===> Dico
- Mōăb,
indécl. m. : Moab (fils de Loth). --- Vulg.
Gen. 19, 37.
- Gaffiot
P. 985-987 --- Lebaigue
P. 782.
- Mōăbītēs, æ, m. : descendant de Moab, Moabite. --- Vulg.
1 Chron. 11, 46.
- Mōăbītæ,
ārum, m. : les Moabites. --- Vulg.
Gen. 19, 37 et souvent.
- gr. Μωαϐῖται.
- Mōăbītis,
ītĭdis, f. : - a -
femme Moabite. ---
Vulg. Ruth 1, 22. - b
- s.-ent. regio
- de la Moabitide (canton
de la
Palestine).
--- Vulg. Ruth 1, 1: 1, 6.
- gr. Μωαϐῖτις, ίτιδος.
- mōbĭlis,
e [mo(vi)bilis; moveo] : - 1
- mobile,
qu'on peut déplacer, qui peut se mouvoir facilement. - 2
- mobile, léger, souple, rapide, prompt, vif. - 3
- mobile, léger, changeant, inconstant, capricieux, variable, versatile.
- res
mobiles, Dig. : les biens meubles.
- mōbĭlĭa, ĭum,
n. : les biens meubles.
--- Gai. Inst.
4, 16.
- sum
pernix pedibus manibus mobilis, Plaut. Mil. 3 : j'ai de bonnes jambes
et
la main prompte.
- mobilis
ætas, Virg. G. 3, 165 : souplesse de l'âge.
- populus mobilior ad... Liv. 6, 6 : le peuple plus
facile à diriger vers...
- mobile agmen, Curt. 4, 14, 16 : armée aux
mouvements rapides.
- hora mobilis, Hor. Ep. 2, 2, 172 :
l'heure rapide.
- ingenium mobile et erectum (opp.
tardum, hebes),
Sen. Ep. 94, 30 : intelligence prompte (éveillée) et hardie
(pénétrante).
- animo
mobili in aliquem esse, Cic. Fam. 5, 2, 10 : avoir des sentiments
changeants à l'égard de qqn.
- gens
ad omnem auram spei mobilis, Liv. 29, 3 : race prête à tourner au
premier vent.
- caduca et mobilia (fortunæ munera), Cic.
Dom. 146 : (présents de la fortune) caducs et instables.
- Galli sunt in consiliis capiendis mobiles, Cæs.
BG. 4, 5 : les Gaulois changent souvent d'avis.
- mōbĭlĭtās,
ātis, f. [mobilis] : - 1
- mobilité,
facilité à se mouvoir, agilité. - 2
- rapidité,
promptitude, célérité, vivacité. - 3
-
inconstance, humeur changeante.
- linguæ
mobilitas, Cic. de Or. 1, 28, 127 : volubilité.
- sanare
mobilitates dentium, Plin. 20, 21, 84, § 224 : soigner les dents qui
branlent.
- mobilitas equitum, Cæs. BG. 4, 33 : l'agilité des cavaliers.
- mobilitas fulminis,
Lucr. 6, 323 : la
rapidité de la foudre.
- animi
mobilitas : vivacité (d'esprit).
- mobilitas ingenii, Sall. J. 88, 6 : l'inconstance
(du caractère).
- fortunæ
mobilitas, Nep. Dion. 6, 1 : l'inconstance de la fortune.
- mōbĭlĭtĕr,
adv. : rapidement, vivement.
- sub. inf.
mobiliter
cor palpitare, Cic. Nat. 2, 9, 24 : que les battements du
cœur sont
précipités.
- hoc
ad signa reverti mobilius videtur, Lucr. 5, 635 : elle paraît revenir
plus
rapidement
vers les constellations.
- mōbĭlĭto,
āre, āvi : - 1
- rendre
mobile, mettre en mouvement. --- Lucr. 3,
248. - 2
- rendre
alerte, rendre léger. --- Cæcil. d.
Non. 346, 14.
- Mobsuestia
: voir Mopsuhestia.
- Moca,
æ, f. : ville de l’Arabie Pétrée
[Moka]. --- Inscr.
- Mochorbæ, ārum,
f. : port
d'Arabie. ---
Plin. 6, 149.
- Moci, ōrum,
m. : peuple
d'Asie.
--- Plin. 6, 48.
- Mōcilla,
æ, m.
: Mocilla (surnom). --- Nep. Att.
11.
- mŏdĕrābĭlis, e
[moderor] : modéré, mesuré. --- Ov.
Am. 1, 6, 59.
- mŏdĕrāmĕn,
ĭnĭs, n. [moderor] : - 1
- ce qui
sert à gouverner, à diriger, gouvernail. - 2
- conduite, direction, contrôle, gouvernement (de l'Etat), maniement.
- 3 - adoucissement.
- innixus
moderamine navis, Ov. M. 15, 726 : prenant appui sur le
gouvernail du
bateau.
- currus
rogat ille paternos et moderamen equorum, Ov. M. 2, 47 : (Phaéton)
demande
à son père le char et l'autorisation de conduire les chevaux.
- mŏdĕrāmentum,
i, n. : ce qui règle.
- moderamenta
vocum, Gell. 13, 6, 1. : la prosodie.
- mŏdĕrantĕr,
adv. [moderans] : en dirigeant. --- Lucr.
2, 1096.
- mŏdĕrātē,
adv. [moderatus] : modérément, avec modération, avec mesure. --- Cic. Font. 31; Fam. 6, 1, 4; Cæs. BC.
3, 20
- moderatius
Cic.
Fin. 1, 2 ; moderatissime Cic. Leg. 3, 12.
- moderate
dictum, Cic. Font. 10, 31 : parole sage.
- moderate ferre, Cic. Fam. 6 : supporter aisément.
- moderatius ferre
debuit, Cic. Tusc. 4, 40 : il aurait dû mieux supporter son chagrin.
- moderate jus
dicere, Cæs.
BC. 3, 20 : rendre la justice avec modération.
- quæ
res sapientissime moderatissimeque constituta est, Cic. Leg. 3, 5, 12 :
ces attributions (des magistrats) ont été réglées avec beaucoup de
sagesse et de tact.
- mŏdĕrātim
[moderatus] : avec mesure, par degrés. --- Lucr. 1, 323.
- mŏdĕrātĭo,
ōnis, f. [moderor] :
1
- action de modérer, de
tempérer; modération, mesure. ---
Cic. Cæl. 42; de Or. 2, 35; Nat. 2, 92
- moderatio
dicendi, Cic. Agr. 2, 2 : mesure dans l'expression.
- moderatio
animi tui, Cic. CM 1 : l'équilibre de ton âme.
- moderationem
tenere, Cic. : garder le juste milieu.
- moderatio
in cibo adhibenda est,
Cels. 3, 16 : il faut être tempérant.
- sed,
ut libertatis, ita vini salubris moderatio est, Sen. Tranq. 17, 9 :
mais il en est du vin comme de la liberté, il faut en user avec
modération.
-
temperatione sublatā, Cic. Nat. 2, 36, 92 : quand (la chaleur) est
démesurée.
2
- action de diriger,
gouvernement, autorité, direction, pouvoir.
- moderatio
mundi, Cic. Nat. 3, 85 : gouvernement de l'univers, du monde. --- cf. Leg. 3, 5.
- omnia in
unius potestate ac moderatione vertentur, Cic. Verr. 1, 20 : tout sera
soumis (se déroulera) au pouvoir et à la direction d'un seul. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
177; éd. Peeters France.
- mŏdĕrātŏr,
ōris, m. : celui qui modère, celui
qui règle, celui
qui dirige, médiateur; pilote.
- moderator
equorum, Ov. : cocher.
- arundinis
moderator, Ov. : pêcheur.
- moderator
temporum, Cic. : qui sait profiter des circonstances, habile politique.
- mŏdĕrātrix,
īcis, f. : celle qui modère, celle
qui règle, modératrice,
directrice.
- temperantia
est moderatrix omnium
commotionum, Cic. Tusc. 5, 14, 42 : la tempérance modère toutes les
émotions de l'âme.
-
materiæ universæ moderatrix divina est providentia,
Cic. Nat. 3 : le principe qui contrôle toute cette matière
est la providence divine.
- res
publica, moderatrix omnium factorum, Cic. Phil. 5,
18, 50
: la république, modératrice de toutes ses actions.
-
curia
moderatrix officii, Cic. Fl. 24, 57 : la curie, qui
indique où est le
devoir.
- mŏdĕrātūra,
æ, f. : c. moderatio. --- Varr.
d. Non. 571, 6.
- moderatus
: - 1
- part. passé de modero et de moderor. - 2
- adj. modéré, mesuré,
réglé,
sage; en parl. de ch. modéré,
qui tient dans de justes limites, dans une juste
mesure, raisonnable; en
parl. du rythme bien
rythmé.
- convivium
moderatum, Cic. Mur. 6, 13 : repas raisonnable.
-
quando annona moderatior ? Vell. 2, 126, 3 : quand les vivres ont-ils
été à meilleur marché ?
- au
superl. moderatissimus, Planc. ap. Cic. Fam. 10, 24, 5.
- nihil
apparet in eo ingenuum, nihil moderatum, nihil pudens, nihil pudicum,
Cic. Phil. : nul signe d'honnêteté en lui, rien qui indique la
modération, la retenue, la pudeur.
- mŏdernus, a, um
[modo] : moderne, récent, actuel. ---
Prisc. Acc.; Cassiod. Var. 4, 51.
- mŏdĕro,
āre, āvi, ātum [modus] : - tr. - tenir dans la mesure, modérer, régler.
- au
passif Paul Dig. 3, 5, 15; Ulp. Dig. 23, 3, 39.
- mŏdĕror,
āri, ātus sum [modus] :
- inf. moderarier Plaut.
Men. 443; Lucr. 5, 1296; 1310.
- tr.
-
1
- tenir
dans la mesure, être maître de, régler, diriger, conduire.
-
equum frenis moderari, Lucr. 5, 1298 : conduire un cheval avec le mors.
- equos sustinere et brevi moderari ac flectere,
Cæs. BG. 4, 33, 3 : retenir les chevaux, pouvoir rapidement les
prendre en mains et les faire tourner. --- cf.
Cic. de
Or. 1, 226; Rep. 6, 26.
- mens,
quæ omnia moderatur, Cic. Ac. 2,
119 : une intelligence qui a la haute main sur tout.
- res
rusticas non
ratio neque labor, sed res incertissimæ, venti tempestatesque,
moderantur, Cic. Verr. 3, 227 : les choses de la campagne, ce n'est pas
le calcul ni le travail, ce sont les choses les plus variables, le vent
et le temps, qui en règlent le cours.
- linguam moderari, Sall. J. 82, 2
: être maître de ses propos.
- tuus
dolor magnopere moderandus
est, Cic. Att. 12, 10 : ta douleur doit être vigoureusement maîtrisée.
- victoriam
moderari, Cic.
Fam. 11, 27, 8 : régler le cours de la
victoire, en rester le maître.
- nullā
moderante naturā, Cic. Nat. 1,
67 : sans que la nature dirige.
- quid tandem in causis existimandum
est, quibus totis moderatur oratio ? Cic. Or. 51 : que penser alors des
plaidoiries dans le cours entier desquelles le grand maître, c'est le
style ? --- cf.
Sall. J. 73, 4.
2
- imposer
une limite à, modérer.
- gaudium moderari, Tac. An. 2, 75 : modérer sa joie.
--- cf. Suet. Cl. 14; Dom. 7.
- intr.
avec dat. -
3
- imposer une
limite à, apporter un
tempérament à, réprimer les excès de.
-
moderabor ita ne quid eum offendam quem minime volo, Cic. Att. 6, 3, 9
: je me conduira de façon à ne pas blesser le père; ce que je veux
éviter à tout prix. --- voir Marcel Bizos; Syntaxe
latine, p. 143, éd. Vuibert.
- linguæ
moderari, Plaut. Curc. 486 : retenir sa langue (se taire).
- animo moderari, Plaut. : mettre un frein à ses
sentiments.
-
dictis moderari, Plaut. : mettre un frein à
ses paroles.
- alicui moderari, Cic.
Att. 5, 20, 9 : tenir la bride à qqn, veiller sur sa conduite.
- et animo et orationi
moderari, Cic. Q. 1, 1, 38 : réfréner à la fois ses sentiments et ses
paroles.
- uxoribus moderari, Cic. Rep. 4, 6 : tenir la bride
aux femmes.
- ego
voci moderabor meæ, Plaut. : je baisse un peu la voix.
- iræ
moderari, Hor. : réprimer sa colère.
4
- régler,
diriger.
- libido
gentibus moderatur, Sall.
C. 61, 25 : le caprice mène les peuples à son gré.
--- cf. Cic. Inv. 2, 154.
- mŏdestē,
adv. [modestus] : - 1
-
avec mesure, avec modération.
- 2 - avec modestie,
avec réserve, avec retenue,
selon les bienséances.
- (Lebaigue
P. 782 et P
783)
- Cic.
Att. 9, 19, 1; Liv. 30, 42.
- qui modeste paret, Cic. Leg. 3, 5 : celui
qui obéit avec docilité.
-
adnuo terram intuens
modeste, Ter. : je fais signe que oui, les yeux modestement baissés
vers la terre.
-
rebus secundis modeste ac moderate uti, Liv. 30, 42 : rester
modéré et sage en cas de succès.
- hosti modeste obviam
ire, Gell. 9, 11, 6 : marcher à l'ennemi en bon ordre.
- cf. Fam. 14, 14, 1.
- compar.
modestius, Quint. 4, 1, 8.
- superl.
modestissime,
Varr. d. Non. 1,
274.
- modestia
:
1
- mŏdestĭa,
æ, f. [modestus]
:
a
- ce qui fait
qu’on
garde la mesure, modération, mesure ; conduite modeste, modestie.
- eam
virtutem Græci σωφροσύνην vocant : quam soleo equidem tum
temperantiam, tum moderationem appellare, nonnumquam etiam modestiam,
Cic. Tusc. 3, 8, 16 : vertu que les Grecs appellent σωϕροσύνη
: et
personnellement je l'appelle d'ordinaire tantôt tempérance, tantôt
modération, parfois même mesure. --- Auct.
Her. 3, 2,
3.
- disserere de
sua
modestia, Tac. An. 1, 11 : parler longuement de sa propre
insuffisance.
b
- discrétion,
sentiment de respect,
docilité.
-
modestiam ab milite desiderare, Cæs. BG. 7, 52, 4 : exiger
du soldat la docilité, l’obéissance. --- cf. Cic.
Att. 7, 5, 2; Liv. 8, 7,
20.
c
- pudeur,
modestie. ---
Pacuv. d. Cic. Div. 1, 66 ; Quint. 4, 1, 55.
d
- vertu,
sens de l’honneur, dignité.
- neque
sumptui, neque modestiæ suæ parcere, Sall. C. 14, 6 : ne ménager ni
son argent ni son honneur.
e
- philos.
sentiment de
l’opportunité, sagesse pratique, convenance, bienséance
[gr. εὐταξία]. --- Cic. Off. 1, 142.
f
- en
parl. de choses.
- modestia
hiemis, Tac. An. 12,
43 : douceur de l’hiver.
- modestia
aquarum, Plin. 6, 71 : cours tranquille des
eaux.
2
- Mŏdestĭa,
æ, f. : nom de femme. ---
Inscr.
- Mŏdestīnus,
i, m.
: Herennius Modestinus [jurisconsulte]. --- Lampr.
Al. Sev. 68.
- modestus
:
1
- mŏdestus, a, um
[modus] :
a
- modéré,
mesuré, calme,
doux, tempéré, honnête, réservé, discret, vertueux, sobre, modeste.
-
plebs modestissima (opp. seditiosa),
Cic. Agr. 2, 31, 84 : peuple très
calme. --- Cic. Planc. 27.
- modestior
epistula, Cic. Fam. 3, 13, 2
: lettre plus réservée.
- (di)
mendicis modesti sint, Plaut. Trin. 831
: que
les dieux ménagent les indigents.
- sermone
uti vel modesto vel molli vel procaci, Sall. C. 25 : sa conversation
était tantôt mesurée, tantôt provocante et dévergondée.
- o
modestum ordinem, quod illinc vivus surrexerit ! Cic. Verr. 2, 1, 124 :
ô admirable modération de cet ordre qui l'a laissé se lever vivant de
son siège ! ---
Cic. Att. 13, 29, 1 ; Agr. 2, 84.
b
- qui
se tient strictement dans les
limites du droit, scrupuleux. --- Cic. Sen. 4;
Arch. 9.
2
- Mŏdestus, i, m. : Julius
Modestus
[grammairien]. --- Mart. 10, 21, 1.
- Mŏdĭăcus,
i, m. : montagne de Galatie.
--- Ruf. 11.
- mŏdĭālis, e [modius] : - 1
- qui contient
la mesure appelée modius. --- Pl. Capt. 916.
- 2
- qui
a la forme
du modius.
--- Tert. Nat. 2, 8.
- mŏdĭātĭo, ōnis, f. [modius] :
mesurage au moyen du modius.
--- Cod. Th. 11, 24, 2.
- mŏdĭcē,
adv. [modius] :
1
- en
se tenant dans la mesure,
avec modération, en gardant le juste milieu. --- Cic. Fam. 4, 4, 4 ; CM 45 ;
Sull. 80.
2
- avec
calme, tranquillement,
posément.
- modice
ferre, Cic. Br. 5 : supporter patiemment.
- modice
se recipere, Liv. 28, 15, 8 : se retirer en bon ordre.
3
- modérément,
moyennement.
--- Cic. Att. 2, 19, 1.
- modice
locuples, Liv. 38, 14, 9 : qui a une fortune ordinaire.
- minæ
Clodii modice me tangunt, Cic. : les menaces de Clodius ne m’atteignent
guère.
- mŏdĭcĭtās,
ātis, f. [modicus] : faibles ressources. --- Fort. Carm. 5, 6.
- modicum
[modicus] :
1
- mŏdĭcum, i, n. : peu de chose, un peu de. ---
Juv. 9, 9.
2
- mŏdĭcum, adv. : peu, guère, médiocrement.
- mŏdĭcus, a, um [modus] : qui
est dans la mesure, modéré. ---
Cic. Div. 1, 115.
- modica
convivia, Cic. CM 44
: repas où règne la mesure.
- modica
severitas, Cic. CM 65
: sévérité raisonnable.
- domi
modicus, Sall. J. 63, 2 : modéré dans la paix.
- modico
gradu ire, Plaut. Pœn. 522 : marcher d'un pas ordinaire, marcher sans
se presser.
- modico flexu
in occidentem
versus, Tac. G. 1 : se dirigeant vers l'Est par une légère courbe.
- modicum
(genus) in delectando,
Cic. Or. 69 : (style) modéré quand il s’agit de plaire.
- mea pecunia
est ad volgi
opinionem mediocris, ad tuam nulla, ad meam modica, Cic. Par. 47 : ma
fortune, si elle est médiocre selon l’opinion de la foule et
inexistante selon la tienne, elle est raisonnable (suffisante) selon la
mienne. --- cf. de Or.
2, 137.
- Græcis hoc
modicum est, Cic. Fin.
2, 62 : cela est limité chez les Grecs.
- modicum, acc. n.
et modico, abl.
pris advt. : peu, un peu. --- Apul. M. 6, 19 ; 1, 22.
- modico secus
progredi, Apul. 1,
22, 1 : avancer un peu plus loin.
- mŏdĭfĭcātĭo,
ōnis, f. : manière de faire qqch,
manière d'arranger
qqch, disposition mesurée, arrangement, mesure.
- mŏdĭfĭcātŏr,
ōris, m. : celui qui règle avec
mesure, qui arrange
avec mesure.
- modificatus
:
1
- mŏdĭfĭcātus, a, um : part. passé de modifico. - a
- mesuré, cadencé. - b
- détourné de son
sens, employé dans un sens figuré, modifié. - 3
- composé de, tempéré par.
2
- mŏdĭfĭcātus, a, um : part. passé de modificor; ayant réglé, ayant
modéré.
- mŏdĭfĭco,
āre, āvi, ātum : - tr. - régler,
ordonner.
- modificari
: se régler.
- mŏdĭfĭcor,
āri, ātus sum : - tr. ou intr. avec
dat. - mesurer,
régler, modérer, fixer des limites.
- mŏdĭfĭcus,
a, um : mesuré, cadencé.
- mŏdimpĕrātŏr,
ōris, m. : Varr. roi du festin
(qui règle le nombre
de coupes à boire).
- mŏdĭŏlus,
i, m. : - 1
- petit vase (à
boire), coupe. - 2 -
moyeu (d'une roue). - 3
- trépan (t. de chir.).
- mŏdĭum,
ĭi, n. : c. modius.
- mŏdĭus,
ĭi, m. : (gén. plur modiorum ou
modium) : - 1 - le
modius, boisseau (mesure
de capacité correspondant à 8 litres 75). - 2
- le modius, le tiers du jugère (mesure d'arpentage).
- modio
pleno, Cic. : abondamment.
- modo
:
- (Lebaigue
P. 783 et P
784)
1
- mŏdō + gén.
(abl. de modus)
: à la façon de.
- servorum
modo (servilem in modum) : à la façon des esclaves.
2
- mŏdŏ, adv. :
a
- seulement (avec cette
mesure, pas plus loin).
- fac
modo, ne... Cic. Fam. 16, 11, 1 : fais seulement
en sorte de ne pas...
- unius
diei modo frumentum dedit : il n’a donné que la ration d’un jour.
- litteræ
secundis rebus delectationem modo habere
videbantur, nunc vero etiam salutem, Cic. Fam. 6, 12, 5
: l’étude des
lettres paraissait dans les beaux jours n’apporter que du plaisir,
maintenant c’est aussi le salut qu’elle apporte.
- non
modo, sed etiam (ou
verum etiam) : non seulement, mais encore.
- non
modo, sed
: non seulement, mais.
- 2e
terme enchérissant je ne dis
pas... mais
- non modo consilio, verum etiam casu, Cic. Agr.
2, 6 : je ne dis pas avec réflexion, mais même par hasard.
- si
non modo
omnes, verum etiam multi Catones essent in civitate nostra, Cic. Fam.
15, 6, 1 : si dans notre cité les citoyens étaient, je ne
dirai pas tous,
mais seulement en grand nombre des Catons. --- cf.
Cic. Planc. 78.
- non
modo
videre, sed suspicari, Cic. de Or. 1, 136 : je ne dis pas
voir, mais
soupçonner. --- cf. Cic. Verr. 4, 90; 4, 126.
- tantus
pavor, ut non modo
alius quisquam arma caperet, sed etiam ipse rex perfugerit, Liv. 24,
40,
12 : [cas exceptionnel où modo
n’est qu’en apparence en corrélation avec sed
(etiam)] : une telle panique qu’il n’y avait pas
seulement une autre
personne pour prendre les armes (= que pas même une autre personne ne
prenait les armes, mais que le roi lui-même s’enfuit (= non seulement
personne ne prenait... mais). --- cf. Liv. 4, 21, 6.
-
non modo non, sed
etiam : non seulement ne... pas, mais encore. ---
Cic. de Or. 1, 219;
Fam. 9, 26,4 ; Att. 11, 6, 1.
- non
modo non, sed ne...quidem : non
seulement ne pas, mais pas même. --- Cic. Mur. 8; Verr. 3,
114; Liv. 4,
3, 10, etc.; [souvent, avec le même sens] non modo, sed ne...
quidem. --- Cic. Off. 3, 77; Tusc. 4, 43; Pis. 23;
Att. 11, 24, l, etc..
- tour
inverse ne... quidem, non modo : pas
même... à plus forte raison. ---
Cic. Tusc. 1, 92; Div. 2, 113; Liv. 25, 15, 2.
- ne
deos quidem, non modo homines timebat : il ne craignait pas même les
dieux,
encore bien moins les hommes.
- quos
clientes nemo
habere velit, non modo illorum cliens esse, Cic. Phil. 2, 107
: car
personne ne voudrait les avoir comme clients, encore moins être leur
client.
- modo
non : presque (c’est tout juste si... ne... pas). ---
Ter. Phorm.
68; V.-Max. 8, 22, 7. --- cf. μόνον οὐχί.
- modo
non aureas montes pollicetur : c’est tout juste s’il ne promet pas
des montagnes d’or.
- assentatio
non modo amico, sed ne libero quidem digna est : non seulement la
flatterie
n’est pas digne d’un ami, mais elle n’est pas même digne d’un
homme libre.
- secundas
etiam res, non modo homines adversas timebat : il appréhendait même les
événements favorables, à plus forte raison les événements contraires.
b
- à l’instant,
tout de suite, il y a un instant, récemment; dans un instant, tout à
l'heure.
- modo
perfectus est : il vient de partir.
- modo
modo : il n’y a qu’un instant, tout récemment.
- modo
veniet : il viendra dans un instant, il va arriver.
- advenis
modo ? Ter. Hec. : tu viens d'arriver ?
- præteriens
modo mi apud forum, Ter. Andr. : tout à l'heure, en passant près de moi
sur la place publique.
- (litteræ)
quas modo accepi, Cic. Phil. 13, 22 : (lettre) que je viens de recevoir.
- modo...
modo : tantôt... tantôt.
- dic
quare luna modo rubeat, modo palleat, Sen. Nat. 7, 27 : dis-moi
pourquoi la lune est tantôt rouge tantôt pâle.
- nubes
modo congregantur, modo digeruntur, numquam immotæ jacent, Sen. Nat.
7, 22 : les nuages sont tantôt réunis, tantôt dispersés, mais jamais
immobiles.
- modo ait modo negat, Ter. Eun. 714 : tantôt il dit oui, tantôt il dit
non. ---
cf. Cic. Nat. 1, 18, 47; id. Div. 2, 44, 93; id. Nat. 2, 19, 49; id.
Att. 13, 25, 3; Sall. C. 15, 5; id. J. 60, 4; Liv. 38, 56.
- le second modo
remplacé par un autre adv.
- modo
siccus erat gelidis Aquilonibus annus, nunc ager assiduā
luxuriabat aquā : Ov. F. 4, 643 : tantôt les aquilons glacés
apportaient la sécheresse, tantôt de longues pluies changeaient la
campagne en un vaste marais.
- modo
ducebam ducentia retia pisces, nunc in mole sedens... Ov. M.
13,
922 : tantôt je tirais sur le sable mes filets chargés de poissons;
tantôt, assis sur un rocher...
- cf. Ov.
Tr.
1, 2, 27; Tac. H. 2, 51; id. An. 1, 81; 6, 35; 11, 34; 16, 10; id. H.
2, 74; Sall. J. 42, 1; 55, 9; 62, 9; 74, 1; Hor. S. 1, 9, 9; Suet. Tib.
66; id. Claud. 15; id. Calig. 52; Hor. S. 1, 10, 11; Prop. 1, 3, 41.
3
- mŏdŏ ut ou
mŏdŏ seul + subj. : pourvu que (si seulement).
- videam
modo (modo ut videam) : pourvu seulement que je voie !
- modo
legant illa ipsa, ne simulent, Cic. Fin. 1, 10
: pourvu qu’ils
lisent bien ces écrits eux-mêmes et qu’ils ne fassent pas semblant.
- manent
ingenia, modo permaneat studium et industria, Cic. Sen. 22 : l'esprit
demeure vigoureux pourvu qu'on porte intérêt à ce que l'on fait, qu'on
s'en occupe avec zèle.--- cf. Cic. Br. 64;
Or. 28; Off. 1, 105; Ac. 2, 132.
- modo
ne : pourvu que... ne pas. --- Cic.
Verr.
4, 10, etc.
- exercitationem
corporis non improbo, modo sit moderata : je ne désapprouve pas
l’exercice
physique, à condition qu’il soit bien réglé.
- avec
relatif, ind. ou
subj. qui modo curavit, Cic. Fl. 64
: qui seulement a pris soin.
- qui
modo sit, Cic. Cat. 4, 16 : pourvu
qu’il soit.
- omnes
qui modo meminerint : tous, pourvu qu'ils se souviennent (pour peu
qu’ils
se souviennent).
- quis est omnium, qui modo
cum Musis ... habeat aliquod commercium, qui se non hunc mathematicum
malit quam illum tyrannum ? Cic. Tusc. 5 , 66 : quel est l'homme au
monde, pourvu qu'il ait quelque commerce avec les Muses, qui n'aimerait
mieux être ce mathématicien (Archimède) que ce tyran (Denys). --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 128, éd. Vuibert.
- restrictif,
sans verbe quam
plurimis modo dignis se utilem præbere, Cic. Off. 1, 92
: rendre service au plus grand nombre possible, pourvu qu’ils
en soient dignes. --- cf. Cic. Off. 2, 58 ; Amer.
138, etc.
- ratione
quamvis falsa, modo humana, Cic. Verr. 3, 224 : par des moyens
controuvés, si l’on veut, mais du moins relevant de l’homme.
- nocentem,
modo ne nefarrium
defendere, Cic. Off. 2, 51 : défendre un coupable, pourvu
qu’il ne soit pas un sacrilège. --- cf. Pis. 6.
- si
modo +
indic. : si seulement, si du moins. ---
Cic. de Or. 3,125,
etc...; + subj. Hor.
Ep. 1, 1, 40; Prop., Ov.
- quis
nescit si modo scire curavit : qui ne le sait, pour peu qu’il ait eu
le souci de le savoir ?
- Modogalinga,
æ, f. : île du Gange. --- Plin. 6, 67.
- Modressæ, ārum,
m. : peuple
de l’Inde. --- Plin. 6, 67.
- Modubæ,
ārum, m. : peuple de l’Inde.
--- Plin. 6, 67.
- mŏdŭlābĭlis,
e [modulor] : harmonieux, mélodieux. --- Calp.
Ecl. 4, 63.
- mŏdŭlāmĕn,
ĭnĭs, n. [modulor] : - 1
- cadence,
mélodie, harmonie [du style].
--- Gell. 13, 21, 16. - 2
- harmonie
[des astres]. ---
Macr. Scip. 2, 12.
- Apollinem
ipsum decimum Musis adiciunt illa videlicet causa, quod humanæ
vocis decem sint modulamina, Fulg. Myth. 1, 15 : si l’on ajoute Apollon
lui-même aux Muses pour faire le dixième, c’est bien sûr parce que les
éléments constitutifs de la voix humaine sont au nombre de dix. -- traduction de Etienne Wolf et Philippe
Dain, 2013.
- mŏdŭlāmentum,
i, n.
[modulor] : nombre, harmonie [du style]. ---
Gell. 1, 7, 19.
- mŏdŭlātē,
adv.
[modulatus] : avec mesure, mélodieusement. --- Cic.
Nat. 2, 22; Aus. Ep. 19.
- mŏdŭlātius.
--- Amm.
16, 5, 10 ; Gell. 11, 13, 2.
- mŏdŭlātĭo,
ōnis, f. [modulor] : - 1
- action
de mesurer, de
régler, mesure régulière. --- Vitr. 5, 9, 3 ; Gell. 1, 11, 18.
- 2
- mesure
rythmée,
modulation, cadence, mélodie. --- Quint. 9, 4, 139; 11, 3, 57
; 59 ; Aus. Ep. 25, 13.
- singulorum
fatigatio quamlibet se rudi modulatione solatur, Quint. Inst. 1, 10, 16
: chacun isolément charme son labeur en modulant quelque air de sa
façon.
- mŏdŭlātŏr,
ōris, m. [modulor] :
- 1
- celui
qui mesure, qui règle. ---
Col. 1, pr. 3. - 2
- musicien, chanteur. -- Hor. S. 1, 3,
130.
- mŏdŭlātrix,
īcis, f. : celle qui mesure, celle
qui dispose régulièrement. ---
Tert. Bapt. 3.
- modulatus
:
1
- mŏdulātus, a, um : part. passé de modulor; qui a chanté.
2
- mŏdulātus, a, um : part. passé de modulo. - a
- chanté en mesure, joué en mesure. - b
- adjt,
cadencé, modulé, mélodieux. --- Plin. 10, 81
; Ov. M. 14, 428
3
- mŏdulātŭs, ūs, m. : modulation. ---
Sen. Herc. fur. 263; Tert. Nat. 1, 8.
- mŏdŭlo,
āre, ātum : c. modulor.
--- Prisc. 8, 29.
- mŏdŭlor,
āri, ātus sum [modus] : - tr. -
- modulatus
sens passif. --- Hor. O. 1, 32, 5; Quint. 9, 2, 35; Suet. Aug.
57.
1
- mesurer, régler, régulariser.
--- Gell. 1, 2, 1 ; Plin. 2, 142.
2
- soumettre
à des lois
musicales, à une mesure, à un rythme, à une cadence.
-
modulari
orationem, Cic. Or. 58 : soumettre le discours à des lois
musicales.
3
- marquer
le rythme.
--- cf. Cic. de Or. 3, 185; Plin. 2, 209; Liv.
27, 37, 14.
4
- moduler des
vers,
les chanter [avec accompagnement de la lyre]. ---
Hor. Ep. 2, 2, 144.
5
- noter
des vers musicalement, leur donner une
mélodie [sur le chalumeau].
- Chalcidico
quæ sunt mihi condita versu carmina pastoris Siculi modulabor avena,
Virg.
B. 10, 51 : mes chants que j'ai composés en vers chalcidiques, je les
chanterai sur le pipeau du pâtre de Sicile.
- nec
moduletur aut musicis notis cantica excipiat, Quint. 1, 12, 14 : (je ne
veux pas que l’élève […] ) mette des paroles en musique ou qu’il
transcrive des airs qu’il aura entendus. -- trad. Jean Cousin
éd. Budé 1975.
6
- tirer une
mélodie d’un instrument.
- modulari
lyram, Tibul. 3, 4, 39 : faire vibrer la
lyre en accord avec le chant.
- barbite,
Lesbio modulate civi, Hor. O. 1,
32, 5 : ô lyre, dont le citoyen de Lesbos a tiré des accords.
- mŏdŭlus,
i, m. [modus] :
1
- mesure.
--- Varr. R. 2,
2, 20.
- metiri
se quemque suo modulo ac pede verum est, Hor. Ep. 1, 7, 8 : la
vérité est que chacun doit se chausser à sa mesure et à son pied (=
chacun doit se satisfaire de son état).
- scrobem
coram fieri imperavit dimensus ad corporis sui modulum, Suet.
Ner.
49 : Néron ordonna qu’une fosse soit creusée, après l’avoir fait mesurer aux
dimensions de son corps. --- (dimensus
apposé à Nero
(s.-ent). --- cf. Cæsar
pontem fecit).
2
- module [t.
d’archit.]. ---
Vitr. 5, 9, 3.
3
- tuyau d’aqueduc.
---
Frontin. Aq. 36.
4
- mouvement réglé ; mesure
[en t. de musique], mode, mélodie. ---
Plin. 7, 204 ; Gell. 2, 22, 2; fig. Hor. S. 2, 3, 78.
- Modura,
æ, f. : ville de l’Inde. --- Plin 6, 105.
- mŏdus,
i, m. :
- voir
hors site latin-anglais.
1
- mesure
[avec quoi on mesure qqch]. --- Varr. R. 2,
10, 2; 1, 10, 2.
2
- mesure,
étendue, quantité.
- modus
agri, Cic. Att. 13, 33, 2 : mesure d’un champ.
- oportebit
salis decocti contritique semunciam in eumdem modum musti adjicere,
Col. 12, 23, 3 : il faudra ajouter dans une égale quantité de moût une
demi-once de sel grillé et égrugé.
- modi,
quibus metirentur rura, Varr. R. 1, 10, 1 : les mesures agraires. --- Paul.
Sent. 1, 19, 1; Juv. 14, 172; Col. 11, 3, 4; Col. Arbor. 1, 6; Cels. 3,
27; cf. Col. 12, 23; Dig. 11, 6; Vell. 2, 73, 2 .
3
- [musique]
mesure.
- percussionum
modi, Cic. Or.
198 : mesures battues à intervalles réguliers.
- extra
modum, Cic. Or.
198 : en dehors de la mesure.
- ad
tibicinis modos saltare, Liv. 7, 2,
4 : danser à la cadence de la flûte.
4
- mélodie,
mode.
- flebilibus
modis aliquid concinere, Cic. Tusc. 1, 106 : débiter qqch avec
accompagnement d’une mélodie lugubre. --- cf. Cic.
Leg. 2, 39.
5
- cadence
générale de la période. --- Cic. Br. 32.
6
- mesure,
juste mesure,
limite convenable.
-
suus cuique modus est, Cic. Or. 73 : il y a une
juste mesure appropriée à chaque objet.
- modum tu adhibes vitio ? an vitium nullum est non parere rationi ?
Cic. Tusc. 4, 39 : tu assignes une limite au vice ? ce n'est donc pas
un vice que de ne pas obéir à la raison. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 110, éd. Vuibert.
- est
puniendi modus, Cic. Off. 1,
33 : il y a une mesure à observer dans la punition.
- alicujus
rei modum
facere, Cic. Leg. 1, 53 ; statuere, Cic. Sull. 48 ; alicui rei modum
constituere, Cic. Verr. 2, 145; statuere, Cic. Fin. 1, 3
: fixer une
limite (imposer une mesure) à qqch.
- modum
ludendi retinere, Cic. Off.
1, 104 : garder une mesure dans le divertissement.
- fruendæ
voluptatis
modum tenere, Cic. Off. 1, 104 : garder une mesure dans la
jouissance des
plaisirs.
- numerosque
modosque ediscere vitæ, Hor. Ep. 2, 2, 144 : apprendre à connaître les
modes et les cadences de la vie.
- modum
transire, Cic. Tusc. 4, 40 : dépasser la mesure.
- modum
egredi : dépasser la mesure.
- ad
quemdam modum, Sen. Pol. 7, 3 : dans une certaine mesure.
- præter
(extra, super) modum : outre mesure.
- Lysiam
amplectuntur hujus nominis modum, Quint. 12, 10, 21 : ils regardent
Lysias comme le type de l'orateur (comme la règle même du style
oratoire).
7
- modération
dans le caractère, dans la conduite. --- Cic.
Marc. 1.
8
- manière,
façon, sorte, genre.
- tres
modi rerum publicarum, Cic. Rep. 2, 46
: trois formes de gouvernements.
- oratoris
modo, Cæs. BG. 4, 27, 3 : à
la
manière d’un ambassadeur.
- bono
modo, Cato, Agr. 5, 2 : d’une bonne
manière, honnêtement, sans exagérer. --- cf. Cic.
Att. 13, 23, 3; Q. 2, 4,
3.
- nullo
modo, Cic. Verr. 2, 186 : d’aucune façon.
- omni
modo, Cic. Att. 6,
2, 7 : de toute façon.
- miris
modis, Liv. 2, 57, 6 : de façon étonnante.
- isto
modo, Cic. Br. 296 : à ta manière.
- isto
modo utilis est vinolentia ad fortitudinem : ainsi (à raisonner comme
toi) l'ivresse est utile au courage.
- miserandum
in modum, Cic. Prov.
5 : d’une façon lamentable.
- ad
(in) modum fugientium : à la manière des fuyards, comme des fuyards.
- in
servilem modum, Cæs. BG. 6, 19, 3
: comme cela
se pratique pour les esclaves. --- cf. Cic. Verr. 1,
13.
- ad
hunc modum, Cæs.
BG. 3, 13, 1 : de cette manière. --- cf. BG. 5, 24.
- ad
quemdam modum, Sen. Pol.
7, 3 : jusqu’à un certain point.
- majorem
in modum, Cic. Fam. 13, 16, 4 (in majorem modum), Cic. Fam. 13, 2
: de façon plus pressante, vivement.
- vaticinantis
in modum, Liv. 5, 15, 4 : à la manière d’un prophète.
- quodam
modo : en quelque sorte, pour ainsi dire.
- ejus
modi ut + subj. : de telle
sorte que.
- cujusque
modi : de toute espèce. --- Cic. Verr. 4, 7; Fin.
2,3 ; 2,22 ;
Off. 1, 139; de Or. 2, 289; Cæs. BG. 7, 22, 1.
- ejusmodi,
hujusmodi,
illiusmodi, istiusmodi : de cette façon.
- ou hujus
modi, ejus modi, illius modi, istius modi : de cette façon.
- cuicui
modi : de quelque façon que...
- tuque
ad me velim omnia quam diligentissime cuicuimodi sunt scribas, Cic.
Att. 3, 22, 4 : et tenez-moi très exactement, je vous prie, au courant
de ce qui se passe, de quelque nature que ce soit.
9
- grammaire
- mode, forme.
- patiendi,
faciendi modus, Quint. 9, 3, 7, etc. : voix passive, voix
active
- infinitus
modus, Gell. : l'infinitif.
- fatendi
modus, Quint. 2, 6, 7 : l’indicatif.
- mœcha,
æ, f. : femme
débauchée, courtisane,
adultère, prostituée. --- Hor.
S. 1, 4,
113; Catul. 42, 3; id. 42, 11; Mart. 3, 93,
15; id. 10, 13, 7; Juv. 6, 278.
- gr. μοιχή.
- uxor
mœcha, Aus. Ep. 10 : épouse débauchée.
- sequi
mœchas : suivre les
prostituées. --- cf. Hor. S. 1, 4,
113.
- mœchăs,
ădis, f. : femme adultère. ---
Varr.
Men. 205.
- gr. μοιχάς,
άδος (ἡ)
- mœchīa,
æ, f. : l'adultère,
le concubinage. ---
Tert.
Pudic. 5.
- gr.
μοιχεία.
- mœchĭmōnĭum, ĭi, n. : c.
mœchatio. --- Laber. d.
Non. 140, 31 et Gell. 15, 7, 2.
- mœchisso,
āre (c. mœchor) : - tr. - vivre en
concubinage
avec. --- PL. Cas.
976.
- mœchor,
āri, ātus sum [mœchus] : - tr. - commettre
un adultère,
vivre en concubinage. --- Catul. 94, 1;
Hor. S. 1, 2,
49.
- non occides, neque mœchaberis, furtumque non facies, Vulg. Deut.
5, 17 : tu ne tueras, tu ne commettras pas d'adultère, tu ne voleras
pas.
- omnis qui dimittit uxorem suam et ducit
alteram, mœchatur, Aug.
Adult. 9, 10 : tout homme qui renvoie sa femme et en épouse une autre,
commet un adultère. --- cf. Vulg.
Luc. 16, 18.
- mœchus,
i, m. : (homme) adultère, débauché.
--- Pl.
Mil.
975 ; Ter. Eun. 957 ; Hor. O. 2, 25, 9; Juv. 9, 25.
- gr. μοιχός.
- mœne,
is : anc. sing. de mœnia. ---
Næv. d. P. Fest. 145, 24.
- mœnĕra,
um : arch.
pour munera. --- Lucr. 2, 29.
- mœnia
:
1
- mœnĭa, ĭum,
n.
[munio] :
- gén.
plur. mœniorum
Tert. Marc. 3, 24.
a
- murailles [de ville], murs,
remparts, fortifications.
--- Varr. L. 5, 141 ; Cic. Sest. 91 ; Rep. 1, 17 ; Cæs. BC. 3, 80 ;
Virg. En. 2, 234.
b
- poét. murs
[en gén.],
enceinte. ---
Lucr. 4, 82 ; Ov. M. 2, 2 532.
c
- ville. ---
Cic. Cat. 2, 1 ; Virg. En. 6, 549.
d
-
maison, palais.
--- Virg. En. 6, 541.
- mœnia
lata videt triplici circumdata muro, Virg. En. 6, 549 : il voit le
vaste
palais entouré d'un triple mur.
2
- mœnĭa, ĭum, n. arch. =
munia.
- voir
hors site P. Festus.
- mœnĭānum,
i, n. : mur. --- Vulg.
Esdr. 3, 6, 25.
- Mœnĭenses,
ĭum, m. : habitants d’une ville voisine d’Albe la Longue. ---
Inscr.
- mœnĭmentum,
i, n. : c. munimentum. --- Enn.
d. Cic. Fin. 2, 106.
- mœnĭo,
mœnitus, arch. : c. munio,
munitus.
- Mœnis,
is, m. : fleuve
de Germanie [le Mein]. ---
Mel. 3, 3, 3.
- ou
Mœnus, i, m., Tac.
G. 28.
- Mœnĭus,
ĭi, m. : nom d’homme. ---
Inscr.
- mœnus
:
1
- mœnus,
ĕris, n. : voir munus. ---
Lucr. 1, 29.
2
- Mœnus
:
voir Mœnis.
- mœra,
æ, f. : sort,
destin, destinée. ---
Sid. Carm. 15, 66.
- gr. μοῖρα.
- mœrens
: c. mærens
- mœrĕo,
ēre : c. mæreo.
-
(Lebaigue
P. 784 et P.
785)
- Mœris :
1
- Mœrĭs, ĭdis, m.
:
a
- nom
d’un roi d’Égypte. ---
Plin. 5, 50.
b
- roi
de la Palatène, contrée de l’Inde. ---
Curt. 9, 8, 28.
2
- Mœris, ĭdis, f.
: lac Mœris [que fit creuser près de Memphis le roi d’Égypte Mœris]. --- Mel. 1, 55.
- ou Mœridis
lacus. --- Plin. 5, 50.
3
- Mœris, is, m. :
nom de berger. ---
Virg. B. 8, 96.
- mœror
: c. mæror
- mœrus,
i, m. arch. : pour murus. --- Varr.
L. 5, 41 ; Enn. An. 376 ; Virg. En. 10, 24.
- Mœsa,
æ, f. : aïeule d’Héliogabale. ---
Lamp. Elag. 10.
- Mœsi,
ōrum, m. : les Mésiens, les habitants de
la Mésie. ---
Plin. 13, 149; Tac. An. 15, 6.
- Mœsĭa, æ,
f. : la Mésie [province
entre le Danube et la Thrace,
auj. la Bulgarie et la Serbie].
--- Plin. 3, 149; Tac. An. 1, 80.
- au
plur. Mœsiæ : les Mésies [Supérieure
et Inférieure]. ---
Suet. Vit. 15
- Mœsĭăcus,
a, um : de Mésie.
--- Tac. H. 2, 32.
- ou
Mœsĭcus
Plin. 4, 3.
- voir la
carte de la Mésie.
- Mœsŏgŏthi,
ōrum, m. : Mésogoths [habitants de la Mésie inférieure]. ---
Jord.
- mœst-
---> mæst-
- mœstē,
mœstĭfĭco, mœstĭter, mœstĭtia, mœstĭtūdo, mœsto, mœstus
- Mōgontĭa, æ, f. : ville de
Germanie [Mayence]. ---
N. Tir.
- ou
Mōgontĭăcum, i, n. ---
Tac. H. 4, 14 ; Eutr. 7, 13.
- Mōgontĭăcus,
a, um : de Mogontia. ---
Amm. 15, 11, 8.
- Mogorē, ēs, f. : ville située sur
le Nil. --- Plin. 6,
180.
- Mogrus, i, m. : fleuve de la
Colchide. --- Plin. 6,
12.
- moirus, arch. : c. murus. --- Inscr. Orell. 566.
- mola :
1
- mŏla,
æ, f. :
a
- meule,
meule de moulin.
- molam
versare, Juv. 8, 67 : tourner la meule.
b
-
moulin; surtout au plur. mŏlæ,
ārum. ---
Pl. Men. 974;
Enn. d. Non. 506,
4 ; Cic. Att. 2, 2, 9.
- molæ
: moulin
(la meule
supérieure
broyait le blé en tournant
autour de la saillie conique de la meule inférieure; d'où le pluriel
pour désigner le moulin).
-
molæ oleariæ, Varr. R. 1, 55 : moulin à olives.
- molæ
trusatiles,
Gell. 3, 3, 14 : moulin à bras.
- molæ
aquariæ, Pall. 1, 42 : moulin à eau.
- pumiceæ
molæ, Ov. F. 318 : le
moulin aux meules creuses (comme la pierre ponce) [v. cava machina Ov.
F. 6, 381]
- quæ
pumiceas versat asella molas, Ov. : l'ânesse qui tourne le moulin aux
meules poreuses (comme la pierre ponce).
c
- farine
sacrée.
- mola
salsa :
farine sacrée [de blé
torréfié, mêlée de
sel, qu’on répandait sur la tête des victimes]. --- Pl.
Amp. 740 ; Plin. 18, 7 ; Mart. 7, 5, 4 ; cf. P.
Fest. 141.
- ou
mola seul Cic. Div. 2,
37.
d
-
môle, faux germe [en t.
de médecine]. ---
Plin. 7, 63.
e
-
mâchoire.
--- Vulg. Ps. 57, 7.
2
- Mŏla,
gén. arch. ās, f. : Mola, déesse des moulins [plaist.].
--- Pl. Ps. 1100.
- molaris
:
1
- mŏlāris, e : de moulin, de meule. ---
Plin. 36, 137.
2
- mŏlāris, is, m. : - a
- meule. ---
Virg. En. 8, 250; Tac. H. 2, 22. - b
- pierre meulière, grosse pierre. --- Isid. 19, 10,
10. - c
- la
molaire (dent). ---
Isid. 19, 10,
10.
- mŏlārĭus,
a, um [mola]
: qui tourne la meule. --- Cato, Agr. 22, 4;
Varr. R. 1, 19, 3.
- mŏlātĭo, ōnis, f. [molo, ere] :
mouture.
--- Gloss.
- mŏlātŏr, ōris, m. [molo, ere]
: meunier. --- Gloss.
- molaxo, āre : voir malaxo. ---
Pelag. Vet. 5.
- molemonĭum, ĭi, n.
: plante inconnue. --- Plin. 25, 108.
- mŏlendārĭus, a, um : de
moulin, de meule. --- Paul.
Dig. 33, 7, 18, 5.
- mŏlendīnārĭus, a, um
: c. molendarius. --- Amm. 17,
4, 15.
- mŏlendīnārĭus,
ii, m. : meunier. ---
Inscr.
- mŏlendīnum, i, n. :
l'endroit où l'on moud, moulin.
--- Aug. Psalm. 36, serm. 1, 2.
- mŏlendo, āre : - tr.
- moudre. --- Pompei.
309, 12.
- moles
:
1
- mōlēs,
is, f. :
a
- masse.
- moles
opere magnifico, Cic. Phil. 14, 33 : masse d’un
travail imposant.
- rudis
indigestaque moles, Ov. M. 1, 7 : masse
informe et confuse.
b
- levée, jetée, digue, môle.
- moles
oppositæ
fluctibus, Cic. Off. 2, 14 : digues opposées aux flots. --- cf.
Cic. Verr. 4,
118; Att. 4, 16, 13.
c
- appareils de siège, machines
de guerre. ---
Virg. En. 5, 439 ; Liv. 2, 17, 5.
-
mais tota
moles belli, Tac. H. 1, 61 : toute la masse de guerre = toutes
les forces guerrières.
d
- masse, poids, charge.
- molem
invidiæ sustinere, Cic. Cat. 1, 23 : soutenir le fardeau de la
haine. --- cf.
Cat. 3, 17.
- moles
pugnæ, Liv. 26,
6, 9 : l’importance du combat.
- tantæ
corporum moles, Liv. 38, 46, 4 : ces
corps gigantesques.
- tantæ moli
par, Tac. An. 1, 4 : à la hauteur d’une
tâche si lourde.
- curarum
moles, Tac. An. 12, 66 : une multitude de soucis (de lourds soucis).
- fortunæ
moles, Tac. An. 15, 52 : le faste gênant du rang
suprême.
- densa ad
muros mole feruntur, Virg. En. 12, 575 : ils se
portent en masse compacte vers les murs.
e
-
effort, difficulté,
peines.
- haud magna
mole, Liv. 25, 11, 17 : sans grande difficulté.
- tantæ molis
erat Romanam condere gentem ! Virg. En. 1, 33 : tant
il
était laborieux de fonder la nation romaine !
f
-
embarras, danger.
- major domi
exorta moles, Liv. 6, 14, 1 : un plus grand danger survenu à
l’intérieur.
g
- bouleversement des flots. --- Virg. En. 5,
790; 1, 134
; Curt. 3, 1, 5.
2
- Mōles, f. plur.
: personnification
des efforts du combat,
les Moles [filles de Mars]. ---
Gell. 13, 22, 2.
- mŏlestē,
adv.
[molestus] :
1
- avec
peine, avec chagrin.
- moleste ferre + prop.
inf. :
supporter avec peine que. --- Cic. Att.
13, 22, 4.
- molestissime fero
quod... Cic. Fam., 3, 6, 5 : je suis très peiné de ce que...
- molestissime fero quod te
ubi visurus sim nescio, Cic. Fam. 3, 6, 5 : je supporte très mal de ne
pas savoir où je te verrai.
- molestius ferre,
Cic. Q. 1, 1, 2 : supporter avec plus de peine.
- populi
Romani exercitum hiemare atque inveterascere in Gallia moleste
ferebant, Cæs. BG. 2, 1, 3 : ils supportaient mal qu'une armée du
peuple romain passe l'hiver et s'incruste en Gaule.
2
- d’une
manière
choquante, désagréable, rebutante. --- Catul.
42, 8; Quint. 22, 3, 181.
- illa,
quam videtis turpe
incedere, mimice ac moleste ridentem catuli ore Gallicani, Catul. 42 :
c'est celle que vous voyez s'avancer effrontément et dont la
bouche grimacière et hideuse ressemble, quand elle rit, à la gueule
d'un chien gaulois.
- mŏlestĭa,
æ, f. [molestus]
: chose
qui est à charge.
1
- peine,
chagrin, inquiétude
; désagrément, embarras, gêne, inconvénient.
- habeo illam
molestiam
quod ... Cic. Fam. 16, 12, 5 : je suis chagriné de ce que ...
- molestiam
trahere ex, molestiam capere ex : s’affecter de. --- Cic. Fam. 4,
3, 1; Sull. 2.
- sine
tua molestia, Cic. Fam. 23, 23 : sans que cela te cause
d'ennui.
- molestiam
exhibere alicui, Cic. Fam. 12, 30, 1 : causer du désagrément à
qqn.
- molestiam
adspergere alicui, Cic. Q. 2, 10, 2 : causer à qqn un brin
d’ennui.
- fasces
habent molestiam, Cic. Att. 8, 3, 6 : les faisceaux sont une
cause d’ennuis.
- si
forte quid erit molestiæ te ad Crassum conferas censeo, Cic. Quint. 1,
3, 7 : si
jamais
tu as quelque ennui, je t'invite à t'adresser à Crassus.
- alicui
molestam facere (exhibere) : causer de l'ennui à qqn.
- in
maximis molestiis esse : éprouver de très grands ennuis.
- habeo
illam molestiam, quod... Cic. Fam. 16, 12, 5 : j'ai l'ennui de voir que.
- aliquem
molestiā levare : mettre fin aux ennuis de qqn.
- ex
aliqua re molestiam trahere (capere) : s'affecter de qqch.
- alicui
molestiam afferre : importuner qqn, ennuyer qqn.
- aliquem
magnā molestiā afficere : ennuyer beaucoup qqn.
- avec
double dat. - nulla ei defatigatio molestiæ erat, Lhom. de viris
: aucune
fatigue
ne lui pesait.
- sine
molestiā diligens elegantia, Cic. Brut. 38, 143 : une élégance
soigneuse
sans affectation.
2
-
en parl. du style affectation. --- Cic. Br.
143; 315.
3
-
boutons, taches (sur la figure).
---
Plin. 28, 109.
- mŏlesto,
āre [molestus]
: - tr. - fatiguer, ennuyer. --- Dig. 34,
3, 20.
- mŏlestus,
a, um [moles]
:
1
- qui est à
charge, pénible, désagréable, fâcheux. ---
Cic. Mur. 18; Nat. 2, 39.
- sunt quidam qui molestas amicitias faciunt cum ipsi se contemni
putant, Cic. Læl. 72 : il y a des gens qui rendent les amitiés pénibles
en se disant méprisés. --- trad.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 145,
éd. Vuibert.
- nihil agis, dolor ! quamvis sis molestus, numquam te esse confitebor
malum, Cic. Tusc. 2, 61 : tu perds ton temps, douleur ! si importune
que tu sois, je n'avouerai jamais que tu es un mal. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
150; éd. Peeters France
-
molestus alicui,
Cic. Br. 117 : importun pour qqn, qui
cause des ennuis à qqn [en parl.
d’une pers.]
- nisi
molestum est, Cic. Clu. 60, 168 : si cela ne te déplaît pas.
- est in hoc
genere
molestum quod ... Cic. Off. 1, 26 : le fâcheux en ces sortes
de choses,
c’est que ...
- ne vobis
multitudine litterarum molestior essem, Cic. Fam. 5, 3 : pour ne pas
vous accabler de lettres. --- Cic. Leg.
3, 19.
- molesta
tunica : tunique funèbre (chemise
soufrée dans laquelle on
enfermait les condamnés). --- Juv. Mart.
- Pomponius
Marcellus, sermonis Latini exactor molestissimus, Suet. : Pomponius
Marcellus était, pour la langue latine, un impitoyable puriste. --- Cic. Cæc. 36.
- molestum est
+ inf.
: il est ennuyeux de ... Cic. Nat. 1,
2.
2
- déplaisant,
choquant. --- Cic.
Top. 92.
3
-
affecté. --- Cic. Br. 116;
Quint. 11, 3, 183; Suet. Tib. 56; Ov. A. A. 1, 464.
4
- difficile.
---
Dig. 9, 2, 27, 14.
5
- dangereux.
--- Catul. 51, 12.
- mŏlētrīna,
æ, f. [molo]
: moulin. --- Cato d.
Non. 63, 26.
- mŏlīle,
is, n. [mola]
: attache de l’âne tournant la meule. ---
Cato Agr.10, 11.
- mōlīmĕn,
ĭnĭs, n. [molior]
: gros effort. --- Lucr. 4,
902; Ov. M. 12, 357 ; Liv.
5, 22, 6.
- res suo ipsa
molimine gravis, Liv. 2, 56, 4 : affaire difficile
par elle-même à cause des efforts qu’elle demande.
- molimen
sceleris,
Ov. M. 6, 473 : efforts pour accomplir un crime.
- fig. quanto
molimine, Hor. Ep. 2, 2, 92 : avec quel air important.
- mōlīmentum,
i, n. [molior]
: effort pour réaliser qqch. --- Cæs. BG.
1, 34, 3; Liv.
37, 14, 7.
- magni res molimenti est, Sen.
Marc. 11, 4 : il faut un gros
effort.
- mŏlīnārĭus, ĭi,
m. [molina]
: meunier [d’un
moulin à eau]. --- Gloss ;
CIL 3, 5866.
- Molindæ,
ārum, m. : les Molindes (peuple de
l'Inde). ---
Plin. 6,
67.
- mŏlīnus, a, um [mola] : de meule,
qui sert à moudre.
- (Lebaigue
P. 785 et P.
786)
- molinum
saxum, Tert. adv. Marc.
4, 35 : meule.
- mŏlīna,
æ, f. : moulin.
- molinæ ad calles artandas ædificatæ, Amm. 18, 8, 11 : des moulins
construits sur des chemins resserrés.
- mŏlīnum,
i, n. : moulin. --- Cassiod. Inst.
Div. 29.
- mōlĭo, īre : - tr.
- bâtir, construire. --- Prisc. 8,
25; Frontin. Aq. 129.
- mōlĭor,
īri, ītus sum
[moles] : - tr. -
- inf.
présent - molirier
= moliri, Lucr.
5, 934.
- voir hors site latin-anglais
1
- mettre en
mouvement, déplacer.
- moliri montes
sua sede, Liv. 9, 3, 3 : déplacer des montagnes.
- moliri corpora
ex somno,
Liv. 36, 24, 3 : s’arracher au sommeil.
- moliri ancoras,
Liv. 28, 17, 15 : lever
l’ancre.
- manibus
habenas moliri, Virg. En. 12, 327 : manier les rênes.
- in
vites bipennem moliri, Virg. G. 4, 331 : manier la cognée
contre les vignes.
- moliri terram,
Virg. G. 1, 494 : remuer la terre.
--- cf. Lucr. 5, 934.
- moliri
portas,
Liv. 23, 18, 2 : forcer, enfoncer des portes.
--- cf. Curt. 6, 8, 20.
2
- bâtir,
construire.
- moliri muros,
classem, arcem : construire
des murs, une flotte, une citadelle. --- Virg. En.
3, 132 ; 3, 6 ; 1, 424.
- fig.
licet etiam mortalem esse animum judicantem æterna moliri, Cic. Tusc.
1, 91 : il est permis, même en croyant l'âme mortel, de bâtir pour
l'éternité. --- trad. Marcel Bizos,
Syntaxe latine, p. 107; éd. Vuibert.
- [un
retranchement] Liv. 25, 36,
71.
3
- fig. faire,
réaliser.
- nec ea quæ
agunt molientes cum labore
operoso, Cic. Nat. 2, 59 : sans que pour accomplir ce qu’ils
font leur
travail soit pénible.
- nulla opera
moliri, Cic. Nat. 1, 51 : ne rien faire.
-
datum molitur iter, Virg. En. 6, 477 : il suit le trajet fixé.
4
-
entreprendre, préparer,
machiner, ourdir.
- alicui
calamitatem moliri, Cic.
Clu. 178 : machiner la perte de
qqn.
- moliri perniciem
rei publicæ, Cic. Cat. 1, 5 : machiner la ruine de
l'Etat.
- videmus
cotidie perniciem rei publicæ molientem, Cic. : nous le voyons tous
les
jours en train de machiner la ruine de la république.
- dubitamus
quid iste in hostium præda molitus
sit ? Cic. Verr. 1, 154 : doutons-nous de ce qu’il a pu tenter
[à propos
des...], pour s’emparer des dépouilles des ennemis ?
- Atarrhias
clausum aditum domus moliebatur, Curt. 6 : Atarrhias travaillait à
forcer
la porte qui se trouvait fermée.
- in
demoliendo signo permulti homines moliebantur, Cic. Verr. 2, 4 : un
grand
nombre d'hommes s'efforçaient de desceller la statue.
- quis
igitur optimatium discordiam molitur ? Cic. Har. : qui donc travaille à
semer la discorde entre les grands ?
- dum
moliuntur ... annus est, Ter. Heaut. 240 : elles mettent un siècle à se
déplacer.
- res
novas moliri, Suet. : tenter de provoquer une révolution.
- moliri
crimina et
accusatorem, Tac. An. 12, 22 : chercher des griefs et un
accusateur
contre qqn.
- moliri regna,
Liv. 1, 47, 4 : se préparer un trône.
-
avec inf. molimur
aliquid exquisitius dicere, Cic. Or. 37 : nous entreprenons de
dire qqch de plus approfondi.
- vos
redire (Antonium) molientem reppulistis, Cic. Phil. 14 : vous avez
repoussé
Antoine, qui s'efforçait de revenir.
- mundum
efficere moliens, Cic. Tim. 13 : voulant faire le monde.
- moliri
ut : s'efforcer de.
- id
molitur ut omnia perturbet, Cic. Phil. 8, 3 : il travaille à tout
brouiller.
5
- mettre
en mouvement,
provoquer
[des
sentiments]. --- Cic. de
Or. 2, 206.
6
- absolt. se
remuer,
s’occuper.
- in demoliendo signo
moliri, Cic. Verr. 4, 95 : travailler,
s’occuper à desceller une statue.
- agam
per me ipse et moliar, Cic. Fam. 6, 10, 2 : j'agirai par moi-même et de
toutes
mes forces.
-
fig. moliri de
occupando regno, Cic. Rep.
2, 60 : se livrer à des machinations pour monter sur le trône.
7
- se
mettre en mouvement.
- ceteræ naves uno in loco
moliebantur, Cic.
Verr. 5, 88 : les autres navires faisaient les manœuvres à la
même place.
-
naves dum moliuntur a terra, Liv. 37, 11, 12 : pendant que les
navires
cherchent à s’éloigner de terre.
--- cf. Tac. H. 2, 35; Liv. 28, 44, 6.
- mōlis, is, f. : c. moles. --- Grom.
92, 16.
- molitio
:
1
- mōlītĭo,
ōnis, f. [molior] : - a
- action
de remuer, de déplacer. - b
- entreprise difficile. - c
- démolition. - d
-
machination.
- molitio agrorum, Col. 11, 2, 9 : culture de la terre, labourage.
- ceterum
differant terrenam molitionem usque in proximas idus, Col. 11, 2, 98 :
au reste ils diffèrent le labourage jusqu'aux ides prochaines.
- molitio valli, Liv. 33, 5, 6 : démolition du
retranchement
- quæ
molitio, quæ ferramenta, qui vectes, quæ machinæ, qui ministri tanti
muneris fuerunt ? Cic. Nat. 1, 8, 19 : quelle puissante entrerise,
quels leviers, quelles machines, quels ouvriers ont élevé un si vaste
édifice ?
- quid sibi vult tam furtiva molitio ? Petr. 95 :
quel secret dessein a-t-on machiné ?
2
- mŏlĭtĭo,
ōnis, f. [molo] : mouture. --- Ps.-Ambr.
Serm. 29.
- molitor
:
1
- mŏlĭtŏr,
ōris, m. [molo] : meunier
[d’un moulin à bras]. --- Ulp. Dig.
33, 7, 12.
2
- mōlītŏr,
ōris, m. [molior] : - a
- celui qui construit. - b
- celui qui trame,
celui qui ourdit, artisan de.
- molitor
mundi, Cic. Tim.
17 : l’architecte du monde.
--- cf. Ov. M. 8, 302
- maximorum
molitores scelerum, Sen. Tranq. 7, 3 : auteurs de très grands crimes.
- molitor
rerum novarum, Suet. Dom. 10 : factieux.
- molitrix
:
1
- mōlītrix, īcis, f.
[molitor] : celle qui machine qqch. --- Suet.
Ner. 35.
2
- mŏlitrix, īcis, f. [molo] : meunière.
- mŏlĭtum,
i, n. [molo]
: ce qui est moulu, farine. --- Pl. Men.
979.
- molitus
:
1
- mōlītus, a, um : part. passé de molior.
2
- mŏlĭtus, a, um : part. pass. de molo.
- molita
cibaria, Cæs. BG. 1, 5, 3 : farine.
- mollĕ,
adv. : - 1
- d'une manière souple,
flexible. - 2 -
mollement, doucement.
- vicini subrisit molle puella,
Pers. 3, 110 : la fille du voisin t'a souri mollement.
- molle, nom.
et acc. sing. n. de mollis. --- voir
mollis.
- mollĕo, ēre [mollis] : - intr.
- être mou. --- Th.-Prisc. 1, 28.
- mollesco,
ĕre [mollis] :
- intr. -
1
- devenir mou. --- Catul.
64, 38; Ov. M. 10, 283.
2
- s’adoucir. --- Lucr. 5,
1014 ; Ov. P. 1, 6, 8.
3
- s’efféminer. --- Ov.
M. 4, 386; Vulg. Jer. 51, 46.
- mollestra, æ, f. : peau
de brebis servant à fourbir les casques. --- P.
Fest. 135.
- mollĭa
:
voir mollis.
- mollĭcellus, a, um
: dim. de molliculus.
--- Catul. 25, 10.
- mollĭcĭna, æ, f.
: étoffe moelleuse. --- Nov. d.
Non. 540, 22.
- mollĭcŏmus, a, um : dont
la tige est tendre. --- Avien. Descr. 1082.
- molliculus
:
1
- mollĭcŭlus, a, um : - a
- un peu mou, tendre,
délicat. - b - galant,
voluptueux, licencieux. --- Pl. Cas.
492; Catul. 16, 4.
2
- Mollĭcŭlus, i, m. : Molliculus (surnom).
- mollĭfĭco, āre [mollificus] : -
intr. - détendre, relâcher [le ventre]. --- Macer
Herb. 4, 14.
- mollĭfĭcus,
a, um [mollis, facio] : qui amollit. ---
C.-Aur. Chron. 4, 1, 9.
- mollĭflŭus,
a, um [mollis, fluo] : - 1
- qui coule
doucement. ---
Dracont.
Carm. 7, 11. - 2
- qui souffle doucement. --- Serv.
Metr. 462, 11.
- mollīgo, ĭnis, f. : c.
mollugo. --- M.-Emp. 26.
- mollīmentum,
i, n.
[mollio] : adoucissement, consolation. --- Sen.
Tranq. 10, 2.
- mollĭo,
īre, īvi (ĭi), ītum : - tr. -
- imparf. mollibat Acc.
Tr. 630; Ov. M. 6, 21; inf. passif mollirier
Ter.
Phorm. 632.
1
- rendre
souple, flexible,
assouplir, amollir.
- mollire artus
oleo, Liv.
21, 55, 1 : assouplir les membres en
les frottant d’huile.
-
frigoribus durescit umor et
mollitur tepefactus,
Cic. Nat. 2, 26 : l’eau sous l’action du froid se durcit, puis
se fond à
la chaleur.
- mollire humum
foliis,
Ov. M. 4, 741 : atténuer la dureté du sol par
un lit de feuillage.
- mollire glebas,
Ov. M.
6, 220 : ameublir les glèbes.
-
agri
molliti, Cic. Nat. 2, 130 : champs ameublis.
2
- adoucir,
atténuer.
- mollire clivum,
Cæs. BG.
7, 46, 2 : adoucir une pente. --- cf.
Liv. 21, 37, 3.
- Hannibalem
juveniliter exsultantem patientia sua molliebat, Cic. CM 10 : sa
patience eut raison peu à peu de la fouge juvénile d'Hannibal.
- mollire translationem,
Cic. de Or. 3, 165 : adoucir une métaphore. --- cf.
Cic. Nat.
1, 95.
- fructusque
feros mollite colendo, Virg. G. 2, 36 : et adoucissez, en les
cultivant, les fruits sauvages.
- hac
comitate Marcelli ferocis juvenis animus adeo est mollitus ut nemo inde
sociorum rem Romanam fortius ac fidelius juverit, Liv. 23, 16, 1 : ces
bontés de Marcellus adoucirent si bien le caractère du fougueux jeune
homme que de tous les alliés il fut le meilleur et le plus fidèle
défenseur de Rome. -- trad. Annette
Flobert; éd. GF flammarion.
3
-
amollir.
- lacrimæ
meorum me molliunt, Cic.
Att. 10, 9, 2 : les larmes des miens m’ôtent toute énergie.
-
mollire legionem, Cic.
Phil. 12, 8 : amollir le courage d’une légion.
4
-
péjor. énerver,
efféminer.
- mollire animos,
Cic. Tusc. 2, 27 : énerver les cœurs.
-
mollire vocem, Quint. 11, 3, 24
: efféminer
la voix.
- mollĭpēs, pĕdis [mollis, pes]
: qui a les pieds tendres. --- Cic. Div.
1, 15.
- mollis,
molle :
-
(Lebaigue
P. 786 et P.
787)
1
- souple,
flexible.
- mollis juncus, Virg. B. 2, 72 : le jonc flexible.
- molles commissuræ, Cic, Nat. 2, 150 :
articulations souples.
2
- mou,
tendre.
- mollissima cera, Cic. de Or. 3, 177 : cire très
molle.
- mollia prata, Virg. G. 2, 384 : tendres prairies.
- molles genæ, Ov. H. 10, 44 : joues délicates.
- mollia
(s.-ent.
animalia) : mollusques. --- Plin. 11,
267.
- plur.
n. mollia
panis, Plin. 13, 82 : les parties molles du pain, la mie de pain.
3
- doux,
non escarpé.
-
molle fastigium, molle litus : légère inclinaison, rivage en pente
douce. ---
Cæs. BC. 2, 10, 3; BG. 5, 9, 1.
4
- non
âpre, doux.
-
mollissima vina, Virg. G. 1, 341 : vins sans âpreté.
-
odor mollissimus, Plin. 12, 19, 43 : odeur très suave.
-
mollior æstas, Virg. G. 1, 312 : été plus doux.
5
-
souple, sans raideur.
-
signa molliora, Cic. Br. 70 : statues ayant plus de souplesse. --- cf.
Quint. 12, 10, 7.
-
molles imitabitur ære capillos, Hor. P. 33 : il reproduira
dans le bronze la souplesse d’une chevelure.
6
-
souple, flexible, disponible.
-
mollis et pellucens oratio, Cic. Br. 274 : style
souple et diaphane.
--- cf. Cic. Or. 77 ; Hor. S. 1, 10, 45.
-
est oratio mollis et tenera et ita flexibilis ut sequatur quocumque
torqueas, Cic. Or. 52, le langage est souple, malléable et si flexible
qu’il suit toutes les directions qu’on lui imprime (qu’il se prête à
toutes les formes qu’on veut lui donner).
- nihil
est tam molle quam
voluntas erga nos civium, Cic. Mil. 42 : rien n’est aussi
souple que
les dispositions des citoyens à notre égard.
-
mollis animus et ad
accipiendam et ad deponendam offensionem, Cic. Att. 1, 17, 2
: esprit
aussi prompt à sentir qu’à oublier une offense.
7
-
doux, tendre.
-
auricula infima mollior, Cic. Q. 2, 13, 4 : plus tendre que le
bout inférieur de l’oreille [de bonne composition]. --- cf.
Cæc. 28.
-
mollissima corda, Juv. 15, 131 : cœurs très tendres, très
sensibles.
- molle
cor, Ov. : cœur sensible.
- desine
molle, precor, verbis convellere pectus, Ov. H. 17, 114 : cesse, je
t'en supplie, d'ébranler par tes discours un cœur sensible.
8
-
doux, agréable, paisible, tranquille.
-
mollem et jucundam senectutem efficere, Cic. CM 2 : rendre la
vieillesse douce et agréable.
- quanto
meliores sunt flexiones in cantu, Cic. de Or. 2, 98 : combien
sont plus
douces (plus caressantes) les modulations dans le chant.
-
molliora referre, Tac. H. 1, 32 : rapporter des propos plus
doux.
- Euphrates
ibat jam mollior undis, Virg. En. 8, 726 : l'Euphrate s'avançait, les
flots plus tranquilles déjà.
- sic
accensum, sed molliora referre jussum dimittit, Tac. H. 4, 32 : après
l'avoir ainsi enflammé, il le congédie, en le chargeant toutefois d'une
réponse plus pacifique.
- quo sit
tibi mollius æquor, certa fides regum totusque paratior orbis, Lucain,
8, 97 : et pour que les flots te soient plus doux, sûre la
loyauté des rois, plus disponible l’univers.
-
cuncta in mollius relata, Tac. An. 14, 39 : tout fut rapporté
avec des adoucissements.
-
translationes mollissimæ, Cic. Or. 85 : les métaphores les
moins hardies. --- cf.
Cic. Off. 1, 37.
9
-
touchant.
-
molles versus, Ov. Tr. 2, 307 : poésie élégiaque.
10
-
mou, sans énergie.
-
molles sententiæ, Cic. Cat. 1, 30 : décisions molles.
-
mens mollis, Cæs. BG. 3, 19, 6 : raison sans fermeté.
11
- efféminé.
- mollis disciplina,
Cic. Fin. 1, 30 : secte efféminée.
--- cf. Fin. 5, 12
; de Or. 1, 226.
-
flexi fractique motus, quales protervorum hominum aut mollium esse
solent, Cic. Fin. 5, 35 : les mouvements abandonnés et nonchalants,
comme en font les hommes effrontés ou efféminés, sont contre nature. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
644; éd. Peeters France.
- substt. Cleopatræ
molles, Sen. Ep. 87, 16 : les mignons de Cléopâtre.
12
- favorable,
propice.
-
mollissima fandi tempora, Virg. En. 4, 293 : les occasions les
plus favorables pour parler.
--- cf. Ov. P. 3, 3, 84.
- mollĭtĕr,
adv. [mollis]
:
1
- moelleusement,
mollement.
- mollissime Cic. Nat. 2,
129;
de Or. 3, 63.
2
- avec
souplesse.
- excudere mollius æra,
Virg. En. 6,
847 : travailler l’airain avec plus de souplesse.
- quam potero mollissime, Sen. Ben.
5, 22 : avec la plus grande souplesse possible.
- amici
adulantes mollius interpretabantur, Tac. H. 2, 96 : les amis (de
Vitellius), pour le flatter, adoucissaient le mal (le présentaient sous
un jour moins sombre).
3
- en pente
douce,
graduellement.
--- Col. 1, 2, 3.
4
- avec
douceur, sans âpreté.
- molliter sic tene me, cave ne
cadam, Plaut. Ps. 1296 : doucement, veux-tu, tiens-moi, prends garde
que je tombe.
--- trad. P.
Grimal, éd. Gallimard.
- molliter ferre, Cic. CM 5
: supporter avec douceur (sans révolte).
5
-
voluptueusement. --- Cic.
Off.
1, 106.
6
- avec
faiblesse, sans énergie.
- mollius aliquid abnuere, Liv. 30,
3, 7 : se défendre mollement de qqch.
- molliter ferre, Cic. Fin. 2,
64 : supporter mollement. --- cf.
Sall. J. 82, 2.
- aberat (ei) omnis dolor,
qui si adesset, nec molliter ferret et tamen medicis plus quam
philosophis uteretur, Cic. Fin. 2, 64 : il était entièrement exempt de
la douleur, que, du reste, si elle était advenue, il l'eût supportée
sans faiblesse, quoique plus disposé à consulter les médecins que les
philosophes. --- syntaxe latine Ernout et Thomas
n° 333; éd. Klincksieck
- molius, Liv. 30, 7, 3
: avec
trop peu d’énergie.
- mollĭtĭa,
æ (mollĭtĭēs, ēi), f. :
1
- souplesse,
flexibilité.
- nulla
mollitia cervicum, Cic. Or. 59 : pas de
flexibilité excessive (laisser-aller) du cou.
2
-
douceur, moelleux [de
la laine]. --- Plin.
19, 48.
- mollitia
lapidis specularis, Plin. 36, 162 : qualité tendre de la pierre
spéculaire.
3
- mollesse,
état d’une chose
encore tendre, qui n’a pas encore toute sa
fermeté et sa consistance.
--- Cic. Fin. 5, 28.
4
-
douceur,
sensibilité. --- Cic.
Sull. 18.
- heu, ubi
mollities pectoris illa tui ? Ov. Am. 3, 8, 18 : qu'as-tu fait de ce
cœur si tendre ?
- vos,
quæ in munditiis, mollitiis deliciisque ætatulam agitis, viris cum
summis, Plaut. Ps. 973 : vous qui passez votre jeunesse dans
l'élégance, la douceur et l'amour avec des gens
importants.ītōrĭusītōrĭusītōrĭusītōrĭus
5
-
flexibilité [des sentiments].
--- Cic. Att.
1, 17, 5.
6
- faiblesse
de caractère, manque d’énergie.
--- Cic. Part. 81 ;
Fin. 1, 33.
- animi
est ista mollities, non virtus, inopiam paulisper ferre non posse,
Cæs. BG. 7, 77 : il y a plutôt de la faiblesse que du
courage à
ne pouvoir supporter quelques jours de disette.
7
-
mollesse, vie molle, vie
efféminée. --- Cic.
Leg. 2, 38 ;
Tusc. 2, 52.
8
- mœurs
efféminées.
--- Tac. An. 11, 2.
- mollītōrĭus, a, um [mollis]
: émollient, adoucissant. --- Auct.
de Virt. herb. 30.
- mollĭtūdo,
ĭnis, f. [mollis]
:
1
- souplesse,
flexibilité [de la voix]. --- Her.
3, 20.
2
-
mollesse, qualité de ce qui est mou [au
pr.]. --- Cic.
Nat. 2, 135;
Vitr. 10, 6.
3
- douceur,
moelleux [au toucher]. --- Cic.
de Or. 3, 99.
4
- la
douceur,
le poli des manières.
--- Cic. de Or. 3, 161.
5
- douceur,
séduction.
--- Arn. 2, 64.
- mollītus, a, um : part. passé de mollio.
- mollūgo, ĭnis, f.
: bardanette [plante]. --- Plin. 26, 102.
- molluscus,
a, um, adj. [mollis] : mou.
- mollusca
(nux), f. : noix dont l'écale est tendre. --- PL. d.
Macr. 3, 18, 9; Plin. 15, 90.
- molluscum,
i, n. : nœud de
l’érable. --- Plin. 16, 68.
- molo
:
1 - mŏlo,
ĕre, lŭi, lĭtum [mola] : - absolt. moudre, tourner la meule.
--- Ter. Ad. 847; Phorm. 249.
- nimioque edo lubentius molitum quam molitum præhibeo, Plaut. Men.
979 : j'ai bien plus de plaisir à manger mon blé moulu qu'à le moudre. --- trad. P. Grimal, éd.
Gallimard.
- avec
acc. hordeum molere, Plin. 18, 73 : moudre
de l’orge.
--- Vulg. Isa. 47, 2.
- sens
obscène super
inguina mea diu multumque frustra moluit, Petr. 23 : longtemps et
énergiquement il travailla mes parties, mais en vain. --- cf. Aus. Ep. 71,
7.
2
- mŏlo, āre :
- tr. - moudre. --- Itala
Matth. 24, 41.
3
- Mŏlo
(Mŏlōn), ōnis, m. : Molon (philosophe de Rhodes). --- Cic. Br.
312, etc.; Quint. 12, 6, 7; Suet. Cæs. 4.
- gr. Μόλων, ωνος.
- Moloch, m., indécl.
: Moloch. -- Bibl.
- mŏlŏchē, ēs, f. : voir malache.
--- Col. 10, 247 ; Plin. 20, 29.
- mŏlŏchĭnārĭus (mŏlŏcĭnārĭus), ĭi,
m. : teinturier [en mauve].
--- PL. Aul. 514 ; Inscr.
- mŏlŏchĭnus,
a, um : de couleur mauve.
--- Cæcil. Com. 139.
- gr. μολόχινος.
- mŏlŏchītis,
ĭdis, f. : sorte
de pierre précieuse.
--- Plin. 37, 114.
- gr. μολοχίτης λίθος.
- molon :
1 - mōlōn, ōnis, f. : c.
moly.
--- Plin. 26, 33.
2
- Mŏlōn, ōnis, m. : c. Molo.
- Molorchus,
i, m. : Molorque (berger
de Cléones
qui, à la demande d'Hercule,
tua le lion de Némée).
- Alpheum linquens lucosque Molorchi, Virg. G. 3,
19 : quittant l'Alphée et les bois sacrés de Molorque. ---
cf. S. 3, 1,
29.
- Molorchēus,
a, um : de Molorque. ---
Tibul. 4, 1, 13.
- Mŏlossi,
ōrum, m. : les Molosses (peuple de
l'Epire). ---
Cic. Div.
1, 76; Nep. Them. 8, 4.
- gr. Μολοσσοί.
- Mŏlossĭa,
æ, f. : la Molossie (partie de
l'Epire).
---
Serv. En. 3, 297.
- gr. Μολοσσία.
- ou
Mŏlossis, ĭdis, f. Liv. 8,
24, 3.
- gr. Μολοσσίς, ίδος.
- mŏlossĭambŏs, i, m.
: molossiambe, pied composé d’un molosse et d’un iambe.
--- Diom. 481, 21.
- Mŏlossĭcus,
a, um [Molossus] : - 1
- relatif aux
Molosses. - 2 - (vers)
composé de molosses.
- gr. Μολοσσικός.
- parasiti
Molossici, Pl.
Capt. 8 : parasites semblables à des
dogues (à des chiens de
Molossie).
- molossicum
carmen, Diom.
513, 15 : vers composé de molosses.
- mŏlossŏpyrrhĭchus, i, m.
: molossopyrrhique, pied composé d’un molosse et d’un
pyrrhique. --- Diom. 481, 26.
- mŏlossospondēus
(mŏlossospondīŏs), i, m. : molossospondée, pied composé d’un
molosse et d’un spondée.
--- Diom. 482, 9.
- Molossus
:
1 - Mŏlossus,
a, um : du pays des Molosses.
--- Ov. M. l, 226.
- molossi
canes, Hor. S. 2, 6, 114 : chiens molosses.
- Mŏlossus, i,
m. (gén. plur. molossum Lucr. 5, 1060) : chien molosse. --- Virg. G.
3, 405.
- molossus
: molosse, pied de trois longues.
--- Quint. 9, 4, 82.
2 - Mŏlossus,
i, m. : Molosse [fils de Pyrrhus, donna son nom à une partie
de l’Epire]. --- Serv.
En. 3, 297 ; voir Molossi.
- gr. Μολοσσός.
- Molpeūs,
ĕi (ĕos), m. : Molpée [guerrier
tué par Persée]. --- Ov.
M.
5, 163.
- mŏlŭi
: parf. de molo.
- Mŏlus,
i, m. : père de
Mérion. - Hyg. Fab. 97.
- mōly,
yos, n. :
- gr. μῶλυ, υος.
1 - moly (espèce d'ail
employé
en
médecine et contre les
enchantements). --- Ov. M.
14, 292.
- clarissima herbarum est Homero teste quam vocari a dis putat moly,
Plin. 25, 8 : la plante la plus célèbre est, d'après Homère, celle
qu'il croit être appelée moly par les dieux.
2
- morelle à fruits noirs. --- Plin. 21, 180.
- mŏlybdæna,
æ, f. : - 1
- molybdène (= galena). --- Plin. 34, 173.
- 2 - c. plumbago
: dentelaire (plante).
--- Plin. 25, 155.
- gr. μολύϐδαινα.
- mŏlybdis,
ĭdis, f. (mŏlybdus,
i, m.) :
fil à plomb. --- Stat. S. 3, 2, 30.
- gr. μολυϐδίς, ίδος (μόλυϐδος :
masse de plomb); lat.
plumbum.
- mŏlybdītis,
ĭdis, f. : cendre de plomb, cendrée. --- Plin. 33, 106.
- gr. μολυϐδῖτις, ίτιδος.
- mŏlybdus,
i, m. : voir molybdis.
- Mŏlyerĭa,
æ, f. : ville
d'Etolie. --- Plin. 4, 6.
- mōmar, n. (mot sicilien)
:
sot, insensé.
--- Paul. ex Fest. 140.
- gr. μῶμαρ.
- mōmĕn,
ĭnĭs, n. [mo(vi)men] :
1 - action de se mouvoir,
mouvement. --- Lucr. 6, 474.
2
- impulsion. --- Lucr. 3, 188.
3
- importance. --- Arn. 2, 49.
4
- moment du temps. --- Manil. 3, 675.
- mōmentālĭtĕr,
adv. [momentum] : à l'instant. --- Fulg.
Myth. 2, 3.
- mōmentāna,
æ, f. : petite balance (pour
les matières précieuses). --- Isid. 16,
25, 4.
- mōmentānĕus,
a, um : momentané, passager,
éphémère. --- Tert. Marc. 3, 17.
- mōmentārĭus,
a, um : - 1
- d'un
moment, qui ne dure pas, passager, périssable. --- Dig. 34,
1, 8. - 2
- qui opère à l'instant, instantané.
- momentarium
venenum, Apul. M. 10, 25 : poison qui agit à l'instant.
- mōmentōsus,
a, um : prompt, rapide. --- Quint. Decl. 13, 12.
- mōmentum,
i, n. [*mo(vi)mentum,
movere] :
- (Lebaigue
P. 787 et P.
788)
1
- mouvement,
impulsion.
- arbores
levi
momento impulsæ, Liv. 23, 24, 7 : les arbres recevant une
légère
poussée.
- astra
sua momenta sustentant, Cic. Nat. 2, 117 : les astres
maintiennent leurs impulsions propres, se maintiennent en équilibre. --- cf.
Cic. Tusc. 1, 40.
- fig. perleve
momentum fortunæ, Cic. Agr. 2,
80 : une très légère impulsion de la fortune.
- omnia
ex altera parte
collocata vix minimi momenti instar habent, Cic. Off. 1, 11
: tous les
biens placés dans l'autre plateau de la balance n'exercent pas la plus
petite poussée.
- animus nutat momentaque
sumit utroque, Ov. M. 10, 375 : son esprit chancelle et
forme tantôt un dessein, tantôt un autre.
2
- [d'où]
influence, poids,
importance.
- ad
rem
momentum habere, Cic. Fin. 4, 47 : avoir de l'importance pour
qqch.
- sunt
in plerisque contrariarum rationum paria momenta, Cic. Ac. 2, 124
: dans
la plupart des cas des raisons opposées ont un poids égal.
- nihil
habere momenti, Cic. Fin. 2, 38 : n'avoir point d'importance. --- cf.
Cic.
Verr. 5, 3; Mur. 62 ; 90.
- res
nullius momenti putatur, Cic. Vat. 1
: cette chose est considérée comme sans importance.
- præbe
nostræ momenta saluti, Ov. P. 4, 13, 49 : emploie tout ton
pouvoir pour nous sauver.
- ne
minimi quidem
momenti esse ad... Cic. Fin. 4, 47 : n'avoir pas même la plus
petite
importance pour.
- apud
te, cujus nullum in re publica momentum umquam
fuit, Cic. Verr. 5, 153 : auprès de toi qui n'as jamais eu
qu'un rôle
insignifiant dans l'état.
- esse
nullius momenti apud exercitum, Nep. : être sans influence sur l’armée,
n'avoir
aucune autorité dans l'armée.
- magnum
afferre momentum alicui ad salutem,
Cæs. BC. 1, 51, 6 : être de grande importance pour assurer le
salut de
qqn.
- parvæ
res magnum in utramque partem momentum habuerunt, Cæs. BC. 3, 70 : de
petites circonstances furent, pour chaque parti, d'une grande
importance.
- nullum
momentum in dando regno facere, Liv. 1, 47, 7 : n'exercer
aucune influence sur l'attribution du trône.
- magnæ
rei momentum
facere,
Liv. 25, 18, 3 : donner l'impulsion à un grand
événement,(provoquer un grand
événement.
- momenti
aliquid apud Magnetas ad repetendam societatem Romanam facere,
Liv. 35, 39, 3 : avoir passablement d'influence sur les
Magnètes pour
une reprise de l'alliance avec Rome.
- levi
momento æstimare aliquid,
Cæs. BG. 7, 39, 3 : estimer de peu d'importance qqch.
- momenta
officiorum perpendere, Cic. Mur. 3 : peser les valeurs
respectives des
devoirs.
- momentum
argumentorum, Cic. Or. 47 : la valeur des arguments.
- omnia
verborum momentis, non rerum ponderibus examinare,
Cic. Rep. 3,
12 : examiner tout d'après la force des mots et non d'après le
poids des idées.
3
- influence, raison déterminante.
- alieni
momentis
animi circumagi, Liv. 39, 5, 3 : se laisser ballotter au gré
d'une
volonté étrangère.
4
- espace pendant
lequel se produit un
mouvement.
- parvo
momento antecedere, Cæs. BG. 2, 6, 4 : devancer d'une faible
longueur.
- momenta
currentis (stellæ), Sen. Nat. 1, 14, 4 : les points
successifs de la course.
- sol
cotidie ex alio cæli momento, quam pridie, oritur, Plin. 18,
34, 77, §
333 : le soleil selève chaque jour à un autre point du ciel que la
veille.
5
- durée d'un
mouvement, moment, instant.
- momento ou momento temporis, Liv. 21, 14, 3 ; 21,
33, 10
: en un instant,
en un clin d'œil.
- horæ
momento, Hor. S. 1, 1, 7; Liv. 5, 7, 3 : dans
l'espace d'une heure.
- momento
fit cinis, diu silva, Sen. Nat. 3, 27, 3 : ce qui
était forêt
depuis longtemps, en un moment est réduit en cendres.
6
- ce
qui peut donner un mouvement à la balance, petite
partie, un peu.
- cum
murræ momento, Plin. 30, 27 : avec un
peu de myrrhe.
- addito resinæ momento, Plin. 30, 19 : avec un peu de résine.
- quibus
(regnis) pro ignobili momento erat accessura Macedonia, Just.
7,
3, 1 : (royaumes) auxquels viendrait s'ajouter la Macédoine, tenue pour
d'importance négligeable.
7
- moments,
points d'un discours.
--- Quint.
5, 10,
71.
- mōmērĭum,
ĭi, n. : affront. --- Commod. Instr. 2, 17,
18.
- mŏmordi
: parf. de mordeo.
- Mŏna,
æ, f. : Mona (auj. Man, une île entre la
Bretagne et l'Hibernie). --- Cæs.
BG. 5, 13,
3.
- mŏnăcha,
æ, f. : religieuse. --- Hier. Ep.
39, 4.
- gr. μοναχή.
- mŏnăchālis,
e [monachus] : monacal, monastique.
--- P.-Nol. Ep. 17, 1.
- mŏnăchātŭs,
ūs, m. [monachus] : état
monastique. --- S. Greg. Ep. 1, 42.
- mŏnăchĭcus,
a, um : relatif aux moines,
monachique. ---
Just.
Novell. Constit. 133, 5.
- mŏnăchĭum,
ĭi, n. : monastère.
--- Cod. Just. 1, 2, 13.
- gr. μοναχεῖον.
- mŏnăchus,
a, um : de moine, de solitaire.
--- Sid. Ep. 5, 17.
- gr. μοναχός :
seul; qui vit seul;
moine.
- mŏnăchus,
i, m. : moine, solitaire, anachorète. --- Rutil.
1, 441 ; Eccl.
- Monadi,
ōrum, m. : peuple de l'Apulie. --- Plin.
3, 104.
- mŏnădĭcus
numerus, m. : l'unité. --- Isid. 3,
5, 8.
- gr. μοναδικός.
- Monædes,
m. :
voir Monedes.
- Mŏnæsēs,
is, m. : Monæsès (roi des
Parthes). --- Hor.
O. 3, 6, 9.
- gr. Μοναίσης.
- mŏnālĭtĕr
:
voir monauliter. --- [qqs mss].
- Mŏnapĭa,
æ, f. : île
entre la Bretagne et l'Hibernie [qu'on
croit être Man].
--- Plin.
4, 103.
- mŏnarchĭa,
æ, f. : monarchie
[gouvernement d'un seul]. --- Lact. 1, 5, 23.
- gr. μοναρχία.
- mŏnarchĭāni,
ōrum, m. [monarchia] : partisans
de la monarchie (trinitaire). --- Tert. Prax. 10.
- mŏnārĭus,
a, um : qui n'a qu'un seul cas.
--- Prob. 121, 12.
- gr. μόνος.
- mŏnăs,
ădis, f. : monade,
unité. --- Macr. Scip. 1, 6, 7.
- gr. μονάς,
άδος.
- mŏnastērĭālis,
e [monasterium]
: de monastère. --- Sid. Ep. 7, 9.
- mŏnastērĭŏlum,
i, n. : petit
monastère. --- Hier. Ep. 105, 4 ; Not.-Tir. 192.
- mŏnastērĭum,
ĭi, n. : monastère. --- Sid.
Ep. 4, 25; 7, 17; Aug.
ad Casul. Ep. 86.
- gr. μοναστήριον : résidence
solitaire; monastère.
- mŏnastĭcus,
a, um : monastique. --- S. Greg. Ep. 2, 41.
- gr. μοναστικός.
- mŏnastrĭæ,
ārum, f. : les religieuses. --- Justin.
Novel.
123, 27.
- gr. μονάστριαι.
- mŏnaulēs,
æ, m. : celui qui joue de la flûte
simple. --- Not.-Tir. 173.
- gr. μοναύλης.
- mŏnaulĭtĕr,
adv. : en
jouant de la flûte simple. --- Capel. 9, 906.
- mŏnaulŏs
(mŏnaulus), i, m. : flûte simple.
--- Plin. 7, 204 ; Mart. 14, 64, 2.
- gr. μόναυλος
--- μόνος
: seul, unique --- αὐλός
: instrument à vent, flûte.
- mŏnazontes,
ōn, m. : moines,
solitaires. --- Cod. Th. 12, 1,
63.
- gr. μονάζοντες :
ceux qui vivent
seuls -- μονάζω
:
vivre seul, être seul.
- Monda
(Munda), æ, m. : Munda (fleuve de Lusitanie, auj. Mondejo).
--- Plin.
4, 115.
- Monedes,
um, m. : peuple de l'Inde en deçà du Gange. --- Plin.
6, 69.
- mŏnēdŭla,
æ, f. : - 1
- choucas
[oiseau]. --- Cic. Fl. 76 ; Plin. 10, 77. - 2
- terme
de caresse. --- Plaut. Capt. 1002.
- mŏnēla,
æ, f. [moneo] : avertissement.
--- Tert. Pat. 8, etc.
- mŏnēmĕrŏn,
i, n. : collyre
pour un jour. --- M.-Emp. 8.
- gr. μονήμερον.
- mŏnĕo,
ēre, ŭi, ĭtum [rac. men;
cf. memini; mens,
mentio] :
- tr. -
- voir la
conjugaison.
- inf. pres. passif monerier,
Plaut. Capt. 2, 3,
36; subj. parf. moneris
pour monueris,
Pac. d. Non. 507, 24 sq.
1
- faire
songer à qqch, faire souvenir.
- monere
aliquem de aliqua re, Cic.
Att. 11, 16, 5 : faire songer qqn à qqch.
-
oro ut Terentiam moneatis de testamento, Cic. Att. 11, 16, 5 : parlez,
je vous prie, à Térentia du testament (= faites-l'y songer). --- id. Q. Fr. 2, 3, 6
- avec
acc. de pron. n.
id ipsum, quod me mones, Cic. Att. 14, 19, 1 : ce à quoi
précisément tu me fais penser.
- cf.
Cic. Fam. 3, 3, 1; Cat. 2, 20 ;
Sall. C. 58, 3.
- nec
ea, quæ ab natura monemur, audimus, Cic. Læl. 88
: nous n'entendons pas les avertissements de la nature.
- aliquem alicujus monere : faire songer
qqn à qqch, attirer l’attention de qqn sur qqch, rappeler qqch à qqn.
- milites
temporis ac necessitatis monet, Tac. An. 1,
67 : il appelle l'attention des soldats sur les circonstances
et
sur la nécessité du moment.
- monere + prop.
inf. : faire observer que. --- Cic.
Verr. pr. 43; Dom. 105; Cæs. BC. 3,
89, 4.
- res
ipsa monebat tempus esse, Cic. Att. 10, 8, 1 : les
événements eux-mêmes me rappelaient qu'il était temps.
- cum
Nicanorem
insidiari Piræo a Dercillo moneretur, Nep. Phoc. 2, 4 : étant
prévenu par Dercillus que Nicanor complotait contre le Pirée.
2
- avertir,
engager, exhorter.
- monere ut subj.
: avertir de, engager à. --- cf. Cæs.
BG. 1, 20, 6; Cic. Fam. 10, 1, 2, etc.
-
monet ut provideat ne palam res agatur, Cic. Amer. 109 : il l'avertit
de prendre des mesures pour que la chose ne se traite pas publiquement. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 157, éd. Vuibert.
- monere ne
: avertir de ne
pas. --- Cic.
Div. 1, 55 11.
- avec
subj. seul Cic. Verr. pr.
36.
- avec
inf.
ratio ipsa monet amicitias
comparare, Cic. Fin. 1, 66 : la raison même avertit de se
ménager
des amitiés.
- quod
monet mature fieri senem, si diu velis senex esse, Cic. CM 32
:
(ce dicton souvent répété) qui conseille « d'être vieux de bonne heure
si l'on veut l'être longtemps ». --- cf. Sall. C. 52, 3; J. 19,
2;
Tac. An. 1, 63, etc.
- absolt.
monere et moneri proprium est veræ amicitiæ, Cic. Læl. 91 : donner des
conseils et en recevoir est le propre de la véritable amitié. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine,
p. 65; éd. Vuibert.
- avec inf.
passif. Mart. 1, 109, 13.
3
- donner
des avertissements, des inspirations,
éclairer, instruire.
- tu
vatem, tu Diva, mone, Virg. En. 7, 41 : toi à ton poète, toi,
Muse, donne l'inspiration.
- velut
divinitus mente monita, Liv. 26, 19,
4 : comme avec une intelligence inspirée des dieux.
-
Rex Bocche, magna lætitia nobis est, cum te talem virum di monuere, uti
aliquando pacem quam bellum malles, Sall. J. 102 : Roi Bocchus, c'est
pour nous une grande joie de voir que les dieux ont inspiré à
un homme de ta valeur le désir de préférer enfin la paix à la
guerre. --- trad. A Ernout; éd. les
belles lettres.
-
omne
tulit punctum qui miscuit utile dulci, lectorem delectando pariterque
monendo, Hor. A. P. 343 : il obtient tous les suffrages celui qui unit
l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en même temps. -- cf. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
11, éd. Vuibert.
4
- prédire,
annoncer.
- nec
vates Helenus, cum multa horrenda moneret, hos mihi prædixit luctus,
Virg. En. 3, 712 : Hélénus le devin, qui m'annonça beaucoup
d'événements horribles, ne m'avait pas prédit ce deuil. ---- cf. Virg. B. 9, 15; Amm.
28, 1; Quint. 5, 10, 83.
- mŏnerim, is, etc. : voir moneo.
- mŏnēris,
is, f. : navire à un seul rang de rames. --- Liv. 38, 38, 8.
- gr. μονήρης.
- Monesi,
ōrum, m. : peuple de l'Aquitaine. --- Plin. 4, 108.
- Moneta
[moneo] :
1
- Mŏnēta, æ, f. : - a
- Monéta (mère
des Muses). - b -
Monéta (surnom de Junon,
celle qui a averti les Romains d'un tremblement de terre).
- c
- temple de Junon Monéta (on
y fabriquait la monnaie).
- cf.
grec Μνημοσύνη :
Mnémosyne
(déesse des Muses, personnifiant la mémoire) -- μνημοσύνη :
la
mémoire.
- filia
Monetas (= Monetæ) : la fille de Mémoire. --- Liv.
Andron. ap. Prisc. p. 679.
2
- mŏnēta, æ, f. : - a
- hôtel des monnaies. ---
Cic. Att. 8, 7, 3. -
b
- argent monnayé,
monnaie. --- Ov. F. 1, 222; Mart. 1, 100,
13. - c
- coin, moule, matrice (pour
fabriquer la monnaie). --- Mart. 12,
55, 8.
- monetæ
adulter : faux-monnayeur.
- monetæ
officinator, Inscr. : préposé à la frappe de la monnaie.
- monetæ æquator, Inscr. : essayeur ou contrôleur des monnaies.
- petit
illa ... binos quater a nova moneta, Mart. : elle réclame huit pièces
de la monnaie nouvelle.
- quædam
ex nostra moneta proferre, Sen. Ben. : tirer qqch de notre propre fonds.
- jam
tempus est quædam ex nostrā, ut ita dicam, monetā proferri, Sen. Ben.
3, 35, 1 : il est bien temps que nous tirions enfin quelque pièce de
notre fonds.
- communi
feriat carmen monetā, Juv. 7 : qu'il fasse des vers marqués au coin de
la banalité.
- nomina
Græca Latinā monetā percussa, Apul. : des mots grecs marqués au coin
latin.
- mŏnētālis,
e : relatif à la monnaie; monnayé.
- triumviri
monetales, Dig. : les triumvirs, intendants de la monnaie.
- monetalis,
is, m. : l'homme de la monnaie, le manieur de monnaie.
- monetali
adscripsi, Cic. Att. 10, 11, 5 : je lui ai donné, en tête de ma lettre,
le titre de
manieur d'argent.
- aurum
monetale, Apul. : or monnayé.
- pes monetalis : pied romain (mesure
de longueur dont l'étalon était conservé dans le temple Junon Monéta).
--- Grom. Vet. p.
128, 2 sq.
- mŏnētārĭus,
a, um : relatif à la monnaie. --- Inscr.
Orel. 3226.
- monetārĭus,
ii, m. : monnayeur,
ouvrier qui fabrique la monnaie de l’Etat. ---
Eutr. 9, 14; Vop. 38.
- Mŏnetĭum, ĭi, n. : ville
de Liburnie. --- Anton.
- mŏnīle,
is, n. : collier. --- Cic.
Verr. 2, 4, 39.
- monilia
(plur.)
: bijoux, colliers.
---
Juv.
2, 85; Ov. H. 9, 57.
- voir
hors site monile.
- mŏnĭment-
:
voir monument-
- Monimus, i, m. : nom
d’homme. --- Curt. 3, 13, 15.
- mŏnĭta,
ōrum, n. : voir monitum.
- mŏnĭtĭo,
ōnis, f.
[moneo] : avertissement, avis, conseil,
recommandation. ---
Cic. Læl. 89; Sen. Ep. 94, 39; Suet. Tib. 18.
- omni igitur hac in re habenda ratio et
diligentia est, primum ut monitio acerbitate, deinde ut objurgatio
contumeliā careat, Cic. Læl. 89 : donc dans toute cette affaire il faut
user de ménagement et avoir soin d'abord, de ne mettre aucune âpreté
dans ses avis et ensuite rien d'offensant dans ses reproches. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
360; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- mŏnĭto, āre : fréq. de
moneo. --- Fort. Mart. 2, 387.
- mŏnĭtŏr,
ōris, m.
[moneo] :
1
- celui
qui rappelle,
qui conseille ; guide, conseiller. --- Ter.
Haut. 171 ; Cic. de Or. 2,
99; Sall. J. 85, 10; Sen. Ep. 94, 72.
2
- conseiller
[t. de droit]. ---
Cic. Cæcil. 52.
3
- esclave nomenclateur. ---
Cic. Mur. 77.
4
- qui avertit
(met en garde), qui remontre, sermonneur. --- Hor. P.
163 ; Col. 1, 9,
4.
5
- souffleur [au théâtre]. --- Inscr.
Orel. 4916; P. Fest. 138.
- mŏnĭtōrĭus,
a, um
[monitor] : qui donne un avertissement [en parl. de la foudre]. ---
Sen. Nat. 2, 39; 2, 49, 1.
- mŏnĭtum,
i, n. [moneo] : - 1 -
avertissement, rappel, avis,
conseil.
--- Cic. de Or. 2, 175 ; Fam. 5, 8, 2; 5, 13, 3. -
2 -
oracle,
prédiction, prophétie. --- Cic. Har.
54; Virg. En. 8, 336.
- (Lebaigue
P. 788 et P.
789)
- monitus
:
1
- mŏnĭtus, a, um : part. passé de moneo.
- monitus,
Virg. : éclairé par un oracle.
2
- mŏnĭtŭs, ūs, m. : - a
- avertissement,
avis, conseil. --- Ov. H.
18, 115 ; Juv. 14,
228. - b - avertissement
(des dieux), oracle,
prophétie. ---
Cic. Div.
2, 86
; Plin. Pan. 76.
- monnŭla, æ, f.
: compagne. --- Inscr.
Murat. 2083, 2.
- mŏnŏbĕlus,
i, m. : qui
est raide comme une lance. --- Lampr.
Hel. 8, 7.
- cf.
grec. μόνος :
seul, unique
-- βέλος, ους :
tout arme
de trait ou de jet.
- mŏnŏbŏlŏn, i, n. : sorte de jeu
où l’on saute sans perche. --- Cod.
Just. 3, 43, 3.
- gr.
μονόϐολον.
- Mŏnŏcălēni, ōrum, m.
: peuple des Alpes. --- Plin. 3, 133.
- mŏnŏcentaurus, i, m.
: monstre avec une tête de bœuf. --- Isid.
22, 3, 38.
- mŏnŏcĕrōs,
ōtis, m. : unicorne, rhinocéros. --- Plin. 8,
76 ; Sol. 52, 39.
- gr. μονόκερως, ωτος
: qui
n'a qu'une corne; licorne ---
μόνος : seul, unique -- κέρας,
ως (ατος) : corne, aile d'armée.
- mŏnŏchordŏs, ŏn : à une
corde. ---
Acr.
Hor. P. 216.
- mŏnŏchordŏn,
i, n. : monocorde. --- Boét.
Inst. Mus. 1, 27.
- gr. μονόχορδον.
- mŏnŏchŏrĭus, ii, m.
: danseur qui danse seul. --- Not. Tir. 173.
- mŏnŏchrōmătŏs,
ŏn : d'une seule teinte, monochrome. --- Plin. 35,
15.
- ou mŏnŏchrōmŏs,
*Petr.
83, 2.
- gr. μονοχρώματος ---
μόνος
: seul, unique -- χρῶμα,
ατος : couleur.
- monochromata,
ōrum, n. : tableaux monochromes. --- Plin.
33, 117 ; 35, 56.
- mŏnŏchrŏnŏs, ŏn : d’un seul temps. --- Capel.
9, 982.
- gr.
μονόχρονος.
- mŏnŏclōnŏs, ŏn : qui n’a qu’une
tige. ---
Apul. Herb. 10.
- gr.
μονόκλωνος.
- mŏnocnēmŏs, i, m. : celui qui n’a
qu’une jambe. --- Petr. 83,
2
- gr.
μονόκνημος.
- mŏnŏcōlŏs
(mŏnŏcōlus), i, m. : celui qui n'a
qu'une jambe. --- Plin. 7,
23 ; Gell. 9, 4, 9.
- gr. μονόκωλος
--- μόνος
: seul, unique -- κῶλον : membre (d'un
homme ou d'un animal); jambe.
- mŏnocrēpis, ĭdis, m. : qui n’a
qu’une chaussure, qu’un pied chaussé. --- Hyg. Fab.
12.
- gr.
μονοκρήπις.
- mŏnŏcŭlus,
a, um [μόνος, oculus] : qui n'a qu'un œil,
borgne. --- Firm.
Math. 8, 19; 8, 22.
- mŏnōdĭa,
æ, f. : chant d'une seule
personne, solo.
--- Isid. 6,
19, 6.
- gr. μονῳδία
--- μόνος : seul,
unique -- ᾠδή :
chant
-- ᾠδός :
chanteur, chanteuse.
- mŏnōdĭārĭus,
i, m : un soliste.
- mŏnōdĭārĭa, æ, f. :
une soliste.
--- Inscr.
Orél; 2633 ; N.-Tir.
- mŏnōdĭum,
ĭi, n. : c. monodia.
--- Diom. 492, 13.
- Mŏnŏdŏs : fils de
Prusias.
--- P. Fest.
148; Plin. 7, 69.
- Mŏnœcus,
i, m. : surnom d’Hercule.
- gr.
Μόνοικος : celui qui habite tout seul.
- arx
Monœci : forteresse de Monœcus [en Ligurie,
auj. Monaco]. --- Virg.
En. 6, 830; Luc.
2, 408.
- ou saxa Monœci Sil. 2, 586
- Herculis
Monœci portus, Tac. H. 3, 42 : port d’Hercule
Monœcus.
- mŏnŏgămĭa, æ, f.
: mariage unique. --- Tert.
Monog. 2.
- gr. μονογαμία.
- mŏnŏgămus,
i, m. : monogame, qui n'a
qu'une seule femme. --- Hier.
Jovin. 2, 15; Ep. 69, 3.
- gr. μονόγαμος.
- mŏnŏgĕnēs,
is, m. : engendré seul, fils
unique. --- Tert.
Val. 7.
- gr. μονογενής.
- mŏnŏgramma,
ătis, n. : monogramme (chiffre ou caractère
composé des principales lettres d'un nom). --- P.-Nol.
Nat. Fel. 26, 618.
- gr.
μονόγραμμα.
- mŏnŏgrammus,
a, um (mŏnŏgrammŏs, ŏn) : - 1
- formé de
simples lignes, linéaire. - 2
- ébauché,
esquissé.
- gr. μονόγραμμος :
qui n'est
formé que d'un seul trait.
- homo
monogrammus, Lucil. : homme décharné, une ombre.
- monogrammi
dei, Cic. Nat. 2, 59 : ombres des dieux (contours des dieux).
- mŏnŏgrammŏs : espèce de jaspe marqué d'un
trait. --- Plin. 37,
118.
- mŏnŏīdēs,
m. f. : uniforme. --- Firm.
Math. 4, præf.
- gr. μονοειδής.
- Mŏnŏlĕus lacus, m. : lac de la
Troglodygtique. ---
Plin. 6, 171.
- mŏnŏlīnum,
i, n. : collier d'un seul rang
de perles. --- Capitol.
Maxim. 27, 28.
- gr.
μόνος : seul, unique + lat. linum.
- mŏnŏlithus,
a, um : d'une seule pierre,
monolithe. --- Laber
Com. 39.
- gr. μονόλιθος
-- μόνος :
seul, unique -- λίθος
:
pierre.
- mŏnŏlōris,
e : qui
a une seule bande de pourpre. --- Vopisc.
Aur. 46, 6.
- gr. μόνος :
seul, unique +
lat. lorum.
- mŏnŏlĭum : voir monolinum. ---
[plusiers mss].
- mŏnŏmăchĭa,
æ, f. :
combat singulier. --- Cassiod.
Var. 3, 24 ; Serv. En. 6, 136.
- gr. μονομάχια.
- mŏnŏmăchus,
i, m. : celui qui lutte en
combat singulier. --- Cassiod.
Eccl. 1,9; 4, 37.
- gr. μονομάχος.
- mŏnŏmărīta, æ, f. [μόνος,
maritus] : qui n’a été mariée qu’une fois. --- Inscr.
Mur. 1010, 10.
- mŏnŏmĕtĕr,
tra, trum : qui n'a qu'un seul
pied, monomètre. ---
M -Vict. 2, 7, 17.
- mŏnŏpĕdĭus
: voir monopodium.
- mŏnŏphōnŏs, ŏn : d’un
seul son. ---
Mar.-Vict. 2, 3.
- gr.
μονόφωνος.
- mŏnophtongus, a, um
(mŏnophtongŏs, ŏn) : qui a un son simple. ---
Gloss. Plac.
- mŏnŏpŏdĭum,
ĭi, n. : table à un seul pied,
guéridon.
--- Liv. 39,
6, 7.
- monopodius,
a, um : qui n'a qu'un pied. --- Lampr.
Commod. 10, 6.
- cf.
gr. μονόπους, ποδος
---
μόνος : seul, unique -- πούς,
ποδός : pied.
- mŏnŏpōlĭum,
ĭi, n. : monopole (droit
de faire seul
le commerce d'une marchandise). --- Suet.
Tib. 61 ; Plin. 8, 135.
- gr. μονοπώλιον
--- μόνος : seul, unique -- πωλέω-ῶ : vendre.
- frangantur
oportet obstacula et monopolia quæ non sinunt tot populos
progressus facere : il faut rompre les barrières et les monopoles qui
maintiennent de nombreux peuples en marge du développement. --- encycl. Centesimus annus,
Jean-Paul II.
- mŏnŏptĕrŏs,
ŏn : monoptère,
à une aile. ---
Vitr. 4,
7.
- gr. μονόπτερος
--- μόνος : seul, unique -- πτερόν : plume
(d'aile); aile (d'oiseau, d'insecte, de bâtiment).
- monopteræ ædes, Vitr. : temple monoptère (temple rond et sans mur,
dont le toit
est soutenu par des colonnes).
- <> peripteros.
- mŏnoptĭcus,
a, um : borgne. ---
Gloss. Isid.
- cf.
gr. μόνος :
seul, unique
-- ὀπτικός :
relatif
à la vue.
- mŏnŏptōtŏs,
ŏn : (mot) qui n'a qu'un seul cas
(avec une seule désinence
- qui tombe à la fin de ce mot). --- Consent.
251, 21.
- gr. μονόπτωτος, ος, ον, qui n’a qu’un cas --- μόνος
: seul,
unique -- πίπτω
: tomber.
- mŏnŏptōta,
ōrum, n. : les noms indéclinables, noms qui n’ont qu’un cas. --- Capel. 3,
242.
- mŏnoschēmătistus,
a, um : d'une seule
forme. ---
Plot.
509, 14.
- gr. μονοσχημάτιστος.
- mŏnoschēmus,
a, um : d'une seule forme. --- Sedul. d.
Aldh. (Mai, Class. auct. 5 p. 529).
- gr. μονόσχημος.
- mŏnŏsŏlis,
e : (sandale) garnie d'une
semelle simple. ---
Diocl. Edict. 9, 13, 16.
- gr. μόνος :
seul, unique +
lat. solea.
- mŏnostĭchĭum,
ĭi, n. : monostique (composé
d'un seul vers). --- Aus.
Eccl. 8, 2; 7, 8.
- ou mŏnostĭchum,
i, n.
- cf.
gr. μονόστιχος
-- στίχος : ligne, rangée; ligne d'écriture, vers.
- mŏnostrŏphŏs,
ŏn : composé d'une seule strophe. --- M.-Vic.
59, 6.
- cf.
gr. μονοστροφικός :
composé d'une seule strophe.
- μονόστροφος, ος, ον, qui n’a qu’une roue --
στρέφω, στρέφειν : tourner.
- mŏnŏsyllăbŏs,
ŏn (mŏnŏsyllăbus, a, um) :
monosylllabique. --- Mart.
Capel. 3, 294
- gr. μονοσύλλαϐος.
- monosyllabon
(s.-ent. verbum),
n. : un monosyllabe. --- Aus.
- monosyllaba
(s.-ent.
verba), n. : des monosyllabes.
--- Quint. 9, 4, 42; Mart. Cap.
3, § 294.
- mŏnŏtŏnus, a, um
: uniforme, qui se suit sans interruption. --- Gloss.
Isid.
- gr.
μονότονος.
- mŏnŏtrŏphus
(mŏnŏtrŏpus), i, m. : celui qui vit
seul, un solitaire.
- gr. μονότροπος :
qui a des
habitudes solitaires; misanthrope -- τρόπος :
manière;
manière de vivre, habitudes, conduite.
- nosmet
inter nos ministremus monotropi, Plaut. Stich. 689 :
servons-nous
nous-mêmes,
entre nous, comme des solitaires.
- mŏnoxўlus,
a, um : fait d'une seule
pièce de bois. ---
Plin. 6,
105; Veg. Mil. 2, 25.
- gr. μονόξυλος
-- ξύλον :
bois.
- monoxylus,
i, f. (s.-ent.
linter) : monoxyle, chaloupe faite d'une seule pièce de bois. --- Veg.
Mil. 2, 25.
- mons,
montis, m. :
1
- montagne, mont. --- Cic.
Nat. 2, 98; Cæs. BG. 3, 1, 5.
- parturient
montes, nascetur ridiculus mus, Hor. A. P. 139 : la montagne va
accoucher d'une ridicule petite souris.
2
- montagne = masse énorme. --- PL.
Mil. 1065; Cic. Pis. 48; Sil. 10, 549.
- insequitur cumulo præruptus
aquæ mons, Virg. En. 1, 105 : puis
aussitôt survient, abrupte, une masse, une montagne d'eau.
- montes et
maria polliceri, Sall. C. 23, 3 : promettre monts et
merveilles. --- cf. Ter.
Phorm. 68; Pers. 3, 65.
- repente
glorians maria montisque polliceri cœpit, Sall. C. 23 : tout d'un
coup, le voilà qui se vante et lui promet monts et merveilles.
3
- poét.
toute espèce de proéminence rocheuse.
- monte
sub ærio, qui nunc Misenus
ab illo dicitur, Virg. En. 6, 234 : au pied d'un mont aérien,
qui maintenant à cause de lui est appelé Misène.
- ac veluti
montis saxum de vertice præceps
cum ruit avulsum vento, Virg. En. 12, 684 : il est comme un roc
dévalant du sommet d'une montagne, lorsqu'il s'écroule arraché par le
vent. --- cf. Stat. Th.
1,145.
- monstrābĭlis,
e [monstro]
: remarquable,
distingué. ---
Plin. Ep.
6, 21, 3.
- monstrātĭo,
ōnis, f. [monstro]
: - 1
- action de
montrer [le chemin]. --- Ter. Ad. 71.
- 2
- indication. --- Vitr. 6, 1, 12.
- monstrātīvus, a, um
: qui sert à montrer. --- Boét. An. post. 1, 21.
- monstrātŏr,
ōris, m.
[monstro] : - 1
- celui qui
montre, qui indique. ---
Tac. G. 21. - 2
- qui
enseigne, propagateur.
--- Virg. G. 1, 19.
- monstratus
:
1
- monstrātus, a, um : part. - adj. de monstro. - a
- montré, signalé, désigné. - b
- désigné, distingué,
considéré, remarquable. ---
Tac. G. 31 ; H. 1, 88. -
c
- enseigné,
révélé. - d - dénoncé,
accusé.
2
- monstrātŭs, ūs, m. (seul.
à l'abl. monstrātū) : action de montrer,
indication.
--- Apul. M.
1, 22.
- monstrĭfĕr,
ĕra, ĕrum [mostrum, fero] : - 1
- qui
produit des monstres. --- Val. Fl.
5, 222. - 2
- monstrueux,
horrible, contrefait. --- Plin. 6,
187.
- monstrĭfĭcābĭlis, e
: monstrueux. --- Lucil.
Sat. 26, 50.
- monstrĭfĭcē,
adv. [monstrificus] : monstrueusement. --- Plin.
28, 181.
- monstrĭfĭcus,
a, um [monstrum, facio] : - 1
- monstrueux. ---
Plin. 2, 7. - 2
- surnaturel. --- V.-Fl.
6, 152; Plin. 6, 188; 36, 88.
- monstrĭgĕnus, a, um [monstrum,
gigno] : qui produit des monstres. --- Avien.
Descr. 189.
- monstrĭgĕr, ĕra, ĕrum [monstrum,
gero] : monstrueux. --- Salv. Gub. 8, 8.
- monstrivorus, a, um [monstrum,
voro] : qui dévore des monstres. ---
Commod. instr. 1, 13, 6.
- monstro,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- *monestro
= monstro; *monestrum = monstrum [moneo].
1
- montrer [à qqn son chemin, un objet],
indiquer. ---
Cic. Off. 3, 54; Leg. 1, 2 ; Hor. S. 2, 8, 26.
2
- faire
voir, faire connaître. --- Cic. Fam.
16, 22, 1.
- monstrare
+ inf.
: montrer à
faire qqch.
- erucas
viridis, inulas ego primus amaras monstravi incoquere, Hor. S. 2, 8, 51
: moi, le premier, j'ai enseigné à faire cuire ainsi les vertes
roquettes et les aunées amères. --- Lucr. 5,
1106 ; Plin. 17, 139.
- monstrare + inter.
indir. Hor. P. 73.
3
- désigner, prescrire. --- Virg. G. 4,
549; En. 4, 636.
4
- indiquer, dénoncer.
- alii ab
amicis monstrabantur, Tac. H. 4, 1 : d'autres étaient
dénoncés par leurs amis. ---
cf. Tac. H. 4, 41.
5
-
avertir, conseiller.
-
absolt. alicui
bene monstrare, Pl. Bac. 133 : donner de bonnes
leçons à qqn.
- mulier, si scis, monstra quod
bibam, tuam qui possim perpeti petulantiam, Plaut. Men. 742
: femme, si tu le sais, indique-moi le breuvage que
je dois prendre pour avoir la force de supporter ta fureur.
- aliquid
monstrare, Pl. Ps. 289 : conseiller qqch.
- monstrare
+ inf. :
conseiller de. ---
Virg. En. 9, 44.
- monstrare ut
: conseiller de.
--- Pl. Men. 780.
- quotiens
monstravi tibi, viro ut morem geras, quid ille faciat, ne id observes;
quo eat, Plaut. Men. 785 : que de fois je t'ai conseillé de te plier
aux désirs de ton mari, de ne pas observer ce qu'il fait, où il mange.
- monstrōsē,
monstrōsus : c. monstruose,
monstruosus.
- monstrōsĭtās,
ātis, f. [monstrosus]
: caractère monstrueux, monstruosité. --- Aug. Civ.
7, 26.
- monstrum,
i, n. [*monestrum, de moneo P.
Fest. 140 ; Fest. 138] :
- voir
hors site P. Festus.
1
- fait
prodigieux [avertissement des Dieux].
- monstra
deūm refero, et quae sit sententia posco, Virg. En. 3, 59 : je raconte
les présages des dieux et je leur deemande leur avis. --- Cic. Div.
1, 93.
2
- tout
ce qui sort de la nature, monstre, monstruosité.
- monstrum hominis,Ter.
Eun. 696 : monstre d’homme.
--- cf. Cic. Cat. 2, 1; Pis. 31.
- monstrum
mulieris, Plaut. Pœn.
273 : monstre de femme !
- injecta
monstris Terra dolet suis maeretque partus fulmine luridum missos ad
Orcum, Hor. O. 3, 4, 73 : la Terre s'afflige d'avoir englouti ces
monstres dont elle fut la mère; elle pleure ses enfants que le foudre a
envoyés chez le blême Orcus. ---
trad. F. Richard, éd. Garnier-Flammarion.
- mene huic confidere monstro ?
Virg. En. 5, 849 : moi, me confier à ce monstre perfide (= à la mer) ?
-
n.
plur.
monstra : - a
- actes
monstrueux. ---
Cic.
Att. 5, 16, 2. - b
- faits admirables, prodiges.
- non
mihi jam furtum, sed monstrum ac prodigium videbatur, Cic. Verr. 2, 3,
171 : cela ne me paraissait plus un simple vol, mais un abus énorme et
monstrueux.
- novum
est in Siculis quidem et in omnibus Graecis monstri simile, Cic. Verr.
2, 158 : c'est une chose nouvelle, c'est une chose prodigieuse parmi
les Siciliens surtout et parmi les Grecs.
- monstra narrare, Cic. Att. 4, 7,
1 : raconter des
prodiges, des choses incroyables. --- cf.
Tusc. 4, 54.
- in
vita sua fecit monstra et in morte mirabilia opera ipsius, Vulg. Eccl.
48, 15 : pendant sa vie il fit des prodiges et dans sa mort ses œuvres
furent merveilleuses. --- cf. Vulg.
Sap. 19, 8.
- monstrŭōsē
(monstrōsē), adv. : étrangement.
- monstrŭōsus
(monstrōsus), a, um [monstrum]
: monstrueux,
bizarre, extraordinaire. --- Cic. Div.
2, 69; Luc. 1, 557.
- monstrosior Petr. 69; monstruosissimus Cic.
Div. 2, 69.
- Montāna, æ, f. : nom de femme. --- Inscr.
- mais montāna,
ōrum, n. [montanus] : pays de montagnes.
- Montānĭānus, a, um : du
poète Montanius. --- Sen.
Contr. 4, 28.
- montānĭcŭlus,
a, um [montanus] : un peu montagneux. --- Char.
155, 12.
- Montānistæ,
ārum, m. : les Montanistes, les sectateurs de l'hérésiarque
Montanus.
- voir
hors site Montanus.
- (Lebaigue
P. 789 et P.
790)
- montānĭōsus, a, um
: montagneux. --- Grom.
331, 30.
- montanus
:
1
- montānus, a, um [mons] : de montagne, montagneux. --- Cic.
Agr. 2, 95 ; Cæs. BG. 1, 57, 3; Virg. En. 2, 305.
- montani,
ōrum, m. : les montagnards. --- Cæs
BG. 1, 39, 2 ; Cic. Pis. 96.
- perventum
inde ad frequentem cultoribus alium, ut inter montanos, populum, Liv.
21, 34, 1 : ensuite on arriva chez une nation assez nombreuse pour un
peuple de montagnes.
- montāna,
ōrum, n. : pays de montagnes.
2
- Montānus, i, m. : Montanus (surnom). - a
- un poète, ami de Tibère. --- Cæs
BG. 1, 39, 2 ; Cic. Pis. 96. - b
- un rhéteur,
contemporain de Sénèque. - c
- un hérésiarque
de Phrygie.
- voir
hors site Montanus.
- montensis,
e : - 1
- de montagne. --- Inscr. Orel. 1238, 5944. -
2
- montagneux. ---
Junior 28.
- Montesĭāni, ōrum, m.
: idolâtres qui adoraient les montagnes. ---
Commod. 21.
- montĭcellŭlus,
i, m. : toute petite montagne. --- Pomp.
Gr. 143, 33.
- montĭcellus,
a, um [monticulus]
: colline. --- Grom.
345, 16.
- montĭcŏla,
æ, m. f.
[mons, colo] : habitant(e) des montagnes. --- Ov. M.
1, 193.
- montĭcŭlus, i, m. : dim.
de mons. --- Grom. 328, 29; Gloss.
- montĭfĕr,
ĕra, ĕrum
[mons, fero] : qui porte une montagne. --- Sen.
Herc. Œt. 1216.
- montĭgĕna,
æ, m. f. [mons,
geno] : né(e) dans les montagnes. --- Gloss.
Phil.
- Montīnus,
i, m. : Montinus (dieu des
montagnes).
--- Arn. 4,
9.
- montis : gén. de mons.
- montĭus, a, um [mons] : de
montagne. ---
Pomp. Gr.
144, 13.
- montĭvăgus,
a, um [mons,
vagus] : qui parcourt les montagnes. --- Lucr. 1,
404; Cic. Tusc. 5, 79.
- montŭōsus,
a, um [mons]
: montagneux, montueux. --- Cic.
Planc. 22; Part. 36.
- ou
montōsus Virg. En. 7,
744.
- montŭōsa, ōrum, n. : région
montagneuse.
--- Plin.
11, 280.
- mŏnŭbĭlis, e [moneo]
: commémoratif. --- Sid. Ep. 2, 2.
- mŏnŭi
: parf. de moneo.
- mŏnŭmentālis, e : de monument, de tombeau. --- Grom.
306, 28.
- ou mŏnŭmentārĭus, a, um Apul. Flor. 4.
- mŏnŭmentum
(mŏnĭmentum), i, n.
[moneo] :
- forme moni-
cf. Cic. Marc. 28; Phil. 12, 12; Fin. 2, 116, etc.
1
- tout ce qui rappelle qqn ou
qqch, ce qui perpétue le souvenir. ---
Cic. Cat. 3, 26 ; Dej. 40 ; Verr. 4, 11; 4, 26; 4, 73, etc.
- monumentum ejus pugnæ ubi primum ex profunda emersus palude equus
Curtium in vado statuit, Curtium lacum appellarunt, Liv. 1, 13, 5 :
souvenir de ce combat, l'endroit où, sortant du marais profond, le
cheval posa Curtius sur la terre ferme, fut appelé lac Curtius.--- Touratier, Syntaxe
latine, p. 445; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- auribus
decisis vivere jubet, ostentui clementiae suae et in nos
dehonestamento, Tac. An. 12, 14 : il lui fait couper les oreilles et le
laisse vivre pour être un souvenir de sa clémence et de notre honte.
- abolere nefandi cuncta
viri monumenta juvat, Virg. En. 4, 497 : il me plaît de détruire tous
les souvenirs de l'infâme.
2
-
tout monument commémoratif, monument (stèle, portique, temple, statue,
etc.).
--- Cic. Phil. 14, 41; Mil. 17 ; Cæs. BC. 2, 21.
- Marii
monumentum, Cic. Div. 1, 28, 59 : temple construit par Marius.
- pecunias
monimentaque (monumentaque) referri in templum jubet, Cæs. BC. 2,
21 :
il ordonne de rapporter dans le temple l'argent et les offrandes
votives.
3
- monument funéraire, tombeau,
sépulcre. ---
Serv. d. Cic. Fam. 4, 12; Nep. Dion. 10.
- venimus
inter monimenta, Petr. 62 : nous arrivons au milieu des tombes.
- (sepulcri)
monumentum : tombe, sépulcre.
4
-
monuments écrits, récits,
ouvrages, histoires.
- monumenta
rerum gestarum, Cic. de Or. 1, 46, 201 : récit des faits passés, œuvres
historiques.
- monumenta
hujus ordinis, Cic. Phil. 5, 17 : actes commémoratifs du sénat
(décrets).
--- cf. Cic. Rab. Post. 43 ; Fam. 5, 12, 1.
5
- marque, signe de
reconnaissance. --- Ter.
Eun. 753.
- voir
hors site latin-anglais.
- Mŏnŭnĭus,
ĭi, m. : roi des Dardanes. ---
Liv. 44, 30.
- Monustē,
ēs, f. : une des Danaïdes.
--- Hyg. Fab. 170.
- Mōnўchus,
i, m. : un des Centaures.
--- Ov. M. 12, 499 ; Luc. 6, 388.
- gr. Μόνυχος
- "heu dedecus ingens !" Monychus exclamat : "populus superamur ab uno
vixque viro", Ov. Mét. 12, 497 : "Ô honte ! s'écrie Monychus, un
peuple entier est vaincu par un seul homme qui mérite à peine ce nom".
--- cf. trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 336; éd. Peeters France.
- Mopsĭi,
ōrum, m. : les Mopsii [famille de Compsa]. --- Liv. 23, 1, 1.
- Mopsĭāni, ōrum, m. : Mopsiens, partisans des Mopsii.
--- Liv.
23, 1, 2.
- Mopsĭum,
ĭi, n. : montagne de la Thessalie.
--- Liv. 42, 61.
- gr. Μόψιον.
- Mopsŏpĭa,
æ, f. : Mopsopie (ancien nom
de
l'Attique). --- Sen.
Phædr. 121 ; 1276.
- mais
Pamphylia ante Mopsopia appellata est, Plin. 5, 96 : la Pamphylie s'appelait
auparavant Mopsopie.
- Mopsŏpĭus,
a, um : de Mopsopie, de l'Attique.
--- Ov. H. 8, 72.
- gr. Μοψόπιος.
- Mopsopia
urbs, Ov. : la ville de Mopsopie (= Athènes).
- Mopsopius juvenis, Ov. M. 5, 661 : le jeune Athénien (Triptolème)
- barbara Mopsopios terrebant agmina muros,
Ov. M. 6, 423 : les barbares menaçaient les murs d'Athènes.
- Mopsopia claris tota lamentis sonet, Sen.
Phaedr. 1276 : qu'Athènes entière retentisse de nos gémissements.
- Mopsōs
(Mopsus), i, f. (c. Mopsuhestia) : ville de Cilicie. --- Plin. 5, 91.
- Mopsūcrēnæ,
ārum, f. (Mopsū Crēnæ) : Mopsucrène (ville
de Cappadoce). --- Amm. 21,
15.
- Mopsūhestĭa ou
Mopsūestĭa, æ, f. (Mopsū
Hestĭa) : Mopsuestie (ville appelée également Mopsos, séjour
de
Mopsus). ---
Cic. Fam.
3, 8, 10 ; Amm. 14, 8, 3.
- gr. Μόψου ἑστία : le foyer de Mopsus.
- Mopsus
:
- gr. Μόψος.
1
- Mopsus, i, m. : Mopsus. - a
- devin
fameux et roi des Argiens. ---
Cic. Nat. 2, 7 ; Div. 1, 88
; Leg. 2, 33. - b
- devin de Thessalie, un des Argonautes. --- Ov. M. 12, 456.
- c - nom
d'un berger. ---
Virg. B.
5, 1.
2
- Mopsus (Mopsos), i, f. : c. Mopsuestia. --- Plin. 5, 91.
- mora
:
1 - mŏra, æ, f. :
- voir
hors site latin-anglais.
a - délai, retard,
retardement; obstacle,
empêchement.
- alicui
(alicui rei) moram inferre : retarder qqn (qqch).
- moram
afferre bello : retarder la guerre.
- nullā
interpositā morā, Cæs. BC. 3, 75, 1 : sans retard.
- sine
mora, Cic. Ep. Br. 1, 18, 1 : sans retard.
- sine
ulla mora : sans retard.
- esse
in mora alicui : faire attendre qqn.
- esse
in mora nuptiis : retarder le mariage.
- ne
moræ meis nuptiis egomet sim, Ter. Ad. 716 : il ne faut pas que je
retarde
moi-même mon mariage.
- pelle
moram : vinces, Ov. M. 10, 659 : ne tarde pas : tu vas remporter la
victoire.
- ut
aliquid esset moræ, Cic. Verr. 4, 142 : pour gagner du temps.
- moram
supplicio quærere, Cic. Verr. 5, 165 : chercher à retarder le supplice.
- supplicii
aliam parvam moram adferre, Cic. Verr. 5, 165 : apporter un tant soit
peu
de retard au supplice.
- inferre
nullam moram ad insequendum, Cæs. BC. 3, 75, 2 : ne mettre aucun
retard
à la poursuite.
- alicui
moram facere, Cic. Sull. 58 : donner un délai à un créancier.
- inter
moras, Plin. Ep. 9, 13, 20 : sur ces entrefaites, pendant ce temps-là.
- per
hunc nullast mora, Ter. And. 693 : il n'apporte aucun retardement (de
son
côté, pas d'obstacle).
- saltus...
nequaquan tanta in mora est quanta... Cic. Fam. 10, 31. 1 : le défilé
ne cause pas autant de retard que..
- in
mora esse alicui, Ter. And. 468 : faire attendre qqn.
- mora,
dum proficiscantur legati, Cic. Phil. 5, 31 : attente du départ des
ambassadeurs.
- nullam
moram interponere, quin... Cic. Phil 10, 1; Ac. 1, 1 : ne mettre aucun
retard à...
- nulla
mora est quin eam uxorem ducam, Ter. And. 971 : je vais l'épouser à
l'instant
même.
- si
tantulum moræ fuisset, quominus ei pecunia illa numeraretur, Cic.
Verr.
2, 93 : (il aurait vendu les biens) si l'on eût apporté le moindre
retard
à lui compter cette somme.
- Cæsar
nihil in mora habuit, quominus ... Vell. 2, 51, 2 : César ne fut en
rien
empêché de...
- mora
est + inf. Ov. M, 3, 225 : ce serait long de.
- longa
mora est enumerare, Ov. M. 1, 124 : ce serait trop long d'énumérer.
- quæ
memini, mora mera est monerier, Plaut. Cap. 396 : ce que j'ai bien en
mémoire,
c'est pure perte de temps que de me le rappeler.
b - pauses dans le
débit oratoire.
- Cic. Or. 53.
c - retardement,
obstacle.
- esse
in mora quominus : empêcher que.
- restituendæ
Romanis Capuæ mora atque impedimentum es, Liv. 23, 9, 11 : tu es un
obstacle
et un empêchement à la reddition de Capoue aux Romains.
- clipei
mora, Virg. En. 12, 541 : l'obstacle du bouclier.
- cf.
Virg. En. 9, 143; 10, 485.
d - espace de
temps,
temps, intervalle.
- mora temporis,
Ov. M. 9, 134 : espace de
temps.
- dolor finitus est morā,
Ov. : la douleur
prit fin avec le temps.
- an tibi notitiam mora temporis eripit horum ? Ov. P. 2, 10, 5 : le
temps
détruirait-il en toi ces souvenirs ?
- quippe qui moram temporis quærerent dum Hannibal in Africam
trajiceret,
Liv. 30, 16, 14 : car ils cherchaient à laisser à Hannibal le temps
d'arriver
en Afrique.
- temporaria mora, Plin. 36, 15, 24, § 114 : longueur du temps.
2
- mŏra, æ, f.
:
more (corps de troupes
lacédémoniennes, troupe d'élite). ---
Nep. Iph. 2, 3.
- gr. μόρα.
- mŏrācĭæ
nuces, f. : noix dont l'écale est dure.
- ou
mŏrācillum, i, n. --- Titin. d. P.-Fest. 139.
- mōrālis,
e [mores] : relatif aux murs. --- Cic. Fat. 1, 1.
- philosophiæ
tres partes esse dixerunt et maximi et plurimi auctores : moralem,
naturalem, rationalem, Sen. Ep. 89, 9 : la plupart des meilleurs
auteurs ont divisé la philosophie en trois parties, savoir : la morale,
la physique, la logique.
- mōrālĭtās,
ātis, f. [moralis] : - 1
- caractère, caractéristique. --- Macr.
S. 5, 1. - 2
- moralité. --- Ambr. in Psa.
118, Serm. 1, 5.
- mōrālĭtĕr,
adv. [moralis] : conformément au caractère [d’un personnage
dramatique]. --- Don. Andr. 2, 2, 23 ; Ad. 5, 8, 35.
- compar.
moralius, Ambros. in Psa. 118, Serm. 1, 5.
- mŏrāmentum,
i, n. [moror] : retard, empêchement. --- Apul.
Flor. 21.
- mŏrārĭa,
æ, f. (c. chamæleon) : carline
(plante voisine du
chardon). --- Apul. Herb. 25.
- mŏrans,
antis : part. prés. de moror;
qui
tarde, lent, tardif.
- rure morans quid agam, Mart. 4,
90 : m'attardant à la campagne, tu me demandes ce que j'y fais.
- mŏrātĭm
[moror] : lentement. --- Solin. 3, 1.
- mŏrātĭo,
ōnis, f. [moror] : retard,
empêchement. --- Vitr. 9, 1, 11.
- mŏrātĭus,
a, um, adv. compar. de morate, inusité
: plus lentement.
- neque in
nobis febris alias partes moratius, alias citius impellit, sed per
omnes pari aequalitate discurrit, Sen. Nat. 6, 14 : la fièvre
n'agite pas les différentes parties de nos corps plus lentement, elle
les frappe toutes à coups aussi pressés.
- mŏrātŏr, ōris, m.
[moror ] :
1
- celui qui retarde. --- Liv. 2, 44, 6.
2
- traînard, soldat
maraudeur. --- Curt. 4, 10, 10.
3
- méchant avocat,
avocat subalterne [qui parlait pour
laisser aux autres le temps de se reposer]. --- Cic. Cæcil. 49.
4
- dans
les courses, personnes qui s'efforçaient d'embarrasser et de retarder
les coureurs pour l'amusement de la foule. --- Inscr. Orell. 2597.
- mŏrātōrĭus,
a, um [moror] : - 1
- qui retarde. --- Ulp. Dig. 26, 7,
6; Paul. Sent. 5, 35, 7. - 2 -
dilatoire. --- Cod. Just. 4, 31, 14.
- moratus
:
1
- mŏrātus, a, um : part. passé de moror.
- haud multa moratus, Virg. En. 3, 610 : sans s'attarder longtemps.
- Æneæ
stetit ante pedes, nec plura moratus tum læva taurum cornu tenet, Virg.
En. 5, 381 : il se tient debout aux pieds d'Énée, et, sans attendre
davantage, saisit de la main gauche le taureau par une corne.
2
- mōrātus, a, um [mores] : - a
- qui a telles
ou telles mœurs. - b
- où le caractère
est bien rendu.
- morati melius erimus, cum didicerimus quid natura desideret, Cic.
Fin. 1, 63 : nous aurons de meilleures mœurs lorsque nous aurons appris
ce que la nature nous demande. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 145, éd. Vuibert.
- mulier
male morata, Plaut. : femme qui a de mauvaises mœurs.
- bene
morata et bene constituta civitas, Cic. Br. 7 : Etat ayant un bon
fondement de mœurs (de traditions) et une bonne constitution.
- moratum
poema, Cic. Div. 1, 66 : poème où les sentiments sont bien rendus.
- fabula
recte morata, Hor. P. 319 : pièce de théâtre où les caractères sont
bien
observés.
- mŏrax,
ācis, adj. [moror] : qui retarde, qui arrête. ---
Varr.
ap. Non. 451, 13.
- morbesco,
ĕre [morbus] : - intr. - tomber
malade.
--- Fort. Carm. 5, 6.
- morbĭdo,
āre : - tr. - rendre malade. --- Ps. Aug.
Specul. 30.
- morbĭdus,
a, um [morbus] :
1 - malade, maladif.
---
Varr.
R. 3, 16, 22; Plin. 8, 96.
2 - malsain.
- morbia
vis, Lucr. 6, 1090 : le principe infectieux.
- ær
fit morbidus, Lucr. 6, 1095 : l'air devient infectieux.
- morbĭfĕr,
ĕra, ĕrum [morbus + fero] : qui
engendre la maladie. --- P.-Nol. Carm. 25, 242.
- morbĭfĭcus,
a, um [morbus + facio] : qui
engendre la maladie. --- Boét.
Ar. top . 6, 6.
- Morbonia
(Morbovia), æ, f. [morbus] :
la Morbonie (pays des maladies).
- in
morboniam abire jussit, Suet. Vesp. 14 : il l'envoya promener.
- morbōsĭtās,
ātis, f. : état maladif, maladie. --- Pall.
1, 16.
- morbōsus,
a, um [morbus] :
- compar.
morbosior, Priap. 47.
1 - malade, maladif.
- Cato.
Agr. 2; Varr. R. 2, 1, 21.
2 - consumé par une
passion impudique.
- Catul.
57, 6
3 - consumé de désir.
- etiam
si in aves morbosus est, Petr. 46 : malgré sa passion pour les oiseaux.
- morbus,
i, m. :
- (Lebaigue
P. 790 et P.
791)
1
- maladie,
désordre physique,
malaise général.
-
voir Cic. Tusc. 4, 28.
- in
morbo esse, Cic. Tusc. 3, 9 : être malade.
- in
morbum cadere, Cic. Tusc. 1, 79 : tomber malade.
- æger
morbo gravi, Cic. Cat. 1, 31 : atteint d'une maladie grave. --- cf.
Tusc. 4, 28.
- morbo
laborare (affici) : être malade.
- major
(comitialis, sacer, divinus) morbus : épilepsie.
- in
morbum incidere (cadere, delabi) : tomber malade.
- e
morbo recreari (evadere, convalescere) : relever de maladie.
- morbos
non sentire : n'être pas sujet aux maladies.
- morbi,
au plur. : manifestations (effets) d'une maladie.
- Liv.
4, 30, 8.
2 - maladie de
l'âme,
passion.
- Cic.
Fin. 1, 59; Verr. 4, 1; Tusc. 3, 9.
3 - chagrin, peine.
- id
illi morbo, id illi senio est, Plaut. 466 : cela la rend malade, cela
la
met dans la peine.
- salvere
me jubes, quoi tu abiens adfers morbum, Plaut. As. : souhait de bonne
santé,
quand ton départ me tue.
4
- maladie (en parl. des
plantes).
- Plin.
17, 116.
5 - Morbus, la
Maladie, divinité, le fils de l'Erèbe et de la Nuit.
- Cic.
Nat. 3, 44; Hyg. Fab. præf.; Sen. Herc. Fur. 694; cf. Virg. En. 6,
275;
Claud. VI. Cons. Hon. 323.
- mordācĭtās,
ātis, f. :
1 - aptitude à piquer,
nature piquante (de
l'ortie).
- Plin.
21, 91.
2
- saveur piquante.
- Plin.
21, 120.
3
- au fig. aptitude
à mordre, paroles mordantes,
virulence de langage.
- Arn.
2, 45; Cassiod. Inst. 20.
- mordācĭtĕr,
adv. : en mordant.
- Macr.
S, 7, 3, 8.
- compar.
mordacius, Sen. Nat. 6, 15, 3.
- mordax,
ācis :
- compar. mordacior, Plin. 18, 61; superl. mordacissimus, Plin. 17, 45.
1 - habitué à mordre,
mordant.
- Plaut.
Bac. 1146.
2 - pointu, tranchant,
mordant, piquant.
- Hor.
O. 4, 6, 9 ; Ov. A. A. 2, 417; Plin. 18, 61
3 - mordant,
caustique, satirique.
- Hor.
Ep. 1, 17, 18; Ov. Tr. 2, 563.
- mordaces
sollicitudines, Hor. O. 1, 18, 4 : inquiétudes qui rongent.
- mordĕo,
ēre, momordi (arch. memordi), morsum : -
tr. -
- arch. memordi cité
par
Gell. 7, 9, 11.
1 - mordre.
- canes,
qui mordere possunt, Cic. Amer. 67 : des chiens, qui peuvent mordre.
- humum
mordere, Virg. En. 11, 418 : mordre le sol (mourir sur le champ de
bataille).
- morsi
a rabioso cane, Plin. 29, 100 : mordus par un chien enragé.
2 - mordre, tenir
ferme, cramponner, retenir.
- locus
corporis qui mucronem momordit, Cels. 7, 5, 4 : la partie du corps où
la pointe s'est engagée (qui a retenu fermement la pointe).
- hoc
tene, hoc morde : adversis non succumbere, Sen. Ep. 9, 78 :
attache-toi,
cramponne-toi à ce principe : ne pas se laisser abattre par l'adversité.
- fibula
mordet vestem, Ov. M. 8, 318 : l'agrafe mord le vêtement (tient ferme
le vêtement).
- cf.
Virg. En. 12, 274.
3 - mordre dans,
mâcher, manger, dévorer,
absorber.
- pabula
mordere, Ov. M. 13, 943 : mordre dans de l'herbe.
- ostrea
mordere, Juv. 6, 302 : absorber des huîtres.
3 - mordre dans,
pénétrer; miner, ronger;
piquer, pincer.
- quæ
Liris quietā mordet aquā, Hor. O. 1, 31, 7 : les champs que le Liris
ronge de ses eaux paisibles.
- parum
cautos jam frigora mordent, Hor. S. 2, 6, 45 : déjà le froid mord,
pince
les gens qui ne se protègent pas suffisamment.
- radix
mordet, Plin. 27, 133 : le radis pique.
- quia
oleam momorderit æstus, Hor. Ep. 1, 8, 5 : parce que la chaleur brûle
les oliviers.
- urtica
foliis non mordentibus, Plin. 22, 37 : ortie dont les
feuilles
ne piquent pas. --- Plin.
29, 34; 21, 32.
4 - mordre en
paroles,
attaquer, censurer,
critiquer, blesser, piquer, déchirer.
- morderi
aliquem dictis, Ov. Tr. 1, 1, 25 : mordre qqn en paroles (blesser qqn).
- jocus
mordens, Juv. 9, 10 : raillerie mordante.
5 - peiner,
chagriner,
inquiéter, tourmenter.
- valde
me momorderunt epistolæ tuæ de Attica nostra, Cic. Att. 13, 12, 1 :
tes lettres m'ont donné de fortes inquiétudes sur notre chère Attica.
- morderi
conscientiā, Cic. Tusc. 4, 45 : avoir des remords de conscience,
être
torturé
par le remords.
- morderi est melius conscientiā,
Cic. Tusc. 4, 45 : il vaut mieux qu'on soit torturé par la conscience.
- dolore
occulto morderi, Ov. M. 2, 806 : être torturé par une douleur secrète.
- mordear
opprobriis falsis ? Hor. Ep. 1, 16, 38 : je serais chagriné par des
calomnies ?
- par pro pari referto quod eam mordeat, Ter. Eun. 445 : rends la
pareille de façon à la piquer au vif.
--- cf. Ad. 807.
- mordicans,
antis [mordeo] : âpre,
piquant. --- C. Aur. Acut. 2, 8, 34.
- mordĭcātĭo,
ōnis, f. [mordico] : colique. --- Cæl.
Aur. Acut. 3, 20, 161; 2, 18, 105; Pl.-Val. 8, 9.
- mordĭcātīvus,
a, um : c. mordicans. --- C.-Aur. Chron. 3, 8, 144.
- mordĭco
:
voir mordicans.
- mordicus
:
1
- mordĭcus, adv. [mordeo]
:
a - en mordant,
avec
les dents.
- Plaut.
Cap. 605; Varr. R. 2, 7, 9 ; Cic. Nat. 2 ; 124; Q. 3, 4, 2.
b - opiniâtrement,
obstinément.
- rem
mordicus tenere, Cic. Ac. 2, 51 : tenir bon sur un point ---
cf. Fin.
4,
78.
2 - mordĭcus,
a, um [mordeo] : qui aime à mordre.
--- Hyg.
Fab. 273.
- mordōsus,
a, um : qui
mord, qui aime à mordre.
--- Gloss.
- more
:
1
- mōrē, adv. [morus] : sottement, bêtement.
--- Plaut. Stich. 641.
- gr. μωρῶς.
2
- mōrē : abl. sing. de mos.
- mōrēs
: plur. de mos.
- mŏrētārĭum,
ĭi, n. : c.
moretum.
--- Don. Phorm. 318.
- mŏrētārĭus,
a, um
[moretum] : relatif
au mets appelé moretum. --- Apic.
6, 4.
- mŏrētum,
i, n. : le moretum
(ragoût
ancien, composé d'herbes, de lait, de fromage, de vin, de farine...)
- non
pudet herbosum posuisse moretum in dominæ mensis, Ov. Fast. 4, 367 :
mais
n'a-t-on
pas honte de servir sur la table de la déesse le moretum,
ce ragoût aux herbes?
- Morgantia
et dérivés : voir
Murgantia
- Morgēs,
ētis, f. : ancien nom d'Ephèse. ---
Plin.
5, 115.
- Morgētes,
ĭum, m. : ancien
peiuple de la Lucanie. ---
Plin. 3, 71.
- gr. Μόργητες.
- Morgīnum,
i, n. : ville
sur le lac Léman [auj.
Morges]. --- Peut.
- Morgus,
i, m. (c. Orgus) : affluent du Pô.
- mŏrĭbundus,
a, um [morior] :
1 - moribond, mourant.
- moribunda
dextra, Virg. : main défaillante (de qqn qui meurt).
2 - causant la mort,
mortel, pestilentiel,
malsain.
- hospes
moribunda a sede Pisauri, Catul. 81, 3 : hôte venu du mortel séjour du
Pisaurum.
- mŏrĭfĭco,
āre (mŏrĭfĭcor, āri) : - tr. - retarder.
--- Gloss. Isid.
- mōrĭgĕr
: c. morigerus.
- mōrĭgĕrātĭo,
ōnis, f. : complaisance.
--- Afran. d. Non. 2,
6.
- mōrĭgĕrātŏr,
ōris, m. : complaisant. --- lat. tardif.
- mōrĭgĕro,
āre : c. morigeror. --- Plaut.
Amp. 981.
- mōrĭgĕror,
āri, ātus sum [mos + gero] : - intr.
avec dat. - condescendre
à, être complaisant pour essayer de plaire, faire des concessions.
- morigerari
alicui, Ter. : être complaisant pour qqn, se plier à la volonté de qqn.
- voluptati
aurium morigerari, Cic. Or. 48, 159 : faire le plaisir de l'oreille.
- servituti
morigerari, Plaut. : s'accommoder de la servitude.
- (tabulam), in qua Meleagro Atalanta ore morigeratur, Suet. :
(tableau)
où l'on voit Atalante procurer du plaisir à Méléagre avec sa
bouche.
- forme
active dum mihi morigero, Plaut.
Amp. 981.
- mōrĭgĕrus,
a, um [mos + gero] : complaisant,
docile, soumis.
- Plaut.
Am. 3, 4, 21; Ep. 5, 1, 1; Men. 1, 3, 19; Cas. 5, 2, 20; cf. Lucr. 4,
1281.
- Morimarūsa,
æ, f. : mer Morte (la mer
Glaciale). --- Plin. 4, 95.
- Morimenē,
ēs, f. : partie de la
Cappadoce. --- Plin. 6, 9.
- mŏrīmur,
mŏrīri : arch. voir
morior.
- Mŏrini,
ōrum, m. : les Morins (peuple de Gaule). --- Cæs.
BG. 2, 4, 9; Plin. 4, 106.
- mŏrĭo,
ōnis, m.
- cf. gr. μῶρος.
1 - un fou, un
bouffon. --- Plin. Ep.
9, 17, 1 ; Mart. 8,
13, 1
2
- un imbécile. --- Aug.
Ep. 166, 17.
3
- un
monstre, une personne contrefaite. --- Mart. 6, 39,
17.
- mōrĭŏn,
ĭi, n. : - 1 - c.
strychnos. --- Plin. 21,
180. - 2
- graine
de la mandragore. --- Plin.
25, 148.
- cf. gr. μώριον.
- mŏrĭor,
mŏri, mortŭus sum : - 1
- mourir,
décéder. - 2 - périr,
perdre la vie, expirer,
succomber. - 3 - se
consumer, mourir (de plaisir,
de dépit...). - 4 -
cesser d'être, finir,
être anéanti, être détruit. - 5
- s'éteindre,
cesser.
- formes de la
4è
conj. : inf. moriri
Plaut. Cap. 732; Ps. 1222 ; Rud. 675 ;
Ov. M. 14,
215 ; morimur Enn. An.
384.
- part.
fut. mŏrĭtūrus.
- repertus est nemo quin mori diceret satius esse, Cic. Verr. 2, 2, 88
: il ne se trouva personne qui ne dît qu'il était préférable de mourir. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 145, éd. Vuibert.
- si quis oriente Caniculā natus est, is in mari non morietur, Cic.
Fat. 15 : si quelqu'un est né au lever de la Canicule, il ne mourra pas
dans la mer. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 457; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- morbo
mori, Nep. Them. 10 : mourir de maladie.
- sua
morte mori, Sen. Ep. 7, 49, 6 : mourir d'une mort naturelle.
- mori
fame,
Cic. Att. 6, 1, 6 : mourir de faim. --- Sen. Contr.
1, 1, 3; 1, 7, 8; Liv. 7, 35, 8; 4, 30, 8;
Petr. 10; Pomp. ap. Gell. 10, 24, 5; Juv. 3, 232.
- mori
ex vulnere, Pollio ap. Cic. Fam. 10,
33, 4 : mourir d'une blessure.
- a latronibus, cruditate mori, Cic. Fam. 15, 17, 2
: mourir sous les coups des
voleurs, d'une indigestion.
- moriuntur non alter ab altero, sed
uterque a patre, Sen. Contr. 5, 3 : ils sont morts non pas
sous les
coups l'un de l'autre, mais tous les deux sous les coups de leur père.
- mori in
aliqua re,
Cic. CM 49 : se consumer dans une chose.
- flammas
vidi nullo concutiente mori, Ov. Am. 1 : j'ai vu les flammes (des
torches)
s'éteindre quand on ne les agitait pas.
- ne
suavissimi hominis memoria moreretur, Cic. Pis. 38, 93 : pour
ne
pas laisser s'éteindre la mémoire d'un homme aussi
aimable.
- quid
femineis ululatibus terrificas, moriture, viros ? Stat. Theb. 7 :
pourquoi
cherches-tu, quand tu vas mourir, à effrayer des hommes par tes
hurlements
de femme ?
- nunc
morere, Virg. En. 10, 743 : maintenant, meurs.
- have
imperator, morituri te salutant ! Suet. Claud. : salut à l'empereur !
ceux
qui vont mourir te saluent !
- moriar
si... Cic. Att. 8, 6, 4 :
que je meure si... (sorte de serment).
- potius
mori miliens
quam... Cic. Att. 7, 11, 1 : mourir
mille fois plutôt que...
- mori milies præstitit quam hæc pati, Cic. Att. 14, 9, 2 : il eût
mieux valu mille fois mourir que supporter cela. ---
syntaxe latine; Ernout et Thomas § 196 p. 169
- virgæ
in tergo meo morientur, Plaut. : les verges finiront par se briser sur
mon dos.
- moriente
die, Stat. S. 4, 6, 4 : au déclin du jour.
- leges
mortuæ, Cic. Verr. 2, 5, 18, § 45 : lois tombées en désuétude.
- eram cum
Stoico Diodoto, qui cum habitavisset apud me mecumque vixisset, nuper
est domi meæ mortuus, Cic. Brut. 309 : j'étais avec le stoïcien
Diodote, qui, comme il habitait chez moi et vivait avec moi, est mort
récemment dans ma maison. --- cf.
Touratier, Syntaxe latine, p. 350; éd. Peeters France.
- Mortŭum
mare, n. : - a
- la mer Glaciale
(au nord de l'Europe). --- Plin. 4, 94. - b
- la mer Morte
(en Judée). --- Just. 36, 3.
- mortŭus, i, m. : un mort, une personne
décédée.
- mortuum se in domum ejus inlaturum,
Cic. Mil. 27, 75 : (déclarer) qu'il porterait un cadavre dans sa maison.
- patrem ejus a mortuis excitare,
Cic. de Or. 1, 57, 242 : relever son père d'entre les
morts. --- Cic. Quint. 15, 49; Juv. 15,
79; Vulg. Matt. 23, 27.
- mortuo verba
facere, Plaut. Pœn. 4, 2, 18 : parler à un mort. --- Ter.
Phorm. 5, 9, 26.
- moriri,
inf. arch. = mori : voir morior.
- moris
:
1
- mōrĭs : gén. sing. de mos.
- moris etiam majorum summus
imitator fuit antiquitatisque amator, Nep. Att. 18 :
il était encore très grand imitateur des coutumes de nos
ancêtres, et
très grand amateur de l'antiquité.
2
- mōrīs : dat. et abl. plur. de morum.
- Morisēni, ōrum,
m. : peuple
de la Thrace, sur
les bords du Pont-Euxin. --- Plin. 4, 41.
- Moritasgus,
i, m. : -
1
- nom
d'un dieu des Sénonais. --- Inscr. Orel. 2028.
- 2
-
surrnom
courant chez les Sénonais. --- Cæs. BG. 5, 54, 2.
- mŏrĭtŭrĭo,
īre [morior] : - intr. - désirer la mort.
--- Aug. Gram. 2006.
- mŏrĭtūrus,
a, um : voir morior.
- mormorĭŏn,
ōnis, f. : sorte de cristal de roche.
--- Plin. 37, 173.
- mormyr,
yris, f. : mormyre [poisson de mer
inconnu].
--- Plin. 32, 152;
Ov. Hal. 110.
- gr. μορμύρος.
- mŏro,
āre : c. moror, āri.
- Morŏæ,
ārum, m. : peuple de l'Inde.
--- Plin. 6, 74.
- mŏrŏchītes
(mŏrŏchthŏs, i), æ, m.
: sorte de pierre précieuse.
--- Plin. 37, 173.
- Morogi, ōrum,
m. : peuple
de la Tarraconnaise,
près des Pyrénées.
--- Plin. 4, 110.
- mōrŏlŏgus,
a, um μωρολόγος : qui dit des extravagances.
--- Plaut. Ps.
1264.
- Amoris
vitio, non meo nunc tibi morologus fio, Plaut. Pers. 49 : c'est la
faute de l'Amour et non la mienne, si je deviens gâteux en te
parlant.
- moror
:
- (Lebaigue
P. 791 et P.
792)
1
- mŏror, āri, ātus sum :
- formes
actives moro, are
Næv. Com. 68
; Pac. Tr. 181; Enn. Com. 11.
a - intr.
- s'attarder, agir avec lenteur, tarder à; s’arrêter, séjourner,
demeurer,
rester.
- eamus
ergo ad cenam : quid stas ? Thr.
ubi vis :
non moror, Ter. Eun. 3, 2, 6 : eh bien, allons dîner : qu'attends-tu ? Thr. quand
tu voudras;
je ne te retiens pas.
- quid
multis moror, Ter. And. 114 : pourquoi
m'attarder?
abrégeons.
- ne multis morer,
Cic. Verr. 4, 104 : pour ne pas m'attarder beaucoup, pour
abréger.
- nec
morati
sunt, quin decurrerent, Liv. 40, 31, 8 : et, sans
tarder, ils
descendirent en courant.
- Brundisii
moratus es, Cic. Fam. 15 : tu as fait une halte à Brindes.
- haud
multa moratus, Virg. En. 3 : sans tarder, aussitôt.
- nec
plura moratus, Virg. En. 5 : sans tarder, aussitôt.
- rosa
quo locorum sera moretur, Hor. O. 1, 38 : (ne cherche pas) où se trouve
encore la rose tardive.
- Corycia
semper qui puppe moraris, Juv. 14 : toi qui restes toujours sur un
navire
corycien.
- nec
morati sunt quin decurrerent ad castra, Liv. 40, 31, 8 : et ils ne
tardèrent
pas à fondre sur le camp.
- adhuc tellure morare, aut dic ad
superos et mihi qua sit iter ! Ov. H. 18, 172 : reste encore sur la
terre, ou dis quel chemin peut me conduire jusqu'au séjour des dieux.
- morati,
ōrum, m. : gens (soldats)
arrêtés. --- Liv.
21, 47, 3; 21, 48, 6.
- ad
sexcentos moratorum in citeriore ripa cepit, Liv. : il fit prisonniers
environ six cents hommes, qui étaient restés sur l'autre bord.
- ad
duo milia aut moratorum aut palantium per agros, Liv. 24, 41, 4 :
environ deux
mille hommes, restés en arrière ou qui erraient dans les campagnes.
- morari
in provincia, Cic. Att. 7, 1, 5 : rester dans sa
province.
- in Italia morari, dum
litteræ veniant, Cic. Fam. 11, 24, 2
: attendre en Italie jusqu'à
l'arrivée d'une lettre.
- ab
omnibus sciscitor qui ex ista regione veniunt quid agas, ubi et cum
quibus
moreris, Sen. Ep. 32, 1 : à tous ceux qui viennent de ta région, je
demande
ce que tu fais, où et avec qui tu demeures.
b - tr.
- retarder, retenir, empêcher,
différer, s'opposer à.
- præmittit
equites, qui primum impetum sustineant ac morentur, Cæs. BC. 2, 26 :
il envoya au-devant la cavalerie pour soutenir le premier choc et
ralentir
(l'attaque).
- morari
ab itinere hostem, Liv. 23, 28, 9 : retarder l'ennemi dans sa marche.
- tribunos
appellavit et, nullo morante arreptus a viatore, Liv. 3 : il en appela
aux tribuns et, personne n'intervenant, il fut arrêté par l'huissier.
- nihil
morari aliquem : ne pas retenir qqn, le laisser partir.
- nihil
amplius vos moramur, Capitol. : nous ne vous retenons plus (formule par
laquelle le président congédiait l'assemblée).
- C.
Sempronium nihil moror, Liv. 4 : je ne retiens plus C. Sempronius ( =
je
retire mon accusation contre C. Sempronius).
- C. Sempronium nihil moror, quando hoc est in imperio consecutus ut
tam carus esset militibus, Liv. 4, 42, 7 : je ne retiens aucune charge
contre C. Sempronius, puisqu'il a si bien su, dans son commandement,
gagner l'affection de ses hommes. ---
trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
c - tr.
- avec une négation
ne
pas
s'opposer (à une chose), pas être attaché (à une chose), ne pas y
tenir,
ne pas s'en soucier (non moror, nihil moror...).
- non
morari aliquem quin... : ne pas
retarder qqn et l'empêcher de...
- argentum
non morabor quin feras, Plaut. As. 355 : je ne t'empêche pas d'emporter
tout
de suite l'argent. --- Plaut.
Aul. 612; cf.
B. Alex. 55, 2.
- aliquid
nihil morari (aliquid non morari) : ne pas être attaché à qqch, ne pas
se soucier de qqch, ne pas faire cas de qqch.
- vina
nihil moror illius oræ, Hor. Ep. 1, 15, 16 : je n'estime pas les vins
de ce canton.
- nec
dona moror, Virg. En. 5, 400 : et je n'attends pas de récompenses.
- nil
ego istos moror fæceos mores, Plaut. Trin. 2 : je n'ai aucun goût pour
ces murs ignobles.
- nihil
moror barbarico ritu esse, Plaut. : je ne me soucie pas de la
manière de vivre des barbares.
- nihil
moror mihi istius modi clientes, Plaut. : je ne me soucie pas des
clients
de cette espèce.
- i nunciam istuc quo properabas, nil moror, Plaut. St. 623 :
va
donc maintenant où tu courais, je ne te retiens plus.
- nihil
moror eos salvos esse, Cic. Phil. 13, 35 : il m'est bien égal qu'ils
aient
la vie sauve.
- nil
moror eum tibi esse amicum, Plaut. Trin. 337 : il m'est bien égal que
tu
l'aies pour ami.
- nihil
ego moror quominus decemviratu abeam, Liv. 3 : ce n'est pas moi qui
mettrai
du retard à quitter le décemvirat.
d - tr. -
retenir l'attention de, intéresser,
captiver, charmer.
- morari
populum, Hor. : intéresser le peuple.
- morari
oculos auresque, Hor. : charmer les yeux et les oreilles.
2
- mōror, āri : - intr.
- être fou, extravaguer,
déraisonner. --- Suet. Ner. 33.
- cf.
gr. μωρός :
sot, fou, insensé.
- mōrōsē,
adv. [morosus] :
1
- avec une humeur chagrine.
--- Cic. B. 236.
2
- scrupuleusement,
avec soin, avec minutie.
--- Plin. 18, 128.
- morosius. --- Tert.
Pall. 4.
- morosissime. --- Suet.
Aug. 66.
- mōrōsĭtās,
ātis, f. [morosus] :
- 1
- morosité, humeur chagrine,
morose.
--- Cic.
Off. 1, 88. - 2 - raffinement,
purisme.
--- Suet. Tib. 70.
- morosus
:
1
- mōrōsus,
a, um [mos] :
a
- morose, chagrin,
maussade, bourru, bizarre, fantasque. --- Cic.
CM 65 ; Hor.
O. 1, 9, 17.
b
- difficile,
exigeant,
maussade.
--- Cic.
Or. 104 ; morosior.
--- Suet. Cæs. 45.
c
- en
parl. des choses
difficile,
pénible.
--- Plin. 16, 139 ;
Ov. A. A. 2, 323.
2
- mŏrōsus,
a, um [mora] : lent. --- Cassian. Col. 17, 5.
- Morpheūs,
ĕi (ĕos), m. : Morphée (fils du
Sommeil et de la Nuit,
dieu du sommeil). --- Ov.
M. 11, 635.
- gr. Μορφεύς, έως (celui
qui reproduit les formes)
- voir
hors site Morphée.
- morphnŏs,
i, m. : espèce d'aigle.
--- Plin. 10, 7.
- gr. μορφνός.
- Morrēnās,
ātis, m. f. : de la
Morrène [partie de la Mysie]. --- Inscr.
- mors
:
1
- mors, mortis, f.
:
a
- mort
[naturelle
ou violente, ou comme châtiment
suprême].
- mortem obire, Cic. Phil.
5, 48 : mourir.
- adpropinquante
morte, Cic. Div. 1, 64 : à l'approche de
la mort.
- cujus mors tibi emolumentum futura sit, Cic. Fin. 2, 59 : (lui) dont
la mort serait pour toi un profit. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 414; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- o
ignaros malorum suorum, quibus non mors ut optimum inventum naturæ
laudatur, Sen. Marc. 20, 1 : oh ! qu'ils s'aveuglent sur leurs
misères, ceux qui ne bénissent pas la mort comme la plus belle
institution de la nature !
- expone
nisi molestum est, primum, si potes, animos remanere post mortem, tum,
si minus id obtinebis, docebis carere omni malo mortem, Cic. Tusc. 1,
26 : montre-moi d'abord, si cela ne t'ennuie pas et si tu le peux, que
l'âme subsiste après la mort, puis, si tu n'y arrives pas, que la mort
est exempte de tout mal. --- trad.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 121, éd. Vuibert.
- Socrates dicebat : " bonum est mors, quae hominum animos liberat;
proinde mortem optate, discipuli, si vos recte docui " : Socrate disait
: " c'est un bien que la mort, qui délivre les âmes des hommes; aussi,
souhaitez la mort, disciples, si je vous ai bien instruit."
- repentina morte
perire, Cic. Clu. 173 : périr d'une mort
soudaine.
- tempus mortis,
Cic. Tusc. 1, 49 : le moment de la mort.
- dies mortis, Sen. Ben.
5, 17, 6 : le jour de la mort. --- cf.
Cic. Tusc. 1, 83 ; Div. 2, 71; Off. 1, 112; Cæs. BG. 1, 4, 3.
- bona homini mors
est, vitæ quæ extinguit mala, P. Syr. :
la mort est un bienfait pour celui qu’elle délivre des maux de la vie.
- mortem
oppetere, Cic. Verr. 3, 129 : aller au devant de la mort.
- morte
sua mori, Sen. Ep. 69, 6 : mourir de sa belle mort.
- mortem
alicui offerre, Cic. Vat. 24 : menacer qqn de mort.
- mors illata per
scelus, Cic. Mil. 17 : mort donnée criminellement.
- mortem timere crudelius est quam mori, P. Syr. :
la crainte de la mort est plus cruelle que la mort elle-même.
- mortem ubi contemnas, omnes viceris metus, P. Syr. :
quand on méprise la mort, on a surmonté toutes les craintes.
- mors
voluntaria, Cic. Fin. 3, 61 : mort volontaire.
- claræ mortes pro
patria oppetitæ, Cic. Tusc 1, 116 : les belles morts
recherchées pour la patrie.
- morte multare, Cic. Tusc.
1, 50 :
punir de mort. --- cf. Cic. Verr. 1, 14.
- mortem afficere, Cic. Clu.
169 :
frapper de mort.
- morti addicere, Cic. Off.
3, 45 : condamner à
mort.
- mortem sibi consciscere, Cic. Verr. 2, 3, 56, § 129 : se
donner la mort.
- omnis
per mortis animam sontem ipse dedissem ! Virg. En. 10, 854 : ah ! que
n'ai-je payé de mille morts ma vie criminelle !
- ensem
multā morte recepit, Virg. En. 9, 348 : il retira l'épée meurtrière
toute couverte de sang.
- mors memoriæ, Plin. 14,
142 : perte de la mémoire.
b
- cadavre.
- nec
sit in Attalico mors mea nixa toro, Prop. 3, 5, 22 : que mon corps ne
repose pas sur un lit somptueux. --- Cic. Mil. 86;
Catul. 64, 362; Plin. 14, 119; Stat. Th. 1, 768.
- odiosum est mortem
amplexari, Plaut. Bacc. 1152 : il est répugnant d'embrasser un cadavre
(en parl.
d'un vieillard).
c
- syn.
de meurtrier.
- mors
terrorque sociorum lictor Sextius, Cic. Verr. 5, 118 : le licteur
Sextius, mort et terreur des alliés.
2
- Mors, Mortis, f.
- la Mort (fille de
l'Erèbe et de la Nuit). --- Cic.
Nat. 3, 44.
- Vulg. Heb. 2, 14; id. Isa. 28, 15; id. Hos. 13, 14; id.
Apoc. 6, 8.
- morsĭcātim,
adv. : en mordillant. --- Non.
139, 25.
- morsĭcātĭo, ōnis,
f. [morsico]
: action de mordiller [des aliments].
--- P. Fest. 143, 1.
- morsĭco,
āre [mordeo] : - tr. - 1
- mordre
à différentes reprises. --- P.
Fest. 68.
- 2
-
mordiller.
--- Apul. M.
7, 21.
- morsicantes oculi, Apul. M. 2, 10 : yeux
clignotants.
- morsĭto
:
voir morsico [qqs
mss].
- morsĭuncŭla,
æ, f.
[morsus] : petite morsure.
--- Plaut. Ps. 67 ;
Apul. M. 8, 22.
- morsum,
i, n. [mordeo] : morceau enlevée en mordant. --- Catul.
64, 316.
- morsus
:
1 - morsus,
a, um : part. passé de mordeo; mordu.
- vite
caper morsā Bacchi mactandus ad aras ducitur ultoris, Ov. M. 15, 115 :
pour avoir brouté la vigne, le bouc est mené pour être immolé à l'autel
de Bacchus vengeur. --- trad. A.-M.
Boxus et J. Poucet, Bruxelles, 2009.
- idem
(vermiculus) ter igni circumlatus datur morsis a rabioso, ne rabidi
fiant, Plin. 29, 100 : ce même ver porté trois fois autour du feu se
donne aux individus mordus par un chien enragé.
2
- morsŭs, ūs, m.
:
a
- morsure.
-
vertere morsus exiguam in Cererem, Virg. En. 12, 755 : porter la dent
sur le petit gâteau.
- morsus
serpentis, Cic. Fat. 16, 36 : la morsure du serpent. --- Plin.
11, 84; Ov. M. 13, 568; Tac. H. 4, 42; Cic.
CM 51.
- discludere
morsus roboris, Virg. En. 12, 282 : desserrer la morsure du
bois, faire lâcher prise au chêne (qui retient la
lance). --- Sil. 7, 624.
b
- goût
âpre ou piquant.
-
Mart. 7, 25, 5 ; Plin. 36, 191.
c
- attaque, atteinte (de la rouille).
- morsus
rubiginis, Luc. 1, 243 : la rouille qui
ronge.
d
- atteinte
de la douleur, souci cuisant.
- perpetui
curarum morsus, Ov. P. 1, 1, 73 : chagrin qui rongent sans fin.
-
morsus doloris, Cic. Tusc. 2, 53 ; 4, 15 : la morsure de
la douleur.
e
- morsure, attaque.
- Cic. Off. 2,
24 ; [de l'envie] Hor. Ep. 1, 14, 38.
- Morta,
æ, f. : nom donné à l'une des trois Parques.
--- Andr. d. Gell. 3,
16, 11.
- mortālis,
e [mors] :
1
- mortel,
sujet à la mort, périssable.
- divinus animus mortale nihil habuit, Cic. Scaur. 50 : ton
âme divine n'avait rien de mortel.
--- Cic. Leg. 1, 61; Nat. 3,
32.
- mortalior Plin.
36, 110.
2
- humain,
mortel, des
mortels.
- Cic. Phil. 14, 33 ; Liv.
1, 2 ; Ov. Tr. 1, 2, 97.
- mortalis,
is, m. (θνητός) : un mortel, un être humain.
- multi
mortales, dediti ventri atque somno, indocti incultique vitam sicuti
peregrinantes transigere, Sall. C. 2, 8 : beaucoup d'hommes, asservis
aux jouissances matérielles et au sommeil, sans culture, sans
éducation, ont traversé la vie en étrangers.
- multos
mortalis cum pecore atque alia præda capit, Sall. J. 20, 3 : il enlève
beaucoup d'hommes avec des troupeaux et d'autre butin. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 399; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- tamen
mortali immortalitatem non arbitror esse contemnendam, Cic.
Phil. 2, 114
: j'estime cependant que, pour un mortel,
l'immortalité n'est pas à dédaigner. --- Cic. Læl.
18 ; Par. 16 ; Marc. 22 ;
plur., Verr. 5,
76 ; 127 ; Div. 2, 127, etc.
- mortalia, n.
plur. : les affaires humaines. --- Virg.
En. 1, 462 ; Tac. An. 14, 54.
3 - (chose)
périssable.
- aliquid ipso homine
mortalius esse, Plin. 36, 110 :
(rien ne peut faire comprendre) qu'il y a
quelque chose de plus périssable que l'homme lui-même.
- neque
me vero pænitet mortalis inimicitias, sempiternas amicitias
habere, Cic. Rab. Post. 32 : et puissé-je
n'avoir
jamais que des inimitiés passagères, des amitiés immortelles ! ---
Cic. Nat.
1, 30 ;
Rep. 6, 17; Liv. 34, 6.
4 - qui
donne
la mort (à l'âme).
- mortalis
crimen, Cypr. : péché mortel.
- mortālĭtās,
ātis, f. :
1 - mortalité,
condition d'un
être mortel, nature mortelle. --- Cic. Nat.
1, 26.
- mortalitatem explere, Tac. An. 6, 50 :
accomplir sa destinée de mortel, mourir.
2 - les
mortels, les humains,
les hommes, l'homme.
- Plin. 2, 15 ; Curt. 5, 5,
17 ; Lact. 4, 25, 1.
- mortālĭtĕr
: dans la condition mortelle. --- Aug. Enchir. 64.
- mortārĭŏlum,
i, n. : dim. de mortarium. --- Hier. Ep. 52, 10.
- mortārĭum,
ĭi, n. :
1
- mortier, vase à
piler. --- Plaut.
Aul. 95 ; Cato Agr. 74 ; Plin. 33, 123;
34,
168.
2 - ustensile
dans lequel on
fait le mortier, auge. --- Vitr. 7, 3, 10; Plin. 36,
177.
3
- creux dont la
forme
rappelle un mortier. --- Pall. 4, 8, 1.
4
- ce
qui est prépare dans un mortier, drogue, potion. --- Juv. 7,
170.
- mortĭcīnus,
a, um [mors] : crevé, mort (en parl. d'animaux). ---
Varr. R. 2,
9,
10, L. 7, 84.
- mortĭcīnum,
i, n. : cadavre, charogne.
- ecce
anima mea non est polluta, et morticinum et laceratum a bestiis non
comedi ab infantia mea usque nunc, Vulg. Ez. 4, 14 : voici, mon âme n'a
pas été souillée; depuis mon enfance jusqu'à présent je n'ai pas mangé
d'une bête morte ou déchirée.
- caro
morticina, Sen. Ep. 122, 4 : chair morte.
-
morticini
clavi, Plin. 22, 103 : cors aux pieds.
- morticine,
Plaut. Pers. 283. :
charogne !
- urnas
reorum morticinas, i. e. sepulcra reorum, Prud. στεφ. 10,
384.
- mortĭfĕr
(qqf. mortifĕrus),
ĕra, ĕrum : qui
cause la mort, mortel, fatal.
--- Cic. Tusc. 1, 29, 71; Div. 1, 30, 63; Leg. 2, 5,
13; Virg. En. 6, 279; Cels. 4, 2 init.; 5, 26, 22;
Aug. de
Util. Cred. § 36; Juv. 9, 95; 10, 10.
- mortĭfĕrē,
adv. [mortifer] : mortellement, de manière à causer la mort. --- Plin. Ep. 3, 16, 3.
- mortĭfĕrus
: c. mortifer.
- mortĭfĭcābĭlis,
e : qui cause la mort. ---
Lucil. 26, 50 [mss].
- mortĭfĭcātĭo,
ōnis, f. : mort, destruction.
--- Aug. Serm. 361, 10.
- mortĭfĭco,
āre, āvi, ātum [mors, facio] : - tr. - 1
- tuer, faire mourir, anéantir. ---
Tert. Res. 37. - 2
- mortifier, abaisser.
--- Vulg. Col. 3, 5 ; Rom. 8, 13.
- mortĭfĭcus,
a, um [mors, facio] : mortel, qui cause la mort. --- Val. Max. 5, 6, 1
; Tert. Marc. 4, 5.
- mortĭgĕna,
æ, m. f. [mors, geno] : né de la mort. --- Inscr. Grut. p.
1163.
- mortŭālĭa,
ĭum, n. [mortuus] : - 1
- (s.-ent. carmina)
chants funèbres. ---
Naev. Tr. 46. - 2
-
(s.-ent. vestimenta)
vêtements de deuil. ---
Plaut. As. 808.
- mortŭārĭus,
a, um : mortuaire. ---
Gell. 18, 7, 3.
- mortŭus,
a, um : part. passé de morior.
- summis
bonis gloriæ, quamvis non sentiant, mortui non carent, Cic. Tusc. 1,
109 : quoqu'ils ne sentent rien, les morts ne sont pas privés du bien
suprême de la gloire. --- trad.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 130, éd. Vuibert.
- voir morior.
- mŏrŭla,
æ, f. [mora] : - court délai.
---
Aug. Conf. 11, 15.
-
(Lebaigue
P. 792 et P.
793)
- mōrŭlus,
a, um [morus] : moricaud, noir (comme la mûre). ---
Plaut. *Pœn.
1289.
- mōrum,
i, n. : mûre (fruit).
-
gr. μῶρον
ou μόρον.
1 - mûre,
fruit du mûrier.
- Virg.
B. 6, 22; Plin. 15, 96.
2 - mûre sauvage.
- Ov. M. 1, 105.
- morus
:
1
- mōrus, a, um : extravagant, fou.
--- Plaut. Trin.
669; Men. 571.
- gr. μωρός.
2
- mōrus, i, f. : mûrier.
- gr.
μῶρα.
- Ov. M. 4,
89; Plin. 16, 18, 30, § 74.
- Morvinnĭcus,
a, um : de Morvinum [bourg des Eduens]. --- Inscr.
- Morylli,
ōrum, m. : habitants de Moryllos [Macédoine]. ---
Plin. 4, 35.
- mōs,
mōris, m. :
1 - volonté (de qqn),
désir, caprice.
- alieno
more vivere, Ter. Andr. 152 : vivre au gré d'autrui, vivre selon le
caprice d'autrui, dépendre des
autres.
- ex alicujus more, alieno
more vivere, Ter. Haut. 203 ; And.
152 : vivre
à la guise d'un autre, dépendre des autres.
- prope
adest cum alieno more vivendumst mihi, Ter. Andr. 152 : le moment est
proche où je vais avoir à vivre au gré d'autrui. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 166;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- obœdiens mori atque
imperiis patris,
Plaut. Bac. 459 : obéissant à la volonté et
aux
ordres de son père.
- morem alicui gerere, Cic.
Tusc. 1, 17
: exécuter les volontés de qqn, se plier aux
désirs
de qqn.
- erat
severissime scripta Calpurnia; gestus est mos et voluntati et dignitati
tuæ, Cic. Mur. 46 : la loi Calpurnia était déjà assez sévère; on
s'est incliné devant ta volonté et ton rang. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
192, éd. Vuibert.
- suo
more vivere, Ter. : vivre à sa fantaisie, vivre à sa guise.
- geram
tibi morem, Cic. Tusc. 1 : je me plierai à ce que tu désires.
- sed magna pars morem hanc induxerunt, Plaut. Most. 114 : mais
beaucoup de gens ont cette manie. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 358; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- cum
Dion non desisteret obsecrare Dionysium ut Platonem Athenis arcesseret,
ille, qui in aliqua re vellet patrem imitari, morem ei gessit, Nep. :
comme
Dion ne cessait de supplier Denys de faire venir Platon d’Athènes, ce
tyran, qui voulait sur quelque point faire comme son père, fit ce qu'il
désirait.
- regis
voluntati morem gerendum putavit, Nep. : il crut devoir obéir à la
volonté
du roi.
- gestus
est ei mos, tresque legati Athenas missi sunt, Nep. : on fit ce qu'il
voulait
et on envoya trois députés à Athènes.
- adulescenti
morem gestum oportuit, Ter. Ad. : il fallait se plier aux caprices de
ce
jeune homme.
- molestus certe ei fuero atque animo morem gessero, Ter. And.
: je lui
aurai
du moins fait de la peine et j'aurai déchargé ma colère.
2 - coutume, usage,
tradition; droit coutumier.
- mos
: loi non écrite, usage, tradition, coutume <> lex
: loi écrite.
- morem
facit usus, Ov. : l'usage fait loi.
- quod
moris est (ut moris est), Tac. : comme c'est l'usage.
- mos
est ut... : l'usage est que...
- mos
hominum (moris hominum) est ut : les hommes ont pour habitude de.
- negavit
moris esse Græcorum ut in convivio virorum accumberent mulieres, Cic.
Verr. 2, 1 : il affirma qu'il n'est pas dans l'habitude des Grecs que
les
femmes paraissent dans un festin à côté des hommes.
-
est mos hominum, ut
nolint eundem pluribus rebus excellere, Cic. Br. 84 : les hommes ont
l'habitude de ne pas vouloir que la même personne excellent en
plusieurs domaines à la fois. --- Cic. Verr.
1, 66.
- mos traditur a patribus,
ut... Liv. 27, 11, 10
: la
coutume est transmise par nos pères de.
- mos est ita rogandi,
Cic. Fam. 12, 17, 1 : l'usage est de faire cette demande.
- fecerat
sibi morem Alexamenus circumeundi, Liv. 35 : Alexamène avait pris
l'habitude
de parcourir.
- vitium fuit, nunc mos est assentatio, P. Syr. :
la flatterie était autrefois un vice, à présent c’est une mode.
- mos
est (moris est) + inf. : c’est une coutume de.
- hic mos
erat
patrius Academiæ adversari, Cic. de Or. 1, 84 : c'était
une
coutume traditionnelle de l'Académie que de contredire...
- reis
moris est summittere capillum, Plin. Ep. 7 : la coutume des accusés est
de laisser pousser leurs cheveux.
- moris
est ab imperatore consules invitari ad cenam, Val.-Max. : il est
d'usage
que les consuls soient invités à dîner par le général.
- majorum
more : suivant la coutume des ancêtres, suivant la tradition.
- nostro
more : suivant nos usages.
-
adolescentium more : à la manière des jeunes gens.
- sine
more facinus, Stat. : crime sans exemple, crime inouï.
- præter
morem, Ter. : contre la coutume.
- in
morem venire : passer en usage.
- perducere
aliquid in morem, Cic, Inv. 2, 162 : introduire qqch
dans
l'usage.
- contra morem
consuetudinemque civilem aliquid facere, Cic.
Off.
1, 148 : faire qqch de contraire aux coutumes et aux pratiques
de
ses
concitoyens.
- more majorum, Cic. Verr.
5, 22 ; Gallorum Cæs. BG. 5,
56, 2 : selon la coutume des ancêtres, des Gaulois.
- more
Asiatico, Cic.
Or. 27 ; nostro more, Cic. CM. 22 : suivant l'usage asiatique,
suivant
nos usages.
- more belli, Cic. Verr. 4,
116 : d'après les
usages de
la guerre.
- more et exemplo populi
Romani, Cæs. BG. 1, 8, 3
: d'après les usages et les précédents du
peuple
romain.
- discedere a communi more
verborum, Cic. Or. 36
: s'écarter de l'usage ordinaire de la langue.
- de more : selon la coutume. --- Ov. M. 7, 606.
- et
de more vetusto funereas rapuere faces, Virg. En. 11, 142 : et, selon
l'antique coutume, ils saisissent les torches funéraires.
- cum
de more puella sobria juberetur a parentibus de cupa vinum depromere,
Aug. Conf. 9, 8, 18 : quand ses parents l’envoyaient, suivant l’usage,
comme une sobre enfant, puiser le vin à la cuve.
3 - genre
de
vie, mœurs, caractère.
- philosophia ... tu
inventrix legum, tu magistra morum et disciplinæ fuisti, Cic. Tusc. 5,
5 : philosophie, tu as été l'inventeur des lois, la maîtresse des mœurs
et de la morale. --- Touratier,
Syntaxe latine, p. 362; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- sed
ego admiratione quadam virtutis ejus, ille vicissim opinione fortasse
non nulla, quam de meis moribus habebat, me dilexit, Cic. Læl. 30 :
mais l'admiration que j'avais pour sa vertu me l'a fait aimer; et lui,
à son tour, parce qu'il avait peut-être quelque estime pour mon
caractère me donna son affection. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 351; éd. Peeters Louvain-la-Neuve.
- quid dicam de moribus facillimis, de pietate in matrem, liberalitate
in sorores, bonitate in suos, justitia in omnes ? Cic. Læl. 11 : que
dire de son caractère facile, de son affection pour sa mère, de sa
libéralité avec ses sœurs, de sa bonté à l'égard des siens, de sa
justice envers tous ? --- cf.
Touratier, Syntaxe latine, p. 438; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- qui
istic mos est ? Ter. Heaut. : quelle est cette manière d'agir ?
- omnium
istius modi querelarum in
moribus est culpa, non in ætate, Cic. CM 7 : si toutes ces
plaintes se
produisent, la faute en est au caractère, non à la vieillesse.
- mores disciplinamque
alicujus imitari, Cic. Dej. 28 : imiter les
murs
et les maximes de qqn.
- corrumpunt
mores bonos colloquia mala, Vulg. 1 Cor. 15 : les mauvaises compagnies
corrompent les bonnes murs.
- de more decedere, Cic. : *s'éloigner de ses habitudes*, agir
contrairement à ses habitudes, être infidèle à ses principes.
- præfectus moribus, Cic.
Fam. 9, 15, 5
: préfet des murs.
- antiqui mores, Cic. Rep.
5, 2
: les murs
d'autrefois.
- unis moribus vivunt
(Lacedæmonii) Cic. Flac. 63 : (les
Lacédémoniens) vivent avec les mêmes murs.
- omnem morem
Lacedæmoniorum inflammatum esse cupiditate vincendi, Cic.
Off. 1, 64 : [au dire de Platon] c'est un trait général du
caractère des Lacédémoniens que d'être
enflammés du désir de vaincre.
- scænicorum mos
tantam habet verecundiam,
ut... Cic. Off. 2, 129 : c’est une tradition chez les acteurs
que
d’observer une telle réserve
que...
- periere
mores, Sen. Th. 112 : c'en est fait de la vertu !
- mores
feri immanisque natura, Cic. Rosc. Am. 13 : des murs féroces et un
naturel
barbare.
- mores
perditi, Cic. : murs perverses.
- conveniunt
mores; valeant qui inter nos discidium volunt, Ter. And. : nos
caractères
s'accordent; au diable ceux qui veulent nous brouiller!
- nota
tibi est hominis probitas, Cæsar, noti mores, Cic. Dej. : tu connais,
César, la probité de cet homme, tu connais son caractère.
4
- mœurs
publiques, traditions (morales et surtout religieuses, voir P. Fest. 157). --- Liv. 2, 19, 1.
- mores institutaque
majorum, Cic.
Tusc. 4, 2 : les traditions et les institutions des ancêtres.
- seu
legibus seu moribus, Liv. 26, 3, 8 : conformément soit aux
lois
soit à la
tradition.
5
- principes,
règles,
lois.
- mores viris et mœnia
ponet, Virg. En. 1, 264 : il donnera à
ses
guerriers des lois et des remparts.
- pacis imponere morem,
Virg. En. 6,
852 : imposer les principes de la paix (les règles de l’état de paix).
- in morem, Virg. En. 5, 556
: régulièrement.
- sine more : - a
- contrairement
à la règle. ---
Virg. En. 8, 635. - b
- sans
règle =
en se déchaînant. --- Virg.
En. 5, 694 ; 7,
377.
- atra
tempestas sine more furit, Virg. En. 5 : une noire tempête se déchaîne
avec une violence inouïe.
6
- manière d'être (du ciel),
manière.
- mores
siderum, Plin. 18, 206 : cours des astres.
- mos
cæli, Virg. G. 1, 51 : l'état du ciel.
- more ou
in morem ou
ad morem + gén.
: à la manière de, comme.
- in
morem stagni, Virg. En. 8, 88 : comme un lac.
- in morem fluminis, Virg. G. 1, 245 : à la manière
d'un fleuve. --- Hor. S. 2, 1, 63; Flor. 3,
8, 6; Just. 1, 2, 3.
- Mŏsa,
æ, f. : la Meuse [rivière de
la Gaule Belgique].
- Mosa profluit ex monte
Vosego, qui est in finibus Lingonum, Cæs.
BG. 4, 10, 1 : La Meuse sort des montagnes des Vosges, sur les
frontières des Lingons. --- Plin.
4, 100; Tac. An. 2, 6.
- Moschēni,
ōrum, m. : peuple d’Asie. ---
Plin. 6, 28.
- Moschi,
ōrum, m. : peuple asiatique. ---
Plin. 6, 29 ; Mel. 1, 2, 5.
- Moschĭcus, a, um :
des Mosques. --- Plin. 5, 99 ; Mel. 1, 19, 13.
- Moschus
:
1 - Moschus, a,
um : c. Moschicus. --- Plin. 5, 99 ; Mel. 1, 109.
2
- Moschus, i, m.
: rhéteur de Pergame. --- Hor. Ep. 1, 5, 9.
- moscŭlī ou
moscillī, ōrum, m. [mos] : mauvaises mœurs. --- Cato
d. P. Fest. 158 ; 159.
- moscillis
(al. mosculis) Cato pro parvis moribus dixit, voir
hors site. P. Festus.
- Mōsēĭus
: de Moïse. --- P. Nol.
23, 354.
- Mosella,
æ, f. : la Moselle (rivière de
Belgique, fleuve de
la Gaule). --- Tac. An. 13, 53; H. 4, 71.
- ou
Mŏsŭla,
æ, f., Flor. 3, 10, 14.
- Mŏsellēus, a, um
: de la Moselle. --- Symm. Ep. 1, 8.
- Mōsēs
(Mōȳsēs),
is ou i, m. :
Moïse (législateur
des Juifs).
- voir
hors site Moïse.
- acc.
Moysen Tac.
H. 5, 3.
- gr. Μωσης, Μωυσης.
- Mōsĭtĭcus,
a, um : de Moïse. ---
Fort. Mart. 2, 28.
- Mossylĭcum
prōmontōrĭum, n., Mossylītēs portus, m.
: promontoire et port d’Ethiopie. --- Plin. 6, 175;
6, 174.
- Mossȳni
(Mōsȳni),
ōrum, m. : peuple scythe.--- Curt. 6, 4, 17.
- gr. Μοσσύνοι).
- ou Mossynœci, ōrum,
m.--- Amm. 22, 8,
21.
- gr. Μοσσύνοικοι.
- mostellārĭus,
a, um [mostella] : de revenant.
- Mostellārĭa,
æ, f. : le
Fantôme (pièce de Plaute).
- mostellum,
i, n. [monstrum] : monstre, spectre, fantôme. ---
Gloss.
- Mostēni,
ōrum, m. : habitants de Mostène
[Lydie]. --- Tac. An. 2, 47.
- Mŏsŭla,
æ, m. : c.
Moselta. --- Flor. 3, 10, 14.
- Mōsȳni
: voir Mossyni.
- mōtābĭlis,
e [moveo] : qui se meut, doué
d’un mouvement. --- Vulg. Gen. 1, 21.
- mōtacilla, æ,
f. :
hoche-queue, bergeronnette.
- motacilla,
quod semper movet caudam. --- Varr. L. L.
5, § 76 Müll.; Plin. 37, 10, 56, § 156; Arn. 7, 223.
- mōtāmĕn,
ĭnis, n. : c. motatio.
--- P. Petr. 5, 681.
- mōtārĭum,
ĭi, n. : charpie.
--- C.-Aur. Chron. 3, 8, 134.
- mōtātĭo,
ōnis, f. [moto]
: mouvement fréquent. --- Tert. Anim. 45.
- mōtātŏr,
ōris, m. [moto] : moteur, celui
qui met en mouvement. --- Tert. Anim. 12; Arn. 3, 118.
- mōtātus,
a, um : part. de moto.
- Mōtensis,
e : de Motus [ville de la
Norique]. --- Inscr.
- Motherūdēs,
is, m. : ancien roi d’Egypte. --- Plin. 36, 84.
- Mŏthōnē,
ēs, f. : ville de Crète.
--- Sen. Troad. 825.
- Mothris,
f. : ville sur les bords de
l’Euphrate. --- Plin. 5, 90.
- mōtĭo,
ōnis, f. [moveo] :
1 - action
de mouvoir, mouvement, impulsion. ---
Cic. Fat. 43; Tim. 30; Nat. 2, 145.
2
- [philos.]
=
= ἐνδελέχεια Cic. Tusc. 1, 22.
- et
sic ipsum animum ενδελέχειαν appellat novo nomine quasi quandam
continuatam motionem et perennem, Cic. Tusc. 1, 22 : et il donne à
l'âme un nom particulier, qui signifie à peu près mouvement sans
discontinuation et sans fin.
3
-
[médec.] mouvement de fièvre, frisson. ---
Cels. 3, 5, 28.
- mōtĭto,
āre [moto] : - tr. - mouvoir souvent.
--- Gell. 9, 6, 3.
- mōtĭuncŭla,
æ, f. [motio]
: léger accès de fièvre. --- Sen. Ep. 53, 6; Suet.
Vesp. 24.
- mōtīvus,
a, um [moveo] : relatif au
mouvement, mobile. --- Chalcid. Tim. 57.
- mōto,
āre [moveo] :
- tr. - mouvoir fréquemment. --- Virg. B.
5, 5; 6, 28.
- mōtŏr,
ōris, m. : celui qui remue, qui
berce. --- Mart. 22, 39.
- mōtōrĭus,
a, um [motor] : plein de
mouvement. --- Don. Ad. 24.
- motoria
(comœdia) : comédie d'intrigues, pleine de rebondissements. ---
Prisc. 2, 50; [oppos. à stataria].
- mōtōrĭum,
ĭi, n. : faculté de
mouvoir. --- Tert. Anim.
14.
- motus
:
1
- mōtus, a,
um : part. passé de moveo.
2
- mōtŭs, ūs, m. :
a
- mouvement.
- sphæræ
genus, in quo solis et lunæ motus inessent, Cic. Rep. 2, 22
: un genre de
sphère, où se trouvaient représentés les mouvements du soleil et de la
lune.
- terræ motus, Cic. Div. 1,
35 : tremblement de terre.
- motus corporis,
Cic.
Arch. 17 : mouvement du corps [de l’acteur].
- qui celeri motu et
difficili utantur, Cic. : qui se livrent
à des gestes impétueux et fatigants.
- motus dare, Liv. 7, 2, 4
: exécuter des mouvements. --- cf. Virg. G.
1, 350.
- flexi fractique motus,
Cic. Fin. 5, 35 : démarches nonchalantes et affectées du
geste, action
oratoire. --- Cic. Br. 116; 250.
b
-
mouvements de la vigne, d’une
plante; degrés d’accroissement. --- Cels. 4. 28,
2.
c
-
mouvement (de l’âme).
- motus animi, Cic.
Br. 93 : mouvement, agitation de
l’âme.
- qui motus cogitationis
celeriter agitatus per se ipse detectat,
Cic. Or. 134 : et ce mouvement de la pensée provoqué
promptement est
agréable par lui-même.
- en
part. motus animi = perturbationes,
Cic.
Off. 1, 136 : émotions, passions.
d
- mouvement
(de foule).
- motus servorum,
Cic. Verr. 5, 9 : des mouvements d’esclaves.
-
ltaliæ magnificentissimus motus, Cic. Dont. 152 : le mouvement
grandiose
de toute l’Italie.
- motum in re publica non
tantum impendere video
quantum... Cic. Att 3, 8, 3 : je vois que les changements
politiques qui
se préparent ne sont pas aussi grands que...
- motum adferre rei publicæ,
Cic. Cat. 2, 4 : troubler l’Etat.
e
- rhét.
trope.
--- Quint. 9, 1, 2.
f
- mobiles,
motifs.
- consilii mei motus, Plin.
Ep. 3, 4, 9 : les
mobiles de ma résolution.
- Mōtyensis,
e : de Motya [Sicile].
--- Cic. Verr. 3, 103.
- Mōtyenses, m.
: les habitants de Motya. --- Plin. 3, 91.
- mŏvens,
entis : part. -
adj. de moveo.
- (Lebaigue
P. 793 et P.
794)
- res moventes, Liv. 5, 25,
6 : choses
mobilières, biens meubles [moventia
Marcell. Dig. 46, 3, 48}.
- voluptas movens, Cic. Fin.
2, 31 : le plaisir en mouvement.
- quædam
quasi moventia, Cic. Tusc. 5, 68 : des choses pour ainsi dire
mobiles,
animées de mouvement.
- mŏvĕo,
ēre, mōvi, mōtum : - tr. -
1
- mouvoir,
remuer, agiter.
- quæ moventur,
Cic. Tusc. 2, 53 : les choses qui se meuvent.
- vis movendi, Cic. Ac. 1,
26 : force motrice.
- membra
movere, Tibul. 2, 7, 38 ou
moveri seul
Hor. P.
232 : se remuer, danser.
- moveri Cyclopa, Hor. Ep.
2, 2, 125 : danser la
danse du Cyclope.
- citharam
movere : jouer de la cithare.
- omnes terras, omnia maria movere, Cic. Att. 8,
11, 2 : remuer ciel et terre.
- (Aper) nominis controversiam
movit, tamquam parum proprie antiqui vocarentur, Tac. D. 25, 1 : Aper
souteva une discussion à propos d'un mot : il disait que le terme d'anciens
était impropre. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 133, éd. Vuibert.
- fila sonantia movere
: faire vibrer les cordes résonnantes de la lyre. --- Ov.
M. 5, 112; 10,
89.
- movere signum
loco Cic. Div. 1, 77 : arracher de terre l’étendard.
- loco
motus est, Cic. Cat. 2, 2 : il a été délogé de sa position.
- moveri sedibus,
Cic. Phil. 13, 49 : se déplacer de son lieu de séjour.
- se ex
loco movere, Liv. 34, 20, 5 : se déplacer.
- move
ocius te, ut quid agam porro intellegas, Ter. And. 732 : remue-toi un
peu plus vite, pour que tu puises comprendre ce que je veux faire
ensuite.
- movere castra
: décamper; movere ex
loco : décamper d’un endroit. --- Cæs. BG. 2, 15, 1;
7, 8, 5; Cic. Fam. 15, 2, 8.
-
ou movere seul
- Canusio moverat, Cic. Att.
9, 1, 1 : il était parti avec
ses troupes de Canusium. --- cf. Liv. 37, 28, 4.
2
-
éloigner, écarter.
- movere aliquem
possessione, Cic. Verr. 1, 116 : évincer qqn d’une
possession.
- movere heredes,
Cic. Off. 3, 76 : évincer des héritiers.
- movere aliquem
tribu, de senatu : exclure qqn de la tribu,
du sénat. --- Cic.de Or. 2, 272;
Clu. 122.
- movere ex agro,
Cic. Fam. 13, 5, 2 : chasser d’une terre.
- movere litteram,
Cic. Fin. 3, 74 : déplacer une lettre.
3
-
pousser, produire [en parl.
des plantes].
- gemmæ se movent, Col. 22,
2, 26 : les bourgeons
poussent. --- cf. Ov. Tr. 3, 12, 13.
4
-
intr. [rare]. --- terra movit, Liv.
35, 40, 7 : la terre remua, il y eut un tremblement de
terre.
--- cf. Liv.
40, 59, 7
5
-
mettre en mouvement, pousser,
déterminer.
- movere aliquem ut
... : pousser qqn à faire qqch. ---
Cic. Mur. 3; Leg. 1, 41, Fam. 1, 7, 9.
- quæ me causæ moverint,
Cic. Att. 11, 5, 1 : [je
ne puis te dire] les raisons qui m’ont poussé.
--- cf. Cic. Fam. 1, 9, 22.
- movere aliquem
ad bellum, Liv. 35, 12, 5 : pousser qqn à la guerre.
- moveri quominus,
Cæs. BC. 1, 82, 3 : être détourné de.
6
-
écarter.
- movere aliquem de
sententia,
Cic. Phil. 2, 52 : faire changer qqn d’avis.
7
-
toucher, influencer, émouvoir, troubler, ébranler.
- regionum consuetudine
moveri, Cæs. BC. 1, 44, 2 : subir l’influencé des
coutumes d’un pays.
- honestum nos movet, Cic.
Off. 1, 35 : l’honnête agit
sur nous.
- pulchritudo movet oculos,
Cïc. Off. 1, 98 : la beauté fait
impression sur les yeux.
- movere sensus,
Cic. Leg. 1, 30 : faire impression sur
les sens, frapper les sens.
- moveor loci insolentiā,
Cic. Dej. 5 : je suis
ému par cet endroit insolite.
- moverat plebem oratio
consulis, Liv. 3,
20, 1 : le discours du consul avait fait impression sur le
peuple.
- neutram in partem moveri,
Cic. Ac. 2, 130 : être impassible, indifférent (ἀδιαφορία).
- moveri
civitas et dissensio civilis quasi permixtio terræ oriri cœpit, Sall.
J. 41 : l'État fut troublé et les discordes entre citoyens se
manifestèrent, semblables à un tremblement de terre.
- motis rebus, Tac. An. 14, 61 : dans les moments de
trouble.
- illis
quieta movere magna merces videbatur, Sall. C. 21 : c'était déjà pour
eux (= les conjurés) une belle récompense de troubler la paix publique.
- [rhét.,
un des trois offices de l’orateur]
émouvoir. --- Cic. Br. 185,
etc.
- [en
part.] acute moveri : avoir des pensées
fines, pénétrantes. --- Cic. Ac. 1, 35 ; Fam. 15, 21, 4.
8
- mettre
en mouvement, provoquer,
faire naître.
- alicui fletum movere, Cic.
de Or. 1, 228 ; risum movere, Cic. Att. 6,
3, 7 : provoquer les larmes, le rire de qqn.
-
exspectationibus enim decipiendis et naturis aliorum inridendis
(ipsorum ridicule indicandis) et similitudine turpioris et
dissimulatione, et subabsurda dicendo et stulta reprehendendo risus
moventur, Cic. de Or. 2, 289 : en somme, tromper l'attente des
auditeurs, railler les défauts de ses semblables, se moquer des siens
propres, recourir à la caricature ou à l'ironie, lancer des naïvetés
feintes, relever la sottise d'un adversaire, voilà les moyens d'exciter
le rire. --- cf. Touratier,
Syntaxe latine, p. 168; éd. Peeters France.
- movere conjecturam, Cic.
Br. 144 : suggérer des conjectures.
- movere admirationes,
clamores, plausus, Cic. Or. 236 : provoquer les marques
d’admiration, des clameurs, des applaudissements.
- Alco ... precibus aliquid moturum ratus (= se moturum esse), Liv. 21,
12 : Alcon, persuadé qu'il arriverait à quelque résultat par ses
prières. --- cf. syntaxe
latine Ernout et Thomas n° 324; éd. Klincksieck.
- movere aliquid,
Liv. 21, 52, 4 : mettre en branle qq complot, machiner qqch. --- cf.
Curt. 3, 1, 21.
- pugna se moverat, Curt. 8,
14, 6 : le combat s’était
mis en branle, était engagé.
9
- ébranler,
faire chanceler.
- movere sententiam
alicujus, Cic. Att. 7, 3, 6 : ébranler l’opinion de qqn. --- cf.
Liv. 35, 42, 6.
10
-
affecter, rendre malade.
- vis æstus omnium corpora
movit, Liv. 25, 26, 7 : la violence de la chaleur rendit tout
le monde
malade. --- cf. Liv. 21, 39, 2.
11
-
moveri : se remuer, s’agiter.
- cœptum esse moveri aliquot
locis servitium suspicor, Cic. Verr. 5, 9 : je
soupçonne que sur un assez grand nombre de points les esclaves
commencèrent à s’agiter.
12
-
remuer, agiter [des pensées dans son
esprit]. --- Virg. En. 3, 34 ; 10, 388.
- multa movens animo nymphas venerabar agrestis,
Virg. En. 3, 34 : remuant mille pensées, j'invoquais les Nymphes
champêtres.
13
-
mettre en mouvement,
produire, manifester.
- movere numen,
Liv. 1, 55, 3 : manifester sa puissance.
--- cf. Ov. F. 1, 268; 6, 760.
14
- movere = mutare changer, métamorphoser.
- quorum forma semel mota est, Ov. M. 8, 729 : ceux qui ont
été métamorphosés une fois.
- nihil motum ex antiquo
probabile est, Liv. 34, 54, 8 : rien de ce qu’on
change des antiques
usages ne trouve l’approbation.
- mox,
adv. :
1
- bientôt, sous peu.
- mox
ego huc revertor, Ter. And. 485 : je reviens à l'instant.
- Curio
jussit mihi nuntiari, mox se venturum, Cic. Att. 10, 4, 8 : Curion me
fit annoncer qu'il reviendrait bientôt.
- de
numero mox, nunc de sono quærimus, Cic. Or. 163 : le nombre aura son
tour; occupons-nous d'abord du son.
- decernite
criminibus, mox ferro decreturi, Liv. 40, 8, 19 : faites assaut de
calomnies en attendant que vous tiriez l'épée sous peu.
- illud
referatur documentum tanti mox evasuri viri, Vell. 2, 42 : rapportons
seulement ce fait qui laisse deviner le grand homme qu'il allait
bientôt devenir.
- jurgia
primum, mox rixa inter Batavos et legionarios, Tac. H. 1, 64 : des
invectives échangées entre les Bataves et les légionnaires, on en vint
à une violente querelle.
- inter. ou exclam. quam
mox : < comment bientôt > = dans quel bref délai (?
!)
- exspecto
quam mox Chærea hac oratione utatur, Cic. Com. 1, 1 : je
m'attends à ce que
bientôt
Chéréa nous tienne ce langage.
- exspectabant
quam mox consulibus creandis comitia edicerentur, Liv. 3, 37, 5 : on
attendait
que bientôt seraient convoqués les comices pour la nomination des
consuls.
- provisam
quam mox vir meus redeat domum, Plaut. Men. 704 : je veux voir si mon
mari
va bientôt revenir à la maison.
- quam
mox coctum est prandium ? Plaut. Rud. 342 : le dîner est-il bientôt
cuit ?
- quam
mox mi operam das, Plaut. Ps. 1166 : vas-tu bientôt t'occuper de moi ?
- tu
facito, mox cum matura adoleverit aetas, sis memor, Virg. En.
12,
438 : et toi, lorsque bientôt tu atteindras la maturité, veille à t'en
souvenir.
2
- bientôt après, ensuite, puis,
après.
-
mox intra vallum compulsi, postremo... Liv. 40, 48, 6
: bientôt après
refoulés dans leurs retranchements, finalement...
- intenti quam mox signum daretur, Liv. 5, 45, 1 : attentis et
attendant le signal qui ne pouvait tarder.
- Dochi,
deinde Gymnetes, mox Anderæ, Plin. 6, 190 : les Doches, ensuite les
Gymnètes,
puis plus loin, les Andères.
- nec
amplius quam mox tres consulatus gessit, Suet. Tib. 26, 5 : et, par la
suite, il
ne
fut plus que trois fois consul.
- quanto
sanguine paratum est Rhomanum imperium, et quam mox cœpit concidere !
Erasm. : de combien de sang s'est construit l'empire romain,
et qu'il
fallut peu de temps pour qu'il commençât à déchoir ! --- (trad.
Itinera Electr.)
- glans
optima in quercu, mox æsculo, Plin. 16, 8, 20 : le meilleur gland est
celui
du
chêne, appelé quercus,
puis vient celui de l'æsculus.
- camelis,
mox equis, Plin. 11, 237 : chez les chamelles, et en second lieu chez
les
juments.
-
mox ut,
Flor. 2, 4, 2 : après que, aussitôt que.
- paulo mox, Plin. 21, 5
: peu
après.
- paucis mox horis, Plin.
18, 341 : peu d’heures après.
- Moxŏēnē, ēs,
f. : région de la Grande-Arménie. --- Amm. 23, 3, 5.
- Mōysēs
: c. Mōsēs.
- Moysītĭcus
:
voir Mositicus.
- mozĭcĭa,
æ, f. : sorte de coffre ou de
cassette. --- Isid. 20, 9, 4.