===> Dico
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venas cadentes vino,
1
- fundo, āre, āvi, ātum : - tr. -
a - établir
solidement, affermir sur une
base, fonder, bâtir, asseoir.
- mea
puppis valida fundata carina, Ov. P. 4, 3, 5 : mon vaisseau affermi sur
une solide carène.
- in
vertice sedes fundatur Veneri, Virg. En. 5, 759 : sur le sommet on
fonde
un temple pour Vénus.
- urbis
sedes saxo fundata vetusto, Virg. En. 8, 478 : ville assise sur un
antique
rocher.
b - poét. assujettir.
- dente
tenaci ancora fundabat naves, Virg. En. 6, 4 : l'ancre de sa dent
mordante
assujettissait les vaisseaux.
c - asseoir
solidement, fonder.
- accurate
non modo fundata, verum etiam exstructa disciplina, Cic. Fin. 4, 1 :
doctrine,
dont on soigne non seulement les bases, mais toute la construction.
---- cf.
Cic. R. Post. 1.
- nihil
veritate fundatum, Cic. FI. 26 : rien de fondé sur la
vérité.
- pecunia
fundata nitidis villis, Hor. Ep. 1, 15, 46 : argent assis sur de bonnes
métairies.
d
- affermir, consolider,
établir
solidement, constituer
fortement.
- nostrum
imperium fundare, Cic. Balb. 31 : établir solidement notre
puissance. --- cf.
Cic. Cat. 4, 19; Par. 10.
2
- fundo, ĕre, fūdi, fūsum : - tr. -
a - verser,
répandre.
- sanguinem
e patera fundere, Cic. Div. 1, 46 : répandre du sang d'une
coupe.
- lacrimas
fundere, Virg. En. 3, 348 : verser des larmes.
- parumne
fusum est Latini sanguinis ? Hor. Epod. 7, 4 : n'a-t-on pas assez
répandu
de sang latin ?
- de
rege sanguinem fundere, Curt. 10, 5, 13 : répandre le sang
pour le
choix
d'un roi.
- picem
fundebant, Cæs. BG. 7, 24, 4 : (les assiégés)
versaient de la poix.
- animam
corpore fundere, Lucr. 3, 1033 : exhaler son âme de son corps.
- multo
vitam cum sanguine fudit, Virg. En. 2, 532 : il exhala sa vie dans des
flots de sang.
b - passif au
sens réfléchi : se
répandre, s'épancher.
- Strymon
in septem lacus funditur, Plin. 34, 5 : le Strymon s'épanche
en sept
bassins.
- ingentibus
procellis fusus imber, Liv. 6, 8, 7 : la pluie s'épanchant
en violentes
bourrasques.
- sanguis
in corporibus fusus, Cic. de Or. 2, 310 : le sang qui se
répand dans le
corps.
- arteria,
per quam vox funditur, Cic. Nat. 2, 149 : canal par lequel la voix se
répand
(se transmet). --- cf.
Cic. Tusc. 2, 56.
c - fondre des
métaux,
couler; faire en fondant.
- æs
fundere, Plin. 34, 5 : fondre l'airain.
- vitrum
fundere, Plin. 34, 148 : faire du verre.
- Theodorus
ipse se ex ære fudit, Plin. 34, 83 : Théodore a
coulé sa propre statue
en bronze.
- glandes
fundere, Auct. B. Afr. 20, 3: fondre des balles de plomb.
d - méd. relâcher. ---- Cels.
pr. 11, 3.
e - répandre,
disperser.
- segetem
in Tiberim fundere, Liv. 2, 5, 3 : répandre les
épis dans le Tibre.
g - étendre
à terre,
jeter à terre, renverser, abattre.
- septem
corpora humi fundere, Virg. En. 1, 192 : abattre sur le sol les corps
de
sept animaux.
- memorare possum, quibus in locis maximas hostium copias populus
Romanus parvā manu fuderit, quas urbis naturā munitas pugnando ceperit,
ni ea res longius nos ab incepto traheret, Sall. C. 7, fin : je
pourrais rappeler tous les endroits où Rome, avec quelques hommes, mit
en déroute d'énormes armées ennemies, toutes les villes naturellement
fortifiées qu'elle enleva; mais cela m'entraînerait trop loin de mon
sujet.
- per
campos ferro quæ fusa jacebant, Virg. En. 11, 102 : (les corps des
guerriers)
qui gisaient couchés par le fer à travers la
plaine. --- cf.
Ov. M. 13, 86.
h - bousculer, chasser
d'un lieu, déloger;
mettre en déroute, disperser.
- hostes
de jugis funduntur, Liv. 9, 43, 20 : les ennemis sont
bousculés des
sommets.
- cf.
Liv. 6, 16, 2.
- hostium
copias fundere, Cic. Arch. 21 : mettre en déroute les
troupes ennemies.
- cf.
Cic. Mur. 20; Phil. 14, 27, etc.
k
- laisser se répandre,
répandre,
déployer, étendre.
- cum
lumina fundunt radii per opaca domorum, Lucr. 2, 115 : quand les rayons
répandent leur lumière dans
l'obscurité des demeures.
- luna
se fundebat per fenestras, Virg. En. 3,152 : la lune versait sa
lumière
par les fenêtres.
- poét.
fusus in pectore barbam, Virg. En. 10, 838 : ayant sa barbe
étalée sur
sa poitrine.
- vitis
funditur, Cic. CM 52 : la vigne s'étend.
- homines
fusi per agros ac dispersi, Cic. Sest. 91 : les hommes
répandus dans
les
champs et dispersés.
- tela
fundere, Val. Fl. 3, 243 : faire pleuvoir les traits.
- sagittam
fundere, Sil. 7, 647 : faire pleuvoir les flèches.
- fundunt
se carcere equi, Val. Fl. 1, 611 : les chevaux se répandent
impétueusement
au dehors des barrières.
m
- répandre au dehors,
laisser
échapper de sa bouche.
- inanes
sonos fundere, Cic. Tusc. 5, 73 : émettre des sons vides;
voces inanes
Cic. Tusc. 3, 42 : émettre des mots vides. ---- cf.
Cic. Nat. 1, 66.
- preces
pectore ab imo fundere, Virg. En. 6, 55 : adresser du fond du coeur une
prière. ---- cf.
Virg. En. 5, 842.
n - laisser couler les vers de
source. --- Cic. de Or. 3,
194;
Tusc. 1, 64
o
- produire en
abondance; faire naître;
déverser, répandre autour de soi.
- natura
flores, fruges fundit, Cic. Tusc. 5, 37 : la nature produit avec
prodigalité
les fleurs, les moissons. ---- cf.
Cic. CM 51; Nat. 2, 156.
- ova
fundunt fetum, Cic. Nat. 2, 129 : les neufs éclosent.
- quem
Maia fudit, Virg. En. 8, 139 : que Maia mit au monde.
- opes
fundere, Hor. Ep. 2, 2, 121 : déverser ses richesses (comme
le limon
d'un
fleuve).
p - au fig.
répandre, étendre, déployer.
- se
latius fundet orator, Cic. Or. 125 : l'orateur se donnera
carrière.
- hanc
famam latius fudit, Quint. 11, 2, 14 : il a répandu au loin
cette
renommée.
- superstitio
fusa per gentes, Cic. Div. 2, 148 : la superstition répandue
dans les
nations.
- funditur
numerose oratio, Cic. Or. 210 : le discours se déploie sous
une forme
nombreuse.
- semper
ex eo, quod maximas partes continet latissimeque funditur, tota res
appellatur,
Cic. Fin. 5, 92 : c'est toujours d'après ce qui renferme les
traits les
plus caractéristiques, d'après ce qui
s'étend au plus grand nombre de
parties qu'on donne un nom à un tout.