===> Dico
- dērādo,
ĕre, rāsi, rāsum :
- tr. -
- Gaffiot
P. 502-504 --- Lebaigue
P. 353.
1 - ratisser,
racler, enlever en raclant. --- Cato,
Agr. 121; Gell. 17, 9,
17.
- cunctis (insulis) margo derasus, Plin. Ep. 8, 20, 5
: toutes (les
îles) ont le bord complètement dénudé.
2
- raser.
- deradere capillum ex capite omni, Gell. 17, 9, 22 : raser
les cheveux sur toute la tête.
3
- effacer.
- deradere nomen urbis ex carmine, Gell. 7, 20
: biffer d un poème le nom d'une ville.
- dēram...
(c. deeram...) : voir desum.
- Derangæ, ārum, m. :
les Déranges (peuple de l'Inde en deçà du Gange). --- Plin.
6, 30.
- Derasĭdes, um, f.
: îles voisines de l'Ionie. --- Plin.
2, 89.
- dērāsĭo, ōnis, f.
[derado] : action de raser. --- M.-Emp.
1, 27.
- dērāsus,
a, um : part. passé de derado. - 1
- enlevé en ratissant, rasé. - 2
- froissé,
endommagé.
- Derbē,
ēs, f. : Derbé (ville de Lycaonie). --- Vulg.
Act. 14, 6.
- gr.
Δέρϐη.
- Derbētes, æ, m. : habitant de Derbé. --- Cic.
Fam. 13, 73, 2.
- ou Derbēus, i, m..
--- Vulg. Act. 20, 4.
- Derbĭces, um, m.
Plin 6, 48 et Derbĭcĭi ou Dercĕbĭi, ōrum, m.,
Avien. Orb. 911 : peuples d'Asie [sans doute identiques, sur les
bords
de l'Oxus].
- gr.
Δέρϐικες.
- *derbĭōsus, a, um :
teigneux (en parl. des yeux). --- mauv. leçon : voir serniosus.
- dercĕa, æ,
f. : apollinaire [plante]. --- Apul.
Herb. 22.
- gr.
δερκέα.
- Dercebius, sing. coll.
: c. Dercebii. --- Prisc. Peri.
713, voir
Derbices.
- Dercĕtis,
is (Dercĕtō, ūs), f. : Dercétis ou Dercéto (déesse
syrienne, appelée aussi Atargatis).
- gr.
Δερκετώ, οῦς.
-
Dercĕtis, is, f., Ov. M. 4, 45 et Dercĕtō, ūs, f. Plin.
5, 81.
- Dercĭus,
a, um : de Dercéto.
- Dercyllus, i, m.
: gouverneur de l'Attique sous Antipater. --- Nep
Phoc. 2, 4.
- Dercy̆lus, i, m. :
Dercyle (jeune homme à qui Diane apprit l'art, de la chasse). --- Grat.
Cyneg. 100.
- (Lebaigue
P. 354)
- dērectus
: c. directus
- dērĕlictĭo,
ōnis, f. [derelinquo] : abandon. --- Cic. Off. 3,
30.
- dērĕlictŏr,
ōris, m. : celui qui abandonne. ---
Ps.-Hier. Psalm. 88.
- derelictus
:
1
- dērĕlictus, a, um : part. passé de derelinquo;
abandonné.
- pro
derelicto habere, Cic. : laisser à l'abandon, négliger.
2
- dērĕlictŭs, ūs, m. : abandon.
- rem
derelictui habere, Gell. 4, 12, 1 : laisser une chose à l'abandon.
- dērĕlinquo,
ĕre, reliqui, relictum : -
tr. -
1
- abandonner complètement, délaisser
[qqch, qqn]. --- Cic. Verr. 3, 120; Br.
16; Læl. 37 ; Fam. 1, 9, 17.
- derelinquere
pactum, Hier. : être infidèle à son engagement.
- fig. homines perditi
atque ab omni spe derelicti, Cic. Cat. 1, 25 : hommes perdus et
abandonnés de toute espérance.
2
- laisser après soi : [en s'en allant]. --- Curt.
9, 4, 8 ; [après sa mort]
Arn. 5, p. 161.
- Deremistæ,
ārum, m. : Les Dérémistes (un peuple de
Dalmatie). --- Plin. 3.
- dērĕpentĕ : tout
à coup, soudain. --- Enn. Acc.; Plaut.
Most. 488; Ter. Hec. 518; Cic. poet. Div. 1, 66.
- dērĕpentīnō
[cf. repentinus],
adv. :
soudain, tout à coup.
- dērēpo,
ĕre, repsi : - 1 -
intr. - descendre
en rampant, desscendre furtivement. - 2
- tr.
- descendre le long de.
- illa
docet molli furtim derepere lecto, Tibul. 2, 19 : c'est elle (Vénus)
qui
apprend à descendre furtivement du lit voluptueux. --- Phæd.
2, 4, 12; Varr. Men. 115.
- arborem
derepere, Plin. 8, 131 : descendre de l'arbre.
- dereptus,
a, um : part. passé de deripio;
enlevé, arraché, ôté.
- Deretīni, ōrum, m.
: peuple de Dalmatie. --- Plin. 3,
22.
- dēretrō = retro.
--- Pallad., Chir., Vulg.
- dērīdĕo,
ēre, rīsi, rīsum : - tr. - rire de, se moquer de, bafouer,
railler.
- omnes istos deridete, Cic. de Or. 3, 54 : moquez-vous
de tous
ces gens-là.
- derisum esse credo hominem amentem a suis consiliariis,
Cic. Verr. 5, 103 : je crois que ses conseillers se sont moqués de
son égarement.
- absol. derides,
Plaut. Amph. 963 : tu plaisantes, tu veux rire, tu te moques de moi.
--- cf. Cic. Verr. 1, 146.
- derides,
qui scis haec dudum me dixisse per jocum ! Plaut. Am. 963 : tu te
moques; comme si tu ne savais pas que j'avais plaisanté !
- prov. deridere aliquem
dentibus albis : se moquer impitoyablement de qqn (en montrant ses
dents blanches).
- derideri,
Phædr. : être un objet de moquerie.
- hoc
derideri fabula merito potest qui sine virtute vanas exercet minas,
Phaedr. 3, 6 : cette fable peut servir justement à faire rire de celui
qui, malgré son impuissance, ne cesse de brandir de vaines menaces.
- quam
multi non animadvertunt se derideri, Sen. :
combien de gens ne prennent pas garde qu'on se moque d'eux !
- dērīdĭcŭlum, i, n.
[deridiculus] :
1
- moquerie.
- deridiculi gratiā, Plaut.
Amph. 682 : par dérision.
- deridiculo esse, Tac. An. 3, 57
: être un objet de moquerie.
2
- ridicule.
- deridiculum corporis, Tac. An. 12, 49 : difformité
grotesque.
- dērīdĭcŭlus,
a, um : ridicule, qui fait rire, risible. --- Plaut.
Mil. 92; Varr. R. 1, 18, 5; Gell. 12, 2, 3.
- dērĭgĕo (dīrĭgĕo),
ēre : - intr. - être glacé. --- Gloss.
- dērĭgesco
(dīrĭgesco), ĕre, rĭgŭi :
- intr. - [n'est employé qu'au parf.] devenir raide,
immobile ; se glacer [en parl. du sang]. --- Virg.
En. 3, 260; 7, 447.
- diriguit
gelidus formidine sanguis, Virg. : son sang se glaça d'épouvante.
- diriguere
comæ, Ov. : ses cheveux se hérissèrent.
- (Niobe)
deriguit malis, Ov. M. 6, 303 : (Niobé) perdit toute sensibilité à
cause
de ses malheurs.
- dērĭgo
: c. dirigo.
- dērĭgŭi
: parf. de derigesco.
- dērĭpĭo,
ĕre, rĭpŭi, reptum [de + rapio]
: - tr. - 1
- ôter, enlever, arracher. - 2
- diminuer,
amoindrir, retrancher de.
- deripio
<> diripio.
- inf. passif deripier
Plaut. Men. 1006 ; dans les mss confusion fréquente avec diripio.
- erum meum hic in pacato oppido luci
deripier in via, qui liber ad vos venerit; mittite istunc, Plaut. Men.
1006 : (citoyens d'Epidamne), voilà mon maître enlevé dans
la rue, ici, dans une ville en paix, en plein jour, alors qu'il est
arrivé
en homme libre chez vous; lâchez-le !
- deripere
aliquid alicui : arracher qqch à qqn.
- deripere
aliquem de ara, Plaut. Rud. 840 : arracher qqn de l'autel.
- deripere
velamina ex humeris, Ov. M. 6, 567 : arracher de ses épaules ses voiles.
- deripere vestem a pectore, Ov. M. 9, 637 : arracher
un vêtement
de dessus la poitrine.
- deripere ensem
vaginā, Ov. M. 10, 475 : tirer l'épée du
fourreau.
- lunam cælo deripere, Hor. Epod. 44 : arracher la
lune du ciel.
- derepta leoni
pellis, Ov. M. 3, 52 : peau enlevée à un lion.
- tradant
arma jube, aut pugnantum deripe dextris, Sil. 9, 29 : ordonne (aux
ennemis) de livrer leurs armes ou plutôt arrache-les des mains des
combattants.
- fig. deripere
alicui vitæ ornamenta, Cic. Quinct. 64 : enlever à qqn ce qui lui
orne la vie.
- deripere aliquid de auctoritate alicujus, Cic. Sull. 2
: enlever qqch au crédit de qqn.
-
e cælo deripit ille deos, Tibul. 1, 10, 60 : il
arrache du ciel les dieux.
- dērīsĭo,
ōnis, f. : moquerie, dérision. --- Arn.
7, 33.
- dērīsŏr, ōris, m.
[derideo] :
1
- moqueur, railleur. --- Plaut.
Cap. 71 ; Plin. 11, 114.
2
- bouffon, parasite.
--- Hor. Ep. 1, 18, 11.
3
- mime. --- Mart.
1, 5, 5. .
- dērīsōrĭus,
a, um : dérisoire, illusoire. --- Marc.
Dig. 28, 7, 14.
- derisus
:
1
- dērīsus, a, um : part. passé de derideo; raillé,
bafoué.
- adjt, derisissimus.
--- Varr. Men. 51.
2
- dērīsŭs, ūs, m. : moquerie, raillerie, risée.
--- Sen. Contr. 4 pr. ; Quint. 6, 3, 7.
- derisui
esse, Tac. Agr. 39 : être un objet de moquerie.
- dērīvābĭlis, e
: qu'on peut détourner. --- Chalcid.
Tim. 51.
- dērīvāmentum, i, n.
[derivo] : action de détourner, de faire dériver.
--- Ps.-Sen. Ep. Paul. 14.
- dērīvātĭo,
ōnis, f. [derivo] :
1 - action
de
détourner (les eaux),
dérivation. --- Cic. Off. 2,
14 ; Liv. 5, 15.
2
- action de prendre un mot à
qqn, emprunt.
--- Macr. Sat. 6, 1.
- au
fig. opportuna derivatio, Macr. S. 6, 1 : heureux
emprunt
(fait
à un écrivain).
3
- gram. dérivation des mots. --- Plin.
d. Serv. En. 9, 706.
4
- rhét. emploi
d'une expression moins forte, mais de sens très voisin, à la place
d'une autre. --- Quint.
3, 7, 25.
5
- extension d'une idée pour
passer à une autre. --- Rufin. Schem. 14.
- dērīvātīvus,
a, um : qui dérive, dérivé [gram.]. --- Prisc.
2, 58 ; 8, 74.
- dērīvātōrĭus, a, um
: dérivé. --- Ambr. Fid. 2,
4.
- dērīvātus, a, um
: part. p. de derivo.
- dērīvo,
āre, āvi, ātum [de, rivus] : - tr.
-
1
- détourner un cours d'eau, faire
dériver.
- derivare de fluvio aquam sibi,
Plaut. Truc. 563 : détourner l'eau d'un fleuve à son profit.
- aqua
ex flumine derivata, Cæs. BG. 7, 72, 3 : eau détournée d'un
fleuve.
- humorem extra segetes derivemus, Col. 2, 8, 3
: éloignons
l'eau des champs ensemencés.
2
- fig. détourner.
- derivare aliquid in domum suam, Cic. Tusc. 5, 72
: détourner qqch chez soi, à son profit.
- de
Chelidone reticuit quoad potuit, alio responsionem suam derivavit, Cic.
Verr. 2, 1, 53 : il évita tant qu'il put de me parler de Chélidon,
répondant d'une manière évasive.
- derivare culpam in
aliquem, Cic. Verr. 2, 49 : faire retomber la faute sur qqn.
--- cf. Att. 4, 3, 2 ; Phil. 11, 22.
3
- gram. dériver un mot.
--- Quint. 1, 6, 38.
- dēro (= deero) : voir desum.
- dērōdo, inus. : voir derosus.
- dērŏgātĭo,
ōnis, f. [derogo] : dérogation [à une loi]. ---
Her. 2, 15; plur.,
Cic. fr. A. 7, 23.
- dērŏgātīvus,
a, um : négatif, privatif [gram.]. --- Diom.
336, 2.
- dērŏgātŏr,
ōris, m. [derogo] : détracteur. --- Sid.
Ep. 3, 13.
- dērŏgātōrĭus,
a, um [derogator] : dérogatoire, qui déroge à une loi,
à une disposition de la loi. --- Jul.
Dig. 25, 4, 2.
- dērŏgo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- abroger une ou plusieurs
dispositions d'une loi, déroger à une loi.
- derogari ex hac lege aliquid non licet, Cic. Rep. 3, 33 :
on ne peut
déroger à une disposition de cette loi.
- de
lege aliquid derogare, Cic. Inv. 2, 45, 134 : déroger à une disposition
de la loi.
- derogatur
legi, cum pars detrahitur, Dig. 16, 102 : on déroge à une loi quand on
en retranche une disposition.
2
- fig. ôter, retrancher.
- derogare aliquid de honestate, Cic. Inv.
2, 175 : déroger à ce qu'exige l'honneur.
- derogare aliquid ex æquitate, Cic. Inv. 2, 136
: porter atteinte à l'équité.
-
derogare fidem alicui, alicui rei, Cic. Flac. 9; Font. 23 : ôter
tout crédit à qqn ou à qqch.
- non tantum mihi derogo, ut... Cic. Amer. 89 : je
ne me rabaisse pas au point de...
- derogare
affirmationi alicujus, Plin.-jn. : contester une chose affirmée par qqn.
- de
testium fide derogatur, Cic. Cæcin. 1 : on affaiblit l'autorité des
témoins.
- nihil
universorum juri derogandum, Tac. An. 13, 27 : il faut respecter le
droit
de tous.
- dērōsus, a, um [de,
rod] : rongé. --- Cic. Div. 1, 99;
Plin. 11, 164; 17, 241.
- Derrha, æ, f., ville
de Macédoine, sur le golfe Thermaïque. --- Plin.
4, 10.
- Derrhis ou
Derris, is, m. : promontoire de Macédoine. --- Mel.
2, 3.
- derro
: c. deerro.
- Dertōna, æ, f.
: ville de Ligurie. --- Brut. Fam.
11, 10, 5.
- Dertōsa,
æ, f. : Dertosa (= Tortose,
ville de la Tarraconaise, non
loin de Tarracon). --- CIL
- Dertusani, m. plur. : habitants de Dertosa.
--- Plin. 3, 23.
- Derŭentĭo, ōnis, f.,
ville de Bretagne. --- Anton.
- dēruncĭnātus, a, um
: part. p. de deruncino.
- dēruncĭno,
āre, ātum : - tr. - 1
- raboter.
- 2 - fig.
duper, escroquer. --- Plaut. Mil. 1142;
Capt. 641.
- dērŭo,
ĕre, rŭi, rŭtum :
1
- tr. -
précipiter, faire tomber, renverser, détruire. --- Sen.
Nat. 3, 27.
- fig. de laudibus
Dolabellæ cumulum deruere, Cic. Att. 16, 11, 2
: enlever leur surplus aux louanges décernées à Dolabella.
2
- intr. - tomber, s'abattre. --- Apul.
M. 2, 30; 7, 18.
- dērŭpĭo
: c. deripio.
- dēruptus,
a, um [de, rumpo] :
1
- détaché par rupture, rompu.
- derupta saxa, Lucr. 6, 539 : rochers disjoints.
2
- c. abruptus,
escarpé, à pic.
- dextra pars labe terræ derupta erat,
Liv. 42, 15, 5 : la partie droite du chemin par suite d'un
éboulement du sol était en pente brusque.
- deruptæ angustiæ, Liv. 21,
33, 7 : défilés bordés de ravins à pic.
- deruptior, Liv. 38, 2, 13
: plus à pic.
- derupta (s.-ent. loca), Liv. 38, 2, 14 : précipices.
--- Tac. An. 4, 45; 6, 21.
- Derxēnē, ēs, f.
: Derxène [contrée de l'Arménie]. --- Plin.
5, 24.
- des
:
1
- des, arch. : c. bes. --- Varr.
L. 5, 172.
2
- des = dees ----> desum.
- dēsăcrātus, a, um
: part. p. de desacro.
- dēsăcro (dēsecro),
āre, āvi, ātum : - tr.
-
1
- consacrer, dédier. --- Stat.
Th. 9, 856.
2
- mettre au rang des dieux, déifier. --- Capitol.
Anton. philos. 18.
3
- fig. consacrer à,
destiner à.
- chamæleon per singula membra
desecratus, Plin. 28, 112 : le caméléon dont chaque membre est
consacré [à une maladie], dont chaque membre est un spécifique.
- dēsævĭo,
īre, ii, itum : - intr. -
- sync. desævisset
Suet. Ner. 29.
1
- sévir avec violence, exercer sa
fureur [pr. et fig.].
- toto Æneas
desævit in æquore victor, Virg. En. 10, 569 : Enée vainqueur
exerce ses ravages sur toute la plaine.
- an tragica desævit et
ampullatur in arte ? Hor. Ep. 1, 3, 14 : ou bien déchaîne-t-il ses
fureurs dans les tirades emphatiques de la tragédie ?
2
- cesser de sévir, s'apaiser, se
calmer.
- nec dum desæviat ira, exspectat, Luc. 5, 304 : et il
n'attend pas que l'emportement (des soldats) s'apaise.--- Sen.
Ir. 3, 1, 1.
- dēsalto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- danser.
- desaltato
cantico, Suet. Calig. 54 : après avoir dansé
l'intermède.
2
- représenter en dansant. --- Ps. Cypr. Spect.
3.
- dēsălūto, āre
: saluer à différentes reprises. --- Not.
Tir. p. 105.
- dēsanguĭno, āre : -
tr. - saigner, tirer du sang de. --- C.-Fel.
46.
- desannātĭo, ōnis, f.
[desanno] : moquerie, raillerie. --- Gloss.
- dēsanno,
āre (sanna] : se moquer de. --- Porph.
Hor. S. 1, 6, 5.
- descendentes,
ĭum, m. : les descendants. --- Paul.
Dig. 23, 2, 68.
- descendĭdī : voir descendo.
- descendo,
ĕre, scendi, scensum [de, scando] :
- (Lebaigue
P. 354 et P.
355)
- parf.
arch. descendidi Valer. Ant. et Laber. d.
Gell. 6, 9, 17.
1
- descendre.
-
descendere de rostris Cic. Vat. 26 : descendre de la tribune.
- descendere
de cælo, Liv. 6, 18, 9 : descendre du ciel.
- descendere
ex equo, Cic. CM 34 : descendre de cheval.
- descendere
e tribunali,
Suet. Claud. 15 : descendre du tribunal.
- descendere
e cælo, Juv. 11, 27 : descendre du ciel.
- descendere
ab Alpibus, Liv. 21, 32, 2 : descendre des Alpes.
- descendere
monte, Sall. J. 50, 2 : descendre d'une montagne.
- descendere
cælo, Virg. G. 4, 235 : descendre du ciel.
- descendere
ex superioribus locis
in planitiem, Cæs. BC. 3, 98, 1 : descendre des hauteurs dans la
plaine. --- cf. BG. 7, 53, 2.
- descendere
ad naviculas nostras, Cic. Ac. 2, 148 : descendre vers
nos barques.
- descendere
ad imas umbras, Virg. En. 6, 404 : dans les
profondeurs
chez les ombres.
- avec dat., poét. descendere nocti,
Sil. 13, 708 : descendre dans la nuit.
- descendere
Erebo Sil. 13, 759 : descendre dans l'Erèbe.
- en part. descendere in forum : descendre
au forum. --- Crass. d. Cic. de Or. 2, 267.
-
descendere ad
forum : descendre au forum. --- Cic. d.
Non. 538, 26.
- ou descendere seul : descendre
au forum. --- Cic. Verr. 2, 92; Liv.
2.54; Sen. Ben. 3, 27.
- hodie
non descendit Antonius, Cic. Phil. 2, 15 : aujourd'hui Antonius
n'a pas paru au forum.
- descendere
ad comitia, Suet. Cæs. 13 : descendre aux
comices.
-
descendere in Piræum, Nep. Alc. 6, 1 : descendre au Pirée.
- vestis
descendit infra genua Curt. 6, 5, 27, son vêtement
descend au-dessous du genou.
- descendere :
descendre, baisser (en parl. de l'eau).
--- Plin. 31, 57; cf.
Luc. 5, 337; [la voix s'abaisse]. --- Quint. 11, 3, 65.
- descendere :
descendre, passer, se digérer bien.
- descendunt
celeriter olera, Cels. 1, 6 : les légumes se digèrent
promptement.
- fig. descendere in sese,
Pers. 4, 23 : descendre en soi-même.
- descendere
ad intellectum audientis, Quint. 1, 2, 27 : se mettre à la portée de
son
auditoire.
2
- t. mil. quitter la
position qu'on occupait pour en venir aux
mains, en venir à, s'engager dans.
- descendere
in certamen, Cic. Tusc. 2, 62 ; descendere in
aciem, Liv. 8, 8, 1 ; descendere ad pugnam, V.-Flac. 3,
518 : en venir au combat,
engager la lutte.
3
- fig. s'engager dans.
- descendere
in causam : s'engager dans un parti. --- Cic.
Phil. 8, 4;
Att. 8, 1, 3; Liv. 36, 7, 6; Tac. H. 3, 3 (descendere
in partes, Tac. An. 15, 50).
4
- se laisser aller à qqch,
condescendre à.
- descendere
ad ludum, Cic. de Or. 2, 22 : se laisser aller à jouer.
--- cf. Rep. 1, 67.
5
- en venir à, se résigner à, se
résoudre à.
- descendere
ad societates
calamitatum, Cic. Læl. 64 : se résoudre à partager l'infortune.
- descendere
ad
omnia, Cic. Att. 9, 18, 3 : en venir à tous les moyens.
- descendere
ad innocentium
supplicia, Cæs. BG. 6, 16, 5 : se résoudre à supplicier des
innocents. --- cf. Cæs. BG. 5, 29, 5; 7, 78, 1, etc.
6 - [choses]
pénétrer.
-
ferrum descendit haud alte in
corpus, Liv. 1, 41, 5 : le fer n'est pas entré profondément dans
le corps.
-
toto descendit corpore pestis, Virg. En. 5, 683 : le fléau
gagne le
corps entier des vaisseaux.
- quod
verbum in pectus Jugurthæ altius... descendit, Sall. J.
11, 7 : ce mot pénétra profondément dans le cœur de Jugurtha.
-
curam in
animos patrum descensuram, Liv. 3, 52, 2 : [ils disent] que
l'inquiétude
entrera dans l'âme des sénateurs.
-
descendere in aures alicujus Hor. P. 387 : être
versé dans les oreilles de qqn = être lu à qqn.
7 - [choses] se
rapprocher de qqch [par ressemblance], tirer sur qqch.
-
descendere ad aliquid, Plin. 37, 123 : tirer sur qqch.
8 - descendre,
finir par arriver à.
- a
vita pastorali ad agriculturam
descendere, Varr. R. 2, 1, 5 : en venir de la vie pastorale à
l'agriculture.
-
ejus
disciplinæ usus in nostram usque ætatem descendit, Quint. 1, 11, 18
: la pratique de cette méthode est venue jusqu'à nous.
9 - descendre
de, tirer son origine de. --- Dig.
- fig. descendere a Platone, Plin.
22, 111 : provenir de Platon.
10 - s'écarter
de, s'éloigner de, dévier de. --- Quint.
10, 1, 126.
11 - passif
anormal, comme si descendo était transitif.
- porticus
descenduntur
nonagenis gradibus, Plin. 36, 88 : des portiques d'où l'on descend
par
quatre-vingt-dix degrés.
- descensĭo,
ōnis, f. [descendo] :
1 - action de
descendre, descente.
- descensio
Domini, Prosp. : la descente de Jésus-Christ (= l'incarnation de
Jésus-Christ).
- descensio balinearum, Plin. 20, 178 : descente dans
les
bains.
- Tiberina descensio, Cic. Fin. 5, 70 : descente
du Tibre en bateau.
2 - descente
(coucher) des astres. --- Chalc.
Tim. 59.
3 - enfoncement,
cavité dans une salle de bains, baignoire [à laquelle
on arrive en descendant des marches]. --- Plin. Ep. 5, 6, 26.
- descensōrĭus, a, um
: qui va en descendant. --- Ambr.
Spir. 1, 10, 118.
- descensus
:
1
- descensus, a, um : part. passé de descendo; qui a été descendu.
2
- descensŭs, ūs, m. : - a
- action de descendre, descente. --- Varr.
R. 2, 5, 13 ; Sall. C. 57, 3. - b
- descente, chemin qui descend.
- præruptus descensus, Hirt. G. 8, 40, 4 : descente en
pente raide. --- cf. Liv. 44, 35, 17.
- descisco,
ĕre, scīvi (scĭi), scītum
: -
intr. -
1
- se détacher de, se séparer
de qqn ou du parti de qqn.
- desciscere a populo Romano, Cic. Phil. 11, 21 : se
détacher du peuple romain.
- desciscere ad aliquem, Liv. 31, 7, 12
: passer après
défection au parti de qqn.
- Præneste ab Latinis ad Romanos descivit,
Liv. 2, 19, 2 : Préneste passa du parti des Latins à celui des
Romains.
- a
vita desciscere, Cic. Fin. 3, 18, 61 : mettre fin à ses jours.
-
cum Fidenæ aperte descissent, Liv. 1, 27, 4 : comme Fidènes avait
ouvertement fait défection. ---- cf. Nep. Timot. 3, 1 ; Ham.
2, 2.
2 - au
fig. s'écarter de,
renoncer à, se départir de.
- desciscere a
veritate, Cic.
Ac. 2, 46 : s'écarter de la vérité.
- a se desciscere, Cic. Att. 2,
4, 2 : ne pas être fidèle à ses principes, se démentir.
- desciscere ab excitata fortuna ad inclinatam,
Cic. Fam. 2, 16, 1 : abandonner une fortune qui s'élève pour une
fortune qui décline.
- vitis
gracili arvo non desciscit, Col. 3, 2, 13 : la vigne ne dégénère
pas dans
un sol léger.
- celerius
ad sævitiam descivit quam ad cupiditatem, Suet. Dom. 10 : il se laissa
entraîner un peu plus vite à la cruauté qu'à la
cupidité.
- descissus,
a, um : part. passé de descindo,
inusité : déchiré, écorché. --- Ennod.
Carm. 1, 1, 29.
- descŏbīno,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- polir, limer. - 2 - au
fig. enlever en limant, écorcher.
- descobinata simulacra, Arn. 6, 14 : statues polies.
- descobinare supercilia, Varr. Men.
89 : écorcher les sourcils.
- descobinatis cruribus, Varr. Men. 296 : les
jambes étant écorchées (par les ronces).
- descrībo,
ĕre, scripsi, scriptum : - tr.
-
- il y a souvent hésitation entre les formes
descr- et discr-;
les éditeurs contemporains ont souvent éliminé descr-
malgré les mss, pour adopter discr-; v.
p. ex. C. F. W. Mueller Cic. Nat. apparat critique, p. 13, 14; voir discribo.
1
- transcrire.
- ab aliquo librum describere, Cic. Att. 13, 21, 4
: copier un livre
sur qqn, transcrire l'exemplaire de qqn. --- Ac. 2, 11.
- describere leges Solonis,
Liv. 3, 31, 8 : copier les lois de Solon. --- cf.
Cic. Fam. 12, 17, 2; Att.
8, 2, 1, etc.
2
- décrire, dessiner, tracer.
- geometricæ formæ in arena descriptæ,
Cic. Rep. 1, 29 : figures géométriques tracées sur le sable.
- in pulvere
quædam describere, Cic. Fin. 5, 50 : dessiner
certaines figures dans la poussière. --- cf. Clu. 87; CM 49.
- describere carmina in foliis, Virg. En. 3, 445
: écrire des vers
sur des feuilles d'arbre.
- sphæra ab Eudoxo astris descripta, Cic. Rep. 1, 22
: sphère sur laquelle Eudoxe avait figuré les astres.
3 - fig.
décrire, exposer.
- hominum sermones moresque describere, Cic.
Or. 138 : exposer des propos, des traits de caractère.
--- cf. Rep. 3, 17.
- describere flumen
Rhenum, pluvium arcum, Hor. P. 18 : décrire le Rhin, l'arc-en-ciel.
- describere mulierem, Cic. Cæl. 50
: dépeindre une femme.
- me latronem ac sicarium
describebant, Cic. Mil. 47 : ils me décrivaient comme un brigand
et un
assassin. --- cf. Nat. 2, 112.
- describere + prop. inf. : exposer que,
raconter que --- Sen. Contr. 1, 2, 17; Ov. Tr. 2, 415; Gell. 9,
1.
- part. descripta plur.
n. pris subst. : récit, exposé, journal. --- Tac. An.
6, 24.
4
- désigner qqn, faire allusion à
qqn, parler de qqn.
- quam ego sine contumelia describo, Cic. Phil. 2,
113 : (épouse) dont je parle sans l'injurier. --- cf.
Cic. Sull. 82; Q. 2, 3, 3.
5
- délimiter, déterminer.
- stellarum descripta distinctio est, Cic.
Nat. 2, 104 : on a déterminé d'une façon précise les différentes
étoiles. --- cf. Rep. 4, 2; Leg. 1, 17; 2, 11 ; etc. ; Liv. 1,
42, 5.
- quem
ad modum esset ei ratio totius belli descripta, edocui, Cic. Cat. 2, 13
: j'ai montré comment son plan de toute la guerre était arrêté. --- cf.
Rep.
5, 7.
- describere jura, Cic. Off. 1, 124
: délimiter les droits de chacun.
- civitatibus jura describere, Cic.
Rep. 1, 2 : donner aux cités une législation
déterminée.
- describere populum in tribus tres, Cic. Rep.
2, 14 : répartir
(distribuer) le peuple en trois tribus. --- cf. 2, 16.
- descriptus populus
censu, ordinibus, ætatibus, Cic. Leg. 3, 44 : le peuple délimité
(distribué) selon le cens, l'ordre, l'âge.
6
- définir, préciser, fixer.
- oratoris facultatem describere, Cic.
de Or. 1, 214 : fixer la puissance de l'orateur. --- Ac.
2, 114.
- nulla species divina
describitur, Cic. Nat. 1, 34 : on ne définit pas quelle est la
figure des
dieux.
- voluptatis partes hoc modo describunt, ut... Cic.
Tusc. 4, 20
: on précise de la manière suivante les différentes espèces de
plaisir...
- duodena discribit in singulos homines jugera, Cic. Agr.
2, 31 : il assigne douze arpents à chaque individu.
- avec inter. ind. --- Cic. Nat. 1, 47 ; avec
prop. inf. --- Cic. de Or. 2, 138.
- descriptē : d'une
manière précise. --- Cic. Inv. 1,
49.
- plusieurs mss. ont discripte,
avec ordre.
- descriptĭo,
ōnis, f. [describo] :
- dans les mss, confusion fréquente avec discriptio.
1 - reproduction,
copie. --- Cic. Verr. 2, 190.
2
- dessin, tracé.
- descriptio orbis terrarum, Vitr, 8, 2 : carte du
monde, mappemonde.
- descriptio ædificandi, Cic. Off. 1, 138
: tracé de construction, plan d'une construction.
- numeri aut
descriptiones, Cic. Tusc. 1, 38 : les nombres ou les
figures de géométrie.
- eadem descriptio cæli, Cic. Rep. 6, 24 : la même
figure du ciel.
3
- description.
- descriptio locorum : description des lieux. --- Cic.
Part, 43; Quint. 9, 2, 44.
- descriptio convivii, Quint. S. 3, 66 :
description d'un festin.
- rhét. description
d'un caractère, peinture des mœurs. --- Cic. Top. 83.
4
- délimitation,
détermination, définition.
- descriptio magistratuum, Cic. Leg.
3,5 ; 3,12 : la
fixation des fonctions des magistrats. --- cf. Div. 1, 31.
- descriptio centuriarum, Liv.
4, 4, 2 : la fixation des centuries.
- quæ erit totius rei ratio atque
descriptio ? Cic. Agr. 1, 16 : quel sera le plan, le dessin de
toute
l'affaire ?
- philosophi est quædam descriptio, Cic. de Or. 1, 212
: il
y a une définition du philosophe.
- descriptio officii, Cic. Off. 1, 101 :
détermination, définition du devoir.
- descriptĭōnālis, e
: descriptif. --- Cassiod. Ps. 79,
13.
- descriptĭuncŭla, æ,
f. : petite définition. --- Sen.
Suas. 2, 10.
- descriptīvus,
a, um : descriptif, qui sert à la description.
--- Fortun.
Rhet. 3, 20.
- descriptŏr,
ōris, m. [describo] : celui qui décrit, qui dépeint.
- descriptor
gentium, Amm. 23, 6, 1 : ethnographe.
- descriptus,
a, um : part. passé de
describo.
- qqf. adj. fixé, réglé.
- natura nihil descriptius, Cic. Fin. 3, 74 : rien
de mieux réglé que la nature.
- subst. descripta, ōrum,
n. : récit, exposé, journal.
- recitari factorum dictorumque ejus descripta per dies jussit, Tac.
An. 6, 24 : il fit lire le journal qu'on avait tenu de ses actions, de
ses moindres paroles.
- descrŏbo,
āre [de, scrobis] : - tr. - enchâsser,
sertir. --- Tert. Resur. 7.
- desculpo,
ĕre : - tr. - sculpter. --- Tert.
Nat. 1, 12.
- dēsĕcātĭo,
ōnis, f.[deseco] : action de couper, amputation, coupe.
--- Ps.-Soran. Med. 246.
- dēsĕco,
āre, sĕcŭi, sectum : - tr. - séparer en coupant, couper, retrancher,
tailler
(la vigne).
- (Lebaigue
P. 355 et P.
356)
- prata
desecare, Col. : faucher les prés.
- desecare partes ex toto, Cic.
Tim. 23 : séparer des parties d'un tout.
- desecare uvas a vite, Col. 12, 43 : couper
des raisins à la vigne.
- desecare spicas fascibus, Liv. 42, 64, 2 : enlever
les
épis des gerbes.
- desecare hordeum, Cæs. BC. 3, 58, 5 : couper l'orge.
- desecare
aures, Cæs. BG. 7, 4, 10 : couper les oreilles de qqn.
- fig. retrancher.
- desecare proœmium, Cic. Att. 16, 6, 4 : retrancher un
préambule.
- dēsĕcro
: c. desacro.
- dēsectĭo,
ōnis, f. [deseco] : taille, coupe. --- Col.
6, 3, 1.
- dēsectus,
a, um : part. passé de deseco;
coupé.
- saxa
desecta metallis, Stat. : pierres tirées des carrières.
- dēsĕcui
: parf. de deseco.
- dēsēdi
: parf. de desideo.
- dēsĕnŭi, parf. de
l'inus. desenesco : - intr. - se calmer avec le temps.
--- Sall. H. 1, 93.
- desero
:
1
- dēsĕro, ĕre, sĕrŭi,
sertum : - tr. - littt. séparer de soi, laisser
là. - a
- abandonner, laisser à l'abandon, délaisser, se séparer de, déserter.
- b - négliger, faire
peu de cas de.
- mensa deserit toros, Ov. H. 12, 52 : la table est
éloignée des lits.
- deserere
aliquem : abandonner qqn.
- Tiberium
jam vires, nondum dissimulatio deserebat, Tac. An. 6, 1 : déjà les
forces
abandonnaient Tibère, mais pas encore la dissimulation.
- poét. avec abl. deseror
conjuge, Ov. H. 12, 161; Prop. 2, 7, 17 : ma femme m'a abandonné. --- Phædr.
1, 21, 3; Stat. Th. 4, 707; Tac. An. 3, 20; Suet. Cal. 12.
- deserere exercitum : déserter.
- Samum
capere, nisi a Timotheo et Iphicrate desertus esset, Nep. Eun. 3 : (il
lui aurait été facile) de prendre Samos sans l'abandon de Timothée et
d'Iphicrate.
- commisso proelio deseritur a suis Varus, Caes. BC. 1, 13
: on en vient aux mains, et Varus est abandonné de ses troupes.
- absol. deserere : déserter. --- Cic.
Verr. 5, 110 [douteux] ; Nep. Eum. 5, 1; Sen.
Ir. 2, 10, 1; Tac. An. 13, 35; Quint. 9, 4, 85.
- deserere
officium : négliger son devoir, manquer à son devoir.
- non
se deseruit, Cæs. : il ne perdit pas courage.
- Petreius
vero non deserit sese, armat familiam, Caes. BC. 1, 75, 2 : quant à
Pétréius, il ne désespère pas, il arme ses domestiques.
- a
mente non deseror, Cic. : je ne perds pas courage.
- deseror
amissis regno patriaque domoque conjuge, qui nobis omnia solus erat,
Ov. H. 12, 163 : on m'abandonne, et j'ai perdu mon royaume, ma patrie,
mon palais, un époux, qui seul était tout pour moi.
- vadimonium
deserere : ne pas comparaître, faire
défaut [littt. abandonner
la caution laissée entre les mains du
magistrat pour garantir la promesse de se présenter en justice à une
date fixée].
- absol. deserere
: ne pas comparaître. --- Quint. 3, 6, 78.
- deseri
a mente, Cic. : perdre la tête.
- non deserere suum jus, Cic. Caecin. 35 : ne pas renoncer
à son droit.
- deserere vitam, Cic. Sest. 22 : quitter volontairement la
vie.
2
- dēsĕro, ĕre, sĭtum : semer. --- Varr.
R. 1, 23, 6.
- dēserpo,
ĕre : - intr. - descendre en rampant. --- Stat.
Th. 6, 586.
- dēsertĭo,
ōnis, f. : - 1 - désertion.
--- Modest. Dig. 49, 16, 3, 5.
- 2 - abandon, manquement.
--- Dig.
- dēsertĭtūdo, ĭnis, f.
: solitude. --- Pacuv. frg. 63, p.
136 R2.
- dēsertŏr,
ōris, m. [desero] :
1 - celui qui abandonne, qui délaisse.
--- Cic. Att. 8, 9, 3.
2
- déserteur. --- Cæs.
BG. 6, 23, 8: Liv. 3, 69, 7; 23, 18, 16; Tac. An.
1, 21.
- fig. desertor
communis utilitatis, Cic. Fin. 3, 64 : qui trahit l'intérêt
commun.
- fig.
desertor amoris, Ov. : qui trahit un amour.
- dēsertrix, īcis,
f. : celle qui abandonne. --- Tert.
Cult. fem. 2, 1.
- dēsertum, i, n. et ordint dēserta, ōrum, n. plur.
[desertus] : désert,
solitude. --- Virg. B. 6, 81; G. 3,
342; Plin. 5, 4, 4, § 26.
- avec gén. Libyæ deserta,
Virg. En. 1, 384 : désert de Libye. --- Virg. G. 3, 291;
Front. Strat. 1, 7, 7; Vulg. Isa. 52, 9.
- au sing. in deserto : dans le
désert. --- Prud. Apoth. 774; Hier. Ep. 125, 2; Vulg. Num. 1,
1; Luc. 3, 2 ; Eccl.
- dēsertus,
a, um : part. passé de desero.
- 1
- abandonné, délaissé. - 2
- adj.
désert, inculte,
sauvage (en parl. d'un lieu).
--- Cic. Cæl. 42; Cæs. BG. 5, 53, 4.
- se ab omnibus desertos potius quam abs te defensos esse malunt, Cic.
Cæc. 21 : ils préfèrent être abandonnés de tous plutôt que d'être
défendus par toi. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 135, éd. Vuibert.
-
quis enim potest aut deserta per se patria aut oppressa beatus esse ?
Cic. Att. 10, 4, 4 : est-ce être heureux, en effet, que de déserter sa
patrie ou de s'en rendre l'oppresseur ?
- loca
deserta : déserts.
- desertus
suis, Tac. : abandonné des siens.
- desertior. --- Cic. Pis. 55;
desertissimus. --- Cic. Sest. 50.
- voir desertum.
- dēservĭo,
īre, ĭi, itum : - intr. avec
dat. - servir avec zèle,
être dévoué à, se dévouer à; se consacrer à, être destiné à,
être fait pour.
- deservire alicui, Cic. Fam. 16, 18, 1 : servir qqn
avec dévouement.
- vigiliæ
deserviunt amicis, Cic. Sull. 26 : mes veilles sont entièrement
consacrées au service de mes amis.
- deservire corpori, Cic. Leg. 1, 39 : être
l'esclave de son corps.
- nec unius oculis flumina, fontes,
maria deserviunt, Plin. Pan. 50, 1 : les fleuves, les fontaines,
les mers
ne sont pas faits pour les yeux d'un seul.
- grammatico
soli deservire, Quint. 1, 12, 6 : ne s'occuper que de la grammaire.
- uvæ
quæ vino deserviunt, Isid. : le raisin qui sert à faire du vin.
- quoddam deserviens his (s.-ent. oculis)
ministerium, Quint. 11, 3, 77 : quelque chose qui seconde l'expression
(des yeux).
- dēservītĭo, ōnis, f.
: service de Dieu, culte. --- Iren.
4,16, 1; Eccl.
- dēsĕs,
ĭdis (abl. -ĭdi, -ĭde)
[desideo] : oisif,
inoccupé, nonchalant, indolent,
qui néglige.
- deses ab opere suo, Col. 7, 12,
2 : qui néglige son travail.
- sedemus desides domi, Liv. 3, 68, 8 : nous
demeurons inactifs dans nos foyers [à Rome]. --- cf.
Liv. 1, 32, 3; Tac. H. 1, 88; Liv. 21, 16, 3; Stat. S. 3, 5, 85.
- dēsessĭlis, e
[desideo] : où l'on peut s'arrêter. --- J.-Val.
1, 24.
- dēsī, dēsīt : voir desino.
- dēsiccātĭo, ōnis, f.
: action de sécher. --- C.-Fel. 33.
- dēsiccātīvus,
a, um : dessiccatif [t. de méd.]. --- Orib.
Syn. 4, 30, etc.
- dēsiccātōrĭus, a, um
: propre à sécher. --- C.-Fel. 8.
- dēsicco,
āre, āvi, ātum : - tr. - sécher, dessécher. --- Plaut.
Truc. 585.
- dēsĭdĕo,
ēre, sēdi, sessum : - intr. -
1
- rester assis ou
séjourner de manière inactive.
--- Plaut.
Bac. 238; Ter. Hec. 800.
- desidere amœnioribus locis, Quint. 5, 8, 1
: séjourner dans de plus agréables lieux.
- desidere in aliqua
spectaculo, Sen. Ep.
7, 2 : s'arrêter dans des spectacles.
- desidere
in discrimine sociorum, Suet. Cæs. 4, 4 : assister, les bras croisés,
au danger que courent les alliés (= rester indifférent).
2
- être oisif, rester oisif, rester
sans rien faire. --- Suet.
Cæs. 3.
3
- aller à la selle. --- Cels.
2, 7 ; etc.
- dēsīdĕrābĭlis,
e [desidero] : - 1
- désirable, souhaitable. --- Cic.
Fin. 1, 53. - 2
- dont on regrette la privation. --- Cic.
Top. 69.
- ut tali successore desiderabilior ipse quandoque
fieret, Suet. Tib. 21 : afin qu'un jour un tel successeur
le fît d'autant plus regretter.
- dēsīdĕrābĭlĭtĕr,
adv. : c. desideranter. --- Aug. Ep. 143,
2.
- dēsīdĕrans,
antis : part. présent de
desidero.
- adjt [décad.]
1
- qui désire.
--- Ps.-Hil. Ep. ad fil. 1.
2
- désiré, regretté
[seult au superl.].
- dēsīdĕrantissimus. --- Front,
ad M. Cæs.
1, 6; 2, 5; Aug. Ep. 67, etc.
- dēsīdĕrantĕr,
adv. : ardemment, passionnément. --- Cassiod.
Var. 1, 4.
-
dēsīdĕrantius. --- Front. Ep. ad Ver.
imp. 1, 4;
dēsīdĕrantissime. --- Fort. Ep. 4.
- dēsīdĕrātĭo,
ōnis, f. [desidero] : - 1 - désir.
--- Cic. CM 47.
- 2 - recherche, examen d'une
question. --- Vitr. 2, 6, 4.
- dēsīdĕrātīva
verba, n. : verbes qui expriment une envie. --- Aug.
Gram.
5, 516, 16.
- dēsīdĕrātŏr,
ōris, m. : demandeur [en justice]. --- Itala
Num. 11, 34.
- dēsīdĕrātus,
a, um : part. de desidero
- qqf adj. :
dēsīdĕrātissimus, Plin. 30, 2 : très désiré, très attendu.
- dēsīdĕrĭum,
ĭi, n. [desidero] :
1 - désir
[de qqch qu'on a eu, connu et qui fait défaut].
--- cf. Cic.
Tusc. 4, 21.
- me desiderium tenet urbis, meorum, Cic. Fam. 2, 11, 1
: je
suis impatient de revoir la ville, les miens.
- esse in desiderio
alicujus rei, Cic. Fam. 2, 12, 3 : désirer qqch [dont on est
éloigné].
-
desiderio nostri te æstuare putabam, Cic. Fam. 7, 18, 1 : je te
croyais
tout bouillant de l'impatience de me revoir.
2 - regret.
- desiderio confici, Cic. Or. 33 : être tourmenté par
le regret.
- erat in desiderio civitatis, Cic. Phil. 10, 14 : il
était l'objet des
regrets de la cité.
- te desiderium Athenarum arbitror cepisse sæpe, Ter. Hec.
88 : tu as dû, je pense, regretter Athènes plus d'une fois.
- prudentiæ suæ nobis desiderium reliquerat, Cic.
Br. 2 : il nous avait laissé le regret de sa clairvoyance.
- desiderium
tam cari capitis, Hor. : le regret d'une tête si chère.
- alicujus
desiderium ferre, Cic. Læl. 104 : supporter le regret de la perte
de qqn. --- cf. Fam. 6, 22, 2.
- personne qui est l'objet des
regrets mea lux, meum desiderium, Cic.
Fam. 14, 2, 2 : ô ma lumière, ô cher objet de mes regrets !
- valete, mea
desiderio, Cic. Fam. 14, 2, 4 : adieu, chers objets de mes regrets
!
3
- désir, besoin.
- desiderio naturæ satiare, Cic. Fin. 2, 25
: satisfaire à ce que réclame la nature. --- cf.
Tusc. 5, 97; 5, 99.
- cibi potionisque desiderium naturale, Liv. 21, 4 : le besoin tout
naturel de manger et de boire.
- desideria
scabendi, Plin. 30, 127 : besoin de se gratter, démangeaisons.
4
- prière, demande, requête.
--- Tac. An. 1, 19; 1, 26; Suet. Aug. 17 ;
Plin. Pan. 79, 6.
- dēsīdĕro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- désirer.
- desiderare gloriam, Cic. Q. 3, 5, 3 : aspirer
après la gloire.
- nullam
virtus aliam mercedem laborum desiderat præter... Cic. Arch. 28
: la
vertu ne réclame aucune autre récompense de ses peines que...
- multi reges ... habent in animo Capitolium sic ornare ut templi
dignitas desiderat, Cic. Verr. 2, 4, 68 : de nombreux rois ont
l'intention d'orner le Capitole, de la façon que le demande la dignité
du temple. --- trad. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 132, éd. Vuibert.
- ab aliquo
aliquid desiderare, Cic. Rep. 3, 12 : attendre de qqn qqch.,
réclamer de qqn qqch. --- cf. Att. 8, 14, 2; Fam. 8, 5, 1 ;
Læl. 82; Cæs. BG. 7, 52, 4.
- nunc omnia tenentem nostras sententias desideraturum censes fuisse ?
Cic. Fam, 4, 9, 2 : penses-tu que maintenant, s'il avait le pouvoir
suprême, il aurait besoin de nos conseils ? ---
syntaxe latine Ernout et Thomas n° 326; éd. Klincksieck
- sextilem totum desideror, Hor. Ep. 1, 7, 2 : je me fais
attendre tout le mois d'août.
- hos cives patria
desideret ? Liv. 22, 60, 18 : est-ce de tels citoyens que la patrie
voudrait revoir ? --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 482; éd.
Peeters France.
- desiderare
+ prop. inf.
: désirer que.
- rem ad se importari desiderant, Cæs. BG. 4, 2, 1 :
ils
désirent qu'on fasse chez eux des importations.
- ego
bonum, malum quo adcedit, mihi dari haud desidero, Plaut. Haut. 148 :
quand le bien arrive en compagnie du mal, je ne m'en soucie guère.
2
- regretter l'absence
de, éprouver le manque de, regretter.
- amorem erga me, humanitatem
suavitatemque desidero, Cic. Att. 15, 1, 1 : c'est son affection
pour
moi, son amabilité, sa douceur que je regrette.
- cf. Verr. 5, 163; etc.
- patriam desiderare, Cic. Fam. 4, 9, 4
: regretter sa patrie.
- audies quid in
oratione tua desiderem, Cic. Rep. 2, 64 : tu vas savoir ce qui,
selon
moi, manque dans ton exposé.
- seu quid a peritioribus rei militaris
desiderari videbatur, Cæs. BC. 3, 61, 3 : soit qu'il se révélât
des
défectuosités aux yeux des critiques militaires compétents.
- præter
quercum Dodoneam nihil desideramus, quominus Epirum ipsam possidere
videamur, Cic. Att. 2, 4, 5 : à part le chêne de Dodone, il ne
nous
manque rien pour croire que nous possédons l'Epire elle-même.
3 - en
part. regretter (déplorer) la perte de.
- quarta victrix desiderat
neminem, Cic. Phil. 14, 31, la quatrième [légion] victorieuse n'a perdu
personne.
- cf. Verr. 4, 131; Cæs. BC. 3, 71, 1 ; 3, 99, 1 ; BG.
5, 23, 3 ; 7,
11,8 ; etc.
- neque quicquam ex fano Chrysæ præter... desideratum
est, Cic. Verr. 4, 96 : il n'y eut aucune perte à déplorer parmi
les
objets du temple de Chrysas, à part...
- perpaucis ex hostium numero
desideratis, quin cuncti caperentur, Cæs. BG. 7, 11, 8 : (un petit
nombre
manquant pour empêcher que tous fussent faits prisonniers) à un tout
petit nombre d'ennemis près, tous étant faits prisonniers.
4 - rechercher,
étudier [une question]. --- Col. 9, 8, 1 ; Vitr.
2, 6, 4.
- dēsīdĕrōsus, a, um
: désireux. --- Schhol. Virg. B. 2, 43.
- dēsĭdes, um
: plur. de deses.
- dēsidia
:
1
- dēsĭdĭa,
æ, f. [desideo] :
a
- longue position assise [devant
un miroir]. --- Prop. 1, 15, 6.
b
- oisiveté, inaction, paresse, indolence, apathie. --- Cic.
Br. 8.
- au plur. desidiæ
cordi, juvat indulgere choreis, Virg. En. 9, 615 :
l'inaction vous enchante, vous vous complaisez dans les danses.
c
- repos (de la terre, laissée en friche).
--- Col. 2, 17, 3.
2
- dēsīdĭa, æ, f. [desido]
: action de se retirer, reflux. --- [en
parl. de la mer] Apul. Mund. 34 ; [en parl. du sang] Apul. Plat. 2, 9.
- dēsĭdĭābŭlum, i, n.
[desideo] : emplacement pour les fainéants. --- Plaut.
Bacch. 376.
- dēsĭdĭēs, ēi, f. (c.
desidia 1) : oisiveté. --- Lact. 5,
49.
- dēsĭdĭōsē
: oisivement, sans rien faire. --- Lucr.
4, 1128.
- dēsĭdĭōsus, a, um
[desidia 1] : oisif, inoccupé, paresseux. ---
Col. 12, 1, 1; [en parl. de choses]. --- Cic.
de Or. 3, 88.
-
dēsĭdĭōsior. --- Varr.
R. 2, præf ;
dēsĭdĭōsissimus. --- Cic.
Agr. 2, 91.
- dēsīdo,
ĕre, sēdi : - intr. - 1
- s’affaisser,
s’abaisser, s’enfoncer. - 2
- en
t. de méd. déposer; se résoudre. - 3
- au fig. s'affaiblir,
s'altérer.
- parf. desidi.
--- Cic. Div. 1, 78 (ms
A).
- terra desedit, Cic. Div. 1, 97 : le sol
s'est affaissé. --- Liv. 32, 9; [en parl.
de flots qui s'affaissent] Att.
2, 12, 3.
- desidit
ex toto tumor, Cels. 7, 18 : la tumeur se résorbe complètement.
- desidunt
vada, Stat. : les eaux baissent.
- mores desidentes, Liv. 1, pr. 9 : mœurs en
décadence.
- desidere : s'enfoncer, aller au fond. --- Varr.
R. 3, 9, 11 ; Just. 4, 1, 10.
- dēsĭdŭō
: longtemps. ---
Varr. d. Fulg. p. 565, 2.
- dēsĭdŭus, a, um
: c. deses. --- Gloss.
- dēsignatē,
adv. : d'une manière
expressive.
- (Lebaigue
P. 357)
- dēsignātĭo,
ōnis, f. :
- dissignatio préférable
pour Cic. Nat. 1, 20.
1 - forme, figure. --- Vitr.
5, 5.
2 - indication, désignation. --- Cic.
de Or. 1, 138.
3 - disposition, arrangement.
--- Cic. Att. 4,4 a, 1 ; Nat.
1, 20.
4
- désignation [au consulat]. ---
Tac. An. 2, 36.
- dēsīgnātīvus, a, um
: qui sert à désigner, à préciser. ---
Boet. Porph. dial. 1, p. 14.
- dēsīgnātŏr
(dissignātor), ōris, m. :
- pour Hor. Ep. 1, 7, 5, dissignator
est meilleur.
1
- ordonnateur des pompes
funèbres. --- Hor. Ep. 1,
7, 5; Sen. Ben. 6, 38; Tert. Spectac. 10; Inscr. Orell. 934; cf. Don.
Ter. Ad. 1, 2, 7.
2
- inspecteur dans les
jeux publics. --- Cic.
Att. 4, 3, 2; Dig. 3, 2, 4, § 1. --- cf gr.
βραϐευτής.
3
- employé qui assignait
les places au théâtre. --- Plaut.
Pœn. 19.
- dēsignātus,
a, um : part. passé de
designo. - 1
- marqué. - 2 -
désigné (pour remplir une
charge l'année suivante). - 3
- Cic. destiné.
- dēsigno,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- confusion fréquente dans les mss entre designo et dissigno.
--- cf. Ter. Ad. 87; Hor. Ep. 1, 5, 16 ; Cic. Nat. 3, 85, etc.
1
- marquer (d'une manière
distinctive), représenter, dessiner.
- designare urbem
aratro, Virg. En. 5, 755 : tracer avec la charrue l'enceinte d'une
ville.
- Europen designare, Ov. M. 6, 103 : représenter Europe
[en broderie].
- vulnere
frontem designare, Stat. Th. 6, 782 : *marquer le front d'une
blessure*
= faire une blessure au front.
2
- indiquer, désigner.
- designare aliquem oculis ad cædem, Cic. Cat.
1, 1 : désigner des yeux qqn pour le massacre.
- saepe
aliquis digito vatem designat euntem, Ov. Am. 3, 1, 19 : souvent,
lorsque tu passes, on montre au doigt le poète. --- (une marque d'estime chez les Romains).
- designare turpitudinem
aliquam non
turpiter, Cic. de Or. 2, 236 : exprimer qqch de laid d'une façon
qui ne
soit pas laide.
- multa, quæ nimiam luxuriam et victoriæ fiduciam
designarent, Cæs. BC. 3, 96, 1 : beaucoup de choses propres à
révéler
un
excès de luxe et de confiance dans la victoire.
- velut
primis lineis designare, Quint. 4, 2, 120 : esquisser, indiquer
légèrement.
- hæc verbis designata, Cic. de Or. 1, 23, 109 : ces idées
exprimées par le langage.
- aliquem
notā ignaviæ designare, Liv. 24, 16 : noter qqn pour un acte de lâcheté.
- Cæsar hac oratione Dumnorigem designari sentiebat, Cæs.
BG. 1, 18, 1 : César sentit bien que ce discours désignait Dumnorix.
- mundum deum designare, Cic. Nat. 1, 33 : indiquer le
monde comme dieu.
3 - désigner [pour
une charge, pour une magistrature].
- ut ii
decemviratum habeant, quos plebs designaverit. Oblitus est nullos a
plebe designari, Cic. Agr. 2, 26 : que ceux-là aient le
décemvirat, que
le peuple aura désignés. Il a oublié que le peuple n'en désigne aucun.
- consul designatus, Cic. Fam. 11, 6, 2
: consul désigné [pour entrer en
charge l'année suivante].
- fig. heredem familiæ,
designatum rei publicæ civem tollere, Cic.
Clu. 32 : supprimer [par des manœuvres abortives] l'héritier d'une
famille, un citoyen désigné (à venir, futur) de l'Etat.
4 - ordonner,
arranger, disposer. --- Cic. Div. 1, 82 ; 2,102 ; *Nat.
3, 85.
5 - marquer
d'un signe distinctif = signaler à l'attention.
- modo quid
designavit ? Ter. Ad. 87 = quid fecit designatum ? par quoi ne s'est-il
pas signalé ? [texte de Donat et de A], voir
dissigno.
- dēsĭī :
parf. de desino.
- Dĕsĭlāus, i, m. : un
peintre grec. --- *Plin. 34, 75.
- dēsĭlĭo,
īre, sĭlŭi, sultum [de +
salio] : - intr. - sauter à bas de,
descendre en sautant.
- parf. desilivi Col. 6,
24, 3 ; desilii Curt. 4, 12,3, etc.;
[sync.] desilisset Suet. Cæs. 64; arch. desului Plaut. Rud. 75.
- desilire
de navibus, Cæs. : débarquer.
- desilire
ex equo, Cæs. (desilire ab equo, Virg. En. 11, 500)
: sauter de cheval.
- fig. desilire
in artum, Hor. P. 134 : s'engager dans une voie
trop étroite.
- desilire de ræda, Cic. Mil. 29 : sauter de sa
voiture.
- desilire ex
essedis, Cæs. BG. 5, 17, 4: sauter des chars.
- desilire altis turribus, Hor. Epo. 17, 70 : se
précipiter du haut des
tours.
- desilire in medias undas, Ov. F. 2, 111 : se jeter au
milieu des flots.
-
ad pedes desiluerunt, Cæs. BG. 4, 12, 2 : ils mirent pied à terre.
-
desilite, milites, Cæs. BG. 4, 25, 3 : pied à terre, soldats !
- dēsĭno,
ĕre, dēsĭi (qqf.
sīvi), sĭtum :
- tr. et intr. -
formes sync. desi Carm.
Ep. 1091; 1092; desit Mart. 6, 26, 3 ; desisse Cic. Fam. 9, 24, 2 ; desissem Catul. 36, 5 ; desivi Sol. 35, 4; [vulg.] desinui Commod. Apol. 201.
- tr. -
1 - cesser,
laisser, mettre un terme à.
- desinere artem, Cic. Fam. 7, 1, 4 : renoncer à son
art. --- cf. Ter. Haut. 305 ; Sall. H. 1, 28 ; Suet. Tib. 36
; Gell. 2, 12, 3.
- desine plura, Virg. B. 5, 19 : n'en dis pas
davantage.
- mirari desino, Cic. de Or. 2, 59 : je cesse
d'admirer.
- numquam ne
moveri quidem desinit, Cic. Rep. 6, 27 : il ne cesse pas non plus
de se
mouvoir.
- actum" aiunt "ne agas" --- non agam ? immo haud desinam donec
perfecero hoc, Ter. Phorm. 419 : ne règle pas, comme on dit, ce qui est
réglé --- que je ne règle pas ? au contraire je n'aurai de cesse que je
vienne à bout de cette affaire. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 496; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- conventus fieri desierunt, Cic. Att. 1, 19, 9 : les
réunions
ont cessé.
- præterea
Pyrrhi temporibus jam Apollo versus facere desierat, Cic. Div. 2, 106 :
de plus, au temps de Pyrrhus, Apollon avait cessé de répondre en vers.
-
interfecto Vitellio bellum magis desierat quam pax cœperat, Tac. H. 4,
1 : la mort de Vitellius avait fini la guerre plutôt que rétabli la
paix.
- respondeam
Himilconi non desisse pænitere me belli, Liv. 23 : je répondrai à
Himilcon
que je n'ai pas cessé de déplorer cette guerre.
- discede
... ut tandem timere desinam, Cic. Cat. 1 : pars ... pour qu'enfin je
cesse
de craindre.
- simul ac timere desisses, similem te futurum tui, Cic. Phil. 2 :
(je leur disais) qu'aussitôt que tu aurais cessé de craindre, tu
redeviendrais
semblable à toi-même.
- lamentabile
Athenæ pendere desierant tributum, Ov. M. 8 : Athènes avait cessé de
payer le lamentable tribut.
- avec inf. déponent desinite
ergo de compositione loqui, Cæs. BG. 3, 19 : cessez donc de parler de
pacte.
- illud
mirari desino, Cic. de Or. 2, 14, 59 : je cesse d’admirer cela.
- desinant
insidiari domi suæ consuli, Cic. Cat. 1 : qu'ils cessent de tendre un
guet-apens au consul dans sa propre maison!
- de
qua vereri non ante desinam quam illam excisam esse cognovero, Cic.
Sen.
: je ne cesserai de la (= Carthage) craindre que lorsque j'aurai appris
sa destruction radicale.
- au passif veteres
orationes a plerisque legi sunt desitæ, Cic. Brut. 32, 123 : les
discours
anciens cessèrent d'être lus par le plus grand nombre.
- censores
creari desitos longo intervallo creavit, Suet. Aug. 37 : ll créa des
censeurs que, pendant un long espace de temps, on avait cessé de nommer.
- sermone
abhinc multis annis jam desito uteris, Gell. 1, 10, 2 : tu emploies des
expressions abandonnées depuis plusieurs siècles. ---
cf. Off. 2, 8, 27; Liv. 42, 49.
- passif impers. contra
eos desitum est disputari, Cic. Fin. 2, 43 : on a cessé de
discuter contre eux. --- cf. Rep. 2, 59.
- intr. -
2 - cesser,
en finir.
- desine communibus locis, Cic. Ac. 2, 80
: finis-en avec les lieux communs.
- poét. avec
gén. c. παύειν -
desine querelarum, Hor. Od. 2, 9, 17 : cesse de te
plaindre.
- non
desinit iræ, Sil. 10, 84 : il ne met pas fin à sa colère.
- desine
(dans
la conversation)
: arrête (tais-toi, reste tranquille, assez !). --- cf. gr.
παῦε.
- ah ! pergisne ? — jam jam desino, Ter. Ad. 853
: ah ! tu continues ? — je vais avoir fini, je vais me taire.
- desino in exemplis, Sen. Marc. 2, 1 : je finis sur
(par) des exemples. --- cf. Suet. Ner. 46.
3
- cesser, se terminer.
- bellum ægerrume desinit, Sall. J. 83, 1 : une
guerre se termine très difficilement.
- desinere in piscem, Hor. P. 4 : se terminer en
poisson. --- cf. Virg. En. 10, 211 ; Sen. Ep. 92, 10; 66, 43.
4
- rhét. finir, se terminer.
- quæ similiter desinunt, Cic. de Or. 3,
206 : mots dont la désinence est la même. --- cf. Quint.
9, 3, 79.
- dēsĭŏcŭlus, i, m.
: borgne [al. defioculus]. --- *Mart. 12, 59, 9.
- dēsĭpĭens, entis
: p.-adj. de desipio.
- desipiens
arrogantia, Cic. Nat. 2, 16 : orgueil insensé.
- dēsĭpĭentĭa,
æ, f. [desipio] : égarement d'esprit, folie. --- Lucr.
3, 499.
- dēsĭpĭo, ĕre [de,
sapio] :
- parf. desipui Lact. 2,
4, 4.
1
- tr. - ôter le goût, rendre
insipide. --- Tert. Pudic.
13.
2
- intr. - être dépourvu de
sens, avoir perdu l'esprit, extravaguer. --- Cic.
Div. 2, 51; Ac. 2, 123; Nat. 1, 94.
- desipere senectute, Cic. Fam. 1, 9, 18 : extravaguer
sous l'effet de la vieillesse.
- senex
dicitur judicibus quæsisse (quæsivisse) num illud carmen desipientis
videretur, Cic. CM. 7, 22 : on dit que le vieillard demanda aux juges
si
ce poème leur semblait celui d'un fou.
- desipiebam mentis, Plaut. Epid. 138 : j'avais perdu
l'esprit.
- jungere... desiperest, Lucr. 3, 802 : joindre...
c'est folie.
- desipere intra verba, Cels. 3, 18 : délirer.
- fig. dulce est
desipere in loco, Hor. O. 4, 13, 28 : il est doux en son temps
d'oublier la sagesse.
- dēsipisco,
ĕre : - intr. - c. desipio. --- Not. Tir. p. 86.
- dēsisse,
desissem... : c. desiisse,
desiisem... ---> desino.
- dēsisto,
ĕre, stĭtī, stĭtum : -
intr. - s'arrêter, s'éloigner, cesser, discontinuer, renoncer.
- desistere sententiā,
Cic. Off. 3, 15 : changer d'avis.
- desistere de sententia Cic. Tusc. 2,
28, changer d'avis.
- desistere causā, Cic. Off. 3,
112 : renoncer à un procès.
- desistere de
mente, Cic. Fam. 52, 8 : changer de sentiments. --- cf.
Nep. Timot. 2, 2;
Liv. 37, 58, 1.
- desistere ab defensione, Cæs. BC. 2, 12, 3
: renoncer à se
défendre.
-
Vercingetorix, ubi de Cæsaris adventu cognovit, oppugnatione destitit,
Cæs. BG. 7, 12, 1 : dès que Vercingétorix fur informé de l'approche de
César, il leva le siège. --- trad.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 146, éd. Vuibert.
- desistere + inf. : cesser de. --- Cic. Fin.
1, 6; Br. 314, etc.
- hostes ... non prius fugere destiterunt quam ad flumen Rhenum ...
pervenerunt, Cæs. BG. 1, 53, 1 : les ennemis ne s'arrêtèrent pas dans
leur fuite avant d'être arrivés au Rhin. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 150, éd. Vuibert.
- desistere
mortem timere, Cic. Tusc. 1, 49, 117 : cesser de craindre la mort.
- incepto
desistere : abandonner une entreprise.
- mene
incepto desistere victam, nec posse Italiā Teucrorum avertere regem
? Virg. En. 1, 37 : moi, renoncer vaincue à ce que j'ai commencé
et à ne pas pouvoir détourner de l'Italie le roi des Troyens ? --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
251; éd. Peeters France.
-
non, hodie si exclusus fuero, desistam, Hor. S. 1, 9, 58 : si je suis
éconduit aujourd'hui, je persévérerai.
- non desistere quin, Vatin. Fam. 5, 10, 1 : ne
pas avoir de repos que... ne; ne pas s'arrêter avant que.
- neque,
quin inveniam, desistam, Plaut. Rud. 228 : et je n'aurai pas de
repos
que je n'aie trouvé...
- desistente
autumno, Varr. R. 2, 3, 8 : à la fin de l'automne.
- poét. avec dat. desistere pugnæ,
Virg. En. 10, 441 : cesser le combat.
- desistere labori, Stat. Th. 5, 273 : se refuser à un
travail.
- absol. desiste,
Plaut. Pseud. 496 : arrête-toi.
- Dēsitiās, ātis, m. f.
:
voir Dæsitiates. --- Inscr.
- dēsĭtĭo, ōnis, f.
[desino] : conclusion [rhét.].
--- Carm. de Fig. 37.
- desitus
:
1
- dēsĭtus, a, um [de + satus] : semé.
2
- dēsĭtus, a, um : part. passé de desino; qu'on a cessé (de).
- desitus
celebrari, Liv. : qu'on a cessé de célébrer.
3
- dēsĭtŭs, ūs, m. (seul. à l'abl. desitū)
: manque, défaut. --- J.-Val. 3,
54; 87.
- dēsīvi
: parf. de desino.
- dēsīvo, āre : c.
desino. --- P. Fest. 72, 13.
- dēsōlānus, a, um (c.
subsōlānus) : tourné vers l'orient. --- Gloss.
Isid.
- dēsōlātĭo, ōnis, f.
[desolo] : désolation, destruction, ravage. --- Salv.
Gubern. 6, p. 214.
- dēsōlātŏr, ōris, m.
: ravageur, qui sème la désolation. --- Hier.
Amos. 3, 7, 4.
- dēsōlātōrĭus,
a, um : qui désole, qui ravage. --- Hier.
Ep. 18, 14.
- dēsōlātus,
a, um : part. passé de desolo.
- dēsōlo,
āre, āvi, ātum : - tr. - dépeupler,
ravager, désoler. --- Virg. En. 11, 367.
- dēsōlātus : déserté, abandonné.
--- Virg. En. 11, 870; Plin. Ep. 4, 21, 3;
Tac. An. 1, 30, 12, 26, etc.
- dēsŏlūtus, a, um [de
et solvo] : payé. --- Scæv. Dig.
40, 5, 41.
- dēsomnis,
e [de, somnus] : privé de sommeil,
sans sommeil. --- Petr. 47, 5.
- dēsorbĕo,
ēre : - tr. - engloutir. --- Tert.
Idol. 24.
- despectātĭo, ōnis, f.
: vue d'en haut. --- Vitr. 2, 8.
- despectātŏr,
ōris, m. : qui
méprise, contempteur. --- Tert.
Uxor. 8.
- despectĭo, ōnis, f.
[despicio] : - 1
- action de regarder d'en haut. --- C.-Aur.
Chron. 1, 4, 114. - 2
- fig. mépris.
--- Cic. frg. F. 5, 69.
- despecto,
āre, āvi, ātum [despicio] : - tr. -
1
- regarder d'en haut.
--- Ov. M. 4, 624.
2
- dominer [en parl. d'un lieu élevé]. --- Virg.
En. 7, 740.
3
- regarder avec mépris,
mépriser. --- Tac. An. 2, 43.
- despectŏr,
ōris, m. : contempteur, celui qui méprise.
--- Tert. Marc. 2, 23.
- despectrix,
īcis, f. : celle qui méprise. --- Tert.
Anim. 23.
- despectus
:
1
- despectus, a, um : part. passé de despicio; qui n'a pas été remarqué, inaperçu.
- adjt méprisable.
--- Tac. An. 13, 47.
- despectior Boet. Cons. 3, pros. 4 ; despectissimus
Tac. H. 5, 8.
2
- despectŭs, ūs, m. :
a
- vue d'en haut, vue plongeante.
- erat ex oppido despectus in campum Cæs. BG. 7, 79, 3
: de la ville on dominait la plaine.
- plur. despectus
: points de vue.
- habere despectus, Cæs. BG. 2, 29, 3 : avoir la vue
(des vues) de tous côtés.
- omnes
colles ac loca superiora, unde erat propinquus despectus in mare, ab
exercitu
tenebantur, Cæs. BG. 3, 14 : l'armée occupait toutes les collines et
toutes les hauteurs d'où la vue s'étendait sur la mer.
- erat
ex oppido Alesia despectus in campum, Cæs. BG. 7, 79, 3 : de
la ville
d'Alésia on avait une vue sur la plaine.
- despectus
(plur.) : points de vue.
- habere despectus Cæs. BG. 2, 29, 3 : avoir la
vue (des vues) de tous côtés.
b
- mépris.
- despectui
me habet, Vulg. Gen. 16, 5 : il me méprise.
- despectui
alicui esse : être méprisé de qqn. --- Her. 4,
51; Tac. H.
4, 57.
- despērābĭlis, e
[despero] : dont on doit désespérer, incurable. --- Hier.
Jer. 3, 17, 9.
- despērantĕr,
adv. : avec désespoir, en désespéré. --- Cic.
Att. 14, 18, 3.
- despērātē,
adv. : c. desperanter. --- Aug.
Ep. 56, 2.
- desperatius. --- Aug. Conf.
6,15; Cassian. Coll. 4, 20.
- despērātĭo,
ōnis, f. [despero] :
- (Lebaigue
P. 357 et P.
358)
1 - désespoir, état
désespéré,
démoralisation.
- avec gén. tanta
est desperatio recuperandi,
Cic. Fam. 4, 3, 2 : on désespère tellement de recouvrer.
- desperationem alicui alicujus rei adferre, Cæs. BC.
1, 11, 3, ou facere,
Sen. Ep. 64, 5 : ôter à qqn l'espoir de qqch.
- magna desperatione affectus, Cic. Att. 14, 19, 1
: atteint d'un profond
désespoir.
- ad summam desperationem pervenire, Cæs. BC. 2, 42, 2
: en
venir au suprême désespoir.
- ad desperationem adductus, Nep. Eum. 12, ou
redactus, Suet. Aug. 81 : réduit au désespoir.
- desperationes eorum qui, Cic. Fam. 3. 16, 6 : le
désespoir de ceux qui.
2 - audace qui naît du
désespoir. --- Apul. M. 10,
26.
- despērātus
:
1 - despērātus,
a, um : part. passé de
despero.
- adjt, dont on
désespère, désespéré.
- desperati morbi, Cic. Sull. 76 : maladies désespérées. --- cf. Att. 16, 15, 5.
- desperatæ pecuniæ, Cic. Mur.
42 : sommes d'argent considérées comme perdues.
- desperati senes, Cic.
Cat. 2, 5 : vieillards perdus d'honneur. --- cf.
Cæs. BG. 7, 3, 1.
- desperatum, n. pris advt. : désespérément =
extrêmement. --- Petr. 68, 7.
- desperatior, Cic. Fam. 7, 22, 1; desperatissimus,
Cic. Verr. 2, 101
2 - desperātus, i, m. : un
malade condamné. --- Aug. Serm. 344, 5.
- desperati, Cic. Att. 16, 15, 5 : malades dans un
état désespéré.
- desperno,
ĕre : - tr. - rejeter avec mépris. --- Enn.
An. 213; Col. 10, 298.
- despēro,
āre, āvi, ātum : - tr. et intr.
-
1 - tr.
- désespérer de, ne pas compter ou ne plus compter sur.
- desperare honorem,
Cic. Mur. 43 : perdre l'espérance d'arriver à une dignité. --- cf.
Mil. 56,
etc.
- nos et rem publicam desperare, Lentul. Fam. 12, 14, 3
: désespérer de nous
et de l'Etat. --- cf. Sen. Ep. 24, 3.
- sive restituimur, sive desperamur,
Cic. Q. 1, 3, 7 : soit que ma fortune se relève, ou qu'il faille
en
désespérer.
- hujus salus desperanda est, Cic. Læl. 90 : il faut
désespérer de son salut.
- nil
desperandum Teucro duce et auspice Teucro, Hor. O. 1, 7, 27 : il ne
faut désespérer de rien sous le commandement et sous les auspices de
Teucer.
- non despero fore aliquem aliquando, qui... Cic. de Or. 1,
9 : je ne désespère pas qu'il se trouvera un jour qqn qui....
--- cf. Div. 2, 48 ; Att. 8, 9, 3.
2 - intr.
- désespérer, perdre toute espérance.
- desperare sibi, Cic Mur.
45 : désespérer de soi.
- desperare saluti, Cic. Clu. 68 :
désespérer de son salut. --- cf. Cæs.
BG. 7,
50, etc.
- de
pugna desperare, Cæs. BG. 1, 40, 8 : désespérer du combat.
- desperare
de se, Planc. ap. Cic. Fam. 10, 21, 3 : ne plus compter sur soi.
- desperare de toto ordine, Cic. Verr. 1, 22
: désespérer de l'ordre tout
entier [du sénat]. --- cf. Cæs. BG. 1,
18, 9; 1, 40, 4; 7, 36, 1, etc.;
Liv. 22, 61, 10; 25, 6, 7, etc.
- desperare a senatu, Cic. Pis. 12 : être sans
espoir du côté du sénat.
- abst. desperare :
perdre l'espérance, renoncer à espérance, désespérer.
--- Cic. Off. 1, 73; Tusc. 3, 83.
- despexi
: parf. de despicio.
- despĭca, æ, f.
: celle qui méprise. --- Næv. Com. 25.
- despĭcābĭlis, e
[despicor] : méprisable. --- Amm.
26, 8, 5.
-
despĭcābĭlior. --- Sid. Ep. 2, 10.
- despĭcātĭo,
ōnis, f. [despicor] : mépris, dédain.
--- Cic. [au pl.] Fin. 1, 67.
- despicatus
:
1
- despĭcātus, a, um : part. passé de despicor.
- a
- qui a méprisé. - b - sens
passif méprisé. --- Plaut.
Cas. 189.
- nobilissimos senum in curulibus primo ut deos venerati, deinde ut
homines despicati interfecere, Aur-Vict. : ils massacrèrent les plus
illustres et les plus âgés d'entre les sénateurs assis sur leurs
chaises curules, après les avoir d'abord vénérés comme des dieux, puis
méprisés comme des hommes.
- despicatissimus. --- Cic.
Sest. 36.
2
- despĭcātŭs, ūs, m. (usité
seulement au datif)
: mépris, dédain.
- alicui
despicatui esse : *être pour qqn à mépris* = être un
objet de mépris
pour qqn.
- habere aliquem despicatui Plaut. Men. 693, mépriser
qqn.
- aliquem
despicatui ducere : tenir qqn pour méprisable.
- despicatui duci, Cic. Flacc. 65 : être méprisé.
3
- despīcātus, a, um [de + spica] : c. spicatus percé d'un pieu. --- Rufin.
Eccl. 11, 24.
- despĭcĭendus,
a, um : adj.
verbal de despicio;
adj. méprisable. --- Tac.
An. 12, 49.
- despĭcĭens,
entis : part. prés.
de despicio; qui méprise.
- despiciens
sui, Cic. de Or. 2, 89 : ayant du mépris de soi., qui
a mauvaise opinion de soi.
- despicientĭa, æ,
f. (c. despicatio) : mépris,
dédain. --- Cic. Tusc. 1, 72;
Part. 81.
- despĭcĭo,
ĕre, spexi, spectum [de, specio] :
- tr. et intr. -
- inf. parf. arch. despexe
Plaut. Mil. 553.
- tr. -
1
- regarder d'en haut,
regarder d'un lieu élevé, regarder en bas.
- si quis Pacuviano invehens curru gentes et
urbes despicere possit, Cic. Rep. 3, 14 : si, emporté sur le char
dont
parle Pacuvius, l'on pouvait voir au-dessous de soi nations et villes.
- (cubiculum) aliis fenestris xystum, aliis despicit pratum, Plin. Ep.
5 : par certaines fenêtres, la chambre donne sur la terrasse, par
d'autres sur la prairie.
-
Juppiter æthere summo despiciens mare, Virg. En. 1, 224 : Jupiter du
haut du ciel regardant la mer. --- cf. Ov. M. 2.178; F.
4, 569; Sil. 12, 488; Luc. 5, 251; 1, 458.
- absol. vultus
respicientes suspicientesve vel despicientes, Plin. 35, 56 : visages
qui regardent en arrière, en haut ou en bas.
- passif impers. colles, qua
despici poterat, Cæs. BG. 7, 36, 2 : collines d'où la vue pouvait
s'étendre. --- Liv. 44, 6; Amm. 19, 5.
2 - regarder
de haut, mépriser, dédaigner [les personnes et les choses].
--- Cic. Amer. 135 ; Hep. 1, 28; Læl. 86,
etc.; Cæs. BG. 1, 13, 5 ; BC. 3, 59, 3.
- Cæsaris copias despicere, Cæs. BC. 3, 87, 1 : manifester son mépris
pour les troupes de César.
- summum
bonum est animus fortuita despiciens, virtute lætus, Sen. Beat. 4 : le
souverain bien est une âme qui méprise le hasard et dont la vertu fait
la joie.
- avec gén. despectus
tædæ, Sil. 8, 54 : dédaigné pour époux.
- intr. -
3 - regarder
d'en haut, regarder en bas, plonger ses regards.
- me
despexe (= despexisse) ad te per impluvium tuom fateor, Plaut. Mil. 553
: j'avoue que j'ai regardé chez toi par la gouttière. --- cf. Mil.
287.
- a
summo cælo despicere in æquora, Ov. A. A. 2, 87 : regarder la mer du
haut
du ciel. --- cf. Virg. En. 1, 224
; Ov. M. 2, 178 ; Sil. 12, 448.
- de vertice montis despicere in valles, Ov. M. 11,
504 : du
haut de la montagne abaisser ses regards sur les vallées. --- cf.
M. 1, 601.
4 - détourner
les yeux, regarder ailleurs.
- simul atque ille despexerit, Cic. Amer. 22 : dès
qu'il aura tourné les yeux.
- despīco, āre [de,
spica] : - tr. - plumer [de jeunes oiseaux]. --- Pelag.
Vet. 6, p. 34.
- despĭcor,
āri, ātus sum : - tr. - mépriser.
--- Q.-Pomp. d. Prisc. 8, 19 ; Aur. Vict.
Vir. 23.
- voir despicatus.
- desplendesco,
ĕre : - intr. - perdre non éclat.
--- P.-Nol. Ep. 39, 8.
- despŏlĭātĭo,
ōnis, f. [despolio] : - 1
- spoliation [fig.]. --- Tert.
Res. carn. 7. - 2
- amende. --- Cod. Th. 9,
17, 6.
- despŏlĭātŏr,
ōris, m. [despolio] :
fripon. --- Plaut.
Trin. 240.
- despŏlĭātus,
a, um : part. passé de despolio; dépouillé, ruiné
- despŏlĭo,
āre, āvi, ātum : - tr. - dépouiller, spolier, piller.
- despoliare aliquem, Cic.
Fam. 14, 2, 3 : spolier qqn.
- despoliare templum, Cic. Verr. 3, 54
: piller un temple.
- despoliare Atuatucos
armis, Cæs. BG. 2, 31, 4 : dépouiller les Atuatuques de leurs
armes.
- despoliari triumpho, Liv. 45, 36
: être frustré du triomphe.
- despŏlĭor, āri, arch.
: c. despolio. --- Afran. d. Non.
480, 13.
- despondĕo,
ēre, spondi, sponsum : - tr. -
- parf. despopondi
Tert. Fug. 5.
1
- promettre,
accorder, garantir.
- despondere aliquid alicui, Cic.
Att. 13, 12, 3 : réserver qqch à qqn.
- aliquid
sibi despondere, Cic. : se réserver qqch.
- Hortensii domum sibi desponderat,
Cic. Att. 11, 6,
6 : il s'était adjugé la maison d'Hortensius.
- exigua spes est ret
publicæ, sed, quæcumque est, ea despondetur anno consulatus tui, Cic.
Fam. 12, 9, 2 : il y a bien peu d'espoir à fonder sur l'état, mais
cet
espoir, quel qu'il soit, repose sur l'année de ton consulat.
- despondere perjuria
meritis pœnis, Val. Fl. 7, 509 : menacer le parjure d'un
châtiment.
2 - promettre en mariage, fiancer.
- Tulliolam C. Pisoni despondimus,
Cic. Att. 1, 3, 3 : j'ai fiancé ma petite Tullia à Pison. --- cf.
de Or. 1,
239.
- despondere sororem suam in tam
fortem familiam, Plaut. Trin. 1133 : fiancer sa sœur dans une
famille si importante.
- Cornificius adolescens
Orestillæ filiam sibi despondit, Cæl. Fam. 8, 7, 2 : le jeune
Cornificius s'est fiancé à la fille d'Orestilla.
- passif
impers. intus despondebitur, Ter. Andr. 980 : c'est
dans la maison que se feront les fiançailles.
3 - abandonner, renoncer
à.
- animum despondere, Plaut. Mil. 6
: perdre courage. --- cf. Liv. 3, 38; 26, 7; 31, 22;
et despondere seul Col. 8, 10, 1.
- sapientiam despondere, Col. 11,
1, 11 : renoncer à atteindre la
sagesse.
4 - abst. languir, dépérir.
- turdi, caveis clausi, despondent Col.
11, 1, 11 : les grives, mises en cage, languissent.
- desponsātĭo, ōnis, f.
[desponso] : fiançailles. --- Tert.
Virg. vel. 11.
- desponsātus,
a, um : part. passé de desponso.
- desponsata, æ, f. : fiancée.
- desponsĭo, ōnis, f.
[despondeo] : - 1
- fiançailles. --- Hier.
Jovin. 1, 3. - 2
- désespoir. --- C.-Aur.
3, 18, 176.
- desponsio animi, C.-Aur. 2, 32,
167 : désespoir.
- desponso,
āre : - tr. - fiancer.
--- Suet. Cæs. 1.
- part.
desponsatus. --- Plaut. Trin. 1156.
- desponsŏr,
ōris, m. : celui qui fiance, celui qui promet en mariage,
celui qui accorde en mariage. --- Varr.
L. 6, 69.
- desponsus,
a, um : part. passé de despondeo; promis, fiancé.
- despŏpondi : voir despondeo.
- desprētus,
a, um [desperno] : très méprisé. --- Fest.
- despŭens,
entis : part. prés. de despuo; qui méprise. --- Mamert.
Amm. 2, 9, 3.
- despūmātĭo,
ōnis, f. : refroidissement. --- Tert.
Carn. Chr. 19.
- despūmātus,
a, um : part. passé de despumo; dont on a enlevé l'écume.
- au
fig. post despumatas voluptates, Hier. : après le
débordement
des plaisirs.
- despūmo,
āre, ātum : - tr. -
1
- écumer, enlever
l'écume de qqch.
- foliis undam despumare, Virg. G. 1,
296 : écumer le liquide avec des feuilles.
- mel
Atticum ter infervere facito et totiens despumato, Col. 12, 38, 5 :
faites jeter trois bouillons à du miel de l'Attique, et écumez-le
autant de fois.
2
- fig.
cuver [son vin].
- stertimus, indomitum quod
despumare Falernum
sufficiat Pers. 3, 3, nous ronflons suffisamment pour jeter au dehors
l'écume du Falerne indompté.
3
- saigner.
- despumare animal : saigner un animal. --- Veg.
Mul. 3, 34, 2.
4 - polir.
- despumare pavimentum cote : polir un carrelage à la pierre. --- Plin.
36, 187.
5 - répandre comme une écume.
- cum aliquid lacrimarum adfectus
diffuderit et, ut ita dicam, despumaverit, Sen. Ep. 99, 27
: lorsque la
douleur a répandu quelques larmes et les a jetées au dehors comme
l'écume d'un bouillonnement.
- donec
despumet in herbas, Lucain, 6, 506 : jusqu’à ce qu’elle (Phébée) jette
son écume sur les herbes.
- fig. despumatus, Hier. Jovin. 33 : dont
l'effervescence est passée.
- despŭo,
ĕre, spŭi, spūtum :
1
- intr.
- cracher à terre. --- Varr.
L. 5, 157 ; Liv. 5, 40, 8.
- despuere in aliquo : cracher sur qqn (pour détourner un mal).
- despuere in mores,
Pers. 4, 35 : répandre sa bile sur les moeurs (de qqn).
2
- tr. -
a
- détourner (un mal), le conjurer (en crachant
dans le pli de sa robe).
- morbos
despuere, Plin. 28, 35 : détourner des maladies en crachant (rejeter
avec
imprécation
les maladies sur les malades eux-mêmes pour détourner l'effet de la
contagion).
b
- rejeter avec mépris, mépriser.
--- Plaut. Asin. 38; Catul. 50, 19.
- despūtāmentum,
i, n. : goutte (d'huile) tombée. --- Fulg. Myth. 3, 6.
- despūtum,
i, n. : crachat. --- Cæl. Aur. Acut. 3, 20, 195.
- desquāmātus,
a, um : part. passé de desquamo; écorcé.
- desquamata,
ōrum, n. : excoriations,
écorchures. --- Plin. 22, 139.
- desquāmo,
āre : - tr. -
1 -
écailler,
ôter les écailles. ---
Plaut. Aul. 398; Apul. Apol. 42.
- fig. desquamor, Lucil, d. Non.
95, 15 : on me frotte, on m'étrille.
2
- écorcer. --- Plin.
23, 134.
3
- enlever ce qui est autour. --- Plin.
25, 97.
- desse,
dessem ... (c. deesse, deessem...) : voir desum.
- Dessius
Mundus, m. : un écrivain consulté par Pline. --- Plin. 1, 17.
- dest
(c. deest) : voir desum.
- desterno,
ĕre, strāvi,
strātum : - tr. - desseller, décharger
[une bête de somme]. --- Veg. Mil. 3, 10; Vulg. Gen. 24, 32.
- desterto,
ĕre, stertŭi
: - intr. - cesser de
rêver en ronflant. --- Pers. 6, 10.
- destĭco,
āre : - intr. - chicoter (cri de la musaraigne). --- Suet. frg.
161; Anth. 762, 62; Auct. Carm. Philom. 62.
- Desticŏs,
i, f. : île de la mer Egée. --- Plin. 4, 74.
- destillātĭo, ōnis, f.
[destillo] : écoulement, catarrhe, rhume. --- Cels. 1,
2; 4, 2; Plin. 22, 139 etc.; Amm. 14, 11, 24.
- destillatio narium, Plin. 20, 183
: rhume de cerveau.
- destillo
(distillo), āre, āvi, ātum
: - intr. -
1
- dégoutter,
tomber goutte à goutte.
- destillat ab inguine
virus, Virg. G. 3, 281 : l'humeur dégoutte de leur aine.
- destillare de capite
in nares, Cels. 4, 2 : découler du cerveau dans
le nez. --- cf. Luc. 8, 777.
- destillare ex æthere,
Sen. Nat. 2. 12, 3 : émaner de l'éther.
- fig.
odore destillante arboribus, Plin. 6, 198 : une odeur s'exhalant
des arbres.
2
- dégoutter de.
- destillent tempora nardo, Tib. 2,
5, 7 : que ses
tempes dégouttent de nard, que le nard découle de ses
tempes.
- destĭmŭlo,
āre : - tr. - stimuler fortement, exciter fortement.
--- P.- Nol. Carm. 27, 23.
- destĭna, æ, f.
[destino] : appui, support, soutien. --- Vitr. 5, 12, 3 ; Arn.
2, 69.
- destĭnātē [destino]
: obstinément. --- Amm. 18, 2, 7.
- destinatius. --- Amm. 20, 4,
14.
- destĭnātĭo,
ōnis, f. [destino] :
- (Lebaigue
P. 358 et P.
359)
1
- action de fixer, fixation, détermination.
- destinatio partium, Liv. 32, 35 : assignation des parts,
partage.
- destinatio
consulum : désignation des consuls. --- Plin. Pan. 77,
1 ; Tac. H. 2, 79.
2
- résolution, projet arrêté, parti pris.
- ex destinatione
Agrippæ, Plin. 3, 17 : d'après l'intention d'Agrippa.
- destinatio æternitatis, Plin.
36, 114 : intention de faire durer éternellement.
- destinatio
mortis, Plin. 36, 96 : résolution de mourir. --- cf. Tac.
An. 12, 32;
15, 51 ; H. 2, 47, etc.
3
- opiniâtreté. --- Amm. 15, 10,
10.
- destĭnātō : voir destinatus.
- destĭnātŏr,
ōris, m. : celui qui adresse, qui
envoie. --- Ennod. Ep. 2, 6.
- destĭnātus,
a, um : part.-adj. de destino. - 1
- enchaîné, lié. - 2 -
fixé, assujetti.
- 3 - arrêté, fixé,
résolu, déterminé,
ferme, opiniâtre. - 4
- constant, persévérant.
- 5 - désigné, destiné,
réservé, affecté à (un
but ou à un usage). - 6
- disposé à, prêt
à. - 7 - visé (comme
but). - 8
- Plaut. acheté. - 9 -
Dig. envoyé, dépêché.
- loco ad certamen
destinato, Liv. 33, 37, 7 : dans un lieu fixé pour le combat.
- destinatus obdura, Catul. 8, 19
: tiens bon fermement.
- destinata
sententia : *opinion fixée* = dogme, précepte.
- destinata, æ, f. (= sponsa) : fiancée. ---
Suet. Cæs. 27.
- destinatum, i, m. : projet, but fixé.
- destinata
ferire, Curt. (destinata petere, Liv.) : atteindre le but.
- destinatis alicujus adversari, Tac.
An. 4, 40 : fin, combattre les
projets de qqn.
- antequam destinata componam, Tac.
H. 1, 4 : avant de
traiter mon sujet.
- destinatum
est mihi animo (in animo) : je suis déterminé à, je suis résolu à.
--- Liv. 6, 6, 7; Suet. Tib. 13; Plin. Ep. 9, 13, 5.
- (ex)
destinato : à dessein, de propos délibéré. ---
Sen. Clem. 1, 6;
Suet. Cal. 43, ou destinato Suet. Cæs.
60.
- destĭno,
āre, āvi, ātum [d'un verbe *stano dérivé de sto,
cf. ἰστάνω] : - tr. -
1
- fixer,
assujettir.
- destinare antemnas ad malos, Cæs.
BG. 3, 14, 6 : assujettir les
vergues aux mâts. --- cf. BG. 7, 22, 2; BC. 1, 25.
- fig.
operi destinatus, Cæs. BG. 7, 72, 2 : occupé à travailler.
2
- affecter à, destiner à.
- avec dat. destinare
aliquem aræ, Virg. En. 2, 129 : destiner qqn à l'autel.
- Lepida
destinata uxor L. Cæsari, Tac. An. 3, 23 : Lépida destinée
comme épouse à L. César.
- cum
morti olim destinatus sit a justissimo et patientissimo rege, Curt. 7,
8 : encore qu'il soit depuis longtemps destiné à la mort par le
plus
juste et le plus clément des rois.
- Thiasus
[…] quinquennali magistratui fuerat destinatus, Apul. M. 10, 18, 1 :
Thiasus venait d’être promu à la magistrature quinquennale. ---
cf. Cæs. BG.
7, 72, 2; Quint. 2, 8, 8; Cic. Off. 3, 10,
45; Vell. 2, 81 fin.; Quint. 11, 2,
29; Hor. S. 2, 3, 83.
- destinare aliquem ad
mortem, Liv. 2,
54, 4 : destiner qqn à la mort. --- cf.
Liv. 33, 37; id. 42, 48; Quint. 5, 10,
9; Curt. 5, 28, 5.
- destinare in aliud, Tac. H.
4, 53 : destiner à un autre usage. --- cf. Dig. 5, 1,
2; Amm. 29, 6.
3 - fixer,
désigner.
- avec 2 acc.
destinare Africam alicui provinciam, Liv. 28, 38, 10
: destiner
l'Afrique comme province à qqn.
- eum parem destinant animis
Magno Alexandro ducem, Liv. 9, 16, 19 : en eux-mêmes, ils en font un
chef égal à Alexandre le Grand. --- cf. 33, 28, 5.
- nemini
dubium erat, quin Q. Fabius omnium, consensu (consul) destinaretur,
Liv.
10, 22, 1 : personne ne doutait qu'à l'unanimité on
choisirait Q. Fabius comme consul (que le consulat ne fût
réservé ...) --- cf. 39, 32, 9 ; Tac. An. 1, 3.
4
- arrêter,
décider.
- alicui diem necis destinare, Cic.
Off. 3, 45 : fixer le jour du supplice de qqn.
- certæ destinatæque sententiæ,
Cic.
Tusc. 2, 5 : opinions bien déterminées et bien
arrêtées.
- avec inf. quæ agere destinaverat,
Cæs. BC. 1, 33, 4 : ce qu'il avait décidé de faire.
--- cf.
Liv. 43, 7, 3.
- avec prop.
inf. Liv. 24, 2, 1 ; voir
destinatus.
5
- fixer qqch
comme but, viser.
- vulnerabant... quem locum
destinassent
oris, Liv. 38, 29, 7 : ils frappaient la partie du visage qu'ils
avaient
visée.
- subst. n.
- destinatum : but marqué. --- Liv. 38, 26, 7.
- destinata feriebat, Curt. 7, 5,
41 : il touchait le but.
6 - arrêter, fixer son dévolu sur, acheter, acquérir.
- aliquid sibi destinare, Cic. Fam.
7, 23 : se réserver qqch [la
possession, l'acquisition].
- minis triginta sibi puellam
destinat,
Plaut. Rud. 45 : pour trente mines il achète [s'assure la
possession de] la jeune fille.
- quanti
destinat ædes ? Plaut. Most. 646 : combien achète-t-il la maison ? ---
cf. Pers 542.
7
- envoyer,
adresser [aliquid ad aliquem,
cf. fr. destinataire]. --- Capit. Gord. 1.
- destĭtī
: parf. de desisto.
- destĭtŏr, ōris, m.
[desisto] : qui abandonne, cédant. --- Julian. Ep. nov. 51,
192.
- destĭtŭo,
ĕre, tŭi, tūtum [de, statuo] : - tr. -
1
- placer debout à part, dresser isolément.
- destituere palum in
foro, Gracc. d. Gell. 10, 3, 3 : dresser un poteau sur la place
publique.
- destituere
cohortes extra vallum, Liv. 10, 4 : poster des cohortes hors du
retranchement.
- destituere servos ad
mensam ante se, Cæcil. d. Non. 280, 3 : faire tenir les esclaves
debout devant soi près de la table. --- cf. Cic. Verr. 2, 3,
66.
- destituere milites
: faire tenir debout à l’écart les soldats punis. --- Liv.
7, 13, 3 ; 10, 4, 4 ; 27, 13, 9 (punition
infligée aux soldats qui avaient manqué à leur devoir).
2 - placer loin de soi, abandonner, laisser
(planter) là qqn.
- eumdem in septemviratu
nonne destituisti ? Cic.
Phil. 2, 99 : ne l’as-tu pas encore planté là lors de la désignation du
septemvirat ?
- inceptam fugam
destituere, Ov. Am. 3, 13, 20 : cesser de fuir.
- defensores in ipso
discrimine periculi destituere, Liv. 6, 17 : abandonner les défenseurs
au plus fort du danger.
- nudus pæne est
destitutus, Cic. Verr. 2, 5, 110 : il fut presque laissé nu sur la
place. --- cf. Cæs. BG. 1, 16, 6.
- nom de chose sujet. - ventus eum
destituit, Liv. 30, 24, 7 : le vent l’abandonne, cesse de souffler.
- ut quemque destituit
vadum, Liv. 21, 28, 5 : à mesure que le sol guéable manque sous les
pieds de chacun d’eux.
3 - abandonner = manquer, faire défaut.
--- Liv. 37, 7, 9 ; 1, 41, 1.
- passif. - destitutus a spe : ayant
perdu tout espoir. --- Curt. 4, 3, 20 ; Liv. 22, 15,
2, etc.
- ou
destitutus spe : ayant perdu tout espoir. --- Curt. 8, 6, 20 ;
Liv. 29, 24, 2.
- a re familiari
destitutus, Suet. Nero 10 : sans fortune.
- barbari ducibus
destituti, Curt. 5, 13, 18 : les barbares privés de leurs chefs.
- abst. et pris substt. - destituto
similis Suet. Galb. 11, 1 : semblable à un homme perdu, à un homme sans
ressources.
- destitutoque
similis, non multum abfuit quin vitæ renunciaret, Suet. Galb. 11, 1 :
et semblable à un homme sans ressources, il fut sur le point de
renoncer à la vie.
4 - mettre à part, supprimer.
-
destituere honorem, Suet. Claud. 45 : supprimer un honneur.
-
destituere partem verborum, Quint. 11, 3, 33 : [dans la prononciation]
laisser tomber une partie des mots.
5 - décevoir, tromper.
- quorum
ego consiliis destitutus in hanc calamitatem incidi, Cic. Q. 1, 3, 8 :
trompé par leurs conseils, je suis tombé dans ces malheurs.
- spem alicujus
destituere, Liv. 1, 51, 5 : tromper l’espoir de qqn.
- destituere conata
alicujus, Vell. 2, 42 : trahir les efforts de qqn .
- destituere deos
mercede pacta, Hor. O. 3, 3, 21 : frustrer les dieux du salaire convenu.
- spem
vindemiæ destituere, Col. 4, 24, 12 : tromper l'espérance du vendangeur.
- lætum
eum atque fidentem et subole et disciplina domus Fortuna destituit,
Suet. Aug. 65, 1 : la fortune vint troubler la confiance et la joie que
lui inspiraient ses enfants et la bonne tenue de sa maison.
- cum
primas spes fortuna destituit, futura præsentibus videntur esse
potiora, Curt. 4, 1, 5, § 29 : lorsque la fortune a trahi nos
premières espérances, l'avenir semble toujours meilleur que le présent.
- destĭtūtĭo,
ōnis, f. :
1 - action d'abandonner,
abandon. --- Suet. Dom. 14.
2 - manque de
parole, infidélité (d'un
débiteur), trahison (d’un débiteur), tromperie. ---
Cic. Clu. 71.
3
- suppression, abolition, destitution.
- ad destitutionem
peccati, Vulg. Hebr. 9, 26 : pour abolir le péché.
- destĭtūtŏr,
ōris, m. [destituo] : celui qui abandonne, qui trahit. --- Tert. ad Nat. 2, 18;
Auct. Priap. 83, 14.
- destĭtūtus,
a, um : part. passé de destituo. - 1
- établi, placé. - 2 -
délaissé, abandonné,
privé, dépouillé, dépourvu de. - 3
- enlevé,
ôté. - 4 - trompé,
trahi.
- a
re familiari destitutus, Suet. Ner. 10 : sans fortune.
- (a)
spe destitutus : trompé dans son espérance, déçu. --- Liv.
31, 24;
36, 33, 3; Curt.
4, 3; Curt. 8, 6.
- destitutus scientiā
juris, Quint. 12, 3, 10 : dépourvu de connaisances juridiques.
- sagittarii
funditoresque destituti inermes sine præsidio, Cæs. BC. 3, 93, 7 :
les frondeurs et les archers, sans défense et sans appui.
- destŏmăchor,
āri : - intr. - se consumer de dépit. --- Don. Andr. 886 ; Ad. 796.
- destrangŭlo,
āre : - tr. - étrangler, étouffer (au fig.) (= détruire).
--- Pore.
Latro decl. in Cat. 24.
- destrāvi
: parf. de desterno.
- destrictārĭum,
ĭi,
n. [destringo] : endroit du bain où l'on frotte avec la strigile.
--- Corp. Inscr. Lat. 1251.
- destrictē,
adv. [destrictus] : d’une façon décidée, tranchante, menaçante. ---
Tert. Marc. 1, 3.
- destrictīvus,
a, um : relâchant, purgatif. --- Cæl. Aur. Acut. 2,
29.
- destrictus,
a, um : part.-adj. de destringo. - 1
- arraché, détaché, cueilli. - 2
- tiré
du fourreau (en parl. d'une épée). - 3
-
tiré, relevé (en parl. d'une tunique). - 4
- effleuré, blessé légèrement; léger (en parl. d'une blessure).
- 5 - censuré, blâmé;
sévère, rigide, rigoureux.
- destricta
vestis, Phædr. : habit retroussé.
- gladiis
destrictis : les épées une fois tirées, dégainées.
-
destrictus ensis cui super impiā cervice pendet, non Siculæ dapes
dulcem elaboratum saporem, Hor. Od. 3, 1, 15 : les mets Siculiens
apprêtent vainement leur douce saveur pour celui dont une épée dégainée
menace la tête impie.
- destrictum
vulnus, Ov. : blessure légère.
- ut
quis destrictior accusator, velut sacrosanctus erat, Tac. An. 4, 36 :
tout
accusateur un peu sévère devenait en quelque sorte une personne sacrée.
- destringo,
ĕre, strinxi, strictum : - tr. -
1
- enlever en serrant, couper, cueillir.
- destringere avenam,
Cato Agr. 37, 5 : arracher les chaumes.
- destringere frondem,
Quint. 12, 6, 2 : élaguer le feuillage.
- fig. non laturi homines destringi
aliquid et abradi bonis, quæ sanguine, gentilitate ... meruissent,
Plin. Pan. 37, 2
: (on a pensé que) les hommes ne pourraient souffrir qu'on entamât et
qu'on réduisît des biens que leur garantissent le sang, la naissance.
2
- dégainer
l’épée. --- Cic. Off. 3, 112 ; Cæs. BG. 1, 25, 2.
- securis destricta,
Liv. 8, 7, 20 : hache dégagée du faisceau.
3
- nettoyer en frottant, frotter avec la strigile.
--- Plin. Ep. 3, 5, 14.
4
- nettoyer, purger. --- Plin. 32, 96.
5
- effleurer, raser.
- destringere æquora
alis, Ov. M. 4, 562 : raser les flots de ses ailes. --- cf. M.
10, 562.
- poét. destringere vulnus, Gratt. Cyn.
364 : faire une blessure légère.
6
- atteindre, déchirer, critiquer.
- destringere aliquem
mordaci carmine, Ov. Tr. 2, 1, 563 : déchirer qqn d’un vers mordant.
--- Phædr.
1, 29, 2.
7
- se
déchaîner.
- destringere in
aliquem, Sen. Ira, 2, 10, 4 : se déchaîner contre qqn.
- voir
destrictus.
- destructĭlis,
e : destructible. --- Lact. Ir. 23, 28.
- destructĭo,
ōnis, f. : destruction, ruine. ---
Suet. Galb. 12;
Vulg. 2 Cor. 10,
4.
- fig. sententiarum
destructio, Quint. 10, 5, 12 : réfutation.
- destructio appetentiæ,
Cæl. Aur. Acut. 3, 21, 203 : perte de l'appétit.
- destructīvus,
a, um : propre à détruire, destructif. --- Cæl. Aur. Tard. 1, 4, 84.
- destructŏr,
ōris, m. : destructeur. ---
Tert.
Apol. 46; Cass. Var. 14, 15; Hier.
Ep. 112, 10 fin.
- destrūctūra,
æ, f. : destruction. --- Ps. Lact.; Plac. Fab. 229.
- destructus,
a, um : part. passé de destruo. - 1
- détruit. - 2 - ruiné
(dans l'opinion).
- destrŭo,
ĕre, struxi, structum : - tr. -
1
- démolir, renverser, détruire, abattre.
- destruere ædificium,
Cic. CM 72 : démolir un bâtiment. ---
Suet. Vesp.
9;
Virg.
En. 4, 326;
Vulg. Exod. 34, 13 et
souvent.
2
- au fig. renverser,
détruire, ruiner, affaiblir.
- crinemque
manumque destruere, Stat. Th. 12, 93 : dépouiller de la couronne et du
sceptre.
- effice, nec vultu destrue dicta tuo, Ov. A. A. 2, 312 : prends garde,
ne va pas par ton air démentir tes paroles.
- destruere jus, Liv.
34, 3 : détruire le droit.
- destruere hostem, Tac.
An. 2, 63 : abattre un ennemi.
- dēsuādĕo,
ēre : - tr. - dissuader; déconseiller. ---
Aug. Serm. 171, 2 [éd. Mai].
- dēsuāvĭor
: voir dissavio.
- dēsŭb
(dē sŭb) + abl. : dessous, de
dessous.
- desub
Alpibus, Flor. 2, 3, 2 : au pied des Alpes.
- desub
oculo sanguinem detrahere, Veg. Vet. 2, 19 : saigner au-dessous de
l'œil. --- cf. Fulg. Mythol. 3,
6; : Jul. Bass. d. Sen. Rhet. Contr. 1, 3, 11.
- avec
acc. Col. 12, 34; décadent.
- desubito
:
1
- dēsŭbĭtō (dē sŭbĭtō),
adv. : tout à coup, soudain. --- Plaut. Bac. 1,
1, 46; id. Capt. prol. 62;
id. Most. 2, 1, 63; id. Stich. 5, 4, 39; Lucil.,
Enn., Næv., al. ap. Non. 517, 13-518,
1; Lucr. 2, 265; 3, 643; Cic.
Rep. 6, 2, 2.
2
- dēsŭbĭto, āre : - tr. - renverser soudainement. --- Firm.
Math. 3, 3, 14.
- dēsubtus,
adv. et prép. : de dessous, dessous.
- desubtus
aliqua re : dessous qqch. --- Hil. Psalm. 1, p. 6, 12.
- avec
acc. Chir.
455.
- dēsūbŭlo,
āre : - tr. - ouvrir, percer (un chemin). --- Non. 99, 30; Varr.
Men. 483.
- dēsuctus,
a, um : , part. passé de desugo.
- Desudaba,
æ, f. : Désudaba (ville de Thrace). --- Liv. 44, 26.
- dēsūdasco,
ĕre : - intr. - 1
- suer beaucoup.
- 2 - cesser de suer.
- (Lebaigue
P. 360)
- damnis
desudascitur, Plaut. Bac. 1, 1, 33 : on se donne bien de la
peine.
- dēsūdātĭo,
ōnis, f. : - 1 -
sueur. ---
Firm. Math. 3, 1. - 2 - fatigue. ---
Capel. 6, 577.
- dēsūdātus,
a, um : part. passé de desudo. - 1
- distillé. - 2 - qui
a coûté beaucoup
de fatigue, fatigant, laborieux, pénible.
- dēsūdesco,
ĕre [desudo] : - intr. - suinter [en parl. des murs]. --- Vitr.
Comp. 22; cf. Gloss. Plac. 5, 16.
- dēsūdo,
āre, ātum : - intr. -
- intr. -
1
- suer beaucoup, suer. --- Cels. 6, 6, 29 ;
Stat. 3, 277.
2
- fig. suer sang et eau, se fatiguer.
- in
his exercitationibus ingenii desudans atque elaborans, Cic. CM 38 :
consacrant mes sueurs et mes peines à exercer ainsi mon esprit.
- tr. -
3
- distiller, faire couler.
- desudare balsama,
Claud. Epith. 123 : distiller le baume.
4
- faire difficilement, péniblement.
- desudare judicia,
Claud. Cons. Theod. 11 : se fatiguer à rendre la justice.
- dēsuēfăcĭo,
ĕre, fēci, factum : - tr. -
1
- désaccoutumer.
--- voir
desuefio
2
- faire tomber qqch en désuétude. ---
Tert. Pall. 4.
- dēsuēfactus,
a, um : part. passé de desuefacio; déshabitué, désaccoutumé.
- dēsuēfīo,
fĭĕri, factus sum : se déshabituer, perdre l'habitude.
- multitudo desuefacta a contionibus,
Cic. Clu. 110 : foule déshabituée des assemblées.
- dēsuesco,
ĕre, suēvi, suētum :
- chez les poètes -suē compte ordint pour une seule syllabe
longue.
- tr. -
1
- se
déshabituer de, perdre l'habitude de.
- desuescere vocem, Apul. Flor. 15 : perdre l'habitude de
la voix, se taire.
- in desuescenda aliqua re morari,
Quint. 3, 8, 70 : passer son temps à se déshabituer de qqch.
- passif desuetus
: dont on a perdu l'habitude.
- arma diu desueta, Virg. En. 2,
509 : armure qu'on avait longtemps délaissée. --- Liv. 3,
38 ; Ov. M. 5, 503.
2
- désaccoutumer,
faire perdre l'habitude.
- desuevi
ne quo ad cenam iret extra consilium meum, Titin. d. Non. 95, 1
: je lui ai fait perdre l'habitude d'aller dîner en ville sans me
consulter.
- passif desuetus
: qui a perdu l'habitude, déshabitué.
- desuetus aliqua re : déshabitué de qqch.
--- Virg. En. 6, 815; 7, 693.
- desuescere + inf. --- Liv.
8, 38, 10.
- intr. -
3
- se
déshabituer de.
- desuescere patrum honori, Sil. 3, 576 : dégénérer de la
gloire de ses pères.
- jam desueta triumphis agmina, Virg. En. 6, 815 :
des troupes déjà déshabituées des triomphes. --- cf. id. ib. 7, 693.
- avec acc. grec - fera
rabiem placido desueta magistro, Stat. Th. 5, 231 : bête sauvage
qui, sous un maître doux, a dépouillé sa férocité.
- dēsuētŭdo,
ĭnis, f. [desuesco] : - 1
- désaccoutumance,
perte d'une habitude. --- Liv. 1, 19. - 2
- désuétude. --- Dig.
1, 3, 32.
- in
desuetudinem venire, Dig. 1, 3, 32 : tomber en désuétude.
- dēsuētus,
a, um : part. passé de desuesco.
- 1
- déshabitué (de qqch, aliqua re). - 2
-
dont on a perdu l'habitude.
- dēsuēvi
: parf. de desuesco.
- dēsūgo,
ĕre, suxi,
suctum : - tr. - sucer. --- Pall.
1, 9, 4.
- dēsulco,
āre : - tr. - sillonner. --- Avien.
Per. 1137.
- dēsŭlĭo
: voir desilio.
--- Plaut. Rud. 75.
- dēsulto,
āre [desilio] : sauter, bondir. --- Tert. Anim. 32.
- dēsultŏr,
ōris, m. [desilio] :
1
- cavalier qui saute d'un cheval sur un autre. ---
Liv. 23, 29.
2
- fig. qui passe d'un objet à un autre.
- desultor amoris, Ov.
Am. 1, 3, 15 : changeant, volage en amour.
- desultorius
:
1
- dēsultōrĭus, a, um : qui sert à la voltige. ---
Suet. Caes. 39.
- desultoria
scientia, Apul. M. 1, 1, 6 : science des transformations, magie.
2
- dēsultōrĭus, ĭi, m. : écuyer de cirque. ---
Cic. Mur. 57.
- dēsultrix,
īcis, f. : celle qui est légère, inconstante, changeante. ---
Tert. Valent. 38.
- dēsultūra,
æ, f. [desilio] : action de sauter à bas. --- Plaut. Mil. 280.
- dēsum,
dĕes, dĕesse, dēfŭi : - intr. avec dat. -
- surtout chez
les poètes
: ee ---> e : dest
(deest), desse
(deesse), desset (deesset),
derat (deerat), derant (deerant)--- cf. Lucr. 1, 44; Catul. 64,
151;
Virg. G. 2, 233; id. En. 7, 262; 10, 378; Hor. Ep. 1, 12, 24; Ov. M.
15, 354, etc.; subj. prés. desiet,
Cato R. R. 8; parf., defuerunt,
trisyl., Ov. M. 6, 585; inf. futur defuturum
esse. --- Cic. Div. in
Cæcil. 1, 2, etc.; aussi defore, id.
Fam. 13, 63; Cæs. BG. 5, 56;
Sil. 9, 248; subj. imparf. deforent,
Ambros. Hexæm. 3, 13.
1
- manquer.
- neque in
Antonio deerat hic ornatus orationis neque in Crasso redundabat, Cic.
de
Or. 3, 16 : ces ornements oratoires ne manquaient pas chez Antoine
pas
plus qu'ils n'étaient trop abondants chez Crassus.
- quis divitiorem
quemquam putet quam eum, cui nihil desit ? Cic. Rep. 1, 28
: pourrait-on
imaginer homme plus riche qu'un homme à qui rien ne manque ?
- duos sibi
res, quo minus in vulgus diceret, defuisse, Cic. Rep. 3, 42 : que
deux
choses lui avaient manqué pour parler en public.
- nihil contumeliarum
defuit quin subiret, Suet. Ner. 45 : on ne lui épargna aucune
sorte
d'outrages.
- non arbitrer
hoc tuæ deesse impudentiæ, ut... audeas, Cic.
Verr. 5, 5 : je ne crois pas qu'il manque ceci à ton impudence,
d'oser... [il est bien dans ton impudence d'oser].
2
- manquer à, faire
défaut, ne pas participer à, ne pas donner son concours ou son
assistance à qqn ou à qqch.
- avec dat. amico deesse, Cic. Mur. 10
: laisser sans
assistance un ami.
- vide, ne tibi desis,
Cic. Amer. 104 : fais attention
à ne pas t'abandonner toi-même.
- adeo
excellentibus ingeniis defuerit ars ! Liv. 2, 46, 10 : tant l'art peut
manquer à d'excellents esprits !
-
arbitrabantur Corinthi et Carthagini ... non defore qui illa
restituerent, Tac. Agr. 2, 90 : ils pensaient qu'à Corinthe et à
Carthage il ne manquerait pas de gens pour rétablir l'ancien état de
choses. --- trad. Marcel Bizos,
Syntaxe latine, p. 80; éd. Vuibert.
- si
animus sit, non defore auxilium; consentire omnes tribunos, Liv. 3, 10,
14 : s'ils avaient le courage de le faire, ils ne manqueraient pas
d'appuis; les tribuns étaient tous d'accord. --- trad. Annette Flobert; éd. GF
Flammarion.
- non deero officio,
Cic. Att. 7, 17, 4 : je ne manquerai pas à mon devoir.
-
(philosophi) discendi enim studio impediti, quos tueri debent,
deserunt, Cic. Off. 1, 28 : les philosophes, distraits par l'amour de
leur étude, abandonnent ceux qu'ils doivent protéger. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p.
55; éd. Vuibert.
- ille
bonus vir nobis psaltriam, si dis placet, paravit quicum vivat, illam
deserit, Ter. Ad. 477 : notre excellent garçon vient de se procurer,
s'il vous plaît, une joueuse de cithare pour vivre avec elle; l'autre,
il l'abandonne. --- trad. Pierre
Grimal; éd. Gallimard.
- nec ego id quod deest flagito potius quam laudo quod est, Cic. Or. 1,
169 : je réclame moins ce qui manque que je ne loue ce qui existe. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
134, éd. Vuibert.
- haud
mihi dero, cum res ipsa feret, Hor. S. 2, 1, 18 : je n'y manquerai pas
quand l'occasion s'en offrira. ---
Cic. Fam. 12, 2.
- hoc
derat nefas, ut vindicato sancta fruereris toro, Sen. Phedr. 1186 : ce
qui te manquait à ce sacrilège, c'est de jouir en épouse irréprochable
d'un lit vengé.
- causæ communi
non deesse, Cic. Verr.
4, 140 : ne pas déserter la cause commune.
- ad opprimendos adversarios ne occasioni temporis deesset, Cæs. BC. 3,
79, 1 : pour ne pas laisser échapper l'occasion d'écraser son
ennemi.
- communi
saluti nulla in re deesse, Cæs. BG. 5, 33, 2 : ne se désintéresser
en rien du salut public. ---
Cic. de Or. 3, 4; id. Rep. 2, 33; id. Fam. 13, 63.
- aliis
consilium, aliis animus, aliis occasio defuit, voluntas nemini, Cic.
Phil. 2, 29 : les uns manquent de prudence, les autres de courage, les
autres d'une occasion, personne ne manque de volonté.
- neque desse neque
superesse rei publicæ volo, Cic. Fam. 10, 33 : je ne veux ni manquer à
la république ni lui survivre.
- his
litteris profecto intellegis rem mihi desse de qua scribam, non
voluntatem, Cic. Att. 11, 5 : il est facile de voir, par ce mot même,
que ce sont les nouvelles qui me manquent pour t'écrire, et non la
volonté.
- non
deesse + inf. : ne
pas manquer de, ne pas se priver de. --- Prop. 1, 16, 7;
Sil. 6, 10.
- nec
deerat egentissimus quisque prodere ultro ditis dominos, Tac. H. 4, 1 :
et tous les plus nécessiteux ne se privaient pas de désigner
spontanément
leurs maîtres opulents.
- non
desunt qui... : il ne manque pas de gens qui...
- quamquam
non desunt qui Syriacas terebinthos nigriores adfirment, Plin. 16, 204
: cependant des auteurs assurent que le terébinthinier de Syrie est
plus noir.
- abst cum remiserant
dolores pedum, non deerat in causis, Cic. Br. 130 : quand la
goutte lui
laissait quelque répit, il ne refusait pas son concours dans les procès.
- stramenta desunt, Phæd. 2, 8 : il n'y a pas de litière.
- ad
summam felicitatem deesse, Cæs. BG. 6, 43, 5 : manquer pour le bonheur
parfait, manquer pour être parfaitement heureux.
- dēsūmo,
ĕre, sumpsi, sumptum : - tr. - prendre (pour soi), choisir,
se charger de.
- senatus
patris sibi partes desumpsit, Val.-Max. 4, 10 : le sénat se chargea du
rôle de père de famille.
- locum
ob hoc devitandum quia illum sibi celebrandum luxuria desumpsit, Sen.
Ep.
5, 51 : c'est un lieu qu'il faut éviter parce que la débauche s'est
chargée
de le fréquenter.
- desumere
sibi hostes, Liv. 38, 45 : se choisir comme ennemis.
- quos tibi hostes
desumpseras, Liv. 38, 45, 8 : ceux que tu avais choisis comme
ennemis.
-
sibi consules adservandos desumere, Liv. 4, 55, 3 : se charger de
surveiller les
consuls. --- cf. Suet. Aug. 30.
- inter se quasi
cursum certamenque
desumunt, Plin. Ep. 8, 20, 7 : elles entreprennent entre elles,
pour
ainsi dire, une lutte à la course.
- dēsŭo,
ĕre : - tr. - fixer, assujettir. --- Cato Agr. 21, 3.
- dēsŭper,
adv. : - 1 - d'en
haut, de dessus, de haut
en bas. --- Cæs. BG. 1, 52, 5; Suet. Tib. 72; Virg. En. 1, 165; 2,
47; 4, 122.
- 2 - dessus,
au-dessus, par-dessus. ---
Ov. F, 3, 529.
- dēsŭper prép.
avec abl. ou acc., décad.
- dēsŭpernē :
c. desuper. ---
*Vitr. 10, 16, 10.
- dēsurgo,
ĕre : - intr. - 1 - se
lever. --- Lucr. 5,
701; Hor. S. 2, 2, 77. -
2 - aller à la selle.
--- Scrib. Comp. 140, 142.
- desurrectĭo,
ōnis, f. [desurgo] : évacuation. --- M.-Emp. 27.
- dēsursŭm
( = desuper) :
d'en haut. --- Tert. Praes. 46.
- dēsūsum, orth.
habituelle.
- dēsuspĭcĭo,
ĕre : - tr. - regarder de dessous. --- Eust. Hex. 6, 1.
- Desuvĭātes,
um (ĭum), m. : peuple de la Narbonnaise. --- Plin. 3, 5.
- dētābesco,
ĕre, bŭi : - intr. - s'évanouir, disparaître. --- Rufin.
Psalm. 38, 2, 8.
- dētectĭo,
ōnis, f. [detego] : manifestation, révélation. ---
Tert. Marc. 4, 36.
- dētectŏr,
ōris, m. [detego] : celui qui découvre, révélateur. --- Tert. Marc.
4, 36.
- dētectus,
a, um : part. passé de detego.
- adjt. detectior, Solin. 30 : plus
découvert.
- dētĕgo,
ĕre, texi, tectum : - tr. - 1
- découvrir, mettre à découvert, rendre visible. - 2
- découvrir, dévoiler, révéler.
- detegere
ossa, Ov. M. 9, 169 : déterrer un corps.
- potest
fieri, ut patefacta et detecta mutentur, Cic. Ac. 2, 122 : il
peut arriver que les parties du corps changent une fois découvertes et
mises à nu.
- detexit ventus villam,
Plaut. Rud. 85 : le vent a enlevé le toit de la villa.
- detecta corpora, Tac.
An. 13, 38 : corps sans défense.
- detegere consilium,
Liv. 27, 45, 1 : dévoiler ses projets.
- capite detecto, Suet.
Cæs. 57 : la tête découverte.
- avec acc. gr. de relation - Dardanius
caput ecce puer detectus, Virg. En. 10, 133 : voici l'enfant dardanien,
la tête découverte (m. à m. découvert quant à la tête).
- detegere
intimos affectus alicui, Sen. Ep. 16, 96 : faire connaître à qqn le
fond de son
cœur.
- detegi
(se detegere) : se faire connaître, se découvrir, se déceler.
- mores
quoque se inter ludendum simplicius detegunt, Quint. 1, 3, 12 : c'est
aussi dans le jeu que le caractère (des enfants) se décèle avec le plus
de naïveté.
- formidine detegi, Tac.
H. 1, 81 : se découvrir (se trahir) sous l’effet de la crainte.
- in furto detectus, Lampr. : surpris en train de voler.
- dētempŏro, āre :
- tr., - saigner [un animal] aux tempes (cf. depectoro).
--- Pelag. Vet. 1.
- dētendo,
ĕre, tensum : - tr. - détendre.
- tabernacula
detendere, Liv. 41, 3, 1 : plier les tentes. ---
Cæs. BC. 3, 85, 3.
- dētensus,
a, um : part. passé de detendo.
- dētentātŏr,
ōris, m. [detento] : détenteur, celui qui retient. --- Cod. Just. 7,
39, 7.
- dētentātus,
a, um : part. passé de detendo; détenu.
- dētentĭo,
ōnis, f. [detineo] :
1
- détention,
action de détenir. --- Ulp. Dig. 25, 1, 5.
2
- séjour, demeure.
--- Vulg. Eccli. 24, 16.
- dētento,
āre [detineo] : tr. - retenir,
détenir. --- Cod. Th. 7, 13, 16.
- dētentŏr,
ōris, m. [detineo] : détenteur. --- Cod.
Just. 8, 4, 10.
- detentus
:
1
- dētentus,
a, um : part. passé de detineo; retenu, arrêté.
2
- dētentŭs,
ūs, m. [seulement au dat. sing.]
: action de retenir. --- Tert. Valent. 32.
- dētĕpesco,
ĕre, pŭi
: - intr. - se refroidir. --- Sid.
Ep. 5, 17.
- dētergĕo,
ēre, tersi, tersum : - tr. -
- formes de la 3e
conj. detergunt Liv. 36, 44, 6; detergit Sen. Ep. 47, 5; detergantur
Dig. 33, 7, 12.
1
- enlever
en essuyant, essuyer [la sueur, les larmes]. --- Suet.
Ner. 23; Ov. M. 13, 746.
2
- nettoyer
en essuyant, essuyer, nettoyer la tête, les lèvres, etc.].
--- Plaut. Cas. 237; Col. 6, 9, 2.
- detergere mensam,
Plaut. Men. 78 : nettoyer la table = faire table nette.
- detergere cloacas,
Liv. 39, 44, 5 : curer les égouts.
3
- balayer, faire disparaître.
- [les
nuages] Hor. O. 1, 7, 15.
- detergere remos :
balayer, emporter, briser les rames. --- Caes. BC. 1, 58, 1 ; Liv.
28, 30, 11.
4
- purger. --- Petr. 88, 4.
5
- au fig.
- detergere fastidia,
Col. 8, 10, 5 : chasser le dégoût.
- primo anno LXXX. detersimus,
Cic. Att. 14, 10, 3 : la
première année nous avons dépensé
quatre-vingt mille sesterces.
- dētĕrĭæ
porcæ, f. plur. : truies maigres. --- P. Fest. 73, 4.
- dētĕrĭæ porcæ id
est macilentæ, Paul. ex Fest. p. 73, 5.
- dētĕrĭor,
ius, compar. de l'inusité deter
: - 1
- moins bon, pire,
plus mauvais. - 2
- inférieur.
- 3
- lâche.
- (Lebaigue
P. 360 et P.
361)
- argentum
deterius est auro : l'argent vaut moins que l'or.
- nil est deterius
latrone nudo, Mart. 12, 63 : rien de pire qu'un voleur nu.
- vidi te neminem
deteriorem, Plaut. Bac. 5, 2, 61 : je n'ai vu personne qui valût moins
que toi.
- video meliora proboque, deteriora sequor, Ov. M. 7, 21 : je vois
le
parti
le plus sage, je l'approuve, et je suis le plus mauvais.
- cuncta
aucta in deterius, Tac. An. 2, 82 : toutes choses exagérées en mal.
- deteriores opponantur
bonis, Plaut. Pœn. 39 : qu’on oppose les fripons aux honnêtes gens.
- deteriores, Cic.
Phil. 13, 40 : les moins bons.
- strenuiori
deterior si prædicat pugnas suas, Plaut. Epid. 446 : si le lâche
vante ses combats devant le brave.
- vectigalia deteriora,
Cæs. BG. 1, 36, 4 : revenus moindres.
- deterior peditatu, Nep.
Eum. 3, 6 : moins fort en infanterie.
- voir
deterrimus.
- dētĕriōrātĭo, ōnis, f.
[deterioro] : action de détériorer. --- Acr. Hor. Od. 3,
27, 53.
- dētĕrĭoro,
āre [deterior] : - tr. - détériorer, gâter. --- Mamert.
An. 1, 3.
- res
deteriorata Symm. Ep. 4, 69, chose détériorée.
- dētĕrĭus,
adv. : moins bien, pis, plus mal.
- deterius
spe nostra, Hor. S. 1, 10, 90 : moins que je n'espère.
- deterius
olere, Hor. Ep. 1, 10, 19 : sentir moins bon.
- sicut
soleo, paululo tamen etiam deterius quam soleo, Cic. Fam. 5, 14 : (je
me porte) comme d'habitude, et même un peu plus mal que d'habitude. ---
Plaut. Capt. 738; Cic. Fin. 1, 8.
- dētermĭnābĭlis, e :
dont on peut assigner les bornes, fini, limité. --- Tert. Herm.
41.
- dētermĭnātĭo, ōnis, f.
[determino] : fixation d'une limite, fin, extrémité.
--- Cic. Inv. 1, 98 ; Nat. 2, 101.
- dētermĭnātīvē
: de manière à déterminer, d'une manière déterminative. --- Boēt.
Herm. prim., p. 249.
- dētermĭnātŏr, ōris, m.
: celui qui détermine, régulateur. --- Tert. Pudic. 11.
- determĭno,
āre, āvi, ātum
: - tr. -
1
- marquer
des limites, borner, limiter.
- determinare regiones,
Plaut. Pœn. 49 : limiter des régions. --- cf. Plin. 5, 102 ;
Liv. 1, 18.
2
- limiter,
régler.
- id,
quod dicit, spiritu, non arte, determinat, Cic. de Or. 3, 175 : il
règle son débit sur sa respiration et non pas sur les préceptes de
l'art.
- teli ictus
determinare, Lucr. 6, 403 : ajuster les coups de son arme (les coups de
la foudre).
3
- tracer,
dessiner.
- determinare imaginem
templi, Plin. 28, 4 : dessiner le plan d'un temple.
4
- fixer.
- determinare diem
jejuniis, Tert. Jejun. 2 : fixer un jour pour le jeûne.
- determinare + prop. inf. Aug. Civ. 2, 21.
- dētĕro,
ĕre, trīvi, trītum : - tr. -
1
- user par le frottement, user.
- strata volgi
pedibus detrita, Lucr. 1, 315 : pavés usés par les pieds de la foule.
- calces deteris, Plaut. Merc. 5, 2, 11 : tu me marches sur les talons.
- deterere
vestem usu, Plin. 8, 191 : user un vêtement.
2
- écraser, broyer, piler.
- deterere
herbam, Plin. 27, 110 : broyer de l'herbe.
3
- affaiblir, diminuer.
- deterere
laudes, Hor. O. 1, 6, 12 : affaiblir des éloges.
- nimia cura
deterit magis quam emendat, Plin. Ep. 9, 35, 2 : un travail trop
minutieux gâte plutôt qu'il n'améliore.
- necesse est deteratur fulgor, Quint. 10, 5 : il est nécessaire de
diminuer l'éclat.
- laudes egregii Cæsaris et tuas culpa deterere ingeni, Hor. O. 1, 6,
12 :
diminuer la gloire du grand César et la tienne par mon peu de génie.
4
- part.
dētrītus, a, um : usé, écrasé, broyé; [fig.] usé, rebattu, banal.
--- Quint. 8, 6, 51.
- detrita bellis Suessa, Sil. 8, 399
: Suessa épuisée par les guerres.
- dum procedunt, aspicit lupus a catena collum detritum cani, Phædr. 3,
7
: chemin faisant, le loup aperçoit, à la place de la chaîne, le cou du
chien pelé.
- dēterrĕo,
ēre, terrŭi, terrĭtum : - tr. -
1
- détourner en effrayant,
éloigner, écarter.
- videmusne ut pueri ne verberibus quidem a contemplandis rebus
deterreantur ? Cic. Fin. 5, 48 : ne voyons-nous pas comme les coups
mêmes n'empêchent pas les enfants de regarder les choses avec curiosité
? --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe
latine, p. 110, éd. Vuibert.
-
deterrere aliquem
a dicendi studio, Cic. de Or. 1, 117 : détourner qqn de l'étude de
l'éloquence.
- de sententia
deterreri, Cic. Div. 2, 81 : être détourné d'une opinion.
- prœlio
deterreri, Sall. J. 98, 5 : être détourné du combat.
- deterrere
aliquem ne auctionetur, Cic. Quinct. 16 : détourner qqn de faire
une vente aux enchères.
- ejus libidines
commemorare pudore deterreor, Cic. Verr. pr. 14 : la honte
m'empêche de raconter ses débauches.
- non
te deterreo quominus (quin) : je ne te détourne pas de.
- non
deterret sapientem mors, quominus in omne tempus rei publicæ suisque
consulat, Cic. Tusc. 1, 91 : la mort n’empêche pas le sage de
s'intéresser pour l’avenir aux affaires publiques et aux siens.
-
ne Suessiones quidem deterrere potuerunt, quin cum his consentirent,
Caes. BG. 2, 3, 5 : ils n'ont pas même pu empêcher les Suessions
de faire cause commune avec eux.
- me
homo nemo deterrebit, quin ea sit in his ædibus, Plaut. Mil.
2, 3, 61 :
personne ne me détournera (de l'idée) qu'elle n'est pas dans cette
maison.
- multitudinem
deterrere, ne frumentum conferant quod debeant, Cæs. BG. 1, 17 :
détourner
la multitude d'apporter le blé qu'elle doit (fournir).
- vellem
aut ipse doctrinis fuisset instructior aut non deterruisset alios a
studiis, Cic. Fin. 1, 7, 26 : j’aurais voulu, ou bien qu’il fût
lui-même plus pourvu de science, ou qu’il n’en détournât pas les
autres.
- abst mens ad jubendum et ad
deterrendum idonea, Cic. Leg. 2, 8 : intelligence capable de
commander et d'empêcher.
2
- détourner,
empêcher qqch.
- injuria in
deterrenda liberalitate, Cic. Off. 2, 63 : injustice qui consiste
à écarter, à empêcher la bienfaisance.
- omnes
enim immemorem beneficii oderunt eamque injuriam in deterrenda
liberalitate sibi etiam fieri, eumque, qui faciat communem hostem
tenuiorum putant, Cic. Off. 2, 63 : tout le monde en effet déteste
l'ingratitude; et comme elle décourage la générosité, chacun voit en
elle un tort personnel et dans l'ingrat l'ennemi des petits.
- in
stupris vero et flagitiis, nefarias ejus libidines commemorare pudore
deterreor, Cic. Verr. 1, 11, 5 : quant à ses débauches, et à ses
infâmes dissolutions, la pudeur m'empêche de les rappeler.
- dēterrĭmē,
adv. : abominablement.
- dēterrĭmus,
a, um, superl. de deter, inusité :
le pire, le
plus mauvais, très mauvais, de qualité inférieure. --- Cic.
Verr. 2, 40 ; Tusc. 1, 81 ; Virg. G. 3, 82.
- dēterrumus
Cic. Rep. 2, 47.
- dēterrĭtus,
a, um : part. passé de deterreo; détourné, éloigné.
- dētersĭo,
ōnis, f. [detergeo] : nettoyage. ---
C. Aur. Chron. 2, 14, 103.
- dētersus,
a, um : part. passé de detergeo. - 1
- essuyé. - 2 -
nettoyé, lavé.
- dētestābĭlis,
e [detestor] : détestable, abominable. --- Cic. CM 41; Phil. 11, 11.
- detestabilior
Cic. Off. 1, 57;
detestabilissimus Aug. Imp. Jul. 6,
9.
- dētestābĭlĭtĕr
: d'une manière détestable. ---
Lact. Inst. 5, 10, 7.
- dētestatio
:
1 - dētestātĭo,
ōnis, f. [detestor] :
a
- imprécation,
malédiction.
- Liv.
10, 38; Hor. Epod. 5, 89.
b
- exécration, détestation,
répulsion, horreur.
- dicunt neque id satis esse
ad faciendam
scelerati hominis detestationem, Gell. 2, 6 : et ils disent
que ce
(mot) est loin de rendre l'horreur pour un criminel.
- pro
detestatione tot scelerum unam
aram consecrare, Cic. Dom. 140 : pour l'horreur provenant
de tant de crimes consacrer un seul autel.
- detestatione exsecrationeque totius generis
humani
dignus, Gell. 2, 6 : digne de l'exécration de tout le genre
humain.
c
- renonciation
solennelle sous serment.
- detestatio
sacrorum : renonciation solennelle aux rites sacrés de la gens;
et, par la suite à la gens
elle-même (en
cas d'adoption).
2
- dētestātĭo, ōnis, f.
[de + testis] : castration. --- Apul. M. 7,
23.
- dētestātŏr,
ōris, m. : celui qui maudit. --- Tert. Marc. 4, 27.
- dētestātum,
i, n. [detestatus] : renonciation faite avec témoins. ---
Dig. 50, 16, 238.
- dētestātus,
a, um : part. passé de detestor. - 1
- qui a détesté, qui a maudit. - 2
- sens
passif détesté, exécré, maudit.
- dētesto,
āre : voir detestor.
- dētestor,
āri, ātus sum :
1 - détourner
en prenant les dieux à témoin, écarter avec des imprécations.
- a se
querimoniam detestari
ac deprecari, Cic. Cat. 1, 11 : écarter de soi un reproche par des
imprécations et des prières.
- in caput
alicujus detestari minas
periculaque, Liv. 39, 10, 2 : par des imprécations détourner sur la
tête de qqn toutes menaces et tous dangers.
- deorum
iram in caput infelicis pueri detestari, Plin. Ep. 2, 20, 6 : appeler
la colère des dieux sur la tête de son malheureux enfant.
- tam iniquam et
tam
indignam sortem populi Romani detestata est, Suet. Cl. 3
: elle pria les dieux d'épargner au peuple
romain un sort si injuste et si indigne.
2
- écarter avec horreur, écarter,
détourner.
- omnes
memoriam consulatus tui a republica detestantur, Cic. Pis. 40, 96 :
tous repoussent avec horreur loin de la république le souvenir de ton
consulat.
- invidiam
detestari, Cic. Nat. 1, 44, 123 : détourner la haine.
- o
di immortales, avertite ac detestamini hoc omen, Cic. Phil. 4, 4, 10 :
dieux immortels, détournez, éloignez ce présage!
3 - prononcer
des imprécations contre, maudire.
- te tamquam
auspicium malum
detestantur, Cic. Vat. 16, 39 : ils te maudissent comme un présage
funeste.
- omnibus
precibus
detestatus Ambiorigem, Cæs. BG. 6, 31 : ayant maudit Ambiorix
avec toutes sortes d'imprécations.
4 - détester,
exécrer, avoir en horreur.
- auctorem
cladis detestari,
Tac. H. 2, 35 : maudire l'auteur du désastre.
- civilia
arma adeo
detestari, Suet. Oth. 10.
5 - sens
passif être détesté, être maudit.
- Apul.
Mag. p. 307, 24; August. Ep. ad Macr. 255.
- detestata omnia ejusmodi repudianda sunt, Cic.
Leg. 2, 11, 28.
- bella matribus detestata, Hor. Od. 1, 1, 25.
- dētexi
: parf. de detego.
- dētexo,
ĕre, texŭi, textum : - tr. - 1
- tisser complètement, tisser, ourdir; tresser (une corbeille). - 2
- parcourir (une carrière), achever, accomplir. - 3
- exposer (en entier), décrire, traiter (un sujet), dépeindre.
- dētextus,
a, um : part. passé de detexo. - 1
- tissé. - 2 - achevé,
traité.
- detĭnĕo,
ēre, tĭnŭi , tentum : - tr. - 1
- tenir éloigné, retenir, arrêter; empêcher. - 2
- tenir sans interruption, occuper complètement, faire durer. - 3
- charmer, intéresser.
- Cæsarem
ad Massiliam detineri cognovit, Cæs. BC. 2, 17, 4 : il apprit que
César
était arrêté devant Marseille.
- detinere
aliquem de negotio, Plaut. Pœn. 1.2.190: empêcher qqn d'aller à une
affaire.
- detinere
aliquem ab aliquo incepto studio, Sall. C. 4, 2: empêcher qqn de
continuer
une étude.
- detondĕo,
ēre, tondi, tonsum : - tr. - 1
- tondre ras, couper ras, couper, tailler. - 2
- brouter. - 3 -
ravager.
- detono,
āre, tonui : - intr. - 1
- tonner
fort. - 2 - tonner,
éclater comme la foudre.
- 3 - passer (comme
ferait un orage), s'apaiser,
se calmer. - 4 - tr. -
dire ou chanter d'une
voix éclatante.
- detonsĭo,
ōnis, f. : action de tondre, tonte.
- detonso,
āre : - tr. - tondre, couper (les cheveux).
- detonsus,
a, um : part. passé de detondeo; tondu, coupé.
- detorno,
āre, ātum : - tr. - travailler au tour, tourner.
- dētorquĕo,
ēre, torsi, tortum : - tr. - 1
- tourner d'un autre côté, détourner. - 2
- contourner, contrefaire, corrompre, dénaturer, défigurer. - 3
- intr.
- se détourner.
- detorquere
de virtute, Cic. Off. 2, 10, 37 : détourner de la vertu.
-
voluptates, blandissumæ dominæ, majoris partis animos a virtute
detorquent, Cic. Off. 2, 37 : les voluptés, maîtresses très câlines,
détournent de la vertu la plus grande part de l'âme. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 441;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- detorquere
aliquem ad luxum, Plin. Pan. 82, 6: porter qqn au luxe.
- dētorrĕo,
ēre : - tr. - brûler entièrement, consumer (au fig.).
- dētorsi
: parf. de detorqueo.
- dētorsus
(detortus), a, um : part. passé de detorqueo. - 1
- détourné. - 2
- contrefait, tortu.
- 3 - erroné, faux. - 4
- dérivé (en parl. d'un mot).
- detotondi
: parf. de detondeo.
- dētractātĭo,
detractātor
: voir detrect-
- detractatus
:
- (Lebaigue
P. 361 et P.
362)
1
- dētractātus, a, um : part. passé de detracto.
2
- dētractātŭs, ūs, m. : traité (livre) --- Tert. Spect. 3.
- dētractĭo,
ōnis, f. [detraho] :
1 - action
de
retrancher, retranchement, suppression.
- detractio
doloris, Cic. Off. 3, 33, 118 : suppression de la douleur.
- detractio
sanguinis, Cels. 4, 4 : saignée.
- cujus loci detractionem
fieri velit, Cic.
Att. 12, 34 : quelle portion (du jardin) il voudrait se réserver.
2
- enlèvement, vol.
- detractio
alieni, Cic. Off. 3, 6, 30: vol du bien d'autrui.
3
- déjection, évacuation; purgatif
(t. de méd.).
- detractio
(cibi) : déjection, selle.
- sucus ad
detractiones in comitiali
morbo utilissimus habetur, Plin. 16 : comme purgatif, le suc est très
utile pour l'épilepsie.
4 - médisance,
diffamation, critique.
- Vulg. Sap. 1,
11; plur. Vulg. 2 Cor. 12, 20.
5
- ellision (t. de gram.).
- Quint.
1, 5, 38; 9, 2, 37.
6
- suppression (d'une lettre),
syncope.
-
Quint. 1, 5 14.
- dētracto
: c. detrecto.
- dētractŏr,
ōris, m. [detraho] : celui qui déprécie, qui rabaisse, détracteur.
- Tac. A. 11,
11;
Vulg.
Prov. 24, 9.
- dētractōrĭus,
a, um [detractor] : propre à détracter
- plur. detractoria, Aug.
ad Frat. Erem. 3 : les médisances.
- detractus
:
1
- dētractus,
a, um : part. passé de detraho.
2
- dētractŭs,
ūs, m. : retranchement, suppression. --- Sen. Suas. 7, 11.
- dētrăho,
ĕre, traxi, tractum : - tr. -
- infin. parf.
sync. detraxe Plaut.
Trin. 743.
1
- tirer à bas, abattre, tirer de,
ôter de, enlever de.
- detrahere
crumenam sibi de collo, Plaut. Truc. 3, 1, 7 : ôter la bourse de son
cou.
- alicui detrahere anulum de
digito, Cic. Verr. 4 : enlever un anneau du doigt de qqn.
- detrahere aliquem de curru,
Cic. Cæl. 14 : tirer qqn à bas du char.
- detrahere aliquem ex
cruce, Cic. Q. Fr. 1, 2, 2, § 6 : détacher qqn de la croix.
- detrahere stramenta
e mulis, Cæs. B. G. 7, 45, 2 : débarrasser les mulets de leurs bâts.
- tauros
ad terram cornibus detrahere, Suet. Claud. 21 : terrasser les taureaux
en les saisissant par les cornes.
2
- enlever, arracher (qqch à
qqn).
- detrahere
aliquid alicui, (aliquid de aliquo, aliquid ex aliquo) : enlever qqch à
qqn.
- anulum
alicui de digito detrahere : enlever un anneau du doigt de qqn.
- detrahere
tegumenta scutis, Cæs. BG. 2, 21, 5 : enlever les housses des
boucliers.
- cf. Liv.
4, 33; Liv. 22, 47.
- detrahere homines
ex provinciis, Cic. Prov. Cons. 1 : enlever des hommes des provinces.
- cf. Cic. Prov. 8,
19; Liv. 29, 20; Suet.
Rhet. 6.
- ab
aliquo aliquid detrahere, Cic. Off. 3, 30 : enlever qqch à
qqn.
3
- tirer après
soi, traîner, entraîner.
- aliquem
in judicium detrahere : traîner qqn en justice.
- aliquem
ad accusationem detrahere, Cic. Clu. 68, 179 : traîner qqn en
justice.
- detrahere
aliquem ad æquum certamen, Liv. 22, 13 : attirer qqn pour un combat en
plaine.
4
- abaisser, nuire à la
réputation, déprécier, ravaler; être
détracteur,
faire du tort.
- de
aliquo detrahere : nuire à la réputation de qqn, rabaisser qqn.
- de
aliqua re detrahere : rabaisser qqch.
- multum
ei detraxit quod alienæ erat civitatis, Nep. : le fait qu'il était
d'un pays
étranger lui fit beaucoup de tort.
- detrahendi
causā : par esprit de dénigrement.
5
- évacuer, purger (t.
de méd.) --- Cels.
2, 10; Plin.
27, 7, 28, § 48.
- dētraxĕ
:
voir detraho.
- dētraxi
: parf. de detraho.
- dētrectātĭo,
ōnis, f. [detrecto] :
1
- refus.
- detractatio militiæ, Liv. 3,
69 : refus de s'enrôler.
- detractatio heredis, Plin. 18, 37
: renonciation à une succession.
2
- dénigrement.
- Cassian. Coll. 9,
3, 1.
- dētrectātŏr,
ōris, m. [detrecto] :
1
- celui
qui refuse. --- Petr. 117, 11.
2
- détracteur. --- Liv.
34, 15, 9.
- dētrecto,
āvi, ātum, āre [de + tracto] :
- tr. -
- forme detracto souvent d.
les mss.
1
- écarter, rejeter, repousser, refuser.
-
detractare militiam, Cæs. BG.
7, 14, 9 : se dérober au service militaire.
- detractare
pugnam,
detractare certamen, Liv. 3, 60 ; 37, 39 : refuser le combat.
- instruitur
acies, nec Veiens hostis Etruscæque legiones detractant,
Liv. 2, 46, 1 : l'armée est rangée en bataille, et les Véiens
et
les légions Etrusques ne refusent pas [le combat].
- tutelam
administrare
detrectans, Paul. Dig. 37, 14, 19 : refusant d'exercer la
tutelle.
- detrectare
judicandi munus, Suet. Aug. 2, 32, 8 : refuser de remplir la fonction
de juge.
2
- abaisser qqn ou qqch,
ravaler, déprécier.
-
advorsæ res etiam bonos
detrectant, Sall. J. 53, 8 : l'insuccès déprécie même les
braves.
-
alicujus gloriam detrectare, Tac. D. 12 : rabaisser la gloire
de qqn.
- abst
detrectare, Ov. Tr. 2, 337 : médire.
- dētrĭbŭo,
ĕre : c. attribuo. --- Gloss.
- dētrīmentālis,
e : c. detrimentosus.
--- Gloss.
- dētrīmentōsus,
a, um [detrimentum]
: désavantageux, préjudiciable. --- Cæs. BG. 7, 33.
- dētrīmentum,
i, n. [detero] :
1 - action
d'enlever en frottant (comme fait la lime). --- Apul. M. 6, 6.
2
- détriment, dommage, préjudice,
perte.
- nostrum
detrimentum, Cic. Br. 4 : la
perte que nous avons faite.
- detrimentum
afferre, Cæs. BC. 1, 82, 2;
inferre, Cæs. BC. 2, 2, 10;
importare, Cic. de Or. 1, 38
: causer
du préjudice.
- detrimentum
accipere, Cic. Pomp. 15;
capere, Cic. Mil.
70; facere, Cic. Verr. 4, 20;
Nep. Cat. 2 : essuyer une perte,
subir un dommage.
-
alicui detrimento esse : faire du tort à qqn.
- cum
maximo detrimento atque adeo exitio vectigalium, Cic. Verr. 2, 3, 13 :
pour le plus grand dommage et même la disparition des impôts (que nous
percevons). --- syntaxe latine Ernout et Thomas n° 424; éd.
Klincksieck.
- amicitiam
populi Romani sibi ornamento et præsidio, non detrimento esse
oportere, Cæs. BG. 1, 44 : l'amitié du peuple romain devait lui
apporter honneur et profit et non lui causer du tort.
3
- échec (à la guerre),
défaite, désastre.
- tot detrimentis acceptis, Cæs. BG.
5,
25, 6 : ayant subi tant de revers. --- cf. BG. 6, 34, 7;
7, 19, 4.
4
- formule du senatus
consultum ultimum :
- videant
consules (provideant, etc.), ne quid respublica detrimenti capiat
(accipiat) : que les
consuls
prennent toutes mesures pour empêcher que l'État subisse un dommage.
--- Cæs. BC. 1, 5, 3; Cic. Mil. 70.
-
provideant consules ne quid res publica detrimenti accipiat, Cic. Att.
10, 8, 8 : que les consuls veillent à ce que la république ne reçoive
aucun dommage. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 45, éd. Vuibert.
- quod
plerumque in atroci negotio solet, senatus decrevit, darent operam
consules ne quid res publica detrimenti caperet, Sall. C. 29 :
comme il est de règle dans une situation critique, le sénat prit un
décret ordonnant aux consuls de mettre leurs soins à préserver la
République de tout dommage. --- trad.
A. Ernout; éd. les belles lettres.
- detritus
:
1
- dētrītus,
a, um : part. passé de detero.
2
- dētrītŭs,
ūs, m. : action d'user, de détériorer. --- Varr. L. 5, 176.
- dētrĭumpho,
āvi, ātum, āre : - tr.
- vaincre. --- Tert. Apol. 27.
- dētrīvi
: parf. de detero.
- dētrūdo,
ĕre, trūsi, trūsum : - tr. -
1
- pousser de haut en bas,
précipiter, enfoncer.
- in
pistrinum detrudi, Cic. de Or. 1, 46 :
être précipité dans la cave où se broie le grain.
- Phœbigenam
Stygias
detrusit ad undas, Virg. En. 7, 773 : il précipita Esculape
sur
les bords du Styx.
- detrudere
pedum digitos in terram, Ov. M. 11, 72
: enfoncer les doigts de pieds dans la terre.
- in hujus mundi ima detrudere, qui eis velut carcer est, Aug. Civ. 11
: précipiter (les anges qui ont péché) dans les bas lieux de ce monde,
qui est pour eux comme une prison.
- de
regno detrudere, Nep. : détrôner.
- fig. in
luctum detrudi, Cic. Q. 1, 4, 4 : être plongé dans le
deuil.
2
- chasser d'une position, déloger.
- ex
ea arce me
nives detruserunt, Vatin. Fam. 5. 10 b : les neiges m'ont
délogé
de la citadelle.
3
- chasser violemment qqn de
sa propriété, expulser de force.
- Cic.
Cæc. 49 ; [avec de]
Quinct. 26.
4
- réduire de force, contraindre.
- detrudere aliquem ad necessitatem belli civilis, Tac. An. 13 :
réduire qqn à faire
la guerre civile.
- aliquem
de sententia detrudere, Cic. Fam. 14, 16
: forcer qqn à changer d'avis.
5
- repousser, renvoyer.
- detrudere
naves scopulo, Virg. En.
1, 145 : repousser les vaisseaux loin de l'écueil.
- fig.
speculorum levitas dextera detrudit in lævam partem, Cic. Tim. 49
: le poli des miroirs reflète à gauche la partie droite des
objets.
- fig. detrudere
aliquem ad id quod facere potest, Cic. de Or. 1, 130
: renvoyer qqn au métier dont il est capable.
- detrudere comitia in adventum Cæsaris, Cic.
Att. 4, 17, 2
: renvoyer les comices à l'arrivée de César.
- putantur detrudi comitia in mensem Martium, Cic. Q. fr. 2, 11, 3 : on
pense que les comices sont reportés au mois de mars. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p.
48; éd. Vuibert.
- dētruncātio,
ōnis, f. [detrunco] :
1
- taille,
élagage. --- Plin. 24, 57.
2
- amputation. --- Tert.
Res. 57.
- dētruncātus,
a, um : part. passé de detrunco.
- dētrunco,
āvi, ātum, āre : - tr. -
1
- retrancher du tronc, tailler.
- arboribus
dejectis detruncatisque, Liv. 21, 37, 2 : les arbres ayant été
jetés à bas et ébranchés.
- superiorem
partem detruncare, Col. 5, 6, 13 : couper la
cime.
2
- fig. couper, mutiler,
décapiter.
- detruncare alam
regis apium, Plin. 11,
54 : couper une aile à la reine des abeilles.
- detruncata
corpora, Liv.
31, 34, 4 : corps mutilés.
- hos
Marcius quasi detruncaverat, Flor. 4, 12,
11 : Marcius les avait pour ainsi dire décapités.
- dētrūsĭo,
ōnis, f. : action de précipiter
dans. --- Hier. Isai. 8, 24, 22.
- dētrūsus,
a, um : part. passé de detrudo; poussé, chassé, précipité
de.
- vi
tempestatum Cythnum insulam detrusus, Tac. H. 2, 8 : jeté par la
violence
de la tempête dans l'île de Cythmos.
- dētŭdis,
e : diminué, réduit. --- P. Fest. 73, 11.
- dētŭĭtĭo,
ōnis, f. [detueor] : vue de
l'image renvoyée par un miroir [symétrique].
--- Chalcid. Tim.
239.
- dētŭli
: parf. de defero.
- dētŭmesco,
mŭi, ĕre : - int. -
1
- cesser
de s'enfler, s'abaisser. --- Stat. Th.
3, 259.
2
- fig.
se calmer, s'apaiser. --- Petr. 17, 3.
3
- cesser
d'être fier. --- Amm. 15, 8, 7.
- dētundo,
ĕre, tunsum : - tr. - briser, écraser, meurtrir. ---
*Lucil. d. Non. 490, 32.
- digiti
detunsi, Apul. M. 2, 32 : doigts écrasés, meurtris.
- dēturbātus,
a, um : part. passé de deturbo.
- dēturbo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- jeter à bas de, abattre,
renverser.
- Tyndaritani
statuam istius deturbarunt, Cic. Verr. 4, 90 : les habitants
de Tyndaris jetèrent à bas sa statue.
- in
mare præcipitem puppi
deturbat ab alta, Virg. En. 5, 175 : il le précipite du haut
de la poupe
dans la mer.
- deturbare
aliquem de tribunali, Cæs. BC. 3, 21 2 : jeter qqn à bas du
tribunal.
- deturbare
hostes de (ex) vallo : chasser l'ennemi de ses retranchements.
- deturbare
ex vallo Cæs. BC. 3, 67, 4 : précipiter [l'ennemi] à bas du
retranchement.
2
- déloger, débusquer, mettre en
fuite.
- deturbare
Macedonas
præsidiis, Liv. 31, 39, 15 : débusquer les Macédoniens de
leurs
positions.
- deturbare
hostes telis, Tac. 4, 51 : déloger l'ennemi à
coups de traits.
3
- évincer, déposséder.
- de
fortunis omnibus Quinctius
deturbandus est, Cic. Quinct. 47 : il faut dépouiller
Quinctius
de tous
ses biens.
- possessione
deturbatus est, Cic. Fam. 12, 25, 2 : il
fut
évincé de la possession.
- au fig. deturbare
de sanitate ac mente,
Cic. Pis. 46 : faire perdre le sens et la raison.
- ex
spe
deturbari, Cic. Fam. 5, 7, 1 :
déchoir de ses espérances.
- deturbare
alicui verecundiam, Plaut. Most.
140 : ôter toute vergogne à qqn.
- dēturgens,
entis : part. prés. de deturgeo; qui décroît (en parl.
d'un fleuve).
- dēturpo,
āre : - tr. -
1 -
défigurer
(pour enlaidir), enlaidir. --- Suet.
Calig. 35.
2
- flétrir,
souiller. --- Plin.
55, 59.
- Deucălĭōn,
ōnis, m. (acc.
-onem, -ona) : Deucalion (fils de Prométhée,
roi de Thessalie). --- Virg.
G. 1, 62.
- gr. Δευκαλίων,
ωνος.
- Deucălĭōnĕus,
a, um : de Deucalion.
- voir
hors site Deucalion.
- Deultum,
i, n. : ville de Thrace. --- Plin. 4, 45.
- dēungo,
ĕre : - tr. - frotter, oindre.
--- Plaut. *Pseud. 222.
- dĕunx,
cis, m. [de + uncia]
:
1 - les
11/12 èmes de la livre romaine ou d'un
tout qcq divisible.
- heres
ex deunce et
semuncia, Cic. Cæc. 17 : héritier pour
onze douzièmes et demi (= 23/24èmes).
- petis
ut nummi, quos
hic quincunce modesto Nutrieras, peragant avidos sudore deunces? Pers.
5, 150 : tu demandes que l'argent que tu avais fait fructifier
ici à un
modeste cinq pour cent, arrive à te produire en suant un onze pour cent
vorace?
2 -
mesure
contenant onze fois le cyathus, 11/12èmes
de setier.
-
Mart. 12, 28.
3 -
mesure
contenant les 11/12èmes
d'un arpent, 26,400 pieds
carrés.
- Col. 5, 1, 12.
- Deurĭŏpŏs,
i, f. : la Deuriope [partie de la Péonie]. --- Liv.
39 53.
- dĕūro,
ĕre, ussi, ustum [de + uro] : - tr. -
- (Lebaigue
P. 362 et P.
363)
1
- brûler entièrement.
- Cæs. BG. 7,
25, 1;
Liv. 10, 4.
2 - brûler
(en parl.
du froid), faire périr.
- Liv. 40, 45;
cf. Curt. 8, 9, 12.
3 - dessécher
(en
parl. de l'haleine du
serpent).
- Sen. Clem. 1,
25, 4.
- dĕus,
i, m. (arch.
deivos) :
- voc.
sing. inus.,
mais à la décad. deus
Vulg. Psa. 22, 3 ou dee
Tert. Marc. 1, 29
II au plur. nom. di,
dii, dei; gén. deorum et
deum;
dat. dis, diis, deis
II deus monos.
Plaut. Amp. 53.
- voir
la déclinaison.
- cf. gr. ὁ Ζεῦς
: Zeus --- gén. Διός
(et
Ζηνός); acc. Δία
(et
Ζῆν / Ζῆνα); datif Διί
(et
Ζηνί).
1
- dieu, divinité.
- Deus æterne ! Hier. : ô Dieu éternel ! --- Cic. Rep. 6,
17; Tim.
26; etc.
- di
boni, Cic. Mil. 59 : grands dieux ! dieux bons !
- di
immortales ! Cic. Nat. 1, 72 : dieux immortels !
- pro
di immortales ! Cic. Par.
42 : dieux immortels !
- avec
ellipse de fidem
pro deum immortalium, Cic. fr. F.
1, 8 : au nom des dieux
immortels !
- per
deos ou
per deos immortales, Cic. Off. 2, 5;
Balb. 23 : au nom des dieux, par les dieux immortels.
- di
melius
duint (dent), di meliora ferant, velint, Ter. Ph. 1005; Tibul.
3, 4,
1; Ov. M. 7, 37 ou simplt di meliora, Cic.
Phil. 8, 9 : que les dieux nous assistent ! aux dieux ne
plaise !
les dieux nous en préservent !
- di
vortant bene ! Ter. Eun.
390 : que
les dieux nous protègent ! --- cf. Ad. 728; Hec. 196, etc.
- quod
di
omen avertant ! Cic. Phil. 3, 35 : que les dieux détournent ce
présage !
- si
dis placet, Cic. Pis.
38 : [ironique] dieu me pardonne !
- certe
omnes deos utriusque sexus (si et sexum habent) non nisi bonos
existimare debemus; hoc Plato dicit, hoc alii philosophi, hoc
excellentes rei publicæ populorumque rectores, Aug. Civ. 4, 18 :
d'ailleurs, entre tous ces dieux de l'un et de l'autre sexe, s'ils ont
un sexe, doit-on croire qu'il y en ait d'autres que de bons ?
Platon ne le permet pas, ni les autres philosophes, ni les sages qui
ont gouverné les peuples.
- Deus : Dieu (des
Hébreux et des Chrétiens). ---
Lact. 1, 1; Vulg. Gen. 17, 1 et passim.; Lact. 4, 29, 1; Vulg. Johan.
1, 1.
- placuit
Deo pro Sua bonitate et sapientia Seipsum revelare et notum facere
sacramentum voluntatis Suæ,
quo homines per Christum, Verbum carnem
factum, in Spiritu Sancto accessum habent ad Patrem et divinæ
naturæ
consortes efficiuntur : il a plu à Dieu dans sa sagesse et sa bonté de
se révéler en personne et de faire connaître le mystère de sa volonté
grâce auquel les hommes, par le Christ, le Verbe fait chair, accèdent
dans l’Esprit Saint auprès du Père et sont rendus participants de la
nature divine. --- Vat. Caté. 51.
- quæsivi
quid esset iniquitas, et ... inveni ... a summa substantia, te Deo,
detortæ in infima voluntatis, Aug. Conf. 7, 16 : j'ai cherché ce que
c'est que le mal et j'ai trouvé qu'il est perversité d'une volonté qui
se détourne de la substance souveraine, de vous, mon Dieu, vers les
choses basses. --- cf. Touratier,
Syntaxe latine, p. 188; éd. Peeters France.
- confidit
in Deo : liberet nunc, si vult eum : dixit enim : quia Filius Dei sum :
il a mis sa confiance en Dieu; s'il l'aime, qu'il le délivre
maintenant, car il a dit : Je suis Fils de Dieu ! --- Vulg. Matth. 27, 43.
- a
sexta autem hora tenebræ factæ sunt super universam terram usque ad
horam nonam : depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième, il se fit
des ténèbres sur toute la terre. --- Vulg.
id.
- et circa horam nonam clamavit Jesus voce
magna, dicens : Eli, Eli, lamma
sabacthani ? hoc est : Deus meus, Deus meus, ut quid
dereliquisti me ? : vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix
forte : Eli, Eli, lamma
sabacthani c'est-à-dire " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m'avez-vous abandonné ? --- Vulg. id.
- respondens
autem angelus dixit mulieribus : Nolite timere vos : scio enim, quod
Jesum, qui crucifixus est, quæritis : et prenant la parole, l'ange dit
aux femmes : " Vous, ne craignez pas; car je sais que vous cherchez
Jésus le crucifié. --- Vulg. id.
- non
est hic : surrexit enim, sicut dixit : venite, et videte locum ubi
positus erat Dominus : il n'est point ici, car il est ressuscité comme
il l'avait dit; venez et voyez la place où il était. --- Vulg.
id.
2
- en parl. de qqn un dieu, un être divin.
- te in dicendo semper putavi deum, Cic. de Or. 1, 106
: je vous ai toujours regardé comme le dieu (des orateurs). --- Cic. Nat. 2, 32; Att. 4, 16, 3;
Sest. 144; Quir. 11.
- dĕussi
: parf. de deuro.
- dĕustĭo,
ōnis,
f. [deuro] : action
de brûler
entièrement, combustion complète. --- Hier. in Os.
7, 4.
- deustus,
a, um : part. passé de deuro; entièrement brûlé.
- deutĕr, ĕra, ĕrum
: le second. --- Not.Tir.
- gr. δευτέρος.
- deutĕrĭus,
a, um : secondaire, de seconde qualité.
- gr. δευτέριος.
- (vina)
deuteria, Plin. 14, 86 : vin de seconde qualité, piquette.
- Deutĕrŏnŏmĭum,
ĭi, n. : le
Deutéronome [dernier
livre écrit par Moïse]. --- Lact. 4, 17.
- gr. Δευτερονόμιον.
- voir hors
site deutéronome.
- dĕūtor, ūti,
ūsus
sum [de
+ utor] : - intr. avec abl. - en
user mal avec qqn. --- Nep.
Eum. 11, 3.
- Devadē, ēs,
f. : île
voisine de l'Eolie. --- Plin. 6, 150.
- dēvăgor, āri :
s'écarter
[au
fig.]. --- Cod. Theod. 1, 10, 5.
- dēvastātĭo,
ōnis, f. [devasto] : dévastation,
ravage.
--- Eccl.
- dēvastātŏr,
ōris, m. [devasto]
:
celui
qui ravage,
dévastateur. --- Cassiod. Hist. eccl. 6, 45.
- dēvasto, āre,
ātum : - tr. -
1
- ravager,
piller.
- ad devastandos
fines, Liv. 4, 59, 2 : pour ravager le territoire.
2
- détruire,
faire
périr.
- Sarpedonis agmina ferro devastata meo, Ov. M. 13,
255 : les
bataillons de Sarpédon détruits par mon glaive.
- dēvectĭo,
ōnis, f. [deveho] : transport, charriage. --- Firm.
Math. 4, I.
- dēvecto,
āre [deveho] :
- tr. - transporter fréquemment. --- Sedul.
5, 345.
- dēvectus,
a, um : part. passé de deveho.
- dēvĕho,
ĕre, vexi, vectum : - tr. -
1
- emmener,
transporter,
charrier.
- devehere legionem
equis,
Cæs. BG. 1, 43, 2 : emmener une légion à cheval. --- cf.
BC. 1, 54, 3.
- eo frumentum devexerat,
Cæs. BG. 5, 47, 2 : il avait
transporté là le blé.
- devehere aliquem in
oppidum, Liv. 40, 33 : transporter qqn
dans la ville.
2
- [passif
à sens réfléchi] se transporter.
- Veliam
devectus, Cic. Phil. 1, 9 : s'étant transporté à Vélie.
- en
part.
devehi (s.-ent. navi)
: descendre en bateau.
- Arare flumine devehi,
Tac.
H. 2, 59 : descendre en
bateau le cours de la Saône.
- Tac. An. 3, 9; cf.
Rheno, 4, 73; Suet. Tib. 72.
- fig. nunc
ad tua devehor astra, Prop. 4, 1, 119 : maintenant j'en arrive
à tes astres.
- dēvello,
ĕre, velli, vulsum : - tr. -
- parf. devolsi
Catul. 63, 5.
1
- arracher (brin par brin).
--- Plaut. Pœn. 872.
2
- mettre en pièces.
--- Tac. An. 3, 14.
3
- épiler.
--- Suet. Domit. 22.
- dēvēlo,
āre : - tr. - dévoiler, mettre à découvert.
--- Ov. M. 6, 604.
- Develton
: c. Deultum. --- Plin. 4, 45.
- dēvĕnĕror,
āri, ātus sum : - tr.
-
1
- honorer, vénérer. --- Ov.
H. 2, 18.
2
- détourner [par un
acte d'adoration]. ---
Tibul. 1, 5, 14.
- ipse
procuravi ne possent sæva nocere somnia, ter sancta deveneranda mola,
Tibul. 1, 5, 14 : moi-même j'ai pris soin de conjurer les songes cruels
en les détournant par trois fois avec de la farine sacrée.
- devĕnĭo,
īre, vēni, ventum : - intr. -
1
- venir
en descendant,
tomber dans, arriver à.
-
devenire in victoris
manus, Cic. Fam. 7, 3, 3
: tomber entre les mains du vainqueur. --- cf. Cæs. BG. 2, 21.
- id
volo vos
scire, quomodo ad hunc devenerim in servitutem ab eo quoi servivi
prius, Plaut. Mil. 96 : je veux que vous sachiez comment je
suis
tombé au service
de cet homme-ci en sortant de chez le maître que j'ai servi d'abord.
- Cæsar
ad legionem decimam devenit, Cæs. BG. 2, 21 : César tomba sur la
dixième
légion.
- Antonius
in Illyrico in adversariorum devenit potestatem, Suet. Cæs. 36 :
Antonius
tomba, en Illyricum, au pouvoir des ennemis.
- poét.
avec acc. devenere locos lætos,
Virg. En. 6,
638 : ils arrivèrent dans des lieux agréables. --- cf. 1,
365 ; 4, 125.
2
- fig.
en venir à, recourir à.
- ad
hanc rationem extremam
devenire,
Quinct. 54 : avoir recours à ce moyen extrême.
- ad
juris studium
devenire, Cic. Mur. 29 : se
rabattre sur l'étude du droit.
- dēvĕnustātus,
a, um : part. passé de devenusto; dégradé, flétri.
- dēvĕnusto,
āre, āvi, ātum : - tr. enlaidir,
ôter la grâce,
flétrir. --- Gell.
12, 1, 8.
- dēverbĕro,
āre, āvi, ātum : - tr. - assommer (de coups), rouer de
coups, battre
à outrance.
- Ter.
Phorm. 327.
- deverberatus
servus,
*Lact. 2, 7, 20 : esclave déchiré de coups.
- dēverbĭum,
ĭi, n. (c. diverbium) : dialogue (dans les pièces de théâtre).
- dēvergentĭa, æ, f.
: pente, inclinaison. --- Gell. 14,
1, 8.
- dēvergĭum, ĭi,
n. (c.divergium) :
détours.
- dēvergo,
ĕre : - intr. - incliner, pencher. ---
Apul. Socr. 9.
- Dēverra, æ, f. [de
+ verro] : déesse qui présidait à
la propreté des maisons. --- Varr. d. Aug. Civ. 6,
9, 2.
- dēverro
(arch. dēvorro), ĕre : - tr. -
1
- enlever en balayant. --- Col.
7, 4, 5.
2
- fig. balayer [les mets], faire table nette.
--- Lucil. d.
Non. 420, 7.
- dēversĭo,
ōnis, f. [deverto] : descente, arrivée. --- Tert.
Marc. 4, 11.
- dēversĭto, āre
[deverto] :
- intr. - prendre gîte qq part.
- fig.
deversitare
ad verborum
venustates
: s'arrêter au charme du langage. ---
Gell. 17, 20,
6.
- dēvérsĭtŏr,
ōris, m. : c.
deversor, oris. --- Petr. 79, 6.
- deversor
:
1
- dēversor
(dēvorsor),
āri, ātus sum : - intr. - loger, prendre gîte, descendre
(chez qqn).
- in
domo alicujus ou domi
alicujus deversari :
descendre chez qqn.
- apud
aliquem deversari : descendre chez qqn.
- Cic. Verr. 1, 69 ; 4, 70 ;
Tusc. 5, 22 ; Att. 6,
1, 25 ; Liv. 23, 8, 9.
2
- dēversŏr,
ōris, m. : hôte (celui qui s'arrête dans un hôtel). --- Cic.
Inv. 2, 15.
- plus.
mss diversor.
- dēversōrĭŏlum,
i, n.
[deversorium] : petite auberge, pied-à-terre. --- Cic. Att.
14, 8.
- Sinuessanum
deversoriolum contempsisti, Cic. Fam. 12, 20 : tu as dédaigné mon
pied-à-terre
de Sinuessa.
- dēversōrĭum
(dēvorsōrĭum), ĭi, n. :
- les
mss ont souvent diversorium.
1
- lieu
où l'on s'arrête pour loger
ou se reposer, hôtellerie, auberge.
- Cic.
Fam. 7, 23, 3 ; Att.
4, 12.
- commorandi
natura
devorsorium nobis, non habitandi dedit, Cic. CM
84 : la nature nous a donné un gîte, c.-à.-d. un lieu de halte
et non un
domicile.
2
- fig. asile.
- Cic. Phil. 2, 104.
3
- repaire.
- Cic. Amer. 134.
4
- boutique,
magasin.
- Suet. Ner. 38.
- dēversōrĭus,
a, um (arch.
dēvorsōrĭus) :
où l'on peut s'arrêter, où l'on peut loger. ---
Suet. Ner.
27.
- deversoria
taberna, Plaut.
Men. 436 : auberge, hôtellerie.
- dēvertĭcŭlum
(dēvortĭcŭlum),
i, n. :
1 - chemin
écarté,
voie détournée.
- Ter.
Eun. 635 ; Cic. Pis
53 ; Suet. Ner. 48.
- deverticulum
fluminis, Dig. 41, 3, 45 : bras d'un fleuve.
2 - détour.
-
Liv. 9, 17
; Quint. 10, 1, 29.
- deverticulum
significationis, Gell. 4, 9 : sens
détourné.
- deverticulum
aquarum
calidorum, Plin. 29, 23 : moyen détourné de cure par
les eaux chaudes.
3
- digression.
-
a
deverticulo, Juv.
15, 72 : après cette
digression.
4 - auberge,
hôtellerie.
- Liv.
1, 51, 8 ; Tac. An.
13, 27.
5 - fig.
échappatoire, moyen
détourné.
- aliud
fraudis et insidiarum in eodem vestigio deverticulum reperit, Cic. Com.
51 : il trouve à l'instant un nouveau biais et imagine un nouveau piège
à nous tendre. --- Plaut. Capt. 523 ; Cic.
Part. 136.
- dēverto
(dēvorto),
ĕre, verti, versum :
1
- tr. -
détourner.
- fata
suo cursu devertere, Luc. 6, 591 : détourner les
destins de leur cours.
- o decus
Hæmonidum, populis quæ pandere fata quaeque suo ventura potes devertere
cursu, te precor ut certum liceat mihi noscere finem quem belli fortuna
paret, Lucain, 6,590 : ô toi la gloire des Hémonides, toi, qui peux
révéler ou changer l'avenir, je te conjure de me laisser voir sans
nuage quelle sera l'issue de cette guerre.
- au passif
deverti (viā)
: se
détourner de son
chemin, aller chez qqn ou qq part, aller
loger, descendre chez qqn.
- Cobiomacho
deverti, Cic. Font. 19 : se
détourner de sa route à [à partir de] Cobiomachus [ville de la
Narbonnaise].
- devorti
apud hospitem,
Plaut. Mil. 131; 240 : aller loger chez
un hôte. --- cf. Liv. 42, 1, 10.
- in
hortos, in quibus devertebatur Saturninus, pergunt, Tac. H. 3, 11 : on
court dans la maison de campagne où se
retirait Saturninus.
- devorti
ad aliquem in
hospitium optumum, Plaut. Pœn. 673 : descendre chez qqn, le
meilleur des
hôtes (pour la meilleure hospitalité).
- in
angiportum devertere,
Plaut.
Pseud. 961 : aller loger dans une ruelle. --- cf.
658; Stich. 534.
- deverti ad... : se détourner de qqch en vue de... (= avoir recours à).
- quid
ad magicas deverteris
artes? Ov. A, A. 2, 425
: pourquoi avoir recours à la magie? --- Ov. M. 9, 62.
2
- intr.
- se détourner de son
chemin.
- viā
devertere, Liv 44, 43
: se détourner de son chemin.
- ab
Ereto devertisse eo Hannibalem tradit, Liv 26, 11, 10 : il
rapporte
qu'Hannibal pour aller là se détourna de sa route à [à partir
d']
Érétum.
- ad
cauponem devertere, Cic. Div. 1, 57 : descendre chez un
aubergiste.
- in
villam devertere, Cic. Off. 2, 64 : descendre dans une maison
de
campagne. --- cf. Inv. 2, 14.
- ad
villam
devertere, Cic. Mil. 51; Fam. 7, 18, 3 : descendre dans une
maison
de
campagne.
-
domum regis devertere, Cic. Dej. 17 : descendre chez le roi.
- absol.
ut
deverterem, Cic. Att. 3, 7 : pour faire un détours.
3
- fig. s'écarter
de son sujet, faire une digression.
- sed
redeamus illuc, unde
devertimus, Cic. Fam. 12, 25, 5 : mais revenons à ce point
d'où nous
nous sommes écartés. --- Liv.
35, 40;
Plin.
2, 7, 5.
- dēvescor,
vesci
: - intr. - manger, dévorer, se repaître de. --- Stat.
Th. 1, 604.
- dēvestĭo,
īre : - tr. - déshabiller. ---
Apul. M. 4, 1.
- dēvestīvus,
a, um : dévêtu, nu, sans habit.---
Tert. Valent.
14.
- dēvexi
: parf. de deveho.
- dēvexĭtās,
ātis, f. : penchant,
pente,
inclinaison (au pr.).
--- Plin. Ep. 8, 8, 3.
- dēvexo
: voir divexo.
- dēvexus,
a, um [deveho] :
1 - qui
penche, qui va en pente, incliné,
qui descend.
- Cic.
Div. 1, 101; Virg. G.
1, 241.
- lucus Vestæ,
qui a Palatii radice in novam viam devexus est,
Cic. Div. 1, 45 :
le bois de Vesta qui descend du pied du mont Palatin vers la rue Neuve.
- devexus in
planum, Plin. Pan. 7, 1, 1 : descendu du tribunal.
- coloratis amnis
devexus ab Indis, Virg. G. 4 : fleuve qui descend de chez les Indiens
basanés.
- plur. n. declivia et
devexa, Cæs. BG. 7, 88 : les parties en pente et escarpées
d'une
colline.
- devexum,
i, n. : pente, terrain en pente.
- aqua
fluit in devexo, Sen.
Nat. 3, 3 : l'eau
ne
séjourne pas sur un terrain en pente.
- ire
per devexum, Sen. Vit.
25, 7
: suivre une pente.
2
- qui est
sur son déclin.
- devexus Orion, Hor. O. 1,
28, 21 : Orion à son
coucher.
- devexior, Claud. Cons. Theod. 57.
3 - qui
incline à,
qui aspire à.
- ætas jam a
diuturnis laboribus devexa ad otium
, Cic. Att. 9, 10, 3
: âge qui aspire au repos après de longues fatigues.
- dēvĭātĭo,
ōnis,
f. [devio]
: déviation. --- Cassian. Incarn. 1, 4.
- dēvĭātŏr,
ōris, m. : celui qui s'écarte de. --- Ps.-Aug.
Erem. 29.
- dēvīci
: parf. de devinco.
- dēvictĭo,
ōnis, f. : victoire complète, triomphe. --- Ps.-Tert.
Marc. 1, 108.
- dēvictŏr,
ōris, m. : vainqueur. --- Cassiod.
Eccl. 7, 33.
- dēvictus,
a, um : part. passé de devinco.
- dēvigesco,
ĕre : - intr. - s'affaiblir, perdre de sa vigueur. --- Tert.
Anim. 27.
- dēvincĭo,
īre, vinxi, vinctum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 363 et P.
364)
- parf. sync. devinxti Plaut. As. 849.
1 - lier,
attacher,
enchaîner.
-
devinctus erat fasciis,
Cic. Br. 217 : il était emmaillotté
de bandelettes.
- devincire
Dircam ad
taurum, Plaut. Pseud. 200 : attacher
Dircé à un taureau.
-
operculis plumbo
devinctis, Liv. 40, 29 : les couvercles (des coffres) scellés
avec
du plomb.
- avec
acc. grec ipse
triumphali devinctus tempora lauro, ad tua sacra veni, Tib.
2, 5, 5 :
toi-même, les tempes ceintes du laurier triomphal, viens aux
sacrifices qui te sont offerts.
2 - fig.
lier, attacher.
-
devincire animos
voluptate, Cic.
Br. 276 : tenir les esprits sous le charme [s'attacher
l'auditoire].
- ab
isto beneficiis devinciebatur, Cic. Verr. 5, 82 : cet individu
le tenait
attaché par ses bienfaits.
- vir
tibi tua
liberalitate devinctus, Cic.
Fam. 1, 7, 3 : homme lié à toi par ta générosité.
- cum
summo illo
oratore affinitate sese devinxerat, Cic. Br. 98 : il s'était
allié à cet
éminent orateur.
- devincire
homines juris
societate, Cic. Nat, 2, 148 : unir les
hommes par les liens du droit.
-
hunc Cn. Pompeius omni
cautione,
fœdere, exsecratione devinxerat nihil contra me esse facturum, Cic.
Sest. 15 : cet homme, Cn. Pompée par toutes les formes
de garantie, de pacte, de serment l'avait enchaîné à la
promesse de ne rien faire contre moi.
- devincire
aliquem fati necessitate, Cic. Fat. 9, 20 : soumettre qqn au destin (le
faire esclave du destin).
- devincire
locum religione, Cic. : consacrer un lieu.
- devincire
se scelere, Cic. : se souiller d'un crime.
- devincire
se vino, Plaut. Ps. 1, 2, 85 : s'enivrer. --- cf. Sen.
Ep. 83.
- devincire
aliquem præmiis, Cæs. : s'attacher qqn par des récompenses.
- rhét. devincire verba comprensione,
Cic.
Br. 140 : enchaîner les mots en période.
- dēvinco,
ĕre, vīci, victum : - tr. - vaincre complètement, soumettre,
triompher de, surmonter.
- Cic.
CM 44 ; Agr. 2, 90 ;
Cæs. BG. 7, 34; BC. 3, 87.
- poét. devicta
bella, Virg. En. 10, 370 : guerres victorieuses.
- fig.
bonum
publicum privata gratia devictum, Sall. J. 25, 3 : l'intérêt
général fut
battu par le crédit de quelques particuliers.
- dēvinctĭo,
ōnis, f. : liens (d'amitié), attachement; lien (magique),
charmes.
- devinctiones
magicæ, Tert. Spect. 2 : sortilèges.
- dēvinctus,
a, um : part. passé de devincio.
-
adj.
devinctus alicui, alicui rei : lié, attaché à qqn,
à qqch. --- Cic.
Fam. 1, 7, 3; 3, 13,
2; 15, 4, 16.
- uxori
devinctus, Tac. An. 11, 28 : esclave de sa femme.
- devinctus
Domitiæ
nuptiis, Suet. Dom. 22 : attaché à Domitia par les liens du mariage.
- devinctior
alicui, Hor. S.
1, 5, 42.
- dēvinxi
: parf. de devincio.
- dēvĭo,
āre, āvi, ātum : - intr. - dévier, s'écarter du droit chemin. ---
Macr. Scip.
1, 22.
- fig.Macr. S. 5, 15 ; Symm. Ep.
9, 121.
- dēvirgĭnātĭo,
ōnis, f. : défloration
(d'une
vierge). --- Scrib. 18.
- dēvirgĭno,
āre : - tr. - déflorer
(une vierge). --- Petr.
25, 1.
- passif
devirginari, Varr. d. Non. 458, 26.
- dēvītātĭo,
ōnis, f. [devito] : action
d'éviter,
d'esquiver. --- Cic. Att. 16, 2, 4.
- dēvīto,
āre, āvi, ātum : - tr. - éviter,
échapper à.
- utrumque
autem devitandum est : neve similis malis fias, quia multi sunt, neve
inimicus multis, quia dissimiles sunt, Sen. Ep. 1, 7 : double écueil
qu’il faut éviter : ne pas ressembler aux méchants parce qu’ils sont le
grand nombre, ne pas haïr le grand nombre parce qu’il diffère de nous. --- Cic. Verr. pr. 8 ; Part.
91; Hor. Ep. 1, 1, 44.
- dēvĭus,
a, um [de + via} :
1 - hors
de la route, écarté,
détourné.
-
oppidum devium, Cic. Pis.
89 : ville écartée.
- iter
devium, Cic.
Att. 4, 3, 4 : chemin détourné.
-
plur. n. devia
terrarum, Luc. 4,
161 : des contrées inconnues.
-
devia montis, Tibul. 3 : les sentiers écartés de la montagne.
2
-
qui
se trouve sur des chemins
détournés, qui
habite à l'écart, qui sort de la route, qui s'égare.
-
Anagnini, cum essent devii, descenderunt, Cic. Phil. 2, 106 : les
habitants d'Anagni, n'habitant pas sur la route, descendirent.
- quid
Anagnini ? qui cum essent devii, descenderunt, ut istum, tamquam si
esset, consul salutarent, Cic. Phil. 2, 106 : que dire des Anagniens,
qui, pourtant n'étant pas sur la route, descendirent au-devant de lui
pour le saluer, comme s'il eût été consul ? -- cf. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 134, éd. Vuibert.
- mihi
devio mirari libet,
Hor.
O. 3, 25, 12 : j'aime dans ma course vagabonde à admirer...
- devius
equus, Stat. Th. 9, 904 : cheval qui se jette de côté.
- devia
avis,
Ov. H.
2, 118 : oiseau solitaire (= le hibou).
- poét.
devia
limina, Prop. 4 (5), 9, 27 : seuils inaccessibles.
3 - qui
s'écarte du droit chemin, qui
s'égare, qui est dans l'erreur.
-
homo præceps et devius,
Cic. Phil. 5,
37 : homme irréfléchi et qui déraisonne.
- avec
gén. devius æqui, Sil. 1, 57 :
qui s'écarte du sentier
de la
justice.
4 -
qui
s'écarte du sujet.
- nihil
devium
loqui, Plin. Ep. 5, 6, 44 : parler sans digression.
- dēvŏco,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- appeler (pour faire descendre,
pour faire sortir), faire descendre.
- de
provincia aliquem ad
gloriam devocare, Cic. Prov. 29 : faire revenir
qqn de sa province pour être glorifié.
- ab
tumulo suos devocat,
Liv. 4, 39, 8 : il fait
descendre ses soldats de la hauteur.
-
cælo sidera
devocare, Hor.
Epo. 17, 5 : faire descendre les astres du ciel.
2
- fig. appeler,
rappeler, faire venir.
- non
avaritia ab instituto
cursu ad prædam aliquam
devocavit, Cic. Pomp. 40 : ce n'est pas la cupidité qui l'a
détourné de sa
route vers quelque butin.
-
devocare philosophiam e
cælo, Cic. Tusc. 5, 10 : faire
descendre la philosophie du ciel sur la terre.
-
devocare suas fortunas in
dubium,
Cæs. BG. 6, 7, 6 : remettre au hasard sa destinée.
- in
id devocari, ut...
Sen. Ben. 6, 27, 3 : être réduit au point de...
-
devocare rem ad populum,
Val.
Max. 2, 7, 8 : déférer l'affaire au peuple.
- ad
perniciem aliquem devocare, Phædr. 1, 20, 2 : conduire qqn à sa perte.
- in certamen
devocare, Val. Max. 3, 2,
21 : provoquer au
combat.
3
- appeler (en justice).
- aliquem in
judicium devocare, Val. Max. 6, 5,
5 : citer qqn en justice.
- dēvŏlo,
āre, āvi, ātum : - intr. -
1
- descendre
en volant, s'abattre,
fondre sur.
- Ov. M. 3, 420 ; Liv 7,
12, 13.
2
- descendre
en hâte,
s'élancer de, voler vers, accourir.
- Liv. 3, 15, 6 ;
Cic. Quinct. 93.
- devolare
de tribunali ut lictori auxilio essent, Liv. 2, 29 : descendre
précipitamment
du tribunal pour aller au secours du licteur.
- dēvŏlūtĭo,
ōnis,
f. : abandon,
décadence. --- Rufin. Orig. princ 2, 8, 4.
- dēvŏlūtus,
a, um : part. passé de devolvo; qui a roulé d'en haut,
précipité.
- dēvolvo,
ĕre, volvi, vŏlūtum : - tr. -
1
- faire
rouler de haut en bas, entraîner en roulant,
précipiter.
- devolvere
cupas de muro in
musculum, Cæs. BC. 2, 11, 2
: faire rouler
des tonneaux du haut du mur sur la galerie.
- devolvere
se toris,
V.-Flac. 1, 235 : se laisser tomber du lit.
- passif
devolvi
: rouler,
tomber en
roulant.
- devolutus
ex igne panis,
Catul. 59, 4 : pain qui a roulé
du feu.
- monte
præcipiti devolutus
torrens, Liv. 28, 6, 10 : torrent qui
roule
du haut d'une montagne escarpée.
- jumenta
devolvebantur,
Liv. 21, 33, 7
: les bêtes de somme roulaient en bas.
2
- dérouler,
dévider.
- fusis
pensa
devolvere, Virg. G. 4, 349 : dérouler la laine des fuseaux.
3
- fig. rouler.
-
per
audaces nova dithyrambos verba devolvit, Hor. O. 4, 2, 11
: il roule des
mots nouveaux dans ses audacieux dithyrambes.
- passif devolvere
retro ad stirpem, Liv. 1, 47, 5 : retombe à la souche de ta
famille [à
l'obscurité].
- moyen-passif
devolvi : se laisser entraîner
à, s'abaisser à.
- ad
spem estis inanem paris
devoluti, Cic. Phil. 7, 14
: vous vous êtes laissé entraîner à de vains espoirs de paix.
- eo devolvi rem ut... Liv. : qu'on en était réduit à...
- dēvŏmo,
ĕre : - tr. - vomir. ---
Cæcil. Com. 162.
- dēvŏrābĭlis,
e : qui peut être dévoré. ---
Alcim. Ep.
77.
- dēvŏrātĭo,
ōnis, f. : action de dévorer, d'engloutir. ---
Tert. Res. 54.
- dēvŏrātŏr,
ōris, m. :
1
- celui
qui dévore. ---
Tert. Res. 32.
2
- dissipateur (mange-tout). ---
Gloss.
- dēvŏrātōrĭum,
ĭi, n. : gouffre dévorant. ---
Ambr. Ep. 4, 5.
- dēvŏrātōrĭus,
a, um : qui dévore, qui détruit. ---
Tert. Idol. 1.
- dēvŏrātrix,
īcis, f. : celle qui dévore.
-
Porphyr. Hor. Ep 1, 13,
10; Vulg. Ezech. 36, 13.
- dēvŏrātus,
a, um : part. passé de devoro.
- devoro
:
1
- dēvŏro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
a
- avaler,
engloutir [des aliments].
- Cic. Nat. 2, 135 ; Cato. Agr. 71;
Plin. 8, 29.
b - dévorer,
absorber [au fig.].
- prædam devorare, Cic.
Verr. 1, 135 : dévorer une proie.
- pecuniam publicam
devorare, Cic.
Verr. 3, 177 : dévorer l'argent de l'état.
- devorare aliquid
oculis, Just. 21, 5, 6 : dévorer qqch des yeux.
--- cf. Mart. 1, 96,
12.
- lacrimas devorare, Ov. M.
13, 540 : dévorer ses larmes.
- verba
devorare, Quint. 11, 3, 33 : manger ses mots dans la
prononciation.
- libros
devorare, Cic. Att. 7, 3, 2 : dévorer
(lire avidement) des livres.
c
- [fig.]
avaler sans goûter, engloutir.
- paucorum dierum
molestiam devorare, Cic. Phil.
6, 17 : avaler l'ennui de quelques jours d'attente. --- cf.
Br. 236.
- vox devoratur, Plin.
11,
270 : la voix se perd.
- ejus oratio a
multitudine devorabatur, Cic. Br. 283 : son éloquence était
perdue
pour la foule, n'était pas appréciée de la foule.
- devoravi nomen,
Plaut. Trin. 908 : j'ai avalé le nom (je l'ai oublié).
- fig.
devorari aliqua re, Plin. 34, 40 : être éclipsé par qqch.
2
- devoro : voir devoveo.
- devorsor
: c. deversor.
- devorsorium
: c. deversorium.
- devorticulum
: c. deverticulum.
- devorto
: c. deverto.
- dēvortĭum,
ĭi, n. [devorto] : détour.
- devortia itinerum, Tac.
Agr. 19, 5 : routes détournées.
- voir divortium.
- dēvōtāmentum,
i, n. : anathème, malédiction.
--- Tert.
Scorp. 2.
- dēvōtātĭo,
ōnis, f. [devoto] :
1
- anathème.
--- Vulg. Reg. 3, 8, 38.
2
- dévouement.
--- Heges. 5, 2, 59.
- dēvōtātus,
a, um : part. passé de devoto.
- dēvōtē,
adv. [devotus] :
1
- avec dévouement. --- Cod.
Th. 6, 24, 10.
2
- dévotement. ---
Aug. Conf. 8, 1.
- devotissime, Lact. 6,
9, 24.
-
qui ludi tanto devotius, quanto turpius celebrari solent, Aug. Civ. 2,
27 : jeux (en l'honneur de la déesse Flora) dont la célébration est
d'autant plus religieuse qu'elle est plus cynique.
- dēvōtīcĭus,
a, um : qui
est l'objet d'un vœu. --- Not. Tir. 48,
6.
- dēvōtĭo,
ōnis, f. [devoveo]
: dévouement.
1
- action
de se dévouer, dévouement, vœu par lequel on s'engage, on se
dévoue.
- devotiones Deciorum,
Cic.
Nat. 3, 15 : le dévouement des Décius
[aux dieux infernaux].
- devotio vitæ, Cic.
R. Post. 2; Dom. 145
: sacrifice de la vie.
2
- fig.
dévouement, attachement sans
réserve.
- Nemes. Cyn. 83
3
- dévotion,
piété.
- Lact. 2, 11; Lampr.
Heliog. 3.
4
- imprécation,
malédiction.
- Nep. 4,
5; 6, 5 ; Petr. 103, 6.
5
- enchantements,
sortilèges.
- Suet. Calig. 3; Tac. A.
2,
69; 3, 13.
6
- vœu.
- Cic. Quir. 1; Apul. M.
11,
16.
- dēvōto,
āre, ātum [devoveo] : - tr. -
1
- soumettre à des
enchantements, ensorceler. --- Plaut. Cas. 388.
2
- invoquer une divinité.
--- Apul. M. 9, 21.
3
- maudire. --- Aug.
Quæst. Hept. 4, 40.
- dēvōtŏr,
ōris, m. et dēvōtrix,
īcis, f. : :
celui, celle qui fait des imprécations, qui maudit. --- Serv.
En. 4, 607.
- (Lebaigue
P. 365)
- devotus
:
1
- dēvōtus,
a, um : part. passé de devoveo.
2
- dēvōtus,
a, um, adj.
a
- dévoué,
zélé.
-
devotus alicui : dévoué pour qqn. --- Sen.
Ben. 3, 5; Juv. 9, 72;
Suet. Tib. 67.
- an
quisquam nobis devotior extat ? Claud. Gild. 289 : est-il quelqu'un qui
nous soit plus dévoué ?
-
devotissimus, Sen. Ben. 5, 17.
- subst.
m. devoti,
Cæs. BG. 3, 22, 1 : des gens dévoués.
b
- adonné
à.
- devota vino tertia (filia), Phæd. 4, 5, 6 : la troisième fille
adonnée au vin.
c
-
voué, prêt
pour.
- devota morti pectora liberæ, Hor. O. 4, 14, 18 :
poitrines vouées à une libre mort. --- Luc.
3, 331.
d
- soumis
à Dieu, pieux, dévôt.
-
Hier. Ep. 108, 2; Prud.
adv. Symm. 2;
Aus.
Idyll. 1, 2; Cassiod.
Varr. 2, 16
- dēvŏvĕo,
ēre, vōvi, vōtum : - tr. -
- fut. antér. devoro
= devovero, Acc. Præt.
15; forme
de la 3e conj. devovunt
Ps. Cyp. Aleat. 9.
1
- vouer,
dédier, consacrer.
- devovere
aliquid Dianæ,
Cic.
Off. 3, 95 : consacrer qqch à Diane.
- quæ
(sica) quibus abs te sacris devota sit nescio, quod eam necesse putas
in consulis corpore defigere, Cic. Cat. 1, 16 : je ne sais au culte de
quelle divinité tu as voué ce poignard, que tu juges nécessaire de
l'enfoncer dans le corps du consul. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 138, éd. Vuibert.
- se diis devovere; Cic.
Nat.
2, 10 ; se devovere; Cic.
Div. 1, 51 : se dévouer, s'offrir en
sacrifice [aux dieux infernaux].
- cf. Cic. Dom. 145 ;
Liv.
5, 41, 3.
- fig.
vobis animam hanc soceroque Latino devovi, Virg. En. 11, 442
: je
vous ai consacré ma vie ainsi qu'à Latinus mon beau-père.
- solique suos tibi
devovet annos, Ov. M. 14 : et c'est à toi seule qu'il consacrera sa vie.
- se devovere
amicitiæ alicujus, Cæs. BG. 3, 22, 3 : vouer son amitié à
qqn.
- (gloria) cui me
uni devovi, Curt. 9, 6 : (gloire), à laquelle, seule, je me
suis
consacré.
2
- dévouer
aux dieux infernaux, maudire.
- postquam audivit
Eumolpidas sacerdotes a populo coactos, ut se devoverent, Nep. Alcib.
4, 5 : quand il apprit que le peuple avait forcé les prêtres
descendants d'Eumolpe à le maudire.
- devota arbos, Hor.
O. 3,
4, 27 : arbre
maudit.
3
-
soumettre à des enchantements, à des sortilèges, ensorceler.
- num te carminibus
devovit
anus, Tibul. 1, 8, 18 : une vieille
t'a-t-elle ensorcelé par des formules magiques. --- cf. Ov.
Am. 3, 7, 80.
- dēvulsus,
a, um : part. passé de devello.
- dēvus,
arch. pour
divus. --- CIL
1, 814.
- Dexămĕnus,
i, m. : Déxaménus (un centaure, le
même qu'Eurytion).
--- Ov. Ib. 406.
- Dexendrusi, ōrum,
m. : peuple d'Asie. --- Plin. 6, 92.
- Dexippus,
i, m. : Dexippe (nom d'un Grec). --- Cic.
Fam. 14, 3, 3.
- Dexĭus,
ĭi, m. : Dexius (nom d'homme). --- Cic.
Fam. 7, 23, 4.
- Dexo
(Dexon),
ōnis, f. : Dexon (nom d'un Grec). --- Cic.
Verr. 5, 108.
- gr. Δέξων
- dextans,
antis, m. [de + sextans] : l'unité
moins 1/6 = les
cinq
sixièmes de la livre romaine, ou d'un tout qcq divisible.
- Suet. Ner.
32 ; Vitr. 3, 3.
- dextella,
æ, f. [dim. de dextera] : petite main droite, petit bras droit, bras
droit.
- Quintus
illius est dextella, Cic. Att. 14, 20, 5 : Quintus est son petit bras
droit
(le
petit bras droit d'Antoine).
- dextĕr,
dextra (dextĕra), dextrum (dextĕrum) :
- cf.
gr. δεξιός (δεξιτερός).
- compar.
dexterior; superl.
dextimus (arch. dextumus).
- dat.
plur. fém.: dextrabus manibus, Liv.
Andron. ap. Non. 493, 20.
1
- qui
est à droite, droit.
- dexterā
manu, Cic. Div. 1,
46 : de la main droite.
- alicui
dextram porrigere (tendere, dare) : tendre la main à qqn.
- dexteræ
... fidei testes, Cic. Phil. 11, 2, 5 : (serrement de) mains ... gage
de
la foi jurée.
- dextras
miscere : se donner une poignée de mains, se donner la main.
- dextras
renovare, Tac. : renouveler le serrement de mains =
renouveler la paix
(ou un traité).
- dextris
umeris
exsertis, Cæs. BG. 7, 50, 2 : ayant l'épaule droite
découverte.
- dextima
via a primo compito, Varr. : le chemin le plus à droite en venant du
premier
carrefour.
- dextrum
et sinistrum cornu : l'aile droite et l'aile gauche.
- dexter
oculus, Nep. : l'œil droit.
- ab
dextra parte, Cæs. : du côté droit.
- dextra
(s.-ent.
loca) fluminis, Plin. : la rive droite du fleuve.
- plur. n. dextera
(dextra), ōrum : ce qui est à droite, le côté droit. --- Lucr.
2, 188 ; Vell. 2, 40, 1; Plin. 6, 99.
2
- adroit. --- Virg. En. 4, 294
; Liv. 8, 36.
3
- propice,
favorable. --- Quint. 4 pr. 5 ; P.
Fest. 74, 4.
- dextro
tempore, Hor. : au bon moment, au moment favorable.
- dextro
sidere, Stat. : sous une bonne étoile.
- dexter
adi, Virg. En. 8,
302 : assiste favorablement
[invocation].
4
- remarque (v. dextera)
- dextra
(s.-ent.
manus) : - a
- la main droite, la
droite. - b - main
(emblème de l'amitié
et de la fidélité). - c
- main secourable (emblème
de la force, du courage, de la protection); bras du soldat.
- voir dextera.
- dextĕra
ou
dextra, æ, f. (s.-ent. manus) :
1
- main
droite.
- dextrā
tenet calamum, strictum
tenet alterā
ferrum, Ov. H.
11 : de la main droite il tient une plume, de l'autre il tient un fer
nu.
- nunc dextrā
ingeminans ictus, nunc ille sinistrā,
Virg. En. 5, 457 :
lui qui redouble ses coups tantôt de la main droite, tantôt de la main
gauche. --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 374; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- dextram
dare : tendre la main.
- per
dexteram istam te oro, quam regi Dejotaro hospes hospiti
porrexisti, Cic. Dej. 8 : je t'en prie par cette main droite
que
tu as tendue au roi Déjotarus, comme un hôte à son hôte.
- jungere
dextras, Virg. En. 3, 83 : joindre les mains [signe d'amitié].
- fallere
dextras, Virg. En.
6, 613 : tromper les serrements de
mains [les engagements loyaux].
--- cf. Liv. 29, 24.
- dextris inter
se
datis, Liv. 26, 14 : s'étant donné une poignée de mains.
- dextræ,
Tac. H. 1,
54 ; 2, 8 : deux mains jointes d'argent ou de bronze, signe
d'hospitalité ou d'amitié.
- dexteræ, quæ fidei testes esse
solebant, Cic. Phil. 11, 2, 5 : les
serrements de mains, symbole ordinaire de bonne foi.
- renovare
dextras, Tac. An.
2, 58
: renouveler amitié.
2
- main secourable, aide,
secours, main armée, bras.
- dextram
tendere, Cic.
Phil. 10, 9 (dextram porrigere, Cic. Sen. 24) : tendre une
main
secourable.
- dextrā
Drancis dicta refellere, Virg. En. 12 : démentir par mon bras les
paroles de Drancès.
- dextræ
[poét.] = des
bras, des troupes.
- Sil. 12, 351;
15, 498; 16,17.
- dextras
emere (mercari), Sall. : acheter des bras mercenaires, des troupes
auxiliaires.
- meā
(suā)
dextrā,
Hor. Ov. : par mon (son) bras, par ma (sa)
vaillance.
3
- locutions
remarquables.
- a dextra, Cic. Div. 1,
85
; : à
droite, du côté droit.
- dextrā,
Cic. Ac. 2, 125 : : à droite, du
côté droit.
- ad dextram, Cic. Tim.
48 ;
Cæs. BC. 1, 69, 3
: à droite, du côté droit.
- dextĕrē
(dextrē), adv. : adroitement.
- dextĕrē,
Sen. Polyb. 6, 1.
- dextrē,
Liv. 1, 34, 12.
- dextĕrĭus
Hor. S. 1, 9, 45.
- dextĕrĭor,
ĭus, compar.
de
dexter : qui est à droite [en
parl. de deux]. --- Ov. M. 7, 241.
- dexterius cornu, Galb.
Fam. 10, 3, 3
: l'aile droite.
- dextĕrĭtās,
ātis, f. [dexter] :
1 - dextérité,
adresse, habileté. ---
Liv. 28,
18, 6.
2 - qualité
d'être favorable, présage heureux. --- Arn. 7, 19.
- dextĭmus,
a, um : superl. de dexter;
qui est plus à droite.
--- Sall.
J. 100, 2.
- dextra
:
1
- dextra :
voir dexter
et dextera.
2
- dextrā
[employé comme
prép. avec acc.] : à droite de.
- Liv. 8, 15, 8 ; Gell. 16, 5, 3 ; Vitr. 1, 6, 10 ;
P. Fest. 206, 18.
- dextrale,
is, n. [dexter] : bracelet. ---
Vulg. Exod.
35, 22.
- dextrālĭŏlum,
i, n., dim. de dextrale : petit bracelet. --- Vulg.
Judith 10, 3.
- dextrālis,
is, f. [dextra] : hachette. ---
Isid. 19, 19,
11.
- dextrātĭo,
ōnis, f. [dexter] : mouvement
de gauche à
droite. --- Solin. 45, 15.
- dextrātor,
ōris [dextra] : qui se tourne à droite [cheval ou cavalier ?]. --- CIL
8, 18042.
- dextrātus,
a, um [dexter] : tourné à droite. --- Grom.
24, 7.
- subst.
n., côté droit. --- Grom. 291, 18.
- dextrē,
adv. : voir dextere.
- dextrŏchĕrĭum,
ĭi, n. : bracelet.
--- Capitol.
Maxim. 6, 8.
- [dexter
+ χείρ : la
main].
- dextrorsum
(dextrorsus), adv. : à droite (avec mouvement), du côté
droit, vers la droite.
- Hor.
S. 2, 3, 50 ; Liv. 6,
31, 5.
- dextrōvorsum
(dextrōversum)
: c. dextrorsum. ---
Plaut. Curc.
70.; Rud. 176.
- dextŭmus,
arch. : c. dextimus, superl. de dexter.
- Dexujates,
ĭum, m. : les Dexujates (peuple de la Gaule Narbonnaise). ---
Plin. 3, 34.