, spolio]
: - 1
- [pers.] non dépouillé. --- Quint.
7, 2, 33. - 2
- [chose] non enlevé. --- Virg. En. 11,
594.
- inspūmo,
āre : - intr. - écumer
[au fig.]. --- Tert. Apol. 12.
- inspŭo,
ĕre, inspŭi, inspūtum :
- intr.
1
- cracher sur, contre [avec in acc.]. --- Sen. lr. 3,
38 ; Helv. 13.
- tr.
2
- lancer avec la bouche.
- inspuere sal
oculis jumentorum, Plin. 31, 105 : cracher du sel sur les yeux des
bêtes
de somme.
3
- couvrir de crachats. --- Serv. En. 2, 247.
- inspurco,
āre, āvi
: - tr. - souiller.
--- Sen. Ep. 87, 16.
- inspūto,
āre [inspuo]
: - tr. - couvrir de crachats. --- Pl. Capt. 553.