===> Dico
- infībŭlo (infiblo),
āre :
- tr. - attacher avec une agrafe.
- Gaffiot
P. 814-816 --- Lebaigue
P. 628.
- infibulatus, Serv. En. 4, 262
: ayant son manteau agrafé.
- infiblo, Apic. 8, 372.
- infĭcētē,
adv. : voir
infacete.
- infĭcētĭæ
(infăcētĭæ), ārum, f. : voir infacetiæ.
- infĭcētus
(infăcētus), a, um : voir infacetus.
- infĭciālis,
infĭciās, etc. : voir
infit-.
- inficiens
:
1
- infĭcĭens, entis
[in, privatif + facio] : inactif,
improductif. --- Varr. L. 6, 78 ; R. 3, 16, 8.
2
- infĭcĭens, entis :
part. prés. de inficio.
- infĭcĭo,
ĕre, fēci, fectum [in, facio] : - tr. -
1
- imprégner ou recouvrir.
- inficere
rem aliqua re : recouvrir une chose de qqch.
- hoc
(dictamno) amnem infecit, Virg. En. 12, 418 : elle imprégna l’eau de ce
dictame, elle infusa ce dictame dans l’eau.
- lana
infecta conchylio, Plin. 32, 77 : laine imprégnée de pourpre.
- inficere
locum sanguine, Tac. H. 2, 55 : imprégner un lieu de son sang.
- se
Britanni vitro inficiunt, Cæs. BG. 5, 14, 2 : les Bretons se teignent
de pastel.
- arma
infecta sanguine, Virg. En. 5, 413 : armes teintes de sang.
- albus
ora pallor inficit, Hor. Epod. 7, 15 : la pâleur livide couvre leurs
visages.
- nigri
volumine fumi infecere diem, Ov. M. 13, 602 : de noires fumées
recouvrirent (obscurcirent) le jour de leur tourbillon.
- inficitur
teneras ore rubente genas, Tibul. 3, 4, 32 : une rougeur colore son
visage
aux joues tendres.
2
- empoisonner, infecter.
- infecit
pabula tabo, Virg. G. 3, 481 : [l’atmosphère] imprégna de la corruption
les pâturages (empoisonna de l’infection les pâturages).
3
- imprégner [l’âme].
- animum
non
colorare, sed inficere, Sen. Ep. 71, 31 : non pas donner à l’âme une
teinte légère, mais l’imprégner profondément. --- cf. Sen.
Ep. 110, 8
[opp. à perfundere].
- infici
debet (puer) iis artibus quas, Cic. Fin. 3, 2, 9 : (l'enfant) doit se
pénétrer
de ces connaissances que ...
4 - altérer,
gâter,
corrompre, infecter,
empoisonner.
- desidiā
animum inficere, Cic. Tusc. 5, 78 : corrompre l’âme par la paresse.
- principum
vitiis infici, Cic. Leg. 3, 13, 30 : être infecté par les vices des
grands.
- mel
infectum fronde, Plin. 11, 32 : miel qui a pris un goût de feuille.
- superstitione
infecti, Tac. An. 2, 85 : inferctés d'erreurs superstitieuses.
- poét.
infectum scelus, Virg. En. 6, 742 : la souillure du crime.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- infĭcĭor,
āri : voir infitior.
- infĭdēlis,
e :
1
- sur qui
l’on ne peut compter,
peu sûr, infidèle, inconstant, changeant. --- Cic.
Off.
3, 106; Cæs. BG. 7, 59.
- obsecro,
infidelior mihi ne fuas, quam ego sum tibi, Plaut. Cap. 443 : je t'en
conjure, ne me sois pas moins fidèle que je ne le suis pour toi.
- ex
infidelissimis sociis
firmissimos reddere, Cic. Fam. 15, 4, 14
: faire que les alliés, d'infidèles qu'ils étaient, deviennent
les
plus
solidement attachés.
2
-
infidèle, mécréant, qui n'a pas la foi.
--- Salv. Gub. 5; Eccl. (cf. ἄπιστος).
- infideles, Hier. : ceux qui n'ont pas la foi, les
infidèles, les païens.
- infĭdēlĭtās,
ātis, f. : - 1 -
infidélité,
mauvaise foi. --- Cic. Tusc.
5, 22; Cæs. C. 2, 33; pl., Cic. Mil. 69.. - 2
-
manque de foi (chrétienne). --- Eccl.
- infĭdēlĭtĕr,
adv. : d'une manière peu sûre, d'une manière peu loyale. ---
Cic. Tusc. 5, 22; Cæs. BC. 2, 33; plur. Cic.
Mil. 69.
- infīdĭbŭlum : voir infundibulum.
--- mss.
de Cato, Agr.
- infīdigrăphus, a, um
[infidus, γράφω] : qui manque
à ses engagements. --- Ps.-Hilar. Job. 1, 124.
- infidus,
a, um :
1
- peu
sûr. --- Cic. Læl. 53; Sall. C. 51, 5.
2
- déloyal. --- Virg. G. II,
496.
- infigo,
ĕre, fixi, fixum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 628 et P.
629)
1
- ficher
dans, enfoncer.
- [avec in
acc.] Cic. Tusc. 4, 50.
- gladium
hosti in pectus infixit, Cic. Tusc. 4, 22, 50 : il enfonça son épée
dans la poitrine de l'ennemi.
- [avec
dat.] Virg. En. 9, 746; Quint. 9, 4,
134.
2
- au
passif être
fixé, être imprimé dans.
- [avec in
abl.] Cic. Clu. 17.
- [avec
dat.] Liv. 29, 18, 1.
- res
memoriæ infixa, Cic. : chose gravée dans la mémoire.
- in fixum est mihi + inf.
: je suis bien décidé à. --- Sil.
4, 432.
- Vologesi vetus et penitus infixum
erat arma
Romana vitandi, Tac. An. 15, 5 : Vologèse avait un principe
ancien et
profondément ancré, celui d’éviter les armes romaines.
- infĭgūrābĭlis, e
[in, figuro] : non
figuré, qtu n’a pas de forme. --- Amm. 24, 4, 15.
-
ou infigūrātus, a, um --- Iren. 1, 15,
5.
- infĭmās,
ātis [infimus] : de basse condition. ---
Prisc. 12, 17.
-
ou infĭmātis (infŭmātis),
e, arch. ---
Pl. Stich. 493.
- infĭmātus, a, um
: part. de infimo.
- infĭmē [infimus]
: tout en bas.
--- Aug. Ep. 18, 2,
- quid
summe est, quid infime, Aug. Ep. 18, 2.
- infĭmĭtās,
ātis, f. [infimus] : basse condition.
--- Amm. 17, 13, 12;
Aug. Mus. 1, 9, 15.
- infĭmo,
āre, ātum [infimus] : - tr. -
rabaisser. ---
Apul. M. 1, 8; Socr. 4.
- infimum
---> infimus.
- infĭmus
(infŭmus), a, um, superl. de infer
et inferus
: - 1 - le plus bas. - 2
- le dernier. - 3
- du
dernier rang, de la plus basse condition. - 4
- infime. - 5
- le
plus
humble.
- infimo
loco natus : de la plus basse condition.
- cum
scripsissem hæc infima, Cic. Q. Fr. 3, 1, 6 : quand j'eus écrit ces
derniers mots.
- omnibus
rebus infimus, Cic. In Vat. 17 : le plus bas à tous les points de vue.
- infimus
collis : le bas de la colline.
- ab infima ara, Cic. Div. 1, 33, 72 : du bas de l'autel.
- ab
infimis radicibus montis castra facere constituit, Cæs. BC. 1, 41 : il
résolut de camper au pied de la montagne.
- certos
mittit homines ad infimos montes, Nep. Eum. 9 : des hommes sur lesquels
on pouvait compter sont envoyés au pied des montagnes.
- ad
infimum Argiletum, Liv. 1, 19, 2 : (construit) au bas de l'Argilète.
- dolium
infimum, Cato, Agr. 110 : le fond du tonneau.
- summi
cum infimis, Cic. Off. 2, 41 : les plus grands et les plus petits.
- infimi,
ōrum, m. : les gens de la plus basse condition.
- infima
fæx populi, Cic. Q. Fr. 2, 6 : la lie du peuple.
- infimum,
i, n. : le bas.
- collis
ab infimo acclivis, Cæs.
BG. 7, 19, 1
: colline en pente douce depuis le bas.
- infimis precibus, Liv. 29, 30, 2
: avec les
prières les plus humbles.
- infindo,
ĕre, fīdi, fissum : - tr. -
1
- fendre.
--- V.-Fl. 1, 687.
2
-
creuser
dans.
- infindere sulcos telluri,
Virg. B. 4, 33 : creuser des sillons dans le
sol. --- cf. Virg. En. 5, 142; Dig. 50, 66.
- infingo,
ĕre : - tr. - inventer en plus. --- Tert.
Cult. fem. 2, 5; Chalc. Tim. 326.
- infīnībĭlis, e [in,
finio] : infini. ---
Apul. Plat. 1, 5; Capel. 2, 203.
- infīnĭtās,
ātis, f. [in, finis]
: immensité, étendue infinie. --- Cic.
Nat. 1, 73; plur. Amm.
15, 1, 4.
- infīnītē,
adv. : - 1 - à
l'infini,
infiniment, immensément, sans bornes. ---
Cic. Or. 228 ; Ac. 1, 27. - 2
- d’une manière
indéfinie, en général. --- Cic. de Or. 2, 66; Gell. 14, 7, 9.
- infīnītĭo,
ōnis, f. : c. infinitas. ---
Cic. Fin. 1, 21.
- infīnītīvus
(modus), m. : l'infinitif. ---
Diom. 340, 34; Prisc. 8, 43.
- infīnītō,
adv. : à l’infini, infiniment. ---
Plin. 25, 94; Quint. 11, 3, 4.
- infīnītus,
a, um [in, finio] :
1
- sans
fin, sans limites, infini,
illimité. --- Cic. Div. 2, 103 ; Ac. 2,
118; Agr. 3, 33; fig.
Dej. 13;
Balb. 62; Verr. 3, 220, etc.
- infinitum
imperium, Liv. : pouvoir illimité, pouvoir absolu.
- bellum
infinitum : guerre sans fin.
- infinitum
pretium, Dig. 35, 2, 61 : prix exorbitant.
- infinitum odium, Cic. Balb. 27, 62 : haine éternelle.
- [en
parl. de quantité]. --- Tusc.
2, 6;
Off. 1, 52; de Or. 1, 16; Cæs. BG. 5, 12, 3.
- infinitior, Cic. Top. 33
: presque illimité.
2
- indéfini,
indéterminé, général. --- Cic.
Part.
61; Top. 79; de Or. 2, 42.
- infinitæ
rei quæstio, Cic. : question générale.
- infinitior distributio, Cic. Top. 8 : distribution plus
générale.
- gram. infinitum
(verbum)
: l’infinitif. --- Quint. 9, 3, 9; 1, 6, 7.
- infinitus articulus,
Varr. L. 8, 45 : pronom indéfini [c. quis,
quem, quojus].
3
- expressions avec
le neutre pris substt.
- ad infinitum, Plin. 34, 35
: jusqu’à l’infini.
- in
infinitum : jusqu’à l’infini. --- Plin.
17, 243; Quint. 1, 10, 49.
- ne in infinitum abeamus, Plin. 17, 143 : pour ne pas aller
jusqu'à l'infini = pour en finir (pour abréger).
- infinitum quantum, Plin. 18, 277
: infiniment.
- infinito plus (infinito magis)
: infiniment plus. --- Quint.
3, 4, 25 ; 11, 3, 172.
- infinitum est + gén. : ce serait
une tâche interminable de.
- infio : voir infit.
- infirmārĭus, a, um [infirmus] : relatif aux
soins des malades.
- infirmārĭus, ii, m. (s.-ent.
vir) : infirmier.
- infirmārĭa, æ, f. (s.-ent.
mulier) : infirmière.
- chez les moines.
infirmarius : frater, cui cura infirmorum commissa est.
- infirmārĭa (s.-ent.
domus), f. - a
- l'infirmerie.
- b - nosocomium
l'hôpital.
- voir hors site
Du Cange.
- infirmātĭo,
ōnis, f. [infirmo] : - 1 - action
d’affaiblir, d’infirmer.
--- Cic. Agr. 2, 8. - 2
- réfutation. --- Cic. Inv. 1, 18.
- infirmātus, a, um
: part. de infirmo.
- infirmē,
adv. [infirmus] : sans vigueur, faiblement. --- Cic.
Fam. 15, 1, 3;
Plin. Ep. 1, 20, 21.
- infirmius, Suet. Aug. 90 : avec trop de faiblesse.
- infirmis,
e : faible. --- Amm. 20, 6, 6.
- infirmĭtās,
ātis, f. [infirmus] :
1
- faiblesse du corps, complexion
faible.
- pareo,
collega carissime, et infirmitati oculorum ut jubes consulo, Plin. Ep.
7, 21, 1 : j'obéis, mon bien cher collègue, et je prends soin de mes
yeux, comme vous me l'ordonnez. --- Cic. CM 33; Br. 202; 313.
- patiendum
huic infirmitati est, quodcumque vos censueritis, Liv. 34, 7, 14 : ce
sexe faible doit supporter votre décision quelle qu'elle soit.
--- Ulp. Fragm. 11, 1.
2
- débilité,
maladie, infirmité. --- Suet. Tib. 72; Plin. Ep. 10, 6, 1.
- infirmitas
ingenii : faiblesse d'intelligence. --- Cic. Pis. 24.
- infirmitas animi : faiblesse d'âme. --- Cic.
Amer. 10.
3
- faiblesse de caractère. ---
Cic. Læl. 64; Cæs. BG. 4, 5.
- infirmitatem
Gallorum veritus, quod sunt in consiliis capiendis mobiles, Cæs. BG.
4, 5, 1 : redoutant l'inconstance des Gaulois, qu'il connaissait
si mobiles dans leurs résolutions.
- infirmitati aliquid assignare, Cic. Fam. 6, 7 : mettre qqch
sur le compte du manque de talent.
- infirmĭtĕr,
adv. : faiblement. --- Vulg. Sap. 4, 4 ; Arn. 7, 45.
- infirmo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- affaiblir, débiliter. --- Cels.
2, 12; Tac. An. 15, 20.
2
- infirmer, affaiblir, détruire,
renverser, réfuter. --- Cic. de Or. 2, 331 ; Cæc. 38.
- alicujus fidem
infirmare, Cic. Att. 15, 26, 1 : infirmer la loyauté de qqn.
3
- annuler, casser. --- Liv.
34,
3; Quint. 7, 1, 49.
- infirmor,
āri : - intr. - être malade, débile, infirme. --- Vulg.
Joan.
4, 46.
- infirmantes : les infirmes, les malades. --- S.-Sev.
Mart. 18, 6;
Ep. 2, 12.
- infirmus,
a, um :
1
- faible [de corps], débile.
--- Cic. Verr. 2, 4, 95 ; 5, 86 ; Br. 180.
- infirma
ætas, Cic. Fin. 5, 43 : l’enfance.
2
- malade. --- Cic. Ac.
1, 14 ; Plin. Ep. 7, 26, 1.
3
- faible [en parl. de vin].
--- Col. 3, 7.
- [de
pain peu nourrissant]. --- Cels. 2, 18.
4
- peu ferme, impuissant, faible.
- infirmus
ad : faible au regard de. --- Cæs. BC. 3, 9, 3 ;
Plin. 36, 145.
- infirma
res ad probandum, Cic. Cæc. 64 : faible argument.
- cum
essent infirmi ad resistendum, Cæs. BC. 3, 9, 3 : comme ils n'avaient
pas la force de résister.
- infirmus adversus. --- Curt.
4, 14, 13.
- audete
modo vincere famamque, infirmissimum adversus fortes viros telum,
contemnite, Curt. 4, 14 : osez seulement vaincre, et méprisez
le
renom de votre ennemi, la plus faible de toutes les armes contre des
gens de coeur.
- quanto
vos attentius ea agetis, tanto illis animus infirmior erit, Sall.
C. 52 : plus vous agirez avec fermeté, plus vous affaiblirez leur
résolution.
5
- faible moralement, timoré.
- terrentur
infirmiores, Cæs. BC. 1, 3, 5 : les gens quelque peu pusillanimes sont
effrayés.
- infirmus
animus, Cæs. BC. 1, 32, 9 : cœur pusillanime.
6
- en parl. de choses
faible, sans poids, sans valeur, sans autorité.
- causa
infirmissima, Cic. Clu. 91 : motif des plus frivoles. --- cf.
Cic. Fam. 7, 18, 1 ; Cæc. 64 ; Com. 6.
- infisco,
āre : - tr. - faire rentrer dans
le trésor impérial ! --- Aldh. Virg. 35.
- infit, voir défectif
(infio, inusité) = incipit : - 1
- il commence. - 2 -
il commence à parler. ---
Virg. En. 5, 708; 10,
860 ; Liv. 1, 28, 4.
- la 3è pers. du plur. infiunt
d. Capel. 2, 220.
- infit
+ inf. : il commence à. ---
Plaut. Rud. 51; Aul. 318; Lucr. 3, 515; 5, 1208; Vïrg. En.
11, 242.
- infit + prop. inf.
: il commence à dire que. ---
Liv. 3,
7, 6.
- infitĕor,
ēri : ne pas avouer. --- P.
Fest. p. 112.
- infĭtĭābĭlis,
e [infitior] : niable,
contestable. --- Aug. Sec. Julian. 6, 30; [décad.].
- infĭtĭālis,
e [infitior]
: négatif. --- Cic. Top. 92 ; Quint. 3, 6, 15.
- infĭtĭās
īre ou
īre īnfitiās : aller à l'encontre.
1
- nier, contester.
- [de
l’inusité infitiæ (in
et fateor),
action de nier, cf. suppetias ire]
- d’ordinaire avec négation.
- avec acc. infitias
ire omnia, Plaut. Cist. 661 : nier tout. --- cf. Plaut.
Men. 396 ; Nep. Epam. 10, 4.
- avec prop. inf.
- infitias
eunt mercedem se pactos esse, Liv. 10, 10, 8 : ils nient avoir convenu
d'un
salaire.
- neque infitias eo quasdam esse ex hoc genere materias ad solam
compositas ostentationem, ut laudes deorum virorumque, Quint. 3, 7, 3
: je ne nie pas que certaines compositions de ce genre, telle
que
l'éloge des dieux, ou des héros.
- quod
nemo it infitias, Nep. Epam. 10, 4 : ce que personne ne nie. --
Liv. 6, 40, 4
; 9, 9, 4 ; 10, 10, 8 ; 31, 31, 9.
- non
eo infitias quin, Front. 72 : je ne conteste pas que. --- Gell. 19,
8, 5.
- tum
Fronto ad Favorinum : non infitias, inquit, imus, quin lingua græca,
quam tu videre elegisse, prolixior fusiorque sit quam nostra, Gell. 2,
26 : alors Fronton, prenant la parole à son tour, dit à
Favorinus
: " je suis bien loin de nier que la langue grecque, que vous
connaissez mieux que personne, soit plus riche et plus abondante que la
nôtre".
- absolt nunc
si hoc palam proferimus, ille infitias ibit, sat scio, Ter.
Ad.
340 : maintenant, si nous allons tout divulguer, il niera, j'en suis
sûr.
2
- nier en justice.
--- Paul. Dig. 10, 2, 44, 5.
- infĭtĭātĭo,
ōnis, f. [infitior] : - 1
- dénégation.. --- Cic. de
Or. 2, 105;
Part. 102. - 2
- désaveu d’une dette, d’un dépôt. ---
Sen. Ir. 2, 9, 1;
Dig. 47, 2, 69.
- infĭtĭātŏr,
ōris, m. [infitior] : celui
qui nie un dépôt. --- Cic. de Or. 1, 168 ; Sen. Ben. 3, 27.
- infĭtĭātrix,
īcis, f. : celle qui renie. ---
Prud. Psych. 630.
- infĭtĭor,
āri, ātus sum [in + fateor] :
1
- nier,
contester qqch.
- infitiari aliquam rem : nier quelque chose, contester
quelque chose..
--- Cic. Verr. 4, 104; Cal. 3, 11; Fin. 2, 54.
-
neque enim in hoc me hominem esse infitiabor umquam, ut me optimo
fratre, carissimis liberis ... sine dolore caruisse glorier, Cic. Sest.
49 : et dans cette affaire il n'est pas vrai que je nierai un jour être
un homme en me vantant d'avoir perdu un frère excellent, des enfants
très chers sans souffrir. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 457; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- præterea
rem manifestam infitiari augentis erat crimen non diluentis, Plin. Ep.
4, 9, 7 : de plus, contester un fait manifeste, c'était augmenter la
faute, loin de l'amoindrir.
- nec tuus est genitor nos infitiatus
amicos, Ov. P. 1, 7, 27 : ton père lui-même n'a pas désavoué
notre amitié.
- iste
neque infitiandi rationem neque defendendi facultatem reliquit, Cic.
Verr. 2, 4, 47 : cet homme ne s'est laissé à lui-même ni le moyen de
nier, ni la faculté de rien excuser.
- si qua
exercitatio dicendi, in qua me non infitior mediocriter esse versatum,
... Cic. Arch. 1 : si j'ai quelque habitude de la parole, dans laquelle
j'avoue que je me suis assez exercé....
- progenies haud infitianda parenti,
Ov. M. 2, 34 : progéniture que le père ne peut désavouer.
- infitiari + prop.
inf. --- Cic. Tul. 23.
- absolt non
infitiando confiteri videbantur, Cic. Sest. 40 : suivant eux,
ne pas nier, c'était avouer. --- Cic. Part. 102.
- non infitiari
potest quin, Gell. 6, 3, 40 : il ne peut nier que.
2
-
nier [une dette,
un dépôt]. --- cf. P. Festus.
- quid,
si infitiatur ? quid, si omnino non debet ? Cic. Quint. 1, 3, 10 : mais
si la dette est contestée ? si, en définitive, elle n'existe pas ? ---
Juv. 13, 60; Flor. 1, 22, 2; Ov. M. 11, 205; Gai. Inst. 4, 10; 171.
- infixi
: parf. de infigo.
- infixus,
a, um : part. passé de infigo. - 1
- fiché, enfoncé, fixé. - 2
- gravé, empreint,
inculqué. - 3 -
inhérent à. - 4
- arrêté, résolu.
- inflabellātus,
a, um : soufflé, allumé en soufflant, attisé. ---
Tert. Valent. 23.
- inflābĭlis,
e [inflo] : - 1
- susceptible d’être gonflé. --- Lact.
Opif. 11, 4. - 2
-
qui gonfle [en parl. de nourriture]. --- C.-Aur. Acut. 2, 40,
233.
- inflaccĕo,
ēre : - intr. - devenir mou,
s’affaiblir. --- *Enn. d. Non. 110, 14.
- inflăgro,
āre : - tr. - allumer, enflammer.
--- Solin. 5, 23.
- inflāmĕn,
ĭnĭs, n. : action de gonfler [ses
joues]. --- Mythog. 2, 125.
- inflammantĕr,
adv. : avec chaleur, chaudement, vivement. ---
Gell. 10, 3, 13.
- inflammātĭo,
ōnis, f. [inflammo] :
1
- action
d’incendier,
incendie. --- Cic. Har. 3.
2
-
inflammation [maladie]. ---
Cels. 6, 6,
1; Plin. 22, 132.
3
-
excitation.
- inflammatio animorum, Cic.
de Or. 2, 194 : ardeur des sentiments, enthousiasme.
- inflammātrix,
īcis, f. [inflammo] : celle
qui enflamme, qui excite. --- Amm. 14, 1, 2.
- inflammātus,
a, um : part. passé de inflammo. - 1
- incendié. - 2 -
enflammé (t. de méd.).
- 3 - enflammé,
brûlant, excité, animé.
- inflammata,
ōrum, n. Plin. : parties enflammées.
- inflammatus
ad gloriam, Cic. Fam. 1, 7, 9 : passionné pour la gloire.
- inflammatus
amore in patriam, Cic. Or. 1, 44, 296 : brûlant de patriotisme.
- inflammo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 629 et P.
630)
1
- mettre
le feu à, allumer,
incendier.
- nec sequor magos Persarum, quibus auctoribus Xerxes inflammasse
templa Graeciae dicitur, quod parietibus includerent deos, Cic. de Leg.
2, 10 : je n'imite pas les mages des Perses, dont le conseil, dit-on,
poussa Xerxès à brûler tous les temples de Grèce, parce qu'on enfermait
les dieux dans des murs.
- inflammare tædas ignibus,
Cic. Verr. 4, 106 : allumer une torche au
(avec le) feu.
2
-
enflammer,
irriter [médec.]. --- Plin.
22, 106 ; 25, 15; 25, 94.
3
-
exciter,
enflammer [une passion]. ---
Cic. Fin. 1, 51; Verr. pr. 2; de Or. 1, 60.
4
-
échauffer, enflammer qqn. --- Cic. de Or. 1, 202.
- tantum
afuit ut inflammares nostros animos, somnum isto loco vix tenebamus,
Cic. Br. 278 : tu as si peu réussi à nous échauffer, que nous avions
peine à ne pas nous endormir.. --- cf. Cic. Att. 8, 2, 4 ;
Liv. 10,
2, 8.
- inflammatus ad
gloriam, Cic. Fam. 1, 7, 9 : passionné pour la gloire. ---
id. Fin. 1, 18, 60; id. Tusc. 5, 6, 6; id. Or. 1, 44, 296; id. Verr. 2,
5, 62, § 161; Claud. I. Cons. Stil. 293.
- inflātē [inflatus], inus. : d’une manière outrée,
hyperbolique.
- inflātĭus
: d'une manière vraiment excessive,
avec trop d'emphase. --- Cæs. BG. 2, 17, 3; 2, 39, 4; 3, 79,
4.
- hæc
ab ipsis inflatius commemorabantur, Cæs. BC. 2, 39, 4 : cette
affaire, eux-mêmes la
rappelaient avec force détails.
- inflātĭlis, e [inflo]
: dans lequel on souffle. --- Cassiod. Mus. 1, 1.
- inflātĭo,
ōnis, f. [inflo] :
1
- gonflement, enflure, dilatation.
- inflatio
gutturis, Isid. : goître.
2
- dilatation de l’eau en
ébullition. --- Vitr. 8, 3.
3
- gonflement (de l’estomac, du ventre),
flatulence, flatuosité, vents.
- feniculum
vero et anetum inflationes etiam levant, Cels. 2, 26 : quant au fenouil
et à laneth, ils favorisent au contraire l'expulsion des vents.
- cumino
addito inflationes stomachi colique discutiunt, Plin. 20, 108 : avec
addition de cumin, (les asperges) dissipent les gonflements de
l'estomac et du colon.
- habet
inflationem magnam is cibus, Cic. Div. 1, 62 : cet aliment [la
fève]
produit de forts gonflements (cet aliment est très flatueux). --- cf.
Plin. 23, 106; 23, 128 ; Sen. Nat. 5, 4.
4
- inflammation.
- initio
veris præcordiorum inflatione temptabatur, Suet. Aug. 81 : il était
attaqué d'une congestion pulmonaire au commencement du printemps. ---
Cæl. Aur. Tard. 1, 4, 104.
5
- orgueil.
- timeo ... ne
forte susurrationes, inflationes, seditiones sint, Vulg. 2 Corr. 12, 20
: je crains de trouver des calomnies, de l'orgueil, des troubles.
- inflātŏr, ōris, m. et inflātrix, īcis, f. [inflo] : - 1
- celui, celle qui
gonfle, qui donne de l’orgueil. --- Aug. Ep. 194, 13; Serm. 118, 5.
- 2
-
qui s’enfle d’orgueil. --- Anthol. 682, 7.
- inflatus
:
1
- inflātus, a, um : part. - adj. de
inflo. - a
- rempli de vent, gonflé. - b
-
gonflé = enflé, exalté, enorgueilli. --- Cic. Mur. 33,; 49;
Phil. 14,
15; Liv. 24, 32, 3, etc. - c
- (style) boursouflé, emphatique.
- inflato collo, Cic. Vat. 4 : avec le cou gonflé [en
parl.
d’un serpent].
- bucca inflatior, Suet. Rhet. 5 : bouche plus gonflée.
- inflatus animus, Cic. Tusc. 3, 19 : cœur gonflé (de
colère).
- successu tantæ rei inflatus, Liv. 37, 12, 4 : enflé d'un tel
succès.
- vestis inflatior, Tert. Pall. 4 : vêtement trop ample.
- fig. inflatior
: tout plein de lui-même.
- et
ipse juvenis haud dubie inflatior redierat, Liv. 39, 53, 8 : de son
côté, le jeune prince était revenu de Rome avec une trop haute idée de
lui-même.
- inflatum orationis genus, Cic. Br. 202 : style
boursouflé, emphatique.
2
- inflātŭs, ūs, m. : - a
- action de souffler dans,
insufflation, souffle. --- Cic. Br. 192 ; Ac. 4, 20. - b
- inspiration. ---
Cic. Div. 1, 12.
- primo
inflatu tibicinis, Cic. Ac. 4, 7, 20 : au premier son du joueur de
flûte.
- inflatus
divinus, Cic. Div. 1, 6, 12 : inspiration divine.
- inflecto,
ĕre, flexi, flexum : - tr. -
1
- courber, plier, infléchir
- cum
ferrum se inflexisset, Cæs. BG. 1, 25, 3 : le fer s’étant courbé.
- capillum
leviter inflexum et subflavum, Suet. Aug. 79 : (il avait) les cheveux
légèrement bouclés et un peu blonds.
2
- faire tourner, faire dévier.
- inflectere
oculos alicujus, Cic. Quir. 8 : attirer les regards de qqn.
- inflectere
cursus sui vestigium, Cic. Nat. 2, 19, 49 : se détourner de sa route.
- sinus
ad urbem inflectitur, Cic. Verr. 2, 5, 30 : le golfe s’infléchit vers
la ville.
- fig. jus
civile inflectere, Cic. Cæc. 73 : faire plier le droit civil
(changer le droit civil, faire une entorse au droit civil).
- inflectere
orationem, Cic. Br. 38 : changer le caractère de l’éloquence.
- inflectere
vocem ad miserabilem sonum, Cic. de Or. 2, 193 : plier la voix à un ton
pathétique.
- magnitudinemque
animi tui ... ne umquam inflectas cujusquam injuriā, Cic. Fam. 1, 7 :
ne laisse pas ravaler ta grandeur d'âme par l'injustice de quelqu'un.
- vox
inflexa, Cic. Or. 56 : intonation plaintive.
- suum
nomen ex Græco nomine inflexerat, Cic. Rep. 2, 35 : il avait adopté un
nom [Tarquin] différent du nom grec [Démarate].
- inflexo
immutatoque verbo, Cic. de Or. 3, 168 : par un mot détourné et changé [figure
de mot : trope].
3
- fléchir, émouvoir. ---
Virg. En. 4, 22.
- inflectere
sensus, Virg. : toucher le coeur.
- inflecti
precibus, Cic. : être fléchi par des prières.
- desine jam
tandem precibusque inflectere nostris, Virg. En. 12, 800 : maintenant,
en fin de compte, arrête et cède à nos prières.
4
- gram.
marquer de l’accent circonflexe.
--- Arn. 1, 59.
- inflētus,
a, um [in, fleo] : qui n'a pas été pleuré. --- Virg. En. 11,
372.
- inflexi
: parf. de inflectere.
- inflexĭbĭlis,
e : qui ne peut se plier, raide, inflexible. ---
Plin. 28, 192; Cæl. Aur. Acut. 3, 6, 65; Sen. Ep. 95; Plin. Ep. 10,
97, 3.
- inflexĭbĭlĭtĕr
[inflexibilis] : inflexiblement. ---
Aug. Exod. 18.
- inflexĭo,
ōnis, f. [inflecto] : - 1
- action de plier. ---
Cic. de Or. 3, 220. - 2
- gram.
inflexion. --- Macr. Diff. 19, 4.
- inflexŭōsus,
a, um [in, flecto] : qui
n’est pas sinueux. --- Isid. 12, 4, 26.
- inflexus
:
1
- inflexus, a, um :
part. passé de inflecto. - a
- courbé, plié, fléchi. - b
- fléchi,
changé, touché.
- inflexa
verba, Cic. : expressions détournées, figurées. --- voir inflecto.
2
- inflexus, a, um [in, flexus] :
qui ne se décline pas, indéclinable. ---
Capel. 3, 305.
3
- inflexŭs, ūs, m. : - a
- détour, tournant. ---
Juv. 3, 235.
- b -
inflexion, modulation (de
la voix). --- Sen. Br. 12, 4.
- inflictĭo,
ōnis, f. [infligo] : action
d’infliger (une peine). --- Cod. Th. 14, 17, 2.
- inflictus
:
1
- inflictus, a, um : part. passé de infligo. - a
- frappé fortement. - b
- brisé contre.
- c - qui atteint, qui
frappe.
2
- inflictŭs, ūs, m. : choc, collision, rencontre. ---
Arn. 3, 111.
- inflīgo,
ĕre, flixi, flictum : - tr. -
1
- heurter
contre.
- alicui securim
infligere, Cic. Planc. 70 : frapper qqn de la hache.
- infligere
cratera alicui, Ov. M. 5, 83 : lancer un cratère à qqn.
2
-
infliger
une blessure, asséner un coup.
- infligere vulnus alicui : infliger
une blessure à qqn.
- hanc quoque mortiferam plagam infligere,
Cic. Vat. 8, 20 : porter
aussi ce coup mortel. ---
Cic. Pis. 14, 32.
- fig.
infligere aliquid in aliquem, Cic. de Or. 2, 255
: lancer un trait
plaisant contre qqn.
3
-
infliger qqch à qqn = faire subir.
- infligere
sempiternam alicui turpitudinem, Cic. Pis. 26, 63 : imprimer une
flétrissure
ineffaçable à qqn.
- infligi magnum rei publicæ vulnus putabamus, Cic. Phil. 2, 101 : nous
pensions qu'une grande blessure était infligée à l'Etat. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
173; éd. Peeters France.
4
- imposer
un
prix, etc.
- graviores
usuras infligere, Dig. 22, 1, 11 : exiger des intérêts trop élevés. --- Dig. 3,
5, 30.
- inflo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- souffler
dans.
- inflare
aquam in os, Cato, Agr. 90 : insuffler de l’eau dans la bouche.
- inflare
tibias, Cic. Br. 192 : souffler dans une flûte.
- inflare
calamos, Virg. B. 5, 2 : souffler dans des chalumeaux.
- absolt
simul
tibicen inflavit, Cic. Ac. 2, 86 : aussitôt que le joueur de flûte
s’est mis à jouer. --- cf. Cic. Leg. 1, 6.
2
- faire
entendre un son.
- sonum
inflare, Cic. de Or. 3, 225 : donner une note, un son au moyen de la
flûte.
3
- gonfler.
- inflare
utrem, Hor. S. 2, 5, 98 : gonfler une outre.
- inflatæ
vesiculæ, Cic. Div. 2, 33 : vésicules gonflées.
- inflare
buccas, Hor. S. 1, 1, 21 : gonfler les joues.
- inflatur
carbasus Austro, Virg. En. 3, 357 : le lin [la voile] s’enfle au
souffle de l’Auster.
- amnis
inflatus aquis, Liv. 23, 19, 4 : fleuve grossi.
- inflare
ventrem, Cic. Div. 2, 119 ; corpus, Cels.
Med. 2, 26 : gonfler le
ventre, le corps [donner des flatuosités].
- inflant
omnia fere legumina, Cels. 2, 26 : presque tous les légumes
donnent des flatuosités.
4
- hausser
le ton.
- aliquid
extenuatur, inflatur, Cic. de Or. 3, 102 : on abaisse, on élève le ton
en prononçant qqch.
- inflata
verba, Cic. de Or. 3, 41 : mots prononcés avec un souffle bruyant.
5
- inspirer.
- poeta
quasi divino quodam spiritu inflatur, Cic. Arch. 18 : le poète est
inspiré par une sorte de souffle divin. --- cf. Cic. Div. 1,
115.
6
- enfler,
augmenter.
- tibi
animos rumor inflaverat, Cic. Pis. 89 : la nouvelle avait haussé ton
courage. --- cf. Liv. 37, 26, 4.
- inflare
spem alicujus, Liv. 35, 42, 5 : enfler les espérances de qqn.
- regis
spem inflare, Liv. 35, 42 : augmenter les espoirs du roi.
7
- exalter.
--- Liv. 45, 31, 3; voir inflatus.
- inflōresco, ĕre,
flōrui : - intr. - se couvrir de fleurs. --- Claud. Stil.
3, 124.
- inflŭesco, ĕre
: - intr. - couler dans. --- Cassiod. Var. 12, 12.
- inflŭo,
ĕre, influxi, influxum : - intr. -
1
- couler dans, se jeter dans.
- influere in
Pontum, Cic. Tusc. 1, 94 : se jeter dans le Pont-Euxin.
- palus
influit in Sequanam flumen, Cæs. BG. 7, 57 : le marais se jette dans
la
Seine.
-
flumen est Arar, quod per fines Hæduorum et Sequanorum
in Rhodanum influit, Cæs. BG. 1, 12, 1 : la Saône est une rivière qui
se jette dans le Rhône en passant par les territoires des Héduens et
des Séquanes. --- cf. Touratier,
Syntaxe latine, p. 403; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- influentes
capilli, Cels. 6, 1 : cheveux qui tombent.
- acc. seul
influere Oceanum, Plin. 6, 108 : se jeter dans l’Océan.
2
- faire invasion, fondre sur.
- influentes
in Italiam Gallorum copiæ, Cic. Prov. 32 : les troupes gauloises
faisant irruption en Italie.
3
- s’insinuer
dans, pénétrer dans, se répandre.
- Papirius
influebat in aures contionis, Cic. Læl. 96 : Papirius gagnait
l'oreille de
l'assemblée.
- influere in
animos, Cic. Off. 2, 31 : s’insinuer dans les esprits.
- ex
illa lenitate ad hanc vim influat oportet aliquid, Cic. de Or. 2, 212 :
il faut que de cette douceur qqch se communique à cette force.
- sermone
Græco in proximas Asiæ civitates influente, Quint. 12, 10, 16 :
lorsque
l'usage de la langue grecque se répandit dans les cités d'Asie les plus
voisines.
4
- affluer,
arriver en foule.
- influentia
negotia, Plin. Pan. 81 : les affaires qui arrivent en foule.
- inflŭus, a, um
[influo] : qui coule dans, qui pénètre. --- P.-Nol. Carm. 15,
107.
- influxĭo,
ōnis, f. [influo] :
1
- action de couler dans. ---
C.-Aur. Acut. 2, 37, 192.
2
- passage dans, descente
dans. --- Macr. Scip. 1, 12.
3
- catarrhe. ---
C. Aur. Tard. 2, 7, 94.
- influxus :
1
- qui n’est pas coulant, qui est stable. --- Avien. Or. 256.
2
- influxŭs,
ūs, m. [influo] : influence. --- Firm. Math. 1, 1.
- infŏdĭo,
ĕre, fōdi, fossum : - tr. -
1
- creuser. --- Col. 3, 13, 5.
2
- enterrer. ---
Cato, Agr. 37, 3; Virg. G. 2, 348 ; Nep. Paus. 5.
- infodere aliquid in terram, Cæs. BG. 7, 73, 9 : enfouir
qqch dans la terre.
- taleæ
pedem longæ ferreis hamis infixis totæ in terram infodiebantur, Cæs.
BG. 7, 73, 9 : des pieux longs d'un pied et armés de pointes de fer
étaient enfoncés là. -- cf. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 9, éd. Vuibert.
- ou poét. infodere aliquid
terræ, Virg. En. 11, 205.
3
- insérer dans [avec dat.].
--- Plin. 12, pr. 2.
4
- faire entrer dans [avec dat.].
--- Sil. 10, 238.
- infœcundus
: voir infecundus.
- infœdĕrātus,
a, um : qui n'est pas allié. --- Tert. Præscr. 12.
- informābĭlis,
e : incréé, qui ne reçoit pas de forme. --- Tert. Prax.
17.
- informātĭo,
ōnis, f. [informo] :
1
- dessin, esquisse. --- Vitr.
4, 6.
2
-
idée, conception. --- Cic. Nat. 1, 43 ; 2, 10.
3
- représentation
d’une idée par l’image d’un mot. --- Cic. de Or. 2, 358.
4
- explication
d’un mot, du sens d'un mot par l’étymologie. --- Cic. Part.
102.
- informatio
verbi, Cic. : étymologie d'un mot.
- informātŏr,
ōris, m. [informo] : celui qui forme, qui élève. ---
Tert. Marc. 4, 22.
- informātus,
a, um : part. passé de informo. - 1
- façonné, figuré. - 2
- formé, dressé.
- 3 - décidé, arrêté.
- informidābĭlis,
e : qui n’est pas redoutable. --- Tert. Prax. 27.
- informidātus,
a, um : non redouté. --- Sil. 15, 241.
- informis,
e [in, forma] :
1
- non façonné, brut. --- Liv.
22, 26, 9;
Plin. 7, 63.
2
- mal formé, difforme, hideux, horrible.
--- Virg. En.
8, 264 ; Prop. 1, 5, 16.
- fig. informes hiemes,
Hor. O. 2, 10, 15 : les hivers affreux.
- informis exitus, Tac. An. 6, 49 : fin affreuse, mort
affreuse.
- sors
mea informis est, Tac. : mon sort est affreux.
- præsens
sors mea ut mihi informis, sic tibi magnifica est, Tac. An. 12, 37 :
mon sort présent offre autant d'humiliation pour moi que de gloire pour
toi.
- nihil
est illis (= metallis) dum fiunt et a fæce sua separantur informius,
Sen. Ep. 94, 58 : rien de plus sale, rien de plus obscur que ces
métaux, tant qu'ils gisent plongés et enveloppés dans leur fange.
- informĭtās,
ātis, f. [informis] : absence de forme. --- Tert.
adv. Hermog. 42; Aug. Conf. 12, 12.
- informĭtĕr,
adv. [informis] : sans forme. --- Aug. Conf. 12, 29.
- informo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 630 et P.
631)
1
- façonner, former. --- Virg.
En. 8,
447 ; Sil. 17, 525; Plin. Ep. 9, 7.
2
- représenter
idéalement, décrire.
- informandus est ille nobis quem... Cic. Or. 75 : il nous
faut tracer le portrait de cet orateur qui.
3
- façonner,
disposer, organiser.
- animus bene informatus a natura, Cic. Off. 1,
13 : âme naturellement bien organisée. --- [cf. Molière « une âme bien située
»].
- artes, quibus ætas puerilis ad humanitatem
informari solet, Cic.
Arch. 4 : les sciences qui d’ordinaire forment l’enfance à la
culture.
4
- former (dans l’esprit),
instruire.
- in animis hominum deorum notiones
informatæ sunt, Cic. Nat. 2, 13 : une idée des dieux est formée
dans
l’esprit des hommes.
- artibus
aliquem ad humanitatem informare, Cic. : instruire qqn pour qu'il soit
un homme cultivé.
5
- se représenter par la pensée, se faire
une idée de.
- informare deos conjecturā, Cic. Nat. 1, 39 : se
représenter les
dieux par conjecture. --- cf. Cic. Ac. 2, 51.
- inforo
:
1
- inforo, āre [in + foro] : - intr. - introduire en perçant. ---
*Plin. 17, 102.
2
- inforo, āre [in + forum] : - tr. - citer en justice. ---
Pl. Curc. 401.
- infortūnātus,
a, um : malheureux, infortuné. --- Ter. Eun. 298
- infortūnātior
Cic. *Att. 2, 24, 4 [correction]
- infortūnātissimus Apul. M. 4, p. 154, 37.
- infortūnĭtās,
ātis, f. : c. infortunium. --- Gell. 6, 1, 5.
- infortūnĭum,
ĭi, n. [in, fortuna] : infortune, malheur, châtiment. ---
Pl. Amp. 286, etc ; Ter Ad. 178 ; Liv. 1, 50, 9.
- cavesis
(= cave sis) infortunio, Plaut. : gare aux accidents !
- infossĭo,
ōnis, f. [infodio] : enfouissement. --- Pall. 3, 16.
- infossus,
a, um : part. passé de infodio. - 1
- enfoui. - 2 -
enterré. - 3
- enfoncé.
- infrā
[sync. pour inferā
s.-ent. parte]
:
1
- infra, prép. avec acc. :
au-dessous de, au bas de.
- infra
Lycurgum, Cic. Br. 40 : postérieurement à Lycurgue.
- magnitudine
infra elephantos, Cæs. BG. 6, 28 : plus petits que les éléphants.
- infra
duo jugera, Plin. 6, 18 : moins de deux arpents.
- omnia
infra se esse judicare, Cic. Fin. 3, 25 : juger au-dessous de soi
toutes choses. --- cf. Cic. Tusc. 3, 15.
- infra
officium alicujus, Quint. 1, 7, 1 : au-dessous de la tâche de qqn
[indigne de qqn].
- infra
aliquem cubare (accumbere) : être à table au-dessous de qqn (à sa
droite).
- Nomentanus
erat super ipsum, Porcius infra, Hor. S. 2, 8, 23 : Nomentanus était
au-dessus de l'hôte, et, au-dessous, Porcius.
- infra
oppidum, Cic. Verr. 2, 4, 51 : au-dessous de la ville [au bas de la
hauteur].
2
- infra, adv. : - a -
au-dessous, plus bas.
- b - plus bas, dans
les
enfers.
- infra
scripsi, Cic. Att. 8, 6, 2 : j’ai transcrit ci-dessous.
- naves
paulo infra delatæ sunt, Cæs. BG. 4, 36, 4 : les navires furent
entraînés un peu plus bas.
- infra
quam id quod devoratur, Cic. Nat. 2, 135 : plus bas que ce qui est
avalé. --- cf. Varr. R. 1, 41, 3 ; Plin. 16, 123 ;
Ov. M. 2, 278.
- infra
nihil est, Cic. Rep. 6, 17 : au-dessous il n'y a rien.
- in
occipitio et infra, Cels. 3, 23 : à la nuque et plus bas.
- infra
quam solet : plus bas que d'habitude.
- infra, quam
solet esse, fuit, Ov. M. 2, 278 : (la terre) s'abaissa au-dessous de sa
place ordinaire.
- aliquem
ut multum infra despectare, Tac. An. 2, 43 : regarder (avec mépris) qqn
comme beaucoup
au-dessous
de soi.
- non
seges est infra, Tibul. 1, 10, 35 : dans les enfers il n'y a pas de
moissons.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- infractĭo,
ōnis, f. : [infringo] : action de briser.
- fig.
infractio animi, Cic. Tusc. 3, 14 : abattement.
- infractŏr, ōris, m.,
infractrix, īcis, f. [infringo] : celui, celle qui brise. ---
Prisc. Æn. 219.
- infractūra, æ, f
[infringo] : action de briser. --- Prisc. Æn. 219.
- infractus
:
1
- infractus, a, um : part. passé de
infringo. - a
- brisé; affaissé. - b
- abattu, affaibli,
diminué, faible. - c -
brisé, saccadé (en
parl. de la voix). - d
- désarmé, fléchi.
- esse
infracto animo : être abattu, être découragé.
- infractæ
res : affaires désespérées.
- infracta,
Cic. : acc. n. plur. adv.
- infracta
loqui, Cic. : parler par saccades.
2
- infractus, a, um [in, privatif +
fractus] : - a
- qui n'est pas brisé. --- Pl. d. P. Fest. 61, 17. -
b
- qui n'est
pas abattu. --- Symm. Ep. 1, 3.
- infracta
virtus, Stat. : courage inébranlable.
3
- infractŭs, ūs, m. : c. infractio.
--- Prisc. Æn. 219.
- infræno
: c. infreno.
- infrārŏfānus, a, um
: placé aur dessous du forum. --- Inscr.
- infrăgĭlis,
e : - 1 - qui ne peut
être
brisé.--- Plin. 20, pr. 2. - 2 - ferme,
inébranlable, solide. --- Ov. Tr. 1, 5, 53; Sen. Vit.
9, 4.
- infrēgi
: parf. de infringo.
- infrĕmo,
ĕre, frĕmŭi : - intr. - 1 - frémir.
--- Virg. En. 10, 711. - 2 - fig.
gronder. --- Sil. 3, 230.
- nec bellum ruptis tam dirum
mille carinis acrius infremuit trepidumque exterruit orbem, Sil. 3, 230
: la guerre terrible que portaient à Troie les mille vaisseaux de
la Grèce n'a point grondé si fortement ni autant effrayé
l'univers tremblant.
- leo grave murmur infremuit,
Lucain, 1, 210 : le lion a poussé un rugissement formidable.
- infrēnātĭo,
ōnis, f. [infreno] : action de mettre un frein à. ---
Tert. Marc. 1, 29.
- infrenatus
:
1
- infrēnātus, a, um : part. passé de
infreno; qui a un frein.
2 - infrēnātus, a, um [in,
privatif + frenatus] : qui n'a
pas de
frein, qui n'a pas de bride. --- Tert. Marc. 1, 29.
- fig. infrenata
lingua : langue effrénée. --- Cassiod. Hist. Eccl. 12, 4.
- infrendĕo, ēre : -
intr. - grincer; [avec ou sans dentibus] grincer des
dents. --- Virg. En. 3, 664; Liv. 30, 20, 1.
- infrendere alicui, St. Th. 8, 580 : grincer des
dents contre qqn, s’emporter contre qqn.
- infrendo, ĕre Tert. Apol. 12.
- infrendis, e [in,
frendo] : qui ne peut grincer des dents. --- Lact. ad St. Th.
8, 580.
- infrēnis,
e (infrēnus, a, um) [in,
frenum] :
1
- qui n’a pas de frein. --- Virg. En. 10, 750; 4, 41.
2
- fig. qu’on ne
peut maîtriser. --- Col. 10, 215; Gell. 2, 15, 17.
- infrēno,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- mettre un frein à, brider. --- Liv.
37, 20, 12.
- infrenare currus, Virg. 12, 287 : atteler des chars.
2
- assujettir, fixer. --- Plin.
9, 100.
3
- brider, dompter. --- Cic.
Pis. 44; Plin. 32, 2.
- infrēnus
: voir infrenis.
- infrēquens,
entis :
1
- peu nombreux, qui n’est pas en foule.
- infrequens exercitus, Liv. 43, 11, 10 : armée en
nombre affaibli.
- copiæ infrequentiores, Cæs. BC. 3, 2, 3 : des troupes
en nombre plus faible.
- senatus infrequens, Cic. Q. 2, 10, 1 : le sénat n’ayant
pas son quorum, n’étant pas en nombre.
- sum in prædiis infrequens, Cic. Q. 3, 9, 4 : je ne suis
guère entouré [d’esclaves] dans mes propriétés.
2
- peu fréquenté, peu peuplé, solitaire.
- infrequentissima urbis [plur. n.]
: les points les plus déserts de la ville. --- Liv.
31, 23, 4.
- signa infrequentia armatis, Liv. 10, 20, 8 : enseignes
qui ne groupent guère de soldats armés.
- altera pars [urbis] infrequens ædificiis erat, Liv. 37, 32,
2 : l’un des deux quartiers comptait peu de maisons.
- infrequentes causæ, Cic. de Or. 2, 320 : causes
peu suivies [par le public].
3
- qui ne va pas souvent qq part, peu
assidu.
- sum
Romæ infrequens, Cic. Q. Fr. 3, 9, 4 : je suis rarement à Rome.
- parcus deorum cultor et infrequens, Hor. O. 1, 34, 1
: adorateur des dieux négligent et rare.
- infrequens
miles, Plaut. : soldat qui s'absente souvent, qui ne répond pas à
l'appel. --- cf. hors site P. Festus
- avec gén.
infrequens rei militaris, Her. 4, 37 : peu exact au service
militaire.
- infrequens vocum Latinarum, Gell. 13, 24, 4 : qui
est peu familier avec le vocabulaire latin.
4
- peu usité, rare. --- Gell.
2, 22, 2; 9, 12, 19.
- infrequens
verbum, Gell. : terme peu usité, terme rare.
- infrĕquentātus,
a, um : peu usité. --- Sid. Ep. 9, 15.
- infrĕquentĕr,
adv. : rarement. --- Ambr. Ep. 35.
- infrĕquentĭa, æ, f. [infrequens]
:
1
- petit nombre, rareté.
- summa infrequentia senatus, Cic. Q. 3, 2, 2 : le sénat
étant aussi loin que possible de son quorum.
- neque
agi potuit quicquam per infrequentiam senatus, Liv. 2, 23, 12 : et le
sénat ne
put
délibérer, n'étant pas en nombre.
2
- solitude.
--- Tac. An. 14, 27.
- infrĭātus, a, um
: part. de infrio.
- infrĭcātus
(infrictus) : part. de infrico.
- infrĭco,
āre, cŭi, cātum (ctum) : - tr. -
1
- frotter sur, appliquer en friction.
--- Col. 12, 30, 2; Plin. 30, 26.
- avec
dat. alicui rei aliquid infricare.
2
- frotter, nettoyer. --- Plin.
28, 178.
- infrĭcŏlo, āre :
- tr. - frotter sans cesse. --- Pelag. Vet. 31, fin.
- infrictus
(infricatus), a, um : part. passé de infrico; frotté sur.
- infrīgesco, ĕre,
frixi : - intr. - 1
- se refroidir. --- Cels. 5, 25, 4. - 2
- prendre le frisson. --- Veg. Mul. 1, 29.
- infrīgĭdātĭo,
ōnis, f. [infrigido] : refroidissement. --- Veg.
Mul. 2, 1, 4 ; Isid. 4, 7, 25.
- infrīgĭdo, āre :
- tr. - rendre froid, refroidir. --- C.-Aur. Chron. 1, 1,
44; Schol. Juv. 7, 194.
- infringo, ĕre,
frēgi, fractum [in, frango] : - tr. -
- (Lebaigue
P. 631 et P.
632)
1
- briser.
- infractis hastis, Liv.
40, 40, 7 : en brisant les lances.
- infractus
remus, Cic. Ac. 2, 79 : rame brisée [réfraction
dans l’eau]
- infringere articulos,
Quint. 11, 3, 158 : faire claquer ses doigts.
2
- choquer, heurter violemment.
- alicui colaphum
infringere, Plin. 8, 130 : appliquer un soufflet à qqn.
3
- briser, abattre.
- infringere conatus
adversariorum, Cæs. BC. 2, 21, 2 : briser les efforts des
adversaires.
- infringere gloriam
alicujus, Cic. Mil. 5 : abattre la gloire de qqn.
- infracta
tributa, Tac. H. 4, 57 : impôts diminués.
- infringere linguam,
Porph. Hor. S. 2, 3,
47 : briser sa voix, se contraindre à balbutier [pour imiter les
enfants]. --- cf. Lucr. 3, 155; 5, 230.
- cantus infracti, Sen. Ep.
90, 19 : chants où la voix se brise, chants maniérés.
4
- briser le rythme, la période.
--- Cic. de Or. 3, 186; Or. 230.
- plur. n., infracta et
amputata loqui,
Cic. Or. 170 : parler en phrases brisées et écourtées.
5
- abattre,
décourager.
- infringere aliquem, Cic. Att. 7, 2, 12 : abattre qqn.
- infringere animos hostium, Liv. 38,
16, 14 : décourager les ennemis.
- infracto animo esse, Cic.
Quir. 19 : être abattu.
- infractus animus : esprit
découragé. --- Liv. 2, 59, 4; 7, 31, 6.
- oratio infracta, Liv. 38, 14, 9 : langage abattu.
- infrĭo,
āre, āvi, ātum : - tr. - concasser,
délayer. --- Cato, Ag. 156, 4; Cels. 7, 12; Plin. 20, 140.
- infrixi
: parf. de infrigesco.
- infrons,
ondis : qui est sans feuillage. --- Ov. P. 4, 10, 31.
- infrontātē [in, frons]
: impudemment, effrontément. --- Fulg. Serm. 564, 5.
- infructŭōsē,
adv. : infructueusement. --- Aug. Civ. 21, 9; Sid. Ep. 1, 9.
- infructŭōsĭtās,
ātis, f. : stérilité [fig.].
--- Tert. Resur. 33.
- infructŭōsus,
a, um : infructueux, stérile. --- Col. Arb. 8, 4; 11, 2, 32; fig. Sen. Contr. 3, 19 ; Tac. H. 1, 51.
- infrūgĭfĕr, ĕra, ĕrum
: c. infructifer. --- Schol. Hor. O. 2, 15, 4.
- infrŭnītus, a, um
[in, fruniscor] : dont on ne jouit pas, insipide, niais. ---
Sen. Ben. 3, 16, 3; Marc. S. 5, 1.
- infucatus
:
1
- infūcātus, a, um [in, fuco] : fardé. --- Cic. de Or.
3, 100.
2
- infūcātus, a, um : [in, privatif]
: non fardé. --- Arn. 2, 47.
- infūdi
: parf. de infundo.
- infūdĭbŭlum : voir infundibulum.
- infŭi :
parf. de insum.
- infŭla, æ, f. :
- voir hors site infula.
1
- bande, ruban.
- Pamphilum
nescio quem sinamus in infulis tantam rem tamquam puerilis delicias
aliquas depingere, Cic. de Or. 3, 81 : laissons je ne sais
quel Pamphilus mener ses disciples à la lisière, et faire de
l'éloquence un jouet d'enfants.
2
- bandelette, bandeau sacré, infule [large bande de laine qui ornait
la tête des prêtres des victimes ou que portaient les suppliants].
---
Cic. Verr. 4, 110 ; Virg. En. 10, 538; Lucr. 1, 87; Virg. G. 3,
487; Liv. 30, 36, 4 ; Tac. H. 1, 66.
3
- fig. ornement sacré.
- infulæ imperii Romani, Cic. Agr. 1, 6 : les infules de
l’empire romain = le domaine sacré du peuple romain.
4
- objet de respect, de vénération.
- (qui) ea mala quibus alii opprimuntur evertit, ipsas miserias
infularum loco habet, Sen. ad Helv. 13, 6 : quand on triomphe des maux
auxquels succombe le vulgaire, les infortunes elles-mêmes deviennent
une égide sacrée contre le mépris. --- Sen. Ep. 14, 11.
5
- insignes d’une charge. ---
Cod. Just. 7, 63, 1 ; Spart. Hadr. 6.
- infulæ
imperiales, Cod. Just. : bandeau impérial, diadème.
6
- bandelette [sculptée]. ---
Luc. 2, 355.
- infŭlātus,
a, um [infula] : - 1 - qui
porte un bandeau [de victime]. --- Suet.
Cal. 26. - 2 - orné du
bandeau royal. --- Prud. Cath. 9, 5.
- infulcĭo,
īre, ulsi, ultum : - tr. -
1
- faire entrer de force, enfoncer.
- per vim ore diducto infulciri cibum jussit, Suet. Tib. 53 :
il
lui fit ouvrir la bouche de force pour faire avaler des
aliments.
2
- introduire,
insérer.
- infulcire aliquid alicui rei : introduire qqch
dans qqch. --- Sen. Ben. 3, 28 ; Ep. 24, 22; 114, 19.
- infulgĕo, ēre, fulsi :
- intr. - briller sur [fig.].
--- Cassiod. Anim. 8; S. Greg. Ep. 7, 126.
- infulgĕrat,
impers. : il fait des éclairs, il éclaire. --- Not.-Tir. 118.
- infullōnĭcātus, a, um
: non foulé. --- Gloss. Phil.
- infūmābŭlum
(infūmībŭlum), i, n. : tuyau pour la fumée. --- Gloss.
Phil.
- infŭmātis, e : voir infimas.
- infūmātus, a, um
[in, fumus] : séché à la fumée. --- Plin. 28, 225.
- infŭmus
: c. infimus.
infundĭbŭlum, i, n. : - 1
- entonnoir. --- Col. 3, 18, 6. - 2
- trémie [de moulin]. --- Vitr. 10, 5, 2.
- infundo,
ĕre, fūdi, fūsum : - tr. -
1
- verser dans, répandre dans.
- infundere aliquid in vas, Cic. Tusc. 1, 61
: verser qqch dans un vase.
- alicui aurum in os infundere, Plin. 33, 48
: verser de l’or dans la
bouche de qqn.
- infundere vinum cribro, Sen. Ben. 7, 19, 1 : verser
du vin sur un
crible.
- passif réfléchi infundi
: se répandre dans.
- portus usque in sinus
oppidi infusi, Cic. Rep. 3, 43 : ports qui s’étendent jusqu’au
cœur de la
ville.
- cum sol in aliquem clausum locum infusus est, Sen.
Nat. 5, 1, 2 : quand le soleil se glisse dans qq
lieu fermé.
2
- verser à qqn qqch,
faire absorber.
- alicui venenum infundere, Cic. Phil. 11, 13 : verser du
poison
à qqn.
- alicui
poculum infundere, Hor. Epod. 5, 77 : verser à boire à qqn.
- dysenteriæ
infundi, Plin. 27, 20 : être administré pour la dysenterie.
3
- faire pénétrer dans.
- infundere orationem in
aures alicujus, Cic. de Or. 2, 355 : verser des paroles dans
l’oreille de
qqn.
- infundere vilia in civitatem, Cic. Leg. 3, 32
: répandre des vices dans
l’Etat.
- passif réfléchi infundi
: se glisser dans. --- Cic. Br. 62; Fam.
9, 15, 2.
4
- répandre sur.
- infundere nimbum desuper alicui, Virg. En. 4, 122
: répandre un nuage sur qqn.
- gemmas mare litoribus infundit, Curt. 8, 9,
19 : la mer répand des pierres précieuses sur les rivages.
- infundere ingentem vim
sagittarum ratibus, Virg. En. 7, 9, 8 : faire pleuvoir une masse
de
flèches sur les radeaux.
- infuso igni, Liv. 37, 30, 5 : le feu se
transmettant.
- sole infuso, Virg. En. 9, 461 : le soleil répandant ses
rayons.
- poét. humeris
infusa capillos, Ov. M. 7, 183 : laissant sa
chevelure flotter sur ses épaules.
- poét. infusus
gremio alicujus,
Virg. En. 8, 406 : étendu sur le sein de qqn.
- collo infusus amantis, Ov. H. 2, 93 : attaché au cou de
ton amant.
5
- arroser, mouiller.
- infundere olivas aceto, Col. 12, 47 : arroser les olives de
vinaigre.
- infusco,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- rendre brun, teindre en brun,
noircir.
- Virg. G. 3, 389 ; Plin. 2, 137 ; Gell. 2, 26, 8.
- fig.
infuscari : s'obscurcir, s'assourdir, se voiler [en parl. de
la
voix]. --- Sen. Contr. 1, pr. 16; Plin. 10, 82.
2 - ternir,
tacher, gâter.
- qui
nec extra urbem hanc vixerant neque eos (= quos) aliqua barbaries
infuscaverat
recte loquebantur, Cic. Brut. 2, 258 : ceux qui vivaient hors de la
ville
et qu'aucun vice
de langage n'avait gâtés s'exprimaient correctement.
- Cic. Planc. 9, 22; Just. 12,
11; Calp. Declam. 24.
- infuscus,
a, um : noirâtre. --- Col.
9, 3, 1; 9, 10, 1.
- infūsĭo,
ōnis, f.
[infundo] : - 1
- action de verser dans, infusion,
injection. --- Plin.
20, 228. - 2
- action d'humecter, d'arroser. --- Ambros.
Apol. Dav. 8, 45. - 3
- épanchement. --- C.-Aur.
Tard. 3, 8, 99.
- infūsŏr,
ōris, m.
[infundo] : celui
qui inculque. --- Prud.
Cath. 4, 11.
- infūsōrĭum, ĭi,
n. [infundo] : burette. --- Vulg.
Zachar. 4, 2.
- infūsūra,
æ, f. [infundo] : nourriture
ingérée. --- Gloss.
Phil.
- infūsus,
a, um : part. passé de infundo. - 1 - versé dans, injecté; versé
sur, répandu.
- 2 - pénétré, arrosé.
- umeris
infusa capillos, Ov. : <répandue sur les épaules quant aux
cheveux>
= les cheveux flottant sur les épaules.
- infusa
collo mariti, Ov. : se jetant au cou de son mari.
- infusus
vino, Macr. : ivre.
- Ingævŏnes,
um, m. : les Ingévons (peuple germain des bords de
la Baltique). --- Tac.
G. 2; Plin. 4, 96.
- Ingauni,
ōrum, m. : les Ingaunes (peuple ligurien sur la côte
du golfe de Gênes). --- Liv.
40, 41.
- Album Ingaunum, n. : voir Albingaunum.
--- Varr.
R. 3, 9, 17 ; Plin. 3, 48.
- ingĕlābĭlis,
e (c. incongelabilis) : qui ne peut pas
geler. --- Gell. 17, 8, 16.
- ingĕmĭnātĭo,
ōnis, f. :
redoublement.
- ingĕmĭno,
āre, āvi, ātum :
1 - tr. - doubler,
répéter, réitérer.
- Virg. En. 5, 457 ; 7, 578 ; G. 1, 411; Ov. M. 1,
653.
2 - intr.
- redoubler, s’accroître.
- ingeminant plausu, Virg. En. 1, 747 : ils
redoublent d'applaudissements.
- nunc dextra ingeminans ictus, nunc ille sinistra, Virg. En. 5, 457 :
lui qui redouble ses coups tantôt de la main droite, tantôt de la main
gauche. --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 374; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- ingeminant Austri, Virg. G. 333 : les vents du midi
redoublent. --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 374; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- ingĕmisco,
ĕre, gĕmŭi :
1 - intr.
- gémir, se lamenter sur, à propos
de.
- [absolt]
Cic. Tusc. 5, 77.
- pueri Spartiatæ non ingemiscunt
verberum dolore laniati, Cic. Tusc. 5, 77 : les enfants Spartiates ne
gémissent pas lorsque les coups de fouet les déchirent. --- trad.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 45, éd. Vuibert.
- [in
aliqua re] Cic. Att. 7, 23, 1.
- [alicui
rei] Cic. poét. Tusc. 2, 21 ; Plin. Pan. 53, 5.
- ingemiscere : pousser une plainte
en faisant un effort. --- Cic. Tusc. 2, 56.
2 - tr. - déplorer
avec
gémissement, déplorer.
- ingemiscere aliquid : déplorer qqch. --- Apul.
M. 8, p. 235.
- ingemiscendus, Amm. 30, 7, 26
: déplorable.
- ingemiscere + prop. inf. :
déplorer (avec
gémissement) que. --- Cic.
Phil. 13, 23 ; Mart. 9, 59, 10.
- ingemitus
:
1 - ingĕmĭtus, a, um : part.
passé
passif de ingemo.
- ingemitus + nom propre
: le regretté untel.
2
- ingĕmĭtŭs,
ūs, m. : gémissement. --- Gloss.
Phil.
- ingemmesco, ĕre
: -
intr. - se changer en pierre précieuse. --- Isid.
16, 14, 7.
- ingĕmo,
ĕre, mŭi, mĭtum : - intr. - 1
- gémir sur, gémir. - 2
- gémir (en parl. des ch.). - 3
- tr. - gémir sur, pleurer, déplorer.
- ingemere
in aliqua re. --- Cic.
Phil. 2, 64.
- ingemere
alicui rei. --- Virg.
G. 1, 46 ; Liv. 36, 28, 9.
- absolt
- omne
dei rapidis nemus
ingemit alis, Val. Flacc. 1, 577 : toutes les forêts gémissent sous le
vol impétueux du dieu (Borée).
- ingemuit
solum, Ov. M. 14, 407 : la terre gémit. --- Ov.
M. 4, 450; Val. Fl. 1, 577.
- ingemere
alicujus interitum, Virg. B. 5, 25 : déplorer la mort de qqn. ---
Sen. Herc. Œt. 1758; Stat. Th. 9, 2.
- ingĕnĕrātus,
a, um : part. passé de ingenero.
- ingĕnĕro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- faire naître dans, créer,
produire, enfanter.
- ingenere amorem in aliquem,
Cic. Off. 1, 12 : inspirer dès la naissance un amour pour qqn.
- ingenerantur hominibus mores, Cic. Agr.
2, 95 : les hommes reçoivent dès
l'origine un caractère particulier. --- cf. Cic.
Fin. 5, 36.
- ingenerata
familiæ frugalitas, Cic. Sest. 21 : frugalité naturelle
à
la famille ((innée
dans la famille).
2
- créer,
produire, enfanter. --- Cic.
Leg. 1, 21; Liv. 5,
27, 6.
- ingĕnĭātus,
a, um [ingenium] : disposé par la nature, porté naturellement à, enclin
à, naturellement
propre à. --- Plaut. Mil.
731 ; Gell. 12, 1, 17.
- ingeniatus ad aliquid : naturellment
disposé à qqch. --- Apul. Flor. 18.
- Ingĕnicla
imago, f. : voir
Ingeniculus. --- Man.
5, 645.
- Ingĕniclus
: c. Ingeniculus
- (Lebaigue
P. 633).
- ingeniculatio, ionis, f : agenouillement.
- impulsu
igitur, et tractu movemur. Hæ sunt summæ differentiæ; minores
differentiæ autem flexus, procursus, saltus, […] ingeniculatio : le
mouvement se produit en fin de compte (selon Aristote) soit en poussant
(ἐξ ὤσεως) soit en tirant (ἐξ ἕλξεως). Voilà l’opposition la plus
importante. Parmi les mouvements moins radicalement opposés, se
trouvent la flexion, la course en avant, le saut […] l’agenouillement. --- Scaliger Poetice, de saltatio, livre
1, 14.
- Et
ἐγγόνασις ingeniculatio. Firmicus ingeniculum Ἐγγόνασιν signum vocavit
: Il y a encore l’engonasis, l’agenouillement. Firmicus nomme en
latin Ingeniculum, l’agenouillé, la constellation nommée en grec «
engonasin. --- Scaliger.
- Adversus
ritum ingeniculationis […] Christum autem et Apostolos alio corporis
situ et non genibus subnixos sacra signa percepisse : proinde et nobis
Christianis pariter faciendum : Contre l’agenouillement (lors de
la communion) : le Christ et les Apôtres n’ont pas reçu le sacrement
(de communion) en se tenant sur les genoux mais sur une autre partie du
corps : nous Chrétiens il nous faut faire de même. --- Mgr R. Sanderson, 1851 De Obligatione
Conscientiæ.
- Ingĕnĭcŭlatus,
i, m. : voir
Ingeniculus. --- Vitr.
9, 4, 5.
- ingĕnĭcŭlo,
āre, āvi, ātum : -
intr. - s'agenouiller. --- Lampr. Heliog. 5, 4 ; Hyg. Astr. 2, 61.
- cum
fletu et lamento ante pedes ejus ingeniculans flexis genibus amarisse
ingemuit : se répandant en pleurs et en lamentations, et fléchissant
les genoux, il s’agenouilla aux pieds de celui-ci, et gémit amèrement. --- Adamnan, vie de saint Colomba ch. 30.
- ingĕnĭcŭlor,
āri
: s'agenouiller. --- Gloss.
Phil.
- Ingĕnĭcŭlus,
i, m. : l'Agenouillé [constellation].
--- Firm. Math. 8, 16 ;
Manil. 5, 645.
- voir
ingeniculatio.
- ingĕnĭŏlum,
i, n. [ingenium] : petit esprit,
petit génie, faible talent. --- Hier.
Rufin. 4 ; Arn. 5, 157.
- ingĕnĭōsē,
adv. [ingeniosus] : ingénieusement. --- Cic. Inv. 1, 8 ; Ac. 2,
87 ; Quint. 1, 6, 36.
- ingĕnĭōsius Plin. 15, 42.
- ingĕnĭōsissime Vell. 2, 48, 3.
- ingĕnĭōsĭtās,
ātis,
f. : capacité, talent. --- Inscr.
- ingĕnĭōsus,
a, um :
1 - qui a
naturellement toutes les
qualités de l'intelligence, intelligent. --- Cic.
Fin. 5, 36.
2 - d'esprit
vif, pénétrant.
- [opp. tardus] Cic. Tusc. 1, 80.
- [opp. hebes] Cic.
Tusc. 4, 32.
- ingĕnĭōsior Cic. Com.
31.
- ingĕnĭōsissimus Cic.
Mur. 62.
3
- inventif,
ingénieux.
- ingeniosus ad
aliquid, Ov. M. 11, 313 ; in
aliquid
Ov. Tr. 2, 342 ; alicui rei
Ov. Am.
1, 11, 4; in
aliqua re Mart. pr. 1 : inventif,
ingénieux pour,
dans qqch.
- ad
causas ingeniosa fui, Ov. : j'ai été ingénieuse à trouver des raisons.
- ingeniosus vir fuit, magnum exemplum Romanæ eloquentiæ daturus nisi
illum enervasset felicitas, Sen. Ep. 19, 9 : cet homme de talent, qui
aurait fourni un beau modèle d'éloquence si le bonheur ne lui avait
enlevé de sa vigueur. --- trad.
Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 123; éd. Vuibert.
4
- [en
parl. de choses].
- [plaisanterie intelligente]
Cic.
Off. 1, 104, cf. Plin. 35, 69.
- res est ingeniosa dare, Ov. Am. 1, 8,
62 : c'est une affaire d'intelligence que de donner.
5
- naturellement
apte à, propre à [en parl. de choses].
- ingeniosus ad
segetes ager, Ov. F. 4, 684 : terre naturellement faite pour
les
céréales.
- vox
mutandis ingeniosa sonis, Ov. Am. 2, 6, 18 : voix habile à imiter les
autres.
- terra
ingeniosa colenti, Ov. H. 6, 117 : terre naturellement fertile pour qui
la cultive.
- ad
segetes ingeniosus ager, Ov. F. 4, 684 : terre fertile en moissons.
- ingenitus
:
1
- ingĕnĭtus, a, um :
part. passé de ingigno;
inné, donné par la nature,
naturel.
2
- ingĕnĭtus, a, um
[in, privatif] : incréé.
--- P.-Nol. Carm. 1, 227 : Arn. 1,
31.
- ingĕnĭum,
ĭi, n. [in + geno ---> gigno] :
1 - qualité
naturelle
(d'une chose), nature, propriété.
- arvorum ingenia Virg. G. 2, 177
: nature des terrains.
- ingenium
soli, Plin. : qualité du terroir.
- ingenium
lactis, Col. : propriété du lait.
- crines
ingenio suo flexi, Petr. 126 : cheveux naturellement frisés.
- locorum
hominumque ingeniis, Liv. 28, 12 : du fait de la nature du pays et des
hommes.
- cf. Sall. H. 1; 61; 3, 17 ; Cott.
9
2 - dispositions
naturelles, naturel, humeur, penchant, caractère, tempérament.
- Plaut. Trin. 667 ; etc. ; Ter. Eun. 880, etc.
- suum
quisque noscat ingenium, Cic. Off. 1, 114 : que chacun
apprenne à
connaître sa nature propre. --- cf. Cic. Br. 204.
- ad ingenium redit, Ter.
Ad. 71 : il revient à son naturel.
- ingenio
suo vivere, Ter. 3, 36, 1 : vivre à sa guise.
- ita
ingenium meumst, Plaut. Am. 3, 2, 18 : c'est mon caractère.
- Volscis
levatis metu suo ingenium suum rediit, Liv. 2, : les Volsques,
rassurés,
retournèrent à leur vraie nature.
3 - [surtout]
dispositions
intellectuelles, intelligence.
- vis non ingeni solum, sed etiam animi,
Cic. Br. 93 : la force non seulement de l'intelligence, mais
encore de la sensibilité. --- cf. Tac. D 21.
- in magnis animis ingeniisque,
Cic. Off. 1, 74 : dans les âmes et les intelligences élevées.
- ingenii
acies, Cic. de Or. 3, 5, 20 : vivacité d'esprit, pénétration.
4 - dons
naturels, talent naturel [condition
de l'éloquence].
- Cic. de Or.
1, 113 ; 2, 147 ; Br. 237 ; Or. 143, etc.
5
- talent,
génie.
- ingenium
ad fingendum, Cic. Font. 40
: génie
pour inventer.
- summis ingeniis exquisitaque doctrina
philosophi, Cic.
Fin. 1, 1 : les philosophes d'un génie éminent et d'un rare
savoir.
- ingenium facere alicui, Ov. Met. 7, 433
: donner à qqn de
l'esprit.
- ingenio
abundare, Cic. Fam. 4, 8, 1 : avoir du talent à revendre.
- ingenium : un talent, un génie, un homme
de talent...
- atrox
ingenium accenderat eo facto magis quam conterruerat, Liv. 3, 11 : cet
esprit inflexible fut plus irrité qu'abattu par cette
démarche.
- cf. Cic. Br. 147 ; Arch. 31;
Rep. 2, 2 ; Liv. 41, 4, 3.
- au plur.
ingenia : des talents, des génies.
- cf. Cic. Fam.
4, 8, 2 ; Sen. Ep. 2, 1; Polyb 27, 1.
- ingenia
fovere, Suet. : encourager les hommes de talent.
6
- invention,
inspiration.
- ingenium alicujus, Tac. H. 3, 28
: idée
imaginée par qqn.
- vino ingenium faciente, Ov. M. 7, 433
: sous
l'inspiration du vin.
- exquisita ingenia cenarum, Plin. Pan. 49, 7
: le choix ingénieux des mets.
- plenius
ingenio sit miser ille meo ! Ov. Ib. 92 : que son malheur
dépasse mon imagination !
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- ingens,
ingentis : très grand, immense, gigantesque, monstrueux, énorme,
colossal, vaste, considérable, extraordinaire.
- ingens
aliquā re : remarquable par qqch.
- vir
famā ingens : grand par la renommée.
- ingens
eloquio, Stat. : grand orateur.
- avec
gén. femina ingens animi, Tac. A. 1, 69 : femme
remarquable par
son courage.
- avec
inf. ingens ferre mala, Sil. 10, 216 :
grand dans le malheur.
- ingĕnŭē,
adv. :
1
- en homme libre.
- ingenue educatus, Cic. Fin.
3, 38 : qui a reçu une éducation libérale.
2
- franchement, sincèrement.
- Cic. Att. 13, 27, 1; Fam. 5, 2, 2 ;
Quint. 12, 3, 3.
- ingĕnŭi
: parf. de ingigno.
- ingĕnŭīlis,
e : sincère. --- Inscr.
Grut. 538, 9.
- ingĕnŭīnus,
a, um : d'homme né libre. --- Inscr.
Grut. 8, 7.
- ingĕnŭĭtās,
ātis, f. [ingenuus] :
1
- condition
d'homme né libre,
bonne naissance.
- Cic. Verr. 1, 123 ; Tac. D. 32.
2
- sentiments
nobles,
loyauté, sincérité.
- Cic. Ac. 1, 33 ; Plin. 35. 66 n pl., Arn.
2, 76.
- ingĕnŭōsus,
a, um : c. ingeniosus.
--- Inscr.
- ingenuus
:
1
- ingĕnŭus, a, um. :
a
- né
dans le pays, indigène.
- Lucr. 1, 230 ; Juv. 3, 20.
b
- inné,
naturel, apporté au monde en naissant.
- Plaut. Mil. 632; Prop. 1, 4, 13.
d
- né libre [de
parents libres], bien né, de bonne famille.
- est
hominis ingenui et liberaliter educati velle... Cic. Fin. 3, 57
: c'est le fait d'un homme bien
né et d'éducation libérale que de vouloir...
- cf. Cic. Fin. 4, 23; Br. 261 ;
Flac. 84 ; Phil. 3, 31 ; Hor. S. 1, 6, 91; Liv. 10, 8, 10.
- ingenuus, i, m. : un homme libre.
- cf. Cic. Verr. 2, 58 ; Pis. 67 ; Cat 4,
15 ; Gaius, 1, 11.
- ingenua, æ, f. : une femme libre.
- cf. Plaut. Mil. 784, 961; Gaius, 1, 194.
g
- digne
d'un h. libre, d'un h. bien né, noble.
- artes ingenuæ, Cic. Fin. 3, 4
: arts libéraux.
- ingenua studia, Cic. Fin. 5, 48 :
occupations libérales.
- ingenuæ disciplinæ, Cic Fin, 2, 68 : études
libérales.
- genus jocandi ingenuum, Cic.
Off. 1, 103 : plaisanterie d'un homme bien né, de bon
ton, de bonne
compagnie.
- cf. Cic. Off. 1, 104 ; Phil. 10, 18 ;
Fam. 5, 21, 3.
- masc.
pris
substt aperte odisse magis ingenui est
quam, Cic. Læl. 65 : il y
a plus de noblesse à haïr ouvertement que.
h
- [poét.]
faible, tendre, délicat.
- Ov. Tr. 1, 5, 72.
2
- Ingĕnŭus,
i, m. : un des 30 tyrans, empereur en 260 ap. J.-C.
--- Treb.
- ingĕr
: voir ingero.
- ingĕro,
ĕre, gessi, gestum : - tr. -
- impér. inger
Catul. 27, 2.
1
- porter
dans, sur, contre; jeter dans, sur, contre.
- ingerere aquam in salinas, Plin. 31, 81
: porter
de l'eau dans les salines.
- ingerere saxa in
subeuntes, Liv. 2, 65, 4 : jeter des rochers sur les
assaillants. --- cf.
Liv. 36, 18, 5.
- ingerere pugnos in ventrem, Ter. Phorm.
988
: asséner des coups
de poings dans le ventre de qqn.
- ingerere ignem, verbera, Curt. 6,
11, 16 : appliquer la torture du feu, asséner des
coups.
- ingerere manus
capiti, Sen. Ep. 99, 16 : se frapper la tête.
- ingerere
scelus sceleri,
Sen.
Thyest. 731 :
entasser crime sur crime.
- se
ingerere ou ingeri
: se
porter dans, se jeter, se présenter.
- sese periclis ingerere, Sil. 10,
5 : se jeter
dans les périls.
- se
ingerere morti obviam,
Sen.
Herc. Fur. 1032 : courir au-devant de la mort.
- facies ingesta sopori, Claud. Pros. 3, 81
: figure
qui se montre dans le sommeil.
3
- donner,
faire
absorber.
- aqua ingesta, Plin. 31, 40
: ingestion d'eau.
- ingerere
cibum ægroto, Cels. : faire prendre de la nourriture à un malade.
4
- lancer (des
paroles), proférer, dire, débiter.
- ingerere
convicia
alicui, Hor. S. 1, 5, 12 : lancer des invectives contre qqn.
- ingerere contumelias, Tac. An. 1, 39 : proférer
des injures.
- cf.
Plaut. Bac. 875 ; 2, 45, 10; 3, 68, 4; etc.
- ingerebat Trimalchio
lentissima voce : "carpe ! carpe !" Petr. 36 : Trimalchion répétait
d'une
voix traînante : "découpe, découpe !"
- Sen. Ben. 7, 22, 2; Plaut. Men. 5, 1, 17; Tac. An.
4,
42; H. 4, 78.
5
- imposer,
forcer à accepter.
- alicui nomen ingerere, Tac. An. 1, 72
: imposer un nom à qqn.
- ingerere aliquem, Cic. Verr. 3, 69
: imposer qqn [comme juge].
- se
ingerere oculis, Sen. Ep. 105, 3 : s'imposer
aux regards (faire étalage de soi).
- hoc ingerunt ignotis, Sen.
Ben. 7,
22, 2 : ils en rebattent les oreilles à des inconnus.
- nomina liberis suis
ingerere, Tac.
D. 7, 4 : imposer des noms à la mémoire des enfants.
6
- mêler dans,
introduire.
- ingerere præterita, Cic. Att. 11,
6, 3 : mêler du passé [au présent].
- ingestābĭlis,
e : qui ne peut être porté. --- Plin. 7, 41.
- ingestĭo,
ōnis, f. [ingero] : - 1
- action
d'ingérer. --- Cod.
Th. 9, 24,
1. - 2
-
action de proférer. --- Capel.
5, 459. - 3
-
action d'infliger. --- Aug.
Jul. op.
6, 27.
- ingestus
:
- (Lebaigue
P. 633 et P.
634)
1
- ingestus, a, um : part. passé de ingero.
2
- ingestŭs, ūs, m. : l'attribution, le don
(de qqch). --- Tert.
Res. 42.
- Ingevŏnes
: voir Ingævones.
- ingigno,
ĕre, gĕnŭi, gĕnĭtum : - tr. - faire naître dans.
- natura cupiditatem
ingenuit homini veri inveniendi, Cic. Fin. 2, 46 : la nature a
fait naître chez l'homme le désir de découvrir le vrai.
--- cf. Cic. Nat. 2, 124.
- ingenitus, a, um : inné,
naturel.
--- Cic. Fin. 5, 66.
- inglŏmĕro,
āre : - tr. - agglomérer,
amonceler. --- Stat.
Th. 1, 351.
- inglōrĭōsus,
a, um : qui est sans gloire. --- Plin.
Ep. 9, 26, 4.
- inglōrĭa,
æ, f. : absence de gloire.
- inglōrĭus,
a, um [in + gloria] :
1 - sans
gloire, obscur.
- Cic. Leg 1, 32 ; Tusc. 3, 81 ;
Virg. G. 4, 94.
- non inglorius militiæ, Tac. H. 3,
59 : qui n'est pas sans gloire
militaire.
- inglorium arbitrabatur +
inf. : il estimait sans gloire de. --- Tac.
Agr. 9.
2 - non
orné, simple.
- Stat. Th. 9, 108.
- inglūtīnātus,
a, um : non collé. --- Gloss.
Phil.
- inglūtīno, āre,
tr. : coller à, unir à. --- Prosp.
Vit. cont. 2, 4.
- inglūtĭo
(ingluttĭo), īre : - tr. - engloutir,
avaler. --- Isid.
4, 9, 9.
- inglŭvĭēs,
ēi, f. (ingulvies,
gala, cf. P. Fest, 112,
2) :
1 - gésier,
jabot des oiseaux. --- Col.
8, 5 ; Virg. G. 3, 431.
2 - estomac. --- Apul.
M.
1, p. 109, 29.
3
- voracité,
gloutonnerie. --- Hor.
S. 1, 2, 8 ;
Gell. 7, 16, 4.
- inglŭvĭōsus,
a, um [ingluvies] : vorace,
glouton. --- P.
Fest. 112, 2.
- ingrandesco,
ĕre, dŭi : - intr. - croître,
grandir. --- Col.
2, 10, 15.
- ingrātē,
adv. [ingratus] :
1 - d'une
manière désagréable.
--- Plin.
37, 74 ; Ov.
A. A. 2, 435.
2 - à
regret, à contre-coeur. --- Plin.
18, 23.
3
- avec
ingratitude, en ingrat. --- Cic.
Fam. 12, 1, 2; Tac. H. 1, 52;
[fig.] Pall. 7, 5, 1.
- ingrātĭa,
æ, f. : ingratitude. ---
Tert. Poen. 1
- alicujus
ingratiis, Plaut. Cas. 315
: contre
le gré de qqn.
- tuis
ingratiis, Plaut. Merc. 479
: malgré toi. --- cf. Gell.
17, 1, 7.
- [advt] ingratiis,
Plaut. Ter. ou ingratis,
Lucr. 3, 1069 et
Cic. [qui présente les 2 formes] : à
regret, à contre-coeur.
- cf. Cic.
Tul. 5 ;
Quinct. 47 ; Verr. 4, 19 ; Nep. Th. 4, 4.
- ingrātĭfĭcātĭo,
ōnis, f. : ingratitude. ---
Ps.-Hil. Jov. 3, p. 212.
- ingrātĭfĭcentĭa,
æ, f. : ingratitude. --- Fulg.
Rusp. Mon. 3, 4.
- ingrātĭfĭcus,
a, um : ingrat.
--- Att. Tr. 364.
- ingrātīs
(ingrātĭīs) : voir ingratia.
- ingrātĭtūdo,
ĭnis, f. [ingratus] : - 1
- ingratitude.
--- Firm. Math. 5.
- 2 - mécontentement.
--- Cassiod. Var. 1, 30.
- ingrātus,
a, um :
1 - désagréable,
déplaisant.
- fuit hæc oratio non ingrata Gallis, Cæs. BG. 7,
30 : ce discours ne déplut pas aux Gaulois. --- Cic. Fam.
5, 5, 3 ; Virg. G. 3, 97; Col. 7, 8, 7; Ov.
F. 3, 738.
- Gætulicus... proximo quoque exercitui
non ingratus, Tac. An. 6, 30 : Gétulicus ... agréable même à l'armée
voisine.
2 - ingrat,
qui n'a pas de
reconnaissance.
- Misenum
Teucri flebant, et cineri ingrato suprema ferebant, Virg. En. 6, 212 :
les Teucères pleuraient Misène, et
rendaient à sa cendre insensible les honneurs suprêmes.
- juventus
privatis atque publicis largitionibus excita urbanum otium ingrato
labori praetulerat, Sall. C. 37 : les jeunes étaient attirés (à Rome)
par les largesses des particuliers et de l'État, et préféraient les
flâneries de la ville à un travail ingrat.
- ingratus
unus omnibus miseris nocet, P. Syr. : un
seul ingrat nuit à tous les malheureux.
- dixeris
maledicta cuncta, ingratum quum hominem dixeris, P. Syr. :
traiter quelqu’un d’ingrat, c’est lui dire toutes les injures
possibles.
- ingratior quam si
tacuisset fuit, Sen. Ben. 2, 24 : il se montre plus ingrat que
s'il ne disait rien
- ingratus
animus, Cic. Att. 9, 2, 2
: ingratitude.
- ingratus in
aliquem, Cic. Nat, 1,
93 : ingrat envers qqn.
- nihil
ingratius, Cic. Att. 8, 4, 2 : rien de plus ingrat.
- ingratissimus,
Sen. Ben. 3, 1.
- subst.
n. ingratum : ingratitude.
- aliquem
ingrati
postulare, Sen. Contr. 3, præf. 17 : accuser qqn
d'ingratitude.
- poét.,
avec gén. ingratus salutis, Virg. En.
10, 666, sans reconnaissance
pour
le salut obtenu.
- fig.
ingratus ager, Mart. 10, 47, 4
: terrain
ingrat.
3 - reçu
sans reconnaissance, dont il n'est pas su gré.
- Plaut.
Truc. 534 ;
Virg. En. 7, 425.
- ingratum ad
vulgus
judicium, Liv. 1, 26, 5 : un
jugement mal venu du peuple.
4 - insatiable.
- Lucr. 3,
1003; Hor. S. 1.
2, 8.
- ingrăvantĕr
: sans contrainte, volontiers.
--- S. Gr. Ep. 5, 37.
- ingrăvātē,
adv. : sans
contrainte, volontiers. --- Amm.
17, 10, 10.
- ingrăvātĭo,
ōnis, f. [ingravo] : - 1
- charge. --- Cod.
Th. 7, 13, 7.
- 2 - endurcissement
[du coeur]. --- Aug.
Quæst. Gen. 2, 30.
- ingrăvātus,
a, um : part. de
ingravo.
- ingrăvēdo, ĭnis,
f. : ennui,
inquiétude. --- S Greg. Ep. 7, 110.
- ingrăvesco,
ĕre : - intr. -
1 - devenir
pesant, s'appesantir, s'alourdir. --- Plin. 31,
79; Cic. CM. 36.
- qua re
hoc animo in nos esse debebis ut ætas nostra, jam ingravescens, in
amore atque in adulescentia tua conquiescat, Cic. Fam. 2, 1, 2 : aussi
devras-tu être à mon égard dans une telle disposition que mon âge, qui
déjà s'appesantit, trouve le repos dans ton affection et dans ta
jeunesse. --- trad. Touratier,
Syntaxe latine, p. 645; éd. Peeters France.
2 - devenir
enceinte.
- avec tmèse inque
gravescunt,
Lucr.
4, 1250.
3 - croître,
augmenter, empirer. --- Cic. CM. 6
; Div. 2, 16.
- hoc studium
quotidie ingravescit,
Cic. Fam. 4, 4, 4 : ce goût (pour la philosophie) prend tous les jours
plus d'importance.
4
- s'aggraver,
s'aigrir,
s'irriter. --- Cic. Att.
10, 4, 2; Tac. H. 3, 54.
- ingrăvĭdātus,
a, um : part. passé de ingravido. - Aug. surchargé
de (au fig.).
- ingrăvĭdo,
āre : - tr. - 1
- rendre
féconde. --- P.-Nol.
Carm. 27,
253. - 2
- surcharger
[fig.]. --- Aug.
Conf. 7, 5.
- ingrăvo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- charger,
surcharger.
- Stat. Th.
5, 402.
- sævitia hiemis
ingravat, Plin. 19,
8, 51, § 166 : les froids de l'hiver deviennent
durs et plus insupportables.
- annis
ingravantibus, Phædr. 5, 10, 3 : sous le poids des années.
2 - aggraver,
aigrir, irriter.
- Virg. En.
11, 220 ; Ov. Tr. 3, 4,
60.
3 - endurcir
son
coeur.
- Vulg. Exod.
8, 15.
- ingrĕdĭor,
grĕdi,
gressus sum [in + gradior] : - intr. et tr. -
- intr. -
1 - aller
dans, entrer dans.
- ingredi in
templum, in navem, in
fundum
Cic. Phil. 14, 12 ; Verr. 5, 160 ; Cæc. 21, entrer dans un temple,
dans un navire, dans une propriété.
- ingredi
intra munitiones, Cæs.
BG. 5, 9, 6 : pénétrer à l'intérieur du retranchement.
- ingredi
castris, Virg. En. 10, 148 : pénétrer dans le camp.
2 - fig.
s'engager dans, aborder.
- ingredi in
disputationem, Cic. Rep.
1, 38
: aborder une discussion.
- cf. Cic. de
Or. 2, 213 ; Cæcil. 40
;
Fam. 6, 1,
4 ; Cæs. BC. 3, 18, 3.
- ingredi ad
dicendum, Cic. de Or. 1,
94
: se mettre à
parler, aborder l'éloquence.
- cf. Cic. de
Or. 1,
208; Fat. 4 ; Fam. 2,
3, 2.
- absol.
eras ipse jam ingressus, Cic. de Or. 3, 144 : tu avais déjà frayé le
chemin (= tu avais déjà abordé le sujet).
3 - s'avancer,
marcher avec gravité (lentement).
- Virg. En.
6,
157 ; 6, 855, etc.; Quint. 10, 2, 22, etc.
- ingredi
manibus, Cic.
Fin. 5, 35 : marcher sur ses mains.
- si stas,
ingredere ; si
ingrederis, curre, Cic. Att. 2, 23, 3 : si tu es debout,
marche ; si tu
marches, cours. --- cf. Cic. Cæl. 41 ; Or. 77.
- fig. ingredi
vestigiis alicujus,
Cic. Rep. 6, 26 : marcher sur les traces de qqn.
- tr.
-
4 - entrer
dans, aborder.
- ingredi
domum, Cic. Phil. 2, 68
: entrer dans une maison.
- ingredi
pontem, Cic. Cat. 3, 6,
pénétrer sur un pont.
- ingredi viam, Cic. CM 6
: s'engager sur une route.
- ingredi iter pedibus, Cic.
CM
34 : se mettre en route à pied.
- ingredi mare, Cic. Nat. 3,
51 : aborder la mer,
s'embarquer.
- ingredi vestigia alicujus,
Liv. 37, 53, 11 : suivre les traces de
qqn.
- ingredi pericula, Cic.
Mur. 4 : affronter les dangers.
- grandia ingrediens, Gell.
9, 11 : marchant à grands pas.
5 - s'engager
dans,
aborder, commencer.
- ingredi disputationem,
Cic. Cæc. 79 ; orationem
Cic. Att.
15, 11, 1 : aborder une discussion, un exposé. --- cf.
Cic. Arch. 1 ;
Quint. 4, 3, 1, etc.
- ut Latinium ingressus est,
Tac. An. 6, 4 : quand
il vint à
parler de Latinius.
- C. Cæsar undevicesimum
annum ingressus, Vell. 2, 61 : C. César, à peine âgé de dix-neuf ans.
- ingredi magistratum, Sall.
J. 43, 2, entrer en
charge. --- cf. Quint. 6, 1, 35.
- ingredi + inf. : commencer à.
- ingredi dicere,
Cic. Att. 15, 11, 2,
commencer à parler. --- cf. Cic. Ac. 1, 3 ; CM 49 ;
Div. 2, 3.
- absol. ingredi
: commencer de parler,
prendre la parole.
- sic
contra est ingressa Venus, Virg. En. 4, 107: Vénus répondit en
ces termes.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- ingressĭo,
ōnis, f. [ingredior] : - 1
- entrée dans. ---
Cic. Phil 5,
9. - 2
- allure. --- Cic.
Or.
201. - 3
- entrée en matière. ---
Cic. Or. 11.
- ingressum,
i, n. [ingredior] : entrée. --- Grom. 303, 2.
- ingressus
:
1
- ingressus, a, um :
part. passé de ingredior.
2
- ingressŭs, ūs, m.
:
a - action
d'entrer, entrée.
- Plin. Pan 5,
4 ; Tac. An, 15, 3.
b - commencement.
- Quint. 9, 4, 72 ; 10, 1,
48; 8 prooem. § 7; 10, 1, 48; Virg. G. 4,
316; Val. Max. 4, 5, 2.
c
- marche, démarche,
allure.
- celsior ingressus, Plin. : démarche altière.
- ingressu prohiberi, Cæs.
BC. 1, 84, 4 : ne pouvoir faire un pas librement.
- instabilem ingressum præbere, Liv. 24,
34, 15 : rendre la marche mal assurée.
- ingrŭentĭa,
æ, f. : approche, imminence. ---
Aug. Serm. 52, 2.
- ingrŭo,
ĕre, grŭi [in + ruo avec g épenthétique] :
- intr. - se
précipiter
sur, fondre sur, survenir, attaquer.
- ingruere alicui (in aliquem) : se précipiter sur qqn.
-
ingruebat nox ... cum Sabinus circumire, hortari, Tac. An. 4, 50 : la
nuit s'épaississait lorsque Sabinus se mit à aller d'un soldat à un
autre et à les exhorter. --- trad.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 147, éd. Vuibert.
- ingruit Aeneas Italis, Virg. En. 12,
628 : Enée attaque les Italiens.
- si bellum ingrueret, Virg. En. 8, 535
: si la guerre survenait. --- cf. Tac. An. 1, 48.
- si damnatio ingruit, Tac. An. 4, 35 :
s'il survient une condamnation.
- Inguæones
: voir Ingævones.
- inguĕn,
ĭnĭs, n. :
- acc. inguinem
Schol. Juv. 10, 238.
1 - aine. --- Virg.
G. 3, 281.
2
- bas-ventre.
--- Suet.
Dom. 17.
3 - les parties naturelles. --- Hor.
S. 1, 2, 26 ; Ov F. 2, 346.
4 - tumeur à l'aine.
--- Lucil. 1195; Cels. 2, 7.
5
- point
d'attache d'une
branche au tronc. --- Plin. 16; 163.
- inguĭna,
æ, f. [inguen] :
tumeur à l'aine. --- Isid 4, 6, 19.
- inguĭnālis
(inguĭnārĭa)
herba, f. (c. bubonium)
:
herbe inguinale (qui soigne les douleurs de
l’aine). --- Plin. 26, 52 ;
Apul. Herb 60.
- ingurgĭtātĭo,
ōnis, f. [ingurgito] : action
d'engouffrer, goinfrerie. --- Firm. Math.
5, 8.
- ingurgĭtātus,
a, um : part. passé de ingurgito.
- ingurgĭto,
āre, āvi, ātum [in + gurges] : - tr. -
1
- engouffrer.
- merum
sævienti ventri tuo soles aviditer ingurgitare, Apul. M. 4, 7 : tu as
l'habitude d'engloutir du vin pur dans ton ventre déchaîné.
- Plin. 17, 2, 2, § 15; Plaut.
Curc. 126.
2
- plonger comme dans un
gouffre.
- se ingurgitare in
flagitia, Cic. Pis 42 : se plonger dans un abîme de débauches.
- se ingurgitare in
alicujus copias, Cic. Phil. 2, 66 : se plonger jusqu'au cou
dans les
richesses de qqn. --- cf. Gell. 5, 16, 5.
- se ingurgitare, Cic. Fin.
3,
23 : se gorger de vin.
- ou
ingurgitari, Petr. 79 : se gorger de vin.
- ingurgitare ingenium
crebris
poculis, Gell. 15, 2, 3 : noyer son intelligence au fond de
nombreuses
coupes.
- se
rursus ingurgitant, Cic. Fin. 3, 8, 23 : ils recommencent leurs orgies.
- Rhodanus palude sese
ingurgitat, nomine Lemanno, Amm. 15, 11, 16 : le Rhône se
jette dans un lac appelé Léman.
- ingustābĭlis,
e [in + gusto] : dont on ne peut goûter. ---
Plin. 2, 238 ;
16, 105.
- ingustātus,
a, um : dont on n'a pas goûté. ---
Hor. S. 2, 8, 30.
- ingusto,
āre : -
tr. - donner à goûter. --- Tert. Gnost.
7.
- (Lebaigue
P. 635)
- ĭnhăbĭlis,
e :
1 - difficile
à manier,
incommode.
- navis inhabilis prope
magnitudinis, Liv. 33, 30, 5 : navire presque impossible à manoeuvrer
du fait de sa taille.
- telum inhabile ad
remittendum, Liv. 24, 34, 5 : arme de jet difficile à renvoyer.
- cf. Curt. 8, 9; 9, 2.
- quod
et ipsis vetustate militiæ exercitatum, et hostibus
inhabile, Tac. Agr. 36 : genre de combat familier pour eux, et
incommode pour l'ennemi.
- inhabile iter, Ulp. 8, 5,
4 : route impraticable.
2 - peu
propre à, impropre,
inhabile, incapable.
- avec
dat. inhabilis studiis, Sen. Ep. 15, 8
: peu
propre à l'étude.
- cf. Col. 2, 1, 2; 6, 1, 1; Quint.
11, 3, 146; Plin. Ep. 8, 1, 2.
- inhabilis ad parendum,
Tac. H. 2, 87 : peu disposé à
obéir.
- inhabilis ad consensum,
Liv. 26, 16, 10 : incapable d'une décision en commun.
- avec
inf. inhabiles
rempublicam tueri,
Dig.
50, 2, 11 : incapables protéger l'Etat.
- ĭnhăbĭtābĭlis,
e : - 1 - (in,
priv.), inhabitable. --- Cic. Nat., 1 24
; Plin. 6, 53.
- 2 - (de inhabito), habitable. --- Arn.
1,
3.
- ĭnhăbĭtācŭlum.,
i, n. (inhabito)
: habitation. --- Not Tir. 11.
- ĭnhăbĭtātĭo,
ōnis, f.
[inhabito] : habitation, demeure. ---
Tert. Marc 3, 24
; Eccl.
- ĭnhăbĭtātŏr,
ōris, m. [inhabito] : habitant. --- Hier.
Helv. 1;
Ulp. 9, 3, 5.
- ĭnhăbĭtātrix,
īcis, f. : celle qui habite. ---
Isid. 12, 7, 60.
- ĭnhăbĭto,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- (in, habito) habiter
dans, habiter. --- Sen. Ep 102, 27; Plin. 6,
53. - 2
- (de habitus)
porter [un vêtement]. --- Tert. Pall. 3.
- inhærēdĭto
: voir inheredito.
- ĭnhærĕo,
ēre, hæsi, hæsum : - intr. -
1
- rester
attaché, fixé à,
tenir à, adhérer à.
- [avec
dat.]
Cic.
Div. 1, 114 ; Rep 1,
22 ; Tusc. 5,
69.
- tempore
quo confundendis rebus Magnentius inhærebat, Vell. 21, 13, 11
: à
l'époque où Magnence s'appliquait à tout bouleverser.
- semper alicui inhærere,
Ov. A. A. 3, 561 : être toujours attaché à qqn.
- [avec ad] ad
saxa inhærere, Cic. Nat. 2, 39, 100 : être fixé aux rochers.
- [avec in
abl.] in
visceribus inhærere, Cic. Tusc. 4, 11, 24 : être fixé dans les
entrailles.
- absol.
lingua inhæret, Cic. Div. 2, 96 : la langue est attachée [par
le filet].
- avec acc.
inhærere
laqueos, App. M. 8 : rester pris dans des filets.
2
- fig.
tenir à, être inséparable, être inhérent.
- Cic. Tusc.
1, 33 ; Fin. 1, 68, etc.
- inhæresco,
ĕre, hæsi,
hæsum
: - intr. - se fixer à, s'attacher à,
adhérer à.
- [avec
dat.] Plin. 12, 74.
- [avec in abl.]
Cic. Nat. 2, 144
- rete
texunt, ut, si quid inhæserit, conficiant, Cic. Nat. 2, 48 : (les
araignées) tendent leur filet de manière à tuer tout ce qui s'y attache.
- (poëtæ) inhærescunt penitus in
mentibus, Cic. Tusc. 3, 2, 3 : les leçons des poètes se gravent
profondément dans esprits.
- inhālātĭo,
ōnis, f. [inhalo] : exhalaison, odeur. ---
Cassiod. Anim.
10.
- inhalatus
:
1
- inhālātus,
a, um : part. passé de inhalo.
2
- inhālātŭs,
ūs, m. : souffle, haleine. --- Apul.
M. 2, 10.
- inhālo,
āre, āvi, ātum :
- intr. avec dat.
-
1
- souffler
sur. --- Lact. Ira D. 10,
20.
- tr. -
2 - souffler sur.
- inhalare rem :
souffler sur qqch. --- Apul. M. 2, 6.
3 - exhaler
une odeur de,
sentir.
- inhalare popinam, Cic.
Pis. 13 : exhaler une odeur de taverne.
- ĭnhāmo,
āre [hamus] : - tr. - fig.
prendre à
l'hameçon. --- Sid. Ep. 9, 9.
- ĭnhērēdĭto, āre
[in + heres] :
- intr. - hériter. --- Vulg.
Esdr. 4, 7,
67; Valerian. Hem. 4.
- ĭnhērēdo, ĕre
[in + heres] :
- tr. - hériter de. ---
Salv. Avar. 2.
- ĭnhĭantĕr,
adv. [inhio] : avec avidité. --- Aug. Conf. 9,
8.
- ĭnhĭātĭo, ōnis,
f. [inhio] : - 1
- admiration, ébahissement. --- Treb.
Gall.
9. - 2
- avidité. --- Cod.
Th. 10, 10,
15.
- ĭnhĭātŏr, ōris,
m. : celui
qui convoite. --- Ruric. Ep.
2, 10.
- ĭnhĭbĕo,
ēre, bŭi, bĭtum
[in + habeo] : - tr. -
1
- retenir,
arrêter.
- inhibere aliquem :
arrêter qqn. --- Cic. Verr. 5, 163.
- inhibere equos, Ov M. 2, 128
: arrêter des
chevaux.
- inhibere impetum, Liv 30,
21, 10 : arrêter un élan.
- frenos
inhibere, Liv. 1, 48, 6 : serrer la bride.
- inhibere
equos, Ov. M. 2, 128 : arrêter des chevaux.
- inhibere
frenos, Liv. : serrer la bride.
- inhibere
cruorem, Ov. M. 7, 849 : arrêter le sang.
- verecundia
inhibemur... credere, Quint. 10, 1, 18 : une pudeur
nous
empêche de
croire... --- cf. Plin. Ep. 2, 13, 10.
- non inhibere quominus,
Plin. 34, 31
: ne pas empêcher de.
2
-
[t. de marine] ramer en arrière, à
rebours.
- Cic. Att. 13, 21, 3 ;
Curt. 4, 4, 9 ; Liv. 37, 30, 10.
- inhibere retro
navem, Liv
26, 39, 12 : ramener un vaisseau en arrière. --- cf.
Luc. 3, 659.
3
- appliquer,
utiliser, employer [= adhibere].
- inhibere supplicium
alicui, Cic. Phil. 13, 37 : infliger un supplice à
qqn.
- inhibere imperium, Plaut.
Bac. 448 : exercer son autorité. --- cf.
Liv. 3, 50, 12.
- inhibere imperium in
deditos, Liv 36, 28, 5 : exercer son autorité souveraine sur
des peuples rendus à merci.
- cf. Plaut. Stich. 5, 4,
17; Liv. 3, 38, 1; Liv. 4, 53, 7.
- ĭnhĭbĭtĭo,
ōnis, f. [inhibeo] : action
de ramer en sens contraire. --- Cic.
Att. 13, 21, 3.
- ĭnhĭbĭtus,
a, um
: part. passé de inhibeo.
- ĭnhĭĕto, āre
: c. inhio.
--- Licin. d. Suet. Poet.
11.
- ĭnhinnĭo,
īre : - intr. avec dat. - hennir
contre, hennir
après. --- Prud. Symm. 1, 57.
- ĭnhĭo,
āre, āvi : - intr. -
1 - être
ouvert, béant.
- Stat. Th.
1, 626.
- tenuit inhians tria
Cerberus ora, Virg. G. 4, 483 : Cerbère
retint, béant, ses trois gueules.
2
- avoir
la
bouche
ouverte pour qqch, par avidité.
- [avec dat.] Cic.
Cat. 3, 19.
3
- être
béant après qqch, aspirer à.
- [dat.] V.-Fl. 2,
531; Sen Herc.
Fur.
165 ; Ep 102, 27 ; Tac. An. 4, 12.
- [avec in acc.] Lucr. 1,
36 ;
4
- avoir
une attention avide.
- Virg. En. 4, 64.
- [avec dat.] pour
qqch V.-Fl. 5, 469.
5
- tr. - convoiter
avidement qqch.
- Plaut.
Aul. 194 ; Mil. 7071 etc.
- ĭnhŏnestamentum,
i, n. : déshonneur, opprobre. ---
Gracch.
d. Isid. 3, 21.
- ou
ĭnhŏnestās,
ātis, f. : déshonneur, opprobre. --- Tert.
Marc. 5, 5.
- inhonestas Cic.
Inv. 1,92 :
qqs mss.
- ĭnhŏnestē,
adv. [inhonestus] : malhonnêtement, par des voies malhonnêtes.
- Ter. And. 797; Cic.
Att. 2, 1, 9.
- inhŏnestius,
Capitol.
Ver 8, 6.
- ĭnhŏnesto,
āre : - tr. - déshonorer. --- Ov.
Tr. 4, 8, 19.
- ĭnhŏnestus,
a, um :
1 - sans honneur
(considération), méprisable. --- Cic. Amer. 50.
2 - écarté des magistratures,
privé des honneurs. --- Sall.
C. 20, 9.
3 - déshonnête, contraire à
l'honnête, honteux. --- Cic. Fin. 3,
14.
4 - laid,
hideux, repoussant. --- Ter.
Eun. 357
; Virg. En. 6, 497.
- ĭnhŏnōrābĭlis,
e : méprisé.
--- Tert. Marc. 3, 17.
- ĭnhŏnōrātĭo,
ōnis, f. [inhonoro]
: déshonneur, flétrissure. --- Vulg. Eccli. 1, 38.
- ĭnhŏnōrātus,
a, um :
1 - qui
n’a pas reçu de magistratures, qui n'a pas exercé de charges, qui est
sans honneur. --- Cic. Tusc. 3, 81; Liv. 26, 2, 16.
2 - qui
n’a pas reçu de récompense, de marques d’honneur. --- Liv.
37, 54, 9.
- ĭnhŏnōrātior Liv. 33, 23, 8;
ĭnhŏnōrātissimus Liv.
35, 12, 4.
- ĭnhŏnōrĭfĭcus,
a, um : peu honorable, qui
n’accorde pas de considération. --- Sen. Const. 10, 2.
- ĭnhŏnōro,
āre : - tr. - déshonorer.
--- Tert. Resur. 10.
- ĭnhŏnōrus,
a, um : - 1 - qui
est sans honneur. --- Tac. H. 4, 62; Plin. 5, 126.
- 2 - laid,
affreux. ---
Sil. 10, 391.
- revulsæ
(erant) imperatorum imagines, inhonora signa, fulgentibus hinc inde
Gallorum
vexillis, Tac. H. 4, 62 : on avait arraché les images des empereurs,
les
enseignes ne portaient plus leurs insignes d'honneurs alors que
resplendissaient
ici et là les étendards des Gaulois.
- ĭnhorrĕo,
ēre : - intr. - 1
- être
hérissé de qqch. --- Liv. 8, 8, 10. - 1 - se
dresser, se hérisser. --- Apul. M. 8, 4.
- ĭnhorresco,
ĕre, horrŭi : - intr. -
1 - devenir hérissé.
- ĭnhorrescere
villis, Plin. 11, 77 : se couvrir de poils.
- gallinæ
ĭnhorrescunt et se excutiunt, Plin. 10, 116 : les poules se
hérissent et secouent leurs plumes.
- ĭnhorruit
unda tenebris, Virg. En. 3, 195 : la mer se hérissa de vagues
ténébreuses.
2 - se dresser, se hérisser.
- mihi
pili ĭnhorruerunt, Petr. 63 : mes cheveux se hérissèrent.
-
spicea campis cum messis ĭnhorruit, Virg. G. 1, 314 : quand
une moisson d’épis s’est hérissée sur la campagne.
3 - avoir la peau qui se hérisse, avoir la chair
de poule, frissonner, grelotter. --- Cels. 2, 3;
3, 12; Petr. 17.
4 - frissonner de crainte, trembler. --- Cic.
Rep. 4, 6; Tac. An. 11, 28.
- ĭnhorrescit
vacuis, Tac. H. 3, 84 : il frissonne devant le vide des
appartements.
- poét.
ĭnhorruit aēr, Ov. P. 3, 3, 9 : l’air trembla, s’agita.
--- cf. Val.-Fl. 3, 348.
- ĭnhortor,
āri, ātus sum : - tr. - exhorter, exciter. ---
Apul. M. 8, 17.
- sens passif
ĭnhortatus : encouragé, exhorté. ---
Apul. M. 9, 36.
- ĭnhospĭtālis,
e : inhospitalier.
--- Plin. Pan. 34; Hor. O. 1, 22, 6; Plin. 6, pr. 1.
- ĭnhospĭtālĭtās,
ātis, f. : inhospitalité. ---
Cic. Tusc. 4, 27.
- ĭnhospĭtālĭtĕr,
adv. : d'une manière inhospitalière. ---
Tert. Marc. 4, 24.
- ĭnhospĭtus,
a, um : inhospitalier. ---
Virg. En. 4, 41; Hor. Ep. 1, 14, 19.
- n. plur.
inhospita : contrées inhospitalières, déserts.
--- Sil. 4, 753.
- non
inhospita Baccho terra, Sil. 1, 237 : sol tout à fait
accueillant à la vigne.
- ĭnhūmānātĭo,
ōnis, f. : incarnation. ---
Cod. Just. 2, 1, 5.
- (Lebaigue
P. 636)
- ĭnhūmānātus, a, um [in,
homo] : fait homme, incarné. --- Cod. Just. 2, 2, 6.
- ĭnhūmānē, adv.
[inhumanus] : durement, sans humanité. --- Ter. Haut. 1046 ;
Cic. Off. 3, 30.
- ĭnhūmānius
Cic. Læl. 46.
- ĭnhūmānĭtās, ātis, f.
[inhumanus] :
1 - cruauté,
barbarie, inhumanité. ---
Cic. Dej. 32; Verr. 5, 115.
2 - grossièreté,
manque de
savoir-vivre. --- Cic. Phil. 2, 8 ; de Or. 1, 99.
3 - caractère
difficile. --- Cic. CM 7.
4 - désobligeance. --- Cic. Mur.
9.
5 - façon
de
vivre sordide. --- Cic. Mur. 76.
- ĭnhūmānĭtĕr,
adv. : incivilement,
sans politesse. --- Cic. Verr. 1, 138; Q. 3, 1, 6.
- ĭnhūmānus,
a, um :
1 - inhumain,
barbare, cruel. --- Cic. Fin. 3, 64;
Verr. 1, 107; 5, 121.
2 - morose,
de caractère difficile. --- Cic. CM 7.
3 - incivil,
grossier, sans politesse, sans savoir-vivre. --- Cic.
Off. 1, 144.
4 - barbare,
grossier, sans culture. --- Cic. Off. 1, 130;
Or. 172.
5 - surhumain, divin, céleste.
--- Apul. M. 5, 8; Socr. 5.
- ĭnhūmānior; ĭnhūmānissimus
Cic.
- ĭnhŭmātus,
a, um
[in, humo] : sans sépulture. --- Cic. Div. 2, 143 ;
Virg. En. 11, 22; Luc. 7, 820.
- ĭnhūmectus,
a, um : non mouillé, sec.
--- C.-Aur. Acut. 2, 37, 207.
- ĭnhūmĭgo,
āre : - tr.
- humecter. --- Liv. Andr. 18.
- ĭnhŭmo,
āre : mettre en terre (une plante).
--- Plin. 17, 130.
- ĭnĭbam
: imparf. de ineo.
- ĭnĭbi,
adv. : - 1 - là, en ce
lieu, y,
dedans (sans mouv.). - 2
- en cela. - 3
- à l'instant, bientôt.
- ĭnĭbo
: fut. simple de ineo.
- ĭnĭcĭo
: c. injicio.
- ĭnĭens
[inus.],
ĭnĕuntis : part. pr. de ineo.
- ĭnĭgo,
ĕre, ēgi, actum [in + ago] : - tr. - faire
aller dans, pousser
(diriger) vers. --- Varr. R. 1, 52, 2 ; 2, 2, 15.
- 2
- pousser, exciter.
--- Sen. Ep. 103, 2.
- ĭnĭmĭcālis,
e
[inimicus] : d’ennemi. --- Sid. Ep. 1, 3.
- ĭnĭmīcē,
adv. : en ennemi. ---
Cic. Phil. 2, 34 ; Nat. 1, 5.
- ĭnĭmīcius Liv. 28, 29, 8; ĭnĭmīcissime
Cic. Quinct. 66.
- ĭnĭmīcĭtĕr,
adv. : c.
inimice. --- Quadr. d. Gell. 3, 8, 8; Charis. 202,
13.
- ĭnĭmīcĭtĭa,
æ, f. [inimicus]
: inimitié, haine. --- Cic. Tusc. 4,
16; 4, 22.
- ordint au
plur. inimicitias
subire, suscipere Cic.
Verr. 5, 182 : affronter, encourir la haine.
- quin
insitas inimicitias istæ gentes omnes et habeant et gerant cum populi
Romani nomine ? Cic. Font. 23 : (doutez-vous)
que tous ces peuples ne portent en eux la haine du nom romain ? ---
Cic. Cæcil. 66.
- inimicitias exercere
cum aliquo, Sall. C. 49 : entretenir
une inimitié avec qqn, être en inimitié avec qqn.
- alicui
inimicitias denuntiare,
Cic. Fl. 2 : se déclarer l’ennemi de qqn.
- inimicitias
cum aliquo habere (gerere, exercere) : être en inimitié avec qqn, avoir
de la haine pour qqn.
- inimicitias
deponere (ponere), Cic. : cesser d'être ennemi, se réconcilier.
- ĭnĭmīco,
āre, āvi, ātum [inimicus] : - tr. - rendre
ennemi. --- Hor. O. 4, 15, 20; Aus. Ep. 24, 63.
- ĭnĭmīcor,
āri : - intr. - être
ennemi, être hostile. --- Vulg. Eccli. 28, 6.
- ĭnĭmīcus,
a, um [in, amicus] :
- gén. plur. inimicum
Plaut. As.
280.
1 - ennemi [particulier],
d’ennemi,
hostile, opposé. --- Cic. Verr. 2, 149 ; Phil.
10, 21.
- inimicus + gén. ou
dat. --- Cic. Tusc. 4, 33 ; Phil. 5, 4
; Fin. 1, 4.
- nobilitati
semper inimicus, Nep. : éternel ennemi de la noblesse.
- consul
inimicus Claudio : le consul ennemi de Claudius.
- inimicum
juri, Cic. : chose contraire à la justice.
- brassica
stomacho inimicissima, Plin. 20, 96 : le chou fort contraire à
l'estomac.
2 - poét. d’ennemi [de
guerre]. --- Virg. En.
11, 809, etc.
3 - en parl. de choses
contraire, funeste. --- Virg.
En. 1, 123; Hor. S. 2, 4, 53; Plin. 20, 96.
4 - substantif.
- subst. m.
inimicus : ennemi, adversaire. ---
Cic. Verr. 2, 18 ; Prov. 19.
- inimici
Clodii : les adversaires de Clodius.
- sibi
ipsi inimicus, Cic. : qui est l'ennemi de soi-même.
- subst. f.
inimica : ennemie. --- Cic. Cæl. 32.
- ubi vidit
fortissimum virum, inimicissimum suum... Cic. Mil. 25 : quand
il
vit que cet homme si énergique, son plus grand ennemi...
- ĭnĭmīcior Cic.
Or. 194; ĭnĭmīcissimus Cic. Vat. 10; Font.
41.
- ĭnĭmĭtābĭlis,
e : inimitable. ---
Quint. 8, 3, 25; id. 1, 10, 7; Vell. 2, 97.
- ĭnĭnĭtĭātus,
a, um : non commencé. --- Mamert. Stat. an. 1, 23.
- ĭnintellĕgens,
entis : inintelligent. ---
Cic. Tim. 10.
- ĭnintellĕgĭbĭlis,
e : inintelligible. --- Ambr. Off. 1, 14.
- ĭnintensĭbĭlis,
e : qui ne peut être tendu. --- Boēt. Porph. 5, p.
107.
- ĭninterprĕtābĭlis,
e : inexplicable. --- Tert. Val. 14.
- ĭninterprĕtātus,
a, um : non interprété. --- Hier. Ep. 29, 4.
- ĭninventĭbĭlis,
e : introuvable. --- Tert. Herm. 45.
- ĭninvestĭgābĭlis,
e : qui ne peut être recherché, insondable, impénétrable. ---
Tert. Marc. 2, 2.
- ĭninvĭcem
: c. invicem. --- N. Tir. 84.
- ĭnīquē
[iniquus] :
1 - inégalement. --- Ter.
Phorm. 41 ; Cic. Clu. 57.
2 - à
tort,
injustement. --- Cic. Verr. 3, 37 ; Hor. Ep. 1, 14,
12.
3 - avec
peine, avec
impatience. --- Suet. Cæs. 45; Lact. 6, 4.
- ĭnīquius Ter. Ad. 211; ĭnīquissime
Cic. Clu. 57; Suet. Cæs. 45.
- ĭnīquĭtās,
ātis, f. [iniquus] :
- gén.
plur. iniquitatium,
Tert. Spect. 2.
1 - inégalité
[terrain]. --- Cæs. BG. 7,
45; Liv. 38, 22, 3.
2 - action
d’excéder ses forces.
--- Col. 2, 4, 6.
3 - condition
défavorable,
désavantage, difficulté, adversité, malheur.
- in tanta rerum
iniquitate, Cæs. BG. 2, 22 : quand la situation était si difficile.
--- Cic. Amer. 1 ; Liv. 2, 65, 5 ; Curt. 7, 7, 3.
4 - injustice,
iniquité.
- vestra iniquitas,
Cic. de Or. 1,
208 : votre demande peu juste, peu raisonnable.
- ne memor fueris
iniquitatum nostrarum antiquarum, Aug. Conf. 8, 11 : ne gardez pas
souvenir de mes iniquités passées.
--- Cic. Cat. 2, 25 ; Quinct. 9 ;
Verr. 2, 3, 207.
- ĭnīquo,
āre [iniquus] : - tr. - rendre ennemi. --- Laber. 65.
- iniquus,
a, um [in, æquus] :
1 - inégal.
- locus
iniquus, Cæs. BC. 1, 45, 2 : lieu accidenté.
2
- défavorable,
incommode.
- locus
iniquior, Cæs. BG. 2, 10, 4 : lieu assez défavorable.
- locus
iniquissimus, Cæs. BG. 5, 32, 2 : lieu très défavorable.
- defensio
angustior et iniquior, Cic. Cæc. 64 : défense placée sur un terrain
plus étroit et plus défavorable.
- iniquo
tempore, Liv. 2, 23, 5 : en un moment défavorable.
- qui
occupasset haud dubie iniquiorem erat hosti locum facturus, Liv. 22, 28
: (un monticule) tel que celui qui l'occuperait rendrait, sans aucun
doute, la situation de l'ennemi moins favorable.
3
- inégal, non calme.
- iniquo
animo ferre aliquid, Cic. Tusc. 2, 5 : supporter quelque chose avec
peine.
- iniquissimo
animo, Cic. CM 83 : avec le moins de calme, de sérénité.
4 - qui n’est pas juste, excessif.
- iniquum
pondus, Virg. G. 1, 164 : poids excessif.
- sol
iniquus, Virg. En. 7, 227 : soleil trop ardent.
5 - injuste, inique.
- iniqua
condicio, Cic. Att. 8, 11 d 6 : conditions injustes.
- iniquum
est + inf. : il est injuste de. --- Cic.
Har. 6.
- quid
igitur iniquius est quam ... Curt. 7, 1 : qu'y aurait-il donc de plus
injuste, que de ...?
- iniquum,
i, n. : l'injustice, l'injuste, l'iniquité.
6 - hostile.
- homines
omnibus iniqui, Cic. Planc. 40 : hommes ennemis de tout le monde.
- animo
iniquissimo aliquem intueri, Cic. Verr. 2, 5, 144 : regarder qqn avec
les sentiments les plus malveillants.
- iniqui
mei, Cic. Fam. 11, 27, 7 : mes ennemis. --- cf. Verr. 2, 2,
167.
- omnes
iniquissimi mei, Cic. Verr. 2, 5, 177 : tous mes pires ennemis.
- æqui
atque iniqui, Liv. 22, 26, 5 : partisans et ennemis.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- ĭnĭtĭālĭa,
ĭum, n. : initiation aux mystères [de
Cérès]. --- Capit. Marc. Aur. 27.
- ĭnĭtĭālis,
e [initium] : primitif, primordial. --- Apul. M. 4, 30.
- ĭnĭtĭāmenta,
ōrum, n. [initio] : initiation. --- Sen. Ep. 90, 28.
- ĭnĭtĭātĭo,
ōnis, f. : initiation (aux mystères).
- ĭnĭtĭātŏr,
ōris, m. : initiateur.
- ĭnĭtĭātrix,
īcis, f. : initiatrice.
- ĭnĭtĭo,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- initier (aux mystères). - 2
- initier à,
instruire. - 3 -
baptiser. - 4
- commencer. - 5 -
tracer (une route), frayer.
- ĭnĭtĭum,
ĭi, n. :
- (Lebaigue
P. 636 et P.
637)
1
- entrée (d'un lieu).
2
- commencement, début,
principe.
3 - au
plur.
naissance, origine, fondement; principes, éléments (d'une science);
principes,
éléments (du monde); initiations, mystères, sacrifices, cérémonies;
auspices.
- facere
initium ab + abl. : commencer par.
- initus
:
1
- ĭnĭtus, a, um : part.
passé de ineo.
- vixdum
proelio inito, Liv. 28, 13 : le combat à peine engagé.
- hoc inito consilio, Cæs. BG. 6, 5 : ce plan une fois adopté.
2
- ĭnĭtŭs, ūs, m. :
a
- arrivée, entrée,
venue, approche.
- volucres
te, diva, tuumque significant initum, Lucr. 1, 13 : les oiseaux,
déesse, annoncent ton arrivée.
b
- commencement.
- ut
videas initum motus a corde creari, Lucr. 2, 269 : tu le
vois bien ! c'est
dans
le coeur que le mouvement a son principe.
--- Lucr. 1, 383.
c
- sexualité -
pénétration, accouplement; saillie.
- equos
et canes et sues initum matutinum adpetere, Plin. 10, 181 : (ils disent
que) les chevaux, les chiens et les verrats sont ardents pour
l'accouplement le matin.
- conceptio
uno initu peragitur, Plin. 8, 177 : la conception est le résultat d'un
seul accouplement. ---
Ov. F. 4, 94; Plin. 8 § 172.
- ab
initu ad partum, Bacon, Aph. 2, 5 : depuis la
conception jusqu'à l'enfantement.
- ĭnīvi
: parf. de ineo.
- injēci
: parf. de injicio.
- injectĭo,
ōnis, f. [injicio] :
1
- action de jeter sur.
- manus
injectio in aliquem, Quint. 7, 7, 9 : mainmise sur qqn.
- manus
injectio in aliquid, Sen. Const. 5, 7 : mainmise sur qqch.
2
- injection ou clystère [médec.]. ---
Cæl. Aur. Tard. 5, 4, 69; 5, 1, 10; id. Acut. 1, 17,
167.
3 -
instigation, suggestion. --- Tert. de Pudic. 13.
4 - objection.
--- Tert. ad Hermog. 10.
- injectiōnāle,
is, n. : injection. --- Th. Prisc. 4, 8.
- injectīvus,
a, um : relatif à une introduction d’action. --- Grom. 25, 9,
etc.
- injectō,
āre [injicio] : - tr. - jeter sur. --- Luc. 3, 611 ; Stat. Th. 9, 133.
- injectus
:
1
- injectus, a, um : part. passé de injicio. - a
- jeté dans, jeté sur, appliqué. - b
-
suscité, inspiré.
2
- injectŭs, ūs, m. : action de jeter sur.
--- Tac. An. 6, 50 ; Plin. 8, 54; 8, 60; id. 11, 58;
Stat. S. 4, 3, 22..
- fig.
in ea corpora animi injectus fieri potest, Lucr. 2, 740 : ces
corps n’échappent pas à la prise de l’esprit.
- injĭcĭo
(ĭnĭcĭo), ĕre, injēci, injectum [in, jacio] : - tr. -
- injexit
= injecerit Pl. Pers. 70.
1
- jeter dans, jeter
sur.
- se
injicere in medios hostes, Cic. Dom. 64 : se jeter au milieu des
ennemis.
- injicere
se in ignem. Ter. And. 1, 1, 113 : se précipiter au milieu des flammes.
- se
injicere flammæ, Plin. 8, 143 : se jeter dans les flammes.
- injicere
ignem castris, Liv. 40, 31, 9 : mettre le feu au camp.
- métapht.
in quam se injicit animus, Cic. Nat. 1, 54 : (prodigieuse étendue de
régions) où l'esprit s'élance (peut se promener à son gré)
2
- fig.
inspirer, susciter.
- alicui
timorem injicere, Cic. Att. 5, 20, 3 : inspirer la
crainte à qqn.
- alicui
amorem injicere, Cic. Rep. 2, 26 : inspirer l’amour
à qqn.
- alicui
causam deliberandi injicere, Cic. Cæc. 4 : fournir à qqn un motif de
réflexion.
- alicui
mentem injicere ut audeat, Cic. Mil. 84 : donner à qqn l’idée d’oser.
- injicere
tumultum civitati, Cic. Cat. 3, 7 : jeter le trouble dans la cité.
3
- mentionner, suggérer,
insinuer.
- alicui
nomen alicujus injicere, Cic. Dom. 14 : suggérer à qqn le nom de qqn. ---
cf. Cic. Inv. 2, 40.
- absolt
Bruto cum sæpe injecissem de … Cic. Att. 16, 5, 3 : ayant fait souvent
à Brutus une suggestion au sujet de …
- avec sub. inf.
- alicui
in sermone injicere, Cic. Fam. 12, 16, 2 : insinuer à qqn dans
une
conversation que ...
4
- jeter sur,
appliquer sur.
- injicere
plagam alicui rei, Cic. Mur. 48 : porter un coup à qqch.
- alicui
catenas injicere, Cic. Verr. 2, 5, 106 : charger qqn de chaînes.
- alicui
pallium injicere, Cic. Nat. 3, 83 : jeter un manteau sur les épaules de
qqn.
- injicere
manum alicui, Cic. Com. 48 : mettre la main sur qqn.
5
- en part. mettre la main
sur qqn, en signe de possession, de propriété. ---
Liv. 3, 44, 6 ; Sen. Helv. 11, 7 ; Virg. En. 10, 419.
- manum
te injiciam, Plaut. Truc. 762 : je t'adresserai une sommation (je te
poursuivrai en justice). ---
cf. Plaut. Pers. 70.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- injūcundē
[inus.] : désagréablement.
- injūcundius Cic. Att. 1, 20, 1.
- injūcundĭtās,
ātis, f. : défaut d’agrément. --- Cic. Nat. 2, 138.
- injūcundus,
a, um :
1
- désagréable.
--- Cic. Fin. 1, 3 ; Plin. 25, 74.
2
- dur,
inamical [en paroles]. --- Tac. Agr. 22.
- injūdĭcātus,
a, um : - 1
- non
jugé. --- Cato d. Gell. 13, 24, 12.
- 2
- non
décidé. --- Quint. 10, 1, 67 ; Gell. 5, 10, 15.
- injugātus,
a, um : qui n'a pas de joug.
- injunctus,
a, um : part. passé de injungo. - 1
- joint à. - 2 -
imposé. - 3
- qui n'est pas uni (non marié).
- injungo,
ĕre, junxi, junctum : - tr. - 1
- joindre, adapter, appliquer à, unir avec. - 2
- unir (des animaux),
accoupler. - 3
- causer
(du tort), infliger. - 4
- imposer, enjoindre.
- aggerem
muro injungere, Liv. 37, 26, 8: conduire la tranchée jusqu'au mur.
- aliquid
alicui injungere : imposer qqch à qqn, confier (une mission) à qqn.
- injungere
nomen : donner un surnom.
- alicui
injungere ut : confier à qqn la mission de.
- mihi
Bassus injunxerat ut, Plin. Ep. 4, 9, 4 : Bassus m'avait donné la
commission
de.
- injungo
mihi ut, Plin. Ep. 10, 55: je me fais une loi de.
- alicui
superlationem injungere, Val. Max. 6, 9 : donner à qqn un surnom
hyperbolique.
- injuriam
alicui injungere : causer du tort à qqn.
- servitutem
alicui injungere : imposer à qqn le joug de l’esclavage.
- quod
merito mihi potissimum injugis, Plin. 1, 14, 1 : c'est avec raison que
tu me préfères pour cette démarche.
- Romani quid petunt
aliud nisi ... æternam injungere servitutem ? Cæs. BG. 7, 77, 15
: les Romains cherchent-ils autre chose que d'imposer une servitude
éternelle ? --- trad. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 136, éd. Vuibert.
- injūrātus,
a, um : qui n’a pas juré. --- Cic. Cæc. 3, etc.
- injurĭa,
æ, f. [in + jus] :
- (Lebaigue
P. 637 et P.
638)
1
- injustice.
- jus
et injuria, Cic. : le juste et l'injuste.
- injuriā : injustement, à tort. ---
Cic. Mil. 57 ; Fin. 5, 54, etc.
- per
injuriam, Cic. Verr. 2, 3, 226 : injustement.
- nec
injuria, Cic. Q. 3, 8, 6 : et non sans raison, et à bon droit.
- injuriam
facere, accipere, Cic. Rep. 3, 23 : faire, essuyer une injustice.
- injuria
fit duobus modis aut vi aut fraude, Cic. :
l’injustice se commet de deux manières, par violence ou par fraude.
- omnium temporum injurias
inimicorum in se commemorat, Cæs. BC. 1, 7, 1 : il rappelle les
incessantes injustices de ses ennemis à son égard. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 438; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- injuriis
in socios inferendis, Cic. Sest. 58 : en se livrant à des actes
d’injustice contre les alliés.
- tuæ
injuriæ, Cic. Par. 18 : les injustices que tu as commises.
- cf. suas
injurias persequi, Cæs. BG. 7, 38, 10 : venger les injustices dont on
est victime [ulcisci
Cæs. BG. 1, 12, 7].
- imperatoris
injurias defendere Cæs. BC. 1, 7, 8 : repousser les
injustices faites au général.
- injuriæ
alicujus in aliquem, Cæs. BC. 1, 7, 1 : injustices de qqn à l’égard de
qqn.
2
- atteinte à
l’honneur [d’une femme,
etc.], injure. --- Plaut. Aul. 794 ;
Liv. 1, 13, 1.
- Helvetiorum
injuriæ populi Romani, Cæs. BG. 1, 30 : injures faites par les
Helvètes au
peuple
romain.
3
- violation du droit,
tort, dommage, préjudice.
- tibi
a me nulla orta est injuria, Ter. Ad. 2, 1, 35 : je ne t'ai fait aucun
mal.
- vostrā
hercle factum injuriā, Plaut. Truc. 1, 2, 66 : c'est bien votre faute.
- actio
injuriarum, Cic. Cæc. 35 : action en dommages. --- cf. Ter.
Phorm. 329.
- fig.
frigorum injuria, Plin. 13, 134 : les injures du froid.
- orabatque
ut se ab injuria oblivionis assereret, Plin. Ep. 3, 5, 4 : et il le
priait de le sauver d'un injurieux oubli.
- injuriam
obtinere, Cic. Phil. 2, 3 : maintenir une injustice, empêcher la
réparation d’un dommage [en soulevant une intercessio
contre la sentence
du juge]. --- cf. Liv. 29, 1, 17.
- pertinaces
ad obtinendam injuriam, Liv. 29, 1, 17 : détenteurs obstinés de biens
injustement acquis.
3
- injuste sévérité, rigueur.
- injuria
consulis, Liv. : la rigueur d'un consul.
- carens patriā ob meas injurias, Ter. Heaut. 137 : éloigné de son pays
par mes rigueurs. --- id. ib. 5, 2, 39.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- injūriē,
adv. : injustement. --- Næv. 40.
- injūrĭo, āre
: c. injurior.
--- S. Greg. Ep. 2, 34.
- injūrĭor,
āri, ātus sum [injuria] : faire du tort à.
- injuriatus
(sens passif)
: outragé.
- injuriatus
esse sentit, Cassiod. Var. 12, 30 : il se sent outragé.
- injuriatum
est, Tert. adv. Gnost. 6 : on a causé un préjudice.
- injūrĭōsē,
adv. [injuriosus]
: injustement. --- Cic. Q. 1, 1, 21;
Val.-
Max. 2, 9, 2.
- injūrĭōsĭus.
--- Cic. Pomp. 11.
- injūrĭōsissĭme.
--- Aug. Quæst.
83.
- injūrĭōsus,
a, um [injuria] :
1 - plein
d'injustice, injuste.
- Cic.
Off. 1, 44 ; Leg. 1, 40; Auct. Her. 4, 25,
35; Sen. Contr. 2, 12; Hadrian. Imp. Ep.
ap. Vopisc. Saturn. 8.
2
- nuisible,
funeste.
- Hor. Epo. 17, 34
; Plin. 17, 227.
- injūrĭōsĭor.
--- Sen. Contr. 2, 4,
5.
- injūrĭōsissĭmus.
--- Hadr. d. Vop.
Saturn. 8, 5.
- injūrĭus,
a, um [in + jus]
: injuste, inique. --- Plaut. Aul. 691;
Ter. Haut. 320 ; Cic. Off. 3, 89.
- injūrus,
a, um : parjure. --- Næv. Tr. 30
;
Plaut. Pers. 408 ; P. Fest. 110.
- injussus
:
1
- injussus, a, um : - a
- qui agit sans avoir
reçu d'ordre, qui agit de soi-même, spontanément. ---
Hor. S.
1, 3, 3; Epo. 16, 49. - b
- qui se fait ou qui vient de soi-même, spontané. --- Virg.
G. 1, 55; Luc.
6, 78.
2
- injussŭs, ūs, m. (seul. à l'abl. sing.) : ordre.
- injussū
+ gén. : sans l'ordre de, contre l’ordre de.
- injussu meo, Cic.
Balb. 34 : sans mon ordre.
- injussu imperatoris, Cic.
CM 73
: sans l'ordre du général.
- injustē,
adv. [injustus] : injustement. --- Cic.
Off. 1, 23; 2, 79.
- injustissime. --- Cic.
Rep. 3, 44.
- injustitĭa,
æ, f. [injustus] :
1 - injustice.
- Cic. Off. 1, 23;
Nat.
3, 71; au plur. Lact.
4, 16, 12.
- in injustitia esse, Cic.
Off. 1, 42 : être injuste.
2 - sévérité
excessive.
- eum ego hinc ejeci injustitiā meā,
Ter. Heaut. 134 : je l'ai mis à la porte, emporté par ma grande
sévérité.
- injustus,
a, um :
1 - injuste,
qui n'agit pas suivant la justice.
- injustum est ut... Aug. : il est injuste de...
- homine inperito numquam
quicquam injustiust, Ter. Ad. 98 : il n'y a rien de plus injuste qu'un
homme sans expérience.
- rogatio injustissima, Cic. Sest. 144 : proposition de loi très
injuste. --- Cic.
Tusc. 5, 57 ; Fl. 97.
- itaque videas rebus injustis justos maxime dolere, Cic. Læl. 47 :
aussi voit-on (peut-on voir) que l'injustice afflige surtout les justes. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
184; éd. Peeters France.
- injustum, i, n. : injustice. --- Hor. S. 1, 3, 111;
Lact.
2
- contraire
à la justice [en parl. de choses].
- Cic. de Or. 2, 203 ; Fam.
5, 17, 1; Off. 3, 82.
- injusta ab justis inpetrare non decet; justa autem ab injustis petere
insipientia est, Plaut. Amph. 35 : chercher à obtenir une chose injuste
auprès d'hommes justes ne convient pas; quant à demander une chose
juste à des hommes injustes, c'est de la déraison. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 569;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
3
- qui
dépasse la
mesure légitime, excessif, énorme.
- injustum onus, Cic. Or. 35
: tâche excessive.
- injustæ vires, St. Th. 6,
774 : forces
inégales.
- injusta regna
tenebat, Ov. M. 5, 277
: il régnait illégitimement.
- injustus
fascis, Virg. : fardeau trop lourd.
- injusta
noverca, Virg. : cruelle marâtre.
- injŭvĕnesco, ĕre
: - intr.
- rajeunir. --- Myth. 2, 138.
- injux, ŭgis
: qui n'a pas encore porté le joug. --- voir injugis.
--- Gloss.
- inl-
: voir ill-
- inm-
: voir imm-