===> Dico
- dēdamno, āre : - tr. -
absoudre, acquitter. ---
Tert.
Pudic. 15.
- Gaffiot
P. 478-480 --- Lebaigue
P. 332.
- dēdĕcet,
ēre, dĕdĕcŭit, impers. : - 1
- impers.
- il ne sied
pas, il ne convient
pas, il est malséant. - 2
- tr.
(dedeco ...). - ne pas faire honneur à, dédaigner.
- ce
verbe se construit comme decet.
- nec
dominam motæ dedecuere comæ, Ov. Am. 1, 7 : d'ailleurs le
désordre des cheveux de ma maîtresse ne lui allait pas mal.
- si
quid dedecet, Cic. Off. 1, 146 : s'il y a quelque chose de malséant.
- dedecet
me usus precum, Ov. M. 6 : les prières sont indignes de moi.
- non
dedecebit togam removeri, Quint. 11, 3, 124 : on fera bien d'écarter sa
toge.
- oratorem
simulare non dedecet, Cic. Tusc. 4, 25 : il est permis à l'orateur de
feindre.
- oratorem
vero irasci minime decet, simulare non dedecet, Cic. Tusc. 4, 55 :
quant à l'orateur, s'il ne convient pas du tout qu'il se fâche, il
n'est pas malvenu qu'il en ait l'air. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 248; éd. Peeters France.
- ut ne dedeceat, Cic.
de Or. 1, 132 : en évitant la messéance.
- si
non dedecui tua jussa, Stat. Th. 10, 340 : si j'ai bien exécuté tes
ordres.
- Pomponius Atticus
dedecere Claudiorum imagines videbatur, Tac. An.
2, 43 : Pomponius Atticus [= l'image de Pomponius...] semblait
ne pas
cadrer avec les images des Claudii..
- dēdĕcŏr,
ŏris [dedecet], adj.
: laid, honteux, indigne.
--- Stat. Th. 11, 760.
- dedecores
per terga cædebantur, Sall. Hist. 3, 91 : ils étaient frappés
honteusement
par derrière.
- dēdĕcŏrāmentum,
i, n. : flétrissure. --- Gracch. d. Isid. 1, 21, 4.
- dēdĕcŏrātĭo,
ōnis, f. : flétrissure, déshonneur. --- Tert.
Anim. 34.
- dēdĕcŏrātŏr,
ōris, m. : celui qui déshonore,
qui flétrit. --- Tert. Apol. 14.
- dēdĕcŏro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- défigurer, déformer,
enlaidir. --- Prop. 3, 22, 36.
2
- déshonorer,
couvrir de honte, flétrir, souiller. --- Cic. Off. 3, 6;
Sall. J. 85, 42.
- dēdĕcŏrōsē,
adv. : honteusement. ---
A.-Vict. Epit. 5, 8.
- dēdĕcŏrōsus,
a, um [dedecus]
: déshonorant, honteux, flétrissant. --- A.-Vict. Epit. 39, 7
- compar. dēdĕcŏrōsĭor. --- Cod. Th. 16, 5, 13.
- dēdĕcōrus,
a, um [dedecus] : déshonorant, honteux. --- Tac. An. 3, 32; 12, 47.
- dēdĕcus,
ŏris, n. :
1 - déshonneur, honte, ignominie,
infamie, indignité. --- Cic.
Br. 130.
-
dedecori esse alicui, Cic. Off. l, 239 : être un objet de
honte pour qqn.
--- id. Att. 8, 11
et sæp.; Off. 1, 39, 139.
- naturæ
dedecus, Phædr. 1, 21, 11 : l'opprobre de la nature (en parl. de
l'âne). ---
Ov. M. 11, 184; cf. Petr. 74, 9; Vulg. Sir. 3,
13.
2
- action déshonorante.
- dedecus admittere,
Cæs. BG. 4, 25, 5 : commettre
une action honteuse.
- in dedecora
incurrunt, Cic. Fin. 1, 47 : ils en
viennent aux actes déshonorants.
- ille
ob hoc dedecus mortem sibi conscivit, A.-Vict. : à cause de cet
affront,
il se donna la mort.
- quod
privatarum rerum dedecus non hæret in fama? Cic. Cat. 1 : quelle
action
honteuse dans ta vie privée ne s'attache pas à ta réputation?
- cf. Liv 3, 51, 12; Tac. An. 6,
51.
3
- vice,
mal, dégradation morale, action déshonorante, acte criminel.
--- gr. τὸ κακόν.
- dedecore
se abstinere, Cic. : fuir le vice.
- dedecus
solum malum est, Cic. : le vice est le seul mal (véritable).
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- dedi
:
1
- dĕdi : parf. de do,
dare.
2
- dēdi : inf. prés. passif de dedo.
- dēdĭcātĭo,
ōnis, f. [dedo] : dédicace, consécration, inauguration (d'un temple,
d'un théâtre...) ---
Liv. 2, 27; Plin. 7, 158; Suet. Claud.
21; Calig. 32; Vulg. 1 Esdr. 6, 16; Dan. 3, 2.
- dēdĭcātissĭmē,
adv. : avec le plus entier
dévouement. --- Inscr.
- dēdĭcātīvē,
adv. : affirmativement. ---
Capel. 4, 409.
-
(Lebaigue
P. 333)
- dēdĭcātīvus,
a, um : affirmatif. --- Apul. Plat. 3, p. 30.
- dēdĭcātŏr,
ōris, m. : celui qui fait une dédicace, [d'où] auteur de. --- Tert. Apol. 5.
- dēdĭcātus,
a, um : part. passé de dedico.
- adj.
dedicatissimus : tout à fait dévoué. --- CIL 2, 2071.
- dēdĭco,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- déclarer, révéler.
- hæc res naturam
dedicat ejus, Lucr. 3, 208 : voici
une chose qui fait voir sa nature [de l'esprit].
- corpus per se
communis
dedicat esse sensus, Lucr. 1, 422 : le sens commun suffit à
proclamer
l'existence de la matière.
- dedicare prædia in censu,
Cic. Flac. 79 : , déclarer ses biens au censeur.
- dedicare in censum.
--- Scip. Afr. d.
Gell. 6, 11, 9.
2
- dédier,
consacrer (à une divinité).
- avec acc. de
l'objet consacré.
- dedicare ædem
Castori,
Cic. Nat. 3, , 13 : consacrer un temple à Castor.
- dedicare simulacrum Jovis,
Cic.
Verr. 4, 64 : consacrer la statue de Jupiter.
- dedicare loca sacris
faciendis,
Liv. 1, 21, 4 : consacrer des lieux à la célébration des
sacrifices
- avec acc. du nom de
la divinité.
- dedicare Fides, Mens, quas in
Capitolio
dedicatas videmus, Cic. Nat. 2, 61 : la Bonne Foi,
l'Intelligence,
auxquelles nous voyons des temples consacrés sur le Capitole.
- ob eamque causam majorum institutis Mens Fides Virtus Concordia
consecratæ et publice dedicatæ sunt, Cic. Nat. 2, 79 : pour cette
raison l'Esprit, la Confiance, la Vertu et la Concorde se virent
diviniser et consacrer officiellement des temples par les institutions
de nos ancêtres. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 364; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- Junonem dedicare,
Liv. 5, 52, 10 : consacrer un temple à Junon.
- fig. dedicare
librum alicui, Plin. præf. 12 : dédier un livre à qqn.
- meritis
dedicans illum librum tuis, Phædr. 3 prol. 30 : te dédiant ce livre
comme
un hommage.
- equi memoriæ ac
nomini urbem dedicare, Curt. 9, 3, 23 : consacrer une ville à
rappeler le souvenir et le nom d'un cheval.
- tabulam ... in
cubiculo dedicare, Suet. Tib. 44 : donner à un tableau une place
d'honneur dans sa chambre à coucher.
- dedicare libros
operi, Quint. 9, 3,
89 : consacrer des volumes à un travail.
3
- inaugurer
[une maison, un théâtre,
etc.]. --- Suet.
Ner. 31 ; Aug. 43 ; Tit. 7; Ner. 12.
- tmèse
deque dicata. ---
Lucil. d. Non. 287, 28.
- dēdĭdĭci
: parf. de dedisco.
- dēdignātĭo,
ōnis, f. [dedignor]
: dédain, refus dédaigneux. --- Quint. 1, 2, 31.
- dēdignātus,
a, um : part. passé de dedignor; qui a dédaigné.
- dēdigno
: c. dedignor. --- Drac. 9, 28.
- dēdignor,
āri, ātus sum : - tr. - dédaigner, refuser (avec dédain).
- aliquem
maritum dedignari, Ov. H. 16, 195 : dédaigner qqn comme mari.
- Philippum
patrem dedignari (= abdicare), Curt. 6, 11 : rougir d'avoir Philippe
pour
père.
- dedignari
+ inf. : ne pas daigner + inf., refuser de + inf.
- intueri dedignari,
Sen. Const. 13, 2 : refuser de regarder.
- magni
genibus procumbere non est dedignata Jovis, Ov. M. 13, 586 : elle ne
dédaigna
pas de se jeter aux genoux du grand Jupiter.
- av.
prop. inf. Arn. 5, 13.
- abst.
accendebat dedignantes, Tac. An. 2, 2 : ce qui enflammait leur mépris,
c'était ...
- dēdisco,
ĕre, dēdĭdĭci : - tr. - désapprendre, ne plus savoir, oublier
(ce qu'on a appris).
- dediscere aliquid,
Cic.
Quinct. 56 : désapprendre qqch. --- cf. Cic. Br. 171; Cæs. BC. 3,
110, 2.
- dediscere
loqui, Cic. Br. 51 : ne plus savoir parler.
-
dedidicit jam pace ducem, Luc. 1, 131 : il a déjà désappris dans la
paix le
métier de chef.
- dediscere
metum, Claud. Præf. Rapt. Pros. 1, 10 : bannir la crainte.
-
dediscit animus sero quod didicit diu, Sen. Troad. 631 : on oublie
tardivement ce qu'on a mis du temps à apprendre.
- dedisce captam, Sen.
Troy. 884 : oublie la captivité.
- dēdĭtīcĭus
(dēdĭtĭtĭus), a, um [dedo] : qui s'est rendu à discrétion,
qui s'est soumis sans condition, qui a capitulé.
- dediticii : - a -
pérégrins déditices (qui ont été vaincus les armes à la main ou qui se
sont rendus sans résistance). - b
- affranchis déditices (esclaves affranchis en dépit de leur conduite
honteuse).
-
quicquid deinde patiemur, dediticii vestri passuri, Liv. 7, 31 : tout
ce que nous subirons à l'avenir, nous le subirons comme un peuple qui
vous est soumis.
- voir l'article : dediticii.
- dēdĭtim,
adv. : en
se rendant à discrétion, à merci. --- Diom. 1, p. 405.
- dēdĭtĭo,
ōnis, f. [dedo] : capitulation, reddition, soumission.
-
Helvetii legatos de deditione ad eum miserunt, Cæs. BG. 1, 27 : les
Helvètes lui envoyèrent des députés pour traiter de leur reddition.
-
simul de deditione eorum agebat et incolumitatem deditis pollicebatur,
Cæs. BC. 3, 28 : en même temps, il traitait de leur capitulation et
leur promettait la vie sauve s'ils se rendaient.
-
aliquem in deditionem accipere, Cæs. BG. 1, 28 : accepter la reddition
de qqn.
-
legatos ad Crassum mittunt seque in deditionem ut recipiat petunt,
Cæs. BG. 3, 21 : ils envoient des députés à Crassus et demandent qu’il
accepte leur soumission.
-
deditionis condicio, Cæs. BG. 2, 32 : les conditions de la
capitulation.
- deditione facta, Cæs. BG. 2, 33 : la soumission étant faite.
- subire deditionem, Cæs. BC. 1, 81 : se rendre, capituler.
- in deditionem venire, Cæs. BC. 3, 99, 3 : se rendre, capituler.
- deditionem omittere, Sall. J. 66, 1 : renoncer à capituler.
- deditio ad Romanos, Liv. 8, 25 : soumission aux Romains.
- voir l'article
: deditio.
- dēdĭtĭtĭus
: c. dediticius.
- dēdĭtŏr,
ōris, m. : celui
qui se livre lui-même. --- Tert. Orat. 11.
- dēdĭtus,
a, um : part. passé de dedo.
- adj.
deditus : dévoué à (alicui,
alicui rei, à qqn, à qqch).
- deditus
equestri ordini, Cic. Br. 223 :
dévoué à l'ordre des chevaliers. --- Cic. Fam. 5, 8, 4
; Arch. 12, etc.
- deditus : adonné à une passion. --- Cæl. 45 ; Amer. 38 ;
Sall. C. 2, 8 ; J. 2, 14.
- deditus : livré à.
- in pugnæ studio dedita mens,
Lucr. 3, 647 : l'esprit tout entier livré à l'ardeur du combat. --- cf. 4, 815.
- deditæ eo ( = ad id)
mentes cum oculis erant, Liv. 1, 9, 10 : les esprits
ainsi que les regards étaient tout entiers à ce spectacle.
- philosophiæ
fideliter dediti, Sen. Ep. 73, 1 : ceux qui se consacrent fidèlement
à la philosophie, les adeptes fidèles de la philosophie.
- deditā
(dedita operā) : à dessein, exprès.
- dēdo,
ĕre, dĭdi, dĭtum : - tr. -
- inf. prés. pass. dedier Liv. 1,
32, 7.
1
- livrer, remettre.
- dedere aliquem hostibus in
cruciatum, Cæs. BG. 7, 71, 3
: livrer qqn à l'ennemi pour un supplice.
- dedere aliquem
telis militum, Cic. Mil.
2 : livrer qqn aux traits des soldats.
- dedere aliquem alicui ad
supplicium,
Liv. 1, 5, 4 : livrer qqn à qqn pour subir un supplice.
- milit.
dedere : donner sans
condition.,
- se suaque omnia Cæsari dediderunt,
Cæs. BG. 3,
16, 4 : ils se remirent eux et tous leurs biens à la
discrétion de
César.
- incolumitatem
deditis pollicebatur, Cæs. BC. 3, 28, 2 : il
promettait la vie sauve à ceux qui se seraient rendus.
- populo Romano,
Cæsari se dedere, Cæs.
BG. 2, 15, 5 ; 2, 28, 2 : se soumettre au peuple
romain, à César.
- se dedere in
arbitrium dicionemque populi Romani proconsuli, Liv.
26, 33, 12 : se livrer au proconsul pour être au pouvoir et à
la
discrétion du peuple romain.
- sese dedere : se
rendre, capituler. ---
Cæs. BC. 2, 22, 1 ; Liv.
42, 8, 1.
2
- livrer, abandonner.
- dedere aliquem
crudelitati alicujus, Cic. Quinct. 59 : livrer qqn à la
cruauté de qqn.
- dedere
neci, Virg. G. 4, 90 : mettre à mort.
- te
dedam in pistrinum, Ter. Andr. 1, 2, 28: <je te livrerai à la
meule>
= je t'enverrai tourner la meule.
- se dedere alicui,
alicui rei, se consacrer, se dévouer à qqn, à qqch.
- se
dedere totum Catoni, Cic. Rep. 2, 1 : se dévouer entièrement à
Caton. ---
Cic. Leg. 2, 5 ; de Or. 1, 10 ; Off. 1, 71, etc.
- se dedere ad
scribendum, Cic. de Or. 1, 95 : s'adonner au travail de la
composition.
- doctum
igitur hominem cognovi et studiis optimis deditum, idque a puero, Cic.
Fam. 13, 16, 4 : je le connais donc comme un homme instruit et adonné
aux meilleures études, et cela depuis son enfance. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 376; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- se dedere
ægritudini, Cic. Att. 9, 4, 1 : s'abandonner au
chagrin.
- se
dedere libidinibus, Cic. Tusc. 2, 48 : se donner aux
passions.
- dēdĭtā
ŏpĕrā : avec
intention, à dessein.
--- Plaut., Ter., Cic. ; Liv.; rart. ŏpĕrā
dēdĭtā.
--- Cic. de Or. 3,192.
- dēdŏcĕo,
ēre, dŏcŭi, doctum : - tr. faire désapprendre (qqch
à qqn, aliquem aliquid), faire oublier, apprendre à ne ... pas.
- dedocere
aliquem geometriam, Cic. Fin. 1, 6, 20 : faire oublier la géométrie à
qqn.
- e
quibus homo sane levis, Heracleotes Dionysius, cum a Zenone fortis esse
didicisset, a dolore dedoctus est, Cic. Tusc. 2, 60 : parmi eux, Denys
d'Héraclée, vraiment léger, ayant appris à être courageux auprès
de Zénon, l'a désappris par la douleur.
- (virtus)
populum falsis dedocet uti vocibus, Hor. Od. 2, 2, 20
: (la vertu) fait
renoncer le peuple à ses faux jugements.
- dedocendus
est (judex), Cic. de Or. 2, 72 : (le juge) doit être détrompé. --- Cic.
Fin. 1, 16, 51.
- dēdŏlātĭo,
ōnis, f. : action de nettoyer un champ d'opération [t. de
chir.]. ---
Ps.-Soran. Medic. 246.
- dēdŏlātus,
a, um : part. passé de dedolo.
- dēdŏlentĭa,
æ, f. : cessation
de la douleur, insensibilité. --- Gloss.
- dēdŏlĕo,
ēre, dŏlui : - intr. - cesser
de s'affliger, mettre fin à sa douleur.
--- Ov.
F.
3, 480; R. Am. 294.
- dēdŏlo,
āre, āvi, ātum : - tr. - abattre
ou polir avec la doloire, raboter. --- Plin.
16, 188.
- dedolare
ossa fracta Mart. 11, 84, enlever des esquilles.
- dedolari
(passif) : être raboté, être roué (de coups).
- dedolari
fustium ictibus, Apul. M. 7, 17 : être roué de coups de bâton,
recevoir une raclée.
- dēdŏmātus,
a, um : [cheval]
bien dompté, bien dressé. --- Commod.
Instr. 1, 34, 4.
- dēdūc
: impér. prés. de deduco.
- dēdūco,
ĕre, dūxi, ductum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 333 et P.
334)
- impératif
deduc
Cic. Rep. 1, 34; arch. deduce
Plaut. Truc. 479; Ter.
Eun. 5, 38.
1 - tirer en bas,
faire descendre, faire tomber.
- aliquem
de rostris deducere, Cæs.
BC. 3, 21,
3 : faire descendre qqn de la tribune aux harangues.
- montibus
ornos deducere, Virg.
B. 6, 71 : faire descendre les ornes en bas des montagnes.
-
de vallo
deducere, Cæs. BG. 5, 51, 2 : faire descendre du retranchement.
- ex
locis
superioribus in campum copias deducere, Cæs. BC. 2, 40 : faire
descendre les
troupes des hauteurs dans la plaine.
- instructos
ordines in locum æquum
deducit, Sall. C. 59, 1 : il fait descendre sur un terrain uni
son armée
rangée en bon ordre.
- crines
pectine deducere, Ov. M. 4 : passer le peigne dans les cheveux, se
peigner.
- deducere
barbam dextrā, Ov. : caresser sa barbe de la main droite.
- deducentia
ramos pondere poma, Ov. : fruits dont le poids fait incliner les
branches.
- deducere
pedes de lecto, Plaut. Curc. : descendre du lit.
- deducere
sinum ad crura ima, Suet. : baisser sa robe jusqu'au bas des jambes.
- deducere
vestes a pectore, Ov. : découvrir la poitrine.
2 - conduire, tirer
de, détourner, faire
sortir; faire venir, amener à; étendre.
- deducere
aliquem ad aliquem : conduire qqn auprès de qqn.
- deducere
aliquem in carcerem, Sall. C. 55 : emmener qqn en prison.
- deducere
aliquem in conspectum Cæsaris, Cæs. BC. 1 : amener qqn devant César.
- deducere
exercitum ex his regionibus, Cæs. BG. 1 : retirer l'armée de cette
région.
- deducere
milites ab opere, Cæs. : rappeler les soldats de leurs travaux.
- deducere
rivos, Virg. : détourner les cours d'eau (dans des rigoles).
- deducere
atomos de via, Cic. Fat. 18 : détourner les atomes de leur
chemin.
- aqua
deducta ad utilitatem agri suburbani, Cic. Div. 2, 69 : eau
détournée pour servir aux terres suburbaines.
- de
capite deducere aliquid : déduire qqch (une somme) du capital.
- deducere
aliquem ad rhetorem : confier qqn au rhéteur.
3 - tirer les vaisseaux
de terre, mettre à
la voile, prendre le large.
- deducere
navem : mettre un navire à flot.
- deducere
navem ex navalibus, Liv. : faire sortir un vaisseaux des chantiers.
- deducere
naves littore, Virg. : retirer les navires du rivage.
- deducere
navem in portum : relâcher dans un port.
4 - emmener d'un lieu à un autre,
accompagner (par honneur), faire
cortège, escorter, conduire.
- deducere ex
agris, Cæs. BG. 4, 30, 3 : emmener
des champs. --- cf.
1, 44, 19; 7, 87, 4, etc.
- ab
opere deductæ legiones,
Cæs. BG. 2, 26, 3 : les légions enlevées à leur travail.
-
deducere exercitum
finibus Attali, Liv. 32, 27, 1 : retirer l'armée du territoire
d'Attale.
-
deducere aliquem ad aliquem, Cic. Læl. 1 : conduire qqn vers
qqn.
- eos enim
deduxi testes et eas litteras deportavi ut de istius facto dubium esse
nemini possit, Cic. Verr. 2, 4, 91 : j'ai amené des témoins, en effet,
et j'ai apporté des documents écrits d'un caractère tel que personne ne
peut garder de doute sur la conduite de cet individu. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 649; éd. Peeters France.
- deducere
: accompagner qqn, lui faire la conduite, l'escorter. --- Cic.
Fam. 10, 12, 2 ; Mur. 70 ; CM 63.
- deducam,
Hor. S. 1, 9, 59 : je lui
ferai cortège.
- deducere
impedimenta in proximum collem, Cæs. BG. 7, 68, 2 : emmener
les bagages
sur la colline la plus proche.
- deducere
aliquem in conspectum Cæsaris, Cæs. BC. 1, 22, 2
: amener qqn en présence de César.
-
facta potestate ex oppido mittitur neque ab eo prius Domitiani milites
discedunt, quam in conspectum Cæsaris deducatur, Cæs. BC. 1, 22, 2 : la
permission lui en ayant été accordée, il sort de la ville et les
soldats de Domitius ne le quittent que lorsqu'il est en présence de
César.
- deducere
aliquem domo, Cic. : faire cortège à qqn au sortir de chez lui.
- deducere
aliquem domum, Liv. : reconduire qqn chez lui.
- me
quem luna solet deducere, Juv. : moi qui n'ai d'autre escorte que la
lune.
- deducere
virginem alicui (ad aliquem ou
in domum alicujus)
: conduire une jeune fille chez son époux.
5 - conduire à une
école, confier à un
tuteur; conduire (des colons); fonder une colonie.
- a
patre deductus est ad Scævolam, Cic. : il fut mis par son père à
l'école
de Scévola.
- deducere
(colonos) : <amener des colons> = fonder une colonie.
- triumvir
coloniis deducendis, Sall. : triumvir chargé d'établir des colonies.
- qui
initio deduxerant, Nep. : les fondateurs de la colonie.
6 - détourner de,
faire revenir de, faire tomber dans.
- deducere
aliquem de sententia, Cic. Br.
97 : faire changer qqn d'avis.
- deducere aliquem de
fide, Cic. Verr. pr. 25 : détourner qqn
de son devoir. ---
Q. Cic. Pet. Cons.; Brut.
25.
- deducere aliquem a
timore, Cic. Nat. 2, 148 : faire revenir qqn de ses
craintes.
- a
tristitia hilare [adv.] dicto deduci, Cic. de Or. 2, 340
: être ramené d'une humeur sombre par un mot plaisant.
- deducere
aliquem ad sententiam, Cæs. BG. 2, 10, 5 : amener qqn à son avis.
--- Cæs. B.
G. 6, 10, 2; B.C. 1, 4.
- deducere aliquem vero, Lucr. 1, 370 : détourner qqn du vrai.
7
- emmener, amener, emmener du rivage à la mer,
mettre à la mer.
- deducere navem,
naves : mettre les navires à floot.
--- Cæs. BG 2, 3, 2 ; BG. 5, 2, 2 ; 5, 23, 2.
- deducere
coloniam in locum aliquem, Cic. Rep. 2, 5 : conduire une
colonie qq part.
- in
colonias deducti, Cic, Phil. 5, 3 : emmenés pour fonder des
colonies.
- in
colonia Capua coloni deducti,
Suet. Cæs. 81 : colons qui avaient été emmenés dans la colonie
de Capoue.
- quid
est causæ quin coloniam in Janiculum possint deducere ? Cic. Agr. 2, 74
: qui empêche que (les décemvirs) ne puissent conduire une colonie au
Janicule ?
- deducere : emmener (dans la maison de son époux).
- uni
nupta ad quem virgo deducta sit, Liv. 10, 23, 5 : mariée à un seul
homme, à qui on l'avait conduite vierge. — Cæs. BG. 5, 14,
4; Tac. An. 12, 5.
-
deducere : emmener, amener (devant le tribunal).
- ad
hoc judicium deducti, Cic.
Flacc. 9 : amenés dans ce procès comme témoins.
- ad
magistratum
Mamertinum statim deducitur Gavius, Cic. Verr. 5, 160 : on
emmène
aussitôt Gavius devant le magistrat de Messine.
8
- amener à.
-
deducere ad fletum misericordiamque, Cic. de Or. 2, 189
: amener qqn
aux larmes et à la pitié.
- ad
eam sententiam hæc ratio eos deduxit,
Cæs. BG. 2, 10, 5 : les réflexions suivantes les amenèrent à
ce parti.
- res
ad arma deducitur, Cæs. BG. 1, 4, 5 : on en vient aux armes.
- res
ad otium deducitur, Cæs. BC. 1, 5, 5 : on en
vient à la paix.
- si
qua (= aliqua) hominum æquitate res ad otium deduci posset, Caes. BC.
1, 5, 5 : (pour savoir) si par un certain (sentiment) d’équité on
pouvait en arriver à la paix.
-
huc rem deducere ut..., Cæs. BC. 1, 62, 1 : amener les choses
à ce point que...
- res
huc deducitur ut... Cæs. BC.
1, 86, 3 : on aboutit à cette solution que...
- in
eum locum res
deductast ut... Cic. Fam. 16, 12, 1 : les choses en sont
venues au point
que...
- huc
universa causa deducitur, utrum ...an... Cic. Amer. 34 : la
cause entière se ramène à ce point de savoir si... ou si...
- utrum Carthago
diruatur an Carthaginiensibus reddatur an eo colonia deducatur ? Cic.
Inv. 12 : faut-il détruire Carthage ou la rendre aux Carthaginois, ou
bien y envoyer une colonie ? --- voir Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 115, éd. Vuibert.
9 - faire
changer qqn d'idée, l'amener à un autre parti, le
séduire, le gagner.
- a
quibus deductum ac depravatum Pompeium queritur,
Cæs. BC. 1, 7, 1 : par lesquels il déplore que Pompée ait été
entraîné
et gâté.
--- cf. BG. 7, 37, 6.
- neque
legis improbissimæ pœna deductus est,
quominus... officium præstaret, Cic. Fam. 14, 4, 2 : et la
peine édictée
par la plus injuste des lois ne l'a pas détourné de remplir ses
devoirs...
- deducere
aliquem in societatem belli, Liv. 36, 7, 3 : amener qqn à
s'associer à une guerre.
- adolescentibus
et oratione magistratus et præmio deductis, Cæs. BG. 7 : les jeunes
gens
séduits par le discours du magistrat et par une récompense.
10 - retirer (d'un
endroit), exproprier, évincer,
déposséder, dépouiller.
- aliquem
de fundo deducere, Cic. : dépouiller qqn de son bien.
- aliquem
ex possessione deducere, Liv. : évincer qqn d'une propriété.
- addendo
deducendoque, Cic. Off. 1, 59 : par des additions et des soustractions.
- ut
centum nummi deducerentur,
Cic. Leg. 2, 53 : qu'il y ait déduction de cent sesterces.
- de
capite
deducere aliquid, Liv. 6, 15, 10 : déduire une somme du
capital.
- de
capite deducite, quod usuris pernumeratum est, Liv. 6 : déduisez du
capital
tout ce qui a été soldé par le paiement des intérêts.
- deducetur,
Cato. : on fera une retenue.
11 - allonger,
étendre,
tirer le fil, filer;
tisser, faire un tissu.
- deducere
pollice filum, Ov. : dévider le fil avec le pouce.
- deducere crines
pectine, Ov. M. 4, 311 : peigner ses cheveux.
- deducere
vela, Ov. M. 3, 663 : déployer les voiles.
- cæsariem
longæ dextra
deducere barbæ, Ov. M. 15, 656 : étirer sa longue barbe de la
main
droite.
- deducere filum,
Ov. M. 3, 36 : tirer
(étirer) les brins de la laine pour en faire le fil.
- deducere fila,
Catul. 64, 313 : tirer
(étirer) les brins de la laine pour en faire le fil.
- deducitur
argumentum in tela, Ov. M. 6, 69 : un sujet est tissé dans la
toile.
12 - étirer, étendre, développer.
- tenui
deducta pœmata filo, Hor. Ep. 2, 1,
225 : poèmes tissés avec un fil ténu.
- versum
deducere Ov. P. 1, 5, 13 ;
versus Hor. S. 2,1, 4, tisser, composer des vers.
- commentarii
quos
adulescens deduxerat, Quint. 3, 6, 59 : les cahiers d'école
qu'il avait
étant jeune développés en ouvrage.
13 - tirer de, dériver de.
- Pharnacion a Pharnace
deductum, Plin. 25, 33 : Pharnacion
tiré de Pharnace.
- deductum
nomen ab Anco, Ov. F. 6,
803 : nom dérivé d'Ancus.
- nomen
Christianorum a Christo deducitur, Tert. adv. Marc. 4, 14 : le nom des
Chrétiens dérive du Christ. ---id. de Virg. vel. 5; Lact. 4, 28, 12
- voir deductus
- voir
hors site
dicolat-angl dicolat-allem
- dēducta
(s.-ent.
pars), æ, f. [deduco]
: somme déduite d'un héritage et abandonnée par l'héritier.
--- Cic.
Leg. 2, 50.
- dēductim
: en déduisant, en retranchant.
- dēductĭo,
ōnis, f. [deduco] :
1 - action d'emmener, de
détourner.
-
deductio rivorum a fonte,
Cic. Top. 33 : dérivation de ruisseaux d'une source.
-
deductio aquæ, Cic. Div. 1,
100 : détournement d'une eau.
- Albanæ
aquæ facta deductio est, Cic. Div. 1, 44 : on détourna l'eau du lac
Albain.
2
- action
d'emmener une colonie.
- deductio
oppidorum, Plin. 2, 139 : fondation de villes par colonisation.
- in
oppida militum deductio, Cic. Phil. 2, 25, 62 : établissement de
garnisons
dans les villes.
- quæ
erit in istos agros deductio ? Cic. Agr. 1, 5, 16 : comment
colonisera-t-on
ces terres ?
3
- action
d'emmener la future épouse au domicile conjugal.
- deductio sponsæ
in domum mariti. --- Dig.
23, 2, 5.
4
- éviction
symbolique d'une possession.
--- Cic.
Cæc. 27.
5
- déduction,
retranchement, diminution. --- Cic. Cæcil. 32; Verr. 3, 181.
- sine
ulla
deductione, Sen. Ben. 2, 4, 3 : intégralement. --- cf. Sen. Ep. 58.
6
- continuation d'un
raisonnement, déduction.
- deductio
ratiōnis, Cic. Inv. 1, 14 : développement des raisons.
- voir
hors site
dicolat-angl dicolat-allem
- dēductīvus,
a, um
[deduco] :
dérivé (t. de gram.). --- Pomp.
Comment. 19, 4.
- dēductŏr,
ōris, m.
[deduco] :
1 - celui
qui accompagne, qui escorte un candidat. --- Q.
Cic. Pet. 34.
2 - celui
qui mène, guide, maître.
- deductor
omnis veritatis, Tert.
Cor. Mil. 4
: l'auteur de toute vérité.
3 - chef,
fondateur d'une colonie.
--- Inscr.
- dēductōrĭus,
a, um [deductor]
: qui fait évacuer, qui sert à écouler.
--- Veg.
Mul. 1,
56; C. Aur. Acut. 2, 19.
- subst. n.
deductorium : canal, rigole, conduit.
--- Pall.
9, 7, 21.
- deductus
:
1 - dēductus, a, um : part.-adj. de deduco. - a
- tiré de haut en bas, emmené de, détourné, amené (au pr. et au fig.).
- b - tiré du
chantier, mis à flot (navire).
- c - emmené comme
colon. - d
- conduit solennellement. - e
- développé.
- f - tissé, élaboré
avec soin. - g
- abaissé, bas (au pr. et au fig.).
- deductus
silvis, Hor. : arraché aux forêts.
- deductus
in arenam, Suet. : traîné dans l'arêne.
- deductus
de sententia, Cic. : qui a renoncé à son opinion.
- mos
unde deductus, Hor. : d'où cette coutume a pris son origine.
- deductus
oratione, Nep. : gagné par un discours.
- deducti
olim, Tac. : colons établis autrefois (dans ce pays).
- filia
deducta in domum... Tac. : fille conduite à titre d'épouse dans la
maison
de...
- nasus
ab imo deductior, Suet. Aug. 79 : nez un peu recourbé par le bas.
- deducta
voce, Prop. : d'une voix faible.
- oratio
deducta, Quint. : style apprêté.
- deductum
carmen, Virg. B. 6, 5 : chant simple, d'un ton modéré.
2
- dēductŭs, ūs, m. : action de conduire en bas, dérivation,
canalisation,
chute, descente.
- deductus
aquarum, Cic. : direction des eaux.
- deductu
ponderis, Apul. M. 1, 16 : par
la chute d'un corps pesant.
- dēdux,
dēdŭcis : dérivé de, issu de [avec le gén.]. --- Symm. Ep. 8, 68.
- dedux,
deducis, m. : chef d'une colonie, fondateur de colonie. --- Inscr.
- dēdūxi
: parf. de deduco.
- Dĕĕ
: c. Deus (voc. sing.). --- Tert.
adv. Marc. 1, 29; Prud. Hamart. 931
- dĕēbrĭātus
(dēbrĭātus),
a, um : ivre.
--- Cassiod. Psalm. 35, 9; Anth. 297.
- dĕĕo,
īre : - intr. - aller d'un lieu à un autre, descendre.
--- *Stat. Th. 2, 551.
- deerat,
deerit... : voir desum.
- deerrātĭo,
ōnis, f. : erreur, égarement. --- Aug.
- deerro,
āre, āvi, ātum : - intr. - s'égarer, errer, s'écarter
du droit chemin, se fourvoyer, se perdre, s’écarter de.
- dissyl.
chez les poètes.
- deerro...
<> deero...
---> desum.
- deerrare
in itinere, Cic. Ac. frg. 16 : faire fausse route.
- deerrare
a patre, Plaut. Men. 1113 : perdre son père (dans la foule).
- jaculantium
ictus deerraturos negant, Plin. 28, 8, 27, § 100 : ils assurent que
tous
les traits porteront.
- deerrare
itinere, Quint. 10, 3, 29 : s'écarter de son chemin.
- si
potus cibusve in alienum deerravit tramitem, Plin. 11, 66 : si
le
boire ou le manger s'égarent en prenant une route qui n'est pas la leur.
- fig.
deerrare a vero, Lucr. 1, 711 : s'écarter de la vérité.
- deerrare
significatione,
Quint. 1, 5, 46 : s'écarter de l'acception ordinaire.
- sors
deerrabat ad
parum idoneos, Tac. An. 13, 29 : le sort s'égarait sur des
hommes trop
peu capables.
- recto
deerratum est, Vell. 2, 3 : on s'est égaré de la ligne droite.
- deerrare
sententiā
et visu, Col. : mal juger et mal voir.
- dĕēsis,
is, f. : prière, invocation [rhét.].
--- Rufin. Rhet. 16.
- gr. δέησις.
- deesse,
deest... ----> desum.
- dēfæcābĭlis,
e [dēfæco] : qu'on peut nettoyer. ---
Sid. Ep. 1, 5.
- dēfæcātĭo,
ōnis, f. : action de purifier. ---
Tert. Anim. 27.
- dēfæcātus,
a, um : part. passé de defæco. - 1
- clarifié. - 2
- purifié, éclairci.
- defæcato
animo egredior, Plaut. : je sors l'esprit éclairci.
- defæcatior,
Ambr. Ps. 118, s. 8 : plus purifié.
- dēfæco
(dēfēco), āre, āvi, ātum [de, fæx] : - tr. - 1 - séparer de la lie,
purger de la lie, clarifier, tirer au clair. --- Plin. 18, 232.
- 2 - fig.
clarifier, purifier, éclaircir. --- Plaut. Ps. 760; Aul. 79.
- nunc
defæcatum est, Plaut. : maintenant la chose est tirée au clair.
- dēfæn-
: voir defen-
- dēfāmātus,
a, um [de, fama] : décrié.
- homo
turpitudine vitæ defamatissimus, Gell. 18, 3, 3 : homme on ne peut plus
décrié pour l'infamie de sa conduite.
- defamata
vocabula, Gell. : mots obscènes.
- dēfamis,
e [de,
fama] :
infâme, décrié. ---
Apul. M. 9, 17.
- dēfānātus,
a, um [fanum] : profané, souillé. --- Arn. 4, 37.
- dēfărīnātus,
a, um : réduit en farine. ---
Tert. Valent. 31.
- dēfătīgābĭlis,
e : qu'on peut lasser. ---
Not.-Tir. p. 118.
- dēfătīgātĭo
(dēfĕtīgātĭo), ōnis, f. : fatigue, lassitude, épuisement. --- Cic. Nat. 2, 59 ; CM 86.
- defatigatio
quærendi, Cic. Fin. 1, 3 : lassitude de chercher.
- dēfătigo
(dēfĕtīgo),
āre, āvi, ātum : - tr. - fatiguer, lasser, épuiser. --- Cæs. BG. 7, 41, 2.
- fig.
judices defatigare, Cic. Leg. 3, 29 : lasser les juges.
- numquam
defatigabor, Cic. de Or. 3, 145 : je ne me lasserai jamais.
- non
defatigabor permanere in studio libertatis, Cic. Fam. 12, 14 : je
resterai
jusqu'au bout fidèle à l'amour de la liberté.
- dēfătiscor
: voir dēfĕtiscor.
- dēfēcābĭlis,
e : voir defæcabilis.
- dēfecātĭo,
ōnis, f. : action de nettoyer.
- dēfecatus
: c. defæcatus.
- dēfēci
: parf. de deficio.
- dēfēco
: c. defæco.
- dēfectĭbĭlis,
e [deficio]
:
qui peut faillir, faillible, sujet
à défaillance. --- Aug.
Serm. 362, 11.
- dēfectĭo,
ōnis, f. [deficio] :
- Lebaigue
P. 334 et P.
335
1 - défection, désertion, révolte.
- cf.
Cæs. BG. 3, 10; 5, 26; 6, 3, 4;
Liv. 7, 42;
23, 12; Tac. An. 2, 8; 4, 24; Cic. Q. Fr. 1, 4,
4; Just.
41, 2, 1.
2
- disparition,
manque, défaut, défaillance, épuisement, faiblesse;
éclipse
(du soleil ou de la lune).
- defectio
animæ, Cels. (defectio, Suet.) : évanouissement.
- sæpe in
ipso opere vel profusione sanguinis vel animæ defectione moriuntur,
Cels. 7, 33 : souvent, au milieu même de l'opération (de l'amputation),
le malade meurt d'hémorragie ou de syncope.
- defectio
animi, Cic. Att. 3, 18 : abattement, découragement.
- defectio
aquarum, Frontin. Aquæd. 91 : tarrissement des eaux.
- defectio pecuniæ, Macr. S. 2, 5 : manque d'argent. --- Cic. de Sen. 9,
29; Sen. Q. N. 4, 2.
- defectio
virium, Cic. CM 29 : disparition des forces physiques.
- solis
defectiones, Cic. Div. 2, 17 : éclipses de soleil. --- Cic. Div. 1, 49; id.
Nat. 2, 61; id. Rep. 1, 14; Sen. Q. N. 1, 12; Quint. 1, 10,
47; Tac. An. 1, 28.
3
- action de s'écarter de.
-
defectio a recta ratione, Cic. Tusc. 4, 22 : éloignement de la droite
raison.
4
- ellipse (t.
de gram.).
- per
defectionem, Gell. 5, 8, 3 : elliptiquement.
- dēfectĭto,
āre : fréq. de deficio. ---
Not.-Tir. p. 36.
- dēfectīvus,
a, um [deficio] : défectueux, imparfait; défectueux, défectif.
- defectiva
febris, Cæl. Aur. Acut. 2, 10 : fièvre intermittente.
- defectiva
nomina, Char. 3 : noms qui manquent de certains cas.
- dēfectŏr,
ōris, m. [deficio] : celui qui fait défection, traître,
déserteur. --- Tac. An.
1, 48 ; 12, 50.
-
defector alicujus, Tac. An. 11, 8 : qui abandonne la cause de qqn.
- dēfectrix,
īcis, f. : celle qui est imparfaite, défectueuse. --- Tert. Valent. 38.
- dēfectus
:
1
- dēfectus,
a, um : part. passé de deficio.
- a - privé de,
dépourvu de. - b
-
adj. affaibli, épuisé, diminué; découragé.
- defectus
aquā, Quint. : privé d'eau.
- defecta
sidera, Plin. : éclipses.
- defectus
annis (senio) : affaibli par l'âge.
- defectis
defensoribus, Cæs. BC. 3, 40, 1 : les défenseurs étant découragés.
- non
usque eo defectum esse Germanicum, Tac. An. 2, 70 : Germanicus n'était
pas à ce point affaibli.
- in
tumidis speculis omnia defectiora, Apul. Mag. p. 283 : dans
les
miroirs convexes tous les objets paraissent plus petits.
2
- dēfectŭs,
ūs, m. :
a
- disparition.
- defectūs
lunæ, Cic. Nat. 2, 50 : les diminutions, le décours, le déclin de la
lune.
- defectūs
solis, Lucr. 5, 751 : éclipses de soleil.
-
defectus
animi, Plin. 20, 96 : défaillance.
- defectus
aquarum : retrait des eaux.
b
- défection.
--- Curt.
7, 19, 39.
- dēfendo,
ĕre, defendi, defensum
[d'un verbe *fendo, cf. offendo] :
- tr. -
- inf. passif defendier Virg.
En. 8, 493; Juv. 15, 157.
1
- écarter,
éloigner, repousser, tenir loin.
-
defendere hostes, Εnn. d. Non. 277,
27 : repousser les ennemis.
-
defendere nimios solis ardores, Cic. CM 53
: repousser (se défendre contre) les feux trop ardents du soleil.
-
bellum non inferre, sed defendere, Cæs. BG. 1, 44, 6 : non pas
apporter la guerre, mais la repousser. -- cf. 2, 29, 5; 6, 23,
4.
-
defendere
crimen, Cic. Verr. 3, 212 : repousser un chef d'accusation, faire
tomber une accusation.
- defendere
injuriam, Cic. Off. 3, 74 : repousser
une injustice.
- defendere
pericula civium, Cic. Mur. 5 : préserver ses
concitoyens contre les dangers.
-
res quibus ignis jactus et lapides
defendi possunt, Cæs. BC. 2, 2, 4 : moyens de préservation contre les
jets de flamme et les pierres.
-
cum vi vis illata defenditur, Cic. Mil.
9 : quand on repousse par la force un attentat de la force.
- poét.
defendere aliquid alicui : repousser qqch en faveur de qqn =
préserver qqn de qqch.
-
defendere solstitium pecori, Virg. B. 7, 47 :
préserver un troupeau des feux du solstice. --- cf. Hor. O. 1, 17,
3.
-
defendere aliquem ab aliqua re : écarter qqn de qqch. --- Quadrig. d. Gell. 9, 1, 1;
cf. Ov. R. A. 625
- abst. defendere
: faire opposition, mettre obstacle. --- Tac. An. 15, 38 ; Suet. Ner.
43.
2
- défendre,
protéger.
- si fuerit occasio..., defendemus, Cic. Att. 5, 18, 2 : si l'occasion
se présente, nous défendrons...
- Fabricii, Curii, Corunciani, cum rem publicam ... defendebant, nihil
agebant ? Cic. CM 15 : les Fabricius, les Curius, les
Coruncianus, lorsqu'ils défendaient la république, ne défendaient-ils
rien ? --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 148, éd. Vuibert.
-
defendere aliquem : protéger qqn. --- Cæs. BG. 1, 35, 4; 2,
10, 4; etc.
-
dilapsi sunt in oppida, situ urbium mœnibusque se defensuri, Liv. 8, 29
: ils se dispersèrent dans les places, dont la position et les remparts
devaient les défendre.
-
defendere castra, Cæs. BG. 3, 3, 4 : défendre un camp.
-
defendere oppidum, Cæs. BG. 3, 16, 3 : défendre une ville.
- se
defendere manu, Cæs. BG. 5.7.8 : se défendre les armes à la main.
- frigus
defendere, Cato R. R. 48, 2 : garantir du froid.
-
de ambitu aliquem
defendere, Cic. Sull. 6 : défendre qqn contre une accusation
de brigue.
- defendere
causam, Cic. Clu. 74, etc. : défendre une cause.
-
ab aliquo
(ab aliqua re) aliquem defendere : défendre qqn contre qqn (qqch). ---
Cæs. BG. 1, 11, 2; 2, 31, 5; 5, 20, 3, etc.
-
defendere ab incendio,
defendere ab ariete, Cæs. BG. 7, 23, 5, défendre contre l'incendie,
contre le bélier (préserver de...). --- cf. BC. 1, 25,10 ;
3, 63, 7.
-
defendere aliquem contra aliquem : defendre qqn contre qqn. --- Cic.
Phil. 1, 6, 13; Fam. 11, 27, 7, etc.
- abst.
defendere : opposer une défense, une résistance. --- Cæs. BG. 2, 33, 6 ; 2, 12,
3, etc.
- abst.
defendens
: qui présente
une défense.
--- Cic. Læl. 96.
3
- soutenir [un rang, un rôle, etc.].
- cf. Cic.
Quinct. 43; Prov. 20; Hor. S. 1, 10,12; P. 193.
4
- soutenir
par la parole.
- nullam
umquam rem defendit quam non probarit, Cic. de
Or. 2, 161 : il n'a jamais rien soutenu sans preuve à l'appui.
- ex
contraria parte jus civile defendere, Cic. Br. 145 : plaider le droit
civil d'un point de vue opposé.
- nullam
rem defendit, quam non probarit, Cic. de Or. 2, 38 : il n'a rien avancé
sans le prouver.
- defendere + prop. inf.
: soutenir que,
affirmer pour sa défense que.
- id
aliorum exemplo se fecisse defendat ?
Cic. Verr. 3, 211 : il alléguerait pour sa défense qu'il l'a fait sur
l'exemple d'autrui ?
- verissime
defenditur numquam æquitatem ab
utilitate posse sejungi, Cic. Fin. 3, 71 : on soutient fort justement
que jamais la justice ne peut se séparer de l'intérêt.
- constr.
pers. vi quadam reus id quod fecerit fecisse defenditur,
Cic. Inv. 2,
98 : on allègue, comme moyen de défense, que l'accusé a été contraint
par la force à faire ce qu'il a fait.
- avec
inter. ind. cur non
cadant in sapientem (turpitudines), non est facile defendere, Cic. Fin,
2, 117 : il n'est pas facile de montrer pourquoi les actions honteuses
ne sont pas le fait du sage.
5
- droit poursuivre en justice.
- defendere
mortem alicujus, Dig. : poursuivre en justice la mort de qqn.
- defendere aliquid : élever
une réclamation sur qqch, revendiquer qqch.
- defendere
possessionem, Dig. : revendiquer la propriété d'une chose.
- dēfēnĕrātĭo,
ōnis, f. : usure. --- Aug.
- dēfēnĕrātŏr,
ōris, m. : usurier. --- Aug.
- dēfēnĕrātus,
a, um : endetté obéré. --- Apul.
Apol. 75.
- dēfēnĕro,
āre, āvi, ātum : - tr. - ruiner par l'usure, accabler
de dettes. --- Cic. Par. 46.
- dēfensa,
æ, f. [defendo] : défense, protection.
--- Tert.
Marc. 2, 18.
- dēfensābĭlis,
e [defenso]
: défendable. --- Ambr.
Ep. 56, 5.
- dĕfensābĭlĭtĕr
[defensabilis] : en manière de défense. --- Cass. Ps. 79, 12.
- dēfensācŭlum,
i, n. [defenso] : moyen de défense. --- Aug. Ep. 102, 35.
- dēfensātĭo,
ōnis, f. [defenso]
:
défense. --- Jul.-Val.
3, 40.
- dēfensātŏr,
ōris, m. [defenso]
:
défenseur. --- Hier.
Galat. 1, 13.
- dēfensatrix,
īcis, f. [defenso]
:
celle qui défend. ---
Ambr. Hex. 6, 9, 69.
- dēfensĭbĭlis,
e [defendo] : défendable. ---
Cassiod. Anim. 7.
- dēfensĭo,
ōnis, f. [defendo] :
1 - action de repousser,
d'écarter.
-
ad hujus criminis defensionem, Cic. Mil. 6 : pour repousser ce chef
d'accusation.
- defensio
utriusque rei, Cic. de Or. 1, 237 : réplique à un double
grief.
2 - défense, protection.
-
defensio contra vim, Cic. Mil. 14 :
défense contre la violence.
- defensio
contra crimen, Cic. Part. 43 : défense contre une
accusation.
- defensio
ad orationem, Cic. Cæl. 9 : réponse défensive à un discours.
-
defensionem suæ causæ scripsit, Cic. Verr. 5, 112 : il rédigea sa
défense.
-
defensio dignitatis, Cic. Fam. 1, 7, 2 : défense de la dignité de
qqn.
3
- moyen de défense
dans un procès. ---
Verr. 3, 193; 4, 8 ; Clu. 52 ; Inv. 2, 76.
4
- sens concret =
plaidoyer pour se défendre. --- Plin. 7, 110.
5
- poursuite légale
en justice.
-
defensio mortis, Ulp. Dig. 29, 5,
1 : vengeance tirée légalement du meurtre de qqn.
- dēfensĭōnālis, e :
servant à la défense.
--- Fort. Rhet. 3, 20.
- dēfensĭto,
āre, āvi, ātum fréq. de defenso : - tr. - défendre souvent. --- Cic. Br. 100; Ac. 2, 139.
- dēfenso,
āre, āvi, ātum [defendo] : - tr. -
1
- repousser énergiquement. ---
Stat. S. S. 2, 105.
2
- défendre
vigoureusement. ---
Plaut. Rud. 692.
-
defensare aliqua
re, Plaut. Bac. 443 : défendre contre qqch.
-
defensare ab aliquo, Sall. J. 97, 5 : défendre contre qqn.
- Italici, quorum virtute mœnia defensabantur, Sall. J. 26, 1 : les
Italiens qui, par leur courage, assuraient la défense de la place.
- dēfensŏr,
ōris, m. [defendo] :
1 - qui
repousse,
qui détourne, qui écarte [un danger].
-
conservatores domini,
defensores necis, Cic. Mil. 68 : les sauveurs de leur maître, ceux qui
ont empêché sa mort. ---
cf. Cic. Mur. 2.
2
- défenseur,
protecteur.
- defensor
juris, Cic. de Or. 1, 244 : défenseur du droit.
- defensores
mei, Cic. Mil. 39 : mes défenseurs.
- murus
defensoribus
nudatus, Cæs. BG. 2, 6, 2 : rempart dégarni de défenseurs.
- canes
defensores, Varr. R. 2, 9 : chiens de garde.
- defensor
civitatis, plebis ou
loci : magistrat chargé, dans les villes de province, de
protéger
les personnes contre l'oppression des gouverneurs, fonctionnaire chargé
de la police, juge chargé des causes de peu d'importance. --- cf. Cod. Theod. 1,
11; Cod. Just. 1, 55; Just. Inst. 1, 20, 5.
3 - ce qui défend, qui protège. ---
Cæs. BG. 4, 17, 10.
- dēfensōrĭus,
ĭi, m.
[defendo] :
qui sert à défendre, protecteur.
--- Tert. Marc. 2, 14.
- dēfenstrix,
īcis, f. [defensor] : celle qui défend. --- Cic. Tim. 52.
- dēfensus,
a, um : part. passé de defendo. - 1
- gardé, mis à l'abri. - 2
- défendu, protégé.
- 3 - repoussé,
éloigné.
- dēferbŭi
: parf. de defervesco.
- Dēfĕrenda
(Dēfĕrunda), æ, f. : Déférenda (une déesse romaine
qui présidait aux transports des offrandes).
- voir
Adolenda.
- dēfĕro,
ferre, tŭli, lātum : - tr. -
- arch. detolerit = detulerit
CIL 1, 198.
1 - porter d'un lieu élevé dans
un autre plus bas.
-
ex Helicone coronam
deferre, Lucr. 1, 119 : apporter une couronne de l'Hélicon.
-
Rhodanus amnis segnem deferens Ararim, Plin. 3, 33 : le Rhône
qui
emporte [vers la mer] la Saône paresseuse.
- deferre
plurimum limi, Plin. : rouler une grande quantité de limon.
- in
præceps deferri, Liv. : être emporté sur la pente d'un précipice.
- aliquid
ad forum deferre,
Cic. de Or. 3, 227 : emporter qqch au forum.
- ædes
suas detulit sub Veliam, Cic. Rep. 2, 53 : il reporta sa
maison dans le bas au pied de Vélie.
- in
profluentem deferri, Cic. Inv.
2, 149 : être précipité dans un cours d'eau.
- in
præceps deferri,
Liv. 5, 47, 5 : être précipité dans l'abîme.
- fig.
negotium sibi
in sinum delatum esse dicebat, Cic. Verr. 1, 131 : il disait
que
c'était une bonne affaire qui lui tombait dans les bras.
2 - emporter
d'un endroit à un autre.
- in
prætorium aliquid deferre, Cic. Verr. 4,
65 : emporter un objet au palais du préteur.
- sic
confecto itinere cum ad aliquod oppidum venerat, eadem lectica usque in
cubiculum deferebatur, Cic. Verr. 2, 5, 11 : lorsqu'après cette
marche pénible il arrivait dans quelque ville, cette même litière le
déposait dans l'intérieur de son appartement.
- huc
omnia
deferebantur, Cic. Verr. 4, 23 : c'est là qu'on emportait tout.
- passif
réfléchi Germani ad castra Romanorum delati, Cæs. BG. 6,
42, 3
: les Germains s'étant portés contre le camp romain.
- deferre
litteras ad aliquem, Cæs. BG. 5, 45, 3 : porter une lettre à qqn.
- deferre
mandata ad aliquem,
Cæs. BG. 1, 9, 1 : porter un message à qqn.
- deferre
aliquid ad ærarium (in ærarium) : porter qqch au trésor public.
- [la liste des juges] Cic. Phil.
5, 15, [un sénatus-consulte aux
archives] Liv. 39, 4, 8.
- d'où
deferre rationes, Cic. Fam. 5, 20, 2
: déposer ses comptes au trésor.
- in
beneficiis ad ærarium delatus
est, Cic. Arch. 11 : son nom fut transmis au trésor public au
titre des gratifications. --- cf.
Fam. 5, 20, 7.
- deferre
mille quingentum æris in censum, Gell. 16, 10, 10 : déclarer
au censeur une
fortune de quinze cents as.
3 - emporter dans un endroit,
jeter qq part.
- Demetriadem,
si forte eo deferret fuga regem, trajecit, Liv. 36, 20,
6 : il passa à Démétriade, dans l'hypothèse que la fuite
pourrait
y jeter le roi.
- rumor
est Asinium delatum esse vivum in manus militum,
Cic. Att. 12, 2, 1 : le bruit court qu'Asinius est tombé
vivant
aux mains des soldats.
4 - surtout en t. de marine
écarter de sa route,
pousser, jeter qq part.
- quem
cum ex alto ignotas ad terras tempestas
et in desertum litus detulisset, Cic. Rep. 1, 29 : comme la
tempête l'avait poussé de la haute mer vers des terres inconnues et
jeté sur un rivage désert.
- duæ
naves paulo infra delatæ sunt,
Cæs. BG. 4, 36, 4 : deux navires furent entraînés un peu plus
bas. --- BG. 3,
30, 1; 3, 14, 2.
- longius
delatus æstu, Cæs. BG. 5, 2
: emporté plus loin par la marée.
- navis
huc nos detulit, Plaut. Am. : un bateau nous a entraînés ici.
5 - porter au marché, exposer en
vente, vendre; porter, produire.
- deferre
nexos maniplos, Col. 10, 315 : porter des gerbes au marché.
- deferre
pallium, Petr. 12, 2 : mettre un manteau en vente.
- videamus
hoc quanti deferatur, Sen. Ep. 42 : voyons quel prix on en demande.
- duas
Veneres eodem pretio deferre, Plin. : mettre deux Vénus en vente au
même prix.
- deferre
fructum similem nucis, Plin. : donner un fruit semblable à la noix.
6
- fig. présenter,
déférer, accorder.
- deferre
aliquid ad aliquem :
accorder qqch à qqn.
- omnium
consensu ad eum defertur imperium, Cæs. BG. 7, 4, 6 : du
consentement unanime on lui remet le commandement en chef.
--- cf. 6, 2, 1;
Cic. Leg. 3, 4; Lig. 3.
- ad
hunc summam totius belli deferri, Cæs. BG.
2, 4, 7 : [il apprenait] qu'on confiait à celui-ci la
direction
générale de toute la guerre.
- ad
aliquem causam deferre, Cic. Br. 86
: porter une cause à qqn.
- deferre
aliquid alicui : accorder qqch à qqn.
- pacem
hostibus deferre, Liv. 23, 13 : proposer la paix aux ennemis.
- deferre
palmam Crasso, Cic. de Or. 2, 227 : décerner la palme à Crassus.
- sibi
a
Cæsare regnum deferri, Cæs. BG. 5, 6, 2 : [il disait] que César lui
donnait le trône.
- jusjurandum
deferre, Quint. 5, 6, 6 : déférer le
serment.
7 - porter à la connaissance,
annoncer, révéler.
- deferre
nostra consilia ad adversarios, Cic. Clu. 143 : révéler
nos projets aux adversaires. ---
(Mil. 26; Cat. 3, 7, etc.)
- detulit
ad me querelam tuam, Cic. Fam. 11, 27 : il m'a transmis ta plainte.
- deferre + prop. inf.
: rapporter à qqn que. --- Cic.
Att. 11, 7, 5.
- defert
ad conjectorem se somniasse, Cic. : il vient de raconter au sorcier
qu'il
a rêvé.
8 - rendre compte, soumettre.
- deferre
rem ad populum, Cic. Off. 3, 112
; soumettre une affaire au peuple.
- deferre
rem ad consilium,
Cæs. BG. 5, 28, 2 : soumettre une affaire au conseil de guerre.
- deferre
querimonias ad aliquem, Cic. Cæcil. 67 : portes ses
plaintes devant qqn, à qqn. --- cf.
Liv. 29, 17, 8.
- deferre
aliquid apud
Quirites de aliquo, Cic. Agr. 3, 2 : porter sur qqn des
accusations auprès des citoyens.
9 - en part. dénoncer,
porter
plainte en justice.
- deferre
nomen alicujus, Cic. Cæl. 56
: porter plainte contre qqn, accuser qqn.
- servi
cujusdam nomen
defertur, Cic. Verr. 4, 100 : on porte plainte contre un
esclave.
- deferre
nomen alicui, Cic. Pis. 82 : accuser qqn.
- nomina
filiorum
de parricidio delata sunt, Cic. Amer. 64 : les noms des fils
furent déférés en justice sous l'inculpation de parricide. --- cf. Cæl. 76.
- plus tard aliquem
deferre, Tac. An. 4, 42; etc. : dénoncer,
accuser qqn.
- minari
et deferre etiam non orator potest, Quint. 4, 1, 22 : on n'a pas besoin
d'être orateur pour menacer et dénoncer.
- avec
gén. du crime deferri impietatis in principem,
Tac. An. 6, 47 : être déféré pour impiété envers le prince. --- cf.
14, 48; Quint. 11, 1, 79.
- passif
pers. avec inf. Drusus defertur
moliri res novas, Tac. An. 2, 27 : Drusus est dénoncé comme
tramant une révolution.
--- cf. 3, 22.
10
- inscrire sur les
registres du Trésor,
à titre de recommandation.
- scito
a me tribunos delatos esse, Cic. : sache que j'ai porté les tribuns sur
le registre des récompenses.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- Deferunda
: c. Deferenda.
- dēfervefăcĭo,
ĕre, fēci, factum : - tr. - faire bien bouillir, bien cuire. --- Cato, Agr. 157, 9; Plin. 27,
64.
- (Lebaigue
P. 336)
- dēfervĕo,
ēre :
- intr. - cesser de bouillir, se refroidir. --- Plin. 14, 85 ; voir defervesco.
- 3e
conj. dēfervĕre
Stat. Th. 3, 314.
- dēfervesco,
ĕre, ferbui (fervi) : - intr. -
- parf.
defervi
Ter. Ad. 152; Cic. Clu. 108; Or. 107; deferbui Cic.
Cæl. 43; 77.
1
- cesser
de bouillir, de fermenter.
--- Cato, Agr. 96.
2
- cesser
de bouillonner : ubi deferbuit mare, Gell. 19, 1, 7 : quand la mer
s'est calmée.
- fig.
dum defervescat ira, Cic. Tusc. 4. 78 : jusqu'à ce que la
colère cesse de bouillonner. --- cf.
Cæl. 43 ; Or. 107.
- dēfervo,
ĕre, arch. : c. defervesco.
- dēfessus,
a, um : part. passé de defetiscor; las, fatigué, harassé,
épuisé.
- defessus
+ abl. : fatigué de.
- voir defetiscor.
- dēfĕtĭgātĭo
(defatigātĭo), ōnis, f. : fatigue, lassitude, épuisement.
- dēfĕtĭgo
: c. defatigo.
- dēfĕtiscentĭa,
æ, f. : fatigue, lassitude, épuisement. ---
Tert. Anim. 43.
- dēfĕtisco
(dēfătisco) ĕre : - intr. - c. defetiscor. --- Ps.-Aug. Serm.
192, 3.
- dēfĕtiscor
ou
dēfătiscor,
fĕtisci, fessus
sum [de, fatiscor] : - intr. -
1
- se fatiguer.
-
neque defetiscar experirier, Ter. Phorm. 589 : je ne me
lasserai pas d'essayer.
--- cf.
M. Belge 33, p. 219.
2
- surt. employé aux temps du parf.
être las, être fatigué, être épuisé.
- defessus sum +
inf. : je suis fatigué de, je n'en peux plus de. --- Plaut. Ep. 719 ; Merc. 805;
Lucr. 5, 1145.
- defessus + abl.
du gér. : fatigué de.
- aggerundā
aquā
defessi, Plaut. Pœn. 224 : fatigués d'apporter de l'eau. --- cf. Ter.
Eun. 1008.
- sum
defessus quæritando, Plaut. Am. 1014 : je suis fatigué de chercher.
--- Ter. Ad. 213; 713.
- avec
abl. d'un subst. defessus aliqua re : fatigué
d'une chose, par une chose. --- Cic.
Agr. 2, 88 ; Arch. 12; etc.; Cæs. BG. 3, 4, 3; 7, 88, 7, etc.
- en parl.
de choses defessa accusatio, Cic. Verr. pr. 31
: accusation épuisée.
--- Plin. 17, 10; Cic. Verr. 1, 10; Sil. 1, 566.
- dēfexĭt
: voir deficio.
- dēfĭat
: voir deficio fin
et defit.
- dēfĭcax,
ācis, adj. : insuffisant. --- Facund.
Def. capit. 5, 2.
- dēfĭcĭens,
tis, part. pr. de deficio
- adjt.
deficientia verba, Prisc. : verbes défectifs.
- dēfĭcĭentĕr,
adv. : avec
une ellipse, d'une manière elliptique. --- Hier.
Is. hom. 7, 4.
- dēfĭcĭentĭa,
æ, f. : affaiblissement,
épuisement.
--- P.-Nol.
23, 8.
- dēfĭcĭo,
ĕre, fēci, fectum [de + facio] :
- arch.
defexit = defecerit Liv. 1, 24, 8.
- passif : deficior
mais aussi defit.
- intr. -
1 - se séparer de, se
détacher de; quitter
un parti, faire défection, renoncer.
- ab
aliqua re deficere, Cæs. BG. 3, 3, 3 : se détacher d'une chose.
- ab
aliquo deficere, Cæs. BG. 2, 14, 3 : se détacher de qqn.
- a
patribus ad plebem deficere, Liv. 6, 20, 3 : se détacher des patriciens
pour embrasser la cause des plébéiens.
- ad
Pœnos deficere, Liv. 22, 61, 11 : passer du côté des Carthaginois.
- absol.
civitates quæ defecerant, Cæs. BG. 3, 17, 2 : les cités qui avaient
fait défection.
- si
a virtute defeceris, Cic. Læl. 37 : si tu abandonnes le parti de la
vertu.
- si
utilitas ab amicitia defecerit, Cic. Fin. 2, 79, si l'intérêt n'est
plus
d'accord avec l'amitié.
- deficere
a cultu idolorum, Lact. : renoncer au culte des idoles.
- ut
a me ipse deficerem, Cic. Fam. 2, 16, 1 : pour me manquer à moi-même.
- deficere
ab amicitia populi Romani, Cæs. B. G. 5, 3, 3 : renoncer à l'alliance
du peuple romain.
- avec
abl. illis legibus populus Romanus prior non
deficiet, Liv.
1, 24, 8 : le peuple romain ne s'écartera pas le premier de ces clauses.
2
- cesser, faire faute, manquer.
- vires,
tela nostris deficiunt Cæs. BG. 3, 5, 1 [mss] : les forces, les traits
manquent à nos soldats.
- quo
dolore animi dicam ? tametsi dolor me non deficit, Cic. Verr. 2, 5, 158
: avec quelle émotion faut-il que je parle ? mais l'émotion ne me
manque pas.
- absol.
materia, frumentum deficit, Cæs. BC. 2, 37, 6 : le bois, le blé fait
défaut.
- vererer
ne vox viresque deficerent, Cic. Verr. 1, 31 : je craindrais que la
voix
et les forces ne me fissent défaut.
- memoria
deficit, Cic. Fin. 2, 44 : la mémoire fait défaut.
- luna
deficit, Cic. Rep. 1, 23 : la lune s'éclipse.
- multi
Gallicis tot bellis defecerant, Cæs. BC. 3, 2, 3 : beaucoup avaient
été
rendus invalides par tant de campagnes en Gaule.
- animo
deficere : perdre courage. ---
Cæs. BG. 7, 30,1 ; BC. 3, 112, 12, etc.
- ou
deficere seul
: perdre courage. ---
Cæs. BC. 2, 31, 8 ; Cic. Att. 16, 9.
- jam
stragis acervis deficiunt campi, Sil. 8 : déjà la plaine ne suffit plus
aux cadavres amoncelés.
- si
tempus anni ad bellum gerendum deficeret, Cæs. BG. 4 : si la saison
trop
avancée ne lui laissait pas le temps de faire campagne.
- deficere
legibus, Liv. : violer les lois.
- nisi
debitores defecerint, Dig. : à moins que les débiteurs ne soient
insolvables.
- non
comminus pugnando deficiebant, Cæs. BC. 2 : ils ne lâchaient pas pied
dans le combat corps à corps.
- singuli
numquam exsatiabuntur, res publica deficiet, Tac. An. 2 : aucun d'eux
en
particulier ne sera jamais rassasié et l'Etat s'épuisera (= fera
faillite).
- deficere
(vitā) : mourir.
- in
hac voce defecit : "Livia, nostri conjugii memor vive!" Suet.
: il
expira en prononçant ces mots: "Livie, souviens-toi de notre union."
3
- finir, disparaître; se terminer
en.
- progenies
Cæsarum in Nerone defecit, Suet. Galb. 1, l : la famille des
Césars
s'éteignit avec Néron.
- ultima
pars aulæ deficientis, Mart. : l'extrémité du palais qui a disparu.
- deficere
mucrone, Plin. : se terminer en pointe.
- in
deficiente porticu, Petr. : au bout d'un portique.
- tr. -
3 - abandonner,
quitter, manquer à.
- quem
jam sanguis viresque deficiunt, Cæs. BG. 7, 50, 6 : que déjà le sang
et les forces abandonnent.
- me
dies, vox, latera deficiant, si velim... Cic. Verr. 2, 52 : le jour, la
voix, les poumons me feraient défaut, si je voulais...
- tempus
te citius quam oratio deficeret, Cic. Amer. 89 : le temps te manquerait
plus tôt que les paroles.
- poét.,
avec inf. nec me deficiet nautas rogitare, Prop.
1, 8, 23 :
et je ne cesserai pas d'interroger les matelots.
- deficiam
scandere montes, Sil. : je me lasserai de gravir les montagnes.
- au
passif cum
a viribus deficeretur, Cæs. BC. 3,
64, 3 : comme
ses forces l'abandonnaient.
- mulier
consilio et ratione deficitur, Cic. Clu. 184 : cette femme est
dépourvue
de sagesse et de raison.
- aqua
ciboque defecti, Quint. 3, 8, 23 : manquant d'eau et de vivres.
- defectus
facultatibus, Dig. 23, 3, 33 : privé de ses moyens.
- defici,
Cic. Br. 34 : être abandonné = être à court dans la respiration.
- voir defectus.
- voir
defit.
- voir
hors site dicolat-angl dicolat-allem
- dēfīgo,
ĕre, fixi, fixum : - tr. -
1 - planter, ficher,
enfoncer, clouer.
- crucem
in foro, Cic. Verr. 5, 170 : planter une croix sur le forum.
- sub
aqua defixæ sudes, Cæs. BG. 5, 18, 3 : pieux enfoncés sous l'eau.
- verutum
in balteo defigitur, Cæs. BG. 5, 44, 7 : le javelot s'enfonce (se
fixe)
dans le baudrier.
- defigere
sicam in consulis corpore, Cic. Cat. 1.6 : plonger un poignard dans le
cœur du consul.
- defigere
aliquem in terram colaphis, Plaut. Pers. : clouer qqn à terre à coups
de poing.
2 - attacher, fixer.
- oculos
in terra defigere, Quint. 11, 3, 158 : fixer les yeux sur le sol.
- in
possessiones alicujus oculos spe et mente defigere, Cic. Phil. 11 :
fixer
les regards en espérance et en pensée sur les propriétés de qqn.
- omnes
suas curas in rei publicæ salute defigere, Cic. Phil. 14, 13 :
consacrer
tous ses soins au salut de l'état.
- ut
in oculis omnium sua furta atque flagitia defixurus sim, Cic. Verr. pr.
7 : pour fixer dans les yeux de tous ses propres vols et ses propres
infamies.
- quousque
humi defixa tua mens erit? Cic. Rep. 6 : ton esprit sera-t-il donc
toujours
attaché à la terre?
- Libyæ
defixit lumina regnis, Virg. En. 1 : il fixa ses regards sur le royaume
de Libye.
- poét.
defixus lumina, Virg. En. 6, 156 : ayant les yeux fixés devant lui.
3 - rendre immobile de
douleur, d'étonnement,
etc.; fixer, clouer, paralyser.
- stupor
omnes defixit, Liv. 3, 47, 6 : la stupeur les tint tous immobiles.
- tacita
mæstitia ita defixit animos ut... Liv. 1, 29, 3 : une douleur muette
paralysa
les esprits au point que...
- obtutu
hæret defixus in uno, Virg. En. 1, 495 : il reste immobile, absorbé
dans
la contemplation.
- quasi
ob metum defixus, Tac. An. 1, 68 : comme figé de crainte.
- silentio
defixi, Liv. 8, 7, 21 : figés dans le silence.
4 - t. relig.
déclarer
irrévocablement.
- quæ
augur vitiosa defixerit, Cic. : ce que l’augure aura déclaré vicieux.
5
- t. de magie percer
l'image de qqn avec une aiguille, charmer, enchanter, envoûter.
- caput alicujus dira imprecatione defigere, Sen. Ben. 6, 35, 1 :
dévouer
la tête de qqn par une sinistre imprécation.
- saga
pœnicea defixit nomina cera? Ov. Am. 3, 7, 29 : une magicienne
a-t-elle
écrit mon nom sur de la cire rouge?
- cf. Plin. 28, 19.
- dēfĭgūro,
āre : - tr. - symboliser.
--- Iren.
1, 18, 3
- defiguratus,
a, um, Prisc. 4, 40 : dérivé [gram.].
- dēfindo,
ĕre : - tr. - fendre.
--- Enn.
An. 397.
- dēfingo,
ĕre, finxi, fictum : - tr. - 1
- façonner,
donner la forme.
--- Cato,
Agr. 74; 121.
- 2
- dépeindre grossièrement, faire la caricature de.
- defingere
Rheni luteum caput, Hor. S. 1, 10, 37 : dépeindre
grossièrement la
tête
limoneuse du Rhin.
- dēfīnĭentĕr,
adv. : distinctement.
--- Aug.
Ev. Joh. 14, 8.
- dēfīnĭo
(diffīnĭo), īre, īvi (ĭi), ītum : - tr. -
1 - renfermer dans des
limites, borner, délimiter,
circonscrire, fixer; définir, déterminer.
- ejus
fundi extremam partem oleæ derecto ordine definiunt, Cic. Cæc., 22 :
une rangée d'oliviers limite l'extrémité de cette propriété.
- potestatem
in quinquennium definire, Cic. Agr. 2, 13 : limiter un pouvoir à cinq
ans.
- bene
dicere non habet definitam aliquam regionem, Cic. : le bien dire n'est
pas circonscrit dans des limites déterminées.
- definire
utrumque, quid sit fur, quid sacrilegus, Cic. Inv. 1 : définir dans
l'un
et l'autre cas le vol et le sacrilège.
- dolorem
definire, Cic. Tusc. 2, 30 : définir la douleur.
- ex
contrariis definire, Cic. Part. 41 : définir par les contraires.
- verbum
definire, Cic. de Or. 2, 108 : définir un terme.
- in
definiendo, Cic. Br. 144 : quand il s'agit de donner des définitions.
2 - établir,
déterminer, fixer.
- adeundi
tempus definiunt, cum meridies esse videatur, Cæs. BG. 7, 83, 5 : ils
fixent comme moment de l'assaut, celui où il paraîtra être midi.
- jamque
inter se palam de præmiis ac de sacerdotiis contendebant in annosque
consulatum
definiebant, Cæs. BC. 3, 82 : et déjà ils rivalisaient ouvertement
entre
eux à propos des distinctions et des sacerdoces, et fixaient pour des
années la dignité de consul.
- tibi,
quid facias, definit (edictum) Cic. Quinct. 84 : l'édit te fixe ta
ligne
de conduite.
- unum
hoc definio, avec prop. inf. Cic. Rep. 1, 1 : je me borne à préciser
que...
- definitumst,
Plaut. Cist. 519 : c'est bien décidé.
3 - borner, limiter,
arrêter.
- oratio
mea eis definietur viris, qui... Cic. de Or. 3, 9 : mon exposé se
bornera
aux hommes qui...
- altera
sententia definit amicitiam paribus officiis ac voluntatibus, Cic. Læ.
58 : la seconde opinion restreint l'amitié à une exacte réciprocité
de services et de dévouements.
- rhét.
similiter definita, Cic. Or. 175, (gr. ὁμοιοτέλευτα)
: membres de phrase ayant même terminaison.
- dēfīnis,
e : qui
a des limites.
--- N.
Tir.
- dēfīnītē,
adv.
[definitus] : d'une manière déterminée, précise, distincte. --- Cic. de Or. 2, 118; Balb. 32.
- dēfīnītĭo,
ōnis, f. :
1 - action de borner, délimitation.
- CIL 6, 8826.
2 - définition,
explication.
- hæc
prima definitio est, ut ægritudo sit animi adversante ratione
contractio,
Cic. Tusc. 4 : la première définition du chagrin est qu'il est un
resserrement
de l'âme contraire à la raison.
- Cic. de Or. 1,
189; Or,
118; Fin. 2, 5.
3 - indication
précise, détermination.
- hominum
et temporum definitione sublata, Cic. Div. 2, 54 : une fois supprimée
toute précision relative aux personnes et au temps.
- illa
definitio judiciorum æquorum retineatur, ut et sine invidia
culpa
plectatur et sine culpa invidia ponatur, Cic. Clu. 5 : que l'on
retienne cette maxime relative aux jugements équitables : punir la
faute sans haine et bannir la haine s'il n'y a pas faute.
- dēfīnītiuncŭla,
æ, f. : pauvre petite définition. --- Cassian. Incarn. 7, 2.
- dēfīnītīvē,
adv. : avec précision.
--- Aur. Acut. 1 præf.; Tert. Car. Christ 18.
- dēfīnītīvus,
a, um :
1 - relatif
à la définition, de définition.
- Cic. Inv. 2, 52; Top, 92.
2 - décisif.
- C.-Just. 7, 45, 3.
3 - limité, défini, circonscrit.
- Tert. Herm. 38.
- dēfīnītŏr,
ōris, m. : - 1 - celui
qui prescrit. --- Tert.
Marc. 5, 10. -
2
- qui
définit. --- Aug. Ac. 1, 15.
- dēfīnītus,
a, um :
1 - part.
passé
de definio.
2 - part.-adj. clair, précis, défini.
- ad
hunc modum definito juvene, Apul. 6 : le jeune homme une fois mort de
cette
façon.
- sine
ullo numero definito, Aug. : sans aucune précision du nombre.
- Cic. Top. 79; Rep. 6, 13;
Fam. 3, 8, 2.
- dēfinxi
: parf. de defingo.
- dēfīo
: voir defit.
- dēfĭŏcŭlus,
i, m. : borgne. --- *Mart.
12, 59, 9.
- dēfit,
fĭĕri, passif de deficio : -
1 - s'affaiblir,
défaillir. - 2 - être
défaillant, manquer.
- animus
meus defit, Plaut. : le cœur me manque.
- ut
defiat dies, Plaut. Rud. 1107 : pour que le jour fasse défaut.
- lac
mihi non defit, Virg. B. 2, 22 : le lait ne me manque pas.
- vide
quod sit satis; neque defiat neque supersit, Plaut. : vois qu'il y ait
assez, que rien ne manque et qu'il n'y ait rien de trop.
- numquamne
causa defiet, cur... Liv. 9, 11, 6 : ne vous manquera-t-il
jamais
un
prétexte pour que...
- dēfĭtĕor,
fessus, ēri [de + fateor] : c. diffiteor.
c. diffiteor. ---
Verecund. Cant. As. 5.
- dēfixi
: parf. de defigo.
- (Lebaigue
P. 337)
- dēfixĭo,
ōnis, f. : Gloss. envoûtement.
- tabellæ
defixionum : tablettes d'envoûtements.
- voir
hors site : envoûtements.
- dēfixus,
a, um : part. passé de defigo.
- 1
- fiché, enfoncé. - 2
- attaché, fixe,
immobile.
- defixus
in cogitatione, Cic. : absorbé dans la méditation.
- dēflāgrātĭo,
ōnis, f. [deflagro] : combustion, incendie [pr.
et fig.].
- Cic. Div. 1, 111; Planc.
95.
- dēflāgrātus,
a, um : part. passé de deflagro; incendié.
- dēflāgro,
āre, āvi, ātum :
- intr. -
1
- brûler
(se consumer) entièrement.
- qua
nocte templum Ephesiæ Dianæ deflagravit, eadem constat ex Olympiade
natum esse Alexandrum, Cic. Div. 1 : la nuit où le ttemple de Diane à
Ephèse brûla, on sait qu'Alexandre naquit d'Olympias.
- Cic. Nat. 2, 69 ; Phil.
2, 91 ; Ac. 2, 119.
2 - périr,
être détruit.
- Cic. Sest. 99;
Liv. 3, 52.
3 - s'éteindre,
se calmer, s'apaiser.
- Liv. 40, 8, 9; Tac.
H. 2, 29.
- tr. -
4 - brûler.
- Vitr.6, 1; au passif Enn. d.
Cic. Tusc. 3, 44.
- fig.
in cinere deflagrati imperii, Cic. Cat. 4, 22 : dans les
cendres
de l'empire entièrement consumé.
- dēflammātĭo,
ōnis, f. : inflammation. --- Ps. Soran.
Med. 245.
- dēflammo,
āre : - tr. - éteindre. --- Apul. M. 5, 30.
- dēflātus,
a, um : part. passé de deflo. - 1
- rejeté en soufflant. - 2
- débité (discours).
- dēflecto,
ĕre, flexi, flectum :
- tr. -
1
- abaisser
en ployant, courber, fléchir.
- ramum deflectere, Col. 5,
11,
14 : courber une branche.
2
- faire
dévier, détourner.
- amnes in alium
cursum deflexi, Cic. Div. 1, 38 : rivières détournées suivant
un autre
cours.
- aliquem
ab aliqua re deflectere : détourner qqn de qqch.
- ab
aliquo oculos deflectere : détourner ses yeux de qqn.
- poét.
novam viam deflectere, Liv. 39, 27, 10 : en changeant de
direction prendre une route
nouvelle.
- fig.
rem ad verba deflectere, Cic. Cæc. 51 : mettre l'idée sous
la dépendance des mots = s'en tenir à la lettre.
- deflectere aliquem de via,
Cic. Rep. 1, 68 : détourner qqn du chemin.
- ab aliqua re
aliquem deflectere, Quint. 10, 1, 91 : détourner qqn de qqch.
- deflectere aliquid in
melius, Sen. Ben.
6, 8, 1 : faire tourner qqch au mieux.
- deflectere virtutes in
vitia, Suet. Dom. 3 : changer en vices ses vertus.
-
deflectere dotes puellæ in
pejus, Ov. R. Am. 325 : déprécier les bonnes qualités d'une jeune fille.
- intr. -
3
- se
détourner, s'écarter.
- viā deflectere, Tac. H. 2,
70 : se détourner de son chemin.
- in Tuscos deflectere,
Plin. Ep. 4,
1, 3 : se détourner pour aller en Toscane.
- fig.
de recta regione,
de via, Cic. Verr. 5, 176; Off, 2, 9 : se détourner de la
ligne droite,
de sa route.
- oratio redeat illuc, unde
deflexit, Cic. Tusc. 5, 80 : revenons à ce point, dont nous
nous sommes écartés.
- cerva
ad Gallos, lupus ad Romanos cursum deflexit, Liv. 10, 27 : la
biche se dirigea
vers les Gaulois, et le loup vers les Romains.
- deflectere
in Tuscos : *se détourner du côté des Toscans* = dévier sa
route pour
aller en Toscane.
- deflexit
jam aliquantulum de spatio curriculoque consuetudo majorum, Cic. Læl.
12 : déjà la conduite des anciens s'est écartée un peu de la bonne
ligne.
- se
de curriculo petitionis deflectere animumque
ad accusandum transferre,
Cic. Mur. 22 : retirer sa candidature et se concentrer sur l'accusation.
- dēflĕo,
ēre, ēvi, ētum :
- deflerim =
defleverim Stat. Th. 3, 204.
1
- pleurer
abondamment.
- absol. Prop.
1, 16,
13; Tac. An. 16, 13;
Plin. Ep. 8, 16, 5
2 -
tr. - pleurer
(qqn, qqch, aliquem, aliquid), déplorer.
- Lucr. 3, 907; Cic. Br. 329.
- hæc ubi deflevit, tolli
miserabile corpus, Virg. En. 11, 59 : après avoir pleuré ainsi, il fait
enlever ce corps pitoyable.
- mors a
multis defleta, Cic. de Or. 3, 9 : mort déplorée
par beaucoup.
- in
deflenda fratris nece, Quint. 11, 3, 8 : en déplorant la mort de son
frère.
-
deflere + prop.
inf. : déplorer que.
-
minui deflevit onus, Manil. 4, 748 : il déplora que le fardeau
fût diminué.
- poét.
oculos deflere, Apul. M. 5, 7 : avoir les yeux baignés de larmes,
pleurer à chaudes larmes.
- dēflērim
: voir defleo.
- dēflētĭo,
ōnis, f. : lamentations, pleurs. --- Juvc. 4, 122.
- dēflētus,
a, um : part. passé de defleo; pleuré, déploré.
- dēflēvi
: parf. de defleo.
- dēflexi
: parf. de deflecto.
- dēflexĭo,
ōnis, f. [deflecto] : - 1
- Macr. action de
se détourner, écart, déclinaison. - 2
- Ambr. égarement, erreur.
- dēflexura,
æ, f. : c. deflexio.
- dēflexus
:
1
- dēflexus,
a, um : part. passé de deflecto; courbé, détourné.
2
- dēflexŭs,
ūs, m. : action de courber, courbure; écart, détour.
- deflexus
ab odio ad gratiam, V. Max. : passage de la haine à la bienveillance.
- dēflo,
āre, āvi, ātum
: - tr. - 1 - Varr.
souffler
sur, enlever en soufflant. - 2
- Plin. nettoyer en soufflant. - 3 - Ambr.
débiter des paroles.
- dēfloccātus,
a, um : qui a perdu ses flocons, ses poils, ses cheveux,
chauve.
- defloccati
senes, Plaut. Ep. 5, 1, 10 : vieillards chauves.
- dēflōrātĭo,
ōnis, f. :
1 - action
de prendre la fleur, c.-à-d.
d'extraire.
-
Tert. Valent. 12.
2 - action
d'enlever, de déflorer.
-
Ambr. Ep. 8, 64.
- dēflōrātĭuncŭla,
æ, f. : dim. de defloratio, petite sélection. --- Ps.
Aug. Specul. 33.
- dēflōrātŏr,
ōris, m. : celui qui flétrit. --- Ps.-Hier.
Ep. 6, 6.
- dēflōrātus,
a, um : part. passé de defloro. - 1
- privé de sa fleur, flétri. - 2
- choisi,
trié.
- dēflōrĕo,
ēre : c. defloresco.
- dēflōresco,
ĕre, flōrŭi
: - intr. - 1
- cesser de fleurir, se flétrir, faner, perdre sa fleur. - 2
- perdre sa fraîcheur, sa grâce, son éclat, baisser, décroître.
-
Col. 2, 10, 9 ; Catul. 62, 43.
- fig.
Cic. Cæl. 44 ; Br. 217 ; Liv. 29, 4.
- dēflōrĭo
: c. defloreo (fut. defloriet). --- Ital. Sirach.
51, 19.
- dēflōro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- ôter la fleur,
prendre la fleur.
-
Drac. 1, 588.
2 - extraire
les passages
intéressants (d'un auteur), choisir.
- Cassiod. Orth. præf.
3 -
déflorer,
flétrir.
- Ambros. Jac. 2, 7, 32.
- dēflŭo,
ĕre, fluxi, fluxum : - intr. -
- cf.
gr. καταῤῥέω.
1
- couler
d'en haut, découler, découler de.
- avec de
- defluere de scrobe, Cato. Ag. 43 : s'écouler du
trou.
- flumen monte defluens,
Sall. d. Prisc. 2, 202,
10 : fleuve coulant d'une montagne.
- Rhenus, ubi Oceano
appropinquavit, in
plures defluit partes, Cæs. BG. 4, 10, 4 : le Rhin, lorsqu'il
est près de
l'Océan, continue son cours en un assez grand nombre de bras.
- fig. e
sophistarum fontibus in forum defluere, Cic. Or. 96 : sortir
des sources des
sophistes pour couler jusqu'au forum.
- sudor a fronte defluens,
Cic. Nat.
2, 143 : la sueur découlant du front.
2 - suivre
le courant.
- aries
secundo defluit amni, Virg. G. 3, 447 : le bélier se laisse
aller au
courant du fleuve. --- cf. En. 7, 495 ; 8, 549.
- defluxit ad insulam, Curt.
9, 8, 29 : il se laissa porter par le courant jusqu'à l'île.
- Ostiam
Tiberi defluere, Suet. Ner. 27 : descendre le Tibre jusqu'à
Ostie.
3 - descendre
doucement, tomber doucement, glisser.
- defluebant
coronæ, Cic. Tusc. 5, 62 : les couronnes tombaient
insensiblement.
- pedes
vestis defluxit ad imos, Virg. En. 1, 404 : sa robe retomba
jusqu'à ses
pieds.
- moribundus ad terram
defluxit, Liv. 2, 20 : mourant, il glissa à
terre.
- ad
terram defluxit, Virg. En. 11, 501 : elle
mit pied à terre.
4
- découler,
provenir de.
- unde hæc
in terram nisi ab superis defluere
potuerunt? Cic. Nat. 2, 79 : d'où ces vertus ont-elles pu
découler sur
terre, si ce n'est du ciel?
- necesse est, si quid
redundarit, ad illum per quem agebatis defluxisse, Cic. Verr. 3, 155 :
fatalement, le cas échéant, l'excédent s'est déversé au profit de celui
par qui vous agissiez.
-
multa merces tibi
defluat ab Jove! Hor. O. 1, 28, 28 : puisses-tu
recevoir beaucoup de récompenses de la part de Jupiter!
5
- s'éloigner
(s'écarter)
insensiblement de.
- a necessariis
artificiis ad elegantiora defluximus, Cic. Tusc. 1 : des arts
indispensables nous sommes passés insensiblement aux arts raffinés.
- ab amicitiis perfectorum
hominum ad leves amicitias defluxit oratio, Cic. Læl. 100
: notre
conversation s'est éloignée insensiblement de l'amitié des hommes
parfaits pour aboutir aux amitiés frivoles.
- ex novem tribunis quos
tunc habueram unus me absente defluxit, Cic. Sest. 69 : des
neuf
tribuns
qui étaient alors pour moi, un seul s'est détaché pendant mon absence.
6
- cesser
de couler; cesser, disparaître, s'évanouir.
- exspectat dum defluat amnis, Hor. Ep. 1, 2, 42
: il
attend que le fleuve ait fini de couler. --- cf.
Sen. Nat. 3,
3.
-
vivendi qui recte prorogat horam, rusticus expectat dum defluat amnis,
Hor. Ep. 1, 2, 40 : qui retarde l'heure de vivre honnêtement attend
comme le campagnard que le fleuve ait cessé de couler.
- defluxit numerus
Saturnius, Hor.
Ep. 2, 1, 158 : le vers Saturnien disparut.
- ubi salutatio defluxit,
Cic. Fam. 9, 20, 3 : quand les visites se sont écoulées (sont
finies).
- defluxit
pectore somnus, Tibul. : le sommeil m'abandonna.
- dēflŭus,
a, um : - 1
- qui
coule, qui découle, qui tombe. - 2
- qui
laisse couler.
- deflua cæsaries, Prud. Peri. 13, 30
: chevelure flottante.
-
defluus splendor ab alto, Stat. S. 1, 3, 53 : la vive clarté qui tombe
du ciel.
- vasculum
guttatim defluum, Apul. M. 3, 3, 1 : vase (récipient) d'où l'eau s'échappe goutte à
goutte (= la clepsydre).
- ad
dicendi spatium vasculo quoidam (= cuidam) in vicem coli graciliter
fistulato ac per hoc guttatim defluo infusā aquā, Apul. M. 3, 3,
1 : pour mesurer le temps de parole de chacun, on a mis de l'eau dans
un récipient percé, comme un filtre, de tout petits trous, par lesquels l'eau s'échappe goutte à goutte.
- dēflŭvĭum,
ĭi, n. [defluo] : -
1
- écoulement. --- Plin.
18, 281. -
2 - chute.
- defluvia capitis ou
capillorum : chute, perte des cheveux. --- Plin. 28, 163; 11, 230.
- dēfluxi
: parf. de defluo.
- dēfluxĭo,
ōnis, f. [defluo] : -
1
-
écoulement. --- Firm. Math. 3, 7.
-
2 - astron.
déclinaison. --- Firm. Math. 4, præf. p.
84, 2.
- defluxio (ventris) : diarrhée.
--- C.-Aur. Acut. 2, 18; 3, 22.
- dēfluxŭs,
ūs, m. : écoulement, chute. --- Apul. Socr. 11 ; 17.
- dēfŏdĭo,
ĕre, fōdi, fossum : - tr. -
1
- creuser,
fouir.
- defodere terram, Hor. S. 1, 1, 42
: fouir la terre. --- cf. Plin. 31, 46.
2 - faire
en creusant.
- defodere specus, Virg. G.
3, 376 : creuser des souterrains.
- defodere scrobem, Col. 7, 5, 17
: creuser un fossé. --- cf. Suet. Cæs. 39.
3 - enterrer,
enfouir.
- aliquid defossum in comitio, Cic.
Div. 1, 33 : qqch enfoui dans le comitium.
- aliquid defossum sub lecto, Cic. Div. 2, 134
: qqch enfoui sous
le lit.
--- cf. de Or. 2, 174.
- defodit hospitem in ædibus, Plaut.
Most. 482 : il a enterré son hôte dans la maison.
- defodere aliquem humo : ensevelir
qqn. --- Ov. M. 4, 239; id. F. 6, 458.
- avec
in + acc. defodere
in terram, Cato ap. Gell. 3, 14, 19 : enfouir sous la terre. ---
cf. Lucr. 5, 935; 5, 1366; Liv. 8, 10, 12.
- defodere se, Sen. Marc. 2, 5
: s'enterrer vivant, se dérober à tous les regards.
- dēfœdo,
āre : - tr. - souiller, salir. --- Ps.-Fulg. Serm. 69.
- dēfœn-
: voir defen-
- dēfŏlĭo,
āre : - tr. - dépouiller de ses feuilles, effeuiller. --- Eutych. 5, 450, 19.
- dēfomĭtātus,
a, um : équarri. --- P. Fest. 75, 10.
- dēfōmĭto
ou dēfōmo, āre : équarrir avec la hache. --- Gloss.
- dēfŏras,
adv. : en dehors. --- CIL 3, 850.
- (Lebaigue
P. 338)
- dēfŏre
: inf. fut. de desum.
- dēfŏris,
adv. : de dehors, au dehors. --- Vulg. Gen. 7, 16;
Th.-Prisc. 4, 1.
- dēforma
(= decocta) exta, n. [formus} : entrailles cuites. --- P. Fest. 83, 11.
- deformatio
:
1
- dēformātĭo, ōnis, f. [deformo
(1)] :
- a
- représentation,
dessin, forme. --- Vitr. 1, 1. - b
- au
fig. forme, apparence. --- Bibl.
2
- dēformātĭo, ōnis, f. [deformo
(2)] : - a
- action de défigurer, altération. --- Cic. frg. F. 5,
81. - b
- au
fig. dégradation. --- Liv. 9, 5, 14.
- deformatus
:
1
- dēformātus, a, um : part. passé de deformo (1)
: formé, façonné, dessiné.
2
- dēformātus, a, um : part. passé de deformo (2)
: privé de sa forme, déformé, laid.
- dēformis,
e [deformo
(2)] :
a
- défiguré,
difforme, laid, hideux. --- Cic. Inv. 1, 35; Cæl. 6;
Verr. 3, 47; Cæs. BG. 7, 23, 5.
- deformis
leti, Sil. 1, 166 : défiguré par la mort.
b
- au
fig. laid, honteux. --- Cic. Tusc. 4, 35; Rep. 3,
frg. 4.
- oratio deformis alicui, Liv. 45,
44, 20 : discours avilissant pour qqn.
- deformis
obsequium, Tac. An. 4, 20 : flatterie servile.
- deforme
est + inf. : il est malséant de.
-
deformior Cic. Rep. 1, 51 ; deformissimus Gell. 5, 11, 11.
c
- sans
forme, sans consistance.
- deformes animæ, Ov. F. 2, 554
: âmes sans consistance (incorporelles).
- dēformĭtās,
ātis, f. [deformis]
:
1
- difformité, laideur. --- Cic. Off. 3, 29, 105; id.
de Or. 2, 59, 239; Amm. 14, 7, 16; Liv. 2, 23; Quint. 2, 13, 12; Suet.
Ner. 38.
2
- fig.
déshonneur, honte, infamie, indignité. --- Cic.
Leg. 1, 19, 51; Att. 9, 10, 2; de Or. 1, 34, 156;
Sen. Ben.
1, 10, 2; Quint. 6, 1, 12; 8, 3, 48; au plur. Gell. 3, 3, 6 etc.
- dēformĭtĕr,
adv. [deformis} : - 1
- disgracieusement, désagréablement. --- Quint. 8, 3, 45.
- 2
- honteusement, ignoblement. --- Suet. Ner. 49.
- deformo
:
1
- dēformo, āre, āvi,
ātum : - tr. - donner une forme, façonner; dessiner,
représenter; fig.
décrire, peindre.
- deformare marmora primā manu, Quint. 5, 11, 30
: dégrossir, ébaucher le marbre.
- operis speciem deformare, Vitr. 1,
1 : dessiner le plan d'un édifice.
- certa deformata habebam, Plaut. Ps.
677 : j'avais
tous mes plans arrêtés pour l'exécution.
- ille, quem supra deformavi, Cic.
Cæcin. 5, 14 : l'homme dont j'ai fait plus haut le portrait. --- Sen.
Ben. 7, 2; Vulg. 2 Cor. 3, 7; Cic. Sull. 73.
2
- dēformo, āre, āvi,
ātum [cf. deformis] : - tr. - déformer, défigurer, enlaidir,
rendre
difforme;
fig.
altérer, dégrader, avilir, flétrir,
souiller.
- parietes nudos ac deformatos
reliquit, Cic. Verr. 4, 122
: il laissa les murs nus et privés de ce qui en faisait la
beauté.
- canitiem deformare pulvere, Virg.
En. 10, 844 : souiller de
poussière ses cheveux blancs.
- quæ
accusatores deformandi hujus causa dixerunt, Cic. Cæl. 3 : ce
que
les accusateurs ont dit pour le déshonorer.
- deformare orationem,
Quint. 10, 7, 32 : défigurer un discours.
- deformare domum, Virg. En. 12, 805
: jeter la honte dans une famille.
- dēformōsus,
a, um : c. deformis. --- Sid. Ep. 3, 3.
- dēformus,
a, um : voir deforma exta.
- dēfossus
:
1
- defossus, a, um : part. passé de defodio; creusé; enfoui.
2
- defossŭs, ūs, m. (seul. à l'abl. defossu) : action de creuser
profondément.
- dēfractus,
a, um : part. passé de defringo.
- dēfrænatus
: c. defrenatus.
- dēfraudātĭo,
ōnis, f. [defraudo] :
privation, manque, défaut. --- Tert. Anim. 43.
- dēfraudātŏr,
ōris, m. [defraudo] : celui qui
fait tort. --- Gai. Inst. 4, 65.
- dēfraudātrix,
īcis, f. [defraudo] :
celle qui prive de. --- Tert. Jejun. 16.
- dēfraudo
(dēfrūdo,
arch.), āre, āvi, ātum : - tr. - enlever par tromperie,
priver frauduleusement; frustrer, tromper.
- vulg. defraudit = defraudat Petr. 69,
2.
- defraudare aliquid uxorem, Plaut.
As. 94 : voler qqch à sa femme.
- defraudare nihil sibi, Petr. 69, 2
: ne se laisser manquer de
rien (ne se frustrer de rien).
- defraudare aliquem : tromper quelqu'un. --- Plaut. Trin.
413 ; Ter. Ad.
246.
- defraudare aliquem aliquam rem,
Varr. d.
Non. 25, 1; defraudare aliquem aliqua re, Cic. Fam. 7, 10, 2
: faire tort de qqch à qqn.
- jam
te ratus nactum hominem, quem defraudares ? Plaut. Rud. 1386 : ah
! tu croyais déjà que tu avais trouvé un homme à rouler ? --- (trad. P. Grimal).
- fig.
defraudasse aures, Cic. Or. 221 : avoir frustré l'oreille
[en ne lui donnant pas ce qu'elle attend].
- ne
brevitas defrudasse auris videatur, Cic. Or. 66, 121 : que la brièveté
ne fasse aucun tort à l'oreille (= que la concision ne trompe pas
l'impatience de l'auditeur).
- defraudare segetem, Plin.
18, 200 : frustrer la moisson [par une semence insuffisante]. --- cf. Cato, Agr. 5,
4.
- suum genium defraudare : faire maigre chère (tromper son génie de ce
qui lui est dû). --- Plaut. Ter.
- dēfrēgi
: parf. de defringo.
- dēfrĕmo,
ĕre,
ŭi
: - intr. - cesser de frémir, s'apaiser. --- Plin. Ep. 9, 13, 4.
- dēfrēnātus,
a, um : qui n'a plus de frein, déchaîné, effréné. --- Ov. M. 1, 282.
- dēfrensus,
a, um : usé, élimé. --- P. Fest. 74, 17.
- dēfrĕtum
: voir defrutum. --- Gloss.
- dēfrĭcātē,
adv. [defrico] : d'une manière piquante, d'une manière satirique,
avec sel. --- Næv. Com. 80.
- dēfrĭcātĭo,
ōnis, f. : friction. --- C. Aur. Acut. 1, 11.
- dēfrĭco,
āre, frĭcŭi,
frictum (frĭcātum)
: - tr. -
- part. defricatus Catul. 37, 20; Col.
11, 2, 70; Plin. 28, 188; defrictus
Col. 6, 13, 1; 7, 5, 8; Sen. Ep. 87, 10.
1
- enlever
en frottant.
- lichenes pumice, Plin. 26, 21
: enlever les dartres avec de la pierre ponce.
2
- polir
ou nettoyer en frottant.
- defricare dentem, Catul. 39, 19
: frotter les dents.
3
- frictionner.
- defricari, Her. 4, 14
: se frictionner au bain. --- cf. Plaut. Pœn. 220
- fig.
defricare urbem sale multo, Hor. S. 1, 10, 4 : donner à la
ville une bonne friction au sel.
- dēfrictum
: c. defrutum. --- Apic. 1, 69, etc.
- dēfrictus,
a, um : part. passsé de defrico.
- dēfrigesco,
ĕre, frixi : - intr. - se refroidir. --- Col. 12, 20, 4.
- dēfringo,
ĕre, frēgi, fractum [de, frango] : - tr. - arracher en rompant, rompre,
briser, casser. --- Plaut. St. 191;
Cato, Ag. 161, 3.
- defringere ramum arboris, Cic.
Cæc. 60 : arracher une branche d'un arbre. --- cf. de Or, 3, 110.
- defringere ferrum ab hasta, Virg.
En. 11, 748 : arracher le fer à une lance.
- au fig. Sen. Ep. 92, 2; Apul. Flor.
3, p. 355, 2.
- dēfrītum
: c. defrutum. --- CIL 4, 8556.
- dēfrondo,
āre : - tr. - élaguer. --- Serv. En 1, 552.
- dēfrudo
: c. defraudo.
- dēfrūgo,
āre [de, fruges] : - tr. - appauvrir
(la récolte) en ménageant trop la semence. --- Plin.
18, 200; Cato R. R. 5, 4.
- dēfrūmentum,
i, n. [de, fruor] : préjudice. --- Plin.-Val. 5, 24.
- dēfrŭor,
dēfrŭi
: - intr. - jouir complètement, tirer parti (de qqch, aliqua re).
--- Symm. Ep. 3, 23, cf.
P. Fest. 70, 14.
- dēfrusto,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- couper en morceaux, déchirer. - 2
- ravager.
- 3 - extraire,
détacher. --- Sid. Ep, 9, 9.
- defrustata
carie tunica, Amm. 31, 2 : tunique qui tombe en lambeaux.
- defrustare
Mesopotamiam, Amm. 20, 2 : ravager la Mésopotamie.
- dēfrustror,
āri : tromper (qqn, aliquem). --- Plaut. Most. 944.
- dēfrŭtārĭus,
a, um [defrutum] : relatif au vin cuit. --- Col. 12, 19, 3.
- defrutarium,
ii, n. : vase où l'on fait cuire le vin nouveau. --- Col. 12, 20, 2.
- dēfrŭto,
āre [defrutum] : - tr. - faire cuire [le vin], faire du raisiné. --- Cato, Agr. 24, 2 ; Col. 2,
22, 4.
- dēfrŭtum,
i, n. : vin cuit, sorte de raisiné. --- Cato, Agr. 23, 4; Virg. G.
4, 269.
- dēfuam,
arch. = desim : voir desum.
- dēfūdi
: parf. de defundo.
- dēfŭga, æ, m. [defugio] : déserteur, transfuge. --- Cod. Th. 12, 19, 3; Prud.
Per. 1, 42.
- dēfŭgĭo,
ĕre, fūgi :
1 - tr.
- éviter
par la fuite, fuir, esquiver qqch.
- his omnes decedunt, aditum
sermonemque defugiunt, Cæs. BG. 6, 13, 7 : tout le monde
s'éloigne d'eux, fuit leur abord et leur entretien.
- cf. BC. 1, 82, 2; Cic. Tusc.
5, 118; Att. 8, 3, 4 ; Sull. 33.
- nec defugio quin dicam, Varr. R. 2, 4, 2
: et je ne me refuse pas à dire.
- absol.
sin
timore defugiant illi, (dixit) se oneri non defuturum, Cæs. BC. 1, 32,
8 : s'ils ne rejettent pas cette idée par peur,
lui ne manquera
pas
à son devoir.
2
- intr. -
s'enfuir, prendre la fuite.
-
quo armis abjectis totum sinistrum cornu defugit, Liv. 5, 38, 8
:
où l'aile gauche s'était enfuie tout entière après avoir jeté ses armes.
- dēfŭgo,
āre : - tr. - faire fuir d'un endroit,
faire tomber (less cheveux). --- Th.-Prisc. 1, 4.
- dēfŭi
: parf. de desum.
- dēfulgŭro,
āre : - tr. - lancer [comme un éclair]. --- Aus. Perioch. 5.
- dēfunctĭo,
ōnis, f. [defungor] : - 1
-action de s'acquitter,
accomplissement.
--- Salv. Gub. 1, 8.
- 2
- mort,
décès. --- Vulg. Eccli. 1,
13.
- dēfunctōrĭē,
adv. : pour expédier la besogne,
négligemment, par manière d'acquit. --- Sen. Contr. 10,
2, 18 ; Dig. 38, 17, 2.
- dēfunctōrĭus,
a, um : qui a fini sa tâche.
- apodixis defunctoria,
Petr. 132, 10 : certificat d'invalidité.
- dēfunctus
:
1 - defunctus, a, um : part. passé de defungor. - a
- qui s'est acquitté de, qui a rempli (une tâche), délivré de, libre
de. - b - sens passif accompli
(en parl. du temps).
- defunctus
: mort.
- defuncti,
ōrum, m. : les défunts.
2
- defunctŭs, ūs, m. : décès, la mort. --- Tert. Valent. 26.
- dēfundo,
ĕre, fūdi, fūsum : - tr. - verser de, répandre. --- Cato,
Ag. 156, 5; Sil. 5, 453; Cels. 6, 6,
1; Col. 12, 50, 1.
- defundere vinum, Hor. S.
2, 2, 58 : tirer du vin.
- fig.
pectore verba defundere, Petr. 5, 22 : laisser jaillir de son cœur des paroles.
---
Petr. 121, 102.
- dēfungor,
fungi, functus sum : - intr. - s’acquitter de, exécuter,
accomplir, être quitte de,
payer
(s'acquitter d'une dette); décéder, mourir.
- (Lebaigue
P. 338 et P.
339)
- inf. arch.. defungier Ter. Phorm. 1021.
- aliqua
re defungi : s'acquitter de qqch, accomplir qqch.
- officio
defungi : s'acquitter d'un devoir, accomplir un devoir.
- defungi
imperio regis, Liv. 1, 4, 2 : exécuter l'ordre du roi.
- defunctus honoribus, Cic.
Planc. 52 : ayant
parcouru la carrière des magistratures.
- pœna
defungi, Liv. 2, 35 : subir un châtiment.
- tribus
decumis pro unā defungi, Cic. Verr. 2, 3, 16 : payer
trois fois la dîme
pour une.
- suis temporibus
defunctus, Hor. Ep. 2, 1, 22 : qui a fait son temps (sur la
terre).
- vitā
defungi, Virg. G. 4, 474
: mourir.
- defungi sua morte,
Suet. Cæs. 89 : mourir de mort naturelle.
- terrā defunctus, Ov.
M. 9, 254 : mort.
- abst. defunctus
= mortuus : mort. --- Tac. An. 1,1 ; 1, 7 ; Quint.
4,
1, 28, etc.
- defuncti : les morts. --- Sen.
Marc. 13, 2; Ep. 63, 5.
- defunctus
jam sum, Ter. Eun. prol. : je suis quitte, je suis hors de danger. --- cf.
Liv. 5, 11, 12.
- ut omni populari
concitatione defungerer, Cic. Sest. 74 : pour que j'en eusse
fini avec
toutes les émeutes populaires (que je fusse à l'abri de).
- cupio misera in hac re
jam defungier, Ter. Ph. 1021 : je veux en finir avec cette maudite
affaire.
- defunctus
periculis, Cic. Amer. 21 : quitte de tout danger.
- passif
impers. utinam hic sit modo defunctum ! Ter. Ad.
508 : fasse le ciel qu'au moins tout s'arrête là !
- dēfŭro,
ĕre : - intr. - 1 - s'apaiser. --- Heges. 4, 9.
- 2 - être hors de soi. --- Hier. Gal. 5, 17.
- dēfusĭo,
ōnis, f. [defundo]
: action de verser. --- Col. 3, 2, 1.
- dēfustātĭo,
ōnis, f. [defusto] : coupe de bois.
- dēfustātŏr,
ōris, m.
[defusto] :
bûcheron.
- dēfusto,
āre [fustis] : abattre, couper du bois. --- Glos. Gr.-Lat.
- dēfusus,
a, um : part. passé de defundo.
- dēfututus,
a [futuo]
:
épuisé par la débauche. --- Catul. 41, 1.
- dēgĕnĕr,
ĕris [de, genus] :
- 1
- dégénéré, qui dégénère, abâtardi. - 2
- bâtard (étranger à la famille). - 3
-
dégénéré (moralement), bas, indigne, ignoble, honteux.
- abl.
degeneri, Tac.
An. 12, 19.
- degeneres
adamantes, Plin. 37, 4, 15, § 58 : diamants défectueux.
- canum
degeneres, Plin. 11, 265 : ceux des chiens qui sont
abâtardis. --- Plin. 10, 8; 17, 33.
- degener alicujus rei : qui
a dégénéré dans qqch, sous le rapport de qqch.
- patrii
non degener oris, Ov. Pont. 3, 5, 7 : qui n'a pas perdu l'éloquence de
son père.
- degener patriæ
artis, Ov. M. 11, 314 : qui a dégénéré de l'art
de père.
--- cf. Plin.
5, 44.
- degeneres animi, Virg.
En. 4,13 : âmes
dégénérées, viles.
- degeneres preces, Tac. An.
12, 36 : prières indignes,
sans noblesse.
- dēgĕnĕrātĭo,
ōnis, f. : dégénération,
dégénérescence.
--- Aug. Ord. 2, 16.
- dēgĕnĕrātŏr,
ōris, m. : celui qui dégénère.
- dēgĕnĕrātus,
a, um : part. passé de degenero; de qui on a dégénéré.
- degeneratum,
i, n. : dégénération, indignité, dépravation.
- dēgĕnĕro,
āre, āvi, ātum :
- intr. -
1 - dégénérer,
s'abâtardir.
- poma degenerant, Virg. G.
2, 59 : les
fruits dégénèrent. --- cf. Col. 2, 9, 11
; 3, 9, 7, etc.
- Macedones in
Syros... degenerarunt, Liv. 38, 17, 11 : les Macédoniens en
dégénérant
sont devenus des Syriens...
- Pandione
nata, degeneras ! Ov. M. 6, 635 : fille de Pandion, tu avilis
ta race !
- degenerare ab aliquo, ab aliqua re :
dégénérer de qqn, dégénérer de qqch.
- a vobis
nihil degenerat, Cic. Phil. 13, 30 : il ne dégénère en rien de
vous, il
est bien digne de vous. --- cf. Div. 1, 6 ; Tusc. 2,
50; Liv. 22, 14, 6.
- a
gravitate paterna degenerare, Cic. Prov. 18 : dégénérer de la
gravité paternelle. --- cf.
Flac. 25.
- a fama vitaque sua
degenerare, Tac. H. 3, 28 : démentir sa réputation et
sa vie.
- alicui
degenerare (chez
les poètes)
: dégénérer par rapport à qqn, être un rejeton dégénéré de qqn.
- degenerare Marti paterno,
Stat. Th. 1, 464 : être un
rejeton dégénéré de Mars. --- Manil. 4, 78; Claud.
IV. Cons. Honor. 366.
- avec
ad ou in
degenerare ad theatrales artes, Tac. An.
14, 21 : s'abaisser aux arts de la scène.
- hordeum
in avenam degenerat, Plin. 18, 149 : l'orge dégénère en
avoine.
- degenerare in externos
ritus, Curt. 8, 5,
14 : s'abaisser à prendre des coutumes étrangères.
- abst. ut
facile cerneres naturale quoddam stirpis bonum
degeneravisse vitio depravatæ voluntatis, Cic. Br. 130 : en
sorte que,
on pouvait le voir aisément, une certaine qualité naturelle qu'il
tenait de la race avait dégénéré chez lui par la faute d'une volonté
conduite de travers.
- tr. -
2
- faire dégénérer,
abâtardir; altérer, ruiner. --- Col. 7, 12, 11 ;
Plin. 25, 8.
3
- flétrir, souiller, déshonorer.
--- [qqn] Prop. 4,1,
79 ; [qqch] Ov. M. 7, 543; Stat. S. 3, 1, 160.
- famam
degenerare, Stat. Th. 4, 149 : ruiner (flétrir) sa réputation.
- part.
n. degeneratum : le fait d'être
dégénéré, la dégénération, l'indignité. --- Liv. 1, 53, 1.
- dēgĕnĕrōsĭtās,
ātis, f. : dégénérescence. --- S.-Greg. Reg. 1,
4, 4, 25.
- dēgĕnĭo,
ātum, āre [de, genius] : - tr. - altérer, déformer. --- Cassiod. Var. 5,
5.
- dēgĕro, ĕre,
gessi : - tr. - porter, transporter de,
emporter.
--- Cato, Agr. 37, 5;
Plaut. Men. 804.
- dēgi : parf. de
dego.
- dēglăbrātus,
a, um : part. p. de deglabro.
- dēglăbro,
āre, ātum : - tr. - 1 - écorcer. - 2 - épiler.
- arbores
deglabrare : écorcer des arbres. --- Dig. 47, 7, 5.
- corpus
deglabrare : épiler le corps. --- Lact. 1, 21, 20.
- dēglūbo,
ĕre, gluptum : - tr. - 1
- peler, écorcer. --- Varr. R. 1, 48, 2.
- 2 - écorcher. --- Plaut. Pœn. 1312
; Suet. Tib. 32.
- vulg. 1re conj. deglubare. --- Tert. Pall. 3 ;
Gloss.
- sens priapéen. --- Aus. Epigr. 71, 5.
- dēglūtĭno,
āre : - tr. - décoller, dégluer,
détacher.
--- Plin. 25, 163.
- dēglŭtĭo
(dēgluttĭo),
īre : - tr. - avaler, engloutir, dévorer. --- Front. p. 182 N.;
Vulg. Psal. 123; 3.
- dēgo,
ĕre, dēgi
[de + ago] : - tr. -
- pas de parf ;
vulg. degui, deguerit.
--- Ennod. Pan. Th. 19, p. 281, 18.
1
- passer,
employer, consumer [le temps].
- degere ætatem, Cic. Fin.
2, 118;
degere omne tempus ætatis, Cic. CM 2; degere vitam, Cic. Sull. 75
: passer sa vie.
- a mane
ad noctem usque in foro dego diem, Plaut. Most. 3, 1, 3 : du matin au
soir je passe ma vie au forum.
-
degere otia, Catul. 68, 104 : employer ses loisirs.
- vita degitur, Cic. Fin.
4,
30 : la vie se passe. --- cf. Off. 1, 117;
Læl. 87.
- ea
vita, quæ ex summo bono degitur ... in sapientem solum cadit, Cic. Fin.
4, 15 : la vie qui a son principe dans le souverain bien ne peut
convenir qu'au sage.
2
- abst.
vivre.
--- Hor. O. 3, 28,
49; Tac. An. 4, 57.
- Literni
degere : vivre à Literne.
- ille
potens sui laetusque deget cui licet in diem dixisse : 'Vixi' ! Hor.
Od. 3, 29, 41 : celui-là se possède et vit heureux, à qui il est permis
de dire chaque jour : J'ai vécu !
3
- continuer,
poursuivre.
- degere duellum, Lucr. 4,
968 : poursuivre une lutte.
4 - continuer,
durer.
- vita
non quit degere, Plin. 31, 7, 41, § 88 : la vie ne peut continuer.
5
- sens
ancien attendre. --- d'après P. Fest.
73, 4.
- dēgrădātĭo,
ōnis, f. : dégradation. --- Aug. Crescon. 3,
48.
- dēgrădo,
āre : - tr. - dégrader, priver de son rang. --- Cod. Just. 1, 31,
3.
- dēgrandinat
(impers.) : la grêle persiste. --- Ov. F. 4, 755.
- dēgrăphis,
ĭdis, f. : ciselure. --- Eucher. Instr. 2.
- gr. γραϕίς.
- dēgrassor,
āri, ātus sum : - 1 -
intr. - tomber. --- Apul. Socr.
10. -
2 - tr. - insulter, assaillir. --- Stat. Ach. 1,
406.
- dēgrăvātus,
a, um : part. p. de degravo.
- dēgrăvo,
āre, ātum : - tr. - 1
- charger, surcharger. --- Ov. M. 5, 352;
Plin. 9, 10.
- 2
- fig.
accabler.
--- Liv. 3, 62, 8; 4,
33, 11; Ov. F. 4, 436; Sen. Ep. 30, 1.
- degravat
Aetna caput, Ov. M. 5, 352 : l'Etna pèse lourdement sur sa tête.
- etiam
peritos nandi lassitudo et vulnera et pavor degravant, Liv.
4, 33 : la
fatigue,
les blessures et la peur <chargent (au fond de l'eau)> =
entraînent
au fond de l'eau même ceux qui savent nager.
- dēgrĕdĭor,
grĕdi,
gressus sum [de, gradior] : - intr. - descendre de, s’éloigner d’un
lieu
élevé.
- degredi de via in semitam,
Plaut. Cas. 675 : quitter
la grand route pour prendre un sentier.
- degredi ex arce, Liv. 5, 52, 3
: descendre de la citadelle.
-
avec abl.
degredi monte,
Sall. J. 49, 4 : descendre de la
montagne.
--- cf. Liv. 29, 32,
4; Liv. 8, 35; Sall. J. 50, 1; Tac. H. 1,
61; id. ib. 2, 66; id. ib. 3, 67.
- equites degressi ad pedes,
Liv. 29, 2, 14 : cavaliers ayant mis pied à terre.
- degredi in campum, Liv. 7, 24, 2
: descendre
dans la plaine.
- ubi
primum degressos tumulis montanos laxatasque sensit custodias, raptim
angustias
evadit eisque ipsis tumulis quos hostes tenuerant consedit, Liv. 21, 32
: dès qu'il remarqua que les montagnards étaient descendus de leurs
hauteurs
et que la garde s'était relâchée, rapidement il sortit du défilé et
s'installa sur ces mêmes hauteurs que les ennemis avaient occupées.
- qqf confondu avec digredior, voir ce mot.
- dēgressīo,
dēgressŏr : voir digr-.
- dēgressus,
a, um : part. de degredior.
- dēgrūmo,
āre [de, gruma] : - tr. - aligner, tracer en ligne
droite.
--- Lucil. et Enn. d.
Non. 63, 9.
- dēgrunnĭo,
īre : - intr. - grogner [cri du cochon]. --- Phæd. 5, 5, 27.
- dēgŭlātŏr,
ōris, m. : un glouton. --- Apul. Apol. 75;
Isid. 10, 80.
- dēgŭlo,
āre, āvi, ātum [gula] : - tr. - engloutir, manger [son
bien].
--- Afran. 17; cf.
Charis. p. 80; Non. 97, 29.
- dēgūno,
ĕre [*degumo, gustus] : goûter. --- P. Fest. 71, 21 ;
Gloss.
- dēgustātĭo,
ōnis, f. : dégustation, action
de goûter. --- Ulp. Dig. 18, 16,
1; 33, 5, 1.
- dēgusto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- déguster, goûter.
- degustare vinum,
Cato, Agr. 148 : déguster le vin. --- cf. Plin. 18, 8.
2
- atteindre
légèrement, effleurer.
- ignes celeri flamma
degustant
tigna, Lucr. 2, 192 : le feu, d'une flamme rapide, lèche les
poutres.
--- cf.
Virg. En. 12, 376.
3
- fig.
goûter, essayer, effleurer.
- degustare quamdam vitam,
Cic.
Tusc. 5, 61 : goûter à un genre de vie.
-
degustare aliquem,
Cic. Att. 4, 8, 4 : tâter qqn.
- materiæ inchoatæ et
quasi degustatæ, Quint. 10, 5, 23 : sujets abordés et pour ainsi dire goûtés
du bout des lèvres.
- degustanda hæc proœmio,
Quint. 4, 1, 14 : il faut effleurer cela dans l'exorde.
- dēgȳro,
āre : détourner ou se détourner.
--- Not. Tir. p. 156.
- dehabĕo,
ēre : - tr. - manquer de posséder, manquer de, ne
pas avoir. --- Hier. Ep. 22, 35.
- dehaurĭo,
īre, hausi, haustum : - tr. - 1
- puiser de, dans ou
à même, enlever en puisant.
- 2
- avaler.
- amurcam
dehaurire, Cato Agr. 66 : retirer le marc d'huile.
- margarita
pretiosa dehaurire, Tert. Pall. 5 : avaler de précieuses perles.
- dehaustus,
a, um : part. passé de dehaurio.
- dĕhĭbĕo,
arch. : c. debeo.
- dĕhinc,
adv. :
- souvent monosyllabe en
poésie par synérèse; cf. Virg. En. 1, 131 ; 236; Ov. F. 6,
788.
1 - à partir d'ici, de là. --- Tac. An. 4, 5 ; Hor. P. 144.
2
- ensuite de quoi, par conséquent. --- Plaut. Cas. 94 ; Ter. And.
190.
3 - à partir de ce moment, désormais,
dorénavant. --- Plaut., Ter. ; Liv. 1, 59, 1.
- at
nunc dehinc spero æternam inter nos gratiam fore, Thais, Ter. En. 872
: eh bien ! j'espère que désormais il y aura entre nous, Thaïs, une
éternelle amitié.
4 - à partir de là. --- Suet. Cal. 58.
5 - ensuite, après quoi. --- Virg. En. 1, 131, etc. ;
Tac. An. 1, 34, etc.;
Suet. Cæs. 35, etc.
- mors de qua dehinc dicam, Suet.
Aug. 97 : sa mort,
dont je parlerai plus loin.
- primum... dehinc : d'abord...
ensuite. --- Sall. C. 3, 2; Virg. G. 3,
166; cf. Suet. Aug. 49; Sen.
Nat. 3, 29, 6.
- dĕhisco,
ĕre : - intr. - s'ouvrir, s'entrouvrir, se fendre.
- inf. parf. dehisse Varr. L. 5, 148.
- terræ
dehiscunt, Virg. G. 1, 479 : la terre s'entrouvre.
- dehiscens intervallis
acies, Liv. 29, 2, 7 : armée qui offre des vides.
- alumen dehiscens in
capillamenta, Plin. 35, 52 : alun qui se fendille en filaments. --- cf. Plin.
Ep. 6, 20, 9.
- dehisse
: voir dehisco.
- dĕhŏnestāmentum,
i, n. [dehonesto] :
1 - ce qui défigure, rend difforme.
- dehonestamentum corporis, Sall. d.
Gell. 2, 27, 2 : difformité.
2
- ce qui dégrade, déshonneur,
flétrissure, ignominie.
- amicitiarum dehonestamenta, Tac. H.
2, 87 : amitiés dégradantes.
- [sans
gén.] Tac. An. 12, 14; 14, 21; Sen. Const. 19.
- dĕhŏnestās,
ātis, f. : déshonneur. --- Hilar. Trin. 11, 6.
- dĕhŏnestātĭo,
ōnis, f. : outrage, déshonneur. --- Tert. Pudic. 18 ; Hilar.
Ps. 143, 4.
- dĕhŏnestātus,
a, um : part. passé de dehonesto; défiguré.
- dĕhŏnesto,
āre, āvi, ātum : - tr. - déshonorer, dégrader, flétrir. --- Liv.
41, 6; Sen. Ben. 1, 6, 2; Marc. 22, 2 ; Tac. An. 3, 66, etc.
- (Lebaigue
P. 339 et P.
340)
- dĕhŏnestus,
a, um : inconvenant, messéant. --- Gell. 19, 10, 10.
- dĕhŏnōrātĭo,
ōnis, f. : déshonneur. --- Isid. Ep. 4, 6.
- dĕhŏnoro,
āre, āvi, ātum
: - tr. - déshonorer, humilier. --- Salv. 3, p. 106.
- dehonorata Babylon, Oros.
2, 2 : Babylone flétrie.
- dĕhōrĭo
: voir dehaurio. --- Cato, Agr. 66.
- dĕhortātĭo,
ōnis, f. [dehortor] : action de dissuader, de détourner. --- Tert. Marc. 4, 15.
- dĕhortātīvus,
a, um : déhortatif (t. de gram.). --- Prisc. 15, 31.
- dĕhortātŏr,
ōris, m. [dehortor] : qui détourne, qui dissuade. --- Aug. Acad. 2, 2, 3.
- dĕhortātōrĭus,
a, um : susceptible de dissuader, de
détourner. --- Tert. Apol. 22.
- dĕhortor,
āri, ātus sum : - tr. - dissuader de, détourner de.
- avec ne
at
hic dehortatus est me ne illam tibi darem, Ter. Ph. 910 : oui;
mais il m'a dissuadé de te la donner.
- aliquem
dehortari : dissuader qqn [de faire qqch].
- multa
me dehortantur a vobis, Sall. J. 31 : bien des raisons
m'invitent à
me détourner de vous.
- avec inf.
multa
me dehortata sunt huc prodire, Cato ap. Gell. 13, 24, 15 : bien des
choses
m'ont détourné de paraître ici.
- plura scribere dehortatur
me fortuna mea, Sall. J. 24, 4 : ma situation me défend d'en
écrire davantage. --- cf. Tac. An. 3, 16.
- qua
re a vobis peto ne frustra dehortando impedire conemini, Nep. Att. 21 :
je vous demande donc que vous ne tentiez pas vainement de me détourner
(de ce projet).
- tmèse Hannibal
de me hortatur ne, Enn. d. Gell. 7, 2, 9 : Hannibal me
dissuade de.
- Dēïănīra
(Dējănīra), æ, f. : Déjanire (fille d'Oenée, roi
de Calydon, épouse d'Hercule, sœur de Méléagre).
- gr.
Δηϊάνειρα.
- Ov. M. 9, 9 sq.; Hyg. Fab.
34 sq.; 162; Sen. Herc. Oet.; Cic. Tusc. 2, 8; id. Nat. 3, 28.
- voir hors site
Déjanire.
- dĕĭcīda,
æ, m. : déicide. --- Chrysol. Serm. 172.
- dēĭcĭo
: voir dejicio.
- dĕĭcŏla,
æ, m. : adorateur de Dieu. --- Hier. Joh. 38.
- Dēïdămīa,
æ, f. : Déidamie (fille de Lycomède, mère de Pyrrhus). ---
Hyg. Fab. 97; Prop. 2, 9, 16; Ov. A. A. 1, 704.
- gr.
Δηϊδάμεια.
- Deidius
: c. Didius. --- CIL.
- dĕĭfĕr,
ĕra,
ĕrum
: qui porte en soi un dieu. ---
Cassiod. Hist. Eccl. 7, 1 fin.
- dĕĭfĭcātĭo, ōnis,
f. : déification. --- Mercat. Nest. Serm. 3.
- dĕĭfĭcātus,
a, um : part. passé de deifico.
- dĕĭfĭco,
āre, ātum [deus + facio] : - tr. - déifier. ---
Cassiod. Hist. Eccl. 7, 2; August. Civ. D. 19, 23, 4.
- dĕĭfĭcus,
a, um [deus
+ facio] :
- 1 - qui fait
des dieux. --- Tert. Apol. 11. - 2 - qui est
l'ouvrage de Dieu. --- C.-Aur. Acut. 2, 30, 162;
Eccl.
- Deillĭus,
ĭi, m. : Déillius (nom d'homme). --- Sen. Clem. 1,
10, 1.
- dĕimprōvisō
: à l'improviste. --- Diom., voir improvisus.
- dĕin,
c. deinde. --- Cic. Rep. 1, 18; Br. 93;
de Or. 3, 62.
- en poés. monosyll.
- deinceps
:
1
- dĕinceps, adv. [dein et capio]
: à la suite, à son tour, en continuant.
- dissyll. dans Hor. Sat. 2,
8, 80.
- lieu
- sic deinceps omne opus contexitu,
Cæs. BG. 7, 23, 4 : c'est ainsi successivement que toute la
construction se lie.
- omnis deinceps ager, Liv. 21, 52, 5
: tout le pays en continuant.
- tres
deinceps turres, Liv. 21, 8, 5 : trois tours placées à la
suite l'une de
l'autre.
- temps
- (mos) ut deinceps qui accubarent
canerent... Cic. Tusc.
4, 3 : (la coutume était) qu'à tour de rôle les convives
chantassent. --- cf. Fam. 2, 18, 2.
- alii deinceps, Cæs. BG. 7, 3
: d'autres successivement.
- reliquis deinceps diebus, Cæs.
BG. 3, 29, 1 ; 5, 40, 4 : tous les jours
suivants.
- hoc idem reliquis deinceps fit diebus, Cæs. BG. 5, 40, 4 : cela se
renouvelle tous les jours suivants. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 438; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- postero ac deinceps aliquot
diebus, Liv. 22, 7, 11 : le
lendemain et un certain nombre de jours à la suite. --- cf. 1,
39, 3; 3, 39,
4; 21, 8, 5.
-
succession
- qui deinceps eum magistratum
petiturus putabatur,
Cic. de Or. 1, 25 : qui devait, pensait-on, briguer aussitôt
après cette
magistrature.
- (rex erat) justissimus et deinceps
retro usque ad
Romulum, Cic. Rep. 1, 58 : (il y avait un roi) très juste et
ainsi de
suite, en remontant jusqu'à Romulus.
- quod genus imperii primum ad
homines justissimos deferebatur..., deinde etiam deinceps posteris
prodebatur, Cic. Leg. 3, 4 : ce genre de pouvoir, on
l'accordait d'abord
aux personnes les plus justes..., puis il se transmettait même
successivement aux descendants.
- de justitia satis dictum.
Deinceps, ut
erat propositum, de beneficentia dicatur, Cic. Off. 1, 52 : il
a été assez
parlé de la justice. A la suite (maintenant), comme c'était notre plan,
parlons de la bienfaisance.
- principes sint patria et
parentes...
proximi liberi totaque domus..., deinceps bene convenientes propinqui,
Cic. Off. 1, 58 : mettons en tête la patrie et les auteurs de
nos
jours..., tout de suite après, les enfants et toute la
famille..., en
continuant, ceux des proches avec qui l'adaptation est parfaite.
--- cf.
Off. 1, 160; Div. 1, 64.
-deinceps inde, Cic. Br. 312
: successivement à partir de là.
- tum deinceps, Liv. 2, 39, 4; 9, 6,
1 : puis successivement.
- décad.
= deinde, ensuite.
2
- dĕinceps, cĭpĭtis
(cĭpis), adj. : qui vient après, suivant. qui vient après. --- Apul. Flor. 16, 11 ; cf.
P. Fest. 71, 2; 75, 4.
- dĕinde,
adv. [de et inde] : ensuite, puis, en second lieu,
après.
- en poés. ei monosyll.
- lieu
- via tantum interest perangusta,
deinde paulo latior
patescit campus, Liv. 22, 4, 2 : il n'y a dans l'intervalle
qu'un chemin
fort étroit, puis s'ouvre une plaine un peu plus
large.
- Baliares locat
ante signa..., dein graviorem armis peditem, Liv. 21, 55, 2
: il place en
avant des enseignes les Baléares..., puis son infanterie plus pesamment
armée.
-
cf. Tac. G. 42; An. 2, 16; [dein]
Cic. Or. 213; Nat. 2, 110.
- temps
- complures ex iis occiderunt, deinde
se in castra
receperunt, Cæs. BG. 4, 35, 3 : ils en tuèrent plusieurs,
puis opérèrent
leur retraite dans le camp.
- succession
- primum... deinde, Cæs. BG. 1, 25,
1, etc.
: d'abord... ensuite.
- principio... deinde, Cic. Rep. 2, 35
: pour
commencer... ensuite.
- répété jusqu'à huit fois. --- Inv. 2, 145.
- deinde tum, Varr. L. 6, 42 ; tum
deinde, Liv. 2, 8, 3; deinde tunc, Sen.
Ep. 10, 4; tunc deinde, Sen. Ep. 95, 35; dein postea, Cic. Mil. 65 :
puis
alors, puis après cela.
- deinde postremo, Cic. Inv. 1, 43;
deinde ad
extremum, Cic. Verr. 1, 28 : puis enfin.
- excellente tum Crasso et
Antonio, deinde Philippo, post Julio, Cic. Br. 301 : époque où
brillaient
Crassus et Antoine, puis Philippe, en dernier lieu César Strabon.
- dĕinsŭpĕr
: en haut, au-dessus. --- *Sall. d. Non.
630; Ital. Ps. 73, 5.
- deintegro
:
1
- dĕintĕgrō, adv., et
mieux de integro : de nouveau. --- voir integer.
2
- dĕintĕgro,
āre : - tr. - entamer, détruire. --- Cæcil. Com. 255.
- dĕinter
= inter.
--- Ps.Cyp. Or. 2, 2.
- dĕintŭs,
adv. : au dedans, en dedans, par dedans. --- Veg. Mul. 4, 9,
2; Vulg. Luc. 11, 40.
- Dēīŏnĭdes,
æ, m. : fils de Déioné, Milétus (fils de Déioné
et d'Apollon). --- Ov. M. 9, 442.
- gr.
Δηϊονίδης.
- Dēĭŏpēa,
æ, f. : Déiopée [nom d'une nymphe]. --- Virg. En. 1, 72;
G. 4, 343.
- gr.
Δηϊόπεια.
- Dēiŏtărus,
i, m. : voir Dejotarus.
- dĕĭpăra,
æ, f. [deus, pario] : mère de Dieu, la sainte
Vierge.
--- Cod. Just. 1, 1,
6.
- Dĕīpassiāni,
ōrum, m. [deus + patior] : les Déipassianistes (hérétiques
qui soutenaient que Dieu peut souffrir). --- Marcellin. Chron.
512.
- Dēĭphilē,
ēs, f. : voir Deipyla. --- Serv. En. 1, 97.
- Dēĭphŏbē,
ēs, f. : Déiphobé (fille de Glaucus, sibylle de Cumes). --- Virg. En. 6, 36.
- gr.
Δηϊϕόϐη.
- Dēĭphŏbus,
i, m. : Déiphobe [fils de Priam]. --- Virg. En. 2, 310;
6, 495.
- gr.
Δηΐϕοϐος.
- Deipyla,
æ (Deipylē, ēs), f. : fille d'Adraste et mère de
Diomède.
--- Hyg. Fab. 69; 97.
- gr.
Δηϊπύλη.
- Dēĭtānīa, æ, f. : Déitanie [partie de la Tarraconnaise]. --- Plin. 3, 19.
- dĕĭtās,
ātis, f. [deus] : divinité, nature divine. --- Aug. Civ. 7, 1.
- dĕĭto,
āre : - tr. - déifier. --- Rustic. Acaph.
1201.
- Dējănīra
: c. Deianira.
- dējēci
: parf. de dejicio.
- dējectē
(inus.) : humblement ; dejectius. --- Tert. Marc. 2,
27.
- dejectĭbĭlis,
e [dejicio] : digne
d'être rejeté, méprisable. --- Iren. Hær. 1 ;
30, 9.
- dejectĭo,
ōnis, f. [dejicio]
:
1 -
action de jeter à bas, de renverser.
- dejectio imaginum, Nazar.
Paneg. Const. 12, 2 : renversement des statues.
2
- abaissement
des étoiles.
--- Firm. Mat. 2, 3.
3
- déjection,
selles, évacuation. --- Cels. 1, 3; Sen.
Ep. 120, 16.
- (alvi)
dejectio : déjection, selles.
4
- éviction,
expropriation [droit]. --- Cic. Cæc. 57.
5 - fig. abaissement.
- gradus dejectio, Modest.
Dig. 49, 16, 3 : dégradation militaire. ---
Vulg.
1Mac. 3, 43.
6 - abattement
moral, lâcheté.
--- Sen. *Nat. 2, 59,
11.
- animi
dejectio, Sen. : découragement.
- dejectĭuncŭla,
æ, f. : petite déjection, petite
selle.
--- Scrib. Comp. 52.
- dejecto,
āre [dejicio] : - tr. - jeter à bas, renverser. --- Matt. d. Gell.
20, 9.
- dejectŏr,
ōris, m. : celui qui jette. --- Ulp. Dig. 9, 3,
5.
- dejectus
:
1
- dejectus, a, um :
part.-adj. de dejicio (deicio). - a
- jeté à bas, renversé, abattu, détruit. - b
- abaissé, bas. - c -
renversé d'un coup
mortel, tué. - d -
enlevé, ôté. - e
- délogé, débusqué, culbuté. - f
- dépossédé,
repoussé, privé de; déchu. - g
- découragé,
abattu. - h - soumis,
repentant. - i
- jeté à la hâte, écrit négligemment, négligé. - j
- bas, abject, vil.
- dejectus
regno, Stat. : chassé du trône.
- dejectus
sententiā, Cic. : privé du droit de suffrage.
- dejectus
oculos, Virg. (dejectus vultum, Stat.) : dont les yeux sont baissés.
- dejectus
oculos in se, Ov. : dont les yeux sont baissés.
- dejecti
crines, Tac. : cheveux flottants.
- dejecta loca, Cæs. BC. 2,
46, 3 : lieux en contre-bas.
- dejecta
uxor (s.-ent. matrimonio), Tac. : femme répudiée.
- dejecti
aratores, Cic. : laboureurs ruinés (dépossédés de leurs champs).
- dejectus : abattu,
découragé.
--- Virg. En. 10,
858; Quint. 9, 4, 138.
2
- dejectŭs, ūs, m.
:
a
- action
de jeter à bas.
- dejectus arborum, Liv. 9,
2, 9 : abatis
d'arbres.
- dejectus aquæ, Sen. Ep.
56, 3 : chute d'eau. --- [fig.] Ir.
3, 1, 5.
- dejectus fiuminum, Sen.
Marc. 18, 4 : les cours
précipités des fleuves.
b - forte pente. --- Cæs. BG. 2, 8,
3; Plin. 2, 172.
c - action de jeter une
couverture sur.
--- Stat. Th. 4, 272.
d - abaissement [de la voix;
grec θέσις].
--- Fulg. Myth. 3, 9.
- dējĕrātio,
ōnis, f. [dejero] : serment. --- Tert. Pæn. 4.
- dējĕro,
āre [de et juro] : - intr. - jurer, faire
serment.
--- Plaut. Cas. 670,
etc.; Ter. Eun. 331, etc.; Gell. 11, 6, 1.
- forme dejuro. --- CIL 1, 198; Gell.
1, 3,20; 11, 6, 1; Prisc.1, 35; Non. 105, 21.
- dējĕror,
ārī : c. dejero. --- Apul. M. 10, 15.
- dējĭcĭo
(dēĭcĭo), ĕre, jēci, jectum [de et
jacio] :
- tr. -
-
(Lebaigue
P. 340 et P.
341)
1
- jeter
à bas, précipiter.
- dejicere aliquem de ponte
in Tiberim, Cic.
Amer. 100 : précipiter qqn du haut d'un pont dans le Tibre (dejicere e ponte,
Suet. Cæs. 80).
- se
dejicere de muro, Cæs. BC. 1, 18, 3 : se jeter du haut des murs.
- dejicere de Saxo Tarpeio,
Liv. 6, 20, 12 : précipiter
de la roche Tarpéienne (dejicere saxo Tarpeio, Tac. An. 6, 19).
- aliquem
equo dejicere, Cæs. BG. 4, 12, 5 : jeter qqn à bas de son
cheval.
- equo
vulnerato dejectus, quoad potuit, fortissime restitit, Caes. BG. 4, 12,
5 : jeté de son cheval blessé, il se défendit courageusement et aussi
longtemps qu'il put.
- equo
dejectus, Virg. En. 12, 509 : jeté à bas de cheval. --- cf.
Liv. 4, 19, 4.
- dejicere jugum a
cervicibus, Cic. Phil. 1, 6 : secouer
le joug.
- dejicere elatam securim
in caput alicujus, Liv. 1, 40
: abattre sur la tête de qqn une hache levée en l'air.
- in locum
inferiorem dejectus, Cæs. BG. 5, 44, 11 : entraîné par son
élan dans
un lieu en contre-bas.
- neque eorum sortes
dejiciuntur, Cæs. BG. 1, 6, 5 : et on ne jette pas leurs noms
dans l'urne.
--- cf. Virg. En. 5,
490; Liv. 21, 42, 2.
2
- renverser,
abattre.
- dejecta turri, Cæs. BC.
2, 22, 1 : la tour étant renversée. --- cf. Cic. Cat. 3,
19; Nep. Alc. 3.
- ense sinistram alicujus
dejicere, Virg. En. 10, 546 : abattre d'un coup
d'épée la main gauche de qqn.
- dejicere libellos, Cic.
Quinct. 27
: arracher des affiches.
- dejectis antemnis, Cæs.
BG. 3, 15, 1 : les
vergues étant abattues.
- crinibus dejectis, Tac.
An. 14, 30 : avec les
cheveux épars.
- prætorio dejecto, Liv.
41, 2, 11 : la tente du général
ayant été renversée.
- dejicere : abattre = tuer.
- compluribus dejectis,
Cæs. BG. 4, 12, 2 : plusieurs ayant été abattus. --- cf. 2, 27, 4; BC.
1, 46, 1; 3, 51, 2; Virg. 11, 665, etc.
3
- médec.
évacuer, faire évacuer, relâcher.
- casei qui facillime
dejiciuntur,
Varr. 2, 11, 3 : fromages qui passent très facilement.
- dejicere alvum,
Cato, Agr. 158, 1 : relâcher le ventre.
- dejicere alvum superiorem,
Cato, Agr. 156, 2 : vomir.
4 - déloger
(l'ennemi), le culbuter.
- nostri dejecti sunt loco,
Cæs. BG. 7, 51, 1 : les nôtres furent délogés.
- dejicere præsidium
Claternā, Cic. Phil.
8, 2, 6 : chasser la garnison de Claterne.
- præsidium
regale loco deiecit, ut aiunt, summe munito, Hor. Ep. 2, 2, 30
:
il chassa, dit-on, la garnison d'un poste royal très fortifié.
- præsidium ex saltu
dejecit, Cæs. BG. 1, 37, 3 : il débusqua le détachement du
défilé.
--- cf.
Cic. Phil. 8, 6.
- dejecto præsidio, Cæs.
BG. 7, 36, 7 : ayant culbuté
le poste.
- præsidium equitum
dejecit, Cæs. BC. 3, 23, 2 : il culbuta
le poste de cavalerie.
5
- droit
chasser d'une propriété
[réellement et non pas symboliquement, voir deducere, deductio].
- cf. Cic.
Cæc. chap. 8; 13; 17, etc.
- fig.
dejecta conjuge tanto, Virg. En. 3, 317
: privée, dépossédée d'un tel époux.
6
- t.
de marine.
- dejici : être
entraîné [loin de sa route], être jeté vers un point
déterminé.
- ut naves ad inferiorem
partem insulæ dejicerentur, Cæs.
BG. 4, 28, 2 : en sorte que des navires étaient jetés vers la
partie
inférieure de l'île. --- cf. Liv. 23, 34,
16.
7
- fig.
abaisser.
- dejicere oculos in
terram, Quint. 1, 11, 9; dejicere
vultum, Virg. En. 3, 320 : baisser les yeux.
- poét.
oculos dejectus,
Virg. En. 11, 480 : tenant les yeux baissés.
8
- détourner.
- dejicere
oculos, Cic. Verr. 5, 181 : détourner les yeux.
- de aliquo oculos
numquam dejicere, Cic. Verr. 4, 33 : ne jamais
quitter qqn des yeux.
- pueri
... oculos de isto nusquam dejicere neque ab argento digitum discedere,
Cic. Verr. 2, 4, 33 : les esclaves ne détournaient pas leurs regards de
lui et ne s'écartaient pas d'un doigt de l'argent. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 79, éd. Vuibert.
- a
re publica non dejicere oculos, Cic. Phil. 1, 1 : ne pas
quitter des
yeux le salut de l'Etat.
- dejicere aliquem de
sententia, Cic. Phil. 9, 8
: détourner qqn d'une idée.
9
- rejeter,
repousser.
- dejicere
cruciatum a corpore, Cic. Verr. 5, 162 : repousser de soi la
torture.
- dejicere vitia a se, Cic.
Tusc. 4, 80 : écarter de soi les vices.
- intellegis quantum mali de
humana condicione dejeceris , Cic. Tusc. 1,
15 : tu comprends combien tu retranches ainsi de la misère
humaine.
--- cf. 2, 14.
- en
part. dejicere : écarter d'une charge
(empêcher de l'obtenir).
- de honore
dejici, Cic. Verr. pr. 25 : être écarté d'une charge.
- ædilitate
aliquem dejicere, Cic. Verr. pr. 23 : repousser qqn de
l'édilité.
--- cf.
Mur. 76; Cæs. BG. 7, 63, 8.
- dejicere aliquem, Cæl.
Fam. 8, 4, 3; Liv.
38, 35, 1 : faire échouer qqn dans une candidature.
10
- jeter
à bas de.
- spe dejecti, Cæs. BG. 1,
8, 4 : déchus de leur espoir.
- opinione trium legionum
dejectus, Cæs. BG. 5, 48, 1 : déchu de son
espoir de réunir trois légions.
- voir
dejectus.
- Dējŏtărus,
i, m. : Déjotarus. - 1
- roi de la Petite-Arménie et tétrarque de la Galatie. - 2
- fils du précédent, accusé
d'avoir voulu tuer César, défendu avec succès par Cicéron.
- gr. Δηϊόταρος.
- Dējŏtărĭānus, a, um
: de Déjotarus. --- Serv. En. 9, 546.
- voir
hors site Déjotarus.
- dejugis,
e [de, jugum] : qui est en pente, penché,
incliné.
--- Aus. Mos. 164.
- dejugo,
āre
[de, jugum]
: - tr. - disjoindre, séparer, écarter. --- Pacuv. Tr. 110.
- dējunctus,
a, um : part. p. de dejungo.
- dejungo,
ĕre, junctum : - tr. - dételer, désunir, séparer. --- Tac. D. 11.
- dējūrātĭo,
ōnis, f. : c. dejeratio.
- dējūrĭum,
ĭi, n. : serment. --- Gell. 7, 18, 8.
- dējūro
: voir dejero.
- dējŭvo,
āre : - intr. - priver de secours,(refuse)
son secours.
--- Plaut. Trin. 344.
- deserere
illum et dejuvare in rebus advorsis pudet, Plaut. Trin. 344 :
l'abandonner
et le priver de secours dans son malheur, cela me ferait honte.
- dēlābor,
lābi,
lapsus sum : - 1
- glisser,
tomber de, tomber. - 2
- au
fig. descendre vers, tomber à,
tomber dans ; en venir à.
- de cælo delapsus, Cic.
Phil. 11, 24 : tombé du ciel. --- cf. Off. 1, 77 ; Q.
1, 1, 7.
- delapsus cælo, Cic. Har.
62, tombé du ciel.
- delabi
ex equo, Liv. : tomber de cheval.
- ex utraque tecti parte
aqua delabitur, Cic. de Or. 3, 180 : l'eau tombe des deux
côtés du
toit.
- delapsus ab astris, Virg.
En. 5, 838 : tombé des astres.
- curru
delapsus, Virg. En. 10, 596 : tombé du char.
- delabi in mare, Hor. O.
3, 29, 35 : se jeter dans la mer [en parl. d'un fleuve].
- delabi
de manibus, Cic. : tomber des mains.
- delabi
in medios hostes, Virg. : tomber au milieu des ennemis.
- delabi
ad inopiam, Tac. An. 2, 38 : tomber dans le besoin.
- delabi
in fraudem, Cic. : se laisser tromper.
- delabi
in morbum, Cic. : tomber malade.
- delabi in vitium,
Cic. de Or. 2, 246 : tomber dans un défaut.
- a sapientium
familiaritatibus ad vulgares amicitias oratio delabitur, Cic. Læl. 76
: l'entretien descend de l'intimité des sages aux amitiés
ordinaires.
-
delabi eo, ut... Cic. Ac. 2, 59 : en venir à.
-
delabi ab : dériver de. --- de Or. 3, 216.
- dēlăbōro,
āre : - intr. - travailler avec acharnement, travailler d'arrache-pied.
--- Afran. Com. 11.
- dēlăcĕro
(dilacero), āre, āvi : - tr. - déchirer, mettre en pièces,
démembrer, détruire. --- *Plaut.
Capt. 672.
- dēlăcrimātĭo, ōnis,
f. [delacrimo] : -
1
- larmoiement, pleurs,
larmes.
--- Plin.
25, 156 ; 34, 113. - 2
- cessation des larmes. --- Scrib.
37.
- dēlăcrimātŏrĭus,
a, um : qui sert pour le larmoiement. --- M.-Emp.
8.
- dēlăcrĭmo,
āre : - intr. - pleurer. --- M.-Emp.
8 ; [en parlant des arbres] Col. 4, 9, 2.
- dĕlactātrix,
īcis, f. : celle qui sèvre. --- Aug.
- dĕlactātus,
a, um [de et lac] : sevré. --- Gloss.
Lat. Gr.
- dēlævo
: c. delevo.
- dēlambo,
ĕre : - tr. - lécher. --- Stat.
Th. 2, 681.
- dēlāmentor,
āri : - tr. - se lamenter de,
déplorer, pleurer sur.
- natam
delamentatur ademptam, Ov. M. 11, 331 : il pleure la fille qui lui a
été
enlevée.
- dēlănĭo,
āre : - tr. - déchirer, mettre
en pièces.
--- P.
Fest. 73, 12.
- dēlăpĭdātus,
a, um : part. p. de delapido.
- dēlăpĭdo,
āre, ātum : - tr. - 1
- épierrer, ôter les pierres
de.
--- Cato,
Agr. 46, 1. -
2 - paver, couvrir de pierres. --- P.
Fest. 73, 13.
- dēlăpĭdor,
āri, arch. pour delapido. --- Prisc.
8, 24.
- delapsus
:
1
- dēlapsus,
a, um : part. passé de delabor. - a
- qui est tombé. - b -
né, sorti de (au
fig.).
2
- dēlapsŭs,
ūs, m. : chute, écoulement de l'eau. --- Varr.
R. 1, 6, 6.
- dēlargĭor,
īri : - tr. - donner avec profusion. --- Gloss.
- Dĕlās, æ, m. : nom d'homme. --- Plin.
7, 197.
- gr. Δέλας.
- dēlassābĭlis,
e : susceptible de se lasser, de se fatiguer. --- Man.
4, 242.
- dēlassātus,
a, um : part. p. de delasso.
- dēlasso,
āre, āvi, ātum : - tr. - épuiser par la fatigue, venir
à bout (de qqn, aliquem).
- loquacem
delassare Fabium, Hor. S. 1, 1, 14 : venir à bout de Fabius le bavard.
- dēlātĭo,
ōnis, f. [defero] :
- 1
- dénonciation,
rapport, accusation.
- 2
- délation [sous
l'empire]. --- Tac.
An. 4, 66; H. 2, 10; 2, 84; Plin. Pan. 34, 5.
- delationem dare alicui,
Cic. Cæcil. 49 : confier à qqn le rôle d'accusateur.
- delationem nominis
postulare in aliquem, Cic. Cæcil. 64 : demander
l'autorisation de déférer qqn en justice. --- cf.
Clu. 25.
- delatio
nominis : indication du nom de celui qu'on accuse. --- Cic.
Div. in Cæcil. 20.64; id. ib. 3, 7; id. Cluent. 8, 25.
- delationem
factitare, Tac. : faire le métier de délateur.
- dēlātŏr,
ōris, m. [defero]
: délateur, dénonciateur, accusateur. --- Tac.
An. 6, 40; H. 1, 2, etc.; Quint. 9, 2, 74.
- dēlātōrĭus,
a, um : de délateur, d'accusateur. --- Ulp.
Dig. 22, 6, 6; Cod. Th. 10, 10, 7.
- dēlātro,
āre : - tr. - exprimer avec des cris,
des gémissements.
--- Boet.
Cons. 1, 5.
- dēlātūra,
æ, f. [defero] : - 1
- accusation. --- Tert.
Marc. 5, 18.
- 2 - délation, calomnie. --- Vulg.
Sir. 26, 6.
- dēlātus,
a, um : part. passé de defero. - 1
- apporté, porté. - 2
- déféré, offert.
- 3 - dénoncé.
- delata
hereditas, Dig. : succession ouverte.
- dēlăvātĭo,
ōnis, f. : lavage. --- Th.-Prisc.
3, 5.
- dēlāvātus,
a, um : part. passé de delavo.
- dēlăvo,
lăvātum ou lōtum, āre :
- tr. - laver, nettoyer. --- Apic.
8, 374.
- dēlēbĭlis,
e [deleo] : qu'on peut détruire, destructible. --- Mart.
7, 84, 7.
- dēlectābĭlis,
e [delecto] : agréable, délectable, qui plaît, charmant. --- Tac.
An. 12, 67.
-
dēlectābĭlior. --- Apul.
Flor. 17;
dēlectābĭlissimus. --- Herm.
- dēlectābĭlĭtĕr
: agréablement. --- Gell.
13, 24, 17.
-
dēlectābilius. --- Aug.
Persev. 53.
- dēlectāmentum,
i, n. [delecto] : charme, amusement. --- Ter.
Haut. 952; Cic. Pis. 60.
- dēlectātĭo,
ōnis, f. [delecto] :
1
- plaisir,
amusement.
- delectatio videndi, Cic. Off. 1, 105
: le plaisir de voir.
- delectationem habere, Cic.
Fam. 6, 12, 5 : comporter du plaisir, être une
source de plaisir. --- cf. Div. 2, 113.
- ou
in delectatione esse, Cic. de
Or. 3, 100.
- aliquem
pro delectamento putare, Ter. : s'amuser de qqn.
- omni
tibi adseveratione adfirmo, quod mihi credas velim, mihi majori
offensioni esse quam delectationi possessiunculas meas, Cic. Att. 13,
23 : je vous affirme tout de bon, et vous pouvez me croire, que le peu
que je possède est aujourd'hui pour moi une peine plutôt qu'un plaisir.
2
- médec.
envie.
- ventris egerendi
delectatio, C.-Aur. Chron. 4, 6, 88 : épreintes. ---
cf. Chron. 5, 10, 106.
3
- action
de séduire, de débaucher. --- Ital.
Judith. 12, 16.
- dēlectātĭuncŭla,
æ, f. : petit plaisir, petite satisfaction. --- Gell.
præf. 23.
- dēlectātŏr,
ōris, m. [deligo] : recruteur. --- CIL
2, 1970.
- dēlectātus,
a, um : part. passé de delecto; charmé, réjoui.
- delectĭo,
ōnis, f. [deligo] : choix. --- Non.
442, 15.
- delecto,
āre, āvi, ātum [delicio] : - tr. -
- delector déponent. ---
Petr. 45, 7; 64, 2.
1
- attirer, allécher, retenir.
- me Apollo ipse
delectat, Enn. ap. Non. 97, 32 : Apolon lui-même m'attire. --- Quadrig.
ib. 98, 2.
- ibi oves delectato, Cato R. R. 30 :
parques-y tes brebis. --- cf. Plin. 17, 9, 6, § 55.
2
- délecter,
charmer, faire plaisir à, séduire.
- non tam ista me sapientiæ
fama delectat
quam... Cic. Læl. 15 : c'est moins cette réputation de
sagesse qui me
fait plaisir que...
- me quidem admodum delectabat etiam Triari in illa ætate plena
litteratæ senectutis oratio, Cic. Brut. 265 : j'aimais aussi tout
particulièrement à entendre Triarus, dont les discours, malgré sa
jeunesse, étaient pleins d'une savante maturité. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 280; éd. Peeters France.
- sive
Falernum (vinum) te magis delectat, Hor. S. 2, 8, 17 : ou si le Falerne
te plaît davantage.
- delectari
aliqua re : se plaire à qqch, trouver
du charme dans qqch, trouver
plaisir
à.
- delectari
imperio, Cæs. BC. 3, 82 : trouver plaisir à exercer le commandement,
aimer exercer le commandement.
- delectari criminibus
inferendis,
Cic. Læl. 65 : se plaire à porter des accusations, aimer
intenter des actions en justice.
- delectari aliquo,
Cic. Arch. 12 : trouver du charme, de l'attrait à qqn.
- delectari ab
aliquo, Cic. Cæcil. 44 ; Fin. 1, 14 : être charmé, amusé,
réjoui par qqn.
- in aliqua re delectari,
Cic. Fin. 1, 39 ; Fam. 6, 4, 4 : se plaire dans
qqch.
- delectari in hoc...
quod... Cic. Leg. 2, 17 : se réjouir en ce que...
-
delector me ante providisse... Cic. ad Brut. 1, 2, 4 : je me
réjouis
d'avoir fait en sorte...
- poét.
vir bonus dici delector, Hor. Ep. 1,
16, 32 : je me réjouis d'être appelé homme de bien.
- impers. me
magis de Dionysio delectat, Cic. Q. Fr. 2, 13 : je préfère, quant à
moi, ce qu'on rapporte de Denys.
- delectat
me + inf. : il me plaît de, je suis heureux de, j'aime.
--- Quint.
1, 1, 29 ; Plin. Ep. 1, 24, 2.
- quam delectabat eum...
nobis prædicere !
Cic. CM 49 : comme il était heureux de nous
prédire... cf. Tusc. 3,
63; Hor. S. 2, 3, 249, etc.
- delectat Veneris decerpere
fructum, Ov. Rem. 103 : on aime à cueillir les fleurs que
Vénus a semées pour nous.
- pauperibus
auxilio venire me delectat : il me plaît de venir en aide aux pauvres.
- delector
:
1
- dēlector : voir delecto.
2
- dēlectŏr, ōris, m.
[deligo] : recruteur. --- Frontin.
Strat. 4, 1, 3.
- delectus
:
1
- dēlectus, a, um : part. passé de
deligo, ĕre. - a
- choisi. - b - levé,
recruté. - c
- cueilli.
2
- dēlectŭs
ou dīlectus, ūs, m.
:
a
- discernement,
choix, triage. --- Plaut.
Ps. 391; Virg. G. 3, 72.
- sine
delectu, Cic. Agr. 2, 57 : sans choix, au hasard, pêle-mêle,
indistinctement.
- delectus judicum, Cic.
Phil. 5,
13 : choix des juges.
- acceptorum beneficiorum
sunt dilectus habendi,
Cic. Off. 1, 49 : il faut discerner entre les bienfaits reçus. --- cf.
1,
45; 3, 46; 3, 71.
b - levée
de troupes.
- delectum habere, Cic.
Fam. 15, 1, 5 : lever des troupes, recruter des soldats. --- Cæs.
BG. 6, 1, etc.
- (Cæsar)
loco castris idoneo delecto reliquas copias revocavit, Cæs. BG. 7, 35,
5 : César, après avoir choisi un emplacement favorable pour son camp,
rappela le reste de ses troupes. --- cf. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 8, éd. Vuibert.
c
- troupes
levées, recrues. --- Tac.
H. 2, 57.
- dēlēgātĭo,
ōnis, f. [delego] :
1
- délégation, substitution
d'une personne à une autre [dont elle reçoit les pouvoirs]. --- Cic.
Att. 12, 3, 2; Sen. Ben. 6, 5, 2; [fig.] Sen. Ep. 27, 4.
2
- fixation d'un impôt, levée
d'une contribution. --- Dig.
- dēlēgātŏr,
ōris, m. : celui qui délègue. --- Cass.
Var. 1, 18.
- dēlēgātōrĭus,
a, um : relatif à la délégation,
relatif à la levée d'un impôt. --- Cod.
Th. 7, 4, 22.
- delegatoria (s.-ent. epistola), Cod. Th.
: mandat
pour la perception des impôts.
- delegatorius libellus, Cassiod. : mandat pour la perception
des impôts.
- dēlēgātum,
i, n. : délégation, mandat. --- Ulp.
- dēlēgātus,
a, um : part. passé de delego, are.
- dēlēgi
: parf. de deligo, ĕre.
- dēlēgo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 341 et P.
342)
1
- déléguer,
confier, s'en remettre à qqn de.
- infans delegatur
ancillæ, Tac. D. 29 : l'enfant est remis à une servante.
- hunc laborem
alteri delegavi, Cæl. Fam. 8, 1 : je m'en suis remis de ce
travail à un
autre.
- fortunæ
loci delegare spes suas, Liv. : s'en remettre au hasard du lieu,
compter
sur le bonheur du lieu.
- delegare
aliquem in Tullianum, Liv. 29, 22 : transférer qqn dans le Tullianum
(la
prison de Tullius).
-
delegare
obsidionem in curam collegæ, Liv. 9, 13 : remettre à son collègue le
soin du siège.
-
cum ea disceptatio delegata ad pontifices esset, Liv. 5, 25, 7
: comme la solution de cette contestation avait été renvoyée
aux
pontifes.
- sua quemque mater uberibus alit, nec ancillis ac nutricibus
delegantur, Tac. G. 20 : chaque mère allaite elle-même ses
enfants, et ne s'en décharge point sur des servantes et des nourrices..
--- cf. id. Or. 29.
- Cassium Longinum
occidendum delegaverat, Suet. Calig. 57 : il avait donné ordre de faire
périr Cassius Longinus.
- disceptatio
decem legatis delegata est, Liv. 34, 57, 4 : la
contestation fut renvoyée à la décision des dix commissaires.
- abst. delegare
ad senatum, Liv.
5, 20, 9 : s'en remettre au sénat.
2 - déléguer
une créance.
- alicui delegare
: déléguer une créance à qqn. --- Cic. Att. 13, 46,
3.
- debitores nobis deos
delegat, Sen. Ben. 4, 11, 3 : il charge les dieux
de nous régler sa dette.
- delegabo te ad Epicurum,
Sen. Ep. 18, 14 : je te
renverrai pour toucher ta créance à Epicure.
- delegare est vice sua alium reum dare creditori, vel cui jusserit, Dig. 46, 2, 11.
3
- mettre
sur le compte de, imputer à, attribuer à.
- delegare aliquid alicui :
attribuer qqch à qqn.
- de
Cossinio doleo; dilexi hominem; Quinto delegabo si quid æri meo alieno
superabit et emptionibus ex quibus mi etiam æs alienum faciendum puto,
Cic. Att. 13, 46, 3 : la mort de Cottinius m'afflige; je lui étais fort
attaché; s'il me reste quelque chose, après avoir payé mes dettes et
mes acquisitions, je le destine à Quintus.
- delegare causam peccati
mortuis, Hirt. BG. 8, 22, 2 : rejeter sur les morts
la responsabilité des fautes. --- Tac. An. 13, 43;
Liv. 10, 19; cf. id. 21, 46.
4
- renvoyer
= remittere.
- studiosos Catonis ad
illud volumen delegamus,
Nep. Cat. 3, 5 : nous renvoyons à ce volume ceux qui
s'intéressent à
Caton. --- cf.
Liv. 29, 22, 10.
5
- choisir.
- hunc
sibi domicilio locum delegerant, Cæs. BG. 2, 29, 5 : ils avaient choisi
cette région pour s'y installer (litt. pour eux comme résidence). --- Touratier, Syntaxe latine, p. 415; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- dēleiro,
arch. : c. deliro.
- dēlēnĭfĭcus,
a, um [delenio, facio] : doux, flatteur, caressant. --- Plaut.
Mil. 192, cf. Non. 278, 2.
- dēlēnīmentum,
i, n. [delenio] : - 1
- tout ce qui calme, adoucissement,
apaisement. --- Liv. 4, 51, 5; Tac. An. 2,
33.
- 2
- attrait, charme, appât, séduction. --- Liv. 30, 13, 12.
- dēlēnĭo
(delīnĭo),
īre, īvi (ĭi), ītum : - tr. - 1
- gagner, séduire, charmer. --- Cic. Clu. 28 ; Off. 2, 48 ;
Fin. 1, 33.
- 2
- adoucir, calmer. --- Hor. O. 3, 1, 43.
- dans Cicéron. les deux formes
sont garanties par les mss.
- dēlēnītĭo,
ōnis, f. : séduction.
- dēlēnītŏr,
ōris, m. [delenio} : celui qui adoucit, qui charme. --- Cic. Br. 246.
- dēlēnītōrĭus,
a, um : qui sert à adoucir, à calmer. --- Cass. 10, 29.
- dēlēnītrix,
īcis, f. : charmeuse. --- Chalcid. Tim. 167.
- dēlēnītus,
a, um : part. p. de delenio.
- dēlĕo,
ēre, dēlēvi, dēlētum [cf. aboleo] : - tr. -
-
formes
sync. delerunt Cic.
Sen.4; delerit Cic.
Cat. 4, 19; delerat, delerant
Cic. Fam. 15, 5, 3; Sest. 44 ; delesset
Liv. 27, 40,
4.
1 - effacer,
biffer, raturer. --- Cic. Fam. 7, 18, 2; 14, 3,
1; abst. Att. 15, 4, 3.
2
- détruire
anéantir.
- delere urbem, Cic. Amer. 131
: détruire une ville. --- cf.
Mur. 80.
- homines morte deleti, Cic. Nat. 1,
38 : hommes que la mort a
fait disparaître.
- veritatem delet simulatio, Cic.
Læl. 92 : l'hypocrisie
détruit la vérité.
- deletis hostibus, Cæs. BG. 6, 36,
2 : les ennemis
étant anéantis. --- cf. 6, 37, 7; Cic. Pomp.
21; Tusc. 1, 90; Vat. 24.
- qqf.
part. parf. dēlitus.
- epistola
delita : lettre détruite. --- Cic. Ep. ap. Prisc.
p. 873.
- dēlēram,
delessem : voir deleo.
- dēlērĭum,
etc. : voir delir-.
- dēlētīcĭus,
a, um : effacé, biffé, raturé. --- Ulp. Dig. 37, 11, 4.
- dēlētĭlis,
e [deleo] : qui efface. --- Varr. Men. 307.
- dēlētĭo,
ōnis, f. [deleo] :
destruction, anéantissement. --- Lucil. 823.
- dēlētrix,
īcis, f. [deleo] : destructrice. --- Cic. Har. 49.
- deletus
:
1
- dēlētus, a, um : part. passé de deleo. - a
- effacé. - b -
détruit.
2
- dēlētŭs, ūs, m. : destruction. --- Tert. Marc. 2, 24.
- dēlēvi
: parf. de deleo.
- dēlēvo,
āre : - tr. - unir, rendre uni, polir. --- Col. Arb. 6, 4.
- Delf-
: voir Delph-
- Delgovitĭa, æ, f. : ville de Bretagne. --- Anton.
- Dēlĭa,
æ, f. : - 1 - Diane [née dans l'île de Délos]. --- Virg. B. 7, 29.
- 2 -
Délie (nom de femme). --- Tib. 1, 1, 57.
- Dēlĭăcus,
a, um : de Délos. --- Cic. Or. 232; Amer. 133.
- Dēlĭădæ,
ārum, m. [Delos} : Apollon et Diane, nés à Délos. --- *Varr. L. 7, 16.
- Dēlĭădēs, æ, m. : statuaire grec. --- Plin. 34, 85.
- dēlībāmentum,
i, n. [delibo] : libation. --- V. Max. 2, 6, 8.
- dēlībātĭo,
ōnis, f. [delibo] :
action d'ôter de, de prélever sur,
d'entamer. --- Dig. 30, 113; Tert. Marc.
1, 22.
- dēlībātus,
a, um : part. passé de delibo. - 1
- enlevé, détaché de, choisi. - 2
- entamé,
amoindri, altéré, gâté; retranché.
- delibata
deum numina, Lucr. 6, 70 : la puissance des dieux dénigrée.
- dēlībĕrābundus,
a, um [delibero] : qui délibère. --- Liv. 1, 54, 6; 2, 45, 7.
- dēlībĕrāmentum,
i, n. : décision prise, résolution. --- Laber. d. Front. ad M.
Cæs. 6.
- dēlībĕrātĭo,
ōnis, f. :
1 - délibération,
consultation.
- consilii capiendi deliberatio,
Cic.
Off. 1, 9 : étude, examen pour prendre un parti.
- res habet
deliberationem, Cic. Att. 7, 3, 3 : l'affaire mérite examen.
-
deliberationes habere, Cic. Phil. 1, 2 : tenir des
délibérations, des
conférences.
2
- examen. --- Liv. 1, 23, 8.
2
- rhét.
cause du genre délibératif. --- Cic. Inv. 1, 12; de Or. 1,
22; Quint. 2, 21, 18.
- habet
res deliberationem, Cic. Att. 7, 3, 3 : l'affaire demande qu'on y pense.
- dēlībĕrātīvus,
a, um : délibératif (t. de rhét.).
- deliberativa causa, Cic. Inv. 2, 12
: cause du genre délibératif.
- dēlībĕrātŏr,
ōris, m. [delibero] : celui qui se consulte. --- Cic. Sest. 74.
- deliberatus
:
1
- dēlībĕrātus,
a, um : part. passé de delibero, are [de
+ libra]
- a
- délibéré, examiné. - b
- décidé, résolu.
- adjt.
tranché, décidé : neque illi quicquam deliberatius fuit quam me
evertere, Cic. Fam. 5, 2, 8 : il n'eut rien de plus décidé (à
cœur) que
de me renverser. --- cf. Gell. 1, 13, 9.
2
- dēlībĕrātus,
a, um : part. passé de delibero [de et
libero] : délivré.
- dēlībĕrĭum,
ĭi, n. : avis. --- Gloss. Lat. Gr.
- delibero
:
1
- dēlībĕro, āre, āvi, ātum [de + libra]
: - tr. et intr. - faire une pesée dans sa pensée.
a
- peser mûrement, réfléchir
mûrement, délibérer, examiner, se consulter.
- de
aliqua re deliberare : délibérer sur qqch.
- de
summa rerum deliberare, Cæs. BC. 2, 30 : délibérer sur la situation
générale.
- deliberare cum aliquo de aliqua re, Cic
Att. 11, 3, 1 : délibérer avec qqn au sujet de qqch.
- delibera
hoc, dum ego redeo, Ter. Ad. 197 : songes-y jusqu'à mon retour.
- deliberatur
de Avarico in communi concilio, incendi placeret an defendi, Cæs. BG.
7, 15, 3 : on délibère au sujet d'Avaricum pour savoir s'il faut brûler
la ville ou la défendre. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 113, éd. Vuibert.
- neque,
maneatis an abeatis hinc, deliberari potest, Liv. 7, 35, 8
: il n'y a pas
à discuter si vous devez rester ou partir d'ici
- diem ad deliberandum sumere, Cæs.
BG. 1, 7, 6 : prendre un jour pour
délibérer.
- spatium deliberandi habuerunt, quem
potissimum vitæ cursum
sequi vellent, Cic. Off. 1, 119 : ils ont pris du temps pour
réfléchir
sur le genre de vie qui leur convenait le mieux.
- re deliberata, Cæs.
BG. 4, 9, 1 : l'affaire ayant été délibérée, après
mûre réflexion. --- cf. BC. 1, 10, 2.
- rem a me sæpe deliberatam
requiris, Cic. Ac. 1, 4 : ta question
porte sur un objet auquel j'ai souvent réfléchi.
- deliberando
sæpe perit occasio, P. Syr. 140 : l’occasion échappe souvent
pendant qu’on délibère.
- fit ut
distrahatur in deliberando animus, Cic. Off. 1, 9 : il arrive que
l'esprit soit distrait en délibérant. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 108, éd. Vuibert.
b
- consulter (un
oracle).
- Delphos
deliberatum missi sunt, Nep. Milt. 1, 2 : ils furent envoyés à Delphes
pour consulter l'oracle. --- id. Them. 2, 6.
c
- se décider à, résoudre de,
prendre une décision (après délibération).
- en
ce sens, il est employé au passé et le plus souvent précédé de statuere.
- deliberata morte, Hor. O. 1, 37, 29
: sa mort étant résolue.
- iste statuerat ac deliberaverat
non adesse, Cic. Verr. 1, 1 : il avait résolu et décidé de ne
pas se
présenter, de faire défaut.
- au passif
mihi
deliberatum est + inf. : je suis résolu à, j'ai décidé de.
- mihi deliberatum est abesse ex
urbe, Cic.
Att. 15, 5, 3 : je suis résolu à rester éloigné de la
ville (sans mihi
:
Verr. 5, 183).
- mihi deliberatum et constitutum est
ita gerere
consulatum... Cic. Agr 1, 25 : je suis résolu et décidé à
exercer le
consulat de telle manière...
- certum est deliberatumque...
dicere, Cic.
Amer. 31 : c'est une décision prise, une résolution arrêtée de
dire... --- [avec prop. inf.] Turpil. d. Non. 282,
11.
2
- dēlībĕro, āre, āvi, ātum [de +
libero] : - tr. - délivrer. --- Tert. Marc. 2, 19.
- dēlībo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
-
enlever un peu de quelque chose, prélever.
- delibare parvam partem
ab æquore, Lucr. 6, 622 : pomper une faible partie de la mer.
- flos delibatus populi, Enn. ap.
Cic. Brut. 15, 58 : la fine fleur du peuple.
- fig.
delibare aliquid de aliqua re, Cic. Fam. 10, 21, 2 : enlever
qqch à une
chose.
--- cf. Cic. Inv. 2,
174; id. ib. 2, 39, 115; Flor. 2, 6, 40.
- passif
impers. nonne de sua gloria delibari patent
? Cic. Inv. 2, 114 : ne penseraient-ils pas qu'on porte
atteinte à leur
gloire ?
2
- entamer;
goûter.
- ne bos extremo jugo truncum
delibet, Col. 2, 2, 26
: de peur que le bœuf n'entame le tronc avec l'extrémité du
joug.
- fig.
animi pacem delibare, Lucr. 3, 24
: entamer la paix de l'âme.
- delibata
deum numina, Lucr. 6, 70 : la puissance des dieux diminuée
(ravalée).
- delibare paululum
carnis, Petr. 136, 1 : goûter un peu de chair. --- cf.
« delibare cenas (opp. edere), Favor. ap. Gell. 15, 8.
3 - prélever,
emprunter, détacher.
- ex universa mente delibati animi,
Cic. CM 78 : âmes émanées de l'intelligence universelle.
4 - butiner;
effleurer.
- flosculos carpere atque delibare,
Cic. Sest. 119 : cueillir et
butiner des fleurs.
- poét.
delibare summa oscula, Virg. En. 12, 434 : effleurer
d'un baiser, embrasser du bout des lèvres.
- novum honorem delibare, Liv. 5, 12,
12 : avoir les prémices d'une dignité nouvelle.
- delibare omnia narratione, Quint.
4, 2, 55 : effleurer tout dans un récit. --- cf.
Plin. Pan. 38; Suet. Aug. 94.
- dēlibrātŏr,
ōris, m. : celui qui ôte. --- Aug.
- dēlibrātus,
a, um : part. passé de delibro; dépouillé de son écorce.
- dēlibro,
āre, ātum : - tr. - écorcer. --- Cæs. BG. 7, 73, 2; Col.
4,
24, 6.
- ligna delibrata, id est
decorticata, Ps. Ascon. Cic. Cæcil. 3,
p. 101, 16 : bois écorcé, c.-à-d. décortiqué.
- dēlĭbŭo,
ĕre, bŭī, būtum
: - tr. - oindre [employé surtout au part.].
- multis medicamentis delibutus, Cic.
Br. 217 : imprégné d'une multitude
d'onguents.
- delibuto capillo, Cic. Amer. 135
: avec les cheveux parfumés.
- fig. delibutus
gaudio,Ter. Phorm. 856 : nageant dans la joie.
-
senium luxu delibutum, Plin. 4, 90 : vieillesse plongée dans
la débauche.
- dēlĭcāta,
æ, f. : voir delicatus.
- dēlĭcātē,
adv. [delicatus] :
1
- délicatement, voluptueusement. --- Cic. Off. 1, 106 ; de
Or. 3, 63.
2
- avec douceur, avec délicatesse.
- delicatius, Sen. Ir. 3, 9, 1
: avec
quelque
délicatesse.
3
- nonchalamment, mollement. --- Suet. Cal. 43.
- dēlĭcātus,
a, um :
- (Lebaigue
P. 342 et P.
343)
1
- qui
charme les sens, attrayant, délicieux, voluptueux,
délicat, élégant.
- in illo delicatissimo litore,
Cic. Verr. 5, 104
: sur
ce rivage si délicieux.
- molliores et delicatiores in
cantu
flexiones,
Cic. de Or. 3, 98 : modulations dans le chant plus
souples et
plus
délicates.
- delicatus sermo, Cic. Off. 1,
144 : propos légers.
-
libidines
alicujus delicatissimis versibus exprimere, Cic. Pis. 70
: exprimer les
passions de qqn en vers d'une exquise élégance.
- dēlĭcāti,
orum, m. : les gens du monde, les élégants.
2
- poét.
doux,
tendre, fin, délicat.
- puella tenellulo delicatior
hædo, Catul. 17, 15
: une jeune femme plus délicate qu'un tendre chevreau.
- Anio delicatissimus
amnium, Plin. Ep. 8, 17, 3
: l'Anio
le plus doux des cours d'eau.
-
delicata capella, Catul. 20, 10 : une chèvre
mignonne. --- cf. Catul.
17, 15; Plin. Ep. 2, 11, 25; Curt. 5, 2,
9; Plin. 19, 187; Vulg. 1 Par. 22, 5.
3
- habitué
aux douceurs (aux jouissances,
aux raffinements), voluptueux, efféminé.
- delicata juventus, Cic. Att.
1,
19, 8 : jeunesse efféminée. --- Cic. Mur.
74.
- qui tam delicati esse
non
possumus, Cic. Verr. 4, 126 : nous qui ne pouvons pas vivre au
milieu des
mêmes jouissances.
- dēlĭcātus, i, m. : esclave
favori,
mignon. --- Suet. Tit. 7; Inscr.
- dēlĭcāta,
æ, f. : - a - une
enfant gâtée. - b
- une esclave favorite. --- Inscr.
4
- choyé, gâté. --- Plaut. Mil. 984 ; Clic.
Br. 197;
Nat. 103.
5
- de goût difficile, exigeant. --- Cic. Fin. 1, 5 ;
Quint.
3, 1,
3.
- delicia
:
1
- dēlĭcĭa, æ, f. : c.
deliciæ [arch.]. --- Plaut.
Rud. 429.
2
- dēlĭcĭa
(dēlĭquĭa),
æ, f. [de et liquere]
: coyau, la poutre la plus élevée du toit. --- Vitr. 6,
3,
2 ; P. Fest. 73, 2.
- dēlĭcĭæ,
ārum, f. plur. [lacio, laquus] :
1 - tout
ce qui charme : délices,
jouissances, volupté, douceurs, agrément.
-
neque di neque deæ faciant ut te fortuna in deliciis habeat, Sen. Ep.
96 : puissent les dieux et les déesses faire que la fortune ne te
retiennent pas dans les plaisirs ! --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 124, éd. Vuibert.
- supellex ad delicias,
epulæ
ad voluptates, Cic. Par. 10 : ameublement pour le raffiné,
mets pour
l'homme de plaisirs.
- multarum deliciarum comes
est extrema saltatio,
Cic. Mur. 13 : compagne de beaucoup de plaisirs, la danse est le
dernier excès auquel on se livre.
- homines deliciis
diffluentes, Cic. Læl. 52 : les hommes amollis par une vie
voluptueuse.
2 - caprices,
exigences; plaisanteries, farces.
- ecce aliæ deliciæ
equitum vix ferendæ ! Cic. Att.
1, 17, 9 : voici bien un autre caprice des chevaliers, qui vraiment
n'était pas soutenable !
- delicias facere, Plaut.
Men. 381,
etc. : faire des moqueries, se moquer.
- mais
delicias
facere, Catul.
45, 24 : folâtrer,
faire le libertin.
- delicias
facis, Plaut. Pœn. 296 : tu te moques de moi.
- si
quis delicias diceret aut faceret, Catul. 74, 1 :
3
- objet
d'affection, amour, délices.
- amores ac deliciæ tuæ
Roscius, Cic.
Div. 1, 79 : Roscius, tes
amours
et tes délices. --- cf. Phil. 6,
12
; Att. 16, 6, 4, etc.
- habere
aliquid in deliciis, Cic. Div. 1, 34 : faire ses délices de qqch.
- esse in deliciis alicui,
Cic. Verr. 4, 3 : être les délices
de qqn, être très cher à qqn.
- habere
aliquid in deliciis, Cic. Div. 1, 76 : faire ses délices de
qqch.
- delicias
hominis ! Juv. 6, 47 : quelle merveille d'homme !
- meæ
deliciæ : mon délice ! mon amour !
- dēlĭcĭāres tegulæ
[delicia 2] : tuiles de faîte. --- P. Fest. 73, 2.
- dēlĭcĭātum tectum [delicia 2]
: toit qui a un coyau. --- P. Fest. 73, 2.
- dēlĭcĭēs,
ēi, f. : c.
deliciæ. --- Apul. Socr. prol.
- dēlĭcĭo,
ĕre [de, lacio] : - tr. - attirer, allécher, amadouer. --- Titin. Corn.
190.
- dēlĭcĭolæ,
ārum, f. : délices.
- deliciolæ
nostræ, Cic. Att. 1, 8, 3 : mes délices.
- dēlĭcĭolum,
i, n. : délices. --- Sen. Ep. 12,
3.
- dēlĭcĭor,
āri, ātus sum : - 1 - goûter des délices. --- Fort.
- 2 - manger avec sensualité. --- Ruric. Ep. 2, 42.
- delicĭosē,
adv. : avec
délices. --- Aug. Serm.
66, 3; Schol. Pers. 3, 111.
- dēlĭcĭōsus,
a, um : délicieux, voluptueux. --- Capel. 7, 727;
Ambros. Pæn.
1,
9, 24.
- dēlĭcĭum,
ĭi, n. : c. deliciæ. --- Phædr. 4, 1,
8; Mart. 1, 7, 1, etc.
- dēlĭcĭus,
ĭi, m. : objet
d'affection, délices. --- CIL 6, 800.
- dēlĭco,
arch. : c. deliquo.
- dēlictŏr,
ōris, m. : celui qui est en faute, pécheur. --- Cypr.
Ep. 59.
- dēlictum,
i, n. [delictus] : - 1
- délit, faute. --- Cic. Mur. 61; Marc. 18 ; Cæs.
BG. 7, 4.
- 2 - faute [d'un écrivain]. --- Hor. P. 442.
- dēlictus,
a, um : part. passé de delinquo.
- dēlĭcŭi
: parf. de deliqueo.
- dēlĭcŭlus
[delicus] : sevré. --- Cato, Agr.
5, 7.
- dēlĭcus,
a, um : sevré [en parl. du porc]. --- Varr. R. 2,
4,
16.
- dēlĭcŭus
: c. deliquus.
- deligo
:
1
- dēlĭgo, āre, āvi, ātum : - tr. - attacher, lier. --- Cic.
Verr. 5, 161.
- deligare naviculam ad ripam,
Cæs. BG. 1,
53, 3
: amarrer une barque
au
rivage. --- cf. 4, 29 ; BC. 3, 39.
- deligare epistolam ad ammentum,
Cæs.
BG. 5, 48, 5 : attacher une lettre à la courroie du javelot.
- deligare aliquem ad palum, Liv.
2,
5 : attacher qqn au poteau.
- apud mensam plenam homini rostrum
deliges, Plaut. Men. 89 : attache l'homme par le museau à une
table bien servie.
- alterius collo ascopera deligata,
Suet. Ner. 45 : on attacha un sac au cou d'une autre (de ses
statues).
- deligare vulnus, Quint. 2, 17, 9
: bander une
plaie.
2
- dēlĭgo, ĕre, delēgi, lectum [de et lego,
ere] : - tr. -
a
- choisir,
élire.
- delegisti, quos Romae relinqueres, quos tecum educeres, Cic. Cat. 1,
9 : tu as choisi ceux que tu laisserais à Rome, ceux que tu emmènerais
avec toi. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 143; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- delectus sum ab universa provincia qui ejus jura defenderem, Cic.
Cæcil. 65 : j'ai été choisi par toute la province pour défendre ses
droits. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 142, éd. Vuibert.
- ex civitate in
senatum delecti, Cic. Amer. 8 : choisis parmi les citoyens
pour former le
sénat. --- cf. Agr. 2, 23 ; Mur. 83.
- poét.,
avec ab.
--- Virg. En. 7,
152.
- avec
dat. de but deligere locum castris,
Cæs. BG. 2, 18, 1 : choisir un
emplacement pour un camp. --- cf. 1, 49 ;
2,
29.
- avec
ad.
--- Cic.
Pomp. 27 ; Planc. 39 ; avec
in.
--- Amer. 8.
- Cn.
Pompeius privatus esset hoc tempore, tamen ad tantum bellum is erat
deligendus, Cic. Pomp. 50 : Cn. Pompée était en ce moment un simple
particulier, c'est lui qu'il fallait choisir pour une si grande guerre. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 120, éd. Vuibert.
b
- lever (des troupes),
recruter.
- re
frumentaria comparata equitibusque delectis, Cæs. BG. 4, 7,
1 :
après avoir pourvu aux vivres et recruté des cavaliers.
- legionis delectæ cum equitatu,
Cæs. BG. 1, 46 : avec les cavaliers de sa légion d'élite.
c - cueillir.
- Cato, Agr. 144, 1; 112,
2; Col. 5,
10, 1.
d
- mettre
à part, à l'écart, séparer.
- hinc me ex ædibus
delegit hujus mater, Plaut. Asin. 632 : sa mère m'a éconduit
d'ici, de la
maison.
- longævos senes delige, Virg. En.
5, 717 : mets à part les
vieillards âgés.
- dēlīmātŏr,
ōris, m. : celui
qui enlève en limant. --- Gloss.
Cyr.
- dēlīmātus,
a, um : voir delimo.
- dēlīmis,
e : oblique,
de côté. --- Varr. d. Non. 2, 82.
- dēlīmĭtātĭo,
ōnis, f. [delimito] : bornage, délimitation.
--- Grom. 227, 13.
- dēlīmĭtātus
: part. p. de delimito.
- dēlīmĭto,
āre, ātum : - tr. - délimiter,
borner. --- Grom. 3, 4.
- dēlīmo,
āre, ātum : - tr. - ôter en limant.
- delimatus. --- Plin. 34, 26.
- dēlīnĕātĭo,
ōnis, f. : dessin, esquisse, ébauche. --- Tert. Valent. 27.
- dēlīnĕo
(dēlīnĭo),
āre, āvi [de, linea] : - tr. - esquisser, tracer, dessiner. --- Plin. 35, 89 ; Tert. Valent. 4.
- dēlingo,
ĕre, linxi : - tr. - lécher. --- Cels. 3, 22 fin.;
Lampr. Diad. 5, § 6.
- numquam
delinges salem, Plaut. Curc. 562 : tu n'auras rien à te mettre sous
la dent. --- Plaut. Pers. 430.
- dēlīni-
: voir deleni-
- dēlīnĭo
:
1
-
c. delenio
2
- c.
delineo.
- dēlĭno,
ĕre, dēlĭtum
: - tr. -
1
- frotter,
oindre. --- Cels.
3, 19.
2
- c.
deleo.
- delitus. --- Cic.
fr. E. 10, 1.
- dēlinquentĭa,
æ, f. : péché. --- Tert. Marc. 4, 8.
- dēlinquĭo,
ōnis, f. : c. deliquio.
- dēlinquo,
ĕre, līqui, lictum : - intr. et tr. -
1
- faire défaut, faire faute,
manquer.
- Tuber. et Cæl.
d. Serv. En. 4, 390.
2
- manquer à
son devoir, pécher, commettre (une faute), faillir, être en
faute.
- artem vitæ professus delinquit in
vita, Cic. Tusc. 2, 12
: enseignant l'art de se conduire, il pèche dans sa conduite.
- acc.
de
relat. si quid deliquero, Cic. Agr. 2, 100 : si
je manque en qqch,
si
je commets une faute.
- hæc, quæ deliquit, Cic. Inv. 2,
106 : ces
points où il a
failli, les fautes qu'il a commises. --- cf. Sall. J. 28, 4.
- flagitia quæ
duo deliquerant, Tac. An. 12, 54 : les forfaits que tous deux
avaient
commis. --- cf.
Liv. 26, 12, 6.
- passif si
quid delinquitur, Cic. Off.
1,
146 : s'il y a une faute commise.
- adulterium
quod pubertate delinquitur, Dig. 48, 5, 38 : l'adultère qu'il a commis
à sa puberté.
- nihil a me delictum
puto, Cic. Att.
9,
10, 10 : je ne crois pas qu'il y ait eu faute de ma
part.
- quid
ego tibi deliqui ? Plaut. Am. 817 : quelle faute ai-je commise
envers
toi ?
- dēlĭquat-
: voir delicat-
- dēlĭquesco,
ĕre, lĭcŭi : - intr. - 1
- se fondre, se liquéfier. --- Ov. Tr. 3, 10, 15.
- 2
- se dissoudre,
s'amollir, disparaître. --- Cic. Tusc. 4, 37.
- dēlĭquĭa
(dēlĭcĭa),
æ, f. [de et liquere]
: coyau, la poutre la plus élevée du toit. --- Vitr. 6,
3,
2 ; P. Fest. 73, 2.
- dēlĭquĭo,
ōnis, f. : - 1
- manque, éclipse [du soleil]. --- Cn. Gell. d. Serv. En. 4, 390.
- 2
-
privation. --- Plaut. Capt. 626.
- deliquium
:
1
- dēlĭquĭum, ĭi, n. [delinquo] : absence, manque, privation.
- deliquium
solis, Plin. : éclipse de soleil. --- Plin. 2, 54 ; P. Fest. 73.
2
- dēlĭquĭum, ĭi, n. [deliquo] : écoulement. --- Prud. Ham. 750.
- dēlĭquo
(dēlĭco, arch.), āre : - tr. -
1
- décanter, clarifier, filtrer,
transvaser.
--- Varr. L. 7, 106 ; Col. 12, 39, 2.
2 - éclaircir, tirer
au clair,
expliquer clairement, démontrer. --- Plaut. Mil. 844 ;
Titin.,
Acc., Cæl.
d. Non.
- dēlĭqŭus
(dēlĭcŭus), a, um : qui manque, qui fait défaut.
- sine
quod lubet id faciat, quando tibi nil domi delicuum'st, Plaut. Cas. 207
: laisse-le faire ce qu'il veut du moment que tu ne manques de
rien
chez toi.
- dēlīrāmenta,
ōrum, n. : divagations, extravagances, folies. --- Plaut. Capt. 596
; Plin. 2, 17.
- dēlīrātĭo,
ōnis, f. [deliro] : - 1
-
action de
sortir du sillon, écart. --- Plin.
18, 180. -
2
- délire, extravagance,
folie. --- Cic. CM 36 ;
Div. 2, 90 ; Plin. Ep. 6, 15, 4.
- dēlīrĭtās,
ātis, f.[delirus] : délire, folie. --- Laber.
139.
- dēlīrĭum,
ĭi, n. [delirus] : délire, transport au
cerveau.
--- Cels. 2,
6.
- dēlīro,
āre, āvi, ātum
[de + lira : sillon] : - intr. -
1
- s’écarter du sillon, s'écarter de
la ligne droite.
- Auson. Idyll. 16, 11, cf.
Plin. 18, 180.
2
- délirer,
extravaguer.
- Cic. Off. 1, 94 ; Nat. 1,
94.
- se
deum delirare, Tert. Anim. 32 : se croire dieu sous l'effet du délire.
- avec acc. de relat. quicquid
delirant reges plectuntur Achivi, Hor. Ep. 1, 2, 14 : les Grecs expient
tout ce que les rois commettent dans leurs folies.
- dēlīrus,
a, um [deliro] : qui délire, extravagant, radoteur.
- delira fari, Lucr. 3, 464 : divaguer.
- Lucr.
2, 985; Hor. S. 2, 3, 107; Cic. de Or. 2, 18, 75;
Hor. S. 2,
5, 71; Cic. Tusc. 1, 21, 48; id. Div. 2, 68,
141; Hor. S. 2,
3, 293; id. Ep. 2, 2, 126.
- delirior, Lact. 3,
18, 14.
- dēlĭtĕo,
ēre : - intr. - se tenir caché.
- dēlĭtesco
(dēlĭtisco), ĕre, lĭtŭi
[de + latesco] : - intr. - se cacher, se tenir caché.
- avec abl.
reconditā silvā
delitescere, Ov. M. 4, 340 : se dissimuler sous un épais
buisson. --- Ov. Tr. 3, 1, 80; id. Am. 3,
1, 56.
- delitescere sub + abl. : se cacher sous. ---
Virg. G. 3, 417.
- delitescere
in + abl. : se cacher dans (sous).
- bestiæ in cubilibus
delitiscunt, Cic. Nat. 2, 126 : les animaux
se cachent dans leurs tanières. --- cf. Phil. 2, 77 ; Cæs.
BG. 4, 32, 4.
- delitescere in alicujus
auctoritate, Cic. Ac. 2, 15
: s'abriter sous (se retrancher
derrière) l'autorité de qqn.
- delitescere in calumnia,
Cic.
Cæc. 11 : s'abriter derrière une chicane.
- dēlītĭgo,
āre : - intr. - quereller vivement, tempêter, gourmander.
- iratusque
Chremes tumido delitigat ore, Hor. P. 94 : et Chrémès, en colère,
gourmande
en haussant le ton.
- dēlĭtŏr,
ōris, m. [delino] : qui efface, qui fait disparaître. --- Att. Tr. 219.
- Lebaigue
P. 344
- dēlĭtus
: part. passé de delino; barbouillé, oint,
frotté de.
- Dēlĭum,
ĭi, n. : Délium (bourg de Béotie, avec un temple d'Apollon). --- Cic. Div. 1, 123;
Liv. 31, 45.
- Dēlĭus,
a, um : de Délos, d'Apollon, de Diane. --- Ov.
P. 4, 14, 57.
- gr.
Δήλιος.
- Delia dea, Hor.
O. 4, 6, 33 : Diane.
- Delius
vates, Virg. En. 6, 12 : Apollonn.
- et
abst Delius, m. Ov. M. 1, 454
: Apollon.
- Deliis foliis ornatus,
Hor. O. 4, 3, 6
: couronné du laurier de Délos [consacré à Apollon].
- Delia
Castra ou Deliacastra : lieu de l'Afrique
sur le bord de la mer. --- Mel.
- dēlixus,
a, um : réduit par la cuisson, consommé. --- Not.
Tir. p. 151.
- Delmat-
: voir Dalmat-
- Delminĭum,
ĭi, n. : Delminium (ancienne capitale de la Dalmatie). --- Flor. 4, 12, 11.
- dēlŏcātĭo,
ōnis, f. [de + loco] : luxation, dislocation. --- C.-Aur. Chron. 2,
1, 14.
- dēlongē
(de longē), adv. : loin, de loin. --- Vulg. Exod.
20, 21.
- dēlŏquor, i : c.
loquor. --- Greg. M. Ep. 9, 130.
- Dēlŏs,
i, f. : Délos (île de la mer Egée, lieu de naissance d'Apollon
et d'Enée).
- voir
la déclinaison.
- gr.
Δῆλος.
- dēlōtus,
a, um : part. passé de delavo;
délayé. --- Theod. Prisc. 1, 4.
- Delphacĭē,
ēs,
f. : île de la Propontide. --- Plin. 5, 121.
- Delphi,
ōrum, m. : - 1 -
Delphes (ville
de Phocide). --- Cic. Div. 2, 117. - 2
- les habitants de Delphes, les Delphiens. ---
Just. 24, 7.
- gr.
Δελφοί.
- voir
hors site : Delphes.
- Delphĭca
(mensa), æ, f. : voir Delphicus.
- Delphĭcē,
adv. : à la manière de l'oracle de Delphes. ---
Varr. Men. 320.
- Delphĭcŏla,
æ, m. : l'habitant de Delphes (épithète d'Apollon).
--- Aus.
Idyll. 12, 73.
- Delphĭcus,
a, um : de Delphes.
- gr.
Δελφικός.
- Nep.
Paus. 5; Cic. Div. 2, 57; Ov. M. 11,
414; Tib. 2, 3,
27; Lucr. 6, 154; Hor. Od. 3, 30, 15; cf. Cato R. R. 8,
2; Petr. 122, 177.
- Delphicus
(deus) : le dieu de Delphes (= Apollon). --- Ov. M. 1,
515; Plin. 34, 3, 8, § 14; Ov. M. 2, 543; id. F. 3,
856.
- Delphica
(mensa), æ, f. : table delphique (faite
sur le modèle du trépied de Delphes).
- Cic. Verr. 2, 4,
59; Mart. 12, 66.
- Delphĭdĭus, ĭi, m. : Attius
Tiro Delphidius [rhéteur]. --- Auson.
- delphīn,
īnis, m. (c. delphinus) : dauphin (cétacé
de l'ordre des mammifères).
- gr.
δελφίν, ῖνος.
- nom. delphin,
Poëta ap. Pers. 1, 94; acc. delphīna,
Ov. M. 6, 120; id. F. 2, 114; 6, 471; abl. delphine, Ov. M. 11, 237;
plur. nom. delphines,
Virg. En. 8, 673; Ov. M. 1, 302; id. Tr. 3, 10, 43 al.; gén. delphinum, Prop. 3, 17, 25 (4,
16, 25 M.); Virg. En. 3, 428 al.; acc.
delphinas, id. E. 8, 56.
- Delphīni portus, m.
: port du Dauphin [en Ligurie]. --- Plin. 3, 48.
- delphīnŭlus, i, m.
: petit dauphin. --- Alcim. Ep. 78.
- delphīnus,
i, m. :
1 - dauphin
(cétacé
de l'ordre des mammifères). --- Cic.
Div. 2, 145 ; Hor. P. 30.
2
- le Dauphin
(constellation). --- Col. 11, 2, 45.
3 -
tête de dauphin (ornement
de vases, de lits...). --- Plin. 33, 147.
4
- dauphin (un levier
de l'orgue hydraulique). --- Vitr. 10, 13.
- delphis
:
1
- Delphĭs, ĭdis, f. : la prêtresse de Delphes, la Pythie.
- gr.
Δελφίς, ίδος.
- Mart. 9, 43, 4: Lact. 1,
6, 7; id. Epit. 5, 1.
2
- delphīs, īnis, m. (c. delphin) : dauphin (cétacé de l'ordre des
mammifères). --- Avien. Arat. 700.
- gr.
δελφίς, ῖνος.
- Delpis,
f. : c. Delphis. --- Inscr.
- delta
:
1
- delta, invar. n. : le delta (lettre de l'alphabet grec
: Δ).
--- Mel. 2, 7, 14 ;
Aus. Idyl. 12, 129.
2
- Delta, æ, f. : le Delta ou Basse-Egypte.
--- Mel. 1, 9, 2 ;
Plin. 5, 48.
- Deltōtŏn,
i, n. : le
Triangle [constellation]. --- Cic. Arat. 5.
- gr. Δελτωτόν.
- dēlūbricans,
antis : coulant. --- Eust.
Hex. 3, 4.
- dēlūbrum,
i, n. [de + luo] :
- 1 - lieu
de purification. --- Isid. 15, 4.
- 2 - temple, sanctuaire.
--- Cic. Arch. 19 ; Nat. 3, 91.
- dēluctātĭo,
ōnis, f. [deluctor] : lutte. --- Capel.
5, 436.
- dēlucto,
āre, āvi
(c. deluctor) : - intr. - lutter de toutes
ses forces, combattre.
- Plaut. Trin. 839; Non.
468, 29.
- dēluctor,
āri : - intr. - lutter de toutes ses
forces, combattre.
--- Plaut. Pers. 4.
- dēlūdĭfĭco,
āre, āvi : - tr. - se moquer (de qqn, aliquem). --- Plaut.
Rud. 147.
- dēlūdo,
ĕre, lūsi, lūsum : - tr. -
- inf. passif deludier Ter. And. 203.
1
- se jouer de, abuser, tromper.
- Cic. Agr.
2, 79 ; Hor. S. 2, 5, 56.
- absol.
deludere : éluder. --- Cic. Amer. 26.
2
- cesser de combattre (dans les jeux publics). --- Varr. d. Plin. 36, 202.
- dēlumbātus,
a, um : part. passé de delumbo. - 1
- éreinté. - 2 -
courbé, arrondi.
- dēlumbis,
e [de + lumbus] : - 1
- faible des reins, à la
démarche pesante. --- Plin. 10, 103. -
2 - [fig.]
énervé. --- Pers. 1, 104.
- dēlumbo,
āre, ātum : - tr. - 1
- éreinter, briser les
reins. --- Plin. 28, 36. -
2 -
affaiblir, énerver (en parl.
du style). --- Cic. Or. 231.
- dēlŭo,
ĕre : - tr. -
1
- (de, luo)
laver, nettoyer. --- Cels. 4, 15 ; [fig.] Gell. 15,
2, 8. - 2
- (de, luo,
luiturus) délier, dégager. --- P. Fest.
73, 16.
- dēlūsi
: parf. de deludo.
- dēlūsĭo,
ōnis, f. [deludo] : tromperie. --- Arn.
4, 1.
- dēlūsŏr,
ōris, m. : trompeur. --- Cassiod.
Jos. c. Ap. 1, 17.
- dēlustro,
āre : - tr. - nettoyer (purifier) qqn
[pour le préserver du malheur]. --- Apul. Herb. 84.
- dēlūsus,
a, um : part. passé de deludo.
- dēluto,
āre : - tr. - 1
- enduire, crépir, couvrir
de terre grasse. --- Cato, Agr. 128.
- 2 -
laver d'une souillure. --- Dict. 3, 24.
- Dēmādēs,
is, m. (acc. -ēn) : Démade (orateur athénien, contemporain
de Démosthène). --- Cic. Br. 36 ; Nep. Phoc.
2, 1.
- gr.
Δημάδης.
- dēmădesco,
ĕre, mădŭi : - intr. - 1
- s'humecter, devenir humide.
--- Ov. Tr. 5, 4, 40.
- 2
- s'imbiber d'eau,
s'amollir, s'attendrir. --- Scrib. 73.
- Dēmænetus,
i, m. : Démanétus (nom d'un vieillard). --- Lucil. 751.
- gr. Δημαίνετος.
- dēmăgis,
adv. (c. valde magis) : beaucoup plus. --- Lucil.
528 ; P. Fest. 71, 9.
- dēmandātĭo,
ōnis, f. : recommandation. --- Tert.
Res. Carn. 48.
- dēmando,
āre, āvi, ātum : - tr. - donner ordre, remettre à, confier
à.
- in
civitatem demandari, Suet. Calig. 9 : être mis en sûreté dans une ville.
- demandare
liberos abditis insulis, Just. 2, 12, 6 : cacher ses enfants dans des
îles
écartées.
- Liv. 5, 27; Suet.
Oth. 3; id. Ner. 35; id. Cæs. 83; Liv. 8,
36; Suet. Tib. 51; id. Aug. 10.
- dēmāno,
āre, āvi, ātum : - intr.
- 1
- couler, se répandre.
--- Catul. 51, 9 ; Gell. 17, 11, 1.
- 2
- fig.
descendre de. --- Ambr. Luc. 3, 41.
- Dēmărāta,
æ, ou Dēmărātē,
ēs,
f. : Démarata. -
1
- fille du roi Hiéron.
--- Liv. 24, 22.
- 2
- mère d'Alcibiade.
--- Plin. 34, 88.
- Dēmărātus,
i, m. : Démarate. -
1
- Corinthien, père de
Tarquin l'Ancien. --- Cic. Rep. 2, 34. - 2
- roi de Sparte, qui, exilé,
se
retira à la cour de Darius. --- Just. 2, 10; Sen.
Ben. 6, 31, 2.
- gr.
Δημάρατος.
- dēmarcesco, ĕre : - intr. - se faner.
--- Ps.-Hier. Psalm. 89.
- dēmarchĭa,
æ, f. : charge de démarque,
c.-à-d. de tribun de la plèbe, tribunat. --- CIL 10,
1478.
- gr.
δημαρχία.
- dēmarchĭsās, antis, m.
: ancien démarque. --- CIL 10, 1491.
- dēmarchus,
i, m. : démarque [chef d'un dème,
à Athènes]; tribun de la plèbe [à Rome]. --- Plaut.
Curc. 286.
- gr.
δήμαρχος.
- dēmātrĭcātus, a, um, adj. [de +
matrix] : saigné à la veine matrice. --- Veg. Vet. 4, 7, 3; cf. id. ib. 1,
10; 13.
- dēmātrĭco,
āre [de + matrix]
: - tr. - saigner à la veine matrice.
--- Veg. Mul. 3, 7, 3.
- dēmātūro, āre : - tr.
- hâter, activer. --- Novel. Major. 3.
- Dēmĕa,
æ, m. : Déméa. -
1
- personnage des Adelphes,
de Térence. - 2
- statuaire grec. --- Plin.
34, 50.
- gr.
Δημέας.
- dēmĕācŭlum,
i, n. [demeo] : descente sous terre.
--- Apul. M. 6, 2.
- dēmēio,
ĕre : - intr. - uriner. --- Gloss.
- dēmens,
entis [de + mens]
: privé de raison, insensé, fou furieux
[en parl. des pers. et des choses].
- Cic. Nat. 1, 84; Off. 1,
93; Phil. 2, 53 ; Har. 55.
- dementior Cic. Pis. 47 ;
-issimus Cic. Har. 55.
- dēmensĭo,
ōnis, f. [demetior]
: dimension, mesure. --- Aus. Ep. 5, 11.
- dēmensum,
i, n. [demetior] : ce
qui est mesuré (alloué) mensuellement à l'esclave pour sa nourriture. --- Ter. Phorm. 43.
- dēmensus,
a, um : part. passé de demetior. - 1
- qui a mesuré. - 2 - sens
passif : mesuré.
- demensus
ad... Cæs. : proportionné à.
- dēmentātus,
a, um : part. passé de demento; rendu fou, égaré.
- dēmentĕr,
adv. : follement. --- Cic. Cat.
3, 22.
- dēmentissime Sen. Ben. 4, 27, 4.
- dēmentĭa,
æ, f. [demens]
: démence, folie, extravagance. --- Cic. Cat. 4, 22 ; Tusc. 3,
10; au plur., Att. 9, 9, 4.
- dēmentĭo,
īre : - intr. - perdre la raison, être en
démence, délirer.
--- Lucr. 3, 464 ;
Lact. 4, 27, 12.
- dēmento,
āre, āvi, ātum [de-mens] : - 1
-
tr.
- rendre fou, faire perdre
la raison.
--- Vulg. Act. 8, 11.
- 2 -
intr. - c. dementio.
--- Lact. Mort. 7.
- dēmĕo, āre
: - intr. -
1 -
s'éloigner de. --- Capel. 2,
38. - 2 - descendre. --- Apul. M. 10, 31.
- dēmĕrĕo,
ēre, mĕrŭi, mĕrĭtum : - tr. -
- au gérond. et à
l'adj. verbal confusion entre demereo
et demereor. --- Liv.
3, 18; Plin. Ep. 4, 2, 4; Col. 1, 4, 8;
Tert.
1
- gagner, mériter (qqch, aliquid).
- quid
petasus domino demeret ? Plaut. Ps. 4, 7, 90 : que rapporte ce chapeau à
son propriétaire ?
- demerere
grandem pecuniam, Gell. 1, 8, 3 : gagner de grosses sommes d'argent.
2
- gagner qqn, s'attirer les bonnes grâces (de qqn, aliquem