Cogĕdus
(Congĕdus), i, m. : le Congédus (rivière de la Tarraconnaise). ---
Mart. 1, 49, 9.
cōgĭtābĭlis,
e [cogito] : concevable . --- Sen. Ep. 85, 16; Apul.
Apol. 64, 8.
cōgĭtābundus,
a,
um [cogito] : qui est pensif, plongé dans ses réflexions,
rêveur. --- Gell. 2, 1, 2.
cōgĭtāmen,
ĭnis,
n. : pensée, réflexion. --- Novat. Trin. 6.
- et
cŏgĭtāmentum, i, n. --- Vulg. Esdr.
4, 14, 14.
cōgĭtātē,
adv. : avec
réflexion, mûrement, après réflexion.
- minus
cogitate, Plaut. : étourdiment.
- cogitate
meditari, Plaut. Mil. 944 : méditer mûrement.
- aliquid
cogitate scribere, Cic. Arch.
18 : écrire (rédiger) qqch avec réflexion (après
méditation).
- maiscōgĭtātĕ
: impér. prés. au plur. de cogito.
cōgĭtātim,
adv. (c.
cogitate) : avec réflexion, mûrement,
après réflexion.---
P. Fest. 61, 9.
cōgĭtātĭo,
ōnis, f. [cum, agitatio] : action de remuer dans son esprit.
- cogitatiodicta
velut coagitatio,
id est longa ejusdem rei agitatio in eadem mora consilii explicandi, Fest.
: ce mot est formé de coagitatio,
c'est-à-dire long examen de la même chose, sans interruption, mais en
tardant à développer une opinion. 1 - acte de
penser, de se
représenter, pensée, imagination.
- non
enim cogitationes meæ cogitationes vestræ, neque viæ vestræ viæ meæ,
dicit Dominus, Vulg. Isa. 55, 8 : car mes pensées ne sont pas vos
pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, oracle de Yahweh.
- cogitatio
in se ipsa
vertitur, Cic. Off. 1, 156 : la pensée se concentre en
elle-même.
- percipere
aliquid cogitatione, non sensu, Cic. Nat.
1, 105 : percevoir qqch par la pensée et non par les sens.
- illa
vis quæ investigat occulta, quæ inventio atque cogitatio
dicitur, Cic. Tusc. 2, 62 : cette force qui cherche à
découvrir
ce qui est caché et qu'on appelle intelligence inventive,
faculté d'imagination.
- cogitatione
depingere aliquid, Cic. Nat.
1, 39 : se représenter qqch par l'imagination.
-
sive illa
cogitatione informantur, Cic. Ac. 2, 51 : soit que ces
illusions soient
des produits de notre imagination.
- timoris
præteriti
cogitatio, Cic. Sest. 22 : la pensée des craintes passées.
- cogitatio
cum officii, tum etiam periculi mei, Cic. Fam. 7, 3, 1
: la
pensée (que tu avais) de mon devoir et surtout des dangers que
je courais.
-
mihi occurrit multo difficilior cogitatio, multo
obscurior, qualis animus in corpore sit quam qualis... Cic. Tusc. 1,
51 : je me représente beaucoup plus difficilement, beaucoup
moins nettement comment est l'âme dans le corps que comment
elle... 2
- acte de réfléchir,
de méditer; réflexion, méditation.
- tempus
in
acerrima atque attentissima cogitatione ponere, Cic. de Or. 3,17
: passer son temps à réfléchir très
sérieusement, très profondément.
- (homo)
solus
particeps rationis et cogitationis, Cic. Leg. 1, 22
: (l'homme) qui a
seul en partage la raison et la réflexion.
- cogitationem
de
aliqua re suscipere, Cæs. d. Att. 9, 7 c, 1 : se mettre à
réfléchir sur qqch.
-
ad cogitationem belli sese recepit,
Cæs. BC. 3, 17, 6 : il se consacra à la méditation de la
guerre.
- cogitatio
quantum res utilitatis esset habitura, Cic. Læl. 27
: réflexion sur le degré d'utilité que la chose
présenterait.
- solus
particeps rationis et cogitationis, Cic. Leg. 1 : ayant seul en partage
la raison et l'intelligence.
- Verres,
ingenio et cogitatione nullā, Cic. : Verrès, homme dépourvu de bon sens
et de toute intelligence.
- cogitatio + prop.
inf.
: la pensée que. --- Cic.
Tusc. 3, 74. 3
- le résultat de
la pensée (de la réflexion).
-mandare
litteris
cogitationes suas, Cic. Tusc. 1, 6 : consigner par écrit ses
pensées.
-
posteriores cogitationes, ut aiunt, sapientiores
solent esse, Cic. Phil. 12, 5 : les secondes pensées, comme on
dit, sont d'ordinaire les plus sages. --- (αἱ
δεύτεραί
πως ϕροντίδες
σοϕώτεραι Eur.
Hipp. 439)
-
versantur in animo meo multæ et graves cogitationes, Cic.
Agr. 2, 5 : je roule dans mon esprit une foule de réflexions
sérieuses.
- in
quotidianis cogitationibus, Cic. : dans mes études de chaque jour.
-cogitatio,
Cic. de Or. 1, 150 : méditation (=
discours médité). 4
- action de projeter
(méditer), idée, dessein, projet.
-non
enim cogitationes meæ cogitationes vestræ, neque viæ vestræ viæ meæ,
dicit Dominus, Vulg. Isa. 55, 8 : car mes pensées ne sont pas vos
pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Eternel.
-cum
ei nihil adhuc
præter ipsius voluntatem cogitationemque acciderit, Cic. Cat. 2, 16
: comme jusqu'ici rien ne lui est arrivé de contraire à
ses vœux et à ses plans.
-
quod si ista nobis cogitatio
de triumpho injecta non esset, Cic. Att. 7, 3, 2 : si on ne
m'avait pas
donné cette idée (préoccupation) du triomphe.
-cogitatione
rerum novarum abstinere, Tac. H. 1, 7 : ne pas avoir l'idée
d'une révolution.
-sceleris
cogitatio, Tac. H. 1, 23, : l'idée
du crime.
- cogitatione
aliquid complecti, Quint. 11, 2, 19 : penser à qqch,
l'avoir présent à l'esprit.
- cogitationem
alicui injicere de re, Cic. : mettre dans l'esprit de qqn
l'idée de qqch.
- in
cogitationem incidere, Cic. : venir à la pensée.
- cogitatio
petendi consulatūs, Vell. 2 : l'idée de briguer le consulat.
- horum
cogitatio subibat exercitum : c'est à cela que pensait l'armée.
- cogitationem
eam habuit ut... Cic. : il fut d'avis que...
- prosperum
cogitationibus suis, Tac. : chose favorable à ses desseins.
- cogitationem
toto pectore amplecti, Cic. Att. 12, 35 : s'attacher corps et âme (à un
projet).
cōgĭtātō,
adv. (c. cogitate) : avec
réflexion, de propos délibéré.
cōgĭtātŏr,
ōris, m. :
Gloss. celui qui pense, penseur, logicien.
--- Gloss. 3, 373, 57.
cōgĭtātōrium,
ĭi, n., siège de la pensée. --- Tert. Anim. 11.
cōgĭtātum,
i, n.
[cogitatus] : 1 - pensée,
réflexion. --- Nep. Dat. 6, 8.
-surtout au plur. - cogitata
præclare eloqui, Cic. Br. 253 : exprimer ses pensées
de façon brillante. 2
- projet, plan.
-
cogitata
perficere, Cic. Dej. 21 : exécuter le complot.
- cogitata patefacere,
Nep.
Paus. 3, 1 : dévoiler ses projets.
- omnia
facta, scripta, dicta, promissa, cogitata Cæsaris plus valent, Cic.
Att. 14, 10, 1 : tous les actes, les écrits, les propos, les
engagements et les plans de César ont plus de valeur. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
534; éd. Peeters France.
cogitatus
: 1
- cōgĭtātus, a, um : part. passé de cogito; médité, réfléchi, prémédité. 2
- cōgĭtātŭs, ūs, m. : pensée.
--- Apul. M. 4, 5 ; Tert. Idol. 23.
cogito
:
1
- cōgĭto, āre, āvi,
ātum [cum + agito] : - tr. -remuer
dans son esprit.
a - penser,
songer, se
représenter par l'esprit.
-
non medius fidius præ lacrimis possum reliqua nec cogitare nec
scribere, Cic. Att. 9, 12, 1 : à cause des larmes, je ne puis,
grand dieu ! ni me représenter ni écrire le reste. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 471; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
-
eloqui copiose melius est quam vel
acutissime sine eloquentia cogitare, Cic. Off. 1, 156 : il
vaut mieux
savoir s'exprimer avec abondance que d'avoir même les plus
fines pensées sans le don de l'expression.
-
loquor enim de docto homine et erudito, cui vivere est cogitare, Cic.
Tusc. 5, 111 : je parle en effet d'un homme lettré et savant, pour qui
vivre c'est penser. --- voir Touratier, Syntaxe latine, p. 603; éd.
Peeters France.
-homo
semper in os fert aliud, aliud cogitat, P. Syr. :
l’homme a toujours une chose dans la bouche et une autre dans le cœur.
-sic
cogitans... audebit, Cic. Off. 3, 75 : ayant cette pensée
(en se disant à lui-même...)... il osera.
- cogitare de
aliquo, de aliqua
re : songer à qqn, à qqch. --- Cic. Br. 150; Font.
22;
Prov. 33 ; Cæl. 29, etc.
- perspectus
est a me toto animo de te ac
de tuis commodis cogitare, Cic. Fam. 1, 7, 3 : j'ai vu
nettement qu'il
songeait de tout son cœur (qu'il s'occupait sans réserve
de) à toi et à tes intérêts.
- cogitare ad
aliquid : songer à qqch [tour
rare]. --- Cic. Att.
9, 6, 7.
- cogitare
toto animo, Cic. Fam. 1, 7, 3 : se plonger dans ses réflexions.
- proinde
ituri in aciem et majores vestros et posteros cogitate, Tac. Agr. 32,
10 : marchez au combat en pensant à vos aïeux et à vos fils.
- cogitate
... quid ex ceteris locis exportatum putetis, quid Agrigento, quid
Lilybæo, Cic. Verr. 2, 185 : imaginez-vous ce qu'il aura fait
transporter des autres lieux, d'Agrigente, de Lilybée.
- cogitare
rem aliam ex alia, Ter. Eun. 4, 2, 3 : passer d'une idée à une autre.
-avec acc.
- id
potestis cum animis vestris cogitare, Cic. Agr. 2, 64 : cela,
vous
pouvez l'imaginer.
- qui
imbecillitatem generis humani cogitat, Cic.
Tusc. 3, 34 : celui qui songe à la faiblesse du genre humain.
-
Scipionem, Catonem cogitare, Cic. Fin. 5, 2 : évoquer par la
pensée Scipion, Caton. --- cf. Tac. Agr. 32.
-
deus nihil aliud nisi
« ego beatus sum » cogitans, Cic. Nat. 1, 114 : un dieu qui
ne fait que se dire « je suis heureux ».
- sic
certe vivendum est tamquam in conspectu vivamus, sic cogitandum tamquam
aliquis in pectus intimum introspicere possit, Sen. Ep. 10, 83 : sans
doute l'homme devrait toujours se conduire comme s'il avait des
témoins, toujours penser comme si quelqu'un pouvait lire au fond de son
coeur.
-avec prop. inf.
- cogitare cœperunt nihilo minus hunc everti
bonis posse, Cic.
Verr. 2, 54 : ils se prirent à songer qu'on pouvait aussi bien
le déposséder de ses biens.
-
cogitat deus, inquiunt,
assidue beatum esse se, Cic. Nat. 1, 114 : dieu, disent-ils,
ne cesse
pas de penser qu'il est bien heureux.
-avec int. indir.
- cogitare utrum esset utilius... Cic. Verr.
4, 73 : songer s'il valait
mieux...
- cogitemus an expediat nobis omnes inexorabiles esse, Sen. Ir. 2, 34,
4 : demandons-nous si nous serions heureux que chacun fût pour nous
inexorable.
- qui,
non quid efficere posset cogitavit, sed quid facere
ipse deberet, Cic. Phil. 1, 15 : lui qui a pensé non à ce
qu'il pouvait réaliser, mais à ce qu'il devait tenter
lui-même.
-
cogitare ne : prendre garde
(en réfléchissant) que... ne... --- Cic. Fam. 4, 9, 4.--- cf.
considera, ne Cic.
Fam. 15, 14, 4.
b - réfléchir,
méditer.
- hominis
mens discendo alitur et cogitando, Cic. Off.
1, 105 : l'esprit de l'homme se développe par l'instruction et
la réflexion.
- spatium
sumere ad cogitandum, Cic. Fin. 4, 1 : prendre du temps pour
réfléchir.
- cum
mecum ipse de
immortalitate animorum cœpi cogitare, Cic. Tusc. 1, 24 : quand je
me prends à méditer sur l'immortalité de l'âme.
- quæ si
de uno me cogitasset, qua mollitia sum animi ac lenitate, numquam me
hercule illius lacrimis ac precibus restitissem, Cic. Syll. 18 : s'il
n'en eût voulu qu'à moi seul, certes avec ma facilité et ma douceur, je
n'aurais jamais résisté à ses larmes et à ses prières.
- sive
quid mecum cogito,
Cic. Leg. 2, 2 : soit que je médite.
-
consilia quieta et
cogitata, Cic. Off. 1, 82 : projets calmes et mûrement médités.
-
adfero res multum et diu cogitatas, Cic. CM 38 : j'apporte des
propositions longuement et longtemps méditées.
-si
qua virtus et si qua laus, hæc cogitate, Vulg. Phil. 4, 8 : ce qui est
vertueux et digne de louange soit l'objet de vos pensées.
- quid
cogitet umidus Auster, sol tibi signa dabit; solem quis dicere falsum
audeat ? Virg. G. 1, 462 : à quoi songe l'humide Auster : voilà ce que
le soleil t'indiquera; le soleil ! qui oserait le traiter d'imposteur ? c
-
méditer,
projeter.
-
quæ contra rem publicam jamdiu cogitarunt, Cic. Agr. 1,
22 : ce que depuis longtemps ils ont médité contre
l'intérêt public.
- cogitare proscriptiones
et dictaturas, Cic.
Cat. 2, 20 : méditer proscriptions et dictatures.
- te ut ulla res frangat, tu ut umquam te corrigas, tu ut ullam fugam
meditere, tu ut ullum exilium cogites ? Cic. Cat. 1, 22 : est-il
possible que rien ne brise ton inflexible caractère ! que jamais tu te
corriges ! que tu aies conçu l'idée de fuir ! toi, est-il
possible que tu songes à un exil !
- cogitatum
facinus, Cic. Mil. 45 : crime projeté.
--- Dej. 15.
- cogitata
injuria, Cic. Off. 1, 27 : injustice préméditée.
-avec de. - numquam
de
te ipso, nisi crudelissime cogitatum est, Cic. Att. 11, 6, 2
: jamais
sur toi-même on n'a projeté que les plus cruelles
mesures.
- de
nostro omnium interitu cogitant, Cic. Cat. 1, 9 : ils
méditent notre mort à tous.
- cogitare
de altero consulatu
gerendo, Cic. Vat. 11 : songer à exercer un second consulat.
- de
imponendis, non de accipiendis legibus cogitare, Cic. Phil. 12, 2
: songer à
imposer des lois, mais non à en recevoir.
-
de Homeri
carminibus abolendis cogitare, Suet. Cal. 34 : méditer
d'anéantir
les poèmes d'Homère. --- cf. Aug. 28.
-avec inf. - si
causas
dicere cogitatis, Cic. Br. 287 : si vous vous proposez de
plaider des
causes.
- si
liberi esse et habere rem publicam cogitaretis, Cic. Sest.
81 : si vous aviez en vue d'être libres et de maintenir une
forme de gouvernement.
- cogitare (s.-ent. ire)
:
projeter
d'aller; cogitare (s.-ent.
manere)
: projeter de rester.
-
inde cogito in Tusculanum, Cic. Att. 2, 8, 2 : de là
je songe à
me rendre à Tusculum. --- Att. 2, 13, 2 ; 5, 15,
3; 16, 2, 4; 9, 1, 2; id. Fam. 7, 4; id. Att. 2, 8, 2; 5, 15,
3.
- cogitare
rus, Cic. : former le projet d'aller à la campagne.
- postridie
apud Hirtium cogitabam, Cic. Att. 14, 21, 4 : je compte être
demain chez Hirtius.
- Beneventi
cogitabam hodie, Cic. Att. 5, 3, 3 : je
pense être aujourd'hui à Bénévent. --- Cic.
Att. 12, 1, 1; id. Q. Fr. 2, 5, 4.
- cogitare ut
(ne) : se
proposer par la pensée de (de ne pas).
- neque
jam ut aliquid
acquireret, sed ut incolumem exercitum Agedincum reduceret,
cogitabat, Cæs. BG. 7, 59, 4 : ce qu'il avait en vue, ce
n'était
plus d'obtenir quelque sérieux avantage, mais de ramener son
armée intacte à Agedincum.
- ne
quam occasionem rei bene gerendæ dimitteret, cogitabat,
Cæs. BG. 5, 57, 1 : il se proposait de ne pas laisser passer
une
occasion de remporter un succès. d
- avoir
des pensées,
des intentions bonnes, mauvaises à l'égard de qqn.
-
male de aliquo
cogitare, Cæl. Fam. 8, 12, 1 : vouloir du mal à
qqn.
- dicetur
aliquis male de te locutus; cogita an prior feceris, cogita de quam
multis loquaris, Sen. Ir. 2, 28, 4 : on te dira que quelqu'un a mal
parlé de toi; demande-toi si ce n'est pas toi qui as commencé, songe
sur combien de gens toi-même tu tiens de mauvais propos. --- voir
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 112, éd. Vuibert.
- si
quid amice de Romanis cogitabis, Nep. Han. 2, 6 : si tu as des
intentions amicales à l'égard des Romains.
- si
amabiliter in me cogitare vis, Ant. d. Att. 14, 13 a, 2 : si
tu veux
être bien intentionné à mon égard.
- Carthagini
male jam diu cogitanti, Cic. CM 18 : à Carthage qui
depuis longtemps nourrit de mauvais desseins.
- amabiliter
in aliquem cogitare, Anton. ap. Cic. Att. 14 : être animé de bons
sentiments
à l'égard de qqn.
- cogitare
adversus aliquem, Suet. : être mal disposé à l'égard de qqn.
- cogitare
nefas in aliquem, Curt. : méditer un attentat contre qqn.
- voir
hors site dicolat-angldicolat-allem
2
- cōgĭto, āre [cogo] :
- tr. - a
- réunir, rassembler. ---
Treb. Gall. 14, 7. - b
- contraindre,
forcer. --- Vulg. Esdr. 3, 3, 24.
cognāta,
æ, f. : voir cognatus.
cognātĭo,
ōnis, f. [cognatus] : 1 - lien du
sang, parenté
de naissance.
- cognatio,
affinitas, Cic. Verr. 2, 27 : parenté
naturelle, parenté par alliance.
- cognatione
se excusare, Liv.
6, 39, 4 : alléguer des liens de parenté pour s'excuser.
- cognationes
et affinitates, Cic. : les liens de parenté et les alliances.
- cognatione
aliquem attingere, Cic. : tenir à qqn par les liens du sang. 2 - la
parenté,
les parents.
- vir
amplissima cognatione, Cic. Verr. 2, 106 : homme qui
a de nombreux parents.
- homo
magnæ cognationis, Cæs. BG. 7, 32 : homme qui a une nombreuse parenté. 3
- parité de race,
d'espèce.
- cognatio
equorum, Plin. 8, 156 : chevaux de même
origine. --- Plin. 8, 203.
- cognatio
arborum, Plin. 16, 61 : arbres de même espèce.---
Plin. 19, 108; 16, 157. 4
- rapport, affinité,
similitude.
- cognatio
studiorum et artium, Cic. Verr. 4, 81 : la
communauté des goûts et des talents.
-
animus tenetur
cognatione deorum, Cic. Div. 1, 64 : l'âme a des affinités
avec les dieux.
-
cognatio dierum ac noctium, Plin. 6, 211 : similitude
sous le rapport des jours et des nuits.
cognātĭōnālis,
e : parent
du côté maternel, cousin, allié. --- Adamn. Columb. 2, 27.
cognātīvus,
a, um : relatif aux parents, de
parent. --- Just. Nov. 85.
cognatus [cum,
gnatus = natus de nascor] :
1
- cognātus, a, um
: a
- de même sang,
de la même origine, de parent.
-
cognatæ urbes Virg. En. 3, 502, villes liées par le sang
(villes sœurs, villes qui ont les mêmes fondateurs).
- cognati
cineres, Catul. 68 : les cendres des parents.
- cognatæ
acies, Luc. 1, 4 : les armées dirigées par la même famille (par César
et Pompée).
- is
mihi cognatus fuit, Ter. And. 5 : il était de ma famille. b
- congénère
(en parl. des plantes, des animaux...).
- cognati
nubibus amnes, Stat. : les fleuves, parents des nuages.
- hos,
cognatum genus, ossifragæ excipiunt, Plin. : les orfraies, oiseaux de
la même espèce, leur donnent asile.
- gypsum,
res calci cognata, Plin. 36 : le gypse, substance de la même nature que
la chaux. c
- qui s'accorde avec.
- nihil
est tam cognatum mentibus nostris
quam numeri, Cic. de Or. 3, 197 : il n'y a rien qui ait des
rapports
aussi intimes avec notre âme que le rythme.
- imponens
cognata
vocabula rebus, Hor. S. 2, 3, 280 : donnant aux choses des
noms
qui leur sont apparentés.
2
- cognātus, i, m.
(gén. -orum, qqf. -um) : parent (uni par les liens
du
sang).
- istis
est cognatus proximus, Plaut. : il est leur plus proche parent.
- cognati
regis, Curt. : les cousins du roi (corps d'élite chez les
Perses).
- au fém.
cognata, Ter. Hec. 592 : parente.
- cognatus
: parent soit du côté paternel soit du côté maternel maisagnatus
: parent du
côté paternel.
cognĭtĭo,
ōnis, f.
[cognosco] :
1 - action de
connaître (par les yeux), connaissance.
- ad
cognitionem urbis, Cic. : pour visiter une ville inconnue.
- omnes
Archiam cognitione atque hospitio dignum existimarunt, Cic. : tout le
monde
jugea bon d'avoir Archias comme une de ses connaissances et comme hôte.
2 - action de
connaître (par l'esprit), action
d'apprendre, étude, connaissance, science, notion, idée.
- scriptores
non indigni cognitione, Quint. : auteurs qui méritent d'être lus.
- insitas
deorum vel potius innatas cognitiones habemus, Cic. Nat. : nous avons
des
dieux une notion implantée en nous ou plus exactement une connaissance
naturelle.
- omnem
curam in siderum cognitione posuerunt, Cic. : ils ont mis tous leurs
soins
à l'étude des astres.
3 - connaissance
légale, instruction judiciaire,
enquête, procès.
- cognitio
prætoria, Cic. : enquête faite par le préteur.
- cognitio
cædis, Suet. : affaire de meurtre.
- cognitio
inter patrem et filium, Liv. : contestation entre le père et le fils.
- orbis
terrarum gentiumque omnium datur cognitio sine consilio, poena sine
provocatione,
Cic. : on leur permet de juger sans conseil tous les peuples
de l'univers,
de condamner sans appel.
4 - (= agnitio) Ter.
reconnaissance.
- inde
cognitio facta est, Ter. : voilà comment s'est faite la reconnaissance.
cognĭtĭōnālis,
e : C.
Just. relatif à une instruction judiciaire.
cognĭtĭōnālĭtĕr,
adv.
: en vertu d'une instruction judiciaire, à
titre de renseignement judiciaire. --- Cod. Just. 7, 63, 5.
cognĭtĭuncŭla,
æ, f.
:
faible connaissance. --- Gloss.
cognĭtŏr,
ōris, m. [cognosco] : 1
- celui qui connaît
qqn, témoin d'identité, garant, répondant. ---
Cic.
Verr. 1, 13 ; 5, 167.
- cognitores
honestos dare, Cic. Verr. 2, 21, 15 : se réclamer de personnes
honorables. 2 - représentant
[d'un plaideur, demandeur ou défendeur, qui remplaçait
complètement la partie], mandataire.
--- Cic. Com. 32; 53; Verr.
2, 106 ; 3, 78, etc. 3
- représentant, défenseur.
- hoc
auctore et cognitore
hujusce sententiæ, Cic. Cat. 4, 9 : lui étant le promoteur et
le défenseur de cet avis. --- Liv. 39, 5, 2.
- Liber
dithyramborum
cognitor; Front. Eloq. p. 217 : Bacchus, patron du dithyrambe. 4
- enquêteur, qui
fait une instruction. --- Cod. Th. 9, 27, 5. 5 - (cf. cognitura) procureur
chargé des
recouvrements de l'Etat qui en retour lui allouait une part des
sommes recouvrées.
cognĭtōrĭus,
a,
um [cognitor] : relatif à l'office de mandataire. ---
Gai. Inst.
2, 252.
cognĭtrix,
īcis, f. : celle qui connaît. --- Chalcid. Tim. 50.
cognitū,
abl. de l'inus.
cognitus, m. : par l'étude de. --- Apul. M. 9, 13.
cognĭtūra,
æ, f. : office du cognitor. 1 - office
de représentant d'un
plaideur.
- cognituram
maledicendi subire, Quint. 12, 9, 9 : accepter le rôle de diffamateur (en
parlant
d'un avocat). 2 - fonction
d'enquêteur. ---
Gai. Inst.
4, 124. 3 - fonction de
procureur chargé des
recouvrements de l'Etat qui en retour lui allouait une part des
sommes recouvrées. --- Suet. Vit. 2, 1.
1
- cognĭtus, a, um : part.-adj. de cognosco.
- a - connu, appris,
reconnu. - b
- examiné judiciairement. - c
- avec qui
on a eu un commerce charnel.
- cognitus
alicui, Cic. : connu de qqn.
- mihi
Galba Otho Vitellius nec beneficio nec injuriā cogniti, Tac. An. 1, 1 :
pour moi, Galba, Othon, Vitellius ne me sont connus ni par le bienfait
ni par l'injure.
- ex
me illud est quod te
velim habere cognitum, Cic. ad Br. 2, 1, 3 : voici ce que je voudrais
porter à ta connaissance.
- an
quisquam potest probare, quod perceptum, quod comprehensum, quod
cognitum non habet ? Cic. Fin. 5 , 76 : peut-on approuver une chose
dont on n'a pas une perception, une compréhension, une intelligence
parfaites. --- trad. Marcel
Bizos, Syntaxe latine, p. 48; éd. Vuibert.
- duo
vitia vitanda sunt, unum, ne incognita pro cognitis habeamus... Cic.
Off. 1, 6, 18 : il faut éviter deux défauts, le premier, se garder de
croire qu'on sait quand on ne sait pas.
- cognito
vivere Ptolemæum, Liv. 33, 41, 5 : à la nouvelle que Ptolémée vivait.
- Pataris
cognito vivere Ptolomaeum, Liv. 33, 41, 5 : la chose ayant été
apprise que ... = ayant appris à Patara que Ptolémée vivait encore. --- cf. syntaxe latine Ernout et
Thomas n° 127; éd. Klincksieck
- cognito quod inlatum Crœso bellum esset, auxilia confluebant, Just.
1, 7, 9 : quand on eut appris qu'on avait engagé la guerre contre
Crésus, les secours affluaient.
- res
ab eo cognitæ, Cic. : les affaires qu'il a instruites.
- compar. cognitiora,
Ov Tr. 4, 6,
28; cognitius,
id. M. 14, 15; superl. cognitissima, Catul. 4, 14.
- quanta
sit herbarum potentia, nulli quam mihi cognitius, Ov. M. 14, 10, 14 :
qui mieux que moi reconnaît le pouvoir des plantes ?
2
- cognĭtŭs, ūs, m. : connaissance, étude.
- variorum
populorum cognitu, Apul. M. 9, 13, 4 : par la connaissance de toutes
sortes de
peuples.
- pectus
supellectile rerum cognitu necessariarum expleamus, Erasm.
Cic. 1138 : emplissons-nous l’esprit de tout le
bagage nécessaire à la connaissance du monde. ---- (trad. J.
P. Woitrain).
- inter
bibendum narratiunculæ, quarum cognitu hilararemur ... Sid. Ep. 2, 9 :
en buvant, on racontait quelque histoire qui réjouissait la compagnie
... (m. à m. petites
histoires par la connaissance desquelles on se réjouissait).
3 - cognĭtum, ū : supin de cognosco
- si
quando quid dignum cognitu advectum esset, Suet. Aug. 43 : si jamais on
avait
amené
quelque chose qui méritât d'être vu.
- quæ
res cognitu non ardua, Apul. M. 8, 25, 2 : et cela n'est pas bien
difficile à
vérifier.
- nobis
pleraque digna cognitu obvenere, Tac. An. 6, 7 : pour moi, j'ai
rencontré beaucoup de faits dignes d'être connus.
- quid
enim ... tam jucundum cognitu atque auditu, quam sapientibus sententiis
gravibusque verbis ornata oratio et polita ? Cic. de Or. 1, 31
: qu'y a-t-il d'aussi agréable à connaître et à entendre qu'un
discours
embelli de sages pensées ? --- (trad. C. Touratier - Syntaxe latine).
cognōbĭlis,
e [cognosco]
: qu'on peut connaître, comprendre. --- Gell. 20, 5,
9; cognobilior
Catul. d. Gell. 20, 5, 13.
cognōmĕn,
ĭnĭs, n. : 1
- surnom [ajouté
à celui de la gens];
ex. Barbaius, Brutus,
Calvus, Cicero. 2 - surnom
(individuel) ; ex. Africanus, Asiaticus,
etc.
- Cn.
Marcius, cui cognomen postea
Coriolano fuit, Liv. 2, 33, 5 : Cn. Marcius, surnommé plus tard
Coriolan.
- cui
cognomen Poliorcetes fuit, Sen. Ep. 1, 9, 18 : (Démétrius) qui avait
pour surnom Poliorcète.
- Heraclitus,
cui cognomen fecit orationis obscuritas, Sen. Ep. 1, 12, 7 : Héraclite,
qui doit son surnom à l'obscurité de son style.
3 - nom. --- Virg. En 3,
163.
cognōmentum,
i, n. : - 1
- c.
cognomen, surnom. --- Cic. Fin. 2, 15;
Sall. d. Gell. 18, 4, 4. - 2
- [en gén.]
nom. --- Tac. An. 2, 60.
cognōmĭnālis,
e : qui a le même nom. --- Aug.
cognōmĭnātim
[cognomen] : avec la même signification, dans le même sens. ---
Prisc. 3, 444, 30.
cognōmĭnātĭo,
ōnis,
f. : surnom.
--- Afran. d. Non. 2, 144.
cognōmĭnātīvus,
a, um
: relatif au surnom.--- Consent.
cognominatus
: 1
- cognōmĭnātus, a, um : part. passé de cognomino.
- a
- surnommé.
- b
- nommé. 2
- cognōmĭnātus, a, um : synonyme.
--- Cic. Part. 53.
- cognominata
verba, Cic. : termes synonymes.
cognōmĭnis,
e [cognomen] : 1 - qui
porte le même
nom, homonyme. --- Plaut. Bac. 6.
- gaudet
cognomine terrā, Virg. En. 6 : il est heureux de penser qu'une terre
portera
son nom.
- cognominis
alicui (alicujus) : qui a le même nom qu'un autre.
- avec gén. - Henetorum
cognomines
sunt, Plin. 6, 5 : leur nom est le même que celui des Hénètes.
- illa
mea cognominis fuit, Plaut. d. Serv. En. 6, 383 : elle portait
le
même nom que moi.
- avec dat. -
cognominis flumini, Plin. 4, 82 : portant le
nom d'un fleuve. --- cf. Liv. 5, 34, 9 ; Suet. Oth. 1. 2 - synonyme.---
Gell. 13, 25, 17.
cognōmĭno,
āre, āvi,
ātum [cognomen] : - tr. - 1
- surnommer.
- quo
ex facto
Torquati sunt cognominati, Quadrig. d. Gell. 9, 13, 19
: telle fut
l'origine du surnom de Torquatus. 2 - distinguer
par un nom.
- amaracus
quem Phrygium cognominant, Plin. 21, 67 : la marjolaine qu'on
distingue sous le nom de marjolaine de Phrygie. 3
- nommer, appeler.
- rex
ab exercitu cognominatur, Just. 15, 2 : il reçoit de l'armée
le titre de roi.
cognoscens,
entis :
part-adj. de cognosco; qui connaît.
- cognoscens
sui, Her. 4, 25 : qui se connaît
lui-même.
cognoscĭbĭlĭs,
e
[cognosco] : qu'on peut connaître. --- Aug. Trin. 14,
8, 11.
cognoscĭbĭlĭtĕr,
adv.
: de manière à pouvoir être connu, par
analogie.
- a
magnitudine et pulchritudine creaturarum cognoscibiliter potest creator
horum videri, Vulg. Sap. 13, 5 : la grandeur et la beauté des créatures
peuvent
faire, par analogie, contempler leur Auteur.
cognosco,
ĕre,
cognōvi, cognĭtum : - tr. -
- formes contractées : cognosti,
Ter. And. 3, 4, 7; cognostis,
id. Hec. prol. 8; cognoram,
Cic. de Or. 1, 31, 143; Cat. 66, 26; cognoro,
Cic. Att. 7, 20, 2; id. Fam. 2, 11, 2; cognorim,
Cæl. ap. Cic. Att. 10, 9, A, 1; cognoris,
Ter. Phorm. 2, 1, 35; Lucr. 6, 534; cognorit,
Ter. Eun. 5, 4, 11; cognosses,
Cic. Fl. 21, 51; Cat. 91, 3; cognossent,
Nep. Lys. 4; cognosse,
Lucr. 1, 331; Cat. 90, 3; Ov. M. 15, 4;
cognoscin = cognoscisne
Plaut. Amph. 822 ; Pœn. 1130..
- cognossem
= cognovissem.
- cognostis
= cognovistis.
- cognorim
= cognoverim.
- cognoro
= cognovero.
- cognoram
= cognoveram.
- voircognitus
1 -
apprendre à
connaître, chercher à savoir, prendre connaissance de,
étudier, apprendre.
- au
parf. cognovi : j'ai appris à connaître, je
sais, je connais.
- ea
te et litteris
multorum et nuntiis cognosse arbitror, Cic.
Fam. 1, 5 b, 1 : cela tu l'apprends, j'imagine, et par
beaucoup de
correspondants et par des messagers. --- Tusc. 5,
105.
- id
socordiane an casu acciderit, parum cognovi, Sall. J. 79 :
fut-ce apathie ou accident ? je ne le sais pas bien.
- multo
denique die per exploratores Cæsar cognovit montem a suis
teneri, Cæs. BG. 1, 22, 4 : il était enfin tout à fait jour lorsque
César apprit par ses éclaireurs que c'étaient les siens qui
occupaient la montagne.
- cognoscere ab
aliquo,
Cic. Fin. 5, 11; de Or. 1, 67, ex aliquo, Cic. Leg.
1, 56 : apprendre
de qqn.
- a
Theophrasto leges
etiam cognovimus, Cic. Fin. 5, 11 : Théophraste nous en a fait
connaître aussi les lois.
- id
se a Gallicis armis
atque insignibus cognovisse, Cæs. BG.
1, 22, 2 : [il déclare] que cela, ce sont les armes des
Gaulois
et leurs ornements caractéristiques qui le lui ont appris.
- cognoscere ex
aliqua re, ex aliquo : apprendre d'après qqch, d'après
qqn.
-
paucitatem militum ex
castrorum exiguitate cognoscere, Cæs. BG.
4, 30, 1 : déduire la faiblesse des effectifs de l'exiguïté
du camp.
- satis
mihi videbare
habere cognitum
Scævolam ex
eis rebus
quas... Cic. Br. 147 : je croyais avoir de Scévola une
connaissance assez exacte d'après ce que...
- gén. de
destination inhabituel Germanicus
Ægyptum proficiscitur cognoscendæ antiquitatis, Tac. An. 2, 59 :
Germanicus partit pour l'Égypte, afin d'en visiter les antiquités. 2
- reconnaître,
constater.
-
cognoscere aliquem
nocentem, Cic.
Clu. 106 : reconnaître la
malfaisance de qqn. --- cf. Phil. 13, 13.
-multo
aliter ac sperarat rem publicam se habentem cognovit, Nep.
Ham. 2,
1 : il constata que les affaires publiques
étaient dans
un état bien différent de ce qu'il attendait.
-ut
a te gratissimus esse
cognoscerer,
Cic. Fam. 1, 5a, 1 : pour que tu reconnaisses ma profonde
gratitude. --- cf. Clu. 47.
- cognoscere + prop.
inf. : apprendre que. --- Cæs.
BG. 5, 52, 4; 6, 35, 7, etc.
- de qua vereri non ante desinam quam illam excisam esse cognovero,
Cic. CM 18 : je ne cesserai de craindre (Carthage) que lorsque j'aurai
appris sa destruction radicale.
- de qua vereri non ante desinam quam illam excisam esse cognovero,
Cic. CM 18 : je ne cesserai de craindre (Carthage) avant d'avoir appris
qu'elle était détruite. --- trad.
Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 150, éd. Vuibert.
-Metello
cognitum
erat genus Numidarum novarum rerum avidum esse, Sall. J. 46,
3,
Métellus savait déjà que les Numides étaient
avides de changements.
-avec int.
indir. - cum,
quanto in periculo imperator versaretur, cognovissent, Cæs. BG.
2, 26, 5 : ayant appris quel danger courait le général. ---
(1, 21, 1, etc.)
-abl.
absolu - hac
re
cognita ou
his rebus cognitis : à cette nouvelle.
- quibus
rebus cognitis media nocte silentio profectus ad hostium castra mane
pervenit, Cæs. BG. 7, 18 : César partit au milieu de la nuit en silence
et parvint au matin au camp des ennemis.--- trad. Touratier, Syntaxe
latine, p. 658; éd. Peeters France.
-mais
his
cognitis, Cæs. BG. 7, 40, 6 : ceux-ci ayant été reconnus.
-abl. neutre.
- cognito
(= cum cognitum esset) vivere Ptolemæum, Liv. 33,
41, 5 : ayant appris que Ptolémée vivait encore. --- cf.
37,
13, 5; 44, 28, 4, etc.
-avec de - de
ipsis
Syracusanis cognoscite, Cic. Verr. 4, 136 : prenez
connaissance de ce
qui a trait aux Syracusains eux-mêmes.
-
ibi cognoscit
de
Clodii morte, Cæs. BG. 7, 1, 1 : là il est informé du
meurtre de Clodius.
-de
casu Sabini et Cottæ
certius ex captivis
cognoscit, Cæs. BG. 5, 52, 4 : il tient des captifs une
information
plus sûre de la mort de Sabinus et de Cotta.
-ab
eo de
periculis Ciceronis cognoscitur, Cæs. BG. 5, 45, 5 : par lui
on est
informé des dangers que court Cicéron.
-supin.
- id
quod et
facile erit cognitu, Cic. Inv. 1, 25 : ce qu'il reconnaîtra
facilement.
-
quid est tam jucundum
cognitu atque auditu quam... ? Cic.
de Or. 1, 31 : qu'y a-t-il d'aussi agréable à connaître
et à entendre que...? 3
- prendre
connaissance d'un écrit, d'un écrivain.
- ut
Pythagoreos
cognosceret, Cic. Tusc. 1, 39 : pour faire la connaissance
des Pythagoriciens.
- cognoscite
publicas
litteras, Cic. Verr. 3, 74 : prenez connaissance des registres
officiels. 4
- reconnaître
[qqn, qqch, que l'on connaît].
-et
signum et manum suam
cognovit, Cic. Cat. 3, 12 : il reconnut et son cachet et son
écriture.
-
quam legens te ipsum
cognosces, Cic. Læl. 5 : en la lisant [cette
dissertation] tu te reconnaîtras toi-même.
-
pecus quod
domini cognovissent, Liv. 24, 16, 5 : le bétail que leurs
propriétaires auraient reconnu.
-
alii, ne cognoscerentur, capitibus obuolutis e carcere ad palum atque
ad necem rapiebantur, Cic. Verr. 5, 72
: certains étaient
traînés de la prison à la mort, la tête voilée, afin qu'ils ne fussent
pas reconnus.— Cic. Verr. 1, 14. 5
- droit
- connaître
d'une affaire, l'instruire.
-
alicujus causam
cognoscere, Cic. Scaur. 24 : instruire, étudier la cause de
qqn.
- de
rebus ab isto
cognitis
judicatisque, Cic. Verr. 2, 118 : au sujet des affaires que
cet homme a
instruites et jugées.
-
eorum injurias
cognoscebam, Cic. Verr.
4, 137 : j'étudiais (je relevais) les injustices commises à
leur égard.
-abst- Verres
adesse
jubebat, Verres cognoscebat, Verres judicabat, Cic. Verr. 2, 26
: Verrès faisait comparaître, Verrès instruisait
l'affaire, Verrès jugeait. --- Liv. 29, 20, 4.
- avec de - de
hereditate cognoscere, Cic. Verr. 2, 19 : instruire une
affaire
d'héritage.
- cognoscere de
agro Campano, Cic.
Phil. 5, 19, 53 : prononcer sur l'affaire du champ de Campanie. ---
id. Att. 16, 16 B, 8; Verr. 2, 2, 7, § 19; 2, 1, 10,
§
27; Quint. 6, 3, 85; 7, 4, 35; 8, 3, 62; Suet. Aug. 55; 93;
id.
Tib. 33; id. Calig. 38. 6
- avoir une relation
sexuelle; connaître
(sens biblique), avoir une relation charnelle.--- Ov.
H. 6, 133; Just. 5, 2, 5; 22, 1, 13 ; Tac. H. 4, 44.
- cf.
gr. γιγνώσκω.
- Postumia
stupro cognita, Tac. : Postumia qui avait été sa maîtresse.
- (uxor)
quam adulterio cognoverat, Just. 5 : femme avec laquelle il avait
couché.
- Adam
cognovit Havam uxorem suam quæ concepit et peperit Cain, Vulg.
Gen. 4, 1 : Adam
connut Eve, sa femme, qui conçut et enfanta Caïn. 7
- milit. - faire
une reconnaissance, reconnaître; s'informer, examiner.
- qualis
esset natura montis et qualis in circuitu ascensus, qui cognoscerent,
misit, Cæs. BG. 1, 21 : il envoya reconnaître la nature de cette
montagne et les circuits par lesquels on pouvait la gravir. --- Cic.
Pis. 37, 91.
- voir
hors site dicolat-angldicolat-allem
cognoss-
: voir cognosco.
cōgo,
ĕre, cŏēgi,
cŏactum [cum + ago; co + ago] : - tr. - pousser ensemble.
1 - assembler, réunir,
rassembler.
-
cogere oves stabulis,Virg. B. 6, 85 : rassembler les brebis
dans
l'étable.
-
cogere multitudinem ex agris,
Cæs. BG. 1, 4, 3 : assembler des campagnes une masse d'hommes.
- cogere copias
in unum locum, Cæs. BG. 2, 5, 4 : réunir les troupes sur
un seul point (en faire la concentration).
- cum
omnis juventus ... eo convenerant, tum navium quod ubique fuerat in
unum locum cŏēgerant, Cæs. BG. 3, 16, 2 : non seulement tous leurs
hommes étaient venus là ..., mais ils avaient rassemblé en ce seul
point ce qu'ils avaient partout ailleurs des vaisseaux. --- Syntaxe
latine; Ernout et Thomas § 434 p. 452
- cogere
senatum, Cic. Fam. 5, 2,
3 : rassembler le sénat.
- cogi
in senatum, Cic. Phil. 1, 11 : être
convoqué au sénat.
-
coguntur senatores, Cic. Phil. 1,
12 : les sénateurs s'assemblent.
- cogantur
intro, Plaut. Bacch. 5, 2, 15 : faisons-les entrer.
2 - recueillir, faire
rentrer.
- cogere oleam,
Cat. Agr. 64, 1 : récolter les olives.
- cogere pecuniam,
Cic. Verr. 2, 120 : faire rentrer de l'argent.
- navibus
coactis contractisque,
Cæs. BG. 4, 22, 3 : des navires ayant été rassemblés
et concentrés.
- bona
alicujus in fiscum cogere, Tac. An. 6, 2 : confisquer les biens de qqn.
- quasi
talenta ad quindecim coegi, Ter. Haut. 145 : j'ai ramassé presque
jusqu'à quinze talents. 3
- assembler en un tout,
condenser, épaissir.
-
frigore mella cogit hiems, Virg. G. 4,
36 : le froid de l'hiver épaissit le miel.
- cogere lac
in duritiam,
Plin. 23, 126 : faire cailler le lait.
-
coacta alvus, Cels. 2, 8 : ventre resserré, constipation.
-milit. - cogere
agmen,
Liv. 34, 28, 7 : fermer la marche (former l'arrière-garde). ---
Liv. 44, 4, 12; 35, 27, 15; 42, 64, 5; 42, 10, 8; Curt. 3, 3,
25.
-
fig. adsentior
tibi ut nec duces simus nec agmen cogamus, faveamus tamen, Cic. Att.
15, 13, 1 : je suis d'accord avec toi : n'être ni à la tête ni à la
queue, mais aider à la marche.
-
cuneis
coactis, Virg. En. 12, 457 : en colonnes serrées. 4
- rassembler,
concentrer, condenser, resserrer, réduire.
-
dura hæc quæ dispersa sunt
coguntur, Cic. de Or. 1, 191 : en attendant que ces éléments
épars soient réunis.
-jus
civile, quod nunc diffusum et
dissipatum esset in certa genera coacturum, Cic. de Or. 2, 142
: [il a
promis] de ramasser en chapitres précis les notions du droit
civil qui sont actuellement disséminées et éparpillées.
-
saltus in artas coactus
fauces, Liv. 23, 15, 11 : défilé resserré en une
gorge étroite.
- cogere
censuram intra anni spatium, Liv. : réduire à un an la durée de la
censure.
- cogere
iram ad salutarem modum, Sen. Ir. 1, 7, 1 : renfermer la colère dans
des limites où
elle est salutaire.
- stipem
cogere, Cic. Leg. 2, 22 : ramasser les offrandes, faire la quête,
demander l'aumône. 5
- amener (à l'idée), conclure (c. colligo).
-
ratio ipsa coget ex æternitate quædam esse vera, Cic.
Fat. 38 : la raison d'elle-même conclura qu'il y a des choses
vraies de toute éternité.
-ex
quibus id quod volumus
efficitur et cogitur, Cic. Leg. 2, 33 : d'où se dégage la
conséquence, la conclusion que nous cherchons. 6
- pousser de force qq
part.
-
vis ventorum invitis nautis in Rhodiorum portum navem
coegit, Cic.
Inv. 2, 98 : la violence du vent a poussé un navire dans
le port de Rhodes malgré les efforts des matelots.
-
quercum
cuneis coactis scindere, Virg. En. 7, 508 : fendre un chêne
avec des
coins enfoncés de force. --- G. 2, 62. 7
- contraindre,
forcer.
-
magnitudine supplicii dubitantes cogit, Cæs. BG. 7, 4, 9, par
la grandeur du châtiment il force les hésitants (les
indécis).
-si
res cogat, Cæs. BG. 7, 78, 2 : si les circonstances
l'exigaient.
- avec inf. - num
te
emere coegit ? Cic. Off. 3, 55 : t'a-t-il forcé à
acheter ?
- ut
id sua sponte facerent quod cogerentur facere legibus,
Cic. Rep. 1, 3 : [ils arrivaient] à faire d'eux-mêmes ce
que les lois les forcent à faire.
- mori me denique cogis, Virg. B. 2,
7 : à la fin, tu me feras mourir.
- utinam illum diem videam cum tibi agam gratias quod me vivere
cŏēgisti ! Cic. Att. 3, 3 : puissé-je voir ce jour où je te rendrai
grâce de m'avoir contraint à vivre ! --- cf. syntaxe latine Ernout
et Thomas n° 298; éd. Klincksieck
-avec acc. et inf.
passif - di ipsi immortales cogant ab
his præclarissimis virtutibus
tot et tanta vitia superari, Cic. Cat. 2, 25 : les dieux
immortels
eux-mêmes assureraient de force le triomphe de ces vertus
éclatantes sur tant de vices odieux ,
-arma
omitti cogebat, Liv. 21, 8, 12 : il était contraint de jeter
ses armes. --- cf. Verr. 3, 36 ; Liv.
7, 11, 4.
- cogere ut + subj.
:
contraindre à, forcer à. --- Cic. Tusc. 1, 16; de Or. 3, 9,
etc. ; Cæs. BG. 1. 6, 3.
-acc. du pron. n.
- civis qui id cogit omnes... quod... Cic. Rep. 1, 3
: le
citoyen qui oblige tout le monde à faire ce que...
- ego
hoc cogor,
Cic. Post. 17 : moi je suis forcé à cela.
--- CM 34; Liv. 3.
7, 8; 6, 15, 3; 23, 10, 6.
- cogere
ad aliquid : forcer à
qqch. --- Sall. J. 85, 3; Liv. 10, 11, 11, etc.
- cogere ad
depugnandum aliquem,
Nep. Them. 4, 4 : forcer qqn à combattre.
- cogere in deditionem,
Liv. 43, 1, 1 : forcer de se rendre. --- cf.
Quint. 3, 8, 23;
Sen. Clem 1, 1.
- souvent
coactus =
contraint, forcé, sous l'empire de la contrainte.
- voir
hors site dicolat-angldicolat-allem
cŏhăbĭtātĭo,
ōnis, f.
: cohabitation.---
Aug. Ep. 137 fin.
cŏhăbĭtātŏr,
ōris, m.
: celui qui habite avec, compagnon
de logis.---
Cass. Var. 3, 48.
cŏhăbĭtātrix,
īcis,
f. : compagne de logis.---
Aug. Quæst. Hept. 2, 39.
cohærentĭa,
æ, f. [cohæreo]
: formation en un tout compact,
connexion, cohésion. --- Cic. Nat. 2, 155; Macr. Sat. 5, 15,
3; Gell. 7,
13, 11.
cŏhærĕo,
ēre, hæsi,
hæsum : - intr. - être attaché ensemble.
- (Lebaigue
P. 227 et P.
228)
- part. cohæsus
= cohærens
Gell. 15, 16, 4. 1
- être lié,
être attaché, adhérer.
- cohærere cum
aliqua re, Cic. de Or. 2,
32 : être attaché à qqch.
- cohærere alicui
rei : être attaché à qqch. --- Curt. 4, 4, 11; Ov.
M. 5, 125;
Plin. 5, 21.
-avec inter
se. - juga
inter se cohærentia, Curt. 7, 3, 21 : chaîne de montagnes.
-collocabuntur
verba, ut inter se quam
aptissime cohæreant extrema cum primis, Cic. Or. 149 : on
arrangera les
mots dans la phrase de manière que les syllabes finales se lient le
plus étroitement possible aux syllabes initiales.
- non
cohærentia inter
se dicere, Cic. Phil. 2, 18 : tenir des propos sans liaison
entre eux
(sans suite).
- margaritæ
in conchis cohærentes, Plin. 9, 109 : perles qui adhèrent à leurs
coquilles.
- mundus
ita apte cohæret, ut... Cic. Univ. 5 : le monde est un tout si bien
lié
que...
- nec
sine virtutibus vita beata cohære potest, Cic. Tusc. 5 : et
la félicité
ne peut subsister sans les vertus.
- nobis
cohærent sanguine, Quint. 8, 3, 75 : ils nous sont unis par les liens
du sang.
- illa
cohærent cum causa, Cic. : ces choses se rattachent à la cause.
- cohærere
sibi, Cic. : être d'accord avec soi-même.
- non
inter se cohærentia dicere, Cic. : dire des choses qui ne s'accordent
pas, être en contradiction avec soi-même.
- (navis)
quæ non cohærebat, Curt. 4, 4, 7 : (plateau) qui n'était pas accroché. 2
- être attaché dans toutes ses parties
solidement, avoir de la
cohésion, former un tout compact.
- mundus
ita apte cohæret, ut
dissolvi nullo modo queat, Cic. Tim. 15 : l'univers forme un
tout si bien
lié qu'il ne saurait être détruit. --- Ac. 1, 24 ;
2, 28.
- alia,
quibus
cohærent homines, Cic. Leg. 1, 24 : les autres éléments qui
constituent
l'homme.
-
qui
ruunt nec cohærere possunt propter magnitudinem ægritudinis, Cic. Tusc.
3, 61 : ceux qui sous le poids du chagrin
croulent et se désagrègent.
-
vix
cohærebat oratio, Cic. Cæl. 15 : c'est
à peine si son discours se tenait (était cohérent).
- male
cohærens cogitatio, Quint. 10,
6, 6 : une préparation de discours inconsistante [qu'on ne
tient pas
solidement dans sa mémoire].
- voir
hors site dicolat-angldicolat-allem
cŏhērēs
(cohærēs),
ēdis, m. ou f. [cum, heres] : cohéritier,
cohéritière.
- gén. plur.
coheredum, Hor. S. 2, 5, 107 = coheredium.
- dices
vel amico tuo S. Vettio coheredi meo vel Labeoni nostro paulum
proferant auctionem, Cic. Att. 13, 12, 4 : dis à ton ami S. Vettius,
mon cohéritier, ou à Labéon, d'ajourner de quelques jours la vente
publique.
- alicui
coheredem dare, Hor. : donner pour cohéritier à qqn. --- cf. Cic.
Verr. 1, 127; Fam. 13, 46, 1; Quint. 5, 14, 16.
- solus
multisne coheres, veloci percurre oculo, Hor. S. 2, 5, 54 : vois d'un
oeil rapide si tu es seul ou si tu as plusieurs cohéritiers.
- si
autem
filii, et heredes : heredes quidem Dei, coheredes autem Christi, si
tamen compatimur, ut et conglorificemur, Vulg. Rom. 8, 17
: or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers:
héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous
souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.
- quod si mihi permisisses, qui meus amor in te est, confecissem cum
coheredibus, Cic Fam. 7, 2, 1 : si tu m'avais confié l'affaire, avec
l'affection que j'ai pour toi, je l'aurais menée à bien avec les
cohéritiers. --- syntaxe latine Ernout et Thomas n° 333; éd.
Klincksieck
- au fém. ---
Dig. 34, 9, 16.
cŏhĭbĕo,
ēre, bŭi,
bĭtum [cum + habeo] : - tr. - tenir ensemble.
- inf.
passif cohiberier Lucr.
3, 443. 1
- contenir, renfermer.
-
universa natura omnes naturas cohibet et
continet, Cic. Nat. 2, 35 : la nature universelle embrasse et
renferme
en elle toutes les natures particulières.
- cohibere bracchium
togā, Cic. Cæl. 11 : tenir son bras sous sa toge.
-
auro
lacertos cohibere, Ov. H. 9, 59 : entourer ses
bras d'or [bracelets]. 2
- maintenir, retenir.
- cohibere aliquem
in vinculis, Curt. 6, 2, 11 : retenir qqn dans les fers.
- cohibere aliquem intra
castra, Curt. 10, 3, 6 : retenir qqn au camp.
- cohibere aliquem carcere,
Ov.
M. 14, 224 : garder qqn en prison.
- Pirithoum
cohibent catenæ, Hor. O. 3, 4, 80 : des
chaînes retiennent captif Pirithoüs.
- (terra) primum semen occæcatum cohibet, Cic. Sen. 66 : (la terre)
commence par maintenir la semence dans l'obscurité.
- cohibere
adsensionem a rebus incertis, Cic. Nat. 1, 1, 1: suspendre
son
assentiment
dans le doute.
- dic
et argutæ properet Neæræ murreum nodo cohibere crinem, Hor.
O.
3, 14, 22 : va dire aussi à l'harmonieuse Néæra de se hâter de
nouer ses cheveux parfumés de myrrhe. 3
- retenir, contenir,
empêcher.
- cohibere
conatus alicujus, Cic. Phil. 3, 5 : arrêter les efforts de qqn.
- cohibete intra limen etiam vos parumper, Plaut. Mil. 596 :
arrêtez-vous tous deux un moment avant de passer la porte.
- cohibere
alvum, Plin. 29, 3, 11, § 49 : arrêter le flux du ventre.
- ab effusa prædandi licentia hostem cohibere, Liv. 22, 3 : empêcher
l'ennemi de piller librement et sans bornes.
- herba
cohibendi naturā
habet, Plin. : cette herbe a une propriété
astringente.
- adhærent
iis (foliis) velut pampini, in quibus flos; ipsa (herba) alvum
mensesque et omnem abundantiam sanguinis sistit spissandi cohibendique
naturā, Plin. 27, 11, 69, 93 : à ces feuilles sont adhérents
des
espèces de pampres qui portent la fleur; cette plante arrête le cours
de ventre, le flux menstruel et toutes les pertes de sang; elle est de
nature astringente et réprimante.
- cohibere
iracundiam : réprimer sa colère.
- judico, nisi unus adulescens illius furentis impetus ...
cohibuisset, rem publicam funditus interituram fuisse, Cic. Phil. 3, 5
: j'estime que, si un jeune homme à lui seul n'avait contenu les
emportements de ce fou, la république aurait entièrement péri.
--- syntaxe latine Ernout et Thomas n° 326; éd. Klincksieck
- cohibere
bellum, Liv. 9, 29, 5 : suspendre la guerre.
-
cohibita ædificiorum altitudine, Tac. An.
15, 43 : en limitant (réduisant) la hauteur des maisons.
-
(provinciæ)
quæ procuratoribus cohibentur, Tac. H. 1, 11 : (provinces) qui
sont
soumises à des procurateurs.
- cohibere manus,
oculos, animum ab aliqua re, Cic. Pomp. 66 : maintenir ses
mains, ses regards, ses pensées écartés de qqch.
- cohibere
adsensionem a rebus incertis, Cic. Nat. 1, 1, 1 : suspendre son
assentiment dans le doute. --- cf. Plaut. Trin. 4, 3, 12;
Cic. Mil. 28, 76.
-
non
cohibere (vix cohibere) quominus + subj.
: ne par empêcher (empêcher à peine) que. --- Tac.
An. 2, 10; 2, 24.
- vix
cohibuere amici, quominus... Tac. An. 2, 24 : ses amis eurent de la
peine
à l'empêcher de...
- cohibere + inf. : empêcher de.
- unde dejectus es ? an inde quo prohibitus es accedere ? Cic. Cæc. 66
: d'où as-tu été chassé ? est-ce d'un lieu où l'on ne t'a pas permis
d'approcher ? ---
cf. Calp. Ecl. 4, 20.
- voir
hors site dicolat-angldicolat-allem
cŏhĭbĭlis,
e [cohibeo] : [récit] où tout se tient bien, uni, coulant. ---
Gell. 16, 19, 1.
cŏhĭbĭlĭtĕr
[cohibilis]
: d'une façon ramassée.
- cŏhĭbĭlĭus :
plus brièvement.---
Apul. Apol.
36, 6.
cŏhĭbĭtĭo,
ōnis, f. [cohibeo] : action de retenir. --- Lact.
Ir. 18, 3.
cŏhĭbĭtus,
a, um :
part.-adj. de cohibeo; contenu, enfermé;
resserré; concis (style).
- spiritus
nube cohibitus, Plin. : l'air enfermé dans un nuage.
- cohibita ædificiorum altitudo, Tac. : les édifices réduits à une
juste hauteur.
- cohibitus
arcte filius, Plaut. : fils que son père tient de court.
- habitudo cohibitior,
Aus. Grat. Act. 27, 2 : extérieur plus simple.
- cohibitum
dicendi genus, Gell. 7, 14, 7 : style concis.
cŏhŏnesto,
āre, āvi,
ātum : - tr. - donner de l'honneur à, rehausser,
ajouter du prix à, faire valoir, embellir, restaurer.
- forme
sync. cōnestat Acc.
Tr. 445.
- cohonestare
aliquem, Cic. : contribuer à l'honneur de qqn.
- cohonestare
exsequias, Cic. Quinct. 50 : honorer de sa présence des
obsèques.
- funus
laudatione cohonestare, Tac. An. 3, 76: faire un éloge funèbre.
- cohonestare
statuas, Cic.
Verr. 2, 168 : faire valoir des statues.
-
cohonestare res turpes, Arn. 5, 43 : colorer des actions
honteuses.
-fig.
cohonestare defluvia capitis, Plin. 22, 34 : remédier à la
chute des cheveux, restaurer la chevelure.
cŏhorresco,
ĕre,
cŏhorrŭi [cum, horresco] : - intr. - avoir des frissons, frissonner
de froid, frissonner d'épouvante, frissonner de tous ses membres, être
saisi d'horreur.
--- Cic. de Or.
3, 6; Rep. 6, 10; Att. 5, 21, 12; 7, 1, 1.
cŏhors,
cŏhortis, f.
: (cf.
hortus, χόρτος).
- cors
Glaucia d. Cic. de Or. 2, 263; Col. 2, 14, 8; chors
Varr.
Men. 55; 383; Mart. 7, 54, 7; gén. plur. -tium
Cæs. BG. 2, 25; Sall. J.
46, 7; Liv. 10, 19, 20. 1
- enclos,
cour de ferme, basse-cour. --- Varr. L. 5, 88;
Col. 8, 3, 5 ; Ov. F. 4, 704.
- formes contractées : chors,
Varr. Men. 55 et cors,
tis, Col. 2, 14, 8. 2
- troupe
[en gén.].
- cohors
amicorum, Suet.
Calig. 19, 2 : cortège
d'amis.
- cohors
illa Socratica,
Gell. 2, 18, 1 : l'école de Socrate.
- cohors
canum, Plin. 8, 143 : meute de chiens.
- cohors
febrium, Hor. O. 1,
3, 31 : le cortège des fièvres. 3
- la
cohorte, dixième partie de la légion.
- cum
reliquis ejus
legionis cohortibus, Cæs. BG. 5, 1, 4 : avec les autres
cohortes de la
légion.
- unā
tres aquilas et signa cohortium locant, Tac. An. 1, 18 : ils placent
ensemble les trois aigles et les enseignes des cohortes.
- cohors
prætoria, Cæs. BG.
1, 40, 15 : cohorte prétorienne.
(corps
d'élite
qui formait la garde des généraux et, plus tard, des empereurs).
- fig. habere
scortorum cohortem prætoriam, Cic. Cat. 2, 11 : avoir des prostitués
pour cohorte prétorienne. 4
- troupe
auxiliaire. --- Sall. J. 46, 7. 5
- fig.
armée. --- Stat. Th. 5, 672. 6
- état-major,
suite d'un magistrat dans les provinces. --- Cic.
Verr. 2, 66; Cat. 10, 10, Liv. 29, 19, 12.
cŏhortālīnus,
a, um [cohortalis] : des cohortes prétoriennes. ---
Cod. Th. 16, 5, 48.
- cŏhortālīni,
ōrum, m.
: les prétoriens. --- Cod. Th. 12, 1, 184.
cŏhortālis,
e [cohors] : 1 - de
basse-cour, de poulailler.
- cohortalis
ratio, Col. 8, 2, 6 : office de la basse-cour. 2 - relatif à
la cohorte prétorienne. --- Cod. Th. 8, 4, 30.
- cohortales,
ium, m. : les prétoriens. --- Cod. Th. 8, 4.
cŏhortātĭo,
ōnis, f.
[cohortor]
: exhortation, harangue par laquelle on
exhorte.
- cohortatio legionis,
Cæs. BG. 2, 25 : exhortation à la légion. --- cf.
Cic. Clu. 138.
-
tali cohortatione militum facta, Nep. Hann. 11, 1 : après
avoir harangué ainsi les soldats.
cŏhortātus,
a, um :
part. passé de cohortor. - 1
- ayant exhorté. - 2 -
exhorté, encouragé.
cŏhorticŭla,
æ, f. [cohors] :
petite cohorte, petit détachement, bataillon, faible
corps de troupe. --- Cæl. Fam. 8,
6, 4.
cŏhorto,
āre, arch.:
c. cohortor.--- Quadrig. d. Non. 472, 19.
-cohortatus sens passif. --- Cat. d. Gell 15,
13, 5.
cŏhortor,
āri, ātus
sum : - tr. - exhorter vivement, encourager. ---
Cæs. BG. 1, 25,1, etc.
- cohortatus sens
passif voir cohorto.
- cohortari ad aliquam rem : encourager à qqch. --- Cic. de
Or. 2, 35; id. Ac. 1, 4, 16; id. Fam. 2, 4, 2; id. Att. 15,
1, A, 3; Suet. Claud. 46; Cic. Phil. 4, 5, 11.
- cohortari
militem ad proelium, Quint. : exhorter le soldat à combattre.
- cohortari
ut et subj.
: exhorter
à. --- Cæs. BG. 7, 27, 2 ; 7, 60, 1; Cic. Sest. 135 ; Phil.
7, 24.
- cohortari
ne et subj.
: exhorter à ne pas. --- Cæs. BG. 7, 86, 3; BC. 2, 43, 1.
- cohortantibus
in vicem ne occasionem omitterent, Suet. Galb. 10, 6 : s'exhortant
mutuellement à ne pas laisser échapper l'occasion.
- cohortari
+ subj. seul.
--- Cæs. BG. 2, 33, 1.
- cohortatus
Hæduos de supportando commeatu, Cæs. BG. 7, 10, 3 : ayant fait ses
exhortations aux Eduens à propos du ravitaillement.
- cohortari
+ inf.--- Her. 3, 4 ; Tac.
An. 12, 49.
cŏhospĕs,
ĭtis, m. : qui partage l'hospitalité. --- P.-Nol. Carm. 27 ,
438.
- ou
cŏhospĭtans, tis, m. --- P.-Nol. Ep. 32, 6.
cohum
:
- voir hors site l'article deP. Festus. 1
- cŏhum, i, n. : voûte du ciel. --- Enn. An. 545;
cf. Varr. *L. 5, 19; P. Fest, 39,5 ; Diom. 365, 18.
2
- cŏhum,
i, n. : - a
- c.
covum.
- b
- courroie
qui attache le timon. --- Fest. 34, 26 (Lindsay).
cŏhūmĭdo,
āre : - tr.
- mouiller
entièrement. --- Apul. M. 8, 9.
cŏhus,
i, m. (c. cohum) : voûte du ciel. --- Isid. Nat. 12,
3.
cŏĭcĭo,
ĕre, arch. :
c. conjicio (conicio).
--- Laber.
d. Gell. 16, 7, 5.
2
- cŏĭtŭs, ūs, m.
: a
- action de se joindre, de se réunir.
-
coitus venæ, Cels. 2,
10, 7 : la cicatrice de la veine.
-
coitus humoris, Cels. 5, 18, 31 : amas, dépôt d'humeurs.
-
coitus syllabarum, Quint. 9, 4,
59 : contraction de syllabes.
-
luna morata in coitu solis, Plin. 2, 44 : la lune après être
restée en conjonction avec le
soleil. b - union
charnelle, accouplement.
--- Quint.
8, 6, 24. c
- ente, greffe. ---
Plin.
17, 103. d - fécondation
des plantes.---
Plin. 13, 35.
cŏix
(cŏex), cŏĭcis,
f. : coïx, un palmier d'Ethiopie. --- Plin. 13, 47.
- gr. κόϊξ.
cōla, æ, f.
: c. colon. --- Fort. præf.
1, p. 61.
Colabæ
: voir Colebæ.
cŏlæpĭum,
ĭi,
n. : c. colyphium. --- Petr.
70, 2.
cŏlăphizātor,
ōris, m., qui donne des coups de poing. --- Aug. Julian. 4, 3,
28.
colaphizo,
āre : -
tr. - donner
des coups de poing. --- Tert. Marc. 5, 12.
cŏlăphus,
i, m. :
coup de poing.
- gr. κόλαφος.
- colaphum
alicui ducere (incutere, icere) : donner un coup de poing à
qqn.
- colaphum
icere, Plaut. Pers. 846 [mss.] : donner un coup
de poing.
- colaphum
alicui ducere, Quint. 6, 3, 83 : donner un coup de
poing à qqn. --- incutere
Juv. 9, 5.
- in
cerebro colaphos
apstrudam tuo, Plaut. Rud. 1007 : je jte bourrerai le crâne de
coups
de poing.
-
colaphos infregit mihi, Ter. Ad. 199 : il m'a bourré
de coups de poing.
cōlātūra,
æ, f.
[colo, are] : résidu, ce qui reste d'un liquide filtré à
la chausse. --- C. Aur. Chron. 5, 3, 55.
cōlātus,
a, um : part. - adj. de colo, colare. - 1
- passé à l'étamine, filtré. - 2
- clair,
pur.
- (Lebaigue
P. 229)
- fig.
colatiora
somniari, Tert. Anim. 48 : avoir des songes moins obscurs.
Colax,
ăcis, m. : le
Flatteur (titre d'une comédie d'Ennius et de Plaute). --- Ter.
Eun. 25.
Cŏlaxēs,
is, m. : nom
d'un héros. --- V. Fl. 6, 48.
Colchi, ōrum, m.
: habitants de la Colchide. --- Cic. Nat. 3, 54.
-
Colchus, i, m.
: un
Colchidien. --- Hor. P. 118.
colchĭcum,
i, n. [Colchus] :
colchique (plante vénéneuse).--- Plin. 28, 129.
- gr. κολχικόν.
colchĭcus,
a, um [Colchus]
:
de Colchide. --- Hor. Epo. 5, 23.
- gr. κολχικός.
Colchinium,
ii, n. : ville de Dalmatie. --- Plin. 3, 144.
Colchis,
ĭdis (ĭdos),
f. : Colchide (contrée de l'Asie
Mineure, patrie de Médée). --- V.
Fl.
2, 423.
- acc.
gr. Colchida, Prop. 2
(3), 21, 11; voc. Colchĭ,
Ov. R. Am. 262; abl. Colchide,
id. M. 7, 331; Juv. 6, 643.
- gr. Κολχίς, ίδος.
- Colchis,
idis, adj. f. : de Colchide. --- Stat. Th.
3, 418.
- Cholchis
(= Medea) : la femme de Colchide, la Colchidienne (= Médée).---
Hor.
Epo. 16, 56.
Colchus,
a, um : de
Colchide, de Médée [originaire de la Colchide].
- gr. Κόλχος.
- venena
Colcha, Hor. O. 2, 13, 8 : poisons de Colchide.
- Colchus,
i, m. : un habitant de la Colchide, un Colchidien.---
Hor. P. 118.
- Colchi,
ōrum, m. : les habitants de la Colchide. --- Plin. 6, 4, 4, §
12; Cic. Nat. 3, 21, 54; id. Att. 9, 9, 2; méton. pour Colchis, Mel. 1, 19, 2; Hor. O.
4, 4, 63.
cōlĕātus,
a, um [coleus] : qui a des testicules.
--- Pompon. Com. 40.
Colebæ,
ārum, m. : peuple de l'Inde. --- Plin. 6, 67.
cōlēfĭum
: c. colyphium. --- Veg. Mul. 5, 17, 5.
colendus,
a, um :
respectable, digne de vénération.
colens,
entis : part.
prés. de colo. - 1
- qui habite. - 2 -
qui pratique, qui honore.
- voluntate
colentium, Liv. : grâce au bon vouloir des habitants.
- colens
religionum, Cic. : pieux, religieux.
Cōlentum ou
Collentum, i, n. : île près de l'Illyrie. ---
Plin. 3, 140.
- Cōlentīni,
ōrum, m. : habitants de Colentum. --- Plin. 3, 142.
cōles,
is, m. : c. caulis. --- Cels. 6, 18, 2.
colesco
: c. coalesco. --- Lucr. 6, 1068.
cōlĕus,
i, m. [culleus] : testicule. --- Cic. Fam. 9, 22, 4 ;
Petr. 44, 14.
Cōlĭăcum,
i, n. : c. Colis, idis. --- Plin. 6, 86.
colias
:
1
- cŏlĭās,
æ, m. : espèce de thon. --- Plin. 32, 146.
- gr. κολίας. 2
- Cōlias,
ădis, Avien. Orb. 1355, et
Cōlis, ĭdis, f., Mel. 3,
39 : promontoire de l'Inde [en face de Taprobane].
Colicārĭa,
æ, f. : ville de la Gaule Cispadane. --- Anton.
cōlĭcē,
ēs, f. : remède pour la colique. --- Cels. 5, 25, 12.
- gr. κωλική.
cōlĭcus,
a, um : qui
souffre de la colique.
--- Veg.
Mul. 4, 28, 27.
- gr. κωλικος.
cŏlīna,
æ, f. : c. culina. --- Varr. d. Non. 55, 18.
Colinĭa,
æ, f. :
Colinia (ancien nom de l'île de Chypre). --- Plin. 5, 129.
Colinthāni,
ōrum, m. : secte d'hérétiques. --- Isid.
cōlīphĭum
(collīphĭum),
ĭi, n. :
boulette farcie (consommée surtout par les athlètes).---
Plaut. Pers. 92; Mart. 7, 67; Juv. 2, 53.
- ou
cōlyphĭa, ōrum,
n.
- gr. κωλύφιον.
collăbĕfacto,
āre, ātum[cum,
labefacto] : - tr. - ébranler. --- Ov.
F. 1, 566.
collăbĕfactus,
a, um
: part. passé de collabefio; qui a perdu sa consistance,
décomposé.
collăbĕfīo
(conlăbĕfīo),
fĭĕri, factus sum, passif de l'inusité collabefacio
: être
ébranlé, tomber
en pièces, être fracassé, s'effondrer, être renversé.
- ut
altera (navis triremis), præfracto rostro, tota conlabefieret,
Cæs.
BC. 2, 6 : si bien que l'une des deux (trirèmes), la proue brisée, se
disloqua complètement. --- Lucr. 3, 599.
- a Themistocle conlabefactus testula illa exsilio decem annorum
multatus est, Nep. Arist. 1 : Thémistocle étant arrivé à ruiner son
influence, le fameux vote de la coquille lui infligea un exil de dix
ans.
collăbello
(conlăbello),
āre [cum, labellum] : - tr. - donner avec les lèvres (un
baiser).--- Laber.
d. Non. 90, 22.
collābor
(conlabor),
collābi,
collapsus sum [cum, lābor]
: - intr. - s'écrouler, s'affaisser d'un seul
bloc; tomber en défaillance.
- ad gemitum conlabentis adcurrere liberti, Tac. An. 2, 31 : ses
affranchis accoururent au cri qu'il poussa en tombant.
- domus ingenti subito mea lapsa ruinā concidit in domini procubuitque
caput, Ov. P. 1, 9, 13 : ma maison, ébranlée tout à coup,
tomba
en ruine sur la tête de son maître.
- collabi
ante pedes alicujus, Petr. 94, 2 : tomber comme une
masse aux pieds de quelqu'un.
- collapsa
membra,
Virg. En. 4, 391 : corps défaillant.
-
ferro collapsa, Virg. En. 4, 664 : s'affaissant sous le fer
(sous le coup).
-
fastigium domus collabitur,
Suet. Cæs. 81, 3 : le faîte de la maison s'écroule.
- fig. collabi
in suam conruptelam, Plaut. Truc. 670 : se laisser retomber dans sa
débauche.
- ira
in se ipsa collapsa est, Val. Max. 6, 2, 10 : sa colère tomba
d'elle-même. --- Cod. Just. 5, 14, 9. - quamquam
enim adeo excellebat Aristides abstinentia ut unus post hominum
memoriam, quem quidem nos audierimus, cognomine Iustus sit appellatus,
tamen a Themistocle conlabefactus testula illa exsilio decem annorum
multatus est, Nep. Arist. 1 : quoique Aristide eût acquis par son
intégrité le surnom de Juste, titre dont jamais personne, que je sache,
n'avait été honoré avant lui, il fut renversé par Thémistocle, et
condamné par l'ostracisme à un bannissement de dix années. ---
syntaxe latine Ernout et Thomas p. 416; éd. Klincksieck
collapsus
(conlapsus), a, um : part. passé de collabor. - 1
- tombé, écroulé, affaissé. - 2
- qui
ne se soutient plus, tombé en défaillance.
collāris,
e : de cou.
- collāre,
is
(collārĭum, ĭi), n. :
collier.
- hoc
quidem haud molestumst, jam quod collus collari caret, Plaut. Capt. 357
: je ne suis pas fâché de me sentir le cou débarrassé de ce collier.
--- Lucil. ap. Non. p. 36, 26.
- collarium
= collare.
--- Petr. 56, 8.
- nom. plur.
collaria, Varr. R. R. 2, 9, 15.
- voir hors site collare.
collătĕro,
āre [cum, latus] : - tr. - avoir de chaque côté, admettre
de chaque côté.
- vocales
utrimque collaterare, Capel. 3, 249 : se trouver entre deux voyelles.
Collātĭa,
æ, f. :
Collatie (une petite ville à proximité de Rome,
ancienne ville des Sabins).--- Liv. 1,
38, 1.
- voir hors site l'article de P. Festius.
collātīcĭus
(conlātīcĭus,
conlātītĭus),
a, um : - 1
- mélangé, formé d'un mélange. --- Plin. 16, 69. - 2
- fourni
par plusieurs personnes.
- 3
- d'emprunt.
--- Sen. Marc. 10, 1.
- stipe
vivere, Apul. M. 8 : vivre d'aumône, vivre d'emprunts.
- sepultura
collaticia, Ps. Quint. Decl. 6, 11 : sépulture
donnée à frais communs.
Collātīna
dea, æ, f.
[collis] : Collatina (déesse des collines). --- Aug. Civ. 4,
8.
Collātīni,
ōrum, m. :
- 1
- habitants
de Collatie, Collatins. --- Liv. 1, 38, 1.
- 2
- habitants d'une ville d'Apulie. --- Plin. 3, 105.
Collatinus
: 1
- Collātīnus, i, m. : Collatin (surnom d'un Tarquin, le mari
de
Lucrèce).--- Liv. 1, 57, 6 sqq.
- voir hors siteTarquin Collatin. 2
- Collātīnus, a, um : - a
- de Collatin (mari
de Lucrèce). - b - du
mont Collatin. - c
- de Collatie.
- hostis ut hospes init penetralia Collatini, Ov. F. 2, 787 : l'ennemi
entre sous le toit hospitalier de Collatin.
- Collatinus
mons : le mont Collatin.
- hi
Collatinas imponent montibus arces, Virg. En. 6, 774 : ceux-là
établiront sur les collines la citadelle de Collatie.
collātĭo
(conlātĭo),
ōnis, f. [confero] : 1
- assemblage, réunion. ---
Plaut. Mil. 941. 2 - rencontre,
choc.
- signorum
conlationes, Cic. de Or. 1, 210 : engagements [des armées]. 3
- contribution, souscription.
--- Liv. 5, 25, 5. 4 - offrande faite
aux empereurs.
--- Plin. Pan. 41, 1. 5
- comparaison, rapprochement, confrontation. ---
Cic. Top. 43 ; Nat. 3, 70.
- in
collatione reliquorum legionum, Hirt. G. 8, 8, 2 : en comparaison des
autres légions.
- conlatio
: analogie. --- Cic. Tusc. 4, 27.
- ou conlatio
rationis. --- Cic. Fin. 3, 33. 6 - degré de
comparaison [gram.]. --- Fest. 181, 28.
- collatio
secunda, Fest. : le comparatif.
- collatio
tertia, Fest. : le superlatif. 7 - rhét.
parallèle.
--- Cic. Inv. 1, 49; Quint. 5, 11, 23.
collatītĭus
=
collaticius.---
CIL 10, 411.
collātīvum,
i, n. [collativus] : contribution, tribut. --- Cod. Th. 6, 26,
3.
collātīvus
(conlātīvus),
a, um : 1
- payé par contribution.
- sacrificium
collativum, P. Fest. 37, 13 : sacrifice offert en
commun. --- voirP. Festus. 2
- mis en commun. ---
Macr. Somn. 1, 6. 3
- qui reçoit les contributions.
- collativus
venter, Plaut. Curc. 231 : ventre qui recueille toutes les offrandes. --- cf.
P. Fest. 58, 17.
collātŏr (conlātŏr),
ōris,
m. [confero] : 1
- celui
qui contribue, souscripteur.--- Plaut. Curc. 474. 2
- contribuable.
--- Cod. Th. 7, 6, 5. 3
- celui
qui donne, qui confère. --- Fulg. Myth. 1, 1. 4
- celui
qui discute. --- Aug. Ep. 147.
collătrix,
īcis, f., de
collator. --- Julian. d. Aug. Jul. op. imp. 1, 53.
collātro
(conlātro), āre : - tr. - aboyer, crier (contre qqn, aliquem).
--- Sen. Vit. 17, 1.
1
- collātus, a, um :
part. passé de confero.
- a - apporté
ensemble, réuni, mis en commun.
- b - conféré,
attribué. - c
- traité en commun. - d
- opposé, mis aux
prises. - e - comparé.
- collato
pede, Curt. : corps à corps.
- collatā
dextrā : corps à corps.
- collatis
signis : en bataille rangée.
- (ex) ære collato, Inscr. : par souscription.
2
- collātŭs, ūs, m. : - a
- rencontre, combat. ---
B. Hisp. 31, 2. -
b -
conférence, enseignement. --- Cens. 1, 8.
collaudābĭlis
(collaudābĭlis), e [collaudo] : louable. --- Prud. Ham. 694.
collaudātĭo
(conlaudātĭo), ōnis, f. : - 1
- action
de faire l'éloge,
panégyrique. --- Cic. Inv. 2, 125. - 2
- louange.
--- Vulg. Psalm. 32, 1.
collaudătŏr
(conlaudătŏr), ōris, m. : celui qui donne des
louanges. --- Aug.
Conf. 4, 14.
collaudātris,
īcis, f. de collaudator
[décad.].
collaudo
(conlaudo),
āre, āvi, ātum : - tr. - louer sans réserve,
louer beaucoup, combler de louanges.---
Cic., Cæs., Ter., Plaut.
- uterque
conlaudandus est quod... Cic. de Or, 1, 30 : il faut les louer tous
deux de ce que...
collectācŭlum
(conlectācŭlum), i, n. : récipient, réservoir. ---
Cass. Var. 10, 30.
collectānĕus
(conlectānĕus), a, um [colligo, ere] : recueilli de côté et d'autre.
- dicta
collectanea, Suet. Cæs. 56, 7 : choix de sentences [titre d'un
ouvrage de César]
- Collectānĕa,
ōrum, n. : Mélanges [titre d'ouvrage]. --- Prisc.
10, 50.
collectārĭus
(conlectārĭus), ĭi, m.
[colligo, ere] :
- 1
- changeur
(de monnaie). --- Symm. Ep. 10, 49. - 2
- receveur
du fisc. --- Cod. Th. 4, 2, 16..
collectĭbĭlis,
e : qu'on peut conclure. --- Boēt. Syll. hyp. 2, p. 637.
collectīcĭus
(conlectīcĭus), a, um : ramassé çà et là.
- collecticius
exercitus, Cic. Fam. 7, 3, 2 : un ramassis de soldats, armée levée à la
hâte, armée de fortune.
collectio
(conlectio), ōnis, f. [colligo, ere] : 1
- action de rassembler, de recueillir.
- conlectio
membrorum fratris, Cic. Pomp. 22 : le fait de recueillir les membres de
son frère. --- cf. Petr. 98, 4. 2
- réunion, collection, rassemblement. ---
Cod. Th. 16, 5, 36 ; Vulg. Hebr. 10, 25. 3
- dépôt d'humeurs, abcès.
--- Plin. 27, 131. 4
- rhét. récapitulation,
résumé. --- Cic. Br. 302. 5
- phil. argumentation,
raisonnement, conclusion.
- subtilissima
collectio, Sen. Ep. 45, 7 : argumentation très subtile.
- alicui
subtilissima collectione persuadere, Sen. Ep. 5, 8 : persuader qqn par
une argumentation très subtile.
collectitius
(conlectitius) = collecticius.
collectīvus,
a, um [collectus] : 1
- recueilli.
- collectivus
humor, Sen. Nat. 3, 7, 3 : eau de citerne. 2
- gram. collectif.
- collectivum
nomen, Prisc. 2, 31 : nom collectif. 3
- rhét. fondé sur le
raisonnement. --- Quint. 7, 1, 60.
collēctŏr,
ōris, m. : 1
- [cum,
lego] condisciple. ---
Aug. Conf. 1, 17. 2
- [colligere]
: celui qui amasse. ---
Ps. Rufin. Amos 2, 8, 1.
collectus
(conlectus)
:
1
- collectus, a, um :
part. - adj. de colligo. - a
- réuni, rassemblé, recueilli. - b
- amassé,
ramassé, resserré, réduit, abrégé. - c
- passé en revue, exposé. - d
- raisonné,
déduit. - e - réservé,
modeste.
- dein collecto animo respondit, Tac. An. 1, 12 : puis, remis de son
trouble, il répond.
- collecto
in ædilitate favore populi, Vell. 2, 91 : ayant recueilli pendant son
édilité la faveur du peuple.
- primos
sequentium incautos collecti et locorum gnari circumveniebant, Tac.
Agr. 37, 6 : ils se regroupaient et, connaissant les lieux,
ils
encerclaient les premiers qui les poursuivaient sans autre précaution.
- conlecto
quidem 'st pallio; quidnam acturu'st ? Plaut. Mil. 789 : il a
retroussé son manteau; quelle est son intention ?
- astrictum
et collectum dicendi genus, Tac. D. 31 : style serré et concis.
- tanto beatior quanto collectior, Apul. Apol. 21, 3 : d'autant plus
fortuné que mon train de vie est plus modeste. 2
- collectŭs
(conlectŭs), ūs, m. : amas. --- Lucr. 4, 414.
collega
(conlega), æ, m. : 1
- collègue [dans une magistrature].
- conlega
in prætura, Cic. Off. 1, 144 : collègue dans la préture.
- destinavit
se collegam consulatui ejus, Tac. An. 2, 42 : il voulut être son
collègue dans le consulat. 2
- collègue [en gén.],
compagnon, camarade, confrère.
- conlega
sapientiæ, Cic. Nat. 1, 114 : confrère en philosophie.
- Metrodorus,
Epicuri collega sapientiæ, Cic. Nat. 1, 40, 114 : Métrodore,
dépositaire de la sagesse épicurienne. 3
- cohéritier. --- Dig.
46, 3, 101. 4
- compagnon d'esclavage.
--- Plaut. Asin. 556. 5
- camarade. --- Petr.
29, 2. 6
- membre d'une corporation.
--- Dig. 27, 1, 41.
collēgārĭus,
ĭi, m. : un des collègues. --- Gloss. Isid.
collēgĭālis
(conlēgĭālis),
e [collegium] : d'une association, d'un collège, d'une communauté.
--- CIL 6520, 7.
-oucollēgĭārĭus
(conlēgĭārĭus),
a, um. --- Tert. Spect. 11.
collēgĭātus
(conlēgĭātus),
i, m. [collegium] : membre d'une corporation. --- Cod. Just.
11, 17; CIL 5, 4015.
collēgĭum
:
1
- collēgĭum
(conlēgĭum), ĭi, n. [collega] : a
- action d'être collègue.
- concors
collegium, Liv. 10, 22, 3 : bonne entente entre consuls.
- Decium,
expertum mihi concordi collegio virum, Liv. 10, 26, 2 : (je vous prie
de nommer consul avec moi) Décius, avec qui j'ai connu une
bonne entente quand il était mon collègue.. --- cf.
Serv. Fam. 4, 12, 3. b
- collège [des
magistrats, des
prêtres, etc.].
- conlegium
prætorum, Cic. Off. 3, 80 : le collège des préteurs.
- conlegium
augurum, Cic. Br. 1 : le collège des augures.
- tribuni
pro collegio pronuntiant, Liv. 4, 26, 9 : les tribuns prononcent au nom
de leur collège. c
- association.
- collegia
contra leges instituta dissolvere, Tac. An. 14, 17 : dissoudre les
associations illégales.
collēma,
ătis, n. : ce qui est collé.
- gr.
κόλλημα.
- Niloticæ
fruticis collemata, Capel. 3, 225 : papier fait par agglutination avec
la plante du Nil = papyrus.
colleprōsus
(conleprōsus), i, m. [cum, leprosus] : compagnon de lépreux.--- Sid. Ep. 6, 1.
collēsis,
acc. -in, f. : action de coller, de souder. --- Cass. Fel.
19, p. 29, 19.
- gr.
κόλλησις.
collētĭcus,
a, um : cicatrisant. --- Veg. Mul. 2, 18, 2.
- gr. κολλητικός.
collētis,
is, f. : sorte de verveine. --- Apul. Herb. 3.
- gr. κολλητίς.
collĭbĕo
(conlĭbĕo, conlŭbĕo), ēre, lĭbŭit (lĭbĭtum est) : - intr. avec dat. -
être du goût de, plaire à.
- seulement aux temps du parfait.
-
quæ victoribus collibuissent, Sall. C. 51, 9 : tout ce qui plaisait
aux vainqueurs.
- impers. -
collĭbet (conlĭbet, conlŭbet), lĭbŭit
(lĭbĭtum est) :
- intr. avec dat. - il plaît à, il prend fantaisie à.
collīberta
(conlīberta), æ, f. : affranchie d'un même maître. --- CIL 6,
11125.
collībertus
(conlībertus), i, m. : affranchi d'un même maître, compagnon
d'affranchissement. --- Cic. Verr. 5, 154.
collĭbescit,
ĕre, bŭit : - impers. - il plaît. --- N. Tir.
collĭbet
(conlĭbet) ou
collŭbet, ēre, ŭit et
ĭtum est, impers. : il plaît, il vient à l'esprit. ---
Ter. Eun. 1056.
-inusité
au présent ; voir collibeo.
- simul
ac mihi conlibitum sit, Cic. Fam. 15, 16, 2 : sitôt qu'il m'en
prendrait la fantaisie. --- cf. Nat. 1, 108.
- si
collibuisset, Hor. S. 1, 3, 6 : si la fantaisie le prenait.
- collibuit
(collibitum est) mihi facere, Cic. : il m'est venu en tête de faire.
-
conlibitum est illuc mi, nescio qui, visere, Plaut. Merc. 258 : je ne
sais
pourquoi, il m'a pris fantaisie d'aller voir là-bas.
collībrātĭo
(conlībrātĭo), ōnis, f. : action de darder ses rayons en masse
(soleil). --- Rufin. Orig. in Cant. 2, p. 112 A.
collĭcŭlus,
i, m. [collis] : petite colline, tertre, monticule.---
Apul. Flor. 1, 4.
collīdo
(conlīdo), ĕre, collīsi, collīsum [cum, lædo] : - tr. - 1 - frapper
contre, heurter contre.
- collidere
manus, Quint. 2, 12, 10 : battre des mains.
- inter
se manus collidere, Sen. Nat. 2, 28 : battre les mains l’une contre
l’autre.
- dentes
colliduntur, Sen. Ep. 11, 2 : les dents s’entrechoquent. 2
- briser (contre), briser ensemble;
écraser.
- mare
inter se navigia collidit, Curt. 4, 3, 17 : la mer brise les bateaux
entre
eux.
- argentea
vasa collisa, Cic. Phil. 2, 29, 73 : quelques vases d'argent à demi
écrasés. --- Cic. Nat. 3, 31. 3
- heurter, mettre aux prises.
- collidit
gloria fratres, Stat. Th. 6, 435 : l’ambition met les frères aux prises.
-
si binæ (consonantes) collidantur, Quint. 9, 4, 37 : si deux
mêmes consonnes
viennent à se heurter.
- leges
colliduntur, Quint. 7, 7, 2 : on oppose les lois l’une à l’autre.
- Græcia
barbariæ collisa, Hor. Ep. 1, 2, 7 : la Grèce s’étant heurtée aux pays
barbares.
-
conlisa inter se duo rei publicæ capita, Vell. 2, 52, 3 :
l'affrontement
entre les deux premiers citoyens de l'Etat.
collĭga,
æ, f. [colligo, ere] : lieu de réunion. --- Plin. 31, 113.
collĭgātē
[colligatus] : étroitement.
- collĭgātĭus
(conlĭgātĭus).--- Aug.
Doctr. Chr. 1,
28.
collĭgātĭo
(conlĭgātĭo), ōnis, f. [colligo, are] : - 1
- liaison.
--- Cic. Fat. 31; Tim. 21; V. Max. 8, 14, 6.
- 2
- jointure.
--- Vitr. 10, 1, 2. - 3
- fig. lien.
--- Cic. Off. 1, 53.
-
si quis mortalis possit esse, qui conligationem causarum omnium
perspiciat animo, nihil eum profecto fallat, Cic. Div. 1 : s'il pouvait
exister un mortel dont l'esprit soit capable d'embrasser l'enchaînement
de toutes les causes, assurément il ne se tromperait jamais.
-
artior colligatio est societatis propinquorum, Cic. Off. 1, 53 : plus
étroit est le lien de la société familiale.
collĭgentĭa,
æ, f. [colligo, ere] : conclusion, conséquence. ---
Boët. Syll. hyp. 1, p.
623; Cass. Hum. litt. p. 539.
1
- collĭgo, āre, āvi,
ātum [cum, ligo] : - tr. - lier ensemble. a
- attacher ensemble, réunir; enchaîner,
entraver.
- colligare manus, Cic. Rab. perd. 13 : lier les mains.
- quæ
quattuor (genera officiorum) quamquam inter se conligata atque
implicata sunt, Cic. Off. 1, 15 : quoique
ces quatre sortes de devoirs
soient liées entre elles et se pénètrent.
- id
exspectant aures, ut
verbis conligetur sententia, Cic. Or. 168 : ce que l’oreille demande,
c’est que les mots lient bien la pensée [lui donnent une forme
périodique].
- vulnera
colligare, Plin. 35, 181 : fermer (cicatriser) les plaies.
- impetum
furentis (Antonii) conligavit, Cic. Phil. 11, 4 : il a enchaîné
(entravé, enrayé) l’élan de ce dément.
- ni
Brutum conligassemus in Græcia, Cic. Phil. 11, 26 : si nous n’avions
pas enchaîné Brutus en Grèce. --- id. Fam. 9, 17, 2.
- annorum
septingentorum memoriam uno libro conligavit, Cic. Or. 120 :
il a condensé en un seul volume l’histoire de sept cents ans. b
- passif - avoir
ses éléments liés ensemble.
- omne
conligatum solvi potest, Cic. Tim. 35 : tout ce qui est formé par une
liaison d’éléments peut être dissous.
2
- collĭgo, ĕre, lēgi,
lectum [cum, lego] : - tr. - cueillir ensemble. a
- recueillir, réunir, ramasser, rassembler.
- colligere
radices palmarum, Cic. Verr. 2, 5, 87 : recueillir des racines de
palmier.
- colligere
sarmenta, virgulta, Cæs. BG. 3, 18, 7 : ramasser des ramilles et des
broussailles.
- colligere
sarcinas, Sall. J. 97, 4 : mettre en tas les bagages.
- colligere
vasa, Cic. Verr. 2, 4, 40 : rassembler les bagages, plier bagage. ---
cf. Liv. 21, 47, 2 ; 22, 30, 1.
- colligere
naufragium, Cic. Sest. 15 : recueillir les débris d’un naufrage.
- colligere
pecuniam, Hor. Ep. 1, 10, 47 : ramasser de l’argent
- aēr
umorem conligens, Cic. Nat. 2, 101 : l’air recueillant la vapeur d’eau. b
- rassembler.
- colligere
milites, Cic. Verr. 2, 5, 133 : rassembler des soldats.
- ex
urbe, ex agris ingentem numerum perditorum hominum collegerat, Cic.
Cat.
2, 8 : il avait rassemblé de la ville, de la campagne une foule immense
de
scélérats.
- colligere
de pagis Cic. Fin. 2, 12 : faire venir des bourgades.
- qui
se ex ejus regno conlegerant, Cic. Pomp. 24 : ceux qui s’étaient
rassemblés en troupe venant de son royaume.
- se
conligere, Cæs. BG. 5, 17, 4 : se rallier.
- passif
réfl. - quos in paludes collectos
dixeramus, Cæs. BG. 2, 28, 1 : qui,
avons-nous dit, s’étaient rassemblés dans les marais. c
- ramasser, relever, retrousser.
- colligere
librum elapsum Plin. Ep. 2, 1, 5 : ramasser un livre échappé des mains.
- colligere
togam, Mart. 7, 33, 4 : retrousser sa toge.
- passif
réfl. - nodo sinus collecta fluentes,
Virg. En. 1, 320 : ayant relevé
sur elle par un nœud les plis ondoyants de sa robe. d
-
contracter, resserrer.
- cogebantur
breviore spatio orbem colligere, Liv. 2, 50, 7 : ils étaient forcés de
resserrer leur cercle plus étroitement.
- in
spiram se colligit anguis, Virg. G. 2, 154 : le serpent se ramasse en
spirale.
- se
in sua colligit arma, Virg. En. 10, 412 : il se ramasse derrière son
bouclier.
- collecta
in figuram alitis, Virg. En. 12, 862 : s’étant ramassée sous la forme
d’un oiseau. --- cf. Plin. 8, 45.
- [fig.] Cæl.
d. Cic. Fam. 8, 11, 3.
- hastas
protendere, colligere Tac. An. 2, 21 : porter en avant, ramener les
piques.
- colligere
equos, Ov. M. 2, 398 : retenir les chevaux, les arrêter.
- colligere
gressum, Sil. 6, 399, gradum Sil. 7, 695
: suspendre la marche. e
- fig. rassembler,
ramasser, réunir.
- [des
bons mots] Cic. Off. 1, 104.
- [les
fragments qui restent des Pythagoriciens] Cic. Tusc. 4, 3.
- civitatum
animo calamitates colligere, Cic. Inv. 1, 1 : passer en revue
par la pensée les malheurs des cités. f
- recueillir pour soi, réunir pour soi,
acquérir, gagner.
- colligere
benevolentiam, Cic. Læl. 61 : ganer la bienveillance.
- colligere
auctoritatem, Cæs. BG. 6, 12, 8 : gagner du prestige.
- colligere
existimationem, Cic. Cæcil. 72 : gagner de la considération.
- ex
aliqua re invidiam crudelitatis, Cic. Verr. 2, 5, 19 : s’attirer par
quelque chose une odieuse réputation de cruauté.
- colligere
vires ad agendum aliquid, Liv. 29, 30, 5 : grouper autour de soi des
forces pour tenter quelque action.
- colligere
sitim, Virg. G. 3, 327 : provoquer la soif.
- colligere
frigus, Hor. Ep. 1, 11, 13 : souffrir du froid.
- se
colligere : se ramasser, se recueillir, se reprendre.---
Cic. Tusc. 4, 78 ; Div. 1, 57, etc.
- se
conligere ex terrore : se remettre de sa crainte.
- quid est autem
se ipsum colligere nisi dissupatas animi partis rursum in suum locum
cogere ? Cic. Tusc. 4, 78 : or qu'est-ce que se remettre, si ce n'est
faire que les parties de l'âme, qui venaient d'être dérangées, se
retrouvent dans leur état naturel ?
- colligere
animum (mentem, animos) : se ressaisir, se remettre, revenir à
soi, reprendre
ses esprits. --- cf. Tac.
An. 1, 12; Liv. 3, 60, 11; Ov. M. 14, 352.
-
se ex maximo timore colligere, Cæs. BC. 3, 65 : se remettre
d’une extrême frayeur. g
- embrasser numériquement.
-ambitus
centum duos pedes colligit, Plin. 36, 77 : le tour est de cent deux
pieds. --- cf. 12, 23.
-centum
et viginti anni ab interitu Ciceronis in hunc diem colliguntur, Tac. D.
17 : de la mort de Cicéron à ce jour, c’est un total de cent vingt ans.
--- cf. G. 37. h
- conclure logiquement.
- colligere+ prop. inf.ou colligere
ut + subj. : conclure que.
- ita
ratione colligere ut... Cic. : conclure d'après un raisonnement que...
- os
læsum esse ex dolore colligimus, Cels. : la douleur nous
fait conclure qu'un os a été blessé.
- quædam
notæ sunt ex quibus colligimus quid futurum sit, Cels. : de certains
symptômes nous inférons ce qui va suivre.
-bene
conligit hæc pueris esse grata, Cic. Off. 2, 57 : il en infère avec
raison que ces spectacles plaisent aux enfants.
-ex
eo conligere potes quanta occupatione distinear, Cic. Att. 2, 23, 1 :
par là tu peux juger des occupations qui m’accaparent.
-inde
colligere, Liv. 7, 37, 9 : conclure de là.
-abl. seul Col.
4, 3, 2 ; Quint. 2, 20, 5; id. 3, 6, 103; 5, 13, 14;
6, 3, 37; 7, 4, 1.
-quo
quid colligo ? Sen. Ben. 3, 31, 3 : quelle conclusion tiré-je de là ?
- voir
hors site dicolat-angldicolat-allem
collīmĭnĭum,
ĭi, n. : c. collimitium. --- Sol. 49, 6.
collīmĭtānĕus,
a, um [cum, limitaneus] : limitrophe. --- Sol. 40, 9 ; Aug.
Serm. 46, 27.
collīmo,
āre, ātum [cum, limus, adj.] : - tr. -
- collimare
oculos ad aliquid, Apul. M. 9, 42 : regarder qqch du coin de l'œil, à
la dérobée.
collĭmontĭus,
a, um : montagneux. --- CIL 3, 961.
collina
: 1
- collīna, æ, f. [(collis]
: pays de collines. --- Grom. 314, 12. 2
- Collīna Porta, æ, f. : la Porte Colline (voisine du mont Quirinal, au
nord de Rome).--- voir collinus.
- voir hors site l'article de P. Festus.
collīnĕātē
(collīnĭātē) [collineo] : en ligne droite, exact ement.
- collineatissime,
J. Val. 3, 30 : de la façon la plus précise.
collīnĕātus,
a, um : part. passé de collineo; dirigé, aligné.
collīnĕo
(conlīnĕo) et
collīnĭo (conlīnĭo),
āre, āvi, ātum [cum, linea] : 1
- tr. - diriger en visant.
conlineare sagittam aliquo, Cic. Fin. 3, 22 : viser un but avec une
flèche. 2
- intr.
- viser juste, atteindre le but,
tirer droit.--- Cic. Div. 2, 121.
collīno
(conlīno), ĕre, lēvi, lĭtum : - tr. - 1
- oindre avec, enduire de.
- collinere
aliquid aliqua re : enduire qqch de qqch.
- collinere
tabulas cerā, Gell. 17, 9, 17 : enduire des tablettes de cire. 2
- gâter,
souiller, corrompre. --- Plaut. Most.
291.
collīnus,
a, um [collis] : - 1 -
de
colline, de
coteau. - 2 - relatif
aux collines de Rome.
- Collinæ
herbæ, Prop. 4, 5, 11 : les herbes qui poussent près de la Porte
Colline.
- Collina
turris, Juv. 6, 291 : tour située près de la Porte Colline.
- Salii Collini : les Saliens
Collins. --- voir hors siteSaliens Collins.
- voir Collina.
collīphĭum
= coliphium.
Collippo,
ōnis, m. : ville de la Lusitanie. --- Plin. 4, 113.
- Collippōnensis,
e : de Collippo. --- CIL 6, 16100.
collĭquĕfactus
(conlĭquĕfactus),
a, um [cum, liquefio] : -
1
- fondu.
--- Varr. R. 2, 4, 6. - 2
-
dissous. --- Cic. Clu. 173.
collĭquesco
(conlĭquesco), ĕre, līqui [cum, liquesco] : - intr. - 1
- se
fondre, se liquéfier.
--- Varr. d. Non. 334, 27.
- caro in humorem crassum colliquescit, Apul.
Apol. 50, 1 : la chair se résout en une humeur épaisse. 2 - fig.
fondre en larmes.
--- Front. p. 232 N.
colliquiæ
= colliciæ.
--- Col. 2, 5, 3.
collis,
is m. (abl. colle;
qqf. colli, arch.;
fém. arch.) :
-colli, Lucr. 2, 317 et
322; Auct. Aetn. 466; gén.
plur. collium, Tac.
Agr. 37; Lact. Opif. Dei, 10. 1
- colline, coteau. ---
Varr. L. 5, 36; Cic., Cæs., Liv., etc.
- colles
viridissimi, Cic. Verr. 3, 47 : collines des plus verdoyantes. 2
- montagne
(poét.).--- Sil.
3, 420.
collīsa,
ōrum, n. [collisus] : meurtrissures. --- Plin. 29, 33.
collīsi
: parf. de collido.
collīsĭo,
ōnis,
f. [collido] : 1 - heurt,
choc,
froissement, collision. 2
- élision, crase
(t. de gram.).
collīsus
(conlīsus)
: 1
- collīsus,
a, um : part. passé de collido. - a -
frappé contre, heurté, battu. - b
- blessé. - c - devenu
hostile.
- collisus
nasus, Sen. Ira, 3, 22, 4 : nez épaté.
- collisa
inter se duo rei publicæ capita, Vell. 2, 52, 3 : les deux chefs de
l'Etat
aux prises.
- ignes
sunt aēris triti et impetu inter se majore collisi, Sen. Nat.
7, 20, 1 : (la foudre, c'est) un feu dû à l'air froissé et qui jaillit
d'une forte collision atmosphérique.
- collisa,
ōrum, n. : meurtrissures.---
Plin. 29, 33. 2
- collīsŭs,
ūs, m. : heurt, choc, frottement.
- collisus
dentium, Cæl. Aur. Acut. 2, 12 : claquement des
dents.--- Plin.
9, 114; Sen. Nat. 6. 9, 1.
collĭtĕo, ēre
[cum, lateo] : - tr. - être caché avec. --- N. Tir.
collĭtesco, ĕre, tŭi : - intr.
- se cacher avec. --- N. Tir.
collĭtus
(conlĭtus), a, um : part. passé de collino. - 1
- enduit, frotté. - 2
- souillé, sali.
Collŏcat,
n. ind. : ville d'Ethiopie. --- Plin. 6, 193.
collŏcātĭo
(conlŏcātĭo), ōnis, f. [colloco] : 1
- arrangement, installation,
disposition.
- collocatio
mœnium, Vitr. 5, 3, 1 : construction de remparts.
- conlocatio
siderum, Cic. Tim. 30 : la position des astres.
- conlocatio
verborum, Cic. de Or. 3, 171 : arrangement des mots (dans la phrase).
- ou absttconlocatio. ---
Cic. Or. 232. 2 - action de donner en mariage.
- conlocatione
filiæ, Cic. Clu. 190 : en lui donnant sa fille.
collŏcātus
(conlŏcātus), a, um : part. passé de colloco. - 1
- mis, placé, établi. - 2
- placé (en parl.
de l'argent), employé. - 3
- mis en ordre.
collŏco
(conlŏco), āre, āvi, ātum [cum, loco] : - tr. -
- (Lebaigue
P. 231 et P.
232) 1
- placer, établir.
- conlocari jussit hominem in aureo lecto strato pulcherrimo textili
stragulo, magnificis operibus picto, Cic. 5, 61 : il fit installer
l'homme sur un lit d'or recouvert d'une couverture tissée splendidement
brodée. --- cf. Touratier, Syntaxe
latine, p. 434; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- omnem
materiam conversam ad hostem conlocabat, Cæs. BG. 3, 29, 1 : il
faisait
disposer tout le bois de manière qu'il fût tourné contre l'ennemi.
- collocare
saxa in muro, Cæs. BG. 2, 29, 3 : placer des pierres sur un mur.
- suo
quidque in loco collocare, Cic. de Or. 1, 162 : mettre chaque objet à
sa place convenable.
- collocare
tabulas in bono lumine, Cic. Br. 261 : placer des tableaux en belle
lumière (dans leur jour).
- collocare
aliquem in cubili, Cic. Tusc. 2, 39 : mettre qqn au lit. --- Rep.
1, 17.
- collocare
impedimenta in tumulo, Cæs. BG. 6, 8, 3 : installer les bagages sur
une hauteur [post legiones,
Cæs. BG. 2, 19, 3, derrière les légions].
- comites
ejus apud ceteros hospites conlocantur, Cic. Verr. 1, 63 : ses
compagnons sont logés chez les autres hôtes.
- ut
ante suum fundum Miloni insidias conlocaret, Cic. Mil 27 : pour dresser
des embûches à Milon devant sa propriété.
- qui
erant in statione pro castris conlocati, Cæs. BG. 5, 15, 3 : ceux qui
montaient la garde en avant du camp.
- collocare
legiones propius Armeniam, An. 13, 7 : établir les légions plus près de
l'Arménie.
- collocare
cohortes quattuor advorsum pedites hostium, Sall. J. 51, 3 : disposer
quatre cohortes en face de l'infanterie ennemie.
- certis
locis cum ferro homines conlocati, Cic. Cæc. 41 : des hommes
armés placés à des endroits déterminés.
- eos
eodem loco in acie conlocat, Cæs. BC. 2, 33, 3 : il les range en
bataille au même endroit. --- cf. Cic. Phil. 1, 25 ; Cæl. 65.
- se
Athenis conlocavit, Cic. Fin. 5, 4 : il se fixa (s'établit) à Athènes.
- avec in
acc. - in tabernam vasa et servos
collocare, Plaut. Men. 986 : installer à l'auberge bagages et esclaves.
- se
collocare in arborem, Plaut. Aul. 706 : s'installer sur un arbre.
- exercitum
in provinciam quæ proxuma est Numidiæ hiemandi gratia conlocat, Sall.
J. 61, 2 : il établit son armée en vue des quartiers d'hiver dans la
partie de la province la plus rapprochée de la Numidie. 2 - fig. placer, établir, employer.
- scientia
rerum earum, quæ agentur aut dicentur, loco suo conlocandarum, Cic.
Off. 1, 142 : savoir mettre toutes choses, actions ou paroles, à leur
place.
- vocum
judicium ipsa natura in auribus nostris conlocavit,
Cic. Or. 173 : la nature même a mis dans nos oreilles la faculté de
juger les tons.
- collocare
adulescentiam in voluptatibus, Cic. Cæl. 39 : consacrer sa jeunesse
aux plaisirs.
- collocare
omne suum studium in doctrina, Cic. Q. 1, 1, 29 : mettre toute son
application à la science.
- totum
se collocare in cŏgnitione et scientia, Cic. Off. 1, 158 : se consacrer
tout entier à l'étude et au savoir.
- totum
se collocare in optimo vitæ statu exquirendo, Cic. Tusc. 5, 2 :
s'employer entièrement à la recherche du meilleur état de la vie.
- de
cujus moderatione in prioribus libris satis collocavi, Tac. An. 6, 27 :
à parler de sa modération j'ai consacré assez de développements dans
les livres précédents.
- collocare
sese palam in meretriciā vitā, Cic. Cæl. 20 : faire profession ouverte
de femme débauchée.
- in
vestibulo domus conlocare, Suet. Aug. 100, 3 : exposer (le corps
d'Auguste) dans le vestibule de sa maison.
- collocare
famam in tuto, Quint. 12, 11, 7 : mettre sa renommée en sûreté.
- collocare
aliquem in soporem, Plaut. Am. 1, 1, 148 : plonger qqn dans le sommeil,
endormir qqn (= tuer qqn).
- jam
pridem videtur factum, heri quod homines quattuor in soporem
collocastis nudos, Plaut. Amp. 301 : il me semble qu'il s'est passé un
siècle depuis que, hier, vous avez endormi ces quatre hommes tout nus. --- trad. Pierre Grimal; éd. Gallimard.
- satis
longa vita et in maximarum rerum consummationem large data est, si tota
bene collocaretur, Sen. Brev. 1, 1, 3 : la vie est assez longue et nous
a été accordée largement pour l'accomplissement des plus grandes
choses, mais il faudrait qu'elle fût toute entière bien employée. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
121, éd. Vuibert.
- in animis ego vestris omnes triumphos meos, omnia ornamenta honoris,
monumenta gloriæ, laudis insignia condi et collocari volo, Cic. Cat. 3,
11 : c'est dans vos cœurs que je veux triompher; c'est là que je veux
placer tous mes titres d'honneur, tous les trophées de ma victoire.
- poét.
quot
tua Mænalios conlocat hasta sues ! Mart. 5, 65 : combien de sangliers
pareils à ceux du Ménale ta lance étend, morts, sur le sol ! (ou que
de sangliers... ta lance terrasse (jette sur le sol ou cloue au
sol). 3 - mettre en place, régler, arranger.
- vix
ut rebus quas constituissent conlocandis atque administrandis tempus
daretur, Cæs. BG. 3, 4, 1 : en prenant à peine le temps de régler et
d'exécuter les résolutions prises.
- collocare
rem militarem, Cic. Fam. 2, 13, 3 : régler les affaires militaires.
- rhét. - verba
diligenter conlocata, Cic. Or. 227 : mots placés avec soin.
-
conlocationis est componere et struere verba sic, ut neve asper eorum
concursus neve hiulcus sit, Cic. de Or. 3, 171 : l'arrangement des mots
consiste à les disposer de façon qu'ils se joignent sans dureté ni
coupure. --- trad. Marcel
Bizos; Syntaxe latine, p. 143, éd. Vuibert.
- ratio
collocandi, Cic. Part. 11 : l'art de bien disposer les mots.
- simplicia,
conlocata verba, Cic. Or. 80 : mots isolés, mots groupés. 4
- placer, mettre à un rang déterminé.
- collocare
aliquem in altissimo gradu dignitatis, Cic. Sen. 2 : placer qqn au plus
haut degré de dignité. --- Rep. 1, 69. 5
- mettre en possession.
- collocare
aliquem in patrimonio suo, Cic. Phil. 13, 12 : mettre qqn en possession
de ses biens. 6
- donner une fille en
mariage.
- collocare
aliquam in matrimonium, Cic. Div. 1, 104 : donner
une (fille) en mariage.
- ou
collocare aliquam
nuptum, Cæs. BG. 1, 18, 7; ou collocare
aliquam nuptui, Col.
4, 3, 6.
- eas
in familiarum amplissimarum matrimoniis conlocavit, Cic. Rep. 2, 12 :
il unit ces jeunes filles par des mariages aux plus illustres familles.
--- Phil. 2, 44. -
consulebatur utrum bono viro pauperi an minus probato diviti filiam
collocaret, Cic. Off. 2, 71 : on le consultait pour savoir s'il
donnerait sa fille à un homme de bien pauvre ou à un riche moins
estimé. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 434; éd. Peeters
Louvain-la-Neuve 1994.
- Galbæ
filio filiam suam conlocaverat, Cic. Br. 98 : il avait marié sa fille
au fils de Galba. --- Cæs. BG. 1, 18, 6.
- matrem in Biturigibus homini illic nobilissimo ac potentissimo
conlocasse, Cæs. BG. 1, 18, 6 : il avait marié sa mère chez les
Bituriges à un homme très connu et très puissant là-bas.---
cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 447; éd. Peeters Louvain-la-Neuve
1994. 7
- placer de l'argent (sur qqch).
- collocare
dotem in fundo, Cic. Cæc. 11 : placer une dot (l'asseoir) sur un fonds
de terre.
- collocare
pecuniam in prædiis, Cic. Cæc. 16 : placer de l'argent en biens-fonds.
- pecunias
magnas collocatas habere in ea provincia, Cic. Pomp. 18 : avoir des
sommes considérables placées dans cette province.
- collocare
pecuniam, Cic. Off. 2, 87 : faire un placement d'argent.
- bene
apud aliquem munera collocare, Cic. Verr. 5, 56 : bien placer sur qqn
ses dons.
- patrimonium
in rei publicæ salute collocare, Cic. Phil. 3, 2, 3 : dépenser sa
fortune
pour sauver la république.
- collocare
beneficium, Cic. Off. 2, 70 : bien placer (sur qqn) ses bienfaits.
--- Fam. 13, 28, 3; Verr. 5, 37.
collŏcŭplēto
(conlŏcŭplēto), āre, āvi : - tr. - 1
- enrichir, avantager. --- Ter. Haut. 258. - 2
- embellir, rehausser,
relever, orner.
- rei
collocupletandæ causā, Auct. Her. 2, 18, 28 : pour
rehaussser le sujet.
collŏcūtio
(conlŏcūtio), ōnis, f. [colloquor] : entretien. --- Cic. Att.
12, 1, 2; Phil. 11, 5.
- venire
in conlocutionem cum adiquo, Her. 1, 25 : entrer en pourparlers avec
qqn.
collŏcūtor,
ōris, m. [colloquor] : interlocuteur. --- Aug. Conf. 9, 6.
- adjtcollocutorem
pateris sermonem, Tert. Prax. 5 : tu souffres les propos
d'un interlocuteur.
collŏquĭum
(conlŏquĭum), ĭi, n. [colloquor] : 1
- colloque, entrevue.
- venire
in conloquium, Cæs. BG. 1, 35, 2 : se rendre à une entrevue. 2
- conversation, entretien.
- conloquia
amicorum absentium, Cic. Phil. 2, 7 : entretiens avec des amis absents
[par correspondance].
collŏquor
(conlŏquor), collŏqui, collŏcūtus sum : causer, s’entretenir,
avoir une entrevue.
- conloqui cum aliquo, Cic. Br. 218 : s'entretenir avec qqn [de aliqua re, Cic. de Or. 1,
26, sur qqch].
- mittitur
ad eos colloquendi causā Caius Arpineius, Cæs. BG. 5, 27, 1 : on leur
envoie pour cette entrevue C. Arpinéius. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
173; éd. Peeters France.
- Socrates, cum esset ex eo quæsitum, Archelaum ... nonne beatum
putaret, 'haud
scio' inquit; 'numquam enim cum eo
conlocutus sum, Cic. Tusc. 5, 34 : comme on demandait à Socrate
s'il n'estimait pas Archélaus heureux, il répondit : je ne sais pas, je
ne me suis jamais entretenu avec lui. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine,
p. 112, éd. Vuibert.
- cum
Cæsaris equitibus fide data inter se colloquebantur, Cæs. B. Afr. 29
: (les cavaliers germains et gaulois de Labiénus) faisaient trêve et
s'entretenaient avec les cavaliers de César.
- inter
se colloquebantur, Cæs. B. Afr. 56 : ils avaient ensemble des
pourparlers. --- cf. Curt. 8, 4, 14; Cic. de Or. 1, 8,
32; id. ib. 1, 7, 26; id. Div. 1, 41, 90.
- colloqui
cum aliquo per litteras, Cic. Fam. 1, 7, 1 : correspondre avec qqn par
lettres.
- avec
acc. -de
rebus quas tecum colloqui volo, Nep. Them. 9, 4 : sur les objets dont
je désire t'entretenir.
- scelesta
viden' ut ne id quidem me dignum esse existimat, quem adeat, quem
conloquatur, Plaut. As. 149 : voyez comme cette abominable femme ne
juge même pas que je vaille la peine qu'elle vienne me trouver, me
parler. --- (trad. P. Grimal, folio classique).
- te
volo colloqui, Plaut. Amph. 898 : j'ai à te parler.
--- cf.
Mil. 1008 ; Most. 783 ; Trin. 1135; Cic. Verr.2, 135.
- acc. obj. intér. cum
essent perpauca inter se conlocuti, Cic. Rep. 1, 18 : ayant échangé
seulement quelques propos.
collŭbet
= collibet.
collubus
= collybus.
collūcĕo
(conlūcĕo), ēre : - intr. - briller de toutes parts, resplendir.
-
[en parl. du soleil] Cic. Nat. 2, 40; [des
torches]. --- Tac. An. 3, 4.
- avec abl. cujus
(candelabri) fulgore conlucere atque illustrari templum oportebat, Cic.
Verr. 4, 71 : (candélabre), dont l'éclat devait faire
resplendir
et illuminer le temple.
-avec ab mare
a sole conlucet Cic. Ac. 2, 105, sous les rayons du soleil la mer de
toutes parts étincelle
-fig. vidi
conlucere omnia furtis tuis, Cic. Verr. 1, 58 : j'ai vu tout
resplendir du produit de tes vols.
collūcesco,
ĕre, colluxi : - intr. - se mettre à briller.
--- Oros. 3, 23, 3.
- collucescit
: il devient clair, il devient évident. --- Boët.
Syll. Hyp.
1, p. 623.
colluctātĭo,
ōnis, f. [colluctor] : lutte corps à corps. --- Col. 6, 2, 4.
- fig.est
aliis cum verbis suis colluctatio, Quint. 11, 3, 56 : chez d'autres la
bouche lutte avec les mots.
colluctātor
(conluctātor), ōris, m. [colluctor] : antagoniste. --- Lact.
Opif. 1, 7; Aug. Serm. 216, 6.
colluctor,
āri, ātus sum [cum, luctor] : - intr. - lutter avec ou contre,
s'affronter corps à corps. --- Just. 13, 8, 8; Apul. M. 2, 17,
5.
- colluctari
prædonibus, Prud. Hamart. 521 : lutter contre des brigands.
- fig.
philosophus cum petulantia morbi colluctans, Gell. 12, 5, 9 : un
philosophe qui lutte contre la violence de la maladie.
collūdo
(conlūdo), ĕre, lūsi, lūsum : - intr. - 1
- jouer avec, jouer ensemble.
- paribus
colludere, Hor. P. 159 : jouer avec ceux de son âge. --- cf.
Virg. G. 1, 369. 2
- être
de connivence, s'entendre frauduleusement, être d'intelligence.
- nisi tecum conlusisset, Cic. Verr. 2, 58 : s'il n'y avait pas eu
collusion entre vous.
collūsōrĭē
(conlūsōrĭē), adv. [collusor] : par connivence, en usant de collusion,
par collusion. --- Dig. 30, 1, 57.
collustrātus,
a, um : part. de collustro.
collustrĭum,
ĭi, m. [collustro] : confrérie qui présidait à la purification des
champs dans une région. --- CIL 5, 5005.
collustro
(conlustro), āre, āvi, ātum [cum, lustro] : - tr. - 1
- éclairer vivement, illuminer.
- sol
omnia conlustrans, Cic. Nat. 2, 92 : le soleil qui éclaire toutes
choses.
- corlustrata
[plur. n.] in picturis, Cic. Or. 36 : les parties
éclairées dans un tableau. 2 - parcourir
du
regard, passer en revue.
- cum
omnia conlustrarem oculis, Cic.Tusc. 5, 65 : en parcourant des yeux
l'ensemble.
- collustrare
animo, Cic. Rep. 3, 7 : passer en revue par la pensée. --- Virg.
En. 3, 651; Tac. An. 2, 45.
Collūthus
(Colūthus), i, m. : nom d'homme. --- Aug. Hæres. 65.
collūtĭo
(conlūtĭo), ōnis, f. [colluo] : action de laver [bouche, dents]. ---
C. Aur. Chron. 2, 4, 72.
collŭto,
āre [cum, lutum] : - tr. - salir. --- Ps. Vigil.-Taps.
Pallad. 1, p. 502.
collŭtŭlento,
āre [cum, lutulento] : - tr. - couvrir de boue, déshonorer. ---
Plaut. *Trin. 693.
collūtus
(conlūtus),
a, um : part. passé de colluo; lavé, rincé,
humecté.
collŭvĭāris,
e : d'égout, de cloaque.
- colluviaris
porcus : porc engraissé d'aliments mélangés et d'immondices.
- voir hors site l'article deP. Festus.
collŭvĭārĭum,
ĭi, n. : soupirail d'un aqueduc.
-voir hors sitecolluviarium.
collŭvĭēs
(conlŭvĭēs), ēi, f. [colluo] :
1
- eaux grasses, immondices, ordures.
--- Col. 1, 5, 6; Plin. 24, 176. 2
-fig. mélange impur,
confusion, chaos.
- in
ea colluvie regnare, Attic. d. Cic. Att. 9, 10, 7 :
régner sur ce chaos. 3
- saleté, ordure.
- colluviem
istam non nisi metu coercueris, Tac. An. 14, 44 : cette racaille (cette
pègre, ce ramas), on ne la contiendra que par la crainte.---
Aug. Civ. 2, 18; voir colluvio.
collŭvĭo
(conlŭvĭo), ōnis, f. [colluo] :
1
- mélange impur, confusion, trouble, chaos. ---
Cic. CM 84 ; Liv. 4, 25.
- ex
omnium scelerum conluvione natu, Cic. Sest. 15 : issu d'un ramassis de
tous les vices.
-
in conluvione Drusi, Cic. Vat. 23 : dans l'état de confusion créé par
Drusus (le bourbier de Drusus).
- peccatorum
colluvio, Ambr. Off. 1, 1, 6 : le bourbier des péchés.
- colluvio
verborum, Gell. 1, 15, 17 : un flux bourbeux de paroles. 2
- souillure. --- Amm.
31, 9, 5.
collŭvĭum,
ĭi, n. :
immondices. --- Isid. Diff. 40.
colly̆bista,
æ, m. : courtier, agent de change. --- Hier. Matth. 21, 12.
- gr. κολλυϐιστής.
collybus
(collŭbus), i, m. : - 1
- droit
sur le change de la monnaie. --- Cic. Verr. 3, 181.
- 2
- change.
--- Cic. Att. 12, 6, 1.
- gr. κόλλυϐος.
collyra
:
1
- collȳra, æ, f. : collyra
(sorte de pain pour la soupe). --- Plaut. Pers. 92.
gr. κολλύρα.
2
- Collȳra, æ, f. : amante du
poète Lucilius. --- Porph. Hor. O. 1, 22, 10.
collȳrĭcus,
a, um : fait avec le pain nommé collyra.
--- Plaut. Pers. 97.
collȳrĭda,
æ, f. : gâteau. --- Vulg. Levit. 7, 12.
collȳrĭŏlum,
i, n. [collyrium] : petit suppositoire. --- Macer. 4, 12.
collȳris,
ĭdis, f. :
- gr.
κολλυρίς.
1
- sorte
de petit gâteau, de petit pain. --- Aug. Genes. 8, 5. 2
- ornement
de tête à l'usage des femmes. --- Tert. Cult. fem. 2, 7. 3
- mauve
sauvage. --- Apul. Herb. 40. 4
- sorte
de poisson. --- *Plin. 9, 61 ; 32, 146.
1 - cŏlo,
ĕre, cŏlŭi,
cultum : - tr. - a
- cultiver,
soigner.
- colere agrum, Cato, Agr.
61 ; agros, Cic. Tusc. 2, 13
; vitem, Cic. Fin. 4, 38 :
cultiver un
champ, des champs, la vigne.
- prædia
aliis coluit non sibi, Cic. Am. 49 : il a cultivé des terres pour
autrui, non pour lui. --- cf.
Touratier, Syntaxe latine, p. 412; éd. Peeters France.
- fig.
colere corpora, Ov. Ars 3, 107 : soigner, parer son corps
- colere lacertos auro,
Curt. 8, 9, 21 : parer (orner) d'or ses bras. b
- soigner,
traiter.
- colere aliquem arte,
opulenter, Sall. J. 85, 34 : traiter qqn durement, royalement. c -en parl.
des dieux
veiller sur, protéger.
- colere genus hominum,
Plaut. Pœn. 1187 : protéger le genre humain.
- dum terras hominumque
colunt genus, Hor. Ep. 2, 1, 7 : tandis qu'ils veillent sur les terres
et sur le genre humain.
- Pax arva colat, Tibul. 1,
10, 45 : que la Paix protège nos champs. d - habiter.
- colere urbem, Cic. Fam. 2,
12, 2 : habiter la ville [Rome].
- qui has nobiscum terras
colunt, Cic. Nat. 2, 164 : ceux qui habitent la même terre que nous.
- en
parl. des dieux - divi divæque, qui
maria terrasque colitis, Liv.
29, 27, 1 : dieux et déesses, qui habitez les mers et les terres.
--- cf. Plaut. Pœn. 950; Virg. B. 2, 62; 3, 61; Liv. 24, 39,
8; 31, 30, 9.
- abst.
- colunt circa utramque ripam Rhodani,
Liv. 21, 26, 6 : ils
habitent sur les deux rives du Rhône. --- Plaut. Ps.
202; Liv. 24, 49, 6,
etc.; Curt. 9, 9, 2.
- colunt discreti ac
diversi, Tac. G. 16 : ils ont
des habitations séparées, isolées en tous sens. e
- cultiver,
pratiquer, entretenir.
- nec vitam illam colere
possum, Cic. Att. 12, 28, 2 : et je ne puis
pratiquer ce genre de vie-là.
- colere vitam = degere
vitam, Plaut. Most.
731, etc. : passer sa vie, vivre. --- Ter.
Haut. 136.
- ævum vi colere,
Lucr. 5, 1145 : vivre dans la violence.
- colere virtutem, Cic.
Arch. 16; justitiam, Cic. Off. 1, 149
: pratiquer la vertu, la justice.
- colere studium
philosophiæ, Cic. Br. 315 : cultiver l'étude de la
philosophie.
- colere æquabile et
temperatum orationis
genus, Cic. Off. 1, 3 : cultiver un genre de style simple et
tempéré. f
- honorer.
- colere deos, Cic. Nat. 1, 115,
etc. : honorer les dieux.
- religione maxima colitur,
Cic. Verr. 4, 96 : [ce
dieu] est l'objet du plus grand culte.
- Musarum delubra colere,
Cic. Arch. 27 : honorer les sanctuaires des Muses.
- colere sacrarium summa
cærimonia, Them.
8, 4 : entourer un sanctuaire de la plus grande vénération. g
- honorer,
pratiquer avec respect.
-
colebantur religiones pie magis quam magnifice, Liv. 3, 57, 7
: on
mettait dans l'exercice du culte plus de piété que de magnificence.
-
sacra privata colere, Cic. Dom. 105 : accomplir les sacrifices
domestiques.
- religionum colentes, Cic.
Planc. 80 : ceux qui observent
les prescriptions religieuses, les hommes religieux. h
- honorer
qqn, l'entourer de respect,
de soins, d'égards.
- aliquem observare et
colere, Cic. Off. 1, 149 : entourer qqn d'égards et
d'attentions. --- Mur. 70 ; Fam. 6, 10, 7, etc.
- a M. Antonio absens
litteris colebatur, Nep. Att. 20, 4 : absent, il
recevait par lettres les marques d'estime d'Antoine.
- aliquem colere
donis, Liv. 31, 43, 7 : faire sa cour à qqn par des présents.
- semper ego
plebem Romanam colo atque colui, Liv. 7, 32, 16 : pour moi
toujours je
suis et j'ai été dévoué aux plébéiens.
- amicos colere, Cic. Læl.
85 : cultiver ses amis.
- voir
hors site dicolat-angldicolat-allem
2
- cōlo, āre,
ātum [cōlum] : - tr. - verser goutte à goutte,
passer à
l'étamine, filtrer, purifier.
- non illi norunt aruum colere vel aurum colare vel equum domare vel
taurum subigere vel ouem vel capram tondere vel pascere, Apul. Flor. 6
: ils ne savent point cultiver un champ, couler le vin, dompter un
cheval, soumettre un taureau, tondre ou faire paître une brebis, une
chèvre.
- quod
ubi factum est, cera per stramenta vel juncos defusa colatur, Col. 9,
16, 1 : après cette opération, on verse la cire en fusion sur un
tablier de paille ou de jonc. --- Col. 12, 11,
1; Pall. Febr. 27; Plin.
25, 164; Col. 7, 8, 7; Veg. 2, 28,
19; Apic. 4,
2; Plin.
31, 38; 31, 95.
cōlŏbathra,
ōrum, n. : échasses. --- N. Tir. 107, 67.
- gr. κωλοϐαθρον.
cōlŏbathrārĭus,
ĭi, m. : celui qui marche sur des échasses. --- Non. 115, 20.
cŏlŏbĭcus,
a, um : qui est estropié, mutilé. --- Firm. Math. 3, 14, 8.
- gr.
κολοϐικός.
cŏlŏbĭum,
ĭi, n. : tunique à courtes manches. --- Serv. En. 9, 616;
Isid. 19, 22, 24.
- gr.
κολόϐιον.
Colobōna,
æ, f. : ville de la Bétique. --- Plin. 3, 11.
cŏlŏbŏs,
ŏn : mutilé.
- gr.
κολοϐός.
- versus
colobos, Mall. 7 : vers catalectique.
cŏlŏbum,
i, n. : c. colobium. --- Cod. Th. 14, 10, 1.
Cŏlŏcasītis,
ĭdis, f. : île de la Troglodytique. --- Plin. 6, 172.
cŏlŏcynthis,
ĭdis, f. : coloquinte [plante]. --- Plin. 20,14; Isid. 17, 9,
32.
- gr.
κολοκυνθίς.
colœphium
: voir colyphium.
--- *Mart. 7, 67, 12.
cōlŏn
(cōlum), i, n. :
- gr. κῶλον :
membre (d'homme ou
d'animal); jambe; le côlon. 1 - côlon,
partie du gros intestin.--- Plin. 11, 202.
- coli tormentum, Plin.
22, 79 : colique.
- coli dolor, Scrib. Comp.
122 : colique. 2
- colique. ---
Plin. 20, 162; 31, 102; Scrib. Comp. l. l.; Ser. Samm. l. l. 3 - partie,
portion d'un ouvrage, morceau. --- Aug. d. Don.
Virg. 12. 4 - membre
de phrase. --- Isid. 2, 18, 1. 5 - partie
de vers.--- Quint. 9, 4, 78.
cŏlōna,
æ, f. [colonus] : cultivatrice, paysanne, fermière.
--- Ov. F. 2, 646.
Cŏlōnæ,
ārum, f. : Colones (ville de la Troade).--- Nep.
Paus. 3, 3.
- gr. Κολωναί.
cŏlōnārĭus,
a, um : relatif au colonus,
au paysan. --- Sid. Ep. 5, 19.
cŏlōnātŭs,
ūs, m. [colonus] : condition de laboureur, colonat.---
Cod. Th. 12, 1, 33; 14, 18, 1.
Cŏlōnē,
ēs, f. : ville du Péloponnèse. --- Plin. 5, 123.
Cŏlōnēus,
a, um : de Colone (bourg d'Attique, près d'Athènes).
- gr. Κολώνειος.
- Oedipus Coloneus, Cic. CM 22 : Oedipe à Colone (tragédie de
Sophocle). ---cf.
Οἰδίπους ἐπὶ Κολωνῷ.
cŏlōnĭa,
æ, f. [colonus] : 1 - colonie.
- colonias collocare in
locis idoneis, Cic. Agr. 2, 73
: établir des colonies dans des lieux propices.
- in colonias
mittere, Liv. 4, 49, 14 : envoyer en colonie [pour
fonder des
colonies]. 2
- les
colons.
- coloniam mittere in locum
aliquem, Cic. Div.
1, 3 : envoyer qq part une colonie. 3
- propriété à la campagne,
propriété rurale, terre.
- Col. 11, 1, 23; Dig. 19, 2, 24, § 4; 33, 7, 20. 4
- séjour, domicile.
- dare
nomen ad coloniam molarum, Plaut. Ps. 1100 : donner un nom au domicile
des mules. ---
Plaut. Aul. 576. 5
- Cŏlōnĭa
Agrippinensis, Trajana, etc.
: voir Agrippinensis,
etc.
cŏlōnĭārĭus,
a,
um
[colonus] :
qui appartient à une
colonie. --- GAI. Inst. 3, 56.
- coloniarĭa,
æ, f. :
femme née dans une colonie.
ccŏlōnĭca,
æ, f.
[colonus] :
maison de cultivateur, de
fermier. --- Aus. Ep. 4, 7.
cŏlōnĭcus,
a, um
[colonus] : 1 - de
ferme, de métairie.
- ovium genus colonicum,
Plin. 8, 189 : brebis de
ferme. ---Varr. R.1,
17, 2; Plin. 26, 96. 2 - de
colonie.
- cohortes
colonicæ, Cæs. BC. 2, 19, 3
: cohortes levées dans les colonies. --- Suet. Aug. 46.
Cŏlōnis, ĭdis, f. : île de
la mer Egée. --- Plin. 4, 56.
cŏlŏnŏmŏn
melos, n. : chant discordant [leçon abandonnée]. --- *Aus. Ep. 400, 4.
- gr. κολόνομον.
colonus
: 1 - cŏlōnus,
a, um : de cultivateur. --- Sedul.
Carm. 3, 9. 2 - cŏlōnus,
i, m. : - a - cultivateur, paysan. --- Cic. de Or. 2,
287.- b
- fermier, métayer. --- Cic.
Cæc. 94.
- c - colon, habitant d'une
colonie. --- Cic. Nat. 3, 48. - d - [poét.]
habitant. --- Virg.
En. 7, 63 ; G. 2, 385.
colophon
:
1 - cŏlŏphōn,
ōnis, m. : sommet, faîte. --- P. Fest. 37, 14.
- gr. κολοφών, ῶνος.
- colophonem rei alicui imponere : apporter la dernière main
à, mettre un point final à qqch. (avec le double sens
de parachever et de finir). --- Erasm.
-
cf. gr. κολοφῶνα ἐπιτιθέναι.
2 - Cŏlŏphōn,
ōnis, m. (acc. -ōnem, -ōna) : Colophon (ville d'Ionie).
- gr. Κολοφών, ῶνος.
- Cŏlŏphōnĭus,
a, um : de Colophon.--- Liv.
37,
26, 5.
- gr. Κολοφώνιος.
- Colophōnia
(resina) : résine de Colophon, colophane. --- Scrib.
137.
- Cŏlŏphōnĭi,
ōrum, m. : les habitants de Colophon.---
Cic.
Arch. 19.
- Cŏlŏphōnĭăcus,
a, um : de Colophon.--- Virg.
Cir. 64.
- gr. Κολοφωνιακός.
Cŏlŏphōna, æ, f. : c. Colophon. --- Fort.
Mart.2, 83.
cŏlŏr,
ōris, m. :
- forme cŏlōs Plaut.
Men. 828 ; Mil. 1179
; Lucr. 6, 208 ; 6, 1072 ; Sall. C. 15, 5 ; Liv. 28, 26, 14. 1 - couleur.
- albus color, Cic. Leg. 2,
45
: la couleur blanche, le blanc.
- colorem accipere, Plin.
11, 225;
bibere, Plin. 8, 193
: recevoir (prendre) une couleur,
l'absorber,
s'en imprégner.
- uva ducit colorem, Virg.
B. 9, 49 : le raisin
prend de la couleur. 2
- couleur
du visage, teint.
- vix igitur possis visos agnoscere vultus quoque ierit quæras qui fuit
ante color, Ov. P. 1, 10, 25 : aussi, en me voyant, aurais-tu peine à
reconnaître mon visage, et tu demanderais où s'en est allé mon teint
d'autrefois. --- trad.
Touratier, Syntaxe latine, p. 705; éd. Peeters France.
- viri percocto
colore, Lucr. 6, 1109 : hommes au teint tout brûlé.
- isti color
immutatus est, Cic. Verr. 1, 141 : votre homme changea de
couleur.
- color suavis, Cic. Tusc.
5, 46 : teint doux (frais).
- coloris bonitas, Cic. Off.
1, 130 : bonté du teint.
- nimium ne crede colori,
Virg. B. 2, 17 : ne te fie pas
trop à l'éclat de ton teint (à ta beauté). --- Hor.
O. 4, 13, 17; Ov.
H. 3, 141.
- homo nulli coloris (=
nullius coloris), Plaut. Ps. 1196 : homme parfaitement inconnu. 3
- fig.
couleur, aspect extérieur.
- amisimus colorem et
speciem pristinam civitatis, Cic. Att. 4, 16, 10
: nous avons perdu la couleur et la forme de l'ancienne
constitution [= nous n'en avons même plus l'apparence].
- omnis
Aristippum decuit color, Hor. Ep. 1, 17, 23
: Aristippe
s'arrangeait de toutes les formes de la vie.
- color urbanitatis, Cic.
Br. 171 : couleur (teint)
d'urbanité, [littt,
propre aux gens de la ville, aux Romains, voir coloro
Cic. Br. 170].
- cf. de Or. 3, 95 ; 3, 199
; Quint. 6, 3, 110, etc.
- color tragicus, Hor. P.
236 : couleur tragique (ton de la
tragédie). 4 - couleur
éclatante du style, éclat.
- Cic. Br. 298 ; de Or.
3, 100. 5 - couleur,
argument de défense [donnant aux faits une
couleur favorable].
- Sen. Contr.; Quint. 4, 2,
88; 12, 8, 6; Juv. 6,
280. 6 - couleur,
apparence, prétexte.
- sub colore adipiscendæ
possessionis, Cod. Th. 3, 6, 3 : sous couleur de prendre possession.
- nec
color imperii nec frons erit ulla senatus, Luc. 9, 207 : il n'y aura
plus de vestiges de République, plus d'apparence de Sénat.
- dic aliquem, sodes,
colorem, Juv. 6, 280 : trouve, de grâce, quelque excuse.
2 -adjt. a - coloré,
nuancé.
- coloratæ nubes, Cic. Nat.
3, 51 : nuages aux teintes diverses. b - au
teint coloré.
- corpora colorata, Quint.
8, pr. 19 : corps qui
ont le teint (la fraîcheur) de la santé.
- si
plenior aliquis et speciosior et coloratior factus est, Cels. 2, 2 :
si on a plus d'embonpoint et le teint plus brillant et plus
coloré
que de coutume. c - rouge,
bruni, hâlé.
- coloratiora ex via corpora, Frontin. : corps que la marche a brunis.
- colarati Indi, Virg. G. 4,
293 : les Indiens basanés. --- Ov.
Am. 1, 14, 6; Mart.
10, 68. d - fardé,
déguisé.
- quæ
scribis unde veniant scio; non sunt ficta nec colorata, Sen.
Ep.
16, 2 : je connais le sentiment qui dicte tes lettres; je n'y vois
point d'apprêt, point de fard.
cŏlōrĭus,
a, um : - 1 - nuancé,
bigarré, coloré. --- P.Fest. 115
; Char. 104, 12 ; Paul. Dig. 34, 2, 32,
7; Vopisc. Aurel. 46, 9.
- 2 - brun. --- Apic.
- cuminatum colorium facies, Apic. : tu feras une sauce brune au cumin.
cŏlōro,
āre, āvi, ātum [color] : - tr. - 1
- colorer,
donner une couleur. --- Cic. Nat. 1, 110 ; Plin.
35, 31, etc. 2
- brunir,
hâler.
- cum
in sole ambulem, natura fit ut colorer, Cic. de Or. 2, 60 : en
me
promenant au soleil, tout naturellement je me hâle. 3
- fig.
donner une
simple teinte, donner un coloris.
- animum non colorare, sed
inficere, Sen. Ep. 71, 31
: non pas donner à l'âme une teinte légère, mais l'imprégner
profondément.
- rhét. eloquentia
se colorat, Cic. Or. 42
: l'éloquence prend les couleurs de la santé, prend de la
force.
- sentio illorum tactu
orationem meam quasi colorari, Cic. de Or. 2, 60
: je sans qu'au contact de ces écrits mon style prend en
quelque
sorte de la couleur.
- urbanitate
quadam quasi colorata oratio,
Cic. Br. 170 : style ayant pour ainsi dire un teint spécial,
celui
des gens de la ville (de Rome). 4
- colorer,
déguiser. --- V.
Max. 8,
2, 2; Prud.
Cath. 2, 35.
Cŏlossæ,
ārum, f. : Colosses (ville de
Phrygie, auj. Khonas). --- Plin. 5, 145.
- gr. Κολοσσαί.
- Cŏlossīnus, a, um
: de Colosses. --- Plin. 21, 51.
- gr. Κολοσσῖνος.
- Cŏlossenses, ĭum, m.
: habitants de Colosses. --- Tert. Resur.
23.
Cŏlosserōs,
ōtis, m. : Colosséros, Eros Colosse, l'Amour colosse (surnom d'une
personne
d'une grande beauté). --- Suet. Cal. 35, 4.
- gr. κολοσσός + ἔρως, ωτος.
cŏlossēus (cŏlossæus), a, um :
colossal. --- Suet. Vesp. 23, 3.
- et
Cŏlossĭæus, a, um. --- Plin.
36, 26.
- gr. κολοσσιαῖος.
cŏlossĭcus,
a, um ou
cŏlossĭcŏs, ŏn : colossal. ---
Vitr. 10, 2, 3.
- compar.
grec colossicoteros. --- Vitr.3, 5, 9 ;
10, 2, 5.
colossus
: 1
- cŏlossus,
i, m. : colossal, gigantesque. --- Spart. Hel. 7, 1. 2
- cŏlossus (cŏlossŏs), i, m.
: colosse, statue colossale. --- Plin. 35, 128 ;
Sen. Ep. 76, 31.
- gr. κολοσσός.
cŏlostra
(cŏlustra), æ, f. (cŏlostrum, i, n.) : 1
- colostrum,
premier lait
des mammifères.
- Plin. 28, 9, 33, § 123; 11, 41, 96, § 236; Col.
7, 3, 17; Pall. Nov. 13, 1.
- cŏlostra, ōrum, n., Mart. 13, 38, 2;
au
sing.
cŏlostrum, Mart. l. l; Serv. d.
Virg. En. 2, 22. 2
- un terme de tendresse. ---
Plaut. Poen. 367.
cŏlostrātĭo,
ōnis, f. [colostra]
: colostration, maladie attribuée à l'action du colostrum.
--- Plin. 11, 237.
cŏlostrātus, a, um [colostra]
: atteint de colostration.
--- Plin. 28, 123.
cŏlostrĕus, a, um
: de colostrum. --- Cass.
Var. 12, 14.
cŏlostrum
: voir colostra.
colotes
:
1
- cōlōtēs, æ, m. : lézard tacheté. ---
Plin. 9, 87.
- gr. κωλώτης. 2
- Colotēs, æ, m. : Colotès (statuaire grec).---
Plin. 34, 87.
Colpusa,
æ, f. : ancien nom de Calchedon. --- Plin. 5, 149.
cŏlŭbĕr,
bri, m. : couleuvre, serpent.---Virg.
G. 2, 320; 3, 418; En. 2, 471; Ov. M. 4, 620; 11, 775; Col.
10, 231.
- villosa
colubris terna vincire guttura, Ov. M. 10, 21 : enchaîner la
triple gorge aux poils de serpents (en parl. de Cerbère).
- cf. Lucr. 5, 27; Ov. M. 9,
73; Luc. 6, 664; Val. Fl. 6, 175.
cŏlŭbra,
æ, f. : couleuvre femelle.
- colubra restem non
parit, Petr. 45, 9 : une couleuvre ne met pas au monde une
corde (= tel père, tel fils).
- cf. Hor. O. 1,
17, 8; S. 1, 8, 42; Ov. M. 6, 559; Juv. 5, 103; Cels. 5, 27,
3; Plin. 32, 5, 19, § 53.
- au plur.
colubræ :serpents des Furies
(entrelacés dans les cheveux; on ne pouvait les voir sans perdre la
raison). --- Ov. M. 4, 474; 4, 491; 4, 783; Luc. 9,
634.
- quas tu edes
colubras, Plaut. Stich. 321 : des couleuvres que tu vas manger.
- cæcæ colubræ, Col. 10, 231 : vers intestinaux.
Cŏlubrāria,
æ, f. : île de la Méditerranée. --- Plin. 3, 76.
cŏlŭbrĭfĕr,
ĕra, ĕrum : qui porte des serpents (épithète de Méduse). --- Ov.
M. 5, 241; Luc. 9, 677.
cŏlŭbrĭmodus,
a, um [coluber, modus] : semblable au serpent. --- Corip. Fragm. 4.
cŏlŭbrīnus,
a, um [coluber] : de couleuvre, de serpent, perfide.---
Plaut. Truc. 780.
- cŏlubrīna,
æ, f. : couleuvrée (plante). --- Apul.
Herb. 14.
cŏlŭbrōsus,
a, um [coluber] : de serpent.
- columbrosus
astus, Tert. Val.
4 : ruse de serpent.
cŏlumba,
æ, f. : 1 - pigeon,
colombe
(mâle et femelle).
- Cic.
Ac. 2, 25, 79; id.
Fin. 3, 5, 18; Plaut.
As. 3, 3, 103; Varr.
R. R. 3, 7; Col.
8, 8; Plin.
10, 104; Pall.
1, 24; Ov.
M. 1, 506; 5, 605; id.
Am. 2, 6, 56; Hor.
O. 1, 37, 18; 4, 4, 32. 2
- colombe (terme de
tendresse).
-
meus pullus passer, mea columba, Plaut. Cas. 138 : mon petit moineau,
ma
colombe.
cŏlumbăr,
āris, n. [columba] : - 1
- pigeonnier.
- 2 - carcan
(ainsi nommé à cause de sa
ressemblance avec les trous du pigeonnier).
--- Plaut. Rud. 888.
- voir hors site
: columbar.
Cŏlumbārĭa,
æ, f. : Columbaria (île voisine de la Sicile).---
Plin. 3, 81.
cŏlumbārĭum,
ĭi, n. [columba] : 1
- pigeonnier,
colombier. --- Varr. R. 3 7, 4. 2 - boulin,
niche pratiquée dans un colombier pour abriter une paire de pigeons.
---
Varr. R. 3, 7, 4. 3 - niche
destinée a recevoir les urnes funéraires. --- CIL 2, 2002. 4 - boulin,
cavité d'un mur destinée à recevoir une pièce de charpente.
--- Vitr. 4, 2, 4. 5
- ouverture
pratiquée dans un navire pour le passage de la rame. ---
Isid. 19, 2, 3 ; Fest. 169. 6 -godet
[dans la roue à godets].---
Vitr. 10, 4, 2.
- voir hors site
: columbarium.
cŏlumbārĭus,
ĭi, m. : celui qui s'occupe d'un colombier.---
Varr. R. 3, 7, 7.
cŏlumbăs,
ădis, f. : voir colymbades.
cŏlumbātim,
adv. : à la manière des pigeons, bec à bec.---
Anthol. 989, 14.
cŏlumbīnācĕus,
a, um [columbinus] : de pigeon. --- C. Aur. Acut. 2, 18, 111.
columbinus
:
1
- cŏlumbīnus, a, um
[columba] : a
- de pigeon.
- pulli
columbini : pigeonneaux. --- Cic. Fam. 9, 18, 3.
- oucolumbini
: pigeonneaux. --- Mart.
13, 66. b
- de couleur de pigeon, gris cendré.
- vitis columbina, Plin. 14, 40 : vigne dont les raisins sont
gris cendré.--- Plin. 17 §
43; id. 18 § 124; Pall. 1, 10, 3.
2
- Cŏlumbīnus, a, um :
de Columbus (un mirmillon).
-
Columbo victori, leviter tamen saucio, venenum
in plagam addidit, quod
ex eo Columbinum
appellavit, Suet. Cal. 55, 6 : Columbus était vainqueur, mais
légèrement blessé; Caligula fit mettre dans la plaie (de ce mirmillon)
un poison qui, depuis lors, fut appelé poison
de Columbus.
cŏlumbor,
āri, ātus sum [columba] : - intr. - se becqueter comme les pigeons. ---
Mæcen. d. Sen. Ep. 114, 5.
cŏlumbŭlātim
(c. columbatim) : à
la manière des pigeons, bec à bec.---
Matius d. Gell. 20, 9, 2.
cŏlumbŭla,
æ, f. : petite colombe. --- latin tardif.
- voir hors sitecolumbula.
cŏlumbŭlus,
i, m. [columbus] : petit pigeon. --- Plin. Ep. 9, 25, 3.
2
- Cŏlumbus, i, m.
: Columbus (un mirmillon).
-
Columbo victori, leviter tamen saucio, venenum in plagam addidit, quod
ex eo Columbinum appellavit, Suet. Cal. 55, 6 : Columbus était
vainqueur, mais
légèrement blessé; Caligula fit mettre dans la plaie (de ce mirmillon)
un poison qui, depuis lors, fut appelé poison de Columbus.
columella
:
1
- cŏlŭmella (cŏlumnella),
æ, f. [columen, columna] : a
- petite
colonne. ---
Cato, Ag. 20;
Cic. Leg. 2, 66; id. Tusc. 5, 23, 65; Cæs. BC. 2, 10. b - base,
piédouche
de la catapulte. --- Vitr. 10, 10, 4. c - colonne,
appui.---
Lucil. d. Don. Phorm. 287.
2
- Cŏlŭmella, æ, m. :
Columelle (agronome
latin, originaire de Gadès).
- voir
hors site : Columelle.
cŏlŭmellāris,
e
[columella] : qui a la forme d'une petite colonne.
-
columellares
dentes, Varr. R. 2, 7, 2 : dents canines [du cheval].
cŏlŭmĕn,
ĭnis, n. [cello] : ce qui
élève en l'air. 1
- cime,
sommet. --- Cic.
poét. Div. 1, 18; Catul. 63, 71. 2 - faîte,
comble
[d'un toit], chaperon. ---
Cato, Agr. 15, 1 ; Varr. R. 3, 7, 1. 3 - poutre
de support du
toit, poinçon. --- Vitr. 4, 2, 1 ; 4, 7, 5. 4
- ce qu'il y a de plus
grand, le comble, le principal, l'apogée.
- columen
amicorum Antonii, Cic. Phil. 13, 26 : (le plus saillant) le
coryphée
des amis d'Antoine.
- columen audaciæ,
Plaut. Amph. 367 : modèle
d'effronterie.
-doctrinarum
columina Varro et Nigidium, Gell. 19, 14, 1 : deux prodiges
d'érudition, Varron et P. Nigidius. --- Col. 3, 4,
3. 5 - pilier,
soutien,
appui, colonne.
- Timarchides, columen
familiæ vestræ, Cic. Verr. 3, 176 : Timarchide, soutien de
votre famille.
- columen rei publicæ, Cic. Sest.
19 : colonne de l'Etat.
- columen rei publicæ diceres
intueri, Cic. Sest. 19 : on aurait dit (= on pouvait dire) que l'on
contemplaît la colonne de l'Etat.
--- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 120, éd. Vuibert.
- istud
columen accusationis tuæ, Mithridates, Cic. Flac. 17 : Mithridate,
cette colonne de votre accusation.
cŏlŭmis,
e = incolumis : sain et sauf.---
Gloss. Isid.
columna,
æ, f. :
-
(Lebaigue
P. 234 et P.
235) 1 - colonne. --- Cic.
Verr.
1, 134, etc.
- columnam
dejicere, demoliri, reponere : jeter à
bas, renverser, replacer une colonne. --- voir ces verbes.
- columna Mænia,
Cic. Cæcil. 50 : la colonne Mænia [au pied de laquelle on
jugeait et
punissait les esclaves, les voleurs et les mauvais débiteurs.
- columna seul
= le
tribunal lui-même. --- Cic. Clu.
39; Sest. 18.
- adhærescere
ad columnam (s.-ent. Mæniam), Cic. Sest.
8, 18 : rester attaché au
poteau
(pour dettes).
- colonna rostrata,
Quint. 1, 7,
12 : colonne rostrale [en mémoire de la victoire navale de
Duilius, ornée d'éperons de navires].
- columnæ Herculis, Mel.
1, 5, 3 : colonnes d'Hercule [Calpé et Abyla].
- colonnæ Protei,
Virg.
En. 11, 262 : les colonnes de Protée [confins de l'Egypte].
- columnæ, Hor. P. 373
: les colonnes des portiques [où les libraires affichaient les
nouveautés]. 2
-fig.
colonne, appui,
soutien.
- metuunt
injurioso ne pede proruas stantem columnam, Hor. O. 1, 35, 10
: (les despotes) craignent que tu ne renverses d'un pied
injurieux leur haute colonne. 3
- objets
en forme de
colonne.
- [colonne d'eau] Lucr.
6, 426, etc.
- [colonne de feu] Sen.
Nat. 6, 26, 4, etc.
- [membre viril] Mart.
6, 49, 3; 11, 51, 1.
cŏlumnăr,
āris,
n. : carrière de marbre. --- CIL 14, 2466, 18.
cŏlumnāris,
e [columna] : qui a la forme d'une colonne.
- columnaris
lux, Prud. Ham.
476 : colonne de feu.
cŏlumnārĭum,
ii,
n. [columna] : impôt sur les colonnes. --- Cic. Att.
13, 6, 2;
Cæs. BC. 5, 32, 2.
cŏlumnārius,
a, um
[columna] : orné de colonnes. --- Amm. 22, 16, 12.
- columnārii, ĭōrum,
m. : habitués de la colonne [Mænia], bas peuple, racaille. ---
Cæl. Fam. 8, 9, 5.
cŏlumnātīo,
ōnis, f. [columna] : soutien par des colonnes. --- Apul. Flor.
18,
3.
cŏlumnātus,
a, um [columna] : soutenu par des colonnes. --- Varr. R. 3, 5, 12.
-fig. columnatum os, Plaut. Mil. 211 :
menton appuyé sur la main.
cŏlumnella,
æ, f. : c. columella.--- Cato,
Agr. 20, 1; plusieurs mss.
cŏlumnĭācus,
a, um [columna] : en forme de colonne. --- Grom. 242, 8.
cŏlumnĭfĕr,
ĕra, ĕrum [columna + fero] : qui forme une colonne.
- columnifer radius, Prud.
Cath. 9, 51 : les rayons formant une colonne de feu.
cŏlūri,
ōrum, m. : les colures (deux grands cercles, qui coupent l'équateur
et le zodiaque en deux parties égales et qui marquent, l'un les
solstices,
l'autre les équinoxes). --- Macr. Somn. 1, 15, 14.
- gr. κόλουροι.
cŏlūrĭa, ōrum,
n. : piliers de pierre, pilastres. --- Sid. Ep. 2, 2.
cŏlurnus,
a, um [corulus, p. corylus] : du coudrier.--- Virg. G. 2,
396; P. Fest. p. 37, 7.
cŏlūrum
metrum, n. : vers auquel il manque une syllabe. --- Sacerd.
530, 3.
- gr. κόλουρος.
colus
:
1
- cŏlus, i, f.
--- Cic. de Or. 2, 227; V. Fl. 2, 148.et cŏlŭs,
ūs, f. --- Prisc. 5, 33; Virg. En. 8, 409.
- au
masc.Catul. 64, 311; Prop. 4, 1, 72;
4, 9, 48; 4, 9, 48. a
- fuseau,
quenouille; quenouille des Parques.
- læva
colum molli lana retinebat amictum, Catul. : la main gauche tenait la
quenouille,
enveloppée d'une laine moelleuse.
- stabat vacuo jam tibi Parca colo, Ov. Am. 2, 6, 45 : déjà la Parque
avait dévidé tout ton fuseau. --- Stat. Th. 3, 242;
6, 380; Sen. Herc. Fur. 559. b
- les fils (de la vie), la vie, la
destinée.
- dare
alias sine lege colus, V. Fl. 6, 445 : filer d'autres jours à sa
fantaisie. --- V. Fl. 6, 645; Stat.
Th. 10, 649.
2
- cōlus, i, m.
: colique (c. colon).--- Samm. 579.
cŏlūtĕa,
ōrum, n. : fruits du baguenaudier, baguenaudes.---
*Plaut. Pers. 87.
- gr. ἡ κολουτέα.
cŏlūthĭa,
ōrum, n. : sorte de pourpre (coquillage).--- Plin.
32, 84.
colymbades
olivæ, f. : olives conservées dans la saumure. ---
Plin. 15, 16.
- gr. κολυμϐάδες.
colymbus,
i, m. : bassin pour la nage, piscine.--- Lampr.
Elag. 23; Prud. στέφ.
12, 36.
- gr. κόλυμϐος.
cōlyphĭa
(cōliphĭa),
ōrum, n. : boulettes farcies (consommées surtout
par les athlètes). --- Plaut. Pers. 92; Juv.
2, 53; forme coliphia, Mart.
7, 67, 12.
- gr. τὰ κωλύφια.