===> Dico
- fĕbĕr, bri, m. (c. fiber)
: le
castor. --- Schol. Virg. G. 1, 59.
- Gaffiot
P. 657-659 --- Lebaigue
P. 490.
- Febrārĭus
: c. Februarius.
- fĕbresco,
ĕre [febris] : - intr. - prendre la fièvre. --- Sol. 19, 16.
- fĕbrĭbĭlis,
e [febris] : qui donne la fièvre. --- C. Aur. Chron. 4, 8,
112.
- febrĭcĭto,
āre, āvi, ātum : - intr. - être pris de fièvre. --- Cels. 3,
6; Sen. Ben. 4, 39.
- febricitans,
Col. : fébricant.
- fĕbrĭcōsus,
a, um [febris] : fiévreux. --- Veg. Mul. 1, 38.
- fĕbrĭcŭla,
æ, f. : fébricule, petite fièvre. ---
Cic. Att. 6, 9, 1.
- febriculam
habere, Cic. : avoir un peu de fièvre.
- fĕbrĭcŭlentus,
a, um [febris] : fiévreux. --- M. Emp. 22.
- fĕbrĭcŭlōsus,
a, um [febricula] :
1
- qui
a la fièvre, fiévreux. --- Catul. 6, 4.
2
- qui
donne la fièvre. --- Front. de Or. 1.
- fĕbrĭfŭgĭa,
æ, f. [febris, fugo] : plante fébrifuge. --- Apul. Herb. 35.
- fĕbrīlis,
e : de fièvre, fébrile. --- Gloss. Phil.
- fĕbrĭo,
īre [febris] : - intr. - avoir la fièvre. --- Col. 6, 38, 1.
- fĕbris,
is, f. (abl. -i, -e; acc. -im, -em) : fièvre.
- (Lebaigue
P. 490 et P.
491)
- febrim habere, Cic. Fam. 7, 26, 1 : avoir la fièvre.
-
incommoda valetudo, qua jam emerseram utpote cum sine febri laborassem,
Cic. Att. 6 , 8, 1 : une maladie dont je suis sorti déjà, vu que j'en
ai souffert sans avoir de fièvre.
--- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 139, éd. Vuibert.
- in
febrim incidere, Cic. Fam. 14, 8 : prendre la fièvre.
- cum
febri redire, Cic. de Or. 3, 6 : rentrer avec la fièvre.
- cum
febre, Cic. Att. 7, 1, 1 : avec la fièvre.
- tertianæ
febres et quartanæ, Cic. Nat. 3, 24 : les fièvres tierces et quartes.
- febrim
tibi esse, Pl. Ps. 643 : [je sais] que tu as la fièvre.
- et
si febrim non habebit, dato vinum atrum bibat, Cato, Agr. 157
: et
s'il n'y a pas de fièvre, on donnera à boire du vin bien coloré.
- febris
hærens, Cels. : fièvre tenace.
- febres
(plur.) : des accès de fièvre.
- Febris
: la Fièvre [divinité]. --- Cic. Nat. 3. 63; Leg. 2, 28.
- fĕbrŭa,
ōrum, n. : les
fébruales
(fêtes de purification
fixées au 15 février). --- Ov.
F. 5, 423.
- voir februum.
- Fĕbrŭālis
(Fĕbrūlis), f. [februo] :
(Junon) qui purifie. --- P.
Fest. 85; Capel. 2, 149.
- fĕbrŭāmentum,
i, n. [februo] : purification. --- Censor. 22, 14.
- fĕbrŭārĭus,
ĭi, m. (s.-ent. mensis) :
février [le mois des
purifications]. --- v. hors site P. Festus.
- fĕbrŭārius,
a, um : de février.
- Kalendæ
februariæ : les calendes de février.
- idibus
februariis, Plin. : aux ides de février.
- Fĕbrŭāta, æ, f. : c. Februalis. --- P. Fest. 185.
- fĕbrŭātĭo,
ōnis, f. [februo] : purification. --- Varr. L. 6, 13.
- Fĕbrūlis
: c. Februalis.
- fĕbrŭo,
āre, ātum : - tr. - purifier, faire des expiations religieuses. ---
Varr. d. Non. 114, 22; L. 6, 34; P. Fest. 85, 13.
- februatum,
i, n. Fest. : objet qu'on purifie.
- fĕbrŭum,
i, n. : moyen de purification. --- Varr. L. 6, 13; Ov. F. 2,
19.
- Fĕbrŭus,
i, m. : Fébruus (dieu des Etrusques, identifié à Pluton). ---
Macr. 1, 13, 3; Serv. Virg. G. 143.
- voir
hors site : Fébruus.
- fēci
: parf. de facio.
- fēcĭālis
: c. fetialis.
- fēcĭnĭus
: c. fæcinius.
- fēcōsus
(fæcōsus), a, um : bourbeux. --- Mart.
13, 102.
- fēcŭla
(fæcŭla, fæcla), æ, f. : v. fæcula.
- fēcundātŏr,
ōris, m. [fecundo] : celui qui féconde. --- Jul. d. Aug. Jul.
6, 8, 23.
- fēcundē
[fecundus] : d'une manière féconde.
- fēcundius Varr. L.
7, 1, 19; Plin. 16, 65.
- fecundius
resurgit, Plin. : (le roseau) repousse avec plus de vigueur.
- fēcundissime Plin.
29, 30.
- fēcundĭa, æ, f. : c. fecunditas. ---
N.-Tir.
- fēcundĭtas,
ātis, f. [fecundus] :
1
- fécondité,
fertilité.
- [du
sol] Cic. Nat. 2, 13
2
- fécondité
[d'une femme].
--- Cic. Phil. 2, 58
3
- fig. abondance [du
style], fécondité, richesse.
- volo
se efferat in adulescente fecunditas, Cic. de Or. 2, 88 : je veux que
chez les jeunes gens l'abondance se donne libre carrière.
- fēcundĭto,
āre : c. fecundo. --- CIL 6, 15270.
- fēcundo,
āre, āvi, ātum [fecundus] : - tr. - féconder, fertiliser. ---
Virg. G. 4, 291.
- fēcundus,
a, um :
1
- fécond,
fertile.
- fit
terra fecundior, Cic. CM 53 : la terre devient plus fertile.
- qua
pecude, quod erat ad vescendum hominibus apta, nihil genuit natura
fecundius, Cic. Nat. 2, 160 : parce
qu'il est destiné à la nourriture de l'homme, la nature
a voulu que cet animal fût exceptionnellement prolifique.
- avec gén.
tellus metallorum fecunda, Plin. 33, 78 : sol abondant en minerais.
- [avec in acc.] Just. 44, 1,
4
2
- fig.
riche, fécond.
- [en
parl. d'un orateur] Cic. Or. 15.
- vester
porro labor fecundior, historiarum scriptores ? Juv. 7, 98 : votre
labeur, historiens, est-il plus fructueux ?
- avec abl.
amor et melle et felle est fecundissimus, Pl. Cist. 69 : l'amour
surabonde et de miel et de fiel. --- cf. Tac. H. 1,
51; 2, 92; 4, 50.
- avec gén.
fecunda culpæ sæcula, Hor. O. 3, 6, 17 : siècle fécond en crimes. ---
cf. Tac. An. 4, 65; 6, 27, etc.
-
fecunda virorum paupertas fugitur, Lucain, 1, 165 : on fuit la pauvreté
féconde en héros.
- [avec in acc.] Sil. 2, 498
3
- abondant.
- quæstus
fecundus, Cic. Har. 42 : gain abondant.
- segetes
fecundæ, Cic. Or. 48 : moissons abondantes.
4
- qui
fertilise.
- fecundus
Nilus, Plin. 5, 54 : le Nil fécondant.
- fecundi
imbres, Virg. G. 2, 325 : pluies fécondes.
- fēdus,
arch. : c. hædus.
--- P. Fest. 84, 5; V. -Long. 11, 5.
- fĕfelli
: parf. de fallo.
- fĕfellitus,
a, um :
voir fallo.
- fĕl,
fellis, n. :
1
- fiel. ---
Cic. Div. 2, 29
- fel
vipereum, Ov. P. 1, 2, 18 : venin d'une vipère
2
- fig.
fiel, amertume. --- Pl. Cist. 69; Tibul. 2, 4, 11
3
- bile,
colère. --- Virg. En. 8, 220
- plur. fella
C.-Aur. Ac. 3, 19, 188
4
- fel
terræ, Plin. 25, 68 : petite
centaurée [plante].
- hoc
centaurium nostri fel terræ vocant propter amaritudinem summam, Plin.
25, 68 : en Italie on nomme cette centaurée le fiel de la terre, à
cause de son extrême amertume.
- fēlēs
(fælēs) et
fēlis (fælis), is, f. :
- orth.
fælis Cic.
1
- chat,
chatte. --- Cic. Tusc. 5, 78; Nat. 1, 82
2
- martre,
putois. --- Varr. R. 3, 11, 3; Col. 8, 3, 6
3
- fig.
ravisseur. --- Pl. Pers. 751; Rud.
748.
- fĕlĭcātus (fĭlĭcātus), a, um [filix] : orné de figures
ressemblant à la fougère.
- in
felicatis lancibus ... holusculis nos soles pascere, Cic. Att. 6, 1, 13
: d'habitude, tu nous nourris avec de piètres légumes dans des plats
ciselés. --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 405; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- Fēlīcĭo,
ōnis, m. [felix] : l'homme heureux [surnom]. --- Petr. 67, 9.
- felicitas
:
1
- fēlīcĭtas,
ātis, f. [felix] :
a
- bonheur,
chance (bonne étoile). --- Cic. Phil. 2, 59;
Cæs. BG. 1, 40, 13.
- nec
in Italia meliore felicitate usus
in Epirum revertitur, Just. 23, 3, 11 : nullement mieux favorisé par la
fortune en Italie, il retourne en Épire.
- nec
quemquam ego esse hominem arbitror quoi mage bonæ felicitates omnes
advorsæ sient, Ter. Eun. 324 : je ne crois pas qu'il y ait un homme au
monde à qui toutes les bonnes fortunes tournent plus mal qu'à moi. --- cf. Cic. Mil.
84.
b
- fécondité,
fertilité. --- Plin. 18, 170.
2
- Fēlīcĭtas,
ātis, f. : la Félicité [déesse]. --- Cic. Verr. 4, 4; Suet.
Tib. 5.
- Felicitas
Julia, Plin. 4, 117 : c. Olissipo.
- fēlīcĭtĕr
[felix] :
1
- heureusement,
avec bonheur.
- rem
publicam felicissime gerere, Cæs. BC. 1, 7, 6 : soutenir l'Etat par
des
victoires
particulièrement heureuses.
- bella
cum finitimis felicissime multa gessit, Cic. Rep. 2, 15 : il vainquit
bien
des fois les nations voisines avec un succès éclatant.
- quovis
alio felicius maritare, Apul. M. 8, 8, 8 : marie-toi avec plus de
bonheur
avec
n'importe qui d'autre.
- hic
segetes, illic veniunt felicius uvæ, Virg. G. 1, 54 : ici les moissons
viennent mieux; là, les raisins. --- Cic. Mur. 1;
Cæs. BG. 4, 25, 3.
2
- bonne
chance ! bonne réussite ! --- Cic. Att. 13, 42,
1; Suet. Cl. 7.
- vale,
jucundissime Tiberi, et feliciter rem gere, Suet. Tib. 21, 6 : adieu,
mon charmant Tibère; que tout vous réussisse !
- feliciter
acclamare, Suet. : crier bravo.
- ut
mos est vulgi, passim et certatim ruit; "Feliciter" ! Phædr. 5 , 1 :
selon son habitude, le peuple partout et à l'envi accourt sur son
passage et l'accueille par des vivats (à propos du roi
Démétrius).
- fēlīcĭto,
āre [felix] : - tr. - rendre heureux. --- Don. Vit. Virg. 4.
- fĕlĭcŭla
(fĭlĭcŭla), æ, f. : polypode. --- Plin.
26, 58; Cato, R. R. 158, 1; Col. 6, 27, 11; Cels. 2, 12.
- fēlīcŭlus,
a, um [felix] : assez heureux. --- Tert. Val. 7.
- fēlīnĕus,
a, um [feles] : de chat. --- Serv. G. 3, 82
- ou
fēlīnus, Cels.
5, 18
- fēlĭo,
īre [feles] : - intr. - crier [en parl. du léopard]. ---
Suet. Frag. 161.
- fēlis
: c. feles.
- felix
:
1
- fēlix, īcis :
a
- fécond,
fertile.
- felix
arbor, Cat. d. Fest. 92, 10 : arbre qui porte des fruits, arbre
fruitier. --- cf. Lucr. 5, 1378; Virg. G. 2, 81; Liv. 5, 24, 2.
- felicior
regio, Ov. P. 2, 10, 51 : région plus fertile. --- cf. Plin. 3, 60.
b
- pour
qui tout vient heureusement, qui a de
la chance, heureux. --- Cic. Fin. 5, 92, etc.
- felicissimus
omnium ante civilem victoriam, Sall. J. 95, 4 : le plus
heureux
des hommes avant sa victoire dans les guerres civiles.
- vir
ad casum fortunamque felix, Cic. Font. 43 : heureux sous le rapport des
événements et du sort.
- ab
omni laude felicior, Cic. Br. 63 : mieux partagé sous le rapport de la
considération en général.
- si
minus felices in deligendo fuissemus, Cic. Læl. 60 : si nous avions été
malheureux dans notre choix.
- Praxiteles
marmore felicior, Plin. 34, 69 : Praxitèle plus heureux comme sculpteur
[dans le marbre].
- felix
vobis corrumpendis fuit, Liv. 3, 17, 2 : il réussit à vous corrompre.
- nulla
in orbe toto felicior vivit, Apul. M. 5 : aucune femme dans le monde
entier
n'a une vie plus heureuse qu'elle.
- felix
qui potuit rerum cognoscere causas ! Virg. G. 2, 489 : heureux
celui qui a pu
connaître
les causes (secrètes) des choses !
- accipiat
conjunx felici fœdere divam, Catul, 64, 373 : qu'une heureuse alliance
unisse l'époux à la déesse.
c
- poét. avec gén. heureux
sous le rapport de.
- felices
operum dies, Virg. G. 1, 277 : jours propices aux travaux.
- 'o
te, Bolane, cerebri felicem', aiebam tacitus, Hor. S. 1, 9, 12 :
Bolanus, disais-je en moi-même, que tu es heureux d'avoir la tête
chaude ! --- Plin. 14, pr. 7; Ov. M. 5,
267; Sil. 4, 359; id. 4, 398; id. 4, 731.
- felix + inf.
: heureux pour ce qui est de faire qqch.
- dies
felix ponere vitem, Virg. G. 1, 284 : jour favorable pour planter la
vigne.
- felicior
ungere tela, Virg. En. 9, 772 : plus habile à imprégner les
traits.
d
- heureux,
qui a un heureux résultat.
- felix
industria, Plin. 14, pr. 3 : activité couronnée de succès.
- felicissimus
sermo, Quint. 9, 4, 27 : le style le plus heureux, qui réussit le mieux.
e
- qui
rend heureux, favorable, de bon augure.
- o
dea... sis felix, Virg. En. 1, 330 : ô déesse... sois propice.
- quod
tibi mihique sit felix, Liv. 22, 30, 4 : et puisse cet acte être
heureux pour toi et pour moi. --- cf. Cic. Div. 1, 102; Varr.
L. 6, 86.
f
- bienfaisant.
- felix
malum, Virg. G. 2, 127 : pomme salutaire.
- felicia
poma, Ov. M. 9, 92 : fruits savoureux. --- cf. M. 13, 719; 14,
627.
- felix
limus, Virg. G. 2, 188 : limon fécond (fécondant).
2
- Fēlix,
īcis, m. (abl. -ē) : l'Heureux [surnom, en
part. de Sylla]. --- Liv. 30, 45, 6; Plin. 7, 137.
- Claudius
Felix, Suet.
Claud. 28.
- Antonius
Felix, Vulg. Act.
23, 26; 25, 14.
- Julia
Felix, Plin.
5, 20,
17, § 78.
3
- fĕlix (fĭlix,
fĭlex), ĭcis, f. : fougère.
- fellātŏr,
ōris, m. : celui qui suce (sens
priapéen). --- Mart. 14, 74.
- fellātrix,
īcis, f. : celle qui suce (sens
priapéen; la fellatio
était considérée comme activité déshonorante pour celui ou celle qui
la pratiquait, mais comme activité normale et naturelle pour le
bénéficiaire). ---
CIL 4, 1825.
- fellĕbris,
e : qui suce. --- Sol. 2, 33.
- fellĕus,
a, um [fel] : de fiel. --- Plin. 26, 124.
- fellico
(fellito), āre [fello],: - tr. - sucer, téter. --- Arn. 2, 39;
Sol. 45, 17.
- fellĭcŭla,
æ, f. [fel] : bile. --- Isid. 4, 5, 4.
- fellĭdūcus,
a, um [fel, duco] : qui attire la bile. --- C.-Aur.
Chr. 3, 4, 63.
- fellĭflŭus,
a, um [fel, fluo] : qui a un écoulement de bile.
- felliflua
passio : choléra. --- Cæl. Aur. Acut. 3, 19, 188.
- fellīnĕus,
a, um [fel] : de bile. --- C.-Aur. Chr. 4, 7, 92.
- fellĭnōsus,
a, um [fel] : bilieux. --- Gloss.
- fellĭto,
āre [fello] : - tr. - sucer, téter. --- Arn. 2, 39; Sol. 45,
17.
- fellītus,
a, um [fel] : - 1
- de
fiel, amer. --- Aug. Serm. 254, 4 ; Pelag. Vet. 1. - 2
-
fig. rempli
de fiel. --- Cassiod. Var. 1, 13.
- fello,
āre, āvi : - tr. - sucer, téter. --- Varr. Men. 261.
- fellōsus,
a, um : bilieux. --- C.-Aur. Chron. 4, 6, 84.
- fēlo :
c. fello. --- CIL 4, 2268.
- Felsĭna,
æ, f. : c. Bononia. ---
Plin. 3, 115.
- Feltrĭa,
æ, f. : ville de Vénétie. --- CIL 5, 2071
- Feltrĭensis,
e : de Feltria. --- CIL 5, 2068
- Feltrīni,
ōrum, m. : habitants de Feltria. --- Cassiod. Var. 5, 9.
- femella, æ, f. [femina]
: jeune femme, fille. --- Catul. 55,
7.
- femellārĭus,
ĭi, m. [femella] (= mulierarius) : amateur de femmes. --- Isid.
Or. 10.
- fĕmĕn, ĭnis,
n. (c. femur, oris) :
cuisse.
- nom. mentionné seulement par Prisc. p. 701 P.
et Serv. Virg. En. 10, 344; 778; nom. femus,
Apul. M. 8, p. 216, 15; femus,
Gloss. Lab.; dat. femori; femini, Plin.
28, 15, 61, 217; abl. femore,
mais femine, Plaut.
Mil. 2, 2, 48; Virg. En. 10, 788; plur. femora
ou femina; dat. feminibus,
rarement femoribus.
- teretes
stipites feminis crassitudine, Cæs. BG. 7, 73, 6 : des poutres rondes
de la
grosseur de la cuisse.
-
ensem eripit a femine,
Virg. En. 10, 788 : il dégaine l'épée suspendue le long de sa
cuisse.
- ut ricini
qui feminibus inhærent eximantur, Col. 6, 2 : pour
débarrasser
les tiques qui s'attachent aux cuisses.
- fēmĭna, æ, f. : - 1 - femelle
(par opposition
au mâle). - 2
- femme (avec
parfois une connotation légèrement négative : femme considérée comme
une inférieure, un être peu rationnel, et trop souvent livré à des
caprices et des impulsions qu’il ne contrôle pas - ce que Sénèque
appelle impotentia
muliebris).
- 3 - genre
féminin. --- Quint. 1,
6, 12; 1, 4, 24.
- dat. plur. feminabus
CIL 8, 9108
- et
mares deos et feminas esse dicitis, Cic. Nat. 1, 34, 95 : vous
prétendez
qu'il y a des dieux de l'un et l'autre sexe.
- feminæ quæ non habent viros, licet eis nubere, Aug. Serm. 260 : les
femmes qui n'ont pas de mari, il leur est possible de se marier. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
342; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- varium
et mutabile semper femina, Virg. En. 4, 569 : la femme est toujours
chose variable et changeante. --
Touratier, Syntaxe latine, p. 365, éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- magnum
et memorabile nomen, una dolo divum si femina victa duorum est ! Virg.
En.
4, 95 : quelle grande puissance, bien digne de mémoire, si une femme à
elle
seule a été vaincue par la ruse de deux divinités !
- intra
annum vicesimum feminæ notitiam habuisse in turpissimis habent rebus,
Cæs. BG. 6, 21, 5 : c'est une des plus grandes hontes chez eux que
d'avoir connu
les
femmes avant l'âge de vingt ans.
- una
sat est cuivis femina multa mala, Prop. 2, 25, 48 : une seule femme
suffit pour accabler de beaucoup de maux n'importe quel homme.
-
femina, Quint. 1, 6, 12; 1, 4, 24. : le genre féminin.
- fēmĭna mas
: androgyme, hermaphrodite. ---
Tert. Val. 10.
- femina sus, Col. 7, 9, 3 : truie.
-
femina anas, Plin. 29, 5, 33, 104 : cane.
- adj. femina turba, Prop. : troupe de femmes.
- carbunculi
masculi et feminæ, Plin. 37, 92 : escarboucles, mâles et femelles.
- femina
cardo, Vitr. 9, 9 : mortaise (qui reçoit le tenon).
- fēmĭnal,
ālis, n. [femina] : sexe de la femme. --- Apul. M. 2,
17.
- fēmĭnālĭa
(fœminālia), ĭum, n. [femen] : bandes couvrant les cuisses.
--- Suet. Aug. 82.
- fēmĭnĕus,
a, um :
- (Lebaigue
P. 491 et P.
492)
1
- féminin, de femme.
-
femineo Marte cadendum, Ov. M. 12, 610 : il faut périr de la main d'une
femme.
-
feminæ Kalendæ, Juv. 9, 53 : les calendes de Mars (fêtées
par les matrones).
2
- féminin,
efféminé, délicat, faible.
- e contrario ferunt lunæ femineum ac molle sidus, Plin. 2, 223
: au contraire, on regarde la lune comme un astre femelle et mou. ---
Quint, 1, 11, 1; Ov. A. A. 3, 286; Ov. M.
13, 693; Virg. En. 11, 782.
- fēmĭnīnē,
adv. : au genre féminin (t. de gram.)
--- Arn. 1, 59.
- fēmĭnīnus,
a, um [femina] :
1
- féminin,
de femme. --- Plin. 10, 189 ; Quint.
1, 4, 24.
2
- du
genre féminin. --- Varr. R. 3, 5, 6;
Quint. 1, 5, 54.
- fēmĭno,
āre : - intr. - se polluer. --- C.-Aur.
Chron. 4, 9, 133.
- fĕmŏrālis,
e [femur] : de cuisse. --- J.-Val. 3, 17.
- fĕmŏrālĭa,
ĭum, n. : c.
feminalia. --- Vulg. Sir. 45, 10.
- fĕmŭr,
ōris, n. :
1
- cuisse.
- c. femen,
inis, n.
-
femur ferire ou icere : se frapper
la cuisse.
- Plaut.
Mil. 204; Cels. 8, 1; Cic. Br. 278;
Cæs. BG. 7, 73, 6.
2
- cuisse
de triglyphe. --- Vitr. 4, 3.
- voir hors site femur.
3
- une plante inconnue.
- femur bubulum, Plin. 27, 81.
- fĕmŭs,
n. : autre forme du mot femur.
--- Apul.
M. 8, 31.
- fēnārĭus (fænārĭus),
a, um : relatif au
foin. --- Cato. Ag. 10, 3 ; Varr.
L. 137.
- fēnārĭus
(fænārĭus), ĭi, m. Inscr. :
marchand de foin.
- fendĭcæ,
ārum, f. : entrailles, espèce de tripes servant de nourriture. ---
Arn. 7, 24.
- fēnĕbris (fænĕbris), e [fenus]
: qui concerne l'usure, usuraire.
--- Liv. 7,
21, 5 ; 35, 7, 2.
- præbere
alicui pecuniam fenebrem, Suet. : prêter à usure à qqn.
- Fenectani
campi, m. : la plaine de Fénectum (une région du Latium). ---
Liv. 8, 12, 5.
- fēnĕrārĭus (fænĕrārĭus), ĭi,
m. [fenus] : usurier. --- Firm. Math. 3, 8.
- fēnĕrātīcĭus (fænĕrātīcĭus),
a, um [fenus] : qui concerne l'usure. --- Cod. Just. 4, 30, 14.
- fēnĕrātĭo (fænĕrātĭo), ōnis, f. [fenus] : usure, prêt à un taux
usuraire.
- Cic. Verr. 2, 170; [fig.]
Fin. 2, 117.
- fēnĕrātō, adv. [fenus] : à un
taux usuraire, avec usure, à usure. --- Plaut. As. 896; Men. 604.
- fēnĕrātŏr (fænĕrātor), ōris,
m. [fenero] :
1
- celui qui
prête à intérêt, prêteur.
- feneratorem non fugat a foro coctor, Sen. Ep. 81 : le
prêteur n'est pas chassé du forum par un dissipateur.
- Cic.
Att. 5, 21, 12; Quint. 7, 1, 20.
2
- usurier.
- tanta sævitia fæneratorum
atque prætoris fuit ! Sall. C. 33 : tant les
usuriers et le préteur se sont montrés impitoyables ! --- Cato. Ag.
pr. 1; Cic. Off.
1, 150.
- fēnĕrātōrĭus (fænĕrātōrĭus), a, um [fenus] : qui prête à intérêt
(fig),
intéressé. --- Val. Max. 2, 6, 11.
- fēnĕrātrix
(fæneratrix), īcis,
f. [fenus] : celle qui prête à
intérêt,
usurière. --- V. Max. 8, 2, 2.
- fēnĕrātus (fænĕrātus), a, um : part. passé
de fenero; prêté à intérêt.
- feneratum
beneficium, Ter. Phorm. 492 : bienfait rendu avec intérêt.
- fēnĕro (fænĕro), āvi,
ātum, āre [fenus] : - tr. -
1
- prêter
à intérêt.
- pecuniam fenerare, Dig. : placer
son argent à intérêt.
- fig. demus
beneficia, non
feneremus, Sen. Ben. 1, 1, 9 : que nos bienfaits soient un
don, non un
prêt. --- cf. Cic. frg. 1. 24.
- fæneratum beneficium, Ter. Phorm. 493
: bienfait placé à intérêt [destiné à rapporter].
- fenerare pecuniam sub usuris
solitis, Dig. 22, 1, 11 : placer de l'argent au taux
habituel.
- sum prope totus in prædiis, aliquid
tamen fenero, Plin. Ep. 3, 19 : presque tout mon bien est
en domaines, j'ai cependant quelque argent placé.
- absol
fenerare : faire l'usure. --- Dig. 22, 1, 11; etc.;
Sen. Ep.
94, 14.
- nil debet, fenerat immo magis, Mart. : il n'a
pas de
dettes, bien plus, il prête de l'argent.
- Minerva omnes deos fenerat,
Mart. 1,76 , 6 : Minerve fait argent de tous les dieux,
spécule sur tous
les dieux.
- mortes feneraverunt, Sen. : ils se
prêtèrent (donnèrent) la mort
avec usure.
- sol
suum lumen ceteris sideribus fænerat, Plin. 2, 6, 4, § 13 : le soleil
prête sa lumière aux planètes.
2
- rendre
avec intérêt, avec usure. --- Ter. Ad. 219.
- fēnĕror (fænĕror), āri, ātus
sum :
1
- avancer,
prêter contre
intérêts [pr. et fig.].
- fenerari pecuniam binis centesimis, Cic. Verr.
3, 165 : prêter de l'argent à deux pour cent
[par mois].
- beneficium fenerari, Cic.
Læl. 31 : placer un
bienfait à intérêts,
spéculer sur un bienfait.
- absol.
fenerari : faire de l'usure. --- Cato. Agr. pr. 1;
Cic. Off. 2, 89.
- neque
beneficium fæneramur, Cic. Læl. 9, 31 : et nous ne spéculons pas sur
nos bienfaits.
- pecunias
fenerari, Cic. : faire fructifier son argent.
- Juba
et Petreius mortes fæneraverunt, Sen. Suas. 7 : Juba et Pétréius
s'entretuèrent
(ils donnèrent la mort pour la recevoir).
2
- emprunter.
- si
quis pecuniam a
servo fæneratus esset, Dig. 46, 3, 35 : si l'on
avait
emprunté de l'argent à un esclave.
- fenestella
:
1
- fĕnestella, æ, f.
[fenestra] : petite fenêtre, lucarne. --- Col.
8,
3, 3.
2
- Fĕnestella, æ, f.
: la
porte Fénestella (à Rome). --- Ov. F. 6,
578.
3
- Fĕnestella, æ, m.
:
Fénestella (écrivain latin du temps d'Auguste). --- Gell.
15, 28.
- fĕnestra, æ, f. :
1
- fenêtre,
croisée. --- Cic.
Att. 2, 3, 2.
2
- plur.
meurtrières. --- Cæs. BC.
2, 9.
3
- trou,
ouverture. --- Virg.
En. 2, 482; Juv.
1, 104.
4
- fig. accès,
avenue, voie. --- Ter.
Haut. 481; Tiber. d. Suet.
Tib. 28.
- voir hors site fenestra.
- fĕnestrātus, a, um : part.
passé de fenestro; qui a des fenêtres,
des ouvertures.
- fenestrata
triclinia, Varr. L. 8, 29 : salles à manger
garnies de fenêtres.
- fĕnestro, āre, āvi, ātum : -
tr. - garnir de fenêtres, d'ouvertures. --- Plin.
11,
148.
- fĕnestrŭla, æ, f.
[fenestra] : petite fenêtre, lucarne. --- Apul.
M. 9,
42.
- fēnĕus (fænĕus), a, um [fenum] : de
foin. --- Aug. Conf. 4, 1.
- homines
fænei, Cic. Corn. 1, frg. 3 : mannequins (de foin).
- simulacra
effigie hominum ex fæno fieri solebant, quibus objectis ad spectaculum
præbendum tauri irritarentur, Ascon. p. 62 ed. Orell.
- fēnĭcŭlārĭus (fænĭcŭlārĭus), a, um : de fenouil.
- Fenicularius
campus, Cic. Att. 12, 8 : le Champ de Fenouil (région de la
Tarraconnaise).
- fēnĭcŭlum (fænĭcŭlum), i, n. : le
fenouil. --- Plin.
20, 254.
- fēnīle (fænīle), is, n. [fenum] :
1
- fenil,
grenier à foin.
- nec
totā claudes fænilia brumā, Virg. G. 3,
321 : et, de tout l'hiver, tu ne fermeras pas tes greniers à foin.
- cf.
Col. 1, 6, 9; Plin. 18, 28, 67, 258; Ov. M. 6, 457.
2
- champ de foin. --- Gloss.
2, 478, 6.
- fēnĭsĕca, æ, m. (= fenisex)
[fenum, seco] : faucheur. --- Col.
2, 18,
4.
- fēnĭsecta, ōrum, n.
: foin fauché. --- Varr. L. L. 5, 136.
- fēnĭsectŏr, ōris, m. (=
fenisex) : faucheur. --- Col.
11, 1, 12.
- fēnĭsex (fænisex), sĕcis,
m. [fenum, seco]
: faucheur. --- Varr. R. 1, 49,
2; Col. 2, 17, 4; Plin. 18, 261.
- fēnĭsĭcĭa (fænĭsĭcĭa), æ, f. : fenaison. ---
Varr. R. 1, 45.
- fēnĭsĭcĭa, ōrum,
n. : fenaison. --- Varr. R. 1, 17, 2 ; 3, 2, 6.
- fēnĭsĭcĭum, ĭi, n. (usité
seult au plur.) : voir fenisicia.
- Fenĭus
(Fænĭus), ĭi, m. : nom
d'homme. --- Tac. An. 13, 22.
- Fenni
(Finni), ōrum, m. : les Fennes (les Finnois, peuple du Nord).
- Peucinorum
Venedorumque et Fennorum nationes Germanis an Sarmatis adscribam
dubito,
Tac. G. 46 : Les Peucins, les Vénèdes et les Fennes, vais-je les ranger
parmi les Germains ou les Sarmates ? je me le demande.
- fensus,
a, um, part. de fendo, irrité. --- Gloss. Isid.
- fēnugræcum C.-Aur. Acut. 3,
3, 16 et fēnogræcum,
Th.-Prisc. 2, 16 : voir fenum.
- fēnum (fænum), i, n. : foin.
- Cato. Ag.; Cic. de Or. 2, 233.
- fenum
esse, Cic. : manger du foin (être ravalé à la condition des bêtes).
- fenum
habet in cornu, Hor. : c'est un furieux (il a du foin à la
corne : on attachait un bouchon de foin
aux cornes des taureaux furieux).
- fenum
græcum, Col. : fenugrec.
- fenum
chordum, Plin. : regain.
- fēnus (fænus), ōris, n. :
1
- produit
de l'argent prêté, intérêt.
- pecuniam fenori dare, Verr. 2, 70
: prêter de l'argent à
intérêt.
- iniquissimo fenore, Cic. Att. 16, 15, 5
: à un taux
exorbitant.
- pecuniam occupare grandi fenore, Cic. Fl.
51 : prêter
à gros
intérêts.
- positi in fenore nummi, Hor. S. 1, 2, 13
: argent placé à
intérêt.
- sumere pecuniam fenori ou
fenore, Plaut : emprunter de
l'argent à intérêt.
- pecuniam
sine fenore alicui credere : prêter de l'argent à qqn sans intérêt.
- fenus tolerabile, Cic.
: taux raisonnable.
- renovato in
singulos annos fenore, Cic. : en calculant, d'année en année, les
intérêts accumulés.
2
- produit
excessif de l'argent prêté, usure.
- fenore habere
rem paratam, Plaut : avoir acquis son bien par l'usure.
- fenus coercere, Cic. : réprimer l'usure.
- fenore trucidare
patrimonium, plebem, Cic. : ruiner par l'usure son patrimoine,
la
plèbe.
3
- produit,
rapport, gain.
- terra reddit quod accipit cum
fenore, Cic. : la terre rend avec
bénéfice
ce qu'elle reçoit.
- cum quinquagesimo fenore messes reddit
exilitas
soli, Plin. : un sol maigre donne cinquante pour un de
bénéfice.
-
sæpe venit magno fænore tardus amor, Prop. 1, 7, 26 : souvent l'amour
vient tard, mais on y gagne grandement.
4
- capital
prêté à intérêt, argent placé.
- fenus
et impendium, Cic. : capital et intérêts.
- horti et fenus et
villæ, Tac. : les parcs, l'argent placé, les villas.
- duas fenoris
partes in
agris collocare, Tac. An. 6, 17 : placer en propriété
foncière les deux
tiers de son capital.
- terra bona fide creditum fenus
reddit, Plin. : la terre rend avec
fidélité le capital qu'on lui a confié.
- fænus
agitare et per usuras extendere ignotum, Tac. G. 26 : placer de
l'argent et l'accroître par les intérêts est chose
inconnue (des
Germains).
5
- dette.
- fenore obrui, laborare, Liv. :
être criblé de dettes.
- fenoris onere oppressa
plebes, Sall. : la plèbe accablée sous le poids
des dettes.
- fēnuscŭlum (fænuscŭlum), i,
n. : Plaut. petit intérêt (de l'argent
prêté).
- fĕr
: impératif de fero (2ème pers.
du sing.).
- fĕra,
æ, f. (s.-ent.
bestia) : bête sauvage. --- Cic.
Amer. 71;
Off. 1, 50 ; Cæs. BG. 6, 25.
- neque ulla re longius absumus a natura ferarum, in quibus inesse
fortitudinem sæpe dicimus, ut in equis, in leonibus, justitiam,
æquitatem, bonitatem non dicimus; sunt enim rationis et orationis
expertes, Cic. Off. 1, 50 : il n'est rien par quoi nous nous
distinguions davantage des bêtes; nous disons souvent qu'un cheval,
qu'un lion a du courage, jamais nous ne disons que ces animaux sont
justes, nous ne parlons jamais de leur équité ni de leur bonté; la
parole et la raison leur font défaut.
- voir ferus.
- fĕrācĭtās,
ātis, f. [ferax] : fertilité,
fécondité. --- Col. 3, 2, 31.
- fĕrācĭtĕr,
adv. [ferax] : avec fertilité.
- feracius, Liv. 6, 1, 3 : avec plus de fertilité.
- Fērālĭa,
ĭum, n. : fêtes en l'honneur des dieux mânes. ----
Ov. F. 2,
569.
- jours
de février
consacrés à la mémoire des morts, fêtes des mânes : on apportait des
offrandes sur les tombeaux pour apaiser les Mânes des ancêtres; pendant
cette période, les mariages étaient interdits, et les temples fermés.
- voir
l'article Feralia.
- feralis
:
1
- fĕrālis, e [fĕrus] : de bête
sauvage. --- Aug. Serm. 307, 1.
2
- fērālis, e :
a
- qui a rapport aux dieux mânes. --- Ov. F. 2,
344.
- feralis mensis, Col.
10, 191 : le mois de février.
- Fērālĭa,
ĭum (ĭōrum), n. : les Féralies (jours
de février
consacrés à la mémoire des morts, fêtes des mânes : on apportait des
offrandes sur les tombeaux pour apaiser les Mânes des ancêtres; pendant
cette période, les mariages étaient interdits, et les temples fermés).
b
- funèbre,
qui a rapport aux morts.
- feralis reliquias sinu
ferre, Tac. An. 2, 75 : porter dans ses bras des restes funèbres.---
Virg. En. 4, 462.
c
- fig. fatal, funèbre, funeste.
- ferale bellum, Tac. H.
5, 25 : guerre funeste.
- ferale
carmen, Virg. : chant funèbre.
- feralia
dona, Ov. : présent funeste.
- ferale, n. pris advt. : d'une manière lugubre. ---
Claud. Rap. Pros. 3, 130
- fērālior Pacat.
Theod. 46, 4; fērālissimus Salv. Gub. 6, 2, 13.
- fērālĭtĕr,
adv. [fēralis] : d'une manière fatale. --- Fulg. Myth.
3, 1.
- fĕrax,
ācis [fero] :
1
- fertile,
fécond. --- Cic. Verr. 3, 104.
- feracissimus Cæs.
BG. 2, 4, 6.
- poét.
venenorum ferax, Hor. Epo. 5, 22 : qui produit beaucoup de poisons.
- terra
ferax arborum, Plin. Ep. 2, 17, 15 : terre fertile en arbres. --- cf. Ov. M. 7, 470.
- avec
abl. - illa (terra) ferax oleo est, Virg. G. 2, 222 : cette
terre est
fertile en oliviers.
- terra
ferax Cereris multoque feracior uvis, Ov.Am. 2, 16, 7 : le pays est
fertile en blé,
plus fertile encore en raisin.
- fig.
nullus feracior locus, Cic. Off. 3, 5 : pas de sujet plus fécond.
2
- qui
féconde. --- Pall. 12, 5.
- ferbĕo,
ferbesco : voir ferveo, fervesco.
- ferbŭi
: parf. de ferveo.
- ferctum
: c. fertum.
- fercŭlum
(fĕrĭcŭlum), i, n. :
- (Lebaigue
P. 492 et P.
493)
- fĕrĭcŭlum, Sen. Ep.
90, 15; 122, 3.
1
- plateau
[pour porter un service de table].
- jam sublatum erat ferculum, Petr. 39 : on avait déjà enlevé
le plateau (le premier service). --- cf. Petr. 35.
2
- mets,
plats. --- Hor. S. 2, 6, 104
- ubi...
multa de magna superessent fercula cena, Hor. S. 2, 6, 104 : où il
restait
des mets abondants d'un grand dîner.
- fercula
nunc audi nullis ornata macellis, Juv. 11, 64 : écoute maintenant le
menu
agrémenté sans aucun produit du marché.
-
cenam ternis ferculis præbebat, Suet. : il offrait à dîner
trois services.
3
- brancard
[pour porter les dépouilles, les objets sacrés, certains captifs,
etc.]. --- Liv. 2, 10, 5.
4
- les porteurs eux-mêmes.
- ut
pomparum ferculis similes esse videamur, Cic. Off. 1, 36, 131 : (une
lenteur paresseuse) qui nous ferait ressembler à des porteurs d'objets
sacrés dans les cortèges.
-
voir hors site ferculum.
- fĕrē,
adv. :
1
- presque,
environ.
- non fere multum differre, Cic. Br. 150 :
n'avoir presque pas de différence.
- fere in
diebus paucis quibus hæc acta sunt Chrysis vicina hæc moritur, Ter.
Andr. 104 : quelques jours environ après ces événements, cette Chrysis,
notre voisine, vient à mourir. ---
cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 277; éd. Peeters France.
- nemo fere : presque personne.
- nullus fere : presque aucun.
- nihil fere : presque rien.
- numquam fere : presque jamais.
- decem fere homines : environ dix hommes.
- tertia fere hora : la troisième heure environ.
- omnes fere cives : presque tous les citoyens.
- eodem fere tempore : vers la même
époque.
- abhinc
menses decem fere, Ter. Hec. 5, 3, 24 : il y a environ dix mois.
- eādem
fere horā, Cic. : à peu près à la même heure.
- hæc fere dicere habui, Cic. Nat. 3, 93 :
c'est à peu près ce que j'avais à dire.
2
- presque
toujours, d'ordinaire, généralement.
- fit fere ut ... Cic. Rep. 6, 10 : il
arrive d'ordinaire que ...
- statuæ ornatu fere militari, Cic. Off. 1,
61 : les statues ayant en général l'habit guerrier.
- ut
fere fit : comme il arrive d’ordinaire.
- ut
sunt fere domicilia Gallorum, Cæs. BG. 6 : comme sont construites en
général
les habitations des Gaulois. ---
cf. Cic. Pomp. 24: Br. 207, etc.; Cæs. BG. 3, 18, 6.
- fĕrendus,
a, um : adj. verbal de fero;
supportable.
- tantam
arrogantiam sumpserat ut ferendus non videretur, Cæs. BG. 1, 33, 5 : il
était devenu d'une si grande insolence qu'on ne le trouvait pas
supportable. --- trad. Touratier,
Syntaxe latine, p. 647; éd. Peeters France.
- fĕrens,
entis : part. prés. de fero.
- ferens
laborum, Tac. : endurci à la peine.
- venti
ferentes, Virg. : vents favorables.
- quem
conspexit ad se ferentem, d'après Nep. Dat. 4 : il
l'aperçut se dirigeant
vers lui.
- fĕrentārĭus,
ĭi, m. [fero] : - 1 - soldat
armé à la légère. ---
Sall. C. 60, 2; Tac. An. 12, 35; cf. P. Fest. 85, 7. - 2
- auxiliaire, aide. --- Pl. Trin. 456.
- voir
hors site ferentarius.
- Fĕrentīnum, i, n. :
1
- ville
du Latium, chez les Herniques. --- Liv. 4, 51, 7; 7, 9, 1;
Hor. Ep. 1, 17, 8.
- Fĕrentīnus, a, um : de
Ferentinum. --- Sil. 8, 394.
- caput aquæ Ferentinæ,
Liv. 1, 51, 9, : source d'une rivière près de Ferentinum.
- ou
caput Ferentinum Liv. 2, 38, 1.
- Fĕrentīna, æ, f. :
déesse Férentina [ayant un temple près de Ferentinum].
- Fĕrentīni, ōrum, m. :
habitants de Ferentinum.
- Fĕrentīnās, ātis : c.
Fĕrentinus. --- Liv. 26, 9, 11.
- Fĕrentĭnātes, ium, m. :
les habitants de Ferentinum. --- Liv. 34, 42, 5.
2
- ville
d'Etrurie. --- Plin. 3, 52; Tac. An. 15, 53.
- municipium Ferentium :
municipe de Ferentinum. --- Tac. H. 2, 50.
- ou municipium Ferenti Vitr. 2, 7, 4.
- ou colonia Ferentinensis Grom. 216, 3.
- Fĕrentum
: c. Forentum. --- qqs mss.
- fereŏla vītis, f.
: sorte de vigne. --- Col. 3, 2, 28.
- Fĕretrĭus, ĭi, m. [fero] :
Férétrien [surnom de Jupiter, qui remporte des dépouilles]. ---
Liv. 1, 10, 6; Prop. 4, 10, 45.
- fig. Amori Feretrio T.-Maur. p. 2442 : à
l'Amour vainqueur.
- fĕrĕtrum
(fĕrētrum),
i, n. [fero] :
- gr. φέρετρον.
1
- brancard
(pour porter les dépouilles, les offrandes).
- quis
opima volenti dona Jovi portet ferĕtro suspensa cruento ? Sil. 5, 168 :
quel
autre apportera aux pieds de Jupiter favorable les dépouilles opimes
sur un brancard sanglant ? ----
Sil. 17, 630.
2
- brancard, civière (pour porter les morts).
- alii
crates et molle feretrum texunt, Virg. En. 11, 64 : d'autres tressent
les claies d'un souple brancard. --- Ov. M. 3,
508; 14, 747; Virg. En. 6, 222; Val. Fl. 5, 11.
- Fĕrezæi : voir Pherezæi
- fērĭa, æ, f. : c. feriæ. ---
P.Fest. 85, 12.
- fērĭæ,
ārum, f. plur. [ferire : immoler des victimes] : - 1
- jours fériés (où l'on chôme en l'honneur des dieux), jours
consacrés
au repos, les féries, les fêtes, les réjouissances publiques. - 2
- cessation de travail, vacances, congé, repos, loisir.
- arch. P. Fest. fesiæ.
- Ascyltos
in hoc triclinio solus ferias agit ? Petr. 24 : Ascylte est-il le seul
dans
cette salle à être en vacances ?
- ipse
queri solitus est sibi uni, ne puero quidem, ferias unquam contigisse,
Lhom. : : lui-même avait l'habitude de se plaindre de n'avoir
jamais eu
de vacances, pas même enfant.
- Latinæ
feriæ : féries latines (fêtes
instituées par
Tarquin le Superbe pour unir tous les peuples du Latium).
- Latinæ
feriæ fuere ante diem tertium nonas Maias, Liv. 41, 16 : Les féries
latines
eurent lieu trois jours avant les nones de mai.
- feriæ forenses, Cic. de
Or. 3, 85 : vacances des tribunaux.
- feriæ piscatorum, Cic.
Off. 3, 59 : jours de fêtes pour les pêcheurs.
- ferias
nobis fecit, Apul. : il nous a donné congé.
- feriis caret
necessitas, Pall. 1, 6, 7 : nécessité n'a pas de jour férié.
- feriæ
esuriales, Plaut. : jours de jeûne.
- indutiæ
sunt feriæ belli, Varr. : les trêves sont les féries de la guerre.
- feriæ
statæ (feriæ stativæ) : fêtes fixes.
- feriæ
indictæ (indictivæ) : fêtes mobiles.
- feriarum
ob id indictarum homines tædebat, Liv. 34, 55 : les gens étaient
fatigués des
fêtes ordonnées à cette occasion.
- messium
feriæ : fête des moissons.
- feriæ
scholarum, Prud. Peri. 9, 76 : les vacances scolaires.
- sine
ullis feriis, Arn. 1, 9 : sans relâche.
- fērĭātĭci dies, m. [ferior] :
jours fériés. --- Ulp. Dig. 2, 12, 2.
- fērĭātus, a, um, p.-adj. de
ferior.
1
- qui est en fête. --- Varr. R. 1, 6, 14
2 - oisif, de loisir.
--- Pl. Mil. 7.
- dies feriatus : jour
férié. --- Plin. Ep. 3, 14, 6; 10, 24, 3; Dig. 2, 12, 2; 6; 9.
- feriatus ab ... : de
loisir sous le rapport de.
- feriatus a negotiis
publicis, Cic. de Or. 3, 15, 58 : libre du côté des affaires publiques.
--- Trebon. ap. Cic. Fam. 12, 16, 2.
3 - calme, paisible. ---
Prud. Peri. 6, 196.
- feriata freta, Prud.
στεφ. 6, 156 : mer tranquille.
- fĕrĭcŭla, æ, f. [fera] : petit
animal. --- Gloss.
- fĕrĭcŭlum
: c. ferculum.
- fĕrĭcŭlus,
i, m. : c. ferculum. --- Petr. 39,
4.
- fĕrĭnunt : voir ferio.
- fĕrīnus, a, um [fera] : de
bête sauvage. --- Sall. J. 18, 1; Lucr. 5, 1417; Virg. En. 11, 571.
- fĕrīna, æ, f. (s.-ent.
caro) : viande de gros gibier, venaison. --- Virg. En. 1, 215;
Plin. 13, 43.
- ferinum
lac, Virg. En. 11, 571 : lait de cavale.
- ferina
vestis, Lucr. 5, 1418 : vêtement de peau de bête.
- ferinæ
voluptates, Gell. 19, 2 : voluptés bestiales.
- ferina
vox, Ov. Tr. 5, 12, 55 : voix rude.
- fĕrĭo
(seul. au prés.), īre : - tr. -
- ferii,
Charis. -- feriturus,
Serv. -- feribant (= ferebant),
Ov. F. 4 -- arch.
ferinunt (= feriunt), Fest.
1
- frapper.
- ferire adversarium,
Cic. Tusc. 2, 56 : frapper l'adversaire.
- ferire parietem, Cic.
Cæl. 57 : frapper à la muraille.
- murum arietibus feriri
vident, Sall. J. 76, 6 : ils voient que les béliers heurtent
(attaquent) le mur.
- securi feriri, Cic.
Pis. 84 : être frappé de la hache.
- navem in puppim ferire,
Virg. En. 1, 115 : frapper le navire sur la poupe (en poupe).
- ferire mare, Virg. En.
3, 290 : battre la mer avec les rames.
- ferire uvas pede,
Tibul. 2, 5, 85 : fouler le raisin.
- stricto ferit
retinacula ferro, Virg. En. 4, 580 : il coupa les amarres avec le
fer dégainé.
- ita feri ut se mori
sentiat, Suet. Galb. 30, 1 : fais en sorte qu'il se sente mourir.
2 - immoler, sacrifier,
tuer; conclure; frapper, punir, châtier.
- ferire porcum, Liv. 9,
5, 3 : immoler un porc.
- ferire fœdus : conclure
un traité [parce qu'on immolait en même temps une victime]. ---
Cic. Inv. 2, 92; Rab. Post. 6; Liv. 2, 33, 4, etc.
- ut
tu amorum turpissimorum fœdera ferires, Cic. Cæl. 14, 34 : pour te
voir
conclure les honteux traités de tes impudiques amours.
- accipe
daque fidem foedusque feri bene firmum, Enn. ap. Macr. S. 6, 1 : reçois
et donne la foi, qu'un pacte soit conclu bien ferme.
- ferire aliquem
condemnatione centum librarum auri, Cod. Just. 11, 11, 1 : frapper qqn
d'une amende de cent livres d'or.
3 - frapper, atteindre.
- his spectris etiamsi
oculi possent feriri, Cic. Fam. 15, 16, 2 : même si les yeux pouvaient
être frappés de ces spectres.
- ferit æthera clamor,
Virg. En. 5, 140 : les cris frappent la voûte éthérée.
- ferire sidera vertice,
Hor. O. 1, 1, 36 : toucher de la tête les astres.
- res quæ feriunt
oculorum acies, Lucr. 4, 691 : les choses qui frappent la vue.
- minus
multa patent in eorum vita, quæ fortuna feriat, Cic. Off. 1, 73 : dans
leur vie il y a moins de surface exposée aux coups de la fortune.
- medium ferire, Cic.
Fat. 39 : atteindre, observer le juste milieu.
- ferietur alto munere,
Ter. Phorm. 47 : il sera frappé d'un autre impôt.
4 - frapper, battre la
monnaie, forger, émettre.
- ferire asses, Plin. 33,
44 : frapper des as. --- cf. CIL 1, 200.
- ferire carmen, Juv. 7,
54 : forger des vers.
- ferire balba verba,
Hor. S. 2, 3, 274 : émettre péniblement des paroles balbutiantes.
- fērior,
āri, ātus sum [feriæ] : - intr. - 1
- être en fête, chômer une fête. --- Varr. L. 6. - 2
- être en repos. --- Sid. Ep. 9, 11; Macr. Scip. 1, 7.
- ab
armis feriari, Macr. : se tenir éloigné des combats.
- fĕritās, ātis, f. [ferus] :
1
- mœurs sauvages,
barbarie, cruauté. --- Cic. Off. 3, 32; Sest. 91.
2 - aspect sauvage [d'un lieu]. --- Ov. P.
2, 2, 112.
3 - dureté [du vin]. --- Plin. 14, 124.
- fĕrĭto, āre : - tr. - fréq. de
fero. --- Solin. 56, 18.
- Fĕrĭtŏr,
ōris, m. : rivière de Ligurie. --- Plin. 3, 48.
- fermē,
adv. [superl. de fere, pour *ferime] :
1
- d'une manière très approximative, presque, à peu près,
environ. --- Pl. , Ter. ; Cic. Tim. 42; Liv. 1, 40, 1; 30,
10, 7.
- non ferme, Cic. Rep. 1,
69 : à peu près pas.
- nihil ferme, Cic. Br.
161 : à peu près rien.
- satis ferme, Cic. Tim.
52 : à peu près assez.
- haud
ferme unquam, Liv. 8, 20 : presque jamais.
- Acilius suos
in castra medio ferme die reduxit, Liv. 37, 5, 2 : Acilius ramena
ses troupes dans le camp vers midi.
- ad
duo ferme milia ab hoste castra ponere, Lhom. : installer son
camp à environ
deux milles de l'ennemi.
2 - d'ordinaire,
communément.
- quod ferme evenit, Cic.
Rep. 1, 65 : ce qui arrive presque toujours. --- cf. Sall. J. 74, 3;
Liv. 9, 30, 3; 21, 54, 1.
- fermēmŏdum,
adv. : presque. --- Gell. 18, 12, 10.
- fermentācĭus, a, um
[fermentum] : fermenté. --- Isid. 20, 2, 5
- ou
fermentālis, e. --- P. Fest. 253, 18.
- fermentācĭus
panis, m. : pain fermenté (avec du
levain). --- voir hors
site P. Festus.
- fermentātĭo, ōnis, f.
[fermento] : fermentation. --- Tert. Marc. 4, 30.
- fermentātrix,
īcis, f. [fermento] : celle qui fait fermenter.
- fermentātus,
a, um : part. passé de fermento. - 1
- fermenté. - 2 -
enflé, gonflé. - 3
- Prud. vicié, corrompu.
- fermentesco, ĕre [fermentum]
: - intr. - entrer en fermentation, s'ameublir [en parl. de la terre].
--- Plin. 17, 15.
- fermento,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- faire fermenter, faire entrer en fermentation.
--- Col. 2, 14, 1.
- au
passif fermentari : lever, fermenter. --- Plin. 18,
103.
- panis
ervi farinā fermentabatur, Plin. 18, 103 : le pain était mis en
fermentation
au moyen de la farine de lentille.
2 - amollir [la terre].
--- Varr. R. 1, 38, 1.
3 - fig. aigrir.
--- P. Nol. 10, 263.
- fermentare
jocos aceto, P.-Nol. : faire tourner à l'aigre les plaisanteries.
- fermentōsus, a, um
[fermentum] : qui fermente. --- Th.-Prisc. 4.
- fermentum,
i, n. [*fervimentum, ferveo] : - 1
- ferment, levain. --- Plin. 18, 102. - 2
- fermentation. ---
Plin. 17, 159. -
3 - orge ou blé fermenté servant à fabriquer
la cervoise. --- Virg. G. 3, 380. - - 4 -
fermentation (de l'âme), colère. --- Pl. Cas. 325 ; dépit,
aigreur. --- Juv. 3, 188.
- repastinata
humus velut fermento quodam intumescit, Col. 4, 1, 7 : la terre, à la
suite
d'un
binage, se gonfle, comme sous l'action d'un ferment.
- hic
noctem ludo ducunt, et pocula læti fermento atque acidis imitantur
uitea sorbis, Virg. G. 3, 380 : là ils passent la nuit à jouer, et
s'enivrent, joyeux, d'une liqueur fermentée d'orge et de sorbes acides
qui imite le jus de la vigne.
- in
fermento esse, Plaut. : s'emporter.
- nunc in fermento tota
'st: ita turget mihi, Plaut. Cas. 223 : maintenant elle fermente, elle
est gonflée de colère contre moi.
- panis
sine fermento : pain sans levain. --- Cels. 2, 24; 30;
Vulg. Levit. 2, 4.
- istud fermentum tibi
habe, Juv. 3, 188 : garde pour toi ce chagrin.
- fĕro,
ferre, tŭli (tĕtŭli, arch.), lātum : - tr.
- (Lebaigue
P. 493 et P.
494 et P.
495)
- voir l'article
antérieur fero.
- la
conjugaison
- gr. φέρω.
- inf. passif
ferrier Plaut. Rud.
367; redoublement arch.
tetuli, Plaut.
Am. 2, 2, 84; 168; id. Men. 4, 2, 25; 66; id. Rud. prol. 68: tetulisti,
Att. et Cæcil. ap. Non. 178, 17 sq.: tetulit, Plaut. Most. 2, 2, 40;
id. Men. 2, 3, 30; Ter. And. 5, 1, 13: tetulerunt, Lucr. 6, 672:
tetulissem,
Ter. And. 4, 5, 13: tetulisse, Plaut. Rud. 4, 1, 2: tetulero, id. Cist.
3, 19: tetulerit, id. Pœn. 3, 1, 58; id. Rud. 4, 3, 101.
- fero,
feram, feras <> fero, feram, feras ---> ferus.
- impératif
présent : fer, ferte.
1
- porter.
- cibaria, vallum ferre,
Cic. Tusc. 2, 37 : porter les vivres, un pieu.
- lectica latus, Cic.
Phil. 2, 106 : porté en litière.
- ventrem ferre, Liv. 1,
34, 3 : être enceinte.
- arma ferre, Cæs. BG. 1,
29, 1 : porter les armes.
- au
fig.
- nomen alicujus ferre,
Cic. Off. 3, 74 : porter le nom de qqn.
- alicui opem
auxiliumque ferre, Cic. Verr. 2, 9 : porter à qqn aide et secours.
- aliquid præ se
ferre, Cic. Arch. 26, [ante se Sen. Ep. 11, 10] : porter devant soi,
étaler, afficher qqch.
- præ se ferre + prop. inf. : faire voir
ostensiblement que. --- Cic. Nat. 2, 47.
2 - supporter.
- impetum ferre, Cæs.
BG. 3, 19, 3 : supporter le choc.
- ferre plagas
silentio, Cic. Tusc. 2, 46 : supporter des coups sans se plaindre.
- optimates quis
ferat ? Rep. 1, 50 : qui supporterait l'aristocratie ?
- ferunt aures
hominum illa... laudari, Cic. de Or. 2, 344 : les oreilles humaines
supportent qu'on fasse l'éloge de ces choses.
- ægre (ou moleste, ou acerbe) aliquid ferre : supporter
qqch avec peine. --- cf. Cic. Tusc. 4, 40, etc.
- discessit ægre
ferens, Cic. Div. 1, 73 : il s'éloigna l'âme affectée.
- si quis ægre ferat
se pauperem esse, Cic. Tusc. 4, 59 : si qqn supportait avec peine
d'être pauvre.
- de Lentulo sic
fero, ut debeo, Cic. Att. 4, 6, 1 : touchant Lentulus j'éprouve les
sentiments que je dois.
- num, quid moleste
fers de illo ? Cic. Att. 6, 8, 3 : est-ce que tu t'apitoies sur cet
homme ?
- suum
cuique incommodum ferendum est potius quam de alterius commodis
detrahendum, Cic. Off. 3, 30 : il faut que chacun supporte son
mal plutôt que de prendre quelque chose du bien d'autrui.
- ferendus
tibi meus error : tu dois supporter mon erreur (= me pardonner).
- ferendus
tibi meus error; ferendus ? immo vero etiam adjuvandus, Cic. Att. 12,
43 : tu dois me pardonner cette erreur; pardonner ? que dis-je, bien
plus, tu dois la favoriser.
- multi
... propter victoriæ cupiditatem ... vulnera exceperunt fortiter et
tulerunt, Cic. Tusc. 2, 65 : bien des gens ont, par passion de la
victoire, courageusement reçu et supporté des blessures. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 336; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- qui se ultro morti offerant facilius reperiuntur quam qui dolorem
patienter ferant, Cæs. BG. 7, 77 : il se trouvent plus facilement des
gens pour s'offrir d'eux-même à la mort. ---
syntaxe latine Ernout et Thomas n° 335; éd. Klincksieck
3 - porter,
présenter.
- legem, rogationem
ferre : présenter une loi, une
proposition de loi. --- cf. Cic. Off. 2, 73 Sull. 65, etc.
- ad populum, ad
plebem ferre : présenter au peuple, porter
devant le peuple. --- Cic.
Clu. 140; Br. 89, etc.
- suum cuique incommodum ferendum est potius quam de alterius commodis
detrahendum, Cic. Off. 3, 30 : il faut que chacun supporte son
mal plutôt que de prendre quelque chose du bien d'autrui.
- ad
plebem ferre ut... Cic. Phil. 2, 110 : proposer au
peuple que...
- ferre ad plebem,
vellentne... Cic. Fin. 2, 54 : porter
devant le peuple la question de savoir si l'on voulait..
- nihil de me
tulisti, quominus essem... Cic. Dom. 82 : dans ta loi qui me concerne,
il n'y a rien qui m'empêche d'être...
- de capite ferri non
potest, nisi
comitiis centuriatis, Cic. Sest. 73 : sur une affaire capitale il ne
peut être porté de loi que par l'assemblée des centuries.
- participe
neutre à l'abl. absolu - lato ad populum ut... Liv. 23,
14, 2 : la
proposition ayant été faite au peuple que...
- ferre aliquid alicui : présenter
qqch à l'agrément de qqn. --- Liv. 34, 19, 3, etc. ; voir
venia.
- aliquem judicem
ferre, Cic. Com. 45 : proposer qqn comme juge. --- cf. Cic. de
Or. 2, 285;
Liv. 3, 57, 5, etc.
- sententiam,
suffragium ferre : donner son
suffrage, voter. --- cf. Cic. Rep. 1, 47; Balb. 34, etc.
4 - comporter.
- ut ætas illa fert,
Cic. Clu. 168 : comme cet âge le comporte, comme
c'est naturel à cet âge.
- ut hominum opinio
et religio fert, Cic. Verr.
5, 185 : ainsi que le veulent l'opinion populaire et la croyance
religieuse.
- eadem, si vestra
voluntas feret, consequemur, Cic. Pomp. 70
: ces mêmes avantages, je les obtiendrai, si votre volonté le permet.
- natura fert ut...
Cic. Rep. 6, 18 : la nature veut que...
5 - porter sur le livre
de comptes.
- alicui expensum
ferre, Cic. Verr. 1, 100 : porter comme payé à qqn.
6 - rapporter,
raconter, colporter.
- hæc omnibus ferebat
sermonibus, Cæs. BC. 2, 17,
3 : tels étaient les propos qu'il tenait dans toutes les conversations.
- patres ita fama
ferebant + prof. inf. :
les
sénateurs répandaient dans leurs propos cette idée que... Liv. 23, 31, 13; cf. Liv.
28, 40, 1.
- cum... acturum se
id per populum aperte ferret, Liv. 28, 40,
2 : comme il déclarait hautement qu'il réaliserait ce projet grâce à
l'appui du peuple.
- regnum eum
adfectare fama ferebat, Liv. 2, 7, 6 : le
bruit courait qu'il ambitionnait la royauté.
- Mercurium omnium
inventorem ferunt, Cæs. BG. 6, 17, 1 : ils donnent Mercure comme
l'inventeur de tout.
- multa ejus
ferebantur, Cic. Læl. 6 : on citait de
lui beaucoup de choses. --- cf. Cic. Br. 205.
- expressions :
- ferunt + prop. inf. : on rapporte
que ...
- ut ferunt, ut
fertur : on rapporte, comme on
rapporte. --- cf. Cic. Nat. 3, 57 ; de Or. 1, 45 ; 1, 49, etc.
- fertur,
feruntur avec tournure pers.
- Themistocles fertur
respondisse, Cic. CM
8 : on dit que Thémistocle répondit.. cf. Cic. Rep. 2, 4 ; 2,
20, etc.
- de hoc fertur ut
sit Arcas nomine, Hyg. Astr. 2, 4 : on dit de lui que son nom est
Arcas. --- syntaxe latine Ernout et Thomas n° 305; éd. Klincksieck.
7 - obtenir,
emporter.
- ferre palmam, Cic.
Att. 4, 15, 6; primas Cic. Br. 183 :
obtenir la palme, le premier rang.
- ferre victoriam ex
aliquo, Liv. 39,
51, 10 : remporter sur qqn la victoire.
- centuriam, tribum
ferre, Cic.
Planc. 49; Phil. 2, 4 : obtenir les suffrages d'une centurie, d'une
tribu.
- munera ferre, Hor.
O. 4, 8, 4 : recevoir des présents.
- responsum
ab aliquo ferre, Cic. Cat. 1, 19 : obtenir de qqn une réponse.
- repulsam
a populo ferre, Cic. Tusc. 5, 54 : recevoir du peuple un échec.
- ferre
atque agere : piller, ravager, voir ago.
8 - porter,
produire.
- fruges ferre, Cic.
Leg. 2, 67 : produire les moissons.
- ferundo arbor
peribit, Cat. Agr. 6, 2 : à force de produire
l'arbre périra.
- fig. hæc ætas oratorem tulit, Cic. Br.
45 : cette
époque produisit un orateur ...
9 - porter,
mettre en mouvement, déplacer.
- signa ferre :
se mettre en route. --- Cæs.
BG. 1, 39, 7; 6, 37,
6.
- pedem ferre, Virg.
En. 2, 756 : porter ses pas.
- quo ventus ferebat,
Cæs. BG. 3, 15, 3 : dans la direction où le vent
portait.
- surtout se ferre ou
ferri : se porter, se mettre en
mouvement.
- se ferre obviam
alicui, Cic. Planc. 96 : se porter
au-devant de qqn.
- se ferre obvium
alicui rei, Cic. Rep. 1, 7 : se
porter à la rencontre de qqch, braver qqch.
- alii aliam in
partem
ferebantur, Cæs. BG. 2, 24, 3 : ils se lançaient de côté et d'autre.
- deorsum ad lineam;
recte, oblique ferri, Cic. Fin. 1, 18; 1, 19 : avoir
un mouvement de haut en bas perpendiculaire; vertical, oblique.
10 - fig.
porter, diriger, mener.
- quem tulit ad
scenam ventoso gloria curru,
Hor. Ep. 2, 1, 177 : celui que la gloire a mené sur la scène dans son
char inconstant.
- ego
adulescentulus initio, sicuti plerique, studio ad rem publicam latus
sum, Sall. C. 3 : tout jeune encore, à mes débuts, je me suis, comme à
peu près tout le monde, jeté avec fougue dans la politique.
- laudibus aliquem in
cælum ferre, Cic. Fam. 10, 26, 2
: porter qqn aux nues par des éloges.
- crudelitate ferri,
Cic. Clu. 199
: être emporté par la cruauté.
- quo cujusque animus
fert, eo discedunt,
Sall. J. 54, 4 : ils s'en vont chacun où le porte sa fantaisie. --- cf.
Liv. 25, 21, 5.
- itinera duo, quæ ad
portum ferebant, Cæs. BC. 1,
27, 4 : deux chemins qui menaient au port. --- cf. Liv. 1, 7,
6.
- fert
animas + inf. : avoir la pensée,
l'intention
de... --- Suet.
Oth. 6; Ov. M. 1, 1.
11
- poét.
emporter.
- omnia fert ætas,
Virg. B. 9, 51 : le temps emporte tout.
- postquam te fata
tulerunt, Virg. B. 5, 34 : depuis que les destins
t'ont ravi.
- fĕrōcĭa, æ, f. [ferox] :
1
- naturel fougueux, violent, emporté, indomptable;
fierté, fougue. --- Cic. Agr. 2, 91, 96; Tac. An. 2, 72.
- [en bonne part]
Liv. 9, 6, 13.
- ferociam
vini frangere, Plin. 14, 121 : adoucir la dureté du vin.
2 - noble fierté.
--- Cic. CM. 33.
- fĕrōcĭo, īre [ferox] : -
intr. - être farouche, violent, fougueux. --- Cat. d. P.Fest. 92,
7; Gell. 1, 11, 2; Tert. Apol. 5; voir hors site P. Festus.
- fĕrōcĭtās, ātis, f. [ferox] :
1
- fougue. --- Cic. CM 33; Off. 1, 90.
2 - noble fierté, vaillance.
- animi ferocitate, Cic.
Rep. 2, 4 : par la noble fierté de son âme.
- ferocitas
juvenum et gravitas jam constantis ætatis, Cic. Læl. 10, 33 :
la vaillance de la jeunesse et la gravité de l'âge mûr.
3 - violence, arrogance,
insolence. --- Cic. Vat. 2; Off. 2, 40; Dej. 15.
- victoriæ ferocitatem extimescere, Cic. Marc. 6 : redouter les fureurs
de la victoire elle-même.
- fĕrōcĭtĕr [ferox] :
1
- avec hardiesse, avec audace.
--- Liv. 3, 47, 2
2 - avec
dureté, avec hauteur. --- Cic. Planc. 33
- fĕrōcius Cic. Q. 2,
13, 2; fĕrōcissime Curt. 10, 2, 30; Liv. 23, 8, 3.
- ferocissime obloqui,
Curt. 10, 2, 30 : interrompre très grossièrement.
- fĕrōcŭlus, a, um [ferox] : un
peu hardi. --- Turp. Com. 107; B. Afr. 16, 1.
- Fērōnĭa, æ, f. : Féronie (déesse
des bois et des affranchis, honorée
chez les Sabins, les Ombriens et les Etrusques). ---
Liv. 1, 30, 5; 26, 11, 8; Virg. En. 7, 800; Hor. S. 1, 5, 24.
- fĕrox, ōcis [ferus] :
1
- indomptable,
impétueux, hardi, fougueux, intrépide.
- ferox es naturā, Cic.
Vat. 4 : tu es d'un naturel fougueux.
- ferox gens, Cic. Rep.
2, 36 : nation intrépide.
- sit
Medea ferox invictaque, Hor. A. P. 123 : que Médée soit fougueuse et
indomptable.
- duæ
ferocissimæ affectiones, Gell. 1, 3 : deux passions vraiment
indomptables ( = l'amour et la haine).
ferocior etiam quam Romulus fuit, Liv. 1, 22, 2 : il était d'une
nature plus belliqueuse encore que Romulus.
- ferox
bello, Hor. O. 1, 32 : intrépide à la guerre.
- feroces
ad bellandum, Liv. 38 : intrépides au combat.
- adversus
pericula ferox, Tac. H. 3 : intrépide en face des dangers.
- avec
gén. de relation - ferox animi, Tac. : <fier
relativement à
son esprit>
- Cassius
Chærea, tum adulescens et animi ferox, Tac. An. 1, 32 : Cassius Chéréa,
qui était alors jeune et intrépide.
- [en parl. d'animaux] Pl.
Men. 863; Lucr. 4, 717; Virg. En. 10, 711.
2 - fier, hautain.
--- Cic. Att. 10, 11, 3.
- ferox viribus, Liv. 1,
7, 5 : fier de ses forces.
- qui formā est ferox, Plaut. Mil. 1390 :
(le débauché) orgueilleux de sa beauté.
- ferox
expugnato decore muliebri, Liv. 1, 58, 5 : fier d'avoir triomphé
de
l'honneur
d'une femme.
- avec
gén. linguæ feroces, Tac. H. 1, 35 : intrépides en paroles.
- ferox
scelerum, Tac. An. 4, 12 : ardent à commettre des crimes, endurci dans
le
crime.
- avec
inf. odium renovare ferox, Sil. 11, 8 : fier de revenir
à ses haines.
- avec
prop. inf. ferox
est viginti minas meas tractare sese, Plaut. As. 468 : il est fier de
manier
mes vingt
mines.
3
- sauvage, violent, farouche,
cruel, brutal, féroce.
- scopulis
ferocior, Ov. H. 15, 189 : plus cruel que les rochers.
- victoria
eos ferociores reddit, Cic. Fam. 4, 9 : la victoire les rend plus
violents.
- ferox
in suos, Amm. 22 : féroce envers ses concitoyens.
- Triaria
ultra feminam ferox, Tac. H. 2, 63 : Triaria, d'une violence plus
grande
que
celle d'une femme.
- Numidæ ... secundis
rebus feroces esse, Sall. J. 94, 4 : le succès rendait les Numides plus
violents.
- ferrāmentārĭus, ĭi, m. :
forgeron, serrurier. --- Firm. Math. 3, 13.
- ferrāmentum, i, n.
[ferrum] : instrument de fer, outil en fer. --- Liv. 1, 40,
5; Tac. G. 30; Cæs. BG. 5, 42, 3.
- bona ferramenta, Cic.
Cat. 3, 10 : de bonnes lames.
- tonsoria ferramenta,
Mart. 14, 36 : rasoirs.
- ferramenta pugnantium,
Suet. Tit. 9, 3 : les armes des combattants.
- ferramentum
bifurcum, Col. : fourche.
- ferraria :
1
- ferrarĭa, æ, f. : voir ferrarius, a, um.
2 - Ferrārĭa,
æ, f. : promontoire en Espagne [auj. cap St Martin]. --- Mel.
2, 6, 6.
- ferrāriārĭus,
ii, m. : mineur (qui travaille dans une mine). ---
Inscr. Orell. 4188.
- ferrarius
:
1
- ferrārĭus, a, um [ferrum] : de fer, qui
concerne le fer.
- ferrarius faber, Pl.
Rud. 531 : forgeron.
- ferraria metalla, Plin.
35, 35 : mines de fer.
- ferrārĭa, æ, f. : mine
de fer. --- Cæs. BG. 7, 22, 2; Liv. 34, 21, 7.
2 - ferrārĭus, ĭi, m. [ferrum] : forgeron. ---
Sen. Ep. 56, 4.
- ferrātĭlis, e : chargé de
fers [en parl. d'un esclave]. --- Pl. Most. 19.
- ferrātus,
a, um [ferrum] :
1
- garni
de fer, ferré, armé de fer. --- Lucr. 6, 551; Virg. En. 5,
208 ; Liv. 1, 32, 12.
- ferratæ aquæ, Sen. Nat.
3, 2 : eaux ferrugineuses.
2
- de
fer. --- V. Flac. 6, 90.
- ferrati,
ōrum, m. : soldats bardés de fer. --- Tac. An. 3, 45.
3
- c. ferratilis. --- Pl. Bac. 780.
- ut
tua jam virgis latera lacerentur probe ferratusque in pistrino ætatem
conteras, Plaut. Bac. 780 : comme je te ferais, sur l’heure, labourer
les côtes à coups de verges ! comme je t’enverrais, chargé de chaînes,
achever tes jours au moulin !
- ferrĕa, æ, f. : bêche. ---
Cato, Agr. 10, 3.
- fĕrrĕŏla (vitis) f. : sorte de
vigne. --- Col. 3, 2, 28.
- Ferrĕŏlus, i, m. : - 1 - préfet des Gaules. --- Sid. - 2 - St Ferréol. --- Sid.
- ferrĕus, a, um [ferrum] :
1
- de
fer, en fer. --- Cæs. BG. 6, 12, 4.
- ferrea manus : main de
fer, grappin. --- Cæs. Civ. 1, 57, 2; Liv. 24, 34, 10.
- poét.
ferreus imber, Virg. En. 12, 284 : une pluie, une grêle
de traits.
2
- dur,
insensible, sans pitié, inflexible; impudent, effronté.
- o te ferreum, Cic. Att.
13, 30, 2 : cœur insensible, cœur de fer. --- cf. Læl. 87; Verr. 5,
121.
- ferrea proles, Cic.
poet. Nat. 2, 159 : les hommes de l'âge de fer, l'âge de fer.
- ferreum
os, Cic. Pis. 26, 63 : front d'airain, visage éhonté.
3
- pesant,
lourd.
- ferreus somnus, Virg.
En. 10, 745 : sommeil de plomb. --- cf. chez Homère
χάλκεος ὕπνος.
4
- fort,
robuste.
- ferrei prope corporis
(erat), Liv. 39, 40, 11 : il avait une constitution pour ainsi dire de
fer.
- ferrea vox, Virg. G. 2,
44 : une voix de fer.
5
- dur,
âpre, raboteux.
- ferreus scriptor,
Licin. d. Cic. Fin. 1, 5 : écrivain dur comme le fer.
- ferrĭcrĕpĭnus,
a, um [ferrum, crepo] : où retentit le bruit des fers. --- Pl. Asin.
33.
- ferrĭfŏdīna, æ, f. : mine de
fer [formé par analogie par Varr. L. 8, 62 ].
- ferrĭtĕrĭum, ĭi, n.
[ferriterus] : lieu où l'on use le fer, prison. --- Pl. Most. 744.
- ferrĭtĕrus,
i, m. [ferrum, tero] : (esclave) qui use ses fers
(à force de les porter). --- Plaut. Trin. 4, 3, 14.
- ou ferrĭtrībax, ācis, m. --- Plaut. Most.
2, 1, 9.
- ferrūgĭnans,
antis : qui a une saveur ferrugineuse. --- Tert. Val. 15.
- ferrūgĭnĕus, a, um [ferrugo]
:
- ou ferrūgĭnus, a, um, Lucr. 4, 76
- ou ferrūgĭnōsus, a, um, N.-Tir.
1
- couleur de fer, bleu foncé. ---
Pl. Mil. 1179; Virg. En. 6, 303.
2
- ferrugineux. --- Plin. 31, 12.
- ferrūgo, ĭnis, f. [ferrum,
cf. ærugo] :
1
- rouille [du fer]. --- Plin. 23, 151
2
- couleur de rouille, brun foncé.
--- Plin. 15, 35
3
- pourpre foncé, bleu sombre. ---
Virg. En. 9, 582; G. 1, 467
4
- fig. envie, jalousie. --- Paneg. ad Pis. 95.
- ferrum, i, n. :
1
- le
fer. --- Cic. Nat. 2, 151.
- ferrum resipere, Varr.
R. 1, 54, 3 : avoir la saveur, le goût du fer.
- ferrum meum in igni est (= mea
nunc res agitur), Sen. Mort. Claud. : mon affaire est sur le
tapis.
- qui
videret ferrum suum in igni esse, Sen. (prov.)
: voyant qu'il
s'agissait
de lui (qu'il était sur le tapis).
- nulla
est tanta vis quæ non ferro ... frangi possit, Cic. Marc. 3, 8 : il
n'est pas de force physique, si grande qu'elle soit, qui ne puisse être
brisée par le fer. ---
trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p. 144, éd. Vuibert.
2
- fer,
épée, glaive et objets en fer.
- ferro proscindere
campum, Ov. M. 7, 119 : ouvrir la plaine avec la charrue.
- ferrum : fer à friser. --- Virg. En. 12, 100.
- aliquem ferro tollere, Cic.
Nat. 3, 81 : faire périr quelqu'un par le fer.
- ferro ignique, Cic. Phil. 11,
37 : par le fer et par le feu.
- C.
Marium e civili ferro atque ex impiis manibus eripuerunt, Cic. Planc.
26 : ils arrachèrent C. Marius à la guerre civile et aux mains
criminelles.
- nascitur
ibi plumbum album in mediterraneis regionibus, in maritimis ferrum, sed
ejus exigua est copia, Cæs. BG. 5, 12 : dans le centre du pays se
trouvent des mines d'étain; sur les côtes, des mines de fer, mais peu
productives.
- rare
in ferrum atque in vincla conjecti, Cic. Verr. 5, 107 : jetés dans les
fers et dans les chaînes. --- cf. Sen. Hipp. 884.
3
- poét.
insensibilité, cruauté.
- in pectore ferrum gerere, Ov.
M. 9, 614 : avoir un cœur de fer.
- ferrŭmĕn (fĕrūmĕn), ĭnis, n.
[ferrum] :
1
- soudure, substance
pour souder. --- Plin. 36, 176
2
- fig.
soudure [adjonction de mots dans un vers traduit]. ---
Gell. 13, 27, 3.
- ferrūmĭnātĭo (fĕrūmĭnātĭo),
ōnis, f. : soudure, action de souder. --- Paul. Dig. 6, 21, 3.
- ferrūmĭno (fĕrūmĭno), āre,
āvi, ātum : - tr. - souder. --- Plin. 35, 182; 11, 214; Dig.
41, 1, 27.
- fers
: 2ème pers. du sing. de l'ind. prés. de fero.
- fertilis,
e [fero] :
- (Lebaigue
P. 495 et P.
496)
1
- fertile, productif.
--- Cic. Pomp. 14; Tusc. 2, 13; Div. 1, 94, etc.
- fertilis annus, Prop. 4, 8, 14
: année abondante.
- fertilis +
gén. --- Cic. Nat. 2, 131; Sall. J. 17, 5.
- fertilis hominum, Liv. 5, 34,
2 : [pays] bien peuplé.
2
- fig. riche,
abondant.
- fertile pectus, Ov. P. 4, 2,
11 : génie fécond.
3
- qui rend fécond, qui
fertilise. --- Tibul. 1, 7, 22; Ov. M. 5, 642.
- fertĭlior Quint. 12, 10, 25;
fertĭlissimus Cæs. BG. 6, 24, 2.
- fertĭlĭtās, ātis, f.
[fertilis] :
1
- fertilité, fécondité.
--- Cic. Div. 1, 131; Cæs. BG. 2, 4, 1.
- (Rhea) indoluit fertilitate
suā, Ov. F. 4, 202 : elle (Rhéa) gémit sur sa fécondité.
2
- abondance. ---
Plin. 3, 41; 138; 8, 164.
- artis
ejus (Protogenis) summa intentio, et ideo minor fertilitas, Plin.
35, 101 : une application extrême à son art et par conséquent une
moindre fécondité. --- Sedul. 4, 10.
- fertĭlĭtĕr, adv. inus. : abondamment.
- fertilius, plus abondamment. ---
Plin. 34, 164.
- Fertinătes, um (ium), m. :
habitants de Fertina [île près de la Liburnie]. --- Plin. 3, 139.
- fertŏr,
ōris, m. : celui qui offre aux dieux un fertum
(gâteau sacré). --- Varr. L. 8, 57.
- fertōrĭus, a, um [fero] : qui
sert à porter, de transport. --- C. Aur. Chron. 1, 5, 161
- subst,
n. fertōrĭum : brancard. --- C. Aur. Chron. 1, 1, 18.
- fertum (ferctum), i, n. :
sorte de gâteau sacré. --- Fab. Pict. d. Gell. 10, 15, 14;
Cato, Agr. 134, 2; Pers. 2, 48.
- fertus,
a, um : (cf. fertilis), productif. --- Avien. Mar. 556; Descr.
1205; *Cic. Or. 163; *Lucr. 6, 258.
- fĕrŭla, æ, f. :
1
- férule,
plante à longue tige. --- Plin. 13, 122.
- [attribut de
certains dieux,
nott
de Bacchus et de ses prêtresses]. --- Plin. 24, 2.
2
- férule
[pour corriger les enfants, les esclaves]. --- Hor.
S. 1, 3, 120; Juv. 6. 479.
3
- houssine, sorte de
cravache. --- Ov. M. 4, 26.
4
- menue branche,
baguette. --- Plin. 17, 152.
5
- éclisse
pour les fractures. --- Cels. 8, 10, 1.
6
- dagues,
premier bois du cerf. --- Plin. 8, 117.
- fĕrŭlācĕus, a, um [ferula] :
- 1 - semblable à la férule. ---
Plin. 19, 173. - 2 - de
férule. --- Plin. 34, 170.
- fĕrŭlāgo, ĭnis, f. [ferula]
: espèce de férule
[plante]. --- C.-Aur. Acut. 2, 12, 84.
- fĕrŭlāris, e [ferula] :
relatif à la férule. --- Garg. Arb. 3, 3.
- fĕrŭlĕus, a, um [ferula] : - 1
- semblable à la tige de
férule. --- Plin. 16, 43, 83. - 2
- fait avec la férule.
--- C.-Aur. Chron. 2, 1, 25.
- ferum
- : voir ferrum-
- ferus
:
1
- fĕrus, a, um (cf. θήρ) :
- ni
compar. ni superl. : voir ferox.
a
- sauvage,
non apprivoisé ou non cultivé. --- Cic. Læl. 81; Nat. 2, 99.
- feræ silvæ, Hor. S. 2,
6, 92 : forêts sauvages.
- fera, æ, f. (s.-ent. bestia)
: animal, bête sauvage.
- feræ
inter se placidæ sunt, morsuque similium abstinent, Sen. lr. 2 : les
bêtes
sauvages sont calmes entre elles et s'abstiennent de mordre celles de
leur
espèce.
- formidolosis
latent silvis feræ dulci sopore languidæ, Hor. Epod. 5 : dans les
forêts
effrayantes se cachent les bêtes, languissantes d'un doux sommeil.
- more
ferarum, Hor. S. 1, 3, 109 : à la manière des bêtes sauvages.
- Romulea
fera, Juv. 11, 104 : la louve de Romulus.
- num
monstra, sævas Phœbus aut timuit feras ? Sen. Herc. fur. 454 : est-ce
que par
hasard
Phébus a craint les monstres ou les bêtes féroces ?
- latratu
abstinere dicuntur cum viderunt feram, Curt. 9 : on dit qu'ils cessent
d'aboyer quand ils ont vu un fauve.
- magna
minorque feræ, Ov. Tr. 4 : Grande et Petite Ourses (constellations).
b
- sauvage, grossier, farouche, cruel, insensible.
- Græcia
capta ferum victorem cepit et artes intulit agresti Latio, Hor. Ep. 2,
1, 156 :
la Grèce soumise soumit son farouche vainqueur et introduisit les arts
dans l'agreste Latium.
- contione advocata, sic verba fecit, ut nemo tam ferus fuerit quin
ejus casui illacrumarit, Nep. Alc. : on convoqua l'assemblée et il lui
adressa un discours tel que les cœurs les plus durs versèrent des
larmes sur ses malheurs.
- gens fera, Cic. Leg. 1,
24 : race féroce.
- hostis ferus, Cic.
Verr. 2, 51 : ennemi cruel.
- fera hiems, Ov. Tr. 1,
1, 42 : hiver rigoureux.
- fera diluvies, Hor. O.
3, 29, 40 : inondation sauvage.
- fera
sacra, Ov. M. 13, 454 : sacrifices barbares (en parl. des sacrifices
humains).
2
- fĕrus,
i, m. : animal. --- Virg. En. 2, 51; 7, 489.
- sonipes
iratus fero auxilium petiit hominis, Phædr. 4 : le coursier, irrité
par
la bête sauvage, implora le secours de l'homme.
- fervēfăcĭo,
ĕre, fēci, factum [ferveo, facio] : - tr. - chauffer, échauffer,
faire bouillir, cuire. --- Cato, Agr. 156, 5.
- avec
tmèse - ferve bene facito, Cato, R. R. 157, 9 : fais
bien
bouillir.
- fervefacta jacula, Cæs. BG. 5, 43, 1 : des dards brûlants.
- fervens,
entis : part.-adj. de ferveo. - 1
- échauffé, très chaud, bouillant, bouillonnant. --- Cic. Verr. 1,
67; Cæs. BG. 5, 43, 1. - 2
- enflammé, fougueux, impétueux.
- fervens
vulnus, Ov. M. 4, 120 : plaie brûlante.
- ferventes
horæ diei, Plin. 17, 189 : les heures brûlantes du jour.
- fortis
animus plerumque ferventior est, Cic. Off. 1, 46 : un homme de cœur
est
généralement trop impétueux.
- ingenium
rapido ferventius amni, Hor. S. 1, 10, 62 : imagination plus impétueuse
qu'un fleuve
rapide.
- fervens
ira oculis, Ov. M. 8, 466 : des yeux enflammés de colère.
- ferventior, Cic. Off.
1, 46 : trop fougueux.
- in re frigidissima
cales, in ferventissima friges, Her. 4, 15 : quand il faut le plus de
sang-froid, vous êtes tout feu.
- quacumque
Christum ferventissimus prædicabat, Aug. Civ. 18, 52 : partout où
(Paul) prêchait Jésus-Christ avec le plus grand zèle.
- ferventĕr,
adv. : avec chaleur, avec ardeur, avec impétuosité.
- ferventius
sævire, Aug. : sévir avec plus d'ardeur.
- eleemosynas
ferventius erogare, Aug. Serm. 209, 2 : faire des aumônes avec plus
d'ardeur.
- de damnatione ferventer
loqui cœptum est, Cæl. ad Cic. Fam. 8, 8, 2 : on se mit à
parler avec feu de la condamnation.
- ferventissime
concerpitur, Cic. Fam. 8, 6, 5 : on on le met en pièces avec la plus
grande ardeur.
- fervĕo,
ēre, ferbŭi (arch. fervo, ĕre,
fervi) : - intr. -
1 - être chaud, être
ardent, être brûlant,
bouillir; bouillonner; fermenter.
- fervet æstu pelagus, Cic. : la mer bouillonne.
- sol
fervit (= fervet), Gell. 2, 29, 10 : le soleil est chaud.
- testa,
quā ferbuerat Lyæus, Stat. S. 4, 5, 16 : le vase où le vin avait
fermenté.
- aqua fervens, Cic.
Verr. 1, 67 : eau bouillante.
2 - au fig. être
échauffé, être brûlant, être enflammé, être ardent.
- si
stomachus domini fervet vino, Juv. 5, 49 : si l'estomac du patron vient
à s'enflammer à cause du vin.
- pectus fervet avaritiā,
Hor. Ep. 1, 1, 33 : le cœur est tout bouillonnant sous l'effet de la
cupidité. --- cf. Cic. Quinct. 38.
- sceptrum capessere
fervet, Claud. Ruf. 2, 295 : il brûle de saisir le sceptre.
- fervĕre cæde nova,
Virg. En. 9, 693 : être échauffé d'un récent carnage.
- fervere
mero, Ov. F. 2, 732 : être échauffé par le vin.
- fervere
irā (fervere ab irā) : bouillir de colère.
- quid
modo in Perside ? nonne ita in Christianos ferbuit persecutio (si tamen
jam quievit), ut fugientes inde nonnulli usque ad Romana oppida
pervenerint ? Aug. Civ. 18, 52 : et naguère en Perse, ne s'est-il pas
élevé contre les chrétiens une persécution (qui sévit peut-être encore)
si violente que plusieurs vinrent chercher un asile dans les cités
romaines ?
3 - être en effervescence, être agité,
être animé.
- omnia vento videbis
fervĕre, Virg. G. 1, 456 : tu verras le vent mettre tout en
effervescence.
- fervet opus, Virg. G.
4, 169 : le travail est animé, on travaille avec feu.
- fervet Pindarus, Hor.
O. 4, 2, 7 : Pindare jette de l'écume [comme un torrent].
- opere
omnis semita fervet, Virg. En. 4, 407 : tout le sentier bouillonne
d'activité.
- legiones per loca campi
fervĕre cum videas, Lucr. 2, 41 : en voyant les légions s'agiter avec
feu dans le champ de Mars.
- [avec
fervĕre ] Virg. En. 4, 409; 8, 677.
4 - être rempli de,
être inondé de; être
abondant, fourmiller de, grouiller de.
- fervere
piratis, Varr. ap. Non. 503, 22 : être infesté de pirates.
- fora
litibus omnia fervent, Mart. 2, 64, 7 : tous les tribunaux fourmillent
de procès.
- fervesco,
ĕre : - intr. - 1 - se
mettre
à bouillir, s'échauffer. - 2
- bouillir,
bouillonner. - 3 -
fourmiller de, grouiller
de.
- terræ
fervescunt sole, Lucr. 6, 851 : les terres s'échauffent au soleil.
- in ira fervescit
(animus), Lucr. 3, 289 : l'esprit s'irrite.
- fervescere
vermibus, Arn. 7, 17 : fourmiller de vers.
- fervi,
anc. parf. = ferbui ---> ferveo.
- fervĭdē,
adv. [fervidus] : avec chaleur, impétueusement.
- fervide
instans inmodicis ausibus et mox merito temeritatis occisus in locis
hostilibus egenum reliquit exercitum, Aug. Civ. 5, 21 : poursuivant en
furieux sa folle entreprise, frappé mortellement, trouve la peine de sa
témérité et laisse ses soldats à la merci de l'ennemi et de la faim.
- fervĭdus,
a, um [ferveo] : - 1 -
bouillant,
bouillonnant. - 2 -
brûlant, ardent.
- 3 - au fig.
ardent, bouillant, emporté,
impétueux, plein de feu.
- diei
ferventissimum tempus, Curt. 3, 5 : le moment le plus chaud de la
journée.
- fervide
Titan, obitus pariter tecum Alcides vidit et ortus, Sen. Herc. Fur.
1060 : brûlant Titan, comme toi, Alcide a parcouru le monde de l'orient
au couchant.
- mortis
fraternæ fervidus irā, Virg. En. 9, 736 : exaspéré par la mort de son
frère.
- fervida quod subtile exsurdant vina palatum, Hor. S. 2, 8, 38 :
parce que les vins généreux émoussent la subtilité du palais.
- fervidus hastam adversi torquens defigit in inguine Hiberi, Sil. 1,
386 : bouillant de colère, il plonge sa lance dans l'aine de l'Ibère
renversé.
- et
de Staieno Aelium fecerat, fervido quodam et petulanti et furioso
genere dicendi, Cic. Brut. 68, 241 : et de Staienus s'était transformé
en Aelius; son genre d'éloquence était bouillant, fougueux, furibond.
- Appi
Claudi volubilis et paulo fervidior erat oratio, Cic. Brut. 28, 108 :
Appius Claudius avait de la facilité, mais un peu trop de feu. ---
trad. J. Martha (les belles lettres).
- fervisco,
arch. : c. fervesco.
- fervo,
ĕre, fervi, arch. : c. ferveo. --- Lucil.
d. Quint. 1, 6, 8; Cato, Agr. 157, 9; Lucr. , Virg. , voir fervĕo ;
Gell. 2, 29, 10.
- avec
gén. domus hæc fervit flagiti, Pompon. Com. 101 : cette
maison est toute agitée de scandales.
- fervŏr,
ōris, m. [ferveo] : - 1 -
chaleur, ardeur.
- 2 - bouillonnement,
agitation. - 3
- effervescence; fermentation (du vin doux). - 4
- inflammation (t. de méd.). - 5
-
ardeur, emportement, transport, fougue.
- qui laborantem matrem fervoribus æstivis opacent, Col. 4, 24 :
(sarments) qui fourniront de l'ombrage à leur mère exposée à souffrir
des ardeurs de l'été.
- fervor ætatis, Cic. de
Sen. 13, 45 : fougue de l'âge.
- fervore
carentes angebant anni fraudique inaperta senectus, Sil. 7, 25 : il
redoutait cette froide et calme vieillesse, cette expérience de l'âge
en garde contre la fraude.
- fervor
musti, Varr. R. 1, 13 : fermentation du vin nouveau.
- mediis fervoribus
acrior instat, Virg. G. 3, 154 : il est plus acharné aux ardeurs de
midi.
- fervuncŭlus,
i, m. : c. furunculus.
--- Arn. 2, 11.
- fervŭra, æ, f. : brûlure.
--- Tert. Scorp. 5.
- Fescennĭa :
1 - Fescennĭa, æ, f. : ville d'Etrurie. ---
Plin. 3, 52.
- Fescennīnus, a, um :
fescennin. --- Virg. En. 7, 695; Liv. 7, 2, 7.
- Fescennīnus pes, Diom.
p. 475 : l'amphimacre [terme de métrique].
- Fescennini versus, Liv.
7, 2, 7 : vers fescennins.
- licentia Fescennina,
Hor. Ep. 2, 1, 145 : licence des vers fescennins. --- cf. P. Fest.
85.
- Fescennīni, ōrum, m. :
les poésies fescennines. --- Macr. Sat. 2, 4.
- ou
Fescennīna, ōrum, n. (s.-ent. carmina)
--- Hier. Ep. 130, 5; Prud. Symm. 1, 261.
- Fescennīnus, i, m. : un
effronté. --- Cat. d. Fest. 344.
2
- Fescennĭa,
æ, f. : nom de femme. --- Mart. 1, 87.
- fescennīnĭcŏla, æ, m. f. : ami
des poésies fescennines. --- Sid. Carm. 12, 2.
- fēsīæ : c. feriæ.
- Fescennĭum,
ĭi, n. (c. Fescennia) : Fescennie (ville d'Etrurie).
- Fessōna, æ, f. [fessus]
: Fessona (déesse qu'on invoquait dans
les fatigues ou les maladies). --- Aug. Civ. 4, 21.
- fessŭlus, a, um [fessus] : un
peu fatigué. --- Drac. 10, 123.
- fessus,
a, um [fatiscor] : fatigué, las, épuisé.
- (Lebaigue
P. 496 et P.
497)
- fessus de via, Cic. Ac.
1, 1 : fatigué de la route.
- bello fessi, Cic. Div.
1, 100 : épuisés par la guerre.
- plorando fessus, Cic.
Att. 15, 9, 1 : fatigué, las de pleurer.
- militiā fessæ cohortes,
Hor. O. 3, 4, 38 : cohortes fatiguées du service miltaire.
- fessi vomere tauri,
Hor. O. 3, 13, 11: bœufs fatigués de labourer.
- avec
gén. (poét.) fessi
rerum, Virg. En. 1, 178 : fatigués de leurs épreuves.
-fessus bellique viæque,
Stat. Th. 3, 395 : fatigué de la guerre et de la marche.
- fessa ætas, Tac. An.
14, 33 : l'épuisement de l'âge.
- fessa dies, Stat. S. 2,
2, 48 : le jour à son déclin.
- fessæ res, Plin. 2, 18
: situation critique [ou
souffrances, misère Virg. En. 2, 145 ].
- fessus
inediā : tombant d'inanition.
- avec acc. de relation fessus
gradum, Sil. 4, 40 : fatigué **relativement à la marche** = fatigué
par la marche.
- Festa, æ, f. : nom de femme.
--- Inscr.
- festālis,
e : de fête. --- Gloss.
- festātus,
a, um : vêtu d'un habit de fête.
- festĭcē [festus] :
joyeusement. --- Varr. d. Non. 452, 2.
- festīnābĭlĭtĕr : c. festinanter.
--- CIL 4, 4758.
- festīnābundus, a, um
[festino] : qui se hâte, qui se presse. --- V.-Max. 2, 8, 5; Aug.
Conf. 1, 11.
- festīnantĕr [festino] : à la
hâte, avec précipitation. --- Cic. Fin. 5, 77.
- festinantius Tac.
An. 15, 3; festinantissime Aug. Ep. 95, 9.
- festīnantĭa, æ, f. : c.
festinatio. --- P.- Nol. Ep. 11, 10.
- festīnātē : à la hâte, voir festinato.
--- Gloss. Plac.
- festīnātim : c. festinanter. ---
Pompon. Com. 13; cf. Non. 514, 5.
- festīnātĭo, ōnis, f.
[festino] : hâte, empressement, précipitation, impatience. --- Cic.
R. Amer. 96.
- omni festinatione, Cic.
Fam. 12, 25, 3 : en toute hâte.
- cujus (rei)
festinationem mihi tollis, Cic. Att. 13, 1, 2 : tu fais cesser mon
impatience à ce sujet.
- cavendum est ne ... in
festinationibus ... Cic. Off. 1, 131 : il faut prendre garde qu'en
voulant se hâter ...
- festīnātō [festino] : à la
hâte. --- Plin. 18, 98; Col. 1, 6, 19; Quint. 4, 2, 58; Suet. Cæs.
16, 2; Just. 38, 10, 11.
- festinatius
germinare, Plin. : germer plus vite.
- festinatius
necdum perfecta Martis æde publicatum est, Suet. Aug. 29 : en toute
hâte, on mit à la disposition du public le temple de Mars alors qu'il
n'était pas encore achevé. --- Amm. 24, 6, 11.
- festinātus,
a, um : part. passé de festino; hâté.
- festinata
maturitas, Quint. 6 præf. § 10 : maturité précoce, précocité.
- festinatum
iter, Ov. P. 4, 5, 8 : marche précipitée.
- festinati
honores, Luc. 8, 24 : honneurs déférés avant l'âge.
- festinatis
annis raptus, Mart. 7, 40, 7 : enlevée par une mort prématurée.
- festīnē : c. festinato. ---
Cassiod. Var. 3, 40.
- festīnis, e : c. festinus.
- hæc res me facit
festinem, Titin. Com. 103 : ceci fait que je me hâte [mais festinem est
peut-être un subjonctif].
- festino
:
1
- festīno, āre, āvi, ātum [festinus, cf.
confestim] :
a
- intr. - se
hâter, se presser, se dépêcher.
- aliud
est properare, aliud festinare; qui unum quid mature transigit, is
properat; qui multa simul incipit neque perficit, is festinat, Gell.
16, 14 : autre chose est properare
(se hâter), autre chose est festinare
(se presser). on dit de celui qui expédie une chose avec promptitude, is properat (il se hâte) ; mais l'on
dit, en parlant de celui qui entreprend beaucoup de choses et n'en
achève aucune, is festinat (il se
presse).
- hæc festinans scripsi in itinere atque agmine, Cic. Att.
6, 4 : je vous écris à la hâte au milieu d'une marche.
- pluro
scripsissem, nisi tui festinarent, Cic. Fam. 12, 22, 4 : j'aurais écrit
plus longuement si tes gens n'étaient pas pressés. --- Cic. Phil. 1, 3; Sall. J. 69, 2.
b
- tr. - hâter,
presser, accélérer. --- Enn. Sc. 426; Sall. H. 1, 81; J. 73,
1; 77, 1.
- festinare fugam, Virg.
En. 4, 575 : hâter, presser la fuite.
- festinare pœnas, Hor.
Ep. 1, 2, 61 : se hâter de punir.
- festinare mortem, Tac.
An. 4, 28 : presser la mort.
- nec virgines
festinantur, Tac. G. 20 : l'on ne hâte pas non plus le mariage des
filles.
- festinare
vestes : préparer ses vêtements à la hâte.
- festinatum iter, Ov. P.
4, 5, 8 : voyage précipité.
- festinare + inf. : se hâter de.
- festina
ad nos venire, Cic. Att. 3, 26 : hâte-toi de venir nous trouver. --- Cic. Fam. 7, 23, 4.
2
- festīnō [festinus] : à la hâte,
rapidement. --- Capit. Albin. 6, 6.
- festīnus, a, um [festino] :
1
- qui
se hâte, prompt. --- Virg. En. 9, 488; Ov. M. 11, 347.
2
- poét.
hâtif, précoce, prématuré.
- cruda heu festinaque virtus suasit, Stat. Th. 9, 716 : hélas ! tu
n'as écouté que les conseils d'un courage jeune et prématuré.
- laudum festinus, Stat.
S. 5, 3, 135 : impatient d'être glorifié.
- festīvē (festivus),
1
- joyeusement.
- in loco festivo sumus
festive accepti, Plaut. Ps. 1254 : on nous a fait bon accueil dans ce
lieu charmant.
2
- avec
agrément, avec grâce, ingénieusement. --- Cic. Dej. 19; Div.
2, 35, etc.
- festive !
Cic. : charmant ! parfait ! admirable ! (formule d'approbation).
- festīvĭtās, ātis, f.
[festivus] :
1
- joie d'un jour de
fête, gaieté. --- Pl. Capt. 770.
- terme d'amitié - mea festivitas !
Pl. Cas. 135 : ma joie ! mes délices ! --- cf. Pl. Pœn. 389.
2
- enjouement,
verve spirituelle. --- Cic. de Or. 2, 219; Br. 177; Fam. 9,
15, 2; etc.
- plur. festivitates : agréments,
ornements. --- Cic. Or. 176; Gell. præf. 4.
- festīvĭtātŭla, æ, f. : petite
fête, petite solennité. --- Alcim. Ep. 79.
- festīvĭtĕr [festivus] :
agréablement. --- Gell. 1, 2, 7.
- festīvus, a, um [festus] :
- festīvior Cic.
Fam. 6, 4, 3; festīvissimus Ter. Ad. 983.
1
- où il y a fête, gai,
amusant, divertissant.
- festivus locus, Pl.
Mil. 83 : lieu de réjouissance.
- festivus homo : un
humoriste. --- néolatin; cf. latinitas (vatican).
- festīvum, i, n. :
fête.
- in vindemiarum festivo, Lampr. Heliog. 11 : à la fête des vendanges.
2
- agréable, charmant [à voir, à entendre], gracieux. --- Pl. Mil. 958; Cic. Par. 38.
- librorum festiva
copia, Cic. Att. 2, 6, 1 : aimable collection de livres.
- festivum caput
! Ter. Ad. 261 : l'aimable garçon !
3
- en parl. du style
gai, enjoué, fin, spirituel. --- Cic. Off. 1, 108; de Or. 3,
100.
- festra, æ, f. : c. fenestra.
-- Enn. d. Macr. 3, 12, 8; cf. P. Fest. 91, 6.
- festuca
:
1
- festūca, æ, f. :
a
- fétu, brin de paille, tige.
--- Varr. L. 5, 136; Plin. 1, 8, 254
b
- baguette (dont
le préteur touchait la tête d'un esclave pour l'affranchir).
--- Pl. Mil. 961; Pers. 5, 175
c
- coquiole [herbe].
--- Plin. 18, 155.
2
- festūca : c. fistuca.
- festūcārĭus, a, um : qui peut
affranchir. --- Gell. 20, 10, 10.
- festucātĭo
(fistucātĭo), ōnis, f. : action d'enfoncer avec le mouton,
action d'aplanir.
- festuco
(fistuco), āre, āvi, ātum : - tr. - tasser, niveler, aplanir. ---
Cato, Agr. 18, 7.
- festucŭla, æ, f. : petit brun
de paille. --- Pall. 5, 8, 2.
- festum, i, n. [festus] : jour
de fête, fête. --- Ov. F. 4, 877; Plin. 6, 91.
- festus
:
1
- festus, a, um [cf. feriæ] :
a
- de fête, qui est en
fête, solennel.
- dies festus : jour de
fête. --- Cic. Pis. 51; Fin. 5, 70.
- dies festus ludorum,
Cic. Verr. 4, 151 : jour de fête avec jeux. --- cf. Arch. 13.
b
- joyeux, gai.
- festi clamores, Plin.
Ep. 2, 17, 24 : cris d'allégresse.
- festior annus : année
plus heureuse. --- Claud. III. Cons. Hon. 3.
- festissimi dies, Vop.
Tac. 11 : jours très heureux.
2
- Festus, i,
m. : surnom romain.
- Sex. Pompeius Festus
: grammairien.
- Portius Festus :
gouverneur de Judée. --- Vulg. Act. 25, 32.
- Fēsŭlæ, etc.
: c. Fæsulæ.
- fēta
: voir fetus, a, um.
- fētālĭa, ĭum, n. [fetus] :
fêtes de la naissance. --- Aug. Serm. 93, 1.
- fēteo
: c. foeteo.
- fētesco
: c. fœtesco.
- fētiales
: voir fetialis.
- fetialis
:
1
- fētĭālis, e : concernant les féciaux, fécial.
- fetiale
jus, Cic. : droit fécial.
2
- fētĭālis, is, m. : un fécial.
- fētĭāles,
ĭum, m. : les féciaux (collège de vingt prêtres chargés de la
déclaration
de guerre et de la sanction des traités). --- Liv. 9, 11, 11.
- voir
hors site : féciaux.
- fētidus
: c. fœtidus.
- fētĭfĕr, ĕra, ĕrum [fetus,
fero] : fécondant, prolifique. --- Plin. 7, 33.
- fētĭfĭco, āre [fetus, facio]
: - intr. - pondre. --- Plin. 10, 22.
- fētĭfĭcus, a, um : fécondant,
prolifique. --- Plin. 9, 161.
- fēto
(fœto), āre :
1
- intr. - faire
des petits, pondre. --- Col. 8, 15, 7.
2
- tr. - féconder
(en parl.
d'un mâle). --- Aug. Civ. 5, 7.
- fētor
: c. fœtor.
- fētōsus
(fœtōsus), a, um :
1
- fécond. --- Hier. Gal. 4, 27.
2
- fécondé. --- Arn. 2,
70.
- fētum,
i, n. : voir fetus.
- fētŭōsus,
a, um : fécond.
- au fém.
fetuosa : enceinte. --- Hier.
Jov. 1, 19.
- fētūra
(fœtūra), æ, f. [fetus] :
1
- temps
de la gestation. --- Varr.
R. 2, 1, 18.
2
- reproduction
(des animaux). --- Virg. G. 3, 62;
B
. 7,
36.
3
- petits des animaux. --- Cic. Leg. 2, 8, 20;
Plin.
10, 53, 74, § 150.
- fetura minor,
Ov. M. 13, 827 : une portée plus récente.
4
- pousses
de la vigne. --- Plin. 17, 22, 35,
§ 179.
5
- production
de l'esprit.
- opus natum proximā feturā, Plin.
H. N. præf. § 1 : le
dernier produit de ma plume.
- fētūrātus,
a, um [fetura] : formé en fœtus. ---
Tert. Val. 25.
- fetus
:
- Lebaigue
P. 497 et P.
498
1
- fētus (fœtus), a,
um :
a - qui
porte
le fruit de la fécondation.
- fetum
pecus, Virg. B. 3, 83 : les mères du troupeau qui sont pleines.
b
- rempli
de, plein de, gonflé de; fécond, qui produit en abondance.
- regio
feta uvis, Ov. : contrée riche en vignes.
- feti
palmites, Col. 3, 21, 3 : pampres chargés de raisins.
- avec abl.
feta
terra frugibus, Cic. : terre d'un grand rapport.
- machina
feta armis, Virg. En. 2, 238 : *machine remplie
<d'armes* = machines remplies de guerriers.
- feta
furore Megæra, Sil. 13, 592 : Mégère gonflée de rage.
- avec gén.
fetæ
novales Martis, Claud. Bell. Get. 25 : sillons fertiles en guerriers.
c
- qui a mis bas, qui a enfanté.
- feta, æ, f. : femme enceinte ou
accouchée ou
femelle pleine ou qui
a mis bas.
- graves
et fetæ (vaccæ), Virg. : génisses pleines et devenues mères.
- feta
uxor, Juv. : femme accouchée.
2
- fētus (fœtus), ūs,
m. (fētum, i, n.) :
- abl. plur. arch. fetis,
Att. d. Non. 489,
6.
a
- enfantement, couche, mise
bas, ponte.
- Alcumenæ
hujus honoris gratia, pater curavit uno ut fœtu fieret,
Plaut.
Am. 328 : il n'y aura qu'un seul enfantement; Jupiter l'a
voulu
par intérêt pour Alcmène.
- labor
bestiarum in fetu, Cic. : peine que les animaux éprouvent pour mettre
au jour leur fruit.
- calathus fetui
gallinaceo destinatus, Apul. M. 9, 33, 5 : corbeille destinée à la
ponte des
poules.
- fetus tempore, Plin. 10, 30 :
au temps de la ponte.
b
- petits,
portée (des animaux);
enfant.
- pisces,
ova cum genuerunt, relinquunt, facile enim illa aqua et sustinentur et
fetum fundunt, Cic. Nat. 2, 129 : les poissons, quand leurs
œufs
sont faits, les abandonnent; mais l'eau soutient aisément ces œufs, et
ils n'ont point de peine à éclore.
- fetus melliferarum
apium, Ov. M. 15, 382
: les larves des
abeilles qui produisent le miel.
-
cervæ lactens fetus, Ov. M. 6, 637 : un faon encore à la
mamelle.
- fetum
capellæ desertum oblita matre referre domum, Tibul. 1, 1, 31 :
rapporter
à la maison le chevreau resté en arrière et que sa mère aura oublié.
- dulces
Musarum fetus, Catul. 65, 3 : les doux enfants des Muses.
- fetu
comitata gemello, Ov. H. 6, 145 : escortée de ses deux enfants.
c
- production (de la terre et des
plantes), pousse, rejeton.
- quæ terræ fetu
profunduntur, Cic. Leg.
1, 8, 25 : les choses qui proviennent des entrailles de la terre.
- annuus
fetus,
Plin. 12, 83 : la production annuelle.
- crescenti adimere fetus, Virg. G.
2, 56 : arrêter le développement de la croissance.
- ager novatus et
iteratus, quo
meliores fetus possit et grandiores edere, Cic. de Or. 2, 30, 131 :
champ où la charrue a passé plusieurs fois pour produire des fruits
plus beaux et plus abondants.
- fetus nucis, Virg. G. 2, 69
: rejeton de
noyer.
- arborei
fetus, Virg. G. 1, 55 : rejetons des arbres.
- arbores
fetu gravantur, Lucr. 1, 253 : les arbres se chargent de fruits. ---
cf. Lucr. 1, 351.
d
- génération, production.
- uberior
oratorum fetus, Cic. Brut. 49, 182 : une moisson d'orateurs plus
abondante.
- fetus
animi, Cic. Tusc. 5, 24, 68 : production de l'esprit, fruit de
l'intelligence.
- fētūtīna
: c. fœtutina.
- fex
: c. fæx.