===> Dico
- rĕlābor, lābi,
lapsus sum : - intr. -
- Gaffiot
P. 1335-1337 --- Lebaigue
P. 1076.
1 - couler
en arrière, refluer. ---
Virg. En. 10, 307; Curt. 6, 4, 19; Tac. An. 1, 76; 2, 24.
2
-
tomber en
arrière, s’affaisser en arrière. --- Ov. M. 3,
616; H. 15, 95.
- in
Aristippi præcepta relabor, Hor. Ep. 1, 1, 18 : j'en reviens aux
principes
d'Aristippe.
3
-
fig.
retomber dans, revenir à.
- sætosa
duris exuere pellibus laboriosi remiges Ulixei volente Circa membra;
tunc
mens et sonus relapsus, Hor. Epo. 17, 18 : les rameurs du malheureux
Ulysse, avec le consentement de Circé, dépouillèrent leur corps de la
dure peau couverte de soies qui les revêtait; ils recouvrèrent alors
l'intelligence et la parole.
- in
Aristippi præcepta relabor, Hor. Ep. 1, 1, 18 : j'en reviens aux
principes
d'Aristippe.
- rĕlædo,
ĕre, læsi : - tr.
- blesser de nouveau. --- Avian. Fab. 3, 2.
- rĕlambo,
ĕre : - tr. - ravaler [avaler ce
qu’on a rendu]. --- Sedul. 4, 248.
- rĕlanguesco,
ĕre, langui : - 1 - s’affaisser
[mourant]; s'affaiblir,
tomber en défaillance. - 2
- s'apaiser,
se calmer. - 3
- pâlir,
s'obscurcir (en parl. d'un astre).
- surtout au parfait.
- imposito fratri moribunda relanguit ore, Ov. M. 6, 291 : elle tomba
sur le corps d'un de ses frères et mourut en l'embrassant.
- relanguisse
se dicit, Cic. Att. 13, 41 : il déclare que son ressentiment s'est
calmé (a cessé).
- quod
his rebus relanguescere animos eorum existimarent, Cæs. BG. 2, 15 :
parce
qu'ils estimaient que cela amollissait leurs âmes. ---
Ov. Am. 2,
9, 27 ; Liv. 35, 44.
- rĕlapsĭo,
ōnis, f. : rechute. ---
P.-Nol. Ep. 24, 10.
- rĕlapsus,
a, um : part. passé de relabor.
- rĕlātĭo,
ōnis, f. [refero] :
1 - action de
rapporter, de reporter à la
même place.
- crebra
relatio manus, Quint. 10, 3, 31 : nécessité de reporter fréquemment la
main (à
l'encrier).
2 - action de reporter
sur un autre (une accusation).
- relatio
criminis, Cic. Inv. 2, 78 : action de rejeter une accusation sur un
autre.
3 - action de rendre,
action de donner en
retour.
- relatio
gratiæ, Sen. Ep. 74, 13 : témoignage de reconnaissance.
--- cf. Ben. 5, 11, etc.
4 - rapport
d’un magistrat au sénat, mise à
l’ordre du jour.
- relatio illa
salutaris et diligens fuerat consulis, Cic. Pis. 14 : ce
rapport
salutaire et consciencieux avait été l’œuvre du consul. --- cf.
Cic. Pis.
29.
- relatio de aliqua re, Liv.
26, 28, 3 : rapport sur une affaire.
- relationem
in aliquid postulare, Tac. An. 13, 49 : demander la mise en
délibération
pour une chose (d’une chose).
- relationem egredi, Tac. An.
2, 38 : sortir de l’ordre du jour proposé (de la question
débattue).
- relationi
consulum intercedere, Tac. An. 1, 13 : s’opposer à la
proposition des
consuls.
- jus tertiæ, quartæ...
relationis : droit [de l’empereur] de
mettre à l’ordre du jour
du sénat trois, quatre... affaires. --- Capit.
Pcrt. 5 ; M.-Aur. 6
; Lampr. Al.-Sev. 1.
5
- relation,
narration, récit, exposé.
- in
relatione rerum ab Scythis gestarum, Just. 2, 1, 1 : dans le récit des
faits
et gestes des Scythes.
- in
relatione gentium, Plin. 7, 6 : dans la revue ethnographique.
- rhét. relatio
contrariorum, Cic. Or. 166 : rapprochement de contraires,
antithèse.
6
- épanaphore.
--- Capel. 5,
534; Quint. 9, 3. 27.
7
- relation (entre deux
choses),
rapport.
- relatio ad aliquid, Quint 8, 4, 21
: rapport,
relation à qqch.
- rĕlātĭuncŭla,
æ, f. [relatio] : petite relation, petit exposé. ---
Adam. (loc. set, n, 6).
- rĕlātīvē,
adv. : relativement. Aug.
Trin. 5, 11.
- rĕlātīvus,
a, um : - 1 - qui se
rapporte
à, relatif à. --- Arn. 7, p.
221. - 2 -
relatif (t. de gram.). ---
Prisc. p 1063.
- rĕlātŏr,
ōris, m. [refero] : - 1
- rapporteur,
celui qui fait un rapport
[au sénat] : Balb. Att. 8, 15a, 2. - 2 - narrateur.
--- Sid. Ep. 7, 2.
- relator auctionum, Inscr. Orel. 3238
: celui qui enregistre les enchères.
- rĕlātōrĭa,
æ, f. [refero] : quittance,
reçu. --- Cod. Th. 13, 5, 8.
- rĕlātrix,
īcis, f. [relator] : celle qui
rapporte, qui raconte. --- Dracont. 9, 17.
- rĕlātum,
i, n. [refero] : répétition
intentionnelle d’un même mot [fig. de rhét.].
--- Aquil. Rom. 34.
- relatus
:
1
- rĕlātus, a, um : part. passé de refero.
2
- rĕlātŭs, ūs, m. : - a
- rapport officiel, mise en
délibération. --- Tac. An. 15, 22. - b
- relation, narration, récit.
--- Tac.
H. 1, 30 ; Sen. Nat. 7, 16, 1.
- abnuere
de re relatum, Tac. An. 15, 22 : refuser de mettre une affaire en
délibération.
- neque relatu virtutum in comparatione Othonis opus est, Tac.
H.
1, 30 : citer des vertus quand on se compare à Othon n'est pas chose
nécessaire.
- rĕlăvo,
āre, āvi : - tr. -
mouiller de nouveau. --- Prisc.
Accent. 38, p. 527, 1 K.
- rĕlaxātĭo,
ōnis, f. [relaxo] : détente,
relâche, repos. --- Cic. de Or. 2, 22; Fam. 7, 26,
1; Fin. 2, 95.
- rĕlaxātŏr,
ōris : qui relâche. --- C.-Aur.
Acut. 2, 38, 221.
- rĕlaxātōrĭus,
a, um : qui relâche (t. de méd.). --- Cass.-Fel. 76 (p. 184)
- rĕlaxātus,
a, um : part. passé de relaxo.
- rĕlaxo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 1076 et P.
1077)
1
- desserrer,
relâcher :
- [des liens] Lucr. 6, 356 ;
Ov. F. 2, 321.
- [le ventre] Cic. Nat. 2,
136; 2, 138.
2 - ameublir
la terre.
--- Varr. R. 1, 27, 2.
3 - dilater des
pores.
--- Virg. G.
1, 89.
4
- détendre,
épanouir.
- tristem
vultum relaxare, Sen. Cons.
ad Helv. 15 :
détendre le visage triste.
- ne
nocturna quidem quiete diurnum laborem relaxante, Curt. 5, 13, 5 : le
repos de
la nuit ne venant même pas réparer les fatigues de la journée.
5
-
desserrer, relâcher [les liens de la sévérité].
- puta
avaritiam relaxatam, puta adstrictam esse luxuriam, Sen. Ep. 94 : pense
bien
qu'on
a laissé le champ libre à l'avarice et réfréné la prodigalité.
- pater
nimis indulgens, quicquid ego astrinxi, relaxat, Cic. Att. 10, 6, 2 :
le père
trop indulgent lui lâche la bride, alors que je le tenais serré. --- Cic. de
Or. 2,
236.
6
-
détendre, reposer
[l’esprit]. --- Cic.
Arch. 12; Br. 21 ; Off. 1, 122.
- relaxari ex aliqua re, Cic.
de
Or. 1, 29 : se détendre de qqch.
- ut ex pristino sermone relaxarentur
animi omnium, Cic. de Or. 1, 29 : pour faire oublier la gravité de
l'entretien précédent.
- interdum animis relaxantur, Cic.
Phil. 2, 39 : ils
se distraient parfois.
7
-
relâcher, diminuer, rabattre.
- relaxare aliquid a
contentionibus, Cic. Leg. 1, 11 : rabattre qqch des
efforts, de l’ardeur.
8
-
abst faire relâche. --- Cic.
Fin. 2, 94.
- relaxari, Cic. Ac. 2, 52
: être dans un moment de relâche.
9
-
se
relaxare ab aliqua re, ou
aliqua re : se dégager d’une chose,
s’en
affranchir.
- (animi) cum se plane corporis
vinculis relaxaverint, Cic. Sen. 22, 81 : quand (les âmes) se sont
dégagées des liens du corps. --- Cic.
Or. 176 ; CM 81 ; Att. 16, 16, 2 ; Fam. 7, 1, 5.
- rĕlectĭo,
ōnis, f. [re + lego] : relecture, seconde lecture.
- rĕlectus,
a, um : part. passé de relego, ĕre. - 1
- roulé sur soi-même. - 2
- parcouru de
nouveau. - 3 - relu.
- rĕlēgātĭo,
ōnis, f. (relego, are] : - 1
- exil dans un lieu désigné,
rélégation. --- Cic. Amer. 44; Liv. 3, 10, 12. - -
2
- legs dans un testament.
--- Ulp. Dig. 33, 4, 1, 5.
- rĕlēgātus,
a, um
: part. de relego, are.
- relego
:
1
- rĕlēgo, āre, āvi,
ātum : - tr. -
a
- éloigner
d’un
lieu, écarter, éloigner, reléguer.
- relegare filium ab
hominibus, Cic. Off. 3,
112 : reléguer son fils loin du monde.
- relegare filium in prædia rustica,
Cic.
Amer. 42 : reléguer son fils dans les propriétés de la
campagne. --- cf.
Cæs. BG. 5, 30, 3.
- poét. terris gens
relegata ultimis, Cic.
Tusc. 2, 20 : nation reléguée aux confins du monde.
b
- frapper
de rélégation [exil
dans un lieu déterminé pour une
certaine
durée, sans deminutio
capitis]. ---
Ov. Tr. 2, 137 ; Cic. Fam. 11, 16, 2;
Sest. 52.
c
- écarter,
renvoyer au loin, bannir.
- ambitione relegata, Hor. S. 1,
10, 84 : ayant banni tout désir de faire ma cour [toute
partialité]. --- cf.
Plin. Pan. 47, 1; Luc. 6, 324.
d
- renvoyer à
un auteur.
- nec
tamen ego in plerisque eorum obstringam fidem meam potiusque ad
auctores relegabo, Plin. 7, 1, 1, § 8 : toutefois je ne me porterai pas
garant de la plupart de ces détails, et je renverrai aux auteurs mêmes.
e
-
rejeter sur, faire retomber sur, imputer à.
- relegare in aliquem,
Quint. 7, 4, 13 : rejeter sur qqn.
- relegare rationem rectæ vitæ ad
philosophos, Quint. 1, pr. 13 : faire remonter aux philosophes
les
principes du bien.
- relegare
omnia mala ad crimen fortunæ, Quint. 6, prooem. § 13
: imputer tous les malheurs à la fortune.
ff
- droit léguer,
par testament. --- Dig. 33, 4, 1 ;
etc.
2
- rĕlĕgo, ĕre, lēgi,
lectum : - tr. -
a
- recueillir
de nouveau, rassembler de nouveau.
- filo relecto, Ov. M.
8, 173 : le fil étant remis en peloton.
b
-
parcourir de nouveau, repasser par un lieu. --- Virg.
En. 3, 690; Ov Tr. 1, 10, 24 ; V.-Fl.
6, 237.
c
- repasser
par la
lecture, relire. --- Hor. Ep. 1, 2, 2.
d
- repasser
par
la pensée, repasser en revue. ---- Cic.
Nat. 2, 72.
e
-
repasser par la parole. --- Ov. M. 4,
569.
- rĕlentesco,
ĕre : - intr. - se
ralentir, languir. --- Ov. Am. 1. 8, 76.
- rĕlĕo,
ēre (c. deleo) : - tr. - essuyer, effacer.
Prisc. 5, 57; 9, 53.
- rĕlĕvāmĕn,
ĭnĭs, n. : soulagement. ---
Prisc. Perieg. 440
- rĕlĕvātĭo,
ōnis, f. : - 1 -
écume,
mousse (dans l'urine).
--- C.-Aur. Tard. 5, 3, 55. - 2
- soulagement,
allégement. --- Front. Cæs.
4, 13.
- ut
urina nullam faciat relevationem, C.-Aur. : que l'urine ne contienne
aucune
écume.
- cf.
gr. ἐναιώρημα.
- rĕlēvi
: parf. de relino.
- rĕlĕvo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- soulever. --- Ov. M. 9, 318;
F. 4, 169; P. 3, 3, 11.
-
fig. relevare caput, Plin. Ep. 1, 24, 4
: relever la tête = reposer le cerveau, délasser
l’esprit.
2
- alléger,
décharger. --- Cic. Att. 1, 13, 1.
- relevari catenā, Ov. Am. 1, 6, 25
: être allégé d’une chaîne.
3
- soulager.
- fig.
relevare casum, Cic. Q. 1, 4, 4 : soulager
le malheur. --- cf. Cic. Inv. 1, 25; Plin. Pan. 19,
3 ; Ov. M. 15, 16, etc.
- relevare morbum, Cic. Cat.
1, 31 : soulager une maladie.
- relevare aliquem, Cic. Att.
3,10, 3 : soulager, réconforter qqn. --- cf.
Cic. Cat. 2, 7.
- metu relevari, Cic.
Cat. l, 31 : être soulagé d’une crainte.
- relevare publicanos tertia mercedum
parte, Suet. Cæs. 20 : soulager les publicains du tiers de
leurs redevances.
- rĕlīcĭnus,
a, um [re, licium] : dont les
cheveux vont en arrière. ---
Apul. Flor. 3.
-relicina frons, Apul. Flor. 7, 8
: front découvert, haut.
- rĕlictĭo,
ōnis, f. [relinquo] : - 1
- abandon, délaissement.---
Cic.
Att. 16, 7, 6.
- 2 - séparation
[d’une ch.].
- relicgtio argenti vivi, Vitr. 7, 9,
1 : la séparation du vif argent.
- rĕlictŏr,
ōris, m.
et rĕlictrix, īcis, f. : celui, celle
qui abandonne, qui n'a d'égard pour rien. --- Aug. Civ. 14,
26; Prisc. Part. 11, 209.
- relictus
:
1
- rĕlictus, a, um : part. passé de relinquo.
2
- rĕlictŭs, ūs, m. (c. relictio): - a
- abandon, délaissement.
- b - séparation.
- relictui esse, Gell. 3, 1, 9
: être laissé à l’abandon.
- rĕlĭcŭus
(rĕlĭcus), arch. : c. reliquus. ---
Plaut.l. Bac. 1098; Lucr. 1, 560; Cic. Rep. 2, 39.
- rĕlīdo,
ĕre, līsi, līsum : - tr. - 1
- repousser, rejeter. --- [fig.]
Aus. Ep.
25, 42. - 2
- frapper. --- Prud. Péri.
9, 48.
- rĕlĭgāmĕn,
ĭnis, n. : lien. ---
Prud. Psych. 358.
- rĕlĭgātĭo,
ōnis, f. [religo] : action
de lier [la vigne]. --- Cic. CM 53.
- rĕlĭgātus,
a, um : part. passé de religo; attaché, lié.
- rĕlĭgens,
entis [re, lego] : qui
observe scrupuleusement le culte des dieux. --- Gell. 4, 9, 1.
- rĕlĭgĭo
(poét. rellĭgĭo), ōnis, f. :
-
(Lebaigue
P. 1077 et P.
1078)
- voir l'article antérieur religio.
1
- attention
scrupuleuse, scrupule, délicatesse, conscience.
- adest vir
summa religione, Cic. Arch. 8 : est là pour témoigner un homme
de la plus
haute conscience.
- hac ego religione non sum ab hoc
conatu repulsus,
Cic. Or. 36 : ces scrupules, pour ma part, ne m’ont pas
détourné de mon entreprise.
- Atheniensium
religioni cum serviret orator, Cic. Or. 26. : l'orateur s’asservissant
à
la délicatesse de goût des Athéniens.
- oratio nimia religione attenuata,
Cic. Br. 283 : éloquence amincie par un excès de scrupule
[recherche
excessive de la simplicité].
- non nullius officii religio, Cic.
Sest.
8 : l’observation scrupuleuse d’un devoir important.
- vestra religio,
Cic. Inv. 1, 56 : vos scrupules [de juges].
- judicum religiones, Cic. de
Or. 1, 31 : les scrupules des juges.
- religionem adhibere, Cic. Br. 293
: montrer du scrupule.
- sanitatem et integritatem quasi
religionem et
verecundiam oratoris probare, Cic. Br. 284 : approuver le bon
sens et le
naturel [dans le style], comme un trait du caractère scrupuleux et
réservé de l’orateur.
- res in religionem alicui venit,
Cic. Nat. 2, 10 : une chose inspire du scrupule à qqn.
- religio C. Mario non fuerat,
quominus Glauciam occideret, Cic. Cat. 3, 15 : C. Marius ne
s’était
point fait scrupule de tuer Glaucia.
- nec tamen est habendum religioni
nocentem aliquando defendere, Cic. Off. 2, 51 : il ne faut
cependant pas
se faire un scrupule (un cas de conscience) de défendre parfois un
coupable.
2
-
scrupule religieux, sentiment religieux, crainte pieuse.
- decisionis arbiter C. Cæcilius fuit, quo splendore vir, qua fide, qua
religione ! Cic. Flac. 89 : l'arbitre de la transaction fut Caius
Cécilius, homme de quelle gloire, de quelle loyauté, de quel scrupule ! --- Touratier, Syntaxe latine, p. 497; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- religio infixa animis, Liv. 29, 18,
1 : les sentiments religieux
gravés au fond de l’âme.
- se summa religione teneri
(dicebant), Cic.
Verr. 4, 75 : ils disaient qu’ils étaient retenus par les
scrupules
religieux les plus puissants.
- pietate ac religione omnes gentes
superavimus, Cic. Har. 19 : c’est par la piété et l’esprit
religieux que
nous avons eu le pas sur toutes les nations.
- tibi religionem nullam
attulit, Cic. Verr. 4, 78 : [cette Diane] ne t’a inspiré
aucune crainte
religieuse.
- consules religio tenebat, Liv. 27,
23, 1 : des scrupules
religieux retenaient les consuls. --- cf. Liv. 26,
11, 9 ; 27, 37, 5.
- augures eam religionem exemere,
Liv. 4, 31, 4 : les augures
enlevèrent ce scrupule religieux.
- aliquid religioni habere, Cic. Div.
1, 77 : avoir un scrupule religieux à propos de qqch.
- in religionem ea
res apud Pœnos versa est, Liv. 26, 11, 4 : ce fut l'objet
d’une crainte
religieuse pour les Carthaginois.
- religioni fuit, quibus eam opem dei
tulissent, vinciri, Liv. 5, 13, 8, on se fit un scrupule religieux de
mettre dans les fers ceux à qui les dieux avaient donné cette
assistance.
- collegium decrevit non habendum
religioni quin... At.
Capito. d. Gell. 4, 6, 10 : le collège des pontifes
décida qu’il n’y
avait pas à se faire un scrupule religieux de.
- oblata religio Comuto
est non satis diligenter eum auspiciis operam dedisse, Cic. Fam. 10,
12, 3 : on inspira à Comutus le scrupule de n’avoir pas veillé
assez
consciencieusement aux auspices.
3
-
sentiment de respect, vénération, culte.
- religio deorum immortalium, Cic.
Læl. 96 : le respect
à l’égard des dieux immortels.
- religiones deorum immortalium
retinere,
Cic. Verr. 3, 6 : maintenir le respect (culte) des dieux
immortels.
- aut
undique religionem tolle aut... Cic. Phil. 2, 110 : ou
supprime de
partout le culte de César ou...
4
- croyance
religieuse, religion.
- superstitione tollenda religio non
tollitur, Cic. Div. 2, 148 : en
supprimant la superstition, on ne supprime pas la religion.
- ceteræ
gentes pro religionibus suis bella suscipiunt, Cic. Font. 30
: les autres
nations soutiennent des guerres pour leurs religions.
- res religione
omnium consecrata, Cic. Tusc. 1, 32 : chose consacrée par les
croyances
religieuses de tous les peuples.
- perversa atque impia religio, Cic.
Sull. 70 : croyances extravagantes et impies.
- prava religio, Liv 27, 23,
2 : fausses croyances, superstition. --- cf.
Liv. 4, 30, 9.
- religiones sibi fingere, Cæs. BG. 6,
37, 8 : se forger des craintes superstitieuses.
5
-
pratiques religieuses,
culte.
- cum omnis populi Romani religio in
sacra et in auspicia
divisa sit, Cic. Nat. 3, 5 : comme le culte du peuple romain
en général
consiste dans les sacrifices et dans les auspices.
- natio dedita
religionibus, Cæs. BG. 6, 16, 1 : nation adonnée aux pratiques
religieuses.
-
cærimonias religionesque publicas tueri, Cic. Nat. 1, 61
: observer
les cérémonies et les pratiques religieuses officielles. --- cf.
Cic. Nat.
3, 5, etc.
- religiones colere, Cic. Rep. 2, 27
: se
livrer aux pratiques du culte. --- cf. Liv. 1, 32,
2; 3, 57, 7, etc.
- nihil legibus, nihil religionibus
est actum, Cic. Dom. 69 : rien n’a été
fait selon les lois, rien selon les prescriptions religieuses.
- in pace
religiones instituere, Liv. 1, 32, 5 : établir un culte pour
la vie en
temps de paix.
- templum et cælestes religiones
decernuntur, Tac. An. 1,
10 : on lui décerne un temple et les honneurs divins.
- Volcani vim religionibus
evocare, Vitr. 1, 7, 1 : appeler à son aide les fureurs de Vucain par
des pratiques religieuses.
6
-
respect
(vénération) dont est entouré qqch, sainteté, caractère sacré.
- Diana loco mutato religionem non
amisit, Cic. Verr. 4, 78 : la statue de
Diane en changeant d’emplacement n’a pas perdu sa sainteté.
-
sacrarium
Cereris est apud Catinenses eadem religione quā Romæ, Cic. Verr. 4, 99
: le sanctuaire de Cérès est entouré chez les habitants de
Catane de la
même vénération qu’à Rome.
- (barbari) ignari totius negotii ac
religionis, Cic. Verr. 4, 77 : (ces barbares) ignorant
totalement
l’affaire et le caractère sacré de la statue. --- cf.
Cic. Verr. 4, 72 ; 4,
50; 4, 111, etc.
- in sacerdotibus tanta offusa oculis
animoque religio,
Liv. 2, 40, 3 : le caractère sacré des prêtres qui s’imposait
aux regards
et au cœur. --- cf. Liv. 3, 55, 7.
- magnam possidet religionem paternus
maternusque sanguis, Cic. Amer. 66 : le sang paternel et
maternel possède
un grand caractère de sainteté.
- jurisjurrandi
religio, Cic. Font. 20 : le caractère sacré du serment.
- si nullam religionem sors
habebit, Cic. Verr. 1, 38 : si la décision du sort n’a aucun
caractère sacré.
- nec
vero superstitione tollenda religio tollitur, Cic. Div. 2, 72, 148 : et
tant s'en faut qu'en supprimant la superstition, j'abolisse la religion.
--- cf. id. Part. 23, 31.
7
-
engagement sacré.
- testem
ipsum Jovem suæ voluntatis ac religionis adhibere, Cic. Verr. 4, 67
: prendre Jupiter lui-même à témoin de son dessein et de son
engagement
solennel.
- ut religione civitas solvatur, Cic.
Cæc. 98 : pour délier
la cité d’un engagement sacré [traité dont on refuse la ratification].
- religione obligari, Cic. Balb. 34
: être lié par un engagement sacré.
-
timori magis quam religioni consulere, Cæs. BC. 1, 67, 3
: obéir à la
crainte plutôt qu’au respect de ses engagements [serment militaire].
- publicæ religiones fœderum, Cic.
Verr. 5, 49 : engagements officiels à l’occasion des traités.
- docti nullam scelere religionem
exsolvi, Liv. 2, 32, 2 : sachant que le crime ne peut relever
d’aucun engagement.
8
-
ce qui est l’objet de la vénération, de l’adoration, du culte ; [d’où
surtout au plur.] chose vénérée, chose sainte, objet sacré.
- religionem domesticam requirebant,
Cic. Verr. 4, 93 : ils réclamaient l’objet de leur culte [une
statue d’Apollon].
- quæ religio aut quæ machina belli ?
Virg. En. 2, 151 : qu’était-ce ? une offrande religieuse ou
une machine de guerre ?
- sacrorum
omnium et religionum hostis prædoque, Cic. Verr. 4, 75
: ennemi déclaré
et pilleur de tout ce qui est sacré et vénéré religieusement.
--- cf. Verr. 1, 9 ; 5, 188.
- religiones ipsæ, Cic. Mil. 85
: les lieux sacrés eux-mêmes.
9
-
scrupule de n’être pas en règle avec la divinité, conscience d’être en
faute à l’égard de la religion; [par suite] état de
faute, de
culpabilité religieuse qui ne s’efface que par une expiation.
-
peccatum suum confiteri maluit quam hærere in re publica religionem,
Cic. Nat. 2, 11 : il aima mieux avouer sa faute que de laisser
l’état
entaché d’une impiété [d’un sacrilège].
- obstringere religione populum
Romanum, Cic. Phil. 2, 83 : charger le peuple romain d’une
impiété.
- religione rem publicam exsolvere,
Liv. 29, 18, 1 : débarrasser l’état d’une impiété. --- cf.
Liv. 45, 5, 8.
-
(cærimonias sepulcrorum) violatas inexpiabili religione sancire, Cic.
Tusc. 1, 27 : interdire la violation des cérémonies funèbres
sous peine
d’un sacrilège inexpiable.
- de Clodiana religione, Cic. Att. 1,
14, 1 : au sujet du sacrilège commis par Clodius.
- particeps summæ religionis, Cic.
Inv. 2, 92 : complice du pire sacrilège. --- cf.
Verr. 4, 78.
- mendacii religione obstrictus, Cæs.
BC. 1, 11, 2 : souillé d’un mensonge.
- religionem in se recipere Liv. 10,
40, 11 : attirer sur soi la malédiction divine.
10
- consécration
religieuse, qui fait qu’une chose appartient à la divinité et ne peut
être d’un usage profane.
- domum
religione omni liberare, Cic. Har. 14 : dégager une maison de
toute
consécration religieuse [de toute interdiction religieuse, partant de
toute malédiction, de tout anathème].
- expiare religionem ædium
suarum, Cic. Har. 11 : par une expiation [un apaisement des
dieux]
dégager sa maison d’une interdiction religieuse.
- in meis ædibus
aliquam religionem residere, Cic. Dom. 69 : [il prétendait]
que ma
maison est encore frappée d’une consécration religieuse.
11
- interdiction
frappant certains jours considérés comme malheureux. ---- Liv.
6, 1, 11; Liv. 6, 1, 12; 6, 28, 6.
12
- religion (chrétienne).
- religionis Christianæ nimius
insectator, Eutr. 10, 16 : grand persécuteur de la religion
chrétienne (des Chrétiens). --- Leo M. Serm. 66, 2;
Amm. 21, 16, 18; Lact. 5, 2, 8.
- voir
hors site dicolat-angl
- rĕlĭgĭōsē,
adv. :
1
- scrupuleusement»
consciencieusement. --- Cic. Cæl. 55;
Fam. 13, 17, 3.
2
- pieusement.
--- Cic. Inv. 1, 48;
- rĕlĭgĭōsius Plin. Ep. 3, 7, 8; rĕlĭgĭōsissime
Cic. Inv. 2, 1.
3
-
avec un caractère de consécration religieuse. ---
Cic. Div. 2, 85.
- rĕlĭgĭōsĭtās,
ātis, f. : piété. --- Apul.
Plat. 2, 7; Tert. Apol. 25,
- rĕlĭgĭōsŭlus,
a, um : un peu religieux. --- Hier. Ruf. 3, 7.
- rĕlĭgĭōsus,
a, um [religio] :
1
- en
gén. qui est d’une attention
scrupuleuse, scrupuleux, consciencieux.
- religiosus testis, Cic.
Vat. 1 : témoin scrupuleux.
- rerum Romanarum auctor
religiosissimus, Cic Br. 44 : écrivant l’histoire
de Rome avec la plus scrupuleuse exactitude.
- aures religiosæ, Cic. Or.
28 : oreilles d’une délicatesse scrupuleuse.
- religiosissimis verbis jurare, Petr.
21 : jurer avec une entière bonne foi.
2
- en
part. qui est
d’une attention scrupuleuse à l’égard du culte des dieux, religieux,
pieux.
- qui omnia, quæ ad cultum deorum
pertinerent, diligenter
retractarent, sunt dicti religiosi ex relegendo, Cic. Nat. 2, 72
: ceux
qui avec ponctualité revenaient à l’accomplissement de tout ce qui
concerne le culte des dieux, furent qualifiés religieux (pieux), mot
tiré du verbe relegere, cf.
Cic. Font. 32, etc.
3
- qui
a des
scrupules religieux, des craintes religieuses.
- civitas religiosa,
Liv 31, 9, 5 : le peuple animé de scrupules religieux. --- cf.
Liv. 6, 5, 6.
4
- sens
péjor. superstitieux. --- (v. Gell. 4,
9, 2): Ter. Haut. 650 ;
-sior Cat. Or. fr. 43.
5
- vénérable,
respecté.
- nihil postea neque
sacri neque religiosi duxit esse, Cic. Verr. 4, 72 : à ses
yeux désormais
il n’y eut rien ni de sacré ni de vénérable.
- religiosissimum fanum,
Cic. Verr. 4, 93 : sanctuaire vénéré entre tous.
--- cf. Verr. 5, 184, etc.
6
- consacré
par un culte [à une divinité].
- loca sacra, religiosa,
Cic. Har. 30 : lieux saints, consacrés [qui ne peuvent servir
à un usage
profane].
7
- consacré par
un mauvais présage, frappé
d’interdiction.
- (dies Alliensis) religiosus etiam
nunc, Cic. Att. 9, 5, 2 : (le jour de la
bataille de l’Allia) considéré encore maintenant comme malheureux. --- cf.
Liv. 6, 1, 11; 26, 17, 12.
- religiosum est + inf.
: il est contraire à la religion de, c’est une impiété de.
---- Liv. 2, 5, 3.
- rĕlĭgo,
āre, āvi, ātum [re + ligo] : - tr. -
1
- lier
en arrière (par derrière) ;
lier, attacher.
- ad currum religatus, Cic. Tusc. 1,
105 : attaché à
un char.
- naves ad terram religare, Cæs. BC.
3, 15, 2 : amarrer les
navires au rivage.
- religare trabes axibus,
Cæs. BC. 2, 9, 2 : relier les poutres
avec des planches. --- cf. Cæs. BC. 2, 9, 5 ; 2, 10,
3.
-
fîg. prudentia
si extrinsecus religata pendeat, Cic. Tusc. 3, 37 : si la
prudence était
suspendue attachée aux choses extérieures.
2
- délier,
détacher. --- Catul. 63,
84; Pall. 3, 13, 2.
- rĕlĭnĭo,
īre, ītus : - tr. - enduire. --- Commod.
Instr. 2, 19, 10.
- rĕlĭno,
ĕre, lēvi, lĭtum : - tr. - ôter l'enduit de, décacheter,
ouvrir, déboucher. ôter l’enduit,
ouvrir, décacheter.
- siquando
sedem angustam servataque mella thesauris relines, Virg. G. 4, 228
: si parfois tu veux ouvrir la ruche auguste et prendre le
miel en
réserve dans ses trésors, (commence par t'asperger d'eau).
- relevi
dolia omnia, omnis serias, Ter. Haut. 460 : j'ai débouché tous les
tonneaux,
toutes
les cruches.
- rĕlinquo,
ĕre, līqui, lictum : - tr. -
1
- laisser en
arrière, laisser [ne
pas emmener].
- relinquere aliquem castris præsidio,
Cæs. BG. 7, 40, 3 : laisser
qqn à la garde du camp.
- tres cohortes Orici oppidi tuendi causā reliquit, Cæs. BC. 3, 39, 1 :
il laissa trois cohortes pour défendre la place d'Oricum. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 444; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
-
fig. relinquere aculeos in animis, Cic.
Br. 38 : laisser
l’aiguillon dans l’âme des auditeurs.
2
- laisser
[en héritage]. ---
Cic. Amer. 20; Off. 3, 93.
3
- laisser
derrière soi [après sa mort]. ---
Cic. Arch. 30; Br. 106 ; Rep. 1, 35, etc.
- relinquere nullam memoriam,
Cic. Off. 2,
55 : ne laisser aucun souvenir de soi.
-
incredibile dictu est quam multi Græci de harum valvarum pulchritudine
scriptum reliquerint, Cic. Verr. 2, 4, 124 : incroyable est le nombre
de Grecs qui ont laissé des écrits sur la beauté de ces portes. -- cf. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
10, éd. Vuibert.
4
- laisser
de reste.
- alicui
nullum granum relinquere, Cic. Verr. 3, 114 : ne pas laisser
un grain à qqn.
- relinquebatur una via, Cæs. BG. 1,
9 : il restait une seule route.
- quid
ei reliquisti, nisi te... intellegere...? Cic. Fin. 1 26 : que
lui as-tu
laissé hormis ce mérite que tu comprends [ce qu’il dit] ?
- relinquitur ut subj. : il
reste que... Cic. Att. 10, 8, 2
- relinquebatur,
ut ex longinquioribus regionibus Galliæ Picenique et a freto naves
essent exspectandæ, Cæs. BC. 1, 29, 2 : il n'avait donc qu'à attendre
des vaisseaux des contrées lointaines de la Gaule, du Picénum et du
détroit de Sicile.
-
relinquitur
ergo ut omnia tria genera sint causarum, Cic. Inv. 1, 9, 12 : il reste
donc à conclure qu'ils sont tous trois des genres..--- cf.
Cic. Div. 2, 14; Cæs.
BG. 5, 19.
- nihil
relinquitur nisi fuga, Att. ap. Cic. Att. 9, 10, 6
: il ne reste plus
que
la fuite.
- in illam igitur curam incumbe ut ne quæ scintilla tæterrimi belli
relinquatur, Cic. Fam, 10, 14, 2 : donne-toi donc à la tâche de faire
qu'il ne reste pas la moindre étincelle d'une guerre aussi odieuse.
--- cf. syntaxe latine Ernout et Thomas n° 301; éd. Klincksieck
5
- laisser,
abandonner.
- relinquere urbem
direptioni, Cic. Fam. 4, 1, 2 : abandonner une ville au
pillage.
6
- accorder,
permettre.
- relinquere aliquid in
aliorum spe, Cic. Cæcil. 26 : laisser espérer qqch à d’autres.
- relinquere spatium
ad cognoscendum, Cæs. BG. 7, 42 : laisser du temps pour faire
une enquête.
- relinquere + prop.
inf. : laisser,
permettre. --- Lucr. 3, 40
; Hor. S. 1,
1,52; Ov. M. 14, 100.
7
- laisser
dans tel ou tel état.
- relinquere integram
rem, Cic. Att. 5, 21, 13 : laisser une affaire intacte.
- relinquere Marinos pacatos,
Cæs. BG. 4, 37 : laisser les Morins pacifiés.
8
-
quitter qqn ou qqch,
abandonner.
- quæ condicio non accipienda fuit potius quam relinquenda patria ?
Cic. Att. 8, 3, 3 : quelle condition ne devait pas être acceptée plutôt
que l'obligation de quitter la patrie ? --- cf.
syntaxe latine Ernout et Thomas n° 285; éd. Klincksieck.
- relinquere domum
propinquosque, Cæs. BG. 1, 44, 2 : laisser son
foyer et ses proches. --- cf. Cæs. BG. 1, 30.
- relinquit animus Sextium, Cæs.
BG. 6, 38, 4 : le sentiment abandonne Sextius, il s’évanouit.
- partem
istam subselliorum nudam reliquerunt, Cic. Cat. 1, 16 : ils ont laissé
vides les banquettes de ton côté.
- in
medio relinquere, Cic. Cic. Cæl. 20, 48 : laisser dans l'indécision,
laisser dans le
vague.
- ab
omni honestate relictus, Cic. Rab. Perd. 8, 23 : dépourvu de tout
sentiment d'honneur.
- relinquere lumen vitale, Ov. M. 14,
175 : quitter la lumière de la vie, mourir. --- cf. Ov. M.
11, 327; id. Ib. 339; Virg. G. 3, 547; cf. Tac. An. 4, 34; Virg. En. 4,
452.
-
illis qui hanc vitam sunt relicturi, Ecclesia offert, præter infirmorum
Unctionem, Eucharistiam tamquam viaticum : à ceux qui vont quitter
cette vie, l’Église offre, en plus de l’Onction des malades,
l’Eucharistie comme viatique. --- Vatican, Catéch. 1524.
-
en parl. d’un auditoire abandonner
délaisser, planter là [le lecteur,
l’orateur]. --- Cic. Br. 191; 192; 289.
-
en parl. de navires laisser
à sec.
- naves ab æstu relictæ, Cæs. BG. 3,
13, 9 : navires laissés à
sec par le reflux.
9
- délaisser,
négliger.
- utilitatem communem non
relinquere solum, sed etiam prodere, Cic. Cæc. 50 : négliger,
que dis-je
? trahir l’intérêt général.
- relictæ possessiones, Cic. Agr. 2,
3 : propriétés abandonnées.
- pro relicto habere + inf. : considérer
comme une chose démodée
(négligeable) de...
--- Cic. Br. 253.
10
- laisser
de côté, ne pas faire état de.
-
cædes relinquo, libidines prætereo, Cic. Prov. 6 : je laisse
les
meurtres, je passe sous silence les débauches.
--- cf. Cic. Off. 3, 9;
Cat. 3, 18; Br. 165.
11
- fermer
l’œil sur. --- Cic. Pomp. 11 ; Cæc. 9 ; Verr. 1,
84.
12
- poét.,
avec inf. renoncer
à. --- Lucr. 6, 654.
- rĕlinquōsus,
i, m. : qui met derrière
lui. --- Non. 492, 5.
- rĕlĭqua,
n. plur. :
voir reliquum.
- rĕlĭquātĭo,
ōnis, f. [reliquor] : - 1 - reliquat
de compte, reste, restant, arrérages.
--- Paul. Dig. 26, 7, 44. - 2
-
ce qui reste [de temps à accomplir]. ---
Tert. An. 56. - 3 -
détachement de soldats. --- CIL 8, 1322.
- rĕlĭquātor,
ōris, m. [reliquor]
: reliquataire, celui qui doit un reliquat de compte, débiteur
qui est en reste. --- Paul. Dig. 46, 3, 102.
- rĕlĭquātrix,
īcis, f. : celle qui doit un
reliquat de compte.
-
fig. reliquatrix peccatorum, Tert.
Anim. 35 : qui doit encore compte de quelques péchés.
- rĕlĭquātum,
i, n. : reliquat de compte.
--- Gloss. Plac.
- reliqui
:
1
- rĕlīqui : parf. de relinquo.
2
- rĕlĭqui : voir
reliquus.
- rĕlĭquĭa,
æ :
voir reliquiæ.
- rĕlĭquĭæ,
ārum, f. [reliqus] : ce qui reste.
- sing.
reliquia Apul. Apol.
6; poét. relliquiæ.
1 - reste ou
restes.
- rĕlĭquĭæ gladiatoriæ
familiæ, Cæs. BC. 3, 21, 4 : les restes d’une troupe de
gladiateurs.
- rĕlĭquĭæ pugnæ,
Liv. 5, 13, 12 : les
survivants du combat.
- rĕlĭquĭæ cædis,
Liv. 41, 12, 9 : les survivants du
massacre. --- cf. Liv. 22, 56, 2; 43, 10, 8.
- rĕlĭquĭæ cibi,
Cic. Nat. 2, 138 : les
résidus de la nourriture.
- abst. rĕlĭquĭæ
: déjections,
excréments. --- Sen.
Const. 13, 2.
2
-
débris, reliefs d’un repas. --- Plaut. Curc. 388,
etc. ;
Suet. Galba 22; [jeu de mots]
Cic. Fam. 12, 4, 1.
3
-
restes d’un mort,
cendres. --- Cic Leg. 2, 56; Sen. Ep. 92, 35 ;
Tac. An. 1, 62. etc.
4
- ossements. --- Inscr. Orel.
794 ; 1175.
5 - au figuré.
- rĕlĭquĭæ pristinæ
fortunæ,
Cic. Sull. 1 : les débris d’une ancienne fortune.
- rĕlĭquĭæ belli,
Cic. Prov. 19 : les restes d’une guerre.
- ut avi reliquias persequare, Cic.
CM 19 : pour
que tu achèves ce que ton aïeul a laissé inachevé.
- rĕlĭquo,
āre : - tr. - redevoir qqch sur
un compte. --- Dig. 34, 3, 9.
- rĕlĭquor,
āri, ātus sum
[reliquus] : - 1
-
tr. - redevoir sur un compte. --- Dig. 33, 7. 20; 26, 7, 46. - 2 -
intr. - être reliquataire. --- Dig.
10, 2, 20, 6; 50, 4, 6.
- rĕlĭquum
(rĕlĭquom,
rĕlĭcuom, rĕlĭcum),
î, n. de reliquus
pris substt.
: reste, restant.
- reliqui summa, Cic. Off. 1, 59
: le total du reste.
- breve vitæ reliquum, Cic. CM 72
: le court restant de l’existence.
- relicum noctis, Liv. 2, 25, 2
: le reste
de la nuit. --- cf. Liv. 2, 64, 11 ; 3, 15, 8.
- de reliquo, Cic. de Or. 1,
100 : sur le reste, quant au reste.
- in reliquum, Sall. J. 42, 4
: pour
l’avenir, à l’avenir.
- reliquum est ut subj.
: il reste que, il reste
à. --- Cic. Fam. 7. 31, 1 ; Att. 7, 13, 4; Fl. 32; Nep. Att.
21, 5.
- subj.
sans ut ---
Cic. Fam. 9, 9, 3; 15, 21, 5.
- avec
inf. nunc
hortari modo reliquum est et ire primum via qua capessundam arbitror
libertatem, Sall. fragm. : aujourd'hui ma tâche ne
consiste qu'à vous
exhorter et à prendre le premier chemin qui, selon moi, doit vous
ramener à la liberté. --- cf. Cic. Att. 7,
5, 5; Sall. H. 3, 61, 2.
- aliquid reliqui facere, Cic. Sull.
89 : laisser
qqch de reste.
- nihil reliqui facere, Cic. Verr. 3,
115 : ne rien laisser. --- cf. Sall. C. 11, 7 ; 28, 4; 52, 4.
- ne hoc quidem sibi reliqui facit, ut
: il ne se ménage même pas ce dernier avantage de... Cic.
Verr. 1, 2.
- nihil reliqui facere, quod
pertineat... Nep. Att. 21, 5 : ne rien
négliger de ce qui concerne...
- nihil ad celeritatem sibi reliqui
fecerunt, Cæs. BG. 2, 26, 5 : ils se hâtèrent tant qu’ils
purent. --- cf.
Cæs. BC. 2, 5, 5.
- nihil reliqui facere, quominus,
Tac. An. 1, 21 : ne
rien négliger pour...
- reliqua, ōrum, n. plur.
: ce qui reste à payer,
reliquat, arrérages.
- ratio reliquorum meorum, Cic. Att.
16, 3, 5 : le
compte de mes arrérages. --- cf. Cic. Att. 6, 1, 19;
15, 15, 3; 16, 75, 4;
Plin. Ep. 3, 19, 6 ; 9, 37, 2.
- [sing. très rare] Dig. 49,
14, 45.
- jeu
de mots Plaut Cap. 16.
- adcipite reliquom; alieno uti nil
moror, Plaut. Capt. 16 : vous aurez le reste de l'histoire; je ne veux
rien devoir à personne.
- rĕlĭquus
(rĕlĭcŭus), a, um [relinquo] :
- (Lebaigue
P. 1078 et P.
1079)
- toujours chez les com.
relicuus (relicuos), avec 4 syllabes ; de même Lucr. 2, 955 (relicui)
et 3, 648 (relicuo).
1 - qui reste,
restant.
-
ex
ea familia reliquus est M Titurius Rufus, Cic. Fam. 13, 39
: de cette
famille il reste M. Titurius Rufus. --- cf. Cic.
Clu. 22; Verr. 3, 124.
-
nulla deprecatio est ei reliqua, Cic. Verr. 4, 120 : il ne lui
reste
aucun moyen d’écarter le châtiment. --- cf. Cic.
Verr. 2, 65 ; Fam. 9, 18,
4.
-
moriar, si præter te quemquam reliquum habeo in quo... Cic. Fam. 9,
15, 2 : que je meure, si à part toi il me reste qqn chez
qui...
- hoc idem reliquis deinceps fit diebus, Cæs. BG. 5, 40, 4 : cela se
renouvelle tous les jours suivants.
--- Touratier, Syntaxe latine, p. 438; éd. Peeters Louvain-la-Neuve
1994.
-
aliquid (alicui) reliquum facere, Cic. Att. 3, 8, 2 : laisser
qqch (à qqn). --- cf. Cic. Verr. 3, 128.
-
duarum mihi civitatum reliquos feci agros, Cic.
Verr. 3, 104 : je me suis laissé (réservé) pour la fin de mon
exposé les
terrains de deux cités. --- voir reliquum.
- ab utrisque nihil reliquum
fieri, Sall. J. 76, 4 : des deux côtés rien n’était négligé.
- non est
enim philosophia similis artium reliquarum, Cic. de Or. 3, 79 : la
philosophie n'est pas semblable aux autres disciplines. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
8, éd. Vuibert.
-
en parl.
du temps qui reste à venir le futur.
-
reliqua gloria, Cic. Q. 1, 1, 43 : une gloire à venir.
- in reliquum tempus, Cæs. BG. 1, 20, 6
: à l’avenir.
- ou in
reliquum Liv. 23, 20, 6, etc.
2 - le reste d’une chose.
-
reliqua oratio tua, Cic. Fin. 2, 85 : le reste de ton exposé.
- relicuus populus, Cic. Rep. 2, 39
: le reste du peuple.
- reliqua Ægyptus,
Cic. Att. 2, 5, 1 : le reste de l’Egypte.
- quod reliquum est, Cic. Att.
16, 15, 3 : pour ce qui est du reste.
--- cf. Cic. Fam. 13, 72, 2; Planc. 11.
-
de reliquo, Cic. de Or 1, 100 : même
sens.
- reliqui reges, Cic. Rep. 2,
11 : le reste des rois, les autres rois. --- cf. Cic.
Rep. 2, 22; 2, 54; 6,
17; etc.
-
hunc cum reliquis rebus locum probarat, tum quod... Cæs. BG. 6, 32, 5
: il avait choisi ce lieu, entre autres motifs, parce
que...
cf. Cæs. BG. 2, 10, 5.
- reliqui, Cic. Rep 2, 21
: les autres. --- cf. Cic.
Leg. 3, 20 ; Phil. 2, 30.
- reliqui omnes, Cic. Planc. 99 ; omnes
reliqui,
Cic. Pomp. 29 : tous les autres.
-
plur. n. reliqua, Cic. Fin. 2, 106
: le
reste des choses, le reste. --- cf. Cic. Rep. 2, 71.
- reliqua vaticinationis,
Cic. Div. 1, 68 : le reste de la prédiction.
-
adverbialt reliqua, Cic.
Q. 1, 3, 10 : quant au reste.
- rĕlīsus,
a, um: part. de relido
- rellātus
: poét.
p. relatus, voir refero.
- rellĭg-,
relliq- : voir relig-,
reliq-
- rĕlŏco,
āre : - tr. - 1
- replacer. ---
C. Aur. Chr. 2, 1, 28. - 2
- remettre en location. ---
Ulp. Dig. 19, 2, 13,
10.
- rĕloquus,
a, um [re-loquor] : qui donne une
réponse [oracle]. --- *Varr. L. 6. 57.
- rĕlūcĕo,
ēre, luxi : - intr. - 1
-
renvoyer de la lumière, refléter. - 2
-
reluire, briller d'un vif éclat.
- venienti
Ebuso plagamque ferenti occupat os flammis : olli ingens barba reluxit,
Virg. En. 12, 300 : comme Ebysus survenait et allait frapper, (Corynée)
le
devance, lui brûle le visage : sa longue barbe brilla d'un vif éclat.
- Sigea
igni freta lata relucent, Virg. En. 2, 312 : ces feux illuminent au
large le
promontoire de Sigée.
- toto
mihi cælo clarius nescio quid relucente, Petr.127 : le ciel me prêtant
je
ne sais quel éclat plus vif.
- rĕlūcesco,
ĕre, luxi : - intr. - 1
-
refléter une lueur. - 2
- recommencer à
luire, briller de nouveau. - 3
- jeter un
vif éclat.
- reluxit
cæco dies, Tac. H. 4, 81 : le jour brilla aux yeux de l'aveugle. ---
Ov. M.
14, 769.
- impers.
paulum reluxit, Plin. Ep. 6, 20, 16 : une faible lueur réapparut.
- rĕluctans
:
voir reluctor.
- rĕluctantĕr,
adv. : avec résistance. --- Aug.
Arbitr. 3, 23, 69.
- rĕluctātĭo,
ōnis, f. [reluctor]
: résistance. --- Cod. Th. 12, 1, 179.
- rĕluctātus,
a, um : voir relucto
et
reluctor.
- rĕlucto,
āre : - intr. - c. reluctor.
--- Apul. M. 4, 20; 7, 5.
- reluctatus : sens
passif. --- Claud. Pros. 1, 42.
- rĕluctor,
āri, ātus sum : - intr. - lutter contre, résister
à, opposer de la résistance.
- reluctantur
sedare... Claud. in Ruf 2, 354 : ils s'efforcent de calmer...
- huic
spiritus oris multa
reluctanti obstruitur,
Virg. G. 4, 301 : il a beau se débattre, on lui bouche la
respiration.
- navigationi
etesiæ reluctantur, Plin. Ep. 10 : les vents étésiens empêchent de
naviguer.
- uxor reluctans, Tac. An. 4, 22
: la femme opposant de la résistance. --- cf.
Hor. O. 4, 4, 11.
- ventes reluctantes domitare,
Plin. Pan. 81, 4
: dompter la violence des vents contraires.
- diu precibus reluctatus,
Curt. 8, 2, 11 : ayant résisté longtemps aux prières, cf.
Plin.
Pan. 60,
4.
- rĕlūdo,
ĕre : - 1 - intr.
- rendre la balle, riposter. ---
Man. 5, 170
- 2 - tr. - renvoyer
[des plaisanteries]. --- Sen. Contr. 2, 10, 7.
- rĕlūmĭnātĭo,
ōnis, f. [relumino] : lumière
réfléchie, reflet. --- Gloss, lat.-gr.
- rĕlūmĭno,
āre : - tr. - rendre la lumière ou la
vue à. --- Tert. Apol. 21.
- rĕlŭo,
ĕre : - tr. - 1
- relaver. --- Licin. d.
Non. 52,
9. - 2 - dégager
[un objet engagé]. --- Cæcil.
Com. 105.
- rĕluxi
: parf. de relucesco et de reluceo.
- rĕmācresco,
ĕre, crŭi : - intr. - maigrir de nouveau. --- Suet. Dom.
18.
- rĕmălĕdīco,
ĕre : - intr. - renvoyer des injures, rendre
injure pour injure. --- Suet. Vesp.
9; Hier. Ep. 69, 9.
- rĕmancĭpo,
āvi, ātum : - tr. - redevenir propriétaire de. --- Gai Inst.
1,
140.
- remancipatus. --- Fest. 277.
- remando
:
1
- rĕmando, ĕre : - tr. - remâcher; ruminer. [pr. et fig.]. --- Plin. 10, 200 ;
Quint. 11, 2, 41.
2
- rĕmando, āre : - tr. - mander une seconde fois; notifier de nouveau.
---
Eutr. 2, 13.
- rĕmănĕo,
ēre, mansi, mansum : - intr. -
1
- s’arrêter, demeurer, séjourner.
- expone
primum animos remanere post mortem, Cic. Tusc. 1, 12, 26 : commence par
me démontrer que l'âme continue d'exister après la mort. ---
Cic. Ac. 2, 148 ; Cat. 1, 7; Att. 7, 14, 3; Cæs. BG 4, 8; BC. 1,
33, etc.
2
- rester, subsister, durer.
- quasi
vestigia antiqui offici remanent, Cic. Am. 27 : comme s'il restait
(chez elle) des traces de notre antique loyauté.
- expone
primum animos remanere post mortem, Cic. Tusc. 1, 12, 26 : commence par
me démontrer que l'âme continue d'exister après la mort. ---
Cic. Pomp. 54 ; Off. 1,
37.
- avec un attribut
- pars
sublicarum integra remanebat, Cæs.
BG. 7, 35, 4 : une partie des pilotis restait intacte.
--- cf. Cic. Rep. 2, 59; Or. 183; Off. 3, 100.
3
- rester en dehors.
- remanere a salute, Cypr. : être exclu
du salut.
- rĕmāno,
āre : - intr. -
refluer.
--- Lucr. 5, 269; 6, 635.
- rĕmansi
: parf. de remaneo.
- rĕmansĭo,
ōnis, f. [remaneo] : action de
séjourner, séjour.--- Cic. Lig. 4;
Q. 3, 1, 17.
- rĕmansŏr,
ōris, m. [remaneo] : - 1 -
soldat qui s’absente
au-delà de sa permission. --- Menand. Dig. 49, 16, 5, 6. -
2
-
soldat en congé. --- Inscr. Murat 347, 2.
- rĕmĕābĭlis,
e [remeo] : qui revient.
- rĕmĕābĭlis,
e [remeo] : qui revient. remeabile saxum, Stat. Th.
4,537,
pierre [de Sisyphe] qui retombe toujours.
- remeabilis
e tumulo, Prud. Apoth. 1049
: qui sort du tombeau.
- rĕmĕacŭlum,
i, n.
[remeo] : retour. --- Apul. M. 6, 2.
- rĕmĕātĭo,
ōnis, f. : retour à son sujet. --- Carm. de Fig. 88.
- rĕmĕātŭs,
ūs, m.
[remeo] : retour, rappel. --- Marc. Dig. 48, 19, 4.
- rĕmĕdĭābĭlis,
e [remedio] : - 1 -
guérissable.
--- Sen. Ep. 95, 29. - 2
- qui
guérit, salutaire. --- Cass. 3, 14.
- rĕmĕdĭālis,
e [remedium]
: qui guérit, salutaire. --- Macr. S. 7,16, 34;
Cassiod. Var. 10, 29.
- rĕmĕdĭātĭo, ōnis,
f.
[remedio] : guérison. --- Scrib. 11.
- rĕmĕdĭātŏr,
ōris, m.
[remedio] : celui qui apporte un remède [fig.].
--- Tert. Marc. 4, 8.
- rĕmĕdĭo,
āre, āvi, ātum [remedium] : - tr. - guérir.
- [mal
de tête] Scrib. 11.
- [défauts
physiques] Tert. Marc. 4, 35.
- rĕmĕdĭor,
āri : - intr. - guérir (qqn, alicui). ---
Hier. Ep. 68, 1; Apul. Herb. 2 ; 105.
- rĕmĕdĭum,
ĭi, n. [re, medeor] :
1 - ce
qui
guérit,
remède, médicament. --- Cic. Nat. 2, 126.
- remedium
+ ad et acc., ou dat., ou qqf. gén. : remède pour; remède
contre, moyen
de défense contre.
- facile
erat hujus metūs remedium, Quint. 1, 2, 6 : il était facile de guérir
de cette peur.
- remedium
vulneris, Cic. Fam. 5, 15, 1 : remède pour une
blessure. --- cf. Cels. 4, 6.
- remedium contra
morsus, Plin.
29, 88 : remède contre des morsures. --- Plin.
12, 78; Aug. Pecc. Merit. 2, 3.
- remedium ad
fauces, Suet. Ner. 35 : remède pour la
gorge.
2
- remède, moyen,
préservatif, expédient.
- siqui remedia quartanæ vel doloris alterius collo gestaret, Amm. 19,
11, 14 : si qqn portait à son cou une amulette comme préservatif contre
la fièvre quarte ou toute autre maladie.
- ad
magnitudinem frigorum remedium, Cic. Verr. 2, 5, 10, § 26 : moyen de se
protéger de la violence du froid.
- (cujus)
integra auctoritas majoribus remediis servabatur, Tac. H. 1, 29
:
on ménageait son autorité pour la trouver entière en de plus grands
besoins.
- id
remedium timori fuit, Liv. 3, 3, 5 : cela les guérit de la peur.
- contrariis
remediis sanare, Cels. 3, 9 : guérir par des traitements opposés.
- remedium alicujus
rei : remède contre qqch. --- Ter. Haut.
539 ; Ad. 294.
- quærere,
invenire, etc., remedium ad aliquam rem : chercher, trouver,
etc.,
un remède pour, contre
qqch. --- Cic. Verr.
5, 26; Clu 27 ;
Tusc. 5, 74.
- hoc
remedium est æqrotæ rei publicæ
homines ad legum defensionem quam honestissimos accedere, Cic.
Cæcil.
70 : le remède pour guérir l’état malade, c’est que
les gens les
plus honorables possible prennent part à la défense des lois.
- avec double dat. -
adfectæ Veienti bello rei publicæ remedio fuit, Liv. 5, 52, 9 : (la
restauration des saintes cérémonies et la reprise des auspices)
sauvèrent la république que la guerre de Véies avait épuisée. ---
Her. 3,
22; Liv. 26, 3, 3.
- rĕmĕlīgo,
ĭnis, f. (c. remora) : femme qui marche trop
lentement, qui lambine. --- Plaut. Cas. 804.
- remeligines
et remoræ a remorando dictæ sunt a Plauto in Casinā (4, 3, 6): nam
quid illæc nunc tamdiu intus remorantur remeligines.
- rĕmĕmĭni,
isse : - intr. avec gén. - se ressouvenir de.
--- Tert. Marc. 4, 1.
- rĕmĕmŏrātĭo,
ōnis, f. : commémoration. --- Vulg. Ps. 37, 1.
- rĕmĕmŏror,
āri, ātus sum [re, memor] : - tr. - se ressouvenir,
se
remémorer. --- Vulg. Hebr. 10, 32; Isid. 11, 1, 109.
- Rēmensis,
e : des
Rémois, de Reims. --- Greg.
- rĕmensūro,
āre : - tr. - remesurer. --- Grom. 384, 4.
- rĕmensus,
a, um : part. de remetior.
- rĕmĕo,
āre, āvi, ātum : - intr.
- retourner, revenir.
- remeabo
intro, Plaut.
Ep. 662 : je vais rentrer [à la maison].
- aër
remeat, Cic. Nat. 2, 118 : l’air revient.
-
greges remeabant ad stabula, Liv. 24, 3, 5 : les
troupeaux rentraient à l’étable.
- patrias
in sedes remeavere, Tac. An.
14, 25 : ils revinrent dans leur patrie.
- poét. - patrias
remeabo inglorius urbes, Virg. En. 11, 793 : je rentrerai sans gloire
dans
la
ville de mes pères.
- remeare
triumphos, Luc. 7, 256 : revenir pour jouir du triomphe. --- cf.
Stat. S. 3, 5, 12.
- avec
acc. d’objet intér. - remeare ævum peractum,
Hor. S. 1, 6, 94 : parcourir de
nouveau les années accomplies, recommencer sa vie.
- rĕmergo,
ĕre : -
tr. -
1 - replonger.
- qui
superati soporis altitudine remerguntur, Aug. Conf. 8, 5 : qui (veulent
s’éveiller), et vaincus par la profondeur de leur assoupissement, y
replongent.
2 - émerger.
- ut
… ea (libertas) toties remergens depressa sit : (dire) comment la
liberté, dès qu’elle redresse la tête est rabaissée.
--- Hutten, Monitor II, § 18, l. 28, = Böcking, vol. IV,p.
353, § 18.
- (Bulla)
qua remergentem ille veritatem christianam remorari conatur : la bulle
par laquelle le pape essaie de retarder l’émergence de la vérité
Chrétienne. --- Hutten V, 302, 3 (= In
Lutherum Bulla Leonis)
- rĕmētĭor,
īri, mensus sum : - tr. -
1
- mesurer de nouveau.
- remetiri
astra, Virg. En. 5, 25 : observer de nouveau
les astres.
2
- parcourir de nouveau. ---
Plin. 2, 181; Stat. Th. 3, 324.
- non
redit in ortus et remetitur diem ? Sen. Med. 31 : (le Soleil) ne
revient pas vers l'orient et ne parcourt pas le jour en sens inverse ?
- sens passif - iter
retro remensum est, Lucr. 2, 516 : la distance a
été mesurée en sens contraire.
- pelago
remenso, Virg. En. 2, 181 : la mer
étant parcourue de nouveau. --- cf. Virg. 3, 143;
Vulg. Matt. 7, 2; id. Marc. 4, 24.
3 - repasser
dans son esprit.
- facta
ac dicta mea quotidie remetiri, Sen. Ir. 3, 36 : passer en
revue chaque jour
mes actes et mes paroles (faire chaque jour mon examen de conscience).
4
- passer de nouveau
en revue, raconter de nouveau. --- Apul. M. 1,
4; 2, 20.
5 - mesurer
en retour, rendre en égale mesure.
-
remetiri frumentum pecuniā, Quint.
Decl. 12, 19 : payer le blé en argent.
- plaist - remetiri
vinum omne vomitu,
Sen. Ep. 95, 21 : vomir avec mesure exacte tout le vin absorbé.
--- cf.
Mart. 6, 89, 5.
- rēmex,
rēmĭgis, m. [remus + ago] : - 1
- rameur. --- Cic Div. 2,
114, etc. - 2
- le
nocher des enfers (= Charon).
- gén.
plur. remigium, Symm.
Ep. 4, 7.
- uno
remige, Sen. Herc. F. 557 : avec un seul et même rameur
[Charon].
- remex = remiges. --- Virg. En. 4, 588; id. ib. 5,
116; Prop. 3, 12, 34; Ov. M. 6, 445; 8, 103; id. H. 3, 153;
Hor. Epod. 16, 57; Liv.
37, 10, 9.
- Græcorum
iste morbus fuit quærere quem numerum Ulixes remigum habuisset, Sen.
Vit. 13, 2 : c'était la maladie des Grecs de chercher quel
était
le nombre des rameurs d'Ulysse.
- Rēmi
(Rhēmi), ōrum, m. : - 1
- les Rémois
(peuple de la Gaule Belgique, alliés fidèles des Romains). ---
Cæs. BG. 3, 3; 3, 11 ; Plin. 4, 106. - 2
- Rémi (ville des Rémois, autrefois Durocortorum, auj. Reims).
---
Amm. 15, 11, 10.
- voir
hors site : Remi.
- rēmĭgātĭo,
ōnis, f. : action de ramer, manoeuvre à la rame. ---
Cic. Att.
13, 21, 3.
- rēmĭgātŏr,
ōris, m. : rameur. --- Gloss.
- rēmĭgĭum,
ĭi, n. [remex] :
1 - rang
de rames, rames. --- Plaut. Bac.
289; Virg. G. 1,202 ; En. 8, 94.
- remigio
veloque festinare,
Plaut. As. 157 : (à force de rames et de voiles)
courir en toute hâte.
-
meo remigio rem gero, Plaut. Mil. 747 : je conduis ma barque à ma guise
(je n’en
fais
qu’à ma tête).
2 - manœuvre
des rames, marche à la rame, navigation. ---
Cic. Tusc. 5, 114 ; Plin. 6, 174.
- decem
dierum remigio ab oppido distans, Plin. 6, 174 : qui se trouve
à dix jours de navigation de la ville.
3 - rameurs,
matelots, équipage. ---
Virg. En. 3, 471 ; Liv. 21, 22, 4; 26, 51, 6; Tac. An. 3, 1.
- fig. remigio
alarum, Virg. En 1, 301 : par le mouvement des ailes.
- remigi
oblitæ aves, Lucr. 6, 743 : oiseaux qui cessent de voler.--- cf.
Lucr.
6, 743.
- rēmĭgo,
āre, āvi, ātum [remex] : - 1
- intr. - ramer. --- Cic. Tusc.
4, 9;
Att. 13, 21, 3; Cæs. BG. 5, 8. - 2
- tr. - conduire
en ramant. --- Claud.
Pros. 2, 178.
- (Lebaigue
P. 1079 et P.
1080)
- poét.
remigare alnum (i. e. navem), Claud. Pros.
2, 178 : conduire un bateau à la rame.
- rĕmĭgro,
āre, āvi, ātum : - intr. - revenir habiter, retourner,
rentrer, revenir.
- remigrare in + acc. --- Cic.
Tusc. 1, 118; Ac. 1, 13; Cæs. BG. 4, 4.
- Romam
tibi remigrandum est, Cic. Fam. 9, 18 : tu dois rebrousser chemin
jusqu'à Rome.
- remigrat
animus nunc demum mihi, Plaut. Ep. 569 : je
reprends enfin maintenant mes esprits.
- remigrare
ad justitiam, Cic. Tusc. 5, 62
: revenir
à la justice.
- rĕmillus,
a, um : c. repandus. --- Fest. 277 ; P.
Fest. 276.
- remillum
dicitur quasi repandum, Fest. 277.
- rĕmĭniscentĭa,
æ, f.
[reminiscor] : réminiscence, ressouvenir. --- Tert.
Anim. 23; Arn. 2, 19.
- rĕmĭnisco,
ĕre : c. reminiscor. --- Prisc. 8, 29 ; cf. Aus. Ep.
48, 49.
- rĕmĭniscor, rĕmĭnisci
[re, mens] : intr. et tr. - 1
– rappeler à son souvenir, se ressouvenir, se rappeler. - 2 – se représenter, imaginer par
réminiscence.
-
reminisci rem, rei ou de re :
se rappeler qqch.
- avec
acc. tibi
adeo permitto, finge quidvis, reminiscere, excogita, quod possit
magicum videri, Apul. Apol. 54, 1 : du reste, je le laisse maître :
imagine, ressouviens-toi, invente quelque chose qui puisse sembler en
rapport avec de la magie.
- avec
gén.
reminisci et veteris incommodi populi Romani et pristinæ virtutis
Helvetiorum, Cæs. BG. 1, 13 : se rappeler l'échec passé de l'armée
romaine et l'antique valeur des Helvètes. --- cf. Nep. Phoc. 4, 1; Ov. M. 6, 383;
Suet. Claud. 41.
- avec
prop. inf. reminiscere totius imum // nil esse in summa […]
: souviens toi que dans l’univers entier il n’y a pas de fond […]. ---Lucr. 2, 90 et 91.
- docet
enim quemvis… declarare se non tum illa discere, sed reminiscendo
recognoscere… Cic. Tusc. 1, 57 : il enseigne en effet que le premier
venu… fait voir par ses réponses… qu’il n’apprend pas sur le moment les
choses dont il s’agit, mais qu’il en retrouve la notion dans sa
mémoire. --- cf. Platon, Phédon 72 e.
- avec inter. indir.
reminiscere quæ tradantur mysteriis, Cic. Tusc. 1, 13, 29
: se rappeler ce que livrent les mystères. --- Nep. Dat. 5, 1
; Liv. 4, 2, 4.
- non plura bona reminisci... posset, Nep. Alcib. 2, 1
: il n'aurait pu imaginer plus d'avantages.
- reminiscimini
quod respondeatis, qui
vos ita rogarit, Apul. Apol. 102 : forgez
quelque réponse aux
questions qu'il vous adresserait en ce sens.
- voir hors site latin-anglais.
- rēmĭpēs,
pĕdis, adj. [remus, pes] : - 1
- qui a les pieds palmés. --- Aus. Ep. 3, 13.
- 2
- qui
avance au moyen de rames. --- Aus. Ep. 5, 34 ; Idyll. 10, 201.
- rĕmiscĕo,
ēre, miscŭi, mixtum (mistum) : - tr. -
1
- remêler.
- animus naturæ
suæ remiscebitur, Sen. Ep. 71, 15 : l’âme sera rendue à son
principe.
2
- mêler,
mélanger [à diverses reprises, complètement]. ----
Hor.
P. 151 ; Sen. Const. 7, 4.
- rĕmīsi
: parf. de remitto.
- Remisĭana et
Romesĭana, æ, f. : ville
de la Mésie supérieure. ---- Anton., Peut.
- rĕmissa,
æ, f. [remitto] : remise,
rémission. ---- Tert. Marc. 4, 18.
- rĕmissārĭus,
a, um [remitto] : qui se
desserre, qui joue facilement [verrou]. ----
Cato, Agr. 19, 2.
- rĕmissē,
adv. [remissus] :
1 - avec du
relâchement, d'une façon
libre, non
rigoureuse. ---- Cic. de Or. 3, 184.
-
remissius, Cic. Fin. 1, 1 : sans trop d’application.
2 - doucement,
sans véhémence, d’une
manière apaisée, sans âpreté. ---- Cic. Verr. 4,
76 ; de Or. 1, 255.
- rĕmissĭbĭlis,
e [remitto] : - 1
- pardonnable. ----
Tert. Pud. 2.
- 2 - qui se
fait lentement,
doux, aisé. ----
C.-Aur. Chron. 2, 13, 164.
- rĕmissĭo,
ōnis, f. :
1 - action de
renvoyer, renvoi. ----
Liv.
27, 17, 1.
2
-
réflexion [de la lumière]. ----
Vitr. 7, 3, 9.
3
- action
de détendre, de relâcher.
- remissio superciliorum,
Cic. Off. 1,
146 : défroncement des sourcils.
- remissio vocis,
Cic. de Or. 1, 261
: abaissement
de la voix.
- animus
intentione sua..., remissione autem...
Cic. Tusc. 2, 54 : l’âme en tendant ses ressorts..., en les
relâchant...
- remissio usūs,
Cic. Læl. 76 : le
relâchement des relations, relations
moins suivies.
- remissio morbi,
Cic. Fam. 7, 26, 1
: affaiblissement du mal.
- remissio pœnæ,
Cic. Cat. 4, 13 : adoucissement de la peine.
- remissio animi
ac
dissolutio, Cic. Fam. 5, 2, 9 : indulgence et faiblesse de
caractère. --- cf.
Sen. Ep. 66, 14.
- remissio animi,
Cic. Arch. 16
: délassement, détente de l’esprit.
- danda
est animis remissio, Sen. Tranq. 17, 5 : il faut autoriser l'esprit à
se
détendre. --- cf. de
Or. 2, 22.
- [sans
animi] Cic.
Cæl. 49 ; Tac. Agr. 9 ;
Gell. 15, 2, 5.
4
- abandon,
remise.
- [d’une peine]
--- Plin. Ep. 8, 2,
6 ; 10, 8, 5 ; Suet. Cæs. 20.
- remissio tributi
in triennium, Tac. An.
4, 13 : remise d’impôts pour trois ans.
- post magnas
remissiones, Plin. Ep. 9,
37, 2 : après de grandes remises [de fermages].
5
- pardon,
rémission. ---- Eccl.
- remissio
peccatorum, Ambros. : pardon des péchés.
- rĕmissīvus,
a, um [remitto] : - 1
- [médec.]
émollient. ---- C.-Aur.
Acut. 3, 4, 31. - 2
- [gram.]
qui exprime une atténuation, une idée de
progression lente. ---- Prisc. 15, 35.
- rĕmissŏr,
ōris, m. [remitto] : celui qui
pardonne. ---- Ambr. Psalm. 39, 10.
- rĕmissus,
a, um : part.-adj. de remitto.
- adjt.
1 - relâché,
détendu.
-
vox, ut nervi, quo remissior... Quint. 11, 3, 42 : la voix est
comme les cordes d’une lyre, moins elle a de tension...
2
- adouci.
- remissior ventus, Cæs. BC. 3, 26, 2
: vent plus calme.
- remissiora
frigora, Cæs. BG. 5, 12, 7 : froids plus atténués, moins vifs.
- loca
sunt temperatiora quam in Gallia, remissioribus frigoribus, Cæs. BG. 5
: le climat est plus tempéré que celui de la Gaule, les froids y étant
moins rigoureux.
3
- doux,
indulgent.
- remississimo ad otium
animo, Suet. Aug. 98 : avec un goût très prononcé pour
l'oisiveté.
- sin
remissiores esse voluerimus, Cic. Cat. 4, 6 : mais si nous voulons être
trop
indulgents. ---
Cic. Quir. 23 ; Rep. 1, 66.
4
- calme,
tranquille, paisible. ---- Cic. de Or. 1, 193 ;
CM 28.
5
- qui
a de
l’abandon, de l’enjouement. ---- Cic. Cæl. 13;
Læl. 66; Sest. 115; Suet.
Tib. 21.
6
- mou,
apathique, sans énergie, indolent,
indifférent.
- itaque cum te, Servi, remissiorem in
petendo putarent, Cic. Mur. 52 : aussi, Sulpicius, lorsqu'on vit
l'ardeur de vos démarches se ralentir. --- Cæs. BC. 1, 21, 5 ;
2, 14, 1;
Cic. Fin. 3, 2; Sall. J. 53, 6 ; 82, 2 ; Nep. Iph. 3, 1.
- agilem oderunt remissi, Hor.
Ep. 1, 18, 90 : les nonchalants n’aiment pas l’homme vif.
7
- en
parl. de prix abaissé.
- remissior æstimatio, Cic. Verr. 3,
214 : évaluation plus basse.
- rĕmistus
: part. passé de remisceo.
- rĕmitto,
ĕre, mīsi, missum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 1080 et P.
1081)
- voir
l'article antérieur
et hors site dicolat-anglais.
1 - renvoyer.
- remittere aliquem domum,
Cæs. BG. 1, 43, 9 : renvoyer qqn chez lui.
- remittere mulieres
Romam, Cic. Att. 7, 23, 2 : renvoyer les
femmes à Rome.
- remittere obsides
alicui, Cæs. BG. 3, 8, 5 : renvoyer à une cité ses
otages.
- remittere aliquem
ad aliquem, Cic. Fam. 16, 5, 1 : renvoyer qqn à qqn.
- remittere litteras
alicui, Cæs. BG. 5, 47, 6 : écrire une lettre en réponse à qqn.
2
- relancer
(des javelots). ---- Cæs. BG.
2, 27, 4.
3
-
renvoyer un son,
des paroles [écho]. ---- Virg. En. 12,
929; Hor. P. 349 ; Ov. M. 3,
500.
4
- renvoyer,
rendre, restituer.
- vobis vestrum beneficium
remitto, Cæs. BC. 2, 32, 14 : je vous rends la faveur que vous
m’avez
faite [je n’en veux plus]. --- cf. Cæs. BG. 7, 20, 7.
- poét.
terra bibit
humorem et ex se ipsa remittit, Virg. G. 2, 218 : la
terre pompe
l’humidité et la renvoie d’elle-même. --- cf. Hor.
S. 2, 4, 69.
- tractata notam labemque remittunt
atramenta, Hor. Ep. 2, 1, 235 : l’encre que l’on a maniée
produit en
retour sur les doigts une marque et une souillure.
5
- renvoyer
loin de
soi.
- remittere opinionem
animo, Cic. Clu. 6 : rejeter une opinion loin de son
esprit. --- cf. Lucr. 6, 68.
- remittere nuntium, voir nuntius.
6
-
laisser
aller en arrière, en retour, relâcher, détendre.
- (Cæsar) quoniam obsidione liberatum Ciceronem sciebat, æquo animo
remittendum de celeritate existimabat, Cæs. BG. 5, 49, 6 : comme il
savait Cicéron délivré du blocus, César pensait pouvoir sans rien
craindre ralentir sa marche. ---
trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 58; éd. Vuibert.
-
remittere ramulum
adductum, Cic. Div. 1, 123 : laisser repartir un rameau qu’on
a tiré à
soi.
- habenas adducere, remittere, Cic.
Læl. 45 : tirer sur les guides,
les lâcher.
- remittere brachia,
Virg. G. 1, 202 : laisser détendre ses bras
[rameurs].
- contentis corporibus... remissis...
Cic. Tusc. 2, 54 : si
l’on raidit les muscles..., si on les relâche...
- vinclis remissis, Ov.
M. 9, 315 : les liens étant relâchés, détachés.
- calor mella liquefacta
remittit, Virg. G. 4, 36 : la chaleur amollit le miel et le
rend liquide.
-
vere remissus ager, Ov. F. 4, 126 : la terre amollie par le
printemps.
7
-
relâcher, détendre l’esprit. ---- Cic. Leg. 2,
38; Liv. 27, 31, 1;
Plin. Ep. 7, 9, 13.
- se remittere, Nep. Alc. 1, 4
: détendre son activité,
se donner du loisir.
- ou
remitti, Plin. Ep. 1, 16, 7 : se distraire.
--- cf.
Ep. 7, 9, 9; 7, 9, 13.
- animos remiserant a contentione
pugnæ, Liv. 5,
41, 4 : ils s’étaient détendus de leur ardeur de combattre,
leur ardeur
dans le combat s’était calmée.
- simul ab religione animos
remiserunt,
Liv. 5, 25, 11 : dès que leurs scrupules
religieux se sont
calmés.
- ea spes remisit animos a certamine,
Liv. 9, 12, 7 : cet espoir
les fit se relâcher du combat.
- inflammatio se remisit, Cels. 4, 24
: l’inflammation s’est calmée.
- febres remittuntur, Cels. 3, 12
: les
fièvres tombent.
- cum se furor ille remisit, Ov. H.
4, 51 : quand cet
égarement s’est apaisé.
8
-
laisser se détendre (se relâcher), laisser
s’affaiblir.
- summum illud suum studium remisit,
Cic. Br. 320 : il
laissa tomber cette extrême ardeur qu’il avait eue. --- cf.
Cæs. BG. 6, 14, 4; BC. 2, 13, 2.
- nec... belli opera remiserat,
Liv. 30, 3, 3 : et il n’avait pas laissé tomber (se relâcher)
les
travaux de la guerre.
- remissis qui in præsidio erant,
Sall. J. 58, 1 : les hommes de garde s’étant
relâchés, étant inattentifs.
9
-
abandonner, renoncer à.
- provinciam remitto, Cic. Phil. 8, 25
: je renonce à mon gouvernement de
province. --- cf. Cic. Phil. 8, 27; Cæs. BC. 2, 14,
6.
- remittere contentionem
omnem, Cic. Br. 202 : s’interdire tout
effort violent.
- remittere aliquid
iracundiæ : abandonner quelque chose de son
emportement. --- Cic.
Phil. 8,19 (cf. Cic. Att. 10,
4,2).
- remittere aliquid
de severitate : abandonner quelque chose
de sa sévérité. --- Cic.
Phil. 1, 2 (cf. Cic. R. Post. 31 ;
Verr. 1,25 ; Cæs. BC. 3,174).
- remittere aliquid ex aliqua
re : abandonner quelque chose de quelque chose. ---
Cic. Phil. 13, 36
(cf. Cic. Cæc. 48 ; Cæs. BC. 3, 28, 5).
- æquo animo remittendum de
celeritate existimabat, Cæs. BG. 5, 49, 6 : il pensait qu’on
pouvait sans
scrupule renoncer quelque peu à la promptitude.
- remittere + inf.
: renoncer
à. ---- Ter. And. 827 ; Hor. O. 2, 11, 3; Sall. J. 52, 2.
10 - concéder,
faire remise de, dispenser, remettre, pardonner.
- remittere multam, Cic.
Phil. 11, 18 : faire remise d’une
amende.
- remittere stipendium, Cæs.
BG. 1, 44, 5 : faire remise d’une contribution
de guerre.
- propter
quod dico tibi remittentur ei peccata multa quoniam dilexit multum; cui
autem minus dimittitur minus diligit, Vulg. Luc. 7, 47 : à cause de
cela, je te le dis, ses péchés, ses nombreux péchés lui sont
remis parce qu'elle a montré beaucoup d'amour; mais celui à qui ont
remet peu montre peu d'amour.
--- trad. Bible de Jérusalem.
-
remittere quod debetur, Cic. Att.
13, 23, 3 : faire remise de
ce qui est dû. --- cf. Cic. Verr. 4, 20.
- remittere pœnam alicui,
Liv. 40, 10, 9 : faire
remise d’un châtiment à qqn.
-
remittere munus, Gell. : dispenser d'une chage.
- non enim
pœna id fuit, ut quidam existimant, sed munus sine ignominia
remittebatur, Gell. 6, 22 : quelques-uns pensent que ce n'était pas une
punition, mais seulement un congé donné sans dégradation.
- ne nihil
remissum dicatis, remitto ... Liv. 9, 16, 16 : pour que vous ne disiez
pas que je ne vous dispense de rien, je vous dispense ...
- alicui de summa remittere, Cic.
Verr. 3,
82 : faire à qqn une remise sur une somme totale.
--- cf. Cic. Q. 1, 2, 11.
11 - concéder,
faire l’abandon de (alicui
aliquid, qqch à qqn).
- omnia
tibi ista concedam et remittam, Cic. Verr. 5, 22 : je te
concéderai et t’abandonnerai tout cela.
--- cf. Cic. de Or. 7, 246; Ac. 2, 106 ; Verr.
1, 30; Rep. 1, 2; Liv. 9, 38.
- alicui remittere atque
concedere, Cic.
Planc. 73 : permettre, concéder à qqn de.
12 - absolt. se relâcher, s’adoucir, faire relâche.
- ventus remittit, Cæs. BC. 3, 26, 4
: le vent fait accalmie.
- dolores
remittunt, Ter. Hec. 349; Cic. Br. 130
: les douleurs se
calment. --- cf. Liv. 2, 34, 6 ; 40, 33,
4; [fig.] Cæl.
Fam. 8, 14, 4.
- rēmĭvăgus,
a, um [remus, vagor] : qui va
au moyen de la rame. --- Varr. Men. 45.
- rĕmixtus,
a, um : part. passé de remisceo.
- Remmĭus,
a, um : Remmius (nom d’une
famille romaine). --- Tac. An. 2, 68.
- Remmius,
a, um : de Remmius.
- Remmius Palémon, grammairien. ---
Suet. Gr. 23; voir Palæmon.
-
Remmĭa lex, f. : loi Remmia [de Remmius, sur les
accusations non fondées]. --- Cic. Amer. 55.
- Remni
:
voir Rhemni.
- rĕmōlĭor,
īri, ītus sum : - tr. - 1
- déplacer (écarter loin de
soi). ---
Ov. M. 5, 354.
- 2
- enfoncer, briser. ---
Stat. Th. 10, 527. - 3
- soulever
de nouveau.
- sens
passif - rĕmōlītus, Sen. Herc. Fur. 504 :
bouleversé, démoli.
- remoliri
arma, Sil. 7, 36 : reprendre les armes.
- rĕmollesco,
ĕre : - intr. - 1 - se
ramollir,
devenir mou. -- Ov.
M. 10, 285. - 2
-
s'amollir, faiblir. --
Cæs. BG. 4, 2, 6. - 3
- s’apaiser, s’adoucir. ---
Ov. M. 7, 378.
- rĕmollĭo,
īre, ītum : - tr. - 1
- amollir. ---
Col. 2, 11, 2; Apul.
Herb. 3, 9. - 2
- amollir,
énerver. --- Ov. M. 4, 286. - 3
- adoucir, fléchir. ---
Suet. Aug. 79.
- rĕmollitus,
a, um : part. passé de remollio. - 1
- amolli. - 2 -
adouci, fléchi.
- Remona,
f. : habitation de Rémus. --- P. Fest. 276.
- rĕmŏnĕo,
ēre : - tr. - avertir de nouveau. ---
Apul. M. 5, 24.
- remora
:
1
- rĕmŏra, æ, f. : - a
- retard, obstacle. ---
Plaut. Trin. 38; *Pœn. 929. - b
- rémore [poisson]. --- Don.
Andr. 4, 3, 24 ; Serv. En. 8, 699.
- si
sit remora, Plaut. : si je tarde.
2
- Rĕmŏra, æ, f. : nom proposé pour
désigner Rome (la ville de Rémus). --- Enn. An. 85 (Cic. Div.
1, 107).
- rĕmōram,
sync. pour removeram, voir removeo.
- rĕmŏrāmĕn,
ĭnĭs, n. [remoror] : retard,
empêchement. --- Ov. M. 3, 567.
- rĕmŏrāmentum,
i, n. (c. remoramen) : retard, empêchement.
- rĕmŏrātĭo,
ōnis, f. [remoror] : action de
retarder. --- Aug. Don. 17, 3.
- rĕmŏrātŏr,
ōris, m. [remoror] : celui qui
retarde, qui arrête. --- Capel. 7, 70.
- rĕmŏrātus,
a, um : part. passé de remoror.
- rĕmorbesco,
ĕre : - intr. - retomber
malade. --- Enn. d. Fest. 277.
- rĕmordĕo,
ēre, morsum : - tr. - 1
-
mordre à son tour, rendre morsure pour morsure. --
Hor. Epo. 6.
4. - 2
- ronger en retour [le cœur], mordre
de nouveau..
- peccata remordent, Lucr. 3,
827 : le remords de la faute ronge [l’âme].
- hæc te
cura remordet, Virg. En. 1, 261 : ce souci te ronge encore. --- cf.
Liv. 8,
4, 3.
- remordens : piquant [au
goût]. --- C.-Aur. Chr. 2, 13, 181.
- rĕmŏres,
m. f. plur. :
1
- qui retardent,
qui empêchent.
- remores aves, P. Fest
276 : oiseaux dont le présage fait ajourner une entreprise.
--- voir P. Fest.
2
- temporiseurs. ---
A.-Vict. Orig. 21, 4.
- Rĕmōrĭa
(Rĕmūrĭa), æ, f. : Rémoria (domaine
de Rémus, au sommet
de l'Aventin, d'où il prit les auspices pour la fondation de Rome).
--- P. Fest. 276 ; A.-Vict. Orig.
23, 1; voir P. Fest.
- rĕmŏror,
āri, ātus sum :
1
- intr.
- s’arrêter, rester, séjourner.
- perge,
ne remorare; non diu remoratus es : jam venis, Catul. 200 : continue,
ne tarde pas; tu n'as pas tardé longtemps : te voici. ---
Plaut.
Cas. 804 ; Lucr. 2, 75, etc.; Liv. 27, 12, 3; Ov. M. 4, 137.
2
-
tr. - retarder,
arrêter, retenir, empêcher. --- Cic. Pomp. 40;
Cat. 1, 4;
Att. 3, 14, 1; Sall. J. 50, 1; 95, 3.
- quamvis te longæ remorentur fata senectæ, Prop. 1, 19, 16 : quand
bien même le destin te réserverait une longue vieillesse.
- remorari quominus... : empêcher de.
- nox atque præda castrorum hostes, quo minus
victoriā uterentur, remorata sunt, Sall. J.
38, 8 : la nuit et le pillage du camp empêchèrent l'ennemi de profiter
de la victoire.
- nox atque præda ... remorata sunt (rem. au lieu du neutre remorata, on attendait plutôt le
féminin plur. remoratæ).
- remorandust gradus, Plaut. Pers. 80 : il
faut s'arrêter (arrêtons-nous).
- remorare, abeo, Plaut. Mil. 1091 : tu me retardes, je m'en
vais.
- ergo,
ut ostendi, ratio ea est, quæ continet defensionem, sine qua ne parva
quidem dubitatio potest remorari damnationem, Her. 1, 16 : la raison
est donc, comme je l'ai fait voir, la base de la défense; sans elle, il
n'existerait pas même le plus léger doute pour retarder la condamnation.
- rĕmosse
:
voir removeo.
- rĕmōtē, inus.
- remotius, Cic. Nat. 1, 87
: plus au loin.
- rĕmōtissimē
: très loin. --- Aug. Trin. 12, 5.
- rĕmōtĭo,
ōnis, f. [removeo] : - 1
-
action d'éloigner,
d'écarter. ---
Her. 4, 26. - 2
-
action d'écarter (une accusation),
fin de non-recevoir.
- remotio criminis, Cic. Inv. 2, 86
: action de faire
retomber sur autrui une accusation.
- rĕmōtus,
a, um : part. - adj. de removeo.
- adjt.
1
- éloigné,
retiré,
écarté, situé à l’écart. --- Cæs. BG. 7, 1 ;
Cic. Fam. 7, 20, 2.
- remotius antrum, Ov. F. 6, 121 : une
grotte un peu à l’écart.
- remotus
ab oculis, Cic. Læl. 104 : éloigné des regards.
- ou
remotus oculis Suet. Tib. 42.
-
in remoto, Sen. Nat. 3, 26, 1 : au loin.
- remoto
joco, Cic. Fam. 7, 11, 3 : plaisanterie à part.
- remotis
arbitris, Cic. Off. 3, 31, 112 : sans témoins.
- locis remotis qui latet, lex
est sibi, P.
Syr. : qui vit ignoré dans la solitude est lui-même sa loi.
2
- éloigné de
qqch,
qui s’écarte de.
- ab omni suspicione remotissimus, Cic. Verr. 4, 40
: absolument à l’abri de tout soupçon.
- a culpa remotus, Cic. Mur. 73 : exempt
de faute.
- a Tib. Gracchi pudore longissime remotus, Cic.
Agr. 2,
31 : aussi éloigné que possible d’avoir les sentiments
d’honneur de Tib.
Gracchus.
- remotus a dialecticis, Cic. Att. 14, 12, 3
: étranger à la
dialectique.
- defensio remota ab utilitate rei publicæ, Cic.
Verr. 3,
193 : justification contraire à l’intérêt de l’Etat.
3
- phil.
plur. n. remota
= rejecta, Cic. Fin. 3, 52 : choses,
biens que
l’on rejette [doctrine stoïcienne]. --- cf. ἀποπροηγμένα.
- rĕmŏvĕo,
ēre, mōvi, mōtum : - tr. - 1
- écarter, éloigner, chasser, retirer, mettre de côté. - 2
- détourner de (ab
+ abl.).
- sync. remorant
Hor. S. 2,
1, 71; remorunt Ov.
lb. 240; remosse Lucr.
3, 69.
- se
removere ministerio sceleris, Ov. M. 3, 645 : refuser de se prêter à
un crime.
- removere aliquid ex
conspectu, Cæs. BG. 1, 25 : écarter
qqch de la vue
- removere aliquid ex
oratione, Cic. de Or. 2. 309 : écarter
qqch d'un discours.
- removere aliquid de medio,
Cic. Amer. 23 : faire
disparaître qqch.
- removere aliquid ab oculis,
Cic. Off. 1, 127 : éloigner qqch des regards. --- cf.
Cic. Verr. 5, 99 ; Læl.
32 ; Cæs. BG. 5, 16 ; 4, 25.
- removere aliquem quæsturā,
Suet. Tib. 35 : priver qqn
de la questure, ôter à qqn la questure.
- se artibus suis removerunt,
Cic. Or. 5 [sans ab
mss]
: se détourner de son art.
- se removere ab omni negotio,
Cic. Clu. 43 : s’éloigner de toute affaire.
- se removere ab amicitia alicujus,
Cic. Læl. 77 : rompre avec qqn.
- minis removeri, Cic. Verr. 4, 66
: être détourné [de son intention) par les menaces.
- remoto joco,
Cic. Fam. 7, 11, 3 : plaisanterie à part.
- Rempha
(Rempham) : idole des Israélites.
--- Bibl.
- rĕmūgĭo,
īre : - intr. -
1
- répondre
par des mugissements. --- Ov. M. 1,
657.
2
-
gronder en retour.
- (Sibylla) antroque remugit, Virg.
En. 6, 99 : [voilà en quels termes la Sibylle...] et elle
mugit dans son
antre.
3
- mugir, retentir,
résonner.
- gemitu
nemus omne remugit, Virg. En. 12, 722 : tout le bois mugit de leur
souffle.
- totusque
remugit mons circum, Virg. En. 12, 928 : et toute la montagne mugit à
l'entour. --- Virg. G. 3, 45.
- rĕmulcĕo,
ēre, mulsi, mulsum : - tr. -
1
- caresser. ---
Apul M. 1, 2.
2
- apaiser, calmer.
--- Stat.
Th. 8, 93.
3
- charmer. ---
Apul. M. 5,
15.
4
- replier, ramener.
---
Virg. En. 11, 812; Apul. Flor. 15.
- rĕmulcum,
i, n. ῥυμουλκέω [le
nomin. est inusité]
: corde pour hâler,
câble pour remorquer.
- remulco abstrahere, Cæs. BC. 2, 23;
remulco adducere,
Cæs. BC. 3, 40 ; remulco trahere, Liv. 25, 30, 7 : remorquer.
-
fig. prov. non
contis, non remulcis ferebatur, Amm. 18, 5, 6 : il n’allait
pas lentement
(au croc et à la remorque).
- rĕmulsus,
a, um : part. passé de remulceo.
- remulus
:
1
- Rĕmŭlus, i, m. :
Rémulus. - a
- roi d'Albe, foudroyé pour avoir
voulu imiter la foudre. --- Ov. M. 14, 616 ; F. 4, 49.
- b - nom
de
guerriers. --- Virg. En. 9, 36; 11, 636.
- au lieu de Remulus,
Liv. 1, 3, 9 donne Romulus Silvius,
roi d’Albe.
2
- rĕmŭlus, i, m.
[remus] : petite rame. ---
Turpil. Com. 97.
- rĕmundo,
āre : - tr. - nettoyer.
--- Inscr.
- rĕmūnĕrātĭo,
ōnis, f. [remuneror]
: rémunération, récompense,
reconnaissance. --- Cic. Off. 2, 69; Læl. 49; Inv. 2, 66.
- rationalis
sacrarum remunerationum, Inscr. Orel. 1090 : secrétaire des
récompenses
impériales.
- rĕmūnĕrātŏr,
ōris, m. [remuneror]
: rémunérateur. --- Tert. Apol. 36.
- rĕmūnĕrātrix,
īcis, f. : rémunératrice. ---
Ambros. Psa. 118, 14, 31 fin.; id. Cant. Cantic. 2, 33 fin.
- rĕmūnĕro,
āre, āvi, ātum : c. remuneror.
- rĕmūnĕror,
āri, ātus sum : - tr. - donner
de l'argent en retour, témoigner sa reconnaissance, récompenser,
rémunérer,
rendre (qqch).
- forme active remunero
: Petr. 140,
7 ; Quint. Decl. 2. 6; Dig.
17, 1, 7; Tert. Apol. 25; d’où passif : Front. Cæs.
2, 1, 16; Apul. M.
7, 14 ; Tert. Apol. 46.
- aliquem remunerari, Cic. Att. 8, 1, 4 : payer qqn de retour.
- remunerari aliquem simillimo munere, Cic. Att. 9, 8, 1 :
offrir en retour à quelqu'un un présent tout semblable. ---
cf. id. Brut. 4, 15; Cæs. BG. 1, 44; Cic. Sen. 30.
- remunerari sophisma, Gell. 18, 13, 7 : riposter à un
sophisme.
- ulciscendæ
injuriæ facilior ratio est quam beneficii remunerandi, Cic. Quir. 9,
22 : il est plus facile de venger une injure que de rendre un bienfait.
- in
accipiendo remunerandoque, Cic. : en recevant des bienfaits et en les
rendant.
- te
his suppliciis remunerabor, Catul. 14, 20 : je te rendrai
supplice pour supplice.
- forme active
rĕmūnĕrāre : récompenser,
rémunérer. --- Petr. 140, 8; Dig. 17, 1, 7; Quint.
Decl. 2, 6; Tert. Apol. 25.
- au
passif rĕmūnĕrāri : être récompensé.
--- Tert. Apol. 46; Front. Ep. ad M. Cæs. 2, 1; Apul. M. 7,
p. 194, 13; Plin. Ep. 7, 31, 7.
- Remuria
:
-
(Lebaigue
P. 1081 et P.
1082)
1
- Rĕmūrĭa, orum, n. : c. Lemuria.
--- d’après Ov. F. 5, 479 sqq.
2
- Rĕmūrĭa, æ, f. : c. Remoria.
- Rĕmūrīnus
ager : champ possédé par Rémus. -- voir P. Fest.
- rĕmurmŭrātĭo,
ōnis, f. [remurmuro] : action de répondre
par des murmures. --- Cassiod.
in Psa. 37, 14.
- rĕmurmŭro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- absolt. répondre
par un murmure, murmurer, retentir.
- pinus remurmurat auræ, Stat. S. 5,
1, 153 : le pin bruit au souffle du vent. --- Virg. En. 10,
291.
2
-
répéter, redire tout bas.
- carmina remurmurat echo, Calp. Ecl.
4, 28 : l'écho murmure mes chants.
3
-
murmurer (une objection, un reproche).
- si quis quid remurmurat, Front. Ep.
ad Amic. 2, 6 : si l'on articule contre moi quelque reproche.
- remus :
1
- rēmus, i, m. : rame,
aviron.
- pulsus remorum, Cæs. BG. 3, 13, 7
: impulsion, action des rames.
- remis contendere, Cæs. BG. 5. 8, 3
: faire force de rames.
- remis insurgere, Virg. En. 3, 207
: peser sur les rames.
- incumbere
remis, Virg. En. 10, 294 : faire force de rames, ramer vigoureusement.
- servos ad remum dare, Suet. Aug. 16
: mettre des esclaves à la rame = en faire des rameurs.
-
prov. velis remisque, Cic. Tusc. 3, 25
: à force de voiles et de rames.
- ou
ventis remis, Cic. Fam. 12, 25, 3 (remis ventisque Virg. En. 3, 563)
: avec les vents et les rames = par tous les moyens possibles.
-
fig. dialecticorum remis, Cic. Tusc. 4, 9
: avec les rames de la dialectique.
-
poét. remi alarum, Ov. M. 5, 558; remi pennarum
Sil. 12, 98 : les ailes.
- remi
corporis, Ov. H. 18, 215 : les bras.
- velis
remisque (remis velisque) : à la voile et à la rame, par tous les
moyens,
à toute vitesse.
2
- Rēmus,
i, m. : un Rème [Gaule Belgique]. --- Cæs. BG. 2, 6,
4 ; au plur.
les Rèmes. --- Cæs. BG. 2. 3, 1, etc.
3
- Rēmus,
i, m. (v. étym. de A.-Vict. Orig. 21, 4) : Rémus
(frère de Romulu). --- Liv. 1, 5; 1, 7; Cic. Rep. 2, 4 ; Div.
2, 80.
- Remi nepotes, Catul. 58, 5
: les Romains. --- cf. Prop. 2, 1, 23;
Mart. 10, 76, 4.
- voir
hors site : Rémus.
- rēn,
rēnis, m. : voir
renes.
- rēnālis,
e [ren] : des reins.
- renalis passio, C.-Aur. Chron. 5, 3,
52 : néphrétique.
- rĕnancitur
= reprehenderit. --- P. Fest.
276; voir P. Fest.
- rĕnarro,
āre : - tr. - faire le récit [à
nouveau] de, renarrer. --- Virg. En. 3, 717 ; Ov. M. 316.
- rĕnascĭbĭlĭtas,
ātis, f. : faculté de
renaître. --- Ps -Aug. Quæst. nov. test. 115.
- rĕnascor,
nasci, nātus sum : - intr. - renaître. ---
Cic. Leg. 3, 19 ;
Att. 4, 2, 5.
- renasci de. --- Lucr.
1, 542; Ov. M. 15, 402.
- renasci ex.
--- Plin.
13, 43.
-
fîg. bellum renatum, Cic. Fam. 11, 11, 3
: guerre rallumée.
-
vocabula renascentur, Hor. P. 70 : des mots renaîtront.
- principium
exstinctum nec ipsum ab alio renascetur nec... Cic. Tusc. 1, 54
: un
principe, s’il est détruit, ne pourra ni renaître lui-même d’un autre,
ni...
- renasci : être régénéré [par
le baptême]. --- Vulg. Joh. 3, 3; Eccl.
- rĕnătātus
: de renato.
- renatatus, Aug. Civ. 18, 17
: retraversé à la nage.
- rĕnăto,
āre : - intr. - revenir à la nage.
--- Jord. Get. 16.
- renatatus, Aug. Civ. 18, 17
: retraversé à la nage.
- renatus
:
1
- renātus, a, um : part. passé de renascor. - a
- rendu à la vie; qui s'est reproduit, qui a reparu; réveillé, ranimé.
- b
- régénéré
(par le baptême).
2
- Rĕnātus, i, m. : - a
- nom d’homme [René]. ---
Inscr. - b
- surnom de Végèce.
- rĕnāvĭgo,
āre, āvi, ātum : - 1
- intr. - revenir
par mer à. --- Cic. Att. 14, 16,
1; Plin. 6, 106; 32, 4. - 2 -
tr. -
retraverser [un fleuve]. --- Sen. Herc. F.
716.
- rĕnecto,
ĕre : - tr. - attacher par
derrière. --- Avien. Arat. 474.
- rĕnĕo,
ēre : - tr. - filer de nouveau [parce
que ce qui était filé est défait]. --- Ov. F. 6, 757.
- rēnes,
um (qqf. -ĭum), m. : - 1
- les
reins. --- Plin. 11, 206;
Cic. Nat. 2,
137 ; Tusc. 2, 60. - 2
- les
lombes, le dos. --- Vulg. Ex.
12, 11. - 3
- les reins (siège des sentiments). ---
Vulg. Psa. 138, 12; id. Apoc. 2, 23.
- nom. sing, rien
Plaut. d. Test. 277 ;
plur. rienes Chalcid.
Tim. 37.
- cf.
gr. φρήν, φρενός : enveloppe
d'un organe; l'âme (siège des sentiments); pensée (siège de
l'intelligence).
- laborare
ex renibus, Cic. : avoir une crise de colique néphrétique.
- scrutans
corda et renes Deus justus, Vulg. : Dieu juste, toi qui sondes les
coeurs
et les reins.
- rĕnīdentĭa,
æ, f. : sourire. --- Tert.
An. 49.
- rĕnīdĕo,
ēre : - intr. -
1
- renvoyer
des rayons, reluire, briller.
- auro renidere, Lucr. 2, 27
: avoir l’éclat de l’or.
- ebur non renidet in
domo, Hor. O. 2, 18, 2 : l’ivoire ne brille pas dans la
maison. --- cf. Virg.
G. 2, 282.
2
-
rayonner, être épanoui, être riant.
- homo
renidens, Liv. 35, 49, 7 : l’homme souriant.
- renidens Scævinus, Tac. An.
15, 66 : Scævinus avec un sourire entendu.
- ore renidenti, Ov. M. 8, 197
: avec un visage riant.
-
acc. de relat. falsum renidens vultu,
Tac. An.
4, 60 : avec un sourire faux, souriant hypocritement.
-
avec inf. renidet adjetisse... Hor. O.
3, 6, 12 : il est tout rayonnant d’avoir
ajouté...
- velut hilarior renidet oratio,
Quint. 12, 10, 28 : le style
prend comme un air plus gai.
- rĕnīdesco,
ĕre : - intr. - commencer à briller,
briller [en retour]. --- Lucr. 2, 326.
- renisus
:
1
- rĕnīsus, a, um :
part. passé de renitor; qui résiste à.
2
- rĕnīsŭs, ūs, m. [renitor]
: résistance. --- Cels. 5, 28, 12.
- rĕnītentĕr
: avec résistance. ---
Aug. Lib. arb. 3, 23, 69.
- rĕnĭtĕo,
ēre : - intr. - briller de
nouveau. --- Ambr. Fid. 2, 14; Not.-Tir.
- rĕnītor,
nīti, nīsus (nixus) sum : - intr. -
faire effort contre, résister, s’opposer. --- Liv. 5, 49, 2;
Plin. 2, 198; Curt. 6, 3, 5.
- renitentibus
vobis : malgré vous. --- Curt. 6, 3, 5; Plin. 8, 32, 50, § 118.
- rĕnixus
: c. renisus.
- reno :
1
- rĕno, āre, āvi, ātum
: - intr. - a
- surnager. --- Hor.
Epo. 16. 25.
- b
- revenir à la nage. ---
Albin. ad Liv. 432.
- rursus post novem annos eodem renatato stagno reformabantur in
homines, Aug. Civ. 18, 17 : au bout de neuf ans ils repassent
le
même étang à la nage, et reprennent leur forme d'hommes.
2
- rēno (rhēno), ōnis,
m. (mot celtique) : rhénon, peau de renne (dont se
couvraient les Germains).
- rĕnōdātus,
a, um : part. passé de renodo.
- rĕnōdis,
e [re, nodus] : noué par
derrière. --- Capit* Albin. 13, 1.
- rĕnōdo,
āre, āvi, ātum : - tr. - dénouer. ---
Hor. Epo. 11, 28.
- renodata
pharetris, Val. Fl. 5, 381 : débarrassée de son carquois.
- rĕnormo,
āre, ātum : - tr. - remettre dans des
limites. --- Grom. 232, 16.
- rĕnosco, ĕre
: - tr. - reconnaître. --- P.-Nol. Carm. 15,
342.
- rĕnŏvāmĕn,
ĭnĭs, n. [renovo]
: métamorphose. --- Ov. M. 8, 729.
- rĕnŏvātĭo,
ōnis, f. [renovo] : - 1
- renouvellement [pr. et
fig.]. --- Cic. Nat.
2, 118 ; Br. 250.
- 2 - cumul
des intérêts. --- Cic. Att. 6, 1, 5.
- rĕnŏvātīvum fulgur,
n. : coup de
foudre qui renouvelle un présage. --- Fest. 289; voir P. Festus.
- rĕnŏvātŏr,
ōris, m. : celui qui répare,
restaurateur de. --- Ps.-Tert. Carm. Marc. 1, 39.
- rĕnŏvātus,
a, um : part. passé de renovo. - 1
- renouvelé, réparé, recommencé. - 2
-
cumulé.
- renovatum
fenus, Cic. : intérêt cumulé.
- rĕnŏvello,
āre : - tr. - renouveler.
--- Col. Arb. 6.
- rĕnŏvo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- renouveler. --- Lucr. 2,
591; Cic.
Nat. 2, 118 ; Agr. 2, 34.
- renovare templum, Cic. Nat.
2, 61 : rétablir un temple.
-
fenore in singulos annos renovato, Cic. Att. 6, 3, 5 : avec
intérêts
composés d’année en année.
- centesimis renovatis quotannis,
Cic. Att. 6,
2, 7 : les intérêts de un pour cent par mois s’ajoutant chaque
année au
principal.
2
-
renouveler, reprendre, recommencer.
- belli
renovandi legionisque opprimendæ consilium, Cæs. BG. 3, 2 : le projet
de reprendre less hostilités et d'accabler la légion.
- hi nostros
disjectos adorti proelium renovarunt, Cæs. BG. 3, 20 : ils
assaillirent nos soldats épars et recommencèrent le combat.
- renovato cursu pila miserunt, Cæs.
BC. 3, 93 : ayant repris leur course, ils lancèrent leurs
javelots.
- Anchisæ renovare paciscitur annos,
Ov. M. 9, 424: (Vénus) voudrait qu'Anchise vieilli revînt au printemps
de ses jours. --- cf. id. ib. 7, 215; Liv. 28, 35; Tibul. 4,
1, 113.
3
-
faire reparaître.
- renovare molestiam, Cic. de
Or. 3, 1 : renouveler un chagrin.
- renovare memoriam rei, Cic.
Mur. 16 : faire revivre le souvenir de qqch.
- renovare
vulnera, Ov. Tr. 2, 209 : rouvrir des blessures.
4
- reprendre,
répéter [une chose dite].
- renovabo illud quod initio dixi, Cic. Agr. 2, 10, 24 : je répéterai
ce que j'ai dit en commençant.
- tribunis, ut sacrosancti
viderentur, renovarunt (consules),
Liv. 3, 55, 6 : pour les tribuns (les consuls) renouvelèrent
la
prescription qu’ils fussent tenus pour inviolables. ---
Cic. Balb. 17.
5
-
renouveler,
rafraîchir, remettre en état.
- renovare corpora animosque,
Liv. 21, 21, 8 : renouveler les forces physiques et morales.
- se renovare novis copiis, Cic. Mur
33 : se refaire grâce à de nouvelles troupes.
- rĕnūbo,
ĕre : - intr. - se
remarier [en parl. d’une femme]. --- Tert.
Ux. 7, 7.
- rĕnūdātus,
a, um : part. passé de renudo; nu, dépouillé.
- rĕnūdo,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- mettre à nu, à découvert. ---
Apul. M. 8, p. 214, 10. - 2
- faire voir, montrer. ---
Capel. 7, 15.
- rĕnūdus,
a, um : nu ---
Tert. Virg. vel. 17.
- rĕnŭi
: parf. de renuo.
- rēnŭli,
ōrum, m. [ren] : reins. ---
Th.-Prisc. 4, 2.
- rĕnūmĕrātĭo,
ōnis, f. [renumero]
: récapitulation. --- Cassiod. Hum. Litt. 2, 532.
- rĕnūmĕro,
āre, āvi, ātum : - tr. - compter,
payer [en retour], rembourser. --- Plaut. Bac. 46;
Ter. Hec. 502.
- rēnuncŭli,
ōrum, m. : c. renuli. --- M.-Emp.
26.
- renunc-
: c. renunt-
- (Lebaigue
P. 1082 et P.
1083)
- rĕnuntĭātĭo
(rĕnuncĭātĭo), ōnis, f. [renuntio]
:
1
- déclaration,
annonce,
publication. --- Cic. Verr. 1, 88; Planc.
14.
2
- proclamation
[solennelle
du candidat élu, faite par le magîstrat
qui préside les comices].
--- Cic. Mur. 18.
3
- renonciation. --- Dig. 77,
2, 63, etc.
- rĕnuntĭātŏr,
ōris, m. [renuntio] : celui
qui dénonce, qui dévoile. --- Dig. 48, 19, 38 ; Eccl.
- rĕnuntĭo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- annoncer
en retour, rapporter, annoncer. --- Cæs. BG. 1,
10, 1; 1, 21, 2; 1, 22, 4; 4, 21, 9, etc.
-
officielt. renuntiare
aliquid ad senatum, Cic. Verr. 3, 73 : rapporter
qqch au sénat.
- renuntiare aliquid in
concilium, Liv. 29, 3, 4 : rapporter qqch à
l’assemblée.
-
renuntiare legationem, Cic. Phil. 9, 1 : rendre
compte de sa mission.
- en part. renuntiare
: proclamer le nom du candidat élu [v. renuntiatio].
- coepti
sunt a præcone renuntiari, quem quæque tribus fecerint ædilem, Varr.
R. R. 3, 17 : le héraut se mit à proclamer le nom des candidats, élus
édiles dans le vote des tribus.
- tu cum esses prætor renuntiatus,
Cic. Verr. 2, 5, 15, § 38 : lorsque vous avez été proclamé préteur.
- renuntiare aliquem
consulem, Cic. Mur. 1 : proclamer qqn consul.
- renuntiare aliquem prætorem
Cic. Pomp. 2 : proclamer qqn préteur. --- cf.
Verr. 5, 38; Liv. 7, 26.
- negat se ituram; abi et renuntia,
Plaut. Bac. 592 : elle dit qu'elle n'ira pas; va annoncer la nouvelle.
-
fig. rennuntiare : proclamer. ---
Cic. Rep. 2, 71.
- sibi renuntiare : se dire
à soi-même. --- Quint.
12, 11, 10 ; Sen. Pol. 6, 1.
2
- faire
savoir qu'on renonce, renoncer à, se désister de, se dédire.
- renuntiare ad aliquem,
Plaut. Stich. 699 : se dédire
d’une acceptation à dîner chez qqn (faire savoir à qqn qu’on se dégage
de la promesse faite de dîner chez lui).
- jube ad illum renuntiari, Plaut.
Stich. 699 : fais-le prévenir que tu n'iras pas dîner.
- renuntiare alicui, Sen.
Clem. 1, 9 : donner
contre-ordre à qqn.
- ne Stoïcis renuntiaretur [passif
impers.] Cic de Or. 1,
230 : pour éviter une rupture avec les Stoïciens.
- quod
turpe existimas, id accidere viro bono non potest, ut vincatur :
nunquam enim succumbet, nunquam renuntiabit, Sen. Ben. 5, 2 : cette
défaite que vous regardez comme honteuse l'homme
de bien n'est pas exposé : jamais il ne succombera ; jamais il ne
renoncera.
- quid impudentius publicanis
renuntiantibus ? Cic. Att. 2,
1, 8 : quoi de plus impudent que le dédit des publicains ?
- alicui
hospitium renuntiare, Cic. Verr. 2, 89 : annoncer à qqn une
rupture des liens
d’hospitalité. --- cf. Liv. 36, 3; 38, 31 ; 42, 25;
Tac. An. 2, 70.
- renuntiare decisionem
tutoribus, Cic. Verr. 1, 141 : annoncer aux tuteurs qu’on
renonce à l’accommodement. --- cf. Cic. Verr. pr. 16; voir repudium
- renuntiare civilibus
officiis, Quint. 10, 7, 1 : renoncer aux affaires juridiques.
- non multo afuit quin vitæ
renuntiaret, Suet. Galb. 11 : il fut sur le point de renoncer
à la vie.
- renuntiare Campaniæ, Sen. Q. N. 6,
1, 10 : ne plus vouloir aller en Campanie.
- renuntiare inertiæ, Plin. Pan. 59,
2 : renoncer à l'inaction.
- renuntiare mundo, diabolo,
etc. : renoncer au monde, au diable, etc. --- Eccl.
- rĕnuntĭus,
ĭi, m. : second messager.
--- Plaut. Trin. 254; Cod.Th. 3, 7, 1.
- rĕnŭo,
ĕre, nŭi :
1
- intr. - faire
un signe négatif, faire signe que non, ne pas consentir. ---
Hor. Ep. 1, 16, 49; Tac. An. 1, 76; [av. dat.] Cic. Rab. Post. 36 ;
Tac. An. 15, 58.
- tr. -
2
- refuser.
--- Cic.
Cæl. 27.
3
- prohiber,
défendre. --- Hor. Ep. 2, 2, 63.
- Rēnus
: c. Rhenus.
- rĕnūto,
āre [renuo] : - intr. - refuser.
--- Lucr. 4, 598.
- rĕnūtrĭo,
īre : - tr. - nourrir à son
tour. --- P.-Nol. Ep. 23, 9.
- rĕnūtŭs,
ūs, m. [renuo] : refus, signe négatif.
- ego
quoque simili nutu ac renutu respondere voto tuo possum, Plin. Ep. 1,
7,
2 : je peux moi aussi répondre affirmativement ou négativement à ton
désir.
- rĕor,
rēri, rătus sum :
- 1
- compter, calculer. - 2
- penser, croire,
juger, estimer.
- non
rebar arch. au lieu de non
existimabam Cic. de Or. 8. 153; sens passif
Prisc. 8, 15.
- reri + prop inf : penser que.
---
cf. Cic. Top. 78 ; Off. 2, 32 ; de Or. 3, 82 ; Att. 14, 8, 1.
- hoc servi esse officium reor, retinere ad salutem, non enim quo
incumbat eo impellere, Plaut. Aul. 593 : le devoir d'un bon esclave, à
mon avis, c'est de le retenir dans la bonne voie plutôt que de le
pousser où son penchant l'entraîne.
- ego
quoque, hercle, illum antehac hominem semper sum frugi ratus, Plaut.
As. 861 : et moi aussi, parbleu, je l'avais toujours cru jusqu'ici un
homme de bien.
- restitutas
fratribus rebor meis animas, Sen. Herc. Fur. 303 : je croirai
que mes frères me sont rendus.
- in quibus eas virtutes esse remur,
Cic. Off. 2, 32 : chez qui nous sommes assurés de trouver ces vertus.
- te,
quia femina, rebar a ferro tutam, Ov. M. 13, 497 : toi, parce
que
tu étais
femme, je te croyais à l'abri du fer.
- consul
optimum factu ratus noctem quæ instabat antecapere, Sall. C. 55 : le
consul, estimant que le mieux à faire était de tout terminer avant la
nuit toute proche.
- omnia
potiora fide Jugurthæ rebatur, Sall. J. 26 : il se disait que tout
était préférable à la parole de Jugurtha.
- ista ipsa, quæ te emisse
scribis, non solum rata mihi erunt, sed etiam grata, Cic. Fam. 7, 23, 1
: le marché dont vous me rendez compte, non seulement je le ratifie,
mais aussi je vous en sais gré.
- avec
deux acc. alii rem incredibilem rati, Sall. C.
48, 5 : d’aucuns trouvant la chose incroyable.
- entre
parenthèses.
- reor, Cic. Tusc. 1, 94 : je pense.
- ut potius reor, Virg. En. 12, 188 :
comme c’est plutôt mon idée.
- ut rebare, Virg. En. 10, 608 : comme
tu le pensais.
- ut reor a facie, Prop. 3, 3, 38 :
comme j'en juge d'après son visage.
- ut
rebatur : comme il le croyait.
- ut ipse rebatur, viam
suapte natura difficilem objectis per omnes transitus operibus
inexpugnabilem fecit, Liv. 31, 39, 9 : par tous ces ouvrages, il crut
avoir rendu inexpugnable un passage naurellement difficile.
- voir
hors site dicolat-anglais.
- rĕorno,
āre : - tr. - orner de nouveau. ---
Tert. Res. Carn. 12.
- rĕpāges,
um, f. : c. repagula.
--- Fest. 281, 12.
- rĕpāgŭla,
ōrum, n. [re, pango] : barres
de clôture.
- voir
hors site repagula
1
- barre
de
fermeture [de portes à deux battants].
- valvæ clausæ repagulis, Cic.
Div. 1, 74 : les portes fermées à la barre.
--- cf. Verr. 4, 94 ; Ov. M. 14,
733.
- in
templo Herculis valvæ clausæ repagulis subito se ipsæ aperuerunt, Cic.
Div. 1, 74 : dans le sanctuaire d'Hercule, les portes que fermaient des
barres s'ouvrirent brusquement toutes seules. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 373;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
2
-
barrière. --- Ov. M. 2, 155; Luc. 1, 295; Sil.
16, 317.
3
-
fig. barrière. --- Cic. Verr. 5, 39.
- au
sing. repagulum, Amm. 16, 12, 38
: barrière.
- rĕpandĭrostrus,
a, um [repandus, rostrum]
: qui a le museau retroussé. --- Pacuv. d. Quint. 1.
5, 67.
- rĕpando,
ĕre : - tr. - ouvrir. ---
Apul. M. 4, 18; 9, 20.
- rĕpandus,
a, um :
1
- retroussé. --- Lucil. Sat.
5, 43.
- genus nasi rostrique repandum, Lucil. : genre d'animaux qui ont le
nez et le bec retroussés.
- repandi calceoli,
Cic. Nat. 1, 82 : souliers à pointes relevées.
2
-
cambré [jambe]. ---
Hier. Jov. 1, 48.
3
-
épanoui [en parl. d’un lys]. ---
Vulg. 3 Reg. 7, 26.
4
-
proéminent, saillant [en parl. du dos du dauphin].
--- Plin. 9, 23,
cf. Ov. M. 3, 680.
- repandi
calceoli, Cic. : souliers à pointe relevée.
- rĕpango,
ĕre : - tr. - mettre en terre, enfouir.
--- Col. 5, 10, 14.
- rĕparābĭlis,
e [reparo] :
1
- qu’on peut acquérir de nouveau. ---
V.-Fl. 6,
562.
2
- réparable. ---
Sen. Ep.
1, 3; Ov. M. 1, 379; H. 5, 103.
3
- qui se
renouvelle, qui renaît. --- Aus. Id. 18, 6.
4
- qui reproduit [écho]. ---
Pers. 1, 102.
5
- toujours prêt. ---
Amm.
27, 10, 5.
- rĕpărātĭo,
ōnis, f. [reparo]
: rétablissement, renouvellement. --- Prud. Cath.
10, 128.
- rĕpărātŏr,
ōris, m. [reparo] : - 1
- réparateur, restaurateur [surnom de
Janus]. --- Stat. S. 4, 1, 11. - 2
- fig.
le Sauveur. --- Prosp.
- rĕpărātus,
a, um : part. passé de reparo. - 1
- préparé de nouveau, recommencé. - 2
-
reproduit, créé de nouveau, qui a repoussé. - 3
- rétabli, relevé. - 4
- recouvré, acquis
de nouveau. - 5 -
acquis en échange, échangé,
acheté.
- rĕparco,
ĕre : - intr. - être chiche de,
s’abstenir. --- Lucr. 1, 667 ; voir reperco.
- rĕpăro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- préparer
de nouveau.
- reparare bellum, Liv
30, 7, 8 : préparer de nouveau la guerre.
2
-
remettre en état.
- reparare exercitum, Liv.
30, 7, 7 : remettre sur pied une armée, la reconstituer. --- cf.
Hor. S. 2, 5, 2.
- reparare tribuniciam potestatem,
Liv. 3, 37 : restaurer, faire
revivre la puissance tribunitienne.
3
-
réparer, retrouver, rétablir.
- quod
id perdere videbatur quod alio prætore eodem ex agro reparare posset,
Cic. Verr. 3, 199 : (la consolation) que les pertes qu'il faisait, le
même champ, sous un autre préteur, lui fournirait de quoi les réparer.
4
-
rafraîchir, refaire rendre des forces à.
- hæc (quies) reparat vires fessaque
membra novat, Ov. H. 4, 90 : c'est le repos qui répare les
forces et délasse les membres fatigués. --- Ov. M.
4, 216; 11, 625; Plin 77, 6; Quint. 10, 1, 27.
5
-
acquérir à la place, en retour, en échange. ---
Hor. O. 1, 31, 12; 1,
37, 24.
- rĕpartŭrĭo,
īre : - tr. - enfanter à
nouveau, [fig.]. --- Alcim. 6,
70.
- rĕpasco,
ĕre : - tr. - nourrir à son tour
ou en retour. --- P.-Nol. Ep. 44, 1.
- rĕpastĭnātĭo,
ōnis, f. : - 1
- binage, seconde façon donnée
à la terre, second
labour. --- Cic. CM 53. - 2
-
action de retoucher un
ouvrage, correction, révision.
--- Tert.
Exhort. 6, fin.
- rĕpastĭno,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- inf. arch. repastinassere,
Afran. Com. 288.
1
- remuer
de nouveau avec la houe,
biner, [ou
simplt] défoncer un terrain, houer,
défricher. ---
Cato, frg.; Varr. R. 1, 18, 8; Plin.
13, 84; cf. Fest. 281; P. Fest. 280.
2
-
nettoyer.
- repastinare ungues, Tert. Poen. 11 :
nettoyer les ongles.
3
-
corriger, réformer.
- repastinare
usum divitiarum, Tert. Cult. Fem. 9 : restreindre
l'usage des richesses. --- id. Anim. 50 fin.
4
-
comprimer, réprimer, empêcher.
--- Tert. Marc. 2, 18.
- rĕpătesco,
ĕre, tŭi : - intr. - se
propager de nouveau, reprendre faveur. --- *Plin. 13, 70.
- rĕpătrĭo,
āre [re, patria] : - intr. - 1
-
rentrer
dans sa patrie. ---
Solin. 27, 15. - 2
-
reparler de (idée
de revenir à la première idée). ---
Sol. 33, 23;
Cassiod. Var. 3, 18.
- rĕpausātĭo,
ōnis, f. : repos. ---
Cassiod. Hum. litt. 1, p. 529 Garet.
- rĕpauso,
āre : - tr. - 1
- reposer. --- Orig. Matt. 138. - 2
- réconforter, nourrir. ---
Cassian. Coll. 18, 14.
- rĕpecto, ĕre,
pexum : - tr. - peigner
de nouveau. --- Ov. A. A. 3, 154; Stat. Th. 6, 418; Claud.
Prob. et Olybr. 240.
- rĕpĕdābĭlis,
e [repedo]
: rétrograde. --- Fort. Mart. 1, 266.
- rĕpĕdo,
āre, āvi, ātum [re, pes] : - intr.
- reculer, rétrograder. --- Lucil.
d. Non. 165, 13.
-
avec acc. d’objet intérieur
repedare gradum a... Pacuv. Tr.
400 : s'éloigner de...
- rĕpello,
ĕre, reppŭli (repŭli), pulsum : - tr. -
- reppuli
Cic. Mil. 70 meilleure forme.
1
- repousser,
écarter,
refouler. --- Plaut. Bac. 632.
- repellere hostes a castris,
Cæs. BC. 1, 75 : chasser les
ennemis loin du camp.
- repellere in silvas, BG.
3, 28 : refouler dans les forêts.
- ab hac spe repulsi,
Cæs. BG. 5, 42, 1 : déçus de cette espérance.
- repellere aliquem a
consulatu, Cic.
Cat. 1, 27 : écarter qqn du consulat.
- hac religione non sum ab hoc conatu
repulsus, Cic. Or. 36 : ces scrupules ne m’ont pas détourné de
cet effort.
- repellere dolorem a se,
Cic. Fin. 1, 30 : chasser loin de soi la douleur.
- repellere aliquem foribus,
Hor. S. 2, 7, 90 : éloigner qqn de la porte.
- militum
concursu et telis repulsi, hoc conatu destiterunt, Cæs. BG. 1, 8 :
empêchés
par l'attaque et les traits des soldats, ils renoncèrent à cette
entreprise.
2
-
repousser
un point d’appui pour s’élever dans les airs.
- impressā tellurem reppulit hastā, Ov. M. 2, 786 : elle frappa la
terre de sa lance (pour s'élever dans les airs).
--- Virg. G. 4, 233; Ov.
M. 4, 710.
3
-
renvoyer, faire rebondir. --- Virg. En. 2,
545.
- æra repulsa manu, Tibul. 1, 3, 24
: instrument d’airain que
la main entrechoque. --- cf. Ov. M. 3, 533.
4
-
repousser, dédaigner, rejeter, rebuter.
- haud repulsus abibis, Sall. J. 110 : je ne te laisserai pas partir
sans une réponse favorable.
- conubia nostra reppulit, ac dominum Aenean in regna recepit,
Virg. En. 4, 213 : elle a repoussé notre offre de mariage, et a accepté
ensuite Énée comme maître dans notre royaume.
- sæpe repulsus, Prop. 2, 4,
1 : souvent éconduit.
- rĕpendo,
ĕre, pendi, pensum : - tr. -
1
- contrepeser,
contrebalancer. --- Ov. H. 9,78 ; Prop.
4, 7, 41; Plin
19, 54.
2
-
payer d’un poids égal.
- auro caput alicujus rependere,
Plin. 33, 48 : payer la tête de qqn son poids d'or.
--- cf. Plin. 36, 129.
- balsamum duplo rependebatur
argento, Plin. 12, 117 : le baume était payé deux fois son
pesant d’argent.
3
-
payer en échange.
- pro C. Gracchi capite aurum
repensum, Cic. de Or. 2, 269 : or payé en échange de la tête
de C. Gracchus.
4
-
contrebalancer, compenser.
- ingenio formæ damna rependere, Ov H.
15, 32 : compenser par l’esprit les disgrâces du corps. --- cf.
Gell. 1, 3, 23.
5
-
acheter en échange.
- rependere incolumitatem
turpitudine, Plin. Pan. 44, 5 : payer son salut de la honte. --- cf.
Col. pr 10.
6
-
payer en échange, donner comme compensation. ---
Virg. En. 2, 161.
7
-
payer en retour [ce qui est dû].
- suum cuique decus posteritas
rependit, Tac. An. 4, 35 : la postérité paie à chacun
l’honneur qui lui revient.
- rependere
vices, Prop. 4, 4, 58 : rendre la pareille.
8
-
peser dans sa pensée, examiner. --- Claud.
Theod. 228.
- repens
:
1
- rĕpens, entis : - a
- subit, imprévu, soudain. ---
Cic.
Tusc. 3, 52; Liv. 22, 7, 7, etc.
- b - [dans
Tac.]
récent. --- Tac. An. 6, 7; 11, 24; H. 1, 23, etc.
- rĕpens,
adv. : tout à coup, subitement. --- Ov. F. 1, 96.
2
- rēpens, entis :
part. prés. de repo.
-
repentia, n. plur. : les
reptiles. --- Arn.
- producant
aquæ repentia animarum vivarum et volatilia volantia super terram per
firmamentum cæli, Tert. Herm. 22 : que les eaux produisent les animaux
qui nagent, et que les oiseaux volent sur la terre et sous le ciel !
- rĕpensātĭo,
ōnis, f. [repenso] : compensation.
--- Salv. Avar. 4, 3, 17.
- rĕpensātrix,
īcis, f. [repenso]
: celle qui donne une compensation. --- Capel. 9,
898.
- rĕpensĭo,
ōnis, f. [rependo]
: compensation, rétribution. --- Ennod. Ep. 9, 10.
- rĕpenso,
āre, āvi, ātum : - tr.
- compenser.
- repensare merita meritis, Sen. Ir.
2,
32, 1 : rendre service pour service.
- repensare caput auro,
*Flor. 3, 15, 6 : payer
une tête son poids d’or.
- rĕpensŏr,
ōris, m. [rependo] : celui qui
compense, qui acquitte. --- Ennod. Ep. 9, 29.
- rĕpensus,
a, um : part. passé de rependo.
- rĕpentālĭtĕr
: soudainement. ---
Fulg. Myth. 3, 2.
- rĕpentĕ
[repens], adv. : tout à coup, soudainement, soudain.
--- Plaut.
Mil. 177 ; Cic. de Or. 1, 252; Verr. 5, 91 ; Cæl. 63 ; Phil. 2, 65 ;
Cæs. BG. 1, 52; 6, 12.
- rĕpentīnē,
adv. : c. repente :
- (Lebaigue
P. 1084)
- rĕpentīnō
: c. repente. ---
Plaut. Ps. 39 ; Cic. Quinct. 14 ; Cæs. BG. 2, 33, 2.
- rĕpentīnus,
a, um [repens] : subit, soudain, imprévu, inespéré, inattendu.
- ignoti
homines et repentini, Cic. Brut. 69, 242 : des hommes sans
naissance, à l'élévation soudaine. --- Liv.
1, 34.
- exercitus
repentinus, Liv. 41, 10 : armée improvisée.
- hostis
repentinus, Liv. 39, 1 : ennemi qui attaquait à l'improviste.
- repentinum
venenum, Tac. An. 12, 66 : poison violent (dont
l'effet est subit).
- turrim ... quam primo ad repentinos incursus humilem parvamque
fecerunt, Cæs. BC. 2, 8, 1 : une tour qu'ils firent d'abord pour parer
aux attaques brusquées, petite et peu élevée. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 419; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- nullius repentini honoris, adeo non principatus adpetens, Tac. H. 3,
39 : ne recherchant aucun honneur soudain, à plus forte raison
l'empire. --- syntaxe latine; Ernout et Thomas § 177 p. 153
- de
repentinō, adv. : tout à coup, soudain. ---
Apul. Flor. 16
- rĕperco
: c. reparco. ---
Plaut. Truc. 376.
- rĕpercussĭbĭlis,
e : qui peut être
répercuté. --- C.-Aur. Chron. 1, 1, 45; 3, 6, 88.
- rĕpercussĭo,
ōnis, f. [repercutio]
: réflexion de la lumière. --- Sen. Nat. 7, 19, 1.
- repercussus
:
1
- rĕpercussus, a, um : part.
passé de repercutio. - a
- poussé en sens contraire, repoussé, refoulé (par un choc, une
résistance).
- b - répercuté (en
parl. du son); reflété,
réfléchi, réverbéré (en parl. de la lumière).
2
- rĕpercussŭs, ūs, m. : - a
- action de repousser, de
renvoyer. --- Plin. 5, 35 ; Ep. 2, 17, 17 . - b
- répercussion de la voix. ---
Tac. G. 3.
- quidam colorum repercussus, Plin.
37, 22 : certains
reflets [dans le marbre].
- quo
plenior et gravior vox repercussu intumescat, Tac. G. 3 : afin que la
voix répercutée s'échappe plus forte et plus retentissante.
- repercussus solis : réverbération du
soleil. --- Plin. 5, 5, 5, § 35; Plin. Ep. 2, 17, 17.
- rĕpercutĭo,
ĕre, cussi, cussum : - tr. -
1
- repousser
par un choc,
refouler. --- V.-Max. 1, 8, 11; Plin. Ep. 4, 30,
8.
2
-
rendre
un coup [riposter à une attaque]. --- Quint. 6,
3, 23; 6, 3, 73.
3
- rétorquer. --- Plin. pr 31.
4
-
repousser. --- Plin. 28, 35.
-
au passif
5
- être
renvoyé, répercuté.
- repercussæ voces, Tac. An. 4, 51
: les
cris répercutés. --- cf. Curt. 3, 10, 2.
-
poét. repercussæ valles, Liv. 21,
33, 6 : les vallées frappées par les cris et qui les
renvoient, la
répercussion des vallées.
6
- être
réfléchi, réverbéré, reflété. ---
Ov.
M. 3, 434.
- repercusso Phœbo, Ov. M. 2, 110
: à Phœbus [soleil] réfléchi
[dont les rayons sont réfléchis]. --- voir reddo § 9.
- poét.
ære repercusso,
Ov. M. 4, 782 : l’airain renvoyant l’image.
- rĕpĕrībo
:
voir reperio.
- rĕpĕrĭo,
īre, reppĕri (rĕpĕri), rĕpertum : - tr. -
- fut. arch. reperibo Cæcil.
Com. 128; Plaut. Ep. 151; inf.
passif reperirier Plaut. Truc. 677 ; Lucr 4, 480.
1
- retrouver.
- reperire parentes, Ter.
And. 806 : retrouver ses parents.
- mortui sunt reperti, Cic.
Tusc. 1, 114 : on les retrouva morts.
2
-
découvrir, dénicher.
- non
enim occulta potestate fatorum, sed ab Jove ipso coram ac palam
repertus est, Plin. Pan. 1 : car ce n'est pas le pouvoir inaperçu de la
destinée, c'est Jupiter lui-même qui a visiblement désigné ce grand
homme.
- hoc si secus reperies, Plaut. Capt.
625 : si tu découvres que ce n'est pas la vérité.
--- Plaut.
Aul. 621; 820, etc ; Cic. Fin. 2, 28, etc.
3
-
trouver après recherche, découvrir,
se procurer.
- reperias multos quibus periculosa consilia quietis splendidiora
videantur, Cic. Off. 1, 82 : on trouverait beaucoup de gens à qui les
projets aventureux paraissent plus brillants que les projets rassis. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 118, éd. Vuibert.
- si
quærimus..., causas reperiemus
duas, Cic. Br. 325 : si nous cherchons..., nous trouverons
deux raisons.
- qui se
ultro morti offerant facilius reperiuntur quam qui dolorem patienter
ferant, Cæs. BG. 7, 77 : les hommes qui s'offrent à la mort sans
hésitation sont plus faciles à trouver que ceux qui savent endurer la
douleur.
- veræ amicitiæ difficillime reperiuntur in iis, qui ... Cic.
Læl. 64 : on trouve très difficilement de vrais
amis parmi
ceux qui ... --- cf.
Cic. Læl. 21 ; 59
; 79, etc.
- hæc omnia ad rationem civitatis si derigas, recta sunt; sin
perpendere ad disciplinæ præcepta velis, reperiantur pravissima, Cic.
Mur. 77 : ces usages, si on met en ligne de compte la vie politique,
sont
raisonnables, mais si on voulait les juger d'après les règles de la
doctrine, on les trouverait déraisonnables. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine,
p. 122; éd. Vuibert.
- in illis quidem tribus libris
quos tu dilaudas nihil reperio, Cic. Att. 4, 17, 5 : dans les trois
livres que tu vantes, je ne trouve rien. --- trad.
Touratier, Syntaxe latine, p. 724; éd. Peeters France.
-
lintribus inventis sibi salutem
reppererunt, Cæs. BG. 1,
53, 2 : ayant rencontré des barques, ils trouvèrent le moyen
de se sauver.
- (aristolochia)
quæ nomen ab inventore repperit, Cic. Div. 1, 16
: (l’aristoloche)
qui doit son nom à celui qui l’a découverte.
-
avec
inter. indir. quemadmodum salutariter
(iis armis) uterentur, non
reperiebant, Cic. Br. 8 : ils ne trouvaient pas le moyen d’en
faire (de
ces armes) un emploi salutaire. --- cf. Cæs. BG. 4,
20, 4.
-
avec 2 acc. omnes inimicos mihi repperi, Plaut.
Ep. 109 : je les ai tous trouvés mes
ennemis.
- idem inopes reperiuntur, Cic. Br.
118 : ces mêmes hommes, on
les trouve incapables de rien. --- cf. Cic. Nat. 2, 8
; Quinct. 56.
-
avec
prop. inf. cum quæreret et,
sic reperiebat, nullum aditum esse...
Cæs. BG. 2, 15, 3 : en s’informant, il trouvait ceci, savoir
qu’il n’y
avait pas possibilité d’accès... cf. Cæs. BG. 1, 18,
10; 1, 40, 8; 2, 4,
1; 6, 35, 7 ; Cic. CM 10.
- in eas Italiæ partes Pythagoras
venisse
reperitur, Cic. Rep. 2, 28 : on découvre que Pythagore était
venu dans ces
régions de l’Italie.
- repertus
est nemo quin mori diceret satius esse, Cic. Verr. 2, 2, 88 : il ne se
trouva personne qui ne dît qu'il était préférable de mourir. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
145, éd. Vuibert.
4
-
trouver du nouveau, imaginer. --- Plaut. Ep. 256;
Cap. 539, etc.
- nihil novi reperiens, Cic. Ac.
2, 16 : ne trouvant rien de nouveau.
- mihi via repertunda est, qua ...
Cic. Verr. 3, 110 : je dois
trouver une voie qui me permette...
- reperire + inf. --- Plin.
35, 79.
-
plur. n. reperta, Lucr. 1, 732
: découvertes, inventions. --- cf. Lucr.
1, 136; 5, 2, etc.
- rĕperta,
ōrum :
voir reperio.
- rĕpertīcĭus,
a, um [reperio] : trouvé,
recueilli sur la voie publique. --- Ps.-Sall. Decl. Cic. 1, 1.
- rĕpertĭo,
ōnis, f. [reperio]
: trouvaille, découverte. --- Mythog. 2, 28.
- rĕpertŏr
(reppertŏr), ōris, m. [reperio]
: inventeur, auteur. --- Lucr. 3,
1049; Varr. R. 1, 2, 19 ; Virg. En. 7, 772; Hor. P. 278;
Quint. 2, 16, 9.
- repertor
hominum rerumque, Virg. En. 12, 829 : créateur des hommes et
des choses.
- repertor perfidiæ, Sall. H.
4, 61 : artisan de ruses.
- rĕpertōrĭum,
ĭi, n. : inventaire. ---
Ulp. Dig. 26, 7, 7.
- rĕpertrix,
īcis, f. : inventrice. ---
Apul. Apol. 18.
- repertus
:
1
- repertus, a, um : part. passé de reperio.
- a
- retrouvé. - b -
trouvé, découvert. - c
- reconnu,
découvert, dévoilé. - d
- amassé, acquis. - e
- inventé, imaginé.
2
- repertŭs, ūs, m. : - a
- action de retrouver. ---
Apul. M.
11, 2. - b
-
action de trouver, invention. --- Apul. M. 11. 11.
- rĕpĕtentĭa,
æ, f. [repeto] : acte du
ressouvenir. --- Lucr. 3, 849, Arn. 2, 26 ; 2, 28.
- rĕpĕtītĭo,
ōnis, f. [repeto] :
1
- action de redemander,
réclamation. ---
Dig. 50, 17, 41.
2
- répétition, redite.
---
Cic. de Or. 3, 206; Quint. 6, 1, 1 ; 8, 3, 88 ; 9, 1, 24; 10,
1, 7.
3
- action de faire
remonter en arrière. --- Paul. Dig. 44, 7, 34, 2.
- rĕpĕtītŏr,
ōris, m. [repeto] : celui qui
réclame. --- Ov. H. 8, 19.
- repetitus
:
1
- rĕpĕtītus,
a, um : part. passé de repeto.
2
- rĕpĕtītŭs, ūs, m. : retour. ---
Non. 64, 20.
- rĕpĕto,
ĕre, pĕtīvi (pĕtĭi), pĕtītum : - tr. -
- voir l'article
antérieur; voir dicolat-anglais.
1
-
chercher à atteindre de nouveau, attaquer de
nouveau. --- Liv. 4, 19, 5; Ov. M. 4, 734;
Quint. 5, 13, 54; Suet.
Claud. 44.
2
-
assaillir en retour (à son tour). --- Sen. Ir.
3, 27, 1.
3
-
poursuivre de nouveau en justice. --- Suet. Aug.
32 ; Dom. 8, 9.
4
- chercher
à gagner un lieu de nouveau, regagner.
- repetere urbem, Virg. En.
2,
749 : regagner la ville. --- cf. Liv. 25,
27, 6; 31, 21, 5, etc.
5
-
ramener, faire revenir, aller rechercher.
- repudiatus repetor, Ter. And. 249
: après qu’on m’a évincé, on
me reprend. --- cf. Cic Dom. 144.
- Timæus Lysiam repetit Syracusas,
Cic. Br.
63 : Timée fait rentrer Lysias à Syracuse [comme
citoyen]
- repetere impedimenta,
Cæs. BC. 3. 76, 3 : reprendre les bagages [abandonnés].
6
-
aller chercher
[après interruption, après intervalle]. --- Liv. 21.
28, 9 ; Suet. Aug.
16.
7
-
reprendre, recommencer,
se remettre à.
- repetere studia, Cic. Fat.
4 : reprendre des études [interrompues].
- repetere prætermissa, Cic.
Fin. 5, 51 : revenir sur des questions omises.
- consuetudo longo intervallo
repetita ac relata, Cic. Cæcil. 67 : coutume reprise et
rétablie après un long intervalle.
- repetere + inf.
: se remettre à faire qqch. --- Lucr. 1, 418; 6, 936.
-
poét. repetitus pris advt.
- repetita
robora cædit, Ov. M. 8, 769 : il frappe l’arbre à coups
redoublés. --- cf. Ov. M. 5, 473 ; 6, 20.
8
-
aller chercher en arrière [l’exposé de qqch].
- populi originem repetere, Cic. Rep.
2, 3 : chercher dans le passé les origines du peuple.
9
-
raconter en remontant à, en partant de.
- juris ortum a fonte repetere, Cic.
Leg. 1, 20 : exposer l’origine du droit en remontant à sa
source. --- cf. Cic. de Or. 1, 23.
- altius repetere memoriam
religionis, Cic. Verr. 4, 105 : remonter un peu haut pour
raconter l’histoire d’un culte. --- cf. Cic. Leg. 1,
18; Virg. G. 4, 285.
-
quæ naturæ principia sint societatis humanæ, repetendum videtur altius,
Cic. Off. 1, 50 : l’exposé des fondements naturels de la
société
humaine, je crois qu’il faut le faire en remontant plus haut.
10
- faire
partir de, tirer de.
- fabulæ ab ultima antiquitate
repetitæ, Cic. Fin. 1, 65 : récits tirés de la plus haute
antiquité.
- hujus
sententiæ gravitas a Platonis auctoritate repetatur, Cic. Tusc. 5, 34
: qu’on fasse remonter cette noble pensée à l’autorité de
Platon, qu’on
la mette sous son autorité.
- ingressio e media philosophia
repetita, Cic. Or. 11 : entrée en matière prise au cœur de la
philosophie.
- tam alte repetita oratio, Cic. de
Or. 3, 91 : exposé tiré de si loin.
- alia longe repetita, Cic. de Or. 3,
160 : d’autres choses tirées de loin.
--- cf. Cic. Div. 2, 119 ; Fam. 13, 29, 2.
11
-
abst. - partir de, remonter
à.
- repetunt ab Erechtheo, Cic. Tusc.
1, 116 : ils remontent à Erechthée. --- cf.
Cic. de Or. 1, 91 ; Arch. 1.
12
-
reprendre par la pensée, évoquer.
- repetere aliquid memoriā,
Cic. de Or. 1, 1 : évoquer qqch dans sa mémoire. --- cf.
Cic. Fam. 11, 27, 2; Rep. 1, 13.
- repetere aliquid animo,
Virg. En. 12, 439 : se rappeler qqch
- memoriā
repeto + prop. inf. : je me reppelle que. ---
Scip. Afric. d. Gell. 4, 18, 3; cf. Quint. 1, 6, 10.
- repetere memoriam alicujus rei,
Cic. Dej. 20 : évoquer le souvenir de qqch
- sans
le mot memoria
- præcepta repetere, Cic. Q. 1, 2, 7
: évoquer, se rappeler les leçons. --- cf.
Virg. En. 7, 123.
- repertere + prop.
inf. : se rappeler que. --- Plin. Ep. 3,
5, 16; 7, 6, 7.
13
-
revendiquer, réclamer.
- in judicio suas res repetere, Cic.
Verr. 4, 71 : réclamer ses biens en justice.
- ereptas pecunias repetere, Cic.
Cæcil. 18 : réclamer [en justice] des sommes dérobées. --- cf.
Cic. Verr. 4, 17.
-
d’où lex de pecuniis repetundis, Cic. Verr. 4,
17 : loi sur les réclamations des sommes indûment enlevées,
sur les concussions. --- cf. Cic. Verr. 3, 195; 4,
56; Br. 106; Off. 2, 75.
- quasi
vero dubium sit quin tota lex de pecuniis repetundis sociorum
causā constituta sit : comme
s'il était douteux que la loi sur la concussion a été entièrement
établie à cause des alliés !
- pecuniarum repetundarum reus, Sall.
C. 18, 3 : accusé de concussion.
-
sans le mot pecuniæ
- repetundarum causæ, crimen, lex : procès,
accusation de concussion, loi sur les concussions. --- Quint.
4, 2, 85 ; 5, 7, 5; 4, 2, 15.
- de repetundis postulare, Cæl. Fam.
8, 8, 2 : accuser de concussion.
-
abst. - repetere
: réclamer en
justice. --- Cic. Verr. 3, 27.
-
en gén. - repetere promissa, Cic Planc. 101
: réclamer les choses promises.
- Gallum a Verticone repetit, Cæs.
BG. 5, 49, 2 : il réclame Gallus à Verticon.
- repetere urbes in antiquum jus, Liv.
35, 16, 6 : vouloir ramener les villes aux anciens droits.
- repetere civitatem in libertatem,
Liv. 34, 22, 11 : vouloir rendre une cité à la liberté.
- ab aliquo pœnas vi repetere, Cic.
Verr. 5, 163 : vouloir tirer de force un châtiment de qqn. --- cf.
Cic. Amer. 67.
- en
parl. des féciaux - res repetere, Varr.
L. 5, 86 : réclamer à l’ennemi les choses qu’il a prises, c.-à-d.
demander satisfaction.
--- cf. Liv. 1, 32, 6,
etc.; Cic. Off. 1, 36; Sall. H. 3, 61, 17.
- rĕpĕtundæ
(pecuniæ), ārum, f. : concussion ("argent à réclamer en
justice" parce qu'il
a été
perçu contre tout droit).
- (Lebaigue
P. 1084 et P.
1085)
- lex
de repetundis (pecuniis) : loi sur les concussions.
- lex
repetundarum, Vell. : loi sur les concussions.
- repetundarum
accusare, Quint. : accuser de concussion.
- Ancharius Priscus Cæsium Cordum pro consule Cretæ postulaverat
repetundis, Tac. An. 3, 38 : Ancharius Priscus avait dénoncé Césius
Cordas, proconsul de Crète, comme coupable de concussion.
- rĕpexus,
a, um : part. passé de repecto; peigné de nouveau, bien
peigné.
- rĕpignĕro
(rĕpignŏro), āre : - tr.
- retirer de gage, dégager. --- Ulp. Dig. 13, 6, 5.
- rĕpigrātus,
a, um, part. de repigro.
-
adjt. rĕpigrātior,
Capel. 1, 36 : plus paresseux.
- rĕpĭgro,
āre, ātum : - tr. - 1
- rendre indolent. --- Capel. 1,
35. - 2
- ralentir, diminuer. --- Apul. M. 8, 15.
- rĕpingo,
ĕre : - tr. - 1
- colorer. --- Fort. Mart. 1,
172. - 2
- fig.
tracer, figurer. --- Fort. Mart. 1, 246.
- rĕplanto,
āre, āvi, ātum : - tr. - replanter. ---
Ital. Jer. 24, 6 ; Aug. Eccl. 74.
- rĕplaudo,
ĕre : - tr. - frapper à coups redoublés. ---
Apul. M. 1, 7 ; 6, 29.
- rĕplēmentum,
i, n. [repleo] : accomplissement. --- Greg. T. Ps.
p. 874, 6.
- rĕplĕo,
ēre, ēvi, ētum : - tr. -
- sync. replerat
= repleverat Lucr. 6, 1270 ; replessent
Liv. 24. 26, 14 ; replesti
Stat. S. 3, 1, 92.
1
- emplir de
nouveau, remplir.
- exhaustas domos replere, Cic. Prov. 4
: remplir les maisons vidées.
- scrobes
repletæ, Virg. G. 2, 235 : trous comblés.
--- cf. Ov. F. 4, 823.
2
- compléter,
parfaire.
- replere consumpta, Cic. Mur. 50
: réparer les
pertes.
- replere
se escā, Phædr. 2, 4, 19 : se gorger de nourriture.
- replere justam juris civilis scientiam,
Cic. de Or. 1, 191 : parfaire
une connaissance convenable du droit civil.
- replere exercitum, Liv. 24, 42, 6
: remettre son armée au complet.
- replere quod deest, Ov. H. 10, 37
: suppléer ce
qui manque.
- quæ replenda sunt, Quint. 10, 4, 1
: les choses qui doivent
être complétées.
3
- remplir.
- jam strage hominum campi repleri, Liv.
9, 40, 14 : bientôt la plaine était couverte d’une jonchée de
cadavres.
- replere corpora carne, Ov. M. 12, 155
: se rassasier de chair.
- replere montes gemitu,
Lucr. 5, 992 : remplir les monts de gémissements.
- repleto his rebus
exercitu, Cæs. BG. 7, 56, 5 : l’armée étant abondamment
pourvue de tout cela.
- eruditione varia repletus est, Suet. Aug. 89
: il fut
abondamment muni de connaissances variées.
-
participe repletus, a. um
: plein, rempli.
- repleti amnes, Virg. En. 5, 806 : les
fleuves
remplis [de cadavres].
- repletus + abl.
: plein de. --- Gell. 15, 12; Ov.
M. 9, 87.
- repletus trepido terrore, Lucr. 5, 40
: plein d’une frayeur tremblante.
- eadem vi
morbi repleti, Liv. 25, 26, 8 : pleins des mêmes germes
morbides.
- formæ minus congruebat gracilitas crurum, sed ea
quoque paulatim repleta assidua equi vectatione post cibum, Suet.
Cal. 3, 2
: la maigreur de ses jambes n'était pas en harmonie avec sa beauté;
mais il y remédia peu à peu par l'habitude de monter à cheval après ses
repas.
- repletus + gén. ---
Liv. 6, 25, 9.
- rĕplērat,
rĕplesti : voir repleo.
- rĕplētĭo,
ōnis, f. [repleo] : - 1
- action de compléter. --- Cod.
Just. 6, 28, 4, etc. - 2
- action de remplir. --- Aug.
Faust. 15, 1.
- rĕplētīvus,
a, um [repleo] : qui sert à compléter. ---
Prisc. 15, 38 ; 18, 170.
- rĕplētīvum,
i, n. : mot explétif. --- Prisc. 18, 255.
- rĕplētus,
a, um : part. passé de repleo. - 1
- rempli, plein. - 2 -
engraissé. - 3
- rassasié de, gorgé de.
- repletæ
feminæ, Pall. : femelles fécondées, femelles pleines.
- repleta,
f. Just. : enceinte.
- eâdem
vi morbi repleti, Liv. : atteints du même mal.
- repletæ
semitæ puerorum, Liv. 6, 25, 9 : rues encombrées d'enfants.
- rĕplexus,
a, um : recourbé. --- Plin. 20, 7.
- rĕplĭcābĭlis,
e [replico] : - 1
- qui se replie. --- Serv. En. 1, 161. - 2 -
igne d’être répété. --- Fort. 7,
8, 83.
- rĕplĭcātĭo,
ōnis, f. [replico] :
1
- retour sur
soi-même, révolution
[céleste]. --- Cic. Nat. 1, 33.
2
- droit
réplique. --- Dig. 27, 10,
7, etc.
3
- action de
ramener à l’unité, subdivision d’un nombre. ---
Capel. 7, 757.
4
- répétition.
--- Sid. Ep. 1, 5.
- rĕplĭcātūra,
æ, f. : reprise à l’aiguille (?). --- Diocl. 7, 48.
- rĕplĭcātus,
a, um : part. passé de replico.
- rĕplĭco,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- plier en
arrière; replier, recourber. ---
Cato, Agr. 41,4 ; Plin. 34, 80.
- replicare labra, Quint. 11, 3, 81
: retrousser les lèvres.
-
jocinera replicata intrinsecus, Suet. Aug. 95 : foies repliés
en
dedans.
- vestigium suum replicat, Apul. M. 4, 19, 2 : il
revient sur ses pas.
- cujus acumen in se replicatur, Sen. Ben.
1, 4, 1 : (esprit) dont la pointe trop fine se rebrousse.
2
- renvoyer,
refléter [les rayons]. ---
Sen. Nat. 1, 3, 7 ; 2, 10, 3.
3
-
fig. [droit] répliquer. ---
Dig.
2, 14, 35.
4
- déplier,
déployer.
- replicare : dérouler le manuscrit
d’un auteur = lire. --- Arn. 4, 147.
5
- fig. parcourir.
- replicare memoriam
temporum, Cic. Leg. 3, 31 ; annalium memoriam, Cic.
Sull. 27 : parcourir,
compulser l’histoire.
6
- faire
apparaître en se déroulant. --- Cic.
Div. 1, 127.
7
- dérouler
dans son esprit, repasser. --- Apul. M. 3, 1.
8
- replier un
manuscrit = fermer un livre. --- Greg. Ep. 13,
19.
- rĕplictus,
a, um : c. replicatus. --- Stat.
S. 4, 9, 29.
- replum,
i, n. : châssis [d’un panneau]. --- Vitr.
4, 6, 5.
- rĕplumbo,
āre, ātum : - tr. - dessouder. --- Sen.
Nat. 4, 2, 17.
- rĕplūmis,
e [re, pluma] : remplumé, qui se recouvre
de plumes. --- P.-Nol. Carm. 21, 81.
- rĕplŭo,
ĕre : - intr. - pleuvoir à l'encontre, riposter par
de la pluie. --- Musa. d. Sen. Contr. 10, præf. 9.
- rĕpo,
ĕre, repsi, reptum : - intr. -
- cf. gr.
ἕρπω; cf. serpo, serpens.
1
- ramper [êtres
vivants].
- animum advertit inter saxa repentes cocleas,
Sall. J. 93, 2 : tout d'un coup, entre les rochers, il voit ramper des
escargots.
- quā unus homo inermis vix poterat repere,
Nep. Han. 3 : là où un homme isolé et sans armes pouvait à
peine grimper. --- Lucr. 3, 388; Plin. 37, 187.
- en
parl. des plantes. --- Plin.
19, 70.
2
- marcher
difficilement, se traîner, faire ses premiers pas.
- quid
non adultus concupiscet, qui in purpuris repit ? Quint. 1, 2, 6 : que
ne convoitera-t-il pas, quand il sera adulte, l'enfant accoutumé à
ramper sur la pourpre ?
3
- marcher
lentement. --- Hor. S. 1, 5, 25.
- aqua repit, Col. 1, 5, 3 : l’eau
s’infiltre.
- ignis repit, Lucr. 6, 661 : le feu s’insinue.
- fig.
sermones repentes per humum, Hor. Ep. 2, 1, 251 : des œuvres
familières qui se tiennent au ras du sol.
- rĕpŏlĭo,
īre : - tr. - nettoyer de nouveau [du grain]. ---
Col. 2, 20, 6.
- rĕpondĕro,
āre : rendre l'équivalent de; payer en retour, rendre. ---
Sid. Ep. 5, 1; Mamert. An. 3, 15.
- rĕpōno,
ĕre, pŏsŭi, pŏsĭtum : (Lebaigue
P. 1085 et P.
1086) - tr. -
- parf. reposivi
Plaut. As. 513; participe sync. repostus
Lucr. 1, 35; Virg. G.
3, 527, etc.
- voir
l'article antérieur; hors site dico-lat.-anglais.
1
- placer en
retour; replacer, reposer, remettre.
- insigne regium,
quod ille de suo capite abjecerat, reposuit, Cic. Sest. 58
: il lui
replaça sur la tête les insignes de la royauté dont il s’était
dépouillé.
- suo quemque loco lapidem reponere, Cic. Verr. 1,
146 : remettre chaque pierre à sa place.
- pecuniam in thesauros reponi, Liv. 29, 19, 7
: [il fallait] que l’argent fût reporté au trésor. --- cf.
Suet. Aug. 94; Cels. 8, 10, 1; (pecunia
in thesauros reposita,
Liv. 31, 13, 1).
- aliquem in sceptra reponere, Virg. En. 1, 253
: remettre qqn sur le trône.
- pecunia reposita in thesauris, Liv. 29, 18, 15
: argent replacé dans le trésor.
- pocula plene reponere, Virg. G. 4, 378
: replacer les coupes pleines (devant les convives).
- reponere columnas, Cic. Verr. 1, 147
: replacer des colonnes.
- fig. in
memoriam aliquid reponere, Quint. 11, 2, 19 : remettre qqch en
mémoire.
- expelle
falsas opiniones de bonis et malis, in locum autem earum veras repone,
Sen. Ep. 14, 94, 33 : chasse les idées fausses du bien et du mal; en
leur place mets des notions vraies.
- reponere fabulam, Hor. P. 190
: remettre une pièce sur la scène. --- cf.
Hor. P. 120.
2
- rétablir,
restaurer, remplacer.
- ruptos vetustate pontes reponere, Tac. An. 1, 63
: rétablir des ponts rompus par le temps. --- cf.
Tac. H. 3, 34; Virg. En. 5, 752; Suet. Cæs. 65.
3
- rendre ce qui
a été prêté, donné. --- Plaut. Pers. 37
; Sen. B. 4, 32; Plin. Ep. 8, 2, 6; Hor. Ep. 1, 7, 39.
- fig.
reponere injuriam, Sen. Ir. 2, 28 : rendre l’injustice.
- alicui idem reponere, Cic. Fam. 1, 9, 19
: rendre à qqn la pareille.
4
- mettre à la
place de, substituer.
- meas
epistulas delere, ut reponas tuas, Cic. Fam. 7, 18, 2
: effacer
(gratter) mes lettres pour les remplacer par les tiennes.
-
si in tuis libris per librarios tuos Aristophanem reposueris pro
Eupoli, Cic. Att. 12, 6 a : si dans tes exemplaires tu fais
mettre par
tes copistes Aristophane au lieu d’Eupolis.
- præclarum diem illis reposuisti, Cic. Verr. 2,
52 : tu leur as institué à la place un beau jour.
5
- placer en
arrière, ramener en arrière.
- cervice repostā, Lucr. 1, 35 : la nuque
rejetée en arrière. --- cf. Quint. 4, 2, 39.
- crura reponere, Enn. d. Serv. G. 3, 76
: ramener la jambe en arrière, fléchir le jarret. --- cf.
Virg. G. 3, 76.
- reponere membra toro, Virg. En. 6, 220
: déposer, étendre [sur le dos] un cadavre sur le lit funèbre. --- cf.
Virg. En. 4, 392.
6
- placer à
l’écart, mettre de côté, mettre en réserve, serrer.
- reponere fructus, Cic. Nat. 2, 156
: mettre de côté les récoltes.
- reponere Cæcubum, Hor. Epo. 9, 1
: mettre en réserve du Cécube. --- cf.
Quint. 2, 16, 16.
- reponere scripta in aliquod tempus, Quint. 10, 4,
2 : mettre de côté pour un certain temps l’ouvrage qu’on a
écrit.
- tellure repostus, Virg. En. 6, 655
: enseveli.
- in gremio litteras reponere, Liv. 26, 15, 9
: mettre de côté, serrer une lettre dans le pli de sa toge.
- reponere odium, Tac. Agr. 39 : réserver
sa haine.
- manet alta mente repostum judicium Paridis,
Virg. En. 1, 26 : elle garde, conservé, au fond de son cœur, le
jugement de Paris.
- arma reposita, Cæs. BC. 2, 14, 1
: armes mises à l’écart.
- abst. Catulo
et Lentulo alibi reponemus, Cic. Att. 13, 12, 3 : pour Catulus
et
Lentulus nous réserverons qqch ailleurs, dans un autre ouvrage
[dédicace d’un dialogue].
7
- déposer.
- reponere cæstus, Virg. En. 5, 484 :
déposer les cestes. --- cf. Virg. En. 11, 149.
- poét.
falcem arbusta reponunt, Virg. G. 2, 416 : les plantations
[arbres et ceps de vignes] laissent reposer la serpe.
8
- mettre à une
autre place que la place ordinaire, faire reposer sur.
- grues
in tergo prævolantium capita reponunt, Cic. Nat. 2, 125 : les
grues
appuient leur tête sur le dos de celles qui volent devant elles.
- fig. in
vestra humanitate causam totam repono, Cic. Sull. 92
: j’abandonne toute la cause à votre humanité.
- reponere spem omnem in virtute, Cæs. BC.
2, 41, 3 : mettre tout son espoir dans sa valeur.
-
intellegere debes in te repositam esse rem publicam, Cic. Fam. 9. 14, 8
: tu dois comprendre que l’intérêt public repose sur toi.
9
- faire rentrer
dans.
- reponere in deorum numero : mettre
au nombre des dieux. ---
Cic. Nat. 2, 54 (cf. Cic. Verr. 3, 210).
- ou in
deorum numerum, Cic Nat. 3, 47 (cf. Cic. Nat. 1, 38; Opt. 17;
Inv. 1, 39).
- rĕporrĭgo,
ĕre : - tr. - présenter de nouveau. ---
Petr. 51, 2.
- rĕportātĭo,
ōnis, f. : action de
remporter (la victoire). --- Aug. Gest. Pel. 5.
- rĕportātus, a,
um :
part. passé de reporto.
- rĕporto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- reporter,
transporter en revenant, ramener.
- reportare candelabrum secum in
Syriam, Cic. Verr. 4, 64 : ramener avec soi le candélabre en
Syrie. --- cf.
Cic. Verr. 4, 47.
- reportare milites navibus in
Siciliam, Cæs. BC. 2, 43 : ramener en bateaux les soldats en
Sicile. --- cf. Cæs. BG. 4, 29, 4 ; 5, 23,
2.
- reportare deos patrios Segestanis,
Cic. Verr. 4, 77 : rapporter aux Ségestains
les dieux de la patrie.
- non
tam gaudium parentibus quam detestandum sui conspectum reportare, Just.
11, 14 : être à son retour moins un sujet de joie qu'un objet d'horreur
pour ses parents.
2
-
rapporter avec soi.
- nihil præter laudem
neque ex hostibus neque a sociis reportare, Cic. Leg. 3, 18
: la gloire
exceptée, ne rien rapporter chez soi ni qui ait été pris sur les
ennemis ni qui provienne des alliés.
- imperatorem
veram ac solidam gloriam reportantem, pacem, tranquillitatem, Plin.
Pan. 16 : (il verra) un empereur rapportant avec lui une
gloire solide
et véritable, la paix, la tranquillité. --- cf. Cic.
Rep. 2, 15 ; Pomp. 8;
Plin. Ep. 3, 7, 3.
- alicui solacium aliquod reportare,
Cic. Verr. 2, 5, 128 : rapporter une consolation à qqn. --- Hor.
Sæc.
74 ; Ov. M. 3, 369.
-
poét. rapporter une nouvelle, une
réponse.
--- Virg. En. 2, 115; 7, 285; 11, 511.
- nuntius
ingentes ignotā in veste reportat advenisse viros, Virg. En. 7, 167 :
un messager rapporte (aux oreilles du vieux roi) que des hommes
imposants, étrangement vêtus, viennent d'arriver.
- reposco
:
1
- rĕposco,
ĕre : - tr. - réclamer.
- reposcere aliquid ab
aliquo : réclamer qqch à qqn. --- Cic. Verr. 3, 1 ;
Cæcil. 27; Cæs. BG. 5, 30.
- avec
deux acc. - eum simulacrum Cereris et Victoriæ
reposcere, Cic. Verr.
2, 4, 113 : lui réclamer les statues de Cérès et de la Victoire.
- reposcere Parthos signa, Virg. En.
7, 606 : redemander aux Parthes les enseignes. --- Quint. 5,
10, 111.
- propensiores ad bene merendum quam
ad reposcendum, Cic. Læl. 9, 32 : plus enclins à rendre service qu'à
exiger du retour.
- rationem reposcitis, quid...
fecerimus, Liv. 39, 37, 10 : vous
demandez compte de ce que nous avons fait...
-
passif - rationem facti
reposcuntur, Quint. 6, 3, 10 : on leur demande compte de
l’acte.
- libelli
pretium reposceris, Plin. Ep. 7, 12, 6 : on te réclame le prix
d’un
ouvrage.
- en
particulier - ab aliquo pœnas
reposcere, Catul. 50, 20 : tirer vengeance de qqn, punir qqn.
2
- rĕposco,
ōnis, m. [reposco] : celui qui réclame. --- Amm. 22,
16, 23.
- rĕpŏsĭtĭo,
ōnis, f. [repono] : action de
mettre en réserve. --- Pall. 1, 32.
- rĕpŏsĭtōrĭum,
ĭi, n. [repono] :
1
- surtout de table, plateau. ---
Sen.
Ep. 78, 23; Petr. 35, 2; 36, 1; Plin. 18, 365 ; 28, 26.
2
- resserre. --- Acr. Hor.
S. 1, 1, 53.
3
- cabinet. --- Capit.
Aurel. 17, 4.
4
- tombeau. --- J.-Val. 3, 59.
- rĕpŏsĭtus (poét.
rĕpostus), a, um : part. -
adj. de repono.
- adjt.
rĕpŏsĭtus : écarté, éloigné, placé dans un lieu retiré. ---
Virg. En. 3, 364; 6, 59.
- rĕpŏsĭtum, i, n. : chose mise en
réserve.
- ex reposito fundere, Sen. Nat. 6,
7, 3 : tirer d’une réserve.
- rĕpŏsīvi
:
voir repono.
- rĕpostŏr,
ōris, m. : restaurateur (de temples). ---
Ov. F. 2, 63.
- rĕpostōrĭum : voir repositorium.
--- Capit. Ant. 17, 4.
- rĕpostus
: c. repositus.
- rĕpŏsŭi
: parf. de repono.
- rĕpōtātĭo,
ōnis,
f., Varr. L. 6, 84, corr. en repotia par
Müller ; voir repotia.
- rĕpōtĭa,
ōrum, n. [re, poto] :
1
- fait de se remettre à
boire après le
repas. --- Apul. Mund. 35 ; Apol. 59.
2
- nouveau festin [le lendemain
de la noce]. --- Fest. 281, 3.
3
- lendemain de noces.
---
Hor. S. 2, 2,
60; Gell. 2, 24, 14.
4
- d’après Acr. le
septième jour après les noces.
- rĕpōtĭālis,
e [repotia] : qui concerne la
fête du lendemain. --- Pacuv. Tr. 193.
- reppĕri
: parf. de reperio.
- reppertor
: c. repertor.
- reppulli
: parf. de repello.
- rĕpræsentānĕus,
a, um : qui se manifeste dans le
moment présent. --- Tert. Ap. 28.
- rĕpræsentātĭo,
ōnis, f. [repræsento] :
1
- action
de mettre sous les yeux, représentation. ---
Quint. 8, 3, 61; Plin. 9, 12.
2
-
hypotypose. --- Gell. 10, 3, 12.
3
-
paiement en argent comptant. --- Cic. Fam. 16,
24, 1; Att. 12, 31, 2; 13, 29, 3.
- rĕpræsentātĭo
fidei commissi, Dig. 35, 1, 36, 1 : remise d’un
fidéicommis
- rĕpræsentātŏr,
ōris, m. : celui qui représente, qui
est l’image de. --- Tert. Prax. 24.
- rĕpræsentātus,
a, um : part. passé de repræsento.
- rĕpræsento,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- rendre
présent, mettre devant les yeux. --- Quint. 6, 2,
39 ; Cic. Sest. 26.
- se repræsentare,
Col. 1, 8, 11 : être présent, paraître en personne.
- quibus nos tibi repræsentes,
Plin. Ep. 9, 28, 3 : qui te rappellent mon souvenir.
2
-
reproduire [par l’art]. ---
Plin. 34, 88.
3
-
reproduire par la parole, répéter. --- Plin. 7,
89.
4
-
reproduire, être l’image de, imiter. --- Hor. Ep.
1, 19, 14; Plin. Ep. 4, 19, 1.
5
-
rendre effectif, faire sur-le-champ. --- Curt.
6, 11, 33
; Sen. Ep. 95, 1.
- se
(s.-ent. id)
quod in longiorem diem conlaturus fuisset
repræsentaturum,
Cæs. BG. 1, 40, 14 (disc.
indir.) : il réaliserait sans délai ce qu'il
avait
eu d'abord l'intention de reporter à une date plus éloignée.
- repræsentare medicinam,
Cic. Fam. 5, 16, 6 : appliquer immédiatement un remède.
- improbitatem suam repræsentare,
Cic. Att. 16, 2, 3 : faire éclater sans délai ses mauvais
desseins.
- si
repræsentari morte mea libertas civitatis potest, Cic. Phil. 2, 118
: si ma mort peut ramener tout de suite la liberté de mon pays.
- repræsentata judicia, Quint. 10, 7,
2 : actions judiciaires brusques, faites sans préparation.
- verbera
et plagas, vulnera, necem repræsentare, Suet. Vit. 10 :
frapper, blesser, tuer sur-le-champ.
- dies
promissorum adest; quem etiam repræsentabo, si
adveneris,
Cic. Fam. 16, 14, 2 : le jour de mes promesses approche, et même je le
devancerai si vous revenez.
- si
oleum non sit, vicem ejus (butyrum) repræsentat, Plin.
28, 160
: si on n'a pas d'huile, le beurre en tient lieu.
6
-
payer sans délai, payer comptant. ---
Suet. Aug. 101 ; Claud.
18, etc.
- repræsentare pecuniam
ab aliquo, Cic. Att. 12, 25, 1 : payer une somme sur-le-champ
par délégation sur qqn. --- cf. Cic. Att. 12, 29, 2.
- repræsentare
fideicommissum, Dig. 35, 1, 36 : s’acquitter sur-le-champ d’un
fidéicommis.
- repræsentans
pro opera dignam cuique mercedem, Suet. Claud. 18 : distribuant des
récompenses proportionnées au travail de chacun.
- rĕprehendo
(rĕprendo), ĕre, prehendi (prendi),
prehensum
(prensum) : - tr. -
1
- saisir
et empêcher
d’avancer, retenir, arrêter. --- Plaut. Mil. 60
; Trin. 624; Cic. Ac. 2,
139.
- fig.
reprehendere res ab exitio euntes, Lucr. 6, 569 : retenir les
choses dans
leur course à la mort.
- extremum vitæ vinclum reprehendere,
Lucr. 3, 599 : retenir le
dernier chaînon de la vie.
- reprehendere
aliquem pallio, Plaut. : saisir qqn par son manteau.
- me
reprehendi, Ter. Ad. 627 : je me suis retenu (contenu).
2
-
métaph. mettre la main sur qqch qu’on a
laissé échapper.
- locum reprehendere qui præteritus
neclegentiast,
Ter. Ad. 14 : reprendre un passage laissé de côté par
insouciance. --- cf.
Cic. Verr. 3, 51.
3
-
reprendre, blâmer, critiquer.
- ego autem non modo tibi non
irascor sed ne reprehendo quidem factum tuum, Cic. Syll. 10 : pour moi,
loin de m'irriter, je ne blâme pas même ton action.
- neque enim ulli patientius reprehenduntur quam qui maxime laudari
merentur, Plin. Ep. 7, 20, 1 : et personne ne se laisse critiquer avec
plus de patience que ceux qui méritent le plus les éloges. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
178; éd. Peeters France.
-
reprehendere aliquem,
aliquid : critiquer qqn, qqch. --- Cic. Clu. 98;
Planc. 63; etc.; Cæs. BG. 5, 33; 7, 52; etc.
- reprehendere aliquid in
aliquo, Cic. Or. 26 : reprendre qqch dans qqn. --- cf.
Cic. Planc.
89; Cæs. BG. 1, 20, 6.
- reprehendere aliquem in eo,
quod ... Cic. Planc. 82 : reprendre
qqn en ce que ... , de ce que ...
- reprehendo, quod ad voluptatem
omnia
referantur, Cic. Nat. 1, 113 : je blâme le fait de tout
rapporter au
plaisir.
- qui in dicendo quid reprehensus
est, Cic. de Or. 1, 125 : celui
qui en plaidant donne prise à qq critique.
- reprehendenda adnotare, Plin. Ep. 9, 26, 5 : noter les défauts (d'un
ouvrage).
- quod
de puero aliter ad te scripsit et ad matrem de filio, non reprehendo,
Cic. Att. 10, 11, 1 : touchant son fils, il écrit à vous d'une
façon, et à la mère d'une autre; je n'y vois pas grand mal.
4
-
rhét. réfuter. --- Cic. Part. 44.
- rĕprĕhensĭbĭlis,
e [reprehendo]
: répréhensible. --- Lact. 4, 28, 2 ; etc.
- rĕprĕhensĭbĭlĭtĕr
: d’une manière répréhensible.
--- Alcim. Ep. 9.
- rĕprĕhensĭo,
ōnis, f. :
1
- reprise
[de qqch d’omis]. ---
Cic. de Or. 3, 100.
2
-
blâme, critique.
- reprehensio doctorum, Cic.
Or. 1 : la
critique faite par des gens compétents, éclairés.
- reprehensio vitæ, Cic.
Mur. 11 : critique de la vie. --- cf. Cic.
Phil. 12, 25.
- reprehensionis aliquid
habere, Cic. Or. 11 : être l’objet de qq critique.
- in varias
repréhensiones incurrere, Cic. Fin. 1, 1 : tomber sous le coup
de
critiques diverses.
- cujus
reprehensio me vehementer movet, Cic. Mur. 2 : ce reproche me touche
vivement.
- vide quid intersit utrum faciendum fuerit : in illo reprehensio nulla
esset, hic defensio nulla est, Cic. Verr. 2, 5, 75 : voyez quelle
différence : alors, on ne pouvait rien vous reprocher; aujourd'hui,
vous ne pouvez rien répondre.
3
-
ce qui est blâmé, défaut. --- Quint. 3, 11, 22.
4
- rhét.
réfutation.
--- Cic. de Or. 3, 207 ; Part. 44.
- rĕprĕhenso,
āre [reprehendo] : - tr.
- retenir sans se lasser. --- Liv. 2, 10, 3.
- rĕprĕhensŏr,
ōris, m. [reprehendo]
: censeur, critique. --- Cic. Ac. 2, 7; Planc. 8.
- rĕprĕhensus
(rĕprensus), a, um : part. passé de reprehendo. - 1
- retenu, arrêté. - 2
- repris, pris en
second lieu. - 3 -
blâmé, critiqué.
- rĕpressē
: inusité.
- repressius, Gell. 12, 11, 5
: avec plus de retenue.
- rĕpressi
: parf. de reprimo.
- rĕpressĭo,
ōnis, f. [reprimo] : signal de
la retraite (donné par la trompette). --- Heges. 3, 3, 4.
- rĕpressŏr,
ōris, m. : celui qui réprime.
--- Cic. Sest. 144; Eutr. 10, 8.
- rĕpressus,
a, um : part. passé de reprimo. - 1
- retenu, arrêté, contenu, réprimé, repoussé, refoulé. - 2
- arrêté dans son accroissement.
- rĕprĭmo,
ĕre, pressi, pressum [re + premo] : - tr. -
- (Lebaigue
P. 1086 et P.
1087) - tr. -
1
- faire
reculer en
pressant, refouler, empêcher d’avancer, arrêter.
- influentes in
Italiam Gallorum copias repressit, Cic. Prov. 32 : il refoula
les troupes
gauloises dont le flot se déversait en Italie. --- cf.
Cic. Div. 2, 69 ;
Cæs. BG. 7, 8, 1.
- repressus, non oppressus, Cic. Mur.
32 : [ennemi]
refoulé, non écrasé.
- quem Murena
repressum magnā ex parte, non oppressum reliquit, Cic. Mur. 15, 32 :
(Mithridate) que Muréna repoussa sur
presque tous les points, mais laissa encore debout.
2
-
refouler, réprimer, contenir, arrêter.
- animi incitationem reprimere, Cæs.
BC. 3, 92, 5 : réprimer l’ardeur de qqn.
- fugam reprimere, Cæs. BG. 3, 14, 1
: arrêter la fuite.
- reprimere conatus alicujus,
Cic. Verr.
2, 64 : réprimer les efforts de qqn.
- homines odium suum a corpore ejus
repressserunt, Cic. Sest. 117 : le public contenant sa haine
ne se laissa
pas aller à des violences sur sa personne.
- se reprimere, Ter. Haut.
199 : se contenir, s’arrêter de
parler.
- ou abst. reprimere,
Cic. Leg. 2, 44.
- fletu reprimor, ne scribam, Cic.
Att. 11, 15, 3 : à cause des
larmes je me retiens d’écrire [= je pleurerais, si j’écrivais].
- vix
reprimor quin ... Plaut. Mil. 1368 : j’ai peine à me
retenir de ...
-
ego vix reprimo labra quin te deosculer, Plaut. Cas. 350 :
j'ai
peine à empêcher mes lèvres de te donner des baisers.
- reprimere itinera, Cic.
Att. 10, 9, 1 : diminuer les étapes, ralentir sa marche.
- sua sponte cursum represserunt et ad medium fere
spatium constiterunt, Cæs. BC. 3, 93 : ils
ralentirent d'eux-mêmes leur marche et s'arrêtèrent à peu près au
milieu de leur trajet.
- nostri
milites, ... cum animum advertissent non concurri a Pompeianis ... sua
sponte cursum represserunt, Cæs. BC. 3 , 93, 1 : lorsque nos soldats
s'aperçurent que les Pompéiens ne marchaient pas contre eux, ils
ralentirent d'eux-mêmes leur élan. ---
trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 47; éd. Vuibert.
- dextram
reprimere, Virg. En. 12, 939 : retenir son bras.
- si non
potueris mitigare mentem, reprime linguam tuam, Ambr. Off. 1, 92 : si
tu n'as pu apaiser ton âme, retiens ta langue.
- rĕprŏbābĭlis,
e : qui doit être réprouvé. --- N. Tir.
- cf.
gr. ἀποδοκιμαστέος.
- rĕprŏbātīcĭus,
a, um : qui doit être réprouvé. --- Gloss.
- cf.
gr. ἀποδοκιμαστέος.
- rĕprŏbātĭo,
ōnis, f. [reprobo] : - 1
- réprobation. - 2
- rejet, annulation, abrogation (d'une
chose réprouvée).
- Tert.
Apol. 13; Tert. adv. Marc. 4, 35.
- reprobatio quidem fit præcedentis mandati propter
infirmitatem ejus et inutilitatem, Vulg. Hebr. 7 : ainsi se trouve
abrogée la prescription antérieure en raison de sa faiblesse et de son
inutilité.
-
cf. gr. ἀθέτησις.
- rĕprŏbātŏr, ōris,
m. : celui qui
réprouve. ---
Gloss.
- rĕprŏbātrix,
īcis, f. : celle qui réprouve. ---
Tert. adv. Marc. 4, 36.
- rĕprŏbo, āre, āvi,
ātum : - tr. - réprouver,
rejeter, condamner. --- Dig.
48, 4, 4; Vulg. Luc. 20, 17.
- rĕprŏbus,
a, um : de mauvais
aloi. --- Dig. 13, 7, 24.
- rĕprōmissĭo,
ōnis, f. [compromitto] : - 1
-
promesse
en contrepartie, promesse réciproque. ---
Cic.
Com. 39; 56. - 2
- promesse de rédemption, de la vie éternelle. ---
Vulg. Act. 2, 39; Eccl.
- rĕprōmissŏr,
ōris, m. : - 1
- répondant, garant. ---
Eccl. - 2
- garant (de
la vie éternelle). ---
Ambros. Fid. 4, 11, 154.
- rĕprōmitto,
ĕre, mīsi, missum : - tr. -
1
- promettre à son tour, promettre
en retour. --- Plaut.
Curc. 667; Cic. Com. 39; Br. 18.
2
- promettre
de
nouveau. --- Suet. Oth.
4.
3
- promettre
(la vie éternelle...).
- (regnum) quod repromisit
Deus diligentibus
se, Aug. : (royaume) que Dieu a promis à ceux qui l'aiment.
- rĕprŏpĭtĭo, āre : -
tr. - se rendre [qqn] propice de nouveau. --- Tert.
Nat. 1, 17.
- repsi
: parf. de repto.
- reptābundus,
a, um [repto] : qui se traîne, en se
traînant. --- Sen. Vit. 18, 2.
- reptātĭo,
ōnis, f. [repto] : action de se traîner.
--- Quint. 1, 12, 20.
- reptatus
:
1
- reptātus, a, um :
part. passé de repto.
-- parcouru ou
foulé (par un reptile ou un enfant qui se traîne); traversé à la nage.
- reptatus ager
(ab angue), Stat. Th. 5, 581.
- Creta reptata
tenero Tonanti, Claud. IV. Cons. Hon. 134.
- amnis reptatus
tenero Achilli, Claud. Rufin. 2, 180.
- Delos reptata
geminis numinibus, Pac. Pan. Theod. 4.
2
- reptātŭs, ūs, m. : - a
- action de ramper. --- Tert.
Anim. 10.
- b - action
de grimper [en parl. de la vigne]. ---
Plin. 14, 13.
- reptĭbĭlis, e [repo]
: qui peut ramper. --- Boët Cic. top. 3, p.
805.
- reptīcĭus, a, um [repo]
: au
fig. qui s'est insinué en
rampant. --- PS.-Sall. Decl. Cic. 1.
- reptĭlis,
e [repo]
: rampant. --- Sid. Ep.
8, 12.
- reptĭle,
is, n. : reptile. ---
Vulg. Gen. 1, 24.
- reptĭo,
ōnis, f. : action de ramper.
--- Hilar. Psalm. 68, 35.
- repto,
āre, āvi, ātum [repo] : - intr. -
1
- ramper. ---
Plin. 9, 95 ; Gell.
10, 12, 2.
2
- être rampant [en
parl. d’un arbuste]. ---
Plin. 19, 69.
3
- se traîner, marcher
lentement ou difficilement. --- Pl. d. Gell. 3, 3,
5 ; Hor. Ep. 1, 4, 4.
- voir reptatus.
- reptus, i, m. [repo] : vêtement fait de peaux de bêtes. --- Isid.
19, 23, 4.
- rĕpūbesco,
ĕre : - intr. - rajeunir. --- Col.
2, 1 4.
- rĕpŭdĭātĭo,
ōnis, f. [repudio]
: action de rejeter, rejet, refus. --- Cic.
Mur. 9.
- rĕpŭdĭātŏr,
ōris, m. [repudio] : celui qui rejette. --- Tert.
Marc. 1, 14.
- rĕpŭdĭo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- repousser qqn.
- aliquem
repudiare : repousser qqn. --- Cic. Verr.
3, 173 ; 4, 141; Phil. 13, 48.
2
- repousser, rejeter qqch.
- legem
repudiare, Cic.
Læl. 96 : repousser une loi.
- repudiare
consilium
senatus a re publica, Cic. de Or.
3, 3 : écarter les avis du sénat de la direction des affaires
publiques.
- cujus
vota et preces a vestris mentibus repudiare debetis, Cic. Clu. 70, 201
: dont vous devez repousser les voeux et les prières loin de vos coeurs.
- quæ
est enim ista securitas ? specie
quidem blanda sed reapse multis locis repudianda, Cic. Læl. 13 :
quelle est donc cette tranquillité d'esprit ? un état doux en apparence
mais, en fait, qu'on doit refuser dans bien des occasions.
- repudiatus
repetor, Ter. And. 249 : on m'a congédié et l'on me rappelle.
- (iracundia)
omnibus in rebus repudianda est,
Cic. Off. 1, 25, 89 : en toute circonstance il faut s'interdire la
colère.
3
- droit refuser
d’accepter [un
héritage, un fidéicommis, etc.]. ---
Dig. 31, 1, 77, 31 ; 31, 1, 35.
4
- en parl. des
fiancés ou
des mariés repousser, répudier. ---
Suet.
Claud. 26; Cæs. 79; Tibul. 35, etc.
- rĕpŭdĭāta, æ, f. : femme
répudiée, femme divorcée. --- cf. Vulg.
Lev. 22, 13; id. Num. 30, 10; id. Ezech. 44, 22.
- rĕpŭdĭōsus,
a, um [repudium] : qui mérite d’être
rejeté, indigne. --- Plaut. Pers. 384.
- rĕpŭdĭum,
ĭi, n. : rejet d’un mariage ou d’une alliance,
répudiation,
séparation, divorce. --- Dig. 50, 16, 191; 50, 16, 101.
- sponsæ
repudium
remittere (renuntiare) : annoncer à une
fiancée qu’on rompt avec elle. --- Plaut. Aul. 792; Ter.
Phorm. 928.
- uxori
repudium remittere, Suet. Tib. 11 ;
... dicere, Tac. An. 3, 22 : signifier le divorce à
sa femme.
- quicumque
dimiserit uxorem suam, det illi libellum repudii, Vulg. Matt. 5, 31 :
(il a été dit) que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de
divorce.
- rĕpŭellasco, ĕre : - intr. - redevenir
jeune fille. --- Varr. Men. 44.
- rĕpŭĕrasco, ĕre : - intr. - redevenir
enfant [pr. et fig.]. --- Cic.
CM 83; de Or. 2, 22.
- si
quis deus mihi largiatur ut repuerascam ... valde recusem, Cic. CM 93 :
si un dieu m'accordait de redevenir un enfant, je refuserais
énergiquement. --- trad.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 118, éd. Vuibert.
- rĕpugnans : part. prés, de repugno.
- adjt
rĕpugantior, Lact. Ir. 9 : plus contradictoire.
--- voir repugno.
- rĕpugnantĕr
[repugnans] : à contre-cœur, de mauvaise grâce. ---
Cic. Læl. 91.
- rĕpugnantia
:
1
- rĕpugnantĭa, ĭum, n. : choses contradictoires, les contraires.
--- Cic. de Or. 2, 170; Top. 19 ; 53.
2
- rĕpugnantĭa, æ, f. : - a
- moyen de défense. ---
Plin 21, 78. - b
- désaccord, antipathie, opposition,
incompatibilité. ---
Cic. Off. 3, 34; Plin. 22, 106.
- rĕpugnātĭo, ōnis, f. [repugno] : rrésistance,
opposition. --- Apul. Plat. 1, 12.
- rĕpugnātŏr, ōris, m.
[repugno] : la partie adverse, l’adversaire. ---
Ambr. Parad. 8, 38.
- rĕpugnātōrĭus, a, um : qui sert à
défendre, qui sert de défense (à la guerre). ---
Vitr. 10, 22.
- rĕpugno,
āre, āvi, ātum : - intr. -
1
- opposer
de la résistance, résister. --- Cæs. BG.
3, 4, 2, etc.; Cic. Verr. 5, 91; fig. Cic. Fam. 2, 2,
2
; Fin. 2, 90 ; Off. 1, 110, etc.
- repugnare + dat.
: lutter contre.
- repugnare naturæ,
Cic. CM 5 : lutier contre la nature.
- absol.
Catone acerrime repugnante, Cæs. BC. 1, 32 : malgré la résistance
très violente de Caton.
- nonnullos
ibi repugnantes interfecerunt, Cæs. BC. 3, 67 : ils tuèrent quelques
ennemis qui résistaient là.
- fortiter repugnare, Cæs. BG. 3, 4 : faire une
vive résistance.
- hæc bene dicuntur, nec ego repugno,
Cic. Fin. 2, 28, 90 : c'est bien dit, et je n'ai rien à redire.
- avec
dat. foedo
repugnat
amori, Ov. M. 10, 319 : elle lutte contre son amour honteux. ---
Plin. Ep. 8, 6, 12; 8, 6, 10; Sen. Med. 294.
- me in hoc uno
tibi repugnare, Plin. Ep. 7, 14, 2 : (admettre) que je
m'oppose à toi sur ce point seulement.
2
-
se défendre contre.
- non oppugnavi fratrem
tuum, sed fratri tuo repugnavi, Cic. Fam. 5, 2,
10 : je n’ai point attaqué ton frère, je me suis défendu
contre ses
attaques.
- poét.
repugnare ne ... : s’opposer à ce que ...
- si quis, ne fias nostra, repugnat, Ov. H. 20,
121 : si on s'oppose à ce que tu sois à moi.
- non
repugnare quominus ... Cic. de Or. 1, 256 : ne pas
s’opposer à ce que ...
- repugnare + inf. --- Ov. H. 17, 137.
- amare
repugno illum quem... Ov. H. 17, 137 : je ne veux pas aimer un homme
que...
- repugnare
+ prop. inf. ---
Lucr. 4, 1088.
3
-
être
opposé par sa nature à qqch, être incompatible avec qqch (alicui rei).
- simulatio
amicitiæ repugnat maxime, Cic. Læl. 25, 92 : c'est la dissimulation
qui est
surtout incompatible
avec l'amitié. ---
Cic. Ac. 2, 45.
- hæc inter se repugnant,
Cic. Tusc. 2, 72 : ces choses sont contradictoires,
incompatibles. --- cf. Cic. Cæl. 41; Nat.
1, 30.
- repugnat recte accipere
et invitum reddere, Cic. Top. 21 : il est
contradictoire qu’on ait le droit de recevoir et que l’on rende malgré
soi.
- illud
repugnat + prop. inf. : la raison répugne
à admettre que.
- illud vehementer repugnat, eundem et beatum esse
et multis malis oppressum, Cic. Fin. 5, 26, 77 : la raison
répugne fort à admettre qu'un même homme soit heureux et soit accablé
de
maux.
- quid est tam repugnans
quam aliquem dicere... Cic. Fin. 4, 78 : qu’y a-t-il d’aussi
contradictoire que
les paroles de qqn qui dit...
- animo
mihi opus est non repugnante, Cic. Tusc. 2, 15 : **j'ai besoin
d'un esprit
qui ne soit pas porté à la contradiction** = il me faut un
auditeur qui
ne soit pas porté à la contradiction.
- hæc
inter se quam repugnent, plerique non vident, Cic. Tusc. 3, 29, 72 : à
quel point ces choses sont incompatibles, la plupart des gens ne le
voient
pas.
- plur. n. repugnantia,
ium : choses
contradictoires. --- Cic. de Or. 2, 170; Top. 19 ; 53.
- voir hors site dico-lat-anglais
- rĕpŭli
: parf. de repello.
- rĕpullesco,
ĕre [pullus] : - intr. - repulluler, repousser. --- Col.
4, 22, 5; 4,
24, 4.
- rĕpullŭlascentia,
æ, f. [repullulo] : fait de pulluler de nouveau.
- videmus enim hujusmodi pestes nondum prorsus exstinctas subinde
meditari repullulascentiam, Erasm. Cic. 352, 1967 :
nous constatons en
effet que des hérésies de cette sorte, qui ne sont pas encore
complètement éteintes ne songent qu’à se propager à nouveau. --- (trad.
J. P. Woitrain).
- rĕpullŭlo,
āre, āvi, ātum
[pullus] :
1
- intr.
- repulluler, repousser (en parl. des plantes).
- Plin. 16, 10, 19, 46; 16, 44, 90, 241; Isid. 17, 6.
2
- avec. inf.
recommencer de.
-
repullulare sapere pro me, Aug. Conf. 13, 39 : recommencer
d'avoir de l'intérêt pour moi. --- Aug. Ep. 211, 3; Vulg. Psa.
49, 11.
- rĕpulsa, æ [repello] :
1 - échec
(d'une candidature).
- repulsam
accipere (ferre, referre) a populo : essuyer un échec auprès du peuple.
-
ægre
tulisse P. Rupilium fratris
repulsam consulatus scriptum apud Fannium est, Cic. Tusc. 4 : on
apprend, d'après ce qu'a écrit Fannius, que P. Rupilius
supporta mal l'échec de son frère au consulat.
2 - refus, fin
de non-recevoir, échec.
- deus
'elige !' ait 'nullam patiere repulsam', Ov. M. 3, 289 :
choisis ! dit le dieu, tu
n'essuieras
aucun refus.
- sint tua vota licet secura repulsæ, Ov.
M. 12, 199 : forme ton voeu sans avoir à craindre. ---
Liv. 37, 7, 4; Ov. M. 2, 97;
3, 289; Sen. Ir. 2, 6, 2.
- rĕpulsans,
antis : part. prés. de repulso, inusité : - 1
- qui répercute, qui renvoie (un son). - 2
- qui rejette, qui repousse (une vérité).
- rĕpulsĭo,
ōnis, f. [repello] : - 1
- action
de repousser [la violence]. ---
Isid. 5, 4, 2. - 2
- rejet, non adoption, réfutation. ---
C.-Aur.
Chron. 2, 7, 112.
- rĕpulso, āre [repello] :
1 - repousser
[habituellement]. --- Ambr.
Psalm. 118, serm. 22, 37.
2 - répercuter. --- Lucr. 4, 579.
3 - fig. rejeter
obstinément. ---
Lucr. 4, 914.
- rĕpulsŏr, ōris, m. [repello] : celui qui
repousse, celui qui rejette. --- Ambros. in Job, 4,
11, 29; id. in Psa.
118, Serm. 2, 22.
- rĕpulsōrĭus, a, um [repello] : propre
à repousser, de défense. --- Amm. 24, 4, 7.
- rĕpulsōrĭum, ĭi,
n. : moyen de repousser. --- Ambros. in Psa. 118,
Serm. 4, 15.
- repulsus [repello] :
1
- rĕpulsus, a, um : part. -adj. de repello.
- a - frappé (en
parl. d'un instrument de musique).
- b - poussé en
arrière, rejeté en arrière,
repoussé, écarté, éloigné, renvoyé, congédié. - c
- qui a échoué (lors d'une candidature).
- adjt. écarté,
éloigné. --- [avec ab] Lucr. 5, 406.
- repulsior Cat.
d. Fest 286, 29; voir P. Festus.
2
- rĕpulsŭs, ūs, m. : - a
- réverbération. --- Lucr. 4, 106. - b
- répercussion. ---
Cic. poet. Div. 1, 13.
- repulsus dentium, Plin. 11, 164 : claquement des
dents.
- rĕpūmĭcātĭo,
ōnis, f [pumico] : - 1
- action de gratter. - 2
- action d'enlever.
- repumicatio
gemmarum, Plin. 17, 246 : ébourgeonnement.
- rĕpungo,
ĕre : - tr. - piquer à son tour (au fig.).
- d'après
Prisc. parf. repupugi
et repunxi.
- illorum
animos leviter repungere, Cic. Fam. 1, 9, 19 : leur
faire en
retour une piqûre légère (leur rendre discrètement la pareille).
- rĕpurgātus,
a, um : part. passé de repurgo.
- 1 - nettoyé de
nouveau, nettoyé; rasséréné,
pur. - 2 - enlevé en
nettoyant. - 3
- au fig.
amendé,
corrigé, retouché.
- rĕpurgĭum,
ĭi, n. [repurgo] : nouveau nettoyage.
--- Cod. Th. 15, 2,1 ; Cod. Just. 11, 42, 1.
- rĕpurgo,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- nettoyer. --- Liv. 44, 4 ;
Suet.
Aug. 30. - 2
- enlever, ôter en nettoyant. --- Ov. M.
14, 603 ; Plin. 8,
217.
- rĕpŭtātĭo,
ōnis, f. [reputo] : - 1
- compte. --- Dig. 46, 3, 48 ;
10, 2, 19. - 2
- réflexion, examen, considération. ---
Tac. H. 2, 38; Plin. 18, 2; Gell.
12, 5, 7.
- rĕpūtesco,
ĕre : - intr. - devenir infect. --- Tert.
Anim. 32.
- rĕpŭto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 1087 et P.
1088)
1
- supputer,
calculer, compter. --- Cic.
Hep. 1, 25 ; Tac. H. 2, 50.
2
-
examiner, méditer, réfléchir. --- Plaut.
Amp. 172 ; Cic. Dej. 38; Nat. 2, 119.
- reputare + prop. inf.
: songer que, se dire que. --- Cic. Fam. 5. 17, 5.
- avec
inter. indir. Cic. Fam. 1, 9, 6.
-
avec secum Ter.
Eun. 592; Cic. Sen. 32 ; Sall. C. 52. 2 ; Tac. An.
15, 54.
- avec cum
animo Sall. J. 13, 5; 70, 5;
85, 10.
- avec animo
Liv. 21,
41, 16, même
sens.
- solis
defectiones reputare, Cic. Rep. 1, 16, 25 : calculer les éclipses du
soleil.
- multa
secum reputans de... Nep. Alc. 4 : ayant longtemps réfléchi sur...
- reputate
cum animis vestris num... Sall. J. 85, 10 : songez si... (voyez si...)
- in otio
facinus
suum cum animo reputans, Sall. J. 13 : réfléchissant à loisir à l'acte
qu'il avait commis.
- secum
ipse reputabat, quam gravis casus in servitium ex regno foret, Sall. J.
62 : il se disait combien la chute serait lourde de tomber du trône
dans
la servitude.
- vere
reputantibus Galliam suismet viribus concidisse, Tac. H. 4, 17 : à bien
réfléchir, la Gaule s'était vaincue elle-même.
- alicui
nec bona opera reputare nec mala, Tert. de
res. carn. 16 : ne tenir compte à qqn ni de
ses bonnes ni de ses mauvaises actions.
- rĕquæro, arch. : c. requiro.
--- Plaut. *Merc. 633.
- rĕquĭērunt, -quĭērant : voir requiesco.
- rĕquĭēs,
ētis, f. :
- gén. requiei
Prisc. 6, 58; requie,
Sall. H. 1, 97 --- dat. inus. --- acc. requietem
et requiem --- abl. requiete,
Cic. poét. Div. 1,
22; requie, Liv. 22,
9,
5 ; Ov. M. 13, 317, etc.
1
- relâche d'un travail, d'une
fatigue, etc., repos.
- curarum
requies, Cic. Off. 2, 6 : trêve des soucis.
- requies
plena oblectationis, Cic. Læl. 103 : repos plein de charme.
- intervalla
requietis, Cic. Fin. 1, 49 : intervalles de repos.
- ut
meæ senectutis requietem noscatis, Cic. CM 52 : pour que vous
appreniez
ce qui délasse ma vieillesse.
- ad
requiem animi et corporis, Cic. Arch. 13 : en vue du repos intellectuel
et physique.
- nec
requies quin... V.-Fl. : et il ne se repose pas avant que...
2
- poét. = quies. --- Lucr.
1, 991; 4, 227; 6, 934; Ov. M. 15, 224.
- rĕquĭesco,
ĕre, quĭēvi, quĭētum :
- formes
sync. requierunt,
Virg. B. 8, 4 ; requierant,
Catul. 84, 7; requiesset,
Catul. 64, 176; Tac. An. 1, 25; requiesse,
Cic. de Or. 2, 290, Att. 14,
8, 2.
- intr. -
1 - se reposer,
prendre du repos; reposer
(dans la tombe).
- ubi
animus ex multis miseriis atque periculis requievit, Sall. C. 4 : quand
mon âme se fut reposée de bien des malheurs et des périls.
- requiescere
a rei publicæ muneribus, Cic. : se délasser des affaires publiques.
- in
alicujus sermone requiescere, Cic. de Or. 2, 234 : se délasser en
écoutant
qqn.
- requiescere
lecto, Prop. : se reposer sur son lit.
- requiescit
terra, Varr. : la terre se repose.
- vixdum
requiesse aures a tumultu hostili, Liv. 26 : c'est à peine si ses
oreilles
(disait-il) s'étaient reposées du vacarme des ennemis.
- hic requiescit : ici repose. --- Petr. 71, 12; Mart. 6, 18.
2
- se reposer sur, s'appuyer sur.
- requiescit
vitis in ulmo, Ov. : la vigne s'appuie sur l'ormeau.
- in
alicujus spe requiescere, Cic. Cæl. 32, 79 : se reposer sur qqn.
- tr. -
3 - laisser en paix,
faire reposer, suspendre,
arrêter.
- suos
requierunt flumina cursus, Virg. B. 8, 4 : les fleuves arrêtèrent leur
cours.
- rĕquĭētĭo,
ōnis, f. [reqies] : repos. ---
Hier. Jov. 2, 12.
- rĕquĭētōrĭum,
ĭi, n. [reqies] : champ de repos, cimetière. ---
Inscr. Orel. 4533.
- rĕquĭētus,
a, um : part. passé de requiesco;
reposé, frais.
- terra requietior, Col. 2, 1, 5 : terre
plus reposée.
- rĕquīrĭto,
āre [requiro] : - tr. - rechercher minutieusement,
s’enquérir curieusement de. --- Plaut. Most. 1003.
- rĕquīro,
ĕre, quīsīvī, quīsītum : - tr. -
1 - rechercher, être à
la recherche de,
être en quête de.
- quocumque me contulissem, illum animus illum oculi requirebant, Sen.
Ep. 6, 10, 2 : partout où se portaient mes pas, mon coeur et mes yeux
le cherchaient. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
131, éd. Vuibert.
- Varum
requirebat, Cæs. BC. 2, 35, 1 : il recherchait Varus.
- libros
requirere, Cic. Fin. 3, 10 : être en quête de livres.
- requisisse
dicitur Archimedem illum, Cic. Verr. 4, 131 : on dit qu'il fit
rechercher
l'illustre Archimède.
2 - être en quête
d'une réponse, d'une
solution à une question, demander, s'informer.
- recte
requiris, Cic . Br. 183 : ta question est judicieuse.
- aliquid
ex aliquo ou ab aliquo ou de
aliquo requirere : demander
qqch à qqn.
- rem
a me sæpe deliberatam requiris, Cic. Ac. 1, 4 : ta question porte sur
un point souvent débattu dans ma pensée.
- facilia
sunt ea, quæ a me de Vatinio requiris, Cic. Fam. 1, 9, 19 :
- avec
inter. indir. - illud a te requiro, quæ te tanta
poena vexet,
Cic. Dom. 3 : je te demande quel terrible châtiment te tourmente.
- ex
quibus requiram, quonam modo... Cic. Cæl. 67 : je leur demanderai
comment
donc...
- quæ
fortuna discriminis fuisset, requirebant, Curt. 3 : elles demandaient
quelle
avait été l'issue de la bataille.
3 - rechercher,
réclamer (une chose dont
on a l'habitude et qui manque).
- oratio
contractior quam aures populi requirunt, Cic. Br. 120 : parole plus
ramassée
que ne le réclame l'oreille du public, trop ramassée pour satisfaire
aux exigences de l'auditoire.
- oculi
veterem consuetudinem fori requirent, Cic. Mil. 1 : les yeux cherchent
à retrouver l'ancienne coutume du forum.
4 - demander (une
chose qui manque), chercher
en vain, ne pas trouver, regretter de ne pas trouver, désirer (ce qui
manque), regretter (l'absence
de).
- multos requiro quos quondam vidi vestra prius urbe receptus, Ov. M.
7, 515 : mes yeux cherchent vainement dans votre ville ces fameux
guerriers que j'y vis autrefois.
- majorum
nostrorum sæpe requiro prudentiam, Cic. Par. 7 : souvent je regrette
de
ne pas trouver autour de moi la sagesse de nos ancêtres.
- in quo majorum nostrorum sæpe requiro
prudentiam, Cic. Par. 1, 7 : en quoi il m'arrive souvent de ne pas
retrouver la sagesse de nos pères.
- Cæsaris
in se indulgentiam requirunt, Cæs. BG. 7, 63 : ils regrettent les
bontés
de César à leur égard.
- nihil
de suis veteribus ornamentis requiret, Cic. : il n'aura rien à
regretter
de son ancienne considération.
- populus
Romanus nihil æque in re publica atque illam veterem judiciorum vim
gravitatemque requirit, Cic. Caec. 3, 8 : le peuple romain ne réclame
rien tant que de voir dans la république la rigueur et la majesté des
anciens tribunaux.
- amavi
consummatissimum juvenem, tam ardenter quam nunc impatienter requiro,
Plin. Ep. 2, 7, 6 : mon affection pour ce jeune homme si parfait fut
aussi ardente que sont inconsolables les regrets qu'il me laisse. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
645; éd. Peeters France.
5 - réclamer, avoir
besoin de.
- magnam
res diligentiam requirebat, Cæs. BG. 6, 34, 3 : les circonstances
exigeaient
une grande attention.
- virtus
nullam requirit voluptatem, Cic. Fin. 1, 61 : la vertu n'a besoin en
aucune
façon du plaisir.
- in
hoc bello virtutes animi magnæ et multæ requiruntur, Cic. Pomp. 64 :
dans cette guerre beaucoup de grandes qualités morales sont nécessaires.
--- Quint. 6, 3, 46; id. 10, 1, 23; Col. 1, 7, 1.
- rĕquīsītĭo,
ōnis, f. [requiro] : recherche. --- Gell. 18, 2, 6.
- rĕquīsītus,
a, um : part. passé de requiro.
- 1 - cherché,
recherché. - 2
- demandé. - 3 -
requis, exigé.
- plur.
n. requisita : - a
- besoins. --- Sall. d. Quint. 8, 6, 59. - b - ordres,
exigences.
- ad requisita
respondere, Quint. 8, pr. 38 : être aux ordres de qqn.
- requisita
naturæ : besoins naturels. --- Sall. Fragm.
ap. Quint. 8, 6, 59.
- rĕquŏquo : voir recoquo.
- rērĕ ou rēris
: 2 ème pers. ind.
prés.
de reor.
- rēs,
rĕi, f. :
- (Lebaigue
P. 1088 et P.
1089)
-
gén. sing. rēi avec
e
long, Lucr. 2, 112; 548; 6, 918; dat., id. 1,
688;
2, 236; gén. sing. monosyl. à la fin du vers, Lucr. 3, 918; et
au
milieu du vers, Lucr. 4, 885, et Poët. ap. Lact. 6, 6.
- voir l'article
antérieur; voir hors site dico-lat-anglais.
1 - chose, objet, être, affaire, fait,
événement, circonstance.
- quanto
in partes res quæque minutas distrahitur magis... Lucr. 2, 826 : plus
un objet (un corps) est divisé en parties menues...
- rerum
divinarum et humanarum scientia, Cic. Tusc. 4, 57 : la connaissance des
choses divines et humaines.
- res
efficientes, res effectæ, Cic. Top. 58 : les forces efficientes, les
effets produits.
- quod
ipsa res declaravit, Cic. Verr. 4, 63 : comme l'événement même l'a
montré.
- res
urbanæ, Cic. Off. 1,74 : faits de la vie civile.
- quoquo
modo se res habet, Cic. Fam. 1, 5 a, 2 : quoi qu'il en soit.
- in
secundissimis rebus, Cic. Off. 1, 91 : quand les affaires ont le cours
le plus heureux. --- voir militaris,
bellicus, familiaris,
rusticus
etc.
- est
gloria solida quædam res, Cic. Tusc. 3, 3 : la gloire est qqch de
solide.
- neque
est ulla res, in qua... Cic. Rep. 1, 2 : et il n'y a rien en quoi...
- multa
signa sunt ejus rei, Cic. Att. 1, 10, 5 : il y a maintes preuves de
cela.
- his
rebus fiebat ut... Cæs. BG. 1, 2, 4 : grâce à cela il arrivait que...
- cum
homine crudeli nobis res est an cum fera ? Cic. Verr. 2, 5, 109 :
avons-nous affaire à un homme cruel ou à une bête sauvage ? --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
111, éd. Vuibert.
- agenda
res est audendaque, Liv. 35, 35, 16 : il faut agir et oser.
- quarum
rerum... nihil, Cæs. BG. 3. 4, 3 : rien de tout cela. --- cf.
BG. 5, 1, 7.
- quarum
omnium rerum maxime admirandum videbatur, quod, Cæs. BG. 6, 42, 3 : de
tout cela ce qui lui semblait le plus étonnant, c'est que.
- genus
hominum, qui esse primos se omnium rerum volunt, Ter. Eun. 248 : race
d'hommes qui veulent être les premiers du monde.
- maxima
rerum Roma, Virg. En. 7, 602 : Rome, la merveille du monde.
- quid
agis, dulcissime rerum ? Hor. S. 1, 9, 4 : comment vas-tu, très cher ?
- [expressions]
- e
re nata, Ter. Ad. 295 : d'après la situation.
- pro
re nata, Cic. Att. 7, 8, 2; 14, 6, 1 : étant données les circonstances.
- pro
tempore et pro re, Cæs. BG. 5, 8, 1 : selon le temps et les
circonstances. --- cf. Sall. J. 50, 2; Liv. 7, 33, 3.
- ou
ex re et
ex tempore, Cic. Fam. 12, 19, 3.
- [le gén. plur. rerum qqf n'est pas rendu en
français]
- rerum
repugnantia, Cic. Phil. 2, 19 : contradiction.
- omnium
rerum desperatio, Cic. Cat. 2, 25 : désespérance complète.
- inopia
rerum omnium, Cic. Verr. 5, 134 : dénuement complet.
- causa
rerum, Cic. Fin. 2, 45 : les causes.
- in
natura rerum omnium, Cic. de Or. 2 317 : dans toute la nature.
- sens
particuliers.
2
- le
fait, l'acte, la réalité.
- non
re, sed nomine, Verr. 5, 87 : non pas de fait, mais de nom.
- non
re, non verbo, Balb. 58 : ni par des actes, ni par des paroles.
- re
quidem vera, Cic. Clu. 54 : mais en réalité.
- re
vera, Cic. Div. 2, 110 : en réalité, en fait.
- sunt enim quidam homines non re, sed nomine, Cic.
Off. 1, 105 : il y a des gens qui ne sont pas des hommes
réellement,
mais de nom.
3
- les
idées, le fond.
- res
bonas verbis electis graviter ornateque dictas quis non legat ? Cic.
Fin. 1, 8 : qui ne lirait un ouvrage où de belles idées sont exposées,
en termes choisis, avec force et élégance ?
- re
mihi non æque satis facit, Cic. Fin. 1, 15 : pour le fond des idées il
ne me donne pas la même satisfaction.
- de
re magis quam de verbis laborans, Cic Or. 77 : plus préoccupé du fond
que de la forme.
- quæ
quidem ad rem pertineat, una (dissensio), Cic. Leg. 1, 53 : pour ce qui
concerne le fond des choses, il n'y a qu'un seul point où ils ne sont
pas d'accord.
- re
ac non verbis dissidere, Cic. Leg. 1, 54 : être séparés par les idées,
non par des mots seulement.
4
- ce qu'on possède, bien,
avoir.
- Plaut.
Bac. 1113; Trin. 330; Ter. Eun. 258, etc.
- rem
augere, Cic. R. Post. 38 : augmenter sa fortune.
- privatæ
res, Cic. Att. 9, 7, 5 : fortune privée.
- in re
mala animo si bono utare, adjuvat, Plaut. Capt. 203 : il est
utile de faire contre mauvaise fortune bon coeur.
5
- intérêt, avantage, utilité. --- Plaut.
Men. 575; Cist. 97.
- in
rem esse alicui : être conforme à l'intérêt de qqn. --- Plaut.
Aul. 129; Ter. And. 546.
- in
rem esse alicujus : être conforme à l'intérêt de qqn. --- Ter.
Hec. 102 ; 249; Ph. 449.
- quæ
in rem sunt : les choses utiles. --- Liv.
26,
24, 7; 30, 4, 6.
- in
rem est +
inf. : il est utile de. ---
Sall. C. 20, 1.
- ex
tua re non est, ut... Plaut. Ps. 338 : il n'est pas de ton intérêt que.
- rē
publicā, de Or. 2, 124 : dans l'intérêt général.
- exil
ab
re aliquid orare, Plaut. Cap. 338 : demander qqch de désavantageux,
contraire à l'intérêt. --- cf. Plaut. Trin. 239.
- non
ab re est + inf. :
il
n'est pas sans intérêt de. --- Liv. 8, 11, 1; Suet.
Aug. 94; Dom. 11, etc.
- avec ut
: il n'est pas inutile que. --- Gell. 1,
26, 4 ; 2, 2, 12.
- ou
avec prop. inf. --- Liv.
35, 32, 6.
6
- affaire,
relations d'affaires.
- re
ac ratione conjunctus cum aliquo, Cic. Verr.
2, 172 : lié avec qqn par les affaires et par les comptes. --- cf.
Cic.
Verr. 3, 22; 5, 8; Quinct. 15; Clu. 39.
- res
alicui est cum aliquo,
Cic. Amer. 84 : qqn a affaire à qqn. --- cf. Cic.
Sest. 37; Fam. 9, 20, 2.
- mecum
eis res erit, Cic. Verr. 5, 183 : c'est à moi qu'ils auront
affaire. --- cf. Cic. Br. 317.
7
- affaire
judiciaire, litige.
- [distinction entre res
et lis] --- Cic. Mur. 27;
Varr.
L. 7, 93; Liv. 1, 32, 11.
- [opposé à causa]
=
une affaire en général, un
fait à propos duquel il y a le procès (la mise en cause) de qqn.
- multa
quæ sunt in re, quia remota sunt a causa, pratermittam, Cic. Cæc. 11
: beaucoup de faits qui se rattachent à l'affaire, étant étrangers à la
cause que je défends, je les passerai sous silence.
--- cf. Cic. Fam. 2, 6,
5; 2, 7, 3, etc.
- [opposé à crimen,
sens analogue]
crimen judicio
reservavi, rem notavi, Cic. Mil. 14 : j'ai réservé à l'appréciation des
juges le chef d'accusation [c.-à-d. ce qui constitue la causa ; ici,
la
question de culpabilité de Milon] tout en flétrissant le fait [meurtre
de Clodius].
- cf. et de re
et de causa judicavit, Cic. Mil. 15 : il a
prononcé et sur le fait [meurtre de Clodius] et sur la cause
[culpabilité de Milon].
- [expressions]
- nihil
ad rem, cela ne se rapporte en
rien à l'affaire, ce n'est pas la question, peu importe. --- Cic.
Att. 12,
40, 2 ; Fin. 2, 82.
- sed
hoc minus ad rem, Cic. Div. 1, 67 : mais cela
n'importe pas ici.
- quid
ad rem ? Phil. 2, 72 : qu'importe ?
8
- actes,
faits [militaires], voir gerere.
- res
populi Romani, Liv. pr. 1 : les
faits = l'histoire du peuple romain.
- scriptores
rerum suarum secum
habuit, Cic. Arch. 24 : il avait avec lui des historiens de ses
exploits.
9
- cause,
raison [dans les expressions suivantes].
- ea
re, Cic. Att 8, 8, 1 : à cause
de cela.
- ou hac re
Lucr. 1, 172; ea re, quod, Cic. Ac. 2, 111 : par
cette raison que.
- ob
eam rem, voir ob
; voir quamobrem, quare.
10 - res
publica : la chose
publique, l'État.
--- Cic. Cat. I, 22; Fam. 4, 9, 3; Rep.
1, 39, etc.
- ou administration
de l'État, affaires publiques, vie
politique.
-
in media re publica versari, Cic. Rep. 1, 12 : se mêler
entièrement à la vie politique.
- rem
publicam tenere, Cic. Rep. 3, 23 :
être maître du (occuper le) gouvernement.
- rei
publica usus, Cic. Rep.
2, 1 : la pratique des affaires publiques.
- hac
præsertim re publica,
Cic. de Or. 3, 63 : étant donné surtout l'état politique actuel.
- cives
utiliores rebus suis publicis, Cic. Off. 1, 155 : des citoyens plus
utiles au gouvernement dans leurs patries respectives.
-
consiliorum in
re publica socius, Cic. de Or. 1, 25 : ayant les mêmes opinions
politiques.
-
in re publica peccare, Cic. Att. 7, 1, 3 : faire des
fautes politiques.
-
quam rem publicam habemus ! Cic. Cat. 1, 9 : quel
gouvernement avons-nous !
- en particulier le
gouvernement dans ses
rapports avec 1'extérieur :
- in
re publica maxime conservanda sunt jura
belli, Cic. Off. 1, 34 : dans l'ordre politique, il faut respecter avec
le plus grand soin les droits de la guerre. --- cf.
Cic. Off. 1, 33; 3, 46.
-
forme de gouvernement : tria genera rerum publicarum, Cic. Rep. 1,
44 : trois types de gouvernements.
- quartum
quoddam genus rei publicæ,
Cic . Rep. 1, 45 : une sorte de quatrième forme de gouvernement
[mélange des trois formes-types];
11 - res
seul, même sens que res publica
:
- res
Romana, Virg. En. 6, 858 : la
puissance romaine, l'Etat romain. --- cf. Liv. 6,
41, 8; 21, 16, 3, etc.;
Sall. C. 6, 3.
- plur.
custode rerum Cæsare, Hor. O. 4, 15, 17 :
Auguste étant le gardien de l'Etat. --- cf. Virg.
En. 3, 1; Tac. H. 1, 29.
- res
novæ : révolution politique, voir novus.
- rĕsăcro : voir resecro.
--- Nep. Att. 6, 5.
- rĕsævĭo,
īre : - intr. - faire rage de nouveau, sévir de nouveau,
se rallumer. --- Ov. Tr. 1, 1, 103.
- rĕsălūtātĭo,
ōnis, f. : salut rendu. --- Suet. Ner. 37.
- rĕsălūto,
āre, āvi, ātum : - tr. - rendre un salut à, saluer
en retour (aliquem). --- Cic. Phil. 2, 106; Att. 2, 7, 2;
Mart. 5, 21, 3; Sen. Tranq. 12; Vulg. Gen. 43, 27.
- aliquem resalutare : rendre le salut à qqn.
- absol. resalutare
: rendre un salut.
- rĕsalvo, āre, ātum
: - tr. - sauver une seconde fois. --- Hier. Ep. 98,
21.
- resalvati ex
monte Sion, Aug. Civ. 18, 31 : ceux qui
ont été rachetés de la montagne de Sion.
- rĕsānesco,
ĕre, sānŭi : - intr. - redevenir sensé, revenir à
la raison. --- Ov. Am.
1, 10 9; Lact. 5, 2, 6.
- rĕsāno,
āre : - tr. - 1
- guérir.
--- Capel. 9, 926. - 2
- corriger,
réformer. --- Lact.
4, 20, 1.
- rĕsarcĭo,
īre, sarsi, sartum : - tr. - 1
- raccommoder. ---
Ter. Ad. 121 ; Col. 11, 2, 38.
- 2
- réparer [un dommage].
--- Cæs. BG. 6, 1, 4 (resarciri
α; sarciri β) ; Suet.
Cl. 6.
- rĕsarrĭo,
īre : - tr. - sarcler de
nouveau. --- *Plin. 18, 183.
- rĕsarsi
: parf. de resarcio.
- rĕsartum
: supin de resarcio.
- rescindo,
ĕre, scĭdi, scissum : - tr. -
1 - séparer en déchirant ou en coupant, couper,
déchirer, ouvrir.
- falcibus
vallum ac loricam rescindere, Cæs. BG. 7, 86, 5 : au moyen des
faux de
siège, ouvrir, forcer la palissade et le parapet.
--- cf. Cic. Agr. 2, 3.
- teli
latebram penitus rescindere, Virg. En. 12, 390 : ouvrir à fond
le
repaire du dard [l’endroit où se
cache la pointe du dard]. --- cf.
Virg. G. 3, 453; Plin. Ep. 7, 19, 9.
2
-
rompre.
- rescindere pontem,
Cæs. BG. 1, 7, 2 : rompre un pont. --- cf.
Cæs. BG. 4, 19, 4, etc.
3
- détruire,
annuler, casser, abolir.
- ut alter alterius judicium non modo reprehendat, sed etiam
rescindat, Cic. Clu. 122 : l'un peut non seulement critiquer, mais même
annuler l'arrêt de l'autre. ---
cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 62; éd. Peeters France.
-
rescindere acta
Cæsaris, Cic. Phil. 2, 109 : casser les actes de César.
--- cf. Cic. Phil. 13, 5; Prov. 10; Verr. 1, 111; Sull. 63 ;
etc.
- rescĭo,
īre, scīvi (scĭi) : - tr. -
1 - savoir qqch de caché, d’inattendu.
--- cf. Gell. 2, 19, 1.
2
-
savoir après coup, de façon inopinée,
découvrir.
--- Cæl. Fam. 8, 10. 4; au
parf., Quadr., Næv., Cat. d. Gell. 2, 19, 1;
Pl., Ter.; Cic. Off. 3, 91 ; Cæs. BG. 1, 28, 1 ; Hor. Ep. 2, 1, 227 ;
etc.
- quod
si rescierit, Ter. Hec. 262 : s'il vient à le savoir.
- rescisco,
ĕre : - tr. - venir à savoir. ---
Plaut. Amp. 491 ; Bac. 826, etc. ; Ter. Hec. 867, etc.
- rescissĭo,
ōnis, f. [rescindo]
: abolition, annulation. --- Dig. 50, 9, 5.
- rescissōrĭus, a, um : [droit]
rescissoire, résolutoire. --- Dig. 4, 6, 28.
- rescissus,
a, um : part. passé de rescindo.
- rescīvi
(rescĭi) : parf. de rescio.
- rescrībo,
ĕre, scripsi, scriptum : - tr. -
- sync. rescripsti (M)
Cic. Att. 5, 9, 2.
1 - écrire en retour, écrire en réponse, répondre (par lettre).
- alicujus
litteris rescribere, Cic. Att. 13, 23, 1 : écrire en réponse à une
lettre
de qqn, répondre à une lettre de qqn.
- ad
litteras alicujus rescribere, Cic. Att. 6, 2, 1; 14, 21, 1 : écrire en
réponse à une lettre de qqn, répondre à une lettre de qqn.
- tibi
epistulam, quam ad eum rescripseram, misi, Cic. Att. 13, 6, 3 : je t'ai
envoyé la lettre que je lui écrivais en réponse.
- rescribere
veteribus orationibus, Quint. 10, 5, 20 : répondre aux discours des
anciens.
- antemeridianis
tuis litteris heri statim rescripsi; nunc respondeo vespertinis, Cic.
Att.
13, 23, 1 : aussitôt hier j'ai répondu à ta lettre écrite le matin;
maintenant je réponds à celle de cet après-midi.
- nil
mihi rescribas attinet : ipse veni, Ov. H. 1, 2 : inutile de me
répondre;
viens toi-même.
- Pompeius
enim rescripserat: sese rem in summum periculum deducturum non esse,
Cæs.
BC. 1 : Pompée avait répondu qu'il n'était pas disposé à pousser
l'affaire
jusqu'au péril extrême.
- rescribam
tibi ad ea quæ quæris, Cic. Fam. 1, 9, 2 : je répondrai à tes
questions.
2 - répondre (par un
rescrit). --- Suet.
Aug. 40; 45; 51; etc.
3 - écrire de nouveau,
recomposer, refaire
(un ouvrage).
--- Suet.
Cæs. 56; Plin. Ep. 5, 8, 7 ; 7, 9, 5 ; 8, 21, 6.
4 - inscrire de
nouveau, enrôler de nouveau.
- rescriptæ
ex eodem milite novæ legiones, Liv. 9, 10 : avec les mêmes hommes, on
réorganisa de nouvelles légions.
5 - reporter par écrit
sur un registre, faire
porter en compte (chez le banquier soit au crédit soit au
débit de qqn); rembourser.
- illud
mihi argentum rursum jube rescribi, Ter. Phorm. 922 : fais de nouveau
porter
cette somme à mon crédit.
- reliqua
rescribamus, Cic. Att. 16, 2, 1 : portons le reste à mon débit.
- illud
mihi argentum rursum jube rescribi, Ter. Phorm. 921 : fais-moi
rembourser l'argent.
- putidius
multo cerebrum est, mihi crede, Perelli dictantis, quod tu numquam
rescribere possis, Hor. S. 2, 75 : le cerveau le plus malade,
crois-moi, est celui de Périllius te dictant un billet que tu
ne
pourras jamais acquitter.
6 - reporter sur un
rôle.
- ad
equum rescribere, Cæs. BG. 1, 42, 6 : faire passer dans le corps des
cavaliers
ou des chevaliers (jeu de
mots).
- rescripsi
: parf. de rescribo.
- rēscriptĭo,
ōnis, f. [rescribo] : rescrit. --- Dig. 1, 18,
8.
- rescriptum,
i, n. [rescribo] : rescrit,
réponse [par écrit] du prince. --- Tac. An. 6, 15 ; Ulp. Dig.
49, 1, 1.
- rescŭla
: c. recula.--- Apul.
M. 4, 12; Salv. Gub. 5, 8, 38.
- resculpo,
ĕre, psi : - tr. - au fig. retracer,
reproduire. --- Prud.
Psych. præf. 51.
- rĕsĕcābĭlis,
e [reseco]
: qui peut être retranché, supprimé. --- Cassiod.
Var. 2, 41.
- rĕsĕcātĭo,
ōnis, f. [reseco] : suppression.
--- Salv. Gub. 7, 22, 96.
- peccatorum resecatio, Salv. Gub. D. 7, 22 : suppression des péchés.
- rĕsĕcātus,
a, um : part. passé de reseco.
- rĕsĕcis
: gén. sing. de resex.
- rĕsĕco,
āre, sĕcŭi, sectum : - tr. - 1
- couper, tailler, rogner.
--- Cic. Div. 2, 96 ; Leg. 2, 55 ; Pis. 43. -
2
- retrancher,
supprimer.
--- Cic. Tusc. 4, 46 ; Cat. 2, 11; Verr. 3, 208;
Hor. O. 1, 11, 7.
- resecavi, Symm. Ep. 10, 73: resecata, Eum. Grat. Act. ad
Const. 11.
- id
ad vivum non reseco, Cic. Læl. 18 : en disant cela
je ne taille pas jusqu’au vif, je ne prends pas les termes au sens
rigoureux.
- rĕsecro
: c. resacro.
- rĕsectĭo,
ōnis, f.
[reseco] : taille [de la vigne]. --- Col. 4, 29, 4.
- rĕsectus,
a, um : part. passé de reseco; détaché (en coupant), coupé.
- rĕsĕcūtus,
a, um : part. passé de resequor;
qui a répété.
- rĕsēda,
æ, f. : réséda
[fleur]. --- Plin. 27, 131.
- rĕsēdi
: parf. de resideo et de resido.
- rĕsēdo,
āre : - tr. - calmer
[un mal], guérir. --- Plin. 27, 131.
- rĕsegmĕn,
ĭnĭs, n.
[reseco] : rognure. --- Plin. 13, 77 ; 28, 5.
- rĕsēmĭno, āre : - tr. - fig.
reproduire. --- Ov. M. 15, 392.
- rĕsĕquor,
sĕqui, sĕcūtus sum : -
tr. - répondre immédiatement (aliquem,
à qqn). --- Ov. M. 6, 36; 13, 749.
- reseratus
:
1
- rĕsĕrātus, a, um : part. passé de resero, āre; ouvert.
2
- rĕsĕrātŭs, ūs, m. : action
d’ouvrir. ---
Sid. Ep. 9, 11.
- rĕsero
:
- (Lebaigue
P. 1089 et P.
1090)
1
- rĕsĕro, ĕre, sēvi :
- tr. - ensemencer
de nouveau, replanter. --- Varr. L. 5. 39; Plin. 18, 183;
Col. 4, 33, 3; 3, 11, 2.
2
- rĕsĕro, āre, āvi,
ātum : - tr. -
a
- ouvrir
[une
porte, une maison, etc.]. --- Ov. F.
2, 455; Virg. En. 7, 613; Plin.
10, 49; Liv. 40, 8, 20 ; Plin. Pan. 65, 5.
- fores
reserari jussit, V. Max. 2, 10 : il fit ouvrir les portes.
b
-
rendre
accessible. --- Cic. Phil. 7, 2 ; Off. 2, 55.
c
-
dévoiler. --- Ov. M.
15, 145 ; V.-Fl. 2, 438.
d
-
commencer.
- reserare annum,
Ov. P. 4, 4, 23 : inaugurer l’année. --- cf.
Plin. Pan. 58, 4.
- rĕserpo, ĕre : - intr. - ramper vers.
--- Greg.-m. Ep. 1, 69.
- rĕservātus,
a, um : part. passé de reservo.
- rĕservo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- mettre
de côté, réserver.
- reservare aliquid,
aliquem ad aliquam rem, Cæs. BC. 1, 36 ; BG. 3, 3, 4
: réserver
qqch, qqn en vue de qqch. --- cf. Cic. de Or. 1, 224
; Sull. 77 ; Cat. 4,
18 ; Off. 2, 75.
- reservare aliquid
in aliud tempus, Cic. Prov. 47 : réserver qqch
pour un autre moment. --- cf. Cic. Cæl. 59; Cæs. BG.
1, 53.
- reservare aliquid
alicui,
Cæs. BG. 5, 34 : réserver qqch à qqn. --- cf.
Cic. Agr. 1, 12; Mur. 45; Att.
1, 16, 9; Liv. 25, 6, 14.
- reservare quo
? = reservare ad quid, Cic. Sest. 29 : réserver en vue de
quoi ?
- nate
dea, tibi se peritura reservant Pergama, Ov. M. 13, 168 : fils d'une
déesse, (m'écriai-je alors), les destins réservent à ton bras la chute
de Pergame.
- reservare
cetera præsenti sermoni, Cic. Q. Fr. 2, 8, 1 : réserver le reste pour
le dire de vive voix.
2
-
conserver, sauver. ---
Cic. Fam. 5, 4, 2 ; Cels. 2, 8.
- rĕsĕs,
ĭdis [resideo] :
1
- qui reste, qui séjourne.
--- Liv. 2, 32, 5; Varr. R. 2, 11, 3.
- reses
aqua, Varr. R. 3, 17, 8 : eau stagnante.
2
- oisif, inactif [reses
= ignavus
P. Fest. 280].
- reses
ignavus, quia residet. --- voir
hors site P. Festus.
- resides
animi, Virg. En. 1, 722 : sentiments dans l’accalmie.
- clamorem
pugnantium exaudimus resides ipsi ac segnes, Liv. 25, 6, 21 : nous
entendons
les cris des combattants, et nous restons là, indolents. ---
Liv.
6, 23, 5; Virg. En. 6, 813.
- rĕsēvi
: parf. de resero, ĕre.
- rĕsex,
ĕcis, m.
[reseco] : courson (= pollex). --- Col. 4, 21, 3,
etc.
- rĕsībĭlo,
āre : - intr. - siffler
en réponse. --- Sid. Carm. 9, 83.
- rĕsicco,
āre, āvi : - tr. - sécher de nouveau. ---
Pl.-Val. 1, 10.
- rĕsĭdĕo,
ēre, sēdi, sessum
[re, sedeo] :
- intr. -
1
- rester assis, séjourner, rester.
- residere in
re publica, Cic. Cat. 1, 12 : rester dans l’Etat.
- corvus
alta arbore residens, Phæd. 1, 13, 4 : un corbeau perché sur
le haut d’un arbre.
2
- rester, demeurer, subsister. ---
Cic. Tusc. 1, 104; Cat. 1, 31; Fam. 5, 5, 3; etc.; Cæs. BG. 7, 77, 4.
-
in corpore perspicuum est, vel exstincto animo vel elapso, nullum
residere sensum, Cic. Tusc. 1, 43, 104
: ---
cf. id. Fam. 5, 16, 4.
- si ex
tanto latrocinio iste unus tolletur, periculum residebit, Cic. Cat. 1,
13, 31 :
- si te
interfici jussero, residebit in re publica reliqua conjuratorum manus,
Cic. Cat. 1, 5 : si j'ordonne ta mort, la lie impure de tes complices
restera au sein de la république.
- avec datif cum
horum tectis et sedibus residere aliquod bellum semper videtur, Cic.
Dom. 23, 61.
- avec apud apud me plus officii residere
facile patior, Cic. Fam. 5, 7, 2 :
3
-
tr. - chômer (en parlant d'une
fête).
-
venter gutturque resident esuriales ferias, Plaut. Cap. 468
: mon ventre et mon gosier chôment la fête du jeûne.
- residentur
mortuis, Cic. Leg. 2, 22, 55 : elles (= les féries) sont chômées en
l'honneur des morts.
- voir dico latin anglais
- rĕsīdo,
ĕre, sēdi, sessum [ re + sido] : - intr. -
1
- s’asseoir [en cessant un état de
mouvt ou de station droite]. --- Cic.
Fin. 3, 9.
2
- s’arrêter [cesser de
marcher, de voyager]. --- Cic. Leg. 1,
15; Plin. 10, 114.
-
residere in
villa, Cic. Mil. 51 : s’arrêter dans une villa (mediis ædibus,
Virg. En. 8, 467 : au milieu de
la maison. --- cf. Virg. En. 5, 702).
3
- s’abaisser, s’affaisser.
-
[en parl. de
montagnes] --- Cic. Pis. 82.
- [de
flots] Virg G. 2, 480 ; Plin. 5, 57.
-
[de flammes]
--- Tac. An. 13, 57.
-
[de vents] ---
Virg. En. 7, 27; Plin. Ep. 6, 16, 12.
4
- se calmer.
-
eorum mentes
resederant, Cæs. BG. 7, 64, 7 : leurs esprits s’étaient
calmés.
-
tumor animi
resedit, Cic. Tusc. 3, 26 : le soulèvement du cœur
s’est apaisé.
- rĕsĭdŭum, i, n. [residuus] : reste,
restant, le reliquat [pr.
et fig.]. --- Suet.
Galb. 7.
- quid
residui.. . ? Cic. Verr. 3, 226 : quel reste... ?
- plur.
residua Suet. Aug. 101.
- rĕsĭdŭus, a, um [resideo] :
1
- qui reste en arrière, qui est de reste, qui
subsiste encore. --- Cic. Agr. 2, 59;
Fam. 1, 9, 20; Liv. 29, 37, 9.
-
residui nobilium, Tac. An. 11, 23 : ce qui reste de nobles.
- tantum
poenæ suæ residuus, Quint. : qui n'a survécu que pour le châtiment.
-
residuæ
pecuniæ, Cic. Clu. 94 : sommes qui restent à payer, reliquat. --- cf.
Liv.
33, 47, 2.
2
- inactif, oisif. ---
Acc. Tr. 696.
- rĕsignācŭlum, i, n. [resigno]
: empreinte, cachet. --- [fig.]
Tert. Mare. 2, 10.
- rĕsignātrix, īcis, f. [resigno] : celle
qui descelle ce qui est scellé = qui touche à une chose défendue. ---
Tert. Hab. 1.
- rĕsignātus,
a, um : part. passé de resigno.
- rĕsigno,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- rompre le sceau de, ouvrir [une
lettre, un testament, etc.]. --- Cic.
Att. 11, 9, 2; Hor. Ep. 1, 7, 9; Plin. 14, 89.
2
- découvrir,
dévoiler. --- Ov. F. 6, 535 ; Pers. 5, 28.
3
- ôter toute
garantie à, rompre, annuler. ---
Cic. Arch. 9.
4 -
dégager de.
- lumina
morte resignat (Mercurius), Virg. En 4, 244 : (Mercure)
délivre les
yeux de la mort, rend aux yeux la vie.
5 -
= rescribere
Fest. 281, 31, faire le report d’un
compte à l’autre, faire l’opération inverse.
- resignare
antiqui dicebant pro rescribere, ut adhuc subsignare dicimus pro
subscribere. --- voir
P. Festus.
6 - d’où rendre ce qu’on a
reçu, rembourser. --- Hor. O. 3, 29, 54; Ep. 1,
7, 34.
7 -
assigner, porter en compte. ---
Cat. Or. 73 (Serv. En. 4, 244).
- rĕsĭlĭo,
īre, sĭlŭi, sultum [re + salio] : - tr. -
- parf. resilivi Sen. Contr. 1, 3, 4 ; resilii Petr. 46, 7; imparf. syc. resilibat, Ven. Fort. carm. 5, 5, 19..
1
- sauter
en arrière, revenir en sautant. --- Quadr. d.
Prisc. 10, 51 ; Plin. 9, 71 ; Quint. 11, 3, 127 ; Ov M. 6, 374.
- resilientes
ad manipulos
velites, Liv. 30, 33, 15 : les vélites se
repliant d’un bond sur les manipules.
2
- rebondir,
rejaillir.
- ignis
ab ictu
resilit, Plin. 2, 142 : le choc fait jaillir le feu.
- non
secus haec resilit, quam tecti a culmine grando, Ov. M. 12, 480 : cette
(pique) rejaillit comme la grêle qui bat le toit d'une maison. --- Plin. 11,
39.
- fig.
ut ab hoc crimen resilire videas, Cic. Amer. 79 : en sorte que
tu vois l’accusation rebondir loin de mon client.
3
- se
retirer sur soi-même, se replier, se réduire, se raccourcir.
- detrimentum
jam dies sensit; resiluit aliquantum, Sen. Ep. 20, 122, 1 : les jours
commencent à diminuer, et à reculer devant les nuits.
- in spatium resilire manus breve vidit et illas jam non esse manus,
Ov. M. 3, 677 : (Libys) voit, en un éclair, ses mains rétrécir et
cesser d'être des mains. (trad. Boxus/Poucet).
--- cf. Plin.
22, 31; 11, 234.
4
- fig.
se reculer vivement.
- resilire ab aliqua re : se reculer vivement loin de qqch.
--- Quint. 12,
10, 56.
- resiliendum
ab iis quæ...
Quint. 12, 10, 56 : il faut quitter le terrain qui ...
- ideoque
instandum iis quæ
placere intellexeris, resiliendum ab iis quæ
non recipientur, Quint. 12, 10, 56 : il faut donc insister sur ce qu'on
sait lui plaire, et se reculer vivement loin de ce qui lui répugne.
5
- renoncer,
se dédire, résilier.
- ut
liceret resilire
emptori, Dig. 18, 2, 9 : de sorte qu'il fût permis à
l'acheteur de résilier le marché.
- rĕsimplĭcātus, a,
um [re, simplex] :
mis en double, plié en deux. --- C.-Aur. Tard. 5, 1, 20.
- rĕsīmus,
a, um : -
1
- retroussé.
---
Varr. R. 2, 9, 3; Col. 6, 1, 3; Ov. M. 14, 95. - 2
- recourbé.
---
Plin. 8, 95.
- rēsīna,
æ, f. : résine.
--- Auct. B.
Hisp. 33; Plin.
16, 53; 24, 28; 24, 32; Cato, R. R. 23, 3;
Pall. 3, 25, 23; Mart. 3,
74, 4; 12, 32, 21; Cels. 4, 5, 29; Col. 12, 20, 3.
- gr. ῥητίνη.
- fig. tollite
resinam ad dolorem ejus, Vulg. Jer. 51, 8 : appliquez un baume sur sa
douleur.
- rēsīnācĕus,
a, um [resina] : résineux.
---
Plin. 24, 99.
- ou rēsīnālis,
e. --- C.-
Aur. Chron.
2, 13, 175.
- rēsīnārĭa,
æ, f. : celle qui épile avec la résine [v. picatrix].
--- Inscr.
- rēsīnātus,
a, um [resina] : - 1
- mélangé
de résine. ---
Mart. 3, 77, 8 ; Plin. 23, 46.
- 2
- épilé au
moyen de la résine, efféminé. ---
Juv. 8, 114.
- rēsīnōsus,
a, um [resina] : - 1
- mélangé
de résine. ---
Col. 12, 20, 3.
- 2
- résineux.
---
Plin. 26, 48.
- resinosus
odor, Plin. 27, 26 : odeur de résine.
- rēsīnōsissimus
Plin.
15, 31.
- rēsīnŭla,
æ, f. [resina] : petit morceau de résine.
- resinula
Panchaica, Arn.
7, 27 : encens
de Panchaïe.
- rĕsĭpĭo,
ĕre [re + sapio] :
- tr. -
1 - avoir le goût de,
avoir le parfum de.
- picem
resipere, Plin.
14, 18
: avoir le goût de la poix.
- resipere
ferrum, Varr.
R. 1, 54, 3
: avoir un arrière-goût de fer.
- minime
resipiens patriam, Cic. Nat. 2 : (Epicure) qui n'a rien de son pays
(qui
n'a rien d'un Attique).
- hircorum
carnes virus non resipere, si panem hordeacium eo die, quo
interficiantur, Plin. 28, 264 : (on raconte que) la chair des
boucs perd l'odeur forte qui lui est naturelle si le jour qu'on les tue
on leur donne à manger du pain d'orge.
- oportebat
enim omnem Christianorum orationem resipere Christum, Erasm.
Cic.
1830 : il vaudrait mieux en effet que tout discours portant
sur des
questions chrétiennes exhale l’odeur du Christ. --- (trad. J.
P. Woitrain)
- intr. -
2 - avoir de la
saveur, avoir du goût, prendre
du goût.
- non
dubium est, quin istæ fabulæ resipiant stilum Plautinum, Gell. 3, 3,
13 : à n'en pas douter, ces pièces sont dans le goût du style de Plaute.
- laboravi,
ut insulsa resiperent, Aus. Idyll. 12 : j'ai tâché de donner du goût
à ce qui était fade.
3
- venir à résispiscence, venir à la
raison, venir
à la vérité (en parl. d'hérétiques); revenir à la
raison (en parl.
d'un possédé).
- sic
desipiant omnes hæretici, et resipiant ut non sint hæretici, Aug.
Petil.
2, 92, 205.
- Juvc.
3, 181 --- inf. prés. ressipire.
- rĕsĭpiscentĭa,
æ, f. : résipiscence, repentir.
--- Lact. 6, 24,
6; Eccl.
- cf.
gr. μετάνοια : repentir
(changement d'état d'esprit).
- rĕsĭpisco,
ĕre, sĭpŭi (sĭpĭi, sĭpīvi) [resipio] : - intr. - 1
- reprendre ses
sens, revenir à soi, se
remettre. - 2
- redevenir sensible (après
une paralysie). --- Petr. 138. - 3
- revenir à de
meilleurs sentiments, revenir à la raison, venir à résipiscence, se
repentir. --- Eccl.
- resipisti,
Plaut. Mil. 4, 8, 34; resipisset,
Cic. Sest. 38, 80; resipiit,
Suet.
Ner.
42; resipisse, Ter.
Haut. 844.
- resipisco,
Ter. Andr. 698 : je respire ! (je me sens mieux !).
-multo omnium nunc me fortunatissimum factum puto esse quom te, gnate,
intellego resipisse, Ter. Haut. 842 : je me regarde comme le plus
heureux des hommes sans comparaison, mon fils, maintenant que je te
vois rentré dans le bon chemin.
- te
auctore resipui, Cic. Att. 4, 5, 1 : grâce à toi, j'ai ouvert les yeux.
- si
quid resipiscis, Apul. M. 8, 31, 4 : si tu reprends un grain de sagesse.
- resipiscant
de diaboli laqueis, Vulg.
2 Tim. 2, 26 : qu'ils reviennent à la raison une fois
dégagés
des filets du diable.
- rĕsistentĭa,
æ, f. [resisto]
: résistance. --- Aug. Pecc. merit. 2, 22.
- Resisthŏs,
i, f. : ville
de Thrace [près de
la Propontide]. --- Plin. 4, 48.
- rĕsisto,
ĕre, restĭtī : - intr. -
- (Lebaigue
P. 1090 et P.
1091)
1 - s'arrêter,
demeurer en arrière, demeurer
immobile.
- resiste : arrête-toi ! --- Ter.
And. 2, 2, 7; id. Phorm. 5, 6, 10.
- ad
thalami clausas, Musa, resiste fores, Ov. A. A. 2, 704 : Muse,
arrête-toi à la porte close de la chambre à coucher.
- postero
die cum duabus legionibus in occulto restitit, Cæs. BG. 7, 35 : le
lendemain
il y fit halte secrètement avec deux légions.
- nec
resistet (vita beata) extra fores carceris, Cic. Tusc. 5, 28, 80 : et
elle
ne s'arrêtera pas à la porte de la prison.
- sed
ego in hoc resisto, Cic. Fin. 4, 18, 50 : mais je m'en tiens là.
- incipit
effari mediaque in voce resistit, Virg. En. 4, 76 : elle commence à
parler,
puis s'interrompt au milieu d'une phrase.
- resistens
ac salebrosa oratio, Quint. 11, 2, 46 : débit lent et saccadé.
2 - se tenir en
faisant face, faire volte-face,
résister à, tenir bon contre, tenir tête à, s'opposer à.
- alicui,
alicui rei resistere : tenir bon contre qqn, contre qqch.
- hostibus
resistere : résister aux ennemis.
- resistere
alicui rei
publicæ causā, Cic.
Fam. 5, 2, 6 : tenir tête à qqn dans l’intérêt de l’Etat.
-
resistere dolori, Cic.
Fam. 4, 6, 1 : résister à la douleur.
- omnibus
his sententiis resistitur, Cæs. BC. 1, 4, 1 : tous
ces avis sont rejetés.
- patricii
vi contra vim resistunt, Liv. 3, 13, 4 : les patriciens résiste à la
force par la force.
- ab
nostris eadem ratione quā pridie resistitur, Cæs. BG. 5, 40 : les
nôtres résistent dans les mêmes conditions que la veille.
- resistere
quin : s'opposer à ce que.
- vix
deorum opibus, quin obruatur Romana res, resisti potest, Liv. 4, 43 :
la
puissance des dieux pourrait à peine s'opposer à ce que Rome
soit
écrasée.
- resistere
ne (quominus) : s'opposer à ce que, empêcher que.
- navigia
ostendunt non aquam sibi resistere quo minus... Sen. Nat. 2, 9, 3 : les
navires
montrent que ce n'est pas l'eau qui les empêche de...
- amiantus
veneficiis resistit omnibus, Plin. 36, 19, 31 : l'amiante agit contre
tous
les breuvages empoisonnés.
- prominentia
montium resistunt, Tac. An. 2, 16 : les saillies des monts opposent
une
résistance.
- plaustra
adversus tempestatem non resistunt, Varr. R. R. 1, 13, 2 : les chariots
ne
résistent
pas au mauvais temps.
- rĕsŏcĭo,
āre [re, socius] : - tr. - associer de nouveau. ---
Auct. Hypogn. 3, 9, 14.
- rĕsŏlĭdātus,
a, um : raffermi.
---
Alcim. Ep. 33.
- rĕsŏlūbĭlis,
e [resolvo] : qui
peut être désagrégé. ---
Prud. Apoth. 581; id. Cath. 10,
157; Ambros. in Psa. 118, Serm. 13, § 20.
- rĕsŏlūtĭo,
ōnis, f. [resolvo] :
1
- désagrégation. --- Macr. 1,
5, 18.
2
- décomposition
d’un tout. --- Don. And. 5, 2, 10
3
- action
de dénouer, de délier. ---
Gell. 17, 9, 12.
4
- relâchement
(d'un organe); paralysie.
--- Cels. 2, 6; 4, 5; 2, 1; 3, 27, 1; 6, 6,
36.
5
- résiliation
(d'un contrat), annulation. --- Dig.
41, 2, 13.
6
- solution
(d'une question), réfutation (d'un argument).
--- Gell. 18, 2, 10.
- rĕsŏlūtĭus,
adv. compar. de rĕsŏlūtē,
inusité : Tert. Nat. 1, 19 : avec
plus d'aisance, plus librement, avec
moins de retenue.
- quo
facilius rideatis et resolutius decachinnetis, Tert. Nat. 1, 19, 3 :
pour vous aider à mieux rire et à nous insulter de meilleur coeur.
- rĕsŏlūtus,
a, um : part. - adj. de resolvo.
- 1 - dissous, fondu,
réduit, décomposé.
- 2 - dénoué, délié,
détaché, délivré.
- 3 - séparé,
disjoint, ouvert, dispersé,
rompu, brisé. - 4 -
relâché, détendu,
affaibli, amolli, énervé, languissant, sans retenue, sans contrainte.
- puella
resoluta capillos, Ov. Am. 2, 14, 39 : jeune fille qui a les chaveux en
désordre.
- ira
resoluta frenis legum, Luc. 2, 145 : fureur qui a brisé le frein des
lois.
- adjt. - a - relâché,
amolli, efféminé, gracieux. - b - sans
frein, sans retenue. --- Sil. 11, 305.
- resolutior,
Mart. 10, 98, 2 : plus mou.
- Idæo resolutior cinædo, Mart. 10, 98 : plus gracieux que le
mignon de l'Ida.
- resoluta
gaudia, Sil. 11, 305 : joie sans contrainte.
- in
plenos resolutus carmine somnos, Ov. M. 7, 253 : plongé par ses
enchantements dans un sommeil profond.
- rĕsolvo,
ĕre, solvi, sŏlūtum : - tr. -
1 - dénouer, délier.
- resolvere equos,
Ov. F. 4, 180 : dételer des chevaux.
- resolvere
virginem catenis, Ov. M. 4, 737 : débarrasser la jeune fille
de ses chaînes.
- poét. puella
resoluta capillos, Ov. Am. 2, 14, 39 : la jeune fille ayant
les cheveux dénoués.
2
- ouvrir.
- resolvere
litteras, Liv. 26, 15, 9 : ouvrir une
lettre.
- resolvere
fauces hæc in verba, Ov. M. 2, 282 : ouvrir la bouche pour
dire ceci. --- cf. Virg. En. 3, 457.
- resolvere
venas, Tac. An. 6, 48 : s’ouvrir les veines. --- cf.
Ov. M. 1, 227 ; 6, 643.
- resolvere
muros ariete, Sil. 5, 553 : ouvrir, forcer les murs avec le
bélier. --- cf. Sil. 12, 495.
3
- résoudre, désagréger, dissoudre.
- resolvere
aurum, Lucr. 6, 967 : dissoudre l’or. --- cf.
Plin. 9, 120.
- Zephyro
putris se gleba resolvit, Virg. G. 1, 44 : sous le souffle du
Zéphyr le sol désagrégé se met en miettes.
- resolvere
tenebras, Virg. En. 8, 591 : dissiper les ténèbres.
- resolutæ
Alpes, Luc. 1, 219 : neige fondue des Alpes.
4
- s’acquitter de, payer.
- huic
homini opus 'st quadraginta minis celeriter calidis, danistæ quas
resolvat, et cito, Plaut. Ep. 145 :
il me faut là, tout chaud, quarante
mines pour payer l'usurier, et sans retard.
- ego
resolvi, manibus his denumeravi, Plaut. Ep. 354 : c'est moi
qui ai payé, et compté de mes propres mains . ---
Plaut. Men. 930; Cato, Agr. 144; 149.
5
- détendre [les nerfs, les membres]. ---
Virg. En. 6, 422 ; Ov. M. 7, 328 ; 9, 469.
6
- dissiper.
- [les
soucis] Virg. G. 1, 302.
- [la
tristesse] Plin. 24, 24.
7
- résoudre, débrouiller, démêler.
- [une
équivoque] Quint. 7, 9, 4 ; 12, 2, 13.
- resolvere
amphiboliam, Quint. 7, 9, 4 : éclaircir une équivoque.
- Dædalus
ipse dolos tecti ambagesque resoluit, Virg. En. 6, 29 : Dédale triompha
des pièges et des méandres de la demeure.
- nil
agit exemplum, litem quod lite resoluit, Hor. S. 2, 3, 103 : un exemple
ne prouve rien, qui résout la difficulté par une difficulté.
8
- éclaircir, expliquer.
--- Lucr. 5, 772.
9
- résoudre des objections, les réfuter. ---
Quint. 5, 13, 12.
10 - libérer, dégager (aliquem,
qqn). --- Hor. O. 1, 28, 34.
- amore
resolutus, Tibul. 1, 10, 83 : dégagé des liens de l’amour.
--- cf. Luc. 2, 145; Sil. 11, 36.
11 - détruire les liens de, relâcher, détendre,
reposer.
- resolvere
disciplinam militarem, Tac. H. 1, 51
: relâcher la discipline militaire.
- resolvere
membra ad molles choros, Prop. 2 : assouplir ses membres pour des
danses
voluptueuses.
- felicitas
hos inflat, illos mollit et totos resolvit, Sen. Ep. 4, 36, 1 : la
prospérité gonfle les uns, amollit et énerve entièrement les autres.
- resolutus
in somnos, Ov. M. 7, 253 : profondément endormi.
12
- rompre, briser.
- resolvere
jura pudoris, Virg. En. 4, 27 :
violer les lois de la pudeur.
- vectigal
et onera commerciorum resoluimus, Tac. H. 4, 65 : nous supprimons les
taxes et les charges qui pèsent sur le commerce.
- resolvere
stipulationem, Dig. 21, 2, 57 : annuler une convention.
- rĕsŏnābĭlis,
e [resono]
: qui renvoie les sons. --- Ov. M. 3, 358 ; Aus. Ep.
99, 1.
- rĕsŏnantĭa, æ, f. [resono]
: écho. --- Vitr. 5, 3, 7.
- rĕsŏno,
āre, ŭi (āvi), ātum :
- formes
anciennes de la 3' conj.; resonit
Pac., Acc. d. Non. 504,
30; resonunt Enn.,
Acc. d. Prisc. p. 338; parf. resonavi
Manil. 5, 567 ;
Hier. Ep. 117, 1 ; resonui,
Porph. Hor. O. 1, 20, 5.
- intr.
-
1 - renvoyer les sons, résonner. ---
Cic. Q. 1, 1, 42 ; Nat.
2. 149.
- ædes
plangoribus resonant, Virg. En. 12, 607 : le palais
retentit des lamentations.
- gloria
virtuti resonat tamquam imago, Cic.
Tusc. 3, 3 : la gloire répond à la vertu comme un écho.
- impers. in
fidibus testudine resonatur, Cic. Nat. 2, 144 : dans la lyre
la résonance
se fait au moyen de l’écaille.
2
- faire entendre des sons, retentir. ---
Cic. Tusc. 1, 96; Ov. M. 4, 333.
-
in vocibus nostrorum oratorum retinnit quiddam et
resonat urbanius, Cic. Br 171 : dans la voix de nos orateurs
il y a
certain accent, certain timbre plus distingué.
- tr.
-
3
- répéter en écho.
- formosam
resonare doces Amaryllida
silvas, Virg. B. 1, 5 : tu apprends aux forêts à redire le nom
de la belle
Amaryllis.
4
- faire retentir.
- resonare lucos
cantu, Virg. En. 7, 11 : faire
retentir les bois de ses chants.
- rĕsŏnus,
a, um : - 1 - qui
renvoie un son, retentissant. --- Luc. 7, 480 ;
Sil. 6, 285. - 2 -
qui produit un son, bruyant. ---
Ov. M. 3, 496.
- rĕsōpĭo, īre : assoupir. ---
Fulg. Virg. p. 156.
- rĕsorbĕo,
ēre : - tr. -
- (Lebaigue
P. 1091 et P.
1092)
1 - avaler de nouveau, ravaler. ---
Ov. H. 12, 125 ;
Plin. 9, 145.
2
- aspirer de nouveau. ---
Lucr. 6, 1054; Quint. 11, 3, 55.
- mare
resorberi, Tac. Ag. 10 ; mare in se resorberi, Plin.
Ep. 6, 20,
9 : la mer s’absorber en elle-même, se retirer
[reflux].
- resorbere fletum,
Sil.
12, 594 : dévorer ses larmes.
- fortior
ille malis, lacrimasque insana resorbet, Stat. Th. 5, 654 :
il
est plus fort que ses maux, et la colère paternelle a fait rentrer ses
larmes.
- rĕsordĕo, ēre : - intr. - c.
sordeo. --- Anthol. 311, 3.
- respectĭo, ōnis, f. [respicio] : examen. ---
Vulg. Sap. 3, 13.
- respecto,
āre, āvi, ātum
[respicio] : - intr. et tr. -
- intr.
-
1 - regarder derrière
soi. --- Ter. Ad. 157 ; Liv. 8, 39, 4.
- respectans
ad tribunal, Liv. 3,
48, 5 : se retournant les regards fixés sur le tribunal.
- fig.
respectantes, Cic. Sest. 13 : avec un regard en arrière.
2
- être dans
l’attente. --- Lucr. 5, 375.
- respectare dum,
Lucr. 5, 975 : attendre
que. --- cf. Varr. R. 3, 16, 30.
- tr.
-
- dictatore
arcem respectante, Liv.
4, 18, 6 : le dictateur ayant les yeux tournés [en arrière]
vers la
citadelle.
- animus
non me deserens, sed respectans discessit, Cic. CM
84 : son âme est partie non pas en m’abandonnant, mais le
regard tourné
vers moi.
3
- avoir en vue.
- funera
respectans, Lucr. 6, 1234 : ayant la
vision de ses funérailles.
4
- fig. prendre
en considération, se
préoccuper de.
- si
qua pios respectant numina, Virg. En. 1, 603 : s'il est des dieux qui
s'intéressent
aux gens vertueux.
- respectus
:
1
- respectus, a, um :
part. passé de respicio.
2
- respectŭs, ūs, m. :
a
- action de regarder en
arrière.
- sine
respectu, Liv. 32, 12, 8 : sans regarder en arrière.
-
fugientibus miserabilem respectum incendiorum fore, Cic. Div. 1, 68
: [il prédisait] que les gens en fuite auraient derrière eux
le
lamentable spectacle des incendies.
b
- considération, égard.
-
sine
respectu humanitatis, Liv. 29, 9, 6 : sans égard à l’humanité.
-
Romanorum
maxime respectus civitates movit, Liv. 35, 38. 6 : ce fut
surtout la
pensée des Romains qui influença les cités.
- Græcum
proverbium jactans : occultæ musicæ nullum esse respectum,
Suet. Ner. 20 : répétant de temps en temps ce proverbe grec : "Musique
à huis clos n'est bonne à rien".
- sine
respectu sui, Sen. Ben. 6, 13, 1: oubliant ses intérêts.
-
respectum amicitiæ habere,
Liv. 42, 37, 2 : avoir égard à l’amitié.
-
respectu alicujus rei, Liv. 2, 30 : en
considération de qqch, par égard pour qqch. --- cf.
Liv. 8, 28 ; 9, 45,
etc.
c
- possibilité de regarder vers qqn ou qqch,
c’est-à-dire de
compter sur qqn ou qqch, recours, refuge.
-
respectum ad senatum non
habere, Cic. Phil. 5, 49 : ne trouver aucun refuge dans le
sénat. --- cf.
Phil. 10, 9; 11, 26; Liv. 9, 23, 12; 21, 44, 8.
- respergo
:
1
- respergo, ĭnis, f.
: action de mouiller. --- Prud. Sym. 1, 503.
2
- respergo,
ĕre, spersi, spersum [re + spargo] : - tr. -
a
- faire rejaillir un liquide sur, éclabousser. ---
Cic. Verr.
5, 100; Amer. 68; Phil. 3, 4.
- poét.
lumine terras respergere, Lucr. d. Macr. S.
6, 1, 25 : inonder la terre de lumière.
- fig. probro
respergi, Tac.
H. 1, 48 : être entaché d’opprobre.
b
- faire jaillir (pousser) en
retour [une racine]. --- Pall.
2, 15, 15.
- respersĭo,
ōnis, f.
[respergo] : action de répandre sur.
- [vin
et
parfums sur un tombeau] Cic. Leg. 2, 60.
- respersio pigmentorum,
Cic. Div. 2, 48 : action de jeter au hasard des couleurs [sur
un tableau].
- respersus
:
1
- respersus,
a, um : part. passé de respergo.
2
-
respersus, abl. ū, m. : éclaboussure. --- Plin. 10,
9.
- respexi
: parf. de respicio.
- respĭcĭo,
ĕre, spexi, spectum : - tr. et intr. -
-
arch. respexis = respexeris
Plaut. Aul. 58 ; Most. 523, etc.
- intr.
-
1
- regarder en
arrière, regarder derrière soi, tourner la tête, (se retourner) pour
regarder. --- Cic. Div. 1, 73; Tusc. 5, 6 ; Cæs.
BG. 5, 43, 4 ; Liv. 21,
22, 7.
- respicere ad
aliquem, ad aliquid : tourner
la tête du côté de qqn, tourner les yeux du côté de qqch. ---
Plaut. Cap. 835 ; Cic. Div. 1, 69.
- habet
hoc vitium omnis ambitio, non respicit, Sen. Ep. 8, 73 : c'est le vice
de toute ambition de ne pas regarder derrière elle.
- quoad
longissime potest mens mea respicere spatium præteriti temporis, Cic.
Arch. 1, 1 : aussi loin que mon esprit peut remonter dans le passé. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
154, éd. Vuibert.
2
- tourner son attention. ---
Quint. 7, 10, 14; 10, 3, 23;
11, 2, 26.
3
- en parl. de choses regarder,
concerner.
-
ad hunc
summa imperii respiciebat, Cæs. BC. 3, 5, 4 : l’ensemble du
commandement
le regardait, lui revenait.
-
tr. -
- respiciens
Cæsarem, Cæs. BG. 3,
91, 3 : se retournant vers César.
-
respexisse sæpe Italiæ litora, Liv.
30, 20, 7 : il s’était retourné souvent pour regarder les
rivages de
l'Italie.
-
respicere spatium præteriti temporis, Cic. Arch. 1 : regarder
derrière soi l’espace de temps écoulé.
- respicere
+ prop, inf.
: voir en
tournant les yeux que.
- respicio nihili meam vos gratiam facere, Plaut. Curc. 159
: je vois bien que vous ne
faites
aucun cas de mes prières.
--- Virg. En. 5, 666.
4
- avoir égard à,
prendre en considération (aliquem,
aliquid, qqn, qqch). --- Cic. Verr.
3, 26; 3, 127; Planc. 91; Fam. 2, 16, 5; Cæs. BG. 7, 77, 16; BC. 1, 1,
3;
Liv. 29, 17, 9.
- se
respicere, Cic. Fin. 2 79 : - a
-
songer à soi. - b
-
[en part.]
avoir l’œil sur qqn, le protéger.
- di
nos respiciunt, Ter. Phorm.
817 : les dieux veillent sur nous. --- cf.
Ter. And. 642 ; Hec. 772; Cic.
Att. 1, 16, 6; 7, 1, 2.
5
- songer à, envisager.
- respicere spem
nullam ab
Romanis, Liv. 4, 17, 5 : n’envisager aucun espoir du côté des
Romains. --- cf. Liv. 4, 46, 8.
- quod
subsidia quæ respicerent in re trepida præparata erant ab tribuno
militum, Liv. 4, 16, 8 : (ce qui diminua la terreur publique),
c'est que les renforts, que chacun attendait en ce pressant
danger, avaient été préparés par le tribun des soldats.
- respīrābĭlis, e [respiro] : respirable.
--- Boët. Top. Ar. 3, 4
- respīrācŭlum,
i, n. : répit. --- Mamert. An. 2,
12.
- respīrāmĕn,
ĭnĭs, n. :
canal de la respiration, trachée-artère. --- Ov. M. 2, 828.
- respīrātĭo,
ōnis, f. [respiro] :
1
- respiration. --- Cic. Tim. 6
;
Plin 9, 18.
2
-
pause (pour reprendre haleine).
--- Cic. Or. 53; Quint. 7,
9, 11.
3
-
exhalation, évaporation. --- Cic. Nat. 2, 27.
- respīrātŭs,
ūs, m. : respiration.
--- Cic. Nat. 2, 136 ; Apul. M. 4, 15.
- respīro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- renvoyer en soufflant, exhaler.
- respirare animam, Cic.
Nat. 2, 136 : renvoyer le souffle.
- respirare malignum
aēra, Stat.
2, 2, 78 : exhaler un air vicié.
- abst.
2
- respirer. --- Cic.
Nat.
2, 138.
- quis
enim ignorat, si plures ex alto emergere velint,
propius fore eos quidem ad respirandum, qui ad summam jam aquam
adpropinquent, sed nihilo magis respirare posse quam eos, qui sint in
profundo ? Cic. Fin. 4, 64 : qui ne sait que, si plusieurs personnes
cherchent à remonter du fond de l'eau, celles qui touchent presque la
surface seront, il est vrai, plus près de respirer que les autres, mais
qu'en attendant elles ne sont pas plus en mesure de respirer que celles
qui sont tout au fond ? ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 437; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
3
- reprendre haleine.
--- Cic. Fin. 3, 48; 4, 64.
- poét. en
parl. des vents Lucr. 6, 568
; 570.
4
- respirer = se reposer, se
remettre. --- Cic. Fin. 1, 52; Fam. 6, 2, 2; Mil.
47; Sest. 71.
- impers. ita
respiratum, Liv. 29, 4 : ainsi on respira, on eut du répit.
- respirare a
metu, Cic.
Clu. 200 : se remettre de la crainte.
--- cf. Cic. Har. 48; Liv. 22, 18, 10.
- resplendĕo,
ēre, dŭi : - intr. - renvoyer
la clarté, resplendir, reluire.
--- Virg. En. 12, 741; Sen. Ben. 4, 6, 2; 4, 30, 4; Nat. 1, 13, 2.
- resplendesco, ĕre : c. resplendeo.
--- N. Tir. 56.
- respondĕo,
ēre, spondi, sponsum : - tr. et intr. -
- (Lebaigue
P. 1092 et P.
1093)
1
- garantir en revanche, assurer de son côté. ---
Plaut. Cap. 899.
2
- répondre, faire une
réponse [oralt ou par
écrit]
-
respondere alicui : répondre à qqn; respondere alicui rei :
répondre à qqch. --- Cic. Mur. 3; Br. 208;
Planc. 4; Br. 169 ; Fam. 3, 8,1 ; Cæs. BG. 1, 14, 1 ; BC. 3, 17, 1.
-
respondere ad
rem : répondre à qqch. --- Cic. Phil. 1, 2;
Rep. 2, 65; Cæs. BG. 1, 36, 1; 2, 32, 1.
-
respondere adversus aliquem, adversus aliquid :
répondre à qqn, à qqch. --- Liv. 35, 50,1 ; 30, 31,
etc.
- avec
pron. n. illud respondere cogam, cur...
Cic. Cæl. 67 : je te forcerai à
répondre à cette question, pourquoi... --- cf. Vat.
18 ; 41.
-
tum
ad respondendum surrexi, qua cura, di immortales ! qua sollicitudine
animi ! quo timore ! Cic. Clu. 51 : je me suis alors levé pour
répondre, avec quelle inquiétude, dieux immortels, avec quel souci,
avec quelle appréhension ! --- Touratier, Syntaxe latine, p. 497;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
-
respondere + prop.
inf. : répondre que. ---
Plaut. Amp. 214; Merc. 943; Cic. Lig. 23; Sall. J.
11, 6.
- respondere
ut : répondre en demandant de.
- deliberantibus
Pythia respondit ut moenibus ligneis se munirent, Nep.
Them. 2, 6 : aux députés qui l'interrogeaient la Pythie répondit qu'ils
eussent à se servir de murs de bois comme fortifications.
- non
dubito tu quid responsurus sis, Cic. Tusc. 5, 55 : je ne doute pas de
ce que tu répondras. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 105, éd. Vuibert.
- de dignitate M. Cælius notis ac majoribus natu et sine mea oratione
et tacitus facile ipse respondet, Cic. Cael. 3 : à l'égard de la
dignité, pour ceux qui le connaissent et pour les aînés d'entre nous,
sans avoir besoin de ma voix et sans parler lui-même, M. Célius répond
aisément par sa seule personnalité. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 517; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- suivi du style
direct. --- Cic. Planc. 33; Att.
5, 21, 12; Inv. 1, 51; Tusc. 5, 56; Div. 2, 71.
- supin quam
brevia responsu ! Cic. Clu. 164 : imputations combien
courtes du point de vue de la réponse, combien faciles à réfuter
!
- droit jus
respondere, Cic. de Or. 1, 198 : donner des
consultations de droit. --- cf. Cic. Leg. 1, 12;
Plin. Ep. 6, 15, 3 ; Hor.
Ep. 1, 3, 24.
-
qua consuluntur, minimo periculo respondent, Cic. Mur.
28 : aux consultations on répond avec bien peu de risque.
- abst.
respondere de jure alicui, Cic. de Or. 2, 142 : donner à qqn
des consultations de droit. --- cf.
Cic. Br. 113; Planc. 62.
3
-
réponse d’un oracle. --- Cic. Div. 1, 79 ;
Sall. C. 47, 2.
4
-
répondre à un appel. ---
Varr. d. Gell. 11, 1, 4 ; Liv. 7, 4 ; 39, 18.
5
-
répondre à une citation
en justice. --- Cic. Verr. 1, 1; Fin. 2, 54; Nep. Ep.
8, 1.
- metapht.
--- Cic. de Or. 3, 191 ; Att. 16, 2, 2.
6
-
répondre à, être digne de, être égal à, être à la hauteur de.
-
respondere honoribus
majorum, Cic. Br. 117 : s’élever aussi haut que ses ancêtres
dans les
magistratures. --- cf. Cic. Fin. 3, 8 ;
Tusc. 1, 3; Læl. 56; Fam. 2, 5, 2;
15, 21, 4.
7
-
cadrer avec, être proportionné à, faire le pendant à. ---
Cic. Nat. 1, 50; Or. 38; 114; Fin. 5, 83; [avec
ad]
Varr. R. 2, 5, 9 ;
Plin. 36, 172 ; Liv. 28, 6, 8.
8
- en parl. d’objets reflétés se
refléter.
-
respondere in aqua, Lucr. 4, 213 : se refléter dans
l’eau.
- res
ibi respondent simili forma atque colore, Lucr. 4, 167 : les objets s'y
reflètent
exactement avec leur forme et leur couleur.
9
- répondre aux
engagements, payer, s'acquitter.
- respondere
ad tempus, Cic. Att. 16, 2, 2 : payer à la date fixée.
- respondere
nominibus, Sen. : faire honneur à sa signature, acquitter ses dettes.
- par
pari ou paria
paribus respondere, Cic.
: s'acquitter exactement; rendre la pareille.
- par
pari respondeatur, Cic. Att. 16, 7, 6 : qu'on rende la pareille.
- par
pari respondes dicto, Plaut. Pers. 222 : tu me réponds en employant les
mêmes que
les miens.
10
-
répondre [au cultivateur en parl. de champs, etc.],
produire. --- Col.
2, 1, 3; 3, 2, 11; 3, 3, 4; Sen. Ep. 23, 5.
- responsălis, is, m. : répondant. --- Novell. 37
præf.
- responsātīvus,
a, um : servant de réponse. .
--- Isid. 2, 21, 18.
- responsĭo,
ōnis, f.
[respondeo] : réponse. --- Cic. Balb. 36.
- rhét.
sibi ipsi responsio, Cic. de Or. 3, 207 : subjection [cf. Cic.
Or 137].
- responsĭto,
āre, āvi [respondeo] : - tr. - donner
des consultations de droit. --- Cic. Leg. 1, 14 ; Rep. 5, 5; Gell.
13, 10, 1.
- responsīvē : sous forme de réponse. --- Ps.-Asc.
Verr. 1, 148.
- responsīvus, a, um : qui sert à répondre. ---
Prisc. 2, 15.
- responso,
āre, āvi, ātum
[respondeo] : - intr. -
1
- répondre.
- quand
qqn frappe à la porte. --- Plaut. Most. 403.
2
- répliquer, récalcitrer,
tenir tête à qqn. --- Plaut. Men. 621.
3
- metapht. répondre [écho]. ---
Virg. En. 12, 757 ; V.-Fl. 3, 597.
4
- répondre à, satisfaire
à [dat.]. --- Plaut. Mil. 964.
5
- tenir tête, braver.
- responsare cupidinibus,
Hor.
S. 2, 7, 85 : tenir tête aux passions. --- cf. Hor. S. 2,
4, 18.
-
[les deux
sens à la fois] Hor. S. 2, 7, 103.
- responsŏr,
ōris, m.
[respondeo] : celui qui peut donner une réponse. --- Plaut.
Rud. 226.
- responsōrĭum, ĭi, n. et responsōrĭus cantus, m.
: verset. --- Ambr. Hier. Isid.
- responsum, i, n. [respondeo] : réponse. --- Cic.
Planc. 34; Verr. 5, 40;
Cat. 1, 19; etc.; Cæs. BG. 5, 58, etc.
- [d’un
oracle, des haruspices]. --- Cic. Div. 1, 97; Cat. 3, 9, etc.
-
[d’un jurisconsulte] consultation. --- Cic. de Or. 1, 239; 1, 250.
- responsus
:
1
- responsus, a, um : part. passé de respondeo.
2
- responsŭs, ūs, m. : - a
- réponse.
--- Dig. 44, 7, 1, 7. - b -
proportion, rapport, symétrie. --- Vitr. 1, 2, 2.
- respūblĭca
(res pūblĭca), reipūblĭcæ, f. : - 1
- la chose publique, domaine de l'Etat, Etat, nation. - 2
- intérêt public. - 3
- affaires publiques,
fonctions publiques, administration de l'Etat, gouvernement, le
pouvoir,
la vie politique. - 4
- la république, constitution
républicaine. - 5 -
droits politiques.
- e
republica est, Tac. : il importe à l'État, il est de l'intérêt public.
- e
re publica facere, Cic. : agir dans l'intérêt de l'Etat.
- e
re publica ducere : considérer comme de l'intérêt de l'Etat.
- rempublicam
gerere (administrare, tractare) : prendre part au gouvernement.
- rem
publicam attingere (capessere) : faire de la politique.
- ad
rempublicam capessere : faire de la politique.
- versari
in rebus publicis : s'occuper activement de politique.
- reipublicæ
disciplina (constitutio, forma, status, modus) : forme de gouvernement,
constitution.
- facere
ad republicam, Cic. : travailler pour la patrie.
- accedere
ad rempublicam : aborder la politique, s'occuper de politique.
- rempublicam
bene gerere : bien servir l'État; remporter une victoire.
- nobilitas
armis rempublicam recuperavit, Cic. : la noblesse a reconquis ses
droits
politiques les armes à la main.
- voir res.
- respŭens
: part. prés. de respuo.
- respŭo,
ĕre, spŭi : - tr. -
1
- recracher,
rejeter de la bouche. --- Cic. Nat. 2, 24; Varr. R. 1, 66.
- reliquiæ cibi quas natura respuerit, Cic. Nat. 2, 9, 24 : les
résidus des aliments que la nature rejette.
2
- en gén. rejeter.
- donec cum sanguine frenos respuit, Stat. Th. 8, 544 : jusqu'à ce que
(le cheval) rejette son frein couvert de sang.
- respuet invisum justa cadaver humus, Ov. Ib. 170 : la terre, conforme
à sa justice, vomira ton cadavre odieux.
- omne respuens vulnus, Plin. : invulnérable.
- respuere
ferrum ab se, Lucr. 6, 1054 : repousser le fer loin de
soi. --- cf. Plin. 33, 128.
3
- rejeter, repousser.
- respuere condicionem,
Cæs. BG. 1, 42, 2 : rejeter une proposition. --- cf. Cic.
Cæc. 56; Mur. 74;
Rep. 2, 19.
- hæc ætas omne quod fieri non potest respuit, Cic. Rep. 2, 10, 19:
notre
temps
refuse de croire à tout ce qui est impossible.
- respuere
aliquem auribus, Cic. Pis. 45 : refuser avec mépris
d’entendre qqn.
-
respuens communium vocum, Gell. 6, 15, 2 : dédaigneux
des mots ordinaires.
- restagnātĭo,
ōnis, f. [resstagno] :
[restagno] : débordement. --- Plin. 6, 146.
- restagnātus, a, um : débordé, stagnant. ---
Cassiod. Var. 2, 32.
- restagno,
āre : - intr. - 1 - déborder,
inonder. --- Liv. 44, 46, 5; Ov. M. 11, 364 être
inondé, former une nappe d’eau. --- Cæs. BC. 2, 24, 4; Sil. 4, 752
- late
is locus restagnat, Cæs. : ce lieu était largement inondé.
- restans
: voir
resto.
- restaurātĭo,
ōnis, f.
[restauro] : renouvellement. --- Dig. 23, 5, 7.
- restaurātor,
ōris, m. : restaurateur
d’une ville. --- CIL 8, 898.
- restauro,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- rebâtir,
réparer, refaire. --- Tac. An.
3, 72 ; 4, 43.
- 2
- reprendre,
renouveler. --- Just. 2, 10, 1; 3,
5, 2.
- resterto,
ĕre : - intr. - faire entendre un ronflement, ronfler. ---
Pelag. Vet. 12, p. 54.
- restĭārĭus,
ĭi, m. [restis]
: cordier. --- Front. Diff. Voc. (p. 357 Rom.) p. 2201 P.
- restĭbĭlĭo, īre [re, stabilio] : - tr. - rétablir,
remettre en état. --- Pacuv. Tr. 324.
- restĭbĭlis, e [re, stabilis] :
- (Lebaigue
P. 1093 et P.
1094)
1
- qui est cultivé tous les ans. ---
Cato, Ag. 35; Varr. R.
5, 39.
-
restibile vinetum, Col. 3, 18, 1, vigne cultivée [et qui produit
tous les ans]
-
subst. n. restĭbĭle, is,
n. : terre qui produit tous les ans. --- Col. 2,
10, 6.
2
- qui se renouvelle, nouveau, répété. ---
Plin. 28, 249.
- restĭcŭla,
æ, f. [restis]
: cordelette, cordelle, corde. --- Cato, Agr. 110; Cic.
Scaur. 10.
- restĭcŭlārĭus, ĭi, m., cordier. --- Gloss.
- restĭcŭlus, i, m. [restis] : corde. --- Hier.
Job. 40.
- restillo,
āre, āvi : - intr.
- revenir
en coulant goutte à goutte [en parl. d’un métal]. --- Prud. Symm.
2, 287.
- restinctĭo,
ōnis, f. [restinguo]
: étanchement [soif]. --- Cic. Fin. 2, 9.
- restinctus, a, um : part. de restinguo.
-
calx restincta, CIL : chaux éteinte.
- restinguo,
ĕre, stinxi, stinctum : - tr. -
1
- éteindre.
- restinguere ignem,
Cic.
Cat. 3, 2 : éteindre le feu.
- restinguere aggerem,
Cæs. BG. 7, 25 : éteindre l'incendie de la terrasse.
- restinguere sitim,
Cic. Fin. 2, 9 : éteindre la soif.
2
- éteindre,
adoucir, apaiser.
- restinguere
cupiditates (eloquentiā), Cic. Nat. 2, 148 : éteindre les passions
(au moyen de l’éloquence). --- cf. Cic. Div. 1, 61;
R. Post. 13.
- ceterorum
studia restinguere, Cic. Or. 5 : éteindre le zèle des autres.
3
- anéantir, détruire. --- Cic. Fam. 11, 12,
1; Sest. 47.
4
- tuer. ---
Plin. 29, 62.
- restĭo,
ōnis, m. [restis] :
- 1
- cordier.- 2 - titre
d’un mime de Labérius. --- Gell. 10, 17, 2.
- Plaut.
Most. 884 : être cordier = être fustigé avec des cordes.
- restĭpŭlātĭo,
ōnis, f.
[restipulor] : restipulation. --- Cic. Com. 37 ; Gai. Inst. 4,
18, etc.
- restĭpŭlor,
āri : -
tr. - stipuler de façon réciproque. --- Cic. Com. 38.
- restis,
is, f. (acc. -im, -em; abl. -i, -e) :
1
- corde. --- Liv. 27, 37, 14.
-
restim, ductare Ter. Ad. 752 : tenir la
corde en tête, conduire la danse.
-
ad restim mihi res redit, Ter. Phorm.
686 : il ne me reste plus qu’à me pendre. --- cf. Cæcil.
Corn. 215.
2
- queue [d’ail, d’oignon]. --- Plin.
20, 51 ; Mart. 12, 32, 20.
- restĭtī
: parf. de resto et de resisto.
- restĭto,
āre [resto]
:
- 1
- s’arrêter
[à plusieurs reprises]. --- Plaut. Capt. 499; Ter. Eun. 668.
- 2
-
faire des essais de résistance. --- Liv. 7, 39, 14.
- restĭtŭo,
ĕre, tŭi, tūtum [re + statuo] : - tr.
1
- remettre à sa place primitive, replacer.
- [une
statue, un arbre] --- Cic. Fam. 12,
25 a, 1 ; Virg. G. 2, 272.
2
- remettre debout, remettre en son état
primitif.
- Capitolium
restituere, Cic. Verr. 2, 4, 69 : relever, restaurer le Capitole. --- cf. Cic. Top. 15; Cæs. BG. 1, 28.
3
- remettre en son état normal.
- restituere
quædam depravata, Cic. Div. 2, 96 : remettre en état des défectuosités
physiques.
4
- fig.
rétablir.
- restituere
rem cunctando, Enn. d. Cic. Off. 1, 84 : rétablir les affaires en
temporisant. --- cf. Liv. 2, 63, 6 ;
25, 37, 2.
- restituere
tribunos plebis in suam dignitatem, Cæs. BC. 1, 22 : rétablir les
tribuns
de la plèbe dans leur dignité.
- tribuniciam
potestatem restituere, Cic. Agr. 2, 36 : rétablir la puissance
tribunicienne.
- restituere
aliquem condemnatum, Cic. Phil. 2, 56 : rétablir dans ses droits un
homme condamné. --- cf. Cic. Att.
10, 4, 8.
- restituere
aliquem in integrum, Cic. Clu. 36, 98 : remettre qqn dans son entier et
primitif état. -- cf. Cic. Clu. 98 ; Cæs. BC. 3, 1, 4.
- nonnullos
ambitus Pompeia lege damnatos in integrum restituit, Cæs. BC. 3, 1 :
il rétablit dans leur état antérieur quelques personnes qui avaient
été condamnées pour brigue en vertu de la loi Pompéia.
- restituere
aliquem in suam dignitatem, Cæs. BC. 1, 22, 5 : rétablir qqn dans sa
dignité. --- cf. Cic. Verr. 2, pr.
12; Att. 2, 23, 2.
- restituere
prœlium, Cæs. BG. 1, 53, 1 : rétablir le combat. --- cf. BG. 7, 87, 3; Liv. 4, 38, etc.
- restituere
judicia, Cic. Verr. 2, 2, 63 : redresser, casser des jugements.
- restituere
damna, Liv. 31, 43, 4 : réparer des pertes.
- restituere
vim factam, Cic. Cæc. 36 : réparer les violences faites.
- arbitrabantur Corinthi et Carthagini ... non defore qui illa
restituerent, Cic. Agr. 2, 90 : ils pensaient qu'à Corinthe et à
Carthage il ne manquerait pas de gens pour rétablir l'état des
choses. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe
latine, p. 80, éd. Vuibert.
- is
cum restitui in regnum nec Veientium nec Latinorum armis potuisset,
Cumas contulisse se dicitur inque ea urbe senio et ægritudine esse
confectus, Cic. Tusc. 3, 27 : on dit qu'ensuite, voyant qu'avec le
secours des Veïens et des Latins, il ne pouvait recouvrer son royaume,
il se retira à Cumes, où il mourut de vieillesse et de chagrin.
5
- restituer, rendre.
- restituere
aliquid alicui, Cic. Verr. 2, 4, 73 : rendre qqch à qqn. --- cf. Cæs. BC. 1, 87, 1; 2, 21, 2; BG.
5, 25, 2.
- restituere
alicui aliquem, Cæs. BG. 1, 53 : rendre qqn à qqn. --- cf. Ter. Eun. 147; 746; Hec. 818.
- sospitesque
omnes Romam ad propinquos restituit, Liv. 2, 13, 6 : et, sans
qu'aucune d'elles eût été blessée, elle les ramène à Rome, et les rend
à leurs familles.
- restituere
aliquid ad aliquem : rendre qqch à qqn. --- Liv. 2, 13, 6; 2, 49, 7; 24, 47, 10.
- restituere
se alicui, Cic. Att. 15, 4, 1 : rendre à qqn son amitié.
- Restĭtūta
Jūlia, f. : ville de la Bétique. ---
Plin. 3, 14.
- restĭtūtĭo,
ōnis, f. [restituo] :
1
- rétablissement, réparation,
restauration. --- Suet. Aug.
57; Tit. 8; Ner. 40.
2
- rétablissement [d'un condamné dans sa
situation primitive] --- Cic.
Agr. 2, 10.
3
- rappel [d'un exilé] --- Cic. Pis. 35.
4
- restitution. --- Dig.
- restĭtūtŏr,
ōris, m. [restituo] :
1
- restaurateur d'édifices. --- Liv. 4, 20, 7.
2
- celui qui rétablit.
- restitutor
salutis, Cic. Mil. 39 : sauveur. ---
cf. Quint. 7, 1, 43.
- restĭtūtōrĭus,
a, um : relatif à une restitution.
- in
restitutorio (s.-ent.
judicio) agendo, Dig. : en plaidant en
restitution.
- restĭtūtrix,
īcis, f. : celle qui restitue.
- omnium
generum, quæ accipit (terra, avec
receptrix), --- Apul. Trism. p. 77,
31.
- restĭtūtus,
a, um : part. passé de restituo.
- mais Restĭtūtus,
i, m. : surnom romain. --- Plin. Ep.
3, 9, 16.
- resto,
āre, restĭtī [re + sto] : - intr. -
- parf. restavi
Aug. Serm. 112, 2, Mai; subj. parf. restaverit *Prop. 2, 34, 53.
1
- s'arrêter. --- Pacuv. 227; Enn. An. 481.
2
- fig.
persister, persévérer (amour). --- Prop. 2, 25, 18.
3
- s'opposer, opposer de la résistance,
résister. --- Sall. H. 1, 75;
Liv. 4, 58, 4; 6, 30; 26, 3, etc.
- restare
alicui, Liv. 23, 45, 9 : s'opposer à qqn.
- laminis
restantibus adversum pila, Tac. An. 3, 46 : les armures résistant aux
javelots.
- quā
minimā vi restatur, Liv. 34, 15 : où l'on oppose le moins de résistance.
- restitisses, repugnasses, mortem pugnans oppetisses, Cic. Sest. 45 :
tu aurais dû résister, lutter, tomber en combattant. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 140;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
4
- rester, subsister, être de reste.
- de
viginti restabam solus, Ov. : de vingt je restais le seul.
- expr. prov.
- in
capite atque in cervicibus nostris restiterunt, Cic. Mur. 79 : ils sont
restés sur nos têtes et sur nos nuques = ils sont restés pour nous une
menace imminente.
- una
spes restat in Etruscis, Liv. : notre seul espoir est dans les
Etrusques.
- cum
æqualibus, qui pauci restant, Cic. CM 46 : avec ceux de mon âge dont il
ne reste qu'un petit nombre.
- qui
e divisione tripartita duas partes absolverit, huic necesse est restare
tertiam, Cic. Off. 3, 9 : si dans une division en trois points vous en
avez traité deux, il vous reste forcément le troisième.
- illud
restiterat ut te in jus educerent, Cic. Quinct. 33 : il leur restait à
t'assigner devant le préteur.
- restat
ut, Cic. Pomp. 27 : il reste que. ---
cf. Cic. Quinct. 41; Nat. 2, 44.
- restare + inf. --- poét.
- restabat
aliud nihil nisi oculos pascere, Ter. Phorm. 85 : il ne restait qu'à se
repaître les yeux. --- cf. Liv. 44,
4, 8; Ov. M. 1, 700.
- restare + prop. inf.
--- Stat. S. 4, 1, 40.
- [en parl. de
l'avenir] quod restat, Cic. Verr. 2, 3, 208 : pour ce qui reste,
pour l'avenir, désormais.
- huic
restat transire... Lucr. 5, 227 : il lui reste (il lui est réservé de)
franchir... cf. Hor. Ep. 1, 6, 27.
- [avec prop. inf.]
--- Virg. En. 7, 270, il
est réservé au Latium que...
- hoc
Latio restare canunt, Virg. En. 7, 270 : (les devins) prédisent
cela pour le Latium.
- hoc
restat mihi, Virg. : cela m'attend, cela m'est réservé.
- restat, impers.
: il
reste.
- restat
ire quo... Hor. : il reste à aller où...
- ire
tamen restat, Numa quo devenit et Ancus, Hor. Ep. 1, 6, 27 : il te
restera cependant d'aller là où sont allés Numa et Ancus.
- nihil
aliud restat nisi (quam) : il ne reste qu'à...
- restat
ut + subj.
: la seule hypothèse qui reste, c'est que...
- restrictē
[restrictus] :
1
- avec ménagement, avec retenue, avec
réserve. --- Cic. Fin. 2, 42.
- restrictius Aug. Doctr. Chr. 3, 12;
restrictissime Plin. Ep. 5, 8, 13.
2
- strictement, rigoureusement. --- Cic. Læl. 58; Leg. 2, 45; Rep. 3, 7.
- restrictim
: exactement, rigoureusement. ---
Afr. Com. 334.
- restrictĭo,
ōnis, f. : modération, usage modéré, restriction. --- Aug. Mor. 1, 31, 67.
- restrictus,
a, um : restrictus, a, um : -
1
- part.
de restringo.
- 2
- adjt.
a
- étroit, resserré. --- Suet. Aug. 73.
b
- court, ramassé. --- Suet. Dom. 18.
c
- modeste, réservé. ---
Plin. Ep. 9, 19, 6.
d
- serré, économe.
- ad
largiendum ex alieno restrictior, Cic. Fam. 3, 8, 8 : un peu regardant
à faire des largesses sur le compte d'autrui. --- cf. Cic. Off. 2, 62; Att. 10, 11, 2;
Planc. 54.
e
- rigoureux, sévère. --- Tac. An. 15, 48.
- restringo,
ĕre, strinxi, strictum : - tr. -
- (Lebaigue
P. 1094 et P.
1095)
1
- serrer, attacher, en ramenant en
arrière.
- restrictis
ad terga manibus, Plin. 35, 93 : les mains étant attachées derrière le
dos. --- cf. Hor. O. 3, 5, 35.
- restrictus
membra catena, Catul. 64, 296 : ayant les membres liés par une chaîne.
2
- ramener en arrière.
- restringere
lævam, Quint. 11, 3, 131 : ramenener en arrière (tenir en arrière) la
main gauche (en
parl. de l'orateur)
3
- fig.
ramener (ramasser) en serrant; attacher.
- restringere
homines ad custodiam pecuniæ, Plin. Ep. 1, 8, 9 : attacher les hommes
étroitement à la garde de l'argent.
4
- serrer.
- restringere
animum mæstitiā, Tac. An. 16, 16 : serrer le cœur de tristesse.
5
- resserrer, restreindre.
- restringere
liberalitatem, sumptus, Sen. Ben. 1,
4, 2; Plin. Ep. 6, 19, 4 : restreindre la libéralité, les
dépenses.
6
- desserrer, ouvrir.
- restrictis
labellis ridere, Apul. Apol. 6 : rire en desserrant les lèvres.
- restringere
dentes, Pl. Capt. 486 : (découvrir) montrer les dents.
- poét.
rabies restricta [minatur], *Lucr. 5, 1065 : la rage [des chiens
molosses] qui se découvre [comme se découvrent leurs dents, vers
précédent], qui éclate, qui se déchaîne.
- rĕsūdo,
āre : - 1 - intr. -
Curt. suer
(en parl. du sol), être humide. - 2
- tr.
- Prud. rendre (un liquide), rejeter.
- rĕsulto,
āre, āvi, ātum [resilio] : - intr. - 1
- sauter en arrière. - 2
- rebondir, rejaillir;
sautiller. - 3 - être
renvoyé, être répercuté
(en parl. d'un son). - 4
- retentir, faire
écho, résonner. - 5 -
répugner à, ne pas
s'accommoder de. - 6 -
résister à, s'opposer
à. - 7 - tr. - Apul.
renvoyer (un son).
- ut
barbara nomina Græcis versibus non resultent, Plin. Ep. 8, 4, 3 : pour
que les noms barbares puissent entrer dans les vers grecs.
- resultare
sonum, Apul. : renvoyer un son.
- rĕsūmo,
ĕre, sumpsi, sumptum : - tr. -
1
- prendre de nouveau, reprendre, ressaisir.
- resumere
librum in manus, Quint. 10, 4, 3 : reprendre un livre en mains. ---
cf. Plin. Ep. 7, 9, 16 ; Ov. M. 9, 524.
- resumere
prætextas, Plin. Pan. 61, 8 : remettre les toges prétextes.
2
- recouvrer.
- resumere
vires, somnum : recouvrer les forces, le sommeil. --- Ov. M. 9, 193
; Suet. Aug. 78.
3
- recommencer, renouveler.
- resumere
pugnam, hostilia : recommencer le combat, les hostilités. --- Tac.
H. 2, 41 ; An. 12, 15.
- resumere
militiam, Tac. H. 2, 67 : reprendre du service militaire.
4
- remettre, rétablir [un malade].
- resumere
ægrotantem : rétablir, guérir un malade. --- Cæl. Aur. Acut. 2, 1,
3; 18, 105; id. Tard. 3, 7, 91.
- rĕsumpsi
: parf. de resumo.
- rĕsumptĭo,
ōnis, f.
[resumo] : rétablissement, guérison. --- C.-Aur. Ac. 2, 37,
217.
- rĕsumptīvus,
a, um [rsumo]
: qui remet un malade. --- C. -Aur. Chr. 4,
3, 75.
- ou rĕsumptōrĭus,
a, um. --- C.-Aur.
Ac. 3, 8, 95.
- rĕsumptus,
a, um : part. passé de resumo. - 1
- repris. - 2 -
rétabli, guéri.
- rĕsŭo,
ĕre, sŭi, sūtum : - tr. - découdre.
--- Suet. Aug. 94.
- resupinatus
:
1
- rĕsŭpīnātus, a, um : part. passé de resupino. - a
- couché sur le dos, tombé à la renverse, penché en arrière. - b
- recourbé.
2
- rĕsŭpīnātŭs, ūs, m. : posture d'un animal couché.
- dexter
resupinatus est illis, Plin. : ils (= les poissons) se tiennent sur le
côté droit.
- rĕsŭpīno,
āre, ātum : - tr. -
1
- faire pencher [ou plier] en
arrière. --- Ter Phorm. 863.
- adsurgentem
regent resupinat, Liv. 4, 19,
5 : il fait retomber en arrière le roi qui voulait se relever.
- resipinare aliquam,
Juv. 3, 112 : culbuter une femme.
- resupinare nares,
Quint. 11, 3, 80 : renverser,
retrousser le nez.
-
resupinari : se coucher sur le dos. --- Plin. 24,
162.
- fig. se resupinare, Sen. Ben. 2,
13, 1 : se renverser en
arrière, redresser fièrement la tête.
- quid tantopere te resupinet, quid vultum habitumque oris
pervertat, ut malis habere personam, quam faciem, Sen.
Ben.
2, 13 : (je veux te demander) ce qui te fait porter la tête si haut et
changer de physionomie et de maintien, au point qu'on dirait que tu as
un masque plutôt qu'un visage.
2
- fig. bouleverser, détruire. ---
Acc. Tr. 135.
- rĕsŭpīnus,
a, um :
1
- penché en arrière, qui se renverse ou
renversé.
--- Acc. d. Cic. Div. 1, 44 ; Lucr. 7, 37; Virg. En. 1, 476; Ov M. 4,
121 ; 13, 86, etc.
- resupinus,
Quint. 10, 3, 15 : ayant la tête en
arrière. --- cf. Mart. 9, 44, 3.
- en parl. de choses. --- Plin. 18,
171;
21, 23.
- en parl. du débit oratoire.
- sensim resupina sunt, Quint.
11, 3, 167 : [ces paroles] sont dites avec une molle inflexion.
2
- qui se tient renversé ; fier, hautain.
--- Ov. M. 6, 275 ;
Sen. Ep. 80, 7.
3
- qui se tient couché ; mou, efféminé.
--- Quint. 5,
12, 20.
4
- nonchalant, négligent. ---
Dig. 22, 3, 25.
- rĕsurgo,
ĕre, surrexi, surrectum : - intr. -
1
- se relever. --- Hor. O. 2,
17, 14; Ov. M. 5, 349 ; Tr. 3, 3, 23; Tac. An. 3, 46.
- en parl. de
choses. --- Tac. H. 2, 78; An. 15, 41 ; Ov. P. 4, 8,28 ;
M. 2, 453.
2
- se relever, se rétablir, se ranimer, reprendre sa
force, sa
puissance. --- Virg. En. 1, 206 ; 4. 531; Liv. 24, 45, 3;
Ov. F. 1,
523; Tac. An. 1, 39 ; 3, 74.
-
legiones resurgere in ultionem properant,
Tac. H. 3, 2 : les légions hâtent leur redressement pour la
vengeance.
3
- ressusciter. --- Eccl.
- rĕsurrectĭo,
ōnis, f.
[resurgo] : action de se lever, de se réveiller, résurrection. --- Tert.
Res. Carn. 1; Aug. Civ. Dei, 22, 28; Vulg. Rom. 3, 4; Lact. 4, 19, 9;
4, 20, 4.
- ego
sum resurrectio et vita; qui credit in me, etsi mortuus fuerit, vivet,
Vulg. Joan. 11, 25 : je suis la résurrection et la vie; celui qui croit
en moi
vivra, quand même il serait mort.
- Resurrectio
Jesu suprema est veritas nostrae fidei in Christum, tamquam veritas
centralis credita et in vitam ducta a prima communitate christiana,
transmissa a Traditione tamquam fundamentalis : la Résurrection de
Jésus est la vérité culminante de notre foi dans le Christ, crue et
vécue comme vérité centrale par la première communauté chrétienne,
transmise comme fondamentale par la Tradition. --- Vat. Caté. 638.
- eodem
tempore fiet secunda illa et publica omnium resurrectio, in qua
excitabuntur injusti ad cruciatus sempiternos, Lact. Inst. 7, 26 : ce
sera en ce temps-là qu'arrivera la seconde et la générale résurrection
où les impies seront tirés de leurs tombeaux, pour être condamnés à un
supplice éternel.
- usa
regni viribus basilicas in loco Dominicæ passionis et resurrectionis et
ascensionis constituit, Sulp. Chron. 2, 33, 5 : usant des
ressources du gouvernement, (Augusta) construisit des basiliques sur
les lieux témoins de la passion, de la résurrection et de l’ascension
du Seigneur.
- rĕsurrectūrus, a, um : part. futur de resurgo.
- rĕsuscĭpĭo, ĕre : - tr. - reprendre [fig.]. --- Arat. 2, 589.
- rĕsuscĭtātĭo,
ōnis, f. : action
de rendre à la vie. --- Tert. Res. 30.
- rĕsuscĭtātŏr,
ōris, m. celui
qui ressuscite [les morts]. ---
Tert. Res. 57.
- rĕsuscĭto,
āre, ātum : - tr. -
1
- réveiller, rallumer [la colère].
---
Ov. M. 8, 474; 14, 495.
2
- relever, reconstruire. ---
Lact. 4, 18, 5.
3
- ressusciter [qqn]. ---
Prud. Peri. 6, 136.
4
- faire revivre, rendre sa
valeur à. --- Dig. 34, 4, 27, 1.
- rĕsūtus,
a, um : part. passé de resuo; décousu.
- tunica
lati clavi, resuta ex utraque parte, Suet. Aug. 94, 15 : son laticlave,
décousu soudain des deux côtés.