===> Dico

 


• contābēfăcĭo, ĕre : - tr. - faire fondre, ronger, miner, consumer, épuiser.
             - Gaffiot P. 414-416 --- Lebaigue P. 287.
             - cape has tabellas, tute hinc narrato tibi  quæ me miseria et cura contabefacit, Plaut. Ps. 21 : prends ces tablettes et, de là, imagine-toi quels chagrins et quels soucis me minent.
  
  
• contābesco, ĕre, tābŭi : - intr. -
          1 - se fondre entièrement.
             - Edepol cor miserum meum, quod guttatim contabescit, Plaut. Merc. 205 : par Pollux, mon pauvre cœur, qui se fond peu à peu.
          2 - se dessécher, se consumer, dépérir, s'épuiser. --- Cic. Tusc. 3, 75.
  
  
• contăbŭlātĭo, ōnis, f. : - 1 - plancher, étage. - 2 - plis (d'un vêtement). --- Apul. M. 11, 3.
             - ubi tempus alterius contabulationis videbatur, Cæs. BC. 2, 9 : quand le moment de (construire) un autre étage paraissait venu.
  
  
• contăbŭlo, āre, āvi, ātum : - tr. -
          1 - garnir de planches, planchéier, munir de planchers = d'étages.
             - turres contabulantur, Cæs. BG. 5, 40 : on munit de planchers (d'étages) les tours.
             - turres contabulatæ, Liv. 24, 34, 7 : tours à étages.
             - contabulare murum turribus, Cæs. BG. 7, 22, 3 : garnir d'étages le mur au moyen de tours, garnir le mur de tours avec étages.
          2 - couvrir.
             - contabulato mari molibus, Curt. 5, 7, 8 : la mer étant recouverte d'un pont de bateaux.
             - Xerxes Hellespontum contabulavit, Suet. : Xerxès fit jeter un pont de bateaux sur l'Hellespont.
  
  
• contăbundus (cunctăbundus), a, um : qui hésite.
  
  
• contactus :
          1 - contactus, a, um : part. passé de contingo. - a - touché, mis en contact, atteint. - b - infecté, souillé, taché, sali (par un contact).
             - contactus religione dies, Liv. 6, 28 : jour malheureux, jour néfaste.
             - contactus sale modico, Cels. : saupoudré d'un peu de sel.
          2 - contactŭs, ūs, m. : - a - contact, attouchement. --- Virg. En. 3, 227. - b - contact contagieux, contagion, souillure. --- Liv. 4, 30, 8 ; 25, 26, 8.
             - fig. oculos quoque a contactu dominationis inviolatos habebamus, Tac. Agr. 30 : nous gardions même nos yeux purs de tout contact avec l'oppression.
  
  
• contāgēs, is, f. [contingo] : contact. --- Lucr. 4, 336.
             - abl. contāgē, Lucr. 3, 734.
  
  
• contāgĭo, ōnis, f. [cum + tango] :
          1 - contact. 
             - contagio pulmonum, Cic. Nat. 2, 138 : contact avec les poumons. --- cf. Dom. 108 ; Div. 1, 63.
             - contagio cum corporibus, Cic. Tusc. 1, 72 : contact avec les corps.
          2 - relation, rapport.
             - contagio naturæ, Cic. Fat. 5 : rapport des phénomènes naturels entre eux (συμπάθεια). --- cf. Div. 2, 33.
          3 - contagion, infection, maladie contagieuse. 
             - Enn. d. Cic. Tusc. 3, 26.
             - contagio pestifera, Liv. 28, 34, 4 : épidémie de peste.
          4 - contagion morale, influence pernicieuse.
             - non modo eos persequi ad quos maxime culpa corrupti judici, sed etiam illos ad quos conscientiæ contagio pertinebit, Cic. Verr. 2, 5, : poursuivre ceux qui seront les plus responsables de la corruption de la justice, et même les complices de cette corruption.
             - contagio imitandi ejus belli, Cic. Verr. 5, 6 : l'exemple contagieux de cette guerre.
             - contagiones malorum, Cic. Off. 2, 80 : la contagion du mal.
             - latius patet illius sceleris contagio quam quisquam putat, Cic. Mur. 37 : la contagion de son crime s'étend plus loin qu'on ne pense.
  
  
• contāgĭōsus, a, um : contagieux. --- Veg. Mul. 1, 14, 2.
  
  
• contāgĭum, ĭi, n. (au plur. chez les poètes) : contact, contagion, influence.
             - ægræ contagia mentis, Ov. Tr. 3, 8, 25 : l'influence d'une âme malade.
             - contagia mutua corporis atque animæ, Lucr. 3, 345 : l'action du corps et de l'âme l'un sur l'autre.
  
  
• contāmĕn, ĭnĭs, n. : contact qui souille, souillure. --- Capel. 1, 10; Ps. Tert. Carm. Marc. 1, 1.
  
  
• contāmĭnābĭlis, e : susceptible de souillure. --- Tert. Marc. 4, 20.
  
  
• contāmĭnātē, adv. : d'une manière déshonorante. --- Ps. Aug. Qu. test. 7, 126.
  
  
• contāmĭnātĭo, ōnis, f. :
          1 - souillure. --- Ulp. Dig. 48, 5, 1. 
          2 - mal, maladie. --- Obseq. 89.
          3 - polluant. --- néolatin.
             - ad aëris contaminationes expositio multum multisque modis, peculiarem in modum valetudinem pauperrimorum afficit, atque innumerorum hominum immaturum comportat interitum : l’exposition aux polluants atmosphériques produit une large gamme d’effets sur la santé, en particulier des plus pauvres, en provoquant des millions de morts prématurées. --- pape François, Laudato si, 20.
             - ad hoc additur contaminatio quæ omnes afficit, quam afferunt vehicula, industriæ fumi : à cela, s’ajoute la pollution qui affecte tout le monde, due aux moyens de transport, aux fumées de l’industrie. --- pape François, Laudato si, 20.
  
  
• contāmĭnātŏr, ōris, m. : celui qui souille. --- Lamp. Al. Sev. 6, 5; Tert. Pudic. 13.
  
  
• contāmĭnātus, a, um :
          1 - part. de contamino.
          2 - adj^t. souillé, impur.
             - contaminatorum grex, Tac. An. 15, 37 : troupeau de débauchés. 
             - nisi paucos post dies uni ex illo contaminatorum grege (nomen Pythagoræ fuit) in modum solemnium conjugiorum denupsisset, Tac. An. 15, 37 : (Néron semblait avoir atteint le dernier terme de la corruption), si, quelques jours après, il n'eut choisi, dans cet impur troupeau, un certain Pythagoras qu'il prit pour époux avec la pompe d'un mariage solennel.
             - contāmĭnāta, ōrum, n. : choses souillées, souillures. --- Cic. Top. 18, 69.
             - homo sceleribus contaminatissimus, Cic. Prov. 14 : l'individu le plus souillé de crimes. --- Cic. Pis. 20; Liv. 2, 37, 9.
  
  
• contāmĭno, āre, āvi, ātum [*conta(g)mino, cum + tango] : - tr. -
          1 - mettre en contact, mêler, mélanger.
             - manus quibus contaminatur, Tert. Apol. 17 : les mains par lesquelles on se touche.
             - contaminare fabulas, Ter. Andr. 16 : fondre ensemble plusieurs comédies. 
          2 - souiller par contact.
             - contaminatis pæne omnibus membris, Suet. Ner. 29 : ayant souillé presque toutes les parties de son corps.
             - ausi sunt nihilominus sacrilegas admovere manus intactis illis thesauris et nefanda præda se ipsos ac domos contaminare suas et milites vestros, Liv. 29, 18, 8 : ils n'en ont pas moins osé porter une main sacrilège sur ces trésors que nul n'avait touchés, et, par ce butin impie, souiller eux-mêmes leurs maisons et vos soldats.
             - urinā contaminare, Suet. Ner. 56 : souiller de son urine. --- Don. And. 16; Liv. 1, 48, 7 ; 45, 5, 4.
          3 - salir, infecter, souiller, corrompre, altérer, contaminer; profaner.
             - parum sit, si ab aliis manibus accipiant quod contaminent, sed etiam ipsae tradunt aliis quod contaminaverunt, Tert. Idol. 7 : le scandale serait moindre s'ils recevaient d'une main étrangère ce qu'ils souillent, mais ils vont jusqu'à donner aux autres ce qu'ils ont souillé.
             - ne hoc gaudium contaminet vita ægritudine aliquā, Ter. Eun. 552 : (accepter de mourir) pour que la vie ne vienne pas souiller ma joie de quelque chagrin. --- trad. P. Grimal; éd. Gallimard.
             - contaminare se vitiis, Cic. Tusc. 1, 72 : se souiller de vices. --- cf. Cic. Cat. 1, 29.
             - contaminare veritatem mendacio, Cic. Sull. 45 : altérer la vérité par un mensonge.
             - talis viri interitu sex suos obruere consulatus et contaminare extremum tempus ætatis, Cic. Tusc. 5, 56 : obscurcir par le meurtre d'un tel homme l'éclat de six consulats et souiller les derniers jours de sa vie.
             - et ipsi non introierunt in prætorium, ut non contaminarentur, Vulg. John. 18, 28 : eux-mêmes n'entrèrent pas dans le prétoire pour ne pas se souiller. --- voir contaminatus.
  
  
• contantĕr : c. cunctanter.
  
  
• contārĭi, ōrum, m. : soldats armés d'épieux. --- Cil. 3, 4361.
  
  
• contātĭo, ōnis, f. : c. cunctatio.
  
  
• contatus :
          1 - contātus, a, um [contus] : armé d'un épieu. --- Veg. Mil. 3, 6.
          2 - contātus, a, um a, um [contor] : voir cunctatus.
  
  
• contaxo, āre : - tr. - taxer avec.
             - contaxari : faire partie intégrante de. --- Ps. Aug. Un. Trin. 1207.
  
  
• contechnor, āri, ātus sum : - tr. - machiner (une intrigue), ourdir, tramer. --- Plaut. Ps. 1096.
  
  
• contectĭo, ōnis, f. [contego] : action de couvrir. --- Aug. Julian. 2, 6, 16.
  
  
• contectus, a, um : part. passé de contego.
  
  
• contĕgo, ĕre, texi, tectum : - tr. - 1 - couvrir, mettre par-dessus (pour cacher ou protéger). - 2 - cacher, dissimuler. - 3 - protéger.
             - aliquid aliqua re contegere : couvrir qqch avec qqch.
             - coria centonibus contegere, Cæs. BC. 2, 10 : couvrir les peaux de matelas.
             - arma reposita contectaque, Cæs. BC. 2, 14, 1 : les armes rangées dans leur housse.
             - contegere pudore libidines, Cic. : couvrir ses débauches d'une feinte pudeur.
             - avec in + abl. in aliquo ramorum contexu contegi, Tac. G. 46 : se protéger dans les branches entrelacées de quelque arbre. --- cf. id. H. 1, 49.
  
  
• contemero, āre, āvi : - tr. - souiller (avec qqn).
             - sollers ornare Cypassis obicitur dominæ contemerasse torum, Ov. Am. 2 : on reproche à Cypassis, habile coiffeuse, d'avoir souillé avec moi le lit de sa maîtresse.
  
  
• contemnendus, a, um. :
          1 - adj. verbal de contemno.
          2 - adj. digne de mépris, méprisable, insignifiant, sans valeur. --- Cic. Br. 51; 273; Verr. 3, 67; 4, 132.
  
  
• contemnentĕr, adv. [contemnens] : avec mépris. --- Non. 515, 33.
  
  
• contemnĭfĭcus, a, um [contemno + facio] : méprisant, dédaigneux. --- Lucil. 26, 41, 654.
  
  
• contemno, ĕre, tempsi, temptum : - tr. -
             - contempno, qq manuscrits; contempsi, contemtum, Inscr.
          1 - ne pas faire cas de, ne pas tenir compte de, tenir pour négligeable, ne pas se soucier, dédaigner, mépriser.
             - (Antonius) Plancum ... sic contemnit, tamquam si illi aqua et igni interdictum sit, Cic. Phil. 6, 10 : Antoine méprise Plancus comme si on avait interdit à celui-ci l'eau et le feu. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 134, éd. Vuibert.
             - sunt quidam qui molestas amicitias faciunt cum ipsi se contemni putant, Cic. Læl. 72 : il y a des gens qui rendent les amitiés pénibles en se disant méprisés. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 145, éd. Vuibert.
             - noli hæc contemnere (= levia habere), Cic. Cæcil. 12, 39 : ne crois pas que ce soient là choses sans importance.
             - sunt omnes Siculi non contemnendi, si per nostros magistratus liceat, sed homines et satis fortes et plane frugi ac sobrii, Cic. Verr. 2, 3, 67 : les Siciliens sont tous des hommes qu'il n'y a pas lieu de mépriser, pourvu que nos magistrats leur permettent de n'être pas méprisables; ils ont, au contraire, assez de fermeté, ils sont d'esprit parfaitement modéré et de sens rassis.  --- Touratier, Syntaxe latine, p. 460; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - quem philosophorum non contemnimus ? Cic. CM 12 : en est-il parmi les philosophes que nous ne tenions en mépris ?
             - quid nostri philosophi nonne in is libris ipsis, quos scribunt de contemnenda gloria, sua nomina inscribunt ? Cic. Tusc. 1, 34 : et nos philosophes ! n'inscrivent-ils pas leurs noms en tête des livres mêmes qu'ils écrivent sur le mépris de la gloire ?  --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 626; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - nescio quo modo doctissimus quisque (epicureos) contemnit, Cic. Tusc. 1, 77 : j'ignore pourquoi tous les savants méprisent les épicuriens.
             - nullas illa suis contemnet fletibus aras, Prop. 1, 4, 23 : elle ne jugera aucun autel indigne de ses larmes (de ses prières).
             - Romam præ suā Capuā contemnere, Cic. Agr. 2, 35, 95 : mépriser Rome en comparaison de leur Capoue.
             - ipsum vinci contemnunt, Cic. Fam. 15, 15, 2 : ils ne se soucient même pas de la défaite.
             - hæc cælestia semper spectato, illa humana contemnito, Cic. Rep. 6, 20 : contemple toujours ces régions célestes ; méprise toutes les choses humaines.
             - avec inf. contemnere coronari Olympia coronari, Hor. Ep. 1, 1, 50 : dédaigner de vaincre aux Jeux Olympiques. --- Hor. Ep. 1, 1, 29; Sen. Phœn. 197.
             - se contemnere : avoir peu d'estime pour soi.
             - qui ipsus se contemnit, Plaut. Trin. 322 : celui qui n'est pas satisfait de lui-même. --- Plaut. Mil. 4, 6, 21.
             - se non contemnere : avoir le sentiment de sa dignité. --- Cic. Att. 12, 21, 5; id. Phil. 13, 7, 15; Liv. 4, 35, 9.
             - nec tributis contemnuntur, Tac. G. 29 : ils ne sentent pas humiliés par les tributs.
          2 - braver, défier, ne pas craindre.
             - (arbores) contemnere ventos assuescant, Virg. G. 2, 360 : que les arbres s’accoutument à braver les vents. ---  Lucr. 2, 448; cf. id. 5, 380; 5, 1216; Tibul. 1, 3, 37; Virg. En. 3, 77; Juv. 5, 102.
  
  
• contempĕrāmentum, i, n. : c. contemperatio. --- Iren. 2, 14, 8.
  
  
• contempĕrātĭo, ōnis, f. [contempero] : mélange bien dosé. --- Aug. Doctr. Chr. 2, 30.
  
  
• contempĕrātus, a, um : part. passé de contempero.
  
  
• contempĕro, āre, āvi, ātum : - tr. -
          1 - délayer, mêler convenablement.
             - Apul. M. 10, 16 ; Veg. Mul. 6, 9, 7; Apic. 4, 116.
          2 - tempérer, adoucir.
             - Drac. Laud. 1, 183.
          3 - approprier, adapter, rendre égal à [avec dat.].
             - Aug. Ps. 101, 1; Serm. 52, 16.
  
  
• contemplābĭlis, e [contemplor] : - 1 - qui peut être contemplé, visible. --- Chalcid. Tim. 135. - 2 - qui vise bien. --- Amm. 23, 4, 2 ; 30, 5, 16.
  
  
• contemplābĭlĭtĕr :  - 1 - en visant bien. --- Amm. 20, 7, 9. - 2 - fig. avec attention. --- Isid. Gen. 1, 14.
  
  
• contemplābundus, a, um [contemplor] : qui contemple longtemps. --- Tert. Marc. 4, 40.
  
  
• contemplātĭo, ōnis, f. [contemplor] :
             - (Lebaigue P. 287 et P. 288) 
          1 - action de viser attentivement. 
             - sagittis præcipuā contemplatione uti, Plin. 6, 30, 35, § 194 : avoir un bon coup d'œil pour lancer des flèches.
          2 - action de regarder attentivement, contemplation.
             - contemplatio cæli, Cic. Div. 1, 93 : la contemplation du ciel.
          3 - contemplation intellectuelle, examen approfondi.
             - Cic. Ac. 2, 127 ; Nat. 1, 50.
          4 - considération, égard.
             - contemplatione alicujus ou alicujus rei : en considération de qqn, de qqch. --- Ulp. Dig. 3, 5, 3, 20 ; Apul. M. 8, 30.
             - contemplatione mortis (= mortis causā), Paul. Sent. 2, 23, 6 : en cas de mort.
  
  
• contemplātīvus, a, um : contemplatif, spéculatif. --- Sen. Ep. 95, 10; Aug. Civ. 8, 4.
  
  
• contemplator :
          1 - contemplātŏr, ōris, m. [contemplor] : - a - celui qui contemple, contemplateur, observateur. --- Cic. Tusc. 1, 69 ; Sen. Helv. 8, 4. - b - viseur, tireur. --- Amm. 19, 1, 7.
          2 - contemplator : impér. fut. de contemplor.
             - contemplator, cum se nux induet in florem, Virg. G. 1, 187 : observe l'amandier, lorsqu'il se couvrira de fleurs.
  
  
• contemplātōrĭus, a, um : relatif au tir. --- Eustath. Hem. 1, 7.
  
  
• contemplātrix, īcis, f. : celle qui considère avec attention, observatrice. --- Cels. 1, pr., p. 10, 8 ; Apul. Plat. 2, 8.
  
  
• contemplatus :
  
          1 - contemplātus, a, um : part. passé de contemplor et de contemplo.
  
          2 - contemplātŭs, abl. ū, m. : 
          a - contemplation.
             - Ov. Tr. 5, 7, 66.
          b - considération, égard.
             - pro contemplatu alicujus rei, Macr. Somn. 1, 1, 5 : eu égard à qqch.
  
  
• contemplo, āre, arch. : c. contemplor.
             - Enn. Tr. 325; Plaut. Amp. 441; Cist. 702; Merc. 407 ; Mil. 1029.
  
  
• contemplor, āri, ātus sum : - tr. - observer une partie du ciel; observer attentivement, considérer, contempler, étudier.
             - contemplari + prop. inf. : considérer que.
             - id animo contemplare, quod oculis non potes, Cic. Deiot. 14.40 : représente-toi par la pensée ce qui ne peut tomber sous les yeux.
             - videmusne ut pueri ne verberibus quidem a contemplandis rebus deterreantur ? Cic. Fin. 5, 48 : ne voyons-nous pas comme les coups mêmes n'empêchent pas les enfants de regarder les choses avec curiosité ? --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 110, éd. Vuibert.
             - voir contemplator.
             - contemplatus, sens passif, Amm. 16, 8, 6 ; 23, 5, 11.
  
  
• contempŏrānĕus, a, um [cum + tempus] : contemporain.
             - avec dat. contemporanei Cæsari et Ciceroni, Gell. 19, 14 : contemporains de César et de Cicéron.
  
  
• contempŏrālis, e [cum + tempus] : contemporain. --- Tert. Herm. 6.
  
  
• contempŏro, āre [cum + tempus] : - intr. - être contemporain, être du même temps. --- Tert. Res. Carn. 45.
  
  
• contempsi : parf. de contemno.
  
  
• contemptĭbĭlis (contemtĭbĭlis), e [contemno] : méprisable. --- Dig. 1, 16, 9; 21, 2, 37; Arn. 4, p. 155.
             - compar. Lampr. Alex. Sev. 20.
  
  
• contemptĭbĭlĭtās (contemtĭbĭlĭtās), ātis, f. [contemno] : qualité d'être méprisable. --- C. Aur. Chron. 1, 5, 158.
  
  
• contemptĭbĭlĭtĕr [contemno] : avec mépris, dédaigneusement. --- Aug. Doct. Chr. 4, 28, 64.
  
  
• contemptim (contemtim), adv. [contemptus] : avec mépris.
             - contemptim de aliquo loqui : parler de qqn avec mépris.
             - Plaut. Pœn. 537; Liv. 9, 41, 9.
             - contemptius, Sen. Brev. 12, 1; Suet. Dom. 11.
  
  
• contemptĭo (contemtĭo), ōnis, f. [contemno] : mépris, dédain.
             - venire in contemptionem alicui, Cæs. BG. 3, 17, 5 : encourir le mépris de qqn.
             - in contemptionem adducere aliquem, Cic. Inv. 1, 22 : rendre qqn méprisable.
             - summa contemptio : souverain mépris.
             - neque Eburones, si ille adesset, tanta contemptione nostri ad castra venturos esse, Cæs. 29, 2 : si (César) était ici, les Eburons ne seraient pas venus devant notre camp avec un tel mépris pour nous. -- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 24, éd. Vuibert.
             - velut ex ea disputatione quæ mihi nuper habita est in Tusculano, magna videbatur mortis effecta contemptio, quæ non minimum valet ad animum metu liberandum, Cic. Tusc. 2, 2 : ainsi, de la discussion que j'ai récemment tenue à Tusculum, il semblait découler un profond mépris de la mort, qui n'est pas de peu d'efficacité pour délivrer l'âme de la crainte. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 705; éd. Peeters France.
  
  
• contemptĭus, adv. compar. de contempte, inusité : avec plus de mépris. --- Sen. Brev. 12, 1; Suet. Dom. 11.
  
  
• contemptŏr (contemtŏr), ōris, m. [contemno] : qui méprise, contempteur, qui fait peu de cas de, qui ne tient compte de.
             - Liv. 39, 40, 10; Virg. En. 7, 648.
  
  
• contemptrix (contemtrix), īcis, f : celle qui méprise, celle qui brave.
             - contemptrix mea, Plaut. Bacch. 531 : celle qui me dédaigne.
             - Ov. M. 1, 161; Sen. Ep. 88, 29.
  
  
• contemptus (contemtus) :
  
          1 - contemptus, a, um :
          a - part. passé de contemno.
          a - adj^t. dont on ne tient pas compte, méprisable.
             - quæ vox potest esse contemptior quam Milonis ? Cic. CM 27 : y a-t-il parole plus méprisable que celle-ci de Milon ?
             - contemptissimi consules, Cic. Sest. 36 : les consuls les plus méprisables.
             - ob quæ non contemptior omnibus quam invisior fuit, Just. 21, 2 : aussi devint-il pour tous un objet de mépris et de haine.
  
          2 - contemptŭs, ūs, m. :
          a - action de mépriser, mépris.
             - Lucr. 3, 65; Ov. M. 13, 859; Liv. 6, 2, 4; cf. Quint. 12, 8, 14; id. 5, 14, 30; Ov. M. 2, 527.
             - au plur. contemptus omnium hominum,  Liv. 24, 5, 5 : le mépris pour tous.
             - contemptibus exire, Lucr. : sortir de l'obscurité (de la fange).
          a - fait d'être méprisé.
             - Lucr. 3, 65 ; Liv. 4, 3, 8 ; 6, 2, 4.
             - contemptui esse alicui, Cæs. BG. 2, 30, 4 : être objet de mépris pour qqn.
             - habere aliquem contemptui : mépriser qqn.
             - plerumque omnibus Gallis præ magnitudine corporum quorum brevitas nostra contemptui est, Cæs. BG. 2, 30, 4 : en général pour tous les Gaulois notre petite taille  à côté de leur haute stature est un objet de mépris.
  
  
• contemsi : c. contempsi.
  
  
• contemt- : voir contempt-
  
  
• contendo, ĕre, tendi, tentum : - tr. et intr. -
             - voir contentus.
             - tr. -
          1 - tendre (avec force), raidir, bander (un arc). 
             - contendere tormenta telorum, Cic. Tusc. 2, 57 : tendre les machines à lancer des traits.
             - (fides) contenta nervis, Cic. Fin. 4, 75 : (lyre) tendue au moyen de ses cordes.
             - nervos contendere, Varr. L. 8, 63 : tendre les muscles (faire effort). --- Cic. Fat. 21 ; Fam. 15, 14, 5.
             - contendere vires, Lucr. 4, 989 : tendre ses forces.
             - ilia perpetuo risu contendere, Ov. A. A. 3, 285 : se presser les côtes à cause d'un rire perpétuel.
             - contendere animum in tales curas, Ov. P. 1, 5, 11 : tendre son esprit vers de telles occupations.
             - qui cursum huc contendit suum, Plaut. Cist. 534 : celui qui dirige vivement sa course ici. --- cf. Virg. En. 5, 834.
          2 - lancer [un trait, un javelot]. --- Virg. En. 10, 521 ; Sil. 1, 323.
          3 - chercher à atteindre, à obtenir qqch, prétendre à, briguer.
             - contendere honores, Varr. Men. 450 : solliciter les charges.
             - propter magnitudinem potestatis hic magistratus a populo summa ambitione contenditur, Cic. Verr. 2, 131 : cette magistrature est briguée avec beaucoup de vivacité à cause du grand pouvoir qui l'accompagne.
             - cf. Cic. Læl. 39 ; Att. 1, 8, 10, etc.
             - absol. contendere ab aliquo : solliciter qqn avec insistance.
             - cf. Cic. Amer. 4 ; Planc. 12 ; Att. 6, 2, 10, etc.
             - a me valde contendit de reditu in gratiam, Cic. Q. 3, 1, 15 : il m'entreprend vivement pour une réconciliation.
             - [avec ut, ne] :
             - contendit ab eo, ut causam cognosceret, Cic. Verr. 1, 73 : il le pressa d'instruire la cause.
             - pro suo jure contendet, ne patiamini... Cic. Verr. 5, 2 : comme c'est son droit, il vous demandera avec insistance de ne pas souffrir... Cæs. BC. 3, 97, 1.
             - avec inf. hoc non contendo... mutare animum, Cic. Q. 1, 1, 38 : je ne prétends pas modifier un caractère.
             - avec prop. inf. a Cæsare dimittendos exercitus contendebant, Vell. 2, 48, 1 : ils prétendaient que César devait licencier ses troupes.
             - contendo numquam neque sententiam ejus auctoritate neque eloquentiam jucunditate fuisse majore, Cic. Sest. 107 : je prétends que jamais ses idées n'eurent plus d'autorité ni son éloquence plus de charme.  --- Touratier, Syntaxe latine, p. 471; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
          4 - soutenir énergiquement, affirmer, prétendre.
             - contendere aliquid : soutenir qqch. --- Cic. Off. 2, 71; Amer. 47, etc.
             - contendere + prop. inf. : soutenir que, affirmer que.
             - si contendat laqueo collum pressisse (me) paternum, mordear opprobriis falsis ? Hor. Ep. 1, 16, 36 :  s'il affirme que j'ai étranglé mon père, serai-je mordu par ces outrages immérités ?
             - meo jure contendam eum qui suo judicio damnatus sit juratorum judicum sententiis damnari oportere, Cic. Verr. 5, 19 : j'aurai droit de soutenir qu'un homme qui s'est condamné lui-même, ne peut être absous par les juges.
             - contendo post legem Valeriam latam ... aliter neminem soluisse, Cic. Font. 1 : je soutiens qu'après la loi Valéria ... nul n'a payé autrement. --- Cic. Arch. 15 ; Sest. 107, etc.; Cæs. BG. 6, 37, 7, etc.
             - apud eos contendit falsa iis esse delata, Nep. Them. 7, 2 : devant eux, il affirme qu'on leur a fait de faux rapports.
          5 - comparer.
             - contendere leges, Cic. Inv. 2, 145 : comparer les lois.
             - contendere causas, Cic. Cat. 2, 25 :  comparer les partis en présence.
             - contendere rem cum re : comparer une chose avec une autre. --- Cic. Agr. 2, 96 ; Inv. 2, 173.
             - nemo annales nostros cum scripturā eorum contenderit qui veteres populi Romani res composuere, Tac. An. 4, 32 : personne ne saurait comparer ces Annales aux monuments qu'ont élevés les historiens de l'ancienne république.
             - vetera et præsentia contendere, Tac. An. 13, 3 : comparer le présent avec le passé.
             - poét. avec dat. contendere rem rei, aliquem alicui. --- Lucil. 24 ; 277 ; Hor. Ep. 1, 10, 26; Aus. 160, 9; 419, 33. 
             - intr. -
          6 - bander les ressorts, tendre son énergie, faire effort, se raidir.
             - contendere lateribus, Cic. de Or. 1, 255 : faire effort des poumons.
             - contendere voce, Cic. Lig. 6, faire effort de la voix.
             - contendere ad summam gloriam, Cic. Phil. 14, 32 : tendre vers la gloire la plus haute.
             - contendere ad ultimum animo, Cic. Mur. 65 : tendre de toute son énergie vers le point le plus éloigné.
             - avec inf. tranare contenderunt, Cæs. BG. 1, 53, 2 : ils s'efforcèrent de traverser à la nage.
             - hunc locum duabus ex partibus oppugnare contendit, Cæs. BG. 5, 21 : il essaie d'attaquer ce lieu en deux endroits. --- Cæs. BG. 3, 15; Cic. Q. Fr. 1, 1, 13, § 38.
             - fugā salutem petere contenderunt, Cæs. BG. 3, 15 : ils cherchèrent leur salut dans la fuite.
             - [avec ut, ne] :
             - eos vidimus contendere ut... pervenirent, Cic. Verr. 5, 181 : nous les avons vus s'efforcer de parvenir... Sest. 5 ; Phil. 9, 15, etc.
             - remis contendit ut... Cæs. BG. 5, 8, 2 : il tente à force de rames de...
             - ea ne fierent, contendit, Cic. Att. 12, 4, 2 : il s'est opposé à cela de toutes ses forces.
             - contende quæso atque elabora, ut... Cic. Q. Fr. 1, 1, 14, § 42 : travaillez, je vous prie, travaillez sans relâche à ce que...
             - absol. vociferarer et, quantum maxime possem, contenderem, Cic. Fl. 16, 38 : j'élèverais la voix, je m'expliquerais avec toute la véhémence dont je serais capable.
             - non posse oculo quantum contendere Lynceus, Hor. Ep. 1, 1, 28 : ne pas avoir la vue perçante de Lyncée (*ne pas pouvoir fixer des yeux).
          7 - marcher vivement, faire diligence, se hâter.
             - quæ res eum nocte una tantum itineris contendere coegit? Cic. Amer. 97 : qu'est-ce qui le forçait à fournir une telle course en une seule nuit [faire un si long parcours]?
             - in Italiam magnis itineribus contendit, Cæs. BG. 1, 10, 3 : il se porte vivement en Italie par grandes étapes. --- BG. 1, 7, 1; 4, 18, 2.
             - [avec ad] BG. 2, 7, 3, etc...
             - statim exanimatus ad ædes contendit, Cic. Verr. 1, 67 : aussitôt il se hâte à perdre haleine vers la maison.
             - avec inf. : Bibracte ire contendit, Cæs. BG. 1, 23, 1 : il se hâte d'aller à Bibracte. --- Cæs. BG. 1, 10; Cæs. BG. 4, 20.
             - in provinciam reverti contendit, Cæs. BG. 3, 6 :  il se hâta de retourner dans la province. --- Cic. Planc. 41, 97; Virg. En. 1, 158; Cic. Planc. 40, 96.
          8 - se mesurer, lutter, rivaliser.
             - contendere cum aliquo, cum aliqua re : se mesurer avec qqn, avec qqch. --- Cic. Flacc. 5 ; Balb. 59 ; Mil. 68 ; Off. 1, 38 ; Nat. 3, 10, etc.
             - contendere ingenio cum aliquo, Cic. Verr. 5, 174 : rivaliser de talent avec qqn.
             - contendere de aliqua re cum aliquo, Cic Sull. 83 : lutter avec qqn pour qqch.
             - contendere prœlio, Cæs. BG. 1, 48, 3 : engager le combat (se mesurer dans un combat, combattre).
             - contendere contra populum Romanum armis, Cæs. BG. 2, 13, 3 : se mesurer les armes à la main contre le peuple romain.
             - contendere cum aliquo, Cæs. BG. 1, 31, 6, etc. : se mesurer avec qqn.
             - inter se de potentatu contendebant, Cæs. BG. 1, 31, 4 : ils luttaient entre eux pour la suprématie.
             - contendere de honore, de dignitate, etc. : lutter pour les magistratures, pour les honneurs, etc. --- Cic. Mur. 21; Sull. 24, etc.
             - poét. contendere alicui : rivaliser, lutter avec qqn.
             - quid contendat hirundo cycnis, Lucr. 3, 6 : comment l'hirondelle pourrait-elle lutter contre le cygne ? --- Prop. 1, 7, 3 ; 1, 14, 7 ; Sen. Nat. 1, 11, 2.
          9 - discuter.
             - contendere cum aliquo de mittendis legatis, Cæs. BC. 3, 90, 2 : discuter avec qqn pour l'envoi d'une ambassade.
             - voir hors site dicolat-angl    
  
  
• contĕnĕbrasco, ĕre, bravi : - intr. - s'obscurcir.
             - contenebravit, Varr. R. 2, 2, 11 : la nuit est venue.
  
  
• contĕnĕbrātĭo, ōnis, f. : obscurcissement. --- Aug. Serm. 16, 5.
  
  
• contĕnĕbrātus, a, um : part. passé de contenebro.
  
  
• contĕnĕbrescit, impers. : les ténèbres viennent : Vulg. Jerem. 13, 16.
  
  
• contĕnĕbrĭco, āre : c. contenebro. --- Ital. Reg. 3, 18, 45.
  
  
• contĕnĕbro, āre, āvi, ātum : - tr. - couvrir de ténèbres, assombrir.
             - impers. contenebrat, Varr. : la nuit vient.
             - contenebrati sunt oculi nostri, Vulg. Lam. 5, 17 : nos yeux se sont obscurcis.
  
  
• contente :
  
          1 - contentē, adv. [contendo] : 
          a - avec effort, avec zèle, avec ferveur. 
             - contentius ambulare, Cic. Tusc. 5, 97 : se promener en forçant l'allure. --- Cic. de Or. 3, 55.
             - contentissime clamitare, Apul. Flor. 9, 10 : crier à tue-tête.
          b - avec fougue.
             - cum contente pro se ipse lege Varia diceret, Cic. Tusc. 2, 57 : alors qu'accusé en vertu de la loi Varia, il plaidait pour lui avec toute sa fougue.
  
          2 - contentē, adv. [contineo] : chichement, avec parcimonie.
             - Plaut. Asin. 78 ; Pacat. Pan. 13, 3.
  
          3 - contentĕ : voc. masc. de contentus. --- Sen. Œt. 295.
  
  
• contentĭo, ōnis, f. [contendo] : 
          1 - action de tendre [ou] d'être tendu avec effort, tension, contention, effort.
             - Cic. Tusc. 2, 57 ; Arch. 12 ; Cæl. 39 ; de Or. 2, 22, etc. 
             - summa contentione dimicare, Hirt. : combattre avec le plus grand acharnement.
             - contentio totius corporis, Cic. : tension de tous les muscles.
          2 - élévation de la voix [portée dans le registre élevé].
             - Cic. de Or. 1, 261; 3, 224; Off. 1, 136.
          3 - effort de la voix, ton animé.
             - Cic. Br. 202; Or. 85, etc. 
          4 - éloquence soutenue, style oratoire [opp. à sermo, conversation, style familier].
             - Cic. Off. 1, 132 ; de Or. 3, 177, etc.
          5 - éloquence animée, passionnée.
             - Cic. de Or. 1, 255 ; 2, 213 ; Br. 276 ; Or. 59, 109, etc.
          6 - tension des corps pesants vers un point (pesanteur, gravité).
             - Cic. Nat. 2, 116.
          7 - lutte, rivalité, conflit, débat.
             - Cic. Clu. 44 ; Cat. 4, 13 ; Phil. 5, 32 ; Marc. 5 ; Off. 1, 90, etc.; Cæs. BG. 1, 44, 9 ; 7, 48, 4, etc.
             - contentio de aliqua re ou alicujus rei : lutte pour qqch, débat à propos de qqch.
             - contentio commodi alicujus, Cic. Læl. 34 : lutte (rivalité) pour tel ou tel avantage.
             - contentio honorum, Cic. Off. 1, 87 : lutte (rivalité) pour les magistratures.
             - venit in contentionem utrum sit probabilius... Cic. Div. 2, 129 : il y a conflit sur la question de savoir laquelle des deux opinions est la plus probable...
             - inter quos magna fuit contentio, utrum... an... Nep. : il y eut un débat entre eux pour savoir si... ou si...
             - nulla in re pecuniaria contentio, Cic. : aucune polémique pour affaire d'argent.
             - hæc est una contentio quæ adhuc permanserit, Cic. Ac. 2, 78 : c'est là tout le débat qui dure encore.
          8 - comparaison.
             - ex aliorum contentione, Cic. Pomp. 36 : par comparaison avec des choses différentes.
             - fortunarum contentionem facere, Cic. Pis. 51 : faire la comparaison des destinées.
             - contentio rei cum re, Cic. Inv. 2, 125 : comparaison d'une chose avec une autre.
          9 - antithèse.
             - Her. 4, 21; I, 58 ; Quint. 9, 3, 81.
             - [dans de Or. 3, 205, le sens exact du mot est difficile à saisir, cf. Or. 138].
        10 - degré de comparaison. --- Varr. L. 8, 75.
  
  
• contentĭōsē, adv. : obstinément, opiniâtrément. --- Hier. Jovin. 2, 10.
             - contentĭōsius, Quint. Decl. 18, 6.
             - contentĭōsissime, Aug. Civ. 20, 1.
  
  
• contentĭōsus, a, um : - 1 - qui respire la lutte ; de discussion. --- Plin. Ep. 2, 19, 5. - 2 - chicaneur, processif. --- Firm. Math. 8, 21. - 3 - opiniâtre. --- Apul. M. 2, 3.
             - contentĭōsior, Aug. Ep. 174.
             - oratio de qua loquor pugnax et quasi contentiosa est, Plin. Ep. 2, 19, 5 : le plaidoyer dont je parle est combatif et pour ainsi dire chicanier.
  
  
• contentĭuncŭla, æ, f : petit débat, petite contestation, petite lutte. --- Apul. M. 10, 14.
  
  
• contento, āre [contendo] : - tr. - contraindre, forcer. --- Ital. Math. 5, 41.
  
  
• contentus :
             - (Lebaigue P. 288 et P. 289)
             - voir l'adv. contente.
  
          1 - contentus, a, um : part. passé de contendo. a - tendu, raide. b - qui fait effort pour, ardent, zélé, appliqué fortement.
             - funis contentus, Hor. : corde raide.
             - contento poplite, Hor. : le jarret tendu.
             - contentis corporibus, Cic, Tusc. 2, 54 : en tendant les muscles du corps.
             - contentissima voce, Apul. M. 4, 10 : d'un ton de voix très élevé.
             - plaga hoc gravior, quo est missa contentior, Cic. Tusc. 2, 57 : coup d'autant plus rude qu'il a été porté avec des muscles plus fortement tendus.
             - mens contenta in aliqua re, Lucr. 4, 964 : esprit appliqué fortement à qqch. --- contentus alicui rei, Ov. M. 15, 515.
  
          2 - contentus, a, um : part. passé de contineo - "qui se tient dans les limites de"; qui se borne à, content de, satisfait de.
             - compar. contentiores Plaut. Pœn. 460.
             - contentus aliqua re : satisfait de qqch.
             - contentus suis rebus, Cic. : content de ce qu'on a.
             - contentum suis rebus esse maximæ sunt ... divitiæ, Cic. Par. 6, 3 : être content de sa situation est la plus grande richesse. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 64; éd. Vuibert.
             - contentus sua sorte : content de son sort.
             - contentus parvo, Cic. Off. 1, 70 : content de peu.
             - quibus (rhetoribus) non contentus, Cic. Br. 316 : ne me contentant pas de ces rhéteurs.
             - nec possidendis agris publicis contenti, Liv. 6, 14, 11 : et ils ne se contentaient pas d'accaparer les terres de l'état.
             - est philosophia paucis contenta judicibus, Cic. Tusc. 2, 4 : la philosophie se contente d'un petit nombre de juges.
             - avec gén. contentus victoriæ. --- Tert. Marc. 5, 11, cf. Scæv. Dig. 32, 37, 4.
             - contenti hostes sustinuisse, Vell. : contents d'avoir tenu tête à l'ennemi.
             - avec inf. jam fugere contentus, Curt. 4, 10 : content désormais de fuir.
             - contentus non lacessi, Curt. 4, 12 : content de ne pas être attaqué.
             - avec prop. inf. Quint. 5, 14, 24 ; Sen. Ep. 58, 6.
             - au vocatif  o nullā dolor contente pœnā, quære supplicia horrida, incogitata, infanda, Sen. Œt. 295 : o douleur que nulle vengeance ne peut satisfaire, invente quelque supplice affreux, inouï, sans exemple.
             - (eo) contentus quod : content de ce que.
             - eo contentus si : content si. --- Cic. Verr. 1, 3; Tim. 8, Liv. 28, 27, 14 ; [sans eo] Sen. Vit. 17, 4.
             - avec ut, ne.
             - ne intersimus armis, contentum ait se esse, Liv. 33, 21, 5 : il déclare ne demander que notre neutralité.
             - hoc contentus ut : content de. --- Sen. Ep. 25, 5 ; Suet. Aug. 82.
             - se contentus est, et tamen non viveret, si foret sine homine victurus, Sen. : il se suffit à lui-même, et pourtant il ne vivrait pas s'il devait vivre seul.
  
  
• contĕrĕbro, āre : - tr. - perforer. --- C. Aur. Chron. 2, 3, 65.
  
  
• Contĕrĕbrŏmĭa, æ, f. : la Contérébromia (mot forgé par Plaute : pays parcouru par Bacchus, pays où l'on foule beaucoup de raisin; Bromius est un surnom de Bacchus).
  
  
• contermĭno, āre [conterminus] : - intr. avec dat. - être voisin de, avoisiner. --- Amm. 14, 2, 5 ; 23, 6, 45.
  
  
• contermĭnum, i, n. : limite, frontière.
             - in contermino Arabiæ, Plin. 37, 122 : aux confins de l'Arabie.
  
  
• contermĭnus, a, um : contigu, limitrophe, voisin, proche.
             - conterminus loci (alicui loco, aliquo loco) : qui est dans le voisinage d'un lieu.
             - Aethiopia Aegypto contermina, Plin. 13, 90 : l'Ethiopie qui touche à l'Egypte.
             - locus conterminus lacu, Apul. M. 4, 17 : endroit voisin d'un lac.
             - conterminus jugi, Apul. M. 6, 14 : voisin du sommet.
             - ager conterminus, Plin. 18, 35 : champ limitrophe.
             - morus erat contermina fonti, Ov. M. 4, 90 : il y avait un mûrier tout proche d'une source.
             - conterminus, i, m. : un voisin. --- Col. 1, 3, 7.
  
  
• conternātĭo, ōnis, f. [cumterno] : action de ranger par trois. --- Grom. 205.
  
  
• conterno, āre, āvi, ātum [cum + terni] : - 1 - tr. - ranger par trois. --- Grom. 200, 3. - 2 -  intr. - être dans sa troisième année.
             - vitula conternans, Vulg. Isai. 5, 15, 5 : génisse de trois ans.
  
  
• contĕro, ĕre, trīvi, trītum : - tr. -
          1 - broyer, piler, concasser, moudre, écraser. 
             - conterere medium scillæ, Varr. R. 2, 7, 8 : piler le cœur d'un oignon.
             - conterere nationes, Just. : dompter les peuples, briser les peuples.
             - in negotiis conteri, Cic. de Or. 1, 58, 249 : être rompu aux affaires.
          2 - accabler, épuiser, détruire.
             - conterere aliquem oratione, Plaut. Cist. 609 : assommer qqn par ses discours.
             - conteris me, Plaut. Cist. 2, 3, 65 : tu m'assommes.
             - conterere boves, Lucr. 2, 1161 : exténuer des bœufs.
             - conterere corpora, Tac. Agr. 31 : s'épuiser physiquement.
             - ne nos tam contemptim conteras, Plaut. Pœn. 3, 1, 34 : ne nous accable pas de tant de mépris.
          3 - user par le frottement, par l'usage.
             - conterere viam Sacram, Prop. 3, 23, 15 : user le pavé de la voie Sacrée.
             - [fig., en parl. d'un livre souvent feuilleté] Cic. Fam. 9, 25, 1.
          4 - réduire en poudre, anéantir.
             - conterere alicujus injurias oblivione, Cic. Fam. 1, 9, 20 : réduire à néant par l'oubli les injustices de qqn. --- cf. Tusc. 5, 85.
             - Herculi conterere quæstum, Plaut. Most. 4, 2, 68 : dissiper ce qu'Hercule pourrait gagner, être un dissipateur.
          5 - user, consumer, employer entièrement [temps].
             - ludis quidem quoniam dies est additus, eo etiam melius hic eum diem cum Dionysio conteremus, Cic. Att. 4, 8a : puisqu'on a prolongé les jeux d'un jour, je le passerai d'autant mieux ici en compagnie de Denys. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 642; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - conterere ætatem in litibus, Cic. Leg. 1, 53 : user sa vie dans les procès.
             - conterere operam frustra, Ter. Phorm. 209 : perdre son temps.
             - conterere se in geometria, Cic. Fin. 1, 72 : employer tout son temps à l'étude de la géométrie.
             - cum in foro conteramur, Cic. de Or. 1, 249 : puisque nous passons notre vie au Forum.
             - ævum somno conterere, Lucr. : passer son temps à dormir.
             - se conterere in musicis, Cic. Fin. 1, 21, 72 : employer tout son temps à étudier la musique.
          6 - épuiser par l'usage [un sujet].
             - quæ sunt horum temporum, ea jam contrivimus, Cic. Att. 9, 4, 1 : tout ce qu'on peut dire sur les affaires présentes, nous l'avons déjà épuisé.
          7 - au passif  être contrit, être repentant. --- Vulg. (passim), Eccl.
             - voir contritus.
             - voir hors site dicolat-angl
        
  
• conterrānĕus, i, m. : compatriote. --- Plin. Prof. 1.
  
  
• conterrĕo, ēre, rŭi, ĭtum : - tr. - frapper de terreur, épouvanter, effrayer. --- Cic. de Or. 1, 214 ; Liv. 3, 11, 9.
  
  
• conterrĭto, āre : - tr. - remplir d'épouvante. --- Corip. Joh. 2, 54.
  
  
• conterrĭtus, a, um : part. passé de conterreo.
  
  
• conterrŭi : voir conterreo.
  
  
• contessĕrātĭo, ōnis, f. [contessero] : liaison d'hospitalité. --- Tert. Præser. 20.
  
  
• contessĕro, āre, āvi [cum + tessera] : - intr. - contracter des liens d'hospitalité [en échangeant des tessères pour se reconnaître]. --- Tert. Præser. 36.
  
  
• Contestānĭa, æ, f. : région de la Tarraconnaise. --- Plin. 3, 19.
  
  
• contestātē, adv. [contestatus] : de façon incontestable.
             - contestātissime, Aug. Civ. 4, 10.
  
  
• contestātĭo, ōnis, f. [contestor] : 
          1 -  attestation, affirmation fondée sur des témoignages.
             - injuriæ publicæ contestatio, Gell. 10, 3, 4 : l'exposition d'une injustice publique.
             - contestatio litis : ouverture d'un débat judiciaire [par l'appel des témoins]. --- Gai. Inst. 3, 180; Dig. 3, 3, 40.  
          2 - prière pressante, vives instances.
             - Cic. frg. A. 7, 10. 
  
  
• contestatĭuncŭla, æ, f. : petit discours. --- Sid. Ep. 7, 3.
  
  
• contestātō, n. à l'abl. absolu : en produisant des témoins : Ulp. Dig. 1, 25, 3.
  
  
• contestātōrĭus, a, um : relatif à l'instruction d'un procès. --- Fragm. Vat. 156.
  
  
• contestātus, a, um : voir contestor.
  
  
• contestĭfĭcans, antis [cum + testificor] : attestant avec d'autres. --- Tert. Test. An. 1.
  
  
• contestor, āri, ātus sum : - tr. -
          1 - prendre à témoin, invoquer le témoignage. 
             - deos hominesque contestari, Cic. Verr. 2, 4, 29 § 67 : prendre à témoin les dieux et les hommes.
          2 - commencer (entamer) un débat judiciaire, en produisant les témoins.
             - Cic. Att. 16, 15, 2 ; Gell. 5, 10, 8 ; Cod. Just. 3, 9.
             - contestato (n. abl. absolu) : en produisant des témoins.
          3 - sens passif  être entamé (en parl. d'un procès).
              - cum lis contestatur, Aufid. Bass. d. Prisc. 8, 18 : quand le procès est entamé.
             - cum lis contestata esset, Cic. Com. 54 : le procès étant engagé.
             - au fig. contestatus, a, um : attesté, éprouvé. --- Cic. Flacc. 25.
  
  
• contexi : parf. de contego.
  
  
• contexo, ĕre, texŭi, textum [cum + texo] : - tr. -
          1 - entrelacer, ourdir. 
             - Cic. Nat. 2, 158.
          2 - fig. unir, relier, rattacher.
             - contexere rem cum re : rattacher une chose à une autre. --- Cic. Or. 120; Rep. 1, 16; Fam. 5, 12, 2.
             - contexere epilogum defensioni, Sen. Contr. 7, 5, 7 : rattacher la péroraison à la défense.
             - contexta sceleribus scelera, Sen. Ir. 1, 16, 2 : crimes formant une trame ininterrompue.
             - tu contexes extrema cum primis, Cic. Fam. 10, 13, 2 : tu finiras comme tu as commencé.
          3 - continuer, prolonger.
             - interrupta contexere, Cic. Leg. 1, 9 : renouer le fil de ce qui a été interrompu.
             - carmen longius contexere, Cic. Cæl. 18 : prolonger la citation d'une poésie.
             - sapientis contexitur gaudium, Sen. Ep. 72, 4 : la joie du sage est d'une trame inaltérable.
             - historia contexta, Nep. Att. 16, 4, histoire suivie.
          4 - former par assemblage, par entrelacement, par couches successives.
             - Cæs. BG. 6, 16, 4; BC. 1, 54, 2; 2, 2, 1; Cæs. BG. 7, 23, 4.
             - trabibus contextus acernis equus, Virg. En. 2, 112 : cheval formé d'un assemblage de poutres d'érable.
             - contexere puppes tenui cannā, Val. Fl. 2, 108 : construire des barques avec le flexible roseau.
             - fig. orationem contexere, Quint. 10, 6, 2 : composer un discours.
             - crimen contexere, Cic. Dej. 19, ourdir une accusation.
  
  
• contextē, adv. [contextus] : d'une façon bien enchaînée. --- Cic. Fat. 31.
  
  
• contextim, adv. [contextus] : en formant un tissu. --- Plin. 10, 147.
  
  
• contextĭo, ōnis, f. [contexo] : 
          1 - action de former par assemblage. --- Macr. Scip. 1, 5, 18.
          2 - composition [d'un livre]. --- Aug. Civ. 7, 2.
  
  
• contextŏr, ōris, m. [contexo] : auteur, rédacteur (d'un code). --- C. Th. 1, 1, 6, 2.
  
  
• contextus :
  
          1 - contextus, a, um, part. de contexo.
  
          2 - contextŭs, ūs, m.
          a - assemblage.
             - Lucr. 1, 243; Cic. Fin. 5, 32.
          b - fig. réunion, enchaînement.
             - Cic. Fin. 5, 83.
          c - succession [de lettres].
             - Quint. 1, 1, 24.
          d - contexture d'un discours.
             - Cic. Part. 82.
             - in contextu operis, Tac. H. 2, 8 : au cours de l'ouvrage.        
  
  
• contexui : parf. de contexo.
  
  
• conthērŏlĕta, æ, m. (c. contiroleta) : compagnon de chasse. --- Fulg. Myth. 3, 2.
             - cum + gr. θηρολέτης : destructeur de bêtes sauvages.
  
  
• Contĭa (oliva) : voir Contius.
  
  
• contĭcĕo, ēre [cum + taceo] :
          1 - int. - se taire [ne pas parler].
             - Calp. Ecl. 4, 98; Lact. Inst. 5, 2, 9.
          2 - tr. - taire. --- Prosp. Ep. 1, 3.
             - parf. pass. impers. conticitum est, Prisc. Gram. 3, 470.
  
  
• contĭcesco ou contĭcisco, tĭcŭi, ĕre :
             - int. -
          1 - se taire [cesser de parler].
             - repente conticuit, Cic. Cat. 3, 10 : brusquement il se tut.
             - nunquam de vobis gratissimus sermo conticescet, Cic. Phil. 14, 33 : jamais on ne cessera de parler de vous avec reconnaissance.
             - repente conticiscere convivium adnotatum, sed non nisi in pari præsentium numero, Plin. 28 : on a noté que les convives se taisent brusquement, mais seulement lorsque le nombre des convives présents à table est pair.
          2 - fig. devenir muet, cesser, se calmer.
             - perterritum armis hoc studium, Brute, nostrum conticuit subito et obmutuit, Cic. Br. 324 : effrayée par le bruit des armes, cette passion (pour l'éloquence) qui nous est commune, Brutus, se tut et resta sans voix.
             - conticiscebat paulatim tumultus, Liv. 25, 10, 6 : peu à peu le tumulte s'apaisa.
             - tr. -
          3 - taire, cacher [décad.].
             - Arn. Nat. 5, 2; Ps. Cypr. Jud. incr. 8.
  
  
• contĭcĭnĭum (contĭcinnum), i, n. : Plaut. Asin. 685 et contĭcĭum ou contĭcŭum, i, n., Mach. S. 1, 3, 12 : la première partie de la nuit. --- cf. Varr. L. 6, 7, et 7, 79.
  
  
• contĭcisco, ĕre : c. conticesco. --- Plaut. Bac. 798 ; Varr. L. 7, 79.
  
  
• contĭcĭtŏr, ōris, m. et contĭcĭtrix, īcis, f. : celui ou celle qui se tait.
             - Prisc. Gram. 3, 472, 9.
  
  
• contĭcŭum : voir conticinium.
  
  
• contĭfex, ĭcis : c. centipes. --- Gloss. 2, 433, 50.
  
  
• contĭgĕr, ĕra, ĕrum [contus + gero] : armé d'un balancier (de danseur de corde). --- P. Nol. Ep. 20, 188. 
  
  
• contĭgi : parf. de contingo. [cum, tango].
  
  
• contignātĭo, ōnis, f. [contigno] : - 1 - plancher. --- Cæs. BC. 2, 9, 2. - 2 -  étage. --- Liv. 21, 62, 3.
             - in tertiam contignationem, Liv. 21, 62, 3 : au troisième étage.
  
  
• contignātus, a, um : part. passé de contigno;  formé d'ais, de planches. --- Cæs. BC. 2, 15, 3; Vitr. 1, 5, 4.
  
  
• contigno, āre, āvi, ātum [cum, tignum] : - tr. - couvrir d'un plancher, faire un plancher, faire une charpente. couvrir d'un plancher. --- Cæs. BC. 2, 15; Vitr. 1, 5; Plin. 9, 3, 2, § 7.
             - postquam est contignatum, Cic. : la charpente une fois terminée.
             - voir hors site contigno.
  
  
• contignum, i, n. [contigno] : - 1 - litt^t. assemblage de poutres, carcasse de bois.  - 2 - fig. assemblage de côtes, pièce de viande avec 7 côtes. --- P. Fest. 65, 7.
             - contignum, frustum carnis cum septem costis demptum, P. Fest. : contignum, pièce de viande dans laquelle se trouvent sept côtes.
  
  
• contĭgŭē : immédiatement, tout près. --- Capel. 9, 909.
  
  
• contiguus, a, um : qui se touche, contigu, voisin, proche, attenant.
             - contiguus alicui rei : proche de qqch.
             - contiguus hastæ, Virg. En. 10, 457 : à portée du trait.
             - quinquagesimo anno contiguus, Amm. 31, 14, 1 : qui approche de la cinquantaine.
  
  
• continens :
             - (Lebaigue P. 289 et P. 290)
                      A - continens, continentis, part. prés. de contineo :
          1 - qui retient; qqf. qui se contient.
             - vinculum continens libertatem dehiscendi, Plin. : lien qui empêche la fente de s'ouvrir.
             - satis attente continens discipulos, Gell. : qui exerce sur ses élèves une surveillance active.
             - non continens quin ... Vell. : ne pouvant s'empêcher de ...
          2 - qui renferme.
             - libri omne doctrinarum genus continentes, Gell. : livres où sont traités toutes sortes de sujets.
          3 - attenant, contigu, voisin, qui touche (à), joint à.
             - continens alicui rei (cum aliqua re) : attenant à, qui touche (à).
             - continentem ripæ collem occupat, Cæs. BC. 1, 14, 3 : il occupe la colline qui touche la rive.
             - continens aēr mari, Cic. Nat. 2, 45, 117 : l'air qui touche à la mer.
             - continens cum Cilicia pars, Cic. Fam. 15, 2, 2 : partie qui confine à la Cilicie.
             - continentia verba, Cic. : mots unis.
             - continens imber, Liv. 23, 44, 6 : pluie continuelle.
             - continentia cum ipso negotio, Cic. : ce qui tient au fait lui-même.
             - diebus continentibus, Cæs. BC. 3, 84 : les jours suivants.
             - per hunc pontem ultro citro commeauit biduo continenti, Suet. Cal. 19, 2 : pendant deux jours, il ne fit qu'aller et venir sur ce pont.
          4 - continu, ininterrompu, consécutif.
             - timori malum continens, Liv. 5, 39, 8 : mal qui succède immédiatement à la crainte.
             - continens agmen, Liv. : troupe marchant à la file.
             - continens agmen migrantium, Liv. 1, 29, 4 : la longue file de ceux qui partaient en exil.
             - continens genus, Cic. : générations successives.
             - continentes silvæ, Cæs. : forêts d'une grande étendue.
             - continentesque silvas ac paludes habebant, eo se suaque omnia contulerunt, Cæs. BG. 3, 28 : ils possédaient une région que couvraient sans interruption forêts et marécages, et ils s’y transportèrent avec tous leurs biens.
             - continentes ruinæ, Liv. 21, 8, 5 : large brèche.
             - continens terra (continens ripa) : le continent.
             - continens incendium, Curt. : incendie général.
             - continente spiritu, Cic. : sans reprendre haleine.
             - ex continenti, Just. 1, 9 (in continenti, Dig. 44, 5, 1) [s.-ent. tempore] = continuo, statim : incontinent, sur l'heure.
           5 - qui se contient, maître de soi, sobre, tempérant.  --- cf. ἐγκρατής.
             - continentior in vita hominum quam in pecunia, Cæs. : plus clément que désintéressé.
             - ne continentior in vita hominum quam in pecunia fuisse videatur, Cæs. BC. 1, 23 : pour qu'on ne pensât pas qu'il avait plus de respect pour la vie des hommes que pour leur argent.
             - nemo est magis continens, Plaut. Most. 1, 31 : il n'est personne de plus rangé. --- Cic. Fam. 9, 19, 1; id. Att. 6, 6, 3; Nep. Epam. 3, 2; Cic. Par. 1, 1, 7; Suet. Aug. 72, 1.
                      B - continens, entis :
          1 - fém. (s.-ent. terra) : la terre ferme, le continent.
             - abl. -ente,  souv. -enti.
             - Labienum in continente cum tribus legionibus et equitum milibus duobus reliquit, ut portus tueretur et rem frumentariam provideret, Cæs. BG. 5, 8 : il laissa Labiénus sur le continent avec trois légions et deux mille cavaliers pour garder les ports et veiller aux approvisionnements. 
          2 - n. ce qui renferme, le principal, l’essentiel (au plur. les lieux contigus).
             - continentia (s.-ent. loca) : les lieux contigus, les environs.
             - continentia : lieux avoisinants. --- Plin. 18, 215.
             - continentia urbis, Dig. 50, 16, 147 : les faubourgs de la ville.
             - continens causæ, Quint. : l'essentiel de la cause, le point fondamental de la cause.
             - continentia causarum, Cic. Part. 103 : les points essentiels des procès, cf. Top. 95.
  
  
• contĭnentĕr [continens] :
          1 - en se touchant.
             - continenter sedere, Catul. 37, 6 : être assis les uns près des autres.
          2 - de suite, sans interruption, continuellement.
             - biduum continenter Liv. 25, 7, 7, pendant deux jours sans arrêt. 
          3 - sobrement, avec tempérance. --- Cic. Off. 1, 106.
             - continentissime Aug. Conf. 6, 12.
  
  
• contĭnentĭa, æ, f. [contineo] : 
          1 - maîtrise de soi-même, modération, retenue. --- Cic. Inv. 2, 164; Verr. 4, 115
          2 - contenance, contenu. --- Macr. Somn. 2, 12, 2.
          3 - contiguïté, voisinage. --- Sol. 7, 26; Macr. S. 5, 15, 5.
  
  
• contĭnentīvus, a, um : propre à contenir. --- Boēt. Ar. Top. 4, 5.
  
  
• contĭnĕo, ēre, tĭnŭi , tentum [cum + teneo] : - tr. - 
          1 - tenir de tous côtés, tenir ensemble, maintenir, maintenir lié, entourer, envelopper.            
             - hoc quod continet amplexu terram, Lucr. 5, 319 : cet espace qui enveloppe et maintient la terre.
             - contine caput, Plaut. Rud. 2, 6, 26 : soutiens-moi la tête.
             - continere vitem nodo, Plin. 17, 22, 35, § 187 : assujettir la vigne avec un lien.
             - capillum continere, Varr. L. 5, 130 : maintenir des cheveux réunis.
             - neque materiam ipsam cohærere potuisse, si nulla vi contineretur, Cic. Ac. 1, 24, [ils pensaient] que la matière elle-même n'aurait pu être cohérente, si elle n'était maintenue par quelque force.
             - cum agger altiore aqua contineri non posset, Cæs. BC. 1, 25, 6 : comme le terre-plein ne pouvait tenir à cause de la profondeur trop importante de la mer.
          2 - joindre, attacher; sans régime ou au passif : être joint, confiner.
             - pons continet oppidum, Cæs. : un pont rattache la ville à l'autre rive.
             - per hortum utroque commeatus continet, Plaut. Stich. 3, 1, 43 : par le jardin il y a un passage qui communique avec les deux maisons.
             - contineri flumine, Cæs. : avoir un fleuve pour limite.
             - artes cognatione quadam inter se continentur, Cic. Arch. 1, 2 : les arts ont entre eux une liaison réciproque.
             - quæstiones quæ continentur, Quint. : questions qui se rattachent directement (au fait).
          3 - conserver, garder intact, retenir, maintenir en état.
             - quoad continuisset exercitum, propositum bello se fore ratus, Liv. 28, 2, 16 : pensant que tant qu'il conserverait son armée rassemblée, il serait une cible pour la guerre.
             - continere merces, Cic. Vatin. 5, 12 : garder des marchandises.
             - nec ulla res vehementius rem publicam continet quam fides, Cic. Off. 2, 24, 84 : rien ne peut être un meilleur soutien pour la république que la confiance.
             - continere aliquem in officio, Cæs. : maintenir qqn dans le devoir.
             - continere se in studio, Cic. : persister dans une étude.
             - continere odium, Cic. : nourrir de la haine.
             - hæc ipsa virtus amicitiam et gignit et continet, Cic. Læl. 20 : cette vertu même tout à la fois engendre et maintient l'amitié. --- cf. Leg. 2, 69 ; Off. 2, 84, etc.
             - pars oppidi mari disjoncta ponte rursus adjungitur et continetur, Cic. Verr. 4, 117 : la partie de la ville séparée par la mer se relie en revanche et fait corps grâce à un pont.
             - fig. omnes artes quasi cognatione quadam inter se continentur, Cic. Arch. 2 : tous les arts sont unis les uns aux autres par une sorte de parenté.
             - cf. de Or. 3, 21; Leg. 1, 35; Rep. 3, 45, etc.
          4 - arrêter, retenir, tenir, bloquer; au fig. réprimer, contenir, maîtriser.
             - continere gradum, Virg. : s'arrêter.
             - in continendo (s.-ent. se), Liv. : en cherchant à se retenir.
             - continere animam, Cic. : retenir sa respiration.
             - continere exercitum castris, Cæs. : contenir ses troupes dans le camp.
             - continere aliquem angustissime, Cic. : tenir qqn étroitement enfermé.
             - continere se ruri, Ter. : rester à la campagne.
             - continere se in occulto, Cæs. : se tenir caché.
             - se domi continere : s'enfermer chez soi.
             - continere librum, Cic. Plin.-jn. : garder un livre, ne pas publier un livre.
             - continere vocem, Cic. : se taire.
             - continere dictum in aliquem, Cic. : retenir une plaisanterie contre qqn.
             - ab aliquo, ab aliqua re continere : tenir éloigné de qqn, de qqch.
             - continere suos a prœlio, Cæs. BG. 1, 15 : empêcher ses soldats de combattre (les tenir écartés du combat.)
             - continere animum a libidine, Sall. : maîtriser une passion.
             - continere se in libidine, Cic. : maîtriser une passion.
             - continere se ab adsentiendo, Cic. Ac. 2, 32, 104 : suspendre son assentiment.
             - omnes lex una continebit, Cic. : une seule loi obligera tous les hommes.
             - vix contineor, Ter. Hec. 617 : j'ai peine à me maîtriser.
             - jam se male continet, Ov. M. 4, 351 : elle ne se maîtrise plus.
             - non potest exercitum is continere qui se ipse non continet, Cic. Pomp. 38 : il ne peut contenir ses troupes le général qui ne sait se contenir lui-même.
             - non contineri ne... Liv. 40, 58, 1; non contineri quin... Cæs. BC. 2, 12, 4 ; quominus Curt. 7, 4, 19 : ne pas être empêché de.
             - hominem furentem continui, Cic. Har. 1 : j'ai arrêté (fait taire) ce dément.
             - sese continere, Cic. de Or. 2, 85 : se contraindre.
             - contineo me, ne incognito adsentiar, Cic. Ac. 2, 133 : je suspends mon jugement pour ne pas acquiescer à ce que je ne connais point.
             - continere ab aliquo, ab aliqua re : tenir éloigné de qqn, de qqch.
             - ab aliquo manus alicujus continere, Cic. Cat. 1, 21 : retenir qqn de porter les mains sur qqn.
             - continere milites a prœlio, Cæs. BG. 1, 15, 4 : empêcher les soldats de combattre.
             - continere se ab assentiendo, Cic. Ac. 2, 104 : se garder de donner son assentiment.
             - nequeo contineri quin ... : je ne puis m'empêcher de ...
             - nequeo continere (s.-ent. me) quin ... : je ne puis m'empêcher de ...
             - nequeo continere quin loquar, Plaut. Men. 253 : je ne peux m'empêcher de parler.
          5 - enfermer, embrasser.
             - isdem mœnibus contineri, Cic. Cat. 1, 19 : être enfermé dans les mêmes murailles.
             - quam angustissime aliquem continere, Cæs. BC. 3, 45, 1 : tenir qqn enfermé le plus étroitement possible.
             - reliquum spatium mons continet, Cæs. BG. 1, 38, 5 : l'espace restant, un mont l'occupe.
             - vicus altissimis montibus continetur, Cæs. BG. 3, 1, 5 : le bourg est enfermé (dominé) par de très hautes montagnes.
             - continere medicinas, Plin. 22, 138 : posséder des vertus médicinales.
          6 - maintenir dans un lieu.
             - continere in castris, Cæs. BG. 4, 34, 4; 6, 36, 1; castris, Cæs. BG. 1, 48, 4; 2, 11, 2; 3, 17, 5, etc.; intra castra, Cæs. BG. 5, 58, 1 : maintenir au camp, à l'intérieur du camp.
             - sese vallo continere, Cæs. BG. 5, 44, 5 : se maintenir derrière le retranchement.
             - fig. non mea gratia familiaritatibus continetur, Cic. Mil. 21 : il n'est pas vrai que mon crédit se limite au cercle de mes relations intimes.
             - Latina suis finibus continentur, Cic. Arch. 23 : les œuvres latines se renferment dans leurs frontières. --- cf. Cat. 4, 21; de Or. 1, 192.
             - hæc, quæ vitam omnem continent, neglegentur? Cic. Fin. 1, 12 : ces questions-ci, qui par leur objet embrassent toute la vie, on les laissera de côté?
             - tales res, quales hic liber continet, Cic. Or. 148 : des sujets, comme ceux que traite ce livre. --- Cæl. 40; Sest. 14.
             - libris contineri, Cic. Top. 2 : être renfermé dans des livres.
             - continere in se vim caloris, Cic. Nat. 2, 9, 23 : avoir une chaleur intérieure.
          7 - maintenir, retenir [dans le devoir].
             - in officio continere : maintenir dans le devoir. --- Cæs. BG. 3, 11, 2; 5, 3, 6.
             - continendis in fide sociis, Liv. 21, 52, 8 : pour maintenir les alliés dans le devoir.
          8 - renfermer en soi, contenir.
             - alvo continere, Cic. Div. 1, 39 : porter dans son sein.
             - amicitia res plurimas continet, Cic. Læl. 22 : l'amitié porte en elle un très grand nombre d'avantages. --- cf. Fin. 2, 18; Div. 1, 125, etc.
             - quæ res totum judicium contineat, intellegetis, Cic. Amer. 34 : vous comprendrez quelle est la question qui contient (d'où dépend) tout le procès.
             - intellecto eo, quod rem continet, Cic. Tusc. 3, 58 : ayant compris ce dont tout dépend (ce qui est l'essentiel), savoir que... --- cf. Fin. 4, 14.
             - d'où le passif, contineri aliqua re : *être contenu dans qqch*, consister dans qqch.
             - contineri simulatione, Cic. : consister dans la dissimulation.
             - contineri conjecturā, Cic. : reposer sur des conjectures.
             - non enim venis et nervis et ossibus di continentur, Cic. Nat. 2, 59 : car les dieux ne sont pas composés de veines, de nerfs et d'os.
             - versus paucis (pedibus) continetur, Quint. 9, 4, 60 : les vers se composent d'un petit nombre de pieds.
             - eruditissimorum hominum artibus eloquentia continetur, Cic. de Or. 1, 5 : l'éloquence est constituée par l'ensemble des connaissances des hommes les plus instruits.
             - cf. Cic. Marc. 22 ; 28 ; Fin. 2, 48, etc.
             - voir contentus. 
             - voir hors site dicolat-angl    dicolat-allem
  
  
• contingentĕr : d'une manière contingente, par hasard. --- Boēt. Ar. Interpr. sec. p. 364.
  
  
• contingentĭa, æ, f. : hasard, contingence. --- Boēt. Ar. Interpr. sec. p. 429.
  
  
• contingit : impers., voir contingo.
  
  
• contingo :
  
          1 - contingo, ĕre, tĭgi, tactum [cum, tango] :
             - tr. -
          a - toucher, atteindre.
             - contingere funem manu, Virg. En. 2, 239 : toucher de la main les cordages.
             - contingere cibum terrestrem rostris, Cic. Nat. 2, 122 : atteindre du bec la nourriture sur le sol.
             - contingere terram osculo, Liv. 1, 56, 12 : baiser la terre.
             - contingere victrices dextras consulum, Liv. 28, 9, 6 : toucher les mains victorieuses des consuls.
             - contingere avem ferro, Virg. En. 5, 509 : atteindre d'un trait un oiseau.
             - contingere Italiam, Virg. En. 5, 18 : aborder l'Italie.
             - Helvii fines Arvernorum contingunt, Cæs. BG. 7, 7, 5 : les Helviens touchent le territoire des Arvernes.
             - turri contingente vallum, Cæs. BG. 5, 43, 6 : une tour touchant le rempart.
             - ut... neque inter se contingent trabes, Cæs. BG. 7, 23, 3 : en sorte que... les poutres ne se touchent pas les unes les autres.
             - video te velle in cœlum migrare, et spero fore ut contingat id nobis, Cic. Tusc. 1, 82 : je vois que vous voulez aller au ciel, et j’espère que nous y arriverons. 
          b - fig. arriver jusqu'à, atteindre.
             - quos in aliqua sua fortuna publica quoque contingebat cura, Liv. 22, 10, 8 : ceux que, au milieu d'une certaine prospérité personnelle, le souci aussi de l'Etat venait toucher.
             - contactus nullis ante cupidinibus, Prob. 1, 1, 2 : jusque-là n'ayant été atteint d'aucune passion.
          c - infecter, contaminer.
             - civitas contacta rabie duorum juvenum, Liv. 4. 9, 10 : la cité atteinte de la rage des deux jeunes gens.
             - contacti ea violatione templi, Liv. 29, 8, 11 : souillés par cette violation du temple.
             - dies (Alliensis) religione contactus, Liv. 6, 28, 6 : la journée de l'Allia frappée de malédiction [considérée comme néfaste]. 
         d - toucher, être en rapport (relation) avec, être lié avec.
             - contingere aliquem propinquitate, amicitia, Liv. 25, 8, 2 : toucher à qqn par la parenté, l'amitié.
             - contingere aliquem sanguine, genere Liv. 45, 7, 3 : toucher à qqn par le sang, la naissance.
             - contingere deos, Hor. S. 2, 6, 52 : approcher des dieux.
             - modico usu aliquem contingere, Tac. An. 4, 68 : avoir quelques relations avec qqn.
             - a matre Magnum Pompeium artissimo contingebat, Suet. Cæs. 4, 2 : du côté maternel, il tenait de très près au grand Pompée.
          e - concerner, regarder.
             - hæc consultatio Romanos nihil contingit, Liv. 34, 22, 12 : cette délibération ne concerne pas du tout les Romains.
             - mea causa quæ nihil eo facto contingitur, Liv. 40, 14, 9 : ma cause que ce fait ne touche (n'intéresse) en rien. 
             - intr. -
          g - arriver [alicui, à qqn], échoir à, tomber en partage.
             - huic uni contigit, quod nescio an nulli (s.-ent. contigerit), ut... Nep. Tim. 1 : il eut, lui seul, le bonheur qui peut-être n'arriva à aucun autre, à savoir de...
             - quod isti contigit uni, Cic. de Or. 2, 228 : ce qui lui est arrivé à lui seul. --- Off. 1, 153; Fam. 5, 21, 1, etc. ; Cæs. BG. 1, 43, 4.
             - en mauv. part - Tusc. 5, 15 ; Cat. 1, 16 ; Nat. 1, 27; CM 71; Off. 2, 50, etc..
          h - abst arriver, se produire.
             - id facilitate mea contigit, Cic. de Or. 2, 15 : c'est le résultat de ma complaisance excessive.
             - avec ex. --- Quint. 11, 1, 53.
             - contingere + inf. celeriter antecellere omnibus contigit, Cic. Arch. 4 : il lui fut donné de surpasser promptement tout le monde.
             - non cuivis homini contingit adire Corinthum, Hor. Ep. 1, 17, 36 : il n'est pas donné à n'importe qui d'aller à Corinthe.
             - Romæ nutriri mihi contigit, Hor. Ep. 2, 2, 41 : j'ai eu le bonheur d'être élevé à Rome.
             - contigit ei ter triumphare, Val. Max. : il eut le bonheur de triompher trois fois.
             - (hoc) contingit ut + subj. : il arrive que. 
             - quoniam autem tecum ut essem non contigit, Cic. Att. 8, 11 d : mais puisque je n'ai pas eu la chance d'être avec toi.
             - beatum cui etiam in senectute contingit ut sapientiam assequi possit ! Cic. Fin. 5, 58 :  heureux celui qui, fût-ce dans la vieillesse, a le bonheur d'acquérir la sagesse !  --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 108, éd. Vuibert.
             - soli hoc contingit sapienti, ut nihil faciat invitus, Cic. Parad. 5 : le sage seul a l'avantage de ne rien faire avec répugnance.
             - cf. Plaut. Amph. 187 ; Cic. de Or. 3, 3 ; Br. 118 ; 290 ; Phil. 5, 49, etc. 
             - voir hors site dicolat-angl
  
          2 - contingo (contiguo), ĕre [cum, tingo] : - tr. - a - baigner de. --- Lucr. 1, 938 ; 2, 755. - a - imprégner de. --- Lucr. 1, 934.
  
  
• contĭnor, āri, ātus sum : - tr. - rencontrer qqn. --- Apul. M. 1, 24, etc. ; Gloss. Plac.
  
  
• contĭnŭantĕr, adv. : continuellement, sans interruption. --- Aug. Retract. 1, 24.
  
  
• contĭnŭātē, adv. : continuellement, sans interruption. --- Fest. 315, 5.
  
  
• contĭnŭātim, adv. : continuellement, sans interruption. --- Aug. Doctr. Chr. 4, 7, 20.
  
  
• contĭnŭātĭo, ōnis, f. :
          1 - continuation, succession ininterrompue. --- Cæs. BG. 3, 29. 
          2 - continuité. --- Cic. Ac. 1, 29 ; Liv. 41, 15, 7.
             - rhét. continuatio verborum, Cic. de Or. 1, 261 : le groupement des mots en période.
             - phil. continuatio conjunctioque naturæ, quam vocant συμπάθειαν, Cic. Div. 2, 142 : les liens, les rapports de faits naturels entre eux que les Grecs appellent sympathie.
  
  
• contĭnŭātīvus, a, um : qui indique une suite, une conséquence. --- Prisc. 16, 2.
  
  
• contĭnŭātus, a, um. : part. passé de continuo. - 1 - qui tient à, qui succède à. - 2 - adj. ininterrompu, continu, continuel.
             - continuatum iter, Cæs. BC. 3, 36, 8 : marche ininterrompue. --- cf. Cic. Flacc. 25.
             - continuatissimus. --- Sid. Ep. 8, 3, 4.
  
  
• contĭnŭē, adv. : d'une manière continue. --- Varr. L. 5, 27 ; Symm. Ep. 9, 23.
  
  
• contĭnŭi : parf. de contineo.
  
  
• contĭnŭĭtās, ātis, f. [continuus] : continuité, suite, union, jonction. --- Varr. L. 7, 107.
  
  
• continuo :
             - (Lebaigue P. 290 et P. 291)
  
          1 - contĭnŭō, adv. [continuus] : 
          a - à l'instant, immédiatement, aussitôt, sur-le-champ.
             - eram continuo Piliam salutaturus, Cic. Att. 14, 2O, 5 : je pars incessamment présenter mes hommages à Pilia.
             - senatus est continuo convocatus, Cic. Fam. 10, 12, 3 : le sénat fut convoqué immédiatement.
             - quicquid egero, continuo scies, Cic. Att. 9, 16 : tout ce que j'aurai fait, vous le saurez aussitôt.
             - tum iste continuo mittit homines certos Melitam, Cic. Verr. 2, 4, 28, 39 : alors immédiatement il envoie des hommes de confiance à Malte.. --- Cic. Verr. 4, 48 ; de Or. 1, 121. 
          b - immédiatement après.
             - hos continuo (in) itinere adorti omnibus impedimentis exuunt, Cæs. BG. 7, 42, 6 : à peine ceux-ci s’étaient-ils mis en route, qu’on les attaque et qu’on leur enlève tous leurs bagages. --- Fam. 10, 12, 3 ; Tusc. 4, 42. 
          c - lien logique.
             - non continuo : il ne s'ensuit pas que, ce n'est pas une raison pour que, ce n'est pas à dire pour cela que.
             - quamvis improbos salutaverim, non continuo sum improbus : j'ai beau avoir salué des méchants, il ne s'ensuit pas que je sois méchant.
             - si illæ seditiones saluti huic civitati fuissent, non continuo, si quis motus populi factus esset, id Norbano in nefario crimine atque in fraude capitali esse ponendum, Cic. de Or. 2, 199 :  si ces séditions avaient fait le salut de Rome, il ne fallait pas, de ce qu'il avait pu s'élever un mouvement populaire, en faire un crime à Norbanus, et un crime capital.  --- cf. Cic. Tusc. 3, 5 ; Fin. 4, 75.
             - continuone... ? Cic. Tusc. 3, 40 : est-ce une raison pour que... ?
          d - continuellement, sans interruption. --- Varr. L. 7, 13; Quint. 2, 20, 3 ; 9, 1, 11.
  
          2 - contĭnŭo, āre, āvi, ātum : - tr. -
          a - faire suivre immédiatement, assurer une continuité, joindre de manière à former un tout sans interruption.
             - domus, qua Palatium et Mæcenatis hortos continuaverat, Tac. An. 15, 39 : la maison grâce à laquelle il avait joint de façon continue le Palatin aux jardins de Mécène.
             - continuare fundos, Cic. Agr. 3, 14 ; agros, Liv. 34, 4, 9 : acquérir des propriétés attenantes, étendre ses propriétés.
             - latissime agrum continuare, Cic. Agr. 2, 70 : étendre au loin ses terres.
             - surt. au passif - aēr mari continuatus et junctus est, Cic. Nat. 2, 117 : l'air fait suite et se joint à la mer.
             - ædificia mœnibus continuantur, Liv. 1, 44, 4 : les maisons sont attenantes aux remparts.
             - atomi aliæ alias adprehendentes continuantur, Cic. Nat. 1, 54 : les atomes s'accrochant les uns aux autres forment un tout continu.
             - continuare binas aut amplius domos, Sall. C. 20, 11 : construire deux maisons ou davantage à la suite l'une de l'autre.
             - priusquam continuarentur hostium opera, Liv. 23, 17, 5 : sans attendre que les ouvrages de circonvallation de l'ennemi se rejoignent (se ferment) entièrement.
             - fig. continuata verba, Cic. de Or. 3, 149 : mots disposés en période.
             - hi sunt evitandi continuati pedes, Cic. Or. 194 : il faut éviter une continuité de ces pieds. 
          b - faire succéder [dans le temps] sans interruption. 
             - paci externæ continuatur discordia domi, Liv. 2, 54, 2 : à la paix extérieure succède la discorde intérieure.
             - dapes continuare, Hor. S. 2, 6, 108 : servir les plats sans interruption.
             - hiemi continuatur hiems, Ov. P. 1, 2, 26 : l'hiver succède à l'hiver endormi.
             - hostes ferro continuare, Stat. Th. 9, 292 : massacrer les ennemis l'un après l'autre.
             - continuare diem noctemque potando, Tac. G. 22 : passer un jour et une nuit à boire. --- Tac. An. 14, 20.
          c - faire durer sans discontinuité.
             - hiemando continuare bellum, Liv. 5, 2, 1 : continuer la guerre en prenant les quartiers d'hiver.
             - continuare magistratum, Sall. J. 37, 2 : prolonger une magistrature.
             - familia rerum gestarum gloria continuata, Cic. Flacc. 25 : famille qui s'est continuée par la gloire des actions accomplies.
             - continuato diem noctemque opere, Cæs. BC. 1, 62, 1 : ouvrage mené sans interruption jour et nuit. --- cf. 3, 11, 1; 3, 36, 8.
             - ei dantur imperia et ea continuantur, Cic. Rep. 1, 68 : on lui donne des commandements et même on lui en assure la continuité.
          d - absol^t. - durer, persister. --- Cels. 2, 4; Plin. 17, 233; 18, 362; 20, 35.
             - voir hors site dicolat-angl
  
  
• contĭnŭor, āri : c. continuo, āre. --- Non. 93 ; Sisen. 125 ; Apul. M. 5, 31.
  
  
• contĭnŭus, a, um [contineo] : qui tient à, continu (dans le temps et dans l'espace); continuel, non interrompu, consécutif.
             - continuā nocte, Ov. F. 6, 720 : la nuit suivante.
             - ex eo die dies continuos quinque, Cæs. BG. 1, 48 : pendant les cinq jours suivants.
             - continuos complures dies, Cæs. BG. 4, 34, 4 : pendant plusieurs jours consécutifs.
             - continuus (subst.) principi, Tac. An. 6, 26 : toujours aux côtés du prince.
             - triduum continuum, Plaut. Mil. 742 : trois jours de suite.
             - aēr continuus terræ est, Sen. Nat. 2, 6, 1 : l’air touche à la terre.
             - Leucas continua, Ov. M. 15, 289 : Leucade jointe au continent = qui est une presqu’île.
             - continui montes, Hor. Ep. 1, 16, 5 : chaîne de montagnes.
             - plur. n. continua, Liv. 30, 5, 7 : les parties adjacentes.
             - fig. oratio continua, Sen. Ep. 89, 17 : exposé continu.
             - lumina continua, Quint. 12, 10, 46 : ornements entassés.
             - triumphi duo continui, Liv. 41, 7, 1 : deux triomphes coup sur coup.
             - honores continui, Cic. Mur. 55 : continuité des magistratures [dans une famille].
             - fig. continuus : qui ne s’interrompt pas.
             - continuus accusandis reis Suillius Tac. An. 11, 6 : Suillius, accusateur infatigable.
  
  
• contĭo (à tort concĭo), ōnis, f. (contraction de conventio) : 
          1 - assemblée du peuple convoquée et présidée par un magistrat [dans laquelle on ne vote jamais].
             - cf. P. Fest. 38, 4.
             - contio significat conventum, non tamen alium quam eum qui a magistratu vel a sacerdote publico per præconem convocatur, Paul. ex Fest. p. 38, 4
             - advocare contionem, Cic. Sest. 28 ; habere Cic. Phil. 6, 18 : convoquer, présider l'assemblée du peuple.
             - Locrensium contionem habuit, Liv. 29, 21, 7 : il réunit l'assemblée des Locriens.
             - laudare aliquem pro contione, Sall. J. 8, 2 ; Liv. 7, 7, 3 : faire l'éloge de qqn devant le peuple.
             - dimittere, summovere contionem : congédier, lever l'assemblée.
          2 - assemblée des soldats.
             - postero die contione habita rem gestam proponit, milites consolatur et confirmat, Cæs. BG. 5, 52, 5 : le lendemain il assemble les troupes, leur explique le drame, les réconforte et les rassure.
          3 - harangue, discours public.
             - contiones habere, Cic. Br. 305 : prononcer des discours politiques, des harangues.
             - contionem apud milites habuit, Cæs. BC. 3, 73, 2 : il prononça une harangue devant les troupes.
          4 - discours.
             - Thucydides contionibus melior, Quint. 10, 1, 73 : Thucydide a l'avantage pour les discours. --- cf. id. 9, 4, 18; Plin. Ep. 1, 16, 4.
             - contio funebris, Cic. : oraison funèbre.
             - funebres contiones, consolationes, plerumque causæ reorum tristes atque summissæ, Quint. 11, 3, 153 :  les discours aux funérailles, les consolations, la plupart des causes criminelles seront tristes et humbles.
          5 - expressions.
             - in contionem prodire, Cic. Agr. 3, 1 : s'avancer pour parler dans l'assemblée.
             - comme on parlait du haut des rostres in contionem ascendere, Cic. Fin. 2, 74 : se présenter pour parler, monter à la tribune. 
             - in contionem ascendere (escendere) : monter à la tribune. --- cf. Cic. Att. 4, 2, 3; Liv. 2, 7, 7; 3, 49, 4; 5, 50, 8; Verr. Fl. ap. Gell. 18, 7, 7. 
             - voir hors site dicolat-angl
  
  
• contĭōnābīlis, e (c. contionalis) : qui se présente dans une assemblée. --- Chalcid. Tim. 223.
  
  
• contĭōnābundus (concĭōnābundus), a, um [contionor] : qui harangue.
             - velut contionabundus, Tac. An. 1, 16 : comme s'il était à la tribune.
             - hæc contionabundus, Liv. 5, 29, 10 : tenant ces propos dans des harangues.
  
  
• contĭōnālis (concĭōnālis), e [contio] : relatif aux assemblées du peuple.
             - clamor contionalis, Cic. Q. 2, 5, 1 : clameurs dignes de l'assemblée du peuple.
             - genus dicendi contionale, Quint. 9, 4, 130 : le genre délibératif.
             - contionalis senex, Liv. 3, 72, 4 : vieux bavard de réunions publiques.
             - plebecula concionalis, hirudo ærarii, Cic. Att. 1, 16, 11 : la populace du forum, qui ne cherche qu'à sucer le Trésor.
  
  
• contĭōnārĭus (concĭōnārĭus), a, um [contio] : relatif aux assemblées du peuple.
             - concionaria fistula, Gell. 1, 11, 10 : flûte qui donne le ton à l'orateur.
             - contionarius ille populus, Cic. Q. 2, 3, 4 : ce peuple qui constitue les assemblées.
             - oratio contionaria, Amm. 27, 6, 5 : discours pour les assemblées [des soldats].
  
  
• contĭōnātor (concĭōnātor), ōris, m. [contionor] : - 1 - harangueur qui flatte le peuple, démagogue, meneur. --- Cic. Cat. 4, 9. - 2 - prédicateur. --- Fort. Mart. 2, 404.
  
  
• contĭōnātōrĭus : c. concionarius. --- Gell. 1, 11, 10.
  
  
• contĭōnor (concĭōnor), āri, ātus sum [contio] : 
          1 - être assemblé.
             - vos universos timent contionantes, Liv. 39, 16, 4 : ils vous craignent quand vous êtes tous réunis. 
          2 - haranguer, prononcer une harangue.
             - contionari ex alta turri, Cic. Tusc. 5, 59 : haranguer le peuple du haut d'une tour.
             - contionari pro tribunali, Tac. An. 1, 61 : haranguer du haut de son tribunal.
             - contionari apud milites, Cæs. BC. 1, 7, 1 : faire une harangue devant les soldats.
             - contionari ad populum, Suet. Aug. 84, 2 : haranguer le peuple.
             - contionari de aliqua re, de aliquo : parler publiquement au sujet de qqch, de qqn. --- Cic. Har. 8 ; Fam. 12, 22, 1.
          3 - dire dans une harangue.
             - contionatus est se non siturum, Cic. Q. 2, 4, 6 : il déclara qu'il ne permettrait pas.
             - avec acc. n. hæc. --- Liv. 22, 14, 15.
             - avec subj. seul, idée d'ordre. --- Cæs. BC. 3, 6, 1  
          4 - dire publiquement, proclamer.
             - caterva tota contionata est... Cic. Sest. 118 : le chœur entier s'écria...
             - hoc futurum etiam sibylla contionata est, Lact. Inst. 4, 18, 19 : la sibylle a encore prédit cela.   
  
  
• contīro, ōnis, m. : 
          1 - camarade (entre jeunes soldats). --- CIL 3, 1172.
          2 - camarade. --- Aug. Serm. 216, 2.
  
  
• contīrŏlĕta, æ, m. (c. conthērŏlĕtes) : compagnon de chasse. --- Fulg. Myth. 2, 130.
             - cum + gr. θηρολέτης : destructeur de bêtes sauvages.
  
  
• contĭuncŭla, æ, f. [contio] :
          1 - petite assemblée du peuple. --- Cic. de Or. 1, 46.
          2 - petite harangue au peuple. --- Cic. Att. 2, 16, 1.
  
  
• Contĭus, ĭi, m. : surnom romain. --- CIL 5, 6207.
             - Contia oliva : variété d'olives. --- Plin. 15, 13.
  
  
• conto, āre, āvi : - tr. - interroger. --- Gloss. 5, 446, 68.
  
  
• contŏgātus, i, m. : celui qui a revêtu la toge en même temps, collègue (au barreau). --- Amm. 29, 2, 22. 
  
  
• contollo, ĕre : arch. c. confero.
             - contollam gradum, Plaut. (= contra tollam) : je m'y transporterai.
  
  
• contŏmŏnŏbŏlŏn, i, n. : saut à la perche. --- C. Just. 3, 43, 3.
             - gr.  κοντός  + μόνος + βόλος.
  
  
• contŏnat, impers. : il tonne fort. --- Plaut. Amp. 1094.
  
  
• contor, āri : c. cunctor.
  
  
• contorpĕo, ēre : - intr. - être tout engourdi. --- Not. Tir.
  
  
• contorquĕo, ēre, torsi, tortum : - tr. -
             - contorsum, Prisc. 9, p. 871 P.
          1 - tourner, faire tourner (tournoyer).
             - contorquere membra, Cic. Div. 1, 120 : se tourner.
             - contorquere proram ad... Virg. En. 3, 562 :  tourner la proue vers...
             - amnes in alium cursum contorti, Cic. Div. 1, 38 : cours d'eau que l'on a détournés dans une autre direction.
             - contorquere silvas insano vortice, Virg. G. 1, 481 : entraîner les forêts dans un tourbillon impétueux.
          2 - fig. tourner qqn dans tel ou tel sens. 
             - auditor tum ad severitatem, tum ad remissionem animi est contorquendus, Cic. de Or. 2, 17, 72 : il faut pousser l'auditeur tantôt à la sévérité, tantôt à la clémence.
          3 - lancer, brandir, lancer avec force.
             - contorquere fulmina, Cic. : lancer la foudre.
             - contorquere telum, Lucr. 1, 971 : lancer un javelot.
             - quæ verba contorquet ! Cic. Tusc. 3, 26, 63 : quels traits il lance !
             - contorquere periodos uno spiritu, Plin. Ep. 5, 20, 4 :  lancer des périodes d'une haleine. 
  
  
• contorrĕo, ēre, torrŭi : - tr. - brûler entièrement. --- Amm. 18, 7, 4.
  
  
• contorsi : parf. de contorqueo.
  
  
• contorsum = contortum : voir contorqueo.
  
  
• contortē, adv. : - 1 - d'une manière contournée. --- Cic. Inv. 1, 29. - 2 - d'une manière serrée.
             - hæc concluduntur contortius, Cic. Tusc. 3, 22 : ces raisonnements-là sont trop ramassés.
  
  
• contortĭo, ōnis, f. : 
          1 - action de tourner.
             - Auct. Her. 4, 19, 26; C. Aur. Chr. 1, 464. 
          2 - entortillement, contorsion.
             - contortiones orationis, Cic. Fat. 9, 17 : expressions obscures. --- Aug. Retract. 1, 50.
  
  
• contortŏr, ōris, m. : celui qui torture. --- Ter. Phorm. 474.
  
  
• contortŭlus, a, um. : un peu entortillé, un peu confus. --- Cic. Tusc. 2, 42.
  
  
• contortŭplĭcātus (contortĭplĭcātus), a, um : compliqué, entortillé. --- Plaut. Pers. 708.
  
  
• contortus, a, um :
  
          1 - part. passé de contorqueo. 
  
          2 -adj^t.
          a - entortillé, compliqué, obscur, confus, embrouillé.
             - Cic. de Or. 1, 58, 250; Ac. 2, 24, 75.
          b - vif, animé, véhément, impétueux.
             - Cic. Or. 20, 66; Quint. 10, 7, 14.
              - contorta, ōrum, n. : passages véhéments. --- Quint. 9, 4, 116.
  
  
• Contosolia, æ, f. : ville d'Hispanie. --- Anton.
  
  
• contra :
  
          1 - contrā, adv. : 
          a - vis-à-vis, en face. 
             - Plaut. Cas. 938 ; Most. 1105 ; Liv. 1, 16, 6 ; 5, 37, 8 ; Tac. An. 2, 10.
          b - au contraire, contrairement, au rebours.
             - quamquam non sumus ignari multos studiose contra esse dicturos, Cic. Tusc. 2, 3 : pourtant nous ne sommes pas sans savoir que beaucoup nous contrediront avec ardeur.
             - quod totum contra est, Cic. Fin. 4, 40 : ce qui est tout le contraire. --- Lucr. 3, 108 ; Cic. Fin. 3, 50 ; Off. 1, 49 ; 2, 8.
             - utrumque contra accidit, Cic. Fam. 12, 18, 2 : sur les deux points, c'est le contraire qui est arrivé.
             - ille... hic contra... Cic. Sull. 17 : celui-là... celui-ci au contraire... Off. 1, 108 ; Or. 36 ; Font. 33 ; Fin. 4, 36.
             - augendis rebus et contra abjiciendis, Cic. Or. 127 : en amplifiant les choses ou au contraire en les ravalant.
             - contraque, Cic. Fin. 2, 55, etc. : et au contraire.
             - non... sed contra Cic. de Or. 3, 67 : non pas... mais au contraire.
             - ut hi miseri, sic contra illi beati Cic. Tusc. 5. 16 : si ceux-ci sont malheureux, par contre ceux-là sont heureux.
          c - contrairement à ce que, au contraire de ce que.
             - simulacrum Jovis contra atque ante fuerat, ad orientent convertere, Cic. Cat. 3, 20 : tourner la statue de Jupiter contrairement à sa position antérieure, vers l'orient.
             - contra ac ratus erat, Sall. C. 60, 5 : contrairement à ce qu'il avait pensé. --- cf. Cic. Fin. 4, 41; Or. 137 ; Cæs. BG. 4, 13, 5 ; BC. 3, 12, 2.
             - contra quam fas erat, Cic. Clu. 12 : contrairement à ce qui était permis. --- Inv. 2, 136 ; Pis. 18 ; de Or. 2, 86 ; Leg. 2. 11.
             - contra quam... solet, Liv. 30, 10, 4 : contrairement à ce qui se fait d'ordinaire.
             - contra atque fieri potest : contre l'usage.
             - contra ac (contra atque, contra quam) : autrement que.
             - contra est ac dicitis : c'est le contraire de ce que vous dites.
             - vides tamen omnia fere contra ac dicta sint evenisse, Cic. Div. 2, 24 : tu vois cependant que tout est arrivé autrement qu'ils ne l'avaient prédit.
  
          2 - contrā, prép + acc.
             - contra après son subst. : Lucr. 6, 715 ; Virg. En. 1, 13 ; 5, 414 II quos contra, Cic. Verr. 1, 24; 5, 153 ; Mur. 9 ; Or. 34; hos contra singulos, Cic. Fin. 5, 22.
          a - en face de, vis-à-vis de, contre.
             - contra Galliam, Cæs. BG. 5, 13, 1 : en face de la Gaule. --- 3, 9, 9 ; 4, 20, 3, etc. 
             - contra arcem : en face de la citadelle.
          b - contre, en sens contraire de.
             - contra naturam, Cic. Fin. 3, 18 : contrairement à la nature.
             - contra morem majorum, Cic. Amer. 100 : contrairement à la coutume des ancêtres.
             - contra impetum fluminis, Cæs. BG. 4, 17, 5 : contre le courant du fleuve.
             - contra ea : au contraire.
             - contra veritatem dicere : parler contre la vérité.
             - contra caput alicujus dicere, Cic. : accuser qqn de crime capital.
          c - contre (en luttant contre).
             - rem publicam contra improbos cives defendere, Cic. Sest. 51 : défendre l'Etat contre les mauvais citoyens.
             - non modo non pro me, sed contra me est potius, Cic. de Orat. 3, 75 : je suis loin de parler en ma faveur, je parle plutôt contre moi. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 291; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - contra aliquem pugnare, Cæs. BG. 2, 33, 4 : combattre qqn.
             - copias contra aliguem ducere, Cæs. BG. 7, 61, 5 : mener les troupes contre qqn.
          c - contra = erga : envers, à l'égard de. --- Plin. 8, 23.  
  
  
• contrăbĭum, ĭi, n. [cum + trabs] : charpente. --- Cass. Var. 12, 18.
  
  
• contractābĭlis : voir contrectabilis.
  
  
• contractābĭlĭtĕr : d'une manière souple, douce. --- Lucr. 4, 658.
  
  
• contractĭo, ōnis, f. : 
          1 - action de contracter, contraction, action de serrer. 
             - contractio digitorum, Cic. Nat. 2, 150 : action de fermer la main.
             - contractio frontis, Cic. Sest. 19 : action de plisser le front.
          2 - action de serrer, d'abréger.
             - contractio paginæ, Cic. Att. 5, 4, 4 : le peu d'espace qui reste sur une page.
             - contractio syllabæ, Cic. de Or. 3, 50, 196 : prononciation d'une syllabe comme brève.
             - contractio orationis, Cic. Part. Or. 6, 19 : brièveté du style, concision. 
             - fig. contractio animi (in dolore), Cic. Tusc. 4, 66 : resserrement de l'âme, accablement (opp. effusio animi in lætitia).
  
  
• contractĭuncŭla, æ, f. : léger serrement (de cœur).
             - constractiunculæ animi, Cic. Tusc. 3, 83 : légers serrements de l'âme.
  
  
• contractĭus, adv. [contractus] : plus à l'étroit. --- Sen. Tranq. 9, 3.
  
  
• contracto : c. contrecto. --- Plaut. Pœn. 1311 ; Lucr. 2, 853; Sen. Ep. 41, 6.
  
  
• contractŏr, ōris, m. [contraho] : contractant.
             - contractores, Cod. Just. 5, 5, 8 : les parties contractantes.
  
  
• contractōrĭum, ĭi, n. : lien qui serre. --- Gloss. Gr. Lat.
  
  
• contractūra, æ, f. [contraho] : contracture [archit.]. --- Vitr. 3, 3, 12.
  
  
• contractus :
  
          1 - contractus, a, um : part. - adj. de contraho. - a - rassemblé, réuni, recueilli. - b - contracté, conclu; convenu, accordé. - c - engagé, amené. - d - commis, encouru. - e - resserré, ramassé, contracté, abrégé, diminué; court, étroit, restreint, mince. - f - perclus, paralysé. - g - réduit, borné (dans ses moyens), modéré, économe.
             - Nilus contractior, Plin. Pan. 30, 3 : le Nil plus resserré dans son cours.
             - contractiores noctes, Cic. Par. 5 : nuits plus courtes.
             - contractior oratio, Cic. Br. 120 : langage trop ramassé. --- cf. Or. 78.
             - contracta paupertas, Hor. Ep. 1, 5, 20 : l'étroite pauvreté, qui vit à l'étroit.
             - studia contractiora, Cic. Cæl. 76 : passions qui se restreignent davantage.
             - contracta voce, Quint. : d'une voix contenue.
             - fig. contractus leget, Hor. Ep. 1, 7, 12 : il lira sans être troublé (tranquillement).
             - expr. porca contracta, Cic. Leg. 2, 55 : truie due comme expiation.
  
          2 - contractŭs, ūs, m. : 
          a - contraction, resserrement. --- Varr. R. 1, 68.
          b - engagement, commencement (d'une affaire). --- Quint. 4, 2, 49.
          c - convention, contrat, marché, accord. --- Serv. Sulpic. d. Gell. 4, 4, 2; Dig. 50, 16, 19.
  
  
• contrādīcĭbĭlis, e [contradico] : susceptible de contradiction. --- Tert. Carn. Chr. 23.
  
  
• contrādīco (contra dīco), ĕre, dīxi, dictum : - intr. - 1 - contredire, objecter, répliquer, dire le contraire. - 2 - décad. s'opposer, faire obstacle.
             - (Lebaigue P. 291 et P. 292)          
             - abst. contra qui dicet Cic. Inv. 2, 151, le contradicteur, l'adversaire.
             - contradicere alicui, alicui rei : parler contre qqn, contre qqch. --- Quint. 5,10, 13; Tac. D. 25; etc.
             - contradicere + prop. inf. : répliquer que. --- Sen. Contr. 7, 8, 10.
             - non contradici quin... Liv. 8, 2, 2 : [il répondit] qu'on ne formulait pas d'opposition à ce que...
             - avec ne --- ne Fabius mitteretur contradixit, A.-Vict. Vir. 34, 5 : il s'opposa à ce que Fabius fût envoyé.
  
  
• contrādictĭo, ōnis, f. : contradiction, objection, opposition, réplique.
             - contradictionem sumere, Quint. 11, 3, 163 : aller au-devant d'une objection.
  
  
• contrādictĭuncŭla, æ, f. : légère contradiction. --- Aug. Conf. 1, 8, 13.
  
  
• contrādictŏr, ōris, m. : opposant [droit]. --- Ulp. Dig. 40,11,27; Amm. 31, 14, 3.
  
  
• contrādictōrĭē, adv. [contradictorius] : contradictoirement. --- lat. tardif.
  
  
• contrādictōrĭus, a, um : qui contredit, contradictoire. --- Cod. Th. 2, 14, 1 ; C. Aur. Acut. 2, 33. 173. 
  
  
• contrādo, ĕre, dĭdi, dĭtum : - tr. - livrer qqch à qqn. --- Cass. Var. 7, 6, 2; Hist. 1, 13.
  
  
• contrăĕo, īre : - intr. - s'opposer, aller à l'encontre. --- Hier. Ep. 84, 2.
  
  
• contrāfactĭo, ōnis, f. : comparaison. --- *Cassiod. Compl. Apoc. 3,1,9; 19, 17 [contropatio ?].
  
  
• contrăho, ĕre, traxi, tractum : - tr. -
          1 - tirer (faire venir) ensemble, rassembler.
             - contrahere cohortes ex finitimis regionibus, Cæs. BC. 1, 15, 5 : rassembler les cohortes des régions voisines.
             - contrahere exercitum in unum locum, Cæs. BG. 1, 43, 3 : rassembler l'armée en un même point.
             - ad spectaculunt contracta multitudine, Liv. 45, 33, 3 : une multitude étant assemblée pour le spectacle.
             - pauci admodum patrum... contracti ab consulibus, Liv. 2, 13, 12 : un petit nombre seulement de sénateurs furent réunis par les consuls.
             - senatum contrahere, V.-Max. 2, 2, 6 : réunir le sénat.
             - contrahere decuriones, Plin. Ep. 5, 7, 4 : réunir les décurions.
             - contrahere pecuniam, Sen. Ben. 7, 15, 1 : rassembler de l'argent, recueillir des fonds. --- Tac. An. 1, 37 ; Plin. Ep. 10, 90.
          2 - faire venir [à soi], contracter.
             - contrahere æs alienum, Cic. Cat. 2, 4, etc. : contracter des dettes.
             - contrahere aliquid damni, Fin. 5, 91 : faire une perte.
             - contrahere morbum, Plin. 30, 65 : contracter une maladie.
             - contrahere pestilentiam, Plin. 36, 202 : contracter la peste.
             - saginam corporis contrahere, Just. 21, 2 : prendre trop d'embonpoint.
             - contrahitur mihi negotium, Cic. : on me crée des ennuis.
             - contrahere tristitiam, Plin. 24, 24 : devenir triste.
             - omnia culpa contracta sunt, Cic. Att. 11, 9, 1 : tout est venu par ma faute.
             - ea est a nobis contracta culpa ut... Cic. Att. 11, 24, 1 : la faute dont je me suis chargé est telle que....
             - contracto inter Aetolos et Tralles certamine, Liv. 27, 32, 4 : un combat étant engagé entre les Etoliens et les Tralles.
             - causam certaminis cum Minucio contrahere volebat, Liv. 22, 28, 4 : il voulait trouver le prétexte d'un combat avec Minucius.
             - contrahere alicui cum aliquo bellum, Liv. 24, 42, 11 : attirer à qqn une guerre avec qqn.
             - alicui negotium contrahere, Cic. Cat. 4, 9 : attirer des embarras à qqn, lui créer des difficultés.
             - contrahere plus periculi, Liv. 2, 23, 14 : s'attirer plus de danger. 
             - molestias contrahere, Cic. Fam. 2, 16, 5 : s'attirer des désagréments. --- cf. Sall. H. 2, 41, 8.
          3 - resserrer, contracter.
             - contrahere frontem, Cic. Clu. 72; membra, Cic. Div. 1, 120 : contracter le front, les membres.
             - pulmones se contrahunt, Cic. Nat. 2, 136 : les poumons se contractent.
             - contrahere vela, Hor. O. 2, 10, 23 : carguer les voiles, replier les voiles. --- Quint. 12, proœm. § 4.
             - contraxi vela, Cic. Att. 1, 16, 2 : je calai la voile (je me modérai). 
          4 - réduire, diminuer.
             - contrahere castra, Cæs. BG. 5, 49, 7 : rétrécir son camp.
             - contrahere tempus epularum, Plin. Pan. 49 : réduire le temps des banquets.
             - rhét. contrahere nomina, Cic. Or. 153 : contracter les noms.
             - abst contrahere : faire une contraction dans la prononciation. --- Cic. Or. 153 ; 155.
          5 - resserrer.
             - fici succus lac contrahit, Plin. 23, 116 : le suc du figuier coagule le lait.
             - cibis uti ventrem contrahentibus, Cels. 4, 26 : prendre des aliments astringents.
             - contrahere universitatem generis humani, Cic. Nat. 2, 164 : resserrer l'universalité du genre humain [pour passer à l'examen des individus]. --- cf. Ac. 1, 38 ; Læl. 20.
             - contrahere appetitus, Cic. Off. 1, 103 : restreindre les penchants.
             - contrahere jura, Sil. 11, 682 : restreindre les droits [de la royauté].
             - contrahi, Sen. Ep. 120, 21 : se rapetisser, se ravaler.
             - en part. animos contrahere, Cic. Leg. 2, 38 : serrer l'âme, le cœur (accabler).
             - animus formidine contrahitur, Lucr. 5, 1218 : le cœur est serré par la crainte.
             - sol tum quasi tristitia quadam contrahit terram, tum vicissim lætificat, Cic. Nat. 2, 102 : grâce au soleil, la terre est tantôt comme serrée de tristesse, tantôt alternativement épanouie de joie.
             - te rogo ne contrahas ac demittas animum, Cic. Q. 1, 1, 4 : je te supplie de ne pas te laisser aller au découragement et à l'abattement. --- cf. Læl. 48. 
          6 - avoir un lien (des rapports) d'affaire [cum aliquo, avec qqn], engager une affaire [avec qqn].
             - cum illo nemo rationem, nemo rem ullam contrahebat, Cic. Clu. 41 : personne n'engageait un compte, ni la moindre affaire avec lui. --- cf. Sul. 56 ; Scaur. 18.
             - negotia, rem contrahere, Cic. Off. 2, 40 ; 2, 64 ; 3, 61 : faire des affaires.
             - qui nihil omnino cum populo contrahunt, Cic. Tusc. 5, 105 : ceux qui n'ont absolument rien à faire avec le peuple.
             - rerum contractarum fides, Cic. Off. 1, 15 : fidélité aux engagements, respect des contrats.
             - male contractis rebus, Cic. Att. 7, 7, 7 : les affaires étant mal engagées. 
             - voir hors site dicolat-angl
  
  
• contrājuris, e : contraire à la loi, illégal. --- Gloss. --- cf. παράνομος.
  
  
• contrālĕgo ou contrā lĕgo, ĕre : - intr. - faire une lecture de contrôle [pour permettre la vérification d'un texte de manuscrit]. --- Sid. Ep. 5, 15.
  
  
• contrānīsus, a, um [contra, nitor] : qui fait effort contre. --- Isid. 10, 199.
  
  
• contrāpōno, ĕre, pŏsĭtum : - tr. - opposer. --- Quint. 9, 3, 84; Tert. Martyr. 4.
  
  
• contrāpŏsĭtīo, ōnis, f. : antithèse. --- Boēt. Syll. Cat. 1, p. 587.
  
  
• contrāpŏsĭtus, a, um : part. passé de contrapono; opposé.
             - contrāpŏsĭtum, i, n. : antithèse, opposition. --- Quint. 9, 3, 32.
  
  
• contrārĭē, adv. : en sens contraire.
             - aliquid contrarie dicere, Tac. : se contredire.
             - contrarie relata verba, Cic. de Or. 2 : antithèses.
  
  
• contrārĭĕtās, ātis, f. : opposition, contraire. --- Macr. Somm. 2, 14, 26; Sid. Ep. 4, 12.
  
  
• contrario :
          1 - contrārĭō : voir contrarius.
          1 - contrārĭo, ăre : - intr. - contredire [dat.]. --- PS. Prosp. Prom. 2. 33,1.
  
  
• contrārĭus, a, um [contra] :
          1 - qui est en face, qui est du côté opposé.
             - contraria vulnera, Tac. H. 3, 84 : blessures reçues en face, blessures sur la poitrine.
             - tellus contraria Phrygiæ, Ov. M. 13, 429 : terre située en face de la Phrygie.
          2 - contraire, opposé, contradictoire, réciproque.
             - construction avec gén., dat., inter se, atque, quam ou absol.
             - contraria pars, Cic. : la partie adverse (dans un procès).
             - in contrarias partes disputare de aliqua re, Cic. : discuter le pour et le contre sur une chose.
             - disputandum est de omni re in contrarias partis, Cic. de Or. 1 : on doit soutenir successivement sur toutes choses le pour et le contre.
             - hujus virtutis contraria est vitiositas, Cic. Tusc. 4 : à la vertu, prise en ce sens, s'oppose le vice.
             - summa illa vitia, quæ virtutibus sunt contraria, Cic. Tusc. 4 : ces vices de premier ordre qui sont opposés aux vertus.
             - dementia res est sanitati contraria, Sen. Rhet. : la démence est l'opposé de la raison.
             - ut utilitatem nullam esse docuimus, quæ honestati esset contraria, Cic. Off. 3, 119 : de même que, nous l'avons montré, rien ne peut être utile qui est contraire au bien moral, (de même...)
             - vento contrarius æstus, Ov. M. 8, 471 : la houle contraire au vent.
             - sunt qui in rebus contrariis parum sibi constent, Cic. Off. 1, 71 : il est des gens qui dans l'adversité ne sont guère d'accord avec eux-mêmes. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 145, éd. Vuibert.
             - orationes inter se contrariæ Aeschinis Demosthenisque, Cic. Cic. Opt. Gen. 5, 14 : les discours opposés d'Eschine et de Démosthène. ---  id. de Or. 2, 55, 223; Quint. proœm. § 2; 1, 10, 6; 10, 1, 22.
             - contrarium ac (atque, quam), Cic. : le contraire de, le contraire de ce que.
             - contrarium decernere ac... Cic. Verr. 2, 1, 120 : décider le contraire de ce que...
             - versantur contrario motu atque cælum, Cic. Rep. 6 : ils sont emportés par un mouvement contraire à celui du ciel.
             - scimus esse pravum ac subdolum spiritum, qui contraria faciat quam Deus, Lact. Ir. 3, 3 : nous savons qu'il y a un méchant esprit qui s'oppose à tous les desseins de Dieu.
             - igitur flexisse videris propositum, et vitæ contrarius ire priori, Juv. 9, 20 :  ainsi donc, tu parais avoir changé d'occupations et mener une vie à l'opposé de celle que tu menais auparavant.
             - ex contrario (e contrario), Cic. : au contraire.
             - in contrarium, Plin. (per contrarium, Dig.) : au contraire.
             - contrario, adv. : au contraire.
          3 - nuisible, hostile, ennemi, adversaire, antipathique, qui répugne.
             - quod otium maxime contrarium esse arbitrarentur, Cæs. BC. 2, 30 : parce qu'ils pensaient que l'oisiveté est très nuisible.
             - contraria exta, Suet. Oth. 8 : entrailles de mauvais augure.
             - a philosophia eum mater avertit monens imperaturo contrariam esse, Suet. Ner. 52 : sa mère le détourna de la philosophie en disant qu'elle était nuisible à celui qui allait être empereur.
             - averna vocantur, quia sunt avibus contraria, Lucr. 6, 741 : on appelle ces lieux avernes, parce qu'ils sont funestes aux oiseaux.. --- Plin. 18, 152; 20, 90, etc.; Ov. M. 2, 380, etc.
          4 - subst. - contrārĭum, ĭi, n. : - a - le côté opposé. - b - le sens contraire. - c - le contraire.
             - in contrarium nare, Plin. : nager à contre-courant.
             - optimum ex contrario nitet, Sen. : la perfection brille par le contraste.
          5 - subst. - contrārĭi, ōrum, m. : les adversaires, les ennemis.
  
  
• contrascrība, æ, m. : contrôleur. --- CIL 13, 5698.
  
  
• contrascrībo, ĕre, scripsi, scriptum : - intr. - contrôler. --- Apul. Apol. 78, 6.
  
  
• contrascriptŏr, ōris, m. : contrôleur. --- CIL 6, 8950.
  
  
• contrāsisto, ĕre : - intr. - s'opposer, faire opposition, être en contradiction. --- Eccl.
  
  
• contrasto, āre : - intr. - s'opposer à. --- Iren. Hær. 1, 24, 4.
  
  
• contrātueor = contra tueor.
  
  
• contrāvĕnĭo, īre : - intr. avec dat. - s'opposer à, prendre position contre. --- Aug. Civ. 20, 1, 1.
  
  
• contrāversim, adv. : en sens inverse. --- *Apul. Apol. 15, 12.
  
  
• contrāversum, adv. : au contraire. --- Solin. 10, 3.
  
  
• contrāversus, a, um : tourné vis-à-vis, placé en face de. --- Solin. 27, 1 ; Amm. 18, 9, 2.
  
  
• Contrĕbĭa, æ, f. : Contrébie (ville de Tarraconnaise). --- Liv. 40, 33, 1; Flor. 2, 17, 10; Val. Max. 2, 7, 10; 7, 4, 5.
             - Contrĕbĭenses, ĭum, m. : les habitants de Contrébie. --- Liv. Epit. 91.
  
  
• Contrĕbis, is, m. : nom d'une divinité de Contrebie. --- CIL 7, 290.
  
  
• contrectābĭlis, e [contrecto] : qu'on peut toucher, tangible, tactile, palpable. --- Lact. 2, 8 ; Prud. Apoth. 963.
  
  
• contractābĭlĭtĕr : d'une manière souple, en douceur. --- Lucr. 4, 658.
  
  
• contrectātĭo, ōnis, f. [contrecto] : - 1 - attouchement. --- Cic. Nat. 1, 77. - 2 - détournement [droit]. --- Paul. Dig. 47, 2, 1.
  
  
• contrectātŏr, ōris, m. [contrecto] : celui qui met la main sur, celui qui détourne, qui dérobe. --- Ulp. Dig. 47, 2, 36.
  
  
• contrectātus, a, um : part. passé de contrecto. - 1 - palpé, manié. - 2 - souillé, flétri.
  
  
• contrecto (contracto), āre, āvi, ātum [cum, tracto] : - tr. -
          1 - toucher souvent, palper, manier. 
             - contrectare pecuniam, Suet. Cal. 42 : manier de l'argent.
             - contrectare pectora, Ov. M. 8, 606 : palper la poitrine.
             - fig. contrectare aliquid oculis, Tac. An. 3, 12 : repaître ses yeux de la vue de qqch.
             - mente voluptates contrectare, Cic. Tusc. 3, 33 : goûter des plaisirs par la pensée.
             - contrectare studia philosophiæ, Gell. 17, 19, 3 : s'appliquer à l'étude de la philosophie.
          2 - déshonorer, souiller. 
             - contrectatis multorum uxoribus, Suet. Dom. 1, 3 : après avoir couché avec les épouses de beaucoup de maris. -- Plaut. Pœn. 698; Tac. An. 14, 35; Just. 7, 3, 4.
          3 - tâter, examiner en tâtant, fouiller. 
             - remisit ne feminæ et puellæ contrectarentur, Suet. Cl. 35 : il consentit à ne pas faire fouiller les femmes et les jeunes filles.
          4 - mettre la main sur, dérober. --- Gai. Inst. 3, 195 ; Dig.
  
  
• contrĕmĕbundus, a, um : tout tremblant. --- Aug. Psalm. 76, 20.
  
  
• contrĕmisco, ĕre, trĕmŭi : - 1 - intr. - commencer à trembler fortement. --- Cic. Har. 63 ; de Or. 1, 121. - 2 - chanceler, vaciller. --- Cic. Har. 63 ; de Or. 1, 121. - 3 - tr. - redouter, craindre vivement. --- Hor. O. 2, 12, 8; Sen. Ep. 65, 24; Just. 32, 4, 10.
             - artubus omnibus contremiscere, Cic. de Or. 1, 26, 12 : se mettre à trembler de tous ses membres.
             - Hannibalem Italia contremuit, Just. 32 : l'Italie redouta Annibal.
  
  
• contrĕmo, ĕre, trĕmŭi : - 1 - intr. - trembler fortement, trembler de tous ses membres. -- Pacuv. Tr. 413; Lucr. 5, 1220. - 2 - tr. - redouter, craindre vivement. --- Capel. 1, 31.
             - audivimus et contremuimus, quod in voce psalmi est prophetatum, Aug. Serm. 22 : nous avons entendu avec tremblement cette prophétie chantée dans le psaume.
  
  
• contrĕmŭlus, a, um : tout tremblant. --- Varr. Men. 400.
  
  
• contrĭbŭlātĭo, ōnis, f. [contribulo] : c. contritio. --- Tert. Jud. 13; Aug. Serm. 216, 6.
  
  
• contrĭbūlātus, a, um : part. passé de contribulo; affligé.
  
  
• contrĭbūlis, is, m. [cum, tribus] :
          1 - celui qui est de la même tribu. --- CIL 2, 2250
          2 - compatriote. --- Hier. Galat. 2, 10.
          3 - coreligionnaire. --- Sid. Ep. 8, 12, 3.
  
  
• contrībŭlo, āre, āvi, ātum : - tr. - broyer, écraser. --- Vulg. Ps. 73, 13; fig. Vulg. Ps. 50, 18.
             - alicui contribulari, Orig. Matt. 18, 73 : partager les tribulations de qqn.
  
  
• contrĭbŭo, ĕre, bŭi, būtum : - tr. - 
             - (Lebaigue P. 292 et P. 293)
          1 - apporter sa part en commun, ajouter pour sa part. --- Ov. M. 7, 231.
          2 - ajouter de manière à confondre.
             - proprios tecum annos contribuisse velim, Tibul. 2, 6. 64 : je voudrais que mon lot d'années se confondît avec le tien.
             - avec dat. horum nemo annos tuos conterit, suos tibi contribuit , Sen. Brev. Vit. 15, 1 : aucun ne vous fera perdre vos années, chacun y ajoutera les siennes. --- Sen. Ben. 6, 5, 4; Brev. 15, 1; Col. 9, 13, 9.
          3 - ajouter (annexer) de manière à incorporer.
             - avec dat. Curt. 5, 3, 16; Liv. 26, 24, 15.
             - Achaico concilio contribui, Liv. 36, 35, 7 : se joindre à l'assemblée achéenne.
             - avec cum qui erant cum Oscensibus contributi, Cæs. BC. 1, 60 : qui étaient incorporés avec les Osciens.
             - avec in acc. incorporer dans. --- Liv. 32, 19, 4 ; 33, 34, 8.
             - in unam urbem contributi, Liv. 31, 30, 6 : groupés en une seule ville.
          4 - disposer, arranger, classer. --- Vell. 2, 20, 2; Col. 2, 9, 17.
  
  
• Contrĭbūta, æ, f. : ville de la Bétique. --- Plin. 3, 14.
             - Contrĭbūtensis, e : de Contributa. --- CIL 2, 1029.
  
  
• contrĭbūtārĭus, a, um : frappé de même redevance. --- Nov. Just. 225, 7.
  
  
• contrĭbūtĭo, ōnis, f. [contribuo] :
          1 - balance, compensation [de l'actif et du passif]. --- Dig. 16, 2, 1.
          2 - action de contribuer à une dépense commune. --- Dig. 14, 2, 1.
  
  
• contrĭbŭtus, a, um : part. passé de contribuo; annexé, incorporé, adjoint.
  
  
• contrĭo, īre (formé sur contrivi de contero) : - tr. - broyer. --- Ital. Dan. 11, 20; Os. 8, 5.
  
  
• contristātĭo, ōnis, f. [contristo] : affliction. --- Tert. Marc. 2, 11.
  
  
• contristātus, a, um : part. passé de contristo. - 1 - attristé. - 2 - rendu sombre, assombri.
             - contristatus color, Plin. : couleur sombre.
  
  
• contristo, āre, āvi, ātum : - 1 - rendre triste, attrister. - 2 - rendre sombre, assombrir. - 3 - endommager (en parl. de la végétation).
             - caloribus contristari, Col. 3, 2, 20 : souffrir de la chaleur. ---  cf. 3, 20, 1.
  
  
• contrītĭo, ōnis, f. [contero] : 
          1 - action de broyer. --- Ennod. Opusc. 4, 32.
          2 - brisement, destruction, ruine.
             - contritionem præcedit superbia, et ante ruinam exaltatio spiritus, Prov. 16, 18 : l'arrogance précède la ruine et l'orgueil précède la chute. -- Lact. 7, 18. 
             - au plur. commovisti terram et turbasti eam; sana contritiones ejus quia commota est, Vulg. Ps. 59, 4 : tu as fait trembler la terre, tu l'as fendue; guéris ses brèches, car elle chancelle !
          3 - accablement, contrition, regret d'avoir péché.
             - magnæ voces erant ad misericordiam tuam, tacitæ contritiones animi mei, Aug. Conf. 7, 7 : c’étaient d’éclatants appels à votre miséricorde que ces muettes contritions de ma pensée.. --- Vulg. Jer. 30, 15; id. Psa. 13, 3; 59, 2.
  
  
• contrītus, a, um, part.-adj. de contero. - 1 - broyé, pilé, écrasé. - 2 - usé, commun, banal. --- Cic. de Or. 1, 137. - 3 - contrit, repentant. --- Vulg.; Eccl.
  
  
• contrīvi : parf. de contero.
  
  
• contrŏpātio, ŏnis, f. : voir contrafactio.
  
  
• contrōversĭa, æ, f. [controversus] : 
             - dat. plur. controvorseis, CIL. 1, 199, 1.
          1 - mouvement opposé (de l'eau). 
             - controversia aquæ, Dig. 39, 2, 24, 5 : le cours opposé de l’eau.
          2 - controverse, discussion [entre deux antagonistes, deux parties].
             - nulla controversia mihi tecum erit, Plaut. Aul. 261 : il n’y aura pas de difficultés entre nous.
             - rem in controversiam vocare, Cic. de Or. 2, 291 ; adducere, Cic. de Or. 1, 183 ; deducere Cæs. BG. 7, 63 : soumettre une affaire à un débat, appeler le débat sur une affaire.
             - controversiam facere, Cic. Or. 121 : engendrer une discussion [en parl. de choses].
             - mais controversiam facere, Liv. 3, 40, 10 : soulever une discussion (mettre en question) [en parl. de pers.]
             - quibus res erat in controversia, ea vocabatur lis, Varr. L.L. 7, 93 : ceux qui avaient une affaire en contestation, cela était appelé procès. --- syntaxe latine Ernout et Thomas n° 333; éd. Klincksieck
             - controversias habere, Cic. Verr. 2, 2, 122 : avoir des contestations. --- cf. Cæs. BG. 5, 44, 2 ; 5, 44, 4.
             - controversiam componere, Cæs. BC. 3, 109, 1 : arranger une contestation.
             - numquam erat controversia quid intellegerem, Cic. Fin. 1, 16 : jamais il n’y avait de débat sur la question de savoir ce que je comprenais.
             - controversia non erat quin verum dicerent, Cic. Cæc. 31 : on ne contestait pas leur véracité.
             - nihil controversiæ fuit quin consules crearentur... Liv. 4, 17, 7 : il n’y eut pas de contestation sur l’élection au consulat de...
             - sine controversia, Cic. Off. 3, 7 : sans contredit, sans conteste.
             - dicunt legati quod si diutius alatur controversia, fore uti pars cum parte civitatis confligat, Cæs. BG. 7, 32 : les députés disent que, si la dispute dure plus longtemps, une partie de la ville en viendra aux mains avec l'autre.
          3 - point litigieux, litige [discussion juridique].
             - sive ex controversia causa constat, ut hereditatis, Cic. de Or. 2, 104 : soit que le débat porte sur un litige, comme dans une affaire d’héritage.  
          4 - débat judiciaire, procès.
             - civilium controversiarum patrocinia suscipere, Cic. Or. 120 : se charger (comme avocat) de procès civils. 
          5 - controverse, déclamation. --- Sen. Rhet. Contr. 1 ; Quint. 2, 1, 9 ; Tac. D. 35.  
  
  
• contrōversĭālis, e : de controverse. --- Sid. Ep. 7, 9.
  
  
• contrōversĭŏla, æ, f. [controversia] : petite controverse. --- Diom. 326, 22; Hier. Ruf. 1, 30.
  
  
• contrōversĭōsus, a, um [controversia] : - 1 - qui est en litige, litigieux. --- Liv. 3, 72, 5. - 2 - contestable. --- Sen. Ep. 85, 24.
  
  
• contrōversor, āri, ātus sum : -  intr. - discuter, avoir une discussion.  -- Cic. frg. F. 2, 3; Sid. Ep. 4, 1.
  
  
• controversus :
          1 - contrōversus, a, um [contra, versus] :
          a - tourné vis-à-vis. --- Amm.14, 2, 3. 
          b - contraire, opposé. --- Macr. Somn 1, 6, 24. 
          c - controversé, discuté, mis en question, douteux, litigieux.
             - res controversa, Cic. Leg. 1, 52 : question très discutée. --- cf. Div. 2, 104; Mur. 28.
             - controversa, ōrum, n. : points litigieux. --- Quint. 5, 14, 14.
          2 - contrōversus (contrōversum), adv. : à l'opposé. --- Cato, Ag. 43
             - contrōversum Sol. 10, 3; Aus. 157, 32.
  
  
• contrŭcīdo, āre, āvi, ātum : - tr. - 1 - massacrer, égorger ensemble, en bloc. --- Suet. Cal. 28; Sen. Ep. 115, 5. - 2 - accabler de coups [une seule pers.]. --- Cic. Sest. 79.
             - fig. contrucidare republicam, Cic. Sest. 24 : ruiner l'Etat.
  
  
• contrūdo, ĕre, trūsi, trūsum : - tr. - 1 - pousser avec force. --- Lucr. 6, 510. - 2 - pousser ensemble. --- Lucr. 6, 1254. - 3 -  entasser, refouler. --- Varr. R. 1, 54, 2; Cic. Cæl. 63.
  
  
• contrunco, āre, āvi, ātum : - tr. - 1 - couper la tête à plusieurs à la fois. --- Plaut. Bac. 975. - 2 - rogner, entamer (un plat). --- Plaut. Stich. 554; Apul. 1, 4, 1.
  
  
• contrūsi : parf. de contrudo.
  
  
• contrūsus, a, um : part. passé de contrudo; poussé avec violence, entassé; refoulé.
  
  
• contŭbernālis, is, m. [cum, taberna] : 
          1 - camarade de tente, camarade [entre soldats]. --- Cic. Lig. 21 ; Tac. H. 1, 23.
          2 - attaché à la personne d'un général. --- Cic. Cæl. 73; Planc. 27; Suet. Cæs. 42, 1. 
          3 - camarade, compagnon, collègue ; [attaché à la personne d'un magistrat].
             - contubernalis alicui ou alicujus.
             - contubernalis illi in consulatu, Cic. Brut. 27, 105 : son collègue dans le consulat. ---  Cic. Fam. 9, 20, 1.
             - contubernalis Quirini, Cic. Att. 13, 28, 3 : compagnon de Romulus = César [dont la statue se dressait dans le temple de Quirinus-Romulus].
          4 - masc. ou fém. compagnon, compagne [entre esclaves de sexe différent]. --- Col. 12, 1, 1 ; Petr. 57, 6.
             - crucibus contubernalis datus, Plaut. Mil. 2, 2, 28 : marié avec la potence.
          5 - fig. qui est sous le même toit.
             - et amicum habere vult et vicinum et contubernalem, Sen. Ep. 1, 9, 3 : il désire les douceurs de l’amitié, du voisinage, du même toit.
             - recusare eam contubernalem, Sen. : refuser de l'admettre sous son toit (en parl. de la pauvreté).
  
  
• contŭbernĭum, ĭi, n. [cum, taberna] : 
          1 - camaraderie entre soldats qui logent sous la même tente. --- Tac. An. 1, 41, 3. 
          2 - vie commune d'un jeune homme avec un général auquel il est attaché. --- Cic. Planc. 27; Liv. 42, 11, 7.
             - contubernio patris militabat, Sall. J. 64, 4 : il servait en qualité d'attaché à son père. 
          3 - commerce, société, fréquentation, intimité, liaison d'amitié.
             - per contubernium Arei philosophi, Suet. Aug. 89, 1 : grâce à la fréquentation du philosophe Areus.
             - contubernium hominis, Sen. Ir. 3, 8, 2 : la cohabitation avec l'homme. 
             - Metrodorum et Hermarchum et Polyænum magnos viros non schola Epicuri sed contubernium fecit, Sen. Ep. 1, 10, 6 : Métrodore, Hermachus et Polyænos sortirent grands hommes moins de l’école d’Épicure que de son intimité.
             - necesse est assidua sit in tam magno vitiorum contubernio rixa, Sen. Nat. præf. 4 : comment la discorde ne régnerait-elle pas sans cesse dans l'asile commun de tant de vices ?
          4 - cohabitation, concubinage. --- Col. 12, 1, 2; Dig. 40, 4, 59.
             - il n’existe pas de mariage entre esclaves, qui restent la propriété du maître, et le mariage suppose la liberté d’au moins l’un des conjoints; seul est possible le concubinage.
             - fig. felicitatis et moderationis dividuum contubernium est, V. Max. 9, 5 : le bonheur et la modération n'habitent pas ensemble.
             - illud contubernium muliebris militiæ in illo delicatissimo litore, Cic. Verr. 2, 5, 104 : ce partage de lit et de femme dans les campagnes faites ensemble sur le plus délicieux rivage. --- (trad. Budé).
          5 - tente commune. --- Cæs. BC. 3, 76, 3; tente.
             - progrediuntur contuberniis, Tac. An. 1, 41, 1 : ils sortent de leurs tentes.
          6 - logement commun. --- Suet. Ner. 34, 1. 
          7 - logement d'esclaves. --- Tac. H. 1, 43. 
          8 - alvéole des abeilles. --- Plin. 11, 26.
  
  
• contŭdi : parf. de contundo.
  
  
• contŭĕor, ēri , tŭĭtus sum : - tr. -
             - formes arch. contuor Plaut. As. 403; Lucr. 4, 35; forme active contuo Pacuv. Tr. 6.
          1 - observer, regarder, considérer.
             - contueri aliquid, Cic. de Or. 3, 221 : regarder, fixer qqch.
             - contueri aliquem duobus oculis, Cic. Nat. 3, 8 : regarder de ses deux yeux qqn. 
          2 - fig. considérer, faire attention à. --- Cic. Tusc. 3, 35; Varr. R. 2, 5, 16. 
  
  
• contŭĭbĭlis, e : visible. --- Cass. Psalm. 147, 2.
  
  
• contuitus :
          1 - contŭĭtus, a, um : part. passé de contueor; qui a considéré.
          2 - contŭĭtŭs, ūs, m. : - 1 - action de regarder, regard. --- Plin. 11, 145. - 2 - fig. considération, égard. --- Amm. 29, 2, 17; Ambros. Luc. 10, 51.
             - aquila tanti contuitūs esse dicitur ut ... Hier. in Abd. 1, 2 : l'aigle a la vue si perçante que...
  
  
• contŭli : parf. de confero.
  
  
• contŭlus, i, m. [contus] : petite perche. --- Adaman. Col. 2, 25.
  
  
• contŭmācĭa, æ, f. [contumax] : 
          1 - opiniâtreté, esprit d'indépendance ; obstination, fierté [en mauv. et bonne part].
             - contumacia responsi tui, Cic. Pis. 31, 78 : le ton méprisant de ta réponse. --- Cic. Verr. 2, 4, 41, § 89; id. Rosc. Com. 15, 44; Suet. Vit. 2; Tac. A. 4, 20;  Cic. Verr. 2, 3, 2, § 5; Tac. H. 4, 3; Plin. Pan. 18; Liv. 2, 61, 6; cf. Tac. A. 1, 24.
             - adhibuit liberam contumaciam a magnitudine animi ductam, non a superbia, Cic. Tusc. 1, 29, 71 : (Socrate) conserva une fierté, qui venait, non d'orgueil, mais de grandeur d'âme. --- cf. Quint. Decl. 2, 5.
          2 - entêtement des animaux. --- Col. 6, 2, 11. 
          3 - contumace, état de la personne qui s'est soustraite à la justice. --- Dig. 42, 1, 53.
          4 - dispositions rebelles [des plantes]. --- Plin. 16, 134.
  
  
• contŭmācĭtĕr, adv. [contumax] :
          1 - avec fierté, sans ménagements. --- Cic. Att. 6, 1, 7. 
          2 - avec constance. --- Sen. Ep. 13, 2. 
          3 - avec obstination, avec opiniâtreté. --- Plin. 37, 104.
             - contŭmācĭus Nep. Cim. 215.
  
  
• contŭmātĭo, ōnis, f. : c. contumacia. --- Gloss.
  
  
• contŭmax, ācis [cum, tumeo] : 
          1 - opiniâtre, obstiné, fier [surt. en mauv. part]. --- Cic, Verr. 2, 192; Suet. Tib. 2, 4. 
             - quis contumacior ? quis inhumanior ? quis superbior ? Cic. Verr. 2, 2, 78, § 192 : est-il quelqu'un plus insolent, plus grossier, plus superbe ?
             - in me contumax, Cic. Att. 15, 15, 2 : insolent à mon égard.
             - contumax adversus plebem, Suet. Tib. 2 : arrogant à l'égard du peuple.
             - Fortuna contumacissimum quemque et rectissimum aggreditur, Sen. Prov. 3, 4 : la Fortune attaque les plus fiers. --- Sen. Ep. 83, 21.
          2 - [en b. part.] constant, ferme, qui tient, bon. --- Tac. H. 1, 3. 
          3 - [jurispr.] contumax.
             - contumax est, qui ... litteris evocatus, præsentiam, sui facere contemnet, Dig. 42, 1, 53.
          4 - fig. rétif. --- Col. 6, 2, 10.
          5 - récalcitrant, rebelle [en parl. des choses].
             - cardamum contumax frianti, Plin. 12, 50 : cresson difficile à broyer. --- Mart. 9, 12. 
  
  
• contŭmēlĭa, æ, f. : 
          1 - parole outrageante, outrage, affront.
             - contumeliam dicere alicui, Plaut. Curc. 478 : injurier qqn.
             - contumeliam jacere in aliquem, Cic. Sull. 23 : lancer une injure à qqn.
             - contumelias alicui imponere, Cic. Verr. 4, 20 : faire subir des affronts à qqn.
             - alicui contumeliam facere : outrager qqn. --- Ter. Phorm. 972; Liv. 8, 23, 7; Sen. Ep. 70, 20, etc.
             - mais Ant. d. Cic. Phil. 3, 22, facere contumeliam = contumelia adfici, voir Quint. 9, 3, 13.
             - per contumeliam, Cæs. BC. 1, 9 : d'une façon outrageante.
             - tantā contumeliā acceptā, Cæs. BG. 7, 10, 2 : après avoir subi un tel affront.
             - omni igitur hac in re habenda ratio et diligentia est, primum ut monitio acerbitate, deinde ut objurgatio contumeliā careat, Cic. Læl. 89 : donc dans toute cette affaire il faut user de ménagement et avoir soin d'abord, de ne mettre aucune âpreté dans ses avis et ensuite rien d'offensant dans ses reproches. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 360; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - ad contumeliam omnia accipiunt magis, Ter. Ad. 608 : ils sont plus disposés à prendre tout en mauvaise part.
             - omnis et animadversio et castigatio contumeliā vacare debet, Cic. Off. 1, 88 :  le blâme, le châtiment ne doivent jamais prendre un caractère outrageant.
             - enimvero non ultra contumeliam pati posse Romanos, Liv. 2, 45, 10 : non, les Romains ne peuvent seuffrir plus longtemps cette honte.
          2 - blâme, reproche. --- Hor. Epod. 11, 26.
          3 - injures [des éléments]. --- Cæs. BG. 3, 13, 3. 
  
  
• contŭmēlĭo, āre [contumelia] : - tr. - outrager, violer. --- CIL. 10, 3030, 5.
             - ou contŭmēlĭor, āri : - tr. -  Gloss.
  
  
• contŭmēlĭōsē, adv. [contumeliosus] : outrageusement, injurieusement. --- Cic. Off. 1, 134.
             - contŭmēlĭōsius Liv. 32, 37, 4; contŭmēlĭōsissime Cic. Vat. 29.
  
  
• contŭmēlĭōsus, a, um [contumelia] : outrageant, injurieux. --- Cic. Att. 15, 12, 1 ; Sall. J. 20, 5.
             - contŭmēlĭōsĭor Cic. Att. 15, 4, 3; contŭmēlĭōsissĭmus Quint. 2, 12, 1.
  
  
• contŭmesco, ĕre : - intr. - se gonfler. --- C. Aur. Chron. 2, 4, 71.
  
  
• contŭmĭa : c. contumelia. --- Capel. 4, 424; Gloss. Isid.
  
  
• contŭmŭlo, āre : - tr. - 1 - faire en forme d'éminence. --- Plin. 10, 100. - 2 - couvrir d'un tertre, enterrer. --- Mart. 8, 57, 4; Ov. Tr. 3, 3, 32.
  
  
• contundo, ĕre, tŭdi, tūsum : - tr. - 1 - écraser, piler, broyer. - 2 - écraser, briser, meurtrir de coups, assommer. - 3 - au fig. dompter, réprimer, briser, abattre.
             - radices contundere, Col. 7, 7, 2 : broyer des racines. --- Cato, Agr. 7, 4; Cæs. BC. 3, 58, 3.
             - contundere aliquem fustibus, Plaut. Aul. 409 : rompre qqn de coups de bâton.
             - contundere manus, Cic. Fl. 73, rompre les mains de qqn.
             - classis victa, contusa, Inscr. d. Liv. 40, 52, 6 : flotte vaincue, écrasée.
             - contundere articulos, Hor. S. 2, 7, 16 : paralyser les mains.
             - cheragra contudit articulos ( = debilitavit nodis), Hor. S. 2, 7, 16 : la goutte lui a ôté l'usage des doigts.
             - contudi audaciam, Cic. Phil. 13, 29 : j'ai écrasé son audace.
             - contudi animum, Cic. Att. 12, 44, 3 : je me suis réduit, dompté.
             - contundere Hannibalem, Liv. 27, 2, 2 : abattre Hannibal.
             - contundere ingenium, Ov. Tr. 15, 12, 31 : briser les ressorts de l'esprit.
             - contundam facta Talthybi, Plaut. Stich. 305 : je surpasserai [littt, j'écraserai] les exploits de Talthybius.
             - mæror contundit mentes, Sen. Clem. 2, 5, 5 : le chagrin abat les âmes.
  
  
• contunsus = contusus : voir contundo.
  
  
• contŭo, arch. : c. contueor. --- Enn.
  
  
• contuŏli oculi, m. [contueor] : yeux qui clignent. --- P. Fest. 42, 1.
  
  
• contŭor, arch. : c. contueor.
  
  
• conturbamentum, i, n : trouble, désordre. --- Budé, II, 287, 28  ; Hutten, Lettre à Pirckheimer, Vol. I, p. 201, § 25.
  
  
• conturbātĭo, ōnis, f. : - 1 - trouble (de la vue), éblouissement, dérangement, malaise. - 2 - trouble, perturbation (de l'âme), affolement, malaise, trouble (dans les idées). --- Cic. Tusc. 4, 19.
             - conturbationes oculorum, Scrib. 19 : éblouissement.
             - conturbatio menti, Cic. Tusc. 4, 30 : dérangement de l'esprit.
  
  
• conturbātŏr, ōris, m. [conturbo] : celui qui mène à la banqueroute, ruineux. --- Mart. 7, 27, 10.
             - conturbator aper, Mart. 7, 27, 10 : sanglier ruineux (pour une petite cuisine).
  
  
• conturbātrix, īcis,  adj. fém. : qui trouble. --- Budé, I, 189, 2 ; 380, 6.
  
  
• conturbātus, a, um : part. passé de conturbo. - 1 - troublé, confus, mis en désordre. - 2 - adj^t. troublé, inquiet, abattu. --- Cic. Verr. 4, 32; Tusc. 3, 15; conturbatior Cic. Att. 1, 21, 4.
             - (Lebaigue P. 293 et P. 294)
  
  
• conturbo, āre, āvi, ātum : - tr. -
          1 - mettre en désordre, troubler, altérer.
             - conturbare ordines, Sall. J. 50, 4 : mettre le trouble dans les rangs.
             - oculus conturbatus, Cic. Tusc. 3, 15 : œil troublé (vue brouillée).
             - conturbare rem publicam, Sall. C. 37, 10 : bouleverser l'Etat. --- cf. Cic. Har. 39.
             - necesse est vocem conturbari, Lucr. 4, 559 : il faut que la voix s'altère.
          2 - troubler, effrayer, inquiéter. --- Cic. Verr. 2, 74; Nat. 2, 1; 90, etc.
             - valetudo tua me valde conturbat, Cic. Att. 7, 2, 2 : ta santé m'inquiète fort.
          3 - troubler, embrouiller. --- Lucr. 3, 483; Cic. Off. 3, 40; [abst] Off. 3, 81.  
          4 - jeter le desordre dans les comptes, les brouiller, les bouleverser. --- Dig. 11, 3, 1.
             - conturbasti mihi rationes, Ter. Eun. 868 : tu as brouillé tous mes calculs.   
          5 - abst suspendre les paiements, faire faillite.
             - qui conturbat atque idem putat sibi licere quod equitibus Romanis, Cic. Att. 4, 7, 1 : (ce Grec) qui fait banqueroute et qui se croit permis de faire comme les chevaliers romains.--- Cic. Planc. 68 ; Juv. 7, 129; Dig. 14, 3, 5, § 9; 15, 3, 16.
  
  
• conturmālis, is, m. : - 1 - camarade d'escadron, frère d'armes. --- Amm. 16, 12, 45. - 2 - compagnon. --- Amm. 17, 1, 2.
             - omnis operæ conturmalis Amm. 17, 1, 2, compagnon de tous les travaux.
  
  
• conturmo, āre [cum, turma] : - tr. - mettre en escadron. 
             - se conturmare, Amm. 16, 12, 37 : se former en escadron.
  
  
• contus, i, m. : - 1 - longue perche (pour diriger le bateau). --- Virg. En. 5, 208 ; Tac. An. 14, 5. - 2 - pique longue, épieu (pour la guerre). --- Tac. An. 6, 35.
             - gr. κοντός.
  
  
• contūsĭo, ōnis, f. [contundo] : - 1 - action d'écraser, de meurtrir. --- Plin. 17, 227; Col. 12, 49, 2. - 2 - contusion. --- Scrib. 101.
  
  
• contūsum, i, n. [contusus] : contusion. --- Scrib. 209 ; Cels. 5, 28, 14. 
  
  
• contūsus, a, um : part. passé de contudo.
  
  
• contutor :
          1 - contūtŏr, ōris, m. : cotuteur. --- Dig. 27, 3, 9.
          2 - contūtor, āri, ātus sum : - tr. - mettre en lieu sûr, cacher, garder (en cachant). --- Vulg. Macch. 2, 1, 19.
  
  
• contūtŭs, ūs, m. : c. contuitus, us. --- Plaut. Trin. 262.
  
  
• cōnūbĭālis (connūbĭālis), e [conubium] : conjugal, nuptial. --- Ov. H. 6, 41.
             - connubialia festa, Mart. : noces.
  
  
• cōnūbĭālĭtĕr (connūbĭālĭtĕr), adv. : conjugalement. --- Capel. 6, 576.
  
  
• cōnūbĭum (connūbĭum), ĭi, n. [cum, nubo] : 
             - chez les poètes souvent trisyll. --- Virg. En. 1. 73; 3, 136, etc.; orth. connubium, moins bonne.
          1 - mariage [dans sa plénitude légale]. --- Cic. de Or. 1, 37; Off. 1, 54.
             - poét., plur. pour sing. Virg. En. 3, 319.
          2 - droit de mariage.
             - ne conubium patribus cum plebe esset, Liv. 4, 4, 5 : (vouloir) prohiber les mariages entre patriciens et plébéiens.
             - cur non fertis, ne sit conubium divitibus ac pauperibus ? Liv. 4, 5, 9 : pourquoi ne présentez-vous pas en même temps une loi qui défende le mariage entre les riches et les pauvres ? --- Cic. Rep. 2, 63; Liv. 4, 1, 1; 8, 14,10 ; etc. 
          3 - union des sexes. --- Lucr. 3, 777; 5, 1011; Ov. Am. 2, 7, 21.
          4 - ente, greffe (des plantes). 
             - arbores didicere blandos sapores adoptione et connubio, Plin. 16, pr. 1 : la greffe, comme une sorte d'adoption ou d'hymen, a fait produire aux arbres des fruits suaves au goût.
  
  
• cōnŭla, æ, f. : c. polion. --- Apul. Herb. 58.
  
  
• cōnus, i, m. : 
             - gr. κῶνος.
          1 - cône. --- Lucr. 4, 430; Cic. Nat. 1, 10, 24; 2, 18, 47.
          2 - cimier du casque. --- Virg. En. 3, 468; Ov. M. 3, 108; Plin. 10, 1, 1, § 2; cf. Isid. Orig. 18, 14, 2.
          3 - pomme (de cyprès). --- Col. 6, 7, 2.
          4 - sorte de cadran solaire. --- Vitr. 9, 8, 1.
          5 - bowling. --- néo latin.     
             - conorum areola : piste ou salle de bowling.  --- (Bérard, Capti).
  
  
• convădor, āri, ātus sum : - tr. - citer à comparaître.
             - ubi tu es, qui me convadatu's (= convadatus es) Veneriis vadimoniis ? Plaut. Curc. 161 : où es-tu, toi qui m'as donné un rendez-vous d'amoureux ?  (qui m'as cité à la cour de Vénus ?)
  
  
• convălescentĭa, æ, f. : convalescence. --- Symm. Ep. 3, 15.
  
  
• convălesco, ĕre, vălŭi : - intr. - 1 - prendre des forces, croître, grandir. - 2 - se remettre (d'une maladie), se fortifier, devenir puissant. - 2 - être valide, être valable, avoir son effet (t. de droit). --- Dig. 29, 1, 33; ib. 24, 1, 33; ib. 28, 7, 20.
             - convalescunt arbores, Varr. R. 1, 23, 6 : les arbres poussent.
             - convaluit flamma, Quint. 5, 13, 13 : la flamme a grandi.
             - convalescere ex morbo, Cic. Fat. 28 : se rétablir.
             - certe ego convalui nondum de vulnere tali, ut jaculo scriptis eminus icta tuis, Ov. H. 21, 213 : hélas ! je ne suis pas encore guérie de cette blessure que tu m'as faite, le jour où ta lettre est venue me frapper comme un trait mortel.
             - ou abs^t convalescere : se rétablir. --- Cato d. Gell. 3, 7, 19 ; Cic. Tusc. 3, 5.
             - convalescentes, ĭum, m. : les convalescents. --- Plin. 20, 34.
             - convaluit, Cic. Att. 7, 3, 4 : il est devenu puissant.
             - convaluit annona, Suet. Aug. 42, 2 : le marché du blé s'est assaini.
             - cum mala per longas moras convaluere, Ov. R. Am. 92 : lorsque le mal s'est fortifié par de longs délais.
             - non omnes (ægri) convalescunt, Cic. Nat. 2, 5, 12 : les malades ne se rétablissent pas tous.
             - quanto ille plura miscebat, tanto hic magis in dies convalescebat, Cic. Mil. 9, 25 : plus il s'agitait, plus les forces de Milon s'accroissaient. --- cf. id. Att. 7, 3, 4.
             - opinio convaluit, Gell. 4, 11, 1 : l'opinion s'est accréditée.
  
  
• convallātĭo, ōnis, f. [convallo] : retranchement. --- Tert. Jud. 8.
  
  
• convallis, is, f. : vallée encaissée. --- Cæs. BG. 3, 20, 4; 5, 32, 2.
             - abl. convalle ; convalli Varr. R. 1, 12, 4; Apul. M. 1,7.
             - convallĭa, ĭum, n. (s.-ent. loca) : lieux creux, vallées encaissées. --- Prud. Perist. 10, 331 ; Acr. Hor. Ep. 1, 16.
  
  
• convallo, āre, āvi, ātum : - tr. - entourer d'un retranchement, entourer.
             - convallatus Oceani ambitu, Gell. 12, 13, 20 : entouré par l'Océan.
  
  
• convărĭo, āre : - tr. - 1 - tacheter de tout côté. --- Apul. Apol. 50, 2. - intr. - 2 - varier beaucoup. --- C. Aur. Chron. 1, 1, 7.
  
  
• convāsātus, a, um : part. passé de convaso. - 1 - mis en paquet. - 2 - réuni (au fig.).
  
  
• convāso, āre, āvi, ātum : - tr. - empaqueter pour emporter, emballer, plier bagage, emporter furtivement. --- Ter. Phorm. 190; Sid. Ep. 7, 2.
  
  
• convectĭo, ōnis, f.  [conveho] : action de transporter. --- Amm. 14, 10, 4.
  
  
• convecto, āre [conveho] : - tr. - charrier, transporter en masse, en bloc. --- Virg. En. 7, 749 ; Tac. H. 3, 27.
  
  
• convectŏr, ōris, m. :
          1 - le dieu qui préside au charriage de la récolte. --- Fab. Pict. ap. Serv. ad Virg. G. 1, 21.
          2 - compagnon de voyage.
             - [par mer] Cic. Att. 10, 17, 1.
             - [par terre] Apul. M. 1, 15. 
  
  
• convectus, a, um : part. passé de conveho.
  
  
• convĕgĕtātĭŏ, ōnis, f. : action de vivifier. --- Chalcid. Tim. 93.
  
  
• convĕgĕto, āre : - tr. - vivifier. --- Chalcid. Tim. 104.
  
  
• convĕho, ĕre, vexi, vectum : - tr. - 1 - transporter par charroi, charrier, apporter. --- Cæs. BG. 7, 74; BC. 1, 48, 5; Cic. Mil. 75. - 2 - rentrer (les récoltes). --- Varr. L. 5, 35; Plin. 16, 35.
  
  
• convēlātus, a, um : part. passé de convelo.
  
  
• convello, ĕre, velli (qqf vulsi), vulsum (volsum) : - tr. - arracher totalement, d'un bloc.
             - parf. convelli Cic. Dom. 54 ; Har. 41; Leg. 1, 54 ; etc. ; convulsi Hier. Ep. 3, 3.
          1 - arracher.
             - signa convelli jussit, Cic. Div. 1, 77 : il ordonna d'arracher les étendards [de la terre où ils sont fixés] = de se mettre en marche. --- Liv. 3, 7, 3 ; 22, 3, 11; 22, 33, 12 ; etc.; Tac. An. 1, 20.
             - convolsis repagulis, Cic. Verr. 4, 94 : les barres de fermeture étant arrachées.
             - vectibus infima saxa turris convellunt, Cæs. BC. 2, 11, 3 : ils sapent au moyen de leviers les fondements de la tour.
             - rem alicui convellere, Plaut. : escroquer qqn.
             - dapes avido convellere dente, Ov. M. 11, 123 : déchirer (dévorer) les mets d'une dent avide.
          2 - arracher d'un endroit.
             - [avec abl.] Roma prope convulsa sedibus suis, Cic. Pis. 52 : Rome presque arrachée de ses fondements.
             - Herculem suis sedibus convellere, Cic. Verr. 5, 186 : arracher Hercule de sa demeure (son emplacement). --- cf. Virg. En. 2, 464 ; Plin. Ep. 7, 19, 8.
             - [avec e, ex] Cic. Verr. 5, 187 ; Leg. 1, 54 ; Liv. 38, 43, 5.
             - [avec a, ab] Virg. G. 1, 457; En. 3, 24.
          3 - [médec.].
             - convulsus, a, um, qui a des spasmes, des convulsions. --- Plin. 25, 98 ; Quint. 11, 3, 20.
             - convulsum latus, Suet. Tib. 72 : spasme dans le côté.
             - convulsæ fauces, Quint. 11, 3, 20 : gorge atteinte de spasmes.
             - fig. convulsa verba, Sen. Ep. 40, 2 : paroles entrecoupées.
             - convulsa, ōrum, n. : convulsions. --- Plin. 20, 157, etc.
          4 - fig. ébranler.
             - si eam opinionem ratio convellet, Cic. Clu. 6 : si la raison ébranle cette opinion.
             - eo judicio convulsam penitus scimus esse rem publicam, Cic. Br. 115 : nous savons que ce procès ébranla (troubla) profondément la république.
             - vires convellere, Cels. 3, 4, 14 : abattre les forces.
          5 - démolir, détruire.
             - convellere leges, Cic. Pis. 10 : saper des lois.
             - convellere acta Dolabellæ, Cic. Phil. 2, 83 : annuler (infirmer) les actes de Dolabella.    
             - judicium convellere, Cic. : casser un jugement.
             - convellere gratiam Cæsaris, Hirt. BG. 8, 50 : détruire le pouvoir de César. 
  
  
• convēlo, āre, ātum : - tr. - couvrir d'un voile, voiler. --- Gell. 19, 9, 10 ; fig. 7, 3, 44.
  
  
• convĕna, æ, adj. m. et f. : qui se réunit.
             - amantes facere convenas, Plaut. Mil. 139 : réunir des amants.
             - convenæ, ārum, m. : les étrangers (venus de partout), les fugitifs, les aventuriers. --- Cic. de Or. 1, 37; Tusc. 5, 58.
  
  
• Convenæ, ārum, m. : les Convènes (peuple de l'Aquitaine (= du Comminges). --- Plin. 4, 108.
  
  
• convēni : parf. de convenio.
  
  
• convĕnībo, arch. = conveniam :  voir convenio.
  
  
• convĕnĭens, entis : part prés. de convenio. 
             - adj^t. -
          1 - qui est en bon accord, qui vit en bonne intelligence. 
             - bene convenientes propinqui, Cic. Off. 1, 58 : parents qui s'entendent bien.
          2 - en harmonie.
             - ut in vita omnia sint apta inter se et convenientia : Off. 1, 144 : de sorte que toutes les parties de se tiennent et s'accordent entre elles. --- Cic. Off. 3, 35.
          3 - qui est d'accord avec, conforme à.
             - souvent avec dat. conveniens alicui rei : conforme à qqch. --- Quint. 3, 11, 20; 6, 3, 102; Suet. Tib. 50; Hor. A. P. 316; Ov. P. 3, 9, 36, etc.; Hor. A. P. 119; Quint. 11, 1, 11.
             - nihil conveniens decretis ejus, Cic. Fin. 2, 99 : rien qui soit conforme à sa doctrine.
             - conveniens ad... : conforme à qqch. --- Cic. Læl. 17.
             - conveniens in + abl. : conforme à qqch. --- Liv. 45, 19, 3.
             - conveniens cum : conforme à qqch. --- Nigid. d. Gell. 19, 4, 4.
          4 - convenable, séant.
             - nihil convenientius ducens quam... Suet. Aug. 10, 1 : estimant que rien n'était plus séant que.
             - convenientissimus. --- Plin. Pan. 87, 1; Ep. 10, 3, 2.
  
  
• convĕnĭentĕr, adv. [conveniens] : d'une manière conforme, conformément, en rapport avec.
             - convenienter cum natura, Cic. Tusc. 5, 82 : d'une manière conforme à la nature.
             - convenienter alicui rei : conformément à qqch.
             - dicere convenienter rationi : parler conformément à la raison.
             - convenienter naturæ vivere, Cic. Off. 3, 13 : vivre conformément à la nature. --- cf. gr. ὁμολογουμένως τῇ φύσει.
             - convenienter sibi dicere, Cic. Tusc. 5, 26 : être conséquent dans ses paroles.
             - convenienter ad statum fortunæ loqui, Liv. 23, 5, 4 : tenir un langage en rapport avec sa fortune.
             - conventius. --- Aug. Civ. 2, 9 ; convenientissime. --- Aug. Civ. 18, 44.
  
  
• convĕnĭentĭa, æ, f. [conveniens] : 
          1 - accord parfait, harmonie, sympathie.
             - convenientia naturæ cum extis, Cic. Div. 2, 34 : rapport entre les phénomènes naturels et les entrailles des victimes.
             - convenientia et conjunctio naturæ, quam vocant συμπάθειαν. --- Cic. Div. 2, 124.
             - convenientia partium, Cic. Off. 1, 14 : proportion des parties (harmonie des parties).   
          2 - convenance. --- Cic. Fin. 3, 21. --- ὁμολογία.
  
  
• convĕnĭo, īre, vēni, ventum : - tr et intr. -
             - Lebaigue P. 294 et P. 295.
             - arch. coveniatis Cato, Or. 40, 1; convenibo, Plaut. Cas. 548 II subj. convenam, convenat, Plaut. Bac. 348; Trin. 583, correction pour la métrique.
             - intr. -
          1 - venir ensemble, se rassembler.
             - equites qui toti Galliæ erant imperati conveniunt, Cæs. BG. 7, 66, 1 : les cavaliers qui avaient été commandés à toute la Gaule se rassemblent.
             - cum omnis juventus ... eo convenerant, tum navium quod ubique fuerat in unum locum cŏēgerant, Cæs. BG. 3, 16, 2 : non seulement tous leurs hommes étaient venus là ..., mais ils avaient rassemblé en ce seul point ce qu'ils avaient partout ailleurs des vaisseaux. --- Syntaxe latine; Ernout et Thomas § 434 p. 452
             - cum de communi officio convenissent, Cic. Off. 1, 144 : comme ils s'étaient réunis à propos de leur fonction commune. ---Verr. 4, 77 ; etc.
          2 - venir à un rassemblement, à une convocation.
             - qui ex iis novissimus convenit necatur, Cæs. BG. 5, 56, 2 : celui d'entre eux qui s'est présenté le dernier au rassemblement est mis à mort. --- BG. 6, 37, 6; 7, 39, 1.
             - eo convenere senatorii ordinis P. Lentulus Sura, P. Autronius... Salll. C. 17, 3 : là vinrent au rendez-vous, de l'ordre sénatoirial, P. Lentulus Sura, P. Antonius...
             - convenire ex... in + acc. ou ad :  venir de... pour se rassembler dans... , vers...
             - cum incredibilis in Capitolium multitudo ex tota urbe convenisset, Cic. Sest. 26 : comme une incroyable multitude était venue de tous les points de la ville se rassembler au Capitole.
             - convenire unum in locum, Cic. Verr. 3, 114 : se réunir au même endroit.
             - totius fere Galliæ legati ad Cæsarem gratulatum convenerunt, Cæs. BG. 1, 30, 1 : les députés de la Gaule presque entière vinrent trouver César pour le remercier.
             - convenire ad signa, Cæs. BG. 6, 1, 2 : rejoindre ses enseignes (= son corps).
             - convenire ad ædes, Cic. Verr. 1, 67 : se rassembler vers la maison.
             - convenire in + abl. : se réunir dans... --- Cic. Verr. 2, 160.
             - uno in loco omnes adversariorum copiæ convenissent, Cic. Div. 2, 52 : toutes les troupes de ses adversaires se seraient trouvées réunies en un seul et même endroit. 
             - convenire ad : se réunir [ensuite de].
             - convenire ad clamorem hominum, Cæs. BG. 4, 37, 2 : se réunir aux cris poussés par les Gaulois.
             - convenire ad signum, Liv. 23, 35, 16 : se rassembler au signal donné.
             - droit convenire in manum, Cic. Flacc. 84 ; Top. 14 : venir sous la puissance [du mari], se marier.
             - convenire viro in manum, Cic. Top. 23 : venir sous la puissance [du mari], se marier.
          3 - convenir, s'adapter.
             - convenire in aliquid : s'adapter à qqch. --- Plaut. Pseud. 1181; Cato, Agr. 21, 1.
             - convenire ad aliquid : s'adapter à qqch. --- Cic. Fin. 3, 46.
             - convenire alicui, Hor. Ep. 2, 1, 56 : aller bien à qqn.
             - absol. corona non convenit, Cic. de Or. 2, 250 : la couronne ne va pas.
          4 - fig. s'accorder [avec], convenir [à], cadrer avec, être capable de.
             - mulier mulieri magis congruit, Ter. Phorm. 4, 5, 14 : une femme s'entend mieux avec une autre femme.
             - conveniunt mores, Ter. And. 696 : nos caractères se conviennent.
             - cui cum paupertate bene convenit, dives est, Sen. Ep. 4, 11 :  celui qui sait bien s'acccomoder de la pauvreté est riche.
             - nomen non convenit, Ter. And. 942 : le nom ne s'accorde pas (n'est pas le même).
             - ad nummum convenit, Cic. Att. 5, 21, 12 : le compte est exact à un sou près.
             - ita dicere ut sibi ipse non conveniat, Cic. Br. 209 : parler de manière à se contredire.
             - huic omnia dicendi ornamenta conveniunt, Cic. Or. 92 : à ce genre de style tous les ornements conviennent.
             - hæc tua deliberatio non convenit cum oratione Largi, Cic. Fam. 6, 8, 2 : ton indécision sur ce point ne s'accorde pas avec les propos de Largus.
             - captivorum oratio cum perfugis convenit, Cæs. BC. 2, 39, 2 : le récit des captifs s'accorde avec celui des transfuges.
             - hæc vitia videntur in quemvis potius quam in istum convenire, Cic. Verr. 1, 128 : ces vices semblent convenir à n'importe qui plutôt qu'à cet homme.
             - hoc maledictum minime in illam ætatem conveniret, Cic. Dej. 28 : une telle injure ne s'accorderait pas avec son âge.
             - hæc contumelia ad maximam partem civium convenit, Cic. Sull. 23 : cet outrage retombe sur la plus grande partie des citoyens. --- Inv. 2, 179 ; Fin. 3, 35.
             - convenit impers., avec inf. : il convient que, il est logique que.
             - qui convenit polliceri operam suam... cum... nesciant ? Cic. Rep. 1, 11 : est-il logique qu'ils promettent leurs services... quand ils ne savent pas... ?
             - cf. Cic. Verr. 2, 159 ; Font. 27 ; Sull. 93, etc.
             - conveniet cum in dando munificum esse, tum... Cic. Off. 2, 64 : il conviendra de se montrer généreux en donnant, et aussi de...
             - avec prop. inf. te interfectum esse convenit, Cic. Cat. 1, 4 : il conviendrait que tu eusses été mis à mort.
             - qui convenit, quæ causa fuerit ad constituendum judicium, eamdem moram esse ad judicandum ? Cic. Cæc. 7 : est-il logique que la raison qui a fait instituer une action judiciaire en retarde la marche. --- Clu. 128 ; Liv. 29, 20, 2.
             - qui (quomodo) convenit ut + subj. : comment peut-on penser que...?
             - quomodo convenit ut et Diogenen mireris et Dædalum, Sen. Ep. 90, 14 : comment se peut-il que tu admires à la fois Diogène et Dédale?
             - qui convenit ut... ? Cic. Phil. 7, 2, 4 : comment expliquer que ... 
          5 - convenir à plusieurs, être l'objet d'un accord, d'une convention.
             - signum quod convenerat, Cæs. BC. 1, 28, 3 : le signal qui avait été convenu.
             - condiciones pacis antea convenire non potuerant, Cæs. BC. 3, 10, 8 : les conditions de paix n'avaient pu jusque-là être l'objet d'un accord (on n'avait pu s'accorder sur...).
             - hoc mihi cum tuo fratre convenit, Cic. Fin. 5, 87 : là-dessus nous sommes d'accord, ton frère et moi. --- Tusc. 5, 39 ; Fam. 13, 6, 2.
             - pax quæ cum T. Quinctio convenit, Liv. 34, 43, 2 : la paix dont on est convenu avec T. Quinctius.
             - judex qui inter adversarios convenit, Cic. Clu. 120 : le juge qui est agréé par les deux parties. --- Leg. 3, 7; Cæs. BG. 2, 19, 6.
             - uti convenerat, Sall. J. 39, 4 : comme il avait été convenu.
          6 - convenit impers. : il y a accord.
             - avec prop. inf.  interfectum esse a Clytæmnestra Agamemnonem convenit, Cic. Inv. 1, 31 : il y a accord sur ce point qu'Agamemnon a été tué par Clytemnestre.
             - interfectam matrem esse a filio convenit mihi cum adversariis, Cic. Inv. 1, 31 : mes adversaires reconnaissent avec moi que la mère a été tuée par son fils.
             - cf. Tusc. 3,46 ; Amer. 79.
             - inter omnes convenire oportet commotiones... esse vitiosas, Cic. Tusc. 4, 61 : tous doivent convenir que les émotions... sont vicieuses.
             - avec inter. ind. cum, quid factum sit, convenit, Cic. Inv. 1, 12, quand on est d'accord sur le fait. --- Nep. Han. 13, 1; Liv. 30, 16, 2, etc.
             - convenit + inter. indirecte : on est d'accord pour reconnaître (combien, comment, à quel point...).
             - si, quid esset prodesse, mihi cum Ennio conveniret, Cic. Off. 3, 62 : si j'étais d'accord avec Ennius sur la définition de l'utile.
             - [avec ut, ne] :
             - mihi cum Dejotaro convenit ut ille... esset... Cic. Att. 6, 1, 14 : je suis convenu avec Déjotarus (il est convenu entre Déjotarus et moi) qu'il viendra ...
             - cf. Cic. Phil. 13, 37 ; Liv. 5, 17, 5 ; 24, 6, 4 ; 33, 13,14 ; etc.
             - ita convenit, ne unis castris miscerentur, Liv. 10, 27, 2 : il fut convenu qu'ils ne seraient pas confondus dans le même camp.
             - absol. convenit : il y a accord. --- Cic. Phil. 13, 2; Liv. 1, 25, 1; 30, 40, 12.
             - cum de re conveniat, Cic. Fin. 4, 72 : puisqu'il y a accord sur le fond.
             - convenit alicui cum aliquo : il y a accord de qqn avec qqn. --- Cic. Lig. 18; Verr. 4, 147; Phil. 5, 13 ; Nep. Ages. 2, 3.
             - convenit inter aliquos de aliqua re : il y a accord entre des personnes sur une question. --- Cic. Nat. 3, 9 ; Liv. 26, 15, 1, etc.
             - tibi tecum convenit, Sen. : toi, tu es en accord avec toi-même.
             - hoc mihi cum tuo fratre convenit, Cic. Fin. 5, 85 : sur ce point-là, nous sommes d'accord, votre frère et moi.
             - difficile est dolori convenire cum sapientia, P. Syr. : il est difficile que la douleur s’entende bien avec la sagesse.
             - inimici ad animum nullæ conveniunt preces, P. Syr. : les prières n’arrivent jamais jusqu’au cœur d’un ennemi.
          7 - tours particuliers.
             - pax conventa, Sall. J. 112, 2 = pax quæ convenit : la paix qui a été conclue.
             - quibus conventis, Liv. 30, 43, 7 = quæ cum convenissent : l'accord étant fait sur ce point.
             - cum de præda non convenerunt, Just. 15, 4, 23 : comme ils n'étaient pas d'accord sur le butin.
             - tr. -
          8 - rencontrer qqn, joindre qqn (aliquem).
             - convenire aliquem in itinere, Cæs. BG. 1, 27, 1 : joindre qqn en chemin.
             - mulier, te conventam volunt, Plaut. Cist. 304 : femme, on veut te parler.
             - mihi hoc homine convento est opus, Plaut. Curc. 302 : j'ai besoin de joindre cet homme.
             - Atilium sua manu spargentem semen convenerunt, Cic. Amer. 58 : ils trouvèrent Atilius en train de semer de sa propre main.
             - Romam rediens ab nuntio uxoris erat conventus, Liv. 1, 58, 6 : il avait été rencontré par le messager de sa femme au moment où il revenait à Rome.
             - tribuni plebi non desistebant clam inter se convenire, Cic. Agr. 2, 12 : les tribuns de la plèbe ne cessaient pas de se voir mutuellement en secret.
          9 - citer en justice, accuser, intenter une action à.
             - convenire aliquem ex stipulatu, Dig. : citer qqn en justice en vertu d'une stipulation.
             - convenire aliquem de peculio, Paul. Sent. 2, 31 : citer qqn en justice pour le pécule. --- Dig. 17, 1, 59; 26, 7, 38; 42, 1, 15.
             - voir hors site dicolat-angl
  
  
• conventīcĭus (conventītĭus), a, um [convenio] : qui a lieu par suite d'un rencontre, de rencontre. --- Plaut. Cist. 40.
             - conventicium, ii, n. (s.-ent. æs), Cic. : argent donné pour droit de présence à ceux qui assistent à l'assemblée du peuple chez les Grecs, jeton de présence. --- Cic. Rep. 3, 48.
  
  
• conventĭcŭlum, i, n. [conventus] : - 1 - petite réunion (de personnes). --- Cic. Sest. 91. - 2 - lieu de réunion. --- Tac. An. 14, 15; Amm. 15, 5, 31.
  
  
• conventĭo, ōnis, f. [convenio] : 
          1 - assemblée du peuple. --- Varr. L. 6, 87 ; P. Fest. 113, 10.
          2 - réunion, jonction. --- Merc. Cyr. p. 284. 
          3 - union charnelle. --- Arn. Nat. 5, 10 ; Aug. Faust. 22, 50.
          4 - convention, pacte, traité, contrat. --- Liv. 27, 30, 12 ; Plin. Ep. 5, 1, 2.
          5 - citation en justice. --- Cod. Just. 3, 6, 3.
          6 - in manum conventio, Serv. En. 4, 103 : action de venir sous la puissance du mari. --- Inst. 3, 14.
   
  
• conventĭōnālis, e : conventionnel (fait du consentement libre des parties). --- Dig. 45, 1, 5.
  
  
• conventītĭus : c. conventicius.
  
  
• conventĭuncŭla, æ, f. : petite réunion (de personnes). --- Aug. Ep. 118, 32.
  
  
• convento, āre [convenio] : - intr. - s'assembler, se réunir. --- Sol. 27, 7.
  
  
• conventum, i, n. [convenio] : convention, pacte, accord, traité. --- Cic. Off. 1, 32 ; 3, 95; Liv. 29, 24, 3.
  
  
• conventus :
  
          1 - conventus, a, um : part. passé de convenio. 
             - convento prius Tiberio, Vell. : après être allé trouver d'abord Tibère.
  
          2 - conventŭs, ūs, m. : 
          a - assemblée, réunion.
             - conventus, qui initio celebrabantur, jam diu fieri desierunt, Cic. Att. 1 : les réunions qui, au commencement, étaient très nombreuses ont cessé d'avoir lieu.
             - Cic. Verr. 4, 107 ; Nep. Dion. 9, 1. 
          b - assemblée (congrès) d'États.
             - Nep. Ep. 6, 1; Liv. 28, 5, 14; 38, 30, 2.
          c - assises [tenues par les gouverneurs de province], session judiciaire.
             - conventum agere, Cic. Verr. 5, 28 : tenir les assises.
             - conventibus peractis, Cæs. BG. 5, 1, 5 : la session terminée.
          d - communauté formée par les citoyens romains établis dans une ville de province ; colonie romaine.
             - quem voles e conventu Syracusano virum bonum nominato, Cic. Verr. 2, 4 : nomme qui tu veux de nos Romains établis à Syracuse.
             - Cic. Lig. 24 ; Cæs. BC. 2, 19, 3.
          e - rencontre [de deux étoiles].
             - Sen. Nat. 7, 12, 4.
          f - commerce charnel.
             - Arn. 2, 70.
          g - agglomération des atomes.
             - Lucr. 1, 611. 
          h - [rare] accord.
             - ex conventu Cic. Cæc. 22; Att. 6, 3, 1 : d'après la convention. --- cf. Novel.-Just. : 119, 11.
   
  
• convĕnusto, āre : - tr. - embellir, orner, parer. --- Sid. Ep. 7, 12.
  
  
• converbĕro, āre, āvi, ātum : - tr. - 1 - frapper avec violence. --- Plin. 13, 126. - 2 - fig. flageller, stigmatiser. --- Sen. Ep. 121, 4.
  
  
• convergo, ĕre : - intr. - se réunir de plusieurs points, converger. --- Isid. 3, 12, 1.
  
  
• converri : parf. de converro.
  
  
• converrĭtŏr, ōris, m. [converro] : celui qui balaye. --- Apul. Apol. 6, 3.
  
  
• converro, ĕre, verri, versum : - tr. - 
             - convorram Plaut. St. 375. 
          1 - enlever, nettoyer en balayant.
             - villam conversam mundeque habeat : qu'elle tienne la ferme propre et balayée. --- Cato, Agr. 143, 2.
          2 - rafler. --- Cic. Off. 3, 78.  
          3 - étriller, rosser. --- Plaut. Rud. 845.  
  
  
• conversatio :
  
          1 - conversātĭo, ōnis, f. [conversor] : 
          a - action de tourner et retourner qqch, usage fréquent de qqch. --- Sen. Ben. 3, 2, 2; Cod. Th. 11, 21, 1.
          b - action de séjourner. --- Plin. 10, 100; Dig. 11, 7, 12 § 1.
          c - commerce, intimité, fréquentation. --- Sen. Ep. 7, 1 ; Quint. 6, 3, 17; Sen. Exc. Contr. 6, 8; Vell. 2, 102, 3; Tac. A. 12, 49; id. Or. 9; inter servos, Quint. 1, 2, 4. 
  
          2 - conversātĭo, ōnis, f. [converso] : c. conversio. --- C. Aur. Acut. 2, 27, 143.
  
  
• conversātŏr, ōris, m. [conversor] : commensal. --- Gloss.
  
  
• conversātus, a, um : part. de conversor.
  
  
• conversĭbĭlis : c. convertibilis. --- Aug. Music. 5, 27.
  
  
• conversim, adv. [converto] : inversement. --- Capel. 5, 491; Firm. Math. 2, 32.
  
  
• conversĭo, ōnis, f. [converto] : 
          1 - action de tourner, mouvement circulaire, révolution; retour périodique.
             - conversiones astrorum, Cic. Tusc. 1, 62 : les révolutions des astres.
             - conversio mensium, Cic. Tim. 14 : retour périodique.
          2 - renversement. --- Plin. 8, 166; 24, 39.
          3 - abcès. --- Col. 6, 17, 6. 
          4 - changement, mutation, métamorphose. --- Cic. Fl. 94.
             - tanta conversio consecuta est, Plin. Ep. 9, 13, 18 : tant fut subit le changement d'opinion. 
          5 - conversion [religieuse]. --- Aug. Civ. 7, 33.
          6 - traduction. --- Quint. 10, 5, 4.
          7 - répétition du même mot en fin de période. --- Cic. de Or. 3, 206.
          8 - répétition des mêmes mots dans un ordre inverse. --- Her. 4, 39 ; Cic. de Or. 3, 207; cf. gr. ἀντιμεταϐολή.
          9 - tour périodique [de la phrase], période. --- Cic. de Or. 3, 190. 
  
  
• conversĭuncŭla, æ, f. [conversio] : petite conversion. --- Salv. Ep. 4, 6.
  
  
• converso, āre [converto] : - tr. - tourner en tous sens. --- Cic. Tim. 27 ; [fig.] Sen. Ep. 62, 1.
  
  
• conversor, āri, ātus sum : - intr. -
          1 - se tenir habituellement dans un lieu.
             - in montibus (aquila), Plin. 10, 6.
          2 - vivre avec.
             - conversari alicui : vivre en compagnie de qqn. --- Col. 6, 37 ; Sen. Ep. 32, 2.
             - conversari tristitiæ, Sen. : vivre en compagnie du chagrin.
             - conversari cum aliquo, Sen. Ep. 41, 5, ou abst conversari, Sen. Ep. 108, 4 : vivre en compagnie de qqn.
             - sumuntur a conversantibus mores, Sen. Ir. 3, 8 : prendre le caractère des gens qu'on fréquente.
          3 - se conduire, se comporter.
             - male conversari, Ulp. Dig. 26, 7, 5 : se conduire mal. --- Dig. 1, 16, 9, § 3 a.  converti : parf. de converto.
         
  
• conversus :
          1 - conversus, a, um : part. passé de converro; balayé, propre.
          2 - conversus, a, um : part. passé de converto. - a - tourné, retourné, dirigé. - b - renversé, bouleversé, mis sens dessus dessous; transformé, changé, métamorphosé. - c - traduit.
          3 - conversŭs, ūs, m. [converto] : - a - mouvement circulaire. --- Macr. S. 7, 9, 4. - b - c. concursus. --- Dig. 48, 6, 5.
  
  
• convertentĭa, æ, f. : c. conversio. --- Boēt. Categ. 2 p. 161.
  
  
• converti : parf. de converto.
  
  
• convertĭbĭlis, e : susceptible de changement. --- Prud. Apoth. 344.
  
  
• convertĭbĭlĭtās, ātis, f. : mutabilité. --- Aug. Ep. 169, 7; Oros. 1, 1.
  
  
• convertĭbĭlĭtĕr, adv. : avec changement possible. --- Aug. Ep. 169, 7.
  
  
• converto (convorto), ĕre, verti, versum : - tr. ou intr. -
             - Lebaigue P. 295 et P. 296)
             - inf., convertier Lucr. 796; Cic. Arat. 269 (515).   
             - tr. - 
          1 - tourner entièrement, retourner, faire retourner.
             - converso baculo, Cic. Verr. 5, 142 : avec son bâton retourné.
             - palam anuli ad palmam convertere, Cic. Off. 3, 38, retourner le chaton de la bague vers la paume de la main.
             - itinere converso, Cæs. BG. 1, 23, 3 : revenant sur leurs pas.
             - aciem in fugam convertere, Cæs. BG. 1, 52 : mettre une armée en fuite.
             - convertere se in Phrygiam, Nep. Ages. 3, 2 : se diriger vers la Phrygie.
             - se convertere, Cic. Cul. 35 : se retourner ; sese convertere, Cæs. BC. 1, 46, 1 : tourner le dos, prendre la fuite.
             - boum vox Herculem convertit, Liv. 1, 7, 7, le mugissement des bœufs fit retourner Hercule.
             - ego jam transacta re convortam me domum cum opsonio, Ter. Ad. 287 : moi, sitôt l'affaire conclue, je ramène ici les provisions.
          2 - retourner = changer complètement; faire passer (d'un état dans un autre), transformer, convertir, traduire (dans une autre langue).
             - omnia nimia in contraria fere convertuntur, Cic. Rep. 1, 68 : tout excès d'ordinaire se change en excès contraire.
             - conversam habent demonstrationem suam, Cic. Verr. 4, 132 : ils ont maintenant leur démonstration toute retournée.
             - ne in graves inimicitias conversant se amicitiæ, Cic. Læl. 78 : [prendre garde] que les amitiés ne se métamorphosent en ardentes inimitiés.
             - conversæ sunt omnium mentes, Cæs. BG. 1, 41, 1 : les dispositions d'esprit de tous furent retournées.
             - converso in pretium deo, Hor. O. 3, 16, 8 : un dieu ayant été converti en or.
             - Deus virtutum, converte nos et ostende faciem tuam, et salvi erimus, Aug. Conf. 4, 10 : Dieu des vertus, convertissez-nous, montrez-nous votre face, et nous serons sauvés. --- Hier. in Philem. 5, 10 sq.; Eccl.
             - milit. convertere castra castris, Cæs. BC. 1, 81, 3 : changer un camp contre un autre, changer de camp à chaque instant.
             - Hecuba in canem conversa, Cic, Tusc. 3, 63 : Hécube changée en chienne.
             - in naturam aliam converti, Cic. Nat. 3, 21 : prendre une autre nature.
             - in eumdem colorem se convertere, Cic. Div. 2, 20 : prendre la même couleur.
             - convertere e Græco in Latinum librum, Cic. Off. 2, 87 : traduire un livre du grec en latin.
             - convertere aliquid in Latinum, Cic. Tusc. 3, 29 : traduire qqch en latin.
             - quæ sont conversa de Græcis, Cic. Fin. 1, 6 : des œuvres traduites des œuvres grecques
          3 - tourner, faire tourner.
             - ad centuriones ora convertunt, Cæs. BG. 6, 39, 1 : ils tournent leurs regards vers les centurions.
             - convertere oculos in aliquem (ad aliquem) : tourner ses regards vers qqn.
             - convertere (ad se, in se) omnium oculos : attirer tous les regards.
             - omnium oculos ad se convertebat, Nep. Alc. 3, 5 : il attirait sur lui les regards de tous.
             - sica in me conversa, Cic. Mil. 37 : poignard tourné contre moi.
             - me me, adsum qui feci, in me convertite ferrum, Virg. En. 9, 427 : c'est moi, moi, qui ai tout fait; tournez vers moi vos traits.
             - converte gladium tuum in locum suum : omnes enim, qui acceperint gladium, gladio peribunt, Vulg. Matt. 26, 52 : remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.
             - spelunca conversa ad aquilonem, Cic. Verr. 4, 107 : caverne tournée vers l'aquilon.
             - in infimo orbe luna convertitur, Cic. Rep. 6, 17 : dans le dernier cercle se meut la lune.
             - fig. me ab omnibus ceteris cogitationibus ad unam salutem rei publicæ convertistis, Cic. Sull. 40 : m'enlevant à toute autre pensée vous m'avez tourné uniquement vers le salut de l'état.
             - ad hunc se confestim a Pullone omnis multitudo convertit, Cæs. BG. 5, 44, 10 : toute la foule des ennemis se détournant aussitôt de Pullo se porte contre lui.
             - animos hominum ad me converteram, Cic. Br. 321 : j'avais attiré sur moi l'attention du monde.
             - in se odia convertere, Cic. Dej. 18 : attirer sur soi les haines.
             - convertere eloquentiam ad bonorum pestem, Cic. Off. 2, 51 : faire servir l'éloquence à la perte des gens de bien.
             - convertere aliquid in rem suam, Cic. Amer. 114 ; 115 ; 144 : détourner qqch à son profit. --- cf. Verr. 3, 176.
             - médio-passif. vix inpune suos inter convertitur enses, Luc. 4, 779 : il peut à peine se tourner sans péril au milieu des épées de ses compagnons.
             - Zephyro convertitur ales itque super Libyen, Luc. 9, 689 : le souffle du zéphyr détourne vers la Libye l'oiseau démesuré.
             - intr. - 
          4 - se retourner, revenir.
             - in regnum suum convortit, Sall. J. 20, 4 : il revient dans son royaume.
             - Numida cognito Bocchi adventu clam cum paucis ad pedites convertit, Sall. J. 101 : le Numide, à la nouvelle de l'approche de Bocchus, revient secrètement avec quelques hommes, vers les fantassins (de Bocchus). --- Lucr. 4, 334 ; Gell. 1, 26, 3); fig. Plaut. Stich. 414 ; Lucr. 5, 1422 ; Tac. An. 3, 55.
          5 - se changer.
             - num in vitium virtus possit convertere, Cic. de Or. 3, 114 : [discuter] si la vertu peut se changer en vice. --- cf. Br. 141; Fat. 14 ; Sall. C. 52, 27; J. 85, 9.
  
  
• convertor : employé comme l'actif converto [douteux]. --- Plaut. Amph. 238, cf. Non. 480.
  
  
• convescor, convesci : manger avec ou ensemble. --- Aug. Ep. 18.
  
  
• convestĭo, īre, īvi, ītum : - tr. - 1 - couvrir d'un vêtement. --- Enn. Scen. 131. - 2 - fig. couvrir, envelopper. --- Cic. Q. 3, 1, 5; Lucr. 2, 147.
  
  
• convestītus, a, um : part. de convestio.
  
  
• convĕtĕrānus (conveteraneus), i, m. : camarade vétéran. --- CIL 6, 3864.
  
  
• convexi : parf. de conveho.
  
  
• convexĭo, ōnis, f. [convexus] : c. convexitas. --- Gell. 14, 1, 8 ; Arn. 1, 12.
  
  
• convexĭtās, ātis, f. [convexus] : - 1 - convexité, forme circulaire, voûte arrondie. --- Macr. Scip. 1, 16, 4 ; Plin. 18, 210 ; 18, 283. - 2 - concavité. --- Plin. 6, 202.
  
  
• convexo, āre, āvi, ātum : - tr. - opprimer (maltraiter, tourmenter) profondément. --- Gell. 10, 6, 2.
  
  
• convexus :
  
          1 - convexus, a, um [conveho] : 
          a - convexe, arrondi, de forme circulaire.
             - Ov. M. 1, 26; Plin. 5, 38.
          b - courbé, incliné.
             - convexa cornua, Plin. 11, 125 : cornes courbées.
          c - concave, creux.
             - convexo in tramite, Virg. En. 11, 515 : dans un chemin creux.
             - convexa supera, Virg. (convexum cælum, Ov.) : voûte du ciel.
             - convexum, i, n., et le plus souvent convexa, ōrum, n. : concavité, creux.
             - in convexo nemorum, Virg. En. 1, 310 : dans un fond entouré de bois.
             - convexa vallium, Just. 3, 10, 24 : le creux des vallées.
             - convexa cæli, Virg. En. 4, 451 : la voûte du ciel.
  
          2 - convexŭs, ūs, m. : forme circulaire. --- Gloss. Lat. Gr.
  
  
• convibro, āre, āvi : - 1 - tr. - mouvoir avec rapidité. - 2 - intr. - s'élancer.
  
  
• convīcānĕus : c. convicanus. --- --- Gloss.
  
  
• convīcānus, i, m. [cum + vicus] : qui est du même bourg. --- CIL 3, 12336 ; Cod. Th. 11, 24, 6.
  
  
• convīci : parf. de convinco.
  
  
• convīcĭātŏr, ōris, m. [convicior] : qui injurie. --- Cic. Mur. 13 ; Sen. Ir. 3, 24, 1.
  
  
• convīcĭŏlum, i, n. [convicium] : petite invective, petite insulte. --- Lampr. Al. Sev. 28, 7.
  
  
• convīcĭor, āri, ātus sum : - intr. - injurier, insulter bruyamment. invectiver. --- Varr. R. 5, 1; Liv. 42, 41, 3.
             - conviciari alicui. --- Petr. 94 ; Quint. 3, 8, 69.
             - convicio, are : B. Hisp. 33, 2; Orig. Mat. 18, 125.
  
  
• convīcĭōsē : en injuriant. --- Aug. Serm. 125, 8.
  
  
• convīcĭōsus, a, um : insulteur, insolent. --- Aug. Jul. op. imp. 1, 11.
  
  
• convīcĭum, ĭi, n. [cum + vox] :
          1 - éclat de voix, clameur, vacarme, criailleries.
             - convicium facere, Plaut. Bac. 874 : faire du tapage.
          2 - cris [de certains animaux].
             - Phædr. 1, 6, 5 ; 3, 16, 3.
          3 - cris d'improbation, vives réclamations.
             - Cic. Ac. 2, 125 ; Pis. 63.
          4 - invectives, cris injurieux. --- Cic. Cæl. 6.
             - postea quam Pompeius et apud populum ... clamore convicioque jactatus est in senatuque a Catone ... magno silentio est accusatus, visus est mihi vehementer esse perturbatus, Cic. Fam. 5b, 1 : une fois que Pompée et fut assailli, et devant le peuple, de clameurs et d'injures, et fut accusé au sénat par Caton, au milieu d'un grand silence, il me parut fortement désemparé.  --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p. 535; éd. Peeters France.
          5 - reproche, blâme.
             - Hi omnes convicio Lentuli consulis correpti, Cæs. BC. 1, 2, 4 : tous ceux-ci, houspillés par le consul Lentulus.
             - epistulam hanc convicio efflagitarunt codicilli tui, Cic. Q. Fr. 2, 11, 1 : cette lettre, elle est exigée par les vifs reproches de ton billet. --- Cic. Or. 160.
          6 - celui qui est l'objet des reproches, vaurien. --- Plaut. Merc. 59.
     
  
• convictio :
          1 - convictĭo, ōnis, f. [convivo] : - a - action de vivre avec, vie commune, liaison, intimité, fréquentation. --- Cic. FIL. Fam. 16, 21, 4. - b -  c. convictores. --- plur. Cic. Q. 1, 1, 12.
          2 - convictĭo, ōnis, f. [convinco] : démonstration convaincante (décisive). --- Aug. Trin. 13, 1.
  
  
• convictīvus, a, um [convinco] : propre à convaincre. --- Prisc. Gram. 3, 431, 12.
  
  
• convictŏr, ōris, m. [convivo] : convive, compagnon de table. --- Cic. FIL. Fam. 16, 21, 5; Hor. S. 1, 4, 96 ; Plin. Ep. 2, 6, 4.
  
  
• convictus :
          1 - convictus, a, um : part. passé de convinco. - a - convaincu (d'une faute). - b - prouvé, avéré, manifeste.
             - convictus furor, Ov. : fureur manifeste.
             - convictas manus dare, Ov. : s'avouer vaincu.
          2 - convictŭs, ūs, m. [convivo] : - a - commerce, vie commune, société. --- Cic. Off. 3, 21; Sen. Helv. 15, 2. - b - banquet, festin. --- Vell. 2, 33, 4 ; Quint. 6, 3, 27; Tac. An. 2, 28.
  
  
• convĭgĕtātĭo : c. convegetatio. --- Chalc. Comm. 93.
  
  
• convĭgĕto : c. convegeto. --- Chalc. Comm. 104.
  
  
• convincĭbĭlis, e : convaincant. --- Isid. 2, 9, 9.
  
  
• convinco, ĕre, vīci, victum : - tr. - vaincre entièrement.
          1 - confondre.
             - adversarium convincere : confondre un adversaire. --- Cic. Fin. 1, 13; Leg. 1, 38 II [fig.] Fin. 2, 99 ; 3, 1; Tim. 8.        
          2 - convaincre [= prouver la culpabilité].
             - eum mores ipsius convincerent, Cic. Sull. 71, ses mœurs le convaincraient.
             - certis litteris convincitur, Cic. Verr. 5, 103 : il est convaincu par des pièces précises.
             - in hoc scelere convictus, Cic. Sul. 83 : convaincu de ce crime. --- cf. Inv. 2, 32.
             - aliquem inhumanitatis, amentiæ convincere, Cic. Phil. 2, 9 : convaincre qqn de grossièreté, d'extravagance.
             - convinci avec inf. : être convaincu d'avoir fait qqch.
             - convictus pecuniam cepisse, Tac. A. 4, 31 : convaincu d'avoir pris de l'argent.
             - convicti cædem in cives paravisse, Sall. C. 52 : convaincu d'avoir organisé le massacre des citoyens. --- Liv. 45, 14 ; Tac. An. 13, 44 ; Curt. 9, 8, 9.
          3 - démontrer victorieusement [une erreur, une faute, etc.].
             - convincere falsa, Cic. Nat. 1, 91 : dénoncer le faux.
             - convictis Epicuri erroribus, Cic. Nat. 2, 3 : les erreurs d'Epicure étant définitivement démontrées. --- Cæs. BG. 1, 40, 12.
             - volo facinus ipsius qui id commisit voce convinci, Cic. Quinct. 79 : je veux que ce crime soit victorieusement prouvé par les paroles du coupable lui-même.
             - quod apud patres convictum... Tac. An. 14, 40 : ce fait fut démontré devant le sénat.
             - convincere + prop. inf. : prouver victorieusement [contre qqn que]. --- Cic. de Or. 1, 42.
  
  
• convinctĭo, ōnis, f. : conjonction (t. de gram.). --- Quint. 1, 4, 18.
  
  
• convĭŏlo, āre, āvi : - tr. - enfreindre, violer, transgresser. --- Prud. Psych. 398.
  
  
• convĭresco, ĕre : - intr. - se couvrir de verdure. --- J. Val. 3, 36.
  
  
• conviscĕro, āre : - tr. - au passif se mêler profondément à. --- Tert. Carn. Chr. 20.
  
  
• convīso, ĕre : - tr. - 1 - examiner attentivement, fouiller du regard. --- Lucr. 2, 357; 1, 146. - 2 - fig. visiter. --- Lucr. 5, 779.
  
  
• convĭtĭātus, a, um [cum + vitiare] : atteint d'une crise d'épilepsie. --- C.-Aur. Chr, 1, 4, 122.
  
  
• convitiator, convitiolum, convitior, convitium : voir convic-
  
  
• convīva, æ, m. f. [convivo] : convive, invité (à un repas). --- Cic. Tusc. 1, 3 ; Hor. S. 1, 1, 119.; Pompon. Com. 16.
  
  
• convīvālis, e [conviva] : de repas. --- Liv. 39, 6, 9; Curt. 5, 1, 37; 8, 4, 29; 8, 6, 14; Macr. S. 1, 1; Sen. Contr. 4, 25.
             - fabulæ convivales, Tac. An. 6, 5 : propos de table.
  
  
• convīvātĭo, ōnis, f. [convivor] : festin. --- Cassiod. Psalm. 22, 6 ; Ps. Cypr. Sing. cler. 26.
  
  
• convīvātŏr, ōris, m. [convivor] : celui qui donne un repas, hôte, amphitryon. --- Hor. S. 2, 8. 73 ; Liv. 35, 49, 6.
  
  
• convīvātus, a, um : part. de convivor.
  
  
• convīvĭālis : c. convivalis. --- Curt. 6, 2, 6.
  
  
• convīvĭfĭco, āre, āvi, ātum : - tr. - vivifier ensemble. --- Vulg. Ephes. 2, 6; Aug. Serm. 214, 11.
  
  
• convīvĭŏlum, i, n. [convivium] : petit repas. --- Ps. Aug. Serm. 173, 3.
  
  
• convīvĭum, ĭi, n. : - 1 - repas, banquet, festin. --- Cic. CM 45 ; Plaut. Men. 464. - 2 - au plur. (= convivæ) : réunion de convives, les convives. --- *Petr. 109; 5 ; Sen. Tranq. 1, 8.
  
  
• convivo :
  
          1 - convīvo, ĕre, vixi, victum : - intr. - 
          a - vivre avec, ensemble. --- Sen. Contr. 9, 6, 15.
             - convivere cum aliquo : vivre avec qqn. --- Tert. Idol. 14.
             - convivere alicui  : vivre avec qqn. --- Sen. Ep. 104, 20.
          b - (c. convivor) manger ensemble. --- Quint. 1, 6, 44.
             - convivere cum aliquo : manger avec qqn. --- Quint.  5, 9, 14; 7, 3, 31
  
          2 - convīvo, āre = convivor. --- Enn. d. Non. 474, 23 ; Petr. 57, 2.
  
  
• convīvor, āri, ātus sum :  
             - inf. arch. convivarier Ter. Haut. 206.
          1 - intr. - donner ou prendre un repas. --- Cic. Verr. 3, 105 ; Suet. Cæs. 48; Aug. 74; Claud. 32. 
          2 - tr. - absorber. --- C. Aur. Chron. 1, 1, 8.
  
  
• convŏcātĭo, ōnis, f. [convoco] : appel, convocation. --- Cic. Sen. 38.
  
  
• convŏcātŏr, ōris, m. : celui qui invite à dîner. --- Aug. Serm. 95, 6.
  
  
• convŏcātus, a, um : part. passé de convoco; appelé, convoqué.
  
  
• convōcĭum (c. convicium) : mélange de voix, de cris [mot forgé pour l'explication de convicium]. --- Ulp. Dig. 47, 10, 15 ; P. Fest. 41, 20.
  
  
• convŏco, āre, āvi, ātum : - tr. - appeler, convoquer, réunir.
             - convocare homines ad vitæ societatem, Cic. Tusc. 1, 62 (in societatem vitæ Cic. Tusc. 5, 5) : appeler les hommes à la vie sociale.
             - in una mea causa post Romam conditam factum est ut ... omnes qui rem publicam salvam vellent convocarentur, Cic. Sext. 128 : mon cas est le seul pour lequel, depuis la fondation de Rome, tous ceux qui voulaient que la république fût sauvée se réunirent. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 87; éd. Vuibert.
             - convocare ad se, Cic. Off. 68 : faire venir à soi, convoquer.
             - convocare in unum locum, Cic. Leg. 1, 53 : convoquer en un même point.
             - convocare ex... (de...). --- Cic. Sest. 188; Ac. frg. 20.
             - fig. convocare sibi consilia in animum, Plaut. Mil. 197 : tenir conseil avec soi-même.
  
  
• convolnĕro : voir convulnero.
  
  
• convŏlo, āre, āvi, ātum : - intr. - 1 - voler ensemble, accourir ensemble. - 2 - convoler. - 3 - passer (à une autre affaire).
             - ad secundum legatarium convolare, Dig. 30, 33 : passer au second legs.
             - ad secundas nuptias convolare, Cod. Just. 5, 17, 9 : convoler en secondes noces.
  
  
• convolsĭo, convolsus : voir convul-.
  
  
• convŏlūto, āre, ātum : - tr. - rouler avec.
             - convŏlūtor, āri : se rouler avec. --- Sen. Ep. 114, 25.
  
  
• convŏlūtus, a, um : part. passé de convolvo.
  
  
• convolvo, ĕre, volvi, vŏlūtum : - tr. - 
             - Lebaigue P. 296 et P. 297.
          1 - rouler autour, rouler, envelopper.
             - testudo convoluta omnibus rebus, quibus ignis jactus et lapides defendi possent, Cæs. BC. 2, 2 : une tortue enveloppée de tous les matériaux <par lesquels le feu jeté et les pierres pouvaient être écartés> = (de tous les matériaux) qui pouvaient la protéger contre les projectiles enflammés et contre les pierres.
             - convolvens se sol, Cic. Div, 1, 46 : le soleil qui fait son tour.
             - convolvit terga coluber, Virg. En, 2, 474 : le serpent s'enroule.
             - convolvi in manipulos, Plin. 18, 300 : être mis en bottes.
             - convoluti in semet dracones, Plin. 10, 197 : serpents enroulés sur eux-mêmes.
             - rapta turbines convulvunt, Sen. Ep. 94, 67 : les tourbillons font tournoyer ce qu'ils emportent.
             -  convolutus, a, um avec abl. : entouré de, enveloppé de. --- Cæs. BC. 2, 2, 4; Plin. 19, 27.
          2 - fig. envelopper, s'étendre à.
             - Gallogræciam ruina belli convolvit, Flor. 2, 11, 1, le fléau de la guerre s'étendit à la Gallogrèce.
  
  
• convolvŭlus, i, m. [convolvo] : - 1 - ver-coquin, sorte de chenille de vigne. --- Cato, Agr. 95, 1 ; Plin. 17, 264. - 2 - liseron [plante]. --- Plin. 21, 24.
  
  
• convŏmo, ĕre : - tr. - vomir sur. --- Cic. Phil. 2, 75 ; Juv. 6, 101.
  
  
• convŏro, āre : - tr. - dévorer ensemble. --- Tert. Marc. 1, 1.
  
  
• convorram : voir converro.
  
  
• convorsus, convorto, etc. : voir conver-
  
  
• convōtus, a, um  [cum + votum] : lié par les mêmes vœux. --- P. Fest. 42, 8.
  
  
• convŏvĕo, ēre, vōvi, vōtum : - intr. - faire les mêmes vœux. --- S. C. Bacch.13.
  
  
• convulnĕro (convolnĕro), āre, āvi, ātum : - tr. - blesser profondément.
             - Sen. Tranq. 11, 5; Col. 4, 24, 8.
             - fig. ne convulneretur una fistula, Frontin. Aq. 27 : de peur de percer un conduit.
             - maledicta mores et vitam convulnerantia, Sen. Const. 17, 1 : insultes qui déchirent les mœurs et la conduite de qqn.
             - convulneratus libidinibus, Sen. Contr. 2, 9, 6 : (homme) à qui les passions ont fait de profondes blessures.
  
  
• convulsĭo (convolsĭo), ōnis, f. [convello] : convulsion, spasme. --- Scrib. 165; Plin. 20, 168; 29, 55.
  
  
• convulsus (convolsus), a, um : part. passé de convello. - 1 - arraché violemment, séparé, ébranlé. - 2 - brisé, fracassé, mis en pièces. - 3 - tiraillé (t. de méd.). - 4 - qui a des spasmes, qui a des convulsions.
             - convulsa, ōrum, n. Plin. : convulsions.
  
  
• conyza, æ, f. : conyze, sorte d'aunée [plante]. --- Plin. 21, 58.
             - gr. κόνυζα.
  
  
• cŏŏbaudĭo, īre [cum + obaudio] : - tr. - comprendre en même temps. --- Iren. 2, 13, 9.
  
  
• cŏŏdĭbĭlis, e : tout à fait haïssable, qui mérite d'être haï de tous. --- Tert. Marc. 4, 9.
  
  
• cŏŏlesco, ĕre : c. coalesco.
  
  
• cŏomnĭpŏtens, tis : tout-puissant en même temps. --- P.-Nol. Ep. 21, 3.
  
  
• cŏŏnĕro, āre, ātus : - tr. - charger (de plusieurs objets à la fois). --- Itala Philip. 3, 10.
  
  
• cŏŏnusto, āre : c. coonero. --- Oros. Apol. 26.
  
  
• cŏŏpĕrārĭus, a, um : qui coopère.
             - cŏŏpĕrārĭus, ĭi, m. : coopérateur.
             - alicujus cooperarius : coopérateur de qqn. --- Aug. Civ. 4, 10; Eccl.
  
  
• cŏŏpĕrātĭo, ōnis, f. : coopération, collaboration. --- Aug. Serm. 156, 12 ; Eccl.
  
  
• cŏŏpĕrātīvus, a, um : coopératif. --- Boēt. Ar. Top. 3, 3.
  
  
• cŏŏpĕrātŏr, ōris, m. : coopérateur. --- Hier. Ep. 143, 1; Aug. Civ. 16, 5.
  
  
• cŏŏpercŭlum, i, n. : couvercle. --- Plin. 23, 109 ; Apul. M. 6, 21.
  
  
• cŏŏpĕrĭmentum, i, n. : ce qui recouvre entièrement, couvercle. --- Bassus d. Gell. 5, 7,2 ; C. Aur. Acut. 1, 3, 37.
  
  
• cŏŏpĕrĭo, īre, pĕrŭi, pertum : - tr. - couvrir entièrement.
             - cooperire aliquem lapidibus, Cic. Off. 3, 48 : lapider qqn. --- cf. Verr. 1, 119.
             - coopertus telis, Liv. 8, 10, 10 : accablé de traits.
             - amnes... oppida coperuisse [coop-] Lucr. 5, 342 : que les fleuves ont inondé les villes.
             - fenoribus coopertus : couvert de dettes. --- Cato et Sall. d. Gell. 2, 17, 7.
             - omni scelere coopertus, Cic. 12, 15 : chargé de tous les crimes.
             - radices cooperire, Plin. 17, 246 : recouvrir les racines.
             - voir coopertus.
  
  
• cŏŏpĕror, āri, ātus sum : - intr. - coopérer, collaborer.
             - profecti prædicaverunt ubique Domino cooperante, Vulg. Marc. 16, 20 : ils s'en allèrent prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant sur eux. --- Cass. Eccl. 9, 19.
             - alicui cooperari : collaborer avec qqn.
  
  
• cŏŏpertē, adv. : d'une manière cachée, d'une manière obscure, à mots couverts. --- Hier.
  
  
• cŏŏpertĭo, ōnis, f. [cooperio] : --- Hil. Matt. 5, 11.
  
  
• cŏŏpertōrĭum, ĭi, n. [cooperio] : couverture, tout objet qui recouvre. --- Dig. 34, 2, 38 ; Aug. Hær. 46 ; Serm. 2, 14.
  
  
• cŏŏpertūra, æ, f. [cooperio] : au fig.  couverture, voile. --- Rupin. Orig. princ. 4, 1, 6.
  
  
• cŏŏpertus, a, um : part. passé de cooperio. - 1 - couvert entièrement. - 2 - accablé, chargé.
             - coopertus lapidibus, Tac. : lapidé.
             - coopertus fœnoribus, Sall. : couvert de dettes.
             - coopertus miseriis, Sall. : accablé de maux.
  
  
• cŏŏpĭfex, ĭcis, m. : cocréateur. --- P. Nol. Ep. 21, 3.
  
  
• cŏoptassint, arch. = cooptaverint :  voir coopto.
  
  
• cŏoptātĭo, ōnis, f. [coopto] : choix, élection pour compléter un corps, un collège.
             - cooptatio censoria, Cic. Leg. 3, 27 : nomination faite par les censeurs.
             - cooptatio in patres Liv. 4, 4, 7, admission dans la classe des patriciens.
         
  
• cŏopto, āre, āvi, ātum : - tr. - associer à, agréger, recevoir, admettre, choisir, nommer, élire.
             - cooptassint = cooptaverint Liv. 3, 64, 10 II forme copto CIL 1, 206, etc.
             - cooptare senatores, Cic. : élire des sénateurs.
             - cooptare senatum novum, Cic. : créer un nouveau sénat.
             - cooptare sibi collegam, Sall. : se donner un collègue.
             - cooptare aliquem sub nominatione, Cic. : donner sa voix à qqn.
             - cooptare aliquem in patricios, Suet. : admettre qqn parmi les patriciens.
             - cooptare in collegium augurum, Cic. Br. 1 : faire admettre dans le collège des augures.
  
  
• cŏordĭnātĭo, ōnis, f. : coordination, arrangement. --- Boēt. Ar. An. Post. 1, 11.
  
  
• cŏŏrĭor, īri, cŏortus sum : - intr. -
          1 - naître (d'un seul coup), apparaître, surgir, se lever brusquement. 
             - portenta mira facie coorta, Lucr. 5, 838 : monstres d'aspect étrange qui prennent naissance.
             - coortum est bellum, Cæs. BG. 3, 7, 1 : la guerre éclata.
             - risus omnium coortus est, Nep. Epam. 8, 5 : un rire général éclata.
             - sunt coorta terris, Lucr. : (les animaux) sont nés sur la terre.
             - donec insidiæ coorerentur, Tac. H. 2, 24 : jusqu'à ce que l'embuscade se démasquât.
             -  maximo coorto vento, Cæs. BG. 5, 54, 1 : un grand vent s'étant levé.
             - tempestas subito coorta est, Cæs. BG. 4, 28, 2 : une tempête éclata tout à coup.
          2 - se lever pour combattre, s’élever contre, se soulever.
             - signo dato coorti, Liv. 8, 9, 13 : se levant au signal donné.
             - cooriri ad pugnam, Liv. 21, 32, 8 : se dresser pour combattre.
             - cooriri in rogationes, Liv. 4, 3, 2 : s'élever contre des projets de loi. 
  
  
• cŏorno, āre : - tr. - orner ensemble. --- Boēt. Top. Ar. 8, 2.
  
  
• coortus :
          1 - cŏortus, a, um : part. passé de coorior.
          2 - cŏortŭs, ūs, m. : naissance, apparition. --- Lucr. 2, 1106 ; 6, 671.
  
  
• Cōŏs (Cŏus), i, f : Cos (île de la mer Egée).
             - voir Cous.
  
  
• cōpa (cūpa), æ, f. [copo, p. caupo] : cabaretière. --- Suet. Ner. 27, 3; Virg. Cop. 1.
  
  
• cŏpădĭum, ĭi, n. :  hachis de viande. --- Apic. 4, 120.
             - gr. κοπάδιον.
  
  
• Copæ, ārum, f. : Copes (ville de Béotie). --- Plin. 4, 26.
             - gr. Κῶπαι.
  
  
• Cōpāĭs, ĭdis, f. : le lac Copaïs, en Béotie. --- Liv. 33, 29, 6.
  
  
• Copellĭus, ĭi, m. : nom de famille. --- Inscr.
  
  
• cōpercŭlum, cōpĕrīmentum : voir cooperculum, cooperimentum.
  
  
• cōpĕrĭo : c. cooperio. --- Lucr. 5, 342 ; 6, 491.
  
  
• Cōphantus, i, m. : montagne de la Bactriane. --- Plin. 2, 237.
  
  
• Cōphēn, ēnis, m. : le Cophène (affluent de l'Indus). --- Mel. 3, 69.
             - gr. Κωφήν.
  
  
• Cophes :
  
          1 - Cophēs, ētis, m. (acc. -eta) : c. Cophen. --- Plin. 6, 62.
  
          2 - Cophēs, is, m. (acc. -en) : Cophès (fils d'Artabaze). --- Curt. 7, 11, 5.
  
  
• cŏphĭnus, i, m. : Juv. corbeille. --- Col. 11, 3, 51; Juv. 3, 14.
             - gr. κόφινος.
  
  
• copia :  [co-ops; copia; cf.  in-opia]

          1 - cōpĭa, æ, f. :
             - forme copies d'après Charis. 118, 19; abl. plur. copis CIL 10, 6662, etc.
          a - abondance (d'objets divers), grande quantité de; moyens d'existence, ressources, fortune, richesses.
             - copia frugum, Cic. Dom. 17 : récolte abondante.
             - copia pecuniæ, Cic. Inv. 2, 115 : abondance d'argent.
             - copia librorum, Cic. Att. 2, 6, 1 : abondance de livres.
             - vendo meum (frumentum) non pluris quam ceteri, fortasse etiam minoris, cum major est copia, Cic. Off. 3, 51 : je ne vends pas mon blé plus cher que les autres, peut-être même moins cher, alors que la marchandise abonde.
             - copia virorum fortium, Cic. Pomp. 27 : abondance de moissons, d'hommes courageux.
             - omnis copia narium, Hor. O. 2, 15, 6 : tous les trésors de l'odorat (toutes les fleurs).
             - exercitum Cn. Domitii suis copiis sustentare, Cic. : entretenir à ses frais l'armée de Cn. Domitius.
             - copiæ maris, Plin. Ep. 5, 2 : les ressources de la mer.
             - circumfluere omnibus copiis, Cic. Læl. 15 : nager dans l'abondance.
             - exercitus Afranii omnium rerum abundabat copiā, Cæs. BC. 1 : l'armée d'Afranius avait tout en abondance.
             - magna copia pabuli suppetebat, Cæs. BC. 1 : il avait du fourrage en grande quantité.
             - numerus exiguus pro copia agri, Liv. 35 : nombre insuffisant par rapport à l'étendue du territoire.
             - in magna copia rerum aliud alii natura iter ostendit, Sall. C. 2 : dans le vaste champ des activités humaines la nature montre à chacun la route à suivre.
             - avaritia pecuniæ studium habet... neque copia neque inopia minuitur, Sall. C. 11 : l'avidité, c'est le désir d'argent... ni l'abondance, ni l'indigence n'en diminuent la violence.  
             - exponit suas copias omnes, Cic. Verr. 4, 62 : il étale toutes ses richesses.
             - facultates rerum et copiæ, Cic. Off. 1, 9 : les facultés (moyens d'existence) et les richesses.
             - publicani suas rationes et copias in illam provinciam contulerunt, Cic. Pomp. 17 : les publicains ont transporté dans cette province leurs comptes et leurs fonds.
             - copiæ rei frumentariæ, Cæs. BG. 2, 10, 4 : ressources en blé.
             - consularibus copiis instructus, Cic. Dom. 119 : soutenu de la puissance consulaire.
             - meis inimicis meis copiis resistere, Cic. Pis. 18 : résister à mes ennemis avec mes propres moyens.
             - se eorum copiis aluerunt, Cæs. BG. 4, 4, 7 : ils vécurent sur les ressources de ce peuple.
          b - au plur. provisions (de bouche), approvisionnements, subsistances, vivres.
             - inops copiarum, Vell. : sans provisions de bouche, (privé de tout).
             - copias Dyrrhachii comparare, Cæs. : réunir des provisions à Dyrrachium.
             - copias in castra convehere, Tac. : transporter des approvisionnements dans le camp.
             - au sing. - copia cum egestate confligit, Cic. Cat. 2, 25 : la richesse lutte contre le dénûment.
             - in summa copia, Cic. CM 8 : au sein d'une extrême opulence.  
            - bonam copiam ejurare alicui, Cic. Fam. 9, 16, 7 : jurer à qqn qu'on n'est pas solvable (se déclarer privé de ressources).
             - bonam copiam jurare, Varr. : affirmer par serment sa solvabillité.
          c - grand nombre, foule, multitude.
             - copia latronum, Sall. : une grande quantité de brigands.
             - copia poētarum, Cic. : une grande quantité de poètes.
          d - souvent au plur. corps d'armée, troupes, forces militaires.
             - navalis copia, Cic. Verr. 2, 4, 103 : forces navales. --- cf. Sall. C. 56, 1 ; 56, 3 ; J. 44, 2 ; Liv. 3, 57, 9 ; 9, 17, 3, etc.
             - augebatur illis copia, Cæs. BC. 1, 45 : leurs effectifs augmentaient.
             - copias suas exponit; legiones habere sese paratas decem, Cæs. BC. 1, 6 : il dénombre ses forces : il a dix légions toutes prêtes.
             - omnibus copiis Sicorim transeunt, Cæs. BC. 1, 63 : ils passent le Sicoris avec toutes leurs troupes.
             - copiæ magnæ, exiguæ Cic., Cæs., troupes nombreuses, restreintes.
             - copiæ pedestres Cic., Cæs. : troupes de fantassins.
             - equitatus peditatusque copiæ, Cæs. BG. 5, 47, 5 : troupes de cavalerie et d'infanterie.
          e - abondance oratoire.
             - copia dicendi (copia in dicendo), Cic. : l’éloquence.
             - copia inventionis, Quint. : la richesse d'invention.
          g - moyen, ressource, faculté, pouvoir, permission, liberté.
             - copiam quærere, Ter. : chercher un moyen.
             - Adherbalis appellandi copia non fuit, Sall. J. 22 : il n'y eut pas moyen de rencontrer Adherbal.
             - non emendi aut mutandi copia erat, Sall. J. 18 : il n'y avait pas moyen de faire des achats ou des échanges.
             - alicui copiam facere alicujus rei : donner à qqn la libre disposition de qqch.
             - civibus suis consilii sui copiam facere, Cic. : mettre ses avis à la disposition de ses concitoyens.
             - copiam dare, Virg. (copiam efficere, Plaut.) : donner la permission.
             - dare senatus copiam, Tac. An. 11, 2 : accorder une audience du sénat.
             - copiam facere ut, Plaut. : permettre de.
             - non cunctandi copia est, Plaut. Ep. 1, 2, 58 : je n'ai pas de temps à perdre.
             - si modo copia detur, Ov. M. 6, 545 : pourvu que j'en aie l'occasion.
             - pro copia, Plaut. : à ma discrétion, à ma disposition.
             - pro copia cujusque, Curt. : suivant les facultés de chacun.
             - pro copia rerum et temporis, Amm. 25 : en raison des circonstances.
             - ex copia rerum statuit sibi nihil agitandum, Sall. J. 39 : en raison de la situation, il décida qu'on ne devait rien faire.
             - copia placandi sit modo parva tui, Ov. Her. 20, 77 : qu'il y ait du moins une petite possibilité de t'apaiser (tui : au féminin, il s'agit d'une femme). --- syntaxe latine; Ernout et Thomas § 208 p. 180
             - avec ut + subj. - copia est ut ... Plaut. Ter. : il y a possibilité de.
             - avec inf. - quibus in otio vel magnifice vel molliter vivere copia erat, bellum quam pacem malebant, Sall. C. 17 : alors qu'ils auraient pu vivre sans rien faire dans le luxe ou dans la mollesse, ils préféraient la guerre à la paix.
               - voir hors site dicolat-angl
  
          2 - Cōpĭa, æ, f. : l'Abondance (déesse).
             - aurea fruges Italiæ pleno defundit Copia cornu, Hor. Ep. 1, 12, 29 : l'Abondance dorée répand sa pleine corne de fruits sur l'Italie. --- Plaut. Ps. 736 ; Ov. M. 9, 88.

  
          3 - Cōpĭa Augusta = Lugdunum : Lyon.
  
  
• cōpĭārĭus, ĭi, m. [copia] : fournisseur. --- Porphyr. Hor. S. 1, 5, 46, c. parochus.
  
  
• cŏpĭāta (cŏpĭātes), æ, m. : celui qui enterre les morts, fossoyeur (chez les premiers chrétiens). --- Cod. Th. 7, 20, 12, § 2; 13, 1, 1; 16, 2, 15, § 1.
             - gr. κοπιάτης.
             - les copiates ou fossoyeurs étaient chargés d'enterrer les morts; ce fut sous l'empereur Constantin que l'on commença à les appeler copiates; auparavant ils s'appelaient decani ou lecticarii.
  
  
• cōpĭēs, ēi, f. : voir copia.
  
  
• cōpĭŏlæ, ārum, f. [copia] : petite armée. --- Brut. Fam. 11, 13, 2.
  
  
• cōpĭor, āri [copia] : - intr. avec abl. - s'emparer de, devenir maître de, se munir abondamment de. --- Quadrig. d Gell. 17, 2, 9.
  
  
• cōpĭōsē, adv. [copiosus] : - 1 - abondamment, à foison. - 2 - rhét. avec abondance [des idées et du style]. --- Nat. 1, 58 ; de Or. 2, 151 ; CM 59, etc.
             - copiose aliquo proficisci, Cic. : partir quelque part avec de bonnes provisions.
             - copiose loqui de re, Cic. : parler amplement, parler éloquemment d'une chose.
             - cōpĭōsius Cic. Or. 14; cōpĭōsissime Cic. Off. 1, 4.
  
  
• cōpĭōsĭtās, ātis, f. [copiosus] : abondance. --- Oros. 5, 2, 3.
  
  
• cōpĭōsus, a, um [copia] : 
          1 - qui abonde, bien pourvu.
             - copiosum patrimonium, Cic. Amer. 6 : riche patrimoine.
             - copiosiorem dat hæc resinam, quo dicemus modo, Plin. 2, 39 : par un procédé que nous indiquerons, (ce pin maritime) donne une résine plus abondante. --- Cic. Off. 2, 76.
             - homo copiosus, Cic Verr. 1, 65 : homme d'une grande fortune.
             - copiosus aliqua re : abondamment pourvu de qqch. 
             - locus copiosus a frumento, Cic. Att. 5, 18, 2 ; endroit riche en blé.
             - copiosus omnibus rebus, Cic. Cat. 2, 8, 18 : qui a tout en abondance.
             - avec gén. ager copiosus caprarum, Sol. 11, 11 : pays abondant en chèvres.  
             - copiosissimum Hæduorum oppidum, Cæs. BG. 1, 23 : la ville la plus riche des Héduens. --- Suet. Cæs. 35; Plin. 19, 5, 23, § 65.
            - a Bibracte, oppido Hæduorum longe maximo et copiosissimo, non amplius milibus passuum XVIII (duodeviginti) aberat, Cæs. BG. 1, 23, 1 : il n'était pas à plus de 18 milles pas de Bibracte, ville de beaucoup la plus grande et la plus riche des Héduens. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 442; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
          2 - riche d'idées ou de mots, abondant, ayant l'abondance oratoire. --- Cic Verr. 2, 88; Mur. 48; de Or. 2, 75 ; 2, 214; Fin. 3, 51; Tusc. 2, 35, etc. 
             - copiosus ad dicendum, Cic. Cæc. 23, 64 : homme éloquent.
          3 - ayant la richesse du génie. --- Cic. Ac. 1, 17; Off. 2, 16.
  
  
• copis :
  
          1 - cōpis, e : abondamment pourvu, riche.
             - acc. copem -- abl. copi.
  
          2 - cŏpis, ĭdis, f. (acc. plur. -ides, -idas) : - a - copide (épée courte et tranchante). - b - couteau de chasse.
             - gr. κοπίς, ίδος : épée courte.
             - copidas vocabant gladios leviter curvatos, falcibus similes, Curt. 8 : on appelait copides les épées légèrement recourbées en forme de faux.
             - voir hors site : copis.
  
  
• Copirus, i, m. : nom d'esclave. --- CIL 2, 41.
  
  
• copla : c. copula. --- Licent. ad August. 103.
  
  
• coplatus : c. copulatus.
  
  
• cōpo, cōpōna : voir caup- 
             - Lebaigue P. 298.
  
  
• Cōpōnĭus, ĭi, m. : Coponius (nom de plusieurs Romains). --- Cæs. BC. 3, 5; Cic. Cæl. 24.
             - Cōpōnĭānus, a, um : de Coponius. --- Cic. Att. 12, 31, 2.
  
  
• coppa, ind. n. : signe numérique grec (= 90). --- Quint. 1, 4, 9.
             - gr. κόππα.
  
  
• coprĕa, æ, m. : bouffon. --- Suet. Tib. 61, 6
             - ou coprĭa, Comm. Apol. 612.
             - gr. κοπρίας.
  
  
• cops, Prisc. 7. 41 ou cōpis Varr. L. 5, 22 : riche, opulent, qui abonde de. --- Plaut. Bac. 351 ; Ps 674.
             - avec gén. --- Pacuv. Tr. 307; Titin. Com. 61.
             - formes usitées : acc. copem, abl. copi.
  
  
• copta, æ, f. : espèce de gâteau très dur. --- Mart. 14, 68; Apic. 7, 300.
             - gr. κοπτὴ.
  
  
• coptātĭo : c. cooptatio.
  
  
• coptŏplăcenta, æ, f. [copta, placenta] : sorte de gâteau à pâte dure. --- Petr. 40, 4.
  
  
• Coptŏs (Coptus), i, f. : Coptos (ville de la Thébaïde, en Egypte, où était honorée Isis, auj. Coft).
             - gr. Κοπτός.
             - Coptŏs, Plin. 5, 60 et Coptus, Plin. 6, 102.
             - Coptis, ĭdis, adj. f. : de Coptos. --- Plin. 36, 6, 9, § 52.
             - gr. Κοπτίς.
             - Coptītēs, æ, adj. m. : de Coptos. --- Plin. 5, 9, 9, § 49.  
             - gr. Κοπτίτης.   
             - Coptītĭcus, a, um : de Coptos. 
             - adyta Coptitica, Apul. M. 2, 28 : les sanctuaires de Coptos (où était honorée Isis).  
  
  
• cōpŭla, æ, f. [cum, apio] : 
          1 - tout ce qui sert à attacher, lien, chaîne. --- Plaut. Ep. 617 ; Nep. Dat. 3, 2.
             - copula torta, Acc. Tr. 575 : cordage
          2 - laisse. --- Ov. Tr. 5, 9, 28.
          3 - fermoir [d’un bracelet]. --- Capit. Maxim. 1, 8.
          4 - crampon, grappin. --- Cæs. BG. 3, 13, 8.
             - au fig.
          5 - lien moral, union. --- Hor. O. 1, 13, 18 ; Nep. Att. 5, 3.
          6 - époux, épouse. --- Cassiod. Var. 1, 37.
          7 - enchaînement, suite des mots. --- Quint. 7, 10, 17.
          8 - composition d’un mot. --- Nigid. d. Gell. 10, 5, 1.  
  
  
• cōpŭlābĭlis, e [copulo] : qui peut être lié (joint). --- Aug. Mus. 4, 16.
  
  
• cōpŭlātē, adv. : c. copulative. -- Gell. 10, 24, 1 ; Macr. 1, 4, 20.
  
  
• cōpŭlātim, adv. : d'une manière suivie. --- Diom. 407, 4.
  
  
• cōpŭlātĭo, ōnis, f. [copulo] : - 1 - action de réunir, assemblage, agglomération. --- Cic. Nat. 2, 119; Fin. 1, 19. - 2 - enchaînement, liaison. - 3 - union, accouplement.
             - per copulationem verborum, Isid. : par une périphrase.
             - ordo rerum et copulatio, Quint. 7, 10, 8 : l'ordre et l'enchaînement des choses.
             - primi congressus copulationesque, Cic. Fin. 1, 69 : les débuts de rapprochement et d'union entre les hommes.
  
  
• cōpŭlātivē, adv. [copulativus] : par réunion, par synalèphe [grain]. --- Macr. S. 1, 4.
  
  
• cōpŭlātīvus, a, um [copulo] : copulatif. --- Aug. Serm. 14,1 ; Cap. 3, 286.
  
  
• cōpŭlātŏr, ōris, m. [copulo] : celui qui unit. --- J. Val. 1, 7; Aug. Nupt. 2, 9.
  
  
• cōpŭlātōrĭus, a, um : propre à réunir. --- Ambr. Hex. 5, 14.
  
  
• cōpŭlātrix, īcis, f. [copulator] : celle qui unit, qui rapproche. --- Aug. Trin. 11, 7; Pervig. Ven. 5. 
  
  
• cōpŭlātum, i, n. [copulatus] :  c. conjunctum. --- Gell. 16, 8, 10.
  
  
• copulatus :
          1 - copulātus, a, um : part.-adj. de copulo; joint, uni, associé.
             - copulati matrimonio, Dig. : unis par les liens du mariage.
             - copulatum verbum, Cic. : mot composé.
             - copulatius nihil est quam ... Cic. : rien n'est plus étroitement uni que...
          2 - copulātŭs, ūs, m. (seul. à l'abl. copulatu) : liaison, réunion.
             - cōpulātū, m. : par l'action de réunir. --- Arn. 1, 2.
  
  
• cōpŭlo, āre, āvi, ātum [copula] : - tr. - 
             - forme sync. coplata Lucr. 6,1086; inf. passif copularier Arn. 6, 22.
          1 - lier ensemble, attacher.
             - copulare hominem cum belua, Cic. Ac. 2, 139 : unir l'homme à la bête.
             - auro res aurum copulat, Lucr. 6, 1078 : une substance soude l'or à l'or.
             - copulati in jus pervenimus, Cic. Verr. 4, 148 : accrochés l'un à l'autre nous arrivons devant le préteur.
             - copulare caput ad pedem, Veg. 3, 49, 2 : fixer la tête (d'un animal) à une patte.
             - copulatur Armeniæ, Plin. 6, 41 : (cette contrée) confine à l'Arménie.
          2 - unir, associer.
             - sapientiam, temperantiam, fortitudinem copulatas esse docui cum voluptate, Cic. Fin. 1, 50 : j'ai montré que la sagesse, la tempérance et le courage sont en relation avec le plaisir. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 364; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - copulare voluptatem cum honestate, Cic. Tusc. 5, 85 : joindre la volupté à la vertu. --- Cic. Fin. 1, 50; Off. 3, 119.
             - quid naturæ copulatum habuit Alcibiadis somnium ? Cic. Div. 2, 143 : quel lien avec la nature trouve-t-on dans le songe d'AIcibiade ?
             - hæc inter se jungi copularique possunt, Cic. de Or. 1, 51, 222 : ces choses peuvent s'unir et s'accorder.
             - copulari matrimonio (copulari tædis) : être uni par les liens du mariage. --- Dig. 24, 1, 32; cf. ib. 1, 9, 8; Sen. Herc. Fur. 493.
          3 - former d'une façon solide (bien liée).
             - concordiam copulare, Liv. 4, 43, 11 : établir fermement (cimenter) la concorde.
          4 - lier des mots et les fondre en un seul dans la prononciation. 
             - libenter etiam copulando verba jungebant, ut sodes pro si audes, sis pro si vis, Cic. Or. 45, 154 : on aimait aussi à fondre deux mots en un, comme sodes pour si audes, et sis pour sivis.
             - verba copulata, simplicia, Cic. Or. 115 : mots groupés en phrase, considérés isolément. --- Quint. 10, 6, 2.
             - log. proposition qui se lie à une autre. --- Cic. Fat. 30; cf. Gell. 16, 8,10.  
  
  
• cōpŭlor, āri : c. copulo.
             - copulantur dexteras, Plaut. Aul. 116 : on me donne des poignées de main. --- cf. Non. 476 ; 479 ; Prisc. 393, 12.
  
  
• cōpŭlum, i, n. : c. copula. --- Capel. 1, 1, 2.
  
  
• cŏqua, æ, f. [coquus] :  cuisinière, celle qui fait la cuisine. --- Plaut. Pœn. 248.
  
  
• cŏquĭbĭlis (cŏcībĭlis), e, [coquo] : facile à digérer. --- Plin. 16, 25.
  
  
• coquĭmēla, æ, f. : prune (fruit). --- cf. coccymēlum (κοκκύμηλον).
  
  
• cŏquīna (cŏcīna), æ, f. [coquinus] : - 1 - cuisine. --- Arn. 4, 6 ; Pall. 2, 37, 4. - 2 - art du cuisinier. --- Apul. Plat. 2. 9 ; Isid. 20, 2, 32.
  
  
• cŏquīnārius, a, um (cŏquīnāris, e) : de cuisine, relatif à la cuisine.
             - De arte coquinaria : l'art de la cuisine (ouvrage d'Apicius).
             - cŏquīnāris, e : de cuisine, relatif à la cuisine. --- Varr. Men. 197.
             - ou cŏquīnārĭus, a, um, Plin. 33, 140.
  
  
• cŏquīnātōrius (cŏcīnātōrius), a, um : de cuisine. --- Ulp. Dig. 33, 9, 6.
             - cŏquīnātōrĭum, ĭi, n. : cuisine. --- CIL 6, 273.
  
  
• cŏquīno (cŏcīno), āre, ātum [coquus] : - 1 - intr. - faire la cuisine. --- Plaut. Aul. 408. - 2 - tr. - préparer comme mets. --- Plaut. Ps. 875.
  
  
• coquint = coquant (Plaut.).
  
  
• cŏquīnus (cŏcīnus), a, um [coquus] : de cuisinier, de cuisine. --- Plaut. Ps. 790.
             - coquinum forum, Plaut. Ps. 3, 2, 1 : marché aux viandes cuites.
  
  
• cŏquitātĭo, ōnis, f. : cuisson prolongée. --- Apul. M. 4, 22.
  
  
• cŏquĭto, āre [coquo] : - intr. - faire cuire souvent. --- Plaut. d. P. Fest. 61, 18.
  
  
• cŏquo, ĕre, coxi, coctum : - tr. -
             - formes trouvées dans les mss : quoquo, coco.
          1 - cuire, faire cuire, aliquid, qqch [solide ou liquide].
             - qui illa coxerat, Cic. Tusc. 5, 98 : celui qui avait fait le repas.
             - cibaria cocta, Liv. 29, 25, 6, etc. : blé cuit (biscuit).
             - coquere aliquid ex oleo, Cels. 5, 177 : faire bouillir qqch dans l'huile. ---  Scrib. Comp. 252.
             - abst. coquere : faire la cuisine.
             - si nusquam coctum is, quidnam cenat Juppiter ? Plaut. Ps. 3, 2, 56 : si personne ne te prend pour faire la cuisine, de quoi soupe Jupiter ? --- Plaut. Aul. 325; 429; Ter. Ad. 847.
             - plur. n. cocta, Suet. Cl. 38, 2 : aliments cuits. --- voir cocta, f. 
          2 - brûler, fondre [chaux, métal, etc.]. --- Cato, Agr. 16; 38, 4, etc. ; Plin. 31, 111, etc.
             - coctus later, Mart. 9, 75, 2 : brique cuite [opp. crudus], cf. Cat. Agr. 39,2.
             - agger coctus, Prop. 3, 11, 22 : mur de briques cuites.
             - robore cocto, Virg. En. 11, 553 : d'un bois durci au feu.
             - coquere : brûler [martyres]. --- Lact. Mort. 13, 3. 
          3 - mûrir, faire mûrir. --- Cato, Agr. 112, 2; Varr. R. 1, 7, 4, etc. ; Virg. G. 2, 522; Cic. CM 71. 
          4 - qqf. dessécher, brûler. --- Varr. R. 3, 14, 2, Virg. G. 1, 66.
          5 - digérer.
             - confectus coctusque cibus, Cic. Nat. 2, 137 : l'aliment élaboré et digéré. ---  (2, 136).
             - au fig.
          6 - mûrir, méditer, couver, machiner.
             - coquere bellum, Liv. 8, 36, 2 : préparer sourdement la guerre (3, 36, 2).
             - coctus : habile en; versé dans.
             - juris coctiores non sunt quam, etc. Plaut. Pœn. 584 : ils ne sont pas plus retors dans la connaissance du droit que...
          7 - tourmenter, inquiéter. 
             - egomet me coquo et macero et defetigo, Plaut. Trin. 225 :  je me consume (de chagrin), je me dévore, je m'épuise.
             - (cura) quæ te coquit, Cic. Sen. 1, 1 : souci qui tourmente ton âme.
             - si sollicitudo oratorem coquit, Quint. 12, 10, 77 : si l'orateur se consume en efforts inquiets. --- Sil. 14, 103; Virg. En. 7, 345.
  
  
• cŏquŭla (cŏcŭla), æ, f. : cuisinière.
  
  
• cŏquŭlum, i, n. : c. cŏcŭlum.
  
  
• cŏquus (cŏcus), i, m. [coquo] :  cuisinier. --- Plaut., Ter. ; Cic. Amer. 134.
             - cocus edit Neptunum, Venerem, Cererem : le cuisinier mange Neptune, Vénus, Cérès. --- Næv.  
             - voir hors site l'article de P. Festus.
  
  
• cŏr, cordis, n. :
             - nom. acc. plur. corda; gén. plur. cordium, rare.
             - cf. gr. καρδία.
          1 - cœur [viscère]. --- Cic. Div. 1, 119 ; Cels. 4, 1.
          2 - estomac. --- Hor. S. 2, 3, 28.
          3 - le siège des sentiments, cœur, âme, sentiment.
             - facinus magnum timido cordi credere, Plaut. Ps. 565 : (c'est une bêtise) de confier une grande entreprise à un cœur craintif.
             - tibi nuptiæ hæ sunt cordi, Ter. And. 328 : ce mariage te tient à cœur.
             - cordi est alicui + inf. ou prop. inf. : qqn a à cœur de, qqn tient absolument à.
             - credo rem Antiatem diuturniorem manere dis cordi fuisse, Liv. 6, 9 : les dieux, j'imagine, avaient pris à cœur de prolonger la durée d'Antium.  --- Plaut. Most. 823; Liv. 28, 20, 7; Liv. 9, 1, 4.
             - cordi habere aliquid : avoir qqch à cœur. --- Gell. 2, 29, 20 ; 17,19, 6 ; 18, 7, 3.
             - cordi est is mihi, Cic. : j'ai beaucoup d'affection pour lui.
             - evenit facile quod diis cordi esset, Liv. 1, 39, 4 : ce que les dieux avaient à cœur se réalisa facilement.
             - meum cor, Plaut. Pœn. 367 : mon cher cœur ! (t. d'amitié).
             - corde spernere, Plaut. : mépriser cordialement, mépriser du fond du cœur.
             - corde amare ou corde atque animo suo : aimer de tout cœur. --- Plaut. Cap. 420; Truc. 177.
             - cor spectantis tangere, Hor. P. 98 : toucher le cœur du spectateur.
             - dabo pavorem in cordibus eorum in regionibus hostium, Vulg. Lev. 26, 36 : je ferai venir la peur dans le cœur de ceux qui survivront dans les pays de leurs ennemis.
          4 - le siège de l'intelligence, sagesse, bon sens.  
             - neque te quicquam sapere corde neque oculis uti ? Plaut. Mil. 2, 3, 65 : et (veux-tu que je te fasse avouer) que tu as totalement perdu la raison et que tu ne sais pas voir.  
             - qui propter hæsitantiam linguæ stuporemque cordis cognomen ex contumelia traxerit, Cic. Phil. 3, 16 : qui dut ce honteux surnom aux entraves de sa langue et à la stupidité de son âme.
             - cui cor sapit, Cic. Fin. 2, 24 : celui qui est sain d'esprit. -- Enn. An. 374; Plaut. Mil. 779; Ter. Phorm. 321; Lucr. 2, 537; 5, 1107; Cic. Fin. 2, 91.
             - souvent poét.  corda = animi. --- Lucr. 3, 894, etc.
             - levisomna canum fido cum pectore corda, Lucr. 5, 864 : les chiens au sommeil léger et au cœur fidèle.
             - lecti juvenes, fortissima corda, Virg. En. 5, 729 : l'élite de la jeunesse, les cœurs les plus intrépides.
             - (Dominus) manifestabit consilia cordium, Vulg. 1 Cor. 4, 5 : (le Seigneur) rendra manifestes les desseins des cœurs.
            - populus hic labiis me honorat, cor autem eorum longe est a me, Vulg. Matth. 15, 8 : ce peuple m'honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi.
  
  
• cora :
          1 - cŏra, æ, f. : prunelle, pupille (de l'œil). --- Aus. Ep. 16, 59.
             - gr. κόρη.
          2 - Cŏra, æ, f. : Cora (surnom de Proserpine).
             - gr. Κόρη.
             - Inscr. Orell. 2361; cf. Serv. ad Virg. En. 3, 117.
          3 - Cŏra, æ, f. : Cora (ville du Latium, auj. Cori).
             - gr. Κόρα.
             -  voir Coranus.
  
  
• cŏrăcēsĭa, æ, f. [κόραξ] : une plante inconnue (magique). --- Plin. 24, 156.
  
  
• Cŏrăcēsĭum, ĭi, n. : Coracésium (ville de Cilicie). --- Liv. 33, 20.
  
  
• cŏrăcĭcus, a, um, adj. [κόραξ] : relatif au corbeau.
             - cŏrăcĭca, ōrum, n. (s.-ent. sacra) : cérémonies en l'honneur de Mithra. --- Inscr. Orell. 2343.
  
  
• cŏrăcĭno, āre : - intr. - croasser. --- Isid. 12, 7, 43.
  
  
• coracinus :
          1 - cŏrăcĭnus, a, um : de corbeau.
             - gr. κοράκινος.
             - coracinus color : couleur noire (comme celle du corbeau). --- Vitr. 8, 3, 14.
             - coracinum, i, n. : noir de corbeau. --- Dig. 32, 78, 55.
          2 - cŏrăcīnus, i, m. : sorte de poisson.
             - gr. κορακῖνος.
             - Plin. 9, 16, 24, § 57; 9, 18, 32, § 68; Mart. 13, 85.
          3 - Cŏrăcĭnus, i, m. : surnom d'homme. - Mart. 4, 42.
  
  
• Coralis, ĭdis, f. : nom d'une source en Arabie. --- Plin. 6, 150.
  
  
• cŏrălĭtĭcus lapis, m. : marbre blanc du fleuve Coralius. --- Plin. 32, 62.
  
  
• cŏrălĭum, ĭi, n. : c. corallium.
  
  
• Cŏrălius, ĭi, m. : fleuve de Phrygie [le même que le Sangarius]. --- Plin. 6, 4.
  
  
• Cŏralli, ōrum, m. :  les Coralles (peuple de Mésie, sur les bords du Pont-Euxin). --- Ov. P. 4, 2, 37.
  
  
• Coralliba, æ, f. : île de l'Inde. --- Plin. 6, 80.
  
  
• cŏrallĭcus, a, um : Cass. renfermant du corail.
  
  
• cŏrallĭnus, a, um : Inscr. rouge comme le corail.
  
  
• cŏrallis, ĭdis, f. : corallis (une pierre précieuse inconnue).  ---  Plin. 37, 153.
             - gr. κοραλλίς, ίδος.
  
  
• cŏrallĭum, ĭi, n. : corail. --- Cels. 5, 8.
             - ou curallĭum, Plin. 13, 142, etc.; Ov. M. 4. 750, etc.
             - gr. κοράλλιον.
  
  
• cŏrallŏăchātēs, æ, m. : pierre précieuse inconnue. --- Plin. 37, 139.
             - gr. κοραλλοαχάτης.
  
  
• cŏrallum, i, n. : corail. --- Sid. Carm. 11, 110.
             - gr. κόραλλον. 
  
  
• cōrăm : 1 - adv. - en face, vis-à-vis, en tête à tête; publiquement, ouvertement. - 2 - prép. + abl. - en présence de, vis-à-vis de, en face de.
             - coram videre, Cic. Br. 208 : voir sur place (personnellement).
             - coram cum aliquo loqui, Cic. Fam. 6, 8, 3 : parler à qqn de vive voix.
             - coram adesse, Cic. Phil. 13, 33 : être présent personnellement.
             - coram ipse audiat, Liv. 29, 18, 20 : qu'il écoute lui-même ce qui sera dit en sa présence.
             - ut veni coram, Hor. S, 1, 6, 56 : quand je fus devant toi.
             - ut tamquam a præsentibus coram haberi sermo videretur, Cic. Læl. 3 : pour que la conversation semble pour ainsi dire tenue sous nos yeux par des personnes présentes.--- Touratier, Syntaxe latine, p. 425; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994. 
             - traditio coram pugillarium, Suet. Aug. 37 : remise publique de tablettes.
             - coram in os aliquem laudare, Ter. Ad. : louer qqn en face.
             - coram tradere in manus, Plaut. : remettre en mains propres.
             - i tu hinc ad villam, atque istos rastros villico Pisto ipsi facito coram ut tradas in manum, Plaut. Merc. 277 : va de ce pas à la ferme, et remets ces râteaux au fermier Pistus, à lui-même, en mains propres.
             - coram adsum, Cæs. Virg. : me voici.
             - coram et palam : au vu et au su de tout le monde.
             - coram tecum loquar, Cic. : je te parlerai franchement.
             - de his coram loquar, Cic. : je t'en parlerai de vive voix.
             - coram aliquo : en présence de, devant qqn. --- Cic. Br. 88; Pis. 12, etc.
             - senatu coram, Tac. An. 3, 18 : devant le sénat. --- 3, 14 ; 3, 24, etc.
             - cantabit vacuus coram latrone viator, Juv. 10, 22 : le voyageur aux poches vides chantera au nez du voleur. 
             - coram deprehensus : pris en flagrant délit. --- Apul. M. 3, 3, 9; cf. ἐπ αὐτοφώρῳ.    
             - décadent avec gén. - coram noxæ prehensus, Apul. M. 9, 21, 3 : pris en flagrant délit, pris sur le fait. 
             - in coram (incoram) + gén. = coram.
             - in coram omnium, Apul. M. 9, 10, 1 : au vu de tous.
  
  
• Corambis, ĭdis, f. : ville d'Egypte. --- Plin. 6, 179.
  
  
• cŏramblē, ēs, f. : un chou (nuisible à la vue). --- Col. 10, 178.
             - gr. κοράμϐλη, ης.
  
  
• Corānītæ, ārum, m. : peuple de l'Arabie Heureuse. --- Plin. 6, 59.
  
  
• Coranus :
          1 - Cŏrānus, i, m. : nom d'homme. --- Hor. S. 2, 5, 57.
          2 - Cŏrānus, a, um : de Cora (ville du Latium). --- Liv. 8, 19, 5.
             - Cŏrānus lapis, Plin. Isid. : marbre de Cora (= de Carrare).
             - Cŏrāni, ōrum, m. : les habitants de Cora. --- Plin. 3, 63.
  
  
• cŏrārĭus : voir coriarius.
  
  
• Cŏrās, æ, m. : héros fondateur de Cora. --- Virg. En. 7, 672.
  
  
• Cŏrassiæ, ārum, f. : îles de la mer Egée. --- Plin. 4, 70.
  
  
• corax :
          1 - cŏrax, ăcis, m. : - a - corbeau, (oiseau noir; corax = corvus). --- Sol. 40. - b - corbeau (machine de guerre pour abattre les murailles). --- Vitr. 10, 13, 7.
             - gr. κόραξ, ακος.
          2 - Cŏrax, ăcis, m. (acc. -acem, -aca) : Corax. - a - rhéteur syracusain. --- Cic. de Or. 1, 91; [jeu de mots avec corax 1] de Or. 3, 81. - b -  nom d'esclave. --- Plaut. Capt. 657.  
          3 - Cŏrax, ăcis, m. : le mont Corax (en Etolie). --- Liv. 36, 30, 4.
  
  
• Cŏraxi, ōrum, m. : peuple de Colchide. --- Plin. 6, 15.
  
  
• Cŏraxĭcus mons, m. : montagne d'Arménie. --- Plin. 5, 99.
  
  
• corbes, is, f. : c. corbis. --- Charis. 1, 14.
  
  
• corbān :  voir corbona.
  
  
• corbĭcŭla, æ, f. [corbis] : petite corbeille. --- Pall. 3, 10, 6.
  
  
• Corbio : (Lebaigue P. 299)
          1 - Corbĭo, ōnis, m. : Corbion (petit-fils d'Hortensius). --- V. Max. 3, 5, 4.
          2 - Corbĭo, ōnis, f. : Corbion. - a - ville des Eques. --- Liv. 2, 39, 4. - b - ville d'Hispanie. --- Liv. 39, 42, 1.
  
  
• corbis, is, m. : corbeille.
             - abl . corbi Cato, Agr. 136 ; corbe Sest. 82.
             - Col. 11, 2, 99 et f., Cic. Sest. 82.
  
  
• corbīta, æ, f. : navire de transport. --- Plaut. Pœn. 507; Cic. Att. 16, 6, 1.
  
  
• corbĭtor, ōris, m. : sorte d'histrion. --- Fest. 334.
  
  
• corbŏna, æ, f., ou corbān ou corbanās (mot hébreu) : - 1 - trésor (du temple). --- Rufin. Hist. 2, 6, 6. - 2 -  offrande. --- Vulg. Marc. 7, 11.
             - non licet mittere eos in corbanam, Vulg. Mat. 27, 6 : il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré.
             - voir hors site : corban.
  
  
• corbŭla, æ, f. [corbis] : petite corbeille. --- Plaut. Aul. 366 ; Varr. L. 5, 139.
  
  
• corbulo :
          1 - corbŭlo, ōnis, m. : porteur. --- Gloss.
          2 - Corbŭlo, ōnis, m. : Corbulon [général romain]. --- Tac. An. 11, 18, etc.
  
  
• Corchēra, æ, f. : Corcyra. --- Not. Tir. 84, 94.
  
  
• corchŏrus, i, m. et corchŏrum, n. : la corète [plante]. --- Plin. 21, 89; 183.
             - gr. κόρχορος.
             - etiam corchorus inter olera, Erasm. Ad. 621 : la corète aussi fait partie des légumes.
             - autre graphie chorchorus.
  
  
• corcillum, i, n. (dim. de corculum) : petit cœur. --- Petr. 75, 8.
  
  
• corculum :
          1 - corcŭlum, i, n. [cor] : - a - petit cœur. --- Plaut. Most. 986. - b - terme de caresse. --- Plaut. Cas. 837.
          2 - Corcŭlum, i, n. : Corculum (surnom de l’homme avisé que fut Nasica, cousin de Scipion l’Africain). --- cf. P. Fest. 61; Cic. Br. 79.
             - Corculi, ōrum, m. : les Sages (surnom romain).
  
  
• corcŭlus, a, um [cor] : sage, sensé. --- Plin. 7, 118.
  
  
• corcus, i, m. : borborygme. --- M. Emp. 21.
             - cf. κορκορυγή.
  
  
• Corcyra :
          1 - Corcyra, æ, f. : île sur la côte de l'Epire [auj. Corfou]. 
             - gr. Κέρκυρα.
             - Mel. 2, 7, 10; 4, 12, 19; Plin. 4, 12, 19, § 52 sq.; Cic. Fam. 16, 7; 16, 9, 1; Cæs. BC. 3, 3; Nep. Them. 8, 3.
             - Corcyræus, a, um : de Corcyre. --- Cic. Att. 6, 2, 10.
             - Corcyræi, ōrum, m. : les habitants de Corcyre. --- Cic. Fam. 16, 9, 1.
          2 - Corcyra Nigra (Corcyra Melæna) : île sur la côte de l'Illyrie [auj. Curzola].
             - gr. Κόρκυρα Μέλαινα.
             - Mel. 2, 7, 13; Plin. 3, 26, 30, § 152.
  
  
• corda et ses dérivés :  voir chorda.
  
  
• cordācista, æ, m. [cordax 1] : danseur de cordace. --- Capel. 9, 924.
  
  
• cordātē, adv. [cor] : Plaut. sensément. --- Plaut. Mil. 1088.
  
  
• cordātus, a, um [cor] : sage, prudent, avisé, sagace.
             - egregie cordatus homo, Enn. An. 331 : homme d'une haute sagesse.
             - Cic. Rep. 1, 18, 30; Sen. Apoc. 12, 2, v. 7; Vulg. Job, 34, 10.
             - cordatior, Lact. Inst. 3, 20, 2.
  
  
• cordax :
  
          1 - cordax, ācis, m. : - a - le cordace (danse licencieuse). --- Petr. 52, 8. - b - adj. [en parlant du rythme trochaïque] manquant de tenue. --- Cic. Or. 193; Quint. 9, 4, 88.
             - gr. όρδαξ, ακος.
             - cordaces sententiæ, Fronto. : pensées débraillées.
             - voir hors site : cordax.
  
          2 - cordax, ācis (c. cordatus) [cor] : sage, avisé, prudent, sagace. --- Mamert. An. 3, 10.
  
  
• cordĭăcus, a, um (c. cardiacus) : relatif à l'estomac, relatif au cœur. --- Gloss.
  
  
• cordĭcĭtŭs, adv. [cor] : au fond du cœur. --- Sid. Ep. 4, 6.
  
  
• cordĭpŭga, æ, m. f. [cor + pungo] : qui frappe le cœur. --- Gloss. Plac. 5, 58, 39.
  
  
• cordŏlĭum, ĭi, n. : chagrin, dépit cuisant.
  
  
• cordŏlens, entis : relatif à l'estomac, relatif au cœur. --- Schol. Juv. 5, 32.
  
  
• Cordŭba, æ, f. : Cordoue (ville de Bétique). --- Cic. Arch. 26. 
             - Cordŭbensis, e : de Cordoue. --- Plin. 34, 4.
             - Cordŭbenses, ĭum, m. : les habitants de Cordoue. --- B. Alex. 59.
  
  
• Cordŭēna, æ, f. : la Gordyène [contrée d'Arménie]. --- Amm. 18, 6, 20
             - Cordŭēni, ōrum, m. : habitants de la Gordyène. --- Plin. 6,44.
  
  
• cordūla : c. cordyla. --- Apic. 9, 435.
  
  
• Cordule, n. : nom d'un port du Pont. --- Plin. 6, 11.
  
  
• cordus :
  
          1 - cordus, a, um : c. chordus.
  
          2 - Cordus, i, m. : Cordus (nom d'homme, en part. Cremutius Cordus, historien romain. --- Tac. An. 4, 34).
  
  
• cordyla, æ, f. : jeune thon. --- Plin. 9, 47 ; Mart. 3, 2, 4.
  
  
• Cordylūsa ou Cordylussa, æ, f. : île près de Rhodes. --- Plin. 5, 133.
  
  
• Corellĭus, ĭi, m. : nom d'un agronome. --- Plin. 17, 122.
             - Corelliana castanea, f. : châtaigne de Corellius. --- Plin. 15, 94.
  
  
• Coresē, ēs, f. : île de la mer Egée. --- Plin. 4, 62.
  
  
• Cŏresia : voir Coria.
  
  
• Cŏressus (Cŏressŏs), i, f. : ville de l'île de Céos. --- Plin. 4, 62.
  
  
• Coretus, i, m. : golfe du Palus-Méotide. --- Plin. 4, 84.
  
  
• Coreva : ville de la Zeugitane. --- Anton.
  
  
• Corfidĭus, ĭi, m. : Corfidius (nom romain). --- Cic. Att. 13, 44.
  
  
• Corfīniensis, e : voir Corfinium.
  
  
• Corfīnĭum, ĭi, n. : Corfinium (ville du Samnium, ville des Pæligni). --- Cæs. BC. 1, 15, 6.
             - Corfīnĭensis, e : de Corfinium.
             - Cæsaris clementia Corfiniensis, Cic. Att. 9, 16, 1 : la clémence de César à [après la prise de] Corfinium.
             - Pompeius his rebus cognitis, quæ erant ad Corfinium gestæ, Luceria proficiscitur Canusium atque inde Brundisium, Cæs. BC. 1, 24, 1 : Pompée, instruit de ce qui s'était passé à Corfinium, quitte Lucéria pour Canusium et ensuite pour Brindes. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 392; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
             - Corfīnĭenses, ĭum, m. : les habitants de Corfinium. --- Cæs. BC. 1, 21, 5.
             - Corfīnĭus, a, um : de Corfinium. --- Grom. 228, 18.
  
  
• corgō, adv. arch. (= profecto) : assurément. --- P. Fest. 37, 6.
  
  
• Cŏrĭa, æ, f. : Coria (surnom de Minerve chez les Arcadiens). --- Cic. Nat. 3, 59.
             - gr. Κορία
  
  
• cŏrĭācĕus, a, um : de cuir. --- Amm. 24, 3, 11.
  
  
• cŏrĭāgĭnōsus, a, um [coriago] : atteint de coriage. --- Veg. 2, 10, 2. 
  
  
• cŏrĭāgo, ĭnis, f. : coriage [maladie touchant la peau des bovins]. --- Col. 6, 13, 2.
  
  
• cŏrĭandrātus, a, um : garni de coriandre. ---  Apic. 8, 388.
             - ccŏrĭandrātum, i, n. : eau de coriandre. --- Apic. 9, 410.
  
  
• cŏrĭandrum, i, n. (cŏrĭandrus, i, f.) : coriandre (plante).
  
  
• cŏrĭārĭus, a, um [corium] : relatif au cuir.
             - coriarius frutex, Plin. 24, 91 : le sumac des corroyeurs.
             - cŏrĭārĭus, ĭi, m. : corroyeur. --- Plin. 17, 51.
  
  
• Coricæ : voir Corycæ.
  
  
• cōrĭgĭa : voir corrigia. --- Diocl. 10, 19.
  
  
• Corinæum, i, n. : ville de Chypre. --- Plin. 5, 130.
  
  
• Cŏrĭnæus, a, um : voir Corynæus.
  
  
• Corinenses, ĭum, m. : habitants d'une ville de l'Italie inférieure. --- Plin. 3, 105.
  
  
• Corinĭum, ĭi, n. : ville d'Illyrie. --- Plin. 3, 140.
             - Corinĭensis, e : de Corinium. --- CIL 3, 2883. 
  
  
• Corinna, æ, f. : Corinne. - 1 - poétesse grecque. --- Prop. 2, 3, 21. - 2 - femme chantée par Ovide. --- Ov. Tr. 4, 10, 60.
  
  
• Cŏrinthĕus : c. Corinthius. --- Isid. 15, 1, 45.
  
  
• Cŏrinthĭăcus, a, um : de Corinthe. --- Liv. 26, 26, 2.
  
  
• cŏrinthĭārĭus, ĭi, m. : - 1 - gardien des bronzes de Corinthe --- CIL 6, 5900. - 2 - amateur de bronzes de Corinthe. --- cf. Suet. Aug. 70, 2.
  
  
• Cŏrinthĭensis, e : de Corinthe. --- Tac. An. 5, 10.
             - Cŏrinthĭenses, ĭum, m. : - a - les Corinthiens. --- Apul. M. 10, 35. - b - étrangers résidant à Corinthe. --- P. Fest. 60, 11.
  
  
• Cŏrinthĭus (Cŏrinthĕus), a, um : de Corinthe.
             - Corinthius ager, Cic. Agr. 1, 2 : territoire de Corinthe.
             - columnæ Corinthiæ, Vitr. : l'ordre corinthien.
             - Corrinthium æs, Cic Att. 2, 1, 11 : bronze de Corinthe.
             - Corinthia vasa, Cic. Amer. 133 : vases de Corinthe.
             - Cŏrinthĭa (s.-ent. vasa), Plin. 37, 29 : vases de Corinthe.
             - Cŏrinthĭus, ĭi, m. : un Corinthien.
             - Cŏrinthĭa, æ, f. : une Corinthienne.
             - Cŏrinthĭi, ōrum, m. : les Corinthiens. --- Cic. Mur. 31.
  
  
• Cŏrinthus, i, (Cŏrinthŏs, i, acc. -ŏn), f. (Inscr. m.) : Corinthe (ville de Grèce, située sur l’isthme du même nom).
             - gr. Κόρινθος.
             - Corinthos, 1, f. --- Flor. 2, 16, 1.
             - Corinthum, plenissimam rerum omnium, sustulit, Cic. Verr. 2, 1 : il prit Corinthe, ville qui regorge de tout.
             - Corinthum, patres vestri, totius Græciæ lumen, exstinctum esse voluerunt, Cic. : Corinthe, cette lumière de toute la Grèce, vos pères ont voulu qu'elle fût éteinte (exstinctum s'accorde avec lumen, nom neutre apposé à Corinthum, qui est du féminin).
  
  
• Cŏrĭŏlānus, a, um [Corioli] : de Corioles (ville du Latium). --- Liv. 3, 71, 7.
             - Cŏrĭŏlānus, i, m. : Coriolan (surnom de C. Marcius, général romain, vainqueur de Corioles).  --- Liv. 2, 40, 1.
             - numne, si Coriolanus habuit amicos, ferre contra patriam arma illi cum Coriolano debuerunt ? Cic. Læl. 36 : si Corolian a eu des amis, devait-il porter avec lui les armes contre la patrie ? --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 110, éd. Vuibert.
             - Cŏrĭŏlāni, ōrum, m. : les habitants de Corioles.  --- Plin. 3, 69.
  
  
• Cŏrĭŏli, ōrum, m. : Corioles (ville du Latium). --- Liv. 2, 33, 5.
             - Q. Marcius, dux Romanus, qui Coriolos ceperat ... usque ad quintum miliarium urbis accessit, oppugnaturus etiam patriam suam, legatis qui pacem petebant, repudiatis, nisi ad eum mater Veturia et uxor Volumnia ex urbe venissent, quarum fletu et deprecatione superatus removit exercitum, Eutr. 1, 15 : (on chassa de Rome) Quintus Marcius, général romain, qui avait pris Corioles ... il arriva jusqu’à cinq milles de Rome, résolu d’assiéger sa patrie même, sourd aux propositions de paix des ambassadeurs; mais Véturie sa mère, et Volumnie sa femme, se rendirent de Rome à son camp : vaincu par leurs larmes et par leurs prières, il éloigna son armée.
  
  
• cŏrĭŏn, ii, n. : millepertuis (plante). --- Plin. 26, 85.
             - gr. κόριον.
  
  
• Coriosvelītes, um, m. (c. Curiosolites) : les Curiosolites (peuple de la Gaule Armoricaine). --- Plin. 4, 107.
  
  
• Cŏriovallum, i, n. : ville de Belgique. --- Anton.
  
  
• Cŏrippus, i, m. : Corippe (poète chrétien).
  
  
• cŏrissum (cŏrissŏn), i, n. : ive muscade (plante). --- Plin. 26, 85.
             - autre nom chamæpitys.
  
  
• cŏrĭum, ĭi, n. : 
             - gr. κόριον.
          1 - peau (des animaux), cuir, robe, fourrure. --- Cato, Agr. 135, 3 ; Cic. Nat. 2, 121.
          2 - peau de l'homme (dans la langue familière). 
             - corium concidere alicui, Plaut. Amp. 85 ; corium petere (alicujus), Cic. Tull. 54 : tanner le cuir à qqn, fustiger qqn.
             - ludere suo corio, Mart. 3, 16, 4 (de alieno corio, Apul. M. 7, 11) : risquer sa peau (celle d'autrui).
             - canis a corio numquam absterrebitur uncto, Hor. S. 2, 5, 93 : on n'arrache jamais à un chien un morceau de viande bien gras.
             - cf. gr. χαλεπὸν χορίῳ (= χορίου) κύνα γεῦσαι : il est fâcheux de laisser un chien goûter aux tripes.
          3 - enveloppe, écorce, peau des arbres et des fruits. --- Plin. 15, 112; Dig. 32, 52.
          4 - courroie, lanière, fouet. --- Plaut. Pœn. 139.
          5 - surface, superficie, couche.
             - corium arenæ, Vitr. 7, 3, 8 : couche de sable.
      
  
• cŏrĭus, ĭi, m. arch. : c. corium. --- Plaut. Pœn. 139; Varr. Men. 135.
             - voir hors site l'article de P. Festus.
             - jam tibi tuis meritis crassus corius redditus est : et déjà, pour digne récompense, on t'a rendu le cuir épais.
  
  
• Cormălŏs, i, m. : fleuve d'Eolie. --- Plin. 5, 122.
  
  
• Cormăsa, ōrum, n. : Cormases (ville de Pisidie). --- Liv. 38, 15.
  
  
• Cornacātes, um ou ĭum, m. : habitants de Cornacum [ville de Pannonie]. --- Plin. 3, 148.
  
  
• cornārĭus : c. cornuarius. --- Gloss.
  
  
• Cornē, ēs, f. : ville du Latium. --- Plin. 16, 242.
  
  
• Cornēlĭa, æ, f. : Cornélie. - 1 - fille de Scipion l'Africain, mère des Gracques. --- Cic. Br. 211. - 2 - femme de César. --- Suet. Cæs. 1, 1. - 3 - femme de Pompée. --- Luc. 2, 349.
  
  
• Cornēlĭānus, a, um : relatif à un Cornélius ou à la famille Cornélia.
             - Corneliana ou Cornelia castra, n. : Camp de Scipion [lieu d'Afrique]. --- Cæs. BC. 2, 24, 2.
             - Corneliana, æ, f. (s.-ent. oratio) : discours de Cicéron pour un certain L. Cornélius.
  
  
• Cornelius :
          1 - Cornēlĭus, ĭi, m. : Cornélius (nom d'une gens).
          2 - Cornēlĭus, a, um : de Cornélius.
             - Cornelia gens : la famille Cornélia. --- Cic. Leg. 2, 56.
             - Corneliæ leges : les lois Cornéliennes (au nombre de quinze, portées pour la plupart par Cornélius Sylla).
             - castra Cornelia : Plin. le camp Cornélius (camp de Scipion).
             - Forum Cornelium : ville de Cisalpine, fondée par Cornélius Sylla. --- Cic. Fam. 12, 5, 2.
  
  
• Cornensis, e : de Cornus. --- Inscr.
  
  
• cornĕŏlus, a, um [corneus] : - 1 - de corne, de la nature de la corne. --- Cic. Nat. 2, 144. - 2 - dur comme la corne. --- Petr. 43, 7.
  
  
• cornesco, ĕre : - intr. - se changer en corne, devenir corné. --- Plin. 11, 162.
  
  
• cornētum, i, n. [cornus] : lieu planté de cornouillers. --- Varr. L. 6, 146.
  
  
• corneus :
  
          1 - cornĕus, a, um [cornu] : 
          a - de corne, fait en corne, en forme de corne. --- Cic. Nat. 1, 101; Ov. M. 1, 697.
          b -  corné, qui a l'apparence de la corne. --- Plin. 37, 89.
          c - dur comme de la corne. --- Plin. 31, 102 ; Pers. 1, 47.
  
          2 - cornĕus, a, um [cornus] : de cornouiller. --- Cato, Agr. 18, 9; Virg. En. 3, 22.
  
  
• cornicen :
          1 - cornĭcĕn, ĭnĭs, m. [cornu + cano] : sonneur de cor. --- Liv. 2, 64, 10.
          2 - Cornĭcĕn, ĭnĭs, m. : Cornicen ( surnom dans la gens Oppia). --- Liv. 3, 35, 11.
  
  
• Cornĭcĭnus, i, m. : c. Cornicen. --- Cic. Att. 4, 2, 4.
  
  
• cornīcor, āri [cornix] : - intr. - croasser, jacasser. --- Pers. 5, 12 ; Hier. Ep. 125, 16.
  
  
• cornīcŭla, æ, f. [cornix] : petite corneille. --- Hor. Ep. 1, 3, 19 ; Vulg. Baruch. 6, 53.
  
  
• cornĭcŭlans, antis [corniculum] : qui est dans son croissant (en parl. de la lune). --- Amm. 20, 3, 1; Sol. 32, 17.
  
  
• Cornĭcŭlānus, a, um : de Corniculum.
  
  
• Cornĭcŭlārĭa, æ, f. : titre d'une comédie perdue de Plaute. --- Varr. L. 5, 153.
  
  
• cornĭcŭlāris, e : 
          1 - en forme de croissant (à propos de la lune). --- lat. tardif. 
          2 - de cor ou de bois de cerf. --- lat. tardif.
  
  
• cornĭcŭlārĭus, ĭi, m. [corniculum] : 
             - voir hors site : cornicularius.
          1 -  corniculaire, qui porte le corniculum [soldat attaché à un officier]. --- V. Max. 6, 1, 11; Suet. Dom. 17, 2; Frontin. Strat. 3, 14, 1.
          2 - secrétaire d'un magistrat. --- Firm. Math. 3, 5, 26; Cod. Th. 8, 15, 3.
  
  
• cornĭcŭlātus, a, um : c. corniculans. --- Apul. Socr. 1.
  
  
• corniculum :
             - Lebaigue P. 299 et P. 300.
  
          1 - cornĭcŭlum, i, n. [cornu] : 
             - voir hors site : corniculum.
          a - petite corne, antenne d'insecte, de papillon. --- Plin. 11, 100.
          b - petit entonnoir. --- Col. 7, 5, 15.
          c -  aigrette en métal [récompense militaire]. --- Liv. 10, 44, 5; Suet. Gram. 9. 
       
          2 - Cornĭcŭlum, i, n. : Corniculum (ville du Latium). --- Liv. 1, 38, 4.
             - Cornĭcŭlānus, a, um : de Corniculum. --- Ov. F. 6, 628.
  
  
• cornĭcŭlus, i, m. : office de corniculaire. --- Cod. Th. 1, 15, 11.
  
  
• cornĭfĕr, ĕra, ĕrum [cornu + fero] : qui a des cornes. --- Lucr. d. Macr. S. 6, 5, 3.
  
  
• Cornĭfĭcĭus, ĭi, m. : Cornificius (nom d'homme; notam. celui d'un rhéteur, contemporain de Cicéron). --- Cic. Fam. 12, 17, 2; Quint. 3, 1, 21.
  
  
• cornĭfrons, frontis [cornu + frons] : qui a des cornes au front. --- Pac. Tr. 349.
  
  
• cornĭgĕr, ĕra, ĕrum [cornu + gero] : cornu. --- Lucr. 3, 751; Ov. M. 7, 701. 
             - cornigera, ōrum, n. : les bêtes à cornes. --- Plin. 11, 212.
             - cornigera, æ, f. : biche. --- Carm. Epigr. 1800, 2.
  
  
• cornipĕdus, a, um  [cornu + pes] : qui a des pieds de corne. --- Drac. Carm. 7, 81.
  
  
• cornipes [cornu + pes] :
          1 - cornĭpēs, pĕdis : qui a des pieds de corne. --- Virg. En. 6, 591.
          2 - cornĭpēs, pĕdis : - a - m. f. cheval, cavale. --- Sil. 3, 361. - b - m. le centaure Chiron. --- Claud. Ruf. 2, 180.
  
  
• cornĭpĕta : c. cornupeta. --- Gloss.
  
  
• Corniscarum divarum locus : endroit au-delà du Tibre (ainsi nommé à cause des corneilles consacrées à Junon).
             -  Corniscārum divarum locus erat trans Tiberim cornicibus dicatus, quod in Junonis tutelā esse putabantur, P. Fest. p. 64, 7; cf. Inscr. Grut. 88, 14.
  
  
• cornix, ĭcis, f. : corneille (oiseau).
             - cornicum oculos configere, Cic. Mur. 25 : crever les yeux des corneilles (= tromper ceux qui voient clair).
             - [abrév.] cornici oculum, ut dicitur, Cic. Flac. 46 = il trompa plus habile que lui.
             - aquæ augur cornix, Horace. O. 3, 17, 12 : la corneille qui annonce la pluie.
  
  
• cornocĕrăsum, i, n. [cornum + cerasum] : merise. --- Serv. G. 2, 18.
  
  
• cornū, cornūs, n. :
             - voir hors site : cornu.
             - autres déclinaisons : cornŭs, ūs, m. (Cic. Nat. 2, 149; Prisc. 6, 5, 77) --- cornum, i, n. (Ter. Eun. 775; Lucr. 2, 388,- Varr. R. 3, 9,14)
             - qqf. gén. sing. cornū ou cornuis --- abl. plur. cornuis (Capel), cornubus (Capel).
          1 - corne (de taureau, de bélier...); bois (de cerf); au fig. force, courage.
             - dente lupus, cornu taurus petit, Hor. S. 2 : le loup attaque de la dent, et le taureau de la corne.
             - suo capiti præbebat cornibus umbras, Ov. M. 10 : (le cerf) avait la tête à l'ombre grâce à ses bois.
             - cornua sumere, Ov. : s'enhardir, prendre courage.
             - cornua alicui obvortere. Plaut. Ps. 1021 : montrer les dents à qqn (tourner ses cornes contre qqn).
             - venerunt capiti cornua meo, Ov. Am. 3, 11 : le courage m'est venu.
             - addis cornua pauperi Hor. O. 3, 21, 18 : tu m'inspires de l'audace malgré ma pauvreté.
                    En gén. tout objet dont la substance ressemble à la corne, ou qui a la forme d'une corne, ou qui est fait de corne.
          2 - aile d’armée.
             - cornu dextrum : l’aide droite.
             - cornu sinistrum : l’aile gauche.
             - equitatum omnem in cornibus locat, Sall. J. 49, 6 : il place toute la cavalerie aux ailes.
             - ipse a dextro cornu prœlium commisit, Cæs. BG. 1 : lui-même engagea le combat par l’aile droite.
             - cornu inclinante, Aur.-Vict. : comme son aile pliait.
             - cum septimæ legionis tribunis esset nuntiatum quæ in sinistro cornu gererentur, Cæs. BG. 7 : comme les tribuns de la septième légion avaient appris ce qui se passait à l’aile gauche.
             - au fig. cornua disputationis tuæ commovere, Cic. Div. 2 : ébranler le front de ton argumentation.
          3 - au plur. cornes de colimaçon, pinces d'écrevisse, défenses d'éléphant.
             - Varr. L. L. 7, § 39 Müll.; Plin. 8, 3, 4, § 7; 18, 1, 1, § 2.
             - cornu Indicum, Mart. 1, 73, 4 : ivoire.
          4 - corne du pied de certains animaux, sabot.
             - solido graviter sonat ungula cornu, Virg. G. 3 : le sabot résonne profondément sous sa corne solide.
          5 - bec des oiseaux.
             - Ov. M. 14, 502.
          6 - cornée de l'œil.
             - Plin. 11, 37, 55, § 148.
          7 - cor, cornet, trompe, trompette (en corne).
             - Varr. L. L. 5, § 117 Müll.), Lucil. d. Non. p. 265, 5; Lucr. 2, 620; Virg. En. 7, 615; Ov. M. 1, 98; 3, 533; Hor. O. 1, 18, 14; 2, 1, 17; Juv. 2, 90; 6, 315.
          8 - arc.
             - Ov. M. 5, 383; Virg. Egl. 10, 59; Suet. Nero, 39.
          9 - lanterne (de corne).
             - Plaut. Am. 1, 1, 185; cf. Lucr 2, 388; and Plin. 11, 16, 16, § 49.
        10 - entonnoir (fait d'une corne).
             - Virg. G. 3, 509.
        11 - corne à boire.
             - Calp. Ecl. X, 48 ; Plin. 11, 45.
        12 - vase à l'huile, huilier.
             - Hor. S. 2, 2, 61.
        13 - au plur. cornes, extrémités de la lyre.
             - Cic. Nat. 2, 59.
        14 - c. corniculum cimier, pointe, aigrette en métal (sur le casque).
             - Liv. 27, 33 ; Virg. En. 12, 89.
        15 - au plur. extrémités d'une vergue.
        16 - au plur. extrémités du bâton autour duquel on enroulait les livres.
        17 - au plur. cornes de la lune, croissant de la lune.
             - tres aberant noctes, ut cornua tota coirent efficerentque orbem, Ov. M. 7 : il fallait encore trois nuits pour voir les cornes de la lune se réunir et former un disque.
        18 - au plur. bras (d'un fleuve).
             - septem digestus in cornua Nilus, Ov. M. 7 : le Nil qui se divise en sept bras.
        19 - cime, sommet (d'une montagne).
        20 - pointe de terre, langue de terre, promontoire.
             - Ov. M. 5, 410; Cæs. d. Cic. Att. 9, 14, 1; Plin. 4, 21, 35, § 113.
        21 - bout, extrémité, pointe (d'un objet), côté, coin, angle.
             - in duobus velut cornibus Græciæ, Liv. 35 : aux deux ailes de la Grèce, pour ainsi dire (= aux extrémités de la Grèce).
             - in cornibus comitii positæ statuæ, Plin. 34 : statues érigées dans les angles de la place des Comices.
             - judiciis adsidebat in cornu tribunalis, Tac. An. 1, 75 : il assistait aux jugements ordinaires, assis dans un coin du tribunal.
               - voir hors site dicolat-angl
  
  
• cornŭālis, e [cornu] : - 1 - de corne. - 2 - en demi-lune. --- Grom. 103, 11.
             - cornualis concertatio, Cass. Var. 1, 37 : combat à coup de cornes.
  
  
• cornŭārĭus, ĭi, m. [cornu] : fabricant de cors, de trompettes. --- Dig. 50, 6, 6.
  
  
• cornŭātus, a, um [cornu] : courbé. --- Poēt. d. Varr. L. 1, 7, 25.
  
  
• cornūcōpĭa (mieux cornu cōpĭa), æ, f. : corne d'abondance (corne d'Amalthée). --- Plaut. Ps. 671; cf. Hor. O. 1, 17, 16.
  
  
• Coraufĭcĭus, arch. pour Cornificius. --- cf. CIL 1, 1087.
  
  
• cornŭlum, i, n. [cornu] : petite corne. --- Apic. 8, 339.
  
  
• cornum :
          1 - cornum, i, n. = cornu. --- Ter. Eun. 775; Lucr. 2, 388 ; Varr. R. 3, 9, 14.
          2 - cornum, i, n. : - a - cornouiller (aussi dur que la corne). - b - cornouille.
             - cornum maxime audit sorbus, carpinus, buxus, postea tilia, Plin. 16, 226 : au cornouiller s'unissent de préférence le sorbier, le charme, le buis, puis le tilleul. 
             - quinquennis oleas est (= edest) et silvestria corna, Hor. S. 2, 2, 57 : il se nourrit d'olives de cinq ans et de cornouilles sauvages.
             - quid, si rubicunda benigni corna vepres et pruna ferant ? Hor. Ep. 1, 16, 8 : que dirais-tu de voir les buissons bienveillants porter de rouges cornouilles et des prunes ?. --- Virg. G. 2, 34; id. En. 3, 649; Ov. M. 1, 105; 8, 665; 13, 816; Col. 12, 10, 3.
             - cornum : bois de cornouiller = javelot. --- Ov. M. 8, 408.
  
  
• cornŭpĕta, æ, m. [cornu + peto] : qui frappe des cornes, qui attaque à coups de cornes. --- Vulg. Exod. 21, 29.
  
  
• cornus :
  
          1 - cornus, cornus, m. : c. cornu. --- Cic. Nat. 2, 149 ; Prisc, 6, 5, 77.
  
          2 - cornus, corni, f. : - a - cornouiller. --- Virg. G. 2, 448; Col. 5, 7, 1. - b - javelot, lance (en bois de cornouiller). --- Virg. En. 9, 698.
  
          3 - cornŭs, ūs, f. : cornouiller. --- Varr. R. 3,16, 22; Plin. 16, 228; Sil. 4, 550; Stat. Th. 7, 647.
  
          4 - Cornus, i, f. : Cornus (ville de Sardaigne). --- Liv. 23, 40, 5.
  
  
• cornūta, æ, f. [cornutus] : - 1 - bête à cornes. --- Varr. R. 2, 7, 2. - 2 - raie cornue (poisson de mer). --- Plin. 32, 145.
  
  
• cornutus :
  
          1 - cornūtus, a, um : qui a des cornes, cornu.
             - elephanti, id est quadripedes cornutæ, Varr. L. L. 7, § 39 : les éléphants, c'est-à-dire, des quadripèdes cornus.
             - cornuta luna, Amm. 14, 2, 2 : la lune dans son croissant.
             - cornuti, ōrum, m. (= tauri), Att. ap. Non : les taureaux.
             - cornutus syllogismus (= ceratina), Hier. Ep. 69 : argument cornu, argument captieux.
             - voir cornuta.
  
          2 - Cornūtus, i, m. : Cornutus (surnom romain) ; [en part.] Annæus Cornutus, philosophe maître de Perse. --- Gell. 2, 6, 1.
  
  
• cornŭum, i, n. : poids grec. --- Isid. 16, 25, 10.
             - gr. κεράτιον.
  
• corocottās : voir crocottas.
  
  
• Cŏrœbus, i, m. : Corèbe. - 1 - un Troyen qui périt au siège de Troie. --- Virg. En. 2, 341. - 2 -  un peintre grec. --- Plin. 35, 146.
             - gr. Κόροιϐος.
             - Corœbus, Mygdonides, Virg. En. 2, 341 : Corèbe, le fils de Mydon.
  
  
• Corolĭa, æ, f. : ville de l'Arabie Heureuse. --- Plin. 6, 154.
  
  
• 
  cŏrŏlĭtĭcus : voir coraliticus.
  
• cŏrolla, æ, f. [corona] : petite couronne, feston de fleurs, guirlande. --- Plaut. Bac. 70; Plin. 8, 13.
  
  
• cŏrollārīa, æ, f. : - 1 - bouquetière. --- CIL 6, 3486.  - 2 - titre d'une comédie de Nævius. --- Varr. L. 7, 60.
  
  
• cŏrollārīum, ĭi, n. [corolla] :  
          1 - petite couronne (donnée comme récompense aux acteurs). --- Plin. 21, 5.
          2 - ce qui est donné par-dessus le marché, pourboire, gratification. --- Cic. Verr. 4, 49; Phæd. 5, 7, 34.
          3 - corollaire (conséquence d'une démonstration). --- Boēt. Consol. 3, pros. 10.
  
  
• corona :
  
          1 - cŏrōna, æ, f. : 
             - cf. gr. κορώνη : objet recourbé.
          a - couronne. --- Plaut. Men. 463; Cic. Fl. 75.
             - sub corona vendere, Cæs. BG. 3, 16, 4 : vendre des prisonniers de guerre [on les exposait en vente couronnés de fleurs].
             - regni corona, Virg. : couronne royale, diadème.
             - muralis corona, Liv. : couronne murale (qui se donnait à celui qui était entré le premier dans une ville assiégée).
             - castrensis (vallaris) corona : couronne vallaire (accordée à celui qui avait pénétré le premier dans un camp ennemi).
             - civica corona : couronne civique (couronne de chêne qui se donnait à celui qui avait sauvé la vie à un citoyen).
             - navalis (rostrata) corona : couronne navale (qui se donnait à celui qui, dans un combat naval, sautait le premier dans un vaisseau ennemi).
             - obsidionalis corona : couronne obsidionale (donnée au général qui a fait lever un siège).
             - triumphalis corona : couronne triomphale, couronne du triomphateur.
             - corona (fidei), Lact. : couronne du martyre.
             - fig.
          b - cercle, assemblée, réunion, auditoire ; [en part., cercle formé par les assistants dans les débats judiciaires]. --- Cic. Fl. 69 ; Fin. 2, 74.
             - quid tu, Brute ? possesne (dicere), si te ut Curionem quondam contio reliquisset ? --- ego vero, inquit ille ...  si a corona relictus sim, non queam dicere, Cic. Brutus, 192 : Brutus, pourrais-tu parler, si le public venait à t'abandonner comme le fut autrefois Curion ? --- eh bien, oui, dit-il, si j'étais abandonné par l'auditoire, je ne serais pas capable de parler. --- syntaxe latine Ernout et Thomas n° 379; éd. Klincksieck
          c - ligne d'une armée assiégeante, cordon de troupes. --- Cæs. BG. 7, 72, 2; Liv. 23, 18, 5.
          d - ligne de soldats qui défendent une enceinte. --- Liv. 4, 19, 8.
          e - larmier, corniche. --- Curt. 9, 4, 30.
          f - circuit, pourtour d'un champ. --- Cato Agr. 6, 3. 
         g - couronne [art vétérinaire]. --- Col. 6, 29, 3.
         h - cercle lumineux autour du soleil, halo. --- Sen. Nat. 1, 2.
  
          2 - Cŏrōna, æ, f. : la Couronne d'Ariane ou la Couronne australe (constellations). --- Cic. Arat. 351; Ov. M. 8, 181.
  
  
• Cŏrōnæ, ārum, m. : les Couronnes (personnages mythiques, cf. Ov. M. 13, 698).
  
  
• Cŏrōnæus, a, um : de Coronée.
  
  
• cŏrōnālis, e : de couronne.
             - flammis coronalibus dĕūrĕre, Apul. M. 1, 10 : brûler dans les flammes provenant d'une couronne.
  
  
• cŏrōnāmĕn, ĭnĭs, n. [corona] : couronne. --- Apul. M. 11, 9.
  
  

• cŏrōnāmentum, i, n. [corona] : - 1 - plante (fleur) propre à faire des couronnes. --- Cato, Agr. 8, 2. - 2 - couronne. --- Tert. Coron. 1.

  
  
• coronārĭus, a, um : - 1 - de couronne, destiné à faire une couronne. - 2 - de corniche.
             - coronarium aurum, Cic. Agr. 1, 12 : or coronaire (or envoyé par les provinces à un général et destiné à faire la couronne triomphale).
             - coronarium opus, Vitr. 7, 4, 4 : moulure de corniche.
             - coronārĭus, ii, m. : fabricant de couronnes; marchand de couronnes. --- Plin. 21, 54.
             - coronaria, æ, f. : bouquetière. --- Plin. 21, 4.
  
  
• cŏrōnātĭo, ōnis, f. [corono] : couronnement. --- Aug. Civ. 7, 27.
  
  
• cŏrōnātŏr, ōris, m. [corono] : celui qui couronne. --- Aug. Serm. 165, 4.
  
  
• Cŏrōnē, ēs, f. : Coroné (ville de Messénie). --- Plin. 39, 49, 1.
             - Cŏrōnæus, a, um : de Coroné.
  
  
• Cŏrōnēa (Cŏrōnīa), æ, f. : Coronée (ville de Béotie).
             - Cŏrōnēa, Liv. 33, 29, 6 et Cŏrōnīa, æ, f., Stat. Th. 7, 307
             - Cŏrōnensis, e : de Coronée. --- Liv. 36, 20, 3.
  
  
• Cŏrōneūs, ĕi (ĕos), m. : Coronée (roi de Phocide et père de Coronis). --- Ov. M. 2, 569.
             - gr. Κορωνεύς.
  
  
• Cŏrōnīdēs, æ, m. : le fils de Coronis (= Esculape). --- Ov. M. 15, 624.
             - gr. Κορωνείδης.
  
  
• cŏrōnĭŏla, æ, f. : rose d'automne. --- Plin. 21, 19.
  
  
• coronis :
  
          1 - cŏrōnis, ĭdis, f. : ligne qu'on traçait à la fin d'un livre. --- Mart. 10, 1, 1.
             - gr. κορωνίς.
  
          2 - Cŏrōnis, ĭdis, f. (acc. -ida) : la nymphe Coronis (mère d'Esculape). --- Ov. M. 2, 542.
             - gr. Κορωνίς.
  
  
• cŏrōno, āre, āvi, ātum [corona] : 
             - inf. prés. passif coronarier, Arnob. 5, 7.
          1 - couronner, orner de couronnes.
             - coronare cratera, Virg. G. 2, 528 : couronner de fleurs le cratère.
             - acc. d'objet intér. coronari Olympia, Hor. Ep. 1, 1, 50 : être couronné dans les Jeux Olympiques.
             - inire epulas coronatum, Cic. Leg. 2, 63 : assister à un festin la tête ceinte d'une couronne.
          2 - fig. entourer, ceindre.
             - omnem abitum custode coronant, Virg. En. 9, 380 : ils mettent des gardes à toutes les issues.
  
  
• cŏrōnŏpūs, ŏdis, m. : corne de cerf [plante]. --- Plin. 21, 99.
             - gr. κορωνόπους.
  
  
• cōrōnŭla, æ, f. [corona] :
          1 - petite couronne. --- Vulg. Exod. 39, 26
          2 - couronne au sabot des chevaux. --- Veg. Mul. 3, 55, 2.
  
  
• Cŏrŏs, i, m. : fleuve de la Perse. --- Prisc. Péri. 974.
             - gr. Κόρος.
  
  
• Corpeni, ōrum, m. : ville de Lycaonie. --- Plin. 5, 105.
  
  
• Corpilli, ōrum, m. : peuple de Thrace. --- Plin. 4, 40.
  
  
• corpŏrālis, e [corpus] :
          1 - relatif au corps, du corps. --- Sen. Ep. 78, 22.
          2 - concret. --- Prisc. 2, 26.
          3 - réel [en t. de droit]. --- Dig. 1, 1, 15.
             - corpŏrāle, is, m. : le corporal [t. de liturgie]. --- S. Greg. Ep. 2, 38;  voir le corporal.
  
  
• corpŏrālĭtās, ātis, f. [corporalis] : nature matérielle, matérialité. --- Tert. Hermog. 36. 
  
  
• corpŏrālĭtĕr [corporalis] : - 1 - matériellement. --- Petr. 61, 7. - 2 - réellement [en t. de droit]. --- Dig. 41, 2, 1.
             - (Lebaigue P. 301)
  
  
• corpŏrasco, ĕre [corpus] : - intr. - prendre un corps, devenir corps.  --- Mamert. Anim. 1, 14.
  
  
• corpŏrātĭo, ōnis, f. [corporo] : nature corporelle. --- Tert. Carn. 4.
  
  
• corpŏrātīvus, a, um [corporo] : fortifiant [en parl. des remèdes et des aliments]. --- C. Aur. Chron.1, 6, 183.
  
  
• corpŏrātūra, æ, f. [corporo] : corpulence. --- Col. 6, 2, 15; Vitr. 6, 1, 3.
  
  
• corpŏrātus, a, um : part. passé de corporo; voir corporo.
  
  
• corpŏrĕālis, e : c. corporalis. --- Aug. Anth. 489, 18.
  
  
• corpŏrĕcustos, m. : garde du corps. --- CIL 6, 4340, etc.
  
  
• corpŏresco, ĕre : - intr. - c. corporasco. --- Isid. 13, 7.
  
  
• corpŏrĕus, a, um [corpus] :
          1 - corporel, matériel. --- Cic. Tim. 13; Nat. 2, 41; Lucr. 2, 186.
          2 - qui se rattache au corps.
             - res corporeæ, Cic. Fin. 3, 45 : les biens du corps.
          3 - charnu, de chair. --- Ov. M. 6, 407.
  
  
• corpŏrĭcīda, æ, m. [corpus, cædo] : boucher. --- Gloss.
  
  
• corpŏro, āre, āvi, ātum [corpus] : - tr. -
          1 - donner un corps.
             - corporari, Plin. 7, 66 : prendre un corps, se former.
             - mundus undique corporatus, Cic. Tim. 5 : monde entièrement corporel.
             - (mundus) ortus est, quando quidem cernitur et tangitur et est undique corporatus,  Cic. Tim. 5 :  le monde est né, car il est visible, tangible et entièrement corporel.
             - corporatus Christus, Lact. 4, 26 : le Christ fait homme.
             - corporatus Christus et veste carnis indutus, Lact. 4, 26; Tert. Pall. 2.
             - corpŏrātus, i, m. : membre d'une corporation. --- Inscr. Grut. 45, 8; 496, 5.
             - fig. coloribus corporari, Non. 37, 13 : être colorié.
          2 - réduire à l'état de cadavre, tuer. --- Acc. Tr. 604 ; Enn. Scen. 114
  
  
• corpŏrōsus, a, um : c. corpulentus. --- C. Aur. Acut. 3, 17, 148.
  
  
• corpŭlens, tis : c. corpulentus. --- N. Tir. 22, 21.
  
  
• corpŭlentĭa, æ, f. [corpulentus] : embonpoint, obésité. -- Plin.11, 283; Solin. 27, 32.
  
  
• corpŭlento, āre : - tr. - réunir en un corps solide. --- Boēt. Unit. p. 1275.
  
  
• corpŭlentus, a, um [corpus] : - 1 - gros, gras, bien en chair. --- Gell. 7, 22, 1 ; Col. 6, 3, 5. - 2 - de haute taille. --- Enn. d. Fest. 62, 12.
             - corpulentior Plaut. Epid. 10.
  
  
• corpus, ŏris, n. :
          1 - corps [en gén.].
             - corporis dolores, Cic. Fin. 1, 55 : douleurs physiques.
             - corpore quæstum facere, Plaut. Pœn. 5, 3, 21 : se prostituer.
          2 - élément matériel.
             - corpus aquæ, Lucr. 2, 232 = aqua : l'eau.
             - corpora rerum, Lucr. 1, 679 (ou corpora Lucr. 1, 689, etc.) : corps élémentaires, éléments, atomes.
          3 - chair du corps.
             - ossa subjecta corpori, Cic. Nat. 2, 139 : os recouverts de chair.
             - corpus amittere : perdre sa chair, maigrir. --- Cic. Fam. 7, 26, 2; Lucr. 1, 1038.
             - in corpus ire, Quint. 2, 10, 5 : prendre du corps, devenir charnu.
             - quo cibo fecisti tantum corporis ? Phædr. 3, 7, 5 : quel régime t'a donné un tel embonpoint ?
             - fig. corpus eloqurntiæ, Quint. 10, 1, 87, etc. : la substance, l'essentiel de l'éloquence.
          4 - personne, individu.
             - nostra corpora, Sall. C. 33, 2 : nos personnes. --- (Liv. 9, 8, 5 ; 31, 46, 16).
             - liberum corpus, Liv. 3, 56,8 : une personne libre.
          5 - corps inanimé, cadavre. --- Cæs. BG. 2, 10, 3; 2, 27, 3; Liv. 32, 13, 8, etc.
          6 - poét. âmes des morts, apparences de corps.
             - ferruginea subvectat corpora cymbā, Virg. En. 6, 303 : (Charon) ransporte les corps dans sa barque couleur de rouille.--- Virg. En. 6, 306.
          7 - tronc [opp. à la tête, à la cime]. 
             - corpus arboris, Plin. : tronc d'un arbre.
             - caput est a corpore longe, Ov. M. 11, 794 : sa tête est loin du tronc.
          8 - parties génitales.
             - dare pro corpore nummos, Hor. S. 1, 2, 43 : payer pour ses testicules, payer pour ne pas être châtré. --- Hor. S. 2, 7, 67; Phæd. 3, 11, 3.
          9 - fig. corps, ensemble, tout.
             - [ossature d'un vaisseau] Cæs. BC. 1, 54, 2.
             - [ensemble de fortifications] Cæs. BG. 7, 72, 2.
             - [corps (ensemble) de l'Etat] Cic. Off. 1, 85.
             - corpus nullum civitatis, Liv. 26, 16, 9 : pas de cité politiquement organisée.
             - in corpus unum confusi, Liv. 34, 9, 3 : confondus en un seul corps de nation.
        10 - [en part.] nation. --- Liv. 1, 17, 2.
        11 - corps d'ouvrage. --- Cic. Fam. 5, 12, 4; Q. 2, 11, 4.
             - corpus omnis juris Romani, Liv. 3, 34, 7 : un corps de tout le droit romain.
             - cf. le titre Corpus juris Cod. Just. 5, 13.
             - corpus Homeri, Dig. : toutes les œuvre d'Homère.
             - corpus rationum, Dig. 40, 5, 37 : livre de compte.
             - voir hors site dico-anglais.
  
  
• corpuscŭlum, i, n. [corpus] : petit corps.
          1 - corpuscule, atome. --- Lucr. 2, 152; Cic. Nat. 1, 66.
          2 - corps faible, chétif.
             - sine querela corpusculi tui, Plin. Ep. 10, 29, 1 : sans nuire à ton chétif  corps (à ta santé). --- Juv. 10, 173.
          3 - terme de caresse mignonne. --- Plaut. Cas. 843.
          4 - petite collection. --- Just. Præf. 4.
  
  
• corrādo (conrādo), ĕre, rāsi, rāsum [cum, rado] : - tr. - 
          1 - enlever en raclant, recueillir en prélevant. --- Varr. L. 5, 136.
             - corradere corpora, Lucr. 6, 304 : emporter des atomes [en parl. du vent].
          2 - ramasser, rassembler une somme d'argent. --- Plaut. Pœn. 1363.
          3 - enlever en bloc. --- Ter. Haut. 141.
          4 - recueillir avec peine. 
             - fidem dictis conradere nostris, Lucr. 1, 401 : trouver moyen de donner un poids à mes paroles.
  
  
• Corrăgum (Corrăgŏn), i, n. : Corragum (fort dans la Macédoine). --- Liv. 31, 27, 2.
  
  
• Corrăgus, i, m. : nom d'homme grec. --- Liv. 38, 13.
  
  
• corrāsus (conrāsus), a, um : part. passé de corrado.
  
  
• corrătĭŏnālĭtās (conrătĭŏnālĭtās), ātis, f. : rapport, analogie. --- Aug. Music. 6, 17.
  
  
• corrătiōnālitĕr : par analogie. --- Victor. Arr. 1, 13.
  
  
• Correa Potentia, f. : ville d'Italie. --- Plin. 3, 49.
  
  
• correctĭo, ōnis, f. [corrigo] : 
          1 - action de redresser, de corriger, de réformer. --- Cic. Fin. 4, 21.
             - correctio morum, Suet. Tib. 42, 1 : réforme des mœurs.
          2 - réprimande, rappel à l'ordre. --- Cic. Læl. 90.
          3 - correction [rhét.]. --- Cic. de Or. 3, 203; cf.  ἐπανόρθωσις. 
  
  
• correctŏr, ōris, m. [corrigo] :
          1 - celui qui redresse, qui corrige, qui améliore, qui réforme. --- Cic. Balb. 20; Liv. 45, 32, 7.
          2 - celui qui fait la morale, censeur. --- Hor. Ep. 1, 15, 37.
          3 - à l'époque impériale titre de certains administrateurs de provinces. --- Dig. 1, 18, 10.
  
  
• correctūra, æ, f. : fonction de corrector. --- A. Vict. 35, 5 ; 39, 10 ; Aus. 183, 11.
  
  
• correctus, a, um : part. de corrigo
             - adj^t corrigé, amélioré.
             - fit correctior, Gell. 15, 4, 2 : il s'amende.
             - nihil officiunt peccata vetera correcti, Lact. 6, 24, 5 : les fautes anciennes ne peuvent nuire à qui s'est amendé.
  
  
• corrĕcumbens, tis [cum, recumbo] : qui prend place à table avec. --- Tert. Test. an. 4.
  
  
• corrĕgiōnālēs, ĭum, m. : habitants de contrées voisines. --- Aug. Civ. 2, 17.
  
  
• corrĕgĭōne : voir conregione.
  
  
• corregno, āre : - intr. - régner avec. --- Tert. Jud. 8.
  
  
• corrĕlātĭo, ōnis, f. : corrélation. --- Bed. Mund. 1, p. 394.
  
  
• corrēpo, ĕre, repsi, reptum [cum, repo] : - intr. -
          1 - se glisser, s'introduire furtivement dans.
             - in onerariam corrependum, Cic. Att. 10, 12, 2 : il faut que je me glisse dans un vaisseau marchand.
             - in dumeta correpitis, Cic. Nat. 1, 68 : vous vous faufilez dans les broussailles, vous vous perdez dans les subtilités.
          2 - se faire tout rampant [sous l'empire de l'effroi]. --- Lucr. 5, 1217.
  
  
• correptē [correptus] : d'une manière brève [prosodie]. --- Gell. 9. 6, 3.
             - correptius Ov. P. 4, 12, 13.
  
  
• correptĭo, ōnis, f. [corripio] :
          1 - action de prendre, de saisir. --- Gell. 20, 10, 8.
          2 - méd. attaque d'une maladie. --- Scrib. 171.
          3 - réprimande, reproche. --- Tert. Pudic. 14.
          4 - décroissance.
             - correptiones dierum, Vitr. 9, 9, 7 : diminution de la longueur des jours.
          5 - action de prononcer brève (une voyelle, une syllabe), abrègement. --- Quint. 7, 9, 13.
  
  
• correptīvē [correptivus] : en abrégeant. --- Donat. Ad. 571.
  
  
• correptīvus, a, um [corripio] : abrégé, bref. --- Gloss. II, 117, 18.
  
  
• correpto, āre : - intr. - fréquentatif de correpo. --- Juvc. 2, 192.
  
  
• correptŏr, ōris, m. [corripio] : celui qui critique, censeur. --- Sen. Ir. 2, 10, 7.
  
  
• correptus, a, um : part. passé de corripio. - 1 - saisi vivement, enlevé, pris, atteint, attaqué (par la maladie), ému. - 2 - réprimandé. - 3 - resserré, réduit, abrégé, raccourci.
  
  
• corresquĭo, ĕre : - intr. - se reposer.  --- Aug. Evang. 1, 8.
  
  
• corrĕsŭpīnātus, a, um [cum, resupino] : renversé ensemble. --- Tert. Anim. 48.
  
  
• corrĕsurgo, ĕre : intr. - ressusciter ensemble. --- Hilar. Mat. 10, 25.
  
  
• corresuscĭto, āre, āvi, ātum :  - tr. - ressusciter ensemble. --- Tert. Resur. 23.
  
  
• correus :
  
          1 - corrĕus, i, m. [cum, reus] : coaccusé. --- Dig. 34, 3, 3.
  
          2 - Corrĕus, i, m. : Corréus (chef gaulois).
  
  
• correxi : parf. de corrigo.
  
  
• Corrhăgŏn (Corrhăgum), i, n. : Corrhagum, forteresse de Macédoine. --- Liv. 31, 27, 2.
             - Corrhago et Gerrunio et Orgesso castellis primo impetu captis ad Antipatream venit, Liv. 31, 27, 2 : après avoir emporté dès le premier assaut les forts de Corrhagum, Gerunieum et Orgessum, il se présenta devant Antipatréa.
  
  
• corrīdĕo, ēre [cum + rideo] : - intr. - rire ensemble. --- Aug. Conf. 4, 8 II [fig.] Lucr. 4, 83.
  
  
• corrĭgĭa, æ, f. : - 1 - courroie. --- Schol. Juv. 5, 165. - 2 - fouet. --- Diocl. 10, 19. - 3 - lacet (de soulier). --- Varr. Men. 180 ; Cic. Div. 2, 84; voir calceamentum.
  
  
• corrĭgĭum, ĭi, n. : c. corrigia. --- M. Emp. 10, 47.
  
  
• corrĭgo, ĕre, rexi, rectum [cum + rego] : - tr. -
             - forme conr- Inscr. 
          1 - rendre droit, redresser, relever (ce qui penche). 
             - corrigere digitum, Plin. 7, 83 : redresser un doigt.
             - corrigere cursum navis, Liv. 29, 27, 14 : faire reprendre à un vaisseau sa route directe.
             - correxere se flexus fluminum, Plin. 3, 16 : des cours d'eau ont rectifié leurs courbes.
             - prov. invenimus qui curva corrigeret, Plin. Ep. 5, 9 : on a trouvé un homme capable de redresser les bossus.    
          2 - redresser, améliorer, réformer, guérir; corriger.
             - tu, ut umquam te corrigas, Cic. Cat. 1, 22 : toi, te corriger jamais !  --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 115, éd. Vuibert.
            - te ut ulla res frangat, tu ut umquam te corrigas, tu ut ullam fugam meditere, tu ut ullum exilium cogites ? Cic. Cat. 1, 22 : est-il possible que rien ne brise ton inflexible caractère ! que jamais tu te corriges !  que tu aies conçu l'idée de fuir ! toi, est-il possible que tu songes à un exil !
             - corrigere aliquem ad frugem, Plaut. Trin. 118 : ramener qqn au bien.
             - puerorum depravata corrigere crura, Varr. L. L. 9, § 11 : redresse les jambes torses des enfants.
             - corrigere errorem pænitendo, Cic. Fragm. d. Lact. 6, 24 : racheter une faute par le repentir.
             - corrigere : corriger.
             - un orateur, un écrivain (Cic. Br. 310 ; Or. 176).
             - qqn en défaut (Tusc. 4, 65 ; Mur. 60).
             - un écrit (Att. 6, 2, 3; 16, 11, 2; Fin. 1, 17).
             - les mœurs (Leg. 3, 32 ; Verr. 3, 2).
             - une erreur, une faute (Att. 3, 14, 1; Fin. 1, 28 ; Verr. 2, 104 ; Sull. 63).
          3 - corriger, changer [sans idée d'amélioration]. --- Verr. 1, 111; Phil. 8; 32, Ac. 1, 35.
             - voir hors site dico-anglais.
  
  
• corrĭpĭo, ĕre, rĭpŭi, reptum [cum + rapio] : - tr. -
             - (Lebaigue P. 301 et P. 302)
             - la forme conr- se trouve çà et là dans les mss. 
          1 - saisir vivement, prendre, empoigner. 
             - corripere arcum, Virg. En. 1, 188 : saisir son arc.
             - hominem corripi jussit, Cic. Verr. 3, 57 : il fit saisir cet homme.
             - corrigere corpus de terra, Lucr. 4, 1000 ; corpus e stratis, Virg. En. 3, 176 : se lever vivement de terre, de sa couche.
             - corripere corpus e somno Lucr. 3, 164 : s'arracher au sommeil.
             - se corripere, Virg. En. 6, 472 : s'élancer.
             - intro se corripere, Ter. Hec. 364 : entrer vivement.
             - poét. corripere viam, Virg. En. 1, 418 ; campum, Virg. G. 3, 104 : prendre vivement une route, se saisir de l'espace (dévorer l'espace).
             - corripere gradum, Hor. O. 1, 3, 33 : presser le pas.
             - flamma corripuit tabulas, Virg. En. 9, 537 : la flamme saisit les ais.
             - correpti flamma, Liv. 28, 23, 4 : saisis par la flamme.
             - turbine correptus, Lucr. 5, 1232 : saisi par un tourbillon.
             - turbo tecta corripiens, Sen. Nat. 7, 5, 1 : la trombe emportant les maisons.
             - nec singula morbi corpora corripiunt, Virg. G. 3, 472 : les maladies n'attaquent pas les corps isolément.
             - valetudine adversa corripitur, Tac. An. 12, 66 : la maladie le saisit.
             - segetes sol nimius, nimius corripit imber, Ov. M. 5, 483 : un soleil excessif, des pluies excessives attaquent les moissons.
             - tum misit illis hydrum, qui dente aspero corripere cœpit singulas, Phædr. 1, 2 : alors il leur envoya un serpent d’eau qui, d’une dent acérée, se mit à les saisir l'une après l'autre.
          2 - fig. se saisir de, s'emparer de.
             - corripere pecunias, pecuniam, Cic. Verr. 2, 30, etc. : faire main basse sur des sommes d'argent (les rafler).
             - fascibus correptis, Sall. C. 18, 5 : s'étant saisis des faisceaux consulaires.
          3 - se saisir de qqn en accusateur, se faire accusateur de qqn, accuser, dénoncer.
             - Tac. An. 2, 28 ; 3, 49, etc.
             - a delatoribus corripitur, Tac. An. 6, 40 : les délateurs s'emparent d'elle.
          4 - se saisir de qqn en paroles, le malmener.
             - clamoribus judices corripuerunt, Cæl. Fam. 8, 2, 1, on hua les juges.
             - convicio consulis correpti, Cæs. BC. 1, 2, 5 : en butte aux invectives du consul.
          5 - déchirer qqn en paroles, le blâmer de façon mordante.
             - Liv. 2, 28, 5 ; Sen. Nat. 6, 20, 5 ; Quint. 11, 1, 68.
             - ab eo me correptum cur ambularem, Plin. Ep. 3, 5, 16 : [je me souviens] qu'il me demanda compte avec vivacité d'une promenade que je faisais.
          6 - resserrer, réduire (en resserrant).
             - corripere membra timore, Lucr. 5, 1223 : ramasser ses membres sous l'effet de la crainte.
             - corripere impensas, Suet. Tib. 34 : réduire les dépenses.
             - corripere vitam, Sen. Ep. 74, 27 : raccourcir la vie.
             - singulos (missus) a septenis spatiis ad quina corripuit, Suet. Dom. 4 : il restreignit chaque course de sept tours à cinq.
          7 - rendre une syllabe brève dans la prononciation, la prononcer brève.
             - Varr. L. 7, 33 ; Sen. Nat. 2, 56, 2 ; Quint. 1, 5, 18 ; 1, 6, 32, etc. 
             - voir hors site dico-anglais.
  
  
• corrīsī : parf. de corrideo.
  
  
• corrīvālis, e [cum + rivalis] : rival avec d'autres. --- Quint. Decl. 14, 12.
  
  
• corrīvātĭo, ōnis, f. : dérivation de l'eau dans le même lieu. --- Plin. 31, 44.
  
  
• corrīvĭum, ĭi, n. [cum + rivus] : confluent de plusieurs ruisseaux. --- Itin. Alex. 8.
  
  
• corrīvo, āre, āvi, ātum : - tr. - amener (des eaux) dans le même lieu. amener. --- Sen. Nat. 3, 19, 4 ; Plin. 3, 53.
  
  
• corrixor, āri : - intr. - entrer en conflit avec. --- Ps. Varr. Sent. 47.
  
  
• corrōbŏrāmentum, i, n. : ce qui fortifie. --- Lact. 3, 12, 35.
  
  
• corrōbŏrātĭo, ōnis, f. : action de fortifier. --- Cyp. Eleem. 16.
  
  
• corrōbŏro, āre, āvi, ātum : - tr. - fortifier dans toutes ses parties, rendre fort, renforcer.
             - corrobare militem opere, Suet. Galb. 6, 3 : fortifier le soldat par le travail.
             - corroborati, Cic. Fin, 5, 58 : étant fortifiés.
             - corroborare se, Cic. Cæl. 11 : prendre de la force, arriver à maturité.
             - corrobare conjurationem, Cic. Cat. 1, 38 : fortifier la conjuration.
             - corroborata vetustate audacia, Cic. Mil. 32 : audace fortifiée par le temps.
             - ætas corroborata, Cic. Cæl. 41 : âge affermi, mûr.
  
  
• corrŏco, ōnis, f. : poisson inconnu. --- Aus. Ep. 4, 60.
  
  
• corrōdo, ĕre, rōsi, rōsum [cum + rodo] : - tr. - ronger. --- Cic. Div. 2, 59.
  
  
• corrŏgātĭo, ōnis, f. : invitation de plusieurs personnes à la fois. --- Vulg. Eccli. 32, 3.
  
  
• corrŏgātus, a, um : part. passé de corrogo; quêté, mendié; obtenu.
  
  
• corrŏgo, āre, āvi, ātum [cum + rogo] : - tr. -
          1 - inviter ensemble, à la fois.
             - Cic. Quinct. 25 ; Phil. 3, 20.
             - corrogati auditores, Quint. 10, 1, 18 : auditeurs que l'on a réunis à force d'instances.
          2 - quêter partout, solliciter de partout.
             - Cic. Verr. 3, 184; Her. 4, 9; Cæs. BC. 3, 102, 4.
  
  
• corrōsi : parf. de corrodo.
  
  
• corrōsīvus, a, um : corrosif.
  
  
• corrōsus, a, um : part. passé de corrodo.
  
  
• corrŏtundo, āre, āvi, ātum : - tr. -
          1 - arrondir.
             - Sen. Nat. 4, 3, 5 ; 7, 26, 2 ; Ep. 113, 22.
             - terra quasi ovum corrotundata, Petr. 39, 15 : la terre arrondie comme un œuf.
          2 - fig. arrondir, compléter (une somme d'argent).
             - Petr. 76, 8.
             - enthymemata sua gestu corrotundant (oratores) velut cæsim, Quint. 11, 3, 102 : [avec les deux mains] d'un geste qui, pour ainsi dire, tranche, ils arrêtent les contours de leurs enthymèmes.
  
  
• corrūda, æ, f : asperge sauvage. --- Cato, Agr. 6, 3 ; Col. 11, 3, 43.
  
  
• corrŭdis (conrŭdis), e : entièrement brut. --- N. Tir. 75, 69.
  
  
• corrūgātĭo, ōnis, f. [corrugo] : froncement.
             - corrugatione frontis, Erasm. Cic. 1877 : en fronçant son front.
  
  
• corrūgātus, a, um : part. de corrugo.
  
  
• corrūgis, e (cum, ruga) : froncé, plissé. --- Nemes. Cyn. 92.
  
  
• corrūgo, āre, āvi, ātum [cum + rugo] : - tr. - rider, froncer.
             - oliva corrugatur, Col. 12, 52, 19 : l'olive se ride.
             - corrugare nares, Hor. Ep. 1, 5, 23 : faire froncer les narines (par dégoût).  
  
  
• corrūgus, i, m. : canal de lavage [métallurgie]. --- Plin. 33, 74.
  
  
• corrŭĭtūrus, a, um : part. fut. de corruo. --- Hier. Dan. 12, 11, p. 729.
  
  
• corrumpo, ĕre, rūpi, ruptum [cum + rumpo] : - tr. -
             - inf. passif corrumpier Lucr. 6, 18 II orth. conr- N.-Tir. 46, 63 II corumptum Lucr. 6, 1135 [mss]. 
          1 - détruire, anéantir.
             - corrumpere frumentum flamine atque incendio, Cæs. BG. 7, 55, 8 : détruire le blé par l'eau et par le feu.
             - cf. Cæs. BG. 7, 64, 3 ; BC. 2, 10, 6 ; Sall. J. 55, 8 ; 76, 6 ; Liv. 22. 11, 5 ; 25, 11.
             - res familiares corruperant, Sall. J. 64, 6 : ils avaient réduit à néant leur fortune.
             - corrumpere magnas opportunitates, Sall. C. 43, 3 : réduire à néant de belles occasions.
             - libertas corrumpebatur, Tac. An. 1, 75 : la liberté disparaissait.
          2 - fig. gâter, détériorer [physiquement ou moralement].
             - aqua corrumpitur, Cic. Nat. 2, 20 : l'eau se corrompt. 
             - pabulum et aquarum fontis corrumpere, Sall. J. 55, 8 : il empoisonnait le fourrage et les sources.
             - sanguis corruptus, Cic. Tusc. 4, 23 : sang gâté.
             - corrumpere oculos, Plaut. Merc. 501 : gâter ses yeux [en pleurant].
             - ne plora : nimis stulte facis, oculos corrumpis taleis (= tales) ! Plaut. Merc. 502 : ne pleure pas : c'est une sottise que de gâter de si jolis yeux !
             -  corrumpere litteras publicas, Cic. Verr. 1, 60; tabulas, Arch. 8 : falsifier des registres officiels.
             - corrumpere nomen alicujus, Sall. J. 18, 10 : altérer le nom de qqn dans la prononciation.
             - corrumpitur oratio, Quint. 8, 3, 58 : le style se gâte.
             - os in peregrinum sonum corruptum, Quint. 1, 1, 13 : prononciation qui s'altère en prenant des sons étrangers.
             - magnas opportunitates corrumpere, Sall. C. 43, 3 : perdre de belles occasions.
          3 - corrompre, pervertir, dépraver, séduire, suborner, gagner (qqn).
             - corrumpere mores civitatis, Cic. Leg. 3, 32, corrompre les mœurs d'une cité.
             - Hannibalem ipsum Capua corrrupit, Cic. Agr. 1, 20 : Capoue a gâté Hannibal lui-même.
             - non se luxu neque inertiæ corrumpendum dedit, Sall. J. 6 : il ne se laissa pas corrompre par le luxe et la mollesse.
             - homo corruptus, Cic. Cat. 2, 7 : homme corrompu, débauché.
             - milites soluto imperio licencia atque lascivia corruperat, Sall. J. 39, 5 : le commandement s'étant relâché, l'armée avait été corrompue par la licence et le désordre.
             - mulierem corrumpere : corrompre, séduire une femme. --- Ter. Haut. 231; Tac. An. 4, 7 ; Suet. Cæs. 50, etc.
             - nec me laudandis majoribus meis corrupisti, Cic. Fin. 1, 33 : et tu ne m'as pas amadoué en louant mes ancêtres.
             - corrumpere aliquem pecuniā, Cic. Off. 2, 53, corrompre qqn à prix d'argent.
             - judicium corruptum, Cic. Clu. 4 : jugement acheté. --- cf. 63 ; 64 ; 73, etc. ; Mil. 46.
             - ad sententias judicum corrumpendas, Cic. Clu. 125, pour acheter la sentence des juges.  
  
  
• corrumpt- : voir corrupt- --- Plaut. Trin. 240 ; Amp. 1058.
  
  
• corrŭo, ĕre, corrŭi : 
             - conr- N.-Tir. 75, 75.
             - intr. -
          1 - s'écrouler, crouler.
             - ædes corruerunt, Cic. Top. 15 : une maison s'est écroulée. --- Att. 14, 9, 1; Div. 1, 26 ; 1, 78.
             - arbor corruit, Ov. M. 8, 777 : l'arbre tombe.
             - pæne ille timore, ego risu corrui, Cic. Q. 2, 8, 2 : nous avons failli nous écrouler, lui de peur, moi de rire. --- Liv. 1, 25, 5 ; 8, 9, 12 ; 22, 3, 11, etc.
             - corruere in vulnus, Virg. En. 10, 488 : tomber sur sa blessure (en avant).
             - quo cum conruit (ales), Lucr. 6, 824 : quand l'oiseau s'est abattu là.
             - Lacedæmoniorum opes corruerunt, Cic. Off. 1, 84 : la puissance de Lacédémone s'écroula.
             - si uno meo fato et tu et omnes mei corruistis, Cic. Q. 1, 4, 1 : si mon seul destin a causé votre ruine et à toi et à tous les miens.
             - triclinium supra convivas corruit, Quint. 11, 2, 13 : la salle s'est effondrée sur les convives.
             - in quo me (= in me quo) corruerit genere, Catul. 68, 52 : de quelle manière elle s'est acharnée sur moi.
          2 - échouer, faire un four. --- Cic. CM 64.
             - corruere : échouer en justice. --- Plin. Ep. 3, 9, 34.
             - eum corruere non sivit, Cic. Rab. Post. 43 : il l'empêcha de faire faillite.
             - tr. -
          3 - ramasser, entasser.
             - corruere ditias, Plaut. Rud. 542 : amasser des richesses. --- cf. Varr. L. 5, 139 ; Lucr. 5, 368.
          4 - abattre, faire tomber. --- Catul. 68, 52 ; Apul. M. 8, 8.
  
  
• corrupi : parf. de corrumpo.
  
  
• corruptē, adv. [corruptus] : d'une manière vicieuse.
             - corrupte judicare, Cic. Fin. 1, 71 : porter un jugement vicié.
             - pronuntiare verba corrupte, Gell. 13, 30, 9 : avoir une prononciation vicieuse.
             - corruptius, Tac. H. 1, 22.
             - corruptissime, Sen. Contr 10, 5, 21.
  
  
• corruptēla, æ, f. [corrumpo] : 
          1 - ce qui gâte, ce qui corrompt.
             - corruptela malæ cansuetudinis, Cic. Leg. 1, 33 : la corruption des mauvaises habitudes. --- Plaut. Truc. 671.
             - largitionem 'corruptelam' dixit esse, Cic. : il a dit que les largesses sont une (forme de) corruption.
          2 - séduction, corruption, dépravation.
             - corruptela mulierum, Cic. Verr. 2, 134 : action de débaucher des femmes.
          3 - séducteur, corrupteur.
             - Ter. Ad. 793.
          4 - lieu de perdition.
             - Frontin. Aq. 77.
  
  
• corruptĭbĭlis, e : corruptible, destructible. --- Arn. 2, 26 et 36; Lact. 6, 25.
             - corruptĭbĭlĭor. --- Aug. Ver. Rel. 41.
  
  
• corruptĭbĭlĭtās, ātis, f. : corruptibilité. --- Tert. Marc 2, 16.
  
  
• corruptĭbĭlĭtĕr : d'une manière corruptible. --- Pomer. 3, 6, 2.
  
  
• corruptĭlis, e (c. corruptibilis) : corruptible, destructible. --- Not.-Tir. 46, 72.
  
  
• corruptĭo, ōnis, f. [corrumpo] :  - 1 - altération. --- Cic. Tusc. 4, 28.  - 2 - séduction, tentative de débauchage. --- Tac. An. 11, 2.
  
  
• corruptīvē : de manière à corrompre. --- Boēt. Ar. Top. 7, 2.
  
  
• corruptīvus, a, um : corruptible, périssable. --- Tert. Resur. 50.
  
  
• corruptŏr, ōris, m. [corrumpo] : celui qui corrompt, corrupteur. --- Cic. Cat. 2, 7 ; Hor. S. 2, 7, 63.
             - corruptores earum relegare, Suet. Dom. 8, 5 : bannir leurs séducteurs.
  
  
• corruptōrĭus, a, um (c. corruptibilis) : corruptible. --- Tert. Marc. 2, 16.
  
  
• corruptrix, īcis, f. [corruptor] : corruptrice. --- Cic. Q. 1, 1, 19; Amm. 25, 3, 18.
  
  
• corruptus, a, um : 
             - Lebaigue P. 302 et P. 303.
          1 - part.-adj. de corrumpo.
             - corrupto cæli tractu venire, Virg. En. 3, 138 : survenir du ciel largement corrompu.
             - illa (spatio) inferior corruptior jam salsiorque reperiebatur, Auct. B. Alex. 6 : celle de la partie inférieure commençait à se corrompre et à devenir salée.
             - iter corruptius imbri, Hor. S. 1, 5, 95 : route bien endommagée par la pluie.
             - corrupta, ōrum, n. : les organes endommagés (du corps). --- Cels. præf. § 43.
             - nihil urbis ejus corruptius moribus, Curt. 5 : rien de plus corrompu que les mœurs de cette ville.
          2 - correptus (de corripio). --- Paul. Sent. 5, 4, 13.
  
  
• corruspor, āri : - tr. - examiner avec soin. --- Plaut. d. P. Fest. 62, 2.
  
  
• cors : c. cohors. --- Glaucia d. Cic. de Or. 2, 263.
  
  
• corsa, æ, f. : bandeau (t. d'arch.). --- Vitr. 4, 6, 3.
             - gr. κόρση.
  
  
• corsalvĭum, ĭi, n. [cor + salvus] (c. salvia) : sauge. --- Apul. Herb. 101.
  
  
• Corseæ, ārum, f. : groupe d'îles près de l'Ionie. --- Plin. 5, 135.
  
  
• Corsiæ Thebæ, f. : ville de Béotie. --- Plin. 4, 8.
  
  
• Corsĭca, æ, f : la Corse. --- Plin. 8, 199.
             - Corsis, ĭdis, f. : la Corse. --- Prisc. Peri. 471.
             - Corsus, a, um, Ov. F. 6, 194 : de Corse.
             - Corsĭcus, a, um, Varr. R. 3, 2 : de Corse.
             - Corsĭcānus, a, um, Serv. G. 4, 101 : de Corse.
             - Corsi, ōrum, m. : les Corses. --- Liv. 42, 7, 1; Plin. 15, 126.
             - Corsi, ōrum, m. : les Corses.
  
  
• corsŏīdēs, is, m. : pierre précieuse inconnue. --- Plin. 37, 153.
             - gr. κορσοειδής.
  
  
• Corstorplutum : ville de Bretagne. --- Anton.
  
  
• Corsus, a, um : voir Corsica.
  
  
• Cortē, ēs, f. : ville de la HauteEgypte. --- Anton. p. 162.
  
  
• cortex, ĭcis, m. qqf f. : 
             - fém. Lucr. 4, 48; Virg. B. 6, 63; Ov. M. 10, 512; 14, 630; Mart. 14, 209; Scrib. Comp. 60.
          1 - enveloppe, ce qui recouvre.
             - cortex tritici, Cato, Ag. 86 : balle du blé.
             - cortex (arboris) Cic. Nat. 2, 120 : éccorce.
             - cortex ovi, Vitr. 8, 3 : coquille d'œuf.
             - cortex lapideus, Plin. 2, 226 : enveloppe pierreuse.
             - cortex nucum, Plin. : coquille de noix.
             - cortex testudinis, Plin. : écaille de tortue.          
          2 - [abst] liège.
             - Cato, Ag. 120.
             - levior cortice, Hor. O. 3, 9, 22 : plus léger que le liège.
             - prov. nare sine cortice, Hor. S. 1, 4, 20 : nager sans ceinture d'écorce (cf. voler de ses propres ailes).
          3 - enveloppe (charnelle).
             - anima corporeum corticem reliquit, Varr. d. Non. p. 199, 29 : l'âme quitte son enveloppe corporelle.
  
  
• Corticāta, æ, f. : île de l'Océan. --- Plin. 4, 111.
  
  
• cortĭcātus, a, um [cortex] : garni d'écorce. --- Pall. 4, 2, 1.
             - corticata pix, espèce de poix. --- Col. 12, 23, 1.
  
  
• cortĭcĕus, a, um [cortex] : - 1 - d'écorce, fait en écorce. --- Varr. R. 1, 40, 1. - 2 - qui coule de l'écorce des arbres. --- Prud. Cath. 3, 43.
  
  
• cortĭcĭus : c. corticeus. --- N.-Tir.
  
  
• cortĭcōsus, a, um [cortex] : qui a beaucoup d'écorce. --- Plin. 20, 205.
  
  
• cortĭcŭlus, i, m. [cortex] : petite écorce, pelure (d'un fruit). --- Col. 12, 47, 10; 12, 50, 10.
  
  
• cortīna, æ, f. : 
             - voir hors site cortina.
          1 - vase rond, chaudron, cuve, chaudière, chaudron. 
             - Plaut. Pœn. 1291; Plin. 36, 191.
          2 - trépied; le trépied d'Apollon; l'oracle. 
             - Virg. En. 3, 92 ; l'oracle même : Virg. En. 6, 347.
          3 - espace circulaire.
             - Enn. An. 9.
          4 - cercle d'auditeurs, auditoire.
             - Tac. D. 19, 3
          5 - tenture, rideau, voile.
             - cf. angl. curtain.
             - Vulg. Exod. 26, 1; Isid. 19, 26, 9; Ambr. Ep. 20, 24.
  
  
• cortīnāle, is, n. [cortina] : emplacement pour les cuves et les chaudières. --- Col. 1, 16, 9.
  
  
• Cortīnĭpŏtens, entis, m. [cortina + potens] : le maître de trépied (qui rend des oracles) [épith. d'Apollon]. --- Lucil. 276.
  
  
• cortīnŭla, æ, f  [cortina] : petit chaudron. --- Amm. 29, 1, 31.
  
  
• Cortōna, æ, f : Cortone (ville d'Etrurie). --- Liv. 9, 37, 12.
             - Cortōnenses, ĭum, m. : - a - les habitants de Cortone (en Etrurie). --- Plin. 3, 52. - b - les habitants de Cortone (une ville de Tarraconnaise). --- Plin. 3, 24.
             - Cortōnensis, e : de Cortone. --- Liv. 22, 4, 2.
  
  
• cortumĭo, ōnis, f. : contemplation intérieure. --- Varr. L. 7, 9.
  
  
• Cortuosa, æ, f. : Cortuosa (ville d'Etrurie). --- Liv. 6, 4, 9.
  
  
• Cortynia (Gortynia), æ, f. : Gortyne (ville de Crète, située près du labyrinthe). --- Serv. B. 6, 60.
  
  
• cŏrūda : voir corruda.
  
  
• corŭl- : voir coryl-.
  
  
• Corumbus, i, m. : nom d'homme. --- Cic. Att. 14, 3, 1.
  
  
• Coruncānĭus, ĭi, m. : Ti. Coruncanius [premier pontife plébéien]. --- Cic. Planc. 20.
  
  
• Cōrus = Caurus. --- Cæs. BG. 5, 7, 3.
  
  
• cŏruscābĭlis, e [corusco] : brillant. --- Cassiod. Psalm. 118, 18.
             -  et côruscālis, e. --- Drac. Orest. 244.
  
  
• cŏruscāmĕn, ĭnĭs, n. [corusco] : éclat, splendeur éclatante. --- Apul. Socr. 3 ; Aug. Civ. 9, 16.
  
  
• cŏruscātĭo, ōnis, f. [corusco] : - 1 - action de briller, étinceler. --- Sol. 53, 25.  - 2 - [en parl. des éclairs] fulguration. --- Vop. Car. 8, 3.
  
  
• cŏruscifĕr, ĕra, ĕrum [coruscus + fero] : [ciel] sillonné par les éclairs. --- Capel. 8, 808.
  
  
• cŏrusco, āre, āvi, ātum :
             - intr. -
          1 - cosser, heurter de la tête.
             - Lucr. 2, 320.
          2 - s'agiter, branler.
             - apes pennis coruscant, Virg. G. 4, 73 : les abeilles battent des ailes.
             - coruscat abies, Juv. 3, 254 : une poutre branle.
          3 - briller, étinceler.
             - Pacuv. d. Cic. de Or. 3, 157 ; Virg. G. 4, 98.
             - impers. coruscat Vulg. Esdr. 4, 16, 10 : il fait des éclairs.
             - tr. -
          4 - agiter, brandir, darder, secouer.
             - gæsa coruscant Galli, Virg. En. 8, 661 : les Gaulois brandissent des javelots.
             - linguas coruscant (colubræ) Ov. M. 4, 494 : (les couleuvres) dardent leurs langues. 
  
  
• coruscus :
  
          1 - cŏruscus, a, um : 
          a - agité, tremblant.
             - Virg. En. 1, 164.
             - fig. corusca fabulari, Plaut. Rud. 526 : dire des choses tremblotantes.
          b - brillant, étincelant.
             - Lucr. 6, 203 ; Virg. G. 1, 234.
             - acc. n. adv.  Sil. 16, 119.
  
          2 - cŏruscus, i, m. : l'éclair. --- Cass. Ps. 71, 6 ; Greg. T. Franc. 8, 17.
             - scoruscus. --- Ital. Luc. 17, 24.
  
  
• corvinus :
          1 - corvīnus, a, um [corvus] : de corbeau. --- Plin. 10, 32.
          2 - Corvīnus, i, m. : Corvinus (surnom dans la famille Valeria). --- Liv. 7, 26.
  
  
• corvus :
  
             - voir hors site corvus.
          1 - corvus, i, m. : 
          a - corbeau.
             - Plaut. Asin. 260; Cic. Div. 1, 12; 85.
             - in cruce corvos pascere, Hor. Ep. 1, 16, 48 : servir de pâture aux corbeaux.
          b - croc, harpon.
             - Vitr. 10, 13, 3 ; Curt. 4, 2, 12.
          c - scalpel.
             - Cels. 7, 19.
          d - le Corbeau [constell.].
             - Vitr. 9, 7, 1.
          e - sorte de poisson de mer.
             - Cels. 2, 18.   
  
          2 - Corvus, i, m. : Corvus (surnom de M. Valérius qui, dans un combat singulier, dut la victoire à un corbeau). --- Liv. 8, 17.
  
  
• Cŏrybantes, um, m. (acc. -as, -es) : prêtres de Cybèle. --- Hor. O. 1, 16, 8. 
             - Cŏrybantĭus, a, um : des Corybantes. --- Virg. En. 3, 111.
  
  
• Cŏrybās, antis, m. : 
          1 - fils de Cybèle.
             - Cic. Nat. 3, 57.
          2 - fils de Proserpine.
             - Serv. En. 3, 111.
          3 - un Corybante, prêtre de Cybèle.
             - Juv. 5, 25; Mart. 1, 70, 10; Claud. IV. Cons. Hon. 150; id. Rapt. Pros. 1, 208.
          3 - un Corybante ou un fou furieux (transformé en Corybante).
             - de conviva Corybanta videbis, Juv. 5, 25 : vous étiez convives, vous voilà Corybantes.
  
  
• cōrycēum, i, n. : endroit d'un gymnase où l'on s'exerçait avec le corycus. --- Vitr. 5, 11, 2.
             - gr. κωρυκεῖον.
  
  
• Cōrycĭdes, um, f. (acc. -as) : nymphes du Parnasse.
             - Corycides Nymphæ, Ov. M. 1, 320 : les nymphes Coryciennes, les Muses.
  
  
• Corycius :
          1 - Cōrycĭus, a, um : corycien [qui a trait à la grotte de Korykos, Κωρύκιον ἄντρον (Hérodote 8, 36), située sur le flanc du Parnasse, consacrée aux nymphes et à Pan].
             - Corycium nemus, Stat. Th. 3, 347 : la forêt du Parnasse.
          2 - Cōrycĭus, a, um : de Corycus de Corycus [en Cilicie]. --- Virg. G. 4, 127.
  
  
• Corycœ, ārum, f. : îles voisines de la Crète. --- Plin. 4, 61.
  
  
• cōrycomachĭa, æ, f. : exercice du corycus. --- C. Aur. Chron. 5, 11, 134.
             - gr. κωρυκομαχία.
  
  
• corycus :
          1 - cōrycus, i, m. : le corycus (un sac de cuir rempli de sable, suspendu au plafond et que les athlètes utilisaient pour s'exercer). --- fig. Cic. Phil. 13, 26.
             - gr. κώρυκος.
          2 - Cōrycus, i, m. (Corycos, i, m. f.) : Corycos. 
             - gr. Κώρυκος.
          a - ville et montagne de Cilicie. --- Cic. Fam. 12, 13, 3; Plin. 5, 92.
          b - montagne de Crète. --- Plin. 4,60.
          c - port d'Ionie. --- Liv. 36, 43, 13.
  
  
• Corydalla, ōrum, n. : ville de Lycie. --- Plin. 5, 100.
  
  
• cŏrydălus, i, m. : alouette huppée. --- *Serv. B. 2, 1.
             - gr. κορυδαλός.
  
  
• Cŏrydōn, ōnis, m. : Corydon (un berger). --- Virg. B. 2, 1.
             - gr. Κορυδών, ῶνος.
  
  
• Cŏrylēnus, i, f. : Corylénus (ville d'Eolie). --- Liv. 37, 21, 5.
             - gr. Κορυληνός.
  
  
• cŏrylētum, i, n. [corylus] : coudraie, lieu planté de coudriers. --- Ov. F. 2, 587.
  
  
• cŏrylus (cŏrulus), i, f. : coudrier, noisetier. --- Cato, Agr. 18, 9 ; Virg. B. 1, 14.
             - gr. κόρυλος.
  
  
• cŏrymbāta navis : vaisseau orné de corymbus. --- Gloss. Isid.
  
  
• corymbia :
          1 - cŏrymbĭa, æ, f. : tige de la férule. --- Plin. 5, 132.
          2 - Cŏrymbĭa, æ, f. : Corymbie (nom donné à l'île de Rhodes). --- Plin. 5, 132.
  
  
• cŏrymbiātus, a, um : orné de grappes de lierre, orné de branches de lierre. --- Treb. Cl. 7. 5.
  
  
• cŏrymbĭfĕr, ĕra, ĕrum [corymbus + fero] : couronné de grappes de lierre. --- Ov. F. 1, 393.
  
  
• cŏrymbĭŏn, ĭi, n. : perruque. --- Petr. 110, 1.
             - gr. κορύμϐιον.
  
  
• cŏrymbītēs, æ, m. : espèce d'euphorbe [plante]. --- Plin. 26, 70.
             - gr. κορυμϐίτης.
  
  
• cŏrymbus, i, m. : 
             - gr. κόρυμϐος.
          1 - grappe de lierre; grappe de fleurs ou guirlande. --- Virg. B. 3, 39; Ov. M. 3, 665; Juv. 6, 52; Prop. 2, 30 (3, 28), 39; 3 (4), 17, 29; Tib. 1, 7, 45; Plin. 19, 175; 22, 79.
          2 - ornement à la poupe et à la proue des navires. --- V. Fl. 1, 273.
          3 - mamelon [anatomie]. --- Samm. 20, 356.
          4 - stalactite. --- Aetn. 106.
  
  
• Cŏryna, æ, f. : Coryna (ville d'Ionie). --- Mel. 1, 17.
             - Cŏrynæus, a, um : de Coryna. --- Plin. 5, 117.
  
  
• Cŏrynæus, i, m. : - 1 - nom d'un guerrier. --- Virg. En. 6, 228. - 2 - adj. voir Coryna.
  
  
• Cŏrypha : c. Coryphe.
  
  
• coryphæus :
          1 - Coryphæus, i, m. : Coryphée (nom d'un cheval). --- Juv. 8, 62.
          2 - cŏryphæus, i, m. : - a - le coryphée. - b - fig. chef, porte-parole. --- Cic. Nat. 1, 59.
             - gr. κορυφαῖος.
  
  
• Cŏryphanta, æ, f. : Coryphante (ville de Bithynie). --- Plin. 5, 148.
  
  
• Cŏryphantenus, a, um [Coryphas] : de Coryphas. --- --- Plin. 32, 62.
  
  
• Cŏryphas, antis, f. : Coryphas (ville de Mysie). --- Plin. 5, 122.
  
  
• Cŏryphasĭa, æ, f. : Coryphasie (nom de la Minerve de Messénie). --- Arn. 4, 16, voir Coria.
  
  
• Cŏryphasĭum, ĭi, n. : Coryphasium (ville et promontoire de Messénie). --- Plin. 4, 18.
  
  
• Cŏryphē, ēs (Cŏrypha, æ), f. : Coryphé (fille de l'Océan). --- Cic. Nat. 3, 59.
  
  
• cŏryphia, ōrum, n. : sorte de murex. --- Plin. 32, 147.
  
  
• cŏrysidĭa, æ, f. : nom d'une plante. --- Plin. 24, 157.
  
  
• Cŏrythus, i, m. : Corythus. - 1 - héros ou ville d'Etrurie. --- Virg. En. 7, 209. - 2 - fils de Pâris.  --- Ov. M. 3, 361. - 3 - montagne et ville d'Etrurie. --- Serv. En. 3, 170.
             - gr. Κόρυθος.
             - Lebaigue P. 304.
  
  
• cōrytus (cōrytŏs), i, m. : carquois. --- Virg. En. 10, 169.
             - gr. γωρυτός.
             - voir hors site corytos.
  
  
• cŏryza, æ, f. : rhum du cerveau, coryza. --- C. Aur. Acut. 2, 17, 101.
             - gr. κόρυζα.
  
  
• cos :
  
          1 - cos (abréviation) = consul ou consule.
             - coss. = consules ou consulibus.
  
          2 - cōs, cōtis, f. : pierre dure, pierre à polir. --- Plin. 36, 147 ; 37, 109.
             - surtout à aiguiser  Virg. En. 7, 627 ; Hor. O. 2, 8, 16 ; P. 304; Plin. 18, 261, etc.; Cic. Div . 1, 33; Liv. 1, 36, 4.
             - fig. fortitudinis quasi cotem esse iracundiam, Cic. Ac. 2, 135 : [ils disaient] que la colère est comme la pierre à aiguiser du courage.
  
          3 - Cōs, Cō, f. : Cos (île de la mer Egée).
             - gr. Κῶς.
             - abl. Coo, Cic. Att. 9, 9, 2; Plin. 13, 1, 2, § 5; Stat. S. 1, 2, 252; Co, Plin. 11, 23, 27, § 77; Quint. 8, 6, 7.
             - acc. Coum, Curt. 3, 1, 19; Plin. 2, 108, 112, § 245; Tac. An. 2, 75.
             - voir cous.
  
  
• Cŏsa (Cossa), æ (Cŏsæ, ārum), f. : Cosa. - 1 - ville de l'Etrurie. - 2 - ville de Lucanie. --- Cæs. BC. 3, 22, 2.
             -  gr. Κόσσα ou Κόσσαι.
             - Cŏsa, æ, f., Plin. 3, 51 et Cŏsæ, arum, f., Virg. En. 10, 168; Cossa sur les pièces de monnaie.
             - Cŏsānus (Cossānus), a, um : de Cosa. --- Plin. 3, 81 ; Liv. 22, 11, 6 ; Suet. Vesp. 2.
             - Cŏsānum, i, n. : le territoire de Cosa. --- Cic Att. 9, 6, 2.
             - Cŏsani, ōrum, m. : les habitants de Cosa. --- Liv. 33, 24, 8.
  
  
• coscĭnŏmantīa, æ, f. : divination au moyen d'un crible.
             - gr. κοσκινομαντεία.
  
  
• Coscinus, i, f. : village de Carie. --- Plin. 5, 109.
  
  
• Coscōnĭus, ĭi, m. : Cosconius (nom d'une famille plébéienne à  Rome). --- Cic. Br. 242.
  
  
• Cosedia, æ, f. : villle de la Lyonnaise. --- Peut.
             - et Cosediæ, ārum. --- Anton.
  
  
• Cosenus, i, m. : fleuve de Mauritanie. --- Plin. 5, 9.
  
  
• cōservus : voir conservus.
  
  
• Cosetani : c. Cossetani.
  
  
• Cosingis, ĭdis, f. : épouse de Nicomède, roi de Bithynie. --- Plin. 8, 144.
  
  
• Cosiri, ōrum, m. : peuple de l'Inde. --- Plin. 6, 64.
  
  
• cosmētēs, æ, m. : esclave chargé de la toilette. --- Juv. 6, 477.
             - gr. κοσμήτης.
  
  
• cosmētōrĭum, ĭi, n. : produit pour la figure. --- Placit. 31, 11.
             - gr. κοσμητήριον.
  
  
• Cosmĭānus, a, um : de Cosmus. --- Mart. 3, 82, 26.
             - Cosmĭānum, i, n. (s.-ent. unguentum) : parfum de Cosmus. --- Mart. 12, 55, 7.
  
  
• cosmĭcŏs (cosmĭcus), a, um : qui est du monde. --- Mart. 7, 41; Firm. Math. 2, 32.
             - gr. κοσμικός.
  
  
• cosmittĕrĕ : c. committere --- P. Fest. 67, 8.
  
  
• cosmŏcrătōr, ōris, m. : gouverneur du monde. --- Iren. 1, 5, 4.
             - gr. κοσμοκράτωρ.
  
  
• cosmœ, ōrum, m. : sorte d'archontes chez les Crétois. --- Cic. Rep. 2, 58.
             - gr. κόσμοι.
  
  
• cosmŏgrăphĭa, æ, f. : cosmographie.  --- Isid. 6, 2, 1.
             - gr. κοσμογραφια.
  
  
• cosmŏgrăphus, i, m. : cosmographe. --- Mythogr. Lat. 3, 6, 35.
             - gr. κοσμογράφος.
  
  
• cosmopœĭa, æ, f. :  création au monde. --- Boēt. Arit. 2, 46.
             - gr. κοσμοποιία.
  
  
• cosmos, i, m. : le monde. --- Apul. Mund. 22; P. Nol. 32, 195.
             - gr. κόσμος.
  
  
• Cosmus, i, m. : parfumeur en renom à Rome. --- Juv. 8, 86; Mart. 1, 87, 2. 
  
  
• Cosoagus, i, m. : fleuve de l'Inde. --- Plin. 6, 65.
  
  
• Cososus : surnom de Mars chez les Bituriges. --- Inscr.
  
  
• cospisso = conspisso. --- Plin. 13, 99 (M).
  
  
• coss : abréviation de consules et consulibus; voir cos..
  
  
• Cossa : c. Cosa.
  
  
• Cossetāni (Cossetānia) :  voir Cessetani et Cessetania.
  
  
• Cossĭæi, ōrum, m. : peuple de la Susiane. --- Plin. 6, 134.
  
  
• cossĭgĕro, āre : accumuler. --- Acc. d. Non. 61, 24.
  
  
• cossim (coxim), adv. :
          1 - en se tenant accroupi. --- Pompon. Com. 129 ; Apul. M. 3, 1.
          2 - en boitant. --- Varr. Men. 471.
  
  
• Cossinĭus, ĭi, m. : Cossinius (nom romain). --- Cic. Balb. 53.
  
  
• Cossĭo, ōnis, f. : ville d'Aquitaine. --- Aus.
  
  
• cossis, is, m. : ver de bois. --- Plin. 17, 220.
  
  
• cossus :
          1 - cossus, i, m. : ver de bois. --- Plin. 11, 113.
          2 - Cossus, i, m. : Cossus (surnom romain). --- Liv. 4, 19, 5.
             - fratres Cossi, Cic. de Or. 2, 98 : les frères Cossus.
  
  
• Cossŭtĭa, æ, f. : femme de César. --- Suet. Cæs. 1, 1.
  
  
• Cossutianæ Tabernæ, f. : les Tavernes de Cossutius (dans la Gaule Cispadane). --- Cic. Fam. 16, 27, 2.
  
  
• Cossŭtĭānus, i, m. : Cossutianus (Capiton, un délateur). --- Tac. An. 11, 6.
  
  
• Cossŭtius, ĭi, m. : nom d'homme. --- Cic. Verr. 3, 55.
  
  
• cossўphus, i, m. : labre. --- Plin. Val. 5, 26.
             - gr. κόσσυφος.
  
  
• Cossyra (Cosyra), æ, f. : Cossyra (île entre la Sicile et l'Afrique).
  
  
• costa, æ, f. :
          1 - côte. --- Cels. 8, 1; Plin. 11, 207
          2 - côté, flanc. --- Virg. En. 8, 463.
  
  
• costālis, e [costa]  : costal. --- Veg. Mul. 3, 1, 2.
  
  
• costămōmum, i, n. [costum, amomum] : costamome [plante]. --- Dig. 39, 4, 16.
  
  
• costātus, a, um :
          1 - [costa] qui a de bonnes côtes. --- Varr. R. 2, 5, 8
          2 - [costum] : fait avec le costum [plante]. --- Ps. Garg. 209.
  
  
• costilātus, a, um [costula] : qui a des côtes. --- Treb. Gall. 20, 3.
  
  
• Costoboci, ōrum, m. : peuple de la Sarmatie. --- Plin. 6, 19
             - Costobocensis, e : des Costoboci. --- CIL 6, 1801, 6.
  
  
• costrus, i, m. : mouche ressemblant à l'abeille. --- Pall. 6, 10; Isid. 12, 8, 3.
  
  
• costŭla, æ, f. [costa] : petite côte. --- Treb. Maxim. 27, 8.
  
  
• costum, i, n. : costus [plante aromatique]. --- Prop. 4, 6, 5.
             - ou costus ou costos, i, f., Luc. 9, 917.
             - gr. κόστος.
  
  
• Cosuanetes, um, m. : peuplade des Alpes. --- Plin. 3, 137.
  
  
• Cŏsūra  ou Cŏsȳra, æ, f. : île entre la Sicile et l'Afrique. --- Ov. F. 3, 567.
             - ou Cossȳra, æ, f., Sil. 14, 272.
  
  
• Cŏsyri : voir Cosiri.
  
  
• cŏtana : voir cottana.
  
  
• cōtārĭa (cōtōrĭa), æ, f. : carrière de pierres à aiguiser. --- Alf. Dig. 39, 4, 15.
  
  
• cōtes :  voir cautes. --- Cic. Tusc. 4, 33. 
  
  
• cothon :
  
          1 - cōthōn, ōnis, m. : port creusé de main d'homme. --- P. Fest. 37, 9.
             - ou cōthōnum, i, n., Serv. En. 1, 427; B. Afr. 63, 6.
  
          2 - Cōthōn, ōnis, m. : nom de plusieurs îles. --- Plin. 4, 56; Mel. 2, 7, 11.
  
  
• Cōthōnēa, æ, f. : mère de Triptolème. --- Hyg. Fab. 147.
  
  
• cŏthurnātē : d'une manière tragique (style).
             - cŏthurnātius Amm. 28, 1, 4.
  
  
• cŏthurnātĭo, ōnis, f. [cothurnus] : représentation d'une tragédie. --- Tert. Valent. 13.
  
  
• cŏthurnātus, a, um [cothurnus] :
          1 - chaussé du cothurne. --- Sen. Ep. 76, 31
             - cothurnati, ōrum, m. : acteurs tragiques. --- Sen. Ep. 8, 8.
          2 - tragique, imposant.
             - cothurnata dea, Ov. F. 5, 348 : déesse imposante.
             - cothurnata scelera, Lact. 6, 20 : crimes dignes du cothurne.
  
  
• cothurnōsus, a, um [cothurnus] : fig. farouche. --- Greg. T. Jul. 31.
  
  
• cŏthurnus, i, m. :
             - gr. κόθορνος.
          1 - cothurne, chaussure montante :
             - à l'usage des chasseurs. --- Cic. Fin. 3, 46; Virg. B. 7, 32; Juv. 6, 105.
             - à l'usage des acteurs tragiques. --- Hor. P. 280.
             - voir hors site cothurnus.
          2 - tragédie. --- Hor. P. 80
          3 - sujet tragique. --- Juv. 15, 29
          4 - style élevé, sublime. --- Virg. En. 8, 10; Quint. 10, 1, 68.
          5 - peinture de grand style. --- Plin. 35, 111.
          6 - majesté, prestige. --- Amm. 21, 16, 1. 
  
  
• cōtĭārĭus, ĭi, m. [cos] : émouleur. --- Gloss. Phil.
  
  
• coticula :
  
          1 - cōtĭcŭla, æ, f. [cos]  : - a - pierre de touche. --- Plin. 33, 12, 6. - b - petit mortier de pierre. --- Plin. 31, 100.
  
          2 - cōtĭcŭla, æ, f. [pour costicula] : petite côte, côtelette. --- Apic. 2, 259.
  
  
• cotīdĭānō (cottīdĭānō), adv. : tous les jours.
  
  
• cotīdĭānus (cottīdĭānus), a, um : - 1 - quotidien, de tous les jours, journalier. --- Cic., Cæs., etc.  - 2 - familier, habituel, commun. --- Ter. Eun. 297; Cic. Fam. 9, 21, 1.
             - atqui et ita est, inquit, et vementer placet; nec vero sine causa; nam et didicit et omissis ceteris studiis unum id egit seseque cotidianis commentationibus acerrume exercuit, Cic. Brut. 249 : - eh bien ! il en est ainsi, il me plaît beaucoup, et non sans raison; car il a appris l'art oratoire, laissant toute autre étude; il s'y est livré exclusivement et, par des exercices quotidiens, l'a pratiqué avec une ardeur extrême.
  
  
• cotīdĭē (cottidiē), adv. : tous les jours.
  
  
• Cotieri, ōrum, m. : peuple de la Scythie Asiatique. --- Plin. 6, 50.
  
  
• cŏtīla, voir cotyla.
  
  
• Cŏtĭlĭæ : voir Cutiliæ.
  
  
• cŏtĭnus, i, m. : fustet [arbrisseau]. --- Plin. 16, 73.
             - gr. κότινος.
  
  
• Cŏtĭnūsa : ancien nom de Gadès. --- Plin. 4, 120. 
             - ou Cŏtĭnussa, æ, f., Avien. Orb. 612.
  
  
• cōtĭo : c. cos. --- Gloss. 5, 186, 4
             - voir codo et coctio.
  
  
• Cŏtĭso, ōnis, m. : Cotison [roi des Gètes]. --- Suet. Aug. 63, 2.
             - appelé « le Dace ». --- Hor. O. 3, 8, 18.
  
  
• Cotobacchi, ōrum, m. : peuple des bords du Tanaïs. --- Plin. 6, 19.
  
  
• cŏtŏnĕa, æ, f. : nom de la grande consoude, chez les Vénètes. --- Plin. 26, 42.
  
  
• cŏtōnĕus (cŏtōnīus), a, um : de cognassier.
             - cotoneum (malum), i, n. : coing. --- Plin. 15, 37; Varr. R. 1, 59.
  
  
• Cotonis, ĭdis, f. : une des îles Echinades. --- Plin. 4, 53.
  
  
• cōtōrĭa : c. cotaria.
  
  
• Cotta, æ, m. : Cotta (surnom romain dans la famille Aurélia). --- Cic. Br. 82.
  
  
• cottăbĭus, a, um : préparé dans un vase de terre. --- Apic. 4, 116.
             - gr. κοττάϐιον.
  
  
• cottăbus, i, m. : bruit de coups.
             - gr. κότταϐος.
             - cottabi bubuli, Plaut. Trin. 1011 : coups de nerf de bœuf.
  
  
• cottăna : voir coctana. --- Plin. 13, 51.
  
  
• Cotte, n. : ville de Mauritanie. --- Plin. 5, 2.
  
  
• Cottiæ (Alpes), f. : les Alpes Cottiennes. --- Amm. 15, 10, 2.
             - ou Cottianæ Alpes, Tac. H. 1, 61.
  
  
  
• cottīdĭānō, adv. (c. cottidie) : tous les jours. --- Plaut. Cap. 725; Cic. Rep 6, 2; Ferr. 4, 18.
  
  
• cottīdĭānus, a, um :
          1 - quotidien, de tous les jours, journalier. --- Cic., Cæs. etc.
          2 - familier, habituel, commun. --- Ter. Eun. 297 ; Cic. Fam. 9, 21, 1.
  
  
• cottīdĭē, adv. [quot, dies] : tous les jours, chaque jour. --- Cic., Cæs. etc.
             - sur l'orth. du mot voir Quint. 1, 7,6; les mss. ont aussi bien cotidie que cottidie.
             - cotidie vel potius in dies singulos breviores litteras ad te mitto, Cic. Att. 5, 7 : chaque jour, ou pour mieux dire de jour en jour mes lettres se font plus courtes. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 279; éd. Peeters France.
  
   
• cottidio :
  
          1 - cottīdĭō, adv. : c. cottidie, citation de Char. 196, 7.
  
          2 - cottīdĭo, āre : - intr. -
             - cottidiantes = assiduantes. --- Gloss. 5, 186, 3.
  
  
• Cottĭus, ĭi, m. : Cottius, qui donna son nom aux Alpes Cottiennes. --- Amm. 15, 10, 2.
             - Cottĭānus, a, um : de Cottius, Cottien. --- Plin. 3, 133.
  
  
• Cottōn, ōnis, f. : ville de l'Eolie. --- Liv. 37, 21.
  
  
• cottŏna : c. coctana. --- Juv. 3, 83.
  
  
• Cottonara, æ, f. : contrée de l'Inde. --- Plin. 6, 105.
  
  
• Cottonare, is, n. : port d'Ethiopie. --- Sol. 54, 8.
  
  
• cŏtŭla, æ, f. : voir cotyla.
  
  
• cŏturnĭum (cŭturnĭum), ĭi, n. : vase qui servait aux libations dans les sacrifices. --- P. Fest. 51, 1.
  
  
• cŏturnix, īcis, f. : - 1 - caille. --- Varr. R. 3, 5, 7 ; Lucr. 4, 641. - 2 - terme de caresse. --- Plaut. Asin. 666.
  
  
• coturnus : c. cothurnus.
  
  
• Cotus :
          1 - Cŏtus, i, m. : chef Eduen. --- Cæs. BG. 7, 32, 4.
          2 - Cotus, i, m. : nom d'un roi Thrace. --- Cæs. BC. 3, 4, 3.
  
  
• Cŏtyæum (Cotyaiŏn), i, n. : ville de Phrygie. --- Plin. 5, 145.
  
  
• cotyla :
  
          1 - cŏtўla (cŏtŭla), æ, f. : cotyle [servant d'une contenance d'1/2 sentier]. ---Mart. 8, 71, 8; cf. Cat. Agr. 146.
             - ou cŏtўlē, ēs, f., Rhem. 67.
             - gr. κοτύλη.
             - voir hors site cotyle.
  
          2 - Cŏtўla, æ, m. : Cotyla (surnom). --- Cic. Phil. 5, 5.
  
  
• cŏtўlēdōn, ŏnis, f. (= umbilicus rupestris) : le nombril de Vénus (plante). --- Plin. 25, 159.
             - gr. κοτυληδών, όνος.
  
  
• Cŏtўōrum, i, n. : ville du Pont. --- Plin. 6, 11.
  
  
• Cŏtўs, yis ou yŏs (acc. -tyn, qqf. -tym; abl. -tye), m. : Cotys (nom de plusieurs rois de Thrace). --- Cic. Pis. 84; Liv. 42, 29; Tac. An. 12, 15.
             - gr. Κότυς, υος.
  
  
• Cŏtyttĭa, ōrum, n. : mystères de Cotytto. --- Hor. Epod. 17, 56.
             - gr. Κοτυττια.
  
  
• Cŏtyttō, ūs, f. : Cotytto, [déesse de l'impudicité]. --- Juv. 2, 92.
            - gr. Κοτυττώ.
  
  
• coum :
  
          1 - Cōum (vinum), i, n. : vin de Cos.  ---  Hor. S. 2, 4, 29; Pers. 5, 135.
  
          2 - coum : c. covum. --- Varr. L. 6, 135.
  
  
• Cous :
          1 - Cous (Cōŏs), i, f. : Cos (île de la mer Egée).
             - gr. Κῶος.
             - autre forme : Cōs.
          2 - Cōus, a, um : de Cos.
             - gr. Κῷος, α, ον.
             - Cōum (vinum) : vin de Cos. ---  Hor. S. 2, 4, 29; Pers. 5, 135.
             - Cous artifex, Ov. : l'artiste de Cos (= Apelle). --- Ov. P. 4, 1, 29.
             - Coa Venus, Cic. : la Vénus de Cos (tableau d'Apelle). ---  Cic. Or. 2, 5; id. Div. 1, 13, 23.
             - Cōa, ōrum, n. : les tissus de Cos. --- Hor. S. 1, 2, 101; Ov. A. A. 2, 298.
             - Cōi, ōrum, m. : les habitants de Cos.
             - gr. οἱ Κῷοι.
  
  
• cŏūtor, ūti [cum + utor] : - intr. avec abl. - avoir des relations avec, fréquenter.
             - non coutuntur Judæi Samaritanis, Hier. : les Juifs n'ont pas de relations avec les Samaritains.
  
  
• Coveliacæ : ville de la Vindélicie. --- Peut.
  
  
• Cŏvella, æ, f. : surnom de Junon. --- Varr. L. 6, 27.
  
  
• cŏvĕnĭo : voir convenio.
  
  
• cŏvinnārĭus, ĭi, m. [covinnus] : covinnaire, conducteur d'un char armé de faux. --- Tac. Ag. 35, 2.
  
  
• covinnus, i, m. : - 1 - char de guerre armé de faux. --- Mel. 3, 6, 5; Luc. 1, 426. - 2 - voiture de voyage (que l'on conduisait seul). --- Mart. 12, 24, 1.
             - (Lebaigue P. 304 et P. 305)
  
  
• cŏvum, i, n. : trou pratiqué dans le joug pour recevoir le timon. --- Varr. L. 5, 135 ; voir cohum.
  
  
• cŏvus, i, m. : gerbe de blé. --- Philarg. Virg. G. 2, 517.
  
  
• coxa, æ, f. :
          1 - os de la hanche ; hanche, cuisse. --- Cels. 4, 22 ; Plin. Ep. 2, 1, 5.
          2 - râble. --- Mart. 7, 20.
          3 - angle rentrant. --- Grom. 139, 16.
  
  
• coxāle, is, n. [coxa] : ceinture. --- Hier. Zach. 3, 11, 14.
  
  
• coxendĭcus, a, um [coxendix] : qui souffre de la hanche. --- Placit. Med. 5, 13.
  
  
• coxendix, ĭcis, f. [coxa] : - 1 - hanche. --- Varr. R. 1, 20. - 2 - cuisse. --- Plaut. Bac. 1159. 
  
  
• coxi : parf. de coquo.
  
  
• coxĭgo, āre [coxa] : - intr. - boiter. --- Gloss. III 438, 36.
  
  
• coxim, adv. : c. cossim.
  
  
• coxo, ōnis, m. : un boiteux. --- Non. 25, 18.