- rīca, æ, f. :
voile carré (en laine, bordé de franges, tombant de la tête
sur les épaules - voile porté par les dames romaines lors des
sacrifices
et par la femme du flamine).
- Gaffiot
P. 1364-1366 --- Lebaigue
P. 1102.
- Varr. L. L. 5, 130; Plaut.
Ep. 2, 2, 48;
Gell.
10, 15, 28; P.
Fest. 288, 10 ; cf. Fest. 277, 289 ; P. Fest. 276 ; Gell. 10, 15, 28 ;
[servant de déguisement] Gell. 7, 10, 4.
- voir l'article rica.
- Ricina
:
1
- Ricina, æ, f. :
Ricina. - a
- Helvia Ricina
(ville du Picénum). --- Peut. - b
- île
entre la Bretagne et l'Hibernie. --- Plin. 4, 103.
- Ricinensis, e : d'Helvia
Ricina. --- Plin. 3, 111.
2
- rīcīna
mitra, f. : c.
ricinium. --- Varr. Men. 433.
- Ricinĭāni,
ōrum, m. : habitants d'Helvia Ricina. --- Inscr.
- rīcīnĭātus,
a, um : couvert du ricinium. --- Arn.
6, 25.
- ou
reciniatus. --- Fest. 277, 1; P. Fest. 275.
- rīcĭnĭum,
ĭi, n. [rica] : le ricinium (pièce
d'étoffe double qui se portait sur
la tête, avec une moitié rejetée en arrière). --- Varr.
L. 5, 132.
- [utilisée dans les funérailles]. ---
Cic.
Leg. 2, 59, cf. Non. 549, 32.
- ou recinium
Fest. 274
; P. Fest. 275.
- voir l'article rica,
ricinium.
- ricinus
:
1
- rĭcĭnus, i, m.
:
a
- tique (insecte
qui tourmente les moutons, les chiens, les bestiaux).
- in
alio peduclum vides, in te ricinum non vides (prov.),
Petr. 57 : tu vois
une
paille dans l'oeil d'un autre et tu ne vois pas une poutre dans le tien.
b
- ricin [plante]. --- Plin.
15, 25.
c
- sorte de mûre. --- Plin.
23, 137.
2
- rīcīnus, a, um
[rica] : ayant une rica.
--- Varr. Men.
433.
- rīcīna
mitra : mitre qui a la forme du ricinium,
le ricinium. --- Varr.
Men. 433.
- Ricomagensis
vicus, m. : bourg des Arvernes [auj .
Riom]. --- Greg.
- Ricti
(Ritti), ōrum, m. : ville de Pannonie. --- Not.
Imp.; Anton.
- ricto,
āre : - intr. - glapir [en parl. du léopard]. --- Spart.
Get. 5, 5.
- rictum,
i, n. : c. rictus. ---
Lucr. 5, 1062 ; Cic. Verr. 4, 94.
- rictŭs,
ūs, m. [ringor] :
1 - ouverture
de la bouche, bouche ouverte, [surtout pour rire]. --- Varr.
d.
Non. 4, 56, 9 ; Quint. 1, 11, 9 ; Suet. Cl. 30.
- risu diducere rictum
auditoris, Hor. S. 1, 10, 7 : dilater la bouche de l'auditeur
en le
faisant rire.
- sint
modici rictus, Ov. A.A. 3, 283 : que la bouche soit élégamment fendue
(ni trop, ni trop peu).
- ille
rictu oris labearumque ductu contemni a se ostendens et rem, de qua
quæreretur, et hominem ipsum, qui quæreret, Gell. 18, 4, 6 : par sa
bouche entr'ouverte et les lèvres éclatées, montrant son mépris et pour
la question posée et pour la personne même qui la lui adressait.
2
- gueule
béante, bord de la
gueule.
- leæna spumantis oblita
rictus, Ov. M. 4, 97 : la lionne, la gueule toute couverte
d'écume. --- Ov. M. 1, 741; 2, 481; 3, 674.
3
- ouverture
des yeux. --- Luc. 6, 757 ; Sen. Herc. ;
Oet. 1168; 1276.
- rīcŭla, æ, f. : dim. de rica.
--- Turp. Com. 74.
- Ridagnus,
i, m. : le Ridagnus (rivière de la Parthie). --- Curt.
6. 4, 6.
- rīdendus,
a, um : adj. verbal de rideo. - 1
- digne de risée. - 2
- risible, ridicule,
plaisant.
- ridendæ
partes, Petr. : le rôle comique.
- ubi
ridendas inclusit pagina partes, vera redit facies, adsimulata perit,
Petr.
quand la (dernière) page a mis fin au rôle du comédien, le vrai visage
revient et le visage d'emprunt s'évanouit.
- ridenda,
ōrum, n. : Aus. le comique, le ridicule.
- rīdĕo,
ēre, rīsi, rīsum :
- rideor dépon. Petr. 57,
3; 61,
4.
- intr.
-
1
- rire.
--- Cic. Verr. 3, 62; Fin. 5, 92, etc.
- ridere in aliqua re, Cic.
de Or. 2, 242 : rire à propos de qqch.
- ridere
in stomacho, Cic. Fam. 2, 16 : rire quand on est en colère, rire malgré
son dépit.
- acc. d'objet int. -
ridere γέλωτα
σαρδάνιον, Cic. Fam. 7, 25,
1
: rire d'un rire sardonique, rire
jaune.
- hic
judices ridere, stomachari ... patronus, Cic. Clu. 59 : alors les
juges de rire, l'avocat de se fâcher. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 52, éd. Vuibert.
2
- rire
amicalement, sourire.
- poét. - ridere
alicui, ad
aliquem : rire à qqn. --- Catul. 61, 219.
- fig. tibi
rident æquora ponti,
Lucr. 1, 8 : la nappe de la mer te
sourit.
- ridet
hic mihi angulus, Hor. O. 2, 6, 13 : ce petit coin me plaît.
- ridet argento domus, Hor.
O. 4, 11, 6
: la
maison est riante de l'argenterie.
- cum tempestas ridebat,
Lucr. 5, 1395
: dans la riante saison.
- juvat
et vultu ridet Fortuna sereno, Ov. Tr. 1, 5, 26 : Fortune
nous favorise et nous sourit, le visage serein.
3
- poét.
être joyeux,
être triomphant. --- Hor. O. 4, 1, 18.
- tr.
-
4
- rire
de qqch, de qqn.
- neque me
rident, Plaut. Cap. 481 : et je ne les fais pas rire.
- quasi muti
silent neque me rident, Plaut. Capt. 481 : ils sont comme muets, pas un
mot de leur
part,
pas un sourire à mon adresse.
- joca tua risi, Cic.
Att. 14, 14, 1 : j'ai ri de ton badinage. --- cf.
Cic. Q. 2, 11, 1; Fam. 7,
11, 3.
- ridere + prop. inf.
: rire de voir que.
- Amphitryoniaden
perdere ridebat amictus, Stat. Th. 10, 647 : elle riait de
voir Hercule déchirer son manteau.
- his
ego si vitiis ausim corrumpere nomen, ridear, Ov. P. 4, 12, 15 : si
j'osais défigurer ton nom par de telles licences, on se
moquerait de moi.
- si riderentur,
Cic. Opt. 11 : si [ces prétendus
Attiques]
faisaient rire [différent de derideri,
être moqué].
- satius
est rideri quam derideri, Petr. 61 : mieux vaut faire rire que prêter à
rire.
- ex
his omnibus nihil magis ridetur quam quod est præter
exspectationem, Cic. de Or. 2, 484 : de tout cela, rien ne
prête
plus à rire que ce qui est inattendu.
- ejus non sal
ridetur, Cic. de Or. 2, 279 : ce ne sont pas ses
plaisanteries qui font rire. --- cf. Cic. de Or. 2, 236.
5
- se
moquer de.
- ridere aliquem : se rire de qqn.
--- Cic. Har.
8 ; Fam. 2, 9, 2.
- ridere rem : se moquer de
qqch. --- Cic. Quinct. 55 ; Dom. 104.
- ridere + prop. inf. --- Cic. Har.
8.
- dépon.
- bellum
pomum, qui rideatur alios, Petr. 57 : une belle pomme pour se moquer
des autres. --- cf. id. 61,
4.
- passif. rideatur
merito, qui
... Quint. 11, 1, 44 : on se moquerait avec raison de celui
qui...
- citharœdus
ridetur, chorda qui semper oberrat eadem, Hor. A. P. 356 : on se moque
du joueur
de cithare qui bronche toujours sur la même corde.
--- cf.
Quint. 9, 3, 101; Hor. Ep. 2, 2, 106; id. S. 1, 3, 30.
- rīdĕor,
ēri : - dép. -
voir rideo.
- rīdĭbundus,
a, um : tout riant, avec la mine riante,
qui rit de bon coeur. --- Plaut. Ep. 413 ;
Cato, Orat. 1, 12 ; Scaur. d. Gell. 11, 15, 13.
- ridica, æ, f. : échalas, piquet. --- Cato, Agr.
7.
1.
- rīdĭcŭlāris,
is m. [ridiculus] : bouffon. --- Isid. 8.
7, 7.
- rīdĭcŭlārĭus,
a, um : bouffon, plaisant.
- ridicularia,
ōrum, n. : bouffonneries, plaisanteries, farces. ---
Plaut. As. 330 ;
Cato, Orat. 40, 4.
- rīdĭcŭlē,
adv.
[ridiculus] : - 1
- plaisamment. - 2
- ridiculement.
-
multa ridicule
dicere, Cic. Br. 172 : dire beaucoup de mots plaisants,
spirituels.
-
homo ridicule insanus, Cic. Verr. 4, 148, un fou ridicule.
- rīdĭcŭlōsē : c.
ridicule. --- Aldelh. Ep. 3.
- rīdĭcŭlōsus,
a, um : plaisant, drôle. --- Arn.
5, 175.
- rīdĭcŭlum,
i, n [ridiculus] : ce qui fait rire, mot plaisant,
plaisanterie,
bouffonnerie. --- Cic. Or. 87 ; 88.
-
per ridiculum, Cic. Off. 1, 134 : en
plaisantant.
--- ou ridiculi
causā (avec joco), Plaut. Am.
3, 2, 36.
- au plur. sententiose
ridicula dicuntur, Cic. de Or. 2, 71, 286 : on donne à une
plaisanterie le ton d'une sentence.
- avec
double dat. -
mihi solæ ridiculo fuit quæ quid timeret scibam, Ter. Eun.
1003
: j'étais seule à rire, parce que je savais la cause de ses alarmes.
- rīdĭcŭlus,
a, um :
- (Lebaigue
P. 1102 et P.
1103)
1 - qui
fait rire, qui provoque
le rire, plaisant, drôle, bouffon, amusant, comique.
- ridiculum
dictum, Plaut. : bon mot.
- ridicula
res est, Plaut. As. prol. 14 : le sujet est plaisant.
- facie
magis quam facetiis ridiculus, Cic. Att. 1, 13, 2
: plus drôle par sa figure que par ses plaisanteries.
--- cf.
Cic.
Verr. 1, 121; de Or. 2, 221.
- abst -
ridiculum ! Ter. Eun. 452
: plaisanterie ! tu veux rire ! --- cf. Ter. Ad. 676
; Phorm. 900, etc.
- avec infin. - ridiculus
absorbere... Hor. S. 2, 8 24
: comique par sa manière d'avaler...
- masc.
pris substt - ridiculus : un bouffon. --- Plaut.
Cap. 469 ; 476 ; Ter. Eun. 244.
2
- ridicule, risible, absurde,
extravagant.
-
hujus insania quæ ridicula est aliis, Cic. Verr.
4, 148 : sa folie qui est risible pour les
autres.
- nil
habet infelix paupertas durius in se quam quod ridiculos homines facit,
Juv. 3, 153 : il n'y a rien de plus fâcheux dans la pauvreté que de
constater qu'elle rend l'homme ridicule.
- ridiculum est + prop. inf.
: il est risible que, il est comique que... Cic.
Verr. 4,
56.
- ridiculum
est + inf. :
il est ridicule de. --- Cic.
Mur. 68 ; Arch. 8.
- voir ridiculum.
- Riduna, æ, f. : île entre la Gaule et la Bretagne. ---
Anton.
- rĭēn,
rĭēnis, m. : voir
renes. --- Plaut.
d. Fest. 277, 15 ; Chalc. Tim. 37.
- rĭēnōsus,
a, um : atteint de néphrétique. --- Gloss. Phil.
- riga, æ, f. : ligne, raie. --- Bed. Arith. 1,
43.
- rĭgātĭo,
ōnis, f. [rigo]
: arrosement. --- Col. 11, 3, 48.
- rĭgātŏr,
ōris, adj. m. : qui arrose, qui inonde.
--- Tert. Val. 15.
- rigatus
:
1 - rĭgātus, a, um
: part. de rigo.
2 - rĭgātŭs, abl. ū, m.
: action d'arroser. --- Fort. Carm. 8, 27, 3.
- rĭgĕfăcĭo,
ĕre, fēci [rigeo, facio] : - tr. - transir,
glacer. --- Frontin. Strat. 2, 5, 23.
- rĭgens,
entis : part.-adj. de rigeo. - 1
- raide, dur, ferme, consistant. - 2
- raide de froid, glacé, glacial. - 3
- raide,
droit, tendu, immobile; fixe (en
parl. du regard).
- 4
- dur, insensible, inflexible.
- rigens
sanguis, Luc. : sang caillé.
- pars
mundi rigentissima, Sol. 15 : la partie du monde la plus glaçée (= le
pôle).
- jejuna fessaque corpora Romanis et rigentia gelu torpebant, Liv. 21,
55 : les Romains, le corps affaibli par la faim et la fatigue, étaient
paralysés par le froid.
- rigentia
gelu flumina, Plin. Pan. 82, 5 : fleuves hérissés de glaçons.
- rigentia
(s.-ent. loca),
Plin. : contrées glacées.
- inanima
omnia rigentia gelu, Liv. 21, 32 : toute la nature inanimée engourdie
par la glace.
- rigens tot malis vir, Sen. Thyest. 304 : homme endurci par tant
d'infortunes.
- rigens
animus, Sen. Hippol. 413 : coeur insensible (à l'amour).
- rigens
metu, Sen. : glacé de terreur.
- rĭgĕo,
ēre : - intr. -
1
- être
roide, raidi, durci, rigide; se tenir raide, se dresser.
- en parl. du ceste
- tantorum
ingentia septem terga boum plumbo insuto ferroque rigebant, Virg. En.
5, 404 : des lames de plomb et de fer cousues raidissaient les
immenses peaux de sept énormes bœufs.
- rigere frigore, Cic. Tusc.
1, 69
: être raidi par le
froid. --- cf. Liv. 21, 32.
- stagnum
riget, Col. 8, 17, 2 : l'étang est pris par la glace.
- gelido
comæ terrore rigebant, Ov. M. 3, 100 une terreur
glacée hérissait sa chevelure.
- sine
frondibus arbos riget, Ov. M. 13, 695 : l'arbre se dresse, dépouillé de
son feuillage.
- æstate incluso frigore
riget,
Plin. Ep. 5, 6, 30 : [la galerie], en été,
avec le
froid qui y est maintenu, est glacée.
- subest
cryptoporticus subterraneæ similis; æstate incluso frigore riget
contentaque acre suo nec desiderat auras nec admittit, Plin. Ep. 5, 6,
30 : au-dessous règne une galerie voûtée presque souterraine; en été
l'intérieur en est d'une fraîcheur glacée, aussi se contentant de sa
température naturelle, ne réclame-t-elle, ni ne reçoit-elle aucun
souffle rafraîchissant. --- cf.
prima elementa
- riget
horridus December, Mart. 7, 95 : décembre est tout hérissé de frimas.
-
vestes auro rigentes,
Virg. En. 11, 72, vêtements que l'or raidit. --- cf.
Virg. En. 5,
405.
- summa
(scopuli) riget, Ov. M. 4, 527 : la partie supérieure
(du rocher) se tient rigide. --- cf. Ov. M. 11, 150
; 13, 691.
2
- être
dur, être impassible, être insensible. --- Mart.
5, 31, 5.
- rĭgesco,
ĕre, rĭgŭi [rigeo] : - intr. -
1
- se raidir, se
durcir. --- Virg. G. 3, 363.
-
aquæ rigescunt in grandines, Plin. 2, 155 : l'eau
se congèle en grêle.
2
- devenir raide de
froid. --- Cæl.
Fam.
8, 6, 4.
3
- se hérisser [cheveux]. --- Ov.
F. 1, 97.
4
- fig. devenir
rigide.
--- Claud. Eutr. 2, 113.
- rĭgĭdē,
adv. : - 1 - en se
durcissant, solidement. --- Vitr. 2, 3, 2.
- 2 - en
droite ligne. - 3
- avec rigueur, rigoureusement, sévèrement.
- rigide
mittere, Sen. Ben. 2, 17, 4 : lancer raide.
- rigidius,
Val. Max. 9, 7 : plus sévèrement.
- rĭgĭdĭtās,
ātis, f. [rigidus]
: rigidité, inflexibilité [du bois]. --- Vitr.
2, 9, 9.
- rĭgĭdo,
āre : - intr. - rendre raide, durcir,
raidir. --- Sen. Ep. 71, 20.
- rĭgĭdus,
a, um [rigeo] :
1 - raide,
dur.
- cruribus
rigidis, corneo proceroque rostro, Cic. Nat. 1, 101 : (oiseaux) aux
pattes raides, au bec de corne ailongé.. --- Ov. M. 5,
673 ; 9, 85, etc.
2 - dur,
gelé, glacé, glacial.
- tellurem
Borea rigidam spirante movere, Virg. G. 2, 316 : retourner la terre
gelée sous le souffle de Borée.
- rigidum
permanat frigus ad ossa, Lucr. 1, 355 : le froid glacial parvient
jusqu'aux os.
3 - qui
se tient raide, tendu, rigide.
- rigida cervice, Liv. 35,
11, 7 : avec le cou raide. --- cf.
Quint. 11, 3, 82.
- rigidæ
columnæ, Ov. F. 3,
529 : colonnes rigides. --- cf Ov. M. 9,
613.
- rigida, f. pris
substt =
rigida mentula. --- Catul. 56, 7.
4 - qui
a de la raideur, qui manque de
souplesse.
- Canachi
signa rigidiora sunt quam ut imitentur veritatem, Cic. Brut. 70 : les
statues de Canachus sont trop raides pour imiter la nature. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
144, éd. Vuibert.
5 - dur,
rigide, sévère, inflexible.
- virtutis
veræ custos rigidusque satelles, Hor. Ep. 1,
1, 17 : je suis le gardien et le satellite rigide de la vertu
véritable. --- cf. Hor. Ep. 2, 1, 25 ; Liv. 39, 40.
10: Plin. Ep. 4, 9, 19 ; Sen. Ep.
11, 10, etc.
6 - dur
au travail, endurci.
- rigidus
fossor, Mart. 7, 71, 4 : un rude ouvrier.
7 - rude,
farouche, insensible. --- Ov. M. 8,
201.
8 - stupide.
- stoliditas rigidissima,
Arn. 5, 164 : la stupidité la plus épaisse.
- Riginia,
æ, f. : île près de la Grande-Bretagne. --- Plin. 4,
103.
- rĭgo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- faire
couler en dirigeant, diriger [eau;
sang dans les veines].
- aquam
per agros rigare, Liv. 5, 16 : conduire l'eau dans les champs, irriguer
les champs. --- Plin. 11, 37, 69, § 182.
- fig. hinc
motus per membra rigantur, Lucr. 2, 262 : c'est de là que
partent les
mouvements qui se distribuent dans les membres.
2
- arroser,
baigner.
- asperiora
vina rigari utique cupiunt in Sulmonense Italiæ agro, pago Fabiano,
ubi et arva rigant, Plin. 17, 250 : l'âpreté des vins exige
qu'on
arrose les vignobles dans le canton Fabian, territoire de Sulmone, en
Italie, localité où on arrose aussi les champs.
- seminaria
conspergi sæpius quam rigari debent, Col. R. 5, 6, 8 : il vaut mieux
humecter les pépinières que de les arroser. --- Lucr. 6, 612;
6, 714, etc.; Liv. 1, 21, 3 ; Plin. 6, 130.
- lacrimis ora alicujus
rigare, Virg. En. 9, 251 : baigner de larmes le visage de
qqn.
3
- fig. baigner imprégner.
- omnium
ingenia rigare, Auct. Her. 4, 6, 9 : féconder tous les esprits.
--- Prop. 3 (4), 3, 52. Ov. Am. 3, 9, 26; Lucr. 4, 203; 5,
592; Cic. poēt.
Div. 1, 20.
- Rigodūlum,
i, n. : Rigodulum (= Riom, ville de la Belgique, sur la
Moselle). --- Tac. H. 4, 71.
- Rigomagum,
i, n. : Rigomagum (= Remagen, ville sur la Moselle). ---
Tac.
H. 4, 71.
- rigŏr,
ōris, m. [rigeo] :
1
- raideur,
dureté, rigidité. ---Lucr.
1, 492; Virg. G. 7, 143; Ov. M. 1, 401 ;
Plin. 36, 126.
- rigorem
fortissime servat ulmus, ob id cardinibus coassamentisque portarum
utilissima, Plin. 16, 210 : l'orme conserve très bien sa rectitude;
aussi est-il très bon pour les montants et les membrures des portes.
- rigor
cervicis, Plin. 28, 192 : torticolis. --- Plin. 32, 89; cf.
Quint. 9, 3, 101.
- rigor
(nervorum) : contracture des muscles, crampe. --- Cels. 2, 1
et 7; Plin. 26, 130; 35, 46.
2 - raideur
(causée par le froid),
resserrement. --- Lucr.
5, 746.
3 - froid,
gelée, frimas. ---
Lucr. 5, 640; 6, 368; Liv. 21, 58, 9; Tac. An. 2, 23.
4 - rigueur,
sévérité, inflexibilité. --- Tac H. 1,
18; An. 6, 50; Sen. Ir. 1, 16, 13.
5 - rigueur,
fixité de l'accent. ---
Quint. 12, 10, 33.
- rĭgōrātus,
a, um [rigor] : maintenu droit, raidi. --- Plin. 17,
211.
- rĭgŭi
: parf. de rigesco.
- rĭgŭus,
a, um : - 1
- qui arrose,
qui baigne (un endroit). - 2
- baigné,
arrosé, humecté, humide.
- rigua,
ōrum, n. : endroits humides, endroits couverts d'eau. --- Plin.
5, 74;
9, 175.
- riguus, i, m. : irrigation. --- Plin. 17, 250.
- mirumque,
herbæ aqua illa necantur, fruges
aluntur, et riguus pro sarculo est, Plin. 17, 250 : chose
singulière, cette eau tue les herbes, alimente les céréales, et
l'irrigation tient lieu de sarclage.
- plurimo
lacte rigua bos, Sol. 2 : vache qui a beaucoup de lait.
- rīma, æ, f. : - 1
- fente,
fissure, trou.
- 2 - crevasse,
lézarde.
- rimam
aliquam reperire, Plaut. Curc. 510 : trouver quelque échappatoire,
trouver une
porte
de sortie.
- rimas
agere (ducere, facere) : se fendre, se lézarder, se crevasser.
- rimas
explere, Cic. Or. 231 : remplir les vides (d'un discours).
- ignea
rima micans, Virg. En. 8, 392
: un sillon de feu étincelant [éclair]. --- cf.
Plin. 2, 112.
- plenus rimarum sum, Ter.
Eun. 105 : je suis plein de fentes (= je laisse fuir tout ce
qu'on
me confie, je ne
sais rien taire).
- persuasæ fallere rima sat est, Prop. 4, 1, 146 : quand une femme
veut tromper, il lui suffit d'une fente légère (= un rien lui suffit).
- rīmābundus,
a, um : qui recherche avec soin. --- Apul.
M. 2, 5.
- rīmātŏr,
ōris, m. : celui qui fait des
recherches. --- Arn. 5, 8.
- rīmātus,
a. um : part. de rimor et de rimo.
- rīmo,
āre : c. rimor. --- Pac. Tr. 71; 203; cf.
Prisc. p. 799.
- rimatus avec
sens passif. --- Sidon. Ep. 7, 2.
- rīmor,
āri, ātus sum [rima] : - tr. -
1
- fendre, ouvrir. ---
Virg. G. 3,
534.
2
- fouiller,
explorer. ---
Virg. G. 1, 384; En. 6, 599; Col. 7, 9,
7; 8, 15, 1; Tac. H. 2, 29; Juv. 6, 551.
3
- fouiller,
scruter,
sonder, rechercher. --- Cic. Div. 7, 130 ; Quint. 3, 4, 6;
5,
12, 13;
Tac. An. 6, 3; H. 4, 11.
- rimōsus,
a, um : fendu, qui a des fissures, crevassé, lézardé.
--- Virg. En. 6,
414; Juv. 3, 270.
- rimosior
pulmo, Gell. 17, 11, 1 : poumon plus spongieux.
- quæ
rimosa deponuntur in aure, Hor. S. 2, 6, 46 : choses qu'on dépose dans
l'oreille
qui a en quelque sorte des fentes (= qui laisse échapper les secrets
confiés).
- rimŭla, æ, f. : petite fente, légère
fissure.
--- Aug. Ps. 66, 7.
- ringor,
ringi : - intr. - 1
- grogner en montrant les
dents [en parl. des chiens
irrités]. --- Pompon. Com. 124, 11. - 2 -
enrager, être furieux, ronger
son frein. --- Ter. Phorm.
341 ; Hor. Ep. 2, 2, 128; Sen. Ep.
104, 9.
- rīnŏcĕrōs
:
voir rhinoceros.
- ripa
:
1
- ripa,
æ, f. : - a
- rive, berge. --- Cæs.
BG. 7, 38, 5. - b
- rivage,
côte. --- Hor. O. 3, 27, 22.
- neque
ripā labuntur eādem, Ov. Am. 2, 17, 31 : et (l'Eurotas et le
Pô) ne coulent pas dans le même lit.
- ripis
superat mihi atque abundat pectus lætitiā meum, Plaut.
Stich. 2, 2, 6 : mon coeur est inondé d'une joie débordante.
--- id. Poen. 3, 3, 18.
2
- Rīpa, æ, f.
: ville de Bétique. --- Plin. 3, 10.
- Alta Ripa,
f. : ville
sur le Rhin; ville de Pannonie. --- Not. Imp.; Peut.
- Ripanus, a, um : de
Ripa. --- Inscr.
- Ripæi
(montes), etc. : voir
Rhipæi.
- Rīpārenses
(Rīpārĭenses), ĭum, m. : soldats
stationnés sur les rives [du Danube]. --- Vop. Aur. 38 ; Cod.
Th. 7, 7,
18.
- rīpārĭŏlus,
a, um : qui se trouve sur la rive. --- M.-Emp. 15.
- rīpārĭus,
a, um : qui se tient sur les rives [en parl. d'oiseaux]. ---
Plin. 30, 33.
- Rīpensis,
m. f. : voisin des rives [du Danube]. --- Amm. 26,
5, 12.
- Ripenses
milites : soldats
stationnés sur les rives [du Danube]. --- Cod.
Th. 7, 20, 4.; voir Riparenses.
- Riphæi
: voir
Rhipæi.
- Riphearina,
æ, f. : ville d’Arabie. --- Plin. 6, 158.
- Ripheūs,
ĕi (ĕos), m. : nom d'un guerrier. --- Virg.
En. 2, 339.
- rīpŭla, æ, f. [ripa] : petite
rive. --- Cic. Att. 15, 16b.
- Risardir,
n. : voir Rhysaddir.
- riscus,
i, m. : panier d'osier recouvert de
cuir, coffre, malle. --- Ter. Eun. 754 ; Ulp. Dig. 34, 2, 25.
- gr. ῥίσκος.
- rīsi
: parf. de rideo.
- rīsĭbĭlis,
e : - 1
- capable
de rire. --- Capel. 4, 398. - 2
- capable de
faire rire. --- Cassiod. Eccl. 11, 13.
- quædam risibilia celebrare, Cassiod. :
célébrer certaines cérémonies ridicules (en parl. des Juifs).
- rīsĭbĭlĭtās,
ātis, f. : faculté de rire, disposition à rire. ---
Boēt.
Porphyr. 5, p. 97.
- (Lebaigue
P. 1104)
- rīsīlŏquĭum, ĭi, n. [risus, loquor]
: mot plaisant, moquerie. --- Tert. Pæn. 10.
- rīsĭo,
ōnis, f. [rideo] : action
de rire.
- quot risiones
! Plaut. Stick. 658 : que de ris !
- rīsĭto,
āre [rideo] : - tr. - rire souvent de. ---
Næv. d. Non. 209, 31.
- rīsŏr,
ōris, m. [rideo] : - 1
- un plaisant, un bouffon. ---
Hor. P. 225. - 2 - celui
qui se moque de. ---
Firm. Math. 5, 2.
- rīsōrĭus,
a, um : - 1
- dérisoire. ---
Fulg. Myth. 2, 17. - 2
- riant. --- Ps.
Aug. Fratr. erem. 16.
- risus
:
1
- rīsus, a, um : part. passé de rideo.
2
- rīsŭs, ūs, m. : - a
- le rire.
- b - rire
moqueur, risée, dérision,
moquerie, raillerie. - c
- objet de risée,
objet de moquerie. - d
- le Rire (divinité de Thessalie).
--- Apul. M. 3, 11.
- risum
movere (commovere, concitare) : faire rire.
- movere
risum alicui, Cic.
Att. 6, 3, 7; risum alicujus, Quint. 6, 3, 1
: faire rire qqn.
- risus excitare, Cic.
Phil. 3, 21 ; facere Cæl. Fam. 8, 9, 1 (v.
Cic. Verr. 4, 27) ;
captare Cic. Tusc. 2, 17 : provoquer,
chercher à provoquer les rires.
- miros risus edere, Cic. Q.
2, 8, 2 : se livrer à de merveilleux
accès
d’hilarité.
- pæne risu corruere, Cic.
Q. 2, 8, 2 : presque mourir
de rire.
- risus consecutus est, non
in te, Cic. Fam. 5, 2, 2 : il s'ensuivit des
rires, non pas à ton adresse. --- cf. Cic. Q. 2, 6,
5.
-
magno hominum risu
aliquid cavillari, Cic. Q. 2, 10, 2 : plaisanter qqch en
faisant beaucoup
rire le monde.
- risui esse alicui, Liv. 6,
34 : faire rire qqn,
être la
risée de qqn.
- risum tenere, Cic. Nat. 1,
71 : retenir son rire. --- cf. Cic.
Br. 293.
- deus omnibus risus erat,
Ov. F. 1, 438 : le dieu était la risée de tous.
--- cf. Hor. S. 2, 2. 107.
- qui
risus hominum de te erat ! Cic. : comme tu étais un objet de risée !
- qui
risus populo cladem attulit, Cic. Nat. 2, 3, 7 : cette
moquerie
fut cause pour les Romains d'un grand désastre.
- rītĕ,
adv :
(anc. abl. de ritis
= ritus, cf. Stat. Th. 11, 285)
1 - selon les rites, selon les
coutumes religieuses. --- Cic. Leg. 2, 21 ;
Virg. En. 7, 5; Liv. 27, 25, 9.
2
- selon les formes,
selon les
règles. --- Quint. 2, 4, 35.
3 - bien, comme il faut.
--- Virg. En. 4,
555.
4
- avec raison, à
juste titre.
--- Cic. Nat. 7, 52 ; Fin.
2, 37, etc.
5
- en parl. des
dieux - agir bien pour
ceux qui les
supplient = favorablement.
--- Virg. En. 3, 36 ; 10, 254.
6
- selon
l'usage, de la manière habituelle. --- Lucr. 7, 495;
Hor. O. 3, 24, 10;
Virg. En. 9, 362.
- rīto,
āre : - tr. - exciter (primitif de irrito).
---
Prisc. 15, 10; 15, 14.
- ritŭālis,
e : relatif aux rites, rituel.
- rituales
libri : les rituels (livres des Etrusques où étaient
consignées
toutes les cérémonies du culte). --- Cic. Div.
7, 72; Fest. 285, 25.
- rītŭālĭtĕr,
adv. [ritualis] : selon les rites. --- Amm. 22, 1,
29.
- rītŭis
: gén. arch. de ritus (Varr.).
- rītŭs,
ūs, m. (abl. rītū, qqf.
rītĕ) :
- gén.
arch. rituis Varr. d.
Non. 494, 30.
1
- rite,
cérémonie religieuse. ---
Varr. L. 7, 88 ; Cic. Leg. 2, 20 ; 2, 21 ; Nat. 3, 51.
- sacra
dis aliis Albano ritu, Græco Herculi, ut ab Evandro instituta erant,
facit, Liv. 1, 7, 8 : dans tous les sacrifices qu'il offrit aux dieux,
il suivit le rite albain; pour Hercule seulement, il suivit le rite
grec tel qu'Évandre l'avait institué.
-
magico lustrabere ritu, Ov. M. 10, 398 : tu seras
purifiée par un rite magique.
2
- usage,
coutume. --- Liv. 24, 3, 12; Ov. M. 15,
5; 15, 93; Plin. 7, 6; 11, 23.
- ritu + gén. : à
la manière de.
- pecudum
ritu, Cic. Læl. 32 : à la manière des bêtes.
- latronum
ritu vivere, Cic. Phil. 2, 62 : vivre à la manière des
brigands, comme les brigands.
- cantherino ritu, Plaut.
Men. 395 : à la
manière des chevaux.
- quo... ritu, Lucr. 6, 1115
: à la manière dont,
comme.
- ritu
aleatorio vocari, Gell. 18, 13, 6 : être désigné par le hasard.
- rīvālĭcĭus,
a, um [rivalis] : qui concerne les riverains. ---
Fest. 340, 13.
- rīvālis,
e [rivus] : de ruisseau, de rivière, qui se tient sur les rives.
- rivalis,
is, m. : - a - un
riverain. - b
- un rival (en amour), un concurrent.
- rivales
: riverains (qui ont des droits communs sur un cours
d'eau). --- Gell.
14, 1, 4; Dig. 43, 20, 1, 26.
- rivalis
Phædriæ, Ter. Eun 354
: rival de Phædria. --- cf. Ter. Eun. 268.
-
se ipse amans sine rivali,
Cic. Q. 3, 6, 4 : qui s’aime lui-même sans avoir de rival.
--- cf. Hor. P.
444.
- rīvālĭtās,
ātis, f. [rivalis] : - 1
- rivalité [entre deux
femmes). --- Apul.
M. 10, 24, 16. - 2 - rivalité
[en amour],
jalousie. --- Cic. Tusc. 4, 56.
- rīvātim [rivus], adv.
: par des ruisseaux. --- Macr. 7, 12, 36.
- rīvĭfīnālis,
e : borné par un cours d’eau. --- Sic.-Flac. p. 12.
- rīvīnus,
i, m. [rivus] : rival. --- Gloss. Phil.
- rīvo, āre [rivus] : - tr.
- dériver, conduire [un cours d’eau]. --- P.-Nol.
Carm. 28, 614.
- rīvōra,
n. plur. : canaux d’irrigation, conduites d’eau. ---
Grom. 327.
- rīvŭlus,
i, m [rivus] : petit ruisseau, filet d’eau. --- Prud.
Péri.
10, 160; Vulg. Job, 20, 17; id. Cant. 5, 12; fig. Cic. Rep 2, 34 ; de Or. 2.
117 ; Ac. 1, 8.
- rīvus,
i, m. :
- cf. gr. ῥέω.
1 - ruisseau,
cours d'eau.
- propter
aquæ rivum, Lucr. 1, 30 : au bord d'une
eau courante.
- tenuis
fugiens per gramina rivus, Virg. G. 4, 19 : un petit ruisseau fuyant
parmi le gazon. ---
Cic. Top. 33;
Cæs. BC. 3, 37 ; 3, 49.
- e
rivo flumina magna facis, Ov. P. 2, 5, 22 : d'un ruisseau tu fais une
grande
rivière (= tu exagères l'importance d'un travail).
- fig.
ut te Fortunæ rivus inauret, Hor. Ep. 1, 12, 9 : quand bien
même la fortune ferait courir chez toi un Pactole.
2 - conduite
d’eau, canal, rigole. --- Dig. 7, 1, 61; 8, 3,
15; 8, 4, 11; Vitr. 8, 6, 1.
3 - tranchée.
- effodere
rivos, Tac. An. 11, 20 : creuser des tranchées souterraines.
4
- fig. torrent
(de sang, de larmes, de feu). ---
Lucr.
5, 1256; Virg. En. 11, 668; Ov. M. 9. 655; Plin. 2,
236.
- rixa
:
1 - rixa, æ, f. : - a
- dispute, différend,
contestation,
rixe. --- Cic. Verr. 4, 148; Fam. 9, 22, 1; Liv. 2,18,
2; plur., Hor.
O.
1, 27, 4; Tac. G. 22 ; H. 2, 27. - b
- lutte, combat. ---
Col. 9, 15, 4;
Plin. 11, 58; Flor. 3, 10, 5.
2 - Rixa, æ, m.
: surnom romain. --- Inscr.
- rixātŏr,
ōris, m. [rixor]
: querelleur, chicaneur. --- Quint. 11, 1,
19.
- rixātōrĭus, a,
um : litigieux. --- Front. Cæs. 4, 12.
- rixo, āre : c.
rixor. --- Varr. Men. 43; 454.
- rixor,
āri, ātus sum : - intr. -
1
- se
quereller, quereller, avoir
une rixe. --- Cic. de Or. 2, 240 ; Tac. D. 26;
Quint. 11, 3, 172.
2
- fig.
lutter, être en lutte. --- Plin. 16, 6; Quint. 9,
4, 37 ;
11, 3, 121; Sen. Ep. 56, 5.
3 - résister,
opposer de la résistance. ---
Varr. R. 1, 47.
- rixōsus,
a, um [rixa]
: querelleur, batailleur. --- Col. 8, 2, 5;
Tert. Nat. 2, 8.
- rixŭla, æ, f. petite dispute, petite
rixe. --- Inscr. Orel. 6187.
- rŏbĕus
: voir rubeus.
- rŏbĭdus
: voir rubidus.
- Rōbīgālĭa,
ĭum, n. : les Robigalia (fêtes en l’honneur de Robigo ou Robigus).
--- Varr. L. 6, 16; R. 1, 1, 6; Plin. 18, 284.
- voir
Ovide, Fast. 4, 905-942.
- rōbīgĭno,
āre [robigo] : intr. - se rouiller.
--- Apul. Flor. 17.
- rōbīgĭnōsus,
a, um [robigo] : rouillé. --- Plaut. St. 228.
- fig. robiginosis
cuncta dentibus rodit, Mart. 5, 28, 7 : il ronge tout de ses
dents envieuses.
- robigo
:
1
- rōbīgo, ĭnis, f. [robus] :
a
- rouille. --- Virg.
G. 1,
485; 2, 220; Plin. 7, 64.
-
o
rex Juppiter, ut pereat positum robigine telum, Hor. S. 2, 1, 43 : ô
roi Jupiter, que mon trait se rouille dans un coffre ! --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
124, éd. Vuibert; ut = utinam
(non classique).
b
- dépôt sur la
pierre. --- Plin. 36, 136.
c
- tartre des dents.
--- Ov. M. 2, 776; 8, 802.
d
- ulcère produit
par le
libertinage. --- Varr. d. Serv. G. 1, 151.
e
- rouille du blé,
nielle. ---
Varr. L. 6, 16; R. 1, 1, 6.
f
- rouille, inaction.
---
Ov. Tr.
5, 12, 21.
g
- rouille de
l’âme,
mauvaises habitudes. --- Sen. Ep. 7, 7
; 95, 36.
h
- rouille des
dents =
malignité, envie. --- Mart. 12, præf.
2
- Rōbīgo,
ĭnis, f., et
Rōbīgus, i, m.
: divinité [déesse ou dieu] qu’on invoquait pour
préserver les céréales de la nielle (robigo). --- fém., Ov. F.
4, 907 ;
masc., Varr. L. 6, 16; Gell. 5, 12, 14.
- rŏbĭus
:
voir rubeus. --- Orib. frg. 2, 28.
- Roboam,
indécl. m. : Roboam (fils de Salomon, roi de Juda).
- rōbŏr
: c. robur.
- rōbŏrārĭum,
ĭi, n. [robur] : enclos de
palissade (pour animaux) --- Scip. d.
Gell. 2, 20, 5.
- rōbŏrasco,
ĕre [roboro] : - intr. - prendre de la force. ---
Nov. Com. 21.
- rōbŏrātus,
a, um : part. passé de roboro.
- rōbŏrētum,
i, n. [robur] : chênaie, lieu planté de chênes. ---
Gloss.; Gr.-Lat.
- rōbŏrĕus,
a, um [robur] : de chêne. --- Col. 6, 19, 1.
- rōbŏro,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
-
fortifier, donner des forces à; affermir, consolider. - 2
- corroborer.
- rōbŏrōsus,
a, um : Veg. qui a le tétanos.
- roborosa
passio, Veg. : le tétanos.
- rōbŭr
(rōbŏr, rōbus), ŏris, n. : - 1
-
rouvre, chêne dur; chêne; bois dur. - 2
- objet en chêne ou en
bois dur
: lance,
trait, massue, siège (en chêne), navire, cheval de Troie. - 3
- Liv. cachot (cachot souterrain
d'une prison où
l'on exécutait les prisonniers, ord. le Tullianum, à Rome).
- 4 - arbre dont le
bois est dur (citronnier,
olivier...). - 5 -
dureté, solidité, force
de résistance, énergie. - 6
- force (du
corps), vigueur. - 7 -
forces militaires,
élite. - 8 - force. - 9
- force de caractère, énergie, fermeté. - 10
- point capital, coeur, noyau, noeud. - 11
- Veg. tétanos.
- robur
lethale, Sil. : le bois qui donne la mort, la lance.
- robur
sacrum, Virg. : le chêne sacré (le cheval de Troie).
- robur
curvum, Stat. : canot.
- in
robore expirare, Liv. : mourir dans un cachot.
- Massyla
robora (Maurorum robora), Stat. : les citronniers.
- robur
accusationis, Cic. : le point capital de l'accusation.
- rōburnĕus,
a, um : Col. de rouvre, de chêne.
- robus
:
1
- robus, oris, arch. = robur.
2
- robus, a, um : Fest. roux.
- robustē,
adv. : Aug. avec force.
- robustus,
a, um : - 1 - de
rouvre, de chêne.
- 2 - fort, résistant,
solide, ferme, substantiel.
- 3 - fort (de corps),
robuste, vigoureux.
- 4 - fort (d'esprit
ou de caractère), ferme,
puissant, énergique.
- robustus
carcer, Plaut. : cachot (voir robur).
- robusta
farra, Virg. : blé qui résiste aux intempéries, à la gelée.
- robustus
animus, Cic. : âme forte.
- fores
robustæ, Hor. : battants de chêne.
- robusta
exempla, V. -Max. : exemples de courage.
- robustum
carmen, Pers. : haute poésie.
- Rodiensis : voir
Rhodiensis.
- rōdo, ĕre, rōsi, rōsum :
1
- ronger. --- Cic. Div.
2, 59 ; Hor.
Epo. 5, 48; S. 1, 10, 71; Ov. F. 1, 357.
- rodere vitem, Ov. F. 1, 357 : brouter la vigne.
2
- en parl. de l’eau,
de la rouille, etc. ronger, miner, user. ---
Lucr. 5, 256 ; Ov. P. 1,
1, 71 ; Plin. 36, 166.
3
- déchirer qqn, le mettre en
pièces,
médire de lui. --- Cic. Balb. 57 ; Hor. S. 1, 4,
81; 1, 6, 46; Mart. 5,
28, 7.
- murmura secum
rodere, Pers 3, 81 : murmurer en marmonnant entre ses
dents.
- rabiosa silentia rodere, Pers. 3, 81 : marmonner entre ses dents,
ronger
son frein.
- murmura secum et
rabiosa silentia rodere, Pers. 3, 81 : gronder entre ses dents et
enrager en silence.
- dentem dente rodere, Mart. 13, 2, 6 (prov.)
: mordre qui a de bonnes
dents.
- quid dentem dente
juvabit rodere ? Mart. 13, 2, 5 : à quoi sert d'user ta dent contre
celle d'un autre ?
- rōdus, rōdusculum : voir
rudus.
- Rœmus, i, m. : fleuve de la Perse. ---
Amm. 23, 6, 63.
- rŏgālis,
e [rogus] : - 1
- relatif au bûcher, du
bûcher. .
--- Ov. Am. 3, 9, 41. - 2
- mis sur
le bûcher. ---
Sid. Ep. 3, 13.
- (Lebaigue
P. 1105)
- rogales
flammæ, Ov. Am. 3, 9, 41 : flammes du bûcher.
- rŏgāmĕn,
ĭnĭs, n. :
demande, prière. --- Gloss. Gr.-lat.
- rŏgāmentum,
i, n. [rogo]
: proposition. --- Ps.-Apul. Herm. 3.
- rŏgārĭus, ĭi, m. : c. bustuarius. --- Inscr.
- Rŏgātĭānus, i, m. : Rogatien,
nom d’un martyr. --- Greg.
- rŏgātīcĭus, a, um [rogo]
: obtenu avec prière, emprunté. --- Front. Ver. 2, 1.
- rŏgātĭo,
ōnis, f. [rogo] :
1
- action de demander, demande,
question
[rare]. --- Cic. Inv. 1, 54.
2
- rhét. interrogation
(ἐρώτησις). ---
Cic. de Or. 3, 203; Quint. 9, 1, 21; 9, 2, 6.
3
- demande adressée au peuple au
sujet d’une
loi à voter, proposition, projet de loi.
- rogationem
ferre, Cic.
Balb. 33 : présenter un projet de loi [ad
populum, Cæs. BC. 3, 1, au
peuple].
- promulgare
rogationem : publier
une proposition de loi. --- Cic.
Sest. 25 ; Sall. J. 40, 1 ; voir suadere, suasor,
dissuasor, lator.
- per vim
rogationem perferre, Cic. Q 2, 2, 3 : faire passer une
proposition par la violence. --- cf.
Liv. 3, 54, 15.
- populum
cohortari ad rogationem accipiendam, Cic. Att.
1, 14, 5 : engager le peuple à adopter un projet de loi.
- intercedere
rogationi, Cic. de Or. 2, 47, 197 : s'opposer à un projet de loi.
- recitare
rogationis carmen, Liv. 3, 64, 10 : faire la lecture d'un texte de loi.
- rogationes
jubere, antiquare, Liv. 6, 39, 2 : accepter, repousser des
projets de
lois. --- voir formule de la rogatio
Gell. 5, 19, 9.
4
- rare prière,
sollicitation, requête. --- Cic. Q. 3, 1, 10 ;
Planc. 25; Fam. 6, 12, 2;
V.-Max. 6, 4, 4.
5
- au
plur. les Rogations. ---
Sid.; Eccl.
- rŏgātĭuncŭla, æ, f. [rogatio] : - 1
-
petite question.
--- Cic. Fin. 1, 39. - 2
- projet de loi
de peu d'importance. ---
Cic. Dom. 51.
- rŏgātŏr,
ōris, m. [rogo] :
1
- celui qui propose une loi au
peuple. ---
Lucil. S. 853 Marx.
2
- auteur d’une proposition.
--- Cic.
Att. 16, 16 B, 9.
3
-
celui qui recueillait les voix du peuple dans les comices, scrutateur.
- primus rogator,
Cic. Nat. 2, 10 : celui qui recueillait le premier les
suffrages,
c.-à-d. dans la première centurie appelée à voter [= rogator primæ
centuriæ].
- rogator
comitiorum, Cic. Nat. 2, 10 : président des comices.
4
- mendiant. --- Mart.
10, 5, 4.
- rŏgātum,
i, n. [rogatus]
: question. --- Cic. Fl. 10.
- rogatus
:
1
- rŏgātus, a, um : part. passé de rogo.
- a
- questionné, interrogé. - b
- Sall. appelé
à voter, consulté. - c
- proposé, porté
(en parl. d'une loi). - d
- Ov. prié, invoqué.
- e - demandé. - f
- invité, appelé, sollicité à, prié de.
- causam
viæ rogatus, Ov. : interrogé sur le motif de son voyage.
- rogatus,
Sall. : appelé à voter, consulté.
- rogatus
sententiam, Gell. : appelé à voter, consulté.
- princeps
rogatus sententiam Cotta dixit... Cic. : prié de donner le premier son
avis, Cotta dit...
- rogatus
ut canteret, Suet. : prié de chanter.
2
- rŏgātŭs, ūs, m. : demande,
sollicitation, prière. --- Cic. Læl. 4; Att. 1, 9, 3; Fam. 7,
1, 4.
- ad
aliquem ipsius rogatu venire : se rendre chez qqn à son invitation, se
rendre à l'invitation de qqn.
- rogatu
Siciliæ : à la demande de la Sicile.
- rogatu
tuo : sur ta demande.
- rŏgĭtātĭo,
ōnis, f. [rogito]
: proposition de loi. --- Plaut. Curc. 509.
- rŏgĭto,
āre, āvi, ātum [rogo] : - tr. -
demander avec insistance,
interroger de façon pressante. --- Plaut.
Aul. 117; 551; Ter. Eun. 554,
etc.; Liv. 1, 9, 5, etc.
- rŏgo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
- arch. rogassit, rogassint =
rogaverit,
etc. Cic. Leg. 3, 9 ; 3, 10.
- voir l'article antérieur; voir hors site dico-lat-anglais.
1
- interroger,
questionner.
- avec inter. indir.
rogare, num, Cic.
Q. 2, 2, 1 : demander si
- rogavit,
essentne fusi hostes, Cic. Fin. 2,
97 : il demanda si les ennemis étaient en déroute.
- rogare aliquem
: interroger qqn.
- quem
rogem ? Ter And. 749 : qui faut-il que je questionne ?
- Stoicos
roga, Cic.
Fin. 5, 83 : interroge les Stoïciens.
-
rogatus a Critone quemadmodum
sepeliri vellet, Cic. Tusc. 1, 103 : Criton lui ayant demandé
comment il
désirait qu’on lui rendît les derniers devoirs.
- cum
Demosthenes
rogaretur quid in dicendo esset primum, Cic. de Or. 3, 213
: comme on
demandait à Démosthène ce qui était le plus important dans l’éloquence.
- acc. n. des pron. hoc
responde, quod rogo, Plaut. Curc. 245 : réponds
à ce que je te demande.
-
respondeto ad ea quæ de te ipso rogaro, Cic.
Vat. 10 : réponds aux questions que je te poserai sur toi-même.
-
aliquem et acc. n. des pron. rogare
hoc unum te volo, Plaut. Merc.
515 : je veux te poser cette unique question.
- quid
me istud rogas ?
Cic. Fin. 5, 83 : pourquoi me demandes-tu cela ?
- ad ea
quæ rogati erunt
respondere, Cic. Verr. 4, 150 : répondre aux questions qui
leur auront
été posées.
- officielt
-
rogare aliquem sententiam, Cic. Rep. 2;
35 : demander à qqn son avis.
-
sententiam rogari, Cic. Phil. 5, 5 : se
voir demander son avis, être consulté.
-
qui primus rogatus est, Cic.
Phil. 5, 1 : celui qui a été appelé le premier à donner son
avis, le
premier opinant.
-
ut loco dicat, id est rogatus, Cic. Leg. 3, 40 : qu’il
parle à son tour, c.-à-d. sur invitation
-
rogare populum, Cic. Phil.
1, 26 : consulter le peuple sur une loi, lui faire une
proposition de
loi. --- cf. Cic. Leg. 3, 9.
-
rogare legem, Cic. Rep. 3, 17 : même
sens. --- cf.
Cic. Phil. 2, 72.
- et au passif Quint.
2, 4, 40.
- uti
rogas (formule de vote)
: suivant ta proposition,
oui, adopté.
-
« uti rogas » omnes
tribus jusserunt, Liv. 30, 43, 3 : toutes les tribus votèrent
« oui »
- passif impers. rogari,
ut ... Liv. 4, 2, 7 : [ils disent] qu’un projet de loi
demande que ...
-
rogare magistratum populum, Liv. 6, 42, 14; ou
plebem,
Liv. 3, 65, 4 : demander au peuple qu’il désigne un magistrat.
- sans
populum ni plebem
- ut consules roget prætor, Cic. Att.
9, 15, 2 : que le préteur demande au peuple la désignation des
consuls.
-
comitia consulibus rogandis habere,
Cic. Div. 1, 33 : tenir les comices pour consulter le peuple
sur le
choix des consuls. --- cf. Liv. 26, 22, 2.
-
Tullum Hostilium populus regem,
interrege rogante, creavit, Cic. Rep. 2, 31 : le peuple élut
roi Tullus
Hostilius sur la consultation de l’interroi. --- cf.
Cic. Mur. 1.
- milit.
rogare milites sacramento : (consulter les soldats d’après une formule
de serment
qu’on leur indique) faire prêter serment, enrôler. --- Cæs.
BG. 6, 1, 2 ; Liv. 32, 26,
11; 40, 26, 7.
- droit
demander
à qqn s’il veut consentir à une stipulation. --- Dig. 1, 14,
7, 12.
-
roga me viginti minas, Plaut. Ps. 114 : demande-moi
l’engagement de te
verser vingt mines. --- cf. Plaut. Bac. 881.
2
- chercher à
obtenir en priant, prier, solliciter, faire une requête.
- rare.
rogare aliquid ab aliquo : demander qqch à
qqn, solliciter qqch de qqn. --- Plaut.
Pers. 39; Trin. 758; Her. 4,
63; Sall. J. 64, 1.
-
rogare aliquem et
acc. n. des pron.
-
hoc te rogo, Cic. Fam. 13, 5, 3 : je
t’adresse cette requête. --- cf. Cic. Q. 1, 2, 11.
- poét. avec
deux
acc. otium divos rogare, Hor.
O. 2, 16, 1 : demander aux dieux le repos.
-
rogare rem :
demander une chose.
-
mittit rogatum vasa, Cic. Verr. 4, 63 : il envoie demander les
vases. --- cf.
Cic. Læl. 39, etc.
-
consulatum petere vel potius rogare, Cic. Phil. 2, 76
: briguer ou mieux mendier le consulat.
-
rogare aliquem : solliciter qqn.
-
rogare de aliqua re, Cic. Q. 3, 1, 4 : solliciter pour qqch.
-
ambiuntur, rogantur, Cic. Rep.
1, 47 : on va les trouver, on sollicite leurs suffrages.
-
non sua
sponte, sed rogatus, Cæs. BG. 1, 44 : non de son propre
mouvement, mais
sollicité.
-
rogare ut, ne subj.,
demander que, que ne pas. --- Cic.
Verr. 4, 66; Cæcil. 3.
-
rogare + subj.
seul. --- Plaut. Pers. 634.
-
maxime rogo,
nos quam primum revisas, Cic. Att. 4, 14, 2 : je demande
surtout que tu
reviennes me voir au plus tôt. --- cf. Fam. 13, 1,
3; Att. 7, 12, 1; Leg.
1, 39; Cæs. BG. 1, 20, 5.
-
rogare aliquem (ou
illud, hoc... aliquem)
ut, ne : demander à qqn de, de ne pas. --- Cic. Fam.
13, 5, 3; Att. 11,
18, 1; 16, 16, 18; Planc. 91; Verr. 4, 64; Att. 11, 10, 2; 13, 19, 1.
-
te illud primum rogabo, ne ... Cic. Fam. 13, 1, 2 : je te
demanderai ceci
d’abord, de ne pas...
-
rogare + inf.
--- Catul. 35, 10.
-
rogare + prop, inf.]
Just. 1, 4, 9.
3
- prier qqn de,
inviter qqn à venir faire visite. ---
Cic. Fam. 16, 22, 1; Att. 2, 3, 3.
-
rogare aliquem ad rem ou
in rem : inviter
(prier) qqn à une chose. --- Plin. Ep. 1, 9, 2; Gell. 14, 2, 9.
4
- faire des propositions
amoureuses, faire la cour.
- at
tu dolebis, cum rogaberis nulla, Catul. 8, 14 : mais toi tu souffriras
quand tu ne seras plus du tout courtisée.
- tantum
cupit illa rogari, Ov. A. A. 1, 711 : elle veut seulement qu'on la prie.
- casta
est, quam nemo rogavit - aut, si rusticitas non vetat, ipsa rogat,
Ov. Am. 1, 43 : celle-là seule est chaste dont personne n'a voulu
; encore, si elle n'est pas trop novice, c'est elle-même qui
s'offre.
- rŏgum,
i, n. : bûcher (funèbre). --- Afran. Com. 114.
- rŏgus,
i, m. : - 1 - bûcher
(funèbre).
- 2 - tombeau. --- Prop. 4,
11, 8.
- rogum
asciā ne polito, Cic. Leg. 2, 59 : ne polis pas le bois du bûcher.
- rogum illatus, Cic.
Nat. 3, 84 [rogo
illatus, Plin. 7, 34] : mis
sur le bûcher.
- aliquem in rogum imponere, Cic. Tusc. 1, 85 : mettre
qqn sur le bûcher.
- ascendere in rogum, Cic. Div. 1, 23, 47 : monter
sur le bûcher.
- rogum exstruere, Cic. Fin.
3, 76 : dresser un bûcher.
- diffugiunt
avidos carmina sola rogos, Ov. Am. 3, 9, 28 : les vers seuls échappent
au
bûcher
avide.
- obserat
herbosos lurida porta rogos, Prop. 4, 11, 8 : la porte blême se referme
sur les tombes où l'herbe croît.
- Rohosterĭum,
ĭi, n. : Rohostérium (auj. Rorthais,
bourgade rattachée à Mauléon, dans les Deux-Sèvres). --- lat.
tardif.
- voir hors site Rohosterium.
- Rōma, æ, f. : Rome (ville et
capitale du Latium, fondée par Romulus).
- gr. Ῥώμη.
- dum
triumphatisque possit Roma ferox dare jura Medis, Hor. O. 3, 3, 44 : et
tant que la fière Rome donne des lois aux Mèdes domptés.
- Romam in
montibus positam ... præ sua Capua planissimo in loco explicata ...
inridebunt atque contemnent, Cic. Agr. 2, 96 : Rome, placée sur un site
de montagnes, en comparaison de leur Capoue, qui s'étale au milieu
d'une vaste plaine, sera l'objet de leurs moqueries et de leurs
mépris. --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 291; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- Romæ
principis urbium dignatur suboles inter amabilis vatum ponere me
choros, Hor. O. 4, 3, 13 : le peuple de Rome, la
reine des
villes, a daigné me recevoir dans le choeur aimable des poètes. --- Cic.
Rep. 1, 37, 58; 2, 10, 18; Liv. 43, 6.
- voir hors site
: la Rome
antique reconstituée.
- Romana
:
1 - Rōmāna, æ. f. : nom
de femme. --- Inscr.
2
- Rōmāna
: fém. de Romanus.
- Rōmānē,
adv. :
- 1 - en
(vrai) Romain.
--- Gell. 13, 21, 2.
- 2 - en
langue latine. --- lat. tardif.
- Rōmānensis,
e :
- 1 - de
Rome, romain. --- Varr. L. 8, 33; P. Fest.
61.
- 2 - romain,
papiste. --- lat. tardif, Hutten.; Calv.
-
Romanensis, is, m. : un catholique romain, un papiste. ---
lat. tardif; Luth.
- Rōmāni,
ōrum, m. : les Romains. --- Liv. 1, 25, 9; 13 et souvent.
- Rōmānĭa,
æ, f. : les pays soumis aux Romains. --- Fort. 6,
4, 7.
- Rōmānĭcus,
a, um : de Rome, romain. --- Cato, R. 135,
2; 135, 2, § 3.
- Rōmānĭensis,
e : de Rome, romain. --- Cato, R.
162.
- Rōmānista,
æ,
m. : un catholique romain, un papiste. --- lat. tardif.
- Rōmānĭtās,
ātis, f. : les coutumes romaines. ---
Tert. Pall. 4.
- rōmānor,
āri : vivre comme à Rome. --- connot.
péjor.; Luth.
- Rōmānŭlus,
a, um : de Rome, romain.
- Romanula
porta : une des portes de Rome. ---
Varr. L. 5, 164.
- Romanus
:
1
- Rōmānus, a, um : romain, de Rome.
- Romana
purpura, Plin. 10, 48 : la pourpre romaine, le consulat.
- Romanus sedendo vincit, Varr. 1, 2, 2 : le Romain est vainqueur par
la
temporisation.
- Romana cognoscere, Sen. : connaître l'histoire romaine.
- oratio plane Romana, Quint. : langage tout à fait latin.
- Romani ludi ou ludi
magni : les jeux romains (fête annuelle, instituée
par Romulus). ---
Cic. Verr. 2, 5, 14, § 36; Liv. 1, 35 fin.; 28, 10; 29, 38 fin. et
souvent.
- Romano
more : franchement, sincèrement (à la romaine). --- Gell.
13, 21, 2; Cic. Fam. 7, 5, 3.
- et
facere et pati fortia Romanum est, Liv. 2, 12, 9 : agir et souffrir en
homme de coeur est le propre d'un Romain.
2
- Rōmānus, i, m. : - a
- un Romain. - b
- Romanus (nom d'homme). --- Inscr.
- c
- Saint
Romain. --- Prud. Peri. 10.
- C. Julius Romanus
: nom d’un grammairien.
--- Char.
- Rōmĕthĭum (Rōmĕchĭum),
ĭi, n. : Rométhium (ville maritime de la Grande Grèce). ---
Ov. M. 15, 705.
- Rōmĭlĭa ou Rōmŭlĭa
tribus, f. : la tribu Romilia (dans l’Etrurie). --- Varr. L.
5, 56; Cic. Agr. 2, 79; P. Fest. 271.
- Rōmĭlĭus,
ĭi, m. : - 1
- nom d’un
consul qui fut
nommé décemvir. --- Liv. 3, 33. - 2
- centurion sous
Galba. ---
Tac. H. 1, 56.
- romphæa, æ, f. : c. rhomphæa.
- romphæālis,
e : c. rhomphæalis.
- Romula
:
1
- Rōmŭla, æ, f.
: mère de l’empereur Galère. --- A.-Vict.
2
- Rōmŭla, æ, f.
: ville de la Bétique, appelée d’ordin. Julia
Romula ou Hispalis. ---
Isid. 15, 1, 71.
- Rōmŭlāris,
e : de Romulus, des Romains, romain. ---
Sid. Ep. 9, 13 in carm. 2 fin.
- Rōmŭlĕa, æ, f. : ville
d’Italie, dans le
Samnium. --- Liv. 10, 17.
- Julia Romulea
: c. Julia Romula. --- Inscr.
- Rōmŭlensis
cŏlōnĭa, f. : c. Julia Romula. --- Plin. 3,
11.
- Rōmŭlĕus,
a,
um : de Romulus. ---
Ov. F.
3, 67;
Petr.
Fragm. 21, 6; cf. Virg.
En. 8, 654; Vitr.
2, 1;
Juv.
11, 104
et souvent.
- tu
quoque Romulea in urbe locum, Ov. 5, 260 : toi aussi tu auras une place
dans la cité de Romulus.
- Rōmŭlĭa : voir Romilia.
- Rōmŭlĭānum, i, n. [Romula 1]
: lieu dans la Dacie. --- A.-Vict.
- Rōmŭlĭānus, i, m. : nom
d’homme. --- Inscr.
- Rōmŭlĭdæ,
dārum (dūm), m. : descendants
de Romulus,
les Romains. --- Lucr. 4, 681; Virg. En. 8, 638.
- Rōmŭlĭus
(Rōmĭlĭus), a, um : de Rome, romain.
- Romulia
(Romilia) tribus, f. : une tribu romaine, dans l'Etrurie.
- Rōmŭlus, i, m. :
1
- Romulus, fils de Mars et
d’Ilie ou Rhéa Sylvia, frère
jumeau
de Rémus, fut avec lui fondateur de Rome, puis premier roi des Romains
; ayant tué de sa main Acron, roi des Cæniniens, remporta les premières
«dépouilles opimes» ; fut mis après sa mort au rang des dieux. ---
Cic.
Div. 1, 20; Liv. 1, 4.
- Rōmŭlĕus, a,
um : de Romulus, des Romains, romain.
--- Ov. F. 3, 67 ; 5, 260.
- ou Rōmŭlus, a, um,
Ov. F. 2, 412; Prop. 4, 1, 32; Virg. En. 6, 877; Hor. O. 4, 5,
1; Sil. 13, 793.
- ou Rōmŭlāris,
e, Sid. Ep. 9, 13.
- voir
hors site : Romulus.
2
- Romulus Salvius, roi d’Albe.
---
Liv. 2, 3.
- Rōmus (Rhōmus), i, m., nom d’un fils d’Enée. --- Fest. 266.
- ronchĭsŏnus : voir rhonchinosus.
- roncho : voir
rhoncho.
- ronchus : voir rhonchus.
- ronco : voir runco,
are.
- ropĭo, ōnis, f. (?) : sorte de poisson, peut-être le
rouget. --- Sacerd. 2, 153.
- rōrans,
antis : part. prés. de roro. - 1
- Man. humide de rosée. - 2
- mouillé, humide,
arrosé. - 3 - humide
de (rosée), dégouttant
de, qui distille, (nez) qui coule. - 4
- Cic.
qui humecte légèrement, qui tombe goutte à goutte. - 5
- qui arrose.
- rorans
juvenis, Manil. 5, 482 : le Verseau (le jeune homme humide de
rosée, en parl. de Ganymède, considéré comme un astre).
- rōrārĭi,
ōrum, m. : roraires
(soldats armés à la légère), vélites. --- Varr. L. 7,
58 ; Liv. 8, 8, 8 ; 8, 9, 14.
- sing. rorarius Lucil. 7, 33; 10, 9.
- rōrārĭus,
a, um : de vélites. --- cf. P. Fest.
- rōrātĭo,
ōnis, f. [roro] :
1
- chute de la rosée. ---
Vitr. 8, 2, 2;
Apul. M. 9, 32.
2
- coulure de la vigne après
une gelée blanche. ---
Plin. 17, 226.
3
- eau qui tombe goutte à
goutte dans la clepsydre. ---
Cassiod. Var. 1, 48.
- rōrĭdus,
a, um [ros] : couvert de rosée. --- Prop. 4, 4, 48;
Apul. M. 4, 17.
-
rōrĭfĕr,
fĕra, fĕrum
[ros, fero] : qui répand la rosée. --- Lucr. 6, 864;
Sen. Phædr. 11.
-
rōrĭflŭus,
a, um
: c. rorifer. --- Catal. 2, 14.
-
rōrĭgĕr, ĕra, ĕrum
: c. rorifer.
--- Fulg. Myth. 1, p. 24.
- rōro,
āre, āvi, ātum :
- (Lebaigue
P. 1105 et P.
1106)
1
- intr. - a - tomber
(en parl. de la rosée),
tomber en pluie fine. - b
- être humide,
être arrosé, être mouillé, être humecté.
- rorant
pennæque sinusque, Ov. M. 1, 267 : ses ailes et son sein ruissellent.
- cum
rorare Tithonia conjux coeperit, Ov. F. 3, 403 : lorsque l'aurore
répandra ses premiers pleurs (sa première rosée).
- rorat, impers. : la rosée tombe. --- Varr. L. L. 7, §
58; Col. 11, 2, 45; 76; Suet. Aug. 92.
- rorantes
comæ, Ov. M. 5, 488 : cheveux ruisselants. --- cf.
Ov. M. 1, 267.
-
rorabant sanguine vepres, Virg. En. 8, 645 : les buissons
dégouttaient de sang.
- voir rorans.
2
- tr. - a - répandre
(de la rosée), mouiller,
humecter, arroser, baigner. - b
- faire couler,
distiller.
- periculum eo tantum die est, si roravit quantulumcumque imbris, aut
si adflavit, Plin. 17, 74 : il y a danger ce jour-là, et ce jour-la
seulement, s'il tombe de la pluie en si petite quantité que ce soit, ou
s'il fait du vent.
- oculi
rorantur lacrimis, Ov. : ses yeux sont inondés de larmes.
- aquæ
roratæ, Ov. M. 4, 479 : eaux répandues goutte à goutte. --- cf.
Ov. F. 4, 728.
- pocula
rorantia, Cic. CM 46 : coupes répandant le vin goutte à goutte.
- rorans
juvenis, Manil. 5, 482 : le Verseau [constell.].
- rōrŭlentus,
a, um : humide de rosée. --- Cato, R. R. 37, 4; Att. ap. Non.
395, 24; Col. 5, 6, 19; 12, 38, 6; Plin. 12, 17, 37, § 74.
- rōrulentum,
i, n. région converte de rosée. ---
Plin. 18, 330.
- ros :
1
- rōs,
rōris, m. : - a -
rosée. - b
- liquide tombant goutte à
goutte
comme la rosée
: pluie, eau, larmes, vin, lait, goutte (de sang); eau (qui coule ou
jaillit).
- c - liquide,
liqueur. - d
- romarin.
- spargens
rore levi, Virg. En. 6, 230 : aspergeant (l'assemblée) d'une rosée
légère.
- ros
querulus, Petr. : eau murmurante (d'un ruisseau).
- rores
sanguinei, Virg. En. 12, 339 : flots de sang.
- ros
(lacrymarum) : les larmes.
- lympharum
ros, Lucr. : rosée.
- nebulæ
pluviique rores, Hor. O. 3, 3, 56 : les nuées et les pluies.
- rigare
vitali rore, Cic. : allaiter.
- parvos
Mavortis semine natos uberibus gravidis vitali rore rigabat, Cic. Div.
1, 12 : de ses mamelles gonflées sortit le lait qui répandit la vie
dans le corps des enfants nés du dieu Mars.
- ros
marinus ou marinus ros ou
rosmarinus ou
ros :
romarin.
- ros
(maris), Ov. : romarin.
- ros
Arabus, Ov. H. 15, 76 : la myrrhe.
- au neutre ros marinum Plin. 24, 101
: autre plante.
2
- rōs,
n. : c. rhus. --- Col. 9, 13, 5; 12. 42, 3.
- rŏsa, æ, f. : - 1 - rose. ---
Varr. R. 1, 35. 2; Plin. 21,
14, etc. - 2
- rosier. --- Hor.
O. 2, 3, 14; Plin. 8, 152; plur. Lucr.
2, 627 ; Hor. O. 3, 29, 3;
Plin. 18, 236. - 3 - huile
rosat. --- Cels. 6, 18, 8;
8, 3, 4. - 4
- saison des roses. --- Inscr. Grut. 753, 4; cf. rosales.
- gr. ῥόδον.
- mea
rosa (t. de tendresse) : mon coeur. ---
Plaut. Bac.
83 ; Curc. 100, etc.
- in
rosa : sur des roses, sur un lit de roses.
- vivere
in rosa, Mart. 8, 77, 2 : vivre dans les délices.
- rosa
laurea, Apul. : laurier-rose.
-
pulvinus rosā fartus, Cic. Verr. 2, 5, 27 : coussin
rempli de roses.
-
inter vepres rosæ nascuntur, Amm. 16, 7, 4 : les roses naissent au
milieu des épines.
- flores amoenæ ferre jube rosæ, Hor. O. 2, 3, 14
: ordonne d'apporter les fleurs du charmant rosier. ---
cf. Plin. 8, 152.
- flores rosarum, Lucr. 2, 627 : les fleurs
des rosiers. --- cf. Hor. O. 3, 29,
3; Plin. 18,
26, 236.
- rŏsācĕus,
a, um [rosa] : de rose, fait de roses.
- rŏsācĕum,
i, n. : huile de rose. ---
cf. Plin.
22, 24, 50, § 108; 32, 7, 23, § 68.
- rosaceum oleum,
Plin. 15, 7, 30 : huile de rose.
- rŏsācīnus,
a, um [rosa] : de
roses. --- Pelag. 6, 33.
- rŏsālis,
e [rosa] : de roses. ---
Inscr. Orel.
4419.
- Rŏsālĭa,
ĭum, n. : les Rosalies (fête annuelle où l'on déposait des fleurs
sur
les tombes). ---
CIL 5, 4489.
- rŏsans,
antis [rosa] : couleur de rose. --- Ps.-Virg. Catal. 2,
28.
- rŏsārĭum,
ĭi, n.
[rosarius] : champ de roses, roseraie. --- Col. 11, 2, 29;
Virg. G. 4, 119.
- rŏsārĭus,
a, um [rosa] : de roses. ---
Suet. Ner. 27.
- rŏsārĭus,
ĭi,
m. : marchand
de roses. --- Gloss.
- rŏsātĭo,
ōnis, f.
[rosa] :
action
de répandre des roses [sur des tombeaux]. --- Inscr. Orel. 1779 et
1804.
- rŏsātus,
a, um
[rosa] :
fait avec des roses.
- rŏsātum,
i, n. :
vin à la rose,
vin rosat. --- Pall. Febr. 32.
- rŏsātum
oleum,
Samm. 34, 637 : huile rosat.
- Roscĭa
lex, f. [Roscius] : la loi Roscia. ---
Cic. Mur. 40.
- Roscĭānum,
i, n. : ville du Bruttium (auj. Roscano). ---
Anton.
- Roscĭānus,
a, um [Roscius] : de Roscius.
--- Cic. de Or. 2, 242.
- roscĭdus,
a, um [ros] : - 1 - de
rosée. - 2
- couvert de rosée. ---
Varr R. 2, 2, 10; Virg. B. 8, 37. -
3
- poét. humide (de rosée),
humecté, mouillé, baigné. ---
Virg. En. 7, 683; Mart. 4, 18, 3.
- roscidus
humor, Plin. 9, 38 : rosée.
- roscida mella, Virg. B. 4, 30 : miel qui coule goutte à goutte,
comme la rosée.
- Iris roscida pennis, Virg. : Iris aux ailes baignées de rosée
(arc-en-ciel).
- roscida
dea, Ov. A. A. 3, 180 : l’Aurore (déesse qui répand la
rosée).
- roscida
luna, Virg. G. 3, 337 : la lune chargée de rosée, qui répand la
rosée.
- roscida saxa rivis Hernica, Virg. En. 7, 683 : rochers herniques
arrosés
par des ruisseaux.
- subst. au plur. n. roscida
cæspitum, Apul. M. 1, 2 : gazon humide de rosée.
- Roscĭus,
ĭi, m. : Roscius.
- L.
Roscius Othon, auteur
de la loi qui réglait les places au théâtre. --- Cic. Mur. 40.
- Q.
Roscius, célèbre comédien, ami de Cicéron qui plaida pour lui. ---
Cic.
Arch. 17; de Or. 1, 130.
- Sext.
Roscius d’Amérie, défendu par Cicéron. --- Cic. Off. 2, 51.
-
jam
profecto te intelleges inopia criminum summam laudem Sex. Roscio vitio
et culpæ dedisse, Cic. Sex. Ros. 48 : tu ne tarderas pas à te rendre
compte que, faute d'inculpations réelles, tu as fait à Sex. Roscius une
tare et un crime de ce qui est pour lui le plus grand titre d'éloge. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 414; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- L.
Roscius, lieutenant de César. --- Cæs. BG. 5,
24; 5, 13; 6, 35.
- Roscĭānus,
a, um : de Roscius. --- Cic. de Or. 2, 242.
- rosea
:
1
- rōsĕa, æ, f. : sorte
de chanvre [de Roséa]. --- Plin. 19, 174.
2
- Rōsĕa
(Rosia), æ, f. : Roséa (canton des Sabins, auj. le Roscie). ---
Cic. Att. 4, 15, 5.
- Rōsĕānus
a, um : de Roséa. --- Varr. R. 2, 7, 6.
- ou Rōsĕus,
a, um, Virg. En. 7, 712.
- Rōsellāna : voir Rusellana.
- rŏsētum,
i, n. [ros] : -
1
- rosier.
---
Virg. B. 5, 18. - 2
- roseraie. ---
Var. R. 1, 35.
- roseus
:
1
- rŏsĕus, a, um [rosa] :
a
- de rose, garni de roses.
--- Sen. Med. 70; Claud. Pros. 3, 85.
b
- de la couleur de rose, rose,
rosé, vermeil, purpurin. --- Plin. 21, 166 ; 37, 123, etc.
- roseus
Phœbus, Virg. En. 11, 913 : le vermeil Phébus.
-
rosea aurora, Lucr. 5,
657 : l’aurore aux doigts de rose.
c
- en parl. du teint, de l’incarnat
des joues, des lèvres, etc. --- Virg. En. 2, 593 ; 12,
606; Catul.
80, 1; Hor. O. 1, 13, 2.
2
- Rōsĕus, a, um : voir Rosea.
- rōsi
: parf. de rodo.
- Rōsĭa
: voir
Rosea.
- rōsĭdus,
a, um : c. roscidus. ---
Catul. 61, 24.
- rosĭo,
ōnis, f. : mal de ventre, coliques.
- rosiones
intestinorum (præcordiorum) : coliques.
- rosmărīnum, i,
n. : romarin (plante). --- Plin. 24, 99.
- rosmărīnus, i,
m. : romarin (plante). --- Hor. O. 3, 23, 16 ; Col. 9, 4, 2
; voir
ros.
- Rosologĭăcum, ī, n. :
ville de la Galatie. --- Anton.
- rōsŏr, ōris, m. [rodo]
: rongeur. --- Ambr. Serm. 81.
- rostellum,
i, n. [rostrum] : - 1 - petit
bec. --- Col. 8, 5, 14.
- 2 - museau.
--- Plin. 30, 99.
- rostra,
ōrum, plur. neutre de rostrum
: - 1 - les rostres,
la tribune aux harangues
(ainsi nommée à cause des éperons
des navires
ennemis qui l'ornaient). - 2
- la tribune,
la place publique, l'assemblée.
- in
rostra escendere (ascendere) : monter à la tribune.
- de
rostris descendere : descendre de la tribune.
- aliquem
de rostris deducere, Cæs. BC. 3, 21 : (faire) expulser qqn de la
tribune.
- pro
rostris : à la tribune, du haut de la tribune.
- in
rostris recitare, Liv. : lire (une lettre) à la tribune, devant le
peuple.
- rem a subselliis in rostra deferre, Cic. Clu. 111 : porter une
affaire du barreau à la tribune.
- rostra
= le forum. --- Hor. S. 2, 6, 50.
- rostra
movere, Luc. 8, 685 : émouvoir l’assemblée du peuple.
- voir
hors site rostra.
- rostrālis, e [rostra] : des rostres, rostral. --- Sid. Ep.
1, 11.
- rostrans, tis : qui a une pointe recourbée. --- Plin.
30, 99.
- rostrātus,
a, um [rostrum] : - 1 - recourbé
en
forme de bec. ---
Col. 2, 20, 30; Plin. 18, 171. -
2 -
garni d’un éperon [navire]. --- Cic. Inv. 2, 98; Suet. Cæs. 63.
- Rostrata
columna, Liv.
42, 20, 1 : colonne
rostrale [colonne garnie des éperons de navires pris sur
l’ennemi lors de la victoire de Duilius dans la première guerre punique,
cf. Quint. 1, 7, 2].
- rostrata
coronna, Plin.
16, 7 : couronne rostrale [décernée pour la prise d’un
navire ennemi ou pour un acte de courage dans une bataille navale].
- tempora
navali rostrata corona, Virg. En. 8, 684 : les tempes ceintes de
la couronne navale [rostrale]. --- cf. Vell. 2, 81; Suet.
Galb. 23.
- rostrum :
1
- rōstrum, i, n. [rodo] :
a
- bec (d’oiseau). --- Cic. Nat. 1, 101
; 2, 122.
b
- groin (des porcs). --- Cic. Div. 1,
23 ; 2, 48 ; Ov. M. 8, 371.
c
- museau, mufle, gueule [du chien, du loup, etc.].
--- Ov. M. 1, 536 ; Plin. 28, 157 ; 8, 112.
d
- en parl. d’une personne, injure ou plaisanterie.
--- Plaut. Men. 89 ; Petr. 75, 10.
e
- trompe (d’abeille). --- Virg. G. 4,
74 ; Plin. 11, 21.
- fig., objets ayant cette forme.
ff
- éperon (de navire). --- Cæs. BG. 3,
13, 8 ; 3, 14, 4 ; BC. 2, 6 ; Liv. 28, 30, etc.
- trifidum
rostrum, Sil. 6, 358 : éperon à trois pointes. --- cf. Virg. En. 5,
143.
g
- d’où rostra. --- voir rostra.
h
- pointe d’une serpette. --- Col. R.
4, 25, 1.
ii
- pointe du soc de la charrue. ---
Plin. 18, 171.
jj
- bec de lampe. --- Plin. 28, 163, etc.
- voir hors site rostrum
2
- Rostrum Nemavĭæ, n. : ville de Vindélécie. ---
Anton.
- rŏsŭla, æ, f. [rosa] :
petite rose. --- Drac. Laud. 1, 717.
- Rōsŭlānum, i, n. et Rōsŭlānus ager : c. Rosea. ---
Serv. En. 7, 712.
- rŏsŭlentus,
a, um : - 1 - émaillé
de roses. --- Prud. Péri. 3, 199.
- 2 - rose,
vermeil. --- Capel. 1, 73.
- rōsūra, æ, f. : c. rosio. --- Plin.-Val. 2, 28.
- rosus
:
1
- rōsus, a, um : part. passé de rodo.
2
- rosŭs, ūs, m. (= rosio) : mal de ventre, coliques.
- rŏta, æ, f. :
1
- roue. --- Lucr. 6, 551 ; Plin. 16, 229 ;
Varr. R. 3, 5, 15.
- [de
machine]. --- Cato, Agr. 11, 3 ; Hor. O. 3, 10, 10.
- rotæ
vestigia, Ov. : ornières.
- si
rota defuerit, tu pede carpe viam, Ov. A. A. 2, 230 : si tu n'as pas de
voiture, fais la route à pied.
2
- roue de potier. --- Hor. P. 22 ; Sen.
Ep. 90, 31 ; Tibul. 2, 3, 48.
3
- roue [instrument de supplice].
- in
rotam escendere, Cic. Tusc. 5, 24 : monter sur la roue. --- cf. Sen.
Ep. 70, 23.
- vorsor
in amoris rotā, Plaut. Cist. 2, 1, 4 : je passe par toutes les transes
de l'amour.
4
- la roue d’Ixion. --- Virg. G. 3, 484 ; En.
6, 616 ; Tibul. 1, 3, 74.
5
- rouleau. --- Tac. H. 4, 23 ; Vitr. Arch.
10, 13, 2.
6
- char. --- Ov. M. 1, 448 ; Prop. 1, 2,
20.
- rotæ
impares, Ov. A. A. 1, 264 : roues inégales du char de Thalie [distique
élégiaque].
7
- disque du soleil. --- Lucr. 5, 432.
- rota
solis (Phoebi) : le char du soleil, le soleil.
- hesperia
rota, Sen.-tr. : le soleil à son déclin.
- rota
Luciferi, Tibul. : l'étoile du matin.
8
- sorte de poisson de mer. --- Plin. 9, 8 ;
32, 144.
9
- roue [symbole de l’instabilité].
- rota
fortunæ, Cic. Pis. 22 : la roue de la fortune. --- cf. Tibul. 1, 5,
70 ; Prop. 2, 8, 8.
- rŏtābĭlis, e [roto] : -
1
- qui
peut être mû circulairement. --- Amm. 23, 4, 2. - 2
-
où l’on peut aller en voiture. --- Inscr. Grut. 149, 1.
- rŏtābŭlum, i, n. : voir rutabulum.
- rŏtābundus, a, um [roto] : qui se meut en cercle. ---
Chalcid. Tim. 40.
- rŏtālis, e : qui a des roues, à roues. --- Capit.
Macrin. 12, 17.
- Rŏtāna Diana, f. : Diane adorée à Rota, ville des
Crustumériens. --- Inscr.
- rŏtārĭum, ĭi, n. [rota] : péage sur une route, droits de
barrière. --- Inscr. Renier. 2300, 2301.
- rŏtātĭlis, e [roto] :
- 1
- circulaire.
--- Sid. Ep. 2, 9.
- 2
- fig. rapide [en parl. du trochée].
--- Prud. Péri. præf. 8.
- rŏtātim,
adv. : en rond, en tournant. ---
Apul. M. 10, p. 253, 19.
- fig. dicere rotatim,
Diom. 407, 3 : parler avec volubilité.
- rŏtātĭo,
ōnis, f. [roto]
: action de mouvoir en rond, de faire tourner, rotation. ---
Vitr 8, 3, 1.
- rŏtātŏr, ōris, m. [roto] :
- 1
- celui
qui fait tourner (pirouetter). ---
Stat. S. 2, 7, 7.
- 2
- celui
qui arrondit. --- Cassiod. Var. 7, 5.
- rotatus
:
1
- rŏtātus, a, um : part. passé de roto.
2
- rŏtātŭs, ūs, m. : action de faire tourner.
--- Stat. Ach. 2, 417 ; Aus. Id. 10, 362.
- rŏto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- mouvoir
circulairement, faire tourner. --- Ov. M. 4, 517 ; 9, 217.
2
- faire
tournoyer. --- Liv. 42, 65, 10 ; Virg. En. 9, 441.
3
- faire rouler.
--- Sen. Nat. 3, 27, 6 ; [fig.]
Sen. Nat. 2, 35, 2.
4
- passif
sens réfl. se mouvoir en rond, tourner, tournoyer. --- Ov.
M. 12, 296 ; Stat. Ach. 1, 56.
- fig.
rotato sermone, Juv. 6, 449 : en phrases qui s’arrondissent.
- intr.
5
- rouler,
se mouvoir en tournant.
- rotari
malis, Prud. : être le jouet du malheur.
- saxa rotantia Virg. En. 10, 362 :
rochers qui roulent.
6
- faire la
roue [paon]. --- Col. 8, 11, 8.
- rŏtŭla, æ, f. [rota]
:
petite roue. --- Plaut. Pers. 443 ; Col. 11, 3, 52.
- rŏtŭlus,
m. : c. rotula. --- Calp. 7, 51.
- rŏtunda, æ, f. [rotundus] : boulette. --- Scrib. 201.
- rŏtundātĭo,
ōnis, f.
[rotundo] : action d’arrondir, forme circulaire. --- Vitr. 1,
6.
- rŏtundātus,
a, um : part. passé de rotundo. - 1
- arrondi.
- 2 - fig.
bien
tourné, harmonieux, élégant.
--- Sid. Ep. 8, 4.
- (Lebaigue
P. 1106 et P.
1107)
- rŏtundē [rotundus] :
1
- en rond.
- rŏtundissime
Col. Arb. 5, 2.
2
- fig. d’une manière arrondie, élégamment.
--- Cic. Fin. 4, 7.
- rŏtundĭfŏlĭus, a, um : qui a la feuille ronde.
--- Apul. Herb. 71.
- rŏtundĭtās,
ātis, f. :
1
- rondeur. --- Plin. 37, 190.
2
- fig. construction périodique des phrases [style
arrondi]. --- Macr. S. 7, 5, 1.
- rŏtundo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- former en rond, arrondir. --- Cic. Tim. 31.
- rotundari in caulem,
Plin. 21, 106 : s'arrondir en tiges.
2
- arrondir [une somme], compléter. ---
Hor. Ep. 1, 6, 34.
3
- arrondir, polir [le style]. --- Sid.
Ep. 8, 4.
- rŏtundŭla,
æ, f.
[rotunda] : pastille ronde. --- Apul. Herb. 13.
- rotundus :
1
- rŏtundus,
a, um :
a
- qui a la forme d’une roue, rond. --- Lucr.
4, 502; Cic. Fin. 2, 36; Rep. 6, 15; Nat. 1, 24.
- nihil
rotundius, Cic. Tim. 17 : rien de plus rond.
-
rotundissimus, Cels. 8, 1 : le plus rond.
- toga
rotunda, Quint. 11, 3, 139 : toge bien arrondie, qui tombe bien.
- prov. mutat
quadrata rotundis, Hor. Ep. 1, 1, 100 : il donne une forme
ronde
à ce qui est carré (= il bouleverse tout).
b
- arrondi.
- teres
atque rotundus, Hor. S. 2, 7, 86 : [le sage stoïcien] semblable à
une boule unie sur laquelle glissent les événements. --- cf.
Quint. 8, 5, 27.
- en parl. du style arrondi, poli,
dont tous les éléments sont bien équilibrés. --- Cic. Br. 272 ; Or
40.
- ore
rotundo loqui, Hor. P. 323 : avoir un langage aisé, coulant.
--- cf. Gell. 16, 1, 1; 17, 20, 4.
2
- Rŏtundus, i, m. : surnom romain. ---
Plin. 33, 145.
- Rōxanē (Rhōxanē),
ēs, f. : Roxane [femme d’Alexandre le Grand]. --- Curt.
8, 4, 23 ; Just. 12, 15, 9.
- gr.
Ῥωξάνη.
- Roxolāni
(Rhoxolāni),
ōrum, m. : les Roxolans (peuple scythe).
- Rŭbastīnus : voir Rubustinus.
- Rubĕās, æ, m. : voir Rusbeas.
- rubecula, æ, m : le
rouge-gorge. --- néo-latin.
- ou erithacus rubecula.
- rŭbēdo, ĭnis, f.
[rubeo] : couleur rouge. --- Firm. Math. 2, 12.
- rŭbĕfăcĭo,
ĕre, fēci, factum [rubeo,
facio] : - tr. - rendre rouge, rougir. --- Ov. M. 8, 383.
- Rŭbella, æ, m.
: Rubella (nom d'homme).
--- Inscr.
- rŭbellĭāna
(s.-ent. vitis), f.
: espèce de vigne (dont
le bois
est rougeâtre). --- Col. 3, 2, 14.
- rŭbellĭo,
ōnis, f. [rubellus] : rouget [poisson de mer]. ---
Plin. 32, 138; Apic. 10, 459.
- Rŭbellĭus,
ĭi, m. : Rubellius (nom d'homme). ---
Tac. An. 13,
19 ; 14, 22, etc.
- rŭbellŭlus,
a, um [rubellus]
:
légèrement rouge. --- Capel. 5, 566.
- rŭbellus,
a, um [ruber] : tirant sur le rouge, rosé.
- Veientani bibitur fæx crassa rubelli, Mart. 1, 104, 9 : ce qui est
bu, c'est
la lie épaisse du vin clairet de Véies.
- rubellæ
vineæ
:
voir rubelliana. --- Plin. 14, 23.
- subst.
n. rŭbellum
: vin
clairet, vin rosé.
--- Pers. 5, 147.
- Ruben,
indécl. m. : Ruben (premier fils de Jacob). ---
Bibl.
- Rubenites, æ, m. : descendant de Ruben.
- Rubenitis
quoque et Gaditis et dimidiæ tribui Manasse ait ... Vulg. Jos. 1, 12 :
Josué dit aux Rubénites, aux Gadites et à la demi-tribu de Manassé ...
- rŭbens,
entis :
p.-adj.
de rubeo] :
1
- rouge. --- Lucr. 2, 35 ; Virg. B.
4, 43 ; Tibul. 2, 1, 55.
- ver
rubens, Virg. G. 2,
319 : le
printemps diapré.
-
rubentior Plin.
37, 89.
2
- fig.
rouge,
rougissant de pudeur, de modestie. --- Tibul. 3,
4, 32 ; Mart. 5, 2, 7.
- Rŭbensis
(Rŭbrensis) lacus, m. : lac de la Narbonnaise,
traversé par l’Atax. ---- Plin. 3, 32.
-
ou Rŭbresus,
i, m., Mel. 2, 5, 6.
- rŭbĕo,
ēre [ruber] : - intr. - 1
-
être rouge,
être rougi. - 2 - être
rouge de honte, être
confus.
1
- être
rouge. --- Lucr. 6,1166, etc. ;
Virg. G. 2, 430; Ov. M. 11, 375, etc.
2
- fig. être
rouge de pudeur,
de honte, être confus. --- Cic. Verr. 2, 187 ;
Att. 15, 4, 3.
- hærere homo, versari, rubere, Cic. Verr. 2, 2, 187 : l'homme d'être
embarrassé, de s'agiter, de rougir. --- trad.
Touratier, Syntaxe latine, p. 336; éd. Peeters France.
- rŭbĕr,
bra, brum [ru-,
cf. rufus, etc.] : rouge. --- Lucr.
4, 1051; Hor. O. 3, 13, 7; Ov. M. 11, 368.
- Oceani
rubrum æquor, Virg.
G. 3, 359 : la
nappe rouge de l’Océan [rougie par le coucher du soleil].
- rubrior
Plin.
10, 180.
- ruberrimus
Cels.
5, 18, 31.
- leges
rubræ, Juv. 14, 192
: les
lois aux titres rouges.
- Rubrum
mare : la
mer Rouge, la mer des
Indes, le golfe Persique.
---
Mel. 1, 10; 3, 7, 8; 3, 8,
1; Plin. 6, 23, 28,
§ 107; Cic. Nat. 1, 35,
97; Nep. Hann. 2,
1; Tib. 2, 4, 30; Prop. 1, 14,
12; 3,
13 (4, 12), 6; Sil. 12,
231; Liv. 42, 52, 12.
- mare
quo adluitur, ne colore quidem abhorret a ceteris; ab Erythro rege
inditum est nomen, propter quod ignari rubere aquas credunt, Curt. 8,
9, 14 : il est certain que la mer qui baigne l'Inde n'a pas une couleur
différente de celle des autres mers; elle a pris son nom du roi
Érythrus; ce qui a fait croire aux ignorants que ses eaux sont rouges.
- Rubrum
mare =
Erythræum mare : la mer Rouge, la mer Erythrée.
- voir Erythræ.
- Rubra æquora : la Mer Rouge. --- Prop.
1, 14, 12.
- Rubrum
litus : les bords de la Mer Rouge ou du Golfe Persique, l'Inde,
l'Arabie.
- Rubra
Saxa : les Pierres-Rouges (= Grotta Rossa,
petite ville entre Rome et
Véies). ---
Cic. Phil. 2,
77 ; Liv. 2, 49, 12; Tac. H. 3, 79.
- Rubræ,
ārum, f. : les Pierres-Rouges.
- rŭbesco,
ĕre, bŭi
[rubus] : - intr. - 1
- rougir,
devenir rouge. ---
Virg. En.
3, 521; 7, 25; 8, 695; Ov. M. 2, 116, etc.; Plin. 21, 14. -
2 -
rougir de honte. ---
Sen. Ep. 11,
4.
- rŭbēta,
æ, f. [rubus]
: rainette, sorte de grenouille. --- Plin. 8, 110;
Juv. 1, 70.
- rŭbētum,
i, n.
[rubus] : lieu
couvert de ronces, buissons de ronces. --- Ov. M. 1, 105.
- rubeus
:
1
- rŭbĕus, a, um [ruber]
: roux,
roussâtre. --- Varr. R. 2, 5, 8; Pall. 4, 14, 3.
2
- rŭbĕus, a, um
[rubus] : de ronces.
- virga
rubea
: cornouiller sanguin. --- Virg. G. 1, 266.
- Rŭbi,
ōrum, m. : Rubi (auj. Ruvo, ville d'Apulie). ---
Hor. S. 1, 5,
94.
- rŭbĭa,
æ, f. : garance (plante qui teint en rouge).
--- Plin. 19, 47
; 24, 94.
- rŭbĭbundus,
a, um : c. rubicundus. ---
Prisc. 4, 35.
- rubico
:
1
- rŭbĭco, are
[rubia] : - tr. - faire
rougir. ---
Fort. Mart. 2, 462.
2 - Rŭbĭco,
ōnis, m. : le Rubicon (petite
rivière qui formait la limite entre la Gaule Cisalpine et l’Italie
; il était interdit à tout général romain d’entrer en armes en Italie ;
César le franchit donnant ainsi le signal de la guerre civile]. ---
Cic. Phil. 6, 5; Plin. 3, 115.
- ou Rŭbĭcōn,
Luc. 1, 214.
- fonte cadit modico parvisque inpellitur undis puniceus Rubicon, cum
fervida canduit æstas, perque imas serpit valles et Gallica certus
limes ab Ausoniis disterminat arva colonis, Lucain, 1, 213 : le Rubicon
aux flots rouges, faible dans sa source, roule à peine ses eaux
défaillantes sous les signes brûlants de l’été; il serpente au fond des
vallées, et sépare les champs de la Gaule, des campagnes de l'Italie.
- voir hors site
: Rubicon.
- rŭbĭcundōsus,
a, um [rubicundus] : très rouge. --- Dynam. 2, 35.
- rŭbĭcundŭlus,
a, um [rubi-cundus]
: qq peu rubicond. --- Juv. 6, 424.
- rŭbĭcundus,
a, um : [rubeo]
:
1 - rouge.
- rubicunda,
Ceres Virg. G.
1, 297 : moisson dorée.
- arcus
rubicundior quam
sol, Sen. Nat.
1, 5, 2 : l'arc-en-ciel est (dans sa partie brillante) d'un
rouge
beaucoup plus foncé que le soleil.
- prout
cuique acrior acies aut hebetior est, ita ait aut lucidiorem esse aut
rubicundiorem, Sen. Nat. 7, 11 : chacun, selon qu'il a la vue
plus
perçante ou plus faible, déclare la comète plus brillante ou plus rouge
.
2 -
rougeaud,
rubicond. --- Plaut. Ps. 1219.
- rŭbĭdus
(rŏbĭdus), a, um [rubor] :
1 - rouge foncé, rouge-brun.
- rubidus
panis : pain brun. --- Plaut. Cas.
310, cf. P. Fest. 263.
2 - rubicond.
- facies rubida ex vinulentia, Suet. Vit. 16 : trogne d'ivrogne
rubiconde.
- rubig-,
Rubig- : c. robig-, Robig-
- (Rubigalia,
rubigino, rubiginosus, rubigo, Rubigus).
- voir
Robigalia,
etc.
- rŭbŏr,
ōris, m. [rubeo] :
1 - rougeur,
couleur rouge. --- Cic. Nat. 1, 75 ; Or.
79.
2 - pourpre.
- au
plur. Tyrii rubores, Virg. G. 3, 307 : la
pourpre de Tyr. --- cf. Sen. Herc. Oet. 664.
- en
parl. du visage. --- Cic. Tusc. 4, 19
; Liv. 30, 15, 1; Ov.
M. 1, 484, etc.
- plaist.
- in ruborem dare aliquem, Plaut. Cap. 962 : rendre rouge le
corps de qqn [par des coups].
3 -
réserve,
pudeur, délicatesse. --- Cic. de Or. 2, 242.
4 - rougeur
de la honte,
honte, ignominie, déshonneur.
-
ruborem afferre alicui,
Cic. Rep. 4,
6 : être une source de honte pour qqn.
--- cf. Liv. 4, 35, 11;
Curt. 9, 7,
25; Tac. H. 1, 30.
- rubor
est (alicui) avec
inf. : c’est
une honte de.
- nec
rubor est emisse, Ov. A. A. 3, 167 : et je n'ai pas honte d'avoir
acheté.
- nil
tua facta ruboris habent, Ov. H. 20, 204 : tes actions n'ont rien dont
tu doives rougir.
5
- honte,
confusion.
- avec double dat. - aliquid
alicui rubori est, Liv.
45, 13, 14 : qqch remplit qqn de confusion, qqch le fait
rougir. --- cf. Tac. An.
14, 55; Ov Am. 3, 14, 21.
- duas
res ei rubori fuisse,
Liv. 45, 13, 14 : deux choses (ajouta-t-il) lui avaient causé
de la confusion.
- sæpe
minus est constantiæ in rubore, quam in culpa, Curt. 9, 7 : l'innocent
qu'on fait rougir a souvent moins d'assurance que le coupable même.
- rŭbōrātĭŏr,
ōris, adj. : qui couvre davantage de honte, plus honteux.
--- Tert. Anim. 25.
- Rŭbræ,
ārum, f. : c. Rubra saxa. --- Mart. 4,
64, 15.
- rŭbrans, tis [ruber]
: rouge. --- Alcim. Carm. 5, 525.
- rŭbrātus, a, um [ruber]
: rougi, rouge. --- Alcim. Ep. 12.
- Rŭbrensis
lacus : voir Rubensis.
--- Plin. 3, 4, 5, § 32.
-
ou Rŭbrēsus lacus, Mel. 2, 5, 6.
- Rŭbrĭa lex, f.
: loi Rubria [du tribun Rubrius]. --- Inscr.
- rŭbrica,
æ, f. :
1 - rubrique, terre rouge. --- Col. 3, 11 ;
Plin. 18,
135
2
- craie rouge. --- Hor. S. 2, 7, 98.
3
-
rouge (pour le visage), fard. --- Pl. Truc.
294.
- couleur rouge
4
- rubrique, titre écrit en couleur rouge. ---
Dig. 43, 1, 2, 3.
5
- recueil des lois où les titres de chapitres
étaient inscrits en rouge.
- se
ad album ac rubricas transferre,
Quint. 12, 3, 11 : se porter à l’étude du droit et des lois. --- cf.
Pers. 5, 90.
- rubricatus :
1 - rŭbrīcātus,
a, um [rubrica] : rougi. --- Petr. 46, 7.
2 - Rŭbrīcātus,
m. ou Rŭbrīcātum, i, n.
: fleuve de la Tarraconnaise. --- Plin. 3, 21.
- rŭbrīcōsus,
a, um
[rubrica] : qui a beaucoup de rubrique [de craie rouge]. ---
Cato, Ag. 128 ; Col. 4, 33; Plin. 18, 163.
- rŭbrīcus, a, um [(ruber] : rouge. --- Not. Tir.
86, 128.
- Rŭbrĭus, ĭi, m. : Rubrius (nom de famille romaine). ---
Cic. Verr. 2, 1, 64 ; Phil. 2, 40 ; Cæs. BC. 2, 23.
- erat comes ejus Rubrius quidam, homo factus ad istius libidines, qui
miro artificio, quocumque venerat, hæc investigare omnia solebat, Cic.
Ver. 2, 1, 64 : parmi ses compagnons était un certain Rubrius, homme
créé tout exprès pour servir les passions de Verrès, et qui, partout où
il allait, s'entendait merveilleusement à lui trouver de quoi les
satisfaire.
- Rŭbrĭānus,
a, um : de Rubrius. --- Dig. 40, 5, 26, 9.
- Rŭbrum
mare, n. : voir Ruber.
- rŭbrus
: c. ruber. --- Sol. 40, 23.
- rŭbŭi
: parf. de rubeo et de rubesco.
- rŭbus,
i, m. :
1 - cornouiller sanguin. --- Cæs. BG. 2, 17, 4 ;
Virg. B. 3, 89.
2 - ronce.
- (au fém. Prud. Cath. 5, 31; id. Apoth. 123).
- rubi atque sabuci, fungosi generis, aliter tamen quam ferulæ, quippe
plus ligni est, Plin. 16, 179 : les ronces (rubus
fruticosus, L.) et le sureau (XXIV, 35), plante spongieuse,
non cependant comme la férule, car il a plus de bois.
- tertium
genus Idæum vocant Græci a loco, Plin. 16, 180 : la troisième espèce
(de ronces) a été appelée idéenne, du nom du lieu où elle croît.
- rubus idæus : la ronce du mont Ida, le
framboisier.
- flamma
ignis de medio rubi : le buisson ardent.
- apparuit
ei Dominus in flamma ignis de medio rubi et videbat quod rubus arderet
et non conbureretur, Vulg. Exod. 3, 2 : l'ange de l'Eternel lui
(à Moïse) apparut dans une flamme de feu au milieu d'un buissson et
Moïse le voyait brûler sans se consumer.
3 - framboise. --- Prop. 3, 13, 28.
- Rŭbustīnus,
a, um, de Rubi [en Apulie]. --- Frontin.
- subst. m. plur. Rŭbustīni : habitants de
Rubi. --- Plin. 3, 105.
- Rucinātes, um (ĭum), m. : peuple de Vindélicie. ---
Plin. 3, 137.
- ructa,
æ, f. : œsophage.
--- Gloss.
- ructābundus,
a, um [ructo]
: qui rote sans cesse. --- Sen. Vit. 12, 3.
- ructāmĕn,
ĭnĭs, n. : renvoi, rot, éructation. --- Prud.
Ham. 467; cf. ructŭs, ūs
- ou ructātĭo,
ōnis f. ---
C. -Aur. 5, 3, 56.
- ructātŏr,
ōris, m.
[ructo] : celui qui exhale; [fig.],
qui prêche. --- Aug. Serm. 32, 2.
- ructātrix,
īcis, f. : qui fait faire des éructations (du gland).
- ructatrix
menta, Mart. 9, 48, 10 : menthe aphrodisiaque.
- ructatus
:
1 - ructātus,
a, um : part. passé de ructo; rejeté, vomi.
2 - ructātŭs,
ūs, m. : c. ructus. --- Aug. Faust. 20, 13.
- ructo,
āre, āvi, ātum (ructor, āri, ātus sum) :
- (Lebaigue
P. 1107 et P.
1108)
- ructor, Varr. R. R. 3, 2, 3; ructatur, Hor. A. P. 457:
ructaretur, Cic. ap. Paul. ex Fest. p. 263.
1
- intr. - roter, avoir des renvois.
--- Cic. Phil. 2, 63; Tusc. 5, 100; Fam. 12, 25, 4; cf. P. Festus.
2 - tr. - a
- vomir, rendre, rejeter.
- b - débiter avec
emphase.
- ructare glandem,
Juv. 6, 10 : avoir des éructations de gland. --- cf. Mart.
9, 48.
- rejeter
[renvoyer] dans une éructation. --- Sil. 2, 685; 15, 435.
- sapientiam
ructare, Tert. Test, an. 1 : prêcher la sagesse, cf. ructator
- ructare Tiberim,
Sid. Ep. 4, 17 : bien parler le latin.
- ructor,
āri : c. ructo.
- intr.
- Cic. d. P.-Fest. 263, 3.
- tr.
- aves
ructari, Varr. R. 3, 2, 3 : avoir des éructations d’oiseaux [servis aux
repas].
- fig. versus rectari, Hor. P. 457 :
cracher des vers.
- ructŭōsus,
a, um : entrecoupé
de rapports. --- Cæl. d. Quint. 4, 2, 123.
- ructŭs,
ūs, m. : rot,
rapport. --- Cic. Fam. 9, 22, 5; cf. erugo.
- rudens
:
1
- rudens, entis : part. prés. de rudo.
2
- rudens, entis, m. :
- fém. Plaut.
Rud. 938; abl. rudente, qqf. rudenti ; gén. plur. rudentum,
qqf. rudentium.
a
- cordage [de navire], câble. ---
Cic. Div. 1, 127.
-
laxare rudentes, Virg. En. 3, 267 : mettre à la voile
(lâcher les écoutes).
- fig. rudentibus apta fortuna, Cic.
Tusc. 5,
40 : fortune suspendue à des cordages.
b
- vaisseau. --- V.-Fl. 1, 627.
c
- corde [en gén.J. --- Vitr. 10, 17.
- rūdĕra
: plur.
de rudus, eris.
- rūdĕrārĭum
cribrum, n. : claie
à tamiser. --- Apul. M. 8, 23.
- rūdĕrātĭo,
ōnis, f. : [rudero]
: bétonnage, pavage en blocage ou blocaille. --- Vitr. 7, 1, 1.
- rūdĕrātus,
a, um : qui contient du blocage, couvert de gravats. ---
Plin. 21, 20.
- rūdĕro,
āre, āvi, ātum : - tr. - bétonner, faire un lit de
blocage.
--- Vitr. 7, 1.
- Rŭdĭæ, ārum, f. : Rudies [ville de Calabrie, patrie
d’Ennius]. --- Plin. 3, 102.
- rŭdĭārĭus,
ĭi, m. : gladiateur licencié (à qui on a donné son congé). ---
Suet. Tib. 7.
- rŭdĭbundus, a, um [rudo] : qui brait sans cesse. ---
Aldelh.
- rŭdĭcŭla, æ, f. [rudis, eris] : spatule. --- Cato,
Agr. 95, 1.
- rŭdīmentum,
i, n. [rudis, e-rudio] : apprentissage, noviciat, rudiments, essais,
début
dans une carrière.
- juventutem
nostram pro militari rudimento adsuefacere libidini prætorum, Liv. 21,
3 : (nous devons) pour l'apprentissage de la vie militaire habituer nos
jeunes gens aux caprices des généraux.
- rudimentis
militiæ imbutus, Vell. 2, 129, 2 : qui a fait ses premières armes.
- ut
sub militia patris tirocinii rudimenta deponeret, Just. 9, 1, 8 : pour
terminer dans l'armée de son père l'apprentissage du métier des armes.
- prima
rhetorices rudimenta, Quint. 2, 5, 1 : les premiers éléments de la
rhétorique.
- Protogenis
rudimenta, Petr. 83, 1 : les premiers ouvrages de Protogène.
- civilium
officiorum rudimentis regem Archelaum defendit, Suet. Tib. 8 : pour son
apprentissage des devoirs civils, il défendit le roi Archelaüs.
- prima
pueritiæ rudimenta in domo Epaminondæ deposuit, Just. 7, 5, 3 : les
premières
leçons de son enfance, il les reçut dans la maison d'Epaminondas.
- Rŭdīnus, a, um [Rudiæ] : de Rudies,
épithète d’Ennius. --- Cic. Arch. 22
- Rŭdīni,
ōrum, m. : peuple de Dalmatie. --- Plin. 3, 144.
- rudis
:
1
- rŭdis, e. :
a
- qui n'est pas travaillé, brut.
- æs
infectum rudus appellatur : le cuivre non travaillé est appelé rudus. ---
cf. P. Festus.
- rudis
moles, Ov. M. 1, 7 : masse informe.
- rudis
vox, Quint. 11, 3, 32 : voix rude.
- [en
parl. de la terre] Varr. R. 1, 44, 2; Virg. G. 2, 211 ;
Ov. M. 5, 646.
-
[de la pierre] Quint. 9, 4, 27.
-
[du marbre] Quint. 2,
19, 3.
- [de
la laine] Ov. M. 6, 19, etc.
- n. plur. rudia, Quint. 2, 12,
8 : les objets bruts.
- detrahit
doctrina aliquid, ut lima rudibus, Quint. 2, 12, 8 : l'étude polit
quelque peu l'esprit, comme fait la lime aux objets bruts.
b
- nouveau, jeune, neuf.
- rudis
agna, Mart. 9, 71, 6 : brebis qui vient de naître. --- id. 7,
95, 8; Sen. Troad. 217; Vulg. Matt. 9, 16.
c
- fig. qui n’est pas dégrossi, inculte,
grossier, ignorant. --- Cic. Br. 294; Sest. 47, etc.
- rudis in re publica ? ... qui viginti jam annos bellum geram cum
impiis civibus, Cic. Phil. 6, 17 : suis-je novice dans les affaires
publiques ? alors que depuis plus de vingt ans, je fais la guerre aux
citoyens sacrilèges. --- cf.
Touratier, Syntaxe latine, p. 259; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- rudis
antea et ignarus belli, sollertissimus omnium in paucis tempestatibus
factus est, Sall. J. 96 : lui qui jusque là n'avait ni connaissance ni
expérience de la guerre devint en peu de temps le plus habile de tous. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
277; éd. Peeters France.
- rudis et
integer
discipulus, Cic. Nat. 3, 7 : disciple tout neuf et n’ayant reçu
aucune
empreinte.
- quæ
pueris nobis ex commentariolis nostris inchoata ac
rudia exciderunt, Cic. de Or 1, 5 : les ébauches informes que dans
ma
première jeunesse j’ai laissé échapper de mes cahiers d’école.
- rudis rei
militaris, Cic. Ac. 2, 2 : ignorant tout de l’art militaire. --- cf.
Cic. Fl. 16; Balb. 47; Verr. 2, 17; Off. 1, 1;
Nep. Pel. 1, 1.
- rudis in
+ abl. - rudis omnino
in nostris poētis,
Cic. Fin. 1, 5 : tout à fait ignorant de notre poésie.
- rudis in
disserendo,
Cic. Rep. 1, 13 : étranger à l’art d’argumenter. --- cf.
Cic. de Or. 1, 218;
Phil. 6, 17, etc.
- avec abl. seul. --- Ov. Tr. 2, 424;
Stat. Th. 6, 437 ; Vell. 2, 73, 1.
- rudis
ad ...
- rudis
ad pedestria bella, Liv. 24, 48, 5 : sans aucune connaissance des
combats
de l'infanterie. ---
Liv. 21, 25, 6; 45, 32, 10; Ov. H. 11, 48; P. 3, 7, 18; Curt. 6,
21, 9.
- avec dat. - fontes rudes puellis, Mart.
6, 42, 4 : sources
étrangères aux jeunes filles.
- rudis
+ inf. Sil. 6, 90; 8,
262.
2
- rŭdis, is, f. : - a
- baguette (non polie
dont les gladiateurs se servaient comme d'une espèce de fleuret pour
s'exercer).
- b - baguette
d'honneur (remise
au gladiateur à la fin de sa carrière). - c
- spatule. ---
Cato, Agr. 79; 104, 2; 106, 1; Plin. 34,
170.
-
abl. rude; qqf. rudi,
cf. Macr. 4, 5.
- rudem
accipere, Cic.
Cic. Phil. 2, 74 :
recevoir son congé, être licencié, prendre sa retraite. --- cf.
Hor. Ep. 1, 1, 2; Juv. 6, 113;
Suet. Cl. 21.
- rŭdĭtās,
ātis, f.
[rudis] : impéritie. --- Apul. Flor. 20.
- rŭdītŭs,
ūs, m.
[rudo] : braiment [de l’âne]. --- Apul. M. 8, 29.
- rŭdo,
ĕre, īvi, ītum : - intr. -
- rūdo, Pers. 3, 9; gén. plur. du part. passé rudentūm, Virg. En. 7, 16; parf.
rudivi Apul. M. 7, 13.
1
- braire. --- Ov. F. 1, 433.
2
- rugir. --- Virg. En. 7, 16.
3
- crier fortement [en parl. de l’homme],
hurler. --- Virg. En. 8, 248.
4
- faire du bruit.
-
prora rudens, Virg. En. 3, 561 : proue qui crie.
- rŭdŏr,
ōris, m.
[rudo] : retentissement. --- Apul. Flor. 17.
- rudus
:
1
- rūdus, ĕris, n. = raudus.
2
- rudŭs, ĕris ,
n. : -
a - gravats,
plâtras, déblais,
décombres, ruines. --- Tac. A. 15, 43. - b -
béton. --- Vitr. 7, 1. - c -
marne, terre grasse. --- Col. 10, 81.
- ruduscŭlum
(roduscŭlum, rauduscŭlum), i, n. : - 1 -
petit lingot de cuivre. - 2 - petite
dette.
- Rufinus,
i, m. : Rufinus (nom d'homme).
- Rufĭo,
ōnis, m. : Rufio (nom d'homme).
- rufĭus,
ĭi, m. (mot gaulois) : loup-cervier.
- rufo,
āre : - tr. - Plin. - rendre roux.
- rufari,
Plin. : devenir roux.
- rufulus
:
1
- rufŭlus, a, um
: un peu roux, rougeâtre.
2
- Rufŭlus, i, m.
: Rufulus (nom d'homme).
- rufuli,
ōrum, m. : les rufules
(tribuns nommés par
le consul, conformément à la loi de Rutulus Rufus).
- rufus
:
1
- rufus, a, um : roux; rouge.
2
- Rufus, i, m. : Rufus (surnom).
- ruga
:
1
- rūga, æ, f. :
- a
- ride. - b
- visage renfrogné, visage sévère, sévérité. - c
- rugosité, aspérité. - d
- pli (d'un vêtement).
- e - Plin. écrou.
- non
cani nec rugæ auctoritatem arripere possunt, Cic. Sen. 18, 62 : ni les
cheveux blancs ni les rides ne peuvent enlever l'autorité.
- rugas
cogere, Ov. : froncer les sourcils.
- remittere
aliquid ex rugis, Plin. Ep. 9, 17, 2 : se dérider un peu.
- rugas
in fronte contrahere, Varr. R. R. 1, 2, 26 : prendre des rides au front.
- dum
tarda senectus inducat rugas, Tib. 2, 2, 20 : jusqu'à ce que la
vieillesse
indolente ride le front.
- de
rugis crimina multa cadunt, Ov. Am. 1, 8, 46 : un front ridé cache
souvent
bien des crimes.
- pruna
siccata in rugas, Plin. : prunes ridées.
2
- Rūga, æ, m. :
Ruga (surnom d'homme).
- rūgātus,
a, um : part. passé de rugo.
- Rugii,
ōrum, m. : les Rugiens (peuple germain).
- rūginōsus,
a, um : ridé, rugueux.
- rŭgĭo,
īre : - intr. - 1 -
rugir. - 2
- rugir, crier, vociférer.
- rŭgitŭs,
ūs, m. : rugissement.
- intestinorum
rugitus, Hier. : borborygme.
- rūgo,
āre, āvi, ātum
[ruga] :
- 1 -
tr. - rider.
- 2 - intr. - se
froncer, faire des
plis. --- Plaut. Cas.
246.
- rugatus
: ridé. ---
Plin. 9, 102; Hier. Ep. 50, 2.
- rūgōsĭtās,
ātis, f.
[ruga] : froncement
(des sourcils). ---
Tert.
Patient. 15.
- rūgōsus,
a, um [ruga] : - 1 -
ridé (en parl. de la peau). ---
Ov. Am. 1, 8,
112. -
2
- ridé
(en parl.
des choses), plissé, rugueux. ---
Col. 12, 44, 4.
- 3 - qui
ride. ---
Pers. 5, 911.
- rugosiorem stolā frontem gerere, Mart. 3, 93, 4 : avoir plus de rides
à son front que de plis à sa robe.
- poét. rugosa
senecta, Tib. 3, 5, 25 : la vieillesse ridée. --- cf.
Hor. Ep. 7, 18, 105.
- Rugusci,
ōrum, m. : peuple des Alpes. --- Plin. 3, 137.
- rŭĭdus,
a, um : raboteux. --- *Plin. 18, 97.
- rŭīna,
æ, f. [ruo] :
- (Lebaigue
P. 1108 et P.
1109)
1 - chute,
écroulement.
- ruina
grandinis, Lucr. 6,
156 : la grêle qui s’abat.
- permixtas
equitum
peditumque ruinas dare,
Lucr. 5, 1329 : faire crouler pêle-mêle cavaliers et
fantassins.
- ruina
jumentorum sarcinarumque, Liv. 44, 5, 1 : dégringolade des
bêtes de somme
et des bagages.
- ruinam
dant, Virg. En. 11,
613 : ils s’écroulent l’un
sur l’autre.
- Deiphobi
dedit ampla ruinam domus, Virg. En. 2, 310 : la vaste demeure de
Déiphore
s'écroule.
-
ruinas facere, Hor. S. 2,
8, 54 : s’écrouler, crouler,
s’effondrer.
2
- écroulement,
éboulement, ruine, effondrement
'de bâtiments).
- ruina
pontis, Suet. Aug. 20 : écroulement d'un pont.
- repentinā
ruinā
pars ejus turris concidit, Cæs. BC. 2, 11, 4 : une partie de
cette tour s'écroule tout à coup. --- Cic. de Or. 2, 353;
Div. 2, 20; Att. 2, 4, 7.
- au plur. Plaut.
Ep. 33;
Lucr. 2, 1145; Hor. O. 3, 3, 3.
- incendium
ruinā restinguere, Sall. C. 31, 9 : éteindre l’incendie sous
les ruines
[en faisant crouler l’état]. --- cf. Cic. Mur. 51;
Sen. Ep. 30, 14.
3
- fig.
écroulement, effondrement, ruine.
-
ruinas facere, Lucr. 1,
740 : s’effondrer.
-
ruinas edere, Cic. Leg.
1, 39 : causer des ruines,
exercer des ravages.
- ruinā
soceri in exsilium
pulsus, Tac. H. 4, 6 : poussé en exil par la disgrâce de son beau-père.
-
jam ruinas videres, Cic.
Fin. 5, 83 : alors on
verrait leur système en ruines. --- cf. Cic. Cat. 1,
14 ; Sest. 5 ; Dom. 96.
4
- catastrophe,
désastre, destruction, ruine. --- Cic. Clu. 96.
- Cannensis
ruina, Liv. 23,
25, 3 : désastre de Cannes.
-
strage ac ruina fudere
Gallos, Liv. 5, 43, 3 : ils mirent en déroute les Gaulois
massacrés et
écrasés.
5
- ce
qui reste après l’écroulement, ruines, décombres.
- plur. Liv.
9, 18, 7; 10, 4, 8; 33, 38, 10; 42, 3, 9; sing. rare.
---
Plin. 33, 74.
6
- en parl. de
pers. qui cause la ruine, fléau.
- alicujus
rei ruina : la ruine de qqch, le destructeur de qqch.
7
-
poét.
ce qui tombe.
- cæli
ruina, Virg. En. 1,
129 : les torrents tombant du ciel.
- rŭīnōsus,
a, um
[ruina] :
- 1 - qui
menace ruine,
ruineux. - 2 - en
ruine, ruiné, écroulé. ---
Ov. H. 7, 50.
- ædes
ruinosæ, Cic.
Off. 3, 54 :
maison qui menace ruine.
- rŭīnōsa, ōrum, n. : ruines, décombres.
--- Vulg. Ezech. 36, 33; 33, 27.
- rŭĭtūrus,
a, um : part. fut. de ruo.
- Rullĭānus,
i, m. : surnom de Q. Fabius, qui fut appelé Maximus. ---
Liv. 3, 29, 9.
- rullus
:
1 - rullus
= mendicus. ---
Gloss. Lab.
2 - Rullus,
i. m.
: surnom romain; nott
P. Servilius
Rullus contre lequel Cic. prononça ses discours sur la loi agraire. ---
Cic. Fam. 8, 6, 5.
- ruma :
1 - rūma,
æ, f. :
- a - c.
rumen. --- Varr.
R. 2, 11, 5.
- b -
c. rumis,
f. --- P. Fest. 271.
2 - Rūma,
æ, m.
: surnom romain. --- Inscr.
- rūmĕn,
ĭnĭs, f. : - 1
- œsophage
ou
premier estomac [des ruminants]. --- Fest.
270 ; P.
Fest. 271. -
2
- estomac
(de l'homme), ventre, panse.
--- Pompon.
- rūmentum,
i, n. [rumpo] : interruption [en t. d’augures]. --- Fest.
270, 30 ;
P. Fest. 271.
- rŭmex,
ĭcis, m. et f. : - 1
- rumex
ou petite oseille
[plante]. --- Plin. 11, 18.
- 2
- espèce
de dard. --- Lucil. 1315;
Gell. 10, 25, 2; Fest. 270 ; P.
Fest. 271.
- Rūmĭa
: voir Rumina.
- rūmĭfĭco,
āre [rumor + facio] : - tr. - divulguer.
---
Plaut. Amp. 678.
- rūmĭgĕrātĭo,
ōnis, f. :
bruits [semés].
--- Lampr. Hel. 10, 4.
- rūmĭgĕro,
āre (rūmĭgĕror,
āri) [rumor + gero] : divulguer.
---
Fest. 270; P. Fest. 271.
- rūmĭgĕrŭlus,
i, m. : colporteur
de
nouvelles, nouvelliste, bavard. --- Amm. 14, 1, 2; Hier. Ep.
50, 1.
- rūmĭgo,
āre [ruma,
ago] : - tr.
- ruminer. --- Apul. M. 4, 22.
- Rumina
:
1
- Rūmĭna (Rūmĭa), æ, f. : Rumina (déesse qui présidait à
l'allaitement
des enfants). ---
Varr. R. 2, 11,
5; Aug. Civ. 4, 11.
2
- Rūmĭna ficus, f. : le figuier ruminal (sous lequel furent
allaités
Romulus
et Rémus). ---
Ov. F. 2, 412.
- rūmĭnālis,
e [rumen] :
ruminant.
- ruminalis
arbor (ficus) (= rumina ficus) : le figuier ruminal (sous
lequel furent
allaités Romulus et Rémus). ---
Liv. 1, 4, 5; Plin. 15, 77.
- rūmĭnātĭo,
ōnis, f. [rumen]
:
- 1 - rumination.
---
Plin. 11, 201.
- 2 - recrudescence,
répétition,
retour. --- Plin. 15, 94; 17, 191.
- 3
- ce qu'on rumine, réflexion,
méditation. ---
Cic. Att. 2, 12, 2.
- rūmĭno,
āre [rumen] : - tr. et intr. - ruminer.
--- Plin. 11, 160; tr.
Virg. B. 6, 54.
- rūmĭnor,
āri :
- 1 - (c.
rumino) ruminer.
- 2 - ruminer,
méditer.
--- Symm. Ep. 3, 13 ; Gell. 19, 7, 21.
- 3 - rabâcher.
---
Andr. d. Non. 166, 29.
- Rūmĭnus,
i, m [rumen] : nourricier [épith. de Jupiter]. ---
Aug. Civ. 7. 11.
- rūmis,
is, f. : mamelle
[des animaux]
tette, tettine, pis. --- P.
Fest. 271.
- rūmĭto,
āre [rumor] : - intr. - rapporter
des bruits. ---
Næv. d. P. Fest. 271.
- Rumnici,
ōrum, m. : peuple scythe. --- Plin. 6, 50.
- rumo
:
1
- rūmo, āre : -
intr. - c.
rumino. --- Fest. 270, 28.
2
- Rūmo, ōnis, m. : le Rumon (ancien nom du Tibre). ---
Serv. En. 8,
63.
- rūmŏr,
ōris, m. : - 1 - bruit
qui circule,
rumeur publique, propos, nouvelle. - 2
- bruit
sourd, murmure d'une foule, rumeur, bruit, on-dit. - 3
- renommée, réputation (bonne ou mauvaise).
- 4
- bruit, cri, murmure.
- rumore
aut fama, Cæs. BG. 6, 20, 1 : par des bruits vagues ou par la
voix
publique.
-
incerti rumores, Cæs. BG.
4, 5, 3 : bruits sans consistance. --- cf.
Cæs. BG. 7, 1, 2; BG. 1, 53, 2; Cic. Dej. 25; Fam. 2, 8, 1.
- rumoribus
mecum pugnas, Cic. Nat. 3, 13 : c’est avec des on-dit que tu
discutes
contre moi.
- rumor
est + prop.
inf. : on dit que,
le bruit court que. --- Cic. Fam. 1, 2,
7; Att. 16, 5, 1, etc.
- rumor
de
aliquo, de aliqua re : bruits concernant qqn, qqch.
--- Cic. Fam. 12,
9,1 ; Cæs. BG. 7, 59; BC. 1, 60.
- de
te rumores, Cic. Dej.
9, 25 : les bruits qui circulent sur toi.
- rumor
+ gén.
--- Cic. Q. 3, 8, 4; Tac. H.
3, 45; Suet. Aug. 70 ; Cæs. 2.
-
rumor multitudinis, Cic.
Fin. 2, 49 : propos, opinion de la foule. --- cf.
Cic. Sest. 115; Mur. 35.
- inanem
aucupari rumorem,
Cic.
Pis. 57 : être en quête d’une vaine réputation.
--- cf. Cic. Clu. 131.
- adverso
rumore esse, Liv.
27, 20, 10 : avoir contre soi l’opinion, avoir
mauvaise réputation.
- rumor : mauvais
propos,
malveillance publique. --- Curt.
10, 31, 18 ; Sall. H. 2, 30.
-
secundo rumore
: au milieu des propos
favorables, avec l’approbation générale. --- Cic. Div. 1, 29;
Hor. Ep.
1,
10, 9 ; Virg. En. 8, 90 ; Fenest. d. Non. 385, 17.
- rumores
afferuntur de... : des bruits courent sur....
- uno
rumore periculi : au seul bruit du danger.
- rumore
secundo, Suev. ap. Macr. S. 6, 1 : avec l'approbation générale.
- rumore
optimo esse : jouir de la meilleure réputation.
- claro
apud volgum rumore esse, Tac. An. 15, 48 : avoir une bonne réputation.
- rumorem
differre (serere, spargere) : répandre des bruits, faire courir des
bruits.
- addidit
alimenta rumoribus adventus Attali, Liv. 35, 23, 10 : l'arrivée
d'Attale fournit un nouvel aliment aux bruits répandus.
- multa
rumor perferet, Cic. Fam. 2, 8, 1 : la renommée fait parvenir plus
d'une nouvelle.
- subdito
rumore, tamquam Mesopotamiam invasurus, Tac. An. 6, 36 : en semant le
bruit d'une invasion dans la Mésopotamie.
- ego
rumorem parvi facio, Pompon. ap. Non. 18, 15 : je me moque du qu'en
dira-t-on.
- totam
opinionem (populi) parva nonnumquam commutat aura rumoris, Cic. Mur.
17, 35 : la plus légère rumeur vient comme un vent subit changer toutes
les dispositions d'un peuple.
- rumore
malo flagrare, Hor. S. 1, 4, 125 : être décrié.
- Rumor,
oris, m. : la Renommée (personnifiée).
- rumpo,
ĕre, rūpi, ruptum :
- (Lebaigue
P. 1109 et P.
1110)
- inf. passif rumpier
Afran. Corn. 127.
1
- rompre, briser, casser.
- rumpere vincula : rompre des liens. --- cf. Lucr.
3, 83; Cic. Cat. 4, 4, 8; id. Tusc. 1, 30, 74; Prop. 4, 10, 4; Virg.
En. 10, 233.
- rumpere pontem, Liv. 7, 9 :
rompre un pont.
- in
vicis aqua tendit rumpere plumbum, Hor. Ep. 1, 10, 20 : l'eau,
dans les carrefours, tend à crever les tuyaux de plomb.
- si
membrum rupit, ni cum eo pacit, talio esto, Gell. 20, 1,
14 : si
on a estropié un autre et qu'on n'a pas conclu d'accord à l'amiable
avec la victime, que la peine du talion soit appliquée.
- fig. quid me
alta silentia cogis rumpere ? Virg. En. 10, 63 : pourquoi me forces-tu
à rompre un long silence ?
2
- déchirer, couper,
percer.
- a
pectore vestes rumpere,
Ov. A. A. 3, 707 : arracher ses vêtements de sa poitrine. --- Ov.
M. 6, 131.
- rumpere
guttura cultro,
Ov. M. 15, 465 : couper la gorge.
- te
rumpat aper, Ov. Ib.
504 : qu'un sangler te déchire.
- alicui
rumpere præcordia
ferro,
Ov. M. 6, 251 : percer d’un fer le cœur de qqn.
- rumpere tauri
colla securi, Ov.
M. 12, 249 : trancher le cou d’un taureau avec une hache.
3
- crever, éclater.
- rumpere
aliquem
ambulando, Ter. Hec. 435 : faire crever qqn à force de
promenades.
-
se rumpere : se
faire éclater, se faire crever [en parl. de la
grenouille]. --- Hor. S. 2, 3, 319.
- se rumpere : se
tuer à faire une chose. ---
Plaut.
Cap. 14.
- me
rupi currendo, Plaut. Merc. 151 : je me suis exténué à courir. ---
Plaut.
Cap. 14.
- passif réfléchi
rumpi, Virg. B. 8, 71 : éclater,
crever. --- cf. Cic. Div. 2, 33.
- rumperis,
Hor. S. 1, 3,
136 : tu éclates [de
colère]. --- cf. Cic. Q. 3, 9, 1; Prop. 1, 8, 27.
- avec
prop. inf. non
rumperetur supra cineres Cn. Pompei constitui Sejanum ? Sen. Marc. 22,
5 : pouvait-il ne pas éclater à l’idée qu’on dressait un Séjan
sur les
cendres de Pompée ?
4
- rompre,
enfoncer.
-
[des rangs de
soldats, une
ligne de bataille]. --- Virg. En. 12, 683; Liv. 6,
13, 3; 26, 5, 13.
5 - (en
brisant) : pratiquer,
frayer, ouvrir [une route, un
passage].
- rupto
æquore, Val. Fl. 2,
37 : en pénétrant dans la mer.
-
ferro rumpenda per hostis
est via, Virg. En. 10, 372 : c'est le fer qui doit frayer
notre route à travers l'ennemi. --- Liv. 2, 50, 9;
Virg. En. 2, 494; Sil. 4, 196; 15, 782; 11, 135.
6
- faire jaillir, faire sortir.
- rumpere fontem, Ov.
M. 5, 257 : faire
jaillir une source.
- se
rumpere, Virg. G. 1,
446; 4, 368; En.
11, 548 : s’élancer, jaillir impétueusement.
- ou
rumpi, Virg. G.
3, 428 ; En. 2, 416.
7
- faire
sortir un son de la bouche, faire sortir
(entendre) une parole, des mots, des plaintes.
- composito
rumpit vocem, et me destinat aræ, Virg. En. 2, 129 : (Calchas), comme
convenu, rompt son silence, et me désigne pour l'autel.
--- Virg. En. 3, 246; 11, 377 ; 4, 553.
- non
exitio fratrum rupta
voce, Tac. An. 6, 20
: sans que le trépas de ses frères lui eût arraché un mot, une
plainte.
- rumpere
questus pectore, Virg. En. 4, 553 : laisser échapper des plaintes de
son coeur.
8
- rompre,
briser, détruire.
- foedera
rumpere, Cic.
Balb. 13 : rompre des traités. --- Lucr. 2, 254; Auct. Her. 4,
14, 20; Liv. 9, 1; 21, 10; Hor. Ep. 1, 3, 35; Liv. 3, 25, 5; 42, 40, 3.
- rumpere
testamentum, Cic.
de Or. 1, 241 : annuler un testament.
- rumpere
nuptias, Hor. O. 1, 15, 7 : rompre un mariage.
- rumpere
imperium, Tac. H.
3, 19; Curt. 10, 2, 15 : annihiler
le commandement, rompre les liens de l’obéissance.
- sacramenti
religionem rumpere, Liv. 28, 27, 4 : manquer à la religion du
serment.
9
- interrompre,
couper court à.
- rumpere
visum, Cic. Rep.
6, 12; somnum, Virg. En. 7, 458 : interrompre une vision, le
sommeil.
- rumpere
sacra, Virg. En.
8, 110 : interrompre un sacrifice.
- rumpere moras
: couper
court aux délais se hâter. --- Virg.
En. 4, 569 ; Plin. Ep. 5, 11, 2.
-
rumpere
fletus, Sen. : cesser de pleurer.
-
rumpe
jam fletus parens, Sen. Tr. 786 : cesse de pleurer, pauvre mère.
- olli somnum ingens rumpit pavor, Virg. En. 7, 458 : une épouvante
terrible interrompt son sommeil.
- rumpe moras omnis et turbata arripe castra, Virg. En. 9, 13 : cesse
tout atermoiement et empare-toi du camp en désarroi.
- rumpōtĭnētum,
i, n. [rumpotinus] : plantation de vigne entrelacée à des
arbres. --- Col. 5, 7, 2.
- rumpōtĭnus, a, um [rumpus, teneo]
: qui sert à porter la vigne enlacée. --- Col.
5, 7, 1.
- subst. rumpōtĭnus, i,
f.
: arbre qui porte la vigne [surtout l’érable, opulus]. --- Plin.
14, 12.
- rumpus,
i, m. = tradux.
--- Varr.
R. 1, 8, 4.
- Rumu,
n. ind. : île de la Gaule, dans la Lyonnaise. --- Plin.
9, 10.
- rūmuscŭlus,
i, m. [dim. de rumor] : menus bruits, propos insignifiants,
cancans.
--- Cic.
Leg. 3, 35 ; Clu. 105.
- rūna,
æ, f. :
- 1 - espèce
de javelot. --- P. Fest. 263.
- 1 -
caractères runiques [de
peuples du Nord]. --- Fort. 7, 18, 19.
- rūnātus,
a, um : armé d'un javelot, armé
d’une runa. --- Enn.
An. 589.
- runcātĭo,
ōnis, f. [runco] : - 1
- sarclage.
--- Col.
2, 9, 18.
- 2 - sarclure.
---
Col. 2, 11, 6.
- runcātŏr,
ōris, m. [runco]
: sarcleur. --- Col. 2, 12, 1.
- runcina
:
1
- runcĭna, æ,
f. : rabot. --- Varr. L. 6, 77; Plin.
16, 42, 82, § 225; Arn. 6, 200; Tert. Apol. 12; Vulg. Isa. 44, 13.
- gr.
ῤυκάνη.
2
-
Runcĭna, æ, f.
: déesse qui préside au sarclage. ---
Aug. Civ. 4, 8.
- runcĭno,
āre : - tr. - raboter.
---
Arn. 5, 28.
- runco
:
1
- runco, āre : - tr. - a
- sarcler.
---
Cat. Agr. 2 ; Varr. R. 1, 30.
- b
- épiler.
---
Pers. 4, 35.
2
- runco, ōnis, m. :
sarcloir. ---
Pall. 1, 43, 3; Isid 20, 14, 5.
- rŭo,
rŭĕre, rŭi, rŭtum (part. fut. rŭĭtūrus) :
1
- intr. -
a
- se
précipiter, se ruer, s’élancer.
- [en
parl. des
pers. et des animaux.]. --- Cic. Fin. 1, 34; Att. 7,
7, 7; 7, 20,
1; Liv. 1, 27, 11; Tac. Agr. 37, etc.
- [cours
d’eau]. ---
Virg. En 4,
164; Tac. H. 5, 19; Ov. M. 1, 285.
- unde
ruunt totidem voces, responsa Sibyllæ, Virg. En. 6, 1, 44 : (antre)
d'où surgissent autant de voix, les réponses de la Sibylle.
- [la
nuit, le jour]. ---
Virg. En. 2, 250; 10, 256.
- fig. ruere ad
interitum voluntarium, Cic. Marc. 14 : courir volontairement à
la mort.
- crudelitatis
odio in
crudelitatem ruere, Liv. 3, 53, 7 : par haine de la
cruauté se précipiter dans la cruauté.
- quo
ruis ? Virg. En. 10,
811 : où
cours-tu ?
- poét.
ruere + inf. : se précipiter pour.
--- Prop. 4, 1, 71; Luc. 7,
751; Stat. Th. 7, 177.
-
passif impers. - in
fata ruitur, Liv. 8, 24, 4 : on court à son destin.
b
- courir
à l’aveuglette, se précipiter trop, se
hâter inconsidérément, agir avec précipitation. ---
Cic. Off. 3,
55; Sest. 133; Att. 2, 14, 1.
- in
aquam cæci ruebant, Liv. 1, 27 : ils se jetaient dans l'eau
à l'aveuglette.
- non
compescere ruentis, non retinere dubios, non cohortari bonos ausus,
Tac. H. 1, 56 : n'osant ni réprimer les séditieux, ni retenir les
indécis, ni encourager les bons.
c
- courir à sa fin, courir à sa perte.
- quæ
cum accidunt nemo est quin intellegat ruere illam rem publicam, Cic.
Verr.
2, 5, 6 § 12 : quand ces faits se produisent, il n'est personne qui ne
comprennent que la république court à sa perte.
- in
media fata ruitur, Liv. 8, 24 : on court à sa perte.
- accusator pati reum ruere, Liv. 3, 11, 10 : l'accusateur laisse
l'accusé se perdre de
lui-même (s'enfoncer,
commettre des
erreurs devant
le tribunal).
- emptorem
pati ruere, Cic. Off. 3, 13, 55 : laisser l'acheteur se ruiner.
- ruit
imbriferum ver, Virg. G. 1, 313 : le printemps qui apporte la
pluie
court à sa fin.
- sol
ruit interea et montes umbrantur opaci, Virg. En. 3, 508 : entre-temps
le soleil précipite sa course, et les monts se couvrent d'ombres.
d
- tomber,
s’écrouler, crouler, se renverser.
-
ruebant victores victique,
Virg. En. 10, 756 : les vainqueurs et les vaincus tombaient.
- nec
quisquam primus
ruit, Val. Fl. 7, 642 : et tous étaient tombés en même temps.
- non
videor mihi sarcire posse ædes meas, quin totæ perpetuæ ruant,
Plaut. Most. 146 : je ne crois pas pouvoir réparer ma maison
avant
de la voir s'écrouler complètement. --- cf. Lucr. 5,
307, etc.; Liv. 4, 21, 5; 21, 11.
- ruit
alto a culmine Troja, Virg. En. 2, 290 : Troie s’écroule
depuis son
faîte.
- ruit
arduus æther, Virg.
G. 1, 324 : les hauteurs du ciel
s’écroulent en torrents, le ciel se fond en eau.
e
- fig. tomber,
s’écrouler, s’effondrer. --- Cic. Pomp. 19 ;
Verr. 5, 12; Lucr. 4, 507
; Tac. H. 3, 64.
- crebris
motibus terræ ruere nuntiabantur tecta, Liv. 4, 21 : on signalait que
les maisons s'écroulaient à la suite de fréquents tremblements de terre.
2
- tr. -
a
-
précipiter, bousculer,
pousser
violemment.
- ruere atram
nubem ad cælum,
Virg. G. 2, 308 : pousser vers le
ciel un noir tourbillon.
- ruere cinerem,
Virg. En. 11, 211
: pousser des cendres
en tous sens, les remuer.
- ruere ceteros,
Ter. Ad. 319
: bousculer les autres.
- ruere intus
harenam, Lucr. 6,
726 : précipiter le sable vers l’intérieur.
- ruere ex
(ruere ab)
: lancer hors de, faire sortir violemment ou brusquement
de.
- unde
divitias ruam
dic, Hor. S. 2, 5, 22 : indique-moi d’où je puis
faire jaillir des richesses.
- ruere
mare a sedibus imis,
Virg. En. 1, 85 : soulever la mer du fond de ses
abîmes. --- v. ruta.
- se
ruere : se
précipiter. --- Gell. 7, 2, 8.
- scire
ruunt, Luc. 7, 751 :
ils brûlent de savoir. --- Stat. Th. 7, 177; Claud. Rapt.
Pros. 3, 387.
b
- faire
tomber, faire crouler, renverser. ---
Plaut. Trin. 837 ; Virg. G.
1, 105.
- vis
venti naves ruit, Lucr. 1, 272 : la force du vent coule les
navires.
- se
ruere, Apul.
Flor. 2, p. 2, 19 : se laisser tomber, se jeter en bas.
- rūpēs,
is, f. [rumpo] :
1 - rocher,
écueil.
- ex magnis rupibus nactus planitiem, Cæs. BC. 1, 70 : trouvant après
de grands rochers une plaine. ---
Cæs. BG. 2, 29.
- contusi
ac debilitati
inter saxa rupesque, Liv. 21, 40 : froissés, meurtris au milieu des
pierres et des rochers.
- quæ Gallorum agmen ex rupe Tarpeia dejecit, Liv. 7, 10 : (issu de
cette famille) qui jeta de la roche Tarpéienne une armée de
Gaulois.
- rupes
cava, Virg. G. 3,
253 : antre, grotte, caverne. --- cf. Virg.
En. 3,
443.
- velut
in medio rupes latet horrida ponto, V.-Fl. 3, 108 : comme en pleine mer
se cache un âpre écueil. --- V.-Fl. 4, 637; Just. 24, 6, 8.
2 - défilé
avec paroi rocheuse. --- Liv. 21, 36, 1.
3
- précipice.
- qui
male parentem in rupes protrusit asellum iratus, Hor. Ep. 1, 20, 15 :
qui jeta de colère dans un précipice son âne désobéissant. ---
Liv. 21, 40, 9.
- rūpĕus,
a, um [rupes] : -
1 - de
rocher. - 2 - fig. roide, mort.
- rupea saxa, Ambr.
Luc. 2, 75 : rochers
inertes.
- rŭpex,
ĭcis, m. : homme
grossier, lourdaud,
rustaud. --- Lucil. d. Fest. 328 ; P. Fest. 329 ; Tert. Pall.
4.
- rūpi
: parf. de rumpo.
- rūpĭcăpra,
æ, f.
[rupes, capra]
: chamois [animal]. --- Plin. 8, 214.
- rŭpĭco,
ōnis : c. rupex. --- Apul. Flor. 7.
- Rŭpĭlĭa,
æ, f. : nom de femme. --- Capit.
- voir
Rupilius.
- Rŭpĭlĭus,
ĭi, m. : Rupilius (nom d'homme).
- A.
P. Rupilius, consul avec Popillius Lænas. --- Cic.
Verr. 2, 2, 16, § 39; 18, § 44; 24, § 59; 50, § 125; 2, 3, 40, § 92.
- A.
Rupilius, médecin. --- Cic. Clu. 63, 176.
- un
acteur du temps de Cicéron. --- Cic. Off. 1, 31,
114.
- P.
Rupilius Rex, de Prœneste, un contemporain d'Horace,
proscrit par Octave. --- Hor. S. 1, 7, 1
Schol. Cruq.
- Rŭpĭlĭus,
a, um : de Rupilius, consul.
- Rŭpĭlĭa
lex, f.
: loi Rupilia. --- Cic. Verr. 2, 40.
- rūpīna,
æ, f. [rupes] : sol rocailleux, rochers, falaise. --- Apul.
Flor. 11.
- ruptĭo,
ōnis, f. [rumpo]
: effraction, bris. --- Ulp. Dig. 9, 2, 27.
- ruptŏr,
ōris, m. [rumpo]
: celui
qui rompt [fig.], qui trouble, violateur. --- Liv. 21, 40,
11; Tac. H. 4, 57.
- ruptūra,
æ, f.
[rumpo]
: rupture, fracture. --- Gell. 20, 1, 33.
- ruptus,
a, um : part. passé de rumpo.
- rūrālis,
e [rus] : -
1 - des
champs, de la
campagne,
champêtre, rustique, rural. --- Amm. 30, 2, 10. - 2 - qui
protège les
champs. --- Nemes. Ecl. l, 63.
- rūrālĭtĕr
[ruralis] : d’une manière grossière, inculte. ---
Cassiod. Var. 3, 51.
- rūrātĭo,
ōnis, f.
[ruro]
: agriculture. --- Apul. Flor. 15; Apol. 56.
- rūrestris,
e [ruro]
:
-
1 - voir ruralis. ---
Cod. Just. 4. 65, 31. - 2 - agreste,
grossier. ---
Apul. M. 4, p. 143.
- rūri
:
voir rus.
- Rūrĭcĭus,
ĭi, m. : - 1 - saint
Rurice, évêque de
Limoges. --- Sid. - 2 - autres
du même nom. ---
Amm., Fort.
- rūrĭcŏla,
æ, m. et f. (adj. et subst.)
[rus, colo]
: qui
cultive les
champs, qui habite à la campagne.
- ruricolæ
dentes, Luc. 7, 859 : le hoyau.
- formicula
illa parvula atque ruricola, Apul. 6, 10, 5 : la fourmi,
chétive habitante des champs.
- ruricola deus, Ov. Tr. 1, 10, 46 : le dieu champêtre (Priape).
- ruricolæ
boves : les boeufs qui labourent. --- Ov. M. 5, 479; id. F. 1,
384.
- neutre - ruricola
aratrum, Ov. Tr. 4, 6, 1 : charrue qui cultive la terre.
- ruricola, æ, m. f. : habitant(e) de la
campagne, laboureur, cultivateur, paysan, campagnard,
villageois.
- ruricolæ,
Cereri teneroque adsurgite Baccho ! campagnards, levez-vous pour Cérès
et pour le tendre Bacchus.
- rūrĭcŏlārĭs,
e : campagnard, des champs. --- Fort. Mart. 1, 325.
- rūrĭgĕna,
æ, m.
f. [rus, geno]
: né(e) aux champs, habitant(e) de la campagne. ---
Ov. M. 7, 765.
- Rūrīna
(Rūsīna), æ, f. [rus] : nom d’une déesse de la campagne, chez
les Romains. --- Aug. Civ. 4, 8.
- rūro,
āre (rūror, āri) [rus] : - intr. - vivre à la campagne.
-
ruro, are, Plaut. Cap. 84, et ruror,
ari, Varr. Men. 457.
- rursum
:
voir rursus.
-
Lebaigue
P. 1110 et P.
1111.
- rursŭs
ou rursŭm (arch. rūsum,
russum), adv. [re + versus] :
1
- en revenant sur ses pas, en
arrière, en sens inverse.
- rursus revorti, Plaut. Poen. 79 : revenir.
- rursum
reverterunt, Cæs. BG. 4,4 : ils revinrent sur leurs pas.
- rursum se recipere, Cæs. : se retirer.
- rursum cadere, Plaut. : tomber en arrière.
- rursum vorsum, Plaut. : en arrière.
- rursus ac prorsus, Varr. d. Non. 384, 32; rursus prorsus, Ter. Hec.
315 : en arrière et
en avant, en reculant, en avançant.
2
- en
revanche, inversement,
en retour.
- rem
augere posse laudando vituperandoque rursus affligere, Cic. Brut. 12,
47
: pouvoir, par l'éloge, rehausser une chose et, inversement, la
rabaisser
par le blâme.
- laudare
et rursus improbare : louer et ensuite, au contraire, critiquer.
- rursus
in nostros impetum faciunt, Cæs. : à leur tour, ils chargent nos
soldats.
- et
rursum, Cic. Tusc. 1,
45 : et en revanche. --- cf. Cic. Off. 2,
2 ; Fin. 3, 34 ; de Or. 1, 110.
- rursus
autem, Cic. Læl.
59
: et par contre.
- hi
rursus in vicem, Cæs.
BG. 4, 1, 5
: ceux-ci en revanche à leur tour.
3
- derechef,
une seconde fois.
- sed
redeamus rursus ad
Hortensium, Cic. Br. 291 : mais revenons
encore une fois à Hortensius.
- cf.
Mur. 15 ; Cæs. BG. 1,
25 ; 3, 12,
etc.
- rursus
in vicem : à leur tour.
- rursus
(denuo) : de nouveau.
- dic dum
hoc rursus, Ter. : répète donc ta phrase.
- hem rursum tibi, Plaut. Capt. 631 : voilà
encore pour toi !
- rūs,
rūris, n. :
1 - campagne
propriété rurale.
- Cic.
Amer. 133 ;
Virg. G. 2, 412.
- paterna
rura bobus exercet
suis, Hor. Epo. 2, 3
: il travaille le bien paternel avec des boeufs à lui.
- cum
in sua
rura venerunt, Cic. Tusc. 5, 102 : quand ils viennent dans
leurs
maisons de campagne.
2
- la
campagne, les champs [opp. à la ville].
- Cic.
Off. 3, 1
- locatif ruri
ruri habitare,
Cic. Amer. 39 : habiter
la campagne.
- cf.
Off. 3, 112 ; Att. 13,
49, 1; Plaut. Cap. 84 ; Cas.
126, etc.; Ter. Ad. 45, etc.
- rure
esse, Plaut. Cas. 110
: rester
à la campagne.
- cf.
Liv. 38, 53, 8 ; Hor.
Ep. 1, 7, 1; 1, 14, 10.
- rure
paterno, Hor. Ep. 1,
18, 50 : dans la propriété
paternelle. --- cf Ov. F. 6, 671.
- rure
redire, Cic. Fam. 5,
20, 9
: revenir de la campagne.
- rus
ire, Plaut. Cap. 78 ;
Ter. Eun.
187 : aller à la campagne.
3
- la
campagne = rusticité, grossièreté. --- Plaut.,
Hor.
- Rusazus,
i, f. : ville de la Mauritanie Tingitane. --- Plin.
5, 20.
- Rusbĕās, æ, m. : promontoire de l'Océan
septentrional dans la
Livonie.
--- Plin. 4, 95.
- Rusca, æ, m. : M. Pinarius Rusca, tribun de la plèbe.
--- Cic. de Or. 2,
261.
- ruscārĭus,
a, um [ruscum] : qui
sert à enlever les
broussailles. --- Cato, Agr.
11, 4.
- ou rustārĭus.
--- Varr. R.
1, 22, 5.
- ruscĕus,
a, um [ruscus] : broussailleux. --- Cato, frg.
- Ruscino,
ōnis, m. : Ruscino (ville de la Narbonnaise, qui a donné son
nom au Roussillon). --- Plin.
3, 32; Liv.
21, 24, 2.
- Ruscinus,
i, m. : rivière des Pyrénées. --- Avien.
Or. 567.
- Ruscĭus,
ĭi, m. : Ruscius (nom d'homme). --- Suet.
Dom. 9.
- Ruscōnĭa, æ, f. : ville de la Mauritanie. --- Plin.
5, 20.
- Ruscōnĭensis,
e
: de Rusconia. --- Inscr. Donat.
287, 2.
- ruscŭlum,
i, n. [rus]
: petite
maison de campagne. --- Gell. 19, 9, 1.
- ruscum, i,
n., Fest. 262, et ruscus, i,
f., Col. 12, 7, 2 : fragon épineux
[arbrisseau]. --- Virg. B.
7, 42; G. 2, 413; Plin. 21, 86.
- Rusellānus,
a, um : de Ruselles.
- Rusellana
(colonia), f. : Ruselles (ville d'Etrurie). --- Plin.
3, 51
- Rusellāni,
ōrum, m. : les habitants de Ruselles.
--- Liv. 28, 45, 18.
- Rūsicādē,
ēs, f. : ville de Numidie. --- Plin.
5, 22.
- Rusina
: c. Rurina. --- Aug. Civ. 4, 8.
- Ruso,
ōnis, m. : Ruson (nom d'homme).
--- Hor. S. 1, 3, 86.
- Rusŏr,
ōris, m. : divinité
qui préside au
retour périodique des choses. --- Varr. d.
Aug.
Civ. 7, 23.
- Ruspæ, ārum,
f. : ville
de Numidie. --- Peut.
- Ruspĭna, æ, f. : ville sur la côte d'Afrique, près de
Leptis. --- Plin. 5, 25.
- ruspor,
āri : - tr. - fouiller, scruter. --- Acc.
Tr. 441; 489; Apul. Apol. 41.
- ou ruspo,
āre. --- Tert.
Pall. 2.
- russātus,
a, um [russus] :
1 - qui a
une tunique
rouge foncé.
- russata
factio, Inscr.
: la faction des rouges [une des quatre du
cirque].
- russatus
auriga, *Plin. 7,
186 : cocher de la faction
des rouges.
2 - rougi. --- Tert.
Cor. Mil. 1.
- Russellān
:
voir Rusell-.
- russĕŏlus,
a, um [russeus] : rougeâtre. --- Prud.
Peri. 11, 130.
- russesco,
ĕre : - intr. - rougir,
devenir rouge foncé. --- Enn. An. 266.
- russĕus,
a, um : rouge
foncé.
--- Petr. 27, 1; Plin. 21, 166; 29, 64; 30, 99;
Apul.
M. 2, 8.
- russeus
color, Pall. 4,
13, 4
: couleur alezan [en
parl. de chevaux].
- Russia,
æ, f. : la Russie. --- lat. tardif.
- Russicus,
a, um : de Russie, des Russes. --- lat. tardif.
- russŭlus,
a, um : rougeâtre. --- Vop. Prob. 4,
5.
- russum,
arch. :
voir
rursus.
- russus,
a, um : rouge,
roux. --- Lucr. 4, 65 ;
Catul. 39, 19.
- rustārĭus :
voir ruscarius.
--- Cato, Agr. 11, 4 [mss].
- Rustica, æ, f. : nom de femme. --- Inscr.
- rustĭcānus,
a, um [rusticus] : de
campagne, rustique.
- rusticanus
homo, Cic.
Verr. 5, 34 : campagnard, paysan. --- cf.
Tusc.
2, 53; Att. 8, 13, 2.
- vita
rusticana, Cic. Amer.
44 : vie à la campagne.
- rusticanum
tugurium, Hier.
Ep. 52, 6 : hutte de paysan.
- rustĭcāni, ōrum,
m. : gens de
la campagne, paysans. --- Eutr. 9, 20.
- rustĭcātim
[rusticus]
: en paysan. --- Pompon. Com. 7.
- rustĭcātĭo,
ōnis, f. [rusticor] : séjour à la campagne, vie des champs.
-
idem victus (erat), isque communis, neque solum militia, sed
etiam peregrinationes rusticationesque communes, Cic. Læl. 103 : notre
façon de vivre était la même, tout était commun entre nous, non
seulement nous avons aux armées servi ensemble mais nous avons aussi
voyagé ensemble, séjourné ensemble à la
campagne.
- au plur.
rusticationes : les travaux des champs, l'agriculture. --- Col.
11, 1, 6.
- rustĭcātum
: supin de rusticor.
- rustĭcē,
adv. [rusticus] : - 1
- en
paysan, en campagnard. --- Cic. de Or. 3,
25.
- 2
- grossièrement,
maladroitement, gauchement. --- Cic. Off.
3, 39.
- rusticius tonso, Hor. S. 1, 3, 31 : les cheveux coupés à la
paysanne.
- rustice
loqui, Gell. : parler incorrectement.
- rustĭcellus,
a, um
: un peu rustique. --- Varr.
d.
Plin. 7, 83.
- Rustĭcĭāna, æ,
f. : nom de femme. --- Sid.
- Rustĭcilla, æ, f.
: nom de femme. --- Inscr.
- rustĭcĭtās,
ātis, f. [rusticus] :
1 - les choses
de la campagne, la vie champêtre.
--- Pall.
Insit. 11.
2
- les gens de la campagne.
- Pall.
1, 31; Cod.
Just. 1, 55, 3.
3
- simplicité rustique, franchise.
- rusticitas antiqua, Plin. Ep. 1, 14, 4 :
la simplicité des anciens.
4
- rusticité, grossièreté,
gaucherie.
- forsitan
et narres quam sit tibi rustica conjunx, Ov. H. 20, 59 : et
peut-être racontes-tu combien ton épouse est rustique. ---
Quint. 7, 1, 37; Suet.
Cæs. 53.
5
- façons campagnardes, accent campagnard.
- rusticitas verborum
atque soni,
Quint.
11, 3, 10 : langage et accent campagnard. --- Quint. 11, 3,
30; Dig. 49, 14, 2.
- rustĭcor,
āri, supin ātum
[rusticus] : - intr. -
1 - rester
à la campagne, vivre à la
campagne. --- Cic. de Or. 2,
22; Att. 12, 1, 1.
- si
qui dies ad rusticandum
dati sint, Leg. 1, 9 : s'il m'est
donné de passer quelques jours à la campagne.
- supin rustĭcātum.
--- lat. tardif.
- mittor a parentibus rusticatum : mes parents m'envoient passer mes
vacances à la campagne. --- Cressolles
(XVII°)
2
- s'occuper
aux travaux des champs. --- Col.
1,
5 ; 12, 3, 8.
3
- s'exprimer
en rustre, incorrectement. --- Sid.
Ep. 4, 3.
- rustĭcŭla
(s.-ent. gallina), æ, f. :
gélinotte. --- Plin. 10,
111.
- rustĭcŭlus,
a, um : quelque
peu rustique,
grossier. --- Mart. 10, 19.
- rustĭcŭlus,
i, m. : un
campagnard, un paysan. --- Cic. Sest. 82.
- rusticus
[rus] :
1
- rustĭcus, a, um
:
a
- relatif
à la campagne, de la
campagne.
- prædia
rustica, Cic.
Amer. 42 : propriétés rurales.
- res
rusticæ, Cic. de Or.
1, 69 : agriculture.
- vita
rustica, Cic. Amer.
75 : vie de la campagne, à la campagne [opp. à vita agrestis, vie des
champs, vie paysanne].
- homo,
agricola et
rusticus, Cic. Amer. 143 : cet homme, qui
cultive et vit à la campagne.
- rusticus,
i, m. : homme
qui vit à
la campagne, campagnard. --- Cic.
Fin. 2, 77 ; Or. 81; Ov. M. 2, 699;
Hor.
Epod. 2, 68; Ep.
1, 7, 83; 2, 2, 39; Vulg.
Sap. 17, 16.
b
- rustique,
simple, naïf. --- Cic.
Amer. 75 :
Mart. 10, 72, 11.
- vita hæc rustica quam tu agrestem vocas parsimoniæ ... magistra est,
Cic. Am. 75 : la vie champêtre, cette vie que
vous nommez sauvage, est l'école de l'économie.
-
vivendi qui recte prorogat horam, rusticus expectat dum defluat amnis,
Hor. Ep. 1, 2, 40 : qui retarde l'heure de vivre honnêtement attend
comme le campagnard que le fleuve ait cessé de couler.
- titulus
rusticior, Sen.
Ep. 88, 38 : titre plus simple,
plus modeste.
c
- grossier,
balourd, gauche.
- Cic.
Off. 1, 129; Virg. B. 2, 56 ; Ov. M. 14, 522.
d
-
prude, sauvage.
- capior,
quia rustica non
est, Ov.
Am. 2, 4, 13 : elle me séduit parce qu'elle n'est pas prude.
2
- Rustĭcus, i, m. :
Rusticus (surnom); L.
Junius Arulénus
Rusticus que Néron fit périr. --- Plin. 1, 5, 2, etc.
- Rusucurĭum, ĭi,
n. : port et
ville de Mauritanie. --- Plin. 5, 20.
-
Rusucurītāni, ōrum,
m., habitants de
Rusucurium. --- CIL 8, 8995.
- rūsum
et russum, arch.
:
voir
rursum.
- rūsus,
a, um :
voir russus. --- Gell.
2,
26, 8.
- ruta
:
1
- rūta, æ, f.
:
- gr. ῥυτή.
a - rue
(plante
amère).
- Cic.
Fam. 9, 22, 3
; Col. 11, 3, 38 ; Plin. 19, 156, etc., cf. Varr. L. 5, 103.
- in
rutæ folium conjicere aliquem, Petr. 58 (prov.) :
faire entrer qqn dans
un
trou de souris.
b
- amertume.
- ad
cujus rutam puleio mihi
tui sermonis utendum est, Cic. Fam.
16, 23, 2 : pour combattre sa rue (son âcreté) j'ai besoin du
pouliot
(de la douceur) de tes propos.
2
- rūta et cæsa (rūta
cæsa), n. : matériaux, mobiliers, meubles
(objets
que le vendeur se réserve à la vente et qui, dans une propriété est
extrait du sol ou coupé).
- dicet
te, cum ædes
venderes, ne in
rutis quidem et cæsis solium tibi paternum reliquisse, Crass.
d. Cic de
Or. 2, 226 : elle dira que dans la vente de la
maison tu ne t'es même
pas laissé, parmi les objets qu'on se réserve, le fauteuil de ton père.
--- cf. Cic. Part. 107; Top 100.
- rŭtābŭlum,
i, n. : - 1 - pelle à
feu,
fourgon. - 2 - Col.
spatule.
- rūtācĕus,
a, um [ruta] : M.-Emp. de rue.
- rūtācĭus,
a, um [ruta] : Cels. de rue.
- rūtārĭus,
a, um [ruta] : Inscr. couvert de rue (plante).
- rūtātus,
a, um [ruta] : Plin. assaisonné de rue.
- rŭtellum,
i, n. : racloir.
- Rūtēni
(Rūthēni), ōrum, m. : - 1
-
Rutènes (ville, auj. Rhodez). - 2
- les Rutènes
(ses habitants).
- Ruth,
indécl. f. : Ruth (épouse de Booz).
- voir
hors site : Ruth.
- rŭtĭlans,
antis : part. prés. de rutilo; brillant, éclatant.
- rŭtĭlātus,
a, um : roux.
- rŭtĭlesco,
ĕre : - intr. - devenir roux.
- Rŭtĭlĭus,
ĭi, m. : Rutilius (nom d'homme).
- rŭtĭlo,
āre, āvi, ātum : - 1 -
tr.
- teindre en roux. - 2
- tr. - briller (comme
l'or).
- rŭtĭlus,
a, um : - 1 - d'un
rouge ardent,
roux. - 2 - éclatant,
brillant.
- rŭtrum,
i, n. : - 1 - pêche,
pelle. - 2 - truelle.
- rutŭba,
æ, f. : confusion, bouleversement. --- Varr.
- rutŭla,
æ, f. [ruta] : rue (plante).
- Rŭtŭlus,
a, um : rutule, des Rutules.
- Rŭtŭli,
ōrum, m. : - a - les
Rutules (ancien peuple
du Latium, dont la capitale était Ardée). - b
- les habitants de Sagonte (fondée par des Ardéates). --- Sil.
- rŭtundus
: c. rotundus.
- rŭtus,
a, um : part. passé de ruo.
- voir ruta.
- rythm-
: voir rhythm-