===> Dico

 


• mi  :
             - Gaffiot P. 974-976 --- Lebaigue P. 773.
          1 - mī = mihi, dat. de ego
          2 - mī, voc. masc. sing. de meus : mon, mon cher.
             - tu quoque, mi fili : toi aussi, mon fils.
             - mi Aeschine, Ter. : mon cher Eschine.
                     Emplois non classiques :
             - mi soror, Apul. : ma soeur   (mi au fém. sing.)
             - mi sidus, Apul. : mon astre  (mi au neutre sing.)
             - mi spectatores : mes chers spectateurs  (mi au masc. plur.)
  
  
• mĭa, æ, f. (transcription du mot grec μία) : une. --- Lucr. 4, 1162.
  
  
• mīca, æ, f. : - 1 - parcelle, miette. --- Lucr. 1, 839; Plin. 33, 68. - 2 - grain d'esprit. --- Catul. 86, 3. - 3 - petite salle à manger. --- Mart. 2, 59, 1 ; Sen. Ep. 51, 12.
             - racine smic-; gr. σμικρός, μικρός.
             - mica panis : miette de pain.
             - mica salis, Cato, Ag. 70, 1 : grain de sel.
             - mica auri, Lucr. : paillette d'or.
             - mica marmoris, Plin. : fragment de marbre.
             - micæ, ārum, f. : particules, corpuscules, minuscules éléments.
  
  
• mĭcans, antis : - 1 - part. prés. de mico. - 2 - adj. brillant, étincelant. --- Liv. 6, 13; Cic. poet. Div. 2, 110 ; Ov. M. 7, 100.
             - micantior. --- Prud. Cath. 5, 44.
  
  
• mīcārĭus, ĭi, m. [mica] : ramasse-miettes, économe. --- Petr. 73, 6.
  
  
• mĭcātĭo, ōnis, f. [mico] : ruade. --- Gloss. Phil.
             - voir hors site micatio.
             - voir mico (micare digitis).
  
  
• mĭcātŭs, ūs, m. [mico] : mouvement rapide [de la langue]. --- Capel. 4, 331.
  
  
• Miccĭădēs, æ, m. : sculpteur de Chios. --- Plin. 36, 11.
             - gr. Μικκιάδης.      
   
  
• miccĭo, īre : - intr. - bêler [en parl. du bouc]. --- Phil. 58.
  
  
• Miccŏtrōgus, i, m. : Ronge-miettes [surnom d'un parasite]. --- Plaut. Stich. 242.
             - gr. Μικκότρωγος.
  
  
• Mĭcēlæ, ārum, m. : peuple sarmate. --- V.-Fl. 6, 129.
  
  
• mĭcĕo, ēre : - tr. - crier (en parlant du bouc).
  
  
• Michæās, æ, m. : Michée [nom de deux prophètes]. --- Bibl.
             - voir hors site : Michée.
  
  
• Michăēl, ēlis, m. : (l'archange saint) Michel. --- Bibl.
  
  
• Michăēlĭum, ĭi, n. : église de Saint-Michel. --- Cassiod. Hist. 2, 19.
  
  
• mīcĭdus, a, um [mīca] : mince, grêle. --- Grom. 321, 24.
  
  
• Mīcĭo, ōnis, m. : personnage de comédie. --- Ter. Ad. 4, 3, 7.
  
  
• Mĭcipsa, æ, m. : Micipsa (roi de Numidie, fils de Masinissa). --- Sall. J. 5.
             - Mĭcipsæ, ārum, m. : les Numides. --- Juv. 5, 89.
  
  
• mĭco, āre, mĭcŭi : - intr. -
             - parf. micavi Sol. 53, 25 ; supin mictum inus. Prisc. 9, 36.
          1 - s'agiter, aller et venir, tressaillir, palpiter.
             - arteriæ micant, Cic. Nat. 2, 24 : les artères battent. 
             - micant digiti, Virg. En. 10, 396 : les doigts s'agitent convulsivement.
             - corque timore micant, Ov. F. 3, 36 : et mon coeur palpite d'effroi.
             - micat auribus, Virg. G. 3, 84 : il a de brusques mouvements d'oreilles [le cheval].
             - unguis micat ore trisulcis, Virg. G. 3, 439 : [le serpent] fait vibrer dans sa gueule sa triple langue.
             - micare digitis et d'ordin. micare seul : jouer à la mourre. --- Cic. Div. 2, 85 ; Off. 3, 90; (les deux joueurs, poings fermés, allongent ensemble le nombre de doigts qu’ils veulent en criant, au hasard, le nombre de doigts qu’étend l’adversaire; celui qui tombe juste a gagné). 
             - prov. dignus est, quicum in tenebris mices, Cic. Off. 3, 77 : il mérite qu’on joue avec lui à la mourre dans les ténèbres (= on peut le croire sur parole). 
             - cum fidem alicujus bonitatemque laudant, dignum esse dicunt, quicum in tenebris mices, Cic. Off. 3, 77 :  pour louer la loyauté, la probité de quelqu'un, ils disent qu'on pourrait jouer avec lui à la mourre dans l'obscurité.
          2 - poét. pétiller, scintiller, briller, étinceler.
             - oculis micat ignis, Virg. En. 12, 102 : un feu pétille dans ses yeux.
             - micat sidus, Hor. R. 1, 12, 46 : l'astre scintille.
             - micant gladii, Liv. 6, 12, 9 : les épées étincellent.
             - crebris micat ignibus æther, Virg. En. 1, 90 : l'air étincelle de feux (d'éclairs) multipliés. 
             - micuerunt nubila flammā, Ov. Tr. 1, 2, 45 : les éclairs sillonnèrent les nues.
             - micat ardor ex oculis, Lucr. 3, 289 : ses yeux lancent des flammes.
  
  
• Mĭcōn, ōnis, m. : Micon (nom d'homme). --- Virg. B. 3, 10.
             - gr. Μίκων, ωνος. 
  
  
• micrŏcosmus (micrŏcosmŏs), i, m. : le microcosme, le monde en abrégé. --- Isid. 3, 22, 2.
            - gr. μικρόκοσμος.
  
  
• micropsychŏs, ŏn (mĭcropsychus, a, um) : pusillanime. --- Plin. 22, 110.
             - gr. μικρόψυχος.
  
  
• microsphærum, i, n. : un nard à petites feuilles. --- Plin. 12, 44.
             - gr. μικρόσφαιρος.
  
  
• micrŏtŏcistēs, æ, m. : petit usurier. --- Inscr.
  
  
• mictĭlis, e [mingo] : méprisable. --- Lucil. d. Non. 137, 30.
  
  
• mictĭo, ōnis, f. : c. minctio.
  
  
• Mictis, is, f. : l'île de Mictis (riche en étain, située en mer du Nord).
  
  
• mictĭto, āre [mingo] : - intr. - uriner fréquemment. --- Prisc. 10, 8.
  
  
• Mictōn ou Mictiōn, ōnis, m. : nom d'un botaniste. --- Plin. 20, 258 (al. Miccion).
  
  
• mictōrĭus, a, um [mingo] : diurétique. --- C.-Aur. Acut. 3, 8, 86.
  
  
• mictŭālis, e [mingo] : urinaire.
             - mictualis via : voie urinaire. --- Cæl. Aur. Tard. 5, 10, 91; 5, 10, 1.
             - mictŭālis, is, f. : voie urinaire. --- Cæl. Aur. Tard. 5, 4, 65.
             - mictualis virtus : propriété diurérique. --- Apul. Herb. 117.
             - mictŭāle, is, n. : un diurétique. --- Cæl. Aur. Tard. 5, 10, 122.
  
  
• mictŭrĭo, īre : - intr. - avoir envie d'uriner. --- Juv. 6, 308.
  
  
• mictus :
          1 - mictus, a, um : part. passé de mingo.
          2 - mictŭs, ūs, m. : action d'uriner. --- C.-Aur. Tard. 2, 1, 12.
  
  
• mictyris, is, f. : v. myct-.
  
  
• mĭcŭi : parf. de mico.
  
  
• mīcŭla, æ, f. [mica] : petite miette, petit grain. --- Cels. 2, 5; Arn. 2, 77.
  
  
• Micythus, i, m. : Micythe (favori d'Epaminondas). --- Nep. Ep. 4, 1.
             -  gr. Μίκυθος.
  
  
• Mĭda, æ, m. : c. Midas. --- Just. 11, 7, 14.
  
  
• Midacritus, i, m. : nom d'homme. --- Plin. 7, 197.
  
  
• Midaĭum, ĭi, n. : Midaium (ville de Phrygie). --- Plin. 5, 32, 41, § 145.
             - gr. Μιδάϊον.
             - Midæenses, ĭum, m. : les habitants de Midaium. --- Cic. Fam. 3, 8, 3.
             - Midæi, ōrum, m. : les habitants de Midaium. --- Plin. 5, 29, 29, § 105.
  
  
  
• Mīdāmus, i, m. : un des fils d'Egyptus. --- Hyg. Fab. 170.
  
  
• Mĭdās, æ, m. : Midas (roi de Phrygie, renommé par ses richesses).
             - gr. Μίδας.
             - Ov. M. 11, 85 sq. et 146; Hyg. Fab. 191; Cic. Tusc. 1, 48, 114; Div. 1, 36, 78; Mart. 6, 86, 4; Hyg. Fab. 274.
             - voir hors site : Midas.
  
  
• Mĭdē, ēs, f. : Midée (ville de Béotie). --- Stat. Th. 7, 331.
  
  
• Mĭdĕa, æ, f. : Midéa (ville de Lycie). --- Stat. Th. 4, 45.
             - gr. Μίδεα.
  
  
• Mīdĭās, æ, m. : Midias (inventeur de la cuirasse). --- Plin. 7, 200.
             - gr. Μειδίας.
  
  
• Mĭdīnus, a, um : de Midas.
             - Midinum sapere, Capel. 6, 577 : être intelligent comme Midas, avoir l'esprit d'un âne.
  
  
• Mididitāni, ōrum, m. : habitants de Mididia [dans la Byzacène]. --- Inscr.
  
  
• Midŏē, ēs, f. : ancien nom de la Troglodytique. --- Plin. 6, 169.
  
  
• Mĭeza, æ, f. : ville de l'Emathie. --- Plin. 4, 34.
             - gr. μίεζα.
  
  
• Mĭgălē : v. Megale.
  
  
• Migdilybs, ybis, m. : "mélangé à un Lybien" = Lybien bâtard, de race lybienne et tyrienne, Carthaginois.
             - cf. gr. μίγδην : pêle-mêle -- μίγνυμι : mélanger
  
  
• migma, ătis, n. : mélange, hachis, ragoût. --- Vulg. Jes. 30, 24.
             - gr. μίγμα, ατος.
  
  
• migrassit, arch. = migraverit, v. migro.
  
  
• migrātĭo, ōnis, f. : - 1 - migration. - 2 - métaphore.
             - cui verbo migrationes in alienum multæ, Cic. : ce mot a plus d'un sens métaphorique.
  
  
• migrātŏr, ōris, m. : celui qui change de demeure. --- Gloss. Lab.
  
  
• migro, āre, āvi, ātum : 
             - migrassit arch. = migraverit Cic. Leg. 3, 11.
          1 - intr. - s'en aller d'un endroit, changer de séjour, partir, émigrer.
             - non solum inquilini, sed etiam mures migraverunt, Cic. Att. 14, 9, 1 : non seulement les locataires, mais même les rats ont décampé. --- cf. Fam. 7, 23, 4.
             - migrare ex urbe rus habitatum, Ter. Hec. 589 : quitter la ville pour habiter la campagne.
             - migrare a Tarquiniis, Liv. 1, 34, 5 : quitter Tarquinies.
             - migrare ad generum, Cic. Verr. 2, 89 : aller s'établir chez le gendre.
             - migrare e fano foras, Plaut. : sortir du temple.
             - migrare in cælum, Tusc. 1, 82 : s'en aller au ciel.
             - migrare in tabernas humili sermone, Hor. A. P. 229 : descendre au langage grossier des tavernes.
             - migrare ad aliud matrimonium (ad alias nuptias), Dig. : convoler en secondes noces.
             - neque mens officio migrat, Plaut. Trin. 3, 2, 13 : et le devoir n'est pas effacé de mon coeur.
             - migrare ex vita, Cic. Rep. 6, 9 ; migrare de vita, Cic. Fin. 1, 62 : quitter la vie.
             - sapiens ... non dubitat, si ita melius sit, migrare de vita, Cic. Fin. 1, 62 : le sage n'hésite pas, si c'est mieux comme cela, à quitter la vie. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 120, éd. Vuibert.
             - oblitaque ingenitæ erga patriam caritatis ... consilium migrandi ab Tarquiniis cepit, Liv. 1, 34, 5 : et, oubliant l'amour inné pour la patrie, elle prit la décision de quitter Tarquinies. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 440; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - omnia migrant, Lucr. 5, 831 : tout se transforme.
             - migrare in marmoreum colorem, Lucr. 2, 775 : passer à la couleur du marbre. --- cf. Plin. 11, 125. 
          2 - tr. - déménager, emporter, transporter.
             - cassita nidum migravit, Gell. 2, 29, 16 : l'alouette transporta son nid ailleurs.
             - relicta quæ migratu difficilia essent, Liv. 10, 34 : (ils trouvent) des choses difficiles à transporter.
             - num migrantur Rhoeteia regna in Libyam Superis ? Sil. 7, 431 : l'empire des Romains, par la volonté des dieux, passe-t-il à la Lybie ?
             - migrare jus civile, Cic. Fin. 3, 20, 67 : violer le droit civil. 
             - migrare in mucronem, Plin. 11, 125 : se terminer en pointe.
  
  
• mihi, dat. de ego : à moi, pour moi.
             - in Africam, inquit, trajicere mihi animus est : **l'intention est à moi de passer en Afrique** = j'ai l'intention de passer en Afrique.
             - mihi + particule de renforcement -pte ou -met (mihimet, mihipte).
             - mihimet ineunda ratio est, Cic. Verr. 3, 110 : je dois moi-même prendre des mesures.
           - avec datif éthique quid mihi Celsus agit ?  Hor. Ep. 1, 3, 15 : dis-moi ce que fait Celsus.
  
  
•  mĭhimet : dat. de egomet.
  
  
• mĭhin = mihine. --- Plaut. *St. 334.
  
  
• mĭhipte : voir ego.
  
  
• mīlāgo :   voir miluago. --- Vulg.
  
  
• Mīlănĭōn, ōnis, m. (acc. -ōna) : Milanion (mari d'Atalante). --- Ov. A. A. 2, 188; Prop. 1, 1, 9.
             - gr. Μειλανίων, ωνος.
  
  
• mīle, mīlēsĭmus, etc. : c. mille, millesimus.
  
  
• milĕon, i, n. (c. herba scelerata) : plante toxique. --- Apul. Herb. 8.
  
  
• mīles, mīlĭtis, m. : - 1 - soldat, simple soldat. - 2 - les soldats, l'armée. - 3 - fantassin. - 4 - officier du palais; appariteur, huissier (d'un magistrat). - 5 - pion (au jeu des latroncules).
             - arch. meiles, meilites, Inscr. -- milex, Grom.
             - au sing. collectif miles, Virg. Liv. Tac. : les soldats, l'armée.
             - ubi fremere militem sensit, Liv. : dès qu'il s'aperçut que les soldats murmuraient.
             - una (legio) ex Creta et Macedonia ex veteranis militibus, Cæs. BC. 3, 4 : une (légion) de Crète et de Macédoine, composée de vétérans.
             - vel ut dominus servo vel ut imperator militi, Cic. Tusc. 2, 48 : (commander) ou comme un maître à son esclave, ou comme un général à son soldat.
             - strenui militis et boni imperatoris officia simul exsequebatur, Sall. C. 60, 4 : il remplissait à la fois les devoirs d'un brave soldat et d'un bon général.
             - Auli autem filius, o di immortales ! quam ignavus ac sine animo miles ! Cic. Att. 1, 18, 5 : quant au fils d'Aulus, ô dieux immortels, quel soldat lâche et sans courage !   --- Touratier, Syntaxe latine, p. 438; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - cf. Sall. J. 62; Vell. 2, 18, 1; Liv. 22, 30, 7.
             - au fém. nova miles eram, Ov. H. 11, 48 : j'étais encore novice.
             - au fém. en parl. d'une nymphe miles erat Phœbes, Ov. M. 2, 415 : elle était de la suite de Diane (un soldat de Phœbé).
             - milites equitesque, Cæs. BG. 5, 7 : infanterie et cavalerie.
             - miles : officier, fonctionnaire de la cour impériale. --- C.-Th. 11, 1, 34; Dig. 4, 6, 10.
             - discolor ut recto grassetur limite miles, Ov. Tr. 2, 477 : comment les pions de couleurs différentes avancent sur une ligne droite.
  
  
• Mīlēsĭa, æ, f. (c. Mīlētus) : Milet (ville d'Ionie). --- Apul. M. 4, 32.
  
  
• Mīlēsĭus, a, um : - 1 - de Milet, milésien. - 2 - licencieux, libertin, voluptueux.
             - gr. Μιλήσιος.
             - Milesius deus, Apul. M. 4 : le dieu de Milet (Apollon, adoré à Milet).
             - Mīlēsĭi, ōrum, m. : les Milésiens, les habitants de Milet. --- Liv. 38, 39, 9.
             - Milesios navem poposcit, quæ eum præsidi causā Myndum prosequeretur, Cic. Verr. 2, 1, 86 : Verrès demanda aux citoyens de Milet un vaisseau pour l'escorter à Mynde. --- syntaxe latine; Ernout et Thomas § 211 p. 185
             - Milesia carmina, Ov. Tr. 2, 413 : chants lascifs.
             - Milesio sermone fabulæ, Apul. M. 1 : des histoires dans la prose milésienne (histoires érotiques).
             - Mīlēsĭæ [s.-ent. fabulæ] : contes Milésiens = contes licencieux, érotiques [cf. Ov. Tr. 2, 413]. --- Capit. Alb. 11, 8 II (fig.) Tert. An. 23.
  
  
• Mīlētis, ĭdis, f. (acc. -ida) [Miletus] : de Milet. --- Ov. Tr. 1, 10, 41.
          1 - Miletis, ĭdis, f. : femme de Milet.
             - Miletis urbs, Ov. Tr. 1, 10, 41 : Tomes, colonie de Milet.
          2 - Miletis, ĭdis, f. : Byblis (fille de Milétus) --- Ov. M. 9, 634.
  
  
• Mīlētŏpŏlis, is, f. : Milétopolis (ville de Mysie). --- Plin. 4, 82.
             - gr. Μιλητόπολις.
  
  
• Miletus : (Lebaigue P. 773 et P 774)
             - gr. Μίλητος.
          1 - Mīlētus (Mīlētŏs), m. : Milétus (père de Caunus, fondateur de Milet). --- Ov. M. 9, 443.
          2 - Mīlētus (Mīlētŏs), i, f. : Milet. - a - ville d'Ionie, patrie de Thalès. --- Mel. 1, 17, 1; Plin. 5, 112; Cic. Att. 9, 9, 2. - b - ville de Crète. --- Plin. 4, 59.
             - voir hors site Milet.
  
  
• Mileum (Milevum), i, n. (Milevi, ōrum, m.) : Milévum (ville de Numidie). --- Aug. adv. Don. 6, 20.
             - Milēvetānus, a, um : de Milévum. --- Aug. Ep. 34.
  
  
• mīlex : voir miles
  
  
• Milgis gemella, æ, f. : ville d'Afrique. --- Plin. 5, 37
  
  
• mīlĭa : plur. de mille (mile).
  
  
• mĭlĭăcĕus (mĭlĭăcĭus), a, um [milium] :  de mil, de millet. --- P. Fest. 83, 12.
  
  
• mĭlĭăcus, a, um [milium] : engraissé avec du mil. --- C.-Aur. Chron. 1, 1, 27.
  
  
• Mīlĭārensis porticus, f. : portique à Rome, qui avait mille pas de long. --- Vop. Aurel. 49, 1.
  
  
• miliarium :
          1 - milĭārĭum, ĭi, n. : voir miliarius.
          2 - mīlĭārĭum : c. milliarium.
  
  
• miliarius :
  
          1 - mĭlĭārĭus, a, um [milium] : relatif au mil.
             - miliariæ aves, Varr. L. 5, 76; Pall. 5, 8, 7 : ortolans (qui vivent de mil).
             - miliaria herba, Plin. 22, 161 : cuscute (plante nuisible au mil).
             - mĭlĭārĭum, ii, n. : - a - vase en forme de mil (qui servait à l'origine à recueillir l'huile d'olive). - b - vase [pour l'eau chaude dans les bains]. --- Sen. Nat. 3, 24, 1; 4, 9, 2 ; Pall. 1, 40.
             - cf. Pallad. 5, 8, 7 vas æneum miliario simile, id est, altum et angustum : vase de bronze semblable à un mil, c.-à-d. élevé et étroit. --- Cato, Agr. 20 ; 22.
             - voir hors site miliarium.   
  
          2 - mīlĭārĭus : c. milliarius
  
  
• Mīlĭchĭē, ēs, f. : source près de Syracuse. --- Plin. 3, 89.
             - gr. Μειλιχίη, ης.
  
  
• Milichus, i, m. : nom d'homme. --- Sil. 3, 104.
             - gr. μειλίχιος : doux comme le miel, agréable, charmant.
  
  
• mīlĭēs (mīlĭens) : c. millies.
  
  
• mīlĭfŏlĭum : voir millefolium.
  
  
• mĭlĭgĭnus, a, um : c. miliaceus. --- Dynam. 1, 14.
  
  
• milimindrus, i, f. : c. hyoscyamus. --- Gloss.
  
  
• milingĭor, āri : - intr. - être dans une position chétive, à l'étroit, dans la gêne. --- Dosith. 60, 9.
  
  
• milĭo, ōnis, m. (c. milvus) : milan [oiseau]. --- M.-Emp. 33.
  
  
• Mĭlĭōnĭa, æ, f. : ville des Marses. --- Liv. 10, 3.
  
  
• Mĭliōnĭus, ĭi, m. : Milionius (nom d'homme). ---  Liv. 8, 11, 4.
  
  
• mīlĭpĕda, æ, f. : c. millepeda.
  
  
• mīlĭtārĭē : à la manière des soldats. --- Treb. Tyr. 22, 3.
  
  
• mīlĭtāris, e [miles] : - 1 - de la guerre, de soldat, militaire. - 2 - guerrier, belliqueux, martial.
             - donum militare : décoration militaire.
             - res militaris, Cæs. BG. 1, 21, 4 : art de la guerre.
             - tribunus militaris, Cic. Clu. 99 : tribun militaire.
             - homo militaris, Sall. C. 45, 2 : soldat expérimenté. --- cf. Liv. 35, 26, 10.
             - militares pueri, Plaut. Truc. 5, 16 : fils d'officiers.
             - militaris panis, Plin. 18, 67 : pain de munition.
             - ire militaribus gradibus, Plaut. Ps. 4, 4, 11: aller d'un pas accéléré.
             - militaris ætas, Sall. J. 85, 47 ; Liv. 22, 11, 8 : âge requis pour le service militaire [dix-sept ans].
             - militaris herba, Plin. 24, 168 : mille-feuille [plante efficace pour les blessures].
             - militares, ium, m. : guerriers. --- Curt. 8, 5, 3 ; Tac. An. 3, 1; 14, 83.
             - militaris pecunia, Tac. : trésor de la guerre.
             - militaris via, Cic. : route stratégique.
             - quis militarior Scipione ? Tert. Apol. 11 : est-il plus grand général que Scipion ?
  
  
• mīlĭtārĭtĕr, adv. : à la manière des soldats, militairement. --- Liv. 4, 41; 27, 2; Tac. H. 2, 80.
  
  
• mīlĭtārĭus, a, um : c. militaris. --- Plaut. Ps. 1048.
  
  
• mīlĭtĭa, æ, f. [miles] : 
          1 - service militaire, métier de soldat.
             - Cic. Off. 3, 97 ; Cæs. BG. 6, 18, 3.
             - militiæ disciplina, Cic. Pomp. 28 : apprentissage de la guerre.
             - militiæ magister, Liv. 22, 23, 2 : directeur des opérations militaires, général en chef.
             - militiæ vacatio, Cæs. BG. 6, 14 : exemption du service militaire.
             - locatif  militiæ : en temps de guerre. --- Cic. Leg. 3, 3, 6; Sall. J. 84, 2; Tac. H. 2, 5.
             - domi militiæque : en temps de paix (à l’intérieur du pays) et en temps de guerre.
             - diverses constr. : domi militiæque, Cic. Tusc. 5, 19, 55 -- et domi et militiæ, Cic. de Or. 3, 33, 134 -- militiæ domique, Liv. 7, 32 -- militiæ et domi, Ter. Ad. 3, 5, 49.
             - sub te tolerare magistro militiam et grave Martis opus, Virg. En. 8, 515 : sous un maître tel que toi, s'habituer à supporter la vie militaire et le pénible travail de Mars.
             - sævam militiam puer et Cantabrica bella tulisti, Hor. Ep. 1, 18, 55 : tout jeune, tu as subi le rude service militaire et fait les guerres Cantabriques.
             - domi militiaeque boni mores colebantur; concordia maxima, minima avaritia erat; jus bonumque apud eos non legibus magis quam natura valebat, Sall. C. 9 : en paix comme en guerre, les vertus étaient en honneur : concorde absolue, aucune avidité ; chez les anciens Romains, le droit et le bien régnaient, moins en vertu des lois que par une impulsion naturelle.
             - gén. arch. fréquent chez Lucrèce mīlĭtĭāī.
             - militiæ est pentasyllabique disent Ernout et Robin. Le ā et le ī sont longs dans les finales en āī ; la diphtongue æ = une seule longue.
             - génitif archaïque en ai : le ā et le ī sont longs dans les finales en āī; la diphtongue æ constitue une seule longue.
          2 - campagne de guerre, guerre.
             - militia adversus Græcos, Just. 20, 1, 3 : campagne contre les Grecs.
             - militia Pompeii, Vell. 2, 40, 1 : expédition de Pompée.
             - ea militia illis cum anno redit, Plin. 10, 95 : (les hirondelles) recommencent chaque année leur campagne.
             - au fig. hæc mea militia est, Ov. F. 2, 9 : c'est ici mon champ de bataille.
          3 - esprit militaire, bravoure, courage. 
             - virilis militiæ uxor, Flor. 4, 5 : femme d’un courage viril.
          4 - armée, milice, soldats.
             - lege sacrata, quæ maxima apud eos vis cogendæ militiæ erat, Liv. 4, 26, 3 : au nom de la loi sacrée, qui était chez eux le plus puissant moyen de lever des troupes.
             - cum omni militia interfici, Just. 32, 2, 2 : être tué avec tous ses soldats.
             - a militiis, Inscr. : secrétaire dans l'administration militaire.
             - militia cælestis, Vulg. Luc. 2, 13 : la milice céleste. --- ou militia cæli. --- Vulg. Act. 7, 42; id. Deut. 17, 3.
          5 - charge à la cour [sous les empereurs]. --- Cod. Just. 3, 25; Prud. Cath. 19.
  
  
• mīlĭtĭŏla, æ, f. : service militaire court. --- Suet. Vit. Juv.
  
  
• milito :
  
          1 - mīlĭto, āre, āvi, ātum : - intr. - être soldat, faire son service militaire (ou autre).
             - milito = stipendium mereo.
             - cf. Cic. Off. 1, 36 ; Liv. 23, 42; Suet. Cæs. 68.
             - avec acc. de l'objet intérieur prima stipendia militare, Apul. M. 9, 20 : faire ses premières armes.
             - passif militia illa militatur, Plaut. Pers. 232 : ce service militaire-là s'accomplit...
             - [a me] omne militabitur bellum, Hor. Epo. 1, 23 : je prendrai part à n'importe quelle guerre.
             - vixi puellis nuper idoneus et militavi non sine gloria, Hor. O. 3, 26, 1 : j'ai vécu naguère avec succès auprès des filles et je les ai servies non sans gloire.
             - militat in silvis catulus, Hor. Ep. 1, 2, 67 : le chien de chasse fait son service dans les bois.
             - militare + inf. : servir à [en parl. de choses]. --- Tert. Pall. 1.
  
          2 - mīlĭto, ōnis, m. : soldat, combattant. --- Aldelh. Virgin. 44.
  
  
• mĭlĭum, ĭi, n. : millet, mil [plante]. --- Cato, Ag. 6, 1; Varr. R. 1, 57, 2 ; Virg. G. 1, 216; Ov. F. 4, 743.
  
  
• mille, adj. n. invar. : - 1 - mille, un millier de. - 2 - un très grand nombre.
             - à partir de deux mille on emploie généralement millia (milia), qui se décline sur le pluriel de mare; le nom qui suit millia est d'ordinaire au génitif. 
             - arch. meile, meilia Lucil. 9, 21; abl. sing. milli Lucil. 9, 65 ; cf. Gell. 1, 16, 11; Macr. S. 1, 5, 7.
             - mille homines : mille hommes.
             - mille passus : mille pas (un mille romain).
             - ab hostium castris mille et quingentis passibus abesse, Cæs. BG. 1, 22 : être à mille cinq cents pas du camp des ennemis.
             - mille + gén. : un millier de, mille.
             - mille nummūm, Cic. Phil. 6, 5, 15 : un millier d'écus.
             - mille militum, Nep. Milt. 5, 1 : un millier de soldats, mille soldats.
             - mille passuum, Cic. : mille pas.
             - mille equitum audebant, Cæs. BC. 3, 84 : mille cavaliers osaient. (----> verbe au plur.).
             - plus mille et centum annorum est, Varr. ap. Gell. 1, 16, 3 : il y a plus de onze cents ans. (---> verbe au sing.).
             - ibi occiditur mille hominum, Quadrig. ap. Gell. 1, 16, 1 : là mille hommes sont tués. (---> verbe au sing.)
             - hominum mille versabatur, Cic. Mil. 20, 53 : mille homme se trouvaient. (---> verbe au sing.). --- cf. Cic. Att. 4, 16, 14; Plaut. Truc. 2, 6, 4; Ter. Heaut. 3, 3, 40.
             - Thracum mille aut duo milia, Cic. Phil. 14, 5, 12 : mille ou deux mille Thraces.
             - en apposition sagittarios (mss β) tria milia numero habebat, Cæs. BC. 3, 4 : il avait des archers au nombre de trois mille.
             - talenta Attica duodecim milia, Liv. 38, 38, 13 : des talents attiques au nombre de douze mille.
             - quadraginta milibus sestertiis, Varr. R. 3, 2, 17 : au prix de quarante mille sesterces. --- cf. Liv. 37, 40, 11: 37, 58, 4.
             - bis mille equi, Hor. : deux mille chevaux.
             - armati duo millia, Liv. : deux mille soldats.
             - mille modis, Hor. : de mille manières.
             - mille sunt usus earum, Plin. : elles servent à une foule d'usages.
             - mille passuum mora, Plaut. Truc. 2.3.13 : un retard de mille pas, un très long retard.
             - mille alia, Quint. 2, 15, 23 : mille autres définitions, un très grand nombre de définitions.
             - millia crabrorum, Ov. : des milliers de frelons.
             - militum tria milia ducenti ou tria milia ducenti milites : 3200 soldats.
             - duo milia et quingenti Mysi sagittarii, Liv. 37, 40, 8 : deux mille cinq cents archers Mysiens.
             - Gallograecorum equitum duo milia et quingenti, Liv. 37, 40, 13 : deux mille cinq cents cavaliers Gallo-Grecs.
             - modii centum viginti millia, Cæs. : cent vingt mille boisseaux.
             - quinque millia hominum capta, Liv. 44, 42 : on fit cinq mille prisonniers. (capta s'accorde avec millia).
             - duo milia civium Romanorum pilleata, Val.-Max. 5, 2 : deux mille citoyens romains en bonnets d'affranchi.
             - duo millia relicti, Liv. : on laissa deux mille soldats. (relicti s'accorde avec milites s.-ent.).
             - millibus peditum in singulas legiones adjectis, Liv. : mille fantassins étant ajoutés par légions.
             - multa millia, Nep. : plusieurs milliers.
             - distributif in milia æris asses singulos, Liv. 29, 15, 9 : demander un as par mille as de capital.
                      millia (s.-ent. passuum) : espace de mille pas, un mille (= 1475 m.).
             - ad portam mille (est), Lucil. : il y a un mille jusqu'à la porte.
             - quinque millia processit, Liv. : il s'avança à une distance de cinq milles.
                      millia (s.-ent. modiorum) : mille boisseaux.
             - millia frumenti centum, Hor. : cent mille boisseaux de blé.
                      millia (s.-ent. assium ou sestertiorum) : mille as ou mille sesterces.
             - millia pro puero centum poscere, Mart. :  demander cent mille serterces d'un esclave.
             - mille = un très grand nombre. --- Liv. 2, 28, 4 ; 3, 14, 4 ; Virg. En. 4, 701; Hor. O. 3, 7, 12. --- cf. gr. μυρία.
  
  
• millĕfŏlĭum, ĭi, n. : millefeuille (plante). --- Plin. 24, 152 ; Samm. 517.
             - ou millĕfŏlĭa, æ, f. --- Plin. 25, 42.
             - ou mīlĭfŏlĭum, ĭi, n. --- Plin. 24, 16, 95, § 152; 24, 19, 116, § 176.
  
  
• millĕformis, e : qui a ou qui prend mille formes. --- Prud. Cath. 9, 45 ; Aug. Civ. 22, 22.
  
  
• millĕmŏdus, a, um : c. multimodus. --- Fort. Mart. 3, 303.
  
  
• millēnārĭus, a, um : millénaire, qui contient mille unités; qui commande à mille hommes. --- Varr. L. 9, 82 ; Aug. Civ. 20, 7, 2; Cassiod. Hist. Eccl. 6, 35.
  
  
• millēni, æ, a (gén. millēnūm) : mille chacun, au nombre de mille. --- Dig. 31, 89, 1; Vulg. 1 Esd. 8, 27.
             -  au sing. millēnus, a, um. --- Aug. Serm. 101, 3.
  
  
• millensimus : c. millesimus. --- Cic. Fat. 13.
  
  
• millĕpĕda, æ, f. : mille-pieds, scolopendre. --- Plin. 29, 136.
  
  
• millēsĭmus (millensimus), a, um : millième.
             - millesimo ante anno, Cic. : mille ans auparavant.
             - millesima usura, Sen. : intérêt à un pour mille tous les mois.
             - millesima (s.-ent. pars) : la millième partie.
             - armilla ex millesimis Mercurii facta, Petr. : bracelet fait avec les millièmes (des bénéfices) consacrés à Mercure.
             - adv. millēsĭmum, Cic. Att. 12, 5, 1 : pour la millième fois.
  
  
• milli : abl. arch. de mille.
  
  
• millia : voir mille.
  
  
• millĭarĭum, ĭi, n. : - 1 - un millier. --- Varr. L. 9, 821. - 2 - borne, colonne, pierre milliaire. --- Cic. Br. 54.
             - Milliarium (aureum), Plin. : le Milliaire d'or (colonne élevée par Auguste sur le forum et d'où l'on commençait à compter les distances).
             - voir hors site milliarium.
  
  
• millĭārĭus, a, um [mille] : - 1 - qui contient mille, qui est de mille. - 2 - de mille pas.
             - milliaria cohors, Veg. : cohorte de mille hommes.
             - milliaria ala, Plin. Ep. 7, 31 : aile de mille cavaliers.
             - miliarius apex, Sen. Ep. 110, 12 : un sanglier de mille livres.
             - milliarius clives, Varr. R. 3, 1 : pente de mille pas. --- cf. Suet. Ner. 31.
             - millĭārĭi : ceux qui croient au règne de mille ans, les chiliastes. --- Aug. Hæres. 8; id. Civ. Dei, 20, 7, 1; Hier. præf. libri 18 in Isa. 66, 33.
  
  
• millĭes (mīlĭes, milliens, miliens), adv. : - 1 - mille fois.  --- Cic. Rep. 3, 17; Rab. Post. 21; Plin. 2, 85. - 2 - mille fois, un nombre infini de fois, très souvent. --- Cic. Rab. perd. 15; Off. 1, 113; Sest. 12, 3; Att. 14, 9, 2.
             - quinquies millies, Plin. 2, 85 : cinq mille fois.
             - mori milies præstitit quam hæc pati, Cic. Att. 14, 9, 2 : il eût mieux valu mille fois mourir que supporter cela.  --- syntaxe latine; Ernout et Thomas § 196 p. 169
             - mori miliens præstitit quam hæc pati quæ mihi videntur habitura etiam vetustatem, Cic. Att. 14, 9, 2 :  n'eût-il pas mieux valu mourir mille fois que de souffrir des choses qui doivent même durer, à mon avis ?
             - millĭes H S : un million de sesterces. --- voir sestertium.
             - quod, cum bis milliens in aerarium intulisset, quadragiens ratio ab se posceretur, Liv. 38, 55, 12 : (indigné) qu'après avoir fait entrer dans le trésor public deux cents millions de sesterces, on vînt lui en réclamer quatre millions
             - habet Africanus miliens, tamen captat; fortuna multis dat nimis, satis nulli, Mart. 10, 9 : Africanus a cent millions, pourtant il court les testaments; la fortune donne trop à beaucoup de gens, jamais assez à personne.
             - mihi (dixit) cum consuleret quam cito sestertium sescentiens impleturus esset, invenisse se exta duplicia, quibus portendi miliens et ducentiens habiturum, Plin. Ep. 2, 20, 13 : il m'a dit que, comme il consultait pour savoir dans combien de temps il atteindrait son soixantième million, il avait trouvé des entrailles doubles qui lui en annonçaient cent vingt. -- cf. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 22 , éd. Vuibert.
             - plus miliens audivi, Ter. Eun. 423 : je l'ai entendu plus de mille fois.
  
  
• millĭformis : c. milleformis.
  
  
• millĭo, ōnis, m. : c. milvus.
  
  
• millus, i, m. (= mellum) : collier de chien, armé de clous. --- P. Fest. 151.
  
  
• Milo :
          1 - Milo, ōnis, m. : Milon (ami de Cicéron, meurtrier de Clodius).
             - voir hors site : Milon.
          2 - Milo (Milon), ōnis, m. : Milon (Milon de Crotone, célèbre athlète). --- Cic. Fat. 30 ; CM 27.
             - voir hors site : Milon de Crotone.
  
  
• Mĭlōnĭānus, a, um : relatif à Milon.
             - Miloniana (oratio) : la Milonienne, le plaidoyer pour Milon. --- Cic. Or. 165.
  
  
• Milogonis, f. : ancien nom de l'île Lipara. --- Plin. 3, 93.
  
  
• Milolitum, i, n. : ville de Thrace. --- Anton.
  
  
• Mīlōnĭus, ĭi, m. : Milonius (un parasite). --- Hor. S. 2, 1, 24.
  
  
• Milphĭo, ōnis, m. : Milphio (nom d'esclave). --- Plaut. Poen. 1, 1.
             - Milphĭdiscus, m. : petit Milphio. --- Plaut. Poen. 421.
  
  
• Miltĭădēs, is (i), m. : Miltiade (général athénien).
             - gr. Μιλτιάδης,
             - cf. Nep. Milt.; Cic. Tusc. 4, 19, 44; id. Rep. 1, 3, 5; id. Sest. 67, 141.
             - voir hors site Miltiade.
  
  
• miltītēs lapis, m. : sorte de sanguine ou d’hématite [pierre précieuse]. --- Plin. 36, 147.
             - gr. μιλτίτης, ου
  
  
• Miltopēs stătĭo, f. : lieu près de Tarente. --- Plin. 3, 101
  
  
• miltŏs (miltus), i, m. : le minium, le vermillon, le cinabre. --- Plin. 33, 115.
             - gr. μίλτος, ου (ἡ)
             - cera ex milto, Vitr. : cire rouge, cire coloriée avec du cinabre.
  
  
  
• mīlŭīnus et mīlŭus : voir milvinus, milvus.
  
  
• Milus : voir Melus.
  
  
• milva, æ, f. : - 1 - milan (la femelle). - 2 - une harpie (terme injurieux) --- Petr. 75, 6.
             - (Lebaigue P. 775)
  
  
• milvāgo (milŭāgo), ĭnis, f. : sorte de dorade (poisson). -- Isid. 12, 6, 36.
  
  
• milvīnus (mĭlŭīnus), a, um : - 1 - relatif au milan, de milan. - 2 - qui tient du milan, qui tient de l'oiseau de proie.
             - milvini oculi, Apul. : yeux de faucon, yeux perçants.
             - milvinæ ungulæ, Plaut. Ps. 3, 2 : mains crochues, mains avides.
             - milvina, æ, f. (s.-ent. fames) : faim dévorante, appétit vorace, faim de loup. --- Plaut. Men. 212.
             - milvina (tibia) : flûte qui rend des sons perçants. --- voir hors site P. Festus.
  
  
• Milvĭus pons : voir Mulvius. 
  
  
• milvus (miluus), i, m. :
          1 - milan, oiseau de proie. --- Pl. Aul. 316 ; Ter. Phorm. 330 ; Cic. Nat. 2, 125 ; Plin. 10, 28.
             - prov. arare quantum non milvus oberret, Pers. 4, 26 : avoir d’immenses possessions (comme un milan n’en saurait parcourir). ---- cf. Juv. 9, 55 ; Petr. 37, 8
          2 - milan marin (poisson vorace). --- Plin. 9, 82 ; Hor. Ep. 1, 16, 51.
          3 - fig. homme rapace, vautour. --- Pl. Pœn. 1150.
          4 - une constellation.
             - stella Lycaoniam vergit declinis ad Arcton Milvus : haec illa nocte videnda venit, Ov. F.  3, 794 : l'étoile du Milan s'incline vers l'Ourse, fille de Lycaon; c'est en cette nuit qu'elle apparaît. --- cf. Plin. 18, 237.
  
  
• Milўădes, um, f. : c. Milyas.
  
  
• Milyæ, ārum, m. : les Milyens (peuple de Thrace). --- Plin. 5, 95
             - gr. Μιλύαι, ῶν (οἱ)
  
  
• Milўăs, ădis, f. (acc. -ada) : Milyade (canton de la Lycie). --- Plin. 38, 39, 16.
             - ou commune Milўădum, Cic. Verr. 2, 1, 95 : la communauté des Milyades.
  
  
• mīma, æ, f. : mime, comédienne. --- Cic. Phil. 2, 58 ; 13, 24; Hor. S. 1, 2, 56.
             - dat. et abl. plur. mimabus Cled. 11, 14 [sans ex.].
  
  
• Mĭmallis, ĭdis, f. : nom de l’ile de Mélos. --- Plin. 4, 70.
  
  
• mĭmallŏnes, um, f. : les Bacchantes. --- Stat. Th. 4,  660.
             - mĭmallŏnĕus, a, um : de Bacchantes, d'orgies. --- Pers. 1, 99.
  
  
• mĭmallŏnĭdes, um, f. : les Bacchantes. --- Ov. A. A. 1, 541.
  
  
• Mĭmās, antis, m. :  Mimas.
          1 - montagne d’Ionie. --- Ov. M. 2, 222 ; Cic. d. Amm. 31, 14, 8.
          2 - géant foudroyé par Jupiter. --- Hor. O. 3, 4, 53; Sil. 4, 278.
          3 - un des compagnons d’Enée. --- Virg. En. 10, 702.
  
  
• Mimblis, f. : autre nom de l’ile de Mélos. --- Plin. 4, 70.
  
  
• mīmētĭcŏs, ŏn : imitatif. --- Diom. 482, 15; Dosith. 57, 2.
             - gr. μιμητικός.
  
  
• mīmĭambi, ōrum,  m. : mimiambes, mimes en vers ïambiques. --- Plin. Ep. 6, 21, 4; Gell. 15, 25, 1.
             - gr. μιμίαμϐοι.
  
  
• mīmĭcē (mimicus), adv. : à la manière des mimes, en comédien. --- Catul. 42, 8 ; Sen. Contr. 2, 12, 5.
  
  
• mīmĭcus, a, um : - 1 - de mime, de bouffon, digne d'un mime.  --- Cic. de Or. 2, 239; Quint. 6, 1, 47. - 2 - simulé, feint.  --- Plin. Ep. 7, 29, 3; Petr. 94.
             - gr. μιμικός.
  
  
• mimmŭlus, i, m. : herbe pédiculaire. --- *Plin. 18, 259.
  
  
• Mimnermĭa, æ, f. : un des noms de Vénus. --- Serv. En. 1, 720.
  
  
• Mimnermus, i, m. : Mimnerme.  - 1 - poète contemporain de Solon. --- Prop. 1, 9, 11 ; Hor. Ep. 1, 6, 65.  - 2 - autre du même nom. --- Ov. Ib. 550.
  
  
• mīmŏfābŭla, æ, f. : mime, sorte de pièce de théâtre. --- J.-Val. Rhet 26.
  
  
• mīmŏgrăphus, i, m. : mimographe, auteur de mimes. --- Suet. Gr. 18; Schol. Juv. 8, 186.
             - gr. μιμογράφος.
  
  
• mīmŏlŏgus, i, m. : mime, comédien. --- Firm. Math. 8, 8.
             - gr. μιμολόγος.
  
  
• mīmŭla, æ, f. [mima] : mime, comédienne. --- Arn. 2, 69.
  
  
• mīmŭlus, i, m. [mimus] : mime, comédien. --- Cic. Phil. 2, 61; Planc. 30.
  
  
• mīmus, i, m. :
             - gr. μῖμος.
          1 - mime, pantomime, acteur de bas étage. --- Cic. Verr. 5, 81; de Or. 2, 242; Quint. 6, 23, 9; Ov. A. A. 1, 501. 
          2 - mime, farce de théâtre. --- Cic. Cœl. 65 ; Phil. 2, 65; Ov. Tr. 2, 497; Suet. Cæs. 39; Juv. 13, 110.
          3 - fig. farce. --- Suet. Calig. 45; Plin. 7, 53 ; Sen. Ep. 80, 7.
             - voir hors site mimus.
  
  
• min :
          1 - min' = mihine Plaut. Pers. 1, 2.
          2 - min : apocope pour minium.
  
  
• mina :

          1 - mĭna, æ, f. :
          a - mine (poids de cent drachmes chez les Grecs). --- Plin. 12, 62.
          b - mine (monnaie grecque).
             - ferox est viginti minas meas tractare sese, Plaut. As. : il est fier d'avoir en sa possession mes vingt mines.
             - hic inerunt viginti minæ bonæ, mala opera partæ, Plaut. As. : tu trouveras là-dedans vingt mines de bon aloi mal acquises.
             - mina argenti ou absol. mina : mine d'argent (= cent drachmes).
             - mina auri : mine d'or (= 10 mines d'argent).
             - jam modo ex hoc loco jubebo ad istam quinque deferri minas, praeterea opsonari duntaxat ad minam, Plaut. Truc. 443 :  je vais tout de ce pas lui faire donner cinq mines d'argent, et des provisions de bouche pour  une mine ni plus ni moins.

          2 - mĭna ovis, f. : brebis sans laine sous le ventre. --- Varr. R. 2, 2, 6.
             - et voir aussi hors site P. Festus.
  
  

• mĭnābĭlĭtĕr, adv. : c. minaciter. --- Gloss. Phil.
  
  
• mĭnābundus, a, um : qui menace. --- lat. tardif
  
  
• mĭnāciæ, ārum, f. [minax] : menaces. --- Pl. Truc. 948.
  
  
• mĭnācĭtĕr, adv. [minax] : en menaçant, d’une manière menaçante. --- PL. Stich. 79; Cic. de Or. 1, 90.
             - mĭnācĭus Cic. Phil. 5, 21.
  
  
• mĭnæ, ārum, f. :
          1 - menaces.
             - minæ mortis, Cic. : menaces de mort.
             - minæ Clodii, Cic. Att. 2, 19, 1 : les menaces de Clodius.
             - minæ alicui, Cic. Att. 9, 10, 2 : menaces contre qqn.
             - minas jactare, Cic. Quint. 14, 47 : lancer des menaces.
             - intendere alicui minas, Tac. A. 3, 36 : faire des menaces à qqn.
             - tollens minas coluber, Virg. G. 3, 421 : serpent qui se dresse menaçant.
             - minæ hibernæ, Tibul. 2, 3, 46 : menaces de l'hiver.
          2 - créneaux (= pinnæ). --- Amm. 24, 2, 12; 24, 2, 19; 29, 6, 11; 20, 6, 2.
             -Serv. donne à minæ de Virg. En. 4, 88, le sens de saillies (eminentiæ) en le rapprochant de pinnæ.
          3 - décad. mines (c. cuniculi).
  
  
• Mīnæi (Minnæi), ōrum, m. : les Minéens (peuple de l'Arabie Huereuse). --- Plin. 6, 155 ; Avien. Orb. 1137.
             - Mīnæus, a, um : des Minéens. --- Plin. 12, 53; 12, 69.
  
  
• mĭnans, antis : part. prés. de minor; menaçant, terrible, effrayant.
  
  
• mĭnantĕr, adv. : c. minaciter. --- Ov. A. A. 3, 582.
  
  
• mĭnātĭo, ōnis, f. [minor, ari] : action  de menacer, menace.
             - au plur. minationes, Cic. de Or. 2, 71, 288 : menaces.
  
  
• mĭnātŏr, ōris, m. [minor, ari] : qui excite (un animal) par des menaces. --- Tert. Nat. 2, 3.
  
  
• mĭnātōrĭus, a, um : menaçant. --- Amm. 17, 7, 14.
  
  
• mĭnax, ācis [minor] : menaçant.
             - minaces litteræ, Cic. Fam. 16, 11, 2 : lettre de menaces.
             - minax scopulus, Virg. En. 8, 668 : rocher qui menace de tomber (rocher qui fait saillie).
             - pestilentia minacior tamen quam perniciosior, Liv. 4, 52 : une peste plus menaçante que meurtrière.
             - num putatis dixisse eum minacius quam facturum fuisse ? Liv. 5, 8 : pensez-vous qu'il voudrait mettre plus de menaces dans ses paroles que de cruauté dans ses actions ?
             - adversus barbaros quoque minacissimus, Suet. Calig. 51 : contre les barbares, aussi, il proférait les plus grandes menaces.
  
  
• Mincĭădēs, æ, m. : né sur les bords du Mincius. --- Juvc. Prol. 10.
  
  
• Mincĭus, ĭi, m. : le Mincius (fleuve de la Gaule Transpadane, auj. le Mincio). --- Liv. 24, 10, 7; Plin. 2, 224; Virg. G. 3, 15.
  
  
• minctĭo, ōnis, f. : action d'uriner. --- Veg. Mul. 1, 50; 1, 33.
             - ou minctūra, æ, f. (all. mictūra)
  
  
• minctŭs, ūs, m. : action d'uriner. --- C.-Aur. Diæt. 136.
  
  
• mĭnĕo, ēre (= immineo) : - intr. - faire saillie, avancer. --- Lucr. 6, 563.
  
  
• mĭnerrĭmus, a, um : arch. voir minimus.
  
  
• Mĭnerva, æ, f. : - 1 - Minerve (déesse, fille de Jupiter, déesse des arts et des sciences). - 2 - habileté, adresse, intelligence. - 3 - travail de la laine, tapisserie, broderie...
             - arch. Mĕnerva, cf. Quint. 1, 4, 17.
             - voir hors site : Minerve.
             - invitā Minervā, Cic. Off. 1, 301 : ** malgré Minerve** = sans talent, sans aucune aptitude.
             - pingui Minervā (crassā Minervā) aliquid facere : faire qqch avec son gros bon sens, sans art et sans étude ou avec une intelligence bornée.
             - rusticus crassā Minervā, Hor. S. 2 : un rustique d'une intelligence grossière.
             - agamus igitur pingui, ut aiunt, Minerva, Cic. Læl. 19 : agissons donc, comme on dit, avec notre gros bon sens. ---  trad. Robert Combès; éd. les belles lettres.
             - sus Minervam (s.-ent. docet), Cic. Ac. 1 (prov.) : le sot veut en remontrer au savant.
             - Minervæ Promontorium, Liv. 40, 18, 8 : le promontoire de Minerve (en Campanie, séjour des Sirènes, aujourd'hui Punta della Capanella).
  
  
• mĭnervăl, ālis, m. : cadeau fait en retour de l'instruction donnée. --- Varr. R. 3, 2, 18 ; Tert. Idol. 10.
  
  
• Mĭnervālĭa, ĭum, n. : les Minervales, fêtes de Minerve. --- Sergius Don. 434, 32.
  
  
• mĭnervālĭcĭum, ĭi, n. : c. minerval. --- Gloss. Phil.
  
  
• Mĭnervālis, e : de Minerve.
             - Minervales artes, Tert. : les arts libéraux.
             - Minervale munus : salaire ou présent donné par les écoliers à l'instituteur. --- Hier. Ep. ad Ephes. 6, 4; cf. Inscr. Orell. 2421.
             - Minervalĭa, ĭum, n. : les Minervales (fêtes de Minerve). --- Sergius Don. 434, 32.
  
  
• Mĭnervīnus, i, m. : nom d'esclave. --- Inscr. Mur. 479, 1.
  
  
• Mĭnervĭum, ĭi, n. : - 1 - temple de Minerve. --- Varr. L. 5, 47 ; Arn. 6, 6. - 2 - Minervium (ville de Calabre, avec un vieux temple dédié à Minerve). --- Vell. 1, 15, 4.
             - in oppido Minervio, Liv. 45 : dans la ville de Minervium.
  
  
• Mĭnervĭus, a, um : de Minerve. --- Arn. 4, 137.
             - Mĭnervĭi m. plur. : les soldats de la légion de Minerve.
             - Minervii cives, Arn. 5, 175 : les Athéniens.
  
  
• mineus :
  
          1 - mĭnĕus, a, um : c. minius. --- Apul. M. 4, 2; Flor. 12.
  
          2 - Mĭnĕus, i, m. : c. Minius. 
  
  
• mingo, ĕre, minxi (mixi), minctum (mictum) : - intr. - uriner. --- Hor. S. 1, 8, 38. 
             - tr. - urina mingitur, Cels. 4, 20 : on urine.
  
  
• mĭnĭācĕus, a, um [minium] : de minium, de cinabre. --- Vitr. 7, 9.
  
  
• Mĭnĭānus Jupiter, m. [minium] : Jupiter Minianus [statue colorée en rouge]. --- *Cic. Fam. 9, 16, 8.
  
  
• mĭnĭārĭa, æ, f. [miniarus] : mine de minium, de cinabre. --- Plin. 33, 121.
  
  
• mĭnĭārĭus, a, um [minium] : de minium, de cinabre. --- Plin. 33, 118.
  
  
• mĭnĭastrum, i, n. : cinabre qui n'est pas épuré. --- Not. Tir.
  
  
• mĭnĭātŭlus, a, um [dim. de miniatus] : un peu coloré au minium. --- Cic. Att. 16, 11, 1.
  
  
• mĭnĭātus, a, um : part. passé de minio.
  
  
• Minicia, Minicianus : c. Minu-.
  
  
• mĭnĭmē (mĭnŭmē), adv. superl. de parum : 
          1 - [sens relatif] le moins.
             - [avec des verbes] minime displicebat, Cic. Br. 207 : il déplaisait le moins. --- cf. Nat. 1, 16 ; Or. 222.
             - quod ad te minime omnium pertinebat, Cic. Amer. 96 : ce qui te regardait moins que personne.
             - maximæ cuique fortunæ minime credendum est, Liv. 30, 30 : plus la fortune vous sourit, moins vous devez vous y fier.
             - [avec des adj.] in hac quadriremi minime multi remiges deerant, Cic. Verr. 5, 88 : c'est dans cette quadrirème qu'il manquait le moins de rameurs. --- cf. Fam. 14, 13.
             - quā minime arduus ad nostras munitiones ascensus videbatur, Cæs. BG. 2, 33 : du côté où la montée vers nos retranchements paraissait le moins rude.
          2 - [sens absolu] très peu, nullement.
             - scis me minime esse blandum, Cic. Att. 12, 5 c : tu sais que je ne suis pas du tout complimenteur.
             - illud minime verendum est ne laborem studiorum pueri difficilius tolerent, Quint, Inst. Or, 1, 12 : il ne faut pas craindre du tout que les enfants supportent trop difficilement la fatigue des études.
             - homo minime malus, Cic. Tusc. 2, 44 : [Épicure] homme sans la moindre malice. --- cf. Nat. 1, 85.
             - [avec adv., rare] Cæs. BG. 1. 1, 3 ; quam minime indecore, Cic. Off. 1, 14 : avec le moins d'inconvenance possible.
             - [dans le dial.] minime et minime vero : non, pas du tout. --- Cic. R. Post. 16 ; Br. 232.
             - minime vero assentior iis qui... Cic. Off. 3, 2, 9 : je ne me range pas du tout à l'avis de ceux qui...
             - minime gentium, Ter. Phorm. 1033 : pas le moins du monde --- cf. 342; Eun. 625 ; Plaut. Poen. 689.
          3 - au moins, à tout le moins, pour le moins.
             - minime tribus pedibus, Cic. : au moins de trois pieds.
             - sed id minime bis anno arari debet, Col. 5, 9, 12 : mais on doit le labourer au moins deux fois par an.
             - pedes decem vel minime novem, Col. 1, 6, 6 : dix pieds ou au moins neuf. --- Cels. 2, 8.
  
  
• mĭnĭmissĭmus : voir minimus. 
  
  
• mĭnĭmŏpĕre ou mĭnĭmo ŏpĕre : pas du tout. --- Licin. d. Prisc. 6.
             - Lebaigue P. 776
  
  
• minimum :
          1 - mĭnĭmum, adv. : très peu, le moins possible.
             - (præmia) quæ apud me minimum valent, Cic. Fam. 1, 9, 11 : (avantages) qui comptent très peu à mes yeux. --- cf. Quint. 5, 10, 56.
             - ne minimum quidem, Cic. Verr. 2, 179 : pas même si peu que ce soit.
             - carpe diem, quam minimum credula postero, Hor. O. 1, 11 , 8 : cueille le jour en te fiant le moins possible au lendemain.
             - post solem gustabat dormiebatque minimum, Plin. Ep. 3, 5, 11 : après le bain de soleil,  il prenait une légère collation et dormait un moment.
             - cum minimum Plin. 18, 146 : au moins.
             - ou minimum Varr. R. 2, 1, 12 ; Quint. 5, 10, 5 : au moins.
             - non minimum, Liv. 33, 6, 6 : principalement.
          2 - mĭnĭmum, i, n. : la plus petite quantité de, très peu de, le moins de.
             - quam minimum temporis, Cic. Verr. 4, 19 : le moins de temps possible.
             - minimum virium, Cic. Læl. 46 :  le moins de force physique. --- Liv. 44, 5; 27, 15.
             - gén. de prix aliquid minimi putare, Cic. Fam. 1, 9, 5 : regarder qqch comme de la moindre importance.
             - abl. de prix minimo æstimare, Cic. Verr. 3, 221 : estimer à la moindre valeur, au taux le plus faible.
  
  
• mĭnĭmus (mĭnŭmus), a, um, superl. de parvus :  très petit, minime, ou le plus petit, le moindre.
             - minimissimus Arn. 5, 7, --- arch. minerrimus P. Fest. 122, 17.
             - minimus natu omnium, Cic. de Or. 2, 58 : le moins âgé de tous.
             - minimus ex omnibus Cic. Clu. 107 : le moins âgé de tous.
             - sans natu Sall. J. 11, 3.
             - minima de malis, Cic. Off. 3, 105 : entre des maux il faut choisir les moindres.
             - ad omnis etiam minimos circenses, Suet. : pour les jeux du cirque, même les moins importants.
             - minimo periculo dicere, Cic. : parler avec le moins de danger.
             - an indigni estis qui de minimis judicetis, Vulg. : êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ?
  
  
• mĭnīnus, a, um [mina] : qui coûte une mine. --- Plaut. Ps. 329.
  
  
• minio :
          1 - mĭnĭo, āre, ātum : - tr. - vermillonner, enduire de minium. --- Plin. 33, 112; 35, 157.
             - miniatus, a, um : enduit de rouge. --- Cic. Fam. 9, 16, 8 ; Att. 15, 14, 4.
             - sens passif miniari : se teindre en rouge. --- Apic. 2, 60.
          2 - Mĭnĭo, ōnis, m. : - a - le Minio (fleuve d'Etrurie, auj. Mignone) --- Virg. En. 10, 183; Rutil. 1, 279. - b - Minio (ville sur le Minio, auj. Mignone). --- Mel. 2, 4, 9.
  
  
• minister :
  
          1 - mĭnistĕr, tra, trum : qui sert, qui aide.
             - [minus + suffixe ter : "qui est moins, qui est subordonné"; opp. magis-ter: "qui est plus", maître]
             - gén. plur. ministrūm, Stat. S. 3, 1, 86.
             - minister grex, Sil. 11, 274 : troupeau d'esclaves.
             - lumina propositi facta ministra tui, Ov. H. 21, 114 : ces yeux ont servi tes projets.
  
          2 - mĭnistĕr, tri, m. : 
             - voir ministra.
          a - serviteur, domestique.
             - Virg. En. 1, 705; Catul. 27, 1; Cic. Rep. 1,  66.
             - virginem ministro cubiculi sui clienti dono dare) Liv. 3, 57, 3 : faire don de la jeune fille à son client, ministre de ses turpitudes.
             - minister vini, Sen. : échanson.  
             - alius vini minister in muliebrem modum ornatus cum ætate luctatur, Sen. Ep. 5, 47, 7 : voyez cet autre échanson, paré comme une femme, il lutte avec son âge.
          b - ministre [d'un dieu]. --- Cic. Clu. 43.
          d - officier en sous-ordre.
             - ministri imperii tui, Cic. Q. 1, 1, 10 : tes subordonnés.
          g - ministre, instrument, agent.
             -  et placuit mihi in conspectu tuo non tumultuose abripere, sed leniter subtrahere ministerium linguæ meæ nundinis loquacitatis, Aug. Conf. 9, 2, 2 :  et je résolus en votre présence de dérober doucement, et sans éclat, le ministère de ma parole au trafic du vain langage.
             - postea, cum tu Hispaniam citeriorem cum imperio obtineres neque res publica consules haberet, sed mercatores provinciarum et seditionum servos ac ministros,  Cic. Fam. 1, 9, 13 : plus tard, lorsque vous allâtes commander dans l'Espagne citérieure, et qu'au lieu de consuls, la république ne vit plus à sa tête que des trafiquants de provinces et des  serviteurs ou agents de séditions. --- Læl. 35; Verr. 3, 21 ; Clu. 60.
             - poét. minister ales fulminis, Hor. O. 4, 4, 1 : l'oiseau qui porte la foudre.
             - sit anulus tuus non minister alienæ voluntatis, Cic. Q. 1, 1, 13 : que ton anneau (ton sceau) soit, non pas l'instrument d'une volonté étrangère, mais...
          h - intermédiaire, agent, médiateur.
             - minister sermonum, Rubrius Gallus, Tac. H. 2, 99 : Rubrius Gallus, médiateur dans cette négociation.
             - Calchante ministro, Virg. En. 2, 100 : avec l'aide de Calchas.
             - ministros se praebent in judiciis oratoribus, Cic. : ils se mettent au service des avocats (pour leur dire ce qui est conforme aux lois)
          ii - ministre, prêtre [de Dieu]. --- Vulg. Rom. 15, 16; Eccl.
             - ut sim minister Christi Jesu ad gentes, Vulg. Rom. 15, 16 : pour que je sois ministre de Jésus Christ parmi les païens.
             - mais au fém. ministra : diaconesse.
             - ancillæ, quæ ministræ dicebantur, Plin. Ep. 10, 97, 8 : les servantes qu'on appelait diaconesses.
  
  
• mĭnistĕrĭāles, ĭum, m. : fonctionnaires impériaux. --- Cod. Th. 8, 7, 5; Grom. 372, 7.
  
  
• mĭnistĕrĭāni, ōrum, m. : c. ministeriales. --- Cod. Just. 12, 26.
  
  
• mĭnistĕrĭārĭus, a, um : de serviteur. --- Gloss. Phil.
  
  
• mĭnistĕrĭum, ĭi, n. [minister] : 
          1 - fonction de serviteur, service, fonction.
             - præstare (exhibere) alicui ministerium, Dig. : servir qqn.
             - quod ministerium fuerat, ars haberi coepta, Liv. 39 : ce qui n'avait été jusque-là qu'un vil métier commença à être regardé comme un art.
             - omnes qui in aliquis ministeriis regiis... Liv. 45, 32 : tous ceux qui avaient eu quelque emploi auprès du roi...
             - obiit autem, ut opinio fuit, fraude Tiberi, ministerio et operā Cn. Pisonis, Suet. Cal. 2 : on attribua sa mort à la perfidie de Tibère et aux manoeuvres de Cn. Pison.
             - ministerio Catonis, Vell. 2, 38, 6  : par le ministère de Caton.
             - pars ingenti subiere feretro, triste ministerium, Virg. En. 6, 222 : d'autres ont soulevé l'énorme civière,  triste ministère. --- Cic. Tim. 50 ; Sen. Ben. 3, 18, 1; Liv. 42, 15 ; Ov. M. 11, 625.
          2 - sens concret suite [de domestiques], personnel.
             - varia harenæ ministeria, Suet. Ner. 12, 3 : divers employés de l'arène. --- Liv. 4, 8, 4 ; Plin. 12, 10 ; Tac. An. 13, 27.
             - ministerium aulicum, Lampr. : les officiers du palais impérial.
             - coquinæ ministerium, Amm. : le personnel de cuisine.
          3 - service de table.
             - Lampr Alex. Sev. 34; Paul. Sent. 3, 6, 86.
          4 - service des autels, ministère sacré, sacerdoce.
             - nemini dantes ullam offensionem, ut non vituperetur ministerium nostrum, Vulg. 2 Cor. 6, 4 : nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que notre ministère ne soit pas un objet de blâme.
          5 - au plur. les différents services ou ministères ou départements établis auprès des empereurs et confiés à des affranchis.
             - ministeria a rationibus : comptabilité.
             - ministeria a libellis : requêtes.
             - ministeria ab epistulis : correspondance.
  
  
• mĭnistra, æ, f. [fém. de minister] : - 1 - femme esclave, servante. - 2 - servante d'un culte, prêtresse, vestale; diaconesse. - 3 - qui aide, qui sert, qui exécute, aide, instrument.
             - ancillæ, quae ministræ dicebantur, Plin. Ep. 10, 97, 8 : les servantes qu'on appelaient diaconesses.
             - ara deæ tremuit pariente ministrā, Ov. F. 3, 47 : l'autel de la déesse se mit à trembler pendant l'accouchement de sa servante (de la vestale).
  
  
• mĭnistrātŏr, ōris, m. [ministro] :
          1 - serviteur [en part., qui sert à table]. --- Cic. Tusc. 5, 62; Sen. Ep. 95, 24; Petr. 31, 2.
          2 - celui qui assiste un orateur dans une cause pour lui suggérer des arguments, lui rappeler des faits, etc.; assesseur. --- Cic. de Or. 2, 305 ; Fl. 53.
  
  
• mĭnistrātōrĭus, a, um : relatif au service de la table. --- Mart. 14, 105.
  
  
• mĭnistrātrix, īcis, f. : qui sert, qui seconde. --- Cic. de Or. 1, 75.
  
  
• mĭnistrix , īcis, f. : c. ministra. --- Gloss. Philox.
  
  
• mĭnistro, āre, āvi, ātum [minister] : - tr. -
          1 - servir, faire un service; servir à table. 
             - passif impers. avec dat. quo tibi commodius ministretur, Cic. Fam. 16, 14, 2 : pour que ton service soit mieux fait.
             - ministrare aliquem, Col. 12, 1, 6 : servir qqn.
             - absol. hic ministrabit dum ego edam, Plaut. Curc. 369 : il fera le service pendant que je mangerai. --- Cic. Fin. 2, 23.
             - cum maximis poculis ministraretur, Cic. Verr. 3, 105 : alors que l'on servait à boire dans les plus grandes coupes.
             - ministrare aliquem, Plaut. St. 689 : servir qqn.
             - ministrare pocula, Cic. Tusc. 1, 65 : servir les coupes.
             - ministrare Jovi bibere, Tusc. 1, 65 : servir d'échanson à Jupiter.
             - (Homerus) Ganymeden ab dis raptum ait propter formam, ut Jovi bibere ministraret, Cic. Tusc. 1, 65 : Homère dit qu'il n'est pas vrai que Ganymède ait été ravi par les Dieux à cause de sa beauté, pour verser à boire à Jupiter. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 142, éd. Vuibert.
             - soli omnium Vinio fictilibus ministrari jussit, Tac. H. 1, 48 : il ordonna que, de tous les convives, le seul Vinius fût servi en vaisselle de terre.
             - ministrare jussa, Ov. H. 20, 133 : exécuter les ordres.
          2 - mettre au service de, fournir, présenter, pourvoir. 
             - ministrare aliquid alicui : fournir qqch à qqn.
             - cf. Cic. Pis. 26 ; Varr. R. 1, 31, 2 ; 3, 17, 5 ; Tac. H. 4, 12 ; Tibul. 2, 2, 21; Hor. Ep. 1, 15, 20.
             - ministrare sumptibus, Varr. 2 prœf. 6 : fournir (satisfaire) aux dépenses.
             - ministrare velis, Virg. En. 6, 302 : fournir aux voiles = satisfaire aux manoeuvres des voiles (servir les voiles ; cf. servir une bouche à feu).
             - vinum quod verba ministret, Hor. Ep. 1, 15, 20 : <un vin qui est de nature à fournir des paroles> = un vin qui rende éloquent.
             - poét. ipse ratem vento stellisque ministrat, V.-Fl. 3, 38 : lui-même fait le service de la barque au moyen de la voile et des étoiles (conduit la barque à la voile en se guidant sur les astres).
  
  
• mĭnĭtābĭlĭtĕr, adv. [minitor] : avec menaces, d'une manière menaçante. --- Pacuv. d. Non. 139, 22.
  
  
• mĭnĭtābundus, a, um : faisant des menaces. --- Liv. 39, 41, 3; Tac. An. 2, 10.
  
  
• mĭnĭtātĭo, ōnis, f. [minitor] : menace. --- Avien. Arat. 250 ; Ambr. Ep. 24, 8.
  
  
• mĭnĭto, āre, arch. : c. minitor, āri. --- Andron. Tr. 17 ; Plaut. Cap. 743.
  
  
• mĭnĭtor, āri (fréquentatif de minor) : menacer souvent; menacer vivement, menacer de, être menaçant.
             - minitari alicui rem (re) : menacer qqn de qqch.
             - minitari alicui mortem : menacer qqn de mort.
             - minitari alicui, Cic. Att. 2, 19, 3 : menacer qqn.
             - minitari urbi ignem ferrumque, Cic. : menacer une ville du fer et de la flamme.
             - bellum minitari, Quint. 3, 8, 19 : menacer sans cesse de la guerre. --- cf. Plaut. Rud. 792.
             - minitari urbi igne ferroque, Cic. : menacer une ville du fer et de la flamme.
             - etiamne minitare ? Ter. : tu menaces encore ?
             - cur ergo minitaris tibi te vitam esse amissurum ? Plaut. As. 3, 3, 2 : pourquoi donc menaces-tu de t'arracher la vie ?
             - ora minitantia, Ov. : visage menaçant.
  
  
• mĭnĭum, i, n. : minium, vermillon, cinabre. --- Plin. 33, 118; Virg. B. 10, 27.
  
  
• minius :
          1 - mĭnĭus, a, um : d'un rouge vermeil, d'un rouge éclatant. --- Apul. M. 4, 2.
          2 - Mĭnĭus, ii, m. : - a - le Minius (fleuve de Lusitanie, auj. Minho) --- Plin. 4, 112; Mel. 3, 1, 8. - b - Minius (nom d'une famille campanienne). --- Liv. 39, 13.
  
  
• Minizus, Mnisus ou Mnyzus, i, f. : ville d'Helvétie. --- Anton.
  
  
• Minnæi : voir Minæi.
  
  
• Minnĭo, ōnis, m. : Minnio (confident d'Antiochus). --- Liv. 35, 15.
  
  
• Minniza, æ, f. : ville de Syrie. --- Anton.
  
  
• Minnodunum, i, n. : ville d'Helvétie. --- Anton.
             - Minnodunensis, e : de Minnodunum. --- Inscr.
  
  
• mino :
          1 - mĭno, āre, āvi, ātum : chasser, pousser devant soi.
             - Apul. M. 3, 28 ; 8, 30 ; P. Fest. 25; Aus. Ep. 67, 3.
             - minare plaustrum, Hier. : conduire un charriot.
          2 - mino, are, arch. : c. minor, ari.
             - Prisc. 8, 29 [sans ex.].
  
  
• Minois :
             - gr. Μινωἷς, ἷδος.
          1 - Mīnōis, ĭdis, f. : Minoïs (île de Paros). --- Plin. 4, 67.
          2 - Mīnōis, ĭdis (acc. Mīnōĭda), f. : - a - la fille de Minos, Ariane. --- Catul. 64, 60 ; Prop. 3, 19, 27 ; Ov. M. 8, 174. - b - Pasiphaé, la femme de Minos. --- Aus. Idyl. 12, 7.
  
  
• Mīnōĭum, ĭi, n. : ville de Crète. --- Plin. 4, 59. 
  
  
• Mīnōĭus, a, um : de Minos.
             - gr. Μινώϊος.
             - Virg. En. 6, 14; Val. Fl. 7, 279; Prop. 5, 11, 21; Sil. 2, 107; 14, 43; Luc. 5, 406.
  
  
• minor :
             - (Lebaigue P. 776 et P 777)
  
          1 - mĭnor, āri, ātus sum [cf. minæ, mineo, immineo] : 
          a - poét. être proéminent, faire saillie, avancer. 
             - gemini minantur in cælum scopuli, Virg. En. 1, 162 : deux rochers pointent vers le ciel.
             - saxa minantia cælo, Sil. 4, 2 : pics qui pointent vers le ciel.
          b - d'où menacer.
             - minari alicui, Cic. Verr. 5, 110 : menacer qqn. --- cf. Verr. 4, 149.
             - minari alicui aliquem rem, Cic. Tusc. 1, 102 ; Phil. 3, 18 : menacer qqn de qqch.
             - minari mortem alicui, Virg. : menacer qqn de mort.
             - minari alicui aliqua re, Sall. C. 23, 3 : menacer qqn de qqch.
             - avec prop. inf.  universis se... eversurum esse minabatur, Cic. Verr. 4, 76 : il les menaçait en bloc de détruire... --- cf. Tusc. 5,75.
             - minatur sese abire, Plaut. As. 604 : il menace de s'éloigner.
             - minari se abiturum esse, Ter. : menacer de s'en aller.
             - minatur infirmitatem in posterum infans, Quintil. : il est à craindre que l'enfant ne devienne faible plus tard.
             - domus mea ardore suo deflagrationem urbi minabatur, Cic. Planc. 40, 95 : l'incendie de ma maison menaçait d'embraser la ville entière.
             - ornus minatur, Virg. En. 1, 628 : l'orne menace (de tomber).
             - nec semper feriet quodcumque minabitur arcus, Hor. P. 350 : la flèche n'atteint pas toujours tout ce qu'elle vise.
          c - annoncer à grand fracas, annoncer hautement, promettre.
             - cf. gr. ἀπειλεῖν.
             - minari multa (magna) : faire de grandes promesses. --- Hor. S. 2, 3, 9 ; Ep. 1, 8, 3.
             - hoc scriptum est tibi, qui, magna cum minaris, extricas nihil, Phædr. 4, 24, 4 : cette fable s'adresse à toi qui fais de grandes promesses sans rien tenir.
   
          2 - mĭnŏr, ŭs (gén. ōris), compar. de parvus : 
          a - plus petit, moindre, diminué de.
             - (curia) minor mihi esse videtur, posteaquam est major, Cic. Fin. 5, 2 : la curie me semble plus petite depuis qu'elle est agrandie. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 149, éd. Vuibert. 
             - Hibernia dimidio minor quam Britannia, Cæs. : l'Hibernie, de moitié plus petite que la Bretagne.
             - quod in re majore valet, valeat in minore, Cic. Top. 23 : qui prouve le plus prouve le moins.
             - minor capitis, Hor. O. 3, 5, 42 = capite deminutus : déchu de ses droits de citoyen.
             - minor truncam frontem, Sil. : dont le front est mutilé.
             - minor puppe, Luc. : qui a perdu sa poupe.
          b - moins âgé, plus jeune, jeune, enfant. 
             - aliquot annis minor natu, Cic. Ac. 2, 61 : plus jeune d'un certain nombre d'années.
             - te, hominem amicissimum - me autem appellabat - et aliquot annis minorem natu, non dubitabo monere, Cic. Ac. 2, 61 : à toi, un homme très cher - c'est à moi qu'il s'adressait - et de quelques années plus jeune que moi, je n'hésiterai pas à te donner un avis. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 442; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - filia minor regis, Cæs. BC. 3, 112, 10 : la plus jeune des deux filles du roi.
             - minor triginta annis natus, Cic. Verr. 2, 122 : âgé de moins de trente ans.
             - minor annis sexaginta, Cic. Amer. 100 : âgé de moins de soixante ans.
             - minor octonūm denūm annorum, Liv. : âgé de moins de dix-huit ans.
             - minor natu, Cic. : le plus jeune (de deux).
             - minor Atrides, Ov. : le plus jeune des Atrides (= Ménélas).
             - Minor : épithète qui sert à distinguer deux hommes ou deux choses portant le même nom.
             - Africanus Minor : le second Africain [Scipion Emilien].
             - Armenia minor : la petite Arménie.
             - minores : - α - les plus jeunes (d'une génération). --- Cic. Br. 232. - β - les descendants, la postérité. --- Virg. En. 1, 532.
          c - plus faible, inférieur, amoindri.
             - minoris (s.-ent. pretii) vendere : vendre moins cher.
             - minoris (s.-ent. pretii) æstimare : estimer moins.
             - aliquid minoris ducere, Sall. J. 32, 5 : regarder qqch comme de moindre valeur.
             - minoris vendere, Cic. Off. 3, 51 : vendre moins cher.
             - verba minora deā, Ov. : paroles indignes d'une déesse.
             - minora notitiā, Ov. : choses qui ne méritent pas d'être connues.
             - minor vero gloria, Ov. : renommée au-dessous de la réalité.
             - minoribus verbis uti, Ov. : parler sur un ton moins élevé.
             - minores duces, Tac. : des chefs d'un rang inférieur.
             - minore centesimis nummūm, Cic. : à moins de douze pour cent d'intérêt (par an).
             - minor certare, Hor. : incapable de résister.
             - minora regni jura, Ov. : atteinte portée aux droits de la royauté.
             - avec inf. poét. tanto certare minor, Hor. S. 2, 3, 313 : si inférieur pour rivaliser, si loin de rivaliser. --- cf. Sil. 5, 76. 
  
  
• mĭnōrātĭo, ōnis, f. [minoro] : amoindrissement, diminution. --- Vulg. Eccli. 20, 11.
  
  
• minoratus :
          1 - mĭnōrātus, a, um : part. passé de minoro; amoindri, diminué.
          2 - mĭnōrātŭs, ūs, m. [minor] : état moindre, état inférieur. --- Prop. App. 193, 20.
  
  
• Mĭnōrica, æ, f. : Minorque [une des Baléares]. --- Isid. 14, 6, 44.
  
  
• mĭnōro, āre, ātum [minor] : - tr. - rendre plus petit, diminuer. --- Tert. Anim. 43.
  
  
• Mīnōs, ōis (acc. Minoem ou Minoa), m. : Minos. 
          1 - roi et législateur de la Crète, devenu après sa mort un des trois juges des enfers.
             - Cic. Tusc. 1, 98 ; Ov. M. 9, 440.
          2 - petit-fils du précédent, époux de Pasiphaé, père d'Ariane, de Phèdre, d'Androgée et de Deucalion.
             - Ov. M. 7, 456; 8, 6 sq. ; Suet. Tib. 70.
             - gr. Μίνως, ωος.
             - Mīnōus, a, um : de Minos.
             - voir hors site : Minos.
  
  
• Mīnōtaurus, i, m. : le Minotaure (monstre tué par Thésée).
             - gr. Μινώταυρος.
             - Virg. En. 6, 25 ; Ov. M. 7, 456 ; Hyg. Fab. 41; P. Fest. 148; [plaie] Cic. Fam. 12, 25, 1.
             - voir hors site : Minotaure.
  
  
• Mīnōum, i, n. : voir Minoium.
  
  
• Mīnōus, a, um : - 1 - de Minos. --- Prop. 4, 18, 21; Ov. H. 6, 114. - 2 - de Crète. --- Ov. lb. 511.
  
  
• mintha, æ (minthē, ēs), f. (c. menta) : menthe (plante].
             - gr. μίνθη,  ης.
             - mentæ nomen suavitas odoris apud Græcos mutavit, cum alioqui mintha vocaretur, Plin. 19, 159.
  
  
• mintrĭo, īre : - intr. - ravir [en parl. du cri du rat]. --- Philom. 61.
  
  
• Minturnæ, ārum, f. : Minturnes (ville du Latium). --- Plin. 3, 59; Liv. 9, 25, 3.
             - Minturnensis, e : de Minturnes.
             - Minturnenses litteræ, Cic. Att. 5, 3, 2 : lettre écrite de Minturnes.
             - Minturnenses, ĭum, m. : les habitants de Minturnes. --- Vell. 2, 19, 2.           
  
  
• mĭnŭātim, adv. [minus] : par morceaux, par petits fragments. --- Boet. Arist, int. sec. 3, 9 ; Gloss.
  
  
• Minucĭa, æ, f. : Minucia (vestale). --- Liv. 8, 15, 7.
  
  
• Mĭnŭcĭānus, a, um : de Minucius Rufus. --- Inscr.
  
  
• Mĭnŭcĭus (Mĭnŭtĭus), ii, m. :
          1 - nom d'une famille rom. --- Nep. Han. 5, 3; Liv, 22, 8, 6 ; Sil. 7, 386; Luc. 6, 126.
             - Mĭnŭcĭus, a, um : de Minucius. --- Cic. Verr. 1, 115 ; Phil. 2, 84 ; Att. 9, 6, 1.
          2 - Minucius Felix, Lact. 1, 11, 55 : Minucius Félix [apologiste chrétien du III° siècle après J.-C.]
             - voir hors site Minucius Félix.
  
  
• mĭnŭens, entis : part. prés. de minuo.
             - luna minuens, Plin. : décours de la lune.
             - minuente æstu, Cæs. : au moment du reflux.
  
  
• mĭnŭisco, ĕre [minuo] : - intr. - diminuer. --- Aus. Eph. ext. 17.
  
  
• minum- : voir minim-
  
  
• mĭnŭo, ĕre, mĭnŭi, mĭnŭtum [minus] : - tr. - diminuer, rendre plus petit.
             - cf. gr. μινύθω.
          1 - mettre en pièces, en miettes.
             - minuere ramalia, Ov. M. 8, 645 : casser en menus morceaux des branches sèches.
             - minuere ligna, Ov. F. 2, 647 : fendre du bois.
          2 - diminuer, amoindrir, réduire, atténuer.
             - minuere sumptus, Cic. Fam. 3, 8, 2 : réduire des dépenses.
             - ut ... earum rerum vis minueretur neu ponti nocerent, Cæs. BG. 4, 17, 10 : afin que le choc de ces objets fût atténué et afin d'éviter qu'ils n'endommagent le pont. --- syntaxe latine; Ernout et Thomas § 176 p. 151
             - sumptus egentissimarum civitatum minuerem sine ulla imminutione dignitatis tuæ, Cic. Fam. 3, 8, 2 : j'ai diminué les dépenses de cités très misérables sans rien diminuer des honneurs auxquels tu avais droit.  --- Touratier, Syntaxe latine, p. 374; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - minuuntur corpora, Plin. 11, 283 : les corps maigrissent.
             - minuitur memoria, Cic. CM 21 : la mémoire diminue.
             - minuere censuram, Liv. 4, 24, 3 : réduire l'autorité des censeurs.
             - minuere sanguinem, Veg. Vet. 1, 16, 2 : faire une saignée.
             - minuere aliquid quintā parte, Col. : réduire qqch d'un cinquième.
             - capite minuere se (capite minui) : perdre ses droits de citoyen.
             - absol. minuente astu, Cæs. BG. 3, 12, 1 : quand la marée diminuait.
          3 - affaiblir.
             - minuere gloriam alicujus, Cic. Fl. 28 : affaiblir la gloire de qqn.
             - minuere majestatem populi, Cic. Phil. 1, 21 : porter atteinte à la majesté du peuple.
          4 - chercher à détruire.
             - minuere suspicionem, Cic. Att. 10, 16, 4 : faire disparaître des soupçons.
             - minuere opinionem, Cic. Off. 1, 72 : réfuter une opinion.
             - minuere controversias, Cæs. BG. 5, 26, 4 : supprimer les controverses.
          5 - cesser de.
             - nil... tam mirabile quicquam, quod non paulatim minuant mirarier omnes, Lucr. 2, 1029 : il n'y a pas de merveille qui ne cesse avec le temps de surprendre tout le monde.
     
  
• mĭnūrĭo ou mĭnurrĭo, īre : - intr. -  gazouiller. --- Sid. Ep. 2, 2.
   
  
• mĭnurrĭtĭōnes, um, f. : gazouillement. --- P. Fest. 122, 9.
  
  
• minus :
  
          1 - mĭnus, adj. n. compar. : voir minor, us.
  
          2 - mĭnus, adv. compar. de parum : - a - moins, assez peu. - b - ne... guère. - c - pas, point, non.
             - minus sapiens : moins sage.
             - minus quam (minus ac, minus atque) : moins que. --- Cic. Phil. 6, 1.
             - laboras minus ac ego : tu travailles moins que moi.
             - non minus... quam, Sest. 28 : non moins.. que. --- cf. Cic. Cat. 3, 2, etc.
             - poét. minus ac ou minus atque, Virg. En. 3, 561; Hor. S. 2, 7, 96 : non moins que.
             - qui peccas minus atque ego, Hor. S. 2, 7, 96 : pourquoi pèches-tu moins que moi. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 15, éd. Vuibert.
             - sans quam a milibus passuum minus duobus, Cæs. BG. 2, 7, 3 : à une distance de moins de deux mille pas [pas tout à fait]. --- cf. Cic. Rep. 1, 58; Verr. 2, 161.
             - haud minus (quam) ducenti milites : pas moins de deux cents soldats.
             - ex Romanis sociisque minus trecenti perierunt, Liv. 36, 38 : parmi les Romains et leurs alliés, il périt moins de trois cents hommes.
             - non minus est fortis quam prudens : il est aussi courageux que prudent.
             - minus diu vivunt, Plin. 14, 22, 28, § 141 : ils vivent moins longtemps.
             - minus + gén. partitif  : moins de.
             - minus frumenti : moins de blé.
             - minus dimidium, Cic. Verr. 1, 123, moins de la moitié.
             - minus prædæ quam speraverant fuit, Liv. 4, 51, 8 :  il y a eu moins de butin qu'on n'avait espéré.
             - avec abl. nemo illo minus fuit emax, Nep. Att. 13, 1, personne ne fut moins acheteur que lui.
             - abl. marquant la quantité dimidio minus, Varr. R. 1, 22, 3 : moitié moins.
             - uno minus teste, Cic. Verr. 1, 149 : en diminution d'un témoin, un témoin de moins.
             - non minus (haud minus) : non moins, autant, aussi bien.
             - plus minus : plus ou moins.
             - minus minusque, Ter. Haut. 594 : de moins en moins.
             - minus atque minus, Virg. En. 12, 616 : de moins en moins.
             - nihil minus, Cic. Off. 3, 81, etc. : pas le moins du monde.
             - eo minus quo (quod), Cic. : d'autant moins que.
             - multo, paulo minus : beaucoup moins, un peu moins.
             - quo minus dixi quam volui animum advortas volo, Plaut. Cap. 4, 30 : je voudrais que tu remarques combien j'en ai moins dit que je n'aurais voulu.
             - quo tu minus scis ærumnas meas, Ter. And. 655, [parenthèse] : et c'est autant de moins que tu sais de mes misères.
             - quod paulo minus evenit, Suet. : ce qui faillit arriver.
             - bis sex ceciderunt me minus uno, Ov. M. 12, 554 : [nous étions douze enfants de Nélée] tous les douze, excepté moi, tombèrent (succombèrent) [sous les coups d'Hercule].
             - plus minusve, Ter. Phorm. 554 : trop ou pas assez.
             - haud minus (quam) ducenti milites : pas moins de deux cents soldats.
             - non minus est fortis quam prudens : il est aussi courageux que prudent.
             - minus diligenter, Cic. Har. 21 : avec insuffisamment de soin. --- cf. Cic. Sest. 108.
             - nonnumquam eaquæ prædicta minus eveniunt, Cic. Div. 1, 24 : parfois ce qui a été prédit n'arrive guère (n'arrive pas). --- cf. Cic. Fam. 3, 1, 2.
             - quæ minus intellexi, Cic. : ce que je n'ai pas très bien compris.
             - sin minus (si minus) : sinon, autrement, si ... ne ... pas.
             - si minus dixero, Cic. : si je n'en dis pas assez.
             - epistulam Cæsaris misi si (sin) minus legisses : je t'envoie la lettre de César pour le cas où tu ne l'aurais pas lue.
             - si feceris, magnam gratiam habebo; sin minus, ignoscam : si tu le fais, je t'en aurai une grande reconnaissance; dans le cas contraire, je ne t'en voudrai pas.
             - quo mĭnus = quominus
  
          3 - mĭnus, a, um : Varr. pelé, tondu.
             - mĭna ovis, f. : brebis tondue.
  
  
• mĭnuscŭlārĭus, a, um, adj. [minusculus] : moindre, petit. --- Cod. Just. 11, 42, 10.
             - mĭnuscŭlārĭi (s.-ent. exactores) : les minusculaires (percepteurs de classe inférieure). --- Cod. Th. 11, 28, 3 ; Aug. Civ. 7, 4.
             - minuscularii vectigalium conductores, Aug. : minusculaires qui ont affermé de petits lots d'impôts (par oppos. aux fermiers généraux).
  
  
• mĭnuscŭlus, a, um [dim. de minor] : un peu plus petit, assez petit.
             - Varr. R. 3, 5, 5; Cic. Att. 14, 13, 5 ; Q. 3, 1, 4.
  
  
• mĭnūtăl, ālis, m. [minutus] :
          1 - chose menue.
             - mĭnūtālĭa, ĭum, n. : petites choses, menus objets. --- Tert. Hab. 6.
          2 - hachis.
             - Mart. 11, 32, 11; Juv. 14, 129 ; Apic. 4, 177.
  
  
• mĭnūtālis, e : menu, exigu, petit, chétif. --- Tert. Marc. 1, 4. 
  
  
• mĭnūtātim, adv. [minutus] : 
          1 - en petits morceaux.
             - minutatim terram cribrare, Plin. : passer de la terre dans un crible fin.  --- Varr. R. 3, 10, 6.       
          2 - fig. par le menu, morceau par morceau, par degrés.
             - minutatim interrogare, Cic. Ac. 2, 29 : poser des questions en détail, l'une après l'autre.
             - minutatim discere, Lucr. 5, 1384 : apprendre peu à peu.
             - omnes intra munitiones minutatim se recipere, B.-Afr. 31 : se replier à l'intérieur des ouvrages, petit à petit.
  
  
• mĭnūtātus, a, um |minuo] : réduit en petits morceaux.
             - *Apul. M. 4, 22 ; Ruf. Orig. Hom. 2, Lev. 1.
  
  
• mĭnūtē, adv. [minutus] : 
          1 - en petits morceaux, en petites parcelles. 
             - sal minute tritus, Col. 6, 17, 7 : sel moulu fin.
             - minutius concidere, Cic. : mettre en menus morceaux.
             - historia minutissime scripta, Sen. Ep. 95, 2 : histoire écrite fort menu. 
          2 - en détail, minutieusement, scrupuleusement. 
             - minutius scrutantur omnia, Quint. 5, 14, 28 : ils examinent tout bien minutieusement.
          3 - rhét. de façon mesquine, d'une manière étriquée.
             - res minutius tractare, Cic. Fin. 4, 3, 7 : traiter un sujet trop étroitement. --- Cic. Or. 123.
  
  
• mĭnūtĭa, æ, f. : très petite parcelle, poussière. --- Sen. Ep. 90, 23 ; Lact. Ira. 10, 9.
             - mĭnūtĭēs, ēi, f., Apul. M. 9, 27 ; Arn. 2, 49.
  
  
• mĭnūtĭlŏquĭum, ĭi, n. [minutus + loquor] : concision. --- Tert. An. 6.
             - Lebaigue P. 778 
  
  
• mĭnūtim, adv. : c. minutatim. 
             - Cato, Agr. 123 ; Plin. 34, 171; Gell. 17, 8, 2.
  
  
• mĭnūtĭo, ōnis, f. [minuo] : amoindrissement, diminution. --- Quint. 8, 4, 28; Gell. 1, 12, 9.
  
  
• Mĭnūtĭus : voir Minucius.
  
  
• mĭnūtŭlārĭus : voir minuscularius [qqs mss].
  
  
• mĭnūtŭlus, a, um, dim. de minutus : tout petit. --- Plaut. Poen. 28 ; Macr. S. 7, 3.
  
  
• mĭnūtus, a, um :
          1 - part. passé de minuo. 
             - adj. 
          2 - petit, menu.
             - Varr. d. Non. 14, 18 ; Plaut. Cist. 522 ; Bac. 991.
             - minuti pueri, Varr. ap. Non. 141, 18 : petits enfants.
             - minuti pisciculi, Ter. : menu fretin.
             - litteræ minutæ, Cic. Verr. 4, 93 : petites lettres.
             - minuta itinera facere, Suet. Aug. 82 : voyager à petites journées.
             - reticulum, minutis maculis, plenum rosæ, Cic. Verr. 5, 27 : un sachet aux mailles serrées, plein de roses.
             - apud Gemonias minutissimis ictibus excarnificatus, Suet. Vit. 17 : arrivé devant les Gémonies, il fut massacré à tout petits coups.
          3 - futile, mince, frivole, mesquin, de peu d'importance.
             - minuti imperatores, Cic. Br. 256 : généraux de mince envergure.
             - minuta plebes, Phædr. 4, 6, 13 : le menu peuple, la populace.
             - minuti philosophi, Cic. Div. 1, 62 : philosophes de petite volée. --- Cic. Fin. 1, 61.
          4 - [rhét.] style haché, coupé.
             - minutum sermonis genus, Cic. de Or. 2, 38, 159 : style coupé.
             - Br. 287 ; Or. 39 ; 40 ; 78, etc.
          5 - fin.
             - est in arte tanta tamque varia etiam huic minutæ subtilitati locus, Cic. Br. 291 : dans l'art (oratoire) si grand et si varié, il y a place aussi pour cette fine subtilité.
             - minutæ litteræ, Plaut. Bacch. 4, 9, 68 : écriture fine.
  
  
• minxi : parf. de mingo.
  
  
• Mĭnyæ, ārum, m. : les Minyens (les Argonautes). --- Ov. M. 7, 1; Hyg. Fab. 14.
             - gr. Μινύαι.
             - Minyæ dicti Argonautæ, quod plerique eorum ex filiis Minyæ fuerant orti, P. Fest. 122.
  
  
• mĭnyanthĕs, is, n. : psoralée bitumineuse, trèfle bitumineux (les feuilles sentent le goudron). --- Plin. 21, 54; 21, 152.
             - gr. μινυανθὲς τρίϕυλλον : trèfle qui fleurit peu de temps.
  
  
• minias :
          1 - mĭnyăs, ădis, f. : plante inconnue. --- Plin. 24, 157.
             - gr. μινυάς, άδος.
          2 - Mĭnyās, æ, m. : Minyas (roi d'Orchomène, en Thessalie). --- Hyg. Fab. 14.
             - gr. Μινύας.
  
  
• Mĭnyēĭăs, ădis, f. : fille de Minyas. --- Ov. M. 4, 1.
             - gr. Μινυηϊάς, άδος.
  
  
• Mĭnyēĭdes, um, f. : filles de Minyas [changées en chauves-souris pour avoir travaillé pendant les fêtes de Bacchus]. --- Ov. M. 4, 32 ; 125.
             - gr. Μινυηΐδες.  
  
  
• Mĭnyēĭus, a, um : de Minyas. --- Ov. M. 4, 389.
  
  
• Mĭnyēus (Mĭnyīus), i, m. : Minyée [ancien nom d'Orchomène, en Thessalie]. --- Plin. 4, 29.
             - gr. Μινυεῖος.
  
  
• Minysus : voir Minizus.
  
  
• Mĭnyus, a, um : des Minyens. --- Mart. 11, 99.
             - gr. Μίνυος.
  
  
• mīo, āre : c. meio. --- Cil 3, 1966.
  
  
• mīrābĭlĭārĭus, ĭi, m. : faiseur de miracles. --- Aug. Tract. Johan. 13, 17.
  
  
• mīrābĭlis, e [miror] : - 1 - admirable, merveilleux. - 2 - étonnant, singulier, prodigieux.
             - compar. mirabilior, Cic. de Or. 2, 18, 74; superl. mirabilissimus, Col. 6, 36, 3.
             - mirabilis cupiditas, Nep. : ardeur singulière.
             - nescio an (Hannibal) mirabilior adversis quam secundis rebus fuerit, Liv. 28, 12 : je ne sais si Annibal ne fut pas plus admirable dans l'adversité que dans la victoire. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 112; éd. Vuibert.
             - vos esse istiusmodi haud mirabile est, Ter. : il n'est pas étonnant que vous soyez tels.
             - hic tibi sit potius, quam tu mirabilis illi, Hor. Ep. 1, 6, 23 : (il serait indigne) qu'il fût plus puissant et plus enviable que toi.
             - mirabile est, quam non multum differat, Cic. de Or. 3, 51, 197 :  c'est une chose étonnante combien petite est la différence. --- Cic. Div. 2, 19, 44.
             - mirabile videtur quod non rideat haruspex, cum haruspicem viderit, Cic. Nat. 26 : on s'étonne qu'un haruspice puisse ne pas rire quand il voit un autre haruspice.
             - mirabile quantum = mirum quantum : *il est étonnant combien* = extraordinairement.
             - mirabile quantum gaudebat, Sil. 6, 620 : il ressentait une joie extrême.
             - non est mirabile si... Ov. : il n'est pas surprenant que...
             - mirabile dictu, Liv. : chose étonnante à dire.
             - mirabile visu, Virg. : chose étonnate à voir, spectacle étonnant.
             - mirabilem in modum, Cic. : d'une manière étonnante.
             - mirabile donum, Virg. : présent magnifique.
             - magis sunt mirabiles, Cic. : ils méritent plus d'admiration.
             - mirabile videtur quod non rideat haruspex, cum haruspicem viderit, Cic. Nat. 1, 71 : on trouve étonnant qu'un haruspice ne rie pas quand il voit un autre haruspice.
             - hoc mirabilius, quam vos inter vos risum tenere possitis, Cic. Nat. 1, 26 : il est encore plus surprenant que vous puissiez vous tenir de rire quand vous êtes (plusieurs Épicuriens) ensemble.
             - mirabilia opera, Vulg. Eccli. 11, 4  : oeuvres miraculeuses, miracles.
             - mirabilia facta, Vulg. 5, 30 : miracles.
             - mīrābĭle, is, n. : un miracle. --- Vulg. Eccl.
  
  
• mīrābĭlĭtās, ātis, f. [mirabilis] : étrangeté. --- Lact. 7, 4.
  
  
• mīrābĭlĭtĕr, adv. [mirabilis] : - 1 - admirablement, merveilleusement. --- Cic. de Or. 3, 15 ; Nat. 2, 136. - 2 - étonnamment, extraordinairement. --- Cic. Fam. 11, 14, 1; 13, 16, 4.
             - mīrābĭlĭus, Cic. de Or. 1, 94.
  
  
• mīrābundus, a, um [miror] : qui admire, qui s'étonne. --- Curt. 9, 9, 26.
             - mirabundus + inter. ind. : se demandant avec étonnement.
             - mirabundi unde + subj. : se demandant avec étonnement d'où... ---- Liv. 25, 37, 12, cf. 3, 38.
             - mirabundus + acc. : regardant avec étonnement. --- Apul. M. 4, 16.
  
  
• mīrācŭla, æ, f. [miror] : femme prodigieusement laide, monstre de laideur. --- Plaut. d. Varr. L. 7, 64.
             - voir miraculum.
  
  
• mīrācŭlōsē, adv. : miraculeusement. --- Aug. Serm. 178, 1.
  
  
• mīrācŭlum, i, n. [miror] : - 1 - chose étonnante, chose extraordinaire, merveille, prodige. - 2 - miracle. --- Vulg., Eccl.
             - esse miraculo (dat.) ou esse in miraculo : être étonnant.
             - miraculo attoniti, Liv. : étourdis par l'étrangeté du fait.
             - miracula septem, Amm. 22, 15, 28 : les sept merveilles du monde.
             - miracula adjiciunt huic pugnæ, Liv. 2, 7 : on mêle au récit de ce combat des choses qui tournent au prodige.
             - miraculum litterarum, Liv. : l'écriture, invention merveilleuse.
             - in miracula verti, Ov. : prendre des formes merveilleuses.
             - miracula philosophorum, Cic. : idées étranges des philosophes.
             - miracula ventilatorum, Quint. 10, 7, 11 : les tours étonnants des prestidigitateurs.
             - æris tabularumque miracula, Tac. : merveilles que sont les statues et les tableaux.
             - hinc per aciem miraculum, Tac. : ce fut dans toute l'armée un cri de surprise.
             - miraculum magnitudinis, Liv. 25, 9, 14 : un prodige de grosseur.
             - miraculo est + prop. inf. Liv. 25, 8, 7 : c'est un objet d'étonnement que, il semble surprenant que.
             - miraculo, abl. pris advt. Plin. 34, 83 : étonnamment. --- cf. gr. θαυμαστῶς.
             - miraculum : miracle. --- Aug. Civ. 4, 27.
  
  
• Mirana, æ, f. : ville de Phocide. --- Plin. 4, 8.
  
  
• mīrandus, a, um : adj. verb. de miror; digne d'étonnement, digne d'admiration, admirable, merveilleux, étonnant, merveilleux, prodigieux. --- Cic. Verr. 5, 60.
             - mirandum in modum : d'une façon étonnante. --- Cic. Att. 9, 7, 3 ; Fam. 15, 8.
             - ejus mirandam speciem ad vos referre conitar, Apul. M. 11, 3, 3 : cette étonnante vision, je vais essayer de vous la reproduire.
  
  
• mīrātĭo, ōnis, f. : étonnement, admiration.
             - mirationem facere, Cic. Div. 2, 49 : causer de l'étonnement.
  
  
• mīrātīvus, a, um : qui exprime l'étonnement. --- Isid. 2, 21, 26.
  
  
• mīrātŏr, ōris, m. : admirateur. --- Prop. 2, 13, 9; Ov. M. 4, 640 ; Plin. 14, 51; Hor. S. 1, 2, 36.
             - mirator sui, Sen. Vit. Beat. 8, 3 : entiché de soi-même.
             - Sigeas petit famæ mirator harenas, Luc. 9, 961 : (César) gagne le rivage de Sigée dont la renommée le remplit d'admiration.
  
  
• mīrātrix, īcis, f. [mirator] : admiratrice. --- Sen. Phæd. 750; Juv. 4, 62; Sen. Hippol. 742; Luc. 4, 655.
  
  
• miratus :
          1 - mīrātus, a, um : part. passé de miror. - a - s'étant étonné. - b - ayant admiré, se passionnant pour. - b - sens passif : admiré.
             - miratus præmia palmæ Olympiacæ, Virg. : aspirant aux palmes olympiques.
          2 - mīrātus, ūs, m. : admiration.
  
  
• mīrē, adv. [mirus] : étonnamment, prodigieusement. --- Cic. Br. 90 ; Plin. 35, 102; id. 29, 54; id. 29, 1, 13; Juv. 14, 24; Pers. 6, 3.
             - mire favere alicui, Cic. Att. 16, 11, 6 : être merveilleusement bien disposé pour qqn.
             - mire quam, Cic. Att. 1, 11, 3 : étonnamment, infiniment.
             - mire quam illius loci non modo usus, sed etiam cogitatio delectat, Cic. Att. 1, 11, 3 : il est étonnant combien, non seulement la jouissance mais encore la pensée de ces lieux a de charme.  --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 116, éd. Vuibert.
  
  
• mīrĭdĭcus, a, um [mirus, dico] : qui dit des choses étonnantes. --- Gloss.
  
  
• mīrĭfĭcē : c. mire. --- Cic. Ac. 2, 4 ; Mil. 34 ; Nat. 2, 140 ; etc.
  
  
• mīrĭfĭcentĭa, æ, f. [mirificus] : admiration. --- Chrysol. Serin. 63.
  
  
• mīrĭfĭco, āre, ātum [mirus, facio] : - tr. - faire paraître admirable, glorifier, vanter. --- Vulg. Psalm. 4, 4 ; 15; 3; 17, 7.
  
  
• mīrĭfĭcus, a, um [mirus, facio] : étonnant, prodigieux, extraordinaire. --- [pers.] Cic. Att. 4, 11, 1 [choses] Cic. Fam. 3, 11, 3; Div. 2, 47 ; Cæs. BC. 312.
             - mirificissimus et mirificentissimus. --- Ter. Phorm. 871; Aug. Civ. 18, 42.
  
  
• mīrĭmŏdis, adv. [mirus, modus] : étonnamment. --- Plaut. Trin. 931.
  
  
• mīrĭo, ōnis, m. [mirus] : - 1 - prodige de laideur. --- Acc. d. Varr. L. 7, 64. - 2 - admirateur naïf. --- Tert. Præcr. 3.
  
  
• mirmillo (murmillo, myrmillo), ōnis, m. : mirmillon (gladiateur qui combattait contre le rétiaire). --- Cic. Phil. 13, 31 ; 6, 10 ; Suet. Ner. 30 ; cf. P. Fest. 284 ; 285.
  
  
• mirmillōnĭcus, a, um : de mirmillon. --- P. Fest. 144, 12.
  
  
• mirmillōnĭum, ĭi, n. : sorte d'armure gauloise. --- Schol. Juv. 8, 199.
  
  
• mīro, āre, arch. : c. miror. --- Varr. Men. 128 ; CIL 3, 70.
  
  
• mĭrŏbălănus : voir myrobalanum. --- Th. Prisc. 1, 31.
  
  
• Mirobrīca (Mirobrīga), æ, f. : villes de Bétique et de Lusitanie. --- Plin. 3, 14 II Mirobrīcenses ou Mirobrīgenses, ium, m. : les habitants de Mirobriga. --- Plin. 4, 118.
  
  
• mĭrŏcrŏcĭnum, i. n. : suc du safran. --- Pl.-Val. 3, 11.
  
  
• mīror, āri, ātus sum : - tr. -
             - sens pass. Greg. Tur. et décad. --- inf. mirarier Lucr. 2, 1029.
  
          1 - s’étonner, être surpris. 
             - mirari inconstantiam alicujus, Cic. Fin. 4, 39 : s'étonner de l'inconséquence de qqn. --- cf. Cic. Tusc. 1, 48 ; Verr. 2, 37.
             - id admirans, illud jam mirari desino, Cic. de Or. 2, 59 : en admirant cela, voici une chose dont je ne m'étonne plus désormais...
             - mirantur umbræ utrumque dicere, Hor. : les ombres écoutent leurs chants avec admiration.
             - satis mirari non possum, unde, Cic. Nat. 1, 34, 95 : je me demande toujours d'où.
             - mirari stulte sales Plautinos, Hor. : s'engouer sottement des plaisanteries de Plaute.
             - mirari aliquem, Cic. Har. 46 : s'étonner au sujet de qqn.
             - mirari + prop. inf. : s'étonner que. --- Cic. Cæcil. 1; Pomp. 39, etc.
             - et miramur aliquando id quod somniarimus evadere, Cic. Div. 2, 121 : et nous trouvons surprenant que nos rêves se trouvent parfois vérifiés.
             - hæc inter cœnam Tironi dictavi, ne mirere alia manu esse, Cic. Quint. 3, 1, 19 : vous saurez que j'emploie ici la main de Tiron à qui je dicte tout en soupant.
             - mirari quod : s'étonner de ce que. --- avec subj. Cic. Div. 2, 51 ; avec indic. Att. 14, 18, 3.
             - mirari + inter. ind. : se demander avec étonnement.
             - clamor inde concursusque populi, mirantium quid rei esset, Liv. 1, 41, 1 : d'où des cris, une affluence de monde, de gens qui se demandaient avec étonnement ce qui se passait. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 187; éd. Peeters France.
             - miror cur + subj. Cic. Fam. 7, 27, 1 : je me demande avec étonnement pourquoi. --- cf. Cic. Sest. 1; Verr. 2, 134 ; Nat. 1, 95 ; Or. 11; etc.
             - ne mirere cur a te id petamus, Cic. : ne t'étonne pas que je te demande cela.
             - miror si : s'étonner que, être surpris de ce que.
             - idne tu mirare, si patrissat filius ? Plaut. Ps. 442 : et tu t'étonnes que ton fils ressemble à son père. --- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
             - miror si... potuit, Cic. Læl. 54 : je m'étonne qu'il ait pu...
             - miror, in illa superbia et importunitate si quemquam amicum habere potuit, Cic. Læl. 15, 54 : je me demande si, avec un pareil orgueil  et une humeur acariâtre (Tarquin) a pu avoir un ami.  --- voir Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 104, éd. Vuibert.
             - miror si + subj. : je m'étonne qu'il arrive que. --- Cic. Cæl. 69.
             - mirari unde (mirari quid causæ quod), Cic. : se demander comment il se fait que.
             - miratur novas frondes, Virg. G. 2, 82 : (l'arbre) s'étonne de porter un feuillage nouveau.
          2 - voir avec étonnement, admirer.
             - mirari aliquid, aliquem : admirer qqch, qqn. --- Cic. Inv. 2, 2 ; Verr. 4,63 ; Tusc. 1, 102.
             - quibus cælo te laudibus æquem ? justitiæne prius mirer ? Virg. En. 11, 126 : par quelles louanges pourrais-je t'égaler aux dieux ? est-ce pour ta justice d'abord que je dois t'admirer ? 
          3 - abst être dans l'étonnement.
             - mirari de aliqua re,  Cic. Verr. 1, 6 : être surpris de qqch.
   
  
• Mirsion, ĭi, n. : ville entre l'Egypte et l'Ethiopie. --- Plin. 6, 179.
  
  
• mirta : voir murta. --- Apic. 1, 24.
  
  
• Mirtyli, ōrum : voir Myrtilis.
  
  
• mīrus, a, um : merveilleux, étonnant, étrange, extraordinaire.
             - compar. mirior Titin. Com. 161 ; mirius Varr. Men. 206.
             - miri tragœdi, Hor. : tragédiens d'un talent merveilleux.
             - mirum desiderium urbis, Cic. Fam. 2, 11, 11 : un désir étonnant de revoir la ville.
             - mirus civis, Cic. Att. 15, 29, 2 : un merveilleux citoyen. --- cf. Cic. Att. 3, 18, 2.
             - mirum quam (quantum) + ind. ou subj. : étonnamment, extraordinairement. --- Cic. Att. 13, 40, 2 ; Liv. 2, 1, 11.
             - id mirum quantum profuit ad concordiam civitatis, Liv. 2, 1, 11 : cette décision fut extrêmement utile à la concrde entre les citoyens. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 116, éd. Vuibert.
             - mirum quantum profecerit (subj. parf.) : il a fait des progrès étonnants.
             - mirum quantum proficit (ind. parf.) : il a fait des progrès étonnants.
             - mirum in modum, Cæs. BG. 1, 41, 1 : d'une manière surprenante.
             - multa mira facere, Rep. 5, 9 : faire beaucoup de choses merveilleuses.
             - mirum ! ô merveille !
             - mirum si (+ ind.) : cela m’étonnerait que.
             - non mirum si : pas étonnant que.
             - mirum nisi (ni) : il serait étonnant si... ne pas = très probablement, sans doute.
             - mira sunt nisi (ni) : il serait étonnant si... ne pas = très probablement, sans doute.
             - quid mirum... si ? qu'y a-t-il d'étonnant, si ?
             - quid hoc mirius ? Varr. ap. Non. 135, 29 : quoi de plus étonnant que cela ?
             - mirum mihi videtur, quomodo... Cic. Div. 2, 146 : je me demande avec surprise comment... --- cf. Cæs. BG. 1, 34, 4.
             - mirum est ut... Plin. Ep. 1, 6, 2 : il est étonnant comment. --- cf. Plin. Ep. 4, 7, 1.
             - avec ind. non mirum si : il n'est pas étonnant si... --- Cic. Nat. 1, 77 ; Div. 2, 114 ; Mur. 24 ; Har. 8 ; CM 32.
             - avec subj. quid mirum si : qu'y a-t-il d'étonnant s'il arrive que. --- Cic. Læl. 29 ; Div. 2, 81; Amer. 22 ; 131.
             - mirum ni, nisi ; mira sunt ni, nisi : il serait étonnant si... ne... pas, [c.-à-d.] très probablement, sans doute. --- Plaut. Amp. 283 ; Cap. 805 ; Trin. 861; Cæs. Com. 101; Ov. M. 7, 12.
             - mira sunt ni Pseudolust, Plaut. Ps. 1216 : il serait étonnant que ce ne soit pas Pseudolus.
             - mirum quin...  : c'est une merveille comment ne... pas, il ne manquerait plus que cela que, évidemment ne... pas... Plaut. Trin. 495 ; 967 ; etc.
             - non est mirum, ut... : il n'est pas étonnant que... Cic. Div. 2, 66.
   
  
• mis [arch.] : - 1 - = mei, voir ego. - 2 - = meis,  voir  meus.
   
  
• Misach, indécl. m. : Misach (un des trois enfants de la fournaise).
  
  
• Mīsăgĕnēs, is, m. : Misagène [fils de Masinissa]. --- Liv. 42, 29.
  
  
• misargyrĭdēs (misargŭrĭdēs), æ, m. : qui hait l'argent (nom plaisant donné à un banquier). --- Plaut. Most. 568.
             - (Lebaigue P. 779)
             - gr. μισαργυρία.
  
  
• Miscella, æ, f. :  ville de Macédoine. --- Plin. 4, 37.
  
  
• miscellānĕus, a, um [miscellus] : mêlé, mélangé. --- Apul. Met. 3, 3.
             - miscellānĕa, ōrum, n. : nourriture grossière des gladiateurs. --- Juv. 11, 20.
             - miscellānĕa, æ, f. : mélanges (écrits traitant divers sujets), miscellanées. --- Tert. Val. 12.
  
  
• miscellio (miscillio), ōnis, m. : homme girouette, brouillon. --- P. Fest. 123.
  
  
• miscellus, a, um [misceo] : mêlé, mélangé. --- Suet. Calig. 20 ; Cato, Agr. 23.
  
  
• miscĕo, ēre, miscŭi, mixtum (mistum) : - tr. -
             - gr. μίσγω (μείγνυμι, μίγνυμι) : mêler.
             - l'orth. mistus semble mauvaise.
          1 - mêler, mélanger. 
             - miscere aliquid alicui rei (aliquid aliqua re) : mélanger qqch à qqch (d'autre).
             - miscere vinum aquæ (miscere vinum aquā) : mêler de l'eau au vin.
             - miscere salem in vino, Plin. : saler du vin.
             - miscere helleborum ad..., Col. : mêler de l'ellébore avec...
             - miscere Surrentina vina fæce Falernā, Hor. S. 2, 4, 55 : mélanger aux vins de Surrentum de la lie de Falerne.
             - miscere fletum cruori, Ov. M. 4, 140 : mêler des larmes au sang qui coule.
             - inter cæruleum virides zmaragdos miscere, Lucr. 2, 805 : mêler au bleu le vert des émeraudes.
             - cum meis lacrimis suas miscuit, Ov. P. 1, 9, 20 : il a mêlé ses larmes aux miennes.
             - fig. miscere animum alicujus cum suo, Cic. Læl. 81 : mêler (identifier) l'âme de qqn avec la sienne.
             - quos numeros cum quibus tamquam purpuram misceri oporteat, dicendum est, Cic. Or. 196 : quels pieds faut-il mélanger, comme on mélange la pourpre, c'est ce que nous devons exposer.
             - ut tu illa omnia odio, invidia, misericordia miscuisti ! Cic. de Or. 2, 203 : comme tu as mêlé dans tout cela la haine..., comme tu as su à travers tout cet exposé exciter la haine, l'hostilité, la pitié.
             - mixta modestia gravitas, Cic. de Off. 2, 48 : force mêlée de modération. --- cf. Cic. Tim. 44 ; Scaur. 13.
             - miscere tres legiones in unam, Tac. An. 1, 18 : mêler trois légions en une seule.
          2 - joindre, unir, lier.
             - miscere alicui rei (cum re) : unir à qqch.
             - omne tulit punctum qui miscuit utile dulci, lectorem delectando pariterque monendo, Hor. A.P. 343 : il obtient tous les suffrages celui qui unit l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en même temps. -- cf. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 11, éd. Vuibert.
             - cum amico omnes curas, omnes cogitationes tuas misce, Sen. Ep. 3, 3 : partage avec ton ami tous tes soucis, toutes tes pensées (confie à ton ami ...).
             - miscere cælum et terras : remuer ciel et terre.
             - (te) cum pessimo omnium Jugurtha miscendo, Sall. J. 102 : en te liant avec Jugurtha, le plus mauvais de tous les hommes.
             - miscere corpus cum aliqua ou se miscere alicui, Cic. Div. 1, 60 ; Ov. M. 13, 866 : s'accoupler.
             - miscere consilia cum aliquo, Tac. : se concerter avec qqn.
             - miscere animum alicujus cum suo, Cic. : s'unir étroitement d'amitié avec qqn.
             - se miscere alicui : se joindre à qqn. --- Virg. En. 1, 440; Vell. 2, 86, 3.
             - desertores sibi miscere, Tac. An. 1, 21 : s'adjoindre les déserteurs.
             - quo major est populus cui miscemur, hoc periculi plus est, Sen. Ep. 1, 7, 2 : plus nos liaisons s’étendent, plus le danger se multiplie.
             - oriundi a Zacyntho insula dicuntur mixtique etiam Rutulorum quidam generis, Liv. 21, 7, 2 : ils étaient venus de l'île de Zacynthe, dit-on, et il s'était mélangé à eux certains éléments rutules.
             - poét. miscere manus, proelia, Prop. 2, 20, 66 ; 4, 1, 28 : en venir aux mains, engager les combats, la mêlée.
             - miscere vulnera, Virg. En. 12, 720 : échanger des coups.
          3 - troubler, confondre, bouleverser.
             - veniet aliquando tempus quod nos iterum jungat ac misceat; quantulumlibet sit illud, longum faciet scientia utendi, Sen. Ep. 9, 78, 28 : un temps viendra où nous serons réunis de nouveau, et même confondus; quelque voisin qu'il soit, il n'arrivera pas trop tôt, si vous savez le mettre à profit. --- voir Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 131, éd. Vuibert.
             - miscere rem publicam malis contionibus, Cic. Agr. 2, 91 : troubler l'Etat par des harangues séditieuses.
             - cælum ac terras miscere, Liv. 4, 3, 6 : bouleverser ciel et terre, faire le branle-bas. 
             - ego nova quædam misceri et concitari mala jam pridem videbam, Cic. Cat. 4 : moi, je voyais bien que quelques maux nouveaux se préparaient dans le trouble et l'agitation.
          4 - préparer en mélangeant, former par mélange.
             - miscere mulsum alicui, Cic. Fin. 2, 17 : faire pour qqn du vin miellé.
             - miscere pocula, Ov. M. 10, 160 : préparer les coupes.
             - miscenda cum Styge vina bibas, Ov. M. 12, 321 : va mêler aux eaux du Styx le vin que tu as bu. --- Juv. 8, 219.
             - fig. ex dissimillimis rebus misceri et temperari, Cic. Off. 3, 119 : être un mélange et une combinaison d'éléments les plus différents. --- cf. Cic. Tusc. 1, 66.
             - inter bona malaque mixtus, Tac. An. 6, 51 : étant un mélange de bien et de mal.
             - hæc partim vera, partim mixta, Liv. 29, 20, 1 : ces propos en partie vrais, en partie mélange de vrai et de faux. 
          5 - produire en remuant, en agitant, en troublant.
             - ceteros animorum motus judicibus miscere atque agitare, Cic. de Or. 1, 220 : faire bouillonner et soulever les autres passions dans l'âme des juges.
             - nova quædam misceri et concitari mala videbam, Cic. Cat. 4, 6 : je voyais bien que des maux d'un genre nouveau se préparaient dans le trouble et l'agitation.
             - seditiones miscere, Tac. H. 4, 68 : machiner des révoltes.
             - tu istæc tua misceto, ne me admisceas, Ter. Haut. 783 : fais toi-même ton tripotage sans m'y mêler.
             - miscere omnia flammā ferroque : porter partout le fer et la flamme. 
  
  
• miscillĭo : voir miscellio.
  
  
• miscillus : c. miscellus. --- Capel. 9, 996.
  
  
• miscĭpŭlo, āre : - intr. - appeler en sifflant, siffler. --- Gloss. Phil.
  
  
• miscĭtātus, a, um : bien mêlé. --- Grom. 361, 31.
  
  
• miscix, īcis [misceo] : inconstant, qui fait les choses à moitié, brouillon. --- *Petr. 45, 6; P. Fest. 110, 8.
  
  
• mĭsellus, a, um [miser] : - 1 - pauvre, pauvret, malheureux. --- Cic. Att. 3, 23, 6; Fam. 14, 4, 3; Catul. 3, 16.  - 2 - misérable, chétif. --- Pl. Rud. 550; Lucr. 4, 1096.
  
  
• Mīsēna, ōrum, n. : le cap Misène (en Campanie). --- Prop. 1, 11, 4.
             - Mīsēnātes, um ou ium, m. : habitants du cap Misène. --- Veg. Mil. 4, 31.
             - Mīsēnum promunturium, n. : le cap Misène. --- Tac. An. 14, 4 ; P. Fest. 123.
             - ou Mīsēnum, i, n. --- CIL de Or. 2, 60 ; Plin. Ep. 6, 20.
             - gr. Μισηνόν.
             - ou promunturium Miseni. --- Liv. 24, 13, 6 ; Tac. An. 6, 50.
             - Mīsēnensis, e : du cap Misène. --- Tac. H. 3, 57.
  
  
• Mīsēnus, i, m. : - 1 - Misène [le trompette de la suite d'Enée, enterré sur le promontoire qui porte son nom]. --- Virg. En. 6, 162. - 2 -  le cap Misène. --- Virg. En. 6, 234.
  
  
• misĕr, ĕra, ĕrum : 
          1 - malheureux, misérable, digne de pitié.
             - miser est qui se non beatissimum judicat, licet imperet mundo, Sen. Ep. 1, 9, 20  : il est misérable celui qui ne se juge pas parfaitement heureux, régnât-il sur l'univers. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 129, éd. Vuibert.
             - tam miser est quisque quam credidit, Sen. Ep. 9, 78, 14 : on n'est malheureux qu'autant qu'on le croit.
             - prorsus nihil abest quin sim miserrimus, Cic. Att. 11, 15, 3 : il ne s'en faut absolument de rien que je sois le plus malheureux des hommes. --- syntaxe latine Ernout et Thomas n° 310; éd. Klincksieck
             - quo me miser conferam ? quo me vertam ? Cic. de Or. 3, 214 : malheureux que je suis ! où me réfugier ? de quel côté me tourner ? --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 115, éd. Vuibert.
             - heu me miserum, Cic. Phil. 7, 14 : hélas ! malheureux que je suis.
             - o miserum te si..., miseriorem si... Cic. Phil. 2, 54 : malheureux que tu es, si..., plus malheureux encore, si...
             - o miser cum re, tum hoc ipso quod non sentis quam miser sis, Cic. Phil. 13, 31 : ô malheureux doublement, et en fait et surtout par la raison même que tu ne sens pas ton malheur.
             - o multo miserior Dolabella quam ille quem tu miserrimum esse voluisti, Cic. Phil. 11, 8 : o Dolabella, mille fois plus malheureux que celui-là même dont tu as voulu consommer le malheur.
             - miserrimum habere aliquem aliqua re, Cic. Fam. 14, 7, 1 : tourmenter qqn [moralt] par qqch.
             - miseros ambitionis ! Plin. Pan. 58, 5 : malheureuses victimes de l'ambition !
             - miser cultūs, Hor. S. 2, 2, 66 : qui se tourmente pour sa manière de vivre.
             - miserrimus fui fugitando, ne quis me cognosceret, Ter. Eun. 846 : je me suis épuisé à courir de façon à n'être reconnu de personne.
             - homo me miserior nullu est aeque, Plaut. Merc. 335 : il n'y a pas d'homme plus à plaindre que moi.
             - quid enim hoc miserius quam eum qui tot annos quot habet designatus consul fuerit fieri consulem non posse ? Cic. Att. 4, 8 : quoi de plus lamentable en effet que d'être désigné au consulat en quelque sorte depuis qu'on est au monde, et de ne pouvoir pas être consul ? --- syntaxe latine; Ernout et Thomas § 196 p. 169
          2 - triste, déplorable, lamentable [choses].
             - Cic. CM 15 ; Sull. 75 ; Fin. 3, 35 ; 5, 84 ; Tusc. 1, 86.
             - miserrima cædes, Virg. : carnage affreux.
             - miserum est + prop. inf. : c'est une chose lamentable que. --- Cic. Verr. 4, 67 ; Quinct. 95.
             - estne hoc miserum memoratu, Plaut. Cist. 229 : n'est-ce pas malheureux à raconter ?
             - id est maximum et miserrimum mearum omnium miseriarum, Cic. Att. 3, 7 : c'est le comble de toutes mes infortunes.
             - quid comedent ! quid ebibent ! quid sene erit nostro miserius ? sed video eccos quos volebam, Ter. Haut. 255 : qu'est-ce qu'elles vont manger ! qu'est-ce qu'elles vont boire ! y aura-t-il rien de plus malheureux que notre vieux maître ? mais voici ceux que je voulais voir. --- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
             - una res est ea miserior, adipisci quod ita volueris, Cic. Att. 7, 11, 2 : le seul malheur qui soit au-dessus de celui-là, c'est de réussir.
             - exclam. miserum ! Virg. En. 6, 21 : ô malheur !
             - o miseram atque indignam præturam tuam ! Cic. Verr. 1, 137 : ô la malheureuse, l'indigne préture que la tienne ! --- cf. Att. 8, 11, 4 ; Virg. En. 5, 655.
          3 - qui fait souffrir, violent, extravagant, excessif. 
             - miser amor, Virg. En. 5, 655 : désir violent.
          4 - en mauvais état, malade, souffrant. 
             - homini misero non invideo medicinam, Petr. 129 : à un homme malade je ne refuse pas un remède.
             - miser ex animo est, id ego experior, Plaut. Ep. 526 : un homme misérable jusqu'au fond de son coeur, c'est ce que j'éprouve en ce moment.
             - miserum latus, Hor. : mal de côté.
             - nunc ego et illam scelestam esse et me miserum sentio, Ter. Eun. 70 : je vois à présent toute sa perfidie et tout mon mal d'amour. --- Lucr. 1076.
          5 - mauvais, sans valeur, pauvre.
             - miserum carmen, Virg. B. 3, 27 : un air misérable.
             - miserum remedium, Cels. 5, 26, 34 : remède sans valeur.
             - avec gén. miseri morum, bellastis sanguine tanto, Stat. Th. 4, 403 : misérables, dans cette lutte, vous versez tant de sang ! 
             - hominem perditum miserumque, Ter. Eun. 418 : homme, infâme scélérat.
             - misera præda, Cæs. : misérable butin.
  
  
  
• mĭsĕrābĭle, n. pris adv. : c. miserabiliter. --- Virg. En. 12, 338 ; Juv. 6, 65.
  
  
• mĭsĕrābĭlis, e [miseror] :
          1 - digne de pitié, triste, déplorable.
             - ea tempestate mihi imperium populi Romani multo maxime miserabile visum est, Sall. C. 36 : jamais autant que dans ces tristes jours, la puissance romaine ne m'a paru plus digne de pitié.
             - de orbitate Tricipitini, cui morte filiae causa mortis indignior ac miserabilior esset, Liv. 1, 59, 8 : il évoqua) le deuil de Tricipitinus qui souffrait et se plaignait moins de la mort de sa fille que des circonstances de cette mort. --- trad.  Annette Flobert, éd. GF Flammarion.
             - oratio quam habitus fuit miserabilior, Liv. 44, 19, 7 : leur langage fut encore plus de nature à exciter la compassion que leur extérieur. --- Cic. Phil. 2, 73 ; Br. 289 ; CM 56.
          2 - pathétique. -- Cic. de Or. 2, 193; pers. Ov. Ib. 117.
  
  
• mĭsĕrābĭlĭtĕr, adv. [miserabilis]  : de manière à exciter la compassion. --- Cic. Tusc. 1, 96; Att. 10, 9, 2.
             - miserabiliter laudare, Cic. Att. 14, 10, 1 : louer d’une manière pathétique.
             - mĭsĕrābĭlĭus Sen. Controv. præf. 4.
             - ceciditque miserabilius quam ille quo cadente factus est clamor, Aug. Conf. 6, 13 : il tomba plus misérablement que le gladiateur dont la chute avait provoqué cette clameur.  --- Touratier, Syntaxe latine, p. 623; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
  
  
• mĭsĕrāmĕn, ĭnis, n. : compassion, pitié. --- Juvc. 4, 285.
  
  
• mĭsĕrandus, a, um : adj. verb. de miseror. - 1 - digne de pitié. --- Cic. de Or. 1, 169. - 2 - déplorable.  --- Cic. Cal. 4, 12; Prov. 5.
  
  
• mĭsĕrantĕr, adv. : en excitant la compassion, avec du pathétique. --- Gell. 10, 3, 4.
  
  
• mĭsĕrātĭo, ōnis, f. [miseror] : 
          1 - commisération, pitié, compassion. --- Cic. Fam. 5, 12, 5; Quint. 6, 1, 46 ; Plin. 9, 33.
          2 - pathétique [rhét.]. --- Cic. Br. 88; Or. 131.
             - au plur. miserationes : mouvements pathétiques.
             - miserationibus uti, Cic. Br. 82 : se servir de développements pathétiques. --- cf. de Or. 3, 118 ; Or. 130.
  
  
• misere :
  
          1 - mĭsĕrē, adv. : - a - malheureusement, misérablement, d'une manière pitoyable. - b - au point d'être malheureux; fort, violemment, vivement, extrêmement, avec excès; désespérément, éperdument.
             - compar. miserius; superl. miserrime.
             - misere cupit : il désire ardemment.
             - misere orare, Ter. : prier instamment.
             - misere amare, Plaut. : aimer éperdument.
             - ejus patris me misere miseret, Plaut. : j'ai pour son père une très grande pitié.
             - et compar. neutre de miser quid enim hoc miserius quam eum qui tot annos quot habet designatus consul fuerit fieri consulem non posse ? Cic. Att. 4, 8 : quoi de plus lamentable en effet que d'être désigné au consulat en quelque sorte depuis qu'on est au monde, et de ne pouvoir pas être consul ? --- syntaxe latine; Ernout et Thomas § 196 p. 169
  
          2 - mīsērĕ = miserunt; voir mitto.
  
  
• mĭsĕrĕo, ēre, ŭi, ĕrĭtum (ertum), arch. = misereor : avoir pitié de.
             - miserere alicujus : avoir pitié de qqn.
             - miserete anuis (= anūs), Enn. ap. Non. 474, 30 : ayez pitié de la vieille.
             - ipse sui miseret, Lucr. 3, 881 : il a pitié de lui-même.
             - piaculumst miserere nos hominum rem male gerentum, Plaut. Truc. 223 : ce serait monstrueux d'avoir pitié des gens qui gèrent mal leurs affaires.
             - o crudelis Alexi, nil nostri miserere ? Virg. B. 2, 6 : ô cruel Alexis, tu n'as nullement pitié de nous ?
             - passif impers. - ut supplicum misereatur, Cic. Inv. 1, 30, 48 : qu'on ait pitié des suppliants.
             - impers. - miseret (me) + gén. : j’ai pitié de.
             - voir la grammaire.
             - me tui miseret, Cic. : <la pitié me prend de toi> = j’ai pitié de toi.
             - me quidem miseret parietum ipsorum atque tectorum, Cic. Phil. 2, 69 : pour moi, les murs eux-mêmes et les toits excitent ma pitié.
             - miseret me vicem illius, Ter. : j'ai pitié de son sort.
  
  
• mĭsĕrĕor, ēri , mĭsĕrĭtus (mĭsertus) sum : avoir pitié de.
             - inf. prés. misererier, Lucr. 5, 1023; ante- et post-class. part. passé misertus pour miseritus, Scip. Afric. ap. Macr. S. 2, 10; Hyg. Fab. 58
             - misereri alicujus, alicujus rei : avoir pitié de qqn, de qqch.
             - miserere nostri : aie pitié de nous.
             - cur misereare potius quam feras opem, si id facere possis ? Cic. Tusc. 4, 56 : pourquoi s'apitoyer plutôt que de porter secours si on le peut ?  --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 134, éd. Vuibert. 
             - miserere animi non digna ferentis, Virg. En. 2 : aie pitié d'un coeur indignement accablé.
             - qui etiam cum misereri mei debent non desinunt invidere, Cic. Att. 4, 5 : ceux qui, même lorsqu'ils devraient avoir pitié de moi, ne cessent de m'envier. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 100; éd. Vuibert.
             - avec dat. - cui Venus miserta est, Hyg. : Vénus eut pitié de lui.
             - miseretur me alicujus (alicujus rei) : j'ai pitié de qqn (de qqch), j'éprouve de la pitié pour qqn (pour qqch).
             - cave te fratrum pro fratris salute obsecrantium misereatur, Cic. Lig. 5, 14 : prends garde d'avoir pitié des frères qui prient pour le salut d'un frère.
             - me miseritum est + prop. inf. : j'ai eu pitié de...
             - vidi eum miserum et me ejus misertum est, Plaut. Trin. 430 : je l'ai vu malheureux et j'ai eu pitié de lui.
             - sic me di amabunt, ut me tuarum miseritumst, Menedeme, fortunarum, Ter. Haut. 462 : les dieux m'en sont témoins, Ménédème, j'ai tremblé alors pour ta fortune.
             - absol^t - frustra rogatur qui misereri non potest, P. Syr. : on prie en vain celui qui ne sait pas compatir.
             - misereri (sens passif)  voir misereo.
  
  
• mĭsĕresco, ĕre [misereo] : - intr. - prendre pitié [avec gén.]. --- Virg. En. 2, 145; 8, 573.
             - Arcadii, quæso, miserescite regis, Virg. En. 8 : je vous en supplie, prenez pitié du roi arcadien.
             - his lacrimis vitam damus et miserescimus ultro, Virg. En. 2 : devant ces larmes, nous lui laissons la vie, nous le prenons même en pitié.
             - impers. te miserescat mei, Ter. Haut. 1026 : [je te prie] de prendre pitié de moi. --- cf. Pl. Trin. 363.
  
  
• mĭsĕrĕt (me) : j’ai pitié.
             - eorum nos miseret, Cic. Mil. 92 : nous avons pitié d’eux.
             - nilne te miseret ? Pl. Ps. 308 : n’as-tu pas la moindre pitié ?
             - ou miseretur (me), + gén. --- Turp. d. Non. 477, 15; Quadr. d. Gell. 20, 6, 11 ; Pl. Trin. 430 ; Scip. Afr. d. Macr. S. 2,10; Cic Verr. 1, 77; Lig. 14 (d’après Prisc. p. 797).
             - me ejus miseritumst, Pl. Trin. 430 : j’ai eu pitié de lui. --- cf. Ter. Phorm. 99.
  
  
• miserevivĭum, ĭi, n. (= proserpinaca) : renouée (plante). --- Apul. Herb. 18.
  
  
• mĭsĕrĭa, æ, f. : [miser] :
          1 - malheur, adversité. --- Cic. Fin. 5, 95.
             - in miseria esse, Cic. Fin. 3, 48 : être dans le malheur, être malheureux.
             - ipsas miserias infularum loco habet, Sen. Helv. 13, 6 :  les infortunes elles-mêmes deviennent une égide sacrée contre le mépris.
          2 - inquiétude, souci. --- Cic. Div. 2, 86.
             - in miserias incidere, Cic. Phil. 2, 24 : être exposé aux ennuis.
             - ou in miseriis versari, Cic. Fam. 7, 3, 1.
          3 - peine, difficulté. --- Quint. 1, 8, 18.
             - pro se quisque sedulo faciebant, quo illam mihi lenirent miseriam, Ter. Haut. 126 : chacun faisait de son mieux pour adoucir ma peine.
          4 - la Misère [personnifiée]. --- Cic. Nat. 3, 44; Hyg. Fab. praef.
  
  
• mĭsĕrĭcordĭa, æ, f. [misericors] : - 1 - compassion, pitié. - 2 - témoignages ou marques de compassion. - 3 - malheur, situation malheureuse.
             - Sanctus Basilius Magnus ait esse Creatorem etiam “sine invidia bonitatem” ... quapropter a creatis operibus ascenditur “ad ejus amabilem misericordiam” : saint Basile le Grand disait que le Créateur est aussi « la bonté sans mesure » ... voilà pourquoi à partir des œuvres créées, on s’élève « vers sa miséricorde pleine d’amour » --- encycl. Laudato si, pape François.
             - misericordiæ vultus Patris est Christus Jesus; christianæ fidei mysterium in hoc verbo suam videtur invenire  summam : Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père; le mystère de la foi chrétienne est là tout entier.--- pape François.
             - dives in misericordia Deus ipse quidem est nobis quem Christus Jesus revelavit ut Patrem : Dieu riche de miséricorde est Celui que Jésus-Christ nous a révélé comme Père. --- encycl. Jean-Paul II; voir hors site l'encyclique.
             - misericordia capi, Cic. de Or. 2, 195 : être touché de compassion.
             - magnam misericordiam habere, Cic. Mur. 87 : mériter une grande compassion.
             - avec gén. objectif misericordia puerorum, Cic. Att. 7, 12, 3 : pitié pour les enfants.
             - avec gén. subj. misericordia vulgi, Cæs. G. 7, 15, 6 : la commisération de la foule.
             - (stoici) misericordiam, cupiditatem, metum, morbos animi appellant, Lact. 6, 14 : (les stoïciens) soutiennent que la compassion, le désir et la crainte sont des maladies.
             - haec magnā cum misericordiā fletuque pronuntiantur, Caes. BC. 2, 12 : ces choses furent dites avec de grandes manifestations de compassion et de douleur.
             - sceleratus fueris ... si quicquam misericordiā adductus feceris, Cic. Mur. 62 : on aura été criminel si l'on s'est laissé entraîner à faire quelque chose par pitié. ---  trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 117, éd. Vuibert.
             - au plur. misericordiae, Salv. adv. Avar. 2, 1 : oeuvres de charité.
             - Mĭsĕrĭcordĭa : la déesse de la compassion. --- Apul. M. 1, 15, 6; cf. Quint. 5, 11, 38; Claud. B. Gild. 404.
             - ac recordabar profecto bonam Meroen non misericordiā jugulo meo pepercisse, sed saevitiā cruci me reservasse, Apul. 1, 15, 6 :  je vis bien alors que ce n'était pas par bonté d'âme que Méroé avait épargné mon cou; l'aimable créature me réservait pour la croix.
  
  
• mĭsĕrĭcordĭtĕr  [misericors] : avec compassion, avec bonté. --- Quadrig. d. Non. 510, 20; Lact. 6, 18, 9.
             - mĭsĕrĭcordĭus Aug. Doct. Ch. 1, 16; mĭsĕrĭcordissime Ep. 149.
  
  
• mĭsĕrĭcors, cordis  [misereo, cor] :
          1 - compatissant, sensible à la pitié, miséricordieux.
             - esse in alios misericordem ! Cic. Lig. 5, 15 : montrer de la pitié envers les autres. --- Curt. 9, 6, 12; Sen. Contr. 3, 23, 1; Fin. 4, 22.
             - sint misericordes in furibus aerari, Sall. C. 52, 12 : qu'ils soient pleins de pitié pour les voleurs du trésor.
             - estote misericordes, sicut pater vester misertus est vestri : Tert. Marc. 14, 17, 8 : soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
             - itaque et filios Dei misericordes et pacificos esse oportebit, Tert. Pud. 2, 2 : il faudra donc que les enfants de Dieu aiment aussi la miséricorde et la paix.
          2 - (choses) inspiré par la pitié. --- Cic. Lig. 16.
             - at vero in illa gravi L. Sullae turbulentaque victoria quis P. Sullā mitior, quis misericordior inventus est ? Cic. Sull. 72 : dans cette victoire de L. Sylla, si cruelle, si désastreuse, qui fut plus doux que P. Sylla ? qui fut plus compatissant ?
             - mĭsĕrĭcordissimus Sid. Ep. 8, 6.
             - (Lebaigue P. 779 et P 780)
  
  
• mĭsĕrĭtūdo, ĭnis, f. [miser] : - 1 - compassion, pitié. --- Acc. Tr. 79. - 2 - malheur. --- Acc. Tr. 185..
  
  
• mĭsĕrĭtus, a, um : part. passé de misereor; qui a eu pitié.
  
  
• mĭsĕro, āre, arch. : c. miseror. --- Acc. Tr. 195.
  
  
• mĭsĕror, āri, ātus sum : - 1 - plaindre, déplorer.  Pl. Ep. 534; Cic. Mur. 55 ; Virg. En. 6, 332..- 2 - avoir pitié de, ressentir de la pitié, témoigner de la pitié, compatir, s'apitoyer. --- Virg. En. 5, 452 .
             - miseratur is, qui conqueritur aliena incommoda: miseretur is, qui miserum sublevat, voir hors site P. Festus.
             - Di Jovis in tectis iram miserantur inanem amborum, Virg. En. 10, 758 : les dieux, dans la demeure de Jupiter, déplorent la vaine colère des deux adversaires.
             - miserari se, Plaut. : se plaindre, se lamenter.
             - quis illaec est mulier, timido pectore peregre adveniens quae ipsa se miseratur ? Plaut. Ep. 533 : quelle est cette femme au coeur tremblant qui vient de l'étranger et qui se lamente sur son sort ? --- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
             - miserari fortunam alicujus, Cic. : déplorer le sort de qqn.
             - miserari alicujus, Just. : avoir pitié de qqn.
             - primus accurrit Acestes aequaeuumque ab humo miserans attollit amicum, Virg. En. 5, 451 : Aceste est le tout premier à accourir en s'apitoyant sur son ami, du même âge que lui, il le relève de terre. --- cf. id. G. 2, 499; id. En. 10, 686; Juv. 15, 101.
             - tum misertus eorum Deus liberavit de manu regis Ægyptiorum post annos quadringentos et triginta, Lact. Inst. 4, 10 :  Dieu, ayant pitié de leur misère, les délivra des mains du roi des Egyptiens après trois cent trente ans (de captivité).
             - me liceat casus miserari insontis amici, Virg. En. 5, 350 : permettez-moi de m'apitoyer sur le malheur immérité d'un ami.
             - depulsam agris suis plebem miseratus est, Flor. 2, 2 : il eut pitié de la plèbe chassée de ses champs.
  
  
• mĭsertŏr, ōris, m. : c. miseratort. --- Fort. Mart. 2, 478.
  
  
• mĭsertus (c. miseritus) : part. passé de misereor; qui a eu pitié, miséricordieux.
             - estote misericordes, sicut pater vester misertus est vestri : Tert. Marc. 14, 17, 8 : soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
  
  
• mĭsĕrŭlus, a, um [miser] : c. misellus. --- Seren. d. Non. 517, 4, cf. Non. 146, 18; Prisc. 9, 49.
  
  
• mīsi : parf. de mitto.
  
  
• Misĭōn, ōnis et Misĭus, ĭi, m. : nom de deux fleuves du Picénum. --- Peut.
  
  
• misisŭla, æ, f. : μυστίλη. --- Gloss. Phil.
  
  
• missa, æ, f. [mitto] : - 1 - action de laisser aller. --- Cod. Th. 6, 26, 3.  - 2 -  messe. --- Isid. d, 19, 4; Ambr. Ep. 20, 4; Eccl..
  
  
• missārĭum, ĭi, n. : c. missum. --- Schol. Juv. 8, 227.
  
  
• missale, is, n. : missel (livre lithurgique concernant la célébration de la messe).
             - Missale Romanum : le Missel Romain --- cf. site du Vatican.
  
  
• missĭbĭlis, e : c. missilis
             - missĭbĭlĭa, ĭum, n. : traits, javelots. --- Veg. Mil. 2, 11 ; Sid. Ep. 4, 20.
  
  
• missīcĭus (missītĭus), ĭi, m. : soldat libéré. --- Suet. Ner. 48; Inscr. Orell. 3579; 3582.
  
  
• missĭcŭlo, āre [mitto] : - tr. - envoyer très souvent. --- Pl. Epid. 132; Gloss. Lab.
  
  
• missĭle, is, n. [missilis] :  toute arme de jet [flèche, javelot]. --- Luc. 7, 485.
             - [surtout au plur.] missĭlĭa Liv. 34, 39; Virg. En. 10, 716.
             - missĭlĭa, ĭum, n. ou res missiles : cadeaux jetés au peuple (sur ordre de l’empereur). --- Suet. Ner. 11; Aug. 98.
             - fig. qui aliquid virtute melius putat aut ullum praeter illam bonum, ad haec quae a fortuna sparguntur sinum expandit et sollicitus missilia eius exspectat, Sen. Ep. 74, 6 : l'homme qui préfère quelque chose à la vertu ou reconnaît d'autres biens qu'elle, cet homme tend les mains à la fortune, et attend avec anxiété qu'elle lui jette quelqu'une de ses faveurs.
  
  
• missilis, e [mitto] :   qu’on peut lancer. --- Stat. Th. 8, 524.
             - missile telum, Liv. 22, 37, 8; missile ferrum, Virg. En. 10, 421 : trait, javelot.
             - missiles res (c. missilia) : cadeaux jetés au peuple (sur ordre de l’empereur).
  
  
• missĭo, ōnis, f.  [mitto] :
          1 - action d’envoyer, envoi.
             - de litterarum missione sine causa abs te accusor, Cic. Att. 1, 5, 8 : c'est sans motif que tu m'accuses de ne pas t'avoir envoyé une lettre. 
             - non sine causa legatorum (istam) missionem semper timui, Cic. Phil. 7, 1 : ce n'est pas sans raison que j'ai toujours redouté cette députation.
             - missio sanguinis, Suet. Calig. 29 : saignée.
          2 - libération d’un prisonnier, élargissement. --- Cic. Tusc. 1, 114.
          3 - envoi en congé [d’un soldat]. --- Cic. Verr. 5, 62; 101; 122; Sall. J. 64, 1.
          4 - congé (définitif). --- Liv. 26, 1, 10; 43, 14, 9; Dig. 49, 16, 13; Suet. Cæs. 7.
          5 - fin, achèvement [des jeux]. --- Cic. Fam. 5, 12, 8.
          6 - pardon. --- Petr. 52.
          7 - [en parl. des gladiateurs] répit, ajournement (remise) du combat.
             - sine missione, Liv. 41, 20, 12 : sans remise du combat, jusqu’à la mort. --- cf. Sen. Ben. 2, 20, 3 ; Mart. 12, 20, 7.
             - fig. sine missione nascimur, Sen. Ep. 37, 2 : nous naissons pour une lutte sans merci [en vue de vivre conformément à la sagesse].
  
  
• missĭtātus, a, um : part. passé de missito.
  
  
• missītĭus : c. missicius.
  
  
• missĭto, āre, āvi, ātum [mitto] : envoyer fréquemment; envoyer à différentes reprises. --- Sall. J. 38, 1 ; Liv. 9, 45, 5 ; Plin. 33, 12.
  
  
• missŏr, ōris, m. [mitto] : celui qui lance [la foudre]. --- Cic. Arat. 84.
  
  
• missōrĭum, ĭi, n. [mitto] : plateau pour servir à table. --- Ven. Vit. S. Germ. 13; cf. Gloss. Isid.
  
  
• missum, i, n. : prix du combat. --- cf. ἆθλον; cf. missārĭum, Schol. Juv. 8, 227.
  
  
• missus :
  
          1 - missus, a, um : part. passé de mitto. - a - poussé, conduit, dirigé. - b - qu'on a laissé aller. - c - congédié, renvoyé. - d - épargné, à qui on a fait grâce. - e - omis, à quoi on a renoncé. - f - fini, terminé. - g - émis, proféré.  
             - verum ut hæc missa faciam quæ jam facta sunt, Cic. Ros. Am. 132 : mais ne parlons pas du passé.
             - aulæo misso, Phædr. 5, 3 : le rideau baissé; id est le rideau levé.
             - misso certamine, Virg. En. 5, 286 : le combat terminé.
             - missos facere honores, Cic. Sext. 138 : renoncer aux honneurs.
             - missum facere : - a - renvoyer des fins d'une poursuite, acqquitter. - b - renoncer à, laisser de côté.
             - Manlium missum fecit, Cic. Off. 3, 112 : il dégagea Manlius de toute accusation.
             - Pomponius ... docuit causa desistere necesse esset; Manlium missum fecit, Cic. Off. 3, 112 :  Pomponius ...  expliqua pourquoi il était obligé de renoncer au procès; il cessa d'attaquer Manlius. --- trad.  Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 194, éd. Vuibert.
             - si qui voluptatibus ducuntur ... missos faciant honores, Cic. Sest. 138 : que ceux qui se laissent mener par les plaisirs renoncent aux charges publiques.  --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 194, éd. Vuibert.
             - missam iram facere, Ter. Hec. 780 : renoncer à son ressentiment, s'apaiser.
             - missus, i, m. : - a - un envoyé. --- Itin. Alex. - b - l'envoyé de Dieu, le Messie. ---  Arnob. 2, 73; Isid. orig. 7, 2, 35; Eccl.
             - subito filius et subito missus et subito Christus, Tert. Marc. 3, 2, 3 : fils improvisé ! ambassadeur improvisé ! Christ improvisé !
  
          2 - missŭs, ūs, m. (seult à l'abl. missū) :
          a - action d'envoyer, envoi. 
             - Archippi regis missu, fortissimus Umbro, Virg. En. 7, 752 : envoyé du roi Archippus, le très vaillant Umbro ...
             - missu Cæsaris, Cæs. BG. 5, 27 : (sur l’envoi de) envoyé par César.
          a - action de lancer, jet, lancement. --- Liv. 9, 19, 7.
          a - le lancer [d’un javelot]. --- Lucr. 4, 408.
          a - service [à table]. --- Capit. Pert. 12.
          a - action de laisser aller; entrée des chars, des gladiateurs dans le cirque; course, combat. --- Suet. Ner. 22 ; Dom. 4.
  
  
• misti : c. misisti; voir mitto.
  
  
• mistim, mistum... : c. mixtim, mixtum...
  
  
• mistron : voir mystron.
  
  
• mistūra et dérivés : voir mixtura.
  
  
• Mistyllus, i, m. : surnom d’un cuisinier. --- Mart. 1, 50, 1.
  gr. μιστύλλω.
  
  
• Mĭsŭa, æ, f., ville de la Zeugitane. --- Plin. 5, 24.
  
  
• Misus, i, m. : fleuve d’Ombrie. --- Peut.
  
  
• mĭsў, yŏs, n. : 
             - gr. μίσυ.
             - gén. misys Scrib. Comp. 34 ; misy [indécl.] Cels. Med. 6, 14 ; misyis Plin. 33, 84.
          1 - sorte de champignon ou de truffe. --- Plin. 19, 36.
          2 - sorte de métal. --- Cels. Med. 5, 19 ;  Veg. Mul. 3, 16, 1 ; Plin. 34, 114.
  
  
  
• mītĕ, n. de mitis pris adv^t. : avec douceur, doucement.
             - mītius Ov. P. 3, 7, 27
             - mītissime Cæs. BG. 7, 43, 4.
  
  
• mitella, æ, f. [mitra] : - 1 - bandeau (coiffe portée par les femmes grecques). - 2 - bandeau (pour un bras malade).
  
  
• mitesco (mitisco), ĕre : - intr. - s'adoucir, devenir tendre, s'apprivoiser, devenir traitable.
  
  
• Mithrās (Mithrēs), æ, m. : Mithra (dieu du soleil, chez les Perses).
             - gr. Μίθρας.
             - voir hors site : Mithra.
  
  
• Mĭthrĭdātēs, is, m. (acc. -em, -en) : Mithridate. - 1 - roi du Pont. - 2 - nom de plusieurs autres rois. - 3 - nom d'un témoin qui déposa contre Flaccus.
             - gr. Μιθριδάτης.
             - hunc Datames vinctum ad regem ducendum tradit Mithridati, Nep. Dat. 4 : Datame le fait enchaîner et, pour le conduire au grand roi, le remet à Mithridate.
             - Mithridateus (Mĭthrĭdātĭus), a, um : de Mithridate.
             - Mĭthrĭdātĭcus, a, um : de Mithridate.
             - voir hors site : Mithridate.
  
  
• mītĭficātus, a, um : part. passé de mitifico; digéré.
  
  
• mītĭfico, āre, āvi, ātum [mitis, facio] : - tr. -
          1 - attendrir, amollir ; [en part., de la nourriture] digérer. --- Cic. Div. 2, 57.
          2 - apprivoiser. --- Plin. 8, 23.
          3 - adoucir, fléchir qqn. --- Gell. 2, 12, 4.
  
  
• mītĭficus, a, um : doux, calme, apaisé, adouci, apprivoisé. --- Sil. 12, 474.
  
  
• mītĭgābĭlĭtĕr et mītĭgantĕr [mitigo] :  en adoucissant, en détendant. --- C. Aur. Acut. 3, 4, 32; Chron. 4, 3, 62.
  
  
• mītĭgātĭo, ōnis, f. [mitigo] : action d’adoucir, de calmer. --- Cic. de Or. 3, 118 ; Her. 4, 49.
  
  
• mītĭgātīvus, a, um : c. mitigatorius. --- C. Aur. Acut. 1, 5, 45.
  
  
• mītĭgātōrĭus, a, um : adoucissant, calmant. --- Plin. 28, 63.
  
  
• mītĭgātus, a, um : part. passé de mitigo.
  
  
• mītĭgo, āre, āvi, ātum [mitis, ago] : - tr. -
             - (Lebaigue P. 780 et P 781)
          1 - amollir, rendre doux. --- Cic. Rep. 4, 6.
             - mitigare cibum, Cîc. Nat. 2, 151 : amollir des aliments [par la cuisson].
             - mitigare agros, Cic. Nat. 2, 130 : ameublir la terre.
             - mitigare vina, Plin. 14, 149 : adoucir des vins.
             - qui transitus mirum in modum mitigat etiam silvestres, Plin. 17, 66 : cette transplantation fait porter des fruits plus doux, d'une manière merveilleuse, même pour les arbres sauvages.
             - vix mitigatus est patri, Just. 9, 7, 6 : c'est à grand peine qu'il étouffa son ressentiment contre son père.
             - alicui mitigare sandalio caput, Turp. ap. Non. l,  l : amollir la tête de qqn à coups de savatte.
          2 - rendre doux, calmer, pacifier, apaiser. --- Cic. Balb. 57; Q. 1, 2, 6.
             - non tantum litteræ ... quantum longinquitas temporis mitigavit, Cic. Fam. 6, 4 : ce ne sont pas tant les lettres que le temps qui m'ont apaisé.  --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 65; éd. Vuibert.
             - nec strepitu eorum movebantur olim ad notum sonum auribus mitigatis, Curt. 8 : et le bruit n'en effrayait pas les éléphants, dont les oreilles y étaient dès longtemps accoutumées.
             - te ætas mitigabit, Cic. Mur. 65 : l’âge te calmera. --- cf. Tac. H. 1, 66.
             - mitigare invidiam, Cic. Clu. 81 : adoucir l’hostilité. --- cf. Sull. 64; Inv. 1, 30; de Or. 2, 236; Att. 3, 15, 2.
  
  
• mĭtĭlo, āre : - intr. - chanter [en parl. de l’alouette]. --- *Philom. 16.
  
  
• mītĭo, īre [mitis] : - tr. - adoucir. --- Apic. 2, 47; 5, 197.
  
  
• mītis, e :
          1 - doux, mûr [fruits]. --- Virg. B. 1, 81 ; G. 1, 448.
          2 - tendre, fertile [sol]. --- Hor. O. 1, 18, 2.
          3 - moelleux [vin]. --- Virg. G. 1, 344.
          4 - calme, tranquille. 
             - en parl. d’un cours d’eau : mitis attribut. --- Virg. En. 8, 88.
             - plaist. mitis sum fustibus, Plaut. Mil. 1424 : je suis moulu de coups.
          5 - doux, aimable, gentil. --- Cîc. Att. 5, 1, 31.
             - alicui mitis, Ov. P. 2, 1, 48 : doux à l’égard de qqn.
             - pænitentiæ mitior, Tac. Agr. 16 : plus indulgent à l’égard du repentir.
             - en parl. des choses dolorem mitiorem facere Cîc. Tusc. 2, 53 : adoucir la douleur.
             - doctrina mitis, Cic. Mur. 60 : doctrine philosophique aimable, indulgente.
             - mitiorem in partent interpretarere, Cic, Mur. 64 : tu aurais donné [à tes paroles] une interprétation moins rigoureuse.
          5 - rhét. en parl. du style doux, sans âpreté. --- Cic. CM 28; Quint. 11, 1, 31.
             - Cicerone mitior Corvinus et dulcior et in verbis magis elaboratus, Tac. D. 18 : Corvinus plus doux, plus gracieux, plus soigné dans le choix des mots que Cicéron.
             - ipse enim Thucydides, si posterius fuisset, multo maturior fuisset et mitior, Cic. Brut. 83, 288 : en effet si Thucydide fût venu plus tard, il eût un style beaucoup plus mûr et plus doux.
             - plur. n. duriorum, mitiorum exempta, Cic. Or. 131 : exemples de sentiments plus violents, plus doux
             - mītissimus Cic. Verr. 1, 26.
  
  
• mītisco : voir mitesco. --- Acc. Tr. 684.
  
  
• mītĭuscŭlus, a, um [mitior] : un peu plus doux. --- C. Aur. Acut. præf. 18.
  
  
• mitra, æ, f. : - 1 - mitre, coiffure des Orientaux. --- Cic. Har. 44. - 2 - câble (pour consolider les flancs d'un navire). --- Ps.-Tert. Jon. et Nin. 44.
  
  
• mitrātus, a, um [mitra] : coiffé d'une mitre. --- Prop. 4, 7, 62 ; Plin. 6, 162.
  
  
• Mĭtrĭdātēs : voir Mithridates [des mss].
  
  
• mĭtrŭla, æ, f. [mitra] : petite mitre. --- Sol. 27, 51.
  
  
• mittendārĭus, ĭi, m. [mittendus] : - 1 - qui est envoyé. --- Rufin. Aq. Apost. 39. - 2 - mittendaire, envoyé pour percevoir l’impôt. --- Cod. Th. 6, 30, 2.
  
  
• mitto, ĕre, mīsi, missum : - tr. -
             - parf. sync. misti, Catul. 14, 14 --- inf. pass. mittier, Plaut. Cap. 438; Lucr. 4, 43.
             - deux sens principaux suivant qu'il y a ou non activité du sujet : faire aller, partir, etc., ou laisser aller, partir, etc.
             - la conjugaison.
          1 - envoyer, expédier.
             - aliquem, aliquid ad aliquem mittere : envoyer qqn, qqch à qqn. --- Cic. Br. 55 ; Fam. 1, 8, 2, etc..
             - epistulam, litteras ad aliquem ou alicui, Cic. : envoyer une lettre à qqn.
             - ab urbe Roma ... cum sibi in provinciam proficiscendum putaret, litteras ad Siciliæ civitates miserit, Cic. Verr. 2, 3, 44 : de Rome même au moment où il songeait qu'il fallait partir pour la province il a envoyé aux cités de Sicile une lettre. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 396; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - equitatum auxilio alicui, Cæs. BG. 1, 18, 10 : envoyer la cavalerie au secours de qqn.
             - filium suum foras ad propinquum suum quendam mittit ad cenam, Cic. Verr. 1, 65 : il envoie dîner son propre fils au dehors chez un de ses proches parents.
             - legionibus nostris sub jugum missis, Cic. Off. 3, 109 : nos légions ayant été envoyées sous le joug.
             - mittere ad mortem, Cic. 'l'usc. 1, 97 : envoyer à la mort.
             - mittere morti, Plaut. Cap. 692 : envoyer à la mort.
             - nuntii varios sermones excitarunt : alius enim Pompeium mittendum, alius ab urbe Pompeium non removendum, Cic. Fam. 8, 10, 2 : les rapports donnèrent lieu à diverses suggestions : l'un voulait qu'on envoie Pompée, un autre qu'on n'éloigne pas Pompée de Rome.
             - mittere aliquem avec ut ou qui et subj. : envoyer qqn pour...
             - qui causā missi erant commeatus petendi, Cæs. BG. 3 : qui avaient été envoyés chercher des vivres.
             - Hædui legatos ad Cæsarem mittunt rogatum auxilium, Cæs. BG. 1 : les Héduens envoient une ambassade à César pour lui demander secours.
             - legatos ad me misit se ... esse venturum, Cic. Fam. 15, 4, 5 : il m'a envoyé des ambassadeurs pour me dire qu'il viendrait.
             - litteras ad Jugurtham mittunt, quam ocissume accedat, Sall. J. 25, 5 : ils envoient une lettre à Jugurtha pour lui enjoindre de venir le plus rapidement possible.
             - obsessis omnibus viis missi intercipiuntur,  Cæs. BG. 5, 40, 1 : l'ennemi tenant toutes les routes, les courriers sont interceptés.
             - mittit rogatum vasa, Cic. Verr. 4, 63 : il envoie demander les vases.
             - in armis patriis ad Trojanos missus est Pallas : Pallas fut envoyé vers les Troyens sous l’armure paternelle.
             - mittere ad horas, Cic. Br. 200 : envoyer en quête de l'heure.
             - misi Curio, ut daret, Cic. Fam. 16, 93 : j'ai fait dire à Curion de donner.
             - in Aequimœlium misimus, qui adferat, Cic. Div. 2, 39 : nous avons dépêché au marché qqn pour apporter.
             - misit ad me Brutus, Cic. Att. 13, 10, 3 : Brutus a dépêché vers moi, m'a fait tenir un avis.
             - cohortes ad aliquem missum facere, Pomp. d. Cic. Att. 8, 12 B, 2 : faire envoyer à qqn des cohortes.
             - di magni, horribilem et sacrum libellum ! quem tu scilicet ad tuum Catullum misti, Catul. : grands dieux ! quel horrible, quel exécrable livre tu as envoyé à ton pauvre Catulle.
          2 - envoyer en dédicace, dédier.
             - hunc librum ad te de senectute misimus, Cic. CM 3 : je t'ai dédié ce livre sur la vieillesse.
             - Cato Major ad te missus, Cic. Att. 14, 21, 3 : mon Cato Major qui t'est dédié.
          3 - poét. envoyer (= produire).
             - India mittit ebur, Virg. BG. 1, 57 : l'Inde nous envoie son ivoire.
             - quos frigida misit Nursia, Virg. En. 7, 715 : les guerriers qu'envoya la froide Nursie (les guerriers venus de la froide Nursie).
          4 - c. emittere : envoyer de soi, émettre.
             - fumum, vaporem mittere, Lucr. 4, 56 : émettre de la fumée, de la chaleur.
             - folium mittere, Plin. 18, 58 : pousser des feuilles, donner des feuilles.
             - florem mittere, Plin. 24, 59 : pousser des fleurs, donner des fleurs.
             - qua ratione tantulus ille queat tantum sol mittere lumen, Lucr. 5 : comment se fait-il que cette petite chose qu'est le soleil émette tant de lumière.
             - robora fumum mittunt ignesque vaporem, Lucr. : le bois émet de la fumée et le flamme un souffle de chaleur.
             - vocem pro aliquo mittere,  Cic. Sest. 42 : faire entendre sa voix pour qqn.
             - vox de quæstura missa nulla est, Cic. FI. 6 : de propos sur sa questure, il n'y en eut point d'émis.
             - hæc Scipionis oratio ex ipsius ore Pompei mitti videbatur, Cæs. BC. 1, 2, 1 : ce discours de Scipion semblait émaner de la bouche de Pompée en personne.
             - diu vocem non misit, Liv. 3, 50, 4 : il resta longtemps sans prononcer une parole.
          5 - jeter, lancer.
             - pila mittere, Cæs. BC. 3, 93, 1 : lancer des traits.
             - aliquem præcipitem ex arce mittere, Ov. M. 8, 250 : précipiter qqn du haut de la citadelle.
             - se saxo ab alto mittere, Ov. M. 11, 340 : se jeter du haut d'un rocher.
             - manum ad arma mittere, Sen. Ir. 2, 2 : jeter la main sur ses armes.
             - talos mittere, Hor. S. 2, 7, 17 : jeter les dés (dans le cornet).
             - canem mittere, Suet. Aug. 71 : amener aux dés le coup du chien.
             - jacere, mittere ridiculum, Cic. Or. 87 : lancer, décocher le trait plaisant.
             - tanta repente cælo missa vis aquæ dicitur, ut... Sall. J. 75, 7 : soudain il tomba du ciel, dit-on, une si grande quantité d'eau que...
          6 - tirer, faire couler (sang).
             - sanguinem mittere alicui, Cels. 2, 10 : tirer du sang à qqn (saigner qqn).
             - sanguinem incisa vena mitti novum non est, Cels. : faire une saignée en incisant une veine n'est pas chose nouvelle.
             - sanguinem a bracchio mittere, Cels. : faire une saignée au bras.
             - cum sanguinem miserit, Cic. Att. 6 : après avoir fait couler le sang (de cette province).
          7 - laisser aller; laisser voir; laisser partir, lâcher; laisser de côté, ne pas parler de.
             - mittin me intro ? Plaut. Truc. 756 : me laisses-tu entrer ?
             - mittin = mittisne, cf. scin, viden, etc.
             - mitte me, Ter. Ad. 780 : laisse-moi aller.
             - virum mittens, Catul. 66, 29 : laissant partir son époux.
             - unde mittuntur equi Varr. L. 5, 153 : l'endroit d'où partent les chevaux (dans le cirque).
             - eos sui timoris signa misisse, Cæs. BC. 1, 71, 3 : (disant) qu'ils avaient laissé voir (donné) des signes de leur frayeur.
             - mitte rudentem, Plaut. Rud. 1015 : lâche le câble.
             - imprudentia teli missi, Cic. de Or. 3, 158 : l'imprudence qui consiste à lâcher (laisser échapper) le trait.
             - cutem mittere, Hor. P. 476 : lâcher la peau.
             - au fig. timorem mittite, Virg. En. 1, 202 : laissez-là les craintes.
             - nunc aliena tua tamen ætate omnia mitte æquo animoque, age dum, magnis concede necessis, Lucr. 3, 961 : mais maintenant quitte tous ces biens qui ne sont plus de ton âge, et sans regret, allons, cède la place à d'autres; il le faut. --- trad. E. Ernout.
             - Syphacis reconciliandi curam ex animo non miserat, Liv. 30, 3, 4 : il n'avait pas renoncé à la tâche de ramener Syphax à l'alliance romaine.
             - mitte leves spes, Hor. Ep. 1, 5, 8 : quitte les espoirs frivoles.
             - certa mittimus dum incerta petimus, Plaut. Ps. 685 : nous laissons filer ce qui est sûr en cherchant à atteindre un objectif incertain.
             - jam scrutari mitto, Plaut. Aul. 651 : je renonce à chercher davantage.
             - mitte male loqui, Ter. And. 5, 3, 2. : cesse de dire de mauvaises paroles.
             - mitto hæc omnia, Cic. Verr. 4, 116 : je laisse de côté tout cela.
             - mitto C. Lælium, Cic. Br. 258 : je ne parle pas de C. Lælius.
             - mitto quærere, Cic. Sull. 22 : j'omets de rechercher.
             - mitto quod habent, Cic. Prov. 3 : j'omets ce fait qu'ils ont.
             - abs. mitto de amissa maxima parte exercitus, Cic. Pis. 47 : je ne dis rien de la perte presque totale de l'armée.
          8 - congédier, envoyer en congé; licencier, libérer du service militaire; dégager d'une poursuite judiciaire.
             - senatu misso, Cic. Br. 218 : la séance du sénat étant levée.
             - ab imperatore suo Romam missus, Cic. Off. 3, 79 : envoyé en congé à Rome par son général en chef.
             - missum facere aliquem : - a - congédier qqn, envoyer qqn en congé. - b - dégager qqn de toute accusation.
             - eas legiones bello confecto missas fieri placere, Cic. Phil. 5, 53 : le sénat décide que ces légions, la guerre achevée, seront libérées.
             - mittere lictores, Cic. Att. 9 : licencier ses licteurs.
             - nautas missos facere, Cic. : donner leur congé aux matelots.
             - Manlium missum fecit, Cic. Off. 3, 112 : il dégagea Manlius de toute accusation.
             - poterone missum facere eum cui potestatem imperiumque permisi, Cic. Verr. 5, 104 : pourrai-je laisser hors de cause celui à qui j'ai confié l'autorité et le commandement.
             - missos faciant honores, Cic. Sest. 138 : qu'ils donnent congé aux magistratures (qu'ils ne les briguent pas).
             - si qui voluptatibus ducuntur ... missos faciant honores, Cic. Sest. 138 : que ceux qui se laissent mener par les plaisirs renoncent aux charges publiques.  --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 194, éd. Vuibert.
             - melius tute reperi, me missum face, Ter. And. : trouve mieux toi-même et envoie-moi promener.
             - missam facere iram, Liv. : apaiser sa colère, se calmer.
             - Lolliam Paulinam conjunxit sibi brevique missam fecit, Suet. : il épousa Lollia Paulina et la répudia peu après.
          9 - c. manu mittere : affranchir. --- Plaut. Poen. 100.
  
  
• mĭtŭlus (mītylus, mytilus), i, m. : moule (coquillage). --- Plin. 9, 51, 74, § 160; 32, 9, 36, § 111.
             - gr. μιτύλος (μυτίλος) : sans cornes; cf. mutilé.
             - ou mutulus, Cato, R. R. 158; Hor. S. 2, 4, 28.
  
  
• Mĭtylēnē, ēs, f. : Mitylène (ville de l'île de Lesbos). --- Hor. O. 1, 7, 1; id. Ep. 1, 11, 17.
             - gr. Μιτυλήνη, ης (Μυτιλήνη, , ης.
             - ou Mĭtylēnæ, ārum, f.  --- Cic. Agr. 2, 16, 40; id. Fam. 4, 7, 4; Suet. Cæs. 2; id. Aug. 66; id. Tib. 10; Cæs. BC. 3, 102, 5.
             - Mĭtylēnensis, e : de Mitylène. --- Tac. An. 14, 53.
             - Mĭtylēnæus, a, um : de Mitylène. --- Mart. 7, 80, 9; Luc. 8, 109; Tac. An. 6, 18.
             - gr. Μιτυληναιος.
             - Mĭtylēnæi, ōrum, m. : les habitants de Mitylène.
  
  
• Mitys, yos ou yis, m. : rivière de Macédoine. --- Liv. 44, 7.
             - gr. Μίτυς, υος .
  
  
• mīūrus versus : vers hexamètre terminé par un ïambe. --- T.-Maur. 1, 929.
             - gr. μίουρος (μείουρος).
             - ou mīūrum (mīūrŏn).
  
  
• mĭus, a, um, arch. : voir meus.
  
  
• mixtārĭus, ĭi, m. [misceo] : cratère, vase dans lequel on mélange l’eau avec le vin. --- Lucil. S. 5, 33.
  
  
• mixtīcĭus, a, um [misceo] : né d’une race mélangée. --- Hier. Jerem. 5, 25, 19.
  
  
• mixtim [mixtus] : en se mélangeant, pêle-mêle. --- Lucr. 3, 564.
  
  
• mixtïo, ônis, f. [misceo] : - 1 - mélange, mixture. --- Pall. 1, 34, 5. - 2 - mélange = contexture [d’un corps]. --- Vitr. 1, 4, 7.
  
  
• mixtūra, æ, f. [misceo] : 
          1 - mélange, fusion. --- Lucr. 2, 968; Plin. 13, 4.
             - mixtura vitiorum atque virtutum, Suet. Dom. 3 : mélange de vices et de vertus. --- Petr. 94; Quint. 1, 10, 6.
             - mira mixtura figurarum, Quint. 9, 3, 40 : un assemblage étrange de figures. --- cf. id. 9, 2, 37; id. 6, 3, 63; id. 5, 11, 22; id. 8, 2, 14.
          2 - choses mélangées, mixture. --- Col. 7, 5, 22; Vulg. Johan. 19, 39. 
          3 - accouplement. --- Plin. 8, 213.
  
  
• mixtūrātus, a, um : mêlé. --- Pelag. Vet. 6.
  
  
• mixtus :
          1 - mixtus, a, um : part. passé de misceo.
             - adjt. mores vigore ac lenitate mixtissimi, Vell. 2, 98, 3 : caractère où s’alliaient au mieux la force et la douceur.
          2 - mixtŭs, ūs, m. : mélange. --- Col. 6, 37, 7.
  
  
• Mizæi, ōrum, m. : peuple proche de la Susiane. --- Plin. 6, 133.
  
  
• Mizāgus, i, f. : ville de la Galatie. --- Peut.
  
  
• Mizi, ōrum, m. : peuple d’Arabie. --- Plin. 6, 152.
  
  
• mna, æ, f. : c. mina, æ. --- Plin. 35, 107.
             - gr. μνᾶ.
  
  
• Mnāsĕās, æ, m. : Mnaséas (auteur d'un traité d'agriculture). --- Varr. R. 1, 1, 9 ; Col. 1, 1, 9.
             - gr. Μνασέας.
  
  
• Mnāsĭthĕus, i, m. : artiste de Sicyone. --- Plin. 36, 146.
             - gr. Μνασίθεος.
  
  
• Mnāsĭtĭmus, i, m. : artiste grec. --- Plin. 35, 146.
             - gr. Μνασίτιμος.
  
  
• Mnāso (Mnāsōn), ōnis, m. : un des 72 apôtres. --- Bibl.
  
  
• Mnāsylus, i, m. : Mnasyle (un berger). --- Virg. B. 6, 13.
  
  
• Mnēmōn, ŏnis, m. : Mnémon (qui a bonne mémoire, surnom). - 1 - surnom d’Artaxerxès. --- Nep. Reg. 2, 3. - 2 - surnom romain. --- Inscr.
             - (Lebaigue P. 781 et P 782)
             - gr. Μνήμων, ονος.
  
  
• mnēmŏnĭca, ōrum, n. : mnémonique, mémoire artificielle. --- Her. 3, 30.
             - gr. μνημονικά.
  
  
  
• mnēmŏnĭcum, i, n. : c. mnemonica. --- Lamp. Sev. 14, 6.
  
  
• Mnēmŏnĭdes, um, f. : les Muses. --- Ov. M. 5, 268.
  
  
• Mnēmŏsynē, ēs, f. : Mnémosyne (déesse de la mémoire, mère des Muses). --- Cic. Nat. 3. 54; Ov. M. 6, 114; Phæd. 3, Prol. 13.
             - gr. Μνημοσύνη, ης  --- μνημοσύνη, ης : mémoire.
             - Mnēmŏsynæ, ārum, f. : les Muses. --- Aus. Idyl. 11, 30.
             - voir hors site : Mnémosyne.
  
  
• mnēmŏsynŏn (mnēmŏsynum), i, n. : souvenir, objet qui évoque qqn. 
             - gr. μνημόσυνον.
             - est mnemosynum mei sodalis, Catul. 12, 13 : c'est un souvenir d'ami.
  
  
• Mnēsarchus, i, m. : - 1 - père de Pythagore. --- Apul. Flor. 2, p. 55. - 2 - philosophe stoïcien. --- Cic. de Or. 1, 45; 1, 83.
             - gr. Μνήσαρχος.
  
  
• mnester :
  
          1 - mnēstēr, ēris, m. : poursuivant, prétendant [de Pénélope]. --- Hyg. Fab. 126.
             - gr. μνηστήρ.
  
          2 - Mnester, ēris, m. : Mnester (favori de Caligula). --- Suet. Calig. 36; 55; 57.
  
  
• Mnēstheūs, ĕī ou ĕos, m. : Mnesthée [un des compagnons d’Énée]. --- Virg. En. 4, 288.
             - gr. Μνησθεύς
  
  
• Mnēvis, ĭdis, m. : Mnévis (nom d’un bœuf noir adoré à Héliopolis et consacré au soleil). --- Plin. 36, 65.
             - gr. Μνεῦις.
  
  
• Mnigus ou Mnyzus : voir Minizus.