===> Dico
- dēdamno, āre : - tr. -
absoudre, acquitter. --- Tert.
Pudic. 15.
- Gaffiot
P. 478-480 --- Lebaigue
P. 332.
- dēdĕcet,
ēre, dĕdĕcŭit, impers. : - 1
- impers.
- il ne sied
pas, il ne convient
pas, il est malséant. - 2
- tr.
(dedeco ...). - ne pas faire honneur à, dédaigner.
- ce
verbe se construit comme decet.
- nec
dominam motæ dedecuere comæ, Ov. Am. 1, 7 : d'ailleurs le
désordre des cheveux de ma maîtresse ne lui allait pas mal.
- si
quid dedecet, Cic. Off. 1, 146 : s'il y a quelque chose de malséant.
- dedecet
me usus precum, Ov. M. 6 : les prières sont indignes de moi.
- non
dedecebit togam removeri, Quint. 11, 3, 124 : on fera bien d'écarter sa
toge.
- oratorem
simulare non dedecet, Cic. Tusc. 4, 25 : il est permis à l'orateur de
feindre.
- oratorem
vero irasci minime decet, simulare non dedecet, Cic. Tusc. 4, 55 :
quant à l'orateur, s'il ne convient pas du tout qu'il se fâche, il
n'est pas malvenu qu'il en ait l'air.
--- trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 248; éd. Peeters France.
- ut ne
dedeceat, Cic.
de Or. 1, 132 : en évitant la messéance.
- si
non dedecui tua jussa, Stat. Th. 10, 340 : si j'ai bien exécuté tes
ordres.
- Pomponius
Atticus
dedecere Claudiorum imagines videbatur, Tac. An.
2, 43 : Pomponius Atticus [= l'image de Pomponius...] semblait
ne pas
cadrer avec les images des Claudii..
- dēdĕcŏr,
ŏris
[dedecet], adj.
: laid, honteux, indigne.
--- Stat. Th. 11, 760.
- dedecores
per terga cædebantur, Sall. Hist. 3, 91 : ils étaient frappés
honteusement
par derrière.
- dēdĕcŏrāmentum,
i, n. : flétrissure. --- Gracch. d. Isid. 1, 21, 4.
- dēdĕcŏrātĭo,
ōnis, f. : flétrissure, déshonneur. --- Tert.
Anim. 34.
- dēdĕcŏrātŏr,
ōris, m. : celui
qui déshonore,
qui flétrit. --- Tert. Apol. 14.
- dēdĕcŏro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- défigurer,
déformer,
enlaidir. --- Prop. 3, 22, 36.
2
- déshonorer,
couvrir de honte, flétrir, souiller. --- Cic. Off. 3, 6;
Sall. J. 85, 42.
- dēdĕcŏrōsē,
adv. : honteusement. ---
A.-Vict. Epit. 5, 8.
- dēdĕcŏrōsus,
a, um [dedecus]
: déshonorant, honteux, flétrissant. --- A.-Vict. Epit. 39, 7
- compar. dēdĕcŏrōsĭor. --- Cod. Th. 16, 5, 13.
- dēdĕcōrus,
a, um [dedecus] : déshonorant, honteux. --- Tac. An. 3, 32; 12, 47.
- dēdĕcus,
ŏris, n. :
1 - déshonneur, honte, ignominie,
infamie, indignité. --- Cic.
Br. 130.
-
dedecori esse alicui, Cic. Off. l, 239 : être un objet de
honte pour qqn. --- id. Att. 8, 11
et sæp.; Off. 1, 39, 139.
- naturæ
dedecus, Phædr. 1, 21, 11 : l'opprobre de la nature (en parl. de
l'âne). ---
Ov. M. 11, 184; cf. Petr. 74, 9; Vulg. Sir. 3,
13.
2
- action déshonorante.
- dedecus
admittere,
Cæs. BG. 4, 25, 5 : commettre
une action honteuse.
- in
dedecora
incurrunt, Cic. Fin. 1, 47 : ils en
viennent aux actes déshonorants.
- ille
ob hoc dedecus mortem sibi conscivit, A.-Vict. : à cause de cet
affront,
il se donna la mort.
- quod
privatarum rerum dedecus non hæret in fama? Cic. Cat. 1 : quelle
action
honteuse dans ta vie privée ne s'attache pas à ta réputation?
- cf. Liv 3, 51, 12; Tac. An. 6,
51.
3
- vice,
mal, dégradation morale, action déshonorante, acte criminel.
--- gr. τὸ κακόν.
- dedecore
se abstinere, Cic. : fuir le vice.
- dedecus
solum malum est, Cic. : le vice est le seul mal (véritable).
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- dedi
:
1
- dĕdi : parf. de do,
dare.
2
- dēdi : inf. prés. passif de dedo.
- dēdĭcātĭo,
ōnis, f. [dedo] : dédicace, consécration, inauguration (d'un temple,
d'un théâtre...) ---
Liv. 2, 27; Plin. 7, 158; Suet. Claud.
21; Calig. 32; Vulg. 1 Esdr. 6, 16; Dan. 3, 2.
- dēdĭcātissĭmē,
adv. : avec le plus entier
dévouement. --- Inscr.
- dēdĭcātīvē,
adv. : affirmativement. ---
Capel. 4, 409.
-
(Lebaigue
P. 333)
- dēdĭcātīvus,
a, um : affirmatif. --- Apul. Plat. 3, p. 30.
- dēdĭcātŏr,
ōris, m. : celui qui fait une dédicace, [d'où] auteur de. --- Tert. Apol. 5.
- dēdĭcātus,
a, um : part. passé de dedico.
- adj.
dedicatissimus : tout à fait dévoué. ---
CIL 2, 2071.
- dēdĭco,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- déclarer, révéler.
- hæc res naturam
dedicat ejus, Lucr. 3, 208 : voici
une chose qui fait voir sa nature [de l'esprit].
- corpus per se
communis
dedicat esse sensus, Lucr. 1, 422 : le sens commun suffit à
proclamer
l'existence de la matière.
- dedicare prædia in censu,
Cic. Flac. 79 : , déclarer ses biens au censeur.
- dedicare in censum. --- Scip. Afr. d.
Gell. 6, 11, 9.
2
- dédier,
consacrer (à une divinité).
- avec acc. de
l'objet consacré.
- dedicare ædem
Castori,
Cic. Nat. 3, , 13 : consacrer un temple à Castor.
- dedicare simulacrum Jovis,
Cic.
Verr. 4, 64 : consacrer la statue de Jupiter.
- dedicare loca sacris
faciendis,
Liv. 1, 21, 4 : consacrer des lieux à la célébration des
sacrifices
- avec acc. du nom de
la divinité.
- dedicare Fides, Mens, quas in
Capitolio
dedicatas videmus, Cic. Nat. 2, 61 : la Bonne Foi,
l'Intelligence,
auxquelles nous voyons des temples consacrés sur le Capitole.
- ob eamque causam majorum institutis Mens Fides Virtus Concordia
consecratæ et publice dedicatæ sunt, Cic. Nat. 2, 79 : pour cette
raison l'Esprit, la Confiance, la Vertu et la Concorde se virent
diviniser et consacrer officiellement des temples par les institutions
de nos ancêtres. --- Touratier,
Syntaxe latine, p. 364; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- Junonem dedicare,
Liv. 5, 52, 10 : consacrer un temple à Junon.
- fig. dedicare
librum alicui, Plin. præf. 12 : dédier un livre à qqn.
- meritis
dedicans illum librum tuis, Phædr. 3 prol. 30 : te dédiant ce livre
comme
un hommage.
- equi memoriæ ac
nomini urbem dedicare, Curt. 9, 3, 23 : consacrer une ville à
rappeler le souvenir et le nom d'un cheval.
- tabulam ... in
cubiculo dedicare, Suet. Tib. 44 : donner à un tableau une place
d'honneur dans sa chambre à coucher.
- dedicare libros
operi, Quint. 9, 3,
89 : consacrer des volumes à un travail.
3
- inaugurer
[une maison, un théâtre,
etc.].
--- Suet.
Ner. 31 ; Aug. 43 ; Tit. 7; Ner. 12.
- tmèse
deque dicata. ---
Lucil. d. Non. 287, 28.
- dēdĭdĭci
: parf. de dedisco.
- dēdignātĭo,
ōnis, f. [dedignor]
: dédain, refus dédaigneux. --- Quint. 1, 2, 31.
- dēdignātus,
a, um : part. passé de dedignor; qui a dédaigné.
- dēdigno
: c. dedignor. --- Drac. 9, 28.
- dēdignor,
āri, ātus sum : - tr. - dédaigner, refuser (avec dédain).
- aliquem
maritum dedignari, Ov. H. 16, 195 : dédaigner qqn comme mari.
- Philippum
patrem dedignari (= abdicare), Curt. 6, 11 : rougir d'avoir Philippe
pour
père.
- dedignari
+ inf. : ne pas daigner + inf., refuser de + inf.
- intueri dedignari,
Sen. Const. 13, 2 : refuser de regarder.
- magni
genibus procumbere non est dedignata Jovis, Ov. M. 13, 586 : elle ne
dédaigna
pas de se jeter aux genoux du grand Jupiter.
- av.
prop. inf. Arn. 5, 13.
- abst.
accendebat dedignantes, Tac. An. 2, 2 : ce qui enflammait leur mépris,
c'était ...
- dēdisco,
ĕre, dēdĭdĭci : - tr. - désapprendre, ne plus savoir, oublier
(ce qu'on a appris).
- dediscere aliquid,
Cic.
Quinct. 56 : désapprendre qqch. --- cf. Cic. Br. 171; Cæs. BC. 3,
110, 2.
- dediscere
loqui, Cic. Br. 51 : ne plus savoir parler.
-
dedidicit jam pace ducem, Luc. 1, 131 : il a déjà désappris dans la
paix le
métier de chef.
- dediscere
metum, Claud. Præf. Rapt. Pros. 1, 10 : bannir la crainte.
-
dediscit animus sero quod didicit diu, Sen. Troad. 631 : on oublie
tardivement ce qu'on a mis du temps à apprendre.
- dedisce captam, Sen.
Troy. 884 : oublie la captivité.
- dēdĭtīcĭus
(dēdĭtĭtĭus), a, um [dedo] : qui s'est rendu à discrétion,
qui s'est soumis sans condition, qui a capitulé.
- dediticii : - a -
pérégrins déditices (qui ont été vaincus les armes à la main ou qui se
sont rendus sans résistance). - b
- affranchis déditices (esclaves affranchis en dépit de leur conduite
honteuse).
-
quicquid deinde patiemur, dediticii vestri passuri, Liv. 7, 31 : tout
ce que nous subirons à l'avenir, nous le subirons comme un peuple qui
vous est soumis.
- voir l'article : dediticii.
- dēdĭtim,
adv. : en
se rendant à discrétion, à merci.
--- Diom. 1, p.
405.
- dēdĭtĭo,
ōnis, f. [dedo] : capitulation, reddition, soumission.
-
Helvetii legatos de deditione ad eum miserunt, Cæs. BG. 1, 27 : les
Helvètes lui envoyèrent des députés pour traiter de leur reddition.
-
simul de deditione eorum agebat et incolumitatem deditis pollicebatur,
Cæs. BC. 3, 28 : en même temps, il traitait de leur capitulation et
leur promettait la vie sauve s'ils se rendaient.
-
aliquem in deditionem accipere, Cæs. BG. 1, 28 : accepter la reddition
de qqn.
-
legatos ad Crassum mittunt seque in deditionem ut recipiat petunt,
Cæs. BG. 3, 21 : ils envoient des députés à Crassus et demandent qu’il
accepte leur soumission.
-
deditionis condicio, Cæs. BG. 2, 32 : les conditions de la
capitulation.
- deditione facta, Cæs. BG. 2, 33 : la soumission étant faite.
- subire deditionem, Cæs. BC. 1, 81 : se rendre, capituler.
- in deditionem venire, Cæs. BC. 3, 99, 3 : se rendre, capituler.
- deditionem omittere, Sall. J. 66, 1 : renoncer à capituler.
- deditio ad Romanos, Liv. 8, 25 : soumission aux Romains.
- voir l'article
: deditio.
- dēdĭtĭtĭus
: c. dediticius.
- dēdĭtŏr,
ōris, m. : celui
qui se livre lui-même.
--- Tert. Orat.
11.
- dēdĭtus,
a, um : part. passé de dedo.
- adj.
deditus : dévoué à (alicui,
alicui rei, à qqn, à qqch).
- deditus
equestri ordini, Cic. Br. 223 :
dévoué à l'ordre des chevaliers. --- Cic. Fam. 5, 8, 4
; Arch. 12, etc.
- deditus : adonné à une passion. --- Cæl. 45 ; Amer. 38 ;
Sall. C. 2, 8 ; J. 2, 14.
- deditus : livré à.
- in pugnæ studio dedita mens,
Lucr. 3, 647 : l'esprit tout entier livré à l'ardeur du combat. --- cf. 4, 815.
- deditæ eo ( = ad id)
mentes cum oculis erant, Liv. 1, 9, 10 : les esprits
ainsi que les regards étaient tout entiers à ce spectacle.
- philosophiæ
fideliter dediti, Sen. Ep. 73, 1 : ceux qui se consacrent fidèlement
à la philosophie, les adeptes fidèles de la philosophie.
- deditā
(dedita operā) : à dessein, exprès.
- dēdo,
ĕre, dĭdi, dĭtum : - tr. -
- inf. prés. pass. dedier Liv. 1,
32, 7.
1
- livrer, remettre.
- dedere aliquem hostibus in
cruciatum, Cæs. BG. 7, 71, 3
: livrer qqn à l'ennemi pour un supplice.
- dedere aliquem
telis militum, Cic. Mil.
2 : livrer qqn aux traits des soldats.
- dedere aliquem alicui ad
supplicium,
Liv. 1, 5, 4 : livrer qqn à qqn pour subir un supplice.
- milit.
dedere : donner sans
condition.,
- se suaque omnia Cæsari dediderunt,
Cæs. BG. 3,
16, 4 : ils se remirent eux et tous leurs biens à la
discrétion de
César.
- incolumitatem
deditis pollicebatur, Cæs. BC. 3, 28, 2 : il
promettait la vie sauve à ceux qui se seraient rendus.
- populo Romano,
Cæsari se dedere, Cæs.
BG. 2, 15, 5 ; 2, 28, 2 : se soumettre au peuple
romain, à César.
- se dedere in
arbitrium dicionemque populi Romani proconsuli, Liv.
26, 33, 12 : se livrer au proconsul pour être au pouvoir et à
la
discrétion du peuple romain.
- sese dedere : se
rendre, capituler. ---
Cæs. BC. 2, 22, 1 ; Liv.
42, 8, 1.
2
- livrer, abandonner.
- dedere aliquem
crudelitati alicujus, Cic. Quinct. 59 : livrer qqn à la
cruauté de qqn.
- dedere
neci, Virg. G. 4, 90 : mettre à mort.
- te
dedam in pistrinum, Ter. Andr. 1, 2, 28: <je te livrerai à la
meule>
= je t'enverrai tourner la meule.
- se dedere alicui,
alicui rei, se consacrer, se dévouer à qqn, à qqch.
- se
dedere totum Catoni, Cic. Rep. 2, 1 : se dévouer entièrement à
Caton. ---
Cic. Leg. 2, 5 ; de Or. 1, 10 ; Off. 1, 71, etc.
- se dedere ad
scribendum, Cic. de Or. 1, 95 : s'adonner au travail de la
composition.
- doctum
igitur hominem cognovi et studiis optimis deditum, idque a puero, Cic.
Fam. 13, 16, 4 : je le connais donc comme un homme instruit et adonné
aux meilleures études, et cela depuis son enfance. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 376;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- se dedere
ægritudini, Cic. Att. 9, 4, 1 : s'abandonner au
chagrin.
- se
dedere libidinibus, Cic. Tusc. 2, 48 : se donner aux
passions.
- dēdĭtā
ŏpĕrā : avec
intention, à dessein.
--- Plaut., Ter., Cic. ; Liv.; rart. ŏpĕrā
dēdĭtā.
--- Cic. de Or. 3,192.
- dēdŏcĕo,
ēre, dŏcŭi, doctum : - tr. faire désapprendre (qqch
à qqn, aliquem aliquid), faire oublier, apprendre à ne ... pas.
- dedocere
aliquem geometriam, Cic. Fin. 1, 6, 20 : faire oublier la géométrie à
qqn.
- e
quibus homo sane levis, Heracleotes Dionysius, cum a Zenone fortis esse
didicisset, a dolore dedoctus est, Cic. Tusc. 2, 60 : parmi eux, Denys
d'Héraclée, vraiment léger, ayant appris à être courageux auprès
de Zénon, l'a désappris par la douleur.
- (virtus)
populum falsis dedocet uti vocibus, Hor. Od. 2, 2, 20
: (la vertu) fait
renoncer le peuple à ses faux jugements.
- dedocendus
est (judex), Cic. de Or. 2, 72 : (le juge) doit être détrompé. --- Cic.
Fin. 1, 16, 51.
- dēdŏlātĭo,
ōnis, f. : action de nettoyer un champ d'opération [t. de
chir.]. ---
Ps.-Soran. Medic. 246.
- dēdŏlātus,
a, um : part. passé de dedolo.
- dēdŏlentĭa,
æ, f. : cessation
de la douleur, insensibilité. --- Gloss.
- dēdŏlĕo,
ēre, dŏlui : - intr. - cesser
de s'affliger, mettre fin à sa douleur. --- Ov.
F.
3, 480; R. Am. 294.
- dēdŏlo,
āre, āvi, ātum : - tr. - abattre
ou polir avec la doloire, raboter. --- Plin.
16, 188.
- dedolare
ossa fracta Mart. 11, 84, enlever des esquilles.
- dedolari
(passif) : être raboté, être roué (de coups).
- dedolari
fustium ictibus, Apul. M. 7, 17 : être roué de coups de bâton,
recevoir une raclée.
- dēdŏmātus,
a, um : [cheval]
bien dompté, bien dressé. --- Commod.
Instr. 1, 34, 4.
- dēdūc
: impér. prés. de deduco.
- dēdūco,
ĕre, dūxi, ductum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 333 et P.
334)
- impératif
deduc
Cic. Rep. 1, 34; arch. deduce
Plaut. Truc. 479; Ter.
Eun. 5, 38.
1 - tirer en bas,
faire descendre, faire tomber.
- aliquem
de rostris deducere, Cæs.
BC. 3, 21,
3 : faire descendre qqn de la tribune aux harangues.
- montibus
ornos deducere, Virg.
B. 6, 71 : faire descendre les ornes en bas des montagnes.
-
de vallo
deducere, Cæs. BG. 5, 51, 2 : faire descendre du retranchement.
- ex
locis
superioribus in campum copias deducere, Cæs. BC. 2, 40 : faire
descendre les
troupes des hauteurs dans la plaine.
- instructos
ordines in locum æquum
deducit, Sall. C. 59, 1 : il fait descendre sur un terrain uni
son armée
rangée en bon ordre.
- crines
pectine deducere, Ov. M. 4 : passer le peigne dans les cheveux, se
peigner.
- deducere
barbam dextrā, Ov. : caresser sa barbe de la main droite.
- deducentia
ramos pondere poma, Ov. : fruits dont le poids fait incliner les
branches.
- deducere
pedes de lecto, Plaut. Curc. : descendre du lit.
- deducere
sinum ad crura ima, Suet. : baisser sa robe jusqu'au bas des jambes.
- deducere
vestes a pectore, Ov. : découvrir la poitrine.
2 - conduire,
tirer
de, détourner, faire
sortir; faire venir, amener à; étendre.
- deducere
aliquem ad aliquem : conduire qqn auprès de qqn.
- deducere
aliquem in carcerem, Sall. C. 55 : emmener qqn en prison.
- deducere
aliquem in conspectum Cæsaris, Cæs. BC. 1 : amener qqn devant César.
- deducere
exercitum ex his regionibus, Cæs. BG. 1 : retirer l'armée de cette
région.
- deducere
milites ab opere, Cæs. : rappeler les soldats de leurs travaux.
- deducere
rivos, Virg. : détourner les cours d'eau (dans des rigoles).
- deducere
atomos de via, Cic. Fat. 18 : détourner les atomes de leur
chemin.
- aqua
deducta ad utilitatem agri suburbani, Cic. Div. 2, 69 : eau
détournée pour servir aux terres suburbaines.
- de
capite deducere aliquid : déduire qqch (une somme) du capital.
- deducere
aliquem ad rhetorem : confier qqn au rhéteur.
3 - tirer les
vaisseaux
de terre, mettre à
la voile, prendre le large.
- deducere
navem : mettre un navire à flot.
- deducere
navem ex navalibus, Liv. : faire sortir un vaisseaux des chantiers.
- deducere
naves littore, Virg. : retirer les navires du rivage.
- deducere
navem in portum : relâcher dans un port.
4 - emmener
d'un lieu à un autre,
accompagner (par honneur), faire
cortège, escorter, conduire.
- deducere ex
agris, Cæs. BG. 4, 30, 3 : emmener
des champs. --- cf.
1, 44, 19; 7, 87, 4, etc.
- ab
opere deductæ legiones,
Cæs. BG. 2, 26, 3 : les légions enlevées à leur travail.
-
deducere exercitum
finibus Attali, Liv. 32, 27, 1 : retirer l'armée du territoire
d'Attale.
-
deducere aliquem ad aliquem, Cic. Læl. 1 : conduire qqn vers
qqn.
- eos enim
deduxi testes et eas litteras deportavi ut de istius facto dubium esse
nemini possit, Cic. Verr. 2, 4, 91 : j'ai amené des témoins, en effet,
et j'ai apporté des documents écrits d'un caractère tel que personne ne
peut garder de doute sur la conduite de cet individu. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
649; éd. Peeters France.
- deducere
: accompagner qqn, lui faire la conduite, l'escorter. --- Cic.
Fam. 10, 12, 2 ; Mur. 70 ; CM 63.
- deducam,
Hor. S. 1, 9, 59 : je lui
ferai cortège.
- deducere
impedimenta in proximum collem, Cæs. BG. 7, 68, 2 : emmener
les bagages
sur la colline la plus proche.
- deducere
aliquem in conspectum Cæsaris, Cæs. BC. 1, 22, 2
: amener qqn en présence de César.
-
facta potestate ex oppido mittitur neque ab eo prius Domitiani milites
discedunt, quam in conspectum Cæsaris deducatur, Cæs. BC. 1, 22, 2 : la
permission lui en ayant été accordée, il sort de la ville et les
soldats de Domitius ne le quittent que lorsqu'il est en présence de
César.
- deducere
aliquem domo, Cic. : faire cortège à qqn au sortir de chez lui.
- deducere
aliquem domum, Liv. : reconduire qqn chez lui.
- me
quem luna solet deducere, Juv. : moi qui n'ai d'autre escorte que la
lune.
- deducere
virginem alicui (ad aliquem ou
in domum alicujus)
: conduire une jeune fille chez son époux.
5 - conduire à une
école, confier à un
tuteur; conduire (des colons); fonder une colonie.
- a
patre deductus est ad Scævolam, Cic. : il fut mis par son père à
l'école
de Scévola.
- deducere
(colonos) : <amener des colons> = fonder une colonie.
- triumvir
coloniis deducendis, Sall. : triumvir chargé d'établir des colonies.
- qui
initio deduxerant, Nep. : les fondateurs de la colonie.
6 - détourner de,
faire revenir de, faire tomber dans.
- deducere
aliquem de sententia, Cic. Br.
97 : faire changer qqn d'avis.
- deducere aliquem de
fide, Cic. Verr. pr. 25 : détourner qqn
de son devoir. ---
Q. Cic. Pet. Cons.; Brut.
25.
- deducere aliquem a
timore, Cic. Nat. 2, 148 : faire revenir qqn de ses
craintes.
- a
tristitia hilare [adv.] dicto deduci, Cic. de Or. 2, 340
: être ramené d'une humeur sombre par un mot plaisant.
- deducere
aliquem ad sententiam, Cæs. BG. 2, 10, 5 : amener qqn à son avis. --- Cæs. B.
G. 6, 10, 2; B.C. 1, 4.
- deducere aliquem vero, Lucr. 1, 370 : détourner qqn du vrai.
7
- emmener, amener, emmener du rivage à la mer,
mettre à la mer.
- deducere navem,
naves : mettre les navires à floot.
--- Cæs. BG 2, 3, 2 ; BG. 5, 2, 2 ; 5, 23, 2.
- deducere
coloniam in locum aliquem, Cic. Rep. 2, 5 : conduire une
colonie qq part.
- in
colonias deducti, Cic, Phil. 5, 3 : emmenés pour fonder des
colonies.
- in
colonia Capua coloni deducti,
Suet. Cæs. 81 : colons qui avaient été emmenés dans la colonie
de Capoue.
- quid
est causæ quin coloniam in Janiculum possint deducere ? Cic. Agr. 2, 74
: qui empêche que (les décemvirs) ne puissent conduire une colonie au
Janicule ?
- deducere : emmener (dans la maison de son époux).
- uni
nupta ad quem virgo deducta sit, Liv. 10, 23, 5 : mariée à un seul
homme, à qui on l'avait conduite vierge. — Cæs. BG. 5, 14,
4; Tac. An. 12, 5.
-
deducere : emmener, amener (devant le tribunal).
- ad
hoc judicium deducti, Cic.
Flacc. 9 : amenés dans ce procès comme témoins.
- ad
magistratum
Mamertinum statim deducitur Gavius, Cic. Verr. 5, 160 : on
emmène
aussitôt Gavius devant le magistrat de Messine.
8
- amener à.
-
deducere ad fletum misericordiamque, Cic. de Or. 2, 189
: amener qqn
aux larmes et à la pitié.
- ad
eam sententiam hæc ratio eos deduxit,
Cæs. BG. 2, 10, 5 : les réflexions suivantes les amenèrent à
ce parti.
- res
ad arma deducitur, Cæs. BG. 1, 4, 5 : on en vient aux armes.
- res
ad otium deducitur, Cæs. BC. 1, 5, 5 : on en
vient à la paix.
- si
qua (= aliqua) hominum æquitate res ad otium deduci posset, Caes. BC.
1, 5, 5 : (pour savoir) si par un certain (sentiment) d’équité on
pouvait en arriver à la paix.
-
huc rem deducere ut..., Cæs. BC. 1, 62, 1 : amener les choses
à ce point que...
- res
huc deducitur ut... Cæs. BC.
1, 86, 3 : on aboutit à cette solution que...
- in
eum locum res
deductast ut... Cic. Fam. 16, 12, 1 : les choses en sont
venues au point
que...
- huc
universa causa deducitur, utrum ...an... Cic. Amer. 34 : la
cause entière se ramène à ce point de savoir si... ou si...
- utrum Carthago
diruatur an Carthaginiensibus reddatur an eo colonia deducatur ? Cic.
Inv. 12 : faut-il détruire Carthage ou la rendre aux Carthaginois, ou
bien y envoyer une colonie ? --- voir Marcel Bizos; Syntaxe
latine, p. 115, éd. Vuibert.
9 - faire
changer qqn d'idée, l'amener à un autre parti, le
séduire, le gagner.
- a
quibus deductum ac depravatum Pompeium queritur,
Cæs. BC. 1, 7, 1 : par lesquels il déplore que Pompée ait été
entraîné
et gâté.
--- cf. BG. 7, 37, 6.
- neque
legis improbissimæ pœna deductus est,
quominus... officium præstaret, Cic. Fam. 14, 4, 2 : et la
peine édictée
par la plus injuste des lois ne l'a pas détourné de remplir ses
devoirs...
- deducere
aliquem in societatem belli, Liv. 36, 7, 3 : amener qqn à
s'associer à une guerre.
- adolescentibus
et oratione magistratus et præmio deductis, Cæs. BG. 7 : les jeunes
gens
séduits par le discours du magistrat et par une récompense.
10 - retirer (d'un
endroit), exproprier, évincer,
déposséder, dépouiller.
- aliquem
de fundo deducere, Cic. : dépouiller qqn de son bien.
- aliquem
ex possessione deducere, Liv. : évincer qqn d'une propriété.
- addendo
deducendoque, Cic. Off. 1, 59 : par des additions et des soustractions.
- ut
centum nummi deducerentur,
Cic. Leg. 2, 53 : qu'il y ait déduction de cent sesterces.
- de
capite
deducere aliquid, Liv. 6, 15, 10 : déduire une somme du
capital.
- de
capite deducite, quod usuris pernumeratum est, Liv. 6 : déduisez du
capital
tout ce qui a été soldé par le paiement des intérêts.
- deducetur,
Cato. : on fera une retenue.
11 - allonger,
étendre,
tirer le fil, filer;
tisser, faire un tissu.
- deducere
pollice filum, Ov. : dévider le fil avec le pouce.
- deducere crines
pectine, Ov. M. 4, 311 : peigner ses cheveux.
- deducere
vela, Ov. M. 3, 663 : déployer les voiles.
- cæsariem
longæ dextra
deducere barbæ, Ov. M. 15, 656 : étirer sa longue barbe de la
main
droite.
- deducere filum,
Ov. M. 3, 36 : tirer
(étirer) les brins de la laine pour en faire le fil.
- deducere fila,
Catul. 64, 313 : tirer
(étirer) les brins de la laine pour en faire le fil.
- deducitur
argumentum in tela, Ov. M. 6, 69 : un sujet est tissé dans la
toile.
12 - étirer, étendre, développer.
- tenui
deducta pœmata filo, Hor. Ep. 2, 1,
225 : poèmes tissés avec un fil ténu.
- versum
deducere Ov. P. 1, 5, 13 ;
versus Hor. S. 2,1, 4, tisser, composer des vers.
- commentarii
quos
adulescens deduxerat, Quint. 3, 6, 59 : les cahiers d'école
qu'il avait
étant jeune développés en ouvrage.
13 - tirer de, dériver de.
- Pharnacion a Pharnace
deductum, Plin. 25, 33 : Pharnacion
tiré de Pharnace.
- deductum
nomen ab Anco, Ov. F. 6,
803 : nom dérivé d'Ancus.
- nomen
Christianorum a Christo deducitur, Tert. adv. Marc. 4, 14 : le nom des
Chrétiens dérive du Christ. ---id.
de Virg. vel. 5; Lact. 4, 28, 12
- voir deductus
- voir
hors site
dicolat-angl dicolat-allem
- dēducta
(s.-ent.
pars), æ, f. [deduco]
: somme déduite d'un héritage et abandonnée par l'héritier. --- Cic.
Leg. 2, 50.
- dēductim
: en déduisant, en retranchant.
- dēductĭo,
ōnis, f. [deduco] :
1 - action d'emmener, de
détourner.
-
deductio rivorum a fonte,
Cic. Top. 33 : dérivation de ruisseaux d'une source.
-
deductio aquæ, Cic. Div. 1,
100 : détournement d'une eau.
- Albanæ
aquæ facta deductio est, Cic. Div. 1, 44 : on détourna l'eau du lac
Albain.
2
- action
d'emmener une colonie.
- deductio
oppidorum, Plin. 2, 139 : fondation de villes par colonisation.
- in
oppida militum deductio, Cic. Phil. 2, 25, 62 : établissement de
garnisons
dans les villes.
- quæ
erit in istos agros deductio ? Cic. Agr. 1, 5, 16 : comment
colonisera-t-on
ces terres ?
3
- action
d'emmener la future épouse au domicile conjugal.
- deductio sponsæ
in domum mariti. --- Dig.
23, 2, 5.
4
- éviction
symbolique d'une possession. --- Cic.
Cæc. 27.
5
- déduction,
retranchement, diminution. --- Cic. Cæcil. 32; Verr. 3, 181.
- sine
ulla
deductione, Sen. Ben. 2, 4, 3 : intégralement. --- cf. Sen. Ep. 58.
6
- continuation d'un
raisonnement, déduction.
- deductio
ratiōnis, Cic. Inv. 1, 14 : développement des raisons.
- voir
hors site
dicolat-angl dicolat-allem
- dēductīvus,
a, um
[deduco] :
dérivé (t. de gram.). --- Pomp.
Comment. 19, 4.
- dēductŏr,
ōris, m.
[deduco] :
1 - celui
qui accompagne, qui escorte un candidat. --- Q.
Cic. Pet. 34.
2 - celui
qui mène, guide, maître.
- deductor
omnis veritatis, Tert.
Cor. Mil. 4
: l'auteur de toute vérité.
3 - chef,
fondateur d'une colonie. --- Inscr.
- dēductōrĭus,
a, um [deductor]
: qui fait évacuer, qui sert à écouler. --- Veg.
Mul. 1,
56; C. Aur. Acut. 2, 19.
- subst. n.
deductorium : canal, rigole, conduit. --- Pall.
9, 7, 21.
- deductus
:
1 - dēductus, a, um : part.-adj. de deduco. - a
- tiré de haut en bas, emmené de, détourné, amené (au
pr. et au fig.).
- b - tiré du
chantier, mis à flot (navire).
- c - emmené comme
colon. - d
- conduit solennellement. - e
- développé.
- f - tissé, élaboré
avec soin. - g
- abaissé, bas (au pr. et au fig.).
- deductus
silvis, Hor. : arraché aux forêts.
- deductus
in arenam, Suet. : traîné dans l'arêne.
- deductus
de sententia, Cic. : qui a renoncé à son opinion.
- mos
unde deductus, Hor. : d'où cette coutume a pris son origine.
- deductus
oratione, Nep. : gagné par un discours.
- deducti
olim, Tac. : colons établis autrefois (dans ce pays).
- filia
deducta in domum... Tac. : fille conduite à titre d'épouse dans la
maison
de...
- nasus
ab imo deductior, Suet. Aug. 79 : nez un peu recourbé par le bas.
- deducta
voce, Prop. : d'une voix faible.
- oratio
deducta, Quint. : style apprêté.
- deductum
carmen, Virg. B. 6, 5 : chant simple, d'un ton modéré.
2
- dēductŭs, ūs, m. : action de conduire en bas, dérivation,
canalisation,
chute, descente.
- deductus
aquarum, Cic. : direction des eaux.
- deductu
ponderis, Apul. M. 1, 16 : par
la chute d'un corps pesant.
- dēdux,
dēdŭcis : dérivé de, issu de [avec le gén.]. --- Symm. Ep. 8, 68.
- dedux,
deducis, m. : chef d'une colonie, fondateur de colonie. --- Inscr.
- dēdūxi
: parf. de deduco.
- Dĕĕ
: c. Deus (voc. sing.). --- Tert.
adv. Marc. 1, 29; Prud. Hamart. 931
- dĕēbrĭātus
(dēbrĭātus),
a, um : ivre.
--- Cassiod. Psalm. 35, 9; Anth. 297.
- dĕĕo,
īre : - intr. - aller d'un lieu à un autre, descendre.
--- *Stat. Th. 2, 551.
- deerat,
deerit... : voir desum.
- deerrātĭo,
ōnis, f. : erreur, égarement. ---
Aug.
- deerro,
āre, āvi, ātum : - intr. - s'égarer, errer, s'écarter
du droit chemin, se fourvoyer, se perdre, s’écarter de.
- dissyl.
chez les poètes.
- deerro...
<> deero...
---> desum.
- deerrare
in itinere, Cic. Ac. frg. 16 : faire fausse route.
- deerrare
a patre, Plaut. Men. 1113 : perdre son père (dans la foule).
- jaculantium
ictus deerraturos negant, Plin. 28, 8, 27, § 100 : ils assurent que
tous
les traits porteront.
- deerrare
itinere, Quint. 10, 3, 29 : s'écarter de son chemin.
- si
potus cibusve in alienum deerravit tramitem, Plin. 11, 66 : si
le
boire ou le manger s'égarent en prenant une route qui n'est pas la leur.
- fig.
deerrare a vero, Lucr. 1, 711 : s'écarter de la vérité.
- deerrare
significatione,
Quint. 1, 5, 46 : s'écarter de l'acception ordinaire.
- sors
deerrabat ad
parum idoneos, Tac. An. 13, 29 : le sort s'égarait sur des
hommes trop
peu capables.
- recto
deerratum est, Vell. 2, 3 : on s'est égaré de la ligne droite.
- deerrare
sententiā
et visu, Col. : mal juger et mal voir.
- dĕēsis,
is, f. : prière, invocation [rhét.].
--- Rufin. Rhet. 16.
- gr. δέησις.
- deesse,
deest... ----> desum.
- dēfæcābĭlis,
e [dēfæco] : qu'on peut nettoyer. ---
Sid. Ep. 1, 5.
- dēfæcātĭo,
ōnis, f. : action de purifier. ---
Tert. Anim. 27.
- dēfæcātus,
a, um : part. passé de defæco. - 1
- clarifié. - 2
- purifié, éclairci.
- defæcato
animo egredior, Plaut. : je sors l'esprit éclairci.
- defæcatior,
Ambr. Ps. 118, s. 8 : plus purifié.
- dēfæco
(dēfēco), āre, āvi, ātum [de, fæx] : - tr. - 1 - séparer de la lie,
purger de la lie, clarifier, tirer au clair. --- Plin. 18, 232.
- 2 - fig.
clarifier, purifier, éclaircir. --- Plaut. Ps. 760; Aul. 79.
- nunc
defæcatum est, Plaut. : maintenant la chose est tirée au clair.
- dēfæn-
: voir defen-
- dēfāmātus,
a, um [de, fama] : décrié.
- homo
turpitudine vitæ defamatissimus, Gell. 18, 3, 3 : homme on ne peut plus
décrié pour l'infamie de sa conduite.
- defamata
vocabula, Gell. : mots obscènes.
- dēfamis,
e [de,
fama] :
infâme, décrié. ---
Apul. M. 9, 17.
- dēfānātus,
a, um [fanum] : profané, souillé. --- Arn. 4, 37.
- dēfărīnātus,
a, um : réduit en farine. ---
Tert. Valent. 31.
- dēfătīgābĭlis,
e : qu'on peut lasser. ---
Not.-Tir. p. 118.
- dēfătīgātĭo
(dēfĕtīgātĭo), ōnis, f. : fatigue, lassitude, épuisement. --- Cic. Nat. 2, 59 ; CM 86.
- defatigatio
quærendi, Cic. Fin. 1, 3 : lassitude de chercher.
- dēfătigo
(dēfĕtīgo),
āre, āvi, ātum : - tr. - fatiguer, lasser, épuiser. --- Cæs. BG. 7, 41, 2.
- fig.
judices defatigare, Cic. Leg. 3, 29 : lasser les juges.
- numquam
defatigabor, Cic. de Or. 3, 145 : je ne me lasserai jamais.
- non
defatigabor permanere in studio libertatis, Cic. Fam. 12, 14 : je
resterai
jusqu'au bout fidèle à l'amour de la liberté.
- dēfătiscor
: voir dēfĕtiscor.
- dēfēcābĭlis,
e : voir defæcabilis.
- dēfecātĭo,
ōnis, f. : action de nettoyer.
- dēfecatus
: c. defæcatus.
- dēfēci
: parf. de deficio.
- dēfēco
: c. defæco.
- dēfectĭbĭlis,
e [deficio]
:
qui peut faillir, faillible, sujet
à défaillance. --- Aug.
Serm. 362, 11.
- dēfectĭo,
ōnis, f. [deficio] :
- Lebaigue
P. 334 et P.
335
1 - défection, désertion, révolte.
- cf.
Cæs. BG. 3, 10; 5, 26; 6, 3, 4;
Liv. 7, 42;
23, 12; Tac. An. 2, 8; 4, 24; Cic. Q. Fr. 1, 4,
4; Just.
41, 2, 1.
2
- disparition,
manque, défaut, défaillance, épuisement, faiblesse;
éclipse
(du soleil ou de la lune).
- defectio
animæ, Cels. (defectio, Suet.) : évanouissement.
- sæpe in
ipso opere vel profusione sanguinis vel animæ defectione moriuntur,
Cels. 7, 33 : souvent, au milieu même de l'opération (de l'amputation),
le malade meurt d'hémorragie ou de syncope.
- defectio
animi, Cic. Att. 3, 18 : abattement, découragement.
- defectio
aquarum, Frontin. Aquæd. 91 : tarrissement des eaux.
- defectio pecuniæ, Macr. S. 2, 5 : manque d'argent. --- Cic. de Sen. 9,
29; Sen. Q. N. 4, 2.
- defectio
virium, Cic. CM 29 : disparition des forces physiques.
- solis
defectiones, Cic. Div. 2, 17 : éclipses de soleil. --- Cic. Div. 1, 49; id.
Nat. 2, 61; id. Rep. 1, 14; Sen. Q. N. 1, 12; Quint. 1, 10,
47; Tac. An. 1, 28.
3
- action de s'écarter de.
-
defectio a recta ratione, Cic. Tusc. 4, 22 : éloignement de la droite
raison.
4
- ellipse (t.
de gram.).
- per
defectionem, Gell. 5, 8, 3 : elliptiquement.
- dēfectĭto,
āre : fréq. de deficio. ---
Not.-Tir. p. 36.
- dēfectīvus,
a, um [deficio] : défectueux, imparfait; défectueux, défectif.
- defectiva
febris, Cæl. Aur. Acut. 2, 10 : fièvre intermittente.
- defectiva
nomina, Char. 3 : noms qui manquent de certains cas.
- dēfectŏr,
ōris, m. [deficio] : celui qui fait défection, traître,
déserteur. --- Tac. An.
1, 48 ; 12, 50.
-
defector alicujus, Tac. An. 11, 8 : qui abandonne la cause de qqn.
- dēfectrix,
īcis,
f. : celle qui est imparfaite, défectueuse. --- Tert. Valent. 38.
- dēfectus
:
1
- dēfectus,
a, um : part. passé de deficio.
- a - privé de,
dépourvu de. - b
-
adj. affaibli, épuisé, diminué; découragé.
- defectus
aquā, Quint. : privé d'eau.
- defecta
sidera, Plin. : éclipses.
- defectus
annis (senio) : affaibli par l'âge.
- defectis
defensoribus, Cæs. BC. 3, 40, 1 : les défenseurs étant découragés.
- non
usque eo defectum esse Germanicum, Tac. An. 2, 70 : Germanicus n'était
pas à ce point affaibli.
- in
tumidis speculis omnia defectiora, Apul. Mag. p. 283 : dans
les
miroirs convexes tous les objets paraissent plus petits.
2
- dēfectŭs,
ūs, m. :
a
- disparition.
- defectūs
lunæ, Cic. Nat. 2, 50 : les diminutions, le décours, le déclin de la
lune.
- defectūs
solis, Lucr. 5, 751 : éclipses de soleil.
-
defectus
animi, Plin. 20, 96 : défaillance.
- defectus
aquarum : retrait des eaux.
b
- défection. --- Curt.
7, 19, 39.
- dēfendo,
ĕre, defendi, defensum
[d'un verbe *fendo, cf. offendo] :
- tr. -
- inf. passif defendier Virg.
En. 8, 493; Juv. 15, 157.
1
- écarter,
éloigner, repousser, tenir loin.
-
defendere hostes, Εnn. d. Non. 277,
27 : repousser les ennemis.
-
defendere nimios solis ardores, Cic. CM 53
: repousser (se défendre contre) les feux trop ardents du soleil.
-
bellum non inferre, sed defendere, Cæs. BG. 1, 44, 6 : non pas
apporter la guerre, mais la repousser. -- cf. 2, 29, 5; 6, 23,
4.
-
defendere
crimen, Cic. Verr. 3, 212 : repousser un chef d'accusation, faire
tomber une accusation.
- defendere
injuriam, Cic. Off. 3, 74 : repousser
une injustice.
- defendere
pericula civium, Cic. Mur. 5 : préserver ses
concitoyens contre les dangers.
-
res quibus ignis jactus et lapides
defendi possunt, Cæs. BC. 2, 2, 4 : moyens de préservation contre les
jets de flamme et les pierres.
-
cum vi vis illata defenditur, Cic. Mil.
9 : quand on repousse par la force un attentat de la force.
- poét.
defendere aliquid alicui : repousser qqch en faveur de qqn =
préserver qqn de qqch.
-
defendere solstitium pecori, Virg. B. 7, 47 :
préserver un troupeau des feux du solstice. --- cf. Hor. O. 1, 17,
3.
-
defendere aliquem ab aliqua re : écarter qqn de qqch. --- Quadrig. d. Gell. 9, 1, 1;
cf. Ov. R. A. 625
- abst. defendere
: faire opposition, mettre obstacle. --- Tac. An. 15, 38 ; Suet. Ner.
43.
2
- défendre,
protéger.
- si fuerit occasio..., defendemus, Cic. Att. 5, 18, 2 : si l'occasion
se présente, nous défendrons...
- Fabricii, Curii, Corunciani, cum rem publicam ... defendebant, nihil
agebant ? Cic. CM 15 : les Fabricius, les Curius, les
Coruncianus, lorsqu'ils défendaient la république, ne défendaient-ils
rien ? --- trad. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 148, éd. Vuibert.
-
defendere aliquem : protéger qqn. --- Cæs. BG. 1, 35, 4; 2,
10, 4; etc.
-
dilapsi sunt in oppida, situ urbium mœnibusque se defensuri, Liv. 8, 29
: ils se dispersèrent dans les places, dont la position et les remparts
devaient les défendre.
-
defendere castra, Cæs. BG. 3, 3, 4 : défendre un camp.
-
defendere oppidum, Cæs. BG. 3, 16, 3 : défendre une ville.
- se
defendere manu, Cæs. BG. 5.7.8 : se défendre les armes à la main.
- frigus
defendere, Cato R. R. 48, 2 : garantir du froid.
-
de ambitu aliquem
defendere, Cic. Sull. 6 : défendre qqn contre une accusation
de brigue.
- defendere
causam, Cic. Clu. 74, etc. : défendre une cause.
-
ab aliquo
(ab aliqua re) aliquem defendere : défendre qqn contre qqn (qqch). ---
Cæs. BG. 1, 11, 2; 2, 31, 5; 5, 20, 3, etc.
-
defendere ab incendio,
defendere ab ariete, Cæs. BG. 7, 23, 5, défendre contre l'incendie,
contre le bélier (préserver de...). --- cf.
BC. 1, 25,10 ;
3, 63, 7.
-
defendere aliquem contra aliquem : defendre qqn contre qqn. --- Cic.
Phil. 1, 6, 13; Fam. 11, 27, 7, etc.
- abst.
defendere : opposer une défense, une résistance. --- Cæs. BG. 2, 33, 6 ; 2, 12,
3, etc.
- abst. defendens
: qui présente
une défense.
--- Cic. Læl. 96.
3
- soutenir [un rang, un rôle, etc.].
- cf. Cic.
Quinct. 43; Prov. 20; Hor. S. 1, 10,12; P. 193.
4
- soutenir
par la parole.
- nullam
umquam rem defendit quam non probarit, Cic. de
Or. 2, 161 : il n'a jamais rien soutenu sans preuve à l'appui.
- ex
contraria parte jus civile defendere, Cic. Br. 145 : plaider le droit
civil d'un point de vue opposé.
- nullam
rem defendit, quam non probarit, Cic. de Or. 2, 38 : il n'a rien avancé
sans le prouver.
- defendere + prop. inf.
: soutenir que,
affirmer pour sa défense que.
- id
aliorum exemplo se fecisse defendat ?
Cic. Verr. 3, 211 : il alléguerait pour sa défense qu'il l'a fait sur
l'exemple d'autrui ?
- verissime
defenditur numquam æquitatem ab
utilitate posse sejungi, Cic. Fin. 3, 71 : on soutient fort justement
que jamais la justice ne peut se séparer de l'intérêt.
- constr.
pers. vi quadam reus id quod fecerit fecisse defenditur,
Cic. Inv. 2,
98 : on allègue, comme moyen de défense, que l'accusé a été contraint
par la force à faire ce qu'il a fait.
- avec
inter. ind. cur non
cadant in sapientem (turpitudines), non est facile defendere, Cic. Fin,
2, 117 : il n'est pas facile de montrer pourquoi les actions honteuses
ne sont pas le fait du sage.
5
- droit poursuivre en justice.
- defendere
mortem alicujus, Dig. : poursuivre en justice la mort de qqn.
- defendere aliquid : élever
une réclamation sur qqch, revendiquer qqch.
- defendere
possessionem, Dig. : revendiquer la propriété d'une chose.
- dēfēnĕrātĭo,
ōnis, f. : usure. --- Aug.
- dēfēnĕrātŏr,
ōris, m. : usurier. --- Aug.
- dēfēnĕrātus,
a, um : endetté obéré. --- Apul.
Apol. 75.
- dēfēnĕro,
āre, āvi, ātum : - tr. - ruiner par l'usure, accabler
de dettes. --- Cic. Par. 46.
- dēfensa,
æ, f. [defendo] : défense, protection.
--- Tert.
Marc. 2, 18.
- dēfensābĭlis,
e [defenso]
: défendable. --- Ambr.
Ep. 56, 5.
- dĕfensābĭlĭtĕr
[defensabilis] : en manière de défense. --- Cass. Ps. 79, 12.
- dēfensācŭlum,
i, n. [defenso] : moyen de défense. --- Aug. Ep. 102, 35.
- dēfensātĭo,
ōnis, f. [defenso] :
défense. --- Jul.-Val.
3, 40.
- dēfensātŏr,
ōris, m. [defenso] :
défenseur. --- Hier.
Galat. 1, 13.
- dēfensatrix,
īcis, f. [defenso] :
celle qui défend. ---
Ambr. Hex. 6, 9, 69.
- dēfensĭbĭlis,
e [defendo] : défendable. ---
Cassiod. Anim. 7.
- dēfensĭo,
ōnis, f. [defendo] :
1 - action
de repousser,
d'écarter.
-
ad hujus criminis defensionem, Cic. Mil. 6 : pour repousser ce chef
d'accusation.
- defensio
utriusque rei, Cic. de Or. 1, 237 : réplique à un double
grief.
2 - défense,
protection.
-
defensio contra vim, Cic. Mil. 14 :
défense contre la violence.
- defensio
contra crimen, Cic. Part. 43 : défense contre une
accusation.
- defensio
ad orationem, Cic. Cæl. 9 : réponse défensive à un discours.
-
defensionem suæ causæ scripsit, Cic. Verr. 5, 112 : il rédigea sa
défense.
-
defensio dignitatis, Cic. Fam. 1, 7, 2 : défense de la dignité de
qqn.
3
- moyen de défense
dans un procès. ---
Verr. 3, 193; 4, 8 ; Clu. 52 ; Inv. 2, 76.
4
- sens concret =
plaidoyer pour se défendre.
--- Plin. 7, 110.
5
- poursuite légale
en justice.
-
defensio
mortis, Ulp. Dig. 29, 5,
1 : vengeance tirée légalement du meurtre de qqn.
- dēfensĭōnālis, e :
servant à la défense.
--- Fort. Rhet. 3, 20.
- dēfensĭto,
āre, āvi, ātum fréq. de defenso : - tr. - défendre souvent. --- Cic. Br. 100; Ac. 2, 139.
- dēfenso,
āre, āvi, ātum [defendo] : - tr. -
1
- repousser énergiquement. ---
Stat. S. S. 2, 105.
2
- défendre
vigoureusement. ---
Plaut. Rud. 692.
-
defensare aliqua
re, Plaut. Bac. 443 : défendre contre qqch.
-
defensare ab aliquo, Sall. J. 97, 5 : défendre contre qqn.
- Italici, quorum virtute mœnia defensabantur, Sall. J. 26, 1 : les
Italiens qui, par leur courage, assuraient la défense de la place.
- dēfensŏr,
ōris, m. [defendo] :
1 - qui
repousse,
qui détourne, qui écarte [un
danger].
-
conservatores domini,
defensores necis, Cic. Mil. 68 : les sauveurs de leur maître, ceux qui
ont empêché sa mort. ---
cf. Cic. Mur. 2.
2
- défenseur,
protecteur.
- defensor
juris, Cic. de Or. 1, 244 : défenseur du droit.
- defensores
mei, Cic. Mil. 39 : mes défenseurs.
- murus
defensoribus
nudatus, Cæs. BG. 2, 6, 2 : rempart dégarni de défenseurs.
- canes
defensores, Varr. R. 2, 9 : chiens de garde.
- defensor
civitatis, plebis ou
loci : magistrat chargé, dans les villes de province, de
protéger
les personnes contre l'oppression des gouverneurs, fonctionnaire chargé
de la police, juge chargé des causes de peu d'importance. --- cf. Cod. Theod. 1,
11; Cod. Just. 1, 55; Just. Inst. 1, 20, 5.
3 - ce qui défend, qui protège. ---
Cæs. BG. 4, 17, 10.
- dēfensōrĭus,
ĭi, m.
[defendo] :
qui sert à défendre, protecteur.
--- Tert. Marc. 2, 14.
- dēfenstrix,
īcis, f. [defensor] : celle qui défend. --- Cic. Tim. 52.
- dēfensus,
a, um : part. passé de defendo. - 1
- gardé, mis à l'abri. - 2
- défendu, protégé.
- 3 - repoussé,
éloigné.
- dēferbŭi
: parf. de defervesco.
- Dēfĕrenda
(Dēfĕrunda), æ, f. : Déférenda (une déesse romaine
qui présidait aux transports des offrandes).
- voir Adolenda.
- dēfĕro,
ferre, tŭli, lātum : - tr. -
- arch.
detolerit = detulerit
CIL 1, 198.
1 - porter d'un lieu élevé dans
un autre plus bas.
-
ex Helicone coronam
deferre, Lucr. 1, 119 : apporter une couronne de l'Hélicon.
-
Rhodanus amnis segnem deferens Ararim, Plin. 3, 33 : le Rhône
qui
emporte [vers la mer] la Saône paresseuse.
- deferre
plurimum limi, Plin. : rouler une grande quantité de limon.
- in
præceps deferri, Liv. : être emporté sur la pente d'un précipice.
- aliquid
ad forum deferre,
Cic. de Or. 3, 227 : emporter qqch au forum.
- ædes
suas detulit sub Veliam, Cic. Rep. 2, 53 : il reporta sa
maison dans le bas au pied de Vélie.
- in
profluentem deferri, Cic. Inv.
2, 149 : être précipité dans un cours d'eau.
- in
præceps deferri,
Liv. 5, 47, 5 : être précipité dans l'abîme.
- fig.
negotium sibi
in sinum delatum esse dicebat, Cic. Verr. 1, 131 : il disait
que
c'était une bonne affaire qui lui tombait dans les bras.
2 - emporter
d'un endroit à un autre.
- in
prætorium aliquid deferre, Cic. Verr. 4,
65 : emporter un objet au palais du préteur.
- sic
confecto itinere cum ad aliquod oppidum venerat, eadem lectica usque in
cubiculum deferebatur, Cic. Verr. 2, 5, 11 : lorsqu'après cette
marche pénible il arrivait dans quelque ville, cette même litière le
déposait dans l'intérieur de son appartement.
- huc
omnia
deferebantur, Cic. Verr. 4, 23 : c'est là qu'on emportait tout.
- passif
réfléchi Germani ad castra Romanorum delati, Cæs. BG. 6,
42, 3
: les Germains s'étant portés contre le camp romain.
- deferre
litteras ad aliquem, Cæs. BG. 5, 45, 3 : porter une lettre à qqn.
- deferre
mandata ad aliquem,
Cæs. BG. 1, 9, 1 : porter un message à qqn.
- deferre
aliquid ad ærarium (in ærarium) : porter qqch au trésor public.
- [la liste des juges] Cic. Phil.
5, 15, [un sénatus-consulte aux
archives] Liv. 39, 4, 8.
- d'où
deferre rationes, Cic. Fam. 5, 20, 2
: déposer ses comptes au trésor.
- in
beneficiis ad ærarium delatus
est, Cic. Arch. 11 : son nom fut transmis au trésor public au
titre des gratifications. --- cf.
Fam. 5, 20, 7.
- deferre
mille quingentum æris in censum, Gell. 16, 10, 10 : déclarer
au censeur une
fortune de quinze cents as.
3 - emporter dans un endroit,
jeter qq part.
- Demetriadem,
si forte eo deferret fuga regem, trajecit, Liv. 36, 20,
6 : il passa à Démétriade, dans l'hypothèse que la fuite
pourrait
y jeter le roi.
- rumor
est Asinium delatum esse vivum in manus militum,
Cic. Att. 12, 2, 1 : le bruit court qu'Asinius est tombé
vivant
aux mains des soldats.
4 - surtout
en t. de marine
écarter de sa route,
pousser, jeter qq part.
- quem
cum ex alto ignotas ad terras tempestas
et in desertum litus detulisset, Cic. Rep. 1, 29 : comme la
tempête l'avait poussé de la haute mer vers des terres inconnues et
jeté sur un rivage désert.
- duæ
naves paulo infra delatæ sunt,
Cæs. BG. 4, 36, 4 : deux navires furent entraînés un peu plus
bas. --- BG. 3,
30, 1; 3, 14, 2.
- longius
delatus æstu, Cæs. BG. 5, 2
: emporté plus loin par la marée.
- navis
huc nos detulit, Plaut. Am. : un bateau nous a entraînés ici.
5 - porter au marché, exposer en
vente, vendre; porter, produire.
- deferre
nexos maniplos, Col. 10, 315 : porter des gerbes au marché.
- deferre
pallium, Petr. 12, 2 : mettre un manteau en vente.
- videamus
hoc quanti deferatur, Sen. Ep. 42 : voyons quel prix on en demande.
- duas
Veneres eodem pretio deferre, Plin. : mettre deux Vénus en vente au
même prix.
- deferre
fructum similem nucis, Plin. : donner un fruit semblable à la noix.
6
- fig.
présenter,
déférer, accorder.
- deferre
aliquid ad aliquem :
accorder qqch à qqn.
- omnium
consensu ad eum defertur imperium, Cæs. BG. 7, 4, 6 : du
consentement unanime on lui remet le commandement en chef.
--- cf. 6, 2, 1;
Cic. Leg. 3, 4; Lig. 3.
- ad
hunc summam totius belli deferri, Cæs. BG.
2, 4, 7 : [il apprenait] qu'on confiait à celui-ci la
direction
générale de toute la guerre.
- ad
aliquem causam deferre, Cic. Br. 86
: porter une cause à qqn.
- deferre
aliquid alicui : accorder qqch à qqn.
- pacem
hostibus deferre, Liv. 23, 13 : proposer la paix aux ennemis.
- deferre
palmam Crasso, Cic. de Or. 2, 227 : décerner la palme à Crassus.
- sibi
a
Cæsare regnum deferri, Cæs. BG. 5, 6, 2 : [il disait] que César lui
donnait le trône.
- jusjurandum
deferre, Quint. 5, 6, 6 : déférer le
serment.
7 - porter à la connaissance,
annoncer, révéler.
- deferre
nostra consilia ad adversarios, Cic. Clu. 143 : révéler
nos projets aux adversaires. ---
(Mil. 26; Cat. 3, 7, etc.)
- detulit
ad me querelam tuam, Cic. Fam. 11, 27 : il m'a transmis ta plainte.
- deferre + prop. inf.
: rapporter à qqn que. --- Cic.
Att. 11, 7, 5.
- defert
ad conjectorem se somniasse, Cic. : il vient de raconter au sorcier
qu'il
a rêvé.
8 - rendre compte, soumettre.
- deferre
rem ad populum, Cic. Off. 3, 112
; soumettre une affaire au peuple.
- deferre
rem ad consilium,
Cæs. BG. 5, 28, 2 : soumettre une affaire au conseil de guerre.
- deferre
querimonias ad aliquem, Cic. Cæcil. 67 : portes ses
plaintes devant qqn, à qqn. --- cf.
Liv. 29, 17, 8.
- deferre
aliquid apud
Quirites de aliquo, Cic. Agr. 3, 2 : porter sur qqn des
accusations auprès des citoyens.
9 - en
part. dénoncer,
porter
plainte en justice.
- deferre
nomen alicujus, Cic. Cæl. 56
: porter plainte contre qqn, accuser qqn.
- servi
cujusdam nomen
defertur, Cic. Verr. 4, 100 : on porte plainte contre un
esclave.
- deferre
nomen alicui, Cic. Pis. 82 : accuser qqn.
- nomina
filiorum
de parricidio delata sunt, Cic. Amer. 64 : les noms des fils
furent déférés en justice sous l'inculpation de parricide. --- cf. Cæl. 76.
- plus tard aliquem
deferre, Tac. An. 4, 42; etc. : dénoncer,
accuser qqn.
- minari
et deferre etiam non orator potest, Quint. 4, 1, 22 : on n'a pas besoin
d'être orateur pour menacer et dénoncer.
- avec
gén. du crime deferri impietatis in principem,
Tac. An. 6, 47 : être déféré pour impiété envers le prince. --- cf.
14, 48; Quint. 11, 1, 79.
- passif
pers. avec inf. Drusus defertur
moliri res novas, Tac. An. 2, 27 : Drusus est dénoncé comme
tramant une révolution.
--- cf. 3, 22.
10
- inscrire sur les
registres du Trésor,
à titre de recommandation.
- scito
a me tribunos delatos esse, Cic. : sache que j'ai porté les tribuns sur
le registre des récompenses.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- Deferunda
: c. Deferenda.
- dēfervefăcĭo,
ĕre, fēci, factum : - tr. - faire bien bouillir, bien cuire. --- Cato, Agr. 157, 9; Plin. 27,
64.
- (Lebaigue
P. 336)
- dēfervĕo,
ēre :
- intr. - cesser de bouillir, se refroidir. --- Plin. 14, 85 ; voir defervesco.
- 3e
conj. dēfervĕre
Stat. Th. 3, 314.
- dēfervesco,
ĕre, ferbui (fervi) : - intr. -
- parf.
defervi
Ter. Ad. 152; Cic. Clu. 108; Or. 107; deferbui Cic.
Cæl. 43; 77.
1
- cesser
de bouillir, de fermenter.
--- Cato, Agr. 96.
2
- cesser
de bouillonner : ubi deferbuit mare, Gell. 19, 1, 7 : quand la mer
s'est calmée.
- fig.
dum defervescat ira, Cic. Tusc. 4. 78 : jusqu'à ce que la
colère cesse de bouillonner. --- cf.
Cæl. 43 ; Or. 107.
- dēfervo,
ĕre, arch. : c. defervesco.
- dēfessus,
a, um : part. passé de defetiscor; las, fatigué, harassé,
épuisé.
- defessus
+ abl. : fatigué de.
- voir defetiscor.
- dēfĕtĭgātĭo
(defatigātĭo), ōnis, f. : fatigue, lassitude, épuisement.
- dēfĕtĭgo
: c. defatigo.
- dēfĕtiscentĭa,
æ, f. : fatigue, lassitude, épuisement. ---
Tert. Anim. 43.
- dēfĕtisco
(dēfătisco) ĕre : - intr. - c. defetiscor. --- Ps.-Aug. Serm.
192, 3.
- dēfĕtiscor
ou
dēfătiscor,
fĕtisci, fessus
sum [de, fatiscor] : - intr. -
1
- se fatiguer.
-
neque defetiscar experirier, Ter. Phorm. 589 : je ne me
lasserai pas d'essayer. --- cf.
M. Belge 33, p. 219.
2
- surt.
employé aux temps du parf.
être las, être fatigué, être épuisé.
- defessus sum +
inf. : je suis fatigué de, je n'en peux plus de. --- Plaut. Ep. 719 ; Merc. 805;
Lucr. 5, 1145.
- defessus + abl.
du gér. : fatigué de.
- aggerundā
aquā
defessi, Plaut. Pœn. 224 : fatigués d'apporter de l'eau. --- cf. Ter.
Eun. 1008.
- sum
defessus quæritando, Plaut. Am. 1014 : je suis fatigué de chercher.
--- Ter. Ad. 213; 713.
- avec
abl. d'un subst. defessus aliqua re : fatigué
d'une chose, par une chose. --- Cic.
Agr. 2, 88 ; Arch. 12; etc.; Cæs. BG. 3, 4, 3; 7, 88, 7, etc.
- en parl.
de choses defessa accusatio, Cic. Verr. pr. 31
: accusation épuisée.
--- Plin. 17, 10; Cic. Verr. 1, 10; Sil. 1, 566.
- dēfexĭt
: voir deficio.
- dēfĭat
: voir deficio fin
et defit.
- dēfĭcax,
ācis, adj. : insuffisant. --- Facund.
Def. capit. 5, 2.
- dēfĭcĭens,
tis, part. pr. de deficio
- adjt.
deficientia verba, Prisc. : verbes défectifs.
- dēfĭcĭentĕr,
adv. : avec
une ellipse, d'une manière elliptique. --- Hier.
Is. hom. 7, 4.
- dēfĭcĭentĭa,
æ, f. : affaiblissement,
épuisement. --- P.-Nol.
23, 8.
- dēfĭcĭo,
ĕre, fēci, fectum [de + facio] :
- arch.
defexit = defecerit Liv. 1, 24, 8.
- passif : deficior
mais aussi defit.
- intr. -
1 - se séparer de, se
détacher de; quitter
un parti, faire défection, renoncer.
- ab
aliqua re deficere, Cæs. BG. 3, 3, 3 : se détacher d'une chose.
- ab
aliquo deficere, Cæs. BG. 2, 14, 3 : se détacher de qqn.
- a
patribus ad plebem deficere, Liv. 6, 20, 3 : se détacher des patriciens
pour embrasser la cause des plébéiens.
- ad
Pœnos deficere, Liv. 22, 61, 11 : passer du côté des Carthaginois.
- absol.
civitates quæ defecerant, Cæs. BG. 3, 17, 2 : les cités qui avaient
fait défection.
- si
a virtute defeceris, Cic. Læl. 37 : si tu abandonnes le parti de la
vertu.
- nulla est igitur excusatio peccati, si amici causa peccaueris; nam
cum conciliatrix amicitiæ virtutis opinio fuerit, difficile est
amicitiam manere, si a virtute defeceris, Cic. Læl. 37 : ce n'est donc
pas une excuse pour une mauvaise action que d'avoir mal agi pour aider
un ami : puisque le lien d'amitié est né de l'estime qu'inspire la
vertu, l'amitié ne peut guère subsister si l'on renonce à la vertu. ---
trad. Robert Combès; éd. les belles lettres.
- si
utilitas ab amicitia defecerit, Cic. Fin. 2, 79, si l'intérêt n'est
plus
d'accord avec l'amitié.
- deficere
a cultu idolorum, Lact. : renoncer au culte des idoles.
- ut
a me ipse deficerem, Cic. Fam. 2, 16, 1 : pour me manquer à moi-même.
- deficere
ab amicitia populi Romani, Cæs. B. G. 5, 3, 3 : renoncer à l'alliance
du peuple romain.
- avec
abl. illis legibus populus Romanus prior non
deficiet, Liv.
1, 24, 8 : le peuple romain ne s'écartera pas le premier de ces clauses.
2
- cesser, faire faute, manquer.
- vires,
tela nostris deficiunt Cæs. BG. 3, 5, 1 [mss] : les forces, les traits
manquent à nos soldats.
- quo
dolore animi dicam ? tametsi dolor me non deficit, Cic. Verr. 2, 5, 158
: avec quelle émotion faut-il que je parle ? mais l'émotion ne me
manque pas.
- absol.
materia, frumentum deficit, Cæs. BC. 2, 37, 6 : le bois, le blé fait
défaut.
- vererer
ne vox viresque deficerent, Cic. Verr. 1, 31 : je craindrais que la
voix
et les forces ne me fissent défaut.
- memoria
deficit, Cic. Fin. 2, 44 : la mémoire fait défaut.
- luna
deficit, Cic. Rep. 1, 23 : la lune s'éclipse.
- multi
Gallicis tot bellis defecerant, Cæs. BC. 3, 2, 3 : beaucoup avaient
été
rendus invalides par tant de campagnes en Gaule.
- animo
deficere : perdre courage. ---
Cæs. BG. 7, 30,1 ; BC. 3, 112, 12, etc.
- ou
deficere seul
: perdre courage. ---
Cæs. BC. 2, 31, 8 ; Cic. Att. 16, 9.
- jam
stragis acervis deficiunt campi, Sil. 8 : déjà la plaine ne suffit plus
aux cadavres amoncelés.
- si
tempus anni ad bellum gerendum deficeret, Cæs. BG. 4 : si la saison
trop
avancée ne lui laissait pas le temps de faire campagne.
- deficere
legibus, Liv. : violer les lois.
- nisi
debitores defecerint, Dig. : à moins que les débiteurs ne soient
insolvables.
- non
comminus pugnando deficiebant, Cæs. BC. 2 : ils ne lâchaient pas pied
dans le combat corps à corps.
- singuli
numquam exsatiabuntur, res publica deficiet, Tac. An. 2 : aucun d'eux
en
particulier ne sera jamais rassasié et l'Etat s'épuisera (= fera
faillite).
- deficere
(vitā) : mourir.
- in
hac voce defecit : "Livia, nostri conjugii memor vive!" Suet.
: il
expira en prononçant ces mots: "Livie, souviens-toi de notre union."
3
- finir, disparaître; se terminer
en.
- progenies
Cæsarum in Nerone defecit, Suet. Galb. 1, l : la famille des
Césars
s'éteignit avec Néron.
- ultima
pars aulæ deficientis, Mart. : l'extrémité du palais qui a disparu.
- deficere
mucrone, Plin. : se terminer en pointe.
- in
deficiente porticu, Petr. : au bout d'un portique.
- tr. -
3 - abandonner,
quitter, manquer à.
- quem
jam sanguis viresque deficiunt, Cæs. BG. 7, 50, 6 : que déjà le sang
et les forces abandonnent.
- me
dies, vox, latera deficiant, si velim... Cic. Verr. 2, 52 : le jour, la
voix, les poumons me feraient défaut, si je voulais...
- tempus
te citius quam oratio deficeret, Cic. Amer. 89 : le temps te manquerait
plus tôt que les paroles.
- poét.,
avec inf. nec me deficiet nautas rogitare, Prop.
1, 8, 23 :
et je ne cesserai pas d'interroger les matelots.
- deficiam
scandere montes, Sil. : je me lasserai de gravir les montagnes.
- au
passif cum
a viribus deficeretur, Cæs. BC. 3,
64, 3 : comme
ses forces l'abandonnaient.
- mulier
consilio et ratione deficitur, Cic. Clu. 184 : cette femme est
dépourvue
de sagesse et de raison.
- aqua
ciboque defecti, Quint. 3, 8, 23 : manquant d'eau et de vivres.
- defectus
facultatibus, Dig. 23, 3, 33 : privé de ses moyens.
- defici,
Cic. Br. 34 : être abandonné = être à court dans la respiration.
- voir defectus.
- voir
defit.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- dēfīgo,
ĕre, fixi, fixum : - tr. -
1 - planter, ficher,
enfoncer, clouer.
- crucem
in foro, Cic. Verr. 5, 170 : planter une croix sur le forum.
- sub
aqua defixæ sudes, Cæs. BG. 5, 18, 3 : pieux enfoncés sous l'eau.
- verutum
in balteo defigitur, Cæs. BG. 5, 44, 7 : le javelot s'enfonce (se
fixe)
dans le baudrier.
- defigere
sicam in consulis corpore, Cic. Cat. 1.6 : plonger un poignard dans le
cœur du consul.
- defigere
aliquem in terram colaphis, Plaut. Pers. : clouer qqn à terre à coups
de poing.
2 - attacher, fixer.
- oculos
in terra defigere, Quint. 11, 3, 158 : fixer les yeux sur le sol.
- in
possessiones alicujus oculos spe et mente defigere, Cic. Phil. 11 :
fixer
les regards en espérance et en pensée sur les propriétés de qqn.
- omnes
suas curas in rei publicæ salute defigere, Cic. Phil. 14, 13 :
consacrer
tous ses soins au salut de l'état.
- ut
in oculis omnium sua furta atque flagitia defixurus sim, Cic. Verr. pr.
7 : pour fixer dans les yeux de tous ses propres vols et ses propres
infamies.
- quousque
humi defixa tua mens erit? Cic. Rep. 6 : ton esprit sera-t-il donc
toujours
attaché à la terre?
- Libyæ
defixit lumina regnis, Virg. En. 1 : il fixa ses regards sur le royaume
de Libye.
- poét.
defixus lumina, Virg. En. 6, 156 : ayant les yeux fixés devant lui.
3 - rendre immobile de
douleur, d'étonnement,
etc.; fixer, clouer, paralyser.
- stupor
omnes defixit, Liv. 3, 47, 6 : la stupeur les tint tous immobiles.
- tacita
mæstitia ita defixit animos ut... Liv. 1, 29, 3 : une douleur muette
paralysa
les esprits au point que...
- obtutu
hæret defixus in uno, Virg. En. 1, 495 : il reste immobile, absorbé
dans
la contemplation.
- quasi
ob metum defixus, Tac. An. 1, 68 : comme figé de crainte.
- silentio
defixi, Liv. 8, 7, 21 : figés dans le silence.
4 - t. relig. déclarer
irrévocablement.
- quæ
augur vitiosa defixerit, Cic. : ce que l’augure aura déclaré vicieux.
5
- t. de magie percer
l'image de qqn avec une aiguille, charmer, enchanter, envoûter.
- caput alicujus dira imprecatione defigere, Sen. Ben. 6, 35, 1 :
dévouer
la tête de qqn par une sinistre imprécation.
- saga
pœnicea defixit nomina cera? Ov. Am. 3, 7, 29 : une magicienne
a-t-elle
écrit mon nom sur de la cire rouge?
- cf. Plin. 28, 19.
- dēfĭgūro,
āre : - tr. - symboliser.
--- Iren.
1, 18, 3
- defiguratus,
a, um, Prisc. 4, 40 : dérivé [gram.].
- dēfindo,
ĕre : - tr. - fendre. --- Enn.
An. 397.
- dēfingo,
ĕre, finxi, fictum : - tr. - 1
- façonner,
donner la forme. --- Cato,
Agr. 74; 121.
- 2
- dépeindre grossièrement, faire la caricature de.
- defingere
Rheni luteum caput, Hor. S. 1, 10, 37 : dépeindre
grossièrement la
tête
limoneuse du Rhin.
- dēfīnĭentĕr,
adv. : distinctement. --- Aug.
Ev. Joh. 14, 8.
- dēfīnĭo
(diffīnĭo), īre, īvi (ĭi), ītum : - tr. -
1 - renfermer dans des
limites, borner, délimiter,
circonscrire, fixer; définir, déterminer.
- ejus
fundi extremam partem oleæ derecto ordine definiunt, Cic. Cæc., 22 :
une rangée d'oliviers limite l'extrémité de cette propriété.
- potestatem
in quinquennium definire, Cic. Agr. 2, 13 : limiter un pouvoir à cinq
ans.
- bene
dicere non habet definitam aliquam regionem, Cic. : le bien dire n'est
pas circonscrit dans des limites déterminées.
- definire
utrumque, quid sit fur, quid sacrilegus, Cic. Inv. 1 : définir dans
l'un
et l'autre cas le vol et le sacrilège.
- dolorem
definire, Cic. Tusc. 2, 30 : définir la douleur.
- ex
contrariis definire, Cic. Part. 41 : définir par les contraires.
- verbum
definire, Cic. de Or. 2, 108 : définir un terme.
- in
definiendo, Cic. Br. 144 : quand il s'agit de donner des définitions.
2 - établir,
déterminer, fixer.
- adeundi
tempus definiunt, cum meridies esse videatur, Cæs. BG. 7, 83, 5 : ils
fixent comme moment de l'assaut, celui où il paraîtra être midi.
- jamque
inter se palam de præmiis ac de sacerdotiis contendebant in annosque
consulatum
definiebant, Cæs. BC. 3, 82 : et déjà ils rivalisaient ouvertement
entre
eux à propos des distinctions et des sacerdoces, et fixaient pour des
années la dignité de consul.
- tibi,
quid facias, definit (edictum) Cic. Quinct. 84 : l'édit te fixe ta
ligne
de conduite.
- unum
hoc definio, avec prop. inf. Cic. Rep. 1, 1 : je me borne à préciser
que...
- definitumst,
Plaut. Cist. 519 : c'est bien décidé.
3 - borner, limiter,
arrêter.
- oratio
mea eis definietur viris, qui... Cic. de Or. 3, 9 : mon exposé se
bornera
aux hommes qui...
- altera
sententia definit amicitiam paribus officiis ac voluntatibus, Cic. Læ.
58 : la seconde opinion restreint l'amitié à une exacte réciprocité
de services et de dévouements.
- rhét.
similiter definita, Cic. Or. 175, (gr. ὁμοιοτέλευτα)
: membres de phrase ayant même terminaison.
- dēfīnis,
e : qui
a des limites. --- N.
Tir.
- dēfīnītē,
adv.
[definitus] : d'une manière déterminée, précise, distincte. --- Cic. de Or. 2, 118; Balb. 32.
- dēfīnītĭo,
ōnis, f. :
1 - action de
borner, délimitation.
- CIL 6, 8826.
2 - définition,
explication.
- hæc
prima definitio est, ut ægritudo sit animi adversante ratione
contractio,
Cic. Tusc. 4 : la première définition du chagrin est qu'il est un
resserrement
de l'âme contraire à la raison.
- Cic. de Or. 1,
189; Or,
118; Fin. 2, 5.
3 - indication
précise, détermination.
- hominum
et temporum definitione sublata, Cic. Div. 2, 54 : une fois supprimée
toute précision relative aux personnes et au temps.
- illa
definitio judiciorum æquorum retineatur, ut et sine invidia
culpa
plectatur et sine culpa invidia ponatur, Cic. Clu. 5 : que l'on
retienne cette maxime relative aux jugements équitables : punir la
faute sans haine et bannir la haine s'il n'y a pas faute.
- dēfīnītiuncŭla,
æ, f. : pauvre petite définition. --- Cassian. Incarn. 7, 2.
- dēfīnītīvē,
adv. : avec précision.
--- Aur. Acut. 1 præf.; Tert. Car. Christ 18.
- dēfīnītīvus,
a, um :
1 - relatif
à la définition, de définition.
- Cic. Inv. 2, 52; Top, 92.
2 - décisif.
- C.-Just. 7, 45, 3.
3 - limité, défini,
circonscrit.
- Tert. Herm. 38.
- dēfīnītŏr,
ōris, m. : - 1
- celui
qui prescrit. --- Tert.
Marc. 5, 10. -
2
- qui
définit. --- Aug. Ac. 1, 15.
- dēfīnītus,
a, um :
1 - part.
passé
de definio.
2 - part.-adj. clair,
précis, défini.
- ad
hunc modum definito juvene, Apul. 6 : le jeune homme une fois mort de
cette
façon.
- sine
ullo numero definito, Aug. : sans aucune précision du nombre.
- Cic. Top. 79; Rep. 6, 13;
Fam. 3, 8, 2.
- dēfinxi
: parf. de defingo.
- dēfīo
: voir defit.
- dēfĭŏcŭlus,
i, m. : borgne. --- *Mart.
12, 59, 9.
- dēfit,
fĭĕri, passif de deficio : -
1 - s'affaiblir,
défaillir. - 2 - être
défaillant, manquer.
- animus
meus defit, Plaut. : le cœur me manque.
- ut
defiat dies, Plaut. Rud. 1107 : pour que le jour fasse défaut.
- lac
mihi non defit, Virg. B. 2, 22 : le lait ne me manque pas.
- vide
quod sit satis; neque defiat neque supersit, Plaut. : vois qu'il y ait
assez, que rien ne manque et qu'il n'y ait rien de trop.
- numquamne
causa defiet, cur... Liv. 9, 11, 6 : ne vous manquera-t-il
jamais
un
prétexte pour que...
- dēfĭtĕor,
fessus, ēri [de + fateor] : c. diffiteor.
c. diffiteor. ---
Verecund. Cant. As. 5.
- dēfixi
: parf. de defigo.
- (Lebaigue
P. 337)
- dēfixĭo,
ōnis, f. : Gloss. envoûtement.
- tabellæ
defixionum : tablettes d'envoûtements.
- voir
hors site : envoûtements.
- dēfixus,
a, um : part. passé de defigo.
- 1
- fiché, enfoncé. - 2
- attaché, fixe,
immobile.
- defixus
in cogitatione, Cic. : absorbé dans la méditation.
- dēflāgrātĭo,
ōnis, f. [deflagro] : combustion, incendie [pr.
et fig.].
- Cic. Div. 1, 111; Planc.
95.
- dēflāgrātus,
a, um : part. passé de deflagro; incendié.
- dēflāgro,
āre, āvi, ātum :
- intr.
-
1
- brûler
(se consumer) entièrement.
- qua
nocte templum Ephesiæ Dianæ deflagravit, eadem constat ex Olympiade
natum esse Alexandrum, Cic. Div. 1 : la nuit où le ttemple de Diane à
Ephèse brûla, on sait qu'Alexandre naquit d'Olympias.
- Cic. Nat. 2, 69 ; Phil.
2, 91 ; Ac. 2, 119.
2 - périr,
être détruit.
- Cic. Sest. 99;
Liv. 3, 52.
3 - s'éteindre,
se calmer, s'apaiser.
- Liv. 40, 8, 9; Tac.
H. 2, 29.
- tr. -
4 - brûler.
- Vitr.6, 1; au passif Enn. d.
Cic. Tusc. 3, 44.
- fig.
in cinere deflagrati imperii, Cic. Cat. 4, 22 : dans les
cendres
de l'empire entièrement consumé.
- dēflammātĭo,
ōnis, f. : inflammation. --- Ps. Soran.
Med. 245.
- dēflammo,
āre : - tr. - éteindre. --- Apul. M. 5, 30.
- dēflātus,
a, um : part. passé de deflo. - 1
- rejeté en soufflant. - 2
- débité (discours).
- dēflecto,
ĕre, flexi, flectum :
- tr. -
1
- abaisser
en ployant, courber, fléchir.
- ramum deflectere, Col. 5,
11,
14 : courber une branche.
2
- faire
dévier, détourner.
- amnes in alium
cursum deflexi, Cic. Div. 1, 38 : rivières détournées suivant
un autre
cours.
- aliquem
ab aliqua re deflectere : détourner qqn de qqch.
- ab
aliquo oculos deflectere : détourner ses yeux de qqn.
- poét.
novam viam deflectere, Liv. 39, 27, 10 : en changeant de
direction prendre une route
nouvelle.
- fig.
rem ad verba deflectere, Cic. Cæc. 51 : mettre l'idée sous
la dépendance des mots = s'en tenir à la lettre.
- deflectere aliquem de via,
Cic. Rep. 1, 68 : détourner qqn du chemin.
- ab aliqua re
aliquem deflectere, Quint. 10, 1, 91 : détourner qqn de qqch.
- deflectere aliquid in
melius, Sen. Ben.
6, 8, 1 : faire tourner qqch au mieux.
- deflectere virtutes in
vitia, Suet. Dom. 3 : changer en vices ses vertus.
-
deflectere dotes puellæ in
pejus, Ov. R. Am. 325 : déprécier les bonnes qualités d'une jeune fille.
- intr. -
3
- se
détourner, s'écarter.
- viā deflectere, Tac. H. 2,
70 : se détourner de son chemin.
- in Tuscos deflectere,
Plin. Ep. 4,
1, 3 : se détourner pour aller en Toscane.
- fig.
de recta regione,
de via, Cic. Verr. 5, 176; Off, 2, 9 : se détourner de la
ligne droite,
de sa route.
- oratio redeat illuc, unde
deflexit, Cic. Tusc. 5, 80 : revenons à ce point, dont nous
nous sommes écartés.
- cerva
ad Gallos, lupus ad Romanos cursum deflexit, Liv. 10, 27 : la
biche se dirigea
vers les Gaulois, et le loup vers les Romains.
- deflectere
in Tuscos : *se détourner du côté des Toscans* = dévier sa
route pour
aller en Toscane.
- deflexit
jam aliquantulum de spatio curriculoque consuetudo majorum, Cic. Læl.
12 : déjà la conduite des anciens s'est écartée un peu de la bonne
ligne.
- se
de curriculo petitionis deflectere animumque
ad accusandum transferre,
Cic. Mur. 22 : retirer sa candidature et se concentrer sur l'accusation.
- dēflĕo,
ēre, ēvi, ētum :
- deflerim =
defleverim Stat. Th. 3, 204.
1
- pleurer
abondamment.
- absol. Prop.
1, 16,
13; Tac. An. 16, 13;
Plin. Ep. 8, 16, 5
2 - tr. - pleurer
(qqn, qqch, aliquem, aliquid), déplorer.
- Lucr. 3, 907; Cic. Br. 329.
- hæc
ubi deflevit, tolli
miserabile corpus, Virg. En. 11, 59 : après avoir pleuré ainsi, il fait
enlever ce corps pitoyable.
- mors a
multis defleta, Cic. de Or. 3, 9 : mort déplorée
par beaucoup.
- in
deflenda fratris nece, Quint. 11, 3, 8 : en déplorant la mort de son
frère.
-
deflere + prop.
inf. : déplorer que.
-
minui deflevit onus, Manil. 4, 748 : il déplora que le fardeau
fût diminué.
- poét.
oculos deflere, Apul. M. 5, 7 : avoir les yeux baignés de larmes,
pleurer à chaudes larmes.
- dēflērim
: voir defleo.
- dēflētĭo,
ōnis, f. : lamentations, pleurs. --- Juvc. 4, 122.
- dēflētus,
a, um : part. passé de defleo; pleuré, déploré.
- dēflēvi
: parf. de defleo.
- dēflexi
: parf. de deflecto.
- dēflexĭo,
ōnis, f. [deflecto] : - 1
- Macr. action de
se détourner, écart, déclinaison. - 2
- Ambr. égarement, erreur.
- dēflexura,
æ, f. : c. deflexio.
- dēflexus
:
1
- dēflexus,
a, um : part. passé de deflecto; courbé, détourné.
2
- dēflexŭs,
ūs, m. : action de courber, courbure; écart, détour.
- deflexus
ab odio ad gratiam, V. Max. : passage de la haine à la bienveillance.
- dēflo,
āre, āvi, ātum
: - tr. - 1 - Varr.
souffler
sur, enlever en soufflant. - 2
- Plin. nettoyer en soufflant. - 3 - Ambr.
débiter des paroles.
- dēfloccātus,
a, um : qui a perdu ses flocons, ses poils, ses cheveux,
chauve.
- defloccati
senes, Plaut. Ep. 5, 1, 10 : vieillards chauves.
- dēflōrātĭo,
ōnis, f. :
1 - action
de prendre la fleur, c.-à-d.
d'extraire.
-
Tert. Valent. 12.
2 - action
d'enlever, de déflorer.
-
Ambr. Ep. 8, 64.
- dēflōrātĭuncŭla,
æ, f. : dim. de defloratio, petite sélection. --- Ps.
Aug. Specul. 33.
- dēflōrātŏr,
ōris, m. : celui qui flétrit. ---
Ps.-Hier.
Ep. 6, 6.
- dēflōrātus,
a, um : part. passé de defloro. - 1
- privé de sa fleur, flétri. - 2
- choisi,
trié.
- dēflōrĕo,
ēre : c. defloresco.
- dēflōresco,
ĕre, flōrŭi
: - intr. - 1
- cesser de fleurir, se flétrir, faner, perdre sa fleur. - 2
- perdre sa fraîcheur, sa grâce, son éclat, baisser, décroître.
-
Col. 2, 10, 9 ; Catul. 62, 43.
- fig.
Cic. Cæl. 44 ; Br. 217 ; Liv. 29, 4.
- dēflōrĭo
: c. defloreo (fut. defloriet). --- Ital. Sirach.
51, 19.
- dēflōro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- ôter la fleur,
prendre la fleur.
-
Drac. 1, 588.
2 - extraire
les passages
intéressants (d'un auteur), choisir.
- Cassiod. Orth. præf.
3 -
déflorer,
flétrir.
- Ambros. Jac. 2, 7, 32.
- dēflŭo,
ĕre, fluxi, fluxum : - intr. -
- cf.
gr. καταῤῥέω.
1
- couler
d'en haut, découler, découler de.
- avec de
- defluere de scrobe, Cato. Ag. 43 : s'écouler du
trou.
- flumen monte defluens,
Sall. d. Prisc. 2, 202,
10 : fleuve coulant d'une montagne.
- Rhenus, ubi Oceano
appropinquavit, in
plures defluit partes, Cæs. BG. 4, 10, 4 : le Rhin, lorsqu'il
est près de
l'Océan, continue son cours en un assez grand nombre de bras.
- fig. e
sophistarum fontibus in forum defluere, Cic. Or. 96 : sortir
des sources des
sophistes pour couler jusqu'au forum.
- sudor a fronte defluens,
Cic. Nat.
2, 143 : la sueur découlant du front.
2 - suivre
le courant.
- aries
secundo defluit amni, Virg. G. 3, 447 : le bélier se laisse
aller au
courant du fleuve. --- cf. En.
7, 495 ; 8, 549.
- defluxit ad insulam, Curt.
9, 8, 29 : il se laissa porter par le courant jusqu'à l'île.
- Ostiam
Tiberi defluere, Suet. Ner. 27 : descendre le Tibre jusqu'à
Ostie.
3 - descendre
doucement, tomber doucement, glisser.
- defluebant
coronæ, Cic. Tusc. 5, 62 : les couronnes tombaient
insensiblement.
- pedes
vestis defluxit ad imos, Virg. En. 1, 404 : sa robe retomba
jusqu'à ses
pieds.
- moribundus ad terram
defluxit, Liv. 2, 20 : mourant, il glissa à
terre.
- ad
terram defluxit, Virg.
En. 11, 501 : elle
mit pied à terre.
4
- découler,
provenir de.
- unde hæc
in terram nisi ab superis defluere
potuerunt? Cic. Nat. 2, 79 : d'où ces vertus ont-elles pu
découler sur
terre, si ce n'est du ciel?
- necesse est, si quid
redundarit, ad illum per quem agebatis defluxisse, Cic. Verr. 3, 155 :
fatalement, le cas échéant, l'excédent s'est déversé au profit de celui
par qui vous agissiez.
-
multa merces tibi
defluat ab Jove! Hor. O. 1, 28, 28 : puisses-tu
recevoir beaucoup de récompenses de la part de Jupiter!
5
- s'éloigner
(s'écarter)
insensiblement de.
- a necessariis
artificiis ad elegantiora defluximus, Cic. Tusc. 1 : des arts
indispensables nous sommes passés insensiblement aux arts raffinés.
- ab amicitiis perfectorum
hominum ad leves amicitias defluxit oratio, Cic. Læl. 100
: notre
conversation s'est éloignée insensiblement de l'amitié des hommes
parfaits pour aboutir aux amitiés frivoles.
- ex novem tribunis quos
tunc habueram unus me absente defluxit, Cic. Sest. 69 : des
neuf
tribuns
qui étaient alors pour moi, un seul s'est détaché pendant mon absence.
6
- cesser
de couler; cesser, disparaître, s'évanouir.
- exspectat dum defluat amnis, Hor. Ep. 1, 2, 42
: il
attend que le fleuve ait fini de couler. --- cf.
Sen. Nat. 3,
3.
-
vivendi qui recte prorogat horam, rusticus expectat dum defluat amnis,
Hor. Ep. 1, 2, 40 : qui retarde l'heure de vivre honnêtement attend
comme le campagnard que le fleuve ait cessé de couler.
- defluxit numerus
Saturnius, Hor.
Ep. 2, 1, 158 : le vers Saturnien disparut.
- ubi salutatio defluxit,
Cic. Fam. 9, 20, 3 : quand les visites se sont écoulées (sont
finies).
- defluxit
pectore somnus, Tibul. : le sommeil m'abandonna.
- dēflŭus,
a, um : - 1
- qui
coule, qui découle, qui tombe. - 2
- qui
laisse couler.
- deflua cæsaries,
Prud. Peri. 13, 30
: chevelure flottante.
-
defluus splendor ab alto, Stat. S. 1, 3, 53 : la vive clarté qui tombe
du ciel.
- vasculum
guttatim defluum, Apul. M. 3, 3, 1 : vase (récipient) d'où l'eau
s'échappe goutte à
goutte (= la clepsydre).
- ad
dicendi spatium vasculo quoidam (= cuidam) in vicem coli graciliter
fistulato ac per hoc guttatim defluo infusā aquā, Apul. M. 3, 3,
1 : pour mesurer le temps de parole de chacun, on a mis de l'eau dans
un récipient percé, comme un filtre, de tout petits trous,
par lesquels l'eau s'échappe goutte à goutte.
- dēflŭvĭum,
ĭi, n. [defluo] : -
1
- écoulement. --- Plin.
18, 281. -
2 - chute.
- defluvia capitis ou
capillorum : chute, perte des cheveux. --- Plin. 28, 163; 11, 230.
- dēfluxi
: parf. de defluo.
- dēfluxĭo,
ōnis, f. [defluo] : -
1
-
écoulement. --- Firm. Math. 3, 7. -
2 - astron.
déclinaison. --- Firm. Math. 4, præf. p.
84, 2.
- defluxio (ventris) : diarrhée.
--- C.-Aur. Acut. 2, 18; 3, 22.
- dēfluxŭs,
ūs, m. : écoulement, chute. --- Apul. Socr. 11 ; 17.
- dēfŏdĭo,
ĕre, fōdi, fossum : - tr. -
1
- creuser,
fouir.
- defodere terram, Hor. S. 1, 1, 42
: fouir la terre.
--- cf. Plin.
31, 46.
2 - faire
en creusant.
- defodere
specus, Virg. G.
3, 376 : creuser des souterrains.
- defodere scrobem, Col. 7, 5, 17
: creuser un fossé. --- cf. Suet. Cæs. 39.
3 - enterrer,
enfouir.
- aliquid defossum in comitio, Cic.
Div. 1, 33 : qqch enfoui
dans le comitium.
- aliquid defossum sub lecto, Cic. Div. 2, 134
: qqch enfoui sous
le lit.
--- cf. de Or.
2, 174.
- defodit
hospitem in ædibus, Plaut.
Most. 482 : il a enterré son hôte dans la maison.
- defodere aliquem humo : ensevelir
qqn. --- Ov. M. 4, 239; id. F. 6, 458.
- avec in + acc. defodere
in terram, Cato ap. Gell. 3, 14, 19 : enfouir sous la terre. ---
cf. Lucr. 5, 935; 5, 1366; Liv. 8, 10, 12.
- defodere se, Sen. Marc. 2, 5
: s'enterrer vivant, se dérober à tous les regards.
- dēfœdo,
āre : - tr. - souiller, salir. --- Ps.-Fulg. Serm. 69.
- dēfœn-
: voir defen-
- dēfŏlĭo,
āre : - tr. - dépouiller de ses feuilles, effeuiller. --- Eutych. 5, 450, 19.
- dēfomĭtātus,
a, um : équarri. --- P. Fest. 75, 10.
- dēfōmĭto ou dēfōmo, āre
: équarrir avec la hache. --- Gloss.
- dēfŏras,
adv. : en dehors. --- CIL 3, 850.
- (Lebaigue
P. 338)
- dēfŏre
: inf. fut. de desum.
- dēfŏris,
adv. : de dehors, au dehors. --- Vulg. Gen. 7, 16;
Th.-Prisc. 4, 1.
- dēforma
(= decocta) exta, n. [formus} : entrailles cuites. --- P. Fest. 83, 11.
- deformatio
:
1
- dēformātĭo, ōnis, f. [deformo
(1)] :
- a
- représentation,
dessin, forme. --- Vitr. 1, 1. - b
- au
fig. forme, apparence. --- Bibl.
2
- dēformātĭo, ōnis, f. [deformo
(2)] : - a
- action de défigurer, altération. --- Cic. frg. F. 5,
81. - b
- au
fig. dégradation. --- Liv. 9, 5, 14.
- deformatus
:
1
- dēformātus, a, um : part. passé de deformo (1)
: formé, façonné, dessiné.
2
- dēformātus, a, um : part. passé de deformo (2)
: privé de sa forme, déformé, laid.
- dēformis,
e [deformo
(2)] :
a
- défiguré,
difforme, laid, hideux. --- Cic. Inv. 1, 35; Cæl. 6;
Verr. 3, 47; Cæs. BG. 7, 23, 5.
- deformis
leti, Sil. 1, 166 : défiguré par la mort.
b
- au
fig. laid, honteux. --- Cic. Tusc. 4, 35; Rep. 3,
frg. 4.
- oratio deformis alicui, Liv. 45,
44, 20 : discours avilissant pour qqn.
- deformis
obsequium, Tac. An. 4, 20 : flatterie servile.
- deforme
est + inf. : il est malséant de.
-
deformior Cic. Rep. 1, 51 ; deformissimus Gell. 5, 11, 11.
c
- sans
forme, sans consistance.
- deformes animæ, Ov. F. 2, 554
: âmes sans consistance (incorporelles).
- dēformĭtās,
ātis, f. [deformis]
:
1
- difformité, laideur. --- Cic. Off. 3, 29, 105; id.
de Or. 2, 59, 239; Amm. 14, 7, 16; Liv. 2, 23; Quint. 2, 13, 12; Suet.
Ner. 38.
2
- fig.
déshonneur, honte, infamie, indignité. --- Cic.
Leg. 1, 19, 51; Att. 9, 10, 2; de Or. 1, 34, 156;
Sen. Ben.
1, 10, 2; Quint. 6, 1, 12; 8, 3, 48; au plur. Gell. 3, 3, 6 etc.
- dēformĭtĕr,
adv. [deformis} : - 1
- disgracieusement, désagréablement. --- Quint. 8, 3, 45.
- 2
- honteusement, ignoblement. --- Suet. Ner. 49.
- deformo
:
1
- dēformo, āre, āvi,
ātum : - tr. - donner une forme, façonner; dessiner,
représenter; fig.
décrire, peindre.
- deformare marmora primā manu, Quint. 5, 11, 30
: dégrossir, ébaucher le marbre.
- operis speciem deformare, Vitr. 1,
1 : dessiner le plan d'un édifice.
- certa deformata habebam, Plaut. Ps.
677 : j'avais
tous mes plans arrêtés pour l'exécution.
- ille, quem supra deformavi, Cic.
Cæcin. 5, 14 : l'homme dont j'ai fait plus haut le portrait. --- Sen.
Ben. 7, 2; Vulg. 2 Cor. 3, 7; Cic. Sull. 73.
2
- dēformo, āre, āvi,
ātum [cf. deformis] : - tr. - déformer, défigurer, enlaidir,
rendre
difforme;
fig. altérer, dégrader, avilir, flétrir,
souiller.
- parietes nudos ac deformatos
reliquit, Cic. Verr. 4, 122
: il laissa les murs nus et privés de ce qui en faisait la
beauté.
- canitiem deformare pulvere, Virg.
En. 10, 844 : souiller de
poussière ses cheveux blancs.
- quæ
accusatores deformandi hujus causa dixerunt, Cic. Cæl. 3 : ce
que
les accusateurs ont dit pour le déshonorer.
- deformare orationem,
Quint. 10, 7, 32 : défigurer un discours.
- deformare domum, Virg. En. 12, 805
: jeter la honte dans une famille.
- dēformōsus,
a, um : c. deformis. --- Sid. Ep. 3, 3.
- dēformus,
a, um : voir deforma
exta.
- dēfossus
:
1
- defossus, a, um : part. passé de defodio; creusé; enfoui.
2
- defossŭs, ūs, m. (seul. à l'abl. defossu) : action de creuser
profondément.
- dēfractus,
a, um : part. passé de defringo.
- dēfrænatus
: c. defrenatus.
- dēfraudātĭo,
ōnis, f. [defraudo] :
privation, manque, défaut. --- Tert. Anim. 43.
- dēfraudātŏr,
ōris, m. [defraudo] : celui qui
fait tort. --- Gai. Inst. 4, 65.
- dēfraudātrix,
īcis, f. [defraudo] :
celle qui prive de. --- Tert. Jejun. 16.
- dēfraudo
(dēfrūdo,
arch.), āre, āvi, ātum : - tr. - enlever par tromperie,
priver frauduleusement; frustrer, tromper.
- vulg. defraudit =
defraudat Petr. 69,
2.
- defraudare aliquid uxorem, Plaut.
As. 94 : voler qqch à sa femme.
- defraudare nihil sibi, Petr. 69, 2
: ne se laisser manquer de
rien (ne se frustrer de rien).
- defraudare aliquem : tromper quelqu'un.
--- Plaut.
Trin.
413 ; Ter. Ad.
246.
- defraudare aliquem aliquam rem, Varr. d.
Non. 25, 1; defraudare aliquem aliqua re, Cic. Fam. 7, 10, 2
: faire tort de qqch à qqn.
- jam
te ratus nactum hominem, quem defraudares ? Plaut. Rud. 1386 : ah
! tu croyais déjà que tu avais trouvé un homme à rouler ? --- (trad.
P. Grimal).
- fig.
defraudasse aures, Cic. Or. 221 : avoir frustré l'oreille
[en ne lui donnant pas ce qu'elle attend].
- ne
brevitas defrudasse auris videatur, Cic. Or. 66, 121 : que la brièveté
ne fasse aucun tort à l'oreille (= que la concision ne trompe pas
l'impatience de l'auditeur).
- defraudare segetem, Plin.
18, 200 : frustrer la moisson [par une semence insuffisante]. --- cf. Cato, Agr. 5,
4.
- suum genium defraudare : faire maigre chère (tromper son génie de ce
qui lui est dû). --- Plaut. Ter.
- dēfrēgi
: parf. de defringo.
- dēfrĕmo, ĕre, ŭi
: - intr. - cesser de frémir, s'apaiser. --- Plin. Ep. 9, 13, 4.
- dēfrēnātus,
a, um : qui n'a plus de frein, déchaîné, effréné. --- Ov. M. 1, 282.
- dēfrensus,
a, um : usé, élimé. --- P. Fest. 74, 17.
- dēfrĕtum
: voir defrutum. --- Gloss.
- dēfrĭcātē,
adv. [defrico] : d'une manière piquante, d'une manière satirique,
avec sel. --- Næv. Com. 80.
- dēfrĭcātĭo,
ōnis, f. : friction. --- C. Aur. Acut. 1, 11.
- dēfrĭco,
āre, frĭcŭi,
frictum (frĭcātum)
: - tr. -
- part. defricatus
Catul. 37, 20; Col.
11, 2, 70; Plin. 28, 188; defrictus
Col. 6, 13, 1; 7, 5, 8; Sen. Ep. 87, 10.
1
- enlever
en frottant.
- lichenes pumice, Plin. 26, 21
: enlever les dartres avec de la pierre ponce.
2
- polir ou
nettoyer en frottant.
- defricare dentem, Catul. 39, 19
: frotter les dents.
3
- frictionner.
- defricari, Her. 4, 14
: se frictionner au bain. --- cf. Plaut. Pœn. 220
- fig.
defricare urbem sale multo, Hor. S. 1, 10, 4 : donner à la
ville une bonne friction au sel.
- dēfrictum
: c. defrutum. --- Apic. 1, 69, etc.
- dēfrictus,
a, um : part. passsé de defrico.
- dēfrigesco,
ĕre, frixi : - intr. - se refroidir. --- Col. 12, 20, 4.
- dēfringo,
ĕre, frēgi, fractum [de, frango] : - tr. - arracher en rompant, rompre,
briser, casser. --- Plaut. St. 191;
Cato, Ag. 161, 3.
- defringere ramum arboris, Cic.
Cæc. 60 : arracher une branche d'un arbre. --- cf. de Or, 3, 110.
- defringere ferrum ab hasta, Virg.
En. 11, 748 : arracher le fer à une lance.
- au fig. Sen. Ep. 92, 2; Apul. Flor.
3, p. 355, 2.
- dēfrītum
: c. defrutum. --- CIL 4, 8556.
- dēfrondo,
āre : - tr. - élaguer.
--- Serv. En
1, 552.
- dēfrudo
: c. defraudo.
- dēfrūgo,
āre [de, fruges] : - tr. - appauvrir
(la récolte) en ménageant trop la semence. --- Plin.
18, 200; Cato R. R. 5, 4.
- dēfrūmentum,
i, n. [de, fruor] : préjudice. --- Plin.-Val. 5, 24.
- dēfrŭor,
dēfrŭi
: - intr. - jouir complètement, tirer parti (de qqch, aliqua re). --- Symm. Ep. 3, 23, cf.
P. Fest. 70, 14.
- dēfrusto,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- couper en morceaux, déchirer. - 2
- ravager.
- 3 - extraire,
détacher. --- Sid. Ep, 9, 9.
- defrustata
carie tunica, Amm. 31, 2 : tunique qui tombe en lambeaux.
- defrustare
Mesopotamiam, Amm. 20, 2 : ravager la Mésopotamie.
- dēfrustror,
āri : tromper (qqn, aliquem). --- Plaut. Most. 944.
- dēfrŭtārĭus,
a, um [defrutum] : relatif au vin cuit. --- Col. 12, 19, 3.
- defrutarium,
ii, n. : vase où l'on fait cuire le vin nouveau. --- Col. 12, 20, 2.
- dēfrŭto,
āre [defrutum] : - tr. - faire cuire [le vin], faire du raisiné. --- Cato, Agr. 24, 2 ; Col. 2,
22, 4.
- dēfrŭtum,
i, n. : vin cuit, sorte de raisiné. --- Cato, Agr. 23, 4; Virg. G.
4, 269.
- dēfuam,
arch. = desim : voir desum.
- dēfūdi
: parf. de defundo.
- dēfŭga, æ, m. [defugio]
: déserteur, transfuge.
--- Cod.
Th. 12, 19, 3; Prud.
Per. 1, 42.
- dēfŭgĭo,
ĕre, fūgi :
1 - tr.
- éviter
par la fuite, fuir, esquiver qqch.
- his omnes decedunt, aditum
sermonemque defugiunt, Cæs.
BG. 6, 13, 7 : tout le monde
s'éloigne d'eux, fuit leur abord et leur entretien.
- cf. BC. 1, 82, 2; Cic. Tusc.
5, 118; Att. 8, 3, 4 ; Sull. 33.
- nec defugio quin dicam, Varr. R. 2, 4, 2
: et je ne me refuse pas à dire.
- absol.
sin
timore defugiant illi, (dixit) se oneri non defuturum, Cæs. BC. 1, 32,
8 : s'ils ne rejettent pas cette idée par peur,
lui ne manquera
pas
à son devoir.
2
- intr. -
s'enfuir, prendre la fuite.
-
quo armis abjectis totum sinistrum cornu defugit, Liv. 5, 38, 8
:
où l'aile gauche s'était enfuie tout entière après avoir jeté ses armes.
- dēfŭgo,
āre : - tr. - faire fuir d'un endroit,
faire tomber (less cheveux). --- Th.-Prisc. 1, 4.
- dēfŭi
: parf. de desum.
- dēfulgŭro,
āre : - tr. - lancer [comme un éclair]. --- Aus. Perioch. 5.
- dēfunctĭo,
ōnis, f. [defungor] : - 1
-action de s'acquitter,
accomplissement. --- Salv. Gub. 1, 8.
- 2
- mort,
décès. --- Vulg. Eccli. 1,
13.
- dēfunctōrĭē,
adv. : pour expédier la besogne,
négligemment, par manière d'acquit. --- Sen. Contr. 10,
2, 18 ; Dig. 38, 17, 2.
- dēfunctōrĭus,
a, um : qui a fini sa tâche.
- apodixis defunctoria,
Petr. 132, 10 : certificat d'invalidité.
- dēfunctus
:
1 - defunctus, a, um : part. passé de defungor. - a
- qui s'est acquitté de, qui a rempli (une tâche), délivré de, libre
de. - b - sens
passif accompli
(en parl. du temps).
- defunctus
: mort.
- defuncti,
ōrum, m. : les défunts.
2
- defunctŭs, ūs, m. : décès, la mort. --- Tert. Valent. 26.
- dēfundo,
ĕre, fūdi, fūsum : - tr. - verser de, répandre. --- Cato,
Ag. 156, 5; Sil. 5, 453; Cels. 6, 6,
1; Col. 12, 50, 1.
- defundere vinum, Hor. S.
2, 2, 58 : tirer du vin.
- fig.
pectore verba defundere, Petr. 5, 22 : laisser jaillir de son cœur des paroles.
---
Petr. 121, 102.
- dēfungor,
fungi, functus sum : - intr. - s’acquitter de, exécuter,
accomplir, être quitte de,
payer
(s'acquitter d'une dette); décéder, mourir.
- (Lebaigue
P. 338 et P.
339)
- inf. arch.. defungier
Ter. Phorm. 1021.
- aliqua
re defungi : s'acquitter de qqch, accomplir qqch.
- officio
defungi : s'acquitter d'un devoir, accomplir un devoir.
- defungi
imperio regis, Liv. 1, 4, 2 : exécuter l'ordre du roi.
- defunctus honoribus, Cic.
Planc. 52 : ayant
parcouru la carrière des magistratures.
- pœna
defungi, Liv. 2, 35 : subir un châtiment.
- tribus
decumis pro unā defungi, Cic. Verr. 2, 3, 16 : payer
trois fois la dîme
pour une.
- suis temporibus
defunctus, Hor. Ep. 2, 1, 22 : qui a fait son temps (sur la
terre).
- vitā
defungi, Virg. G. 4, 474
: mourir.
- defungi sua morte,
Suet. Cæs. 89 : mourir de mort naturelle.
- terrā defunctus, Ov.
M. 9, 254 : mort.
- abst. defunctus
= mortuus : mort. --- Tac. An. 1,1 ; 1, 7 ; Quint.
4,
1, 28, etc.
- defuncti : les morts. --- Sen.
Marc. 13, 2; Ep. 63, 5.
- defunctus
jam sum, Ter. Eun. prol. : je suis quitte, je suis hors de danger. --- cf.
Liv. 5, 11, 12.
- ut omni populari
concitatione defungerer, Cic. Sest. 74 : pour que j'en eusse
fini avec
toutes les émeutes populaires (que je fusse à l'abri de).
- cupio misera in hac re
jam defungier, Ter. Ph. 1021 : je veux en finir avec cette maudite
affaire.
- defunctus
periculis, Cic. Amer. 21 : quitte de tout danger.
- passif
impers. utinam hic sit modo defunctum ! Ter. Ad.
508 : fasse le ciel qu'au moins tout s'arrête là !
- dēfŭro,
ĕre : - intr. - 1 - s'apaiser. --- Heges. 4, 9.
- 2 - être hors de soi. --- Hier. Gal. 5, 17.
- dēfusĭo,
ōnis, f. [defundo]
: action de verser. --- Col. 3, 2, 1.
- dēfustātĭo,
ōnis, f. [defusto] : coupe de bois.
- dēfustātŏr,
ōris, m.
[defusto] :
bûcheron.
- dēfusto,
āre [fustis] : abattre, couper du bois. --- Glos. Gr.-Lat.
- dēfusus,
a, um : part. passé de defundo.
- dēfututus,
a [futuo]
:
épuisé par la débauche. --- Catul. 41, 1.
- dēgĕnĕr,
ĕris [de, genus] :
- 1
- dégénéré, qui dégénère, abâtardi. - 2
- bâtard (étranger à la famille). - 3
-
dégénéré (moralement), bas, indigne, ignoble, honteux.
- abl.
degeneri, Tac.
An. 12, 19.
- degeneres
adamantes, Plin. 37, 4, 15, § 58 : diamants défectueux.
- canum
degeneres, Plin. 11, 265 : ceux des chiens qui sont
abâtardis. --- Plin. 10, 8; 17, 33.
- degener alicujus rei : qui
a dégénéré dans qqch, sous le rapport de qqch.
- patrii
non degener oris, Ov. Pont. 3, 5, 7 : qui n'a pas perdu l'éloquence de
son père.
- degener patriæ
artis, Ov. M. 11, 314 : qui a dégénéré de l'art
de père. --- cf. Plin.
5, 44.
- degeneres animi, Virg.
En. 4,13 : âmes
dégénérées, viles.
- degeneres preces, Tac. An.
12, 36 : prières indignes,
sans noblesse.
- dēgĕnĕrātĭo,
ōnis, f. : dégénération,
dégénérescence. --- Aug. Ord. 2, 16.
- dēgĕnĕrātŏr,
ōris, m. : celui qui dégénère.
- dēgĕnĕrātus,
a, um : part. passé de degenero; de qui on a dégénéré.
- degeneratum,
i, n. : dégénération, indignité, dépravation.
- dēgĕnĕro,
āre, āvi, ātum :
- intr. -
1 - dégénérer,
s'abâtardir.
- poma degenerant, Virg. G.
2, 59 : les
fruits dégénèrent. --- cf. Col. 2, 9, 11
; 3, 9, 7, etc.
- Macedones in
Syros... degenerarunt, Liv. 38, 17, 11 : les Macédoniens en
dégénérant
sont devenus des Syriens...
- Pandione
nata, degeneras ! Ov. M. 6, 635 : fille de Pandion, tu avilis
ta race !
- degenerare ab aliquo, ab aliqua re :
dégénérer de qqn, dégénérer de qqch.
- a vobis
nihil degenerat, Cic. Phil. 13, 30 : il ne dégénère en rien de
vous, il
est bien digne de vous. --- cf. Div. 1, 6 ; Tusc. 2,
50; Liv. 22, 14, 6.
- a
gravitate paterna degenerare, Cic. Prov. 18 : dégénérer de la
gravité paternelle.
--- cf.
Flac. 25.
- a fama vitaque sua
degenerare, Tac. H. 3, 28 : démentir sa réputation et
sa vie.
- alicui
degenerare (chez
les poètes)
: dégénérer par rapport à qqn, être un rejeton dégénéré de qqn.
- degenerare Marti paterno,
Stat. Th. 1, 464 : être un
rejeton dégénéré de Mars. --- Manil. 4, 78; Claud.
IV. Cons. Honor. 366.
- avec ad ou in
degenerare ad theatrales artes, Tac. An.
14, 21 : s'abaisser aux arts de la scène.
- hordeum
in avenam degenerat, Plin. 18, 149 : l'orge dégénère en
avoine.
- degenerare in externos
ritus, Curt. 8, 5,
14 : s'abaisser à prendre des coutumes étrangères.
- abst. ut
facile cerneres naturale quoddam stirpis bonum
degeneravisse vitio depravatæ voluntatis, Cic. Br. 130 : en
sorte que,
on pouvait le voir aisément, une certaine qualité naturelle qu'il
tenait de la race avait dégénéré chez lui par la faute d'une volonté
conduite de travers.
- tr. -
2
- faire dégénérer,
abâtardir; altérer, ruiner. --- Col. 7, 12, 11 ;
Plin. 25, 8.
3
- flétrir, souiller, déshonorer. --- [qqn] Prop. 4,1,
79 ; [qqch] Ov. M. 7, 543; Stat. S. 3, 1, 160.
- famam
degenerare, Stat. Th. 4, 149 : ruiner (flétrir) sa réputation.
- part.
n. degeneratum : le fait d'être
dégénéré, la dégénération, l'indignité. --- Liv. 1, 53, 1.
- dēgĕnĕrōsĭtās,
ātis, f. : dégénérescence.
--- S.-Greg.
Reg. 1,
4, 4, 25.
- dēgĕnĭo,
ātum, āre [de, genius] : - tr. - altérer, déformer. --- Cassiod. Var. 5,
5.
- dēgĕro, ĕre,
gessi : - tr. - porter, transporter de,
emporter. --- Cato, Agr. 37, 5;
Plaut. Men. 804.
- dēgi : parf. de
dego.
- dēglăbrātus,
a, um : part. p. de deglabro.
- dēglăbro,
āre, ātum : - tr. - 1 - écorcer. - 2 - épiler.
- arbores
deglabrare : écorcer des arbres. --- Dig. 47, 7, 5.
- corpus
deglabrare : épiler le corps. --- Lact. 1, 21, 20.
- dēglūbo,
ĕre, gluptum : - tr. - 1
- peler, écorcer. --- Varr. R. 1, 48, 2.
- 2 - écorcher. --- Plaut. Pœn. 1312
; Suet. Tib. 32.
- vulg. 1re conj. deglubare. --- Tert. Pall. 3 ;
Gloss.
- sens priapéen. --- Aus. Epigr. 71, 5.
- dēglūtĭno,
āre : - tr. - décoller, dégluer,
détacher. --- Plin. 25, 163.
- dēglŭtĭo
(dēgluttĭo),
īre : - tr. - avaler, engloutir, dévorer. --- Front. p. 182 N.;
Vulg. Psal. 123; 3.
- dēgo,
ĕre, dēgi
[de + ago] : - tr. -
- pas de parf ;
vulg. degui, deguerit.
--- Ennod. Pan. Th. 19, p. 281, 18.
1
- passer,
employer, consumer [le temps].
- degere ætatem, Cic. Fin.
2, 118;
degere omne tempus ætatis, Cic. CM 2; degere vitam, Cic. Sull. 75
: passer sa vie.
- a mane
ad noctem usque in foro dego diem, Plaut. Most. 3, 1, 3 : du matin au
soir je passe ma vie au forum.
-
degere otia, Catul. 68, 104 : employer ses loisirs.
- vita degitur, Cic. Fin.
4,
30 : la vie se passe.
--- cf.
Off. 1, 117;
Læl. 87.
-
ea
vita, quæ ex summo bono degitur ... in sapientem solum cadit, Cic. Fin.
4, 15 : la vie qui a son principe dans le souverain bien ne peut
convenir qu'au sage.
2
- abst.
vivre. --- Hor. O. 3, 28,
49; Tac. An. 4, 57.
- Literni
degere : vivre à Literne.
- ille
potens sui laetusque deget cui licet in diem dixisse : 'Vixi' ! Hor.
Od. 3, 29, 41 : celui-là se possède et vit heureux, à qui il est permis
de dire chaque jour : J'ai vécu !
3
- continuer,
poursuivre.
- degere duellum, Lucr. 4,
968 : poursuivre une lutte.
4 - continuer,
durer.
- vita
non quit degere, Plin. 31, 7, 41, § 88 : la vie ne peut continuer.
5
- sens
ancien attendre.
--- d'après P. Fest.
73, 4.
- dēgrădātĭo,
ōnis, f. : dégradation.
--- Aug.
Crescon. 3,
48.
- dēgrădo,
āre : - tr. - dégrader, priver de son rang. --- Cod. Just. 1, 31,
3.
- dēgrandinat
(impers.) : la grêle persiste. --- Ov. F. 4, 755.
- dēgrăphis,
ĭdis, f. : ciselure. --- Eucher. Instr. 2.
- gr. γραϕίς.
- dēgrassor,
āri, ātus sum : - 1 -
intr. - tomber. --- Apul. Socr.
10. -
2 - tr. - insulter, assaillir. --- Stat. Ach. 1,
406.
- dēgrăvātus,
a, um : part. p. de degravo.
- dēgrăvo,
āre, ātum : - tr. - 1
- charger, surcharger. --- Ov. M. 5, 352;
Plin. 9, 10.
- 2
- fig.
accabler. --- Liv. 3, 62, 8; 4,
33, 11; Ov. F. 4, 436; Sen. Ep. 30, 1.
- degravat
Aetna caput, Ov. M. 5, 352 : l'Etna pèse lourdement sur sa tête.
- etiam
peritos nandi lassitudo et vulnera et pavor degravant, Liv.
4, 33 : la
fatigue,
les blessures et la peur <chargent (au fond de l'eau)> =
entraînent
au fond de l'eau même ceux qui savent nager.
- dēgrĕdĭor,
grĕdi,
gressus sum [de, gradior] : - intr. - descendre de, s’éloigner d’un
lieu
élevé.
- degredi de via in semitam,
Plaut. Cas. 675 : quitter
la grand route pour prendre un sentier.
- degredi
ex arce, Liv. 5, 52, 3
: descendre de la citadelle.
-
avec
abl.
degredi monte,
Sall. J. 49, 4 : descendre de la
montagne. --- cf. Liv. 29, 32,
4; Liv. 8, 35; Sall. J. 50, 1; Tac. H. 1,
61; id. ib. 2, 66; id. ib. 3, 67.
- equites degressi ad pedes,
Liv. 29, 2, 14 : cavaliers ayant mis pied à terre.
- degredi in campum, Liv. 7, 24, 2
: descendre
dans la plaine.
- ubi
primum degressos tumulis montanos laxatasque sensit custodias, raptim
angustias
evadit eisque ipsis tumulis quos hostes tenuerant consedit, Liv. 21, 32
: dès qu'il remarqua que les montagnards étaient descendus de leurs
hauteurs
et que la garde s'était relâchée, rapidement il sortit du défilé et
s'installa sur ces mêmes hauteurs que les ennemis avaient occupées.
- qqf confondu avec digredior,
voir ce mot.
- dēgressīo,
dēgressŏr : voir digr-.
- dēgressus,
a, um : part. de degredior.
- dēgrūmo,
āre [de, gruma] : - tr. - aligner, tracer en ligne
droite.
--- Lucil. et
Enn. d.
Non. 63, 9.
- dēgrunnĭo,
īre : - intr. - grogner [cri du cochon]. --- Phæd. 5, 5, 27.
- dēgŭlātŏr,
ōris, m. : un glouton. --- Apul. Apol. 75;
Isid. 10, 80.
- dēgŭlo,
āre, āvi, ātum [gula] : - tr. - engloutir, manger [son
bien]. --- Afran. 17; cf.
Charis. p. 80; Non. 97, 29.
- dēgūno,
ĕre [*degumo, gustus] : goûter. --- P. Fest. 71, 21 ;
Gloss.
- dēgustātĭo,
ōnis, f. : dégustation, action
de goûter. --- Ulp. Dig. 18, 16,
1; 33, 5, 1.
- dēgusto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- déguster, goûter.
- degustare vinum,
Cato, Agr. 148 : déguster le vin. --- cf. Plin. 18, 8.
2
- atteindre
légèrement, effleurer.
- ignes celeri flamma
degustant
tigna, Lucr. 2, 192 : le feu, d'une flamme rapide, lèche les
poutres. --- cf.
Virg. En. 12, 376.
3
- fig.
goûter, essayer, effleurer.
- degustare quamdam vitam,
Cic.
Tusc. 5, 61 : goûter à un genre de vie.
-
degustare aliquem,
Cic. Att. 4, 8, 4 : tâter qqn.
- materiæ
inchoatæ et
quasi degustatæ, Quint. 10, 5, 23 : sujets abordés et pour ainsi dire goûtés
du bout des lèvres.
- degustanda hæc proœmio,
Quint. 4, 1, 14 : il faut effleurer cela dans l'exorde.
- dēgȳro,
āre : détourner ou se détourner.
--- Not. Tir. p. 156.
- dehabĕo,
ēre : - tr. - manquer de posséder, manquer de, ne
pas avoir. --- Hier. Ep. 22, 35.
- dehaurĭo,
īre, hausi, haustum : - tr. - 1
- puiser de, dans ou
à même, enlever en puisant.
- 2
- avaler.
- amurcam
dehaurire, Cato Agr. 66 : retirer le marc d'huile.
- margarita
pretiosa dehaurire, Tert. Pall. 5 : avaler de précieuses perles.
- dehaustus,
a, um : part. passé de dehaurio.
- dĕhĭbĕo,
arch. : c. debeo.
- dĕhinc,
adv. :
- souvent monosyllabe en
poésie par synérèse; cf. Virg. En. 1, 131 ; 236; Ov. F. 6,
788.
1 - à partir
d'ici, de là. --- Tac. An. 4, 5 ; Hor. P. 144.
2
- ensuite
de quoi, par conséquent. --- Plaut. Cas. 94 ; Ter. And.
190.
3 - à partir
de ce moment, désormais,
dorénavant. --- Plaut.,
Ter. ; Liv. 1, 59, 1.
- at
nunc dehinc spero æternam inter nos gratiam fore, Thais, Ter. En. 872
: eh bien ! j'espère que désormais il y aura entre nous, Thaïs, une
éternelle amitié.
4 - à partir
de là. --- Suet. Cal. 58.
5 - ensuite,
après quoi. --- Virg. En. 1, 131, etc. ;
Tac. An. 1, 34, etc.;
Suet. Cæs. 35, etc.
- mors de qua dehinc dicam, Suet.
Aug. 97 : sa mort,
dont je parlerai plus loin.
- primum... dehinc : d'abord...
ensuite. --- Sall. C. 3, 2; Virg. G. 3,
166; cf. Suet.
Aug. 49; Sen.
Nat. 3, 29, 6.
- dĕhisco,
ĕre : - intr. - s'ouvrir, s'entrouvrir, se fendre.
- inf. parf. dehisse
Varr. L. 5, 148.
- terræ
dehiscunt, Virg. G. 1, 479 : la terre s'entrouvre.
- dehiscens intervallis
acies, Liv. 29, 2, 7 : armée qui offre des vides.
- alumen dehiscens in
capillamenta, Plin. 35, 52 : alun qui se fendille en filaments. --- cf. Plin.
Ep. 6, 20, 9.
- dehisse
: voir dehisco.
- dĕhŏnestāmentum,
i, n. [dehonesto] :
1 - ce qui défigure, rend
difforme.
- dehonestamentum corporis, Sall. d.
Gell. 2, 27, 2 : difformité.
2
- ce qui dégrade,
déshonneur,
flétrissure, ignominie.
- amicitiarum dehonestamenta, Tac. H.
2, 87 : amitiés dégradantes.
- [sans
gén.] Tac. An. 12, 14; 14, 21; Sen. Const. 19.
- dĕhŏnestās,
ātis, f. : déshonneur.
--- Hilar. Trin.
11, 6.
- dĕhŏnestātĭo,
ōnis, f. : outrage, déshonneur. --- Tert. Pudic. 18 ; Hilar.
Ps. 143, 4.
- dĕhŏnestātus,
a, um : part. passé de dehonesto; défiguré.
- dĕhŏnesto,
āre, āvi, ātum : - tr. - déshonorer, dégrader, flétrir. --- Liv.
41, 6; Sen. Ben. 1, 6, 2; Marc. 22, 2 ; Tac. An. 3, 66, etc.
- (Lebaigue
P. 339 et P.
340)
- dĕhŏnestus,
a, um : inconvenant, messéant. --- Gell. 19, 10, 10.
- dĕhŏnōrātĭo,
ōnis, f. : déshonneur.
--- Isid. Ep. 4,
6.
- dĕhŏnoro,
āre, āvi, ātum
: - tr. - déshonorer, humilier. --- Salv. 3, p. 106.
- dehonorata Babylon, Oros.
2, 2 : Babylone flétrie.
- dĕhōrĭo
: voir dehaurio. --- Cato, Agr. 66.
- dĕhortātĭo,
ōnis, f. [dehortor] : action de dissuader, de détourner. --- Tert. Marc. 4, 15.
- dĕhortātīvus,
a, um : déhortatif (t. de gram.). --- Prisc.
15, 31.
- dĕhortātŏr,
ōris, m. [dehortor] : qui détourne, qui dissuade. --- Aug.
Acad. 2, 2, 3.
- dĕhortātōrĭus,
a, um : susceptible de dissuader, de
détourner. --- Tert. Apol. 22.
- dĕhortor,
āri, ātus sum : - tr. - dissuader de, détourner de.
- avec ne at
hic dehortatus est me ne illam tibi darem, Ter. Ph. 910 : oui;
mais il m'a dissuadé de te la donner.
- aliquem
dehortari : dissuader qqn [de faire qqch].
- multa
me dehortantur a vobis, Sall. J. 31 : bien des raisons
m'invitent à
me détourner de vous.
- avec inf.
multa
me dehortata sunt huc prodire, Cato ap. Gell. 13, 24, 15 : bien des
choses
m'ont détourné de paraître ici.
- plura scribere dehortatur
me fortuna mea, Sall. J. 24, 4 : ma situation me défend d'en
écrire davantage. --- cf. Tac. An. 3, 16.
- qua
re a vobis peto ne frustra dehortando impedire conemini, Nep. Att. 21 :
je vous demande donc que vous ne tentiez pas vainement de me détourner
(de ce projet).
- tmèse Hannibal
de me hortatur ne, Enn. d. Gell. 7, 2, 9 : Hannibal me
dissuade de.
- Dēïănīra
(Dējănīra), æ, f. : Déjanire (fille d'Oenée, roi
de Calydon, épouse d'Hercule, sœur de Méléagre).
- gr.
Δηϊάνειρα.
- Ov. M. 9, 9 sq.; Hyg. Fab.
34 sq.; 162; Sen. Herc. Oet.; Cic. Tusc. 2, 8; id. Nat. 3, 28.
- voir hors site Déjanire.
- dĕĭcīda,
æ, m. : déicide. --- Chrysol. Serm. 172.
- dēĭcĭo
: voir dejicio.
- dĕĭcŏla,
æ, m. : adorateur de Dieu. --- Hier. Joh. 38.
- Dēïdămīa,
æ, f. : Déidamie (fille de Lycomède, mère de Pyrrhus). ---
Hyg. Fab. 97; Prop. 2, 9, 16; Ov. A. A. 1, 704.
- gr.
Δηϊδάμεια.
- Deidius
: c. Didius. --- CIL.
- dĕĭfĕr,
ĕra,
ĕrum
: qui porte en soi un dieu. ---
Cassiod. Hist. Eccl. 7, 1 fin.
- dĕĭfĭcātĭo, ōnis,
f. : déification. --- Mercat. Nest. Serm. 3.
- dĕĭfĭcātus,
a, um : part. passé de deifico.
- dĕĭfĭco,
āre, ātum [deus + facio] : - tr. - déifier. ---
Cassiod. Hist. Eccl. 7, 2; August. Civ. D. 19, 23, 4.
- dĕĭfĭcus,
a, um [deus
+ facio] :
- 1 - qui fait
des dieux. --- Tert. Apol. 11. - 2
- qui est
l'ouvrage de Dieu. --- C.-Aur. Acut. 2, 30, 162;
Eccl.
- Deillĭus,
ĭi, m. : Déillius (nom d'homme). --- Sen. Clem. 1,
10, 1.
- dĕimprōvisō
: à l'improviste.
--- Diom., voir improvisus.
- dĕin,
c. deinde. --- Cic. Rep. 1, 18; Br. 93;
de Or. 3, 62.
- en poés. monosyll.
- deinceps
:
1
- dĕinceps, adv. [dein et capio]
: à la suite, à son tour, en continuant.
- dissyll.
dans Hor. Sat. 2,
8, 80.
- lieu
- sic deinceps omne opus contexitu,
Cæs. BG. 7, 23, 4 : c'est ainsi successivement que toute la
construction se lie.
- omnis deinceps ager, Liv. 21, 52, 5
: tout le pays en continuant.
- tres
deinceps turres, Liv. 21, 8, 5 : trois tours placées à la
suite l'une de
l'autre.
- temps
- (mos) ut deinceps qui accubarent
canerent... Cic. Tusc.
4, 3 : (la coutume était) qu'à tour de rôle les convives
chantassent. --- cf. Fam. 2, 18, 2.
- alii deinceps, Cæs. BG. 7, 3
: d'autres successivement.
- reliquis deinceps diebus, Cæs.
BG. 3, 29, 1 ; 5, 40, 4 : tous les jours
suivants.
- hoc idem reliquis deinceps fit diebus, Cæs. BG. 5, 40, 4 : cela se
renouvelle tous les jours suivants.
--- Touratier, Syntaxe latine, p. 438; éd. Peeters Louvain-la-Neuve
1994.
- postero ac deinceps aliquot
diebus, Liv. 22, 7, 11 : le
lendemain et un certain nombre de jours à la suite. --- cf. 1,
39, 3; 3, 39,
4; 21, 8, 5.
-
succession
- qui deinceps eum magistratum
petiturus putabatur,
Cic. de Or. 1, 25 : qui devait, pensait-on, briguer aussitôt
après cette
magistrature.
- (rex erat) justissimus et deinceps
retro usque ad
Romulum, Cic. Rep. 1, 58 : (il y avait un roi) très juste et
ainsi de
suite, en remontant jusqu'à Romulus.
- quod genus imperii primum ad
homines justissimos deferebatur..., deinde etiam deinceps posteris
prodebatur, Cic. Leg. 3, 4 : ce genre de pouvoir, on
l'accordait d'abord
aux personnes les plus justes..., puis il se transmettait même
successivement aux descendants.
- de justitia satis dictum.
Deinceps, ut
erat propositum, de beneficentia dicatur, Cic. Off. 1, 52 : il
a été assez
parlé de la justice. A la suite (maintenant), comme c'était notre plan,
parlons de la bienfaisance.
- principes sint patria et
parentes...
proximi liberi totaque domus..., deinceps bene convenientes propinqui,
Cic. Off. 1, 58 : mettons en tête la patrie et les auteurs de
nos
jours..., tout de suite après, les enfants et toute la
famille..., en
continuant, ceux des proches avec qui l'adaptation est parfaite.
--- cf.
Off. 1, 160; Div. 1, 64.
-deinceps inde, Cic. Br. 312
: successivement à partir de là.
- tum deinceps, Liv. 2, 39, 4; 9, 6,
1 : puis successivement.
- décad.
= deinde, ensuite.
2
- dĕinceps, cĭpĭtis
(cĭpis), adj. : qui vient après, suivant. qui vient après. --- Apul. Flor. 16, 11 ; cf.
P. Fest. 71, 2; 75, 4.
- dĕinde,
adv. [de et inde] : ensuite, puis, en second lieu,
après.
- en poés. ei
monosyll.
- lieu
- via tantum interest perangusta,
deinde paulo latior
patescit campus, Liv. 22, 4, 2 : il n'y a dans l'intervalle
qu'un chemin
fort étroit, puis
s'ouvre une plaine un peu plus
large.
- Baliares locat
ante signa..., dein graviorem armis peditem, Liv. 21, 55, 2
: il place en
avant des enseignes les Baléares..., puis son infanterie plus pesamment
armée.
-
cf. Tac. G. 42;
An. 2, 16; [dein]
Cic. Or. 213; Nat. 2, 110.
- temps
- complures ex iis occiderunt, deinde
se in castra
receperunt, Cæs. BG. 4, 35, 3 : ils en tuèrent plusieurs,
puis opérèrent
leur retraite dans le camp.
- succession
- primum... deinde, Cæs. BG. 1, 25,
1, etc.
: d'abord... ensuite.
- principio... deinde, Cic. Rep. 2, 35
: pour
commencer... ensuite.
- répété jusqu'à
huit fois. --- Inv. 2, 145.
- deinde tum, Varr. L. 6, 42 ; tum
deinde, Liv. 2, 8, 3; deinde
tunc, Sen.
Ep. 10, 4; tunc deinde, Sen.
Ep. 95, 35; dein postea, Cic.
Mil. 65 :
puis
alors, puis après cela.
- deinde postremo, Cic. Inv. 1, 43;
deinde ad
extremum, Cic. Verr. 1, 28
: puis enfin.
- excellente tum Crasso et
Antonio, deinde Philippo, post Julio, Cic. Br. 301 : époque où
brillaient
Crassus et Antoine, puis Philippe, en dernier lieu César Strabon.
- dĕinsŭpĕr
: en haut, au-dessus. --- *Sall. d. Non.
630; Ital. Ps. 73, 5.
- deintegro
:
1
- dĕintĕgrō, adv., et
mieux de integro : de
nouveau. --- voir integer.
2
- dĕintĕgro,
āre : - tr. - entamer, détruire. --- Cæcil. Com. 255.
- dĕinter
= inter.
--- Ps.Cyp.
Or. 2, 2.
- dĕintŭs,
adv. : au dedans, en dedans, par dedans. --- Veg. Mul. 4, 9,
2; Vulg. Luc. 11, 40.
- Dēīŏnĭdes,
æ, m. : fils de Déioné, Milétus (fils de Déioné
et d'Apollon). --- Ov. M. 9, 442.
- gr.
Δηϊονίδης.
- Dēĭŏpēa,
æ, f. : Déiopée [nom d'une nymphe]. --- Virg. En. 1, 72;
G. 4, 343.
- gr.
Δηϊόπεια.
- Dēiŏtărus,
i, m. : voir
Dejotarus.
- dĕĭpăra,
æ, f. [deus, pario] : mère de Dieu, la sainte
Vierge. --- Cod. Just. 1, 1,
6.
- Dĕīpassiāni,
ōrum, m. [deus + patior] : les Déipassianistes (hérétiques
qui soutenaient que Dieu peut souffrir). --- Marcellin. Chron.
512.
- Dēĭphilē,
ēs, f. : voir Deipyla. --- Serv. En. 1, 97.
- Dēĭphŏbē,
ēs, f. : Déiphobé (fille de Glaucus, sibylle de Cumes). --- Virg. En. 6, 36.
- gr.
Δηϊϕόϐη.
- Dēĭphŏbus,
i, m. : Déiphobe [fils de Priam]. --- Virg. En. 2, 310;
6, 495.
- gr.
Δηΐϕοϐος.
- Deipyla,
æ (Deipylē, ēs), f. : fille d'Adraste et mère de
Diomède. --- Hyg. Fab. 69; 97.
- gr.
Δηϊπύλη.
- Dēĭtānīa, æ, f. : Déitanie
[partie de la Tarraconnaise].
--- Plin.
3, 19.
- dĕĭtās,
ātis, f. [deus] : divinité, nature divine. --- Aug. Civ. 7, 1.
- dĕĭto,
āre : - tr. - déifier.
--- Rustic.
Acaph.
1201.
- Dējănīra
: c. Deianira.
- dējēci
: parf. de dejicio.
- dējectē
(inus.) : humblement ; dejectius. --- Tert. Marc. 2,
27.
- dejectĭbĭlis,
e [dejicio] : digne
d'être rejeté, méprisable.
--- Iren.
Hær. 1 ;
30, 9.
- dejectĭo,
ōnis, f. [dejicio]
:
1 -
action de jeter à bas, de renverser.
- dejectio imaginum, Nazar.
Paneg. Const. 12, 2 : renversement des statues.
2
- abaissement
des étoiles.
--- Firm. Mat.
2, 3.
3
- déjection,
selles, évacuation.
--- Cels. 1,
3; Sen.
Ep. 120, 16.
- (alvi)
dejectio : déjection, selles.
4
- éviction,
expropriation [droit].
--- Cic. Cæc.
57.
5 - fig. abaissement.
- gradus dejectio, Modest.
Dig. 49, 16, 3 : dégradation militaire. ---
Vulg.
1Mac. 3, 43.
6 - abattement
moral, lâcheté. --- Sen. *Nat. 2, 59,
11.
- animi
dejectio, Sen. : découragement.
- dejectĭuncŭla,
æ, f. : petite déjection, petite
selle.
--- Scrib.
Comp. 52.
- dejecto,
āre [dejicio] : - tr. - jeter à bas, renverser. --- Matt. d. Gell.
20, 9.
- dejectŏr,
ōris, m. : celui qui jette. --- Ulp. Dig. 9, 3,
5.
- dejectus
:
1
- dejectus, a, um :
part.-adj. de dejicio (deicio). - a
- jeté à bas, renversé, abattu, détruit. - b
- abaissé, bas. - c -
renversé d'un coup
mortel, tué. - d -
enlevé, ôté. - e
- délogé, débusqué, culbuté. - f
- dépossédé,
repoussé, privé de; déchu. - g
- découragé,
abattu. - h - soumis,
repentant. - i
- jeté à la hâte, écrit négligemment, négligé. - j
- bas, abject, vil.
- dejectus
regno, Stat. : chassé du trône.
- dejectus
sententiā, Cic. : privé du droit de suffrage.
- dejectus
oculos, Virg. (dejectus vultum, Stat.) : dont les yeux sont baissés.
- dejectus
oculos in se, Ov. : dont les yeux sont baissés.
- dejecti
crines, Tac. : cheveux flottants.
- dejecta loca, Cæs. BC. 2,
46, 3 : lieux en contre-bas.
- dejecta
uxor (s.-ent. matrimonio), Tac. : femme répudiée.
- dejecti
aratores, Cic. : laboureurs ruinés (dépossédés de leurs champs).
- dejectus : abattu,
découragé. --- Virg. En. 10,
858; Quint. 9, 4, 138.
2
- dejectŭs, ūs, m.
:
a
- action
de jeter à bas.
- dejectus arborum, Liv. 9,
2, 9 : abatis
d'arbres.
- dejectus aquæ, Sen. Ep.
56, 3 : chute d'eau. --- [fig.] Ir.
3, 1, 5.
- dejectus fiuminum, Sen.
Marc. 18, 4 : les cours
précipités des fleuves.
b - forte pente. --- Cæs. BG. 2, 8,
3; Plin. 2, 172.
c - action de jeter une
couverture sur.
--- Stat. Th.
4, 272.
d - abaissement [de la voix;
grec θέσις].
--- Fulg.
Myth. 3, 9.
- dējĕrātio,
ōnis, f. [dejero] : serment. --- Tert. Pæn. 4.
- dējĕro,
āre [de et juro] : - intr. - jurer, faire
serment. --- Plaut. Cas. 670,
etc.; Ter. Eun. 331, etc.; Gell. 11, 6, 1.
- forme dejuro. --- CIL 1, 198; Gell.
1, 3,20; 11, 6, 1; Prisc.1, 35; Non. 105, 21.
- dējĕror,
ārī : c. dejero.
--- Apul. M.
10, 15.
- dējĭcĭo
(dēĭcĭo), ĕre, jēci, jectum [de et
jacio] :
- tr. -
-
(Lebaigue
P. 340 et P.
341)
1
- jeter
à bas, précipiter.
- dejicere aliquem de ponte
in Tiberim, Cic.
Amer. 100 : précipiter qqn du haut d'un pont dans le Tibre (dejicere e ponte,
Suet. Cæs. 80).
- se
dejicere de muro, Cæs. BC. 1, 18, 3 : se jeter du haut des murs.
- dejicere de Saxo Tarpeio,
Liv. 6, 20, 12 : précipiter
de la roche Tarpéienne (dejicere saxo Tarpeio, Tac. An. 6, 19).
- aliquem
equo dejicere, Cæs. BG. 4, 12, 5 : jeter qqn à bas de son
cheval.
- equo
vulnerato dejectus, quoad potuit, fortissime restitit, Caes. BG. 4, 12,
5 : jeté de son cheval blessé, il se défendit courageusement et aussi
longtemps qu'il put.
- equo
dejectus, Virg. En. 12, 509 : jeté à bas de cheval. --- cf.
Liv. 4, 19, 4.
- dejicere jugum a
cervicibus, Cic. Phil. 1, 6 : secouer
le joug.
- dejicere elatam securim
in caput alicujus, Liv. 1, 40
: abattre sur la tête de qqn une hache levée en l'air.
- in locum
inferiorem dejectus, Cæs. BG. 5, 44, 11 : entraîné par son
élan dans
un lieu en contre-bas.
- neque
eorum sortes
dejiciuntur, Cæs. BG. 1, 6, 5 : et on ne jette pas leurs noms
dans l'urne. --- cf. Virg. En. 5,
490; Liv. 21, 42, 2.
2
- renverser,
abattre.
- dejecta turri, Cæs. BC.
2, 22, 1 : la tour étant renversée. --- cf. Cic. Cat. 3,
19; Nep. Alc. 3.
- ense sinistram alicujus
dejicere, Virg. En. 10, 546 : abattre d'un coup
d'épée la main gauche de qqn.
- dejicere libellos, Cic.
Quinct. 27
: arracher des affiches.
- dejectis antemnis, Cæs.
BG. 3, 15, 1 : les
vergues étant abattues.
- crinibus dejectis, Tac.
An. 14, 30 : avec les
cheveux épars.
- prætorio dejecto, Liv.
41, 2, 11 : la tente du général
ayant été renversée.
- dejicere : abattre
= tuer.
- compluribus dejectis,
Cæs. BG. 4, 12, 2 : plusieurs ayant été abattus. --- cf. 2, 27, 4; BC.
1, 46, 1; 3, 51, 2; Virg. 11, 665, etc.
3
- médec.
évacuer, faire évacuer, relâcher.
- casei qui facillime
dejiciuntur,
Varr. 2, 11, 3 : fromages qui passent très facilement.
- dejicere alvum,
Cato, Agr. 158, 1 : relâcher le ventre.
- dejicere alvum superiorem,
Cato, Agr. 156, 2 : vomir.
4 - déloger
(l'ennemi), le culbuter.
- nostri dejecti sunt loco,
Cæs. BG. 7, 51, 1 : les nôtres furent délogés.
- dejicere præsidium
Claternā, Cic. Phil.
8, 2, 6 : chasser la garnison de Claterne.
- præsidium
regale loco deiecit, ut aiunt, summe munito, Hor. Ep. 2, 2, 30
:
il chassa, dit-on, la garnison d'un poste royal très fortifié.
- præsidium ex saltu
dejecit, Cæs. BG. 1, 37, 3 : il débusqua le détachement du
défilé.
--- cf.
Cic. Phil. 8, 6.
- dejecto præsidio, Cæs.
BG. 7, 36, 7 : ayant culbuté
le poste.
- præsidium equitum
dejecit, Cæs. BC. 3, 23, 2 : il culbuta
le poste de cavalerie.
5
- droit
chasser d'une propriété
[réellement et non pas symboliquement, voir deducere, deductio].
- cf. Cic.
Cæc. chap. 8; 13; 17, etc.
- fig.
dejecta conjuge tanto, Virg.
En. 3, 317
: privée, dépossédée d'un tel époux.
6
- t.
de marine.
- dejici : être
entraîné [loin de sa route], être jeté vers un point
déterminé.
- ut naves ad inferiorem
partem insulæ dejicerentur, Cæs.
BG. 4, 28, 2 : en sorte que des navires étaient jetés vers la
partie
inférieure de l'île. --- cf. Liv. 23, 34,
16.
7
- fig.
abaisser.
- dejicere oculos in
terram, Quint. 1, 11, 9; dejicere
vultum, Virg. En. 3, 320 : baisser les yeux.
- poét.
oculos dejectus,
Virg. En. 11, 480 : tenant les yeux baissés.
8
- détourner.
- dejicere
oculos, Cic. Verr. 5, 181 : détourner les yeux.
- de aliquo oculos
numquam dejicere, Cic. Verr. 4, 33 : ne jamais
quitter qqn des yeux.
- pueri
... oculos de isto nusquam dejicere neque ab argento digitum discedere,
Cic. Verr. 2, 4, 33 : les esclaves ne détournaient pas leurs regards de
lui et ne s'écartaient pas d'un doigt de l'argent. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
79, éd. Vuibert.
- a
re publica non dejicere oculos, Cic. Phil. 1, 1 : ne pas
quitter des
yeux le salut de l'Etat.
- dejicere aliquem de
sententia, Cic. Phil. 9, 8
: détourner qqn d'une idée.
9
- rejeter,
repousser.
- dejicere
cruciatum a corpore, Cic. Verr. 5, 162 : repousser de soi la
torture.
- dejicere vitia a se, Cic.
Tusc. 4, 80 : écarter de soi les vices.
- intellegis quantum mali de
humana condicione dejeceris , Cic. Tusc. 1,
15 : tu comprends combien tu retranches ainsi de la misère
humaine. --- cf. 2, 14.
- en
part. dejicere : écarter d'une charge
(empêcher de l'obtenir).
- de honore
dejici, Cic. Verr. pr. 25 : être écarté d'une charge.
- ædilitate
aliquem dejicere, Cic. Verr. pr. 23 : repousser qqn de
l'édilité. --- cf.
Mur. 76; Cæs. BG. 7, 63, 8.
- dejicere aliquem, Cæl.
Fam. 8, 4, 3; Liv.
38, 35, 1 : faire échouer qqn dans une candidature.
10
- jeter
à bas de.
- spe dejecti, Cæs. BG. 1,
8, 4 : déchus de leur espoir.
- opinione trium legionum
dejectus, Cæs. BG. 5, 48, 1 : déchu de son
espoir de réunir trois légions.
- voir dejectus.
- Dējŏtărus,
i, m. : Déjotarus. - 1
- roi de la Petite-Arménie et tétrarque de la Galatie. - 2
- fils du précédent, accusé
d'avoir voulu tuer César, défendu avec succès par Cicéron.
- gr. Δηϊόταρος.
- Dējŏtărĭānus, a, um
: de Déjotarus. --- Serv. En. 9, 546.
- voir
hors site Déjotarus.
- dejugis,
e [de, jugum] : qui est en pente, penché,
incliné. --- Aus. Mos. 164.
- dejugo,
āre
[de, jugum]
: - tr. - disjoindre, séparer, écarter. --- Pacuv. Tr. 110.
- dējunctus,
a, um : part. p. de dejungo.
- dejungo,
ĕre, junctum : - tr. - dételer, désunir, séparer. --- Tac. D. 11.
- dējūrātĭo,
ōnis, f. : c. dejeratio.
- dējūrĭum,
ĭi, n. : serment. --- Gell. 7, 18, 8.
- dējūro
: voir dejero.
- dējŭvo,
āre : - intr. - priver de secours,(refuse)
son secours.
--- Plaut.
Trin. 344.
- deserere
illum et dejuvare in rebus advorsis pudet, Plaut. Trin. 344 :
l'abandonner
et le priver de secours dans son malheur, cela me ferait honte.
- dēlābor,
lābi,
lapsus sum : - 1
- glisser,
tomber de, tomber. - 2
- au
fig. descendre vers, tomber à,
tomber dans ; en venir à.
- de cælo delapsus, Cic.
Phil. 11, 24 : tombé du ciel. --- cf. Off. 1, 77 ; Q.
1, 1, 7.
- delapsus cælo, Cic. Har.
62, tombé du ciel.
- delabi
ex equo, Liv. : tomber de cheval.
- ex utraque tecti parte
aqua delabitur, Cic. de Or. 3, 180 : l'eau tombe des deux
côtés du
toit.
- delapsus ab astris, Virg.
En. 5, 838 : tombé des astres.
- curru
delapsus, Virg. En. 10, 596 : tombé du char.
- delabi in mare, Hor. O.
3, 29, 35 : se jeter dans la mer [en parl. d'un fleuve].
- delabi
de manibus, Cic. : tomber des mains.
- delabi
in medios hostes, Virg. : tomber au milieu des ennemis.
- delabi
ad inopiam, Tac. An. 2, 38 : tomber dans le besoin.
- delabi
in fraudem, Cic. : se laisser tromper.
- delabi
in morbum, Cic. : tomber malade.
- delabi in vitium,
Cic. de Or. 2, 246 : tomber dans un défaut.
- a sapientium
familiaritatibus ad vulgares amicitias oratio delabitur, Cic. Læl. 76
: l'entretien descend de l'intimité des sages aux amitiés
ordinaires.
-
delabi eo, ut... Cic. Ac. 2, 59 : en venir à.
-
delabi ab : dériver de. --- de Or. 3, 216.
- dēlăbōro,
āre : - intr. - travailler avec acharnement, travailler d'arrache-pied. --- Afran.
Com. 11.
- dēlăcĕro
(dilacero), āre, āvi : - tr. - déchirer, mettre en pièces,
démembrer, détruire. --- *Plaut.
Capt. 672.
- dēlăcrimātĭo, ōnis,
f. [delacrimo] : -
1
- larmoiement, pleurs,
larmes. --- Plin.
25, 156 ; 34, 113. - 2
- cessation des larmes. --- Scrib.
37.
- dēlăcrimātŏrĭus,
a, um : qui sert pour le larmoiement. --- M.-Emp.
8.
- dēlăcrĭmo,
āre : - intr. - pleurer. --- M.-Emp.
8 ; [en parlant des arbres] Col. 4, 9, 2.
- dĕlactātrix,
īcis, f. : celle qui sèvre. --- Aug.
- dĕlactātus,
a, um [de et lac] : sevré. --- Gloss.
Lat. Gr.
- dēlævo
: c. delevo.
- dēlambo,
ĕre : - tr. - lécher. --- Stat.
Th. 2, 681.
- dēlāmentor,
āri : - tr. - se lamenter de,
déplorer, pleurer sur.
- natam
delamentatur ademptam, Ov. M. 11, 331 : il pleure la fille qui lui a
été
enlevée.
- dēlănĭo,
āre : - tr. - déchirer, mettre
en pièces. --- P.
Fest. 73, 12.
- dēlăpĭdātus,
a, um : part. p. de delapido.
- dēlăpĭdo,
āre, ātum : - tr. - 1
- épierrer, ôter les pierres
de. --- Cato,
Agr. 46, 1. -
2 - paver, couvrir de pierres. --- P.
Fest. 73, 13.
- dēlăpĭdor,
āri, arch. pour delapido. --- Prisc.
8, 24.
- delapsus
:
1
- dēlapsus,
a, um : part. passé de delabor. - a
- qui est tombé. - b -
né, sorti de (au
fig.).
2
- dēlapsŭs,
ūs, m. : chute, écoulement de l'eau. --- Varr.
R. 1, 6, 6.
- dēlargĭor,
īri : - tr. - donner avec profusion. --- Gloss.
- Dĕlās, æ, m.
: nom d'homme. --- Plin.
7, 197.
- gr. Δέλας.
- dēlassābĭlis,
e : susceptible de se lasser, de se fatiguer. --- Man.
4, 242.
- dēlassātus,
a, um : part. p. de delasso.
- dēlasso,
āre, āvi, ātum : - tr. - épuiser par la fatigue, venir
à bout (de qqn, aliquem).
- loquacem
delassare Fabium, Hor. S. 1, 1, 14 : venir à bout de Fabius le bavard.
- dēlātĭo,
ōnis, f. [defero] :
- 1
- dénonciation,
rapport, accusation.
- 2
- délation [sous
l'empire]. --- Tac.
An. 4, 66; H. 2, 10; 2, 84; Plin. Pan. 34, 5.
- delationem dare alicui,
Cic. Cæcil. 49 : confier à qqn le rôle d'accusateur.
- delationem nominis
postulare in aliquem, Cic. Cæcil. 64 : demander
l'autorisation de déférer qqn en justice. --- cf.
Clu. 25.
- delatio
nominis : indication du nom de celui qu'on accuse. --- Cic.
Div. in Cæcil. 20.64; id. ib. 3, 7; id. Cluent. 8, 25.
- delationem
factitare, Tac. : faire le métier de délateur.
- dēlātŏr,
ōris, m. [defero]
: délateur, dénonciateur, accusateur. --- Tac.
An. 6, 40; H. 1, 2, etc.; Quint. 9, 2, 74.
- dēlātōrĭus,
a, um : de délateur, d'accusateur. --- Ulp.
Dig. 22, 6, 6; Cod. Th. 10, 10, 7.
- dēlātro,
āre : - tr. - exprimer avec des cris,
des gémissements. --- Boet.
Cons. 1, 5.
- dēlātūra,
æ, f. [defero] : - 1
- accusation. --- Tert.
Marc. 5, 18.
- 2 - délation, calomnie. --- Vulg.
Sir. 26, 6.
- dēlātus,
a, um : part. passé de defero. - 1
- apporté, porté. - 2
- déféré, offert.
- 3 - dénoncé.
- delata
hereditas, Dig. : succession ouverte.
- dēlăvātĭo,
ōnis, f. : lavage. --- Th.-Prisc.
3, 5.
- dēlāvātus,
a, um : part. passé de delavo.
- dēlăvo,
lăvātum ou lōtum, āre :
- tr. - laver, nettoyer. --- Apic.
8, 374.
- dēlēbĭlis,
e [deleo] : qu'on peut détruire, destructible. --- Mart.
7, 84, 7.
- dēlectābĭlis,
e [delecto] : agréable, délectable, qui plaît, charmant. --- Tac.
An. 12, 67.
-
dēlectābĭlior.
--- Apul.
Flor. 17;
dēlectābĭlissimus.
--- Herm.
- dēlectābĭlĭtĕr
: agréablement.
--- Gell.
13, 24, 17.
-
dēlectābilius.
--- Aug.
Persev. 53.
- dēlectāmentum,
i, n. [delecto] : charme, amusement.
--- Ter.
Haut. 952; Cic. Pis. 60.
- dēlectātĭo,
ōnis, f. [delecto] :
1
- plaisir,
amusement.
- delectatio videndi, Cic. Off. 1, 105
: le plaisir de voir.
- delectationem habere, Cic.
Fam. 6, 12, 5 : comporter du plaisir, être une
source de plaisir. --- cf. Div. 2, 113.
- ou
in delectatione esse, Cic. de
Or. 3, 100.
- aliquem
pro delectamento putare, Ter. : s'amuser de qqn.
- omni
tibi adseveratione adfirmo, quod mihi credas velim, mihi majori
offensioni esse quam delectationi possessiunculas meas, Cic. Att. 13,
23 : je vous affirme tout de bon, et vous pouvez me croire, que le peu
que je possède est aujourd'hui pour moi une peine plutôt qu'un plaisir.
2
- médec.
envie.
- ventris egerendi
delectatio, C.-Aur. Chron. 4, 6, 88 : épreintes. ---
cf. Chron. 5, 10, 106.
3
- action
de séduire, de débaucher. --- Ital.
Judith. 12, 16.
- dēlectātĭuncŭla,
æ, f. : petit plaisir, petite satisfaction. --- Gell.
præf. 23.
- dēlectātŏr,
ōris, m. [deligo] : recruteur. --- CIL
2, 1970.
- dēlectātus,
a, um : part. passé de delecto; charmé, réjoui.
- delectĭo,
ōnis, f. [deligo] : choix.
--- Non.
442, 15.
- delecto,
āre, āvi, ātum [delicio] : - tr. -
- delector
déponent. ---
Petr. 45, 7; 64, 2.
1
- attirer, allécher, retenir.
- me Apollo ipse
delectat, Enn. ap. Non. 97, 32 : Apolon lui-même m'attire. --- Quadrig.
ib. 98, 2.
- ibi oves delectato, Cato R. R. 30 :
parques-y tes brebis. --- cf. Plin. 17, 9, 6, § 55.
2
- délecter,
charmer, faire plaisir à, séduire.
- non tam ista me sapientiæ
fama delectat
quam... Cic. Læl. 15 : c'est moins cette réputation de
sagesse qui me
fait plaisir que...
- me quidem admodum delectabat etiam Triari in illa ætate plena
litteratæ senectutis oratio, Cic. Brut. 265 : j'aimais aussi tout
particulièrement à entendre Triarus, dont les discours, malgré sa
jeunesse, étaient pleins d'une savante maturité. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 280;
éd. Peeters France.
- sive
Falernum (vinum) te magis delectat, Hor. S. 2, 8, 17 : ou si le Falerne
te plaît davantage.
- delectari
aliqua re : se plaire à qqch, trouver
du charme dans qqch, trouver
plaisir
à.
- delectari
imperio, Cæs. BC. 3, 82 : trouver plaisir à exercer le commandement,
aimer exercer le commandement.
- delectari criminibus
inferendis,
Cic. Læl. 65 : se plaire à porter des accusations, aimer
intenter des actions en justice.
- delectari aliquo,
Cic. Arch. 12 : trouver du charme, de l'attrait à qqn.
- delectari ab
aliquo, Cic. Cæcil. 44 ; Fin. 1, 14 : être charmé, amusé,
réjoui par qqn.
- in aliqua re delectari,
Cic. Fin. 1, 39 ; Fam. 6, 4, 4 : se plaire dans
qqch.
- delectari in hoc...
quod... Cic. Leg. 2, 17 : se réjouir en ce que...
-
delector me ante providisse... Cic. ad Brut. 1, 2, 4 : je me
réjouis
d'avoir fait en sorte...
- poét.
vir bonus dici delector, Hor. Ep. 1,
16, 32 : je me réjouis d'être appelé homme de bien.
- impers. me
magis de Dionysio delectat, Cic. Q. Fr. 2, 13 : je préfère, quant à
moi, ce qu'on rapporte de Denys.
- delectat
me + inf.
: il me plaît de, je suis heureux de, j'aime. --- Quint.
1, 1, 29 ; Plin. Ep. 1, 24, 2.
- quam delectabat eum...
nobis prædicere !
Cic. CM 49 : comme il était heureux de nous
prédire... cf. Tusc. 3,
63; Hor. S. 2, 3, 249, etc.
- delectat Veneris decerpere
fructum, Ov. Rem. 103 : on aime à cueillir les fleurs que
Vénus a semées pour nous.
- pauperibus
auxilio venire me delectat : il me plaît de venir en aide aux pauvres.
- delector
:
1
- dēlector : voir delecto.
2
- dēlectŏr, ōris, m.
[deligo] : recruteur. --- Frontin.
Strat. 4, 1, 3.
- delectus
:
1
- dēlectus, a, um : part. passé de
deligo, ĕre. - a
- choisi. - b - levé,
recruté. - c
- cueilli.
2
- dēlectŭs ou dīlectus, ūs, m.
:
a
- discernement,
choix, triage. --- Plaut.
Ps. 391; Virg. G. 3, 72.
- sine
delectu, Cic. Agr. 2, 57 : sans choix, au hasard, pêle-mêle,
indistinctement.
- delectus judicum, Cic.
Phil. 5,
13 : choix des juges.
- acceptorum beneficiorum
sunt dilectus habendi,
Cic. Off. 1, 49 : il faut discerner entre les bienfaits reçus.
--- cf.
1,
45; 3, 46; 3, 71.
b - levée
de troupes.
- delectum habere, Cic.
Fam. 15, 1, 5 : lever des troupes, recruter des soldats.
--- Cæs.
BG. 6, 1, etc.
- (Cæsar)
loco castris idoneo delecto reliquas copias revocavit, Cæs. BG. 7, 35,
5 : César, après avoir choisi un emplacement favorable pour son camp,
rappela le reste de ses troupes. ---
cf. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 8, éd. Vuibert.
c
- troupes
levées, recrues. --- Tac.
H. 2, 57.
- dēlēgātĭo,
ōnis, f. [delego] :
1
- délégation,
substitution
d'une personne à une autre [dont
elle reçoit les pouvoirs]. --- Cic.
Att. 12, 3, 2; Sen. Ben. 6, 5, 2; [fig.] Sen. Ep. 27, 4.
2
- fixation
d'un impôt, levée
d'une contribution. --- Dig.
- dēlēgātŏr,
ōris, m. : celui qui délègue.
--- Cass.
Var. 1, 18.
- dēlēgātōrĭus,
a, um : relatif à la délégation,
relatif à la levée d'un impôt.
--- Cod.
Th. 7, 4, 22.
- delegatoria (s.-ent. epistola), Cod. Th.
: mandat
pour la perception des impôts.
- delegatorius libellus, Cassiod. : mandat pour la perception
des impôts.
- dēlēgātum,
i, n. : délégation, mandat. --- Ulp.
- dēlēgātus,
a, um : part. passé de delego, are.
- dēlēgi
: parf. de deligo, ĕre.
- dēlēgo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 341 et P.
342)
1
- déléguer,
confier, s'en remettre à qqn de.
- infans delegatur
ancillæ, Tac. D. 29 : l'enfant est remis à une servante.
- hunc laborem
alteri delegavi, Cæl. Fam. 8, 1 : je m'en suis remis de ce
travail à un
autre.
- fortunæ
loci delegare spes suas, Liv. : s'en remettre au hasard du lieu,
compter
sur le bonheur du lieu.
- delegare
aliquem in Tullianum, Liv. 29, 22 : transférer qqn dans le Tullianum
(la
prison de Tullius).
-
delegare
obsidionem in curam collegæ, Liv. 9, 13 : remettre à son collègue le
soin du siège.
-
cum ea disceptatio delegata ad pontifices esset, Liv. 5, 25, 7
: comme la solution de cette contestation avait été renvoyée
aux
pontifes.
- sua
quemque mater uberibus alit, nec ancillis ac nutricibus
delegantur, Tac. G. 20 : chaque mère allaite elle-même ses
enfants, et ne s'en décharge point sur des servantes et des nourrices..
--- cf. id. Or. 29.
- Cassium Longinum
occidendum delegaverat, Suet. Calig. 57 : il avait donné ordre de faire
périr Cassius Longinus.
- disceptatio
decem legatis delegata est, Liv. 34, 57, 4 : la
contestation fut renvoyée à la décision des dix commissaires.
- abst. delegare
ad senatum, Liv.
5, 20, 9 : s'en remettre au sénat.
2 - déléguer
une créance.
- alicui delegare
: déléguer une créance à qqn. --- Cic. Att. 13, 46,
3.
- debitores nobis deos
delegat, Sen. Ben. 4, 11, 3 : il charge les dieux
de nous régler sa dette.
- delegabo te ad Epicurum,
Sen. Ep. 18, 14 : je te
renverrai pour toucher ta créance à Epicure.
- delegare est
vice sua alium reum dare creditori, vel cui jusserit, Dig. 46, 2, 11.
3
- mettre
sur le compte de, imputer à, attribuer à.
- delegare aliquid alicui :
attribuer qqch à qqn.
- de
Cossinio doleo; dilexi hominem; Quinto delegabo si quid æri meo alieno
superabit et emptionibus ex quibus mi etiam æs alienum faciendum puto,
Cic. Att. 13, 46, 3 : la mort de Cottinius m'afflige; je lui étais fort
attaché; s'il me reste quelque chose, après avoir payé mes dettes et
mes acquisitions, je le destine à Quintus.
- delegare causam peccati
mortuis, Hirt. BG. 8, 22, 2 : rejeter sur les morts
la responsabilité des fautes. --- Tac. An. 13, 43;
Liv. 10, 19; cf. id. 21, 46.
4
- renvoyer
= remittere.
- studiosos Catonis ad
illud volumen delegamus,
Nep. Cat. 3, 5 : nous renvoyons à ce volume ceux qui
s'intéressent à
Caton. --- cf.
Liv. 29, 22, 10.
5
- choisir.
- hunc
sibi domicilio locum delegerant, Cæs. BG. 2, 29, 5 : ils avaient choisi
cette région pour s'y installer (litt. pour eux comme
résidence). --- Touratier,
Syntaxe latine, p. 415; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- dēleiro,
arch. : c. deliro.
- dēlēnĭfĭcus,
a, um [delenio, facio] : doux, flatteur, caressant. --- Plaut.
Mil. 192, cf. Non. 278, 2.
- dēlēnīmentum,
i, n. [delenio] : - 1
- tout ce qui calme, adoucissement,
apaisement. --- Liv. 4, 51, 5; Tac. An. 2,
33.
- 2
- attrait, charme, appât, séduction. --- Liv. 30, 13, 12.
- dēlēnĭo
(delīnĭo),
īre, īvi (ĭi), ītum : - tr. - 1
- gagner, séduire, charmer. --- Cic. Clu. 28 ; Off. 2, 48 ;
Fin. 1, 33.
- 2
- adoucir, calmer. --- Hor. O. 3, 1, 43.
- dans Cicéron. les deux formes
sont garanties par les mss.
- dēlēnītĭo,
ōnis, f. : séduction.
- dēlēnītŏr,
ōris, m. [delenio} : celui qui adoucit, qui charme. --- Cic. Br. 246.
- dēlēnītōrĭus,
a, um : qui sert à adoucir, à calmer. --- Cass. 10, 29.
- dēlēnītrix,
īcis, f. : charmeuse.
--- Chalcid.
Tim. 167.
- dēlēnītus,
a, um : part. p. de delenio.
- dēlĕo,
ēre, dēlēvi, dēlētum [cf. aboleo] : - tr. -
-
formes
sync. delerunt Cic.
Sen.4; delerit Cic.
Cat. 4, 19; delerat, delerant
Cic. Fam. 15, 5, 3; Sest. 44 ; delesset
Liv. 27, 40,
4.
1 - effacer,
biffer, raturer. --- Cic. Fam. 7, 18, 2; 14, 3,
1; abst. Att. 15, 4, 3.
2
- détruire
anéantir.
- delere urbem, Cic. Amer. 131
: détruire une ville.
--- cf.
Mur. 80.
- homines morte deleti, Cic. Nat. 1,
38 : hommes que la mort a
fait disparaître.
- veritatem delet simulatio, Cic.
Læl. 92 : l'hypocrisie
détruit la vérité.
- deletis hostibus, Cæs. BG. 6, 36,
2 : les ennemis
étant anéantis. --- cf. 6, 37, 7; Cic. Pomp.
21; Tusc. 1, 90; Vat. 24.
- qqf.
part. parf. dēlitus.
- epistola
delita : lettre détruite. --- Cic. Ep. ap. Prisc.
p. 873.
- dēlēram,
delessem : voir deleo.
- dēlērĭum,
etc. : voir delir-.
- dēlētīcĭus,
a, um : effacé, biffé, raturé. --- Ulp. Dig. 37, 11, 4.
- dēlētĭlis,
e [deleo] : qui efface.
--- Varr. Men.
307.
- dēlētĭo,
ōnis, f. [deleo] :
destruction, anéantissement. --- Lucil. 823.
- dēlētrix,
īcis, f. [deleo] : destructrice. --- Cic. Har. 49.
- deletus
:
1
- dēlētus, a, um : part. passé de deleo. - a
- effacé. - b -
détruit.
2
- dēlētŭs, ūs, m. : destruction. --- Tert. Marc. 2, 24.
- dēlēvi
: parf. de deleo.
- dēlēvo,
āre : - tr. - unir, rendre uni, polir. --- Col. Arb. 6, 4.
- Delf-
: voir Delph-
- Delgovitĭa, æ, f. : ville
de Bretagne. --- Anton.
- Dēlĭa,
æ, f. : - 1 - Diane [née dans l'île de Délos]. --- Virg. B. 7, 29.
- 2 -
Délie (nom de femme). --- Tib. 1, 1, 57.
- Dēlĭăcus,
a, um : de Délos. --- Cic. Or. 232; Amer. 133.
- Dēlĭădæ,
ārum, m. [Delos} : Apollon et Diane, nés à Délos. --- *Varr. L. 7, 16.
- Dēlĭădēs, æ, m. :
statuaire grec. --- Plin. 34, 85.
- dēlībāmentum,
i, n. [delibo] : libation. --- V. Max. 2, 6, 8.
- dēlībātĭo,
ōnis, f. [delibo] :
action d'ôter de, de prélever sur,
d'entamer. --- Dig. 30, 113; Tert. Marc.
1, 22.
- dēlībātus,
a, um : part. passé de delibo. - 1
- enlevé, détaché de, choisi. - 2
- entamé,
amoindri, altéré, gâté; retranché.
- delibata
deum numina, Lucr. 6, 70 : la puissance des dieux dénigrée.
- dēlībĕrābundus,
a, um [delibero] : qui délibère. --- Liv. 1, 54, 6; 2, 45, 7.
- dēlībĕrāmentum,
i, n. : décision prise, résolution. --- Laber. d. Front. ad M.
Cæs. 6.
- dēlībĕrātĭo,
ōnis, f. :
1 - délibération,
consultation.
- consilii capiendi deliberatio,
Cic.
Off. 1, 9 : étude, examen pour prendre un parti.
- res habet
deliberationem, Cic. Att. 7, 3, 3 : l'affaire mérite examen.
-
deliberationes habere, Cic. Phil. 1, 2 : tenir des
délibérations, des
conférences.
2
- examen. --- Liv. 1, 23, 8.
2
- rhét.
cause du genre délibératif. --- Cic. Inv. 1, 12; de Or. 1,
22; Quint. 2, 21, 18.
- habet
res deliberationem, Cic. Att. 7, 3, 3 : l'affaire demande qu'on y pense.
- dēlībĕrātīvus,
a, um : délibératif (t. de rhét.).
- deliberativa causa, Cic. Inv. 2, 12
: cause du genre délibératif.
- dēlībĕrātŏr,
ōris, m. [delibero] : celui qui se consulte. --- Cic. Sest. 74.
- deliberatus
:
1
- dēlībĕrātus,
a, um : part. passé de delibero, are [de
+ libra]
- a
- délibéré, examiné. - b
- décidé, résolu.
- adjt.
tranché, décidé : neque illi quicquam deliberatius fuit quam me
evertere, Cic. Fam. 5, 2, 8 : il n'eut rien de plus décidé (à
cœur) que
de me renverser. --- cf. Gell. 1, 13, 9.
2
- dēlībĕrātus,
a, um : part. passé de delibero [de et
libero] : délivré.
- dēlībĕrĭum,
ĭi, n. : avis. --- Gloss. Lat. Gr.
- delibero
:
1
- dēlībĕro, āre, āvi, ātum [de + libra]
: - tr. et intr. - faire une pesée dans sa pensée.
a
- peser mûrement, réfléchir
mûrement, délibérer, examiner, se consulter.
- de
aliqua re deliberare : délibérer sur qqch.
- de
summa rerum deliberare, Cæs. BC. 2, 30 : délibérer sur la situation
générale.
- deliberare cum aliquo de aliqua re, Cic
Att. 11, 3, 1 : délibérer avec qqn au sujet de qqch.
- delibera
hoc, dum ego redeo, Ter. Ad. 197 : songes-y jusqu'à mon retour.
- deliberatur
de Avarico in communi concilio, incendi placeret an defendi, Cæs. BG.
7, 15, 3 : on délibère au sujet d'Avaricum pour savoir s'il faut brûler
la ville ou la défendre. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 113, éd. Vuibert.
- neque,
maneatis an abeatis hinc, deliberari potest, Liv. 7, 35, 8
: il n'y a pas
à discuter si vous devez rester ou partir d'ici
- diem ad deliberandum sumere, Cæs.
BG. 1, 7, 6 : prendre un jour pour
délibérer.
- spatium deliberandi habuerunt, quem
potissimum vitæ cursum
sequi vellent, Cic. Off. 1, 119 : ils ont pris du temps pour
réfléchir
sur le genre de vie qui leur convenait le mieux.
- re deliberata, Cæs.
BG. 4, 9, 1 : l'affaire ayant été délibérée, après
mûre réflexion. --- cf. BC. 1, 10, 2.
- rem a me sæpe deliberatam
requiris, Cic. Ac. 1, 4 : ta question
porte sur un objet auquel j'ai souvent réfléchi.
- deliberando
sæpe perit occasio, P. Syr. 140 : l’occasion échappe souvent
pendant qu’on délibère.
- fit ut
distrahatur in deliberando animus, Cic. Off. 1, 9 : il arrive que
l'esprit soit distrait en délibérant. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 108, éd. Vuibert.
b
- consulter (un
oracle).
- Delphos
deliberatum missi sunt, Nep. Milt. 1, 2 : ils furent envoyés à Delphes
pour consulter l'oracle. --- id. Them. 2, 6.
c
- se décider à, résoudre de,
prendre une décision (après délibération).
- en
ce sens, il est employé au passé et le plus souvent précédé de statuere.
- deliberata morte, Hor. O. 1, 37, 29
: sa mort étant résolue.
- iste statuerat ac deliberaverat
non adesse, Cic. Verr. 1, 1 : il avait résolu et décidé de ne
pas se
présenter, de faire défaut.
- au passif
mihi
deliberatum est + inf. : je suis résolu à, j'ai décidé de.
- mihi deliberatum est abesse ex
urbe, Cic.
Att. 15, 5, 3 : je suis résolu à rester éloigné de la
ville (sans mihi
:
Verr. 5, 183).
- mihi deliberatum et constitutum est
ita gerere
consulatum... Cic. Agr 1, 25 : je suis résolu et décidé à
exercer le
consulat de telle manière...
- certum est deliberatumque...
dicere, Cic.
Amer. 31 : c'est une décision prise, une résolution arrêtée de
dire... --- [avec prop. inf.] Turpil. d. Non. 282,
11.
2
- dēlībĕro, āre, āvi, ātum [de +
libero] : - tr. - délivrer. --- Tert. Marc. 2, 19.
- dēlībo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
-
enlever un peu de quelque chose, prélever.
- delibare parvam partem
ab æquore, Lucr. 6, 622 : pomper une faible partie de la mer.
- flos delibatus populi, Enn. ap.
Cic. Brut. 15, 58 : la fine fleur du peuple.
- fig.
delibare aliquid de aliqua re, Cic. Fam. 10, 21, 2 : enlever
qqch à une
chose. --- cf. Cic. Inv. 2,
174; id. ib. 2, 39, 115; Flor. 2, 6, 40.
- passif
impers. nonne de sua gloria delibari patent
? Cic. Inv. 2, 114 : ne penseraient-ils pas qu'on porte
atteinte à leur
gloire ?
2
- entamer;
goûter.
- ne bos extremo jugo truncum
delibet, Col. 2, 2, 26
: de peur que le bœuf n'entame le tronc avec l'extrémité du
joug.
- fig. animi pacem delibare, Lucr. 3, 24
: entamer la paix de l'âme.
- delibata
deum numina, Lucr. 6, 70 : la puissance des dieux diminuée
(ravalée).
- delibare paululum
carnis, Petr. 136, 1 : goûter un peu de chair. --- cf.
« delibare cenas (opp. edere), Favor. ap. Gell. 15, 8.
3 - prélever,
emprunter, détacher.
- ex universa mente delibati animi,
Cic. CM 78 : âmes émanées de l'intelligence universelle.
4 - butiner;
effleurer.
- flosculos carpere atque delibare,
Cic. Sest. 119 : cueillir et
butiner des fleurs.
- poét.
delibare summa oscula, Virg. En. 12, 434 : effleurer
d'un baiser, embrasser du bout des lèvres.
- novum honorem delibare, Liv. 5, 12,
12 : avoir les prémices d'une dignité nouvelle.
- delibare omnia narratione, Quint.
4, 2, 55 : effleurer tout dans un récit. --- cf.
Plin. Pan. 38; Suet. Aug. 94.
- dēlibrātŏr,
ōris, m. : celui qui ôte. --- Aug.
- dēlibrātus,
a, um : part. passé de delibro; dépouillé de son écorce.
- dēlibro,
āre, ātum : - tr. - écorcer. --- Cæs. BG. 7, 73, 2; Col.
4,
24, 6.
- ligna delibrata, id est
decorticata, Ps. Ascon. Cic. Cæcil. 3,
p. 101, 16 : bois écorcé, c.-à-d. décortiqué.
- dēlĭbŭo,
ĕre, bŭī, būtum
: - tr. - oindre [employé surtout au part.].
- multis medicamentis delibutus, Cic.
Br. 217 : imprégné d'une multitude
d'onguents.
- delibuto capillo, Cic. Amer. 135
: avec les cheveux parfumés.
- fig. delibutus
gaudio,Ter. Phorm. 856 : nageant dans la joie.
-
senium luxu delibutum, Plin. 4, 90 : vieillesse plongée dans
la débauche.
- dēlĭcāta,
æ, f. : voir delicatus.
- dēlĭcātē,
adv. [delicatus]
:
1
- délicatement, voluptueusement. --- Cic.
Off. 1, 106 ; de
Or. 3, 63.
2
- avec douceur, avec délicatesse.
-
delicatius, Sen. Ir. 3, 9, 1
: avec
quelque
délicatesse.
3
- nonchalamment, mollement. --- Suet.
Cal. 43.
- dēlĭcātus,
a, um :
- (Lebaigue
P. 342 et P.
343)
1
- qui
charme les sens, attrayant, délicieux, voluptueux,
délicat, élégant.
- in illo
delicatissimo litore,
Cic. Verr. 5, 104
: sur
ce rivage si délicieux.
-
molliores et delicatiores in
cantu
flexiones,
Cic. de Or. 3, 98 : modulations dans le chant plus
souples et
plus
délicates.
-
delicatus sermo, Cic. Off. 1,
144 : propos légers.
-
libidines
alicujus delicatissimis versibus exprimere, Cic. Pis. 70
: exprimer les
passions de qqn en vers d'une exquise élégance.
- dēlĭcāti,
orum, m. : les gens du monde, les élégants.
2
- poét.
doux,
tendre, fin, délicat.
- puella
tenellulo delicatior
hædo, Catul. 17, 15
: une jeune femme plus délicate qu'un tendre chevreau.
- Anio
delicatissimus
amnium, Plin. Ep. 8, 17, 3
: l'Anio
le plus doux des cours d'eau.
-
delicata capella, Catul. 20, 10 : une chèvre
mignonne. --- cf. Catul.
17, 15; Plin. Ep. 2, 11, 25; Curt. 5, 2,
9; Plin. 19, 187; Vulg. 1 Par. 22, 5.
3
- habitué
aux douceurs (aux jouissances,
aux raffinements), voluptueux, efféminé.
- delicata
juventus, Cic. Att.
1,
19, 8 : jeunesse efféminée. --- Cic. Mur.
74.
- qui
tam delicati esse
non
possumus, Cic. Verr. 4, 126 : nous qui ne pouvons pas vivre au
milieu des
mêmes jouissances.
- dēlĭcātus, i,
m. : esclave
favori,
mignon. --- Suet.
Tit. 7; Inscr.
- dēlĭcāta,
æ, f. : - a - une
enfant gâtée. - b
- une esclave favorite. --- Inscr.
4
- choyé, gâté. --- Plaut.
Mil. 984 ; Clic.
Br. 197;
Nat. 103.
5
- de goût difficile, exigeant. --- Cic.
Fin. 1, 5 ;
Quint.
3, 1,
3.
- delicia
:
1
- dēlĭcĭa, æ, f. : c.
deliciæ [arch.]. --- Plaut.
Rud. 429.
2
- dēlĭcĭa
(dēlĭquĭa),
æ, f. [de et liquere]
: coyau, la poutre la plus élevée du toit. --- Vitr. 6,
3,
2 ; P. Fest. 73, 2.
- dēlĭcĭæ,
ārum, f. plur. [lacio, laquus] :
1 - tout
ce qui charme : délices,
jouissances, volupté, douceurs, agrément.
-
neque di neque deæ faciant ut te fortuna in deliciis habeat, Sen. Ep.
96 : puissent les dieux et les déesses faire que la fortune ne te
retiennent pas dans les plaisirs ! --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
124, éd. Vuibert.
- supellex
ad delicias,
epulæ
ad voluptates, Cic. Par. 10 : ameublement pour le raffiné,
mets pour
l'homme de plaisirs.
- multarum deliciarum comes
est extrema saltatio,
Cic. Mur. 13 : compagne de beaucoup de plaisirs, la danse est le
dernier excès auquel on se livre.
- homines deliciis
diffluentes, Cic. Læl. 52 : les hommes amollis par une vie
voluptueuse.
2 - caprices,
exigences; plaisanteries, farces.
- ecce
aliæ deliciæ
equitum vix ferendæ ! Cic. Att.
1, 17, 9 : voici bien un autre caprice des chevaliers, qui vraiment
n'était pas soutenable !
- delicias facere, Plaut.
Men. 381,
etc. : faire des moqueries, se moquer.
- mais
delicias
facere, Catul.
45, 24 : folâtrer,
faire le libertin.
- delicias
facis, Plaut. Pœn. 296 : tu te moques de moi.
- si
quis delicias diceret aut faceret, Catul. 74, 1 :
3
- objet
d'affection, amour, délices.
- amores ac deliciæ tuæ
Roscius, Cic.
Div. 1, 79 : Roscius, tes
amours
et tes délices. --- cf. Phil. 6,
12
; Att. 16, 6, 4, etc.
- habere
aliquid in deliciis, Cic. Div. 1, 34 : faire ses délices de qqch.
- esse in deliciis alicui,
Cic. Verr. 4, 3 : être les délices
de qqn, être très cher à qqn.
- habere
aliquid in deliciis, Cic. Div. 1, 76 : faire ses délices de
qqch.
- delicias
hominis ! Juv. 6, 47 : quelle merveille d'homme !
- meæ
deliciæ : mon délice ! mon amour !
- dēlĭcĭāres tegulæ
[delicia 2] : tuiles de faîte. --- P. Fest. 73, 2.
- dēlĭcĭātum tectum
[delicia 2]
: toit qui a un coyau. --- P. Fest. 73, 2.
- dēlĭcĭēs,
ēi, f. : c.
deliciæ. --- Apul.
Socr. prol.
- dēlĭcĭo,
ĕre [de, lacio] : - tr. - attirer, allécher, amadouer. --- Titin. Corn.
190.
- dēlĭcĭolæ,
ārum, f. : délices.
- deliciolæ
nostræ, Cic. Att. 1, 8, 3 : mes délices.
- dēlĭcĭolum,
i, n. : délices. --- Sen. Ep. 12,
3.
- dēlĭcĭor,
āri, ātus sum : - 1 - goûter
des délices. --- Fort.
- 2 - manger
avec sensualité. --- Ruric. Ep.
2, 42.
- delicĭosē,
adv. : avec
délices. --- Aug. Serm.
66, 3; Schol. Pers. 3, 111.
- dēlĭcĭōsus,
a, um : délicieux,
voluptueux. --- Capel. 7, 727;
Ambros. Pæn.
1,
9, 24.
- dēlĭcĭum,
ĭi, n. : c. deliciæ. --- Phædr. 4, 1,
8; Mart. 1, 7, 1, etc.
- dēlĭcĭus,
ĭi, m.
: objet
d'affection, délices. --- CIL 6, 800.
- dēlĭco,
arch. : c. deliquo.
- dēlictŏr,
ōris, m. : celui qui
est en faute, pécheur. --- Cypr.
Ep. 59.
- dēlictum,
i, n. [delictus] : - 1
- délit,
faute. --- Cic. Mur. 61; Marc. 18 ; Cæs.
BG. 7, 4.
- 2 - faute
[d'un écrivain]. --- Hor. P. 442.
- dēlictus,
a, um : part. passé de delinquo.
- dēlĭcŭi
: parf. de deliqueo.
- dēlĭcŭlus
[delicus]
: sevré.
--- Cato, Agr.
5, 7.
- dēlĭcus,
a, um : sevré [en
parl. du porc]. --- Varr. R. 2,
4,
16.
- dēlĭcŭus
: c. deliquus.
- deligo
:
1
- dēlĭgo, āre, āvi, ātum : - tr. -
attacher, lier. --- Cic.
Verr. 5, 161.
- deligare
naviculam ad ripam,
Cæs. BG. 1,
53, 3
: amarrer une barque
au
rivage. --- cf. 4, 29
; BC. 3, 39.
- deligare
epistolam ad ammentum,
Cæs.
BG. 5, 48, 5 : attacher une lettre à la courroie du javelot.
- deligare
aliquem ad palum, Liv.
2,
5 : attacher qqn au poteau.
- apud
mensam plenam homini rostrum
deliges, Plaut. Men. 89 : attache l'homme par le museau à une
table bien servie.
- alterius
collo ascopera deligata,
Suet. Ner. 45 : on attacha un sac au cou d'une autre (de ses
statues).
- deligare
vulnus, Quint. 2, 17, 9
: bander une
plaie.
2
- dēlĭgo, ĕre, delēgi, lectum [de et lego,
ere] : - tr. -
a
- choisir,
élire.
- delegisti, quos Romae relinqueres, quos tecum educeres, Cic. Cat. 1,
9 : tu as choisi ceux que tu laisserais à Rome, ceux que tu emmènerais
avec toi. --- cf. Touratier, Syntaxe
latine, p. 143; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- delectus
sum ab universa provincia qui ejus jura defenderem, Cic.
Cæcil. 65 : j'ai été choisi par toute la province pour défendre ses
droits. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 142, éd. Vuibert.
- ex
civitate in
senatum delecti, Cic. Amer. 8 : choisis parmi les citoyens
pour former le
sénat. --- cf. Agr. 2, 23 ; Mur. 83.
- poét.,
avec ab.
--- Virg. En. 7,
152.
- avec
dat. de but deligere locum castris,
Cæs. BG. 2, 18, 1 : choisir un
emplacement pour un camp. --- cf. 1, 49 ; 2,
29.
- avec ad.
--- Cic.
Pomp. 27 ; Planc. 39 ; avec in.
--- Amer. 8.
-
Cn.
Pompeius privatus esset hoc tempore, tamen ad tantum bellum is erat
deligendus, Cic. Pomp. 50 : Cn. Pompée était en ce moment un simple
particulier, c'est lui qu'il fallait choisir pour une si grande guerre.
--- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 120, éd. Vuibert.
b
- lever (des troupes),
recruter.
- re
frumentaria comparata equitibusque delectis, Cæs. BG. 4, 7,
1 :
après avoir pourvu aux vivres et recruté des cavaliers.
- legionis
delectæ cum equitatu,
Cæs. BG. 1, 46 : avec les cavaliers de sa légion d'élite.
c - cueillir.
- Cato, Agr.
144, 1; 112,
2; Col. 5,
10, 1.
d
- mettre
à part, à l'écart, séparer.
- hinc me
ex ædibus
delegit hujus mater, Plaut. Asin. 632 : sa mère m'a éconduit
d'ici, de la
maison.
- longævos
senes delige, Virg. En.
5, 717 : mets à part les
vieillards âgés.
- dēlīmātŏr,
ōris, m. : celui
qui enlève en limant. --- Gloss.
Cyr.
- dēlīmātus,
a, um : voir delimo.
- dēlīmis,
e : oblique,
de côté. --- Varr. d. Non. 2, 82.
- dēlīmĭtātĭo,
ōnis, f. [delimito] : bornage, délimitation.
--- Grom. 227, 13.
- dēlīmĭtātus
: part. p. de delimito.
- dēlīmĭto,
āre, ātum : - tr. - délimiter,
borner. --- Grom. 3, 4.
- dēlīmo,
āre, ātum : - tr. - ôter en limant.
- delimatus. --- Plin. 34, 26.
- dēlīnĕātĭo,
ōnis, f. : dessin, esquisse, ébauche. --- Tert. Valent. 27.
- dēlīnĕo
(dēlīnĭo),
āre, āvi [de, linea] : - tr. - esquisser, tracer, dessiner. --- Plin. 35, 89 ; Tert. Valent. 4.
- dēlingo,
ĕre, linxi : - tr. - lécher. --- Cels. 3, 22 fin.;
Lampr. Diad. 5, § 6.
- numquam
delinges salem, Plaut. Curc. 562 : tu n'auras rien à te mettre sous
la dent. --- Plaut. Pers. 430.
- dēlīni-
: voir deleni-
- dēlīnĭo
:
1
-
c. delenio
2
- c.
delineo.
- dēlĭno,
ĕre, dēlĭtum
: - tr. -
1
- frotter,
oindre. --- Cels.
3, 19.
2
- c.
deleo.
- delitus. --- Cic.
fr. E. 10, 1.
- dēlinquentĭa,
æ, f. : péché. --- Tert. Marc. 4, 8.
- dēlinquĭo,
ōnis, f. : c. deliquio.
- dēlinquo,
ĕre, līqui, lictum : - intr. et tr. -
1
- faire défaut, faire faute,
manquer.
- Tuber. et
Cæl.
d. Serv. En. 4, 390.
2
- manquer à
son devoir, pécher, commettre (une faute), faillir, être en
faute.
- artem
vitæ professus delinquit in
vita, Cic. Tusc. 2, 12
: enseignant l'art de se conduire, il pèche dans sa conduite.
- acc.
de
relat. si quid deliquero, Cic. Agr. 2, 100 : si
je manque en qqch,
si
je commets une faute.
- hæc, quæ
deliquit, Cic. Inv. 2,
106 : ces
points où il a
failli, les fautes qu'il a commises. ---
cf. Sall. J. 28, 4.
- flagitia
quæ
duo deliquerant, Tac. An. 12, 54 : les forfaits que tous deux
avaient
commis. --- cf.
Liv. 26, 12, 6.
- passif si
quid delinquitur, Cic. Off.
1,
146 : s'il y a une faute commise.
- adulterium
quod pubertate delinquitur, Dig. 48, 5, 38 : l'adultère qu'il a commis
à sa puberté.
- nihil a
me delictum
puto, Cic. Att.
9,
10, 10 : je ne crois pas qu'il y ait eu faute de ma
part.
- quid
ego tibi deliqui ? Plaut. Am. 817 : quelle faute ai-je commise
envers
toi ?
- dēlĭquat-
: voir delicat-
- dēlĭquesco,
ĕre, lĭcŭi : - intr. - 1
- se
fondre, se liquéfier. --- Ov.
Tr. 3, 10, 15.
- 2
- se dissoudre,
s'amollir, disparaître. --- Cic. Tusc. 4, 37.
- dēlĭquĭa
(dēlĭcĭa),
æ, f. [de et liquere]
: coyau, la poutre la plus élevée du toit. --- Vitr. 6,
3,
2 ; P. Fest. 73, 2.
- dēlĭquĭo,
ōnis, f. : - 1
- manque,
éclipse [du soleil]. --- Cn. Gell. d. Serv. En. 4, 390.
- 2
-
privation.
--- Plaut.
Capt. 626.
- deliquium
:
1
- dēlĭquĭum, ĭi, n. [delinquo] : absence, manque, privation.
- deliquium
solis, Plin. : éclipse de soleil.
--- Plin. 2, 54 ; P. Fest. 73.
2
- dēlĭquĭum, ĭi, n. [deliquo] : écoulement. --- Prud. Ham. 750.
- dēlĭquo
(dēlĭco, arch.), āre : - tr. -
1
- décanter,
clarifier, filtrer,
transvaser.
--- Varr. L. 7, 106 ; Col. 12, 39, 2.
2 - éclaircir, tirer
au clair,
expliquer clairement, démontrer. --- Plaut. Mil. 844 ;
Titin.,
Acc., Cæl.
d. Non.
- dēlĭqŭus
(dēlĭcŭus), a, um : qui manque, qui fait défaut.
- sine
quod lubet id faciat, quando tibi nil domi delicuum'st, Plaut. Cas. 207
: laisse-le faire ce qu'il veut du moment que tu ne manques de
rien
chez toi.
- dēlīrāmenta,
ōrum, n. : divagations, extravagances, folies. --- Plaut. Capt. 596
; Plin. 2, 17.
- dēlīrātĭo,
ōnis, f. [deliro] : - 1
-
action de
sortir du sillon, écart. --- Plin.
18, 180. -
2
- délire, extravagance,
folie. --- Cic. CM 36 ;
Div. 2, 90 ; Plin. Ep. 6, 15, 4.
- dēlīrĭtās,
ātis, f.[delirus] : délire, folie. --- Laber.
139.
- dēlīrĭum,
ĭi, n. [delirus] : délire, transport au
cerveau.
--- Cels. 2,
6.
- dēlīro,
āre, āvi, ātum
[de + lira : sillon] : - intr. -
1
- s’écarter du sillon, s'écarter de
la ligne droite.
- Auson. Idyll. 16, 11, cf.
Plin. 18, 180.
2
- délirer,
extravaguer.
- Cic. Off. 1, 94 ; Nat. 1,
94.
- se
deum delirare, Tert. Anim. 32 : se croire dieu sous l'effet du délire.
- avec acc. de relat. quicquid
delirant reges plectuntur Achivi, Hor. Ep. 1, 2, 14 : les Grecs expient
tout ce que les rois commettent dans leurs folies.
- dēlīrus,
a, um [deliro] : qui délire, extravagant, radoteur.
- delira fari, Lucr. 3, 464 : divaguer.
- Lucr.
2, 985; Hor. S. 2, 3, 107; Cic. de Or. 2, 18, 75;
Hor. S. 2,
5, 71; Cic. Tusc. 1, 21, 48; id. Div. 2, 68,
141; Hor. S. 2,
3, 293; id. Ep. 2, 2, 126.
- delirior, Lact. 3,
18, 14.
- dēlĭtĕo,
ēre : - intr. - se tenir caché.
- dēlĭtesco
(dēlĭtisco), ĕre, lĭtŭi
[de + latesco] : - intr. - se cacher, se tenir caché.
- avec abl.
reconditā silvā
delitescere, Ov. M. 4, 340 : se dissimuler sous un épais
buisson. --- Ov. Tr. 3, 1, 80; id. Am. 3,
1, 56.
- delitescere sub + abl. : se cacher sous. ---
Virg. G. 3, 417.
- delitescere
in + abl. : se cacher dans (sous).
- bestiæ in cubilibus
delitiscunt, Cic. Nat. 2, 126 : les animaux
se cachent dans leurs tanières. --- cf. Phil. 2, 77 ; Cæs.
BG. 4, 32, 4.
- delitescere in alicujus
auctoritate, Cic. Ac. 2, 15
: s'abriter sous (se retrancher
derrière) l'autorité de qqn.
- delitescere in calumnia,
Cic.
Cæc. 11 : s'abriter derrière une chicane.
- dēlītĭgo,
āre : - intr. - quereller vivement, tempêter, gourmander.
- iratusque
Chremes tumido delitigat ore, Hor. P. 94 : et Chrémès, en colère,
gourmande
en haussant le ton.
- dēlĭtŏr,
ōris, m. [delino] : qui efface, qui fait disparaître. --- Att. Tr. 219.
- Lebaigue
P. 344
- dēlĭtus
: part. passé de delino; barbouillé, oint,
frotté de.
- Dēlĭum,
ĭi, n. : Délium (bourg de Béotie, avec un temple d'Apollon). --- Cic. Div. 1, 123;
Liv. 31, 45.
- Dēlĭus,
a, um : de Délos, d'Apollon, de Diane. --- Ov.
P. 4, 14, 57.
- gr.
Δήλιος.
- Delia dea, Hor.
O. 4, 6, 33 : Diane.
- Delius
vates, Virg. En. 6, 12 : Apollonn.
- et
abst Delius, m. Ov. M. 1, 454
: Apollon.
- Deliis foliis ornatus,
Hor. O. 4, 3, 6
: couronné du laurier de Délos [consacré à Apollon].
- Delia
Castra ou Deliacastra : lieu de l'Afrique
sur le bord de la mer. --- Mel.
- dēlixus,
a, um : réduit par la cuisson, consommé. --- Not.
Tir. p. 151.
- Delmat-
: voir
Dalmat-
- Delminĭum,
ĭi, n. : Delminium (ancienne capitale de la Dalmatie). --- Flor. 4, 12, 11.
- dēlŏcātĭo,
ōnis, f. [de + loco] : luxation, dislocation. --- C.-Aur. Chron. 2,
1, 14.
- dēlongē
(de longē), adv. : loin, de loin. --- Vulg. Exod.
20, 21.
- dēlŏquor, i : c.
loquor. --- Greg. M. Ep. 9, 130.
- Dēlŏs,
i, f. : Délos (île de la mer Egée, lieu de naissance d'Apollon
et d'Enée).
- voir
la déclinaison.
- gr.
Δῆλος.
- dēlōtus,
a, um : part. passé de delavo;
délayé. --- Theod. Prisc. 1, 4.
- Delphacĭē,
ēs,
f. : île de la Propontide. --- Plin. 5, 121.
- Delphi,
ōrum, m. : - 1 -
Delphes (ville
de Phocide). --- Cic. Div. 2, 117. - 2
- les habitants de Delphes, les Delphiens. ---
Just. 24, 7.
- gr.
Δελφοί.
- voir
hors site : Delphes.
- Delphĭca
(mensa), æ, f. :
voir Delphicus.
- Delphĭcē,
adv. : à la manière de l'oracle de Delphes. ---
Varr. Men. 320.
- Delphĭcŏla,
æ, m. : l'habitant de Delphes (épithète d'Apollon).
--- Aus.
Idyll. 12, 73.
- Delphĭcus,
a, um : de Delphes.
- gr.
Δελφικός.
- Nep.
Paus. 5; Cic. Div. 2, 57; Ov. M. 11,
414; Tib. 2, 3,
27; Lucr. 6, 154; Hor. Od. 3, 30, 15; cf. Cato R. R. 8,
2; Petr. 122, 177.
- Delphicus
(deus) : le dieu de Delphes (= Apollon). --- Ov. M. 1,
515; Plin. 34, 3, 8, § 14; Ov. M. 2, 543; id. F. 3,
856.
- Delphica
(mensa), æ, f. : table delphique (faite
sur le modèle du trépied de Delphes).
- Cic. Verr. 2, 4,
59; Mart. 12, 66.
- Delphĭdĭus, ĭi, m. : Attius
Tiro Delphidius [rhéteur].
--- Auson.
- delphīn,
īnis, m. (c. delphinus) : dauphin (cétacé
de l'ordre des mammifères).
- gr.
δελφίν, ῖνος.
- nom. delphin,
Poëta ap. Pers. 1, 94; acc. delphīna,
Ov. M. 6, 120; id. F. 2, 114; 6, 471; abl. delphine, Ov. M. 11, 237;
plur. nom. delphines,
Virg. En. 8, 673; Ov. M. 1, 302; id. Tr. 3, 10, 43 al.; gén. delphinum, Prop. 3, 17, 25 (4,
16, 25 M.); Virg. En. 3, 428 al.; acc.
delphinas, id. E. 8, 56.
- Delphīni portus, m.
: port du Dauphin [en Ligurie]. --- Plin. 3, 48.
- delphīnŭlus, i, m.
: petit dauphin. --- Alcim. Ep. 78.
- delphīnus,
i, m. :
1 - dauphin
(cétacé
de l'ordre des mammifères). --- Cic.
Div. 2, 145 ; Hor. P. 30.
2
- le Dauphin
(constellation). --- Col. 11, 2, 45.
3 - tête
de dauphin (ornement
de vases, de lits...). --- Plin. 33, 147.
4
- dauphin (un levier
de l'orgue hydraulique). --- Vitr. 10, 13.
- delphis
:
1
- Delphĭs, ĭdis, f. : la prêtresse de Delphes, la Pythie.
- gr.
Δελφίς, ίδος.
- Mart. 9, 43, 4: Lact. 1,
6, 7; id. Epit. 5, 1.
2
- delphīs, īnis, m. (c. delphin) : dauphin (cétacé de l'ordre
des
mammifères). --- Avien. Arat. 700.
- gr.
δελφίς, ῖνος.
- Delpis,
f. : c. Delphis. --- Inscr.
- delta
:
1
- delta, invar. n. : le delta (lettre de l'alphabet grec
: Δ).
--- Mel. 2, 7, 14 ;
Aus. Idyl. 12, 129.
2
- Delta, æ, f. : le Delta ou
Basse-Egypte.
--- Mel. 1, 9, 2 ;
Plin. 5, 48.
- Deltōtŏn,
i, n. : le
Triangle [constellation]. --- Cic. Arat. 5.
- gr. Δελτωτόν.
- dēlūbricans,
antis : coulant. --- Eust.
Hex. 3, 4.
- dēlūbrum,
i, n. [de + luo] :
- 1 - lieu
de purification. --- Isid. 15, 4. - 2 - temple, sanctuaire.
--- Cic. Arch. 19 ; Nat. 3, 91.
- dēluctātĭo,
ōnis, f. [deluctor] : lutte. --- Capel.
5, 436.
- dēlucto,
āre, āvi
(c. deluctor) : - intr. - lutter de toutes
ses forces, combattre.
- Plaut. Trin. 839; Non.
468, 29.
- dēluctor,
āri : - intr. - lutter de toutes ses forces,
combattre.
--- Plaut. Pers. 4.
- dēlūdĭfĭco,
āre, āvi : - tr. - se moquer (de qqn, aliquem). --- Plaut.
Rud. 147.
- dēlūdo,
ĕre, lūsi, lūsum : - tr. -
- inf.
passif deludier Ter. And. 203.
1
- se jouer de, abuser, tromper.
- Cic. Agr.
2, 79 ; Hor. S. 2, 5, 56.
- absol.
deludere : éluder. --- Cic. Amer. 26.
2
- cesser de combattre (dans les jeux publics). --- Varr. d. Plin.
36, 202.
- dēlumbātus,
a, um : part. passé de delumbo. - 1
- éreinté. - 2 -
courbé, arrondi.
- dēlumbis,
e [de + lumbus] : - 1
- faible des reins, à la
démarche pesante. --- Plin. 10, 103. -
2 - [fig.]
énervé. --- Pers. 1, 104.
- dēlumbo,
āre, ātum : - tr. - 1
- éreinter, briser les
reins. --- Plin. 28, 36. -
2 -
affaiblir, énerver (en parl.
du style). --- Cic. Or. 231.
- dēlŭo,
ĕre : - tr. -
1
- (de, luo)
laver, nettoyer. --- Cels. 4, 15 ; [fig.] Gell. 15,
2, 8. - 2
- (de, luo,
luiturus) délier, dégager. --- P. Fest.
73, 16.
- dēlūsi
: parf. de deludo.
- dēlūsĭo,
ōnis, f. [deludo] : tromperie. --- Arn.
4, 1.
- dēlūsŏr,
ōris, m. : trompeur. --- Cassiod.
Jos. c. Ap. 1, 17.
- dēlustro,
āre : - tr. - nettoyer (purifier) qqn
[pour le préserver du malheur]. --- Apul. Herb. 84.
- dēlūsus,
a, um : part. passé de deludo.
- dēluto,
āre : - tr. - 1
- enduire, crépir, couvrir
de terre grasse. --- Cato, Agr. 128.
- 2 -
laver d'une souillure. --- Dict. 3, 24.
- Dēmādēs,
is, m. (acc. -ēn) : Démade (orateur athénien, contemporain
de Démosthène). --- Cic. Br. 36 ; Nep. Phoc.
2, 1.
- gr.
Δημάδης.
- dēmădesco,
ĕre, mădŭi : - intr. - 1
- s'humecter, devenir humide.
--- Ov. Tr. 5, 4, 40.
- 2
- s'imbiber d'eau,
s'amollir, s'attendrir. --- Scrib. 73.
- Dēmænetus,
i, m. : Démanétus (nom d'un vieillard). --- Lucil. 751.
- gr. Δημαίνετος.
- dēmăgis,
adv. (c. valde magis) : beaucoup plus. --- Lucil.
528 ; P. Fest. 71, 9.
- dēmandātĭo,
ōnis, f. : recommandation. --- Tert.
Res. Carn. 48.
- dēmando,
āre, āvi, ātum : - tr. - donner ordre, remettre à, confier
à.
- in
civitatem demandari, Suet. Calig. 9 : être mis en sûreté dans une ville.
- demandare
liberos abditis insulis, Just. 2, 12, 6 : cacher ses enfants dans des
îles
écartées.
- Liv. 5, 27; Suet.
Oth. 3; id. Ner. 35; id. Cæs. 83; Liv. 8,
36; Suet. Tib. 51; id. Aug. 10.
- dēmāno,
āre, āvi, ātum : - intr.
- 1
- couler, se répandre.
--- Catul. 51, 9 ; Gell. 17, 11, 1.
- 2
- fig.
descendre de. --- Ambr. Luc. 3, 41.
- Dēmărāta,
æ, ou Dēmărātē,
ēs,
f. : Démarata. -
1
- fille du roi Hiéron.
--- Liv. 24, 22.
- 2
- mère d'Alcibiade.
--- Plin. 34, 88.
- Dēmărātus,
i, m. : Démarate. -
1
- Corinthien, père de
Tarquin l'Ancien. --- Cic. Rep. 2, 34. - 2
- roi de Sparte, qui, exilé,
se
retira à la cour de Darius. --- Just. 2, 10; Sen.
Ben. 6, 31, 2.
- gr.
Δημάρατος.
- dēmarcesco, ĕre : - intr. - se faner.
--- Ps.-Hier. Psalm. 89.
- dēmarchĭa,
æ, f. : charge de démarque,
c.-à-d. de tribun de la plèbe, tribunat. --- CIL 10,
1478.
- gr.
δημαρχία.
- dēmarchĭsās, antis, m.
: ancien démarque. --- CIL 10, 1491.
- dēmarchus,
i, m. : démarque [chef d'un dème,
à Athènes]; tribun de la plèbe [à Rome]. --- Plaut.
Curc. 286.
- gr.
δήμαρχος.
- dēmātrĭcātus, a, um, adj. [de +
matrix] : saigné à la veine matrice. --- Veg. Vet. 4, 7, 3; cf. id. ib. 1,
10; 13.
- dēmātrĭco,
āre [de + matrix]
: - tr. - saigner à la veine matrice.
--- Veg. Mul. 3, 7, 3.
- dēmātūro, āre : - tr.
- hâter, activer. --- Novel. Major. 3.
- Dēmĕa,
æ, m. : Déméa. -
1
- personnage des Adelphes,
de Térence. - 2
- statuaire grec. --- Plin.
34, 50.
- gr.
Δημέας.
- dēmĕācŭlum,
i, n. [demeo] : descente sous terre.
--- Apul. M. 6, 2.
- dēmēio,
ĕre : - intr. - uriner. --- Gloss.
- dēmens,
entis [de + mens]
: privé de raison, insensé, fou furieux
[en parl. des pers. et des choses].
- Cic. Nat. 1, 84; Off. 1,
93; Phil. 2, 53 ; Har. 55.
- dementior Cic. Pis. 47 ;
-issimus Cic. Har. 55.
- dēmensĭo,
ōnis, f. [demetior]
: dimension, mesure. --- Aus. Ep. 5, 11.
- dēmensum,
i, n. [demetior] : ce
qui est mesuré (alloué) mensuellement à l'esclave pour sa nourriture. --- Ter. Phorm. 43.
- dēmensus,
a, um : part. passé de demetior. - 1
- qui a mesuré. - 2 - sens
passif : mesuré.
- demensus
ad... Cæs. : proportionné à.
- dēmentātus,
a, um : part. passé de demento; rendu fou, égaré.
- dēmentĕr,
adv. : follement. --- Cic. Cat. 3, 22.
- dēmentissime Sen.
Ben. 4, 27, 4.
- dēmentĭa,
æ, f. [demens]
: démence, folie, extravagance. --- Cic. Cat. 4, 22 ; Tusc. 3,
10; au plur., Att. 9, 9, 4.
- dēmentĭo,
īre : - intr. - perdre la raison, être en
démence, délirer. --- Lucr. 3, 464 ;
Lact. 4, 27, 12.
- dēmento,
āre, āvi, ātum [de-mens] : - 1
-
tr.
- rendre fou, faire perdre
la raison.
--- Vulg. Act.
8, 11.
- 2 -
intr. - c. dementio.
--- Lact. Mort. 7.
- dēmĕo, āre
: - intr. -
1 -
s'éloigner de. --- Capel. 2,
38. - 2 - descendre. --- Apul. M. 10, 31.
- dēmĕrĕo,
ēre, mĕrŭi, mĕrĭtum : - tr. -
- au gérond. et à
l'adj. verbal confusion entre demereo
et demereor. --- Liv.
3, 18; Plin. Ep. 4, 2, 4; Col. 1, 4, 8;
Tert.
1
- gagner, mériter (qqch, aliquid).
- quid
petasus domino demeret ? Plaut. Ps. 4, 7, 90 : que rapporte ce chapeau
à
son propriétaire ?
- demerere
grandem pecuniam, Gell. 1, 8, 3 : gagner de grosses sommes d'argent.
2
- gagner qqn, s'attirer les
bonnes grâces (de qqn, aliquem). ---
Liv. 3, 18, 3
; Sen. Ben.
2, 24, 1.
- dēmĕrĕor,
ēri , mĕrĭtus sum : gagner les bonnes grâces (de qqn,
aliquem).
- au gérond. et à
l'adj. verbal confusion entre demereo
et demereor. --- Liv.
3, 18; Plin. Ep. 4, 2, 4; Col. 1, 4, 8; Tert.
-
plura sæpe peccantur, dum demeremur quam dum offendimus, Tac. An. 15,
21 : souvent on commet plus de fautes en obligeant quen offensant.
- Quint. pr. 3
; Sen. Ep. 104, 33 ; Ben, 1, 2, 5.
- dēmergo,
ĕre, mersi, mersum : - tr. - enfoncer, enfouir, plonger,
couler (un bateau).
- colla
demergere humeris, Stat. Th. 6, 850 : cacher son cou dans ses épaules.
- in palude demersus, Cic.
Fin. 2, 105 : plongé
dans un marécage. --- cf. Ac. 1, 44.
- animus quasi demersus in
terram, Cic. CM 77 : l'âme pour ainsi dire enfoncée
dans la
terre.
- demergere navem, Plin. 32,
15 : couler à fond un navire. --- cf. Liv.
33, 41, 7.
- demergere stirpem, Col. 3,
18, 2 : planter.
- demergere surculos, Pall.
Febr. 17, 3 : enter des greffes.
- fig. demersæ
leges alicujus opibus, Cic. Off. 2, 24 : les lois
écrasées sous la puissance de qqn.
- ære alieno demersus, Liv.
2, 29, 8
: écrasé sous le poids des dettes.
- intr. [décad.] sol
demergit,
Min. Fel. 34, 11 : le soleil se couche [se plonge dans la mer].
- dēmĕrĭtum,
i, n. : démérite, faute. --- Victor. Genes. 3,
448.
- dēmĕrĭtus,
a, um : part. passé de demereo. --- Plaut. Ps. 705.
- dēmersi
: parf. de demergo.
- dēmersĭo,
ōnis, f. : action de s'abîmer, action de s'engloutir,
ruine, submersion, engloutissement. --- Sol. 43; Macr.
Scip. 1, 12, 17.
- dēmerso, āre, fréq. de demergo. --- Capel. 8, 846.
- dēmersus
:
- (Lebaigue
P. 344 et P.
345)
1 - dēmersus,
a, um : part. passé de demergo.
- adjt.
demersus : caché, secret.
- demersior Ruf. Orig. Cant.
3, p. 10.
2
- dēmersŭs,
ūs, m. : submersion. [ne se trouve
qu'au dat. sing.] --- Apul. Apol. 21.
- dēmessui
: parf. de demeto.
- dēmessus,
a, um : part. passé de demeto, ĕre; moissonné, cueilli.
- dēmētātus,
a, um : part. passé de demeto, āre : borné, délimité.
- Dēmētēr,
trŏs, f. : Déméter (nom grec de Cérès). --- CIL 10, 3685.
- gr.
Δημήτηρ, τρος : Déméter.
- voir
hors site : Déméter/Cérès.
- dēmētĭens,
entis, f. : diamètre. --- Plin. 2,
86.
- demetiens
lĭnĕa : diamètre.
- dēmētĭor,
īri, mensus sum : mesurer.
- seult
au part. et
avec le sens passif verba quasi
demensa, Cic. Or. 38 : mots pour
ainsi dire mesurés.
- demensus cibus, Plaut. St.
60 : ration
mensuelle allouée à l'esclave.
- voir demensum. --- cf.
Plaut. Men. 14.
- dēmeto
:
1
- dēmēto (dīmēto), āre
: - tr. - délimiter, borner, mesurer.
- passif
dimetatus, Cic. Nat. 2, 110.
- et
plutôt
dēmētor ou
dīmētor, āri, ātus sum
: délimiter. --- Cic. Nat. 2, 155; Liv. 8,
38, 7.
2
- dēmĕto, ĕre, messŭi,
messum : - tr. -
a
- abattre
en coupant,
moissonner.
-
tempora demetendis fructibus et percipiendis accommodata sunt, Cic. CM
70 : époques favorables à la moisson et à la récolte. -- cf. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
10, éd. Vuibert.
- demetere alienos agros,
Cic. Rep. 3, 16 : moissonner les champs
des autres.
- demesso frumento, Cæs.
BG. 4, 32, 4 : le blé étant
moissonné.
b
- cueillir. --- Virg.
En. 11, 68.
c
-
couper, trancher. --- Hor. S.
1, 2, 46 ; Ov. M. 5, 104 ; Sil. 16, 102.
- Dēmētrĭăs, ădis, f.
: Démétriade [ville de Thessalie, près
de la mer]. --- Liv. 27, 32, 11 ;
28, 5, 2.
- Dēmētrĭăcus, a, um
: de
Démétriade. --- Liv. 28, 5, 18.
- Dēmētrĭum
(Dēmētrĭŏn), ĭi, n. : Démétrium. - 1
- ville
de Phthiotide,
avec un temple à Déméter [Cérès]). --- Mel. 2, 3, 6 ;
Liv. 28, 6, 7. - 2
- port de Samothrace. --- Liv.
45, 6.
- gr.
Δημήτριον ---
Δημήτηρ, τρος : Déméter.
- Dēmētrĭus,
ĭi, m. : Démétrius.
- gr.
Δημήτριος.
1
- nom de plusieurs rois de
Macédoine
et de Syrie [Démétrius Poliorcète, Démétrius Soter, Démétrius Nicanor,
etc.]. --- Cic. Off. 2, 26 ; Liv. 31, 28.
2
- rois et princes de
différents pays. --- Liv. 22, 33, 3.
3
- Démétrius de Phalère,
orateur et
homme d'État [à Athènes]. --- Cic. de Or. 2, 95.
4
- nom de plusieurs
contemporains de César et d'Auguste. --- Cic. Att.
8, 11, 7.
5
- philosophe cynique sous
Caligula. --- Tac. H. 1, 16.
6
- acteur
comique. --- Juv. 3, 99 ; Quint. 11, 3, 178.
- dēmigrātĭo,
ōnis, f. : émigration, départ. --- Nep. Min. 1, 2.
- dēmigro,
āre : - intr. - déloger, changer de
séjour, se
transporter (aller s'établir) ailleurs.
- demigrare
ad aliquem, Cic. : se retirer chez qqn.
- demigrare de oppidis,
Cæs.
BG. 4, 19, 2 : quitter les villes.
- demigrare ex ædificiis,
Cæs.
BG. 4, 4, 3 : quitter les maisons.
- demigrare ab hominibus,
Cic.
Par. 2, 18 : quitter la société des hommes.
- demigrare loco, Plaut. Arnph. 240
: quitter la place.
- demigrare in illa loca, Cic. Agr. 2,
42 : aller s'établir dans ces régions.
- demigrare ad aliquem, Cic. Cat. 1,
19 : se retirer chez qqn.
- demigrare in
urbem ex agris, Liv. 2, 10, 1 : se retirer de la campagne dans
la
ville.
- fig. vetat ille deus
injussu hinc nos suo demigrare, Cic.
Tusc. 1, 74 : ce dieu nous défend de quitter ce séjour
[c.-à-d.
l'existence) sans son ordre.
- strumæ ab ore
demigrarunt, Cic. Vat. 39
: les écrouelles ont quitté son visage.
- de meo statu non demigro,
Cic. Att. 4, 16, 10 : je garde ma dignité [littt,
je ne déloge pas
de ma position].
- dēmingo,
ĕre : - tr. - rendre en urinant. --- Gloss.
Gr. Lat.
- cf. gr. ἐξουρῶ
- dēmĭnōrātĭo,
ōnis, f. : abaissement, humiliation. --- Vulg. Eccli. 22,
3.
- dēmĭnōro,
āre : - tr. - diminuer, amoindrir. --- Tert. Anim. 33.
- dēmĭnŭo,
ĕre, mĭnŭi,
mĭnūtum
: - tr. -
1
- enlever,
retrancher.
- deminuere aliquid de aliqua re :
enlever qqch à
qqch.
- de mina una quinque nummos
deminuere, Plaut. Truc. 561 : d'une mine retrancher cinq drachmes.
- Cic. Q. 1, 2, 10 ; Flac.
84 ; Cæs. BG. 7, 33,
2.
2
- diminuer,
amoindrir, affaiblir.
- deminuunt æquora venti,
Lucr.
5, 389 : les vents diminuent les eaux de la mer.
- ut deminutæ copiæ
redintegrarentur, Cæs. BG. 7, 31, 4 : pour remettre
en état
les effectifs réduits.
- militum vires inopia
frumenti deminuerat, Cæs.
BC. 1, 52, 2 : la disette de blé avait affaibli les soldats.
- dignitatem nostri collegii deminutam
dolebam,
Cic. Br. 1 : je me désolais de ce que la dignité de notre
collège était
amoindrie.
- [rhét.]
aliquid deminuere oratione, Her. 4, 50 : affaiblir qqch par la
parole.
- capite deminuti, Liv. 22,
60, 15 : qui ont perdu leurs droits de
citoyens.
- mais
capite se deminuere, Cic. Top. 18 : diminuer
son état juridique [en parlant d'une femme qui a perdu ses droits de
famille par mariage].
- [gram]
deminuere : tirer d'un mot un
diminutif, former un
diminutif.
- sacellum ex sacro
deminutum est, Gell. 7 (6), 12, 6 : sacellum
est un diminutif de sacrum.
- ea quæ deminuuntur, Varr.
L. 5, 172 : les diminutifs.
- nomen deminutum, Quint. 1,
5, 46 : un diminutif.
- deminuuntur
adverbia, Donat. : les adverbes ont leurs diminutifs.
3
- [droit]
aliéner.
- ne quid de bonis...
deminuerent, Cic. Q.
1, 2, 10 : [pour leur défendre] de rien aliéner des biens...
- dēmĭnūtĭo,
ōnis, f. :
1 - action
d'enlever, de retrancher, prélèvement.
- de bonis
privatorum deminutio, Cic. Off. 2, 73 : prélèvement sur la
fortune
privée.
2 -
diminution, amoindrissement [pr. et fig.].
- deminutio
luminis, Cic. Tusc. 1, 68 : diminution de lumière.
- deminutio
libertatis, Cic. Agr. 2, 16 : atteinte portée à la liberté.
- deminutio mentis, Suet.
Aug. 99 : affaiblissement de
l'intelligence.
- deminutio capitis, Cæs.
BC. 2, 32, 10
: déchéance de ses droits civiques.
- maxima capitis deminutio,
Paul. Dig. 4, 5, 11 : déchéance complète [c.-à-d. perte de la
liberté, esclavage].
- media capitis deminutio,
IBID. : perte du
droit de cité [exil et confiscation des biens].
- minima capitis
deminutio, IBID. : perte de la famille [en droit privé, p. ex.
dans l'adoption ou, pour la femme, dans le mariage].
3 - [rhét.]
action d'affaiblir par la parole (litote).
- Her. 4, 50.
4 -
[gram.] forme diminutive.
- Quint. 1, 6, 6.
5 - [droit]
aliénation, droit
d'aliéner.
- Liv. 39, 19, 5.
- dēmĭnūtivē,
adv. : en employant une forme
diminutive. --- Macr. Sat. 5, 21.
- dēmĭnūtīvus,
a, um : diminutif (t. de gram.).
--- Prisc. 8, 76.
- subst.
n. deminutivum, Prisc. 5, 26 : un
diminutif.
- dēmĭnūtus,
a, um : part. passé de deminuo. - 1
- diminué, retranché, amoindri. - 2
- aliéné
partiellement.
- nomen
diminutum, Quint. : un diminutif.
- capite
deminuti : ceux qui ont perdu leurs droits de citoyens, déchus de leurs
droits de citoyens.
- adjt,
deminutior qualitas, Tert. Marc. 2, 9 : qualité inférieure.
- Dēmĭpho,
ōnis, m. : Démiphon (un personnage de
comédie, chez Térence).
- negat Phanium esse hanc sibi cognatam Demipho ? hanc Demipho negat
esse cognatam ? Ter. Phorm. 352 : Démiphon nie que cette Phanion ne lui
soit apparentée ? il nie, Démiphon, qu'elle soit sa parente ? --- trad. Pierre
Grimal; éd. Gallimard.
- dēmīrābilis, e : admirable. --- Theod. Mops.
in Galat. 4, 19.
- dēmīrandus,
a, um : merveilleux. --- Gell. 16, 18, 3.
- dēmīrātĭo,
ōnis, f. : étonnement. --- Theod.
Mops. in Galat. 1, 1.
- dēmīror,
āri, mīrātus
sum :
1
- s'étonner,
être surpris, admirer.
- [avec
prop. inf.] s'étonner que. --- Cic. Agr.
2, 100 ; Fam 7, 27, 2; 7, 18, 4.
- [avec
acc. de
pron. n.] quod demiror, Cic. Att. 11, 14, 1
: ce dont je m'étonne.
- demirari responsum alicujus, Gell. 2,
18, 10 : admirer la réponse de qqn.
- demirari audaciam eorum,
Gell. 3,
7, 12 : admirer leur audace.
- multa demiranda,
Gell. 16, 18, 3 : beaucoup de choses admirables.
2
- désirer savoir,
être curieux de savoir.
- demiror
ubi nunc ambulet, Plaut. : je suis curieux de savoir où il se promène
en ce moment. --- Cic. Phil. 2, 49.
- demiror qui illæc sciat,
Plaut. Am. 2, 2, 133 : je serais curieux de savoir comment elle sait...
--- cf. Ter. Heaut. 2, 3, 121; Plaut.
As. 1, 1, 68; cf. id. Stich. 1, 3, 109.
- dēmīsī
: parf. de demitto.
- dēmissē,
adv. [demissus] :
1 - vers
le bas, en bas.
- demissius volare,
Ov. Tr. 3, 4, 23 : voler plus près de la terre.
2
- fig.
d'une façon
humble.
- demississime aliquid
exponere Cæs. BC. 1, 84, 5
: exposer qqch de la manière la plus humble.
3
- bassement.
- demisse
sentire, Cic. Tusc. 5, 24 : avoir des sentiments bas.
- dēmissīcius
(demissītius), a, um [demissus] : qui tombe bas [vêtement],
traînant.
- demissitia
tunica, Plaut. Pœn. 1303 : tunique traînante.
- dēmissĭo,
ōnis, f. : - 1 -
action d'envoyer
en bas, abaissement. - 2
- relâchement, répit,
rémission (t. de méd.).
- per
clipei demissiones, Vitr. 5, 10 : en laissant retomber la soupape.
- demissio storiarum Cæs.
BC. 2, 9, 5 : abaissement des rideaux.
- demissio barbæ, Macr. Sat. 1, 22,
4 : longue barbe pendante.
- demissio
animi, Cic. Tusc. 3, 14 :
découragement.
- dēmissitius
: c. demissicius.
- dēmissus,
a, um :
1
- part. passé de demitto.
- demissus
cælo (demissus de cælo), Liv. : tombé du ciel.
2
- adj.
a
- abaissé,
bas.
- humeris demissis esse,
Ter. Eun. 314 : avoir les épaules déprimées
(effacées).
- demisso capite, Cic. Clu.
58 : tête basse.
- [poét.]
vultum demissus, Virg. En. 1, 561 : ayant la figure baissée.
- demissa loca, Cæs. BG. 7,
72, 3 : terrains bas.
- demissa voce,
Virg. En. 3, 320 : à voix basse.
b
- fig.
qui s'abaisse, modeste,
timide.
- Cic. de Or. 2, 182; Mur.
87 ; Hor. S. 1, 3, 57.
- in ornamentis
et verborum et sententiarum demissior, Cic. Or. 71 : quelque
peu
réservé dans l'emploi des figures et de mots et de pensées.
c
- affaissé,
abattu.
- animo demisso esse, Cic.
Fam. 1, 9, 16; Sall. J.
98, 1 : être abattu. --- cf. Mur. 45; Sull.
74.
- nihilo demissiore
animo, Liv. 4, 44, 10 : sans rabattre de sa fermeté.
d
- de
condition effacée, modeste.
- Sall. C. 51, 12.
e
- poét.
descendant de,
provenant de, originaire de.
- ab alto demissum genus
Aenea, Hor.
S. 2, 5, 63 : race issue de l'antique Enée. --- Virg.
En. 1, 288 ; G.
3, 35 ; Tac. An. 12, 58.
- demissus
Trojā, Tac. : originaire de Troie.
- dēmitigo,
āre : - tr. - adoucir.
- demitigari
quotidie, Cic. Att. 1, 13, 3 :
s'humaniser de jour en jour.
- dēmitto,
ĕre, mīsi, missum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 345 et P.
346)
1
- faire
(laisser) tomber,
faire (laisser) descendre.
- in flumen equum demittere,
Cic. Div. 1, 73
: faire descendre son cheval dans un fleuve.
- cælo imbrem
demittere, Virg. G. 1, 23 : faire tomber la pluie du
ciel.
- demitti de caelo ou
demitti caelo : être tombé du ciel (être un signe du ciel). ---
Liv. 10, 8, 10; Quint. 1, 6, 16.
- ancilia cælo demissa,
Liv. 5, 54, 7 : boucliers tombés du ciel.
- nonnullæ de muris
demissæ, Cæs. BG. 7, 42, 6 : quelques-unes se
laissant tomber du haut des remparts.
- in inferiorem demissus
carcerem,
Liv. 34, 44, 8 : plongé dans un cachot plus bas.
- in loca plana
agmen demittunt, Liv. 9, 27, 4 : ils font descendre leurs
troupes
en plaine.
- agmen
in angustias demittere, Liv. 21, 34 : engager l’armée dans des défilés.
- demittere nummum in loculos, Hor.
Ep. 2, 1, 175 : faire tomber un écu dans sa bourse.
- demittere calculum atrum in
urnam, Ov. M. 15, 44 : jeter un caillou noir dans l'urne.
- sacrum jugulis demitte cruorem, Virg. G. 4, 542 : fais
couler de leurs gorges le sang sacré.
- se demittere : descendre, s'abattre,
s'abaisser.
- (venti vortex) ubi se in terras demisit,
Lucr. 6, 446 : dès que (le tourbillon de vent) s'est abattu sur la
terre. --- cf. Cels. 1,
3; Cic. Verr. 2, 2, 30; Hor. Ep. 1, 16, 64; Ov. M. 8, 334; Caes. BG. 7,
47, 6; 5,
32, 2 ; 6, 40, 6 ; 7, 28, 2,
etc.
- demittere classem Rheno,
Tac. An. 1, 45
: faire descendre le Rhin à une flotte.
- poét. avec dat. (hunc) Stygiæ demittite
nocti, Ov. M. 3, 695 : plongez-le dans les ténèbres du Styx.
- demittere aliquem
neci, Virg. En. 2, 85 : envoyer qqn à la mort.
- aliquem
Orco demittere, Virg. En. 2, 398 : précipiter qqn
aux enfers.
- cf. Hor. Od. 1, 28,
11; Sil. 11, 142; Ov. H. 14, 5; id. M. 12,
278; Plin. 27, 101.
2
- laisser
pendre, laisser
tomber.
- usque ad talos demissa
purpura, Cic. Clu. 111 : pourpre
qu'on laisse tomber jusqu'aux talons. --- Quint.
5, 13, 39, etc.
- tunicis demissis, Hor. S.
1, 2, 25 : avec une tunique descendant
jusqu'à terre.
- malis demittere barbam,
Lucr. 5, 674, laisser pousser
la barbe sur les joues.
3
- abaisser.
- demittere fasces, Cic.
Rep. 2, 53
: baisser les faisceaux.
- demittere antemnas, Sall.
H. 4, 41
: abaisser les vergues. --- Sen. Ben. 6,
15, 6.
- demissis in terram
oculis, Liv. 9, 38, 13 : les yeux baissés vers la terre.
- demittit
aures, Hor. O. 2, 13, 34 : [Cerbère] laisse retomber ses
oreilles.
- caput demittere, Crass.
d. Cic. de Or. 2, 267 : baisser
la tête.
- se demittere ad aurem
alicujus, Cic. Verr. 2, 74
: se pencher à l'oreille de qqn.
- qua colles incipiunt jugum
demittere, Virg. B. 9, 7 : où les collines commencent à
abaisser
leur sommet.
- qua se montium jugum
demittit, Curt. 5, 4, 23 : où
le sommet des montagnes s'abaisse. --- Plin. 6,
78.
4
- enfoncer.
- sublicis in terram
demissis, Cæs. BC. 3, 49, 3 : des pilotis
étant enfoncés dans la terre. --- cf. BG. 7, 73, 3 ;
7, 73, 6.
- demittere
gladium in jugulum, Plaut. Merc. 613 : plonger une épée dans
la
gorge.
- vulnera parum demissa,
Sen. Ep. 67, 13 : blessures
insuffisamment profondes.
5 - fig.
laisser tomber, laisser s'affaisser.
- animos demittunt, Cic.
Fin. 5, 42 : ils se laissent abattre.
--- Tusc. 4, 14 ; Q. 1, 1, 4.
- hoc te
primum rogo, ne demittas animum, Cic. : ce
que je vous demande avant tout, c’est de ne pas vous décourager.
- se animo demittere, Cæs.
BG. 7, 29, 1 : se laisser décourager.
6
- fig. abaisser.
- se demittere in
adulationem, Tac. An. 15, 73 : s'abaisser
à l'adulation. --- cf. 14,
26.
- demittere vim dicendi ad
unum auditorem, Quint. 1, 2, 31
: ravaler l'éloquence en l'adressant à un seul auditeur.
- se
demittere ad minora, Quint. 1 proœm. § 5 : descendre aux
détails.
7 - fig. enfoncer.
- hoc in pectus tuum
demitte, Sall. J. 102, 11
: grave-toi cette pensée dans le cœur.
--- Liv. 34, 50, 2.
- se
demittere in res turbulentissimas, Cic. Fam. 9, 1, 2
: se
plonger dans les affaires les plus orageuses.
- se demittere penitus in
causam, Cic. Att. 7, 12, 3 : s'engager à fond dans un parti.
- dēmĭurgus,
i, m. : - 1 - démiurge
(magistrat
dans certaines villes de la Grèce). --- Liv. 32, 22. -
2
- le créateur [de
l'univers]. --- Tert. Val. 24.
- gr.
δημιουργός.
- Demiurgus : le
Démiurge, comédie de
Turpilius. --- Cic. Fam. 9, 22, 1.
- dēmo,
ĕre, dempsi (demsi), demptum [de, emo] : - tr. - enlever,
retrancher,
ôter; fig.
faire
disparaître, abolir, dissiper.
- demere de capite medimna
DC, Cic. Verr. 3,
77 : défalquer du principal six cents médimnes.
- demere aliquid ex
cibo, Cels. 6, 6, 16 : retrancher quelque chose de la
nourriture, restreindre la nourriture.
- demere fetus ab arbore,
Ov. H. 20, 9 : détacher le fruit de
l'arbre.
- demere juga bobus, Hor.
O. 3, 6, 42 : dételer les
bœufs.
- demere
barbam, Suet. : se raser.
- ungues
demere, Plaut. : couper les ongles.
- demere soleas, Plaut.
Truc. 367 : quitter ses chaussures
avant de se mettre à table, [d'où] se
mettre à table.
- demere
sollicitudinem, Cic. Att. 11, 15, 3 : ôter
l'inquiétude.
- alicui acerbam
necessitudinem demere, Sall. J. 102, 5 : délivrer
qqn de la cruelle nécessité. --- cf. Ter. Ad. 819.
- deme supercilio nubem, Hor. Ep. 1, 18, 94
: chasse ce nuage de ton sourcil.
- dulcedo
agrariae legis ipsa per se dempto auctore subibat animos, Liv. 2, 42 :
la loi agraire, quand on en eut fait disparaître l'auteur, offrait par
elle-même un grand charme à tous les esprits. --- cf. Ov. Tr. 3,
11, 2; Vulg. 1 Mac. 8, 30.
- Dēmŏchărēs,
is, m. : Démocharès (orateur athénien). --- Cic.
de Or. 2, 95; id. Brut. 83, 286; Sen. Ir. 3, 23, 1.
- gr.
Δημοχάρης --- δημοχάρης
: qui plaît au peuple.
- Dēmŏclēs,
is, m. : écrivain grec. --- Plin. 1, 33.
- gr. Δημόκλης.
- Dēmŏcrătēs,
is, m. : Démocrate [nom d'homme]. --- Liv.
26, 39, 6.
- dēmŏcrătīa,
æ, f. : démocratie. --- Serv. En. 1, 21.
- gr.
δημοκρατία ---
δῆμος : contrée, pays; peuple
--- κράτος, ους : force, vigueur; domination.
- en latin civitas
popularis ou res
publica popularis :
démocratie.
- voir popularis.
- Dēmŏcrĭtēus
(Dēmŏcrĭtīus),
a, um : de Démocrite.
- gr. Δημοκρίτειος.
- Democritii, Cic. Tusc. 1, 82
: les
disciples de Démocrite.
- Anaxarchus Democriteus, Cic. Nat.
3, 82 :
Anaxarque, disciple de Démocrite.
- plur. n. Democritea, Cic. Nat. 1,
73
: enseignements de Démocrite.
- Dēmŏcrĭtus,
i, m. : Démocrite. - 1
- un philosophe
matérialiste
d’Abdère, précurseur
des Epicuriens par sa physique. C’est sur elle que s’appuie Lucrèce,
dans son De Natura Rerum,
pour expliquer l’origine et la formation du
monde. --- Cic. Tusc. 1, 22. -
2
- autres du même
nom.
- gr.
Δημόκριτος.
- Dēmŏdămās,
antis, m. : écrivain grec. --- Plin. 6, 49.
- gr. Δημοδάμας.
- Dēmŏdŏcus,
i, m. : Démodocus (célèbre joueur de lyre). --- Ov. Ib. 270.
- gr. Δημόδοκος.
- dēmogrammăteūs,
ei, m. : écrivain public. --- Cod. Just. 10, 69, 4.
- δημογραμματεύς --- cf.
δῆμος : contrée,
pays; peuple --- γραμματεύς,
έως : scribe, greffier.
- Dēmŏlĕōn,
ontis, m. : Démoléon (guerrier tué par Pélée). --- Ov. M. 12, 386.
- gr.
Δημολέων, οντος.
- Dēmŏlĕŏs
(Dēmŏlĕus), i, m. : Démolée [guerrier grec]. --- Virg. En. 5, 260.
- dēmōlībor
: voir demolior.
- dēmōlĭo,
īre : c. demolior. --- Næv. 48; Varr. Men. 591.
- dēmōlĭor,
īri, mōlītus sum : - tr. -
- fut. demolibor
Plaut. Bac. 383 (= demoliar); sens
passif. --- Lex. d. Frontin. Aqu. 129
; Curio d. Prisc. 8, 19 ; Dig. 7, 4, 10; 41, 3, 23.
1
- mettre
à bas, faire descendre.
- demoliri signum, Cic. Verr. 4, 75
: descendre une statue de son socle. --- cf. 4, 99.
- demoliri parietem, Cic. Top. 22
: abattre, démolir une muraille. --- cf. Att. 4, 2, 5; Off. 1, 138.
2
- fig.
détruire, renverser.
--- Ov.
M. 15, 228; Liv. 34,
3.
- demoliri
bacchanalia, Liv. : abolir les bacchanales.
- faciem demoliri, Hier. : se rendre méconnaissable.
3
- éloigner,
rejeter.
- demoliri de se culpam, Plaut.
Bacch. 383 : rejeter loin de soi une faute, se justifier.
- dēmōlītĭo,
ōnis, f. [demolior] :
1 - action de mettre à bas, de
descendre [une statue de son socle]. --- Cic. Verr. 4, 110.
2 - démolition. --- Cic. Verr. 2, 161.
3
- fig.
destruction, ruine. --- Tert. Marc. 2, 1.
- dēmōlītŏr,
ōris, m. : [le corbeau, machine de guerre]
démolisseur. --- Vitr. 10, 13, 3.
- dēmōlītus,
a, um : - 1 - part.
passé
de demolior : qui a
démoli. - 2
- part. passé de demolio
: démoli. --- Ulp.
- dēmollĭo,
ītum, īre : - tr. - ramollir. --- Schol.-Pers. 4, 40. - 2 - fig.
affaiblir. --- S.-Greg. Ep. 12, 33.
- Dēmōnassa, æ, f.
: Démonassa [sœur d'Irus]. --- Hyg. Fab. 14.
- dēmŏnĕo,
ēre : - tr. - dissuader, détourner de faire. --- Not. Tir. p. 88.
- Demonnēsŏs,
i, f. : île de la Propontide. --- Plin. 5, 151.
- dēmonstrābĭlis,
e [demonstro] : qui peut
être démontré. --- Boet. Ar. anal. pr. 1, 8.
- dēmonstrātĭo,
ōnis, f. [demonstro] :
1 - action
de montrer, démonstration,
description. --- Cic. de Or. 3, 220 ; plur.,
Fin. 4, 13.
2
- rhét.
genre démonstratif.
--- Cic.
Inv. 1, 13; Quint. 3,
4, 13.
3
- sorte
d'hypotypose. --- Her. 4, 68; Quint. 9, 2,
40.
4
- droit expression claire d'une volonté,
désignation claire et précise. --- Ulp. Dig. 30, 1, 74.
5
- déduction. --- Boet. Cons. 3, 4.
- dēmonstrātīvē,
adv. : - 1 - en désignant, en montrant. --- Macr. Scip. 1, 16,
7. -
2 -
démonstrativement. [gram.]. --- Prisc.
- dēmonstrātīvus,
a, um [demonstro] : - 1
- qui sert
à montrer. - 2 -
démonstratif, qui loue,
qui blâme (en t. de rhét.).
- digitus demonstrativus, C. Aur.
Tard. 5, 1 : le doigt index.
- genus demonstrativum, Cic. Inv. 1, 7 : le genre démonstratif [celui qui a pour objet
l'éloge ou le blâme]. --- cf. Quint. 3, 4, 12, etc.
- demonstrativa
(causa) : cause du genre démonstratif. --- Quint. 3, 8, 63.
- dēmonstrātŏr,
ōris, m.
[demonstro] :
celui qui montre, qui démontre, qui
décrit. --- Cic. de Or. 2, 353; Col.
3, 10, 20.
- dēmonstrātōrĭus
digitus, m. : l'index.
--- Isid. 11,
1, 70.
- dēmonstrātrix,
īcis, f. : celle qui expose, qui démontre. --- Hier. Didym. 4.
- dēmonstrātus,
a, um : part. p. de demonstro.
- dēmonstro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
-
inf.
pass. demonstrarier
Ter. Phorm. 306.
1
- montrer,
faire voir, désigner, indiquer.
- demonstrare itinera, Cic. de Or.
1, 203 : faire voir les chemins. --- cf. Verr. 4, 74.
- demonstrare digito, Cic. Rep. 6,
24 : faire voir du doigt.
- demonstrare fines, Cic. Tull. 17
: livrer
un fonds de terre à l'acheteur (lui
en montrer les limites).
- abst.
demonstrare : faire des gestes démonstratifs. --- Suet. Ner. 39.
2
- montrer,
exposer, décrire, mentionner.
- Sopater istius cupiditatem
demonstrat, Cic. Verr. 4, 85 : Sopater fait connaître la
cupidité
de cet individu.
- Vertico, quem supra
demonstravimus, Cæs. BG. 5, 49,
2 : Verticon, dont nous avons parlé précédemment.
- mihi Fabius demonstravit te id
cogitasse facere, Cic. Fam. 3, 3, 2
: Fabius m'a fait connaître que tu avais songé à le faire.
- cf. Verr. 4, 72; Cæs. BG. 1, 11,
5; 2, 17, 2; etc.; [tournure pers. au pass.] Her. 2,
7; Cic. Inv. 2, 36.
- ut demonstravimus, Cæs. BG. 6,
35, 3 : comme nous l'avons fait
remarquer.
- ut demonstratum est, Cæs. BC. 3,
62, 1 : comme il a
été dit.
- dēmontŭōsus,
a, um : très montueux.
--- Not.
Tir. p. 70.
- Dēmŏphĭlus,
i, m. : nom d'un poète athénien. --- Plaut. Asin. 10.
- gr.
Δημόϕιλος.
- Dēmŏphŏōn,
ontis, m. : Démophoon. - 1
- fils de Thésée. --- Ov. H. 2; Just. 2, 6, 15.
- 2
- compagnond'Enée. --- Virg. En. 11, 675.
- gr.
Δημοϕόων, όωντος.
- dēmŏrātĭo,
ōnis, f. [demoror] : action de
s'arrêter, de séjourner. --- Aug. Qu. Num. 29; fig. Vulg. Prov. 12, 11.
- dēmŏrātus,
a, um : part. passé de demoror; qui a retardé, qui a
attendu.
- nihil
demoratus, Tac. : sans perdre de temps.
- dēmordĕo,
ēre, morsum : - tr. - entamer avec les dents, ronger. --- Plin. 28, 41 ; Pers. 1,
106.
- dēmŏrĭor,
mŏri, mortuus sum : - 1
-
intr. - faire un vide en mourant, mourir. - 2
- tr. - mourir éperdument pour, dépérir.
- cum esset ex veterum numero quidam
senator demortuus, Cic. Verr. 2, 124
: la mort d'un certain sénateur ayant fait un vide dans
l'effectif
des anciens.
- cf. Verr. 4, 9 ; Liv. 5,
13, 7 ; 23, 21, 7.
- pæne sum fame demortuus, Plaut.
Stich.
216 : je suis presque mort de faim. --- cf.
211.
- vocabula demortua,
Gell. 9, 2, 11 : noms disparus du monde [avec les
personnes qu'ils
désignaient].
- ea
demoritur te, Plaut. Mil. 970 : elle meurt d'amour pour toi.
- dēmŏror, āri, ātus
sum : - intr. et tr. - 1
- demeurer, rester s'arrêter. --- *Plaut. Rud. 447; Tac. An.
15, 69. -
2
- retarder,
retenir, arrêter; attendre.
- annos
demoror, Virg. En. 2, 648 : **je retiens les années** = je
tarde à mourir.
- mortalia
demoror arma, Virg. En 10, 30 : j'attends encore les coups d'un mortel.
- ne diutius vos demorer, Cic. de Or.
2, 235 : pour que je ne vous
retarde pas trop.
- Teucros demoror armis, Virg. En.
11, 175 : je
retiens les Troyens loin des combats.
- annos demoror, Virg. En. 2, 648
: je tarde à mourir, je prolonge mes jours.
- dēmorsĭco,
āre : - tr. - mordiller après qqch. --- Apul M. 2, 21.
- rosis demorsicatis, Apul. M. 3, 25
: après avoir goûté les roses.
- dēmorsus,
a, um : part. passé de demordeo; rongé.
- dēmortŭus,
a, um : part. passé de demorior. - 1
- mort. - 2 - perdu.
- dēmŏs,
i, m. : peuple. --- Plin. 35, 69.
- gr.
δῆμος : contrée, pays; peuple.
- Dēmosthĕa, æ, f.
: Démosthée [fille de Priam]. --- Hyg. Fab. 90.
- Dēmosthĕnēs,
is, m. : - Démosthène (célèbre orateur grec). --- Cic. de Or. 1, 89 ; 1, 260.
- gr.
Δημοσθένης.
- gén. i, Cic.
Opt. 14 ; acc. em ou
en.
- Dēmosthĕnĭcus,
a, um : de Démosthène. --- Aus. Prof. 1, 19.
- gr.
Δημοσθενικός.
-
Dēmosthĕnĭcē : à la manière de Démosthène. --- Prisc. 15, 37.
- Dēmostrātus,
i, m. : écrivain grec d'Apamée. --- Plin.
37, 34.
- gr. Δημόστρατος.
- Dēmŏtĕlēs,
is, m. : écrivain grec.
--- Plin.
36, 84.
- gr. Δημοτέλης.
- dēmōtus,
a, um : part. p. de demoveo.
- dēmŏvĕo,
ēre, mōvi, mōtum : - tr. -
1
-
déplacer, écarter de, bannir,
reléguer. - 2
- éloigner
de, détourner de.
- in
insulas demoti sunt, Tac. An. 6, 30 : ils furent relégués dans les îles.
- Pallantem
curā rerum demovere, Tac. An. 13 : écarter Pallas du gouvernement.
- aliquem
de sententia demovere, Cic.Verr. 1 : faire changer qqn d'avis.
- demoveri de loco,
Cic. Cæc. 49 : être écarté d'un lieu.
- ex possessione rem publicam
demovere, Cic. Agr. 2, 81 : exproprier l'Etat.
- demovere aliquem loco, Cic. Planc.
53 : déloger qqn.
- demovere gradu, Liv. 6, 32, 8
: faire lâcher pied.
- demovere præfecturā,
Tac. An. 13, 20 ; demovere Syriā, Tac. An. 2, 43 : retirer de
la préfecture du
prétoire, du gouvernement de la Syrie.
- demovere centurionem, tribunum,
Tac. An.
2, 55 : casser un centurion, un tribun.
- demovere aliquem
de sententia, Cic.
Verr. 1, 17 : faire changer qqn d'avis.
- demovere animum de statu, Cic.
Cæc. 42 : faire sortir l'âme de son assiette.
- demovere odium a
se, Cic. de Or. 2, 208 : détourner de soi la haine.
--- Cf. Clu. 44.
- dempsi
(demsi) : parf. de demo.
- (Lebaigue
P. 347)
- demptio
(demtio), ōnis, f. : retranchement, diminution,
soustraction. --- Varr. L. 5, 6.
- demptus
(demtus), a, um : part. de demo.
- demt-
: c. dempt-, orth. fréq. dans les Inscr.
- dēmūgītus,
a, um [de, mugio] : rempli de mugissements. --- Ov. M. 11, 375.
- dēmulcātus,
a, um : part. passé de demulco; maltraité. --- Capel. 8, 807.
- dēmulcĕo,
ēre, mulsi, mulsum (mulctum) : - tr. -
1
- caresser
[en passant
doucement la main
sur]. --- Ter. Haut. 762 ; Liv. 9,
16, 16 ; [avec la langue] Gell. 5, 14,
12.
2 - charmer,
gagner. --- Gell. 3,13, 5; 16, 19, 6;
18, 2,1.
- dēmum,
adv. : précisément, tout
juste, seulement (ne... que...).
- joint
ordinairement
à un pronom ou à un adverbe pour l'accentuer plus
fortement; anc. lat. demus
Fest. 70, 8.
1 - [joint
aux pronoms].
- sic sentio, id demum aut potius id solum esse
miserum quod turpe sit, Cic. Att. 8, 8, 1 : à mon sentiment,
est
malheureux seulement, ou plutôt uniquement ce qui est honteux.
- idem
velle atque idem nolle, ea demum firma amicitia est, Sall. C. 2, 4
: vouloir les mêmes choses, repousser les mêmes choses, c'est
cela
seulement qui constitue l'amitié solide. --- cf. C. 2, 9; Plin. Ep. 1,
20,
18; Virg. En. 1, 629, etc.
- ea sunt demum non ferenda... quæ... Cic.
Rep. 2, 28 : ce qui est proprement inadmissible... c'est
ce qui...
- vos demum legem antiquastis sine tabella; sed ego... Cic. Leg. 3, 17,
38 : c'est vous autres qui avez rejeté la loi; mais moi...
- quae
demum causae morbos excitent, Cels. 1, 46 : quelles sont vraiment les
causes des maladies ?
- videamus
ergo num expositio haec longior demum esse debeat, Quint. 4, 2, 79 :
voyons donc seulement si cette exposition ne doit pas être un peu plus
longue.
2 - [joint
aux adv., surtout
de temps] :
- tum demum, Cic. Nat. 1, 13;
Cæs. BG. 1, 17, 1 : alors seulement (pas avant).
- tum demum excedere oppido visum, Plin.
Ep. 6, 20, 7 : c'est alors seulement qu'on jugea bon de quitter la
ville.
- nunc demum,
Cic. Att.
16, 3, 1 : maintenant seulement.
- post demum, Plaut. Amph. 876
: c'est
après seulement que ...
- ibi demum, Virg. En. 9, 445
: là seulement.
- sic demum, Virg. En. 2,
795 : alors seulement.
- ita demum, si... Plin. Ep. 3, 3, 2
: à la seule
condition que...
3 - [autres
indications
temporelles].
- anno demum quinto et
sexagensumo, Ter. Ad. 938 : à soixante-cinq ans
seulement. --- cf. Hor. S. 1, 5, 23 ;
Plin. Ep. 7, 2, 2.
- damnatus demum, Plaut. Bac. 271
: ce n'est qu'après avoir été condamné que...
4 - demum : enfin. --- Sen. Ep. 94, 74; Suet.
Cal. 6.
5 - seulement, c. tantum, modo, solum. --- Quint. 8, 3, 3; 11, 3, 68,
etc.
- dēmurmŭrātĭo,
ōnis, f. : murmure. --- Aug.
- dēmurmŭro,
āre : - tr. - murmurer, dire à voix basse. --- Ov. M. 14, 58.
- dēmus,
adv. arch. : c. demum.
- dēmussātus,
a, um [de et musso] : dissimulé, supporté
en silence. --- Apul. M. 3, 26; Amm. 30,
1, 15.
- dēmūtābĭlis,
e : sujet au changement. --- Tert. Anim. 21.
- dēmūtassim
: voir demuto.
- dēmūtātĭo,
ōnis, f. [demuto] : changement [en mal]. --- Cic. Rep. 2, 7.
- dēmūtātŏr,
ōris, m. : celui qui change. --- Tert. Res. Carn. 32.
- dēmūtātus,
a, um : part. p. de demuto.
- dēmŭtĭlo,
āre : - tr. - retrancher, élaguer. --- Col. Arb. 11, 2.
- dēmūto,
āre, āvi, ātum :
- fut.
ant. arch. demutassit Plaut. Stich. 725.
1 -
tr.
- changer; qqf. altérer, changer
en mal.
- demutare
orationem, Plaut. Mil.
1291 : changer de propos. --- cf. Men. 871.
- instituto
flaminum nihil demutari,
Tac. An. 4, 16 : ne rien changer aux pratiques des flamines.
- si
demutant mores ingenium
tuum, Plaut. Trin. 1, 2, 36 : si les mœurs du jour
altèrent ton caractère.
- abst.
demutare de veritate, Tert. Apol. 7 : changer qqch à la
vérité, altérer la vérité.
2
- intr. - changer,
se changer, être différent, différer (de soi-même). --- Plaut. Ps. 555; St. 725;
Mil. 1130.
- dēmuttĭo,
īre : - intr. - parler à voix basse. --- Isid. 10, 76.
- dēnārĭārĭus,
a, um : relatif au denier. --- Volus. Mæcian. 75.
- dēnārismus,
i, m. : paiement par deniers (une sorte d'impôt). --- Cod. Th. 12, 1, 107.
- denarius
[deni] :
1
- dēnārĭus,
a, um : qui contient le nombre dix, de dix.
- denarius
numerus digitorum, Vitr.
3, 1
: les dix doigts.
- denaria
fistula, Plin. 31, 58
: conduit
dont la
circonférence est de dix pouces.
- denariæ
cærimoniæ, P. Fest. 71,
10
: cérémonies en vue desquelles on devait s'abstenir de
certaines
choses
pendant dix jours.
2
- dēnārĭus, ĭi,
m. :
- gén.
plur. dēnārĭum
et dēnārĭōrum.
a
- denarius (s.-ent. numerus) : dizaine.
b
- denarius (s.-ent.
nummus) : denier (pièce de monnaie d'argent qui, à
l'origine, valait
dix as). --- Cic. Verr. 2, 137, cf.
Varr. L. 5, 173; Plin. 33, 44; P. Fest. 98,
1.
c
- as (monnaie de cuivre). --- Macr. Sat. 1, 7.
d - argent,
pièce de
monnaie, monnaie,
sou. --- Cic. Att. 2, 6, 2; Cic.
Quint. 4.
e - poids
d'une
drachme attique [7e partie de l'once romaine].
--- Plin.
21, 185; 30, 56.
- dēnarro,
āre, āvi, ātum
: - tr. : raconter d'un bout à l'autre,
raconter dans le
détail.
--- Ter.
Phorm. 944 ; Hor. S.
2, 3, 315; Gell. 1, 23, 12.
- dēnascor,
i : - intr. - cesser d'être, mourir. --- Varr. L. 5, 70; Hemin. d.
Non. 101, 29.
- dēnāso,
āre [de, nasus] : - tr. - priver du nez. --- Plaut. Capt. 604.
- dēnăto,
āre : - intr. - nager en suivant le courant, descendre en
nageant. --- Hor. O. 3, 7, 28.
- Denda, æ, f. : ville de
Macédoine. --- Plin. 3, 145.
- dendrachatēs,
æ, m. : agate arborisée (pierre précieuse). --- Plin. 37. 139.
- gr.
δενδραχάτης ---
δένδρον : arbre.
- dendrītes,
m. : pierre précieuse inconnue. --- Capel. 1, 75.
- dendrītis,
ĭdis, f. : dendrite (pierre précieuse inconnue). --- Plin. 37, 192.
- cf.
gr. δενδρῖτις, ιδος
- dendrŏīdēs,
is, m. : sorte d'euphorbe. --- Plin. 26, 71.
- gr.
δενδροειδής, ής, ές : semblable
à un arbre.
- dendrophŏrus,
i, m. : - 1 - Inscr.
qui
porte une branche d'arbre (épithète de Silvain). - 2
- C. Th. corporation de charpentiers.
- gr.
δενδροϕόρος.
- dendrophori,
ōrum, m. : les dendrophores (collège de prêtres qui portaient des
arbres
dans les processions religieuses).
- dēnĕgātĭo,
ōnis, f. : dénégation. --- Filastr. Hær. 50.
- dēnĕgātīvus,
a, um : négatif.
--- Isid. 2, 21, 19.
- dēnĕgātŏr,
ōris, m. : celui qui nie, qui renie, qui dénie. --- Gloss.
- dēnĕgo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- nier fortement, dire que non.
- datum denegant quod datum est,
Plaut.
Men. 580 : ils soutiennent que ce qui a été donné n'a pas été
donné.
- abst. Aquilius
denegavit, Cic. Att. 1, 1, 1 : Aquilius a dit non [= qu'il ne
se présenterait pas au consulat].
2
- dénier, refuser.
- denegare præmium alicui, Cic.
Flacc. 1 : refuser une récompense à qqn. --- cf. 102; de Or. 2, 126;
Cæs. BG. 1, 42, 2.
- denegavit se dare granum tritici,
Plaut. Stich. 558 : il refusa de
donner un grain de blé.
- dare denegare, Hor. O. 3, 16, 38
: refuser de
donner.
- nihil alicui denegatur, quominus...
Cæl. Fam. 8, 5, 1 : en ne
refusant rien à qqn on ne l'empêche pas de...
- abst.
denegare : refuser, opposer un refus.
- et
nunc id operam do, ut per falsas nuptias vera objurgandi
causa
sit, si deneget, Ter. And. 157 : et maintenant, en feignant ce mariage,
je ne
cherche qu'un bon motif pour le gronder en cas de refus.
- Cic. Fam. 5, 12, 2; Ter. And. 630; Suet. Cæs. 1.
- dēni,
æ, a : - 1
- chacun
dix, dix par dix. - 2
- dix. - 3
- dixième.
- gén. plur. denūm
Cic. Verr. 2, 122; denorum Liv. 43, 5, 9.
- nonnulli
omnem vitem per denos pedes in quincuncem disponunt, Col. 3, 13 : des
personnes plantent toute sorte de vignes à la distance de dix pieds
entre elles, et les disposent en quinconce.
- capiendis pecuniis posuit
modum usque ad dena sestertia, Tac. An. 11, 7 : il fixa comme limite
aux honoraires dix mille sesterces. ---
trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 21; éd. Vuibert.
- uxores
habent deni duodenique inter se communes et maxime fratres cum
fratribus parentesque cum liberis, Cæs. BG. 5, 14 : les femmes y sont
en commun entre dix ou douze, surtout entre les frères, les pères et
les fils.
- Ariovistus denos ut ad colloquium
adducerent postulavit, Cæs. BG. 1, 43, 3 : Arioviste demanda que dix hommes fussent leur
seule escorte à cette conférence.
- bis
denæ naves, Virg. En. 1, 381 : vingt vaisseaux. ---
cf. Virg. 11, 326; 10, 213; Plin. 2, 7, 5,
§ 27.
- au
sing. dena Luna (= decima), Ov. Her. 11, 46 :
chaque dixième lune.
- dēnĭcāles ferĭæ,
f. [deneco, denico]
: cérémonies religieuses pour
purifier la famille d'un mort. --- Cic. Leg. 2, 55, cf. P.
Fest, 70, 9;
Fest. 242, 29.
- Denĭensis,
e : de Dénia [ville et port d'Hispanie]. --- Inscr. Grut. 841, 9.
- dēnigrātĭo,
ōnis, f. : action de teindre en noir. --- Th.-Prisc. 1, 1.
- dēnigrātŏr,
ōris, m. : qui dénigre. --- Tert.
- dēnigrātūra,
æ, f. : dénigrement. --- Aug.
- dēnigro,
āre, ātum
: - tr.
- 1 -
noircir, teindre en noir. --- Varr. R. R. 1, 55; Plin. 33,
109; 23, 99; Vulg. Thren. 4, 8.
- 2 - noircir,
dénigrer.
- denigrare
famam alicujus, Firm. 5, 10 : noircir la réputation de qqn.
- dēnĭquĕ,
adv. :
- (Lebaigue
P. 347 et P.
348)
1 - et
puis après, enfin [surtout dans
une énumération, et alors il peut être
suivi de postremo].
- omnes urbes, agri, regna denique,
postremo etiam vectigalia vestra,
Cic. Agr. 2, 62 : toutes les villes, les campagnes, et puis
les
royaumes, enfin même vos revenus.
-
tundendo atque
odio denique effecit senex, Ter. Hec. 123 : enfin c'est en
harcelant et en ayant une conduite odieuse que le vieillard parvint à
ses fins.
- denique
metuebant omnes jam me, Ter. Eun. 3, 1, 42 : enfin tout le monde,
depuis lors, me
craignait.
- mori
me denique coges, Virg. B. 2, 7: tu finiras par me faire
mourir.
- ad
extremum denique, Cic. : à la fin.
2 - en
somme, bref, pour tout dire en un mot, en un mot. --- de Or. 2, 317, etc.
- denique hæc fuit altera
persona Thebis, Nep.
Pel. 4 : en un mot, il joua l'un des deux grands rôles à Thèbes.
-
fodere, aut
arare, aut aliquid facere denique, Heaut. 69 : fouir, labourer, en un
mot, faire quelque chose.
- hæc
denique ejus fuit oratio, Ter. Ph. 4, 3, 44 : en un mot, voici ce qu'il
a dit.
- denique
Syracusas totas timet, Cic.
Verr. 5, 69 : c'est finalement Syracuse entière qui lui est
suspecte. --- Cic. Pis. 45.
- denique : tout au plus. --- Cic. Amer. 108.
- denique : tout au moins. --- Cæs. BG. 2, 33, 2.
3
- aboutissement
en fin de compte, finalement. --- Hor. P. 267 ;
Cic. Sest. 100; [ironiquement] Cic. Phil. 13, 35.
- ex
tuis jucundissimis litteris denique cognovi, Cic.
Att. 5, 20,
8 : par ta bien aimable lettre, j'ai appris une fois pour
toutes...
4
- anal. à demum seulement,
précisément.
- tum denique : alors enfin, alors
seulement. --- Cic. Leg. 2, 10 ; Tusc. 3,
75.
- nunc denique, Cic. Fam. 9, 14, 5
: maintenant seulement.
- (Clodio)
mortuo denique, Cic. Mil. 34 : c'est seulement après la mort
de Clodius
que...
- ea denique casta est, Ov. Am. 3, 4,
3 : celle-là seule est chaste.
- denique : après tout, en dernière analyse.
- is denique honos mihi
videri solet qui... Cic. Fam. 10, 10, 1 : après tout le seul
véritable
honneur est, à mes yeux, celui qui...
5
- même, au moins, pour dire plus.
- pernegabo atque obdurabo, perjurabo denique, Plaut. As. 2, 2, 56 : je
nierai ferme, je tiendrai bon, je dirai plus, je me
parjurerai.
- nemo
bonus, nemo denique civis est, Cic. Pis. 20, 45 : il n'y a pas
un homme
de
bien, ni même un citoyen...
-
antequam
aditum in jus esset, antequam mentio denique controversiæ facta esset
ulla, Cic. Verr. 2, 2, 23 : avant qu'on eût paru en justice, avant même
qu'il eût été question de procès.
- nitar faciam experiar, denique animam relinquam potius quam
illas deseram, Ter. Ad. 498 : je ferai
tout, j'agirai,
je plaiderai, je perdrai même plutôt la vie que de les abandonner.
- quod malum majus, seu tantum denique? Cic. Att. 10, 8, 4 : est-il un
mal pire ou au moins comparable ?
- nostros
præsidia deducturos aut denique indiligentius
servaturos, Cæs.
BG. 2, 33, 2 : (ils avaient pensé que) nos postes seraient
dégarnis ou au moins négligemment gardés.
6
- post.-class.
par suite,
en conséquence, ainsi, aussi.
- dissimulata
lætitia; denique
non sacra Philippus, Just. 9, 4, 1 :
il n'y eut aucune démonstration de joie; ainsi Philippe ne fit pas de
sacrifice. --- Flor. 1, 16, 3.
- exstat
exemplum : Appius denique ... Dig. 3, 1, 1, § 5 : il y a
un exemple
: ainsi Appius...
- dēnīxē
(c. enixe) : avec
effort, de toutes ses forces, de tout
son pouvoir; ardemment.
- denixe
expetere, Plaut. Trin. 652 : désirer ardemment.
- Denna, æ, f. : ville d'Ethiopie. --- Plin. 6, 179.
- denominātĭo,
ōnis, f. : - 1
- désignation. --- Cod. Th. 6, 4, 13,
2. -
2 - métonymie. --- Her. 4, 43; Quint. 8, 6,
23.
- dēnōmĭnātīvus,
a, um : dérivé, formé par dérivation. --- Prisc. 4, 1.
- dēnōmĭnātīvē,
adv. : par dérivation. --- Capel. 4, 381.
- dēnōmĭnātŏr,
ōris, m. : qui désigne.
--- Julian.
Nov. 124, 16.
- dēnōmĭnātrix,
īcis, f. : celle qui nomme. --- Boēt.
- dēnōmĭno,
āre, āvi, ātum : - tr. - dénommer, nommer. --- Her. 4, 43; Quint, 1,
5, 71.
- multa sunt non denominata, Quint.
8, 2, 4 : bien des choses n'ont
pas de nom.
- dēnormātĭo,
ōnis, f. : irrégularité. --- Aug.
- dēnormātus,
a, um : part. passé de denormo; tortueux, tortu.
- dēnormis,
e : obliquangle, irrégulier. --- Porphyr. Hor. S. 2, 6, 9.
- dēnormo,
āre, ātum [de, norma] : - tr.
- 1 - rendre obliquangle, rendre
irrégulier. --- Hor. S. 2, 6, 9.
- 2 - aligner. --- Grom. 345, 20.
- dēnŏtābĭlĭs,
e : marqué au fer rouge, marqué d'infamie. --- Dosith. 65, 11.
- dēnŏtātīo,
ōnis, f. : indication.
--- Quint. Decl.
19, 3.
- dēnŏtātŏr,
ōris, m. : celui qui montre, celui qui indique.
- denotatus
:
1
- dēnŏtātus,
a, um : part. passé de denoto; indiqué, marqué, connu.
- adjt.
denotatior, Tert. Nat. 1, 10 : plus blessant. --- cf. denoto § 2.
2
- dēnŏtātŭs,
ūs, m. : [seult au dat.]
indication, désignation. ---
Tert. Pall. 4.
- dēnŏto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- indiquer
par un signe, désigner, faire connaître.
- denotare
pedes venalium cretā, Plin. 35, 199 : marquer
à la craie les esclaves à vendre. --- Col. 3, 15.
- cives necandos
denotare, *Cic. Pomp. 7 : notifier la mise à mort des citoyens.
- denotare metum alicujus, Tac. An.
3, 53 : signaler, faire remarquer la crainte de qqn.
- denotandis
tot hominum palloribus,
Tac. Agr. 45 : pour faire remarquer la pâleur qui couvrait
tant de visages.
-
si
denotatur, gloriatur; si accusatur, non defendit; interrogatus vel
ultro confitetur; damnatus gratias agit, Tert. Apol. 1, 12 : si on
dénonce (le chrétien) comme tel, il en fait gloire; si on l'accuse, il
ne se défend pas; interrogé, il confesse hautement ; condamné, il rend
grâces.
2
- noter d'infamie, flétrir. --- Suet. Calig. 56; Dig. 30,
54 init; Vulg. Sir. 19, 5 sq.
-
primas
sibi partes Cassius Chaerea tribunus cohortis prætoriæ depoposcit, quem
Gaius seniorem jam et mollem et effeminatum denotare omni probro
consuerat, Suet. Cal. 56 : Cassius Chéréa, tribun de la cohorte
prétorienne, demanda à porter le premier coup : il était déjà vieux, et
Caius avait coutume de lui prodiguer toutes sortes d'outrages, en le
traitant de mou et d'efféminé.
- dens,
dentis, m. :
- gr. ὀδούς, όντος.
- gén.
plur. dentium,
mais dentum est
signalé par Varr. L. L. 7, 38, 67.
1 - dent
[de l'homme et des animaux].
- dentes
adversi, genuini, Cic. Nat. 2, 134 : dents de devant, molaires.
- dens
Indus : défense de
l'éléphant,
ivoire. --- Ov.
M. 8, 288; dens Libycus Prop. 2, 31, 12.
- totum Numidi sculptile dentis opus, Ov. P. 4, 9, 28 : les sculptures
de l'ivoire de Numidie. --- cf. Mart. 13, 100.
- albis dentibus aliquem deridere,
Plaut. Epid. 429 : rire de qqn
à gorge déployée [en montrant les dents].
- venire sub dentem, Petr. 58,
6 : tomber sous la dent, sous la coupe de qqn (avoir affaire à
qqn).
- dentem
pro dente : dent pour dent. --- Vulg. Matt. 5, 38.
2
- tout
ce qui sert à mordre, à entamer, à saisir.
- dens aratri, Col. 2.
4, 6 : soc de la charrue.
- curvus dens Saturni, Virg. G. 2,
406 : la
faucille (attribut de Saturne).
- curvo
Saturni dente relictam persequitur vitem attondens, Virg. G. 2, 406 :
**avec
la dent recourbée de Saturne** = avec la faucille de Saturne, il
continue
à tailler le reste de la vigne.
- dens forcipis, Vitr. 10, 2 : pince
des
tenailles.
- reserare
fixo dente fores, Tib. 1, 2, 18 : **ouvrir la porte après avoir
introduit
la clé** = introduire la clé et ouvrir la porte.
3 - fig.
dent, morsure.
- maledico dente carpunt, Cic. Balb.
57 : ils
mordent d'une dent médisante.
- jam
dente minus mordeor invido, Hor. O. 4, 3, 16 : et déjà je suis moins
atteint par la morsure de l'envie. --- cf. Ov. M. 15,
235.
- densābĭlis,
e : astringent [t. de méd.]. --- C.-Aur. Acut. 2, 8, 36.
- densātĭo,
ōnis, f. [denso] : condensation, épaississement. --- Plin. 31, 82.
- densātīvus,
a, um (c. densabilis) : astringent. --- C.-Aur. Acut. 2, 37.
- densātus,
a, um : part. passé de denso; pressé, condensé.
- densē,
adv. [densus] :
1 - d'une
manière épaisse, serrée, en
masse compacte. --- Vitr. 5, 12.
2
- souvent, fréquemment.
--- Cic. Or. 7.
- densius,
Cic. Ov. : plus fréquemment, plus souvent.
2
- tout
ensemble, tout à la fois. ---
C.-Aur. Acut.
2, 37.
- Denselētæ,
ārum (Denthelēti,
ōrum) m. : les Denthélètes (peuplade
au nord de la Thrace). --- Cic. Pis. 84.
- densĕo,
ēre, ētum
: - tr. - rendre dense, compact,
condenser,
épaissir, serrer.
- nec tali ratione potest denserier ær, Lucr.
2, 395
: et ce n'est pas ainsi que peut se condenser l'air.
- agmina
densentur
campis, Virg. En. 7, 794 : les bataillons se pressent dans la
plaine.
- densere hastilia, En. 11, 650
: multiplier les traits.
---
Tac. An. 2,
14.
- densesco,
ĕre : - intr. - s'épaissir, s'obscurcir. --- Plin. Val. 2, 37.
- densētus
: part. passé de denseo.
- densĭtās,
ātis, f. [densus] :
1 - densité,
consistance. --- Plin. 35, 51.
- nubium densitates, Apul. : les nuages accumulés.
2 - grand
nombre, abondance;
fréquence. --- Quint. 8, 5, 26.
- denso,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1 - c.
denseo rendre
dense, compact, condenser,
épaissir, serrer.
--- Virg. *G. 1, 419; Liv. 33,
8, 14; 44, 9, 7; Quint. 5, 9, 16.
2 - entasser,
multiplier. --- Quint. 9, 3, 101.
3 - condenser
le style. --- Quint. 11, 3, 164.
- densus,
a, um :
- cf. δασύς
1 - dense,
épais, serré,
pressé, dru, compact, touffu; pressé, en rangs serrés.
- silvæ densiores, Cæs. BG. 3, 29
: forêts plus épaisses.
--- cf. BG.
4, 38.
- densissimæ silvæ, Cæs. BG. 4, 38, 3 :
forêts très épaisses. --- cf. Front. Strat. 1, 11,
10.
- hostes densi, Virg. En. 2, 511
: ennemis
en rangs serrés.
- densus lucus juncis et arundine,
Ov. F. 6, 4, 11 : bois sacré où poussent drus les joncs et les
roseaux.
- densum
litus, Ov. M. 2, 576 : rivage couvert d'un sable épais.
- avec abl.
ficus densissima pomis, Ov. F. 2, 253 : un figuier tout couvert de
fruits.
--- cf. Cic. Nat. 1, 42; Ov. M.
3, 29; 3, 155; id. F. 6, 502; id. M. 13, 846.
2
- fréquent,
non clairsemé.
- densi divum amores, Virg. G. 4,
347 : les
nombreuses amours des dieux.
- densis ictibus, Virg. En. 5, 459
: à coups
pressés.
--- cf. Hor. O. 3,
5, 31; Ov.
P. 4, 7, 15.
- adj.
pris c. adv. - densa serere, Virg.
G. 2, 275 : semer dru.
3
- plein,
condensé.
- densa vox, Quint. 11, 3,
63 : voix
qui se
ramasse.
- densior Demosthenes, Cicero
copiosior, Quint. 10, 1, 106
: Démosthène est d'un style plus plein, Cicéron plus abondant.
- densa
silentia, Val. Fl. 3, 604 : silence profond.
- vox
densa, Quint. 11, 3, 63 : voix forte.
- dentale,
is, n. : c. dentalia. --- Isid. Orig. 20, 14. 2.
- dentālĭa,
ĭum, n. [dens] : - 1
- partie de la charrue où
s'enclave le soc, le sep. ---
Virg. G. 1,
172. -
2 - soc. --- Pers. 1, 74.
- duplici
dentalia dorso, Virg. : sep à double revers.
- dentārĭus,
a, um [dens} : qui concerne les dents.
- dentaria
herba, Ap. Herb. 4, 8, 66 : jusquiame (plante qui passait pour guérir
le mal de dents).
- dentarpaga,
f. : voir dentharpaga.
- dentatus
[dens] :
1
- dentātus, a, um :
a
- qui a
des dents.
- male dentatus, Ov. Rem 339
: qui a de mauvaises dents.
b - qui a de
grandes dents. --- Plaut. Pseud.
1040; Amm. 31, 10.
c
- dentelé.
--- Cic. Clu. 180
; Plin. 36,
167.
d
- aigu,
mordant. --- Lucr. 2, 431.
e
- poli, lisse.
- dentata charta, Cic. Q. 2, 15, 6
: papier lisse, poli [avec une dent de sanglier]. --- cf. Plin. 13, 81.
2
- Dentātus, i, m. : Dentatus (surnom).
- M. Curius Dentatus [vainqueur de
Pyrrhus]. --- Plin.
7, 15.
- dentefabres
(?) : voir dentifer.
- Dentĕr,
tris, m. : surnom romain. --- Liv. 10, 1, 7.
- dentex,
ĭcis, m. : sorte de poisson de mer, peut-être
la scie. --- Col. 8, 16 ; Apic. 4, 2.
- Denthalĭās,
ātis, adj. m. : de Denthalii [ville du Péloponnèse]. --- Tac. An. 4, 43.
- dentharpăga, æ, f. [dens,
ἄρπαξ] : davier [instrument pour arracher les
dents]. --- Varr. Men. 441.
- Denthēlēthi,
ōrum, m. plur. : peuple de Thrace. --- Liv. 40, 22, 9.
- gr. Δανθηλῆται.
- Dentheliathes
(Denthaliates), is, adj. m. : de Denthélie.
- Dentheliates
ager, Tac. An. 4, 48 : le champ de Denthélie (nom d'une
localité,
peut-être
d'une plaine, d'un champ plus ou moins étendu).
- dentĭcŭlātus,
a, um : qui a beaucoup de petites dents, dentelé. --- Plin. 9, 51.
- denticulus
[dens] :
1
- denticŭlus, i, m. : - a
- petite dent. --- Apul. Apol.
- b - faucille. --- Pall. 2, 4. -
c
- au
plur. (t. d'arch.). denticules,
dentelure
pratiquée dans l'entablement. --- Vitr. 1, 2.
2
- Denticŭlus, i, m. : Denticulus (surnom). --- Cic. Phil. 2, 56.
- dentĭdūcum,
i, n. [dens, duco] : c. dentharpaga. --- C.-Aur. Chron. 2, 4, 84.
- dentifĕr,
ĕra, ĕrum [dens, fero] : dentelé,
crénelé. --- Enn. An. 324.
- dentifrangibŭlum,
i, n. : casse-dents, brise-mâchoire (= le
poing).
--- Plaut. Bacch.
596.
- dentĭfrangĭbŭlus,
i, m. [dens, frango] : casseur de dents.
--- Plaut. Bacch. 605.
- dentīfrĭcĭum, ĭi, n. [dens, frico]
: dentifrice.
--- Plin. 28,
178.
- dentĭlĕgus,
a, um [dens, lego] : qui ramasse ses dents. --- Plaut. Capt. 798.
- dentio
[dens] :
1
- dentĭo, īre : -
intr. -
a
- faire
ses dents. --- Plin. 30, 22.
b - croître,
pousser [en parl. des
dents].
--- Plaut.
Mil. 34.
c
- claquer des dents, grelotter. --- Varr.
2
- dentĭo, ōnis, f. : dentition. --- Plin. Val. 1, 4, 2.
- dentiscalpĭum,
ĭi, n. [(dens, scalpo] : cure-dent [instrument pour
gratter
les dents].
--- Mart. 7,
53.
- dentītĭo,
ōnis, f. : dentition, pousse des dents. --- Plin. 28, 257.
- dentix ou dentrix : c. dentex. --- Isid. 12, 6, 23.
- Dento,
ōnis, m. : nom d'homme.
--- Mart. 5,
45.
- dentŭlus,
i, m. : petite dent.
--- Not. Tir.
p. 111.
- dēnūbo,
ĕre, nupsi, nuptum : - intr. - sortir voilée de la maison
paternelle
pour se marier, se marier [en parl. d'une femme].
- part. pass. denupta
Apul. Mag. p. 319, 6.
- Julia denupsit in
domum, Rubellii Blandi, Tac. An. 6, 27 : Julie devint la femme
de Rubellius
Blandus.
--- cf. Ov. M.
12, 196.
- au
fig. tellus cupiet denubere plantis, Col. 10,
158 : la
terre désirera s'unir aux plantes, être fécondée par les plantes.
- dēnūdātĭo,
ōris, f. [denudo] : -
1
- action de mettre à nu. --- Gloss. -
2
- fig.
révélation. --- Vulg. Eccli. 11, 29.
- dēnūdātŏr,
ōris, m. : -
1
- celui qui met à nu. --- Gloss. -
2
- fig.
révélateur. --- CIL. 2, 6328.
-
(Lebaigue
P. 349)
- dēnūdātus,
a, um : part. passé de denudo. - 1
- mis à nu, découvert. - 2
- dépossédé,
spolié.
- dēnūdo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- mettre
à nu, découvrir.
- ne nudetur a pectore,
Cic. Verr. 5, 32 : qu'on ne découvre pas sa poitrine.
- denudatis
ossibus, Enn. ap. Cic.
Tusc. 1, 44, 106 :
les ossements découverts.mis à nu.
- denudare medullam,
Varr. R. R. 1, 41,
2 : mettre
à nu la mœlle (d'un arbre). --- Petr. 103,
3; Suet. Aug. 69; Vulg. Judith, 9, 2.
2
- découvrir,
mettre au jour, révéler, dévoiler, faire connaître.
- denudare suum consilium, Liv. 44,
38, 1 : faire
connaître son projet.
- multa incidunt quæ invitos
denudent, Sen. Tranq.
15 : bien des choses arrivent pour nous trahir malgré nous.
--- Vulg. Sir. 27, 17.
3
- dépouiller, priver, détrousser.
- civibus
Romanis denudatis ac divenditis, Lentul. ap. Cic. Fam. 12, 15
:
tous les citoyens romains dépouillés et vendus comme esclaves.
- denudare
+ abl. : dépouiller de, priver de. --- fig.
Cic. de Or. 1, 235.
- dēnŭmĕrātĭo,
ōnis, f. : dénombrement.
--- Paul. Dig.
38, 10, 10.
- dēnŭmĕro,
āre, āvi,
ātum : - tr. - 1
- compter. --- Ps. Cyp. Pasch. 10.
- 2
- abst. compter
de l'argent. --- Plaut. Most. 921.
- dēnundĭno,
āre : - tr. - faire savoir à tout le monde (publier sur le
marché).
--- Gloss.
- dēnuntĭāmino
: voir denuntio.
- dēnunc-
: c. denunt-
- dēnuntĭātĭo,
ōnis, f. [denuntio] : annonce, déclaration, avertissement,
menace; qqf.
dénonciation.
- denuntiatio belli, Cic. Phil. 6, 4
: déclaration de guerre.
- quæ est ista a diis
profecta significatio et quasi denuntiatio calamitatum? Cic. Div. 2,
54 : que signifie cet avertissement et, pour ainsi dire, cette
déclaration de désastres envoyée par les dieux ?
- denuntiatione quietis territus,
Vell.2, 70 : effrayé par l'avertissement d'un songe.
- huic denuntiationi
ille pareat? Cic. Phil. 6, 5 : lui, il obéirait à cette
notification ? --- cf. Quint. 4, 55.
- denuntiatio periculi : avis d'un péril, menace.
- conventum
Salonis cum neque pollicitationibus neque denuntiatione periculi
permovere posset, Cæs. BC. 3, 9, 2 : voyant que ni par promesses ni
par menaces il ne pouvait ébranler le conseil de Salone.
- accusatorum
denuntiationes, Suet. Aug. 66 : les dénonciations des
accusateurs.
- dēnuntĭātīvus,
a, um : symptomatique.
--- C.-Aur.
Acut. 1. 4, 67.
- dēnuntĭātŏr,
ōris, m. : - 1
- sorte d'officier de police. --- CIL 10, 515. - 2
- sorte d'annonceur [au théâtre]. --- CIL 6, 10095.
- denuntiatus
:
1
- dēnuntĭātus, a, um : part.
p. de denuntio.
2
- dēnuntĭātŭs, ūs, m.
: avertissement.
--- Ps.-Rufin.
Amos. 2, 7, 4.
- dēnuntĭo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- denontio
CIL 1, 197, 3; impér. pass. denuntiamino
CIL 6, 10298.
1
- annoncer, faire savoir, porter à
la connaissance de, notifier,
déclarer,
présager.
- ut
omne bellum, quod
denuntiatum indictumque non esset, id injustum esse atque impium
judicaretur, Cic. Rep. 2, 31 : que toute guerre, qui n'aurait
pas été
notifiée et déclarée, fût réputée injuste et impie.
- cæruleus
(color) pluviam
denuntiat, Virg. G. 1, 453 : un ciel bleu foncé
présage la pluie.
- alicui testimonium
denuntiare, Cic. Verr. 2, 65 : notifier à qqn d'être témoin,
l'appeler en
témoignage.
- t.
judic. denuntiare : citer.
- absol.
non
denuntiavi, Cic. Fl. 15, 35 : je n'ai pas cité de témoins.
- domino denuntiatum est, Cic. Verr.
5, 10 : citation
fut faite au maître.
- alicui
testimonium denuntiare, Cic. Verr. 2, 65 : notifier à qqn d'être
témoin, citer qqn comme témoin.
- cur de isto potius fundo
quam de alio Cæcinæ
denuntiabas? Cic. Cæc. 95 : pourquoi signifiais-tu à Cæcina
l'éviction
de cette terre-là plutôt que d'une autre?
2 - en
gén. annoncer, déclarer.
- inimicitias mihi denuntiavit, Cic.
Phil. 5, 19 : il s'est déclaré mon ennemi.
- vides
quam impacatam tibi denunties vitam? Sen. Ir. 3, 27, 4 : vois-tu quelle
vie inquiète tu t'annonces?
- ille
inimicitias mihi denuntiavit, Cic. Phil. 5, 7, 19 : il s'est déclaré
mon ennemi.
- populo Romano servitutem
denuntiare, Cic. Phil. 5, 21 : annoncer au peuple la servitude
(l'en menacer).
--- cf.
Sest. 46 ; Mur. 51; Agr. 2, 13, etc.
- denuntiasti quid sentires, Cic
Planc. 52 : tu as fait voir tes sentiments.
- nom
de choses sujet illa arma non periculum
nobis, sed
præsidium denuntiant, Cic. Mil. 3 : ces armes nous annoncent
non pas un
danger, mais une protection.
- denuntiare + prop. inf.
: déclarer que.
--- Quinct. 27
; de Or. 1,
103, etc.
-
se scire quæ
fierent denuntiavit, Cæs. BG. 5, 54, 1 : il déclara qu'il
savait ce qui se passait. --- Cæs. BG. 1, 36,
6; Cic. Cæc. 19; Liv. 45, 1 fin. et sæp.
3 - signifier,
enjoindre, ordonner.
- denuntiare
alicui ut (ne) : signifier à qqn de (de ne pas), ordonner à qqn de (de
ne pas), aviser qqn de (de ne pas).
- subito denuntiavit, ut ad te
scriberem, Cic. Fam. 11, 25, 1 : il m'a subitement mis en
demeure de t'écrire.
- nationibus
denuntiare, ut auxilia
mittant, Cæs. BG. 6, 10, 1 : signifier aux peuplades
d'envoyer des
secours.
- denuntiatum est, ne
Brutum
obsideret, Cic. Phil. 12, 11 : il lui
a été notifié de ne pas assiéger Brutus.
- cf. Cæs. BC. 2, 20, 3; Liv. 7, 31; Liv.
44,
26; Cæs. BC. 3, 86; Liv. 8, 30; 9,
36; Vulg. Act.
4, 18.
-
denuntiare aliquem, ut adsit,
Cic. Verr. 5, 10 : citer qqn à comparaître, sommer qqn de
comparaître.
- avec
subj. seul.
- alicui
per centurionem denuntiavit, abiret Ostiam, Suet. Cal. 55 : il
chargea un centurion d'annoncer à qqn qu'il eût à se
rendre à
Ostie? --- Liv. 39, 54, 11; Front. Strat. 3, 12, 1.
- avec inf. denuntiare
: signifier
de, ordonner de.
- enuntiat
centurionibus exsequi cædem, Tac. An. 11, 37 : il ordonne aux
centurions d'exécuter le meurtre.
- denuo
:
1
- dēnŭō,
adv. [de novo] :
- denuo = de
integro : sur nouveaux frais. --- Plaut. Most. 117; Suet.
Aug. 47.
- denuo = iterum
: de nouveau, pour la seconde fois. --- Plaut. Rud. 1103,
etc.; Liv. 10, 31, 3.
- denuo
= rursus
: derechef, encore une fois. --- Cic. Verr. 1, 37, etc.
- aperi..., continuo operito denuo,
Plaut. Trin. 884 : ouvre..., puis referme aussitôt.
2
- dēnŭo,
ĕre : refuser.
--- N. Tir.
78, 6.
- dēnus,
a, um : voir deni.
- dĕocco,
āre : - tr. - herser. --- Plin. 18, 137.
- Dēōīs,
ĭdis, f. : la fille de Déo, la fille de Cérès (= Proserpine). --- Ov. M. 6, 114.
- gr.
Δηωίς --- Δηώ,
οῦς : Déo (= Déméter).
- Dēōĭus,
a, um : de Cérès. --- Ov. M. 8, 758.
- dĕŏnĕro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- décharger.
- deoneratæ naves, Amm. 24, 6
: vaisseaux déchargés
2
- fig.
ôter un poids.
- deonerare aliquid ex illius
invidia, Cic. Cæcil. 46 : ôter qqch au fardeau de haine qui pèse sur
lui.
- dĕŏpĕrĭo,
īre, ŏpĕrŭi, ŏpertum : - tr. - ouvrir. --- M.-Emp. 9 ; Plin. 37, 65.
- dĕŏpertus,
a, um : part. passé de deoperio.
- deoppīlo,
āre : - tr. - épiler. --- Gloss. 2, 397, 47.
- deopto,
āre : - tr. - choisir. --- Hyg. Fab. 191.
- dĕōrāta
oratio : discours achevé. --- P. Fest. 74, 10.
- dĕorbātus,
a, um : aveuglé. --- Ps.-Cypr. Aleat. 9.
- dĕorbĭto,
āre, āvi [de + orbita] : c. exorbito.
--- Lucif. Athan. 1, 40.
- dĕorio
: c. dehaurio. --- Cato, Ag. 66.
- dĕorno,
āre : - tr. - déparer.
--- Gloss.;
Virg. Epit. 5, p.
166, 4.
- deorsum,
adv. [de + vorsum] : - 1
- en
bas, vers le bas. - 2
- au-dessous, dessous. --- Plaut. Aul. 367; Ter. Ad.
573; Varr. R. 1, 6, 3.
- souvent
dissyl. chez les poètes : Ter. Eun. 573; Lucr. 1, 362; 2, 205, etc.
- deorsum
versus, Cato. Agr. 156, 4 : en bas, vers le bas.
- deorsum
versum, Varr. R. 2, 7, 5 : en bas, vers le bas.
- sursum
deorsum, Ter. Eun. 278 : de bas en haut, de haut en bas (cf. Cic. Att.
5, 10, 5 ; Sen. Nat. 6, 21).
- deorsum
directo, Cic. : droit en bas.
- ego
me deorsum duco de arbore, Plaut. Aul. : je descends de l'arbre.
- sursum
ac deorsum, Sen. : en haut et en bas.
- dĕorsŭs
: c. deorsum.
--- Cic. Nat.
1, 69.
- sursus deorsus, Cic. Nat. 2, 84
: de bas en haut, de haut en bas.
- Dĕōrum
insulæ : les îles des Dieux [ou îles Fortunées]. --- Plin. 4, 22.
- dĕoscŭlātĭo,
ōnis, f. [deosculor] : baisers, embrassements. --- Hier. Rufin. 1, 19.
- dĕoscŭlātus,
a, um : part. passé de deosculor. - 1
- ayant embrassé. - 2
- ayant loué. - 3
- sens passif :
ayant
été embrassé. --- Apul. M. 2, 10.
- dĕoscŭlor,
āri, ātus sum : - 1
- embrasser avec effusion. --- Plaut. Casin. 453.
- 2
- vanter beaucoup, louer à l'excès. --- Gell. 1, 23, 13.
- dexteram
diu deosculari : baiser longuement la main droite.
- dēpăciscor
: voir depeciscor.
- dēpactio
: c. depectio.
--- Cassian.
Coll. 16, 12.
- depactus
:
1
- dēpactus
(dēpectus),
a, um : part. passé de depaciscor; ayant fait un
pacte.
2
- dēpactus,
a, um : part. passé de depango. - a
- enfoncé, planté. - b
- fixé, déterminé.
- dēpālātĭo,
ōnis, f. [depalo] : action de fixer des limites en plantant
des pieux dans la terre, bornage, délimitation. --- Grom.
244, 13 ; CIL 6,
1268.
- dēpālātŏr,
ōris, m. : celui qui fixe les bornes, qui fonde. --- Tert. Marc. 5, 6.
- dēpălātus,
a, um [depalo, palam] : rendu public, dévoilé.
- dēpalmo,
āre [palma] : - tr. - frapper du plat de la
main, souffleter. --- Labeo d. Gell.
20, 1,13.
- depalo
:
1
- dēpālo, āre [palus] : - tr.
- borner [en plantant des
pieux]. --- CIL 8, 2728.
- depalare civitatem, Tert. Apol. 10
: bâtir, fonder une ville [en tracer
l'enceinte].
2
- dēpălo, āre [palam] : - tr. -
découvrir, exposer aux regards, dévoiler. --- Fulg. Myth. 2,
10.
- dēpango,
ĕre, dēpactum
: - tr. - 1
- enfoncer, ficher, planter. --- Plin. 16, 110;
24, 1. - 2
- fig.
fixer, déterminer.
- vitæ depactus
terminus, Lucr. 2,
1087 : durée de
vie limitée.
- dēparco
: voir deperco.
- dēparcus,
a, um : très chiche, avare.
--- Suet. Ner.
30.
- dēpasco,
ĕre, pāvi,
pastum : - tr. -
1
- enlever
en paissant, faire brouter.
- depascere luxuriem
segetum, Virg. G. 1, 112 : faire brouter les blés trop forts.
2
- paître,
brouter.
- tauri qui depascunt summa
Lycæi, Virg. G. 4, 539
: taureaux qui paissent les sommets du Lycée.
- sæpes apibus
depasta,
Virg. B. 1, 54 : haie butinée par les abeilles. --- cf. Cic. de Or. 2,
284; [métaph.] Cic. Leg. 1, 55.
3
- détruire,
dévorer.
- depasti flammis scopuli, Sil. 12, 153
: rochers dévorés par les flammmes. ---
Sil. 6, 51.
4
- réduire, élaguer [la
surabondance du style].
--- Cic. de
Or. 2,
96.
- dēpascor,
dēpasci,
dēpastus
sum : - tr. - paître, brouter;
manger, dévorer.
- nonne
satis vobis erat pascuam bonam depasci, Vulg. Ez. 34, 18 :
était-ce trop peu pour vous de paître dans le bon pâturage ?
- serpens depascitur
artus, Virg. En. 2, 215 : le serpent dévore leurs membres. --- cf. Plin. 11,
65; [métaph.] Virg. G. 3, 458.
- fig.
depasci aurea dicta, Lucr. 3, 12 : se nourrir de paroles d'or.
- dēpastĭo,
ōnis, f. [depasco] : action de paître, pâture. --- Plin. 17, 237.
- depastus
:
1
- dēpastus,
a, um : part. passé de depasco. - a
- dont on s'est nourri, mangé, brouté. - b
- consumé, ravagé; mutilé.
2
- dēpastus,
a, um : part. passé de depascor; qui a brouté.
- dēpaupĕro,
āre : - tr. - appauvrir. --- Varr.
- dēpāvi
: parf. de depasco.
- dēpăvĭtus,
a, um [de et pavio] : battu, foulé [fig.]. --- Solin, 2, 4.
- dēpĕciscor ou
dēpăciscor, pectus et
pactus sum, cisci : - tr. -
- forme usuelle depeciscor.
1
- abst. stipuler,
faire un accord.
- ad condiciones alicujus
depacisci, Cic.
Verr. 3, 60 : passer un accord aux conditions de qqn.
- depectus est cum
eis, ut... relinqueret, Cic. Inv. 2, 72 : il convint avec eux
d'abandonner...
- en
mauv. part. t. de jurisprudence depacisci
: faire un pacte honteux.
--- Ulp. Dig.
3, 6,
3.
2
- avec
acc. stipuler.
- tria prædia sibi depectus
est, Cic. Amer.
115 : il a fait stipuler pour lui trois domaines.
- depecisci aliquid
cum aliquo, Cic. Amer. 110 : convenir de qqch avec
qqn.
- cum
illo partem suam depecisci, Cic. Amer. 110 : convenir avec qqn de sa
propre part (de butin).
- fig.
depecisci honestissimo periculo, Cic. Att. 9, 7, 3 : stipuler
[=
se déterminer] (avec) en s'exposant au danger le plus honorable. --- cf.
Ter. Phorm. 166.
- depecisci morte cupio, Ter. Ph. 1666 : je veux payer ce bonheur au
prix de ma vie.
- dēpectĭo,
ōnis, f. [depeciscor] : accord, pacte, marche. --- Cod. Th. 2, 10,
1.
- dēpecto,
ĕre, pexum : - tr. -
1
- détacher
(séparer) en peignant.
- ars depectendi lin, Plin.
19, 18
: l'art de peigner le lin.
- depectere vellera foliis,
Virg. G. 2,
121 : détacher le
duvet, la soie des feuilles.
2
- fig.
battre, rosser [cf. « une peignée »].
- depexus. --- Ter. Haut. 951.
- dēpectŏr,
ōris, m. [depeciscor] : celui qui fait marché pour.
-
depector litium, Apul. Apol. 74 : entrepreneur de procès.
- dēpectŏro,
āre [de, pectus] : - tr. - saigner [un animal] à la poitrine. --- Pelag. Vet. 1.
- dēpectus,
a, um : part. passé de depeciscor (depaciscor); qui a fait
un pacte.
- dēpĕcūlātĭo,
ōnis, f.
: détournement. --- Gloss.
- dēpĕcūlātŏr,
ōris, m. [depeculor] : déprédateur, voleur. --- Cic. de Or. 3,
106 ; Pis. 96.
- depeculatus
:
1
- dēpĕcūlātus,
a, um : part. passé de depeculor. - a
- ayant dépouillé. - b
- sens
passif volé, dépouillé, spolié.
2
- dēpĕcūlātŭs,
ūs, m. : péculat. --- P. Fest. 75, 11.
- dēpĕcūlor,
āri, ātus
sum [de, peculium] :
- (Lebaigue
P. 349 et P.
350)
- depeculari sens passif Cæl.
Ant. d. Prisc. 8, 19; inf. fut. actif depeculassere
Lucil. d. Non. 97, 9.
1 - dépouiller
qqn de son
avoir, dépouiller, voler.
- aliquem depeculari, Cic.
Verr. 4, 37 : piller qqn.
2
- au fig. ravir,
enlever.
- laudem familiæ vestræ
depeculatus est, Cic.
Verr. 4, 79 : il a mis au pillage la gloire de votre famille.
- dēpellĭcŭlo,
āre et dēpellĭcŭlor, āri, tr., duper, berner. --- Gloss.
- depello
:
1
- dēpello,
ĕre, pŭlī,
pulsum : - tr. -
a
- chasser,
écarter, repousser.
- depelli de loco, Cic.
Cæc. 49 : être
repoussé d'un lieu.
- ab aliquo, ab aliqua re
aliquid depellere : écarter qqch de qqn, de qqch. --- Cic.
Rep.
2, 46; Sest. 90.
- depellere defensores
vallo, Cæs.
BG. 3, 25, 1 : chasser du retranchement les défenseurs.
- hinc
me depellite, ut sciam vestrum esse quo ceditis, Curt. 4, 11 :
chassez-moi d'ici pour que je sache que ce que vous me cédez
vous
appartient.
- fig.
depulsus
loco, Cic. Rep. 1, 68 ; gradu Nep. Them. 5, 1 : à qui on a
fait lâcher
pied = battu.
- iterum
gradu depulsus est, Nep. Them. 5 : pour la seconde fois il fut chassé
de sa position.
- depellere aliquem urbe,
Tac. An. 3, 24 : bannir qqn de Rome. --- Tac.
An. 14, 50; 16, 33; Tib. 1, 2, 49; Virg. En. 5, 727.
- depellere verbera, Cic.
Verr. 5, 162 : éloigner de soi les coups.
- Apollinem
morbos depellere, Cæs. BG. 6, 17, 2 : [ils croient]
qu'Apollon chasse les
maladies.
- quo solemus ovium
depellere fetus, Virg. B. 1, 22 : [Mantoue] où nous
avons l'habitude de mener les rejetons de nos brebis [en les séparant
du troupeau].
- depellere a mamma, a matre ou
depellere seul : sevrer. --- Varr. R. 2, 2, 17
; 2, 4, 16; Virg. B. 3, 86, etc.
b
- fig.
écarter de, détacher de.
- de suscepta causa aliquem
depellere, Cic.
Lig. 26 : détacher qqn de la cause qu'il a adoptée.
- de spe depulsus, Cic.
Cat. 2, 14 : frustré dans ses espérances.
- sententia depelli; Cic.
Tusc.
2, 16 : être détourné d'une opinion.
- ab superioribus consiliis
depulsus,
Cæs. BC. 3, 73 : détourné de ses projets antérieurs.
- ex crudeli actione
depulsus, Cic. Rab. p. 17 : détourné d'une action cruelle.
- non
depellere quin + subj. : ne pas
détourner qqn de faire qqch.
--- Tac.
An. 11,
34.
c
- repousser
qqch.
- depellere servitutem
civitati, Cic. Sen. 19 : éloigner de la
cité l'esclavage.
- ut multa tam gravis ipsi
T. Mario depelleretur, Cic.
Fam. 5, 20, 4 : pour qu'une amende si dure fût épargnée à T.
Marius
lui-même.
- morte voluntaria
turpitudinem depellere, Cic. Prov. 6 : se soustraire au
déshonneur par une mort volontaire.
- depellere ostenta a semet
in capita procerum,
Suet. Ner. 36 : détourner de soi sur la tête des grands des
malheurs
présagés.
- di depellentes [=
averrunci], Pers. 5, 167 : les dieux qui écartent le mal.
2
- dēpello,
āre [de et pellis] : éplucher, écaler. --- Apic. 6, 229,
etc.
- dēpendĕo,
ēre : - intr. -
1 - être
suspendu à, pendre de.
- ex humeris dependere,
Virg. En. 6, 301 : pendre
aux épaules.
- a cervicibus ante pectus
dependere, Suet. Galb. 11 : descendre du cou
sur le devant de la poitrine.
- dependere
ramis, Virg. En. 10,
836
: être suspendu
aux branches.
- cui coma dependet cærula,
Ov. A. A. 1, 224 : celui qui
porte une chevelure azurée.
- dependente brachio, Suet.
Cæs. 82 : avec le
bras pendant.
- laqueo dependentem invenere, Liv.
42, 28 : ils le trouvèrent pendu.
2 - fig.
dépendre de.
- dependet fides a veniente
die, Ov. F. 3, 356
: leur fidélité dépend du jour qui va suivre.
--- [avec ex]
Sen Marc.
18, 3.
3
- se
rattacher à, dériver de.
-
ex
hoc malo dependet illud tæterrimum vitium, auscultatio et publicorum
secretorumque
inquisitio, Sen. Tranq. 12, 7 : à cette maladie se rattache un défaut
tout à fait détestable : espionner (les gens) et être en quête de
toutes
les nouvelles, publiques et secrètes. --- Sen. Ep.
95, 12.
- avec abl. seul.
--- Ov. F. 1, 611.
- dēpendo,
ĕre, pendi, pensum : - tr. -
1
- payer, compter en paiement,
donner en paiement.
- dependendum tibi est, quod
mihi pro
illo spopondisti, Cic. Fam. 1, 9, 9 : il faut que tu payes ce
dont tu
m'as répondu pour lui.
- abst. mi
abjurare certius est quam dependere, Cic. Att. 1, 8 : j'ai
plutôt envie de me parjurer que de payer. --- Col.
5, 1, 8; Just. 22, 8, 8; Dig. 12, 6, 42.
- fig.
reipublicæ pœnas dependerunt, Cic. Sest.
140 : ils ont expié leur crime envers l'Etat.
--- cf. Cat. 4, 10.
2
- dépenser,
sacrifier, employer (son temps, sa peine...).
- dependere operam incassum, Col. 4, 22, 7 : perdre sa peine.
--- Col. 11, 1, 20.
- dependere caput felicibus
armis, Luc. 8, 101 : sacrifier sa vie au triomphe de ses
armes.
- dēpendŭlus,
a, um [dependeo] : qui pend à, suspendu à [avec abl.]. --- Apul. M. 2, 9, 2.
- dēpennātus,
a, um : garni de plumes ; [fig.]
=
sublime.
--- Varr. d.
Fulg.
561, 12.
- dēpensĭo,
ōnis, f. [dependo] : dépense, frais. --- Cod. Th. 6, 4,
29.
- dēpensus,
a, um : part. passé de dependo.
- dēperco ou dēparco, ĕre : - tr.
- épargner,
ménager.
--- Prisc. 8,
85.
- dēperdĭtus,
a, um, part. de deperdo
- adjt.
deperditus : perdu, dépravé. --- Gell. 5, 1, 3.
- dēperdo,
ĕre, dĭdi, dĭtum : - tr. -
1
- perdre
au point d'anéantir.
- au
part. deperditus : perdu, anéanti.
- esse in deperdito :
compter parmi les objets perdus. --- Dig. 41, 2, 21;
cf. ib. 5, 3, 21.
- sutor inopiā deperditus, Phædr. 1, 14, 1 : un
coordonnier perdu de misère. --- Prop. 2, 30, 29 (3,
28, 29 M.); Suet.
Dom. 3.
2
- perdre
complètement, sans rémission.
- non solum bona, sed etiam
honestatem deperdiderunt, Cic. Prov. 11 : ils ont achevé la
ruine non
seulement de leurs biens, mais aussi de leur honneur.
3
- perdre
de (une partie de).
- deperdere aliquid de
existimatione sua, Cic. Font.
29 : perdre de sa considération. --- cf. Cæc. 102.
- deperdere aliquid summā,
Hor. S. 1,
4, 32 : perdre une part de son capital.
- sui nihil deperdere,
Cæs. BG. 1, 43, 8 : ne rien perdre de ses biens. ---
cf. BG. 5, 54, 5.
- dēpĕrĕo,
īre, ĭī, ĭtum : - intr. 1
-
être perdu, périr, mourir.
- 2
- tr.
et intr. - aimer éperdument [avec ou
sans amore].
- dēpĕrĭet,
néol. pour deperibit : Vulg. Eccli. 31,
7.
- scida
ne qua depereat, Cic. Att. 1, 20, 7 : qu'il ne se perde pas un
feuillet.
- exercitus magna pars
deperiit, Cæs. BG. 3, 87 : une grande partie de
l'armée a péri.
- nonnullæ
tempestate deperierant naves, Cæs. BG. 5 : quelques navires avaient
péri
dans la tempête.
- si servus deperisset, Cic.
Top. 15 : si l'esclave venait à
périr.
- auro nihil igne
deperit,
Plin. 33, 59 : le feu ne fait rien perdre à l'or.
--- cf. Vulg.
Jacob. 1, 11.
- amore alicujus deperire,
Liv. 27, 15, 9
: mourir d'amour pour qqn.
- corpus in quo deperibat,
Curt. 8, 6, 8
: le
corps pour lequel il se consumait d'amour.
- deperire
amore in aliquo : aimer éperdument qqn.
- tr. -
aliquem
(amore) deperire : aimer éperdument qqn, mourir d'amour pour qqn.
- aliquam deperire [avec
ou
sans amore]
: aimer éperdument qqne. --- Plaut. Cist. 191 ; Catul. 35,
12; Plaut. Amp. 517; Ep. 219; Bac. 470,
etc.
- uxore,
quam propter formæ pulchritudinem deperibat, Just. : épouse, qu'il
aimait
éperdument en raison de sa beauté.
- absol.
- rogas ? deperit, Plaut. Ep. 62 : tu le demandes?
il est fou d'elle (= de cette esclave).
- deperire in sapientiam, Aug. : être ardemment épris de sagesse.
- dēpĕrĭtūrus,
a, um : part. fut. de depereo.
- dĕpesta, æ, f. : vase
[employé dans les sacrifices chez les
Sabins]. --- Varr. *L. 5, 123.
- gr. δέπας.
- dēpĕtīgo,
ĭnĭs, f. : dartre vive, gale. --- Cato, Agr.
157
- [tmèse] deque petigo. --- Lucil. 983.
- dēpĕtīgōsus
et dēpĕtīgĭnōsus, a, um : dartreux, galeux. --- Gloss. Cyr.
- dēpĕto,
ĕre :
- tr. - demander avec insistance. --- Tert. Marc. 4,
20.
- dēpexus,
a, um : part. passé de depecto; peigné; au
fig. battu, étrillé.
- depexæ
jubæ : crinières bien peignées.
- aliquem
depexum dare, Ter. : rosser qqn.
- dēpictĭo,
ōnis, f. [depingo] : action de peindre, de dessiner. --- Boet.
Geom. 1, p. 1201.
- dēpictūra, æ, f. : peinture. --- Jul.-Val. 2, 15.
- dēpictus,
a, um : part. passé de depingo.
- 1 - peint, brodé. - 2
- trop orné (en parl. du style).
- dēpĭlātŏr,
ōris, m. : épilateur.
--- Gloss.
Phil.
- depilatus
:
1
- depilātus, a, um : part. passé de depilo : - a
- épilé, plumé, pelé. - b
- au
fig. plumé, volé, dupé.
2
- depilātus, a, um : part. passé de depilor : qui a pillé.
- dēpĭlis,
e [de, pilus] : sans poil, imberbe. --- Apul. Met. 7, 8.
- dēpĭlo,
āre [de, pilus] : - tr. -
- depilor,
dép. --- Prisc.
18, 287.
1
- épiler.
--- Tert. Pal. 4.
2
- plumer. --- Sen. Const. 17 ;
Apic. 6, 3.
3
- fig.
piller, dépouiller. --- Lucil. 845.
- dēpingo,
ĕre, pinxi, pictum : - tr. -
- sync. depinxti. --- Plaut. Pœn. 114.
1
- peindre,
représenter en peinture.
- depingere pugnam
Marathoniam in
porticu, Nep. Milt.
6, 3 : peindre la bataille de Marathon sous
le portique. --- cf. Quint. 6, 1, 32.
2
- fig.
dépeindre, décrire; marquer.
- respublica, quam sibi
Socrates depinxit, Cic. Rep. 2, 51 : la république
qu'a imaginée Socrate.
- depingere vitam alicujus,
Cic. Amer. 74 : dépeindre la vie de qqn.
- depingere
ora, Hier. : se farder.
- depingere aliquid
cogitatione, Cic. Nat.
1, 39 : se représenter qqch en imagination. --- cf.
Ac. 2, 48.
- depinge
(depunge), ubi sistam, Pers. 6, 79 : marque le point où je dois
m'arrêter.
3
- orner.
- depicta pænula, Suet.
Calig. 52 : manteau couvert
d'ornements. --- cf. V.-Flac. 6,
226
- fig.
depictus : orné, fleuri [en parl. du style]. --- Cic. Or. 39.
- dēpinnātus,
a, um(c. depennatus) : ailé; au
fig. sublime.
- dēpinxti
: voir depingo.
- dēpīsus,
a, um [de, piso] : bien pilé. --- Apic. 5, 204.
- dēplāco,
āre : - tr. - apaiser, rendre favorable. --- Mythog. 1, 231.
- dēplango,
ĕre, planxi, planctum : - tr. - pleurer, déplorer, gémir
sur.
--- Ov.
M. 4, 546; 14,
580.
- dēplāno,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- aplanir, unir, égaler, mettre de niveau. - 2
- expliquer. --- Non. 437, 28.
- vulnus
deplanare, Veg. 3, 19 : fermer une plaie.
- montes deplanare : aplanir les montagnes. --- Lact.
4, 12, 18.
- dēplantātĭo,
ōnis, f. : action de déplanter, action d'arracher.
- dēplantātŏr,
ōris, m. : celui qui arrache des arbres.
- dēplantātus,
a, um : part. p. de deplanto.
- dēplanto,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- arracher de la souche. --- Varr. R. 1, 40, 4.
- 2
- rompre, casser, briser. --- Col. 2, 2, 26.
- 3 - planter
avec ses racines. --- Plin. 17,
121; 146.
- dēplānus,
a, um : aplani. ---
*Arn. 6, 14.
- dēplĕo,
ēre, ēvi, ētum
: - tr. - désemplir, vider; fig.
épuiser.
- animal
deplere, Veg. A. V. 1, 13, 4 : saigner un animal.
- sanguinem
deplere, Plin. 18, 148 : tirer du sang.
- oleum deplere
: transvaser de l'huile. --- Cato R. R. 64; Col. 12,
50, 8, et 10.
- haustu
veteres fontes deplere, Stat. Ach. 1, 8 : épuiser
les sources antiques (de la poésie).
- deplere
vitam querelis, Manil. 4, 13 : épuiser sa vie en plaintes.
- dĕplētĭo,
ŏnis, f. : action de vider.
--- Chiron
12.
- dēplētūra,
æ, f. [depleo] : saignée. --- Diocl. 7, 21.
- dēplexus,
a, um [de, plector] : qui étreint fortement. --- Lucr. 5, 1319.
- dēplĭcātĭo,
ōnis, f. : développement. --- Aug.
- dēplĭco,
āre : - tr. - déployer.
--- Gloss.
- dēplōrābĭlis,
e : plaintif. ---
Heges. Jud. 5,
53, 1.
- dēplōrābundus,
a, um [deploro] : qui se répand en lamentations, tout éploré. --- Plaut.
Aul. 317, d'après Non. 509, 7.
- dēplōrātĭo,
ōnis, f. : plainte, lamentation.
--- Sen.
Ep. 74, 11.
- dēplōrātŏr,
ōris, m. : celui qui implore. --- Aug. Serm. 83, 6.
- dēplōrātus,
a, um : part. passé de deploro; déploré, pleuré, qui
a eu nos derniers regrets, désespéré, abandonné.
- Jason
deploratus a medicis, Plin. 7, 50, 51, § 166 : Jason abandonné des
médecins.
- deplorata
aurium vitia, Plin. 29, 6, 39, § 135 : maladies incurables des oreilles.
- dēplōro,
āre, āvi, ātum :
-
(Lebaigue
P. 351)
- intr. -
1
- pleurer,
gémir, se lamenter.
- lamentabili voce
deplorans, Cic.
Tusc. 2, 32 : se lamentant d'une voix plaintive.
- deplorare de incommodis
suis,
Cic. Verr. 2, 65 : pleurer sur ses malheurs. --- cf. 2, 10 ; Sest.
14.
2 - pleurer
(en parl. de la
vigne). --- Pall. Febr.
30.
- tr. -
3 - déplorer.
-
deplorare cæcitatem suam, Cic. Tusc. 5, 115
: déplorer sa cécité.
--- cf.
Clu. 65;
Tusc. 3, 21; Att. 2, 16, 4.
4 - déplorer
qqch comme perdu, pleurer.
- deplorare nomen populi
Romani, Cic. Cat.
4, 4 : pleurer le nom romain.
- deploratur
in perpetuum
libertas, Liv. 3,
38, 2 : on pleure la liberté perdue sans retour.
- non
deplorandus est dies, Quint. 10, 3, 128 : il ne faut pas regarder le
jour comme
perdu.
- spem Capuæ retinendæ deploratam esse, Liv. 26, 12, 4 : (ils
apprirent) que toute espérance de conserver Capoue était perdue.
- sternuntur
segetes et deplorata coloni vota jacent, Ov. M. 1, 272 : les moissons
sont renversées, les espérances du laboureur perdues.
5 - d'où
renoncer à,
désespérer de.
- deploratus a medicis,
Plin. 7, 166 : abandonné par les
médecins.
- deplorata vitia, Plin.
29, 135 : maladies incurables.
6 - acc.
de l'objet intérieur avec un pron. neutre.
-
deplorare aliquid
: faire une lamentation.
- quæ... deplorare
solebant, tum, quod...
carerent, tum quod spernerentur, Cic. CM 7 : les lamentations
qu'ils
faisaient entendre d'ordinaire tantôt sur ce qu'ils étaient privés
de..., tantôt sur ce qu'ils étaient méprisés...
- multa
de Gnæo deplorare,
Cic. Att. 9, 18 : se répandre en plaintes sur Gnéus.
-
quæ de
altero deplorantur, Cic. de Or. 2, 211 : les plaintes que l'on
fait
entendre au sujet d'autrui.
- dēplŭit,
ĕre : - intr. et tr. - pleuvoir.
- multus in terras depluit lapis, Tib. 2, 5,
72 : il tombe
une pluie de pierres sur la terre.
- depluere
lacrimas, Prop. : verser des larmes.
- dēplūmātŏr,
ōris, m. [de, pluma] :
celui qui déplume. --- Aug.
- dēplūmātus,
a, um [de, pluma] : qui a perdu ses plumes, déplumé. --- Isid.
12, 7, 60.
- dēplūmis,
e [de, pluma] :
qui est sans plume, déplumé.
- dēpōcŭlo et sync.
dēpoclo, āre : se ruiner en
buvant.
- depoclassere
(inf. fut.) Lucil. 682.
- dēpŏlĭo,
īre, ītum : - tr.
- lisser, polir.
--- Plin. 36,
188; [fig.] P.
Fest. 71, 20.
- virgis dorsum depolire,
Plaut. Ep. 93 : frotter le dos à coups de bâton.
- dēpŏlītĭo,
ōnis, f. : agrément, charme, embellissement.
- ex
agri depolitionibus ejiciuntur, Varr. ap. Non. 66, 29 : on les chasse
de
propriétés charmantes.
- dēpŏlītus,
a, um : part. passé de depolio; parfait, achevé.
- dēpompātĭo,
ōnis, f. : flétrissure.
--- Hier.
Ruf. 1, 31.
- dēpompo,
āre [de, pompa] : - tr. - dégrader, flétrir. --- Hier. in Nah. 2.
- dēpondĕro,
āre : - tr. - faire enfoncer par son poids. --- Petr. frg. 45.
- dēpōnens,
entis (s.-ent. verbum), n. : (verbe) déponent. --- Diom. 327 ; etc.
- dēpōno,
ĕre, pŏsŭi, pŏsĭtum : - tr. -
- parf. deposivi
Plaut. Curc. 636, etc;
Catul. 34, 8; deposierunt
CIL 1, 1009, 15; deposisse
(= deposuisse) Virg.
Catal. 8, 16; part. sync. depostus
Lucil. 105.
1
- déposer,
mettre à terre.
- deponere onus, Cic. Sull. 65
: déposer un fardeau.
-
jumentis onera deponere, Cæs. BC. 1, 80, 2 : décharger les
bêtes de somme.
- deponere
aliquid de manibus
Cic.
Ac. 1, 3 : déposer une chose qu'on tenait en
mains.
- corpora sub ramis
deponunt, Virg. En. 7, 106 : ils s'étendent à
terre sous les branches d'un arbre.
- depositis armis, Cæs.
BG. 4, 32, 5 : ayant déposé les armes.
- deponere coronam in ara Apollinis,
Liv. 23, 11, 6 : déposer une couronne sur
l'autel d'Apollon.
- deponere
crinem, Tac. H. 4, 74
: renoncer à sa chevelure.
-
deponere malleolum
in terram, Col. 3,10, 19 : mettre en terre un surgeon.
- deponere
plantas sulcis, Virg.
G.
2, 24 : déposer des rejetons dans les sillons. --- Col.
5, 4, 2.
- exercitum
in terram deponere (= exponere), Just. 4, 5, 8 : débarquer une armée.
- deponere : mettre en jeu, risquer au jeu, parier.
- deponere
vitulam, Virg. B. 3,
31
: mettre une génisse en enjeu.
- de grege non ausim
quicquam deponere tecum, Virg. B. 3, 31 : je n'oserais rien
risquer avec toi de mon troupeau.
- deponere
aliquem vino, Plaut.
Aul.
575 : faire rouler qqn sous la table en buvant.
2 - mettre
de côté, en dépôt, en sûreté.
- deponere
prædam in silvis, Cæs.
BG. 6,
41, 1 : déposer (cacher) le butin dans les forêts.
- deponere
liberos in silvas, Cæs. BG. 4, 19 : cacher ses enfants dans les
forêts.
- obsides apud eos
deposuerat, Cæs. BG. 7, 63, 3 : il avait laissé en dépôt chez
eux les
otages. ---BC. 3, 108, 4; Liv. 42, 5, 12.
- deponere gladium apud aliguem,
Cic. Off. 3,
95 : déposer une épée chez qqn.
- ad saucios deponendos,
Cæs. BC. 3, 78,
1 : pour laisser les blessés en sûreté.
- aliquid in deposito
habere, Dig.
: avoir qqch en dépôt.
- trecenties sestercium
fundis nominibusque
depositum habere, Petr. 117, 8 : posséder trente millions de
sesterces en
terres et en argent placé.
- in fide alicujus aliquid deponere, Cic. Cæc. 203
: confier qqch à la loyauté de
qqn.
-
deponere in
rimosa aure, Hor. S. 2, 6, 46 : confier qqch à une oreille qui
laisse fuir les secrets.
- deponere tutis auribus,
Hor. O. 1, 27, 18 : confier à des
oreilles sûres.
3 - mettre
à terre.
- on déposait à
terre les malades désespérés pour qu'ils rendissent
leur dernier soupir à la terre (Terra
parens, la Terre Mère).
- d'où
depositus, a, um :
a - étendu à terre, dans un
état désespéré. --- Lucil. d.
Non. 279, 19; Non. 279, 30
b - expirant, mourant. --- Virg.
En. 12,
395.
c -
défunt, mort. --- Ov. P. 2, 2, 47;
Tr. 3, 3, 40; substt
meus depositus,
Petr. 133, 4 : mon défunt.
- fig.
ægra et prope deposita (rei publicæ pars), Cic. Verr. 1,
5 : (une partie de l'état) malade et presque moribonde.
4
- poét.
mettre bas, enfanter. --- Phæd. 1, 18, 5;
Catul. 34, 8.
- deponere onus naturæ, Phædr. : se
délivrer du fardeau de la nature.
- deponere
fetum : mettre bas, faire ses petits.
---cf. Phædr.
1, 18, 5; 1, 19, 4.
5
- abattre,
renverser. --- Dig. 8, 2, 17,
etc. ; Stat. S. 1, 4, 91.
6
- déposer,
abandonner, quitter.
- ex memoria insidias deponere, Cic.
Sull. 18 : chasser de sa mémoire le souvenir d'un attentat.
- obliviscor jam injurias tuas, Clodia, depono memoriam doloris mei,
Cic. Cæl. 50 : j'oublie maintenant tes injures, Clodia, je renonce à me
rappeler ma peine. --- cf. Touratier,
Syntaxe latine, p. 455; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- deponere imperium,
Cic. Nat. 2, 11 : déposer le pouvoir.
- deponere negotium, Cic. Att. 7, 5,
5 : abandonner une affaire, y renoncer.
- lex dies
fuit proposita paucos, ... deposita est in senatu, Cic. Sull. 65 : la
proposition de loi est restée affichée pendant quelques jours...
on l'a abandonnée au sénat. ---
trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 48; éd. Vuibert.
- deponere simultates, Cic. Planc. 76
: déposer son ressentiment.
- deponere consilium adeundæ Syriæ,
Cæs. BC. 3, 103, 1 : renoncer au projet d'entrer en Syrie.
- deponere provinciam, Cic. Pis. 5,
renoncer
au gouvernement d'une province.
- deposito adoptivo
(nomine), Suet. Ner.
41 : en renonçant à son nom adoptif.
- quod si
veteris contumeliæ oblivisci vellet, num etiam recentium injuriarum ...
memoriam deponere posse ? Cæs. BG. 1, 14, 3 : s'il consentait à oublier
l'ancien affront, pourrait-il perdre aussi le souvenir des injures
récentes ? --- trad. Marcel Bizos;
Syntaxe latine, p. 163, éd. Vuibert.
7
- décad.
déposer, destituer, révoquer qqn. --- Aug.
Emer. 9 ; Greg. Ep.
11, 47.
- dēpontāni
senes, m. plur. : sexagénaires qui n'avaient pas le
droit de passer les ponts pour aller aux comices.
- dēpontāni
senes appellabantur, qui sexagenarii de ponte deiciebantur, Paul. ex
Fest. p. 75, 7.
- dēponto,
āre : - tr. - priver [les vieillards] du droit de suffrage.
--- Varr. Men. 393, voir le précéd.
- dēpŏposci
: parf. de deposco.
- dēpŏpŭlātĭo,
ōnis, f. [depopulor] : dévastation, ravage. --- Cic. Pis. 40; Phil. 5, 25.
- dēpŏpŭlātŏr,
ōris, m. : dévastateur.
--- Cæcil.
Com. 191 ; Cic. Dom. 13.
- dēpŏpŭlātrix,
īcis, f. : celle qui ravage. --- Cassiod. Var. 11, 3.
- dēpŏpŭlātus,
a, um : part. passé de depopulor. - 1
- qui a ravagé. - 2 - sens
passif : ravagé, dévasté. --- Cæs. BG. 1, 11, 4; 7, 77, 14; Liv.
9, 36; 37, 4.
- dēpŏpŭlo,
āre : - tr. - ravager, saccager, piller, dévaster.
-
agros
depopulant servi, Εnn. Tr. 3 (Non. 471, 19) : les esclaves
ravagent
la campagne. --- cf. B. Hisp. 42, 6.
- dēpŏpŭlor,
āri, ātus sum : - tr. - piller, ravager, saccager,
dévaster, désoler. --- Cic. Verr. 3, 84; Phil. 5, 27;
Cæs. BG. 6, 33, 2.
- depopulatus
au sens passif. ---
Cæs. BG. 1, 11,
4; 7, 77, 14; Liv.
9, 36; 37, 4.
- dēportātĭo,
ōnis, f. [deporto] : -
1
- charroi, transport. --- Cato, Agr. 144, 3. -
2 - déportation, exil perpétuel. --- Ulp. Dig. 48, 13, 3; 48,
22, 6.
- dēportātōrĭus,
a, um : relatif aux transports. --- Cod. Just. 21, 47, 1.
- dēporto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- emporter
d'un endroit à un
autre, emporter, transporter.
- de fundo aliquid deportare, Cato,
Agr. 144, 3; ex
loco, Cic. Verr. 4, 72 : emporter d'une propriété, d'un lieu
qqch.
- deportare frumentum in castra,
Cæs. BC. 1, 60, 3 : transporter le blé dans le camp.
- deportare multa Romam, Cic. Verr.
4, 120 : transporter beaucoup d'objets à Rome.
2
- en
parl. d'un fleuve charrier. --- Cic. Nat. 2, 130; Plin.6, 131.
3
- ramener avec soi.
- [une armée]. --- Cic. Pomp. 61; [du butin] Rep. 1,
21 ; [un sénatus consulte] Verr. 4, 149.
4
- rapporter,
remporter.
- de
provincia benevolentiam alicujus deportare, Cic. Att. 6, 1, 7
: rapporter d'un
gouvernement de province la bienveillance de qqn. --- cf. Mur. 12 ; Fam.
7, 15, 2.
- deportare cognomen Athenis, Cic. CM
1 : rapporter d'Athènes un surnom.
- triumphum deportare, Cic. Off. 1,
78 : remporter le triomphe.
5
- déporter
qqn.
- in insulam
Amorgum deportatur, Tac. An. 4, 13 : on le déporte dans l'île
d'Amorgos. --- cf. Quint. 5, 2, 1; Dig. 48, 22, 7.
- dēposco,
ĕre, pŏposci
: - tr. -
1
- demander
avec instance,
exiger, réclamer. ---
Cic. Pomp. 5 ;
Phil. 3, 33.
- sibi naves deposcere, Cæs. BC. 1,
56, 3 : se faire remettre des navires.
2
- revendiquer,
solliciter, briguer.
- qui sibi id
muneris depoposcerant, Cæs. BC. 1, 57, 1 : qui avaient
revendiqué pour
eux cette mission.
- cf. Cic. Amer. 45 ; Sull. 52; Suet.
Calig. 56; Suet. Aug. 26; Cic. Cat. 2, 3, 6; Suet.
Vit. 1.
3
- réclamer
qqn pour un
châtiment.
- deposcere aliquem ad mortem, Cæs.
BC. 3, 110, 5 ; deposcere
aliquem morti, Tac. An.
1, 23
: exiger la mort de qqn.
- deposcere aliquem ad pœnam, Suet.
Tit. 6; in pœnam, Liv. 21,
6 : exiger la punition de qqn.
- deposcere aliquem, Ov. M. 1, 200
: réclamer le châtiment de qqn ; ou
réclamer la mort de qqn. --- Cic. Sen. 33.
4
- réclamer
pour adversaire, défier, provoquer. --- Liv. 2, 49, 2.
- dēpŏsitārĭus,
ĭi, m. [depono] :
- 1 - dépositaire. --- Ulp. Dig. 16, 31, 1.
- 2 - celui qui a fait un dépôt. --- Ulp. Dig. 16, 3, 7.
- dēpŏsĭtĭo,
ōnis, f. [depono] :
1
- action
de déposer, dépôt,
consignation. --- Ulp. Dig. 16, 3, 1.
2
- inhumation.
--- Orell. 1121.
3
- fig.
déposition, témoignage.
--- Cod. Just.
43, 3.
4
- t.
de méd. relâchement. --- Cass. Fel. 51 (p. 132).
5
- action
de mettre à bas, démolition.
--- Ulp.
Dig. 4, 2, 9, 2.
6
- fig.
destitution. --- Firm. Math. 3, 15, 18
7
- abaissement.
- depositio dignitatis, Ulp. Dig.
48, 19, 8 : perte de sa dignité.
8
- rhét.
achèvement, fin d'une période. --- Quint. 11, 3, 34.
9
- abaissement
du ton (de la voix).
--- Capel.
9, 974.
- dēpŏsĭtīvus,
a, um : déposé, mis en dépôt. --- Cassiod. Var. 6, 8.
- dēpŏsĭtŏr,
ōris,
m. : - 1 - celui qui met en dépôt , déposant. --- Ulp. Dig. 1, 3, 16, 37.
- 2 - qui détruit, qui cherche à détruire. --- Prud. Apoth. 179 ; Quint. Decl.
167.
- dēpŏsĭtum,
i, n. [depono] :
dépôt, consignation.
- reddere depositum, Cic. Off. 1, 31
: rendre un
dépôt (deposita Cic. Off. 3, 95, rendre des dépôts).
- aliquid in
deposito habere Dig. : avoir qqch en dépôt.
- fig.
esse in deposito, Quint. 10, 3, 33 : être en réserve, être
pris en note.
- dēpŏsĭtus,
a, um : part.-adj. de depono. - 1
- mis à terre, déposé, quitté, mis de côté. - 2
- mis en dépôt, confié à. - 3
- mis à terre, désespéré,
mourant, moribond, perdu, mort. - 4
- abattu, renversé,
démoli, détruit.
- dēpŏsīvī
: parf. arch. de depono.
- dēpostŭlātŏr,
ōris, m. [depostulo] : celui qui réclame [pour le supplice]. --- Tert. Apol. 35.
- (Lebaigue
P. 352)
- dēpostŭlo,
āre : - tr. - demander instamment. --- B. Hisp. 1.
- dēpostus
: c. depositus.
- dēpŏsŭi
: parf. de depono.
- dēpŏtĭor, īri
: - intr. - perdre, être privé de. --- Gloss.
- dēprædātĭo,
ōnis, f. [deprædor] : déprédation, pillage, dépouillement. --- Lact. Ep. 11; Just. 2, 6, 5.
- deprædātŏr,
ōris, m. : celui qui ravage, celui qui pille. --- Aug. Ep. 262, 5.
- dēprædātus,
a, um : part. de deprædor et deprædo.
- dēprædo, āre, āvi,
ātum : - tr. - c. deprædor. --- Jord. Get. 53, 273; Ambros. Fid. 2,
4, 36.
- part. à sens passif. --- Dict. 2, 16.
- dēprædor,
āri, ātus sum : - tr. - piller, dépouiller. --- Just. 24, 6,3 ; Apul. M. 8, 29.
- dēpræhendo
: c. deprehendo.
- dēprælĭans
: c. deprœlians.
- dēpræsentĭārum,
adv. : sur le moment même, sur-le-champ. --- Petr. 58, 3; 74, 17.
- dēpræsento,
āre [de, præsens] : - tr. - payer comptant, argent comptant. --- Chalcid. Tim. 159.
- dēprans,
andis, adj. [de, prandeo] : à jeun. --- Næv. d. Fest. 182, 24.
- dēpransus,
a, um : part. passé de deprandeo. - 1
- à jeun. - 2 - sens
passif : mangé, dévoré.
- dēprāvātē
[depravatus] : de travers, mal. --- Cic. Fin. 1, 71.
- dēprāvātĭo,
ōnis, f. [depravo] :
1
- torsion,
contorsion.
-
depravatio
oris, Cic. de Or. 2, 252 : grimaces. --- cf. Fin. 5, 35.
2
- fig. dépravation, corruption,
altération.
- depravatio animi, Cic. Off. 3, 105
: corruption de l'âme.
- depravatio verbi, Cic.
Part. 127 : interprétation abusive d'un mot.
- dēprāvātŏr,
ōris, m. : corrupteur. --- P.-Chrysol.
Serm. 96.
- dēprāvātus,
a, um : part. passé de depravo. - 1
- contourné, déformé, défait. - 2
- altéré,
corrompu, vicié.
- dēprāvo,
āre, āvi, ātum [de, pravus] :
- tr. -
1
- tordre, contourner, rendre
difforme, déformer.
- quædam contra naturam
depravata, Cic. Div. 2, 96 : certaines difformités naturelles. --- cf. Fin. 1, 17.
2
- dépraver, altérer, corrompre,
gâter. --- Cic. Agr. 2, 97; Leg. 2,
38; Att.10, 4, 5; [abst] Phil. 1, 33.
- phil.
depravatus Cic. Fin. 1, 30, déformé, qui n'a plus sa nature première.
- nihil
est quin male narrando possit depravarier, Ter. Ph. 697 : il n'est
rien qu'on ne puisse défigurer en le racontant mal.
- dēprĕcābĭlis,
e : qui se laisse fléchir.
--- Vulg.
Ps. 89, 13.
- dēprĕcābundus,
a, um [deprecor] : suppliant. --- Tac. An. 15, 53.
- dēprĕcānĕus,
a, um [deprecor] :
qu'on peut détourner par la prière ou obtenir par
la prière. --- Cæcina ap. Sen.
- dēprĕcātĭo,
ōnis, f. [deprecor] :
1 - action
de détourner par des prières.
- deprecatio periculi, Cic.
Rab. p. 26 : prière pour détourner un danger.
- ad ejus facti
deprecationem, Cic. Part. 131 : afin de détourner cela par nos
prières.
2 - demande
de pardon, de clémence (après aveu de culpabilité). --- Cic. Inv. 2, 104.
- neque deprecatio perfidiis meis est, Plaut. : et nul moyen d'excuser
mes perfidies.
- faciliorem mihi veniam meæ deprecationis arbitrabar fore, Quint. :
je pensais qu'on agréerait plus facilement mon excuse.
3 - action
de solliciter instamment.
- abnuens deprecationem pro illis, Curt. : refusant d'intercéder pour
eux.
- non deprecatione rediit, Cic. : ce n'est pas aux prières qu'il doit
son retour.
- nullus aditus
erat privato, nulla æquitatis deprecatio, Cic. Phil. 5, 21
: aucune possibilité d'audience n'existait pour la personne
dépouillée, aucune possibilité de réclamer justice.
4
-
imprécation religieuse, malédiction. --- Plin. 28, 19.
- deprecatio deorum, Cic. Com. 46
: imprécation par laquelle on appelle sur soi la punition des
dieux en cas de parjure.
- defigi diris deprecationibus, Plin. : être visé par d'infernales
malédictions.
5
- déprécation (t. de rhét.). --- Cic.
Quint.
- dēprĕcātĭuncŭla,
æ, f. : petite prière. --- Salv. Avar. 3, 2.
- dēprĕcātīvus,
a, um [deprecor] : propre à fléchir par la prière. --- Capel. 5, 457.
- deprecativus
modus, Prisc. : l'optatif (t. de gram.).
- dēprĕcātŏr,
ōris, m. [deprecor]
:
1 - celui
qui par ses prières détourne ou conjure un malheur.
-
deprecator periculi missus, Cic. Balb. 41 : envoyé pour
conjurer
le danger.
- huic
irasceris, deinde illi : ubique enim causæ supersunt, nisi deprecator
animus accessit, Sen. Ir. 3, 28, 1: tu t'irrites contre celui-ci, puis
contre celui-là : en effet en toute occasion les motifs surabondent,
sauf
si l'esprit vient détourner (cette colère).
- omnes
enim Achaici deprecatores itemque in Asia quibus non erat ignotum,
etiam quibus erat, in Africam dicuntur navigaturi, Cic. Att. 11, 14, 1
: tous les demandeurs grecs et aussi tous ceux d'Asie qui n'avaient pas
obtenu le pardon, ou même qui l'avaient obtenu, étaient prêts à
s'embarquer pour l'Afrique. ---
cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 339; éd. Peeters France.
2 - celui
qui intercède, intercesseur, protecteur.
-
Quintus misit filium non solum sui deprecatorem sed etiam accusatorem
mei, Cic. Att. 11, 8 : Quintus a envoyé son fils intercéder pour lui
d'abord, et en second lieu déclamer contre moi.
- eo deprecatore, Cæs. BG. 1, 9, 2
: sur
son intervention.
- dēprĕcātōrĭus,
a, um : suppliant. --- Vulg. Mach. 1, 10, 24.
- dēprĕcātrix,
īcis, f. : celle qui intercède, médiatrice,
avocate. --- Tert. Marc. 4, 12.
- dēprĕcātus,
a, um : part. passé de deprecor. - 1
- qui a prié, qui a imploré. - 2
- ayant
prononcé des paroles d'imprécation. - 3
- sens passif
:
éloigné, détourné. - 4
- sens
passif : prié,
supplié.
- dēprĕcĭ-
: voir depret-.
- dēprĕcor,
āri, ātus sum :
- pris au sens passif : a) Apul. M.
11, 25, prié, invoqué; b) Just. 8, 5, 4, écarté par des prières.
1 - chercher
à détourner par des prières.
- deprecari mortem, Cæs. BG.
7, 40, 6 : chercher à détourner la mort par des prières.
- deprecari
nullum genus supplicii, Cic. Tusc. 2, 52 : ne chercher à
détourner
de soi aucun genre de supplice.
- a se calamitatem deprecari, Cic.
Verr.
1, 157 : détourner de soi le malheur.
- poét.
aliqua re aliquem
deprecari, Prop. 2, 34, 17 : prier qqn de s'écarter d'une
chose.
-
Germanorum consuetudo hæc est, quicumque bellum inferant, resistere
neque deprecari, Cæs. BG. 4, 7, 3 : telle est la coutume des
Germains :
quand on leur déclare la guerre, ils résistent et ne cherchent pas à
l'écarter par des prières.
--- cf. 5, 6,
2.
- præcipiendi munus deprecari,
Quint. 2, 12, 2 : demander la permission de cesser les
fonctions de professeur.
- deprecari ne : prier que ne pas
[chose que
l'on veut écarter].
- in
hoc te deprecor ne ... Cæl. ap. Cic. Fam. 8, 1 : ce dont je te supplie,
c'est de ne pas...
- deprecari
alicui ne vapulet, Plaut. As. 946 : demander que qqn ne soit
pas battu.
- deprecari
et Quinctium et patres ne festinarent decernere, Liv. 34, 59 : prier
Quinctius et le sénat de ne pas se hâter de décider. --- Suet.
Cæs. 29.
- primum
deprecor ne me... putetis, Cic. Fin. 2, 1 : d'abord je vous
prie
de ne pas me juger... cf. Cæs. BG. 2, 31, 4.
- non deprecari quominus, Liv. 3,
9,10 ; non deprecari quin, Catul. 44,
18; Liv. 3, 58, 8 : ne
pas s'opposer à ce que, consentir à ce
que.
- si
certiora oraculis creditis esse tormenta, ne hanc quidem exhibendæ
veritatis fidem deprecor, Curt. 6, 10 : si vous croyez les tortures
plus sûres que les oracles, je me soumets encore à cette épreuve pour
faire luire la vérité au grand jour.
- avec inf. non
deprecor umbram accipere, Stat. Th. 8, 116 : je ne refuse pas de
recevoir son ombrre. --- Luc. 9, 213.
2
- intercéder,
intervenir, demander pardon, excuse, etc.
- in
deprecandis amicorum aut periculis aut incommodis, Nep. Att. 12, 2 :
quand il
s'agissait
d'intervenir pour garantir ses amis des dangers ou des ennuis.
- deprecari pro amico, Cic. Sest. 29
: intercéder pour un ami.
- avec
prop. inf. errasse regem deprecati sunt, Sall.
J. 104, 4
: ils alléguèrent comme excuse [pour fléchir le sénat] que le
roi
s'était trompé.
3 -
demander avec instance.
- deprecari vitam alicujus ab aliquo,
Cic.
Sull. 72 : demander en grâce à qqn la vie de qqn.
- ad pacem
deprecandam, Cic. Fam. 12, 24, 1 : pour solliciter la paix.
- deprecari aliquem ab aliquo
: demander à qqn son indulgence, sa
clémence, en faveur de qqn.
- nullæ sunt imagines quæ me a
vobis
deprecentur, Cic. Agr. 2, 100 : je n'ai pas de portraits
d'ancêtres pour vous solliciter en ma faveur, pour vous demander mon
pardon.
- te lacrimæ fratris deprecantur,
Cic. Fam. 4, 7, 6 : les
larmes d'un frère sollicitent pour toi.
- hic te
unius sollicitudines, unius etiam multæ et assiduæ lacrimæ, C.
Marcelli, fratris optimi, deprecantur, Cic. Fam. 4, 7 : vous avez ici
votre excellent frère, C. Marcellus, mais vous n'avez plus que lui; ses
tourments, sa sollicitude, ses pleurs parlent vivement pour vous.
- deprecari aliquem
ut... Petr. 30, 9 : supplier qqn de...
4 - chercher
à obtenir par des prières, souhaiter (un mal), maudire, prononcer des
imprécations.
- diras
devotiones in aliquem deprecari, Apul. M. 9 p. 227 : prononcer contre
qqn de
terribles
imprécations.
- deprecor
illam assidue, verum dispeream nisi amo, Catul. 92, 3 : je la
maudis sans cesse, mais que je meure si je ne l'aime pas.
- dēprĕhendo et dēprendo,
ĕre, endi, ensum : - tr. -
1
- surprendre,
saisir au passage, intercepter.
- deprehensus ex itinere, Cæs. BC.
1, 24, 4 : arrêté en route. --- cf.
BG. 5, 58, 6; 6, 30, 1, etc.
- deprensis navibus, Cæs. BG. 7, 58,
4
: des navires ayant été saisis.
- litteræ deprehensæ, Liv. 2, 4,
6 : lettre interceptée.
- non
dubito quin Dolabella, qui nefarie Trebonio occiso Asiam occupavit,
tabellarios meos deprenderit litterasque interceperit, Cic. Fam. 12, 12
: (si les lettres ne vous sont pas parvenues), ce ne peut être que du
fait de Dolabella, qui, étant maître de l'Asie depuis l'abominable
assassinat de Trébonius, peut arrêter les courriers et intercepter les
lettres.
- flamina deprensa silvis, Virg. En.
10, 98 : les vents saisis (emprisonnés) par les forêts.
- tabellarios
deprendere, Cic. Fam. 12, 12 : intercepter des messagers.
- et cum
dicto facesso et cubiculum meum contendo atque illic deprehendo
epularum dispositiones satis concinnas, Apul. M. 2, 15, 4 : aussitôt
dit, aussitôt fait, j'eus bientôt gagné ma chambre, où je trouvai tous
les arrangements d'un souper assez bien entendu.
2 - prendre
sur le fait.
- in manifesta scelere deprehendi,
Cic. Verr.
5, 111 : être pris en flagrant délit.
- in facinore manifesto
deprehendi, Cic. Br. 241 : être pris sur le fait en train de
commettre un crime.
3 - prendre
à l'improviste.
- sine duce deprehensis hostibus,
Cæs. BG. 7,
52, 2 : ayant surpris les ennemis sans chef.
- deprehendere aliquos
flentes, Quint. 7, 9, 11 : surprendre des gens en train de
pleurer.
- deprehendere venenum, Cic. Clu. 20;
47 : surprendre le
poison entre les mains de qqn.
- non
ex præparato locutus est, sed
subito deprehensus, Sen.
Ep. 11, 1 : il
parlait sans préparation, pris à l’improviste.
- minuta
magno deprensa navis in mari, vesaniente vento, Catul. 25, 13 : un
frêle esquif surpris en pleine mer par un vent furieux.
4 - fig.
passif être pris, être attrapé, n'avoir point d'échappatoire. --- Cic. de Or. 1, 207; Verr.
4, 29.
5 - saisir,
découvrir qqch. --- Cic. Cæl. 14.
- deprehendere falsa, Quint.
12, 1, 34 : surprendre, découvrir le faux.
- deprehendere falsas
gemmas, Plin. 37, 198 : reconnaître les fausses pierres
précieuses.
- in Livio Patavinitatem
deprehendere, Quint. 1, 5, 56 : découvrir
de la patavinité dans Tite Live.
- deprehendere
+ prop. inf. : découvrir que.
- cum
quosdam libertini generis mitti deprendisset, Suet. Aug. 44 : parce
qu'il avait remarqué que plusieurs d'entre eux étaient de race
d'affranchis.--- Quint. 9, 2, 44.
6 - au
passif :
être gêné, être embarrassé, se trouver dans l'embarras.
- testes deprehensi, Quint. 5, 7, 11
: témoins qui ne sont pas à l'aise.
- parva
quædam animalia campo deprehenduntur, Quint. 12, 2, 14 :
certains
petits animaux ne peuvent se tirer d'affaire en rase campagne.
- deprehensum
me plane video, Cic. de Or. 1, 48 : me voilà embarrassé, je le
vois bien. --- Cic. Verr. 2, 4, 12; Quint.
6, 3, 100.
- dēprĕhensa
(dēprensa),
æ, f. : peine pour flagrant délit. --- Fest. 71, 17.
- dēprĕhensio,
ōnis, f. [deprehendo] : action de prendre sur le fait. --- Dig. 47, 2, 7.
- deprehensio veneni, Cic. Clu. 50
: découverte et saisie du poison.
- dēprĕhensus
(dēprensus),
a, um : part. passé de deprehendo.
- 1
- pris, arrêté, retenu, intercepté. - 2
- surpris par la tempête. - 3
- pris sur
le fait, pris en flagrant délit. - 4
- découvert,
reconnu, observé. - 5
- embarrassé.
- dēprensa
: c. deprehensa.
- dēpressi
: parf. de deprimo.
- (Lebaigue
P. 353)
- dēpressĭo,
ōnis, f. [deprimo] : abaissement, enfoncement. --- Vitr. 1, 3, 2.
- depressio nasi, Macr. Sat. 7, 3,
11 : nez camard.
- dēpressĭus,
adv. comp. de l'inus. depresse
: plus en profondeur.
--- Col.
11, 3, 10; Sen. Helv.
9, 2.
- dēpressus,
a, um : part. passé de deprimo.
- adjt.
- qui
s'enfonce profondément. --- Cic. Verr. 5, 68.
- abaissé.
--- Cato. frg. 54, 2.
- depressius iter, Plin. Ep. 9, 26, 2
: route plus basse. --- cf. Col. 2, 4, 10.
- voce quam depressissima uti, Her.
3, 24 : prendre le ton de voix le plus bas, le plus assourdi.
- dēprĕtiātŏr,
ōris, m. : dépréciateur. --- Tert. Marc. 4, 29.
- dēprĕtĭo,
āre : - tr. - déprécier. --- Dig. ; Eccl.
- dēprĭmo,
ĕre, pressi, pressum [de et premo] : - tr. -
1
- presser
de haut en bas, abaisser, enfoncer.
- audebo... virtutis
amplitudinem quasi in altera libræ lance ponere; terram ea lanx et
maria deprimet, Cic. Fin. 5, 92 : j'oserai mettre la masse de
la
vertu en qq sorte dans l'un des plateaux de la balance, et ce plateau
l'emportera par son poids sur la terre et la mer [placées dans l'autre
plateau].
- ad mentum depresso supercilio, Cic.
Pis. 14 : avec un
sourcil baissé vers le menton.
- est animus cælestis ex altissimo
domicilio depressus et quasi demersus in terram, Cic. CM 77
: l'âme, d'origine céleste, a été précipitée des hauteurs où
elle
habitait et comme enfoncée dans la terre.
- depresso aratro, Virg. G. 1,
45 : la charrue étant enfoncée dans la terre.
- deprimere vites in terram,
Cato, Agr. 32 : provigner. --- cf. Col. 11, 3, 28.
- locus circiter duodecim pedes humi
depressus, Sall. C. 55, 3 : lieu enfoncé en terre de douze
pieds environ. --- cf. Cic. Verr. 5, 68.
- fossam deprimere : creuser
un fossé. --- Hirt.
G. 8, 9, 3; 40, 3; Tac. An.
15, 42.
- deprimere navem : couler un navire.
--- Cæs. BC. 2, 6, 6, etc.; Cic. Verr. 5, 63.
- fig.
hic opes illius civitatis depressæ sunt, Cic. Verr.
5, 98 : c'est là que la puissance de cette cité a été coulée
bas.
-
improbitate depressa veritas emergit, Cic. Clu. 183 : la
vérité
s'élève de l'abîme où l'imposture a voulu la plonger.
2
- fig.
rabaisser.
- meam fortunam deprimitis, vestram
extollitis,
Cic. Pis. 41 : vous ravalez ma destinée et portez la vôtre aux
nues.
- ita se quisque extollit ut
deprimat alium, Liv. 3, 65, 11
: on s'élève en abaissant les autres. --- cf. Liv. 37, 53,
6; Plin. Pan. 44, 6.
- rhét.
adversariorum causam deprimere, Cic. Inv. 1, 22 : rabaisser la
cause des adversaires.
- deprimere vocem, Sen. Ep. 15, 7
: baisser la voix.
3
- étouffer,
arrêter.
- deprimere preces alicujus, Nep.
Att. 22, 2 : rendre vaines les instances de qqn.
- dēprœlĭans,
antis, part. prés. de deprœlio,
inusité : qui combat
avec acharnement. --- Hor. O. 1, 9,
11.
- dēprōmo,
ĕre, prompsi, promptum : - tr. - tirer de, puiser dans, prendre
dans.
- dēprōmo, dēprompsi (dēprōmsi), dēpromptum (dēprōmtum)
- pecunia ex ærario deprompta, Cic. Pomp. 37
: argent puisé au trésor
public. --- Cic. Off. 2, 15.
-
juris utilitas vel a peritis vel de libris depromi potest, Cic. de Or.
1, 252 : on peut trouver les secours de la jurisprudence soit
chez
des spécialistes soit dans des livres.
- aliquid domo alicujus
depromere, Cic. Verr. 3, 155 : prendre qqch chez qqn.
- alii
di isse ad villam aiebant servis depromtum cibum, Plaut. Trin. 944 :
les autres dieux nous ont dit qu’il était allé à sa ferme pour
distribuer les vivres aux esclaves.
- avec abl.
depromere
tela pharetris, Virg. En. 5, 501 : tirer des traits de son
carquois.
- in
ipsa curia depromptum sinu venenum hausit, Tac. An. 6, 44 : en pleine
curie, il tira du poison de dessous sa toge et le but. ---
cf. 11, 590; Ov. F. 6, 749; Hor. Od. 1, 37, 5; Plaut.
Trin. 4, 2, 104; cf. id. Curc. 2, 2, 1; id. Truc. 3, 1, 2; Hor.
Od. 1, 9, 7.
-
condo et compono quae mox depromere possim, Hor. Ep. 1, 1, 12 :
j'amasse et je recueille tout ce que je pourrai mettre au jour (=
publier).
- inde
cras quasi e promptaria cella depromar ad flagrum, Plaut. Amph.
457 : demain on me tirerait de là (= de ma cellule) comme d'un
garde-manger pour me donner les étrivières.
- voir dico-anglais.
- dēpromptus,
a, um : part. passé de promo.
- dēprŏpĕro,
āre :
- forme dépon. arch. deproperor. --- d'après Prisc. 8, 24.
1 - intr. - se
hâter,
se presser.
- cito deproperate, Plaut. Cas. 745
: hâtez-vous promptement.
2 - tr.
- se hâter de faire,
hâter, presser.
- deproperare coronas, Hor. O. 2, 7,
24 : se hâter de tresser des couronnes.
- deproperare + inf.
: s'empresser de. --- Plaut. Pœn. 321.
- dēprŏpĕrus,
(= properus), a, um : qui se hâte, pressé. --- Cod. Th. 7, 1, 13.
- dēprŏpinquo,
āre : - intr. - approcher. --- Not. Tir. p. 104.
- dēprŏpĭtĭātĭo,
ōnis, f. : action d'apaiser, de rendre propice. --- Aug. Heptat. 2,
133.
- depso,
ĕre, depsŭi, depstum : - tr. - broyer, pétrir, amollir en
maniant. --- Cato, Agr. 90.
- gr. δέψω.
- coria depsta, Cato, Agr. 13
: cuirs préparés, tannés.
- avec un sens
obscène. --- Cic.
Fam. 9, 22, 4.
- depstīcĭus
(depstītĭus),
a, um [depstus] : bien pétri. --- Cato, Agr. 74.
- dēpūbēs ou dēpūbis
porcus, m. : cochon de lait. --- P. Fest. 71, 23.
- dēpŭdesco,
ĕre :
- intr.
- 1
-
perdre toute honte. --- Apul. M. 10, 29. - 2
- avoir honte, rougir de [avec gén.]. --- Hier. Ep. 22, 7.
- dēpŭdet
(me), ēre, dŭit
: impers. voir pudet.
1 - ne plus
rougir de, n'avoir plus de
honte de. --- Ov. H. 4, 155 ; Aug. Conf.
8, 2.
2 - avoir
honte de, rougir de.
- cum
eum non depuderet infestare, Vell. 2, 73, 3 : comme il ne rougissait
pas
d'infester...
- dēpŭdīco,
āre : - tr. - déshonorer, ravir l'honneur (d'une femme). --- Laber. d. Gell. 16, 7, 2.
- dēpūgis,
e : qui n'a pas de fesses (<> callipyge); καλλίπυγος.
--- Hor. S. 1, 2, 93.
- de
+ gr. πυγή : fesse.
- dēpugnātĭo,
ōnis, f. [depugno] : combat décisif. --- Cat. d. Non. 204, 32; Veg.
Mil. 3, 20; fig.
Firm. Math. 4 præf.
- dēpugnātŏr,
ōris, m. : assaillant.
--- Ps.
Ruf. Os. 14, 1.
- dēpugnātus,
a, um : part. p. de depugno.
- dēpugno,
āre, āvi, ātum :
1 - intr. - lutter
dans un combat décisif, combattre à mort. --- Cæs.
BG. 7, 28, 1.
- depugnare cum aliquo, Cic. Phil. 2,
75 : lutter avec qqn.
- depugnatum
est, Liv. 7, 26 : le combat a eu lieu. --- Cic. Att. 16,
11, 6.
-
cum hoc aut depugnandum est aut habenda e lege ratio; depugna inquis
potius quam servias, Cic. Att. 7, 7, 7 : voilà l'homme qu'il faut
combattre, si nous ne lui conservons un privilège que lui donne une
loi; éh bien ! combattons, direz-vous, plutôt que de servir un maître.
--- voir Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 134, éd. Vuibert.
- [en combat singulier] Cic. Tusc.
4, 49; Fin. 2, 73.
- [en parl. des gladiateurs]. --- Tusc. 2, 41.
- fig.
unum igitur par quod depugnet relicum est, voluptas cum honestate, Ac.
2, 140 : il ne reste donc en présence que deux adversaires : le plaisir
qui rivalise avec la beauté morale.
- morti
depugnare, Sil. 10, 475 : lutter contre la mort.
- acc.
de l'objet intér. depugnare prœlium.
- d'où,
au passif depugnato prœlio, Plaut. Men. 989
: le combat étant achevé.
2 - tr. - combattre.
- feram depugnare, Ulp. Dig. 3, 1, 1,
6 : combattre une bête sauvage. --- cf. Enn. An. 105.
- depugnato
prœlio, Plaut. Men. 5, 6, 31 : le combat une fois terminé.
- sed
metuo ne sero veniam depugnato prœlio, Plaut. Men. 989 : mais j'ai bien
peur d'arriver trop tard, après le combat terminé. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 382;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- dēpŭli
: parf. de depello.
- dēpullo,
āre [de, pullus] : dépouiller de la robe noire [de deuil]. --- Vinc. Ler. Com. 4.
- dēpulpo,
āre [de, pulpa] : ôter la chair. --- Gloss. gr. lat.
- dēpulsātŏr,
ōris, m. : celui qui écarte, qui repousse. --- Aug.
- dēpulsĭo,
ōnis, f. [depello] : - 1 - action de chasser, d'éloigner.
- 2 - rhét.
action de repousser une accusation, thèse du défenseur. --- Cic. Inv. 2, 79.
- depulsio mali, Cic. Fin. 2, 41
: l'éloignement du mal.
--- cf.
5, 17 ; Phil. 8, 12.
- dēpulsĭto,
āre : fréq. de depulso.
--- Gloss.
- dēpulso,
āre, fréq. de depello : écarter de [avec de]. --- Plaut. Stich. 286.
- dēpulsŏr,
ōris, m. [depello] : -
1 - celui qui chasse, qui repousse. --- Cic. Phil. 2, 27. - 2 - tutélaire [épith. de Jupiter]. --- CIL 3, 895.
- dēpulsōrĭus,
a, um [depulsor] : expiatoire. --- Amm. 25, 2, 4.
- subst.
f. plur. depulsoriæ : imprécations,
formules préservatives pour conjurer le mal. --- Plin. 28, 11.
- dēpulsum,
i, n. : cérémonies pour conjurer un malheur.
- dēpulsus,
a, um : part. passé de depello. - 1
- chassé, repoussé, renversé. - 2
- chassé
de sa position, déchu de. - 3
- détourné,
éloigné, dissuadé de. - 4
- sevré.
- depulsus
(lacte, a lacte) : sevré.
- dēpunctĭo,
ōnis, f. : ponction [t. de méd.]. --- Ps.-Soran. Medic. 245.
- dēpungo,
ĕre : - tr. - marquer (avec des points), indiquer.
- depunge
ubi sistam, Pers. 6, 79 : indique-moi où je dois m'arrêter.
- dēpurgātĭo,
ōnis, f. (c. purgatio) : purgation, assainissement grâce à
des purgatifs. --- C.-Aur. Acut. 3, 4, 34.
- dēpurgātīvus,
a, um : purgatif, détersif. --- C.-Aur. Acut. 3, 16, 134.
- dēpurgo,
āre, ātum
: - tr. -
dēpurgo, ātum, āre, tr.,
1 - enlever
en nettoyant.
- acina depurgare, Cato, Agr. 112, 2
: ôter les grains.
2 - nettoyer.
- depurgare pisces, Plaut. Stich. 359 :
nettoyer des poissons.
- depurgare terram ab herba, Cato, Agr. 151
: enlever l'herbe du sol.
- dēpūro,
ātus, āre : dépurer, nettoyer par la suppuration. --- Veg. Mul. 2, 43.
- dēpŭtātĭo,
ōnis, f. : imputation, assignation, voir deputo § 3. --- Cassiod. Var. 2, 16.
- dēpŭtātus,
a, um : part. p. de deputo.
- dēpŭto,
āre, āvi, ātum
: - tr. -
1 - tailler, émonder,
élaguer.
--- Cato, Agr.
49, 1 ; 50, 1 ;
Col. 11, 2, 32.
- deputare
umbras, Ov. de Nuce, 63 : tailler pour diminuer l'ombrage.
2 - évaluer, estimer.
- malo quidem me quovis dignum
deputem, Ter. Haut.
135 : je me jugerais digne de tous maux.
- aliquid deputare parvi preti,
Ter. Hec. 799 : faire peu de cas de qqch.
- deputare aliquid in lucro,
Ter. Phorm. 246 : regarder qqch comme un gain.
- cum
iniquis deputari, Vulg. Luc. 22, 37 : être compté au nombre des
méchants.
3 - [décad.] deputare aliquid alicui
rei : - a - imputer
à, attribuer à. - b - assigner à; destiner à, vouer à. --- Pall. Mart. 11, 6 ; Macr.
S. 7, 14.
- deputare aliquid divino numini, Prosp. : attribuer qqch à la faveur
divine.
- deputare aliquid
delicto, Tert. de Pœnit. 3 : imputer qqch à crime.
- deputare vaccas steriles aratro,
Pall. Mart. 11, 6 : destiner à la charrue les vaches stériles. --- id.
Sept. 10, 1.
- deputatus
sentinando (dat.), P. - Nol. : chargé de vider la sentine.
- dēpūvĭo,
īre, pūvii (pūvi) : - tr. - frapper, battre. --- Lucil. d. P. Fest. 70, 3;
Næv. Com. 134.
- dēpȳgis :
c. depugis.
- dēque
: voir susque
deque.
- dēquestus,
a, um [de et queror]
: qui s'est plaint de, qui a déploré. --- Stat. Th. 1 404.
- dēquŏquo
: c. decoquo. --- Hor. S. 2, 1, 74.